II) Déterminants de la pauvreté
1-Environnement Economique/ insuffisance de revenus
De 1960 à 1993, la croissance annuelle moyenne de
l'économie à environ 2,7% par an, soit en dessous du taux de
croissance démographique (2,9% l'an sur la période). Cette faible
croissance s'est traduite par une baisse des revenus réels par
tête et de l'emploi ainsi que par une augmentation des
inégalités. Cette situation de crise économique et sociale
a amené, le Sénégal et ses partenaires de l'Afrique de
l'ouest et du centre à réviser la parité de leur monnaie
commune par rapport au franc français.
Après la dévaluation du franc CFA intervenue en
1994, l'économie a renoué avec la croissance par une progression
moyenne du PIB d'un peu moins de 5% l'an de 1994 à 2002, dans un
contexte de maitrise de l'inflation et de réduction continue des
déficits publics. Ce redressement de la croissance est imputable au
regain de compétitivité de certains produits d'exploitation
notamment les produits halieutiques, les produits arachidiers, les phosphates
etc. Comme énoncé précédemment, la part des
ménages pauvres a diminué de 61,4% à 48,5%, soit une
baisse en terme relatif de l'incidence de la pauvreté de 16%.
L'impact de croissance sur l'incidence de la pauvreté
des populations a été cependant atténué par
l'inefficacité des politiques de redistribution. Ainsi les performances
économiques et financières enregistrées ces
dernières années restent encore insuffisantes pour réduire
de façon plus significative la pauvreté en vue d'atteindre les
objectifs du millénaire pour le développement (OMD), notamment la
réduction de l'incidence de la pauvreté de moitié à
l'horizon 2015.
2/ Chômage et pauvreté
La population habituellement en chômage : cette
population est constituée des personnes qui n'ont pas travaillé
de façon continue pendant 3 mois au cours des 12 derniers mois et qui
sont à la recherche ou en attente d'un emploi la plupart du temps dans
la période de référence.
On remarque également que le chômage est surtout
le fait des citadins, en général. En effet, on observe que la
majorité des chômeurs réside en milieu rural. Cette
tendance se dégage quelque soit le sexe.
Sur la base de la définition qui précède,
le taux de chômage ou rapport du nombre de chômeurs à la
population active (les occupés et les chômeurs) est estimé
à 10,0% au niveau national. Pour mieux appréhender la question du
chômage, l'ESPS a essayé de ressortir la raison principale qui
explique l'inactivité de l'individu à travers les trois
modalités qui suivent : non disponibilité de travail,
inactivité saisonnière et rémunération trop
insuffisante. Sur la base de cette approche qui intègre ces
personnes-ci, le taux de chômage s'établirait à 23,7% au
niveau national.
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