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Les facteurs favorisants l'utilisation des activités d'un centre de conseil et dépistage volontaire dans la ville de Bukavu. Cas spécifique du centre de conseil et dépistage du centre hospitalier FARDC

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par Bertrand TULIZANA NAMEGABE
Université officielle de Bukavu - Licencié en santé publique 2010
  

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TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

Université Officielle de Bukavu

Scientia splendet et conscientia

B.P. 570/ BUKAVU

FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE

d'un centre de conseil et dépistage volontaire dans

la ville de Bukavu.

Les facteurs favorisants l'utilisation des activités

Cas spécifique du centre de conseil et dépistage du centre hospitalier
FARDC

Travail de mémoire présenté et défendu publiquement pour l'obtention du diplôme de Licencié en Santé Publique

Option : Gestion des institutions de santé

Présenté par : TULIZANA NAMEGABE Bertrand

Promotion : L2 Santé Publique

Dirigé par : Prof. MACHINI NGONGO

Encadré par : MPH Willo

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

PLAN DU TRAVAIL

Prélude

Remerciements

Résumé

Sigles et abréviations 0. INTRODUCTION 0.1 Etat de la question 0.2 Problématique

0.3 Questions de recherche 0.4 Hypothèses

0.5 Objectif général

0.6 Objectifs spécifiques 0.7 Cadre conceptuel 0.8 METHODOLOGIE CHAP I. GENERALITES

I.1. Présentation du milieu d'étude

I.2. Définition des concepts

I.3. Etapes de conseil et dépistage

I.4. Objectif du conseil

I.5. Les avantage du CDV

I.6. Le diagnostic de laboratoire de l'infection à VIH

I.7. Les obstacles à l'utilisation des services de CDV du VIH

CHAP II. ROLE D'UN CENTRE DE DEPISTAGE VOLONTAIRE

CHAP III. FACTEURS INFLUENÇANT L'UTILISATION D'UN CDV

III.1. Facteurs liés à la communauté d'étude

III.2. Facteur liés aux services de dépistage

III.3. Facteur liés aux services de prise en charge

III.4. Facteur liés aux stigmatisation/discrimination associées au VIH

CHAPIV. L'UTILISATION DES CDV

IV.1. DANS LE MONDE

IV.2. EN AFRIQUE

IV.3. EN R.D.Congo CHAP V. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

CONCLUSION

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

ANNEXES

« Les jeunes porteurs du VIH ont toujours des rêves pour l'avenir et de nombreuses

années devant eux. Que vont devenir ces rêves? Combien de temps pourront-ils
s'imposer de nouveaux comportements? Nous devons les aider à faire face à la
situation.»

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SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

ARV : Anti-Rétro Viral

BIT : Bureau International du Travail

CDV : Conseil Dépistage Volontaire

CFDS : Centre de Formation en Développement Socio-sanitaire

CIC Doc : Centre dinformation de Conseil et de Documentation

CMCM

Cmd : Commandement

ELISA : Enzyme Linked Immuno-Sorbent Assay

FAZ : Forces Armées du Zaïre

FL : Formule Leucositere

GE : Goute Epaisse

HB : Hémoglobine

HMRB : Hôpital Militaire de Référence de Bukavu

IST : Infection Sexuellement Transmissible

MPR : Mouvement Populaire de la Révolution

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU SIDA : Programme commun des Nations Unies sur le SIDA

PAMAC : Programme d'Appui au Monde Associatif et Communautaire

PMI : Protection Maternelle et Infantile

PNLS : Programme National de Lutte contre le SIDA

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PTME : Prévention de la transmission mère- enfant

PV/VIH : Personnes Vivant avec le VIH

RH : Ressources Humaines

SESSIO : Section d'Études Supérieures en Soins Infirmiers et Obstétricaux

SFSSIO : Service de formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux

SIDA : Syndrome de l'Immuno Déficience Acquise

SMI : Santé Maternelle et Infantile

SP/CNLS- IST : Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA et les IST SSP : Soins de santé Primaire

TSTC

U.O.B : Université Officielle de Bukavu

UC : Urine Culot

UFR : Unité de Formation et de Recherche

USA : United State of America: Etats-Unis d'Amérique

USD : United State Dollars of America

VIH : Virus de l'Immuno déficience Humaine

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CHAP.0 INTRODUCTION

L'épidémie liée { l'infection par le VIH bien que revêtant par son étendue une gravité particulière dans les pays en voie de développement frappe aujourd'hui tout les pays du globe.

En effet malgré l'engagement des politiques l'augmentation de fond alloué { la recherche et le progrès de la médecine dans ce domaine le nombre de PVV ne cessent de croitre et de nouvelle zone d'épidémie continuent d'apparaitre en Asie et en Europe orientale. L'humanité est aujourd'hui confrontée à un grand fléau appelé VIH/SIDA.

Au nombre des mesures entreprises pour freiner sa progression, le test de dépistage occupe une place importante en ce sens qu'il est situé au carrefour de la prévention des nouvelles infections et de la prise en charge des malades

0.1. Etat de la question

Du simple problème de santé, l'infection à VIH est devenue un véritable problème de développement bouleversant la vie sociale et économique de la plupart des nations, des communautés et des individus.

Malgré la mise au point des tests de dépistage en 1985, la communauté scientifique mondiale n'a encore trouvé ni médicament capable de la guérir ni vaccin capable de la prévenir.

Alors contre la progression fulgurante du VIH, la seule arme efficace reste la prévention. Celle-ci vise à réduire cette propagation par un changement de comportement. Avant de changer le comportement, il est fondamental de connaître son statut sérologique c'est-à-dire faire le test de dépistage. Le test de dépistage s'impose donc comme la première étape d'une prévention efficace et durable.

Le conseil dépistage volontaire (CDV) est actuellement reconnu comme une stratégie efficace située au centre de la prévention et de la prise en charge du VIH/SIDA. Les recherches conduites au Kenya, en Tanzanie et à Trinidad par Family Health International en collaboration avec l'ONU SIDA, l'OMS et le Center for AIDS Prévention Studies de l'université de Californie à San Francisco (USA) ont donné la preuve que le CDV est une stratégie à la fois efficace et économique dans le cadre de la facilitation du changement de comportement.

Ces résultats ont suscité au sein des organisations internationales y compris les programmes nationaux de lutte contre le SIDA (PNLS) de nombreux pays et les donateurs l'intérêt et le soutien du CDV en tant que composante valable de tout programme de lutte contre le VIH/SIDA compréhensible. (Burkina Faso, Ministère de la santé, (février 2003) : Normes et directives nationales de conseil dépistage volontaire et anonyme du VIH, SP/CNLS-IST, 61 pages)

O.2. PROBLEMATIQUE

La fin du XXème siècle est marquée par l'apparition de nouvelles maladies infectieuses souvent d'origine virale dites maladies émergentes. Au nombre de celles-ci, figure le syndrome

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TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

de l'immunodéficience acquise (SIDA). Causé par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le SIDA a été décrit pour la première fois en 1981 par des médecins américains.

Depuis cette date, l'infection à VIH continue de se propager dans le monde à un rythme alarmant. Le programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA estime à environ 14.000 le nombre de nouvelles infections chaque jour et entre 34 et 46 millions celui de personnes vivant avec le VIH (PV/VIH) dans le monde.

Selon KOFFI ANNAN, Le SIDA est « la véritable arme de destruction massive » (Afrique Relance, Interview accordée par KOFFI ANNAN à la radio BBC, Vol.174, janvier 2004, page 4.), car il tue plusieurs millions de personnes dans le monde. En effet, 39,5 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2006 dont 2,9 millions en sont mortes au cours de la même année. Parmi ces 2,9 millions de décès, 2,1 millions de personnes sont de l'Afrique subsaharienne. Ces décès représentent près de trois quarts de l'ensemble de ceux survenus dans le monde en 2006. (ONUSIDA, le point sur l'épidémie du VIH/SIDA en 2006, Genève, Suisse, décembre 2006, 96 pages)

Le VIH/SIDA est aujourd'hui la quatrième cause de la mortalité dans le monde, et la maladie ou des effets catastrophiques pour des millions d'enfants ainsi que leur famille et communauté. Il est alarmant de constater que le VIH/SIDA frappe une population de plus en plus jeune. Toutes les 14 secondes, une personne de 14 à 24 ans contracte le VIH, soit 600 jeunes par jour. Cela représente plus de la moitié de tous les nouveaux cas de séropositivité dans le monde. (Unicej rapport annuel, 2002. P18) Le point sur l'épidémie du SIDA, http: // Www. Unaids. Org / wad / 2003 / Epiupdate 2003- fr / Epi03- 03- fr. Htm; 5 pages)

Dans le monde, 2002 uniquement, au moins 5 millions de personnes ont contractées les virus, ce qui représente 13699 contaminations par jour. Depuis le début de l'épidémie, environ 60 millions de personnes ont contractées le VIH. Plus de 21,8 millions sont déjà décédées, dont 3,1 millions en 2002. Plus de 75% des contaminations ont eu lieu par voie hétérosexuelles. (SIDA INFORMATION SUISSE, ce que chacun devrait savoir sur le SIDA, 2000,2è édition 2005)(Dépliant)

Le SIDA est d'ores et déjà la principale cause de décès dans le monde parmi les individus d'âge de 15 { 49 ans ; rien qu'en 2003 ; 2,9 millions de personnes sont mort du SIDA et l'on a constaté 4,8 millions des nouveaux cas d'infections par le VIH. Plus de 90% des PVV habitent dans les pays en développement. Et bien que le problème soit tout particulièrement grave en Afrique subsaharienne, les taux de prévalence sont en hausse dans les autres parties du monde. En Afrique subsaharienne, on doit au VIH/SIDA une augmentation de la mortalité infantile, un recul spectaculaire de l'espérance de vie et des millions d'orphelin. (Unicej Situation des enfants dans le monde, 2005, P10)

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TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

Le sida est la maladie émergeante la plus grave. Environ 20 millions de personnes vivent actuellement avec la maladie. (MUHAYA, Cours d'écologie humaine et santé approfondie, UOB 2010-2011)

Le VIH et le sida ont de profonde répercutions sur le droit des enfants environ 15 millions d'enfants ont perdus leurs parents { cause du VIH/SIDA et de millions ont vue leur vulnérabilité s'accroitre car leur virus exacerbe la pauvreté, les conflits armés, l'ignorance et la discrimination sexiste. Fournir d'avantage des traitements aux enfants et aux mères n'est qu'un aspect des efforts des grandes envergures qui sont requiers pour combattre véritablement les ravage de la maladie au des enfants dans des très nombreux pays. (Rapport annuel Unicef 2004 VIH/SIDA)

La région Australe de l'Afrique avec des taux de séroprévalence pouvant dépasser les 30% dans certains pays est la partie du continent la plus atteinte par l'infection.

La conférence internationale tenue à Alma Ata (Kazakhstan), le 12 septembre 1978 a incité les gouvernements { tout mettre en oeuvre pour assurer l'accès aux soins de santé primaire dans le monde entier, avec pour objectif « la santé pour tous en l'an 2000 ». Cette déclaration indique que la santé constitue un devoir des Etats, afin de permettre l'accès { un niveau social satisfaisant et de contribuer à un meilleur développement économique.

En 2007, environ 40 millions de personnes étaient séropositives au VIH, dont 24,7 millions vivaient en Afrique Subsaharienne. 1 650 000 recevaient des antirétroviraux alors que les besoins étaient évalués { 6 800 000. Selon l'Organisation mondiale de la santé(OMS), moins de 10 % des enfants ayant besoin d'ARV en bénéficiaient en 2005. En Russie, 90 % des personnes vivant avec le VIH étaient des usagers de drogue avec moins de 10 % sous traitement.2 La région Australe de l'Afrique avec des taux de séroprévalence pouvant dépasser les 30% dans certains pays est la partie du continent la plus atteinte par l'infection. Le Burkina Faso qui a officiellement reconnu l'existence du SIDA en 1986 avec une déclaration de 10 cas à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient en deuxième position des pays les plus touchés par l'infection en Afrique de l'Ouest. De 7,17% en 1997, le taux de séroprévalence du VIH au Burkina a tendance à se stabiliser et est aujourd'hui estimé à 4,2% selon les dernières estimations de l'ONU SIDA 2003. (ONUSIDA, décembre 2003) :

Bien que les médicaments antirétroviraux permettent de retarder l'évolution de la maladie et des décès dus au VIH SIDA ; on estime que dans le PVD, seul 12% des PVV qui ont besoin de ce traitement en bénéficient. Pour 2,2 millions d'enfants du monde qui sont séropositifs, ont les chances de recevoir le traitement antirétroviral est encore plus faible chez les enfants que pour les adultes. Le traitement des enfants atteint du VIV SIDA se heurte à des obstacles complexes. (Unicef ; rapport annuel 2004 VIH SIDA)

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

L'Afrique subsaharienne est la région la plus touchée par le SIDA. Fin 2002, on y trouvait plus de 28,5 millions de personnes infectées au cours de l'année précédente. A noter que plus de 90% de ces personnes ignorent qu'elles sont contaminées. (Barbara ChristieDevers, SIDA ce que les jeunes doivent savoir, 2007, P18)

En 2008, les statistiques ont rapportés 2,5 millions de nouveaux cas, 2,1 millions de décès du VIH/SIDA et prêt de 33 millions de PVV.

Dans notre pays la RDC, la prévalence est de 4,1% ; à Goma (Nord-Kivu) de 3,5% et à Bukavu (Sud-Kivu) elle est de 3,3% (Revue Karibu n°120, mai 2009 page 17)

0.3 Question de recherche.

Quels sont les facteurs influençant l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire (CDV) du VIH par les populations de l'aire de santé de l'HMRB?

0. 4. Hypothèses de recherche

L'insuffisance de connaissance des militaires de la 10ième Région militaire sur le VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire du VIH explique la faible utilisation des services de CDV du VIH.

Il existe des facteurs liés aux services de CDV et de prise en charge du VIH qui sont à la base de la faible utilisation des services de CDV du VIH.

L'existence de la stigmatisation / discrimination associées au VIH/SIDA dans la communauté explique la faible utilisation des services de CDV du VIH.

0.5. Objectif général

Étudier les facteurs qui expliquent la faible utilisation ou accessibilité des services de CDV du VIH par la population de l'HMRB dans la ville de Bukavu.

0.6. Objectifs spécifiques

· Apprécier le niveau de connaissance des militaires et de la communauté sur le VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire du VIH.

· Identifier les facteurs liés aux services de dépistage volontaire et de prise en charge du VIH qui pourraient expliquer la faible utilisation des services de CDV du VIH par les militaires de et la communauté de l'aire de santé.

· Vérifier l'existence de la stigmatisation / discrimination associées au VIH/SIDA dans la communauté.

· Apprécier les opinions et les attitudes de la communauté sur le VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire du VIH.

· Recueillir les suggestions des animateurs des services de dépistage sur les actions à entreprendre pour améliorer l'utilisation des services de CDV du VIH.

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

· Formuler des recommandations susceptibles d'améliorer l'utilisation des services de CDV du VIH par les populations de l'aire de santé de l'HMRB.

0.7. Limites de l'étude

Pendant la réalisation du présent travail, nous nous sommes heurtés à certains obstacles ayant conduit à une certaine limitation de notre recherche.

Non disponibilité d'un même plan de travail proposé par l'université aux étudiants, cela a fait que chacun travaille selon un plan donné et discuté par son encadreur.

Le refus d'être accueilli dans certaines structures suite { la formelle interdiction d'accéder aux dossiers de malades à cause de la confidentialité de données, il était nécessaire que les prestataires eux-mêmes soient des enquêteurs, moyennant une motivation financière pour l'enquête, ce qui a exigé de disposer d'assez de ressources financières et temporelles pour la collecte.

Etant donné que toute oeuvre humaine ne manque pas de faille, certaines erreurs peuvent s'être glissées dans cette étude que nous vous prions de bien vouloir excuser et corriger.

0.8 Méthodologie

1. Méthode de recherche

A. Type d'étude

Notre étude est transversale à visée descriptive car nous voulons identifier et décrire les facteurs qui expliquent la faible utilisation des services de dépistage du VIH par les militaires de la 10iémé Région militaire dans la ville de Bukavu. Elle nous a permis de recueillir des données qualitatives et quantitatives. Notre étude prend la période allant de décembre 2010 au décembre 2011, soit une année civile.

B. Population d'étude

La population de notre étude est de deux catégories :

· La population de l'aire de santé FARDC : C'est l'ensemble des personnes âgées d'au moins 18 ans sans distinction de sexe, n'ayant pas encore fait le test de dépistage et qui exercent l'activité de petit commerce.

· Les prestataires assurant les services de CDV dans le CCDV parce qu'ils offrent les prestations de CDV aux populations de l'aire de santé de l'HMRB dans la ville de Bukavu. La réussite de l'activité de promotion du conseil dépistage volontaire du VIH dépend en grande partie du dévouement des prestataires.

C. Site d'étude

Notre étude est menée dans l'aire de santé de l'HMRB dans la ville de Bukavu. Pour être en contact avec notre cible, nous allons nous diriger dans le centre de conseil et dépistage volontaire de l'HMRB.

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D. Critères d'inclusion

· Pour la communauté de l'HMRB

Être militaire de la 10ième Région militaire

Être installé dans l'aire de santé de l'HMRB dans la ville de Bukavu.

Être âgé d'au moins 18 ans révolus.

Avoir ou pas fait le test de dépistage volontaire du VIH.

· Pour les responsables des centres de dépistage :

Être un prestataire assurant les services de conseil et dépistage volontaire du VIH dans l'aire de santé de l'HMRB.

2. Echantillon / Echantillonnage

2.1. Taille de l'échantillon.

Pour la première population de l'aire de santé de l'HMRB, leur nombre est de 16644 habitants. Nous avons déterminé la taille de l'échantillon à partir de la formule de SCHWARTZ suivante:

La taille de notre échantillon est de 384 trouvée par la formule de Schwartz :

n=Z2 .p.q. /d2

Z = écart réduit; P= prévalence de la maladie ; Q = 1-P; I= Marge d'erreur

Etant donné que nous ne connaissons pas la prévalence de la maladie au sein de la population d'étude, nous prenons P = 50%. En prenant Z = 1,96; P =0,5; Q =0,5; I=0,05.

n = (1,96)2 X 0,50 X 0,50

n = 384 personnes

Les 384 enquêtés seront questionnés par ordre d'arrivée { la structure du lundi au vendredi de la période de collecte.

Pour les responsables des centres de dépistage, nous avons 4 centres. De ce fait, nous avons pris tous les responsables de ces centres.

2.2. Méthode d'échantillonnage

Pour avoir les éléments de notre échantillon, nous avons opté pour un échantillonnage raisonné car l'échantillon est obtenu sans probabilité fixée d'avance c'est à dire qu'il n'est pas possible d'attribuer à chaque élément la probabilité de figurer dans l'échantillon.

Il est accidentel car nous avons pris les personnes que nous avons trouvées et qui ont bien voulu participer à l'étude si elles répondaient aux critères de la population d'étude, et ce jusqu'à atteindre la taille désirée de l'échantillon.

3. Méthode, techniques et instruments de collecte des données.

3.1. Méthode de collecte des données

Au cours de notre étude, nous avons utilisé l'enquête pour collecter nos données.

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

3. 2. Techniques et instruments de collecte des données

Pour la première population de notre étude { savoir la population de l'aire de santé de l'HMRB, nous avons utilisé l'entretien individuel structuré comme technique et un Questionnaire autoadministré comme instrument de collecte de donnée.

Pour la deuxième population à savoir les prestataires des services des conseils et de dépistage volontaire, nous avons utilisé un Questionnaire auto-administré comme instrument de collecte de donnée.

3.3. Techniques d'analyse des résultats

> La statistique descriptive

Elle nous a servi à la détermination des fréquences ou des moyennes de nos variables Selon leur type discret ou continu.

> La statistique analytique

Elle nous a permis d'analyser les différents résultats de notre enquête afin de pouvoir infirmer ou confirmer nos hypothèses.

> Les logiciels.

Nous avons utilisés le logiciel d'exploitation Microsoft WINDOWS XP ; les logiciels d'utilisation Word, Excel, Power point et Internet exploré ainsi que le logiciel d'analyse des données Epi Info Version... qui nous ont permis de faire la collecte de certaines données, leur saisie, leur encodage et leur analyse.

0.9 Cadre conceptuel

Les facteurs favorisants

l'utilisation des services de CDV

Ressources insuffisantes
et/ou la gratuité des
prestations non assurée

Existence de la
stigmatisation et
discrimination associé
au VIH/SIDA. (2)

Sensibilisation
insuffisante sur les
différents modes de
transmissions, les
méthodes préventives
et l'évolution de
l'épidémie

Stigmatisation
et
discrimination
de PVV par
l'entourage.

Les opinions et attitudes
de la population de l'A.S
CH FARDC sur VIH/SIDA, le
test et le statut
sérologique du patient

Entorses à la
confidentialité et
a l'anonymat de
résultat aux tiers

Non respect
des conditions
d'accessibilité
au CDV

Appréciation des
opinions et attitude de la
communauté sur le
VIH/SIDA. (3)

Liberté des choix de l'un
des types de tests n'est
pas garantie.

Niveau de connaissance
des militaires et
communautaire sur le
VIH/SIDA et le test de
dépistage. (1)

Manque des
connaissances
suffisantes sur
l'existence et les
avantages que présente
le test de dépistage

Méconnaissance de
l'existence d'une prise en
charge adéquate, présence
des médicaments (ARV) et
des infections opportunistes.

0.10 PROTOCOLE RECOMMANDE POUR LE C.D.V

Intention de passer le test de dépistage

Counseling avant le test
Explication du test
Conséquences du test
Evaluation des risques et prévention
Manières de réagir au résultat du test

Décision de passer le test

Counseling sur la
prévention

OUI

NON

Counseling après le test

Séronégativité
Annonce du résultat Plan de
réduction des risques
Discussion sur la divulgation de
l'état sérologique

Séropositivité
Annonce du résultat Plan de
réduction des risques
Discussion sur la divulgation de
l'état sérologique

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Soutien et counseling de suivi

Soins médicaux
Soutien émotionnel
Assistance sociale

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CHAP. I GENERALITES

I.1. Présentation du milieu d'étude

L'hôpital militaire régional de Bukavu est l'une des unités d'appui logistique de la 10é région militaire, il fonctionne dans un bâtiment de l'Etat sis avenue de la résidence N°11 en commune d'Ibanda dans le quartier Nyalukemba.

I.1.1 HISTORIQUE

Les origines de l'HMRB remonte de l'époque coloniale, depuis même l'existence d'une force républicaine vers 1950, lorsque le bâtiment de l'HMRB abritait un dispensaire privé appartenant à un sujet belge appelé PYRON.

Ce fut le deuxième dispensaire privé qui existait dans la ville, un autre était logé dans le bâtiment abritant le service d'hygiène { la botte pendant qu'en ville il n'y avait que deux hôpitaux notamment l'hôpital actuel de MUHANZI (clinique universitaire de Bukavu) qui soignait uniquement les blancs (évolués) et l'hôpital général provincial qui soignait les noirs (hôpital des indigènes).

En 1959, monsieur PYRON abandonne son dispensaire au profit des forces publiques de l'époque qui l'utilisera comme dispensaire, pour soigner ses policiers (gendarmes de l'époque), ce qui ne fit que de courte durée, car deux ans après la gendarme va l'occuper pour abriter l'Etatmajor jusqu'en 1964, en cette même année, elle le remet pour l'usage antérieur du dispensaire. En 1967, avec le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR), on l'appellera dispensaire des FAZ dirigé par un médecin militaire du grade de lieutenant colonel.

C'est en 1980 qu'il a été élevé au rang de centre de santé sous la direction du docteur ILAKA relayé par le docteur lieutenant colonel LEPELE.

En 1996, élevé au rang d'un centre hospitalier sous le commandement du docteur BAGUMA BASHIZI et RANYMBO NYABUHANGA (tous de civils).

En 2008, élevé au rang d'un hôpital militaire régional du sud Kivu sous le commandement du major docteur KIKOBYA SAMBILI Dénis selon les nouvelles réorganisations des FARDC.

I.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE DU CH FARDC

Avec la nouvelle reforme institutionnelle en RDC, la survie médicale est devenue une direction générale et dépend directement du ministère de la défense et sécurité, des centres médicaux chirurgicaux, des centre de santé et une zone de santé militaire est en gestation.

L'hôpital militaire régional de Bukavu déploie ainsi des centres médicaux chirurgicaux militaires (CMCM) à UVIRA, KAMITUGA,.... Il a des centres de santés { BAGIRA, NYAMUNYUNYE, NYANGEZI, FIZI-KILEMBWE, MINEMBWE, couvre aussi l'aire de santé de NYAWERA avec une population de 16644 habitants et toute la population militaire de la 10é Région Militaire ainsi que leurs dépendants.

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TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

Situé dans la commune d'Ibanda, l'HMRB se trouve sur l'avenue de la résidence et son aire de santé urbain rayonne sur des avenues : HYPODROME, PAYSAGE I et II, IRAMBO I et ii, CAMP SAIO, CERCLE HIPPIQUE, QUARTIER LATIN, AVENUE DU GOUVERNEUR, SINELAC et NYOFU. Il est limité :

· A l'Est par le CS de la Croix Rouge du Congo { Nguba ;

· A l'Ouest par le CS MALKIA WA AMANI ;

· Au Sud par le CS MUHUNGU ;

· Au Nord par le Lac Kivu

Il couvre une population hétérogène, les militaires et leurs dépendants d'une part et la population civile de son aire de santé de l'autre part.

I.1.3 STATUT JURIDIQUE DE L'HMRB

Comme unité d'appui logistique des FARDC { la 10é Région militaire, l'HMRB est régi par les textes réglementaires régissant en même temps les FARDC, citons la loi récente N°04/023 du 12 novembre 2004 portant organisation générale de la défense et des forces armées à sa section X, Art. 124-129 complétée par plusieurs dispositions réglementaires.

I.1.4. REGLEMENT D'ORDRE INTERIEUR DE L'HMRB

Comme susdit, l'HMRB est régi par le règlement d'ordre intérieur régissant en même temps les FARDC. A ce fait, on n'a pas accédé { des données fiables à cet effet pour raisons de convenance militaire dans le cadre de leur secret professionnel.

I.1.5. OBJECTIF ET DOMAINE D'INTERVENTION DE L'HMRB

Dans le cadre de prise en charge sanitaire de la population militaire, v s'assigne de manière brève les objectifs suivants :

1. Dispenser les soins aux membres et personnel civil de la FARDC ;

2. Conserver et récupérer les troupes au combat.

Ainsi, l'HMRB intervient dans les domaines suivants :

· Hospitalisation des patients,

· Gynéco-obstétrique pour les accouchements et examens gynécologiques,

· PMI pour les soins préventifs, curatifs et promotionnels.

· CDV et PEC IST/SIDA pour les conseils et dépistage volontaire du test de VIH et la prise en charge médicale des PVVIH et les IST.

16

17

I.1.6. ORGANIGRAMME ET FONCTIONNEMENT DE L'HMRB

I.1.6.1. FONCTIONNEMENT DE L'HMRB

La position de l'HMRB au niveau régional nous a permis de constater que la structure existante { son sein a été planifié { l'avance par la hiérarchie militaire même si certains postes restent toujours { pourvoir, ce peut être par manque d'une main d'oeuvre pourvue (qualifiée pour l'occuper). Il s'organise de la manière suivante :

A. La direction des services de santé du commandement de l'HMRB C'est l'organe de direction de l'HMRB, qui a à sa tête un médecin directeur, contrôlé directement par le service de santé de la 10é Région militaire. Il travail en collaboration avec le responsable du nursing par le secrétaire administratif.

B. La direction de nursing

C'est l'organe qui contrôle les services des soins infirmiers. Il est dirigé par un infirmier de niveau A1.

Les services du nursing sont :

a. Le service d'hospitalisation

Ce service travail en collaboration avec le service d'accueil et de consultation. Ce service regorge la médecine interne pour homme et femme, la pédiatrie et la chirurgie.

b. Le service de gynéco-obstétrique

Il s'y déroule des accouchements eutociques et dystociques, les examens gynécologiques et quelques soins des femmes en période post partum.

c. Le service de bloc opératoire

Il s'y déroule des interventions chirurgicales, les différents pansements, plâtrages et quelques cas des césariennes.

d. Le service de laboratoire

Ce service travaille en collaboration avec le service de consultation. Un bon de laboratoire est donné au patient { partir de la salle de consultation qui se dirige au laboratoire où l'on prélèvera les échantillons pour les différents examens de routine tels que les selles, les urines, crachant, le sang : USFL, TSTC, HB, GE, FV, FU, WIDDAL.

e. PMI (Prévention Materno-Infantile)

Ce service s'occupe des soins préventifs et promotionnels, celui-ci organise les activités de CPN, CPON et CPS.

f. Le service d'urgence

C'est le service de surveillance des cas des personnes gravement malades.

g. Le service de CDV et PEC IST/SIDA

Ce service s'occupe des conseils pour le dépistage volontaire du test du VIH et la prise en charge médicale des PVVIH et les IST.

C. L'ADMINISTRATION

C'est l'organe responsable de l'administration, qui est constitué de :

a. Le dépistage général : il gère tout les biens de l'hôpital (les biens matériels, financier et la paie des agents).

b. La pharmacie : elle contrôle toutes les entrées et sorties des médicaments ainsi que la distribution de ces derniers dans les différents services des soins. Bref, elle assure le dépôt détaillé de ces médicaments.

c. Le service social : il s'occupe de la nutrition des patients militaires internés { l'hôpital, et joue le rôle de dépôt des différents matériels et de l'entretien.

Ainsi nous essayerons tout d'abord d'appréhender les définitions du concept de conseil dépistage, de décrire les étapes de CDV, et donner les avantages du CDV. Nous terminerons par l'examen des facteurs qui ont constitué des obstacles à l'utilisation des services de CDV du VIH tel que décrits par certains auteurs.

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I.1.6.2. ORGANIGRAMME DE l'HMRB (Source rapport 2010 de l'HMRB)

Comdt HMRB

2nd Comdt HMRB

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Staff médical

 
 
 
 

Secrétaire Administratif

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Adm. Fin. Log.

NURSING

Cellule Projet

Imagerie

Cmd CMCM

Pharmacie

C.S

CMCM

Cellule IST/VIH SIDA

RH Cpté

fin.

Recept
triage

Logistique

Service
social
Buanderie

Eau
Electricité
Gestion de
déchets

Bloc Op-Chir

Hospitalisation
Dispensaire

Gynéco.

SSP/PMI

Labo CDV

Urgence

Chariot

19

20

I.2. Définition des concepts

a) Le Conseil :

Pour Peter PIOT et al. Le conseil consiste en un face à face au cours duquel, une personne aide une autre à prendre des décisions et à agir en conséquences.

Dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, le conseil consiste à donner des renseignements qui permettent à l'individu de prendre des décisions susceptibles de réduire le risque de transmission. Il peut ainsi s'adresser au conjoint, à la famille, aux amis et à tous ceux qui s'occupent de la personne infectée, qu'il s'agisse de séropositifs ou de personnes qui s'estiment exposées au risque d'infection. (PIOT Peter et al. (1993) : SIDA en Afrique manuel du praticien, OMS Genève ; 131 pages)

b) Le dépistage :

Selon le dictionnaire de médecine Flammarion (1992), le dépistage est une recherche systématique chez un sujet ou au sein d'une collectivité, d'une affection latente au moyen de techniques simples et peu coûteuses, mais suffisamment fiables.

Ici c'est le fait de rechercher l'infection à VIH.

c) Le consentement :

Il correspond à la notion de libre choix et signifie que le test ne doit être fait sans l'accord de la personne concernée à qui toutes les informations sur les avantages et les possibles inconvénients du dépistage doivent être exposés. (Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel, ONPE. 25 pages)

d) Le principe du volontariat :

Il signifie que tout individu a le droit de refuser de se soumettre au test sans que l'on ne puisse l'y obliger. Tout test de dépistage doit être précédé par le consentement éclairé de la personne, lequel doit être valide aux yeux de la loi. C'est donc dire que seuls les clients ayant atteint l'âge de la majorité devant la loi peuvent donner un consentement éclairé. Pour les autres, il faudra une autorisation parentale ou des tuteurs légaux. En général, les personnes ayant au moins 18 ans sont considérées comme majeures aux yeux de la loi. (Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel, ONPE. 25 pages)

e) La confidentialité :

C'est le fait de garder un secret, et dans le cas particulier du conseil dépistage, de garantir le caractère intime et personnel des entretiens. Dans la relation d'aide, elle traduit le fait qu'une personne plaçant sa confiance en une autre susceptible de l'aider lui confie son secret. Cette dernière se trouve dans l'interdiction de le divulguer sans consentement.

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La confidentialité est valable aussi bien en interne entre collègues qu'en externe avec d'autres personnes. Elle ne peut être levée qu'en cas de référence et lorsque cela s'inscrit dans l'intérêt du client. Dans ce cas, son avis est indispensable à la levée de la confidentialité. (Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel, ONPE. 25 pages)

f) Le principe de l'anonymat :

L'anonymat est un modèle d'organisation mis en place dans les centres de CDV pour renforcer la confidentialité.

Le nom du client est remplacé par un numéro de code qu'il garde tout au long du processus de découverte de sa sérologie. Seul le conseiller a accès au résultat et au client lui-même. Cela permet donc d'exclure les autres acteurs dans la gestion de la confidentialité des résultats, puisse qu'ils ne peuvent connaître le numéro de code et la personne à la fois. (Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel, ONPE. 25 pages)

g).Le conseil dépistage volontaire du VIH :

Pour Alice Desclaux et al (1997), le CDV est un « acte de prévention qui permet de personnaliser l'information pour que chaque personne conseillée puisse adopter un changement de comportement et prenne la décision de se soumettre en toute connaissance de cause et soit bien informée des conséquences personnelles, médicales et sociales en cas de résultat positif ».( Alice DESCLAUX et Claude RAYNAUD, le dépistage du VIH et le conseil en Afrique au sud du Sahara : aspect médicaux et sociaux, 1997, 328 pages)

L'OMS définit le conseil dépistage volontaire du VIH comme un dialogue confidentiel entre un consultant et un conseiller en vue de permettre au consultant de surmonter le stress lié au test de dépistage et de prendre des décisions personnelles en rapport avec le VIH/SIDA (SP/CNLS-IST, conseil dépistage du VIH en milieu de soins, manuel de référence, Ouagadougou, 2006, 171 pages)

En somme, le conseil dépistage consiste en un dialogue confidentiel entre un consultant et un conseiller en vue de permettre au consultant de surmonter le stress lié au test de dépistage et de prendre des décisions personnelles en rapport avec le VIH/SIDA. Le processus du conseil englobe l'évaluation du risque personnel de transmission du VIH et la discussion sur les modes de prévention. Il aborde en particulier les problèmes d'ordre affectif et social liés à une infection à VIH éventuelle ou réelle et au SIDA.

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I.3. Etapes de conseil et dépistage

Plusieurs étapes sont identifiées dans la conduite du dépistage:

a. Le conseil pré-test qui cherche un consentement éclairé au dépistage du VIH et une préparation à l'annonce des résultats du test ;

b. la réalisation du test (prélèvement et analyse) qui permet le diagnostic biologique de l'infection à VIH ;

c. Le conseil post test qui comprend l'annonce du résultat, la gestion psychosociale des réactions du client, les conseils de prévention et en cas de sérologie positive ;

d. L'orientation vers un réseau de prise en charge psychosociale et biomédicale ; Le suivi post test qui est une approche personnalisée des problèmes du client et une recherche avec lui des solutions appropriées. (Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel, ONPE. 25 pages)

I.4. Objectif du conseil

a) Le conseil pré-test :

- Demander à la personne ce qui l'amène à effectuer cette démarche aujourd'hui.

- Aider la personne à identifier son niveau d'exposition à un ou plusieurs risques ainsi que leur contexte (relation, usage d'alcool, de drogue, évènements négatifs).

- Vérifier les connaissances de la personne sur les modes de transmission et de prévention ainsi que sur le test.

- Évaluer avec la personne son degré d'exposition au risque.

- Aider la personne à faire le point sur les stratégies de prévention qu'elle a déjà utilisées. - Explorer l'impact de sa démarche de test sur son entourage.

- Anticiper les émotions liées au résultat.

- Demander à la personne d'évaluer les avantages et les inconvénients de sa démarche de test. - Aider la personne à prendre ou à confirmer sa décision.

- Indiquer à la personne tous les numéros utiles dont elle pourrait avoir besoin pendant l'attente des résultats.

b) Le conseil post test positif :

· Donner le résultat.

· Laisser la personne le temps d'exprimer ses émotions.

· S'assurer que la personne a compris les résultats.

· Évaluer les besoins immédiats de la personne (soutien médical, social, personnel administratif, financier).

· Informer la personne sur les stratégies thérapeutiques existantes.

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· Évaluer ce qui l'inquiète le plus (A qui aimerait-elle en parler ? A qui pense-t-elle qu'elle devrait en parler ?)

· Valider la personne dans ses sentiments et ses émotions et l'aider à anticiper les différentes phases du vécu de la séropositivité.

· En fonction des données recueillies dans l'évaluation de la situation de la personne, l'informer sur les moyens et options possibles qu'elle peut utiliser pour éviter une sur contamination ou réduire la transmission de l'infection à VIH.

· Envisager avec la personne toutes les ressources dont elle dispose pour faire face à la situation.

· Voir avec la personne si elle a besoin d'aide pour la notification à sa partenaire.

· Mettre à la disposition de la personne les ressources du réseau mis en place par le centre de dépistage.

c) Le conseil post test négatif :

· Donner le résultat.

· Vérifier la compréhension des résultats.

· Demander à la personne ce qu'elle pense et ce qu'elle ressent.

· Envisager avec elle les moyens qu'elle compte utiliser pour rester séronégative.

· Discuter et explorer en profondeur toute procédure de prévention présentée par la personne (intentions, degré d'expérience ou non, problèmes rencontrés précédemment dans l'utilisation de ce moyen, anticipation éventuelle des difficultés, alternatives et solutions envisagées).

· Aider la personne à concevoir ou confirmer un plan idéalisé de réduction des risques.

· Donner l'adresse des réseaux et associations et toute information utile de prévention (Dépliants). (ONUSIDA (2003b) : Conseil et test volontaires : une voie d'accès à la prévention et aux soins. http://WWW.counseling
vih.org/action/index_outilsdepistage.php,6 pages)

I.5. Le diagnostic de laboratoire de l'infection à VIH

La détection d'anticorps constitue la meilleure méthode de laboratoire pour poser le diagnostic d'une infection à VIH.

On distingue d'une part les épreuves initiales et d'autre part les épreuves complémentaires. a) Les épreuves initiales :

Pour Peter PIOT et al. L'épreuve sérologique initiale la plus utilisée pour rechercher les anticorps anti-VIH, est l'épreuve ELISA.

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Bien qu'ELISA soit relativement simple, son utilisation à grande échelle est sérieusement limitée dans de nombreux pays en développement par le coût des réactifs, l'investissement initial en équipement de laboratoire et l'obligation d'une source d'électricité stable.

Face à cette situation, on a mis au point des épreuves plus simples qui n'exigent aucun appareil, sont plus rapides et a priori moins onéreuses. Ces épreuves pourraient avantageusement remplacer les techniques actuelles d'ELISA, ce sont les tests simples/rapides. (PIOT Peter et al. (1993) : SIDA en Afrique manuel du praticien, OMS Genève ; 131 pages)

Pour le docteur Gaby VERCAUTEREN, chercheur au département de blood safety and clinical technology de l'OMS à Genève, les tests simples rapides ne nécessitent pas d'électricité et sont faciles à pratiquer et à interpréter. De plus, la réalisation du test dure moins de vingt (20) minutes et est d'un coût peu élevé. Ils ont une bonne durée de conservation et sont capables de résister à des températures de 30 à 40 degrés celcius et avoir un minimum de perte.

Au nombre de ces types de test, certains ne nécessitent ni laboratoire, ni équipement spécifique, ni expérience particulière. Il s'agit des chromatographic membrane test qui sont le Serotrip, le Doublecheck, le Determine. Elle termine en disant qu'il est probable qu'avec une organisation et une gestion appropriée, ces tests pourront être utilisés à grande échelle. (Coopération britannique pour le développement, DFID (2001) : Conseil et dépistage volontaire : approches communautaires, Durban Afrique du sud 6 octobre 31 pages)

b) Les épreuves complémentaires :

Elles sont utilisées pour confirmer un diagnostic positif aux épreuves initiales. La plus utilisée est le Western-blot. (PIOT Peter et al.: SIDA en Afrique manuel du praticien, OMS Genève; 1993; 131 p)

C. Les obstacles à l'utilisation des services de CDV du VIH.

Les travaux antérieurs relatifs aux obstacles à l'utilisation des services de CDV des auteurs consultés identifient deux principaux groupes d'obstacles:

Les obstacles liés aux services (services de dépistage et de prise en charge du VIH) et ceux liés à la communauté.

I.6. Les obstacles à l'utilisation des services de CDV du VIH

1' Les obstacles liés aux services :

Pour les différents auteurs que nous avons consultés, ces obstacles sont:

Pour Family Health International (juin 2001) dans le cadre de la mise en oeuvre d'un projet de prévention et de soins, les obstacles liés au CDV dans les pays en développement sont dus au manque de personnel qualifié, au manque de respect de la confidentialité, à l'ignorance des clients potentiels concernant l'existence des services de CDV et au manque des ressources

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financières pour couvrir le fonctionnement des services. (Family Health International (juin 2001) : Conseil et dépistage volontaire du VIH, Cadre stratégique, 15 pages 11)

Une étude réalisée par DAMESYN et al. En 1998 portant sur des jeunes couples en zone rurale du Kenya occidentale a montré que 95% des participants accepteraient le test s'il était gratuit. S'ils devaient payer le service, 31 à 40% ont indiqué qu'ils paieraient le montant demandé. (ONUSIDA (2002), Impact du conseil et test volontaire: aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 101 pages. 13)

L'analyse du rapport coût-efficacité a montré que le CDV présente des avantages en particulier dans le domaine de la prise en charge et de la qualité de la vie.

En effet, SWEAT et al. en 1998 et 2000 utilisant une cohorte de dix mille (10 000) personnes fréquentant le CDV, ont estimé que l'intervention avait permis d'éviter 1104 infections à VIH au Kenya et 985 infections en République Unie de Tanzanie.

Le coût du CDV par client a été de 29 USD en Tanzanie et de 27 USD au Kenya. Le montant par infection évitée a été en moyenne de 346 US Dollars en Tanzanie et de 249 US Dollars au Kenya. (ONUSIDA (2002), Impact du conseil et test volontaire: aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 101 pages. 13)

Des études ont montré que lorsque les individus peuvent obtenir les résultats de leur test VIH en quelques heures grâce aux techniques simples/rapides, les taux de fréquentation des centres de dépistage s'améliorent.

En effet, selon le résultat d'une étude réalisée au Malawi par MSOWOYA et al. en 2000 sur la fréquentation des centres de CDV, celle-ci était au départ faible mais a quadruplé quand les tests simples/rapides ont été introduits. (ONUSIDA (2002), Impact du conseil et test volontaire: aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 101 pages. 13)

1' Les obstacles liés à la communauté :

De la lecture des ouvrages, il ressort que la stigmatisation/discrimination associées au VIH/SIDA est le seul obstacle lié à la communauté qui explique la faible utilisation des services de CDV.

La stigmatisation plonge ses racines dans le passé. Elle a été décrite comme une caractéristique qui « discrédite significativement» un individu aux yeux des autres. A ce titre, le sociologue américain Erving Goffman soutient que l'individu soumis à la stigmatisation est une personne à l'identité « altérée » qui est « rendue indigne» aux yeux des autres.

Une bonne part de la stigmatisation associée au VIH s'appuie sur des pensées négatives déjà implantées et les renforce.

Les PV/VIH SIDA sont considérées comme celles qui ont mérité ce qui leur arrive car elles ont fait quelque chose de mal. Les hommes infectés peuvent être considérés comme des clients des prostituées, les femmes comme étant de moeurs légères ou comme des prostituées.

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La stigmatisation que s'infligent à elles-mêmes les PV/VIH ou la honte qu'elles ressentent lorsqu'elles intériorisent les réactions des autres sont aussi manifestes. Cette forme de stigmatisation peut entraîner la dépression, le repli et des sentiments d'inutilité. Elle réduit au silence des individus et des communautés déjà diminuées et pousse les gens à se sentir responsable de leur situation.

La discrimination, quant à elle se produit lorsqu'on fait une distinction entre des personnes, qui a pour effet que ces individus soient traités de manière inégale et injuste parce qu'ils appartiennent à un groupe particulier. Les causes de la stigmatisation/discrimination.

Pour l'ONU SIDA, elles sont provoquées par toutes sortes de facteurs notamment une mauvaise compréhension de la maladie. A celle-ci s'ajoutent les mythes concernant la transmission du VIH, les préjugés, l'insuffisance de traitement, le fait que le SIDA soit incurable, les craintes sociales concernant la sexualité, les peurs liées à la maladie et à la mort. (ONUSIDA (2003a) : Cadre conceptuel et base d'action ; Stigmatisation et discrimination associées au VIH / SIDA, Genève, 23 pages 14)

L'impact de la stigmatisation/discrimination sur la prévention.

La stigmatisation/discrimination compromet l'action de la prévention en ce sens que les gens par crainte d'avoir à les subir, ont peur de connaître leur statut VIH et reculent face à l'adoption des mesures préventives.

Cette crainte de la discrimination empêche les gens de consulter pour bénéficier d'un traitement contre le SIDA. Ils peuvent être dissuadés de recourir aux services de CDV piliers des programmes de prévention, de traitement et de soins. Les PV/VIH peuvent ainsi se retrouver isolées, privées de soins et de l'appui qui pourrait atténuer l'impact de l'épidémie.

L'Association SIDA Info Service a réalisé un sondage du 20 octobre au 07 novembre 2003 auprès de 166 personnes séropositives habitant les régions Iles de France Provence, Alpes-côte d'Azur et Aquitaine en France, et a obtenu les résultats suivants :

La majorité des personnes 63% ont été victimes des discriminations. Dans la moitié des cas, celles-ci sont survenues dans les relations amoureuses (conjoints, partenaires sexuels) soit 50% et amicales 50% des cas. L'environnement familial avec 38,2% et le voisinage 25% des cas sont également évoqués par nombre de personnes qui considèrent que, finalement, dans ce contexte, ne pas dévoiler sa séropositivité demeure la seule solution pour ne pas être rejetées.

C'est le même résultat qui a été obtenu par BAGGALEY et al. En 1998 en Zambie dans une étude où sur 465 jeunes interrogés sur l'intérêt porté au test, la majorité d'entre eux ne tenaient pas à se décider pour le test par crainte d'être séropositifs. (ONUSIDA (2002), Impact du conseil et test volontaire: aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 101 pages.)

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Odette ROUAMBA, dans son étude a montré que 52,7% des enquêtées pensent qu'elles seront rejetées en cas de séropositivité.

Pour elle, la peur du rejet social qui se traduit par la perte du respect dont jouissait le séropositif et même jusqu'à sa mort où il n'aura pas les honneurs dus à une personne de respectable, la perte du foyer conjugal pour les femmes séropositives est l'un des obstacles au test de dépistage. (Odette ROUAMBA, (1994), Dépistage du VIH et remise des résultats au Burkina Faso, Mémoire de Maîtrise des Sciences et Techniques de Santé Publique, Université de Bordeaux II, UFR de Santé Publique, 29 pages)

Nous constatons à la lumière des points de vue les auteurs que nous avons pu consulter que les facteurs pouvant expliquer la faible utilisation des services de CDV du VIH existent et sont variés. Ce sont l'ignorance de l'existence de ces services, leurs avantages, le prix du test, le manque de confidentialité dans les prestations de CDV, Le délai d'obtention des résultats, l'insuffisance de la disponibilité et de l'accessibilité de la prise en charge des PV/VIH/SIDA, la stigmatisation/discrimination associées au VIH/SIDA.

Plusieurs obstacles au CDV sont imputables aux populations mais il n'en demeure pas moins que certains aspects lié à l'organisation et au fonctionnement des services entravent l'utilisation des services de santé en général et des services de CDV en particulier.

I.7. Les qualités d'un prestataire des services de CDV

Un prestataire doit : être accueillant ; maîtriser les aspects du VIH/SIDA ; avoir des aptitudes à la communication interpersonnelle ; maîtriser les techniques du counseling ; être accessible et disponible ; savoir gérer les réactions du client ; être cohérent et exact ; savoir reconnaître ses limites ; avoir une bonne connaissance juridique pour répondre aux multiples sollicitations du client.

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CHAP II. ROLE D'UN CENTRE DE DEPISTAGE VOLONTAIRE

II.1. Rôle d'un CDV

Pour l'ONUSIDA, le CDV joue un rôle important dans la prévention du VIH car il aide les individus à modifier leurs comportements sexuels afin d'éviter, s'ils sont séropositifs, de transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels ou de rester séronégatifs s'ils ne sont pas infectés. L'autre rôle primordial du CDV est de faciliter le recours précoce et adéquat des personnes séropositives ou séronégatives au VIH aux services tels que la prise en charge, la planification familiale, le soutien psychologique et social, l'assistance juridique et le conseil en matière de vie positive. Le CDV est également crucial pour permettre aux femmes et à leurs familles de profiter des interventions visant à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Un accès accru au CDV, permet en outre de contribuer à combattre la stigmatisation et la discrimination, à promouvoir la sensibilisation et à soutenir les droits de l'homme (ONUSIDA, impact du conseil et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages).

Pour Peter Piot et al. Les avantages du CDV pour la communauté sont la prévention de la transmission du VIH grâce à un changement éclairé de comportement et l'identification des candidats potentiels aux essais de médicaments et de vaccins (OMS, PIOT P. et al. SIDA en Afrique, manuel du praticien, Genève, Suisse, 1994, 131 pages)

Le CDV participe au niveau national à une meilleure surveillance épidémiologique et une meilleure planification des politiques et des stratégies de lutte contre le VIH/SIDA mais surtout à une prise en charge précoce et efficace de l'infection à VIH.

En effet, Family Health International en juin 2001 a montré dans une étude que parmi les obstacles au CDV dans les pays en voie de développement, il y a l'ignorance des clients potentiels concernant l'existence des services de CDV. (Family Health International, conseil dépistage du VIH en Afrique, cadre stratégique, 2001, 15 pages)

II.2. Les avantages du Conseil Dépistage Volontaire

Pour l'ONUSIDA, le CDV joue un rôle important dans la prévention du VIH, car il aide les individus à modifier leurs comportements sexuels afin d'éviter s'ils sont séropositifs de transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels ou de rester séronégatifs s'ils ne sont pas infectés. L'autre rôle primordial du CDV est de faciliter le recours précoce et adéquat des personnes séropositives ou séronégatives au VIH aux services tels que la prise en charge médicale, la planification familiale, le soutien psychologique et social, l'assistance juridique et le conseil en matière de vie positive.

Le CDV est également crucial pour permettre aux femmes et à leurs familles de profiter des interventions visant à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

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Un accès accru au CDV permet en outre de contribuer à combattre la stigmatisation et la discrimination, à promouvoir la sensibilisation et à soutenir les droits de l'homme. (ONUSIDA (2002), Impact du conseil et test volontaire: aperçu à l'échelle mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 101 pages.)

Pour Peter PIOT et al. Les avantages du CDV pour la communauté sont la prévention de la transmission du VIH grâce à un changement éclairé de comportement et l'identification des candidats potentiels aux essais de médicaments et de vaccins. (PIOT Peter et al. (1993) : SIDA en Afrique manuel du praticien, OMS Genève ; 131 pages)

En résumé, le CDV permet de mieux combattre l'infection à VIH tant au niveau individuel, communautaire que national.

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CHAP III. FACTEURS INFLUANCANT L'UTILISATION D'UN CDV

III.1. Facteurs liés à la communauté d'étude

Il s'agit de la connaissance de la communauté militaire et civil sur le VIH/SIDA, le test de dépistage volontaire, de leurs opinions et attitudes vis à vis du test de dépistage

1. 1. La connaissance.

C'est la faculté d'avoir une idée plus ou moins juste sur quelqu'un ou quelque chose; de savoir de façon plus ou moins précise quelqu'un ou quelque chose. (ZAGARE Athanase et al.; Problématique du Dépistage volontaire et anonyme au Burkina : le cas du CIC Doc, Juin 2001 56 pages)

Si les communautés militaires et civiles ont une idée sur le VIH/SIDA, sur l'existence du test de dépistage, et ses avantages, des centres de dépistage (conditions d'accès, localisation), cela pourrait les amener à utiliser le service de dépistage du VIH.

1. 2. Opinions.

Selon le dictionnaire universel de poche, l'opinion est un jugement personnel, un avis émis sur un sujet. L'opinion publique désigne la manière de penser la plus répandue au sein d'une collectivité.

Les opinions sont, l'ensemble des croyances philosophiques, politiques, religieuses, d'une personne ou d'un groupe.

Ainsi ce que la communauté militaire et civil pensent, entendent dire sur le VIH/SIDA, le test de dépistage, le statut de séropositif va forcement influencer leur désir de faire le test de dépistage. 1 .3. Attitudes

Dans les sciences sociales, le terme désigne une disposition profonde durable et d'intensité variable à produire un comportement donné.

Elle implique un état dans lequel l'individu est prêt d'une certaine manière à une certaine stimulation. Elle n'est pas innée, elle est construite à partir de la perception de l'objet en cause laquelle perception peut être directe ou mentale. L'utilisation du service de dépistage est fonction de l'attitude de la communauté militaire et civil face au test et à l'infection à VIH.

III.2. Facteur liés aux services de dépistage

Il s'agit de la sensibilisation, du coût des prestations, des exigences du fonctionnement, de la prise en compte de la communauté militaire et civil dans les plans d'action, de la confidentialité du processus du dépistage et des types de tests utilisés dans le cadre du dépistage du VIH.

2. 1. La sensibilisation :

C'est une stratégie de communication qui consiste à apporter des messages à une ou plusieurs personnes afin de (l') ou les amener à changer d'attitude face à une situation.

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Elle est la principale action de lutte contre la stigmatisation/discrimination associées au VIH/SIDA.

La sensibilisation à travers des campagnes d'information du public devra avoir pour but de susciter une compréhension précise de l'infection à VIH : modes de transmission, méthodes de prévention et évolution. Une implication des personnes vivant avec le VIH aidera les individus à comprendre qu'il est possible de vivre avec le VIH. De plus ces campagnes devront faire savoir aux communautés que le SIDA se soigne et les mettre au courant des progrès scientifiques dans ce domaine.

De ce fait, si la communauté militaire et civil sont sensibilisées sur le VIH / SIDA et le test de dépistage volontaire du VIH, leur attitude face à ces derniers pourrait changer et elles pourraient ainsi accepter d'utiliser les services de dépistage du VIH.

2. 2. Le coût des prestations.

La plupart des centres de dépistage offrent des prestations gratuites, si les communautés militaires et civiles pensent qu'elles n'ont pas les ressources nécessaires pour payer ces prestations, cela peut réduire leur accès au test de dépistage.

2. 3. Les exigences de fonctionnement.

Le fonctionnement des centres de conseil dépistage volontaire est organisé d'une certaine manière qu'il peut imposer des contraintes notamment les jours et heures d'ouverture aux utilisateurs. Si les communautés militaires et civiles n'arrivent pas à se conformer à ce mode de fonctionnement, leur accès au test de dépistage peut être réduit.

2. 4. La planification des activités.

Pour être conforme aux principes de base de la gestion, toute action doit être planifiée. (ZAGARE Athanase et al.; Problématique du Dépistage volontaire et anonyme au Burkina : le cas du CIC Doc, Juin 2001 56 pages)

Ainsi la planification des activités des centres de dépistage prenant en compte la communauté militaire et civil pourrait faciliter leur accès au test de dépistage.

2. 5. La confidentialité.

Pour que les services de conseil dépistage volontaire et anonyme soient acceptés, il faut garantir la confidentialité. Si les communautés militaires et civiles pensent que le résultat de leur test sera porté à la connaissance des autres personnes à leur insu, elles ne vont pas utiliser les services de CDV du VIH.

En conséquence il faut mettre en place un système pour éviter des entorses à la confidentialité afin de permettre une meilleure utilisation de ces services.

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2. 6. Le délai d'obtention du résultat du test de dépistage.

Le délai d'attente pour l'obtention des résultats d'un test de dépistage à l'heure actuelle est de trois (03) jours. Cependant il existe des types de tests permettant d'obtenir le résultat le même jour en quelques heures. Ce sont les tests dits simples et/ou rapides.

L'option pour l'un ou l'autre type de test peut influencer l'utilisation des services de dépistage de la communauté militaire et civil.

III.3. Facteur liés aux services de prise en charge

La prévention du SIDA par le dépistage volontaire du VIH doit nécessairement intégrer la prise en charge médicale adéquate si l'on veut que plusieurs femmes en âge de procréer y adhèrent. Malgré ces obstacles, plusieurs auteurs révèlent que les populations sont disposées à faire le test de dépistage du VIH.

A ce propos, SAWADOGO Jean Noël (2003) indique dans son étude que 80% des enquêtés accepteraient le test de dépistage du VIH si on le leur proposait12.

Une étude semblable réalisée par DAMESYN et al en 1998 portant sur des jeunes couples en zone rurale du Kenya occidental a montré que 95% des participants accepteraient le test s'il était gratuit. S'ils devaient payer le service, 31% à 41% ont indiqué qu'ils paieraient le montant indiqué30.

La connaissance de l'existence de la prise en charge, notamment en ce qui concerne les médicaments anti-rétro viraux (ARV) et des infections opportunistes leur disponibilité et accessibilité sont des éléments qui pourraient influencer l'utilisation du service de dépistage par la communauté militaire et civil, car plus elles savent qu'elles pourraient accéder facilement à la prise en charge plus elles seront disposées à utiliser le service.

III.4. Facteur liés aux stigmatisation/discrimination associées au VIH

Il s'agit principalement de l'existence des personnes ayant été victimes de la stigmatisation/discrimination à cause de leur statut de séropositif ou de malade de SIDA.

Certes, le CDV comporte de nombreux avantages mais les études révèlent que l'existence de la stigmatisation liée au VIH empêche les populations d'en bénéficier.

En effet, OUEDRAOGO T.L. et al. (2001) dans leur étude dont le thème est : << infection à VIH et modifications des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou > indiquent que l'évènement le plus vécu par les personnes interrogées est le rejet franc par la famille de la PVVIH. Ils ajoutent que les malades du SIDA sont considérés comme des << pestiférés >, la matérialisation de la honte et de la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens ont peur des réactions négatives de leur entourage.

32

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

Selon la même étude, les sujets interrogés affirment que ces réactions se traduisent par la séparation de lit dans le couple, le divorce, le rejet par la famille, la décision personnelle de s'isoler, les moqueries/critiques/mépris, les exclusions des prises de décision au sein de la famille, l'isolement et l'interruption des visites par les parents. (OUEDRAOGO T.L. et al. Infection à VIH et modification des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages. www.john-libbeyeurotext.fr)

ZIGANI Z. (2004) précise aussi dans son étude que la majorité des personnes qui sont à l'origine du rejet d'une PVVIH appartient à la famille de celle-ci qui doit pourtant être son premier soutien25.

Si la stigmatisation est présentée comme un écueil à l'utilisation des services de CDV par divers auteurs, il en est de même de la méconnaissance de l'existence des services de CDV et de l'existence d'une prise en charge médicale par les ARV à coût réduit par les populations.

Si la communauté militaire et civil ont déjà vu des personnes qui ont été rejetées parce qu'elles portent en elles le virus du SIDA celèrent peut les conduire à ne pas utiliser les services de dépistage par crainte de subir le même sort si leur résultat s'avérait positif.

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

CHAPIV. L'UTILISATION DES CDV

IV.1. DANS LE MONDE

IV.2. EN AFRIQUE

Dans le cadre des Enquêtes démographiques et de santé (EDS) réalisées au Kenya et au Zimbabwe, plus de 60 % des quelque 6.000 jeunes interrogés (garçons et filles âgés de 15 à 19 ans) et n'ayant jamais fréquenté de services de CDV ont déclaré qu'ils aimeraient se soumettre au test de dépistage. (Kenya Demographic and Health Survey 1998. Calverton, MD: National Council for Population and Development and Macro International, Inc., 1999; Zimbabwe Demographic and Health Survey 1999. Calverton, MD: Central Statistical Office and Macro International, Inc., 2000.)

Une autre enquête menée auprès de jeunes des deux sexes âgés de 14 à 21 ans a révélé qu'environ 90 % des 210 Ougandais et 75 % des 122 Kenyans consultés souhaitaient bénéficier de services CDV auxquels ils n'avaient jamais eu accès. (Horizons Program, Kenya Project Partners, Uganda Project Partners. HIV Voluntary Counseling and Testing among Youth: Results from an Exploratory Study in Nairobi, Kenya, and Kampala and Masaka, Uganda. Washington, DC: Population Council, 2001.)

Mais ces enquêtes, comme d'autres études, ont montré que les jeunes craignent parfois de se faire tester. Certains ont peur que le résultat soit positif.

D'autres s'inquiètent de la confidentialité de leurs résultats, d'une possible rupture avec leur partenaire, du coût des services ou encore de la difficulté à se rendre au centre de dépistage. En Ouganda, une étude a été conduite auprès de 369 jeunes de 14 { 21 ans ayant décidé d'aller dans un centre de CDV. Les jeunes femmes voulaient surtout passer le test quand elles étaient sur le point de se marier, quand elles bénéficiaient du soutien de leur partenaire et quand elles savaient que ce dernier paierait pour les prestations. Près des deux tiers d'entre elles ont déclaré que leur partenaire les avait encouragées à se soumettre au test. Les jeunes gens, par contre, avaient plutôt tendance { se décider seuls et { payer de leur poche. Un tiers d'entre eux ont indiqué que leur décision d'aller dans un centre de CDV avait été influencée par leur partenaire, un autre tiers par des amis et le dernier tiers par personne. (Juma M, McCauley a, Kirumira E, et al. Gender variation in uptake of VCT services among youth in Uganda. The XIV International Conference on HIV/AIDS, Barcelona, Spain, July 7-12, 2002.)

IV.4. EN R.D.Congo

La situation actuelle de l'épidémie en RDC montre { suffisance que le dispositifs actuels du lutte contre le VIH/SIDA et IST ne produisent pas des réponses attendues à la mesure du désastre causé au sein des familles, des communautés et des secteurs formels et informels. Ayant souscrit à la résolution AIR/RC 45/R1 du 11 septembre 1995 sur la lutte contre le VIH/SIDA et IST dans

34

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

la région africaine, la RDC prend en compte la lutte contre le VIH/SIDA/IST dans son programme de reconstruction nationale. La politique de la RDC en matière de lutte contre les IST/SIDA consiste à développer les mécanismes nécessaires visant à réduire la transmission du VIH et des IST et à minimiser leurs impacts dans l communauté. Pour accomplir cette mission, tous les partenaires impliqués dans la lutte doivent respecter un certain nombre des principes régissant l'organisation du PNLS, { savoir :

1' La coordination

1' La décentralisation

1' L'appropriation de la lutte

1' Processus gestionnaire

L'objectif de la politique est des contribuer au développement du pays en freinant la propagation de l'épidémie { VIH/SIDA et en réduisant son impact sur l'individu, la famille et la communauté. En matière de l'éthique, droit et VIH/SIDA, le counseling et le dépistage volontaire sont accessibles et les droits fondamentaux des personnes sont garantis en RDC, quelque soit son état sérologique. Prendre des mesures de protection des PVV contre les pratiques discriminatoires. (Politique Nationale de lutte contre le SIDA et les IST ; PNLS, Ministère de la Santé, 2003)

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CHAPV. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

V.1 PRESENTATION DES DONNEES

TABLEAU I : Effectifs des répondants selon l'âge, le sexe, l'état matrimonial, le Niveau
Instruction, la religion et la profession.

Age

Fréquence

Pourcentage

18 à 24 ans

205

53

25 à 31 ans

71

18,4

32 à 38 ans

72

18,8

39 à 45 ans

19

5,2

46 à 52 ans

17

4,4

Etat matrimonial

 
 

Célibataire

189

49,2

Marié

178

46,4

Veuf (ve)

17

4,4

Niveau Instruction

 
 

Supérieur

109

28,4

Secondaire

186

48,4

Primaire

70

18,2

Alphabétisés

17

4,4

Non instruits

2

0,5

Religion

 
 

Musulmane

42

10,9

Protestante

141

36,7

Catholique

179

46,6

Réveil

22

5,7

Sexe

 
 

Masculin

240

62,5

Féminin

144

37,5

Profession

 
 

Fonctionnaire

35

9,1

Commerçant

84

21,9

Militaire

128

33,3

Etudiante

70

18,2

Autres

34

8,9

Sans

33

8,6

Les personnes enquêtées dont l'âge est compris entre 18 et 24 ans sont plus nombreuses avec 53% par rapport { d'autres tranches d'âge, avec moyenne d'âge et de 26,9ans (Ecart type : 8,4). Les hommes fréquentent plus le CDV et représentent 62,5% par rapport aux femmes. Ces sont plus les célibataires en raison 49,2% qui ont acceptés de répondre à notre questionnaire Une

36

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

minorité des enquêtés (4,4%) est veuve. En vue de vérifier si le lien entre le statut matrimonial des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage est statistiquement significatif, le variable << statut matrimonial >> a été codifiée en variable bimodale : les sujets mariés et les sujets célibataires regroupant les célibataires, les veuf (ves) et les mariés. Il y a de lien statistiquement significatif entre le statut matrimonial des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. p=0,0000021 (OR 0,11 ; I.C 0,03-0,32). Avec un niveau d'instruction du niveau secondaire soit 48,4% de nos enquêtés. Afin de voir s'il existe un lien statistiquement significatif entre le niveau d'instruction des enquêtés et l'utilisation des services de CDV, le variable << niveau d'instruction >> a été codifiée en variable bimodale à savoir les << Non instruits >> constitués des enquêtés qui sont alphabétisés, non instruits et ceux qui ont un niveau primaire et les <<instruits >> qui regroupent ceux qui ont fait des études secondaires et supérieurs. Le croisement donne alors, les résultats suivants : OR : 0,66 (0,38-1,15); p=0,14. Il n'existe pas un lien statistiquement significatif entre le niveau d'instruction des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. Les personnes de la confession catholique sont plus nombreuses soit 46.6%. Dans le souci de vérifier si la relation entre la profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage est statistiquement significative, une recodification de la variable << profession >> a été faite. Ainsi, les étudiants et sans ont été regroupés sous l'appellation << SANS FONCTION >> et les fonctionnaires, les commerçants, les militaire et les autres ont pris le nom de << AVEC FONCTION >> Il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. p=0,37 (OR 0,74 ; I.C 0,39-1,37). Le critère qui a guidé cette codification est l'accès facile à l'information que semble avoir le groupe des << FONCTIONNAIRES >>. Bon nombre des sujets sont constitués des militaires des sexes confondues représentant 33.3%. Le critère qui a guidé cette codification est l'accès facile à l'information que semble avoir le groupe des << avec profession >>. Parmi les 244 personnes qui sont << avec profession >>, 166 ont utilisé les services de CDV en se faisant le test. Il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. p=0,37 (OR 0,74 ; I.C 0,39-1,37). Le critère qui a guidé cette codification est l'accès facile à l'information que semble avoir le groupe des << FONCTIONNAIRES >>

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011
TABLEAU II (a) : Fréquence selon connaissance, sensibilisation opinions, attitudes vis-à-
vis du CDV

Fréquence Pourcentage

Les Moyens de prévention du VIH/SIDA

Fidélité

162

42,2

Port du préservatif

146

38,0

Usage d'instrument stérile

7

1,8

Abstinence

69

18,0

Retenu de la sensibilisation

 
 

Voie de transmission

97

29,3

Prévention

155

46,8

Signes du SIDA

35

10,6

Soutient aux PVVIH

44

13,3

La personne bien portante peut-elle avoir le VIH/SIDA ?

 

Oui

323

84,1

Non

61

15,9

Comment peut-on savoir si elle a le VIH dans son organisme ?

 

Test de dépistage

340

88,5

Analyse du sang

1

0,3

Consultation médicale

43

11,2

Source d'information

 
 

Télévision

85

22,1

Radio

59

15,4

CS

28

7,3

Amis

7

1,8

Séances de sensibilisation

181

47,1

Lycée et collèges

24

6,3

Lieu où se fait le dépistage

 
 

Dispensaire

20

5,8

CH

2

0,6

CS

24

6,9

Centre de dépistage

232

67,1

Hôpital

68

19,7

Avantage du dépistage

 
 

Connaitre son statut sérologique VIH/SIDA

276

72,8

Prise en charge à temps

31

8,2

Réduction de la mortalité

18

4,7

Eviter la propagation du VIH

54

14,2

38

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TABLEAU II (b) : Fréquence selon la connaissance sur l'information, prise en charge

médicale associée au coût et stigmatisation et discrimination sur le VIH/SIDA

Fréquence

Les voies de transmission du VIH/SIDA

Pourcentage

Sexuelle

220

57,3

Sanguine

148

38,5

Materno-foetale

16

4,2

Connaissance sur l'information

 
 

Oui

359

93,5

Non

25

6,5

Baisse du poids

5

2,5

La mort

59

29,2

Coût du test

 
 

Gratuit

286

74,5

Appréciation de ce cout du test

 
 

Abordable

290

98,3

Peu abordable

5

1,7

Si non, ne vont-ils pas se faire dépistage ?

 
 

Absence des médicaments

19

5,7

Pert d'être séropositif et mourir vite

284

85,0

Délai d'attente des résultats est long

31

9,3

Qui a été à l'origine de cette discrimination ?

 
 

Famille

21

8,5

Amis

106

42,7

Voisins

121

48,8

Rejet de la personne à cause de la séropositivité

 
 

Aucun changement

163

43,7

Test et prise de précaution

207

55,5

Test et séparation

3

0,8

Attitude face à la séropositivité de votre partenaire sexuel

 

Faire une séparation de lit

26

6,8

Divorcé

23

6,0

Se moquer de la victime

11

2,9

Le critiquer

12

3,1

L'exclure de la famille

4

1,0

L'isolée

33

8,6

Continuer à vivre ensemble

274

71,5

Connaissance du statut sérologique

 
 

Oui

192

50,0

Non

192

50,0

Existences des médicaments

oui

337

88,0

Non

46

12,0

Au niveau de la connaissance, bon nombre de sujet ont déjà entendu parler du VIH/SIDA soit
93,5% et 57,3% savent que le VIH/SIDA se transmet par voie sexuelle et pour eux soit 42,2% la

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

meilleur prévention serait la fidélité mais aussi le port du préservatif soit reste le potentiel soit 38%. La prévention de la transmission du VIH est l'élément de sensibilisation le plus retenu par les personnes enquêtées (46,6%) et la majorité d'eux soit 84,1% disent que même une personne bien portante peut être porteur du virus de VIH/SIDA dans son corps ; en cela, trois cent quarante (340) sujets enquêtés (88,4%) citent le test dépistage du VIH comme procédé pour savoir que l'on a le VIH dans son organisme. La majorité soit 47,1% disent que les séances de sensibilisation restent leur source d'information sur le VIH.

Bon nombre des enquêtes soit 67,1% savent que le test de dépistage se passe au centre de dépistage avec comme avantage déclare par les répondants soit 72,8% est de connaitre leur état sérologique. Bon nombre d'entre eux soit 45% et 23,3% respectivement éviteraient de se faire dépister par peur de la détérioration de leur santé et la discrimination liée à la présence du SIDA dans l'organisme qui est, selon les répondants, est surtout en pratique par les voisin (48,8%) et les amis (42,7%). Un grand nombre de répondants soit 55,5% disent que face à la séropositivité du proche et/ou partenaire préfèrent le test et la prise de précaution. Face { l'attitude de la séropositivité de votre partenaire, la majorité soit 71,5% préfèrent continuer à vivre ensemble avec son partenaire quelque soit son état sérologique. Une minorité des enquêtés (1,3%) affirme qu'elle exclurait leur proche des décisions familiales en cas de séropositivité.

Tableau III. Facteurs d'entendre parler du VIH/SIDA liés au sexe et au niveau d'instruction.

Variables Entendre

parler du VIH/SIDA

Sexe

Pas entendu parler
du VIH/SIDA

OR (I.C à 95%)

P-valeur

Masculin 224

16

 
 

Féminin 135

9

0,93(0,37-2,32)

0,95

Niveau d'instruction

 
 
 

Instruits 276

19

 
 

Non instruits 83

6

1,05 (0,36-2,90)

0,88

Il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et le niveau d'étude car leur P-Valeur respectivement 0,95 et 0,88 est inferieur à 0,05 par rapport à la connaissance sur le VIH/SIDA.

40

TABLEAU IV : FACTEURS SUR LA SENSIBILISATION LIE A LA RELIGION ET AU SEXE

Variables

Participer à une
séance de
sensibilisation du

Ne pas participer
à une séance de
sensibilisation du

OR (I.C à 95%)

P-valeur

 

VIH/SIDA

VIH/SIDA

 
 

Religion

 
 
 
 

Musulmane

38

4

0,61 (0,18-1,91)

0,50

Chrétiens

292

50

 
 

Sexe

 
 
 
 

Masculin

212

28

 
 

Féminin

118

26

1,67 (0,90-3,09)

0,11

A la lumière de ce tableau, nous remarquons qu'il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et la religion car leur P-Valeur respectivement 0,11 et 0,50 est supérieure à 0,05 par rapport à la sensibilisation.

TABLEAU V CONNAISSANCE SUR LE LIEU OU PASSERTEST DU VIH/SIDA

Variables Connaissance Pas de OR (I.C à 95%) P-valeur

sur le lieu où Connaissance sur

passer le test du le lieu où passer le

VIH/SIDA test du VIH/SIDA

Sexe

 
 
 
 

Masculin

215

25

 
 

Féminin

131

13

0,85(0,40-1,81)

0,79

Etat-matrimonial

 
 
 
 

Célibataire

166

23

0,60(0,2-1,25)

0,14

Marie

180

15

 
 

Les célibataires connaissent plus le lieu où passer le test de dépistage que les mariés. Iin'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et l'état matrimonial car
leur P-Valeur respectivement 0,79 et 0,19 est supérieur à 0,05 par rapport à la connaissance du lieu où passer le test.

TABLEAU VI ACCEPTATION DE FAIRE LE TEST

Variables

Acceptation de
faire le test

N'accepte pas
de faire le test

OR (I.C à 95%)

P-valeur

Sexe

 
 
 
 

Masculin

133

67

 
 

Féminin

88

30

0,68(0,39-1,16)

0,16

Profession

 
 
 
 

Avec fonction

166

78

 
 

Sans fonction

55

19

0,74(0,39-1,37)

0,30

Il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et la profession car leur P-Valeur respectivement 0,16 et 0,30 est supérieur à 0,05 par rapport à l'acceptation de faire le test.

TABLEAU VII : Facteur lié à la gratuité du test

Variables Religion

Gratuit

Non gratuit

OR (IC à 95%)

P-valeur

Chrétiens

185

143

 
 

Musulmane

22

30

1,76(0,97-3,32)

0,08

Sexe

 
 
 
 

Masculin

127

108

 
 

Féminin

80

55

0,81(0,51-1,27)

0,38

Il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et la religion car leur PValeur respectivement 0,38 et 0,08 est supérieur à 0,05 par rapport au facteur lié à la gratuité du test.

TABLEAU VIII FACTEUR DISCRIMINATION

Variables Sexe

Rejet par la
société

Non rejet par la
société

OR (IC à 95%)

P-valeur

Masculin

73

67

 
 

Féminin

54

89

1,80 (1,09-2,97)

0,02

Profession

 
 
 
 

Avec fonction

73

207

 
 

Sans fonction

54

49

0,32 (0,19-0,53)

0,0000022

Il existe une différence statistiquement significative pour le sexe et la profession car leur P-Valeur respectivement 0,02 et 0,0000022 inférieur à 0,05 par rapport à la discrimination et stigmatisation.

V.2 DISCUSSION DES RESULTATS

Notre étude portant sur les facteurs favorisants l'utilisation des activités d'un centre de conseil et dépistage volontaire dans la ville de Bukavu. Cas spécifique du centre de conseil et dépistage de l'HMRB nous a donnée des résultats qui nous donnent une vue partiel sur le profil de cette structure.

L'objectif général de notre étude consiste à étudier les facteurs qui expliquent la faible utilisation ou accessibilité des services de CDV du VIH par la population de l'HMRB dans la ville de Bukavu. Au cours de la discussion, les résultats seront confrontés avec ceux d'autres études en vue de faire ressortir des similitudes ou des écarts. Au regard des résultats ci-dessus, et en tenant compte des éléments de la revue de la littérature et du cadre conceptuel, la discussion sera menée autour de nos hypothèses de recherche qui sont :

· L'insuffisance de connaissance des militaires de la 10ième Région militaire et la communauté sur le VIH/SIDA et en matière du dépistage volontaire du VIH expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH.

· Il existe des facteurs liés aux services de CDV et de prise en charge du VIH qui sont à la base de la faible utilisation des services de CDV du VIH.

· L'existence de la stigmatisation / discrimination associées au VIH/SIDA dans la communauté explique la faible utilisation des services de CDV du VIH.

42

TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

Les personnes enquêtées dont l'âge est compris dans la tranche d'âge 18 et 24 ans sont plus nombreuses avec 53% par rapport { d'autres tranches d'âge, avec moyenne d'âge de 27ans (Ecart type : 8,4) et aussi cette tranche d'âge est plus active sexuellement ce qui l'expose { être plus infectée par rapport aux autres. La relation entre la tranche d'âge et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage n'est pas statistiquement significative p=0,6133670 (OR : 1,21 IC de 0,65-2,25).

C'est une population relativement jeune et cela pourrait être un atout pour la compréhension des messages de promotion de l'utilisation des services de CDV.

La moyenne d'âge est supérieure à celle qu'avait trouvée SAWADOGO J.N. dans son étude (12 SAWADOGO Jean Noël, Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003, 105 pages) qui est de 24 ans. Dans cette population d'enquête, nous pouvons nous attendre à des comportements différents vis-à-vis de l'utilisation des services de CDV. Mais pour notre étude, le lien entre l'âge et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage n'est pas statistiquement significatif.

L'âge semble ne pas être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV de l'HMRB en particulier et à Bukavu en général.

Les hommes fréquentent plus le CDV et représentent 62,5% par rapport aux femmes. Cela a également été observé dans une étude menée au Burkina Faso dans la ville d'Ouagadougou sur les facteurs limitant la faible utilisation des services de conseil dépistage volontaire par les personnes exerçant dans le secteur informel. La majeure partie des sujets enquêtés (53,6%) est de sexe masculin. Contrairement aux résultats trouvé par SAWADOGO J.N. dans son étude (12) est inférieur à celui où il affirme que 63% des enquêtés sont de sexe féminin. Dans la relation homme/femme, des rôles asymétriques leur sont confiés dans nos sociétés : autonomie, indépendance, pouvoir de décision à l'homme et passivité, soumission et négation de soi à la femme. Au regard de ces rôles, l'on devrait s'attendre à ce que les hommes utilisent plus les services de CDV que les femmes. Heureusement, cette inégalité sociale ne se traduit pas à travers les résultats de notre étude.

En effet, la relation entre le sexe et l'utilisation des activités de CDV n'est pas statistiquement significative. Nous ne pouvons pas dire que les hommes utilisent plus les services de CDV que les femmes ou inversement.

Le sexe semble ne pas être un facteur entravant l'utilisation des activités de CDV à l'HMRB. Néanmoins, cet état de fait, nous pensons qu'au-delà du traditionnel discours de prévention du VIH utilisant la méthode ABC (pratiquer l'Abstinence, Bâtir une relation fidèle, utiliser le Condom), il convient de promouvoir l'utilisation des services de CDV en mettant l'accent sur l'égalité entre hommes et femmes dans la prise de décision en la matière. Cela éviterait que la majorité des PVVIH ne soit de sexe féminin comme l'ont constatée OUEDRAOGO T. L. et al. dans leur étude32. (32) OUEDRAOGO T.L. et al. Infection à VIH et modification des relations sociales : étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou, cahier santé n°4, Ouagadougou, 2001, 4 pages. http:// www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/santé.pub La majorité des sujets enquêtés 49,2% est célibataires. SAWADOGO J.N. a trouvé un résultat presque similaire car il affirme dans son étude12 que 78% des enquêtés sont des célibataires.

Le mariage semble être un atout pour la maîtrise de la transmission du VIH car il est la vitrine des bons comportements sexuels contrairement au célibat où il n'y a pas de contraintes morales et sociales en matière de changements de partenaires sexuels. Même s'il faut mettre un bémol à nos propos, compte tenu de l'infidélité au sein de certains couples

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C'est pour cela que ROUAMBA G. affirme dans son étude28 que le mariage ne protège pas les femmes contre l'infection à VIH car les femmes ne peuvent pas contrôler la sexualité de leurs conjoints. Dans un tel contexte, pouvons-nous dire que les mariés utilisent plus les services de CDV que les non mariés ? Nous nous réservons à donner une réponse à cette question, aussi Notre étude ne nous permet pas de répondre à cette question par l'affirmative.

En effet, de nos résultats, Il y a de lien statistiquement significatif entre le statut matrimonial des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. p=0,0000021 (OR 0,11 ; I.C 0,03-0,32). Nous pouvons donc affirmer que les non mariés utilisent plus les services de CDV que les mariés ou inversement à l'HMRB. Le statut matrimonial semble être un obstacle à l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage à l'HMRB.

ZONGO K. D. est parvenu à une conclusion contraire dans son étude26 car il affirme que le statut matrimonial et l'acceptabilité du test de dépistage ne sont pas significativement liés.

Avec un niveau d'instruction du niveau secondaire soit 48,4% de nos sujets enquêtés. Le croisement entre les << Non instruits » et les <<instruits » donne alors, les résultats suivants : OR : 0,66 (0,38-1,15); p=0,14. Il n'existe pas un lien statistiquement significatif entre le niveau d'instruction des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. Cela pourrait être handicapant pour l'utilisation des services de CDV par les populations de l'HMRB car, l'instruction (scolarisation et alphabétisation) est un moyen de parvenir à un résultat pour que celles-ci comprennent et s'approprient les messages de sensibilisation sur le VIH et sur le CDV.

La promotion de la santé en général et de l'utilisation des services de CDV en particulier passe donc par une éducation des populations à travers l'une de ses composantes qui est l'instruction. Car il ressort des données globales sur le dépistage du VIH de l'année 2006 que ceux qui fréquentent les services de dépistage sont majoritairement instruits. Ce constat corrobore nos résultats qui révèlent que le lien entre le niveau d'instruction et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage n'est pas statistiquement significatif. En d'autres termes, nous pouvons conclure que ceux qui ne sont pas instruits semblent utiliser le plus les services de CDV que ceux qui le sont pas à l'HMRB. Le fait d'être non instruit ne semble pas être un obstacle à l'utilisation des services de CDV au CH FARDC. SAWADOGO J.N. ne partage pas cette idée car il affirmait dans son étude12 que la scolarisation des jeunes est un atout pour qu'ils servent de relais à la diffusion de l'information reçue sur le CDV. Cependant, ZONGO K. D. a conclu dans son étude26 que la relation entre le niveau scolaire et l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes enceintes du district sanitaire du secteur 30 d'Ouagadougou n'est pas statistiquement significative. Les personnes de la confession catholique sont plus nombreuses soit 46.6%. Dans nos sociétés, la religion est le creuset de la promotion des valeurs morales et de régulation des comportements des croyants. C'est pour cela que la religion véhicule souvent des messages qui sont en faveur ou contre certaines prestations des services de santé. Par exemple, l'église catholique adhère plus à l'abstinence avant le mariage qu'à l'utilisation du préservatif. La majorité des sujets enquêtés (73,1%) est de religion chrétienne. Les résultats de la présente étude montrent qu'il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la religion et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. Ce qui signifie que nous ne pouvons pas conclure que les chrétiens utilisent plus les services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage que les sujets d'obédience musulmane.

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La religion semble ne pas être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV à l'HMRB. ZONGO K. D. est parvenu à une conclusion semblable car il affirme dans son étude26 qu'il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la religion et l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes enceintes au district sanitaire du secteur 30.

Bon nombre des sujets enquêtés sont constitués de 33.3% des militaires des sexes confondues représentant.

Le critère qui a guidé cette codification est l'accès facile à l'information que semble avoir le groupe des « avec profession ». Parmi les 244 personnes qui sont « avec profession », 166 ont utilisé les services de CDV en se faisant le test. Il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage. p=0,37 (OR 0,74 ; I.C 0,39-1,37). Le critère qui a guidé cette codification est l'accès facile à l'information que semble avoir le groupe des « FONCTIONNAIRES ». Une étude menée par ZONGO K. D. est parvenu dans son étude26 à la conclusion selon laquelle la profession n'est pas significativement liée à l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes enceintes au district sanitaire du secteur 30 d'Ouagadougou. SAWADOGO J.N. trouve dans son étude12 que les élèves et les étudiants sont les plus nombreux à venir se faire dépister au CHR de Kaya. La profession ne semble pas être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage au CH FARDC.

La quasi-totalité des personnes interrogées (93,5%) a déjà entendu parler du VIH/SIDA. Des résultats semblables ont été trouvés par TRAORE F. dans son étude27 où elle affirmait que la majorité des enquêtés (70,7%) a connu au moins une personne malade de ce qu'elle pensait être le SIDA. L'information sur le VIH/SIDA a donc atteint la majorité de la population et cela constitue un atout pour la lutte contre ce fléau.

La connaissance de l'existence du VIH/SIDA s'accompagne d'une connaissance des voies de transmission du VIH.

La majorité des enquêtés (84,1%) connaît qu'une personne apparemment saine peut avoir le VIH dans son organisme. Toutefois, 15,9% des sujets interrogés affirment qu'une personne apparemment bien portante ne peut pas avoir le VIH/SIDA dans son corps.

Les résultats de TRAORE F. confirment les nôtres car elle a trouvé dans son étude27 que près de 50% des enquêtés ne savent pas que l'on peut porter le VIH et être en bonne santé.

Nos résultats illustrent bien ces propos car l'étude a établi une relation statistiquement significative entre la connaissance de la notion de séropositivité et l'utilisation des services de CDV.

Nous tirons la conclusion selon laquelle, ceux qui connaissent la notion de séropositivité semblent utiliser plus les services de CDV que ceux qui ne la connaissent pas. La méconnaissance de la notion de séropositivité semble être un facteur entravant l'utilisation des services de CDV au CH FARDC. Il serait impérieux donc, de combler le manque d'informations des populations de Bukavu en général et de l'aire de santé de l'HMRB sur la séropositivité, si l'on voudrait améliorer l'utilisation des services de CDV par celles-ci.

En cela, la majorité soit 47,1% disent que seul le test de dépistage peut le révéler et cela par les
séances de sensibilisation. Nous pensons alors, que l'information et l'éducation des populations

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par le biais des médias et des formations sanitaires seraient nécessaires pour faire connaître davantage le test de dépistage du VIH et par ricochet améliorer l'utilisation des services de CDV à Bukavu et de l'HMRB en particulier.

Cela est d'autant plus vrai que 7,3% des sujets citent les centres de santé tandis que 37,5% mentionnent la radio/télévision comme sources de leur information sur le test de dépistage du VIH.

En effet, la majorité des enquêtés (57,3%) savent que le VIH/SIDA se transmet par voie sexuelle a un niveau de connaissance satisfaisant de celles-ci.

En effet, SAWADOGO J.N. avait trouvé dans son étude12 que 40% des jeunes ne connaissaient pas les voies de transmission du VIH.

Quant à TRAORE F. elle a trouvé dans son étude27 que 47,1% des enquêtés ont une mauvaise connaissance des voies de transmission du VIH.

Ces résultats ne sont pas favorables à l'éviction de l'infection à VIH par les populations et à l'utilisation des services de CDV. En ce sens que la connaissance des voies de transmission rime avec mesure des risques encourus et conduit à une demande des services de CDV afin de voir si l'on est infecté ou pas par le VIH. Nos résultats traduisent mieux cette idée car la relation entre la connaissance des voies de transmission du VIH et l'utilisation des services de CDV en acceptant oui ou non de faire le test de dépistage à l'HMRB est statistiquement significative. En d'autres termes, nous pouvons dire que ceux qui ont un niveau de connaissances satisfaisant sur les voies de transmission semblent utiliser le plus les services de CDV que les autres.

L'insuffisance de connaissances des voies de transmission du VIH semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV à l'HMRB. Un effort supplémentaire doit donc être fourni pour informer la population de Bukavu en général et de l'aire de santé de l'HMRB sur les voies de transmission du VIH pour espérer l'amélioration de l'utilisation des services de CDV.

Même si la majorité des enquêtés (98,2%) connaît les moyens de prévention surtout sur l'ABC, dont la fidélité est la meilleur et efficace (42,2%) et le port du préservatif (38%) reste le moyen potentiel. Pendant les séances de sensibilisation, la prévention est l'élément le plus retenu par les sujets enquêtés (46,6%).

En effet, ZIGANI Z. révélait dans son étude25 que 70% des sujets enquêtés connaissent seulement le port du préservatif comme moyen de prévention du VIH.

ROUAMBA G. quant à lui, percevait dans son étude28 que la moitié des sujets enquêtés connaît le port de condom comme seul moyen de se préserver contre le VIH et qu'aucun n'a évoqué le dépistage volontaire du VIH comme moyen de prévention du VIH.

Cependant, la connaissance d'au moins deux moyens de prévention nous semble primordiale afin de permettre à chaque personne de jeter son dévolu sur le moyen qui lui convient. Il y a donc une nécessité de combler le déficit de connaissances des populations de l'aire de santé du CH FARDC sur les moyens de prévention du VIH.

Bon nombre des enquêtes soit 67,1% savent que le test de dépistage se passe au centre de dépistage avec Cent quatre-vingt quatorze (194) sujets enquêtés (50,5%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas de lieu de dépistage volontaire du VIH à kaya et 190 (49,5%) enquêtés ont déclaré qu'ils connaissent un lieu de dépistage du VIH à Kaya

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Les lieux de dépistage du VIH sont connus par la plupart des enquêtés (67,1%). D'autres études avaient trouvé des résultats contraires.

En effet, Family Health International en juin 2001 a montré à travers une étude22 que l'un des obstacles au CDV est l'ignorance des clients potentiels concernant l'existence des services de CDV.

Quant à ROUAMBA G. il affirmait dans son étude28 que la moitié des femmes interrogées ignore l'existence du CCDV de Manga depuis sa création en 2002.

La majeure partie des sujets enquêtés (72,8%) a déclaré que le test de dépistage du VIH est le procédé qui permet de savoir que l'on a le VIH dans son organisme. D'autres études avaient trouvé des résultats similaires.

En effet, SAWADOGO J.N. affirmait dans son étude12 que 45,9% des jeunes ont reconnu que le test de dépistage du VIH permet de savoir que l'on a le VIH dans son organisme.

Quant à ZIGANI Z., il affirmait que la majorité des enquêtés (97%) de son étude25 connaît que le test de dépistage du VIH permet de savoir si l'on a le VIH ou pas dans son organisme. La comparaison de nos résultats avec ceux de ZIGANI Z. permet de constater que l'information sur le test de dépistage du VIH a atteint une proportion importante de sujets en milieu rural même si celle-ci reste faible par rapport à celle de la ville.

Bon nombre d'entre eux soit 45% éviteraient de se faire dépister par peur de la détérioration de leur santé. En revanche, certains enquêtés (38,6%) de la présente étude affirment qu'ils refuseraient le test de dépistage du VIH. Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui évoquent la peur (43,1%) et l'absence de traitement curatif (48,1%) comme motifs de refus. Cette réticence n'est pas compatible avec une démarche efficace de prévention du VIH.

Nous convenons que le traitement curatif du VIH est un défi pour le monde scientifique à l'heure actuelle. Cependant, se dépister tôt permet aux individus de ne pas évoluer vers le stade SIDA d'une part et d'autre part d'éviter de s'infecter ou de se réinfecter.

SWEAT et al. soutiennent cette idée puisqu'ils affirmaient dans leur étude30, que la fréquentation des services de CDV avait permis d'éviter 1104 infections liées au VIH au Kenya et 985 infections liées au VIH en République Unie de Tanzanie.

Les résultats de l'étude de Siméon montrent que 30,5% des enquêtés ont déj{ vu une personne qui a été rejetée à cause de sa sérologie VIH positive. Ce phénomène de rejet a été dans la plupart des cas l'apanage des membres de la famille de la PVVIH comme le soulignent 47,9% des enquêtés.

OUEDRAOGO T. L. et al. sont également parvenus à un résultat similaire à celui de Siméon SAWADOGO car ils ont affirmé dans leur étude32 que l'évènement le plus vécu par les personnes interrogées est le rejet franc par la famille de la PVVIH.

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La famille, jadis considérée comme un lieu de socialisation des enfants, une entité indissociable et de contrôle social, est devenue avec l'avènement du SIDA un lieu où s'exercent les rapports sociaux les plus contrastés : d'un côté les PVVIH qui cherchent un soutien moral et psychologique et de l'autre côté, les personnes non infectées qui les culpabilisent, les humilient et les marginalisent. Ces réactions qui proviennent de parents proches de la PVVIH sont révélatrices de la persistance de la stigmatisation. Dans un contexte où les PVVIH sont considérées comme des personnes qui font la honte de la famille, les spécialistes de la débauche sexuelle et ceux qui fait l'éloge de l'infidélité, comment ne pas avoir peur de découvrir sa sérologie VIH ?

Un grand nombre de répondants soit 55,5% disent que face à la séropositivité du proche et/ou partenaire préfèrent le test et la prise de précaution. Face { l'attitude de la séropositivité de votre partenaire, la majorité soit 71,5% préfèrent continuer à vivre ensemble avec son partenaire quelque soit son état sérologique.

La discrimination liée { la présence du SIDA dans l'organisme qui est, selon les répondants, surtout pratiqué par les voisins (48,8%) et les amis (42,7%) et un nombre non négligeable (8,5%) de ceux qui sont rejetés par leur famille.

Difficile, en témoignent nos résultats qui révèlent que 43,1% des sujets enquêtés refuseraient de
connaître leur statut sérologique du VIH à cause de la peur. Cette crainte de la discrimination
empêche les gens de consulter pour bénéficier d'un traitement contre le SIDA.

Enfin, nous avons remarqué que par rapport à la connaissance sur le VIH/SIDA: Les sujets non instruit sont plus informés sur la connaissance du VIH/SIDA que ceux instruit. Le croisement entre les << Non instruits » et les <<instruits » donne alors, les résultats suivants : OR : 1,05 (0,36- 2,90); p=0,88>0.05. Toute l'importance et la nécessité d'être instruit sont traduites à travers les propos de J. J. ROUSSEAU qui dit en substance que : << tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation. Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes, ou des choses. Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur des objets qui nous affectent est l'éducation des choses39 ». Une étude CAP pourrait bien être utile pour expliquer ces phénomènes. Il n'existe pas un lien statistiquement significatif entre le sexe (p=0,95 >0.05) et le niveau d'instruction des enquêtés (p=0,88>0.05) par rapport à la connaissance sur le VIH/SIDA. Cela pourrait être handicapant pour l'utilisation des services de CDV par les populations de l'HMRB car, l'instruction est un moyen de parvenir à un résultat pour que celles-ci comprennent et s'approprient les messages de sensibilisation sur le VIH et sur le CDV.

Par rapport à la participation à une séance de sensibilisation du VIH/SIDA: Les sujets de la religion musulmane sont plus participants à une séance de sensibilisation que les chrétiens. Ceci s'expliquerait par le fait que la religion est faite de principes, pratiques et croyances qui joueraient sur l'utilisation d'un CDV. Cependant il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et la religion car leur P-Valeur respectivement p=0,11>0.05 et p=0,50>0.05 par rapport à la participation à une séance de sensibilisation du VIH/SIDA. La

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majorité des enquêtés (78,4%) affirme qu'elle n'a pas assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV.

Des résultats semblables ont été trouvés par ZIGANI Z. dans son étude25 où il affirmait que 91% de ses enquêtés, n'ont pas assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV. Ce résultat indique le complément d'efforts à fournir pour informer les populations sur le CDV.

Par rapport { d'autres études menées avant, nous amène { croiser une fois de plus la sensibilisation et l'acceptation de faire le test si une fois ce dernier est proposé aux sujets de notre étude. Les résultats auxquels nous sommes parvenus, renforcent cette idée car l'étude a établi un lien statistiquement significatif entre la sensibilisation sur le CDV et l'acceptation de faire le test de dépistage, si on vous le proposait, car p=0,01 inférieur { 0,05. C'est qui contredit celle mené par le croisement de la sensibilisation par rapport au sexe et la religion.

De ce fait, nous tirons la conclusion selon laquelle ceux qui ont déjà assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV semblent utiliser plus les services de CDV que ceux qui n'ont pas assisté à l'HMRB. Le fait de n'avoir pas assisté à une séance de sensibilisation semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV à l'HMRB.

Les célibataires connaissent plus le lieu où passer le test de dépistage que les mariés. Il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et l'état matrimonial car leur PValeur respectivement p=0,79>0.05 et p=0,19>0.05 par rapport à la connaissance du lieu où passer le test. La majorité des sujets enquêtés (50,0%) ne connaît pas son statut sérologique du VIH. Cependant, 69,5% de ces sujets sont disposés à le connaître, si on le leur proposait.

D'autres études affermissent ce constat. Une autre étude25 menée par ZIGANI Z. révélait que 75% des personnes interrogées sont disposées à faire le test de dépistage du VIH.

DAMESYN et al. ont révélé aussi dans leur étude30 que 95% des participants affirment qu'ils accepteraient le test de dépistage du VIH si on le leur proposait.

En revanche, certains enquêtés (30,5%) de la présente étude affirment qu'ils refuseraient le test de dépistage du VIH. Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui évoquent la détérioration de la santé (45,0%) ; la discrimination (23,3%), la baisse du poids (2,5%) et mort (29,2%) comme motifs de refus. Cette réticence n'est pas compatible avec une démarche efficace de prévention du VIH car nous convenons que le traitement curatif du VIH est un défi pour le monde scientifique à l'heure actuelle. Cependant, se dépister tôt permet aux individus de ne pas évoluer vers le stade SIDA d'une part et d'autre part d'éviter de s'infecter ou de se réinfecter. Il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et la profession car leur P-Valeur respectivement p=0,16>0.05 et p=0,30>0.05 par rapport { l'acceptation de faire le test.

Pour ce qui du facteur lié { la gratuité du test par rapport au sexe et la religion, il n'existe pas une différence statistiquement significative pour le sexe et la religion car leur P-Valeur respectivement p=0,38>0.05 et p=0,08>0.05 par rapport au facteur lié à la gratuité du test.

De plus, la présente étude a permis d'établir un lien statistiquement significatif entre la
connaissance de l'existence de la stigmatisation liée au VIH et le sexe et la profession avec un P-
Valeur respectivement 0,020 et 0,0000022 inférieur à 0,05. Ce qui signifie que ceux qui

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connaissent l'existence de la stigmatisation semblent utiliser le moins les services de CDV que les autres.

OUEDRAOGO T. L. et al corroborent ce constat, puisqu'ils concluaient dans leur étude32 que si le recours au dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens ont peur des réactions négatives de leur entourage. L'existence de la stigmatisation liée au VIH s'avère être un facteur entravant l'utilisation des services de CDV au DSK.

Nous pensons alors, qu'il faudrait développer une communication adaptée à l'endroit des familles des PVVIH afin de créer un climat de solidarité, de fraternité et de confiance dont les PVVIH ont besoin ; même si la plupart des enquêtés (41,9%) affirment qu'ils vont continuer de vivre avec leur proche infecté par le VIH.

Compte tenu des insuffisances de connaissances et des attitudes des populations constatées, les

résultats de notre étude confortent alors, notre hypothèse selon laquelle les facteurs liés aux

populations de 15 à 49 ans limitent l'utilisation des services de CDV au DSK. L'hypothèse est

donc confirmée.

CONCLUSION

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS ANNEXES

50

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QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le cadre de notre formation en santé publique, chaque étudiant doit élaborer un mémoire de fin d'étude. C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette étude dont le thème est : « Les facteurs favorisants l'utilisation des activités d'un centre de conseil et dépistage volontaire dans la ville de Bukavu. Cas spécifique du centre de conseil et dépistage du centre hospitalier FARDC ». Vos réponses seront d'un grand apport pour la rédaction de ce mémoire. Nous vous rassurons que la confidentialité et l'anonymat des vos informations seront garanties. Nous vous promettons aussi les résultats de notre étude. Merci de faire vôtre, notre travail.

I. L'IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

N° de la fiche

Nom du village

Date de l'enquête

II. LES CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES PERSONNES ENQUETEES

1. L'âge ............

2. Le sexe

1. Masculin 2.Féminin

3. L'état matrimonial.

1. Célibataires 2. Marié(e) 3. Veuf (Ve)

4. Niveau d'instruction.

1. Supérieur 2. Secondaire 3. Primaire

4. Alphabétisés 5. Non instruits

5. La religion

1. Musulmane 2. Protestante 3. Catholique 4. Réveil

II. CONNAISSANCES SUR LE VIH/SIDA

6. Avez-vous déjà entendu parler du VIH/SIDA ?

1. Oui 2. Non

7. Quelles sont les voies de transmission du SIDA que vous connaissez ?

1. Sexuelle 2. Sanguine 3. Materno-foetale

8. Quels sont les moyens de la prévention du VIH que vous connaissez ?

1. Fidélité 2. Port du préservatif 3. Usage d'instruments stériles 4. Abstinence

III. SENSIBILISATION SUR LE VIH/SIDA

9. Avez-vous déjà assisté à une séance de sensibilisation sur le SIDA ?

1. Oui 2.Non

10. Si oui, qu'avez-vous retenu de cette sensibilisation ?

1. Voie de transmission 2. Prévention 3. Signes du SIDA 4. Soutien aux

PV/VIH

IV. OPINIONS/ATTITUDES SUR LE VIH/SIDA

11. Une personne apparemment bien portante peut-elle avoir le virus du SIDA dans son corps ? 1. Oui 2. Non

12. Comment une personne peut-elle savoir qu'elle a le VIH dans son organisme ?

1. test de dépistage 2.analyse du sang 3.consultation médicale 4.confession a

l'église

13. Quelle est votre source d'information ? (Si la réponse précédente est test de dépistage) 1. Télévision 2.Radio 3. Centre de santé

4. Amis 5. Séance de sensibilisation 6. Lycée et collèges

14. Connaissez-vous des lieux où vous pourrez faire le test de dépistage du VIH ?

1. Oui 2. Non

15. Si oui, où peut-on le faire ?

1. Dispensaire 2. Centre Hospitalier 3. Centre de santé

4. Clinique privée 5. Centre de dépistage 6.Hôpital

16. Quels sont les avantages du conseil dépistage volontaire du VIH ?

1. Connaître son statut sérologique VIH 2.Prise en charge à temps

3. Réduction de la mortalité 4.Evite la propagation du VIH

V. LES ATTITUDES DES PERSONNES VIS-A-VIS DU CDV

17. Connaissez-vous votre statut sérologique VIH ?

1. Oui 2. Non

18. Si non, accepteriez vous de faire le test de dépistage, si on vous le proposait ?

1. Oui 2. Non

19. Si non, pourquoi ?

1. Détérioration de ma santé 2.Discrimination 3.Baisse du poids 4.La mort

VI. LES CONNAISSANCES SUR LA PRISE EN CHARGE MEDICALE DU VIH

20. Savez vous qu'il existe des médicaments permettant à une personne qui a le VIH de ne pas évoluer vers la maladie ?

1. Oui 2.Non

21. Avez-vous déjà entendu parler du coût du test ? 1. Oui 2. Non

22. Si oui, quel est son coût ?

1. Gratuit 2. 500 FC 3. Inférieur à 500 FC 4. Supérieur à 500 FC

23. Comment trouvez-vous ce coût ?

1. Abordable 2. Peu abordable 3. Pas abordable

24 Pensez-vous que si le test était gratuit les gens allaient accepter de le faire ?

1. Oui 2. Non

25 Si non, pourquoi?

1. Absence de médicaments 2. Peur d'être séropositif et mourir vite

3. Délai d'attente des résultats long

VII. CONNAISSANCE SUR LA PRISE EN CHARGE

26. Savez-vous qu'il existe les médicaments qui permettent à une personne séropositive de ne pas mourir vite ?

1. Oui 2. Non

27. Si oui, avez-vous entendu parler du coût de ces médicaments ?

1. Oui 2. Non

28. Si oui, comment trouvez-vous ce coût ? 1. Très abordable 2.Abordable 3. Peu abordable 4. Pas abordable

VIII. STIGMATISATION/DISCRIMINATION

29. Avez-vous vu une personne qui a été rejetée parce qu'elle a le VIH/SIDA au cours de l'année en cours ?

1. Oui 2. Non

30. Si oui qui a été à l'origine de cette pratique ? 1. Famille 2. Amis 3.Voisins

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31. Pensez-vous que les personnes de votre entourage peuvent rejeter une personne si elles savent qu'elle a le VIH ?

1. Oui 2. Non

32. Que ferez-vous face à la séropositivité de votre partenaire sexuel ?

1. Aucun changement 2. Test et prise de précautions 3. Test et séparation

33. Quelle serait votre attitude face à la séropositivité de votre proche ?

1. Faire une Séparation de lit 2.Divorcer 3. Se Moquer de lui (d'elle) 4. le critiquer 5. L'exclure de la famille 6. L'isoler 7. Continuer à vivre ensemble

Je vous remercie d'avance pour votre contribution. Que Dieu vous bénisse

GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX PRESTATAIRES DE SERVICES DE CDV

Dans le cadre de notre formation en santé publique, chaque étudiant doit élaborer un mémoire de fin d'étude. C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette étude dont le thème est : « Les facteurs favorisants l'utilisation des activités d'un centre de conseil et dépistage volontaire dans la ville de Bukavu. Cas spécifique du centre de conseil et dépistage du centre hospitalier FARDC ». Vos réponses seront d'un grand apport pour la rédaction de ce mémoire. Nous vous rassurons que la confidentialité et l'anonymat des vos informations seront garanties. Nous vous promettons aussi les résultats de notre étude. Merci de faire vôtre, notre travail.

I. identification de l'enquêté

Identification de h'enquêté

Date

Nom de la formation sanitaire

Qualification

Ancienneté dans le poste

I. Les connaissances des prestataires sur he CDV

1. Qu'est ce que le conseil dépistage volontaire du VIH ?

2. Quelles sont les étapes du conseil dépistage volontaire du VIH ?

1. Conseil pré test

2. Le test de dépistage

3. Conseil post test

4. La référence

3. Quels sont les objectifs du pré test ?

4. Quels sont les objectifs du post test ?

5. Quels sont les qualités d'un prestataire de CDV ?

1. Etre accueillant Etre courtois

2. Savoir gérer les émotions du client Etre disponible

3. Avoir des aptitudes de communication interpersonnelle

4. Connaître les techniques du counseling

5. Autres

6. Quels sont les principes de bases d'un conseil dépistage volontaire du VIH ? 1. Le consentement éclairé 2. Le respect de la confidentialité 3. Le statut sérologique 4.les références socioculturelles

7. Qu'est ce que la communication interpersonnelle dans le cadre du CDV?

8. Qu'est ce que la communication de masse dans le cadre du CDV ?

9. Quels sont les obstacles de la communication interpersonnelle ?

10. quelles sont les éléments du processus de communication interpersonnelle ?

11. quelles sont les méthodes de la communication de masse dans le cadre du CDV ? TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

II. L'organisation des services et le fonctionnement des services de CDV

12. Avez-vous bénéficié d'une formation en conseil dépistage volontaire du VIH ? 1. Oui 2.non

Si oui à quand remonte la dernière formation ?

13. Avez-vous reçu des supervisions sur le CDV de la part de l'ECD depuis que vous assurez les services de CDV?

1. Oui 2.non

14. Y a-t-il un système de motivation des prestataires des services de CDV ?

1. Oui 2.non

15. Quelles sont les heures d'ouverture et de fermeture de votre formation sanitaire de CDV ?

16. Quels sont les jours réservés à l'offre de service de CDV dans votre structure ?

17. Avez-vous un système de permanence pour assurer les services de CDV ? 1. Oui 2.non

Si oui comment est elle organisée ?

18. Organisez vous des réunions d'échanges entre conseillers ?

1. Oui 2.non

19. avez-vous un système d'approvisionnements en réactifs et consommables ?

1. Oui 2.non

Si oui comment vous vous approvisionnez ?

20. avez-vous connu des ruptures de réactifs (tests rapides) au cours de l'année 2006 ? 1. Oui 2.non

Si oui quelles étaient les raisons de cette rupture ?

21. y a-t-il un circuit du client dans votre formation sanitaire ? 1. Oui 2.non
TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2 Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011

Si oui, pouvez-vous le décrire ?

III. Les difficultés rencontrées dans l'exécution des activités de CDV

22. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exécution de vos activités de CDV ?

IV. Les suggestions des prestataires pour améliorer l'utilisation des services de CDV

23. Quelles sont les suggestions que vous pouvez faire pour améliorer l'utilisation des services de CDV ?

MERCI DE VOTRE COOPERATION






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci