Introduction
A l'ère de la mondialisation (ou globalisation) et des
intégrations régionale et sous régionale, force est de
reconnaître que l'industrialisation du Mali reste toujours dans sa phase
embryonnaire comme l'atteste les résultats des
différents recensements industriels effectués entre
2002- 2006.
Selon ces mêmes résultats la contribution du
secteur industriel dans l'économie nationale à travers sa
proportion dans le PIB durant ces dernières années a varié
respectivement de: 11% en 2002 contre 12,3% en 2003 ; 10,8% en 2004
contre 10,4% en 2005. Le secteur industriel est majoritairement composé
de petites unités comme les boulangeries, les unités de
conditionnement.
En terme d'emploi, il a employé 3127 personnes en 2002,
13805 en 2003 ; 14431en 2004 et 16981 en 2005.
Les années 1960 furent caractérisées par
la création d'entreprises industrielles nationales et privées,
qui ont suscité beaucoup d'espoir, on peut citer entre autres: La
SONATAM ; les usines SADA DIALLO ; l'ITEMA ; la sucrerie de
Dougabougou .La politique industrielle cherchait à résoudre
deux principales questions : assurer le ravitaillement correcte de la
population en produits de première nécessité et assurer
une plus grande transformation sur place des produits de l'agriculture.
Cette politique a atteint ses limites suite à la
mauvaise gestion surtout des entreprises publiques.
En faveur du libéralisme économique
imposé par les partenaires économiques et financiers, qui s'est
traduit par le désengagement de l'Etat du secteur de production et un
secteur privé qui tarde à assumer son rôle de locomotive
dans l'activité économique.
A ses difficultés viennent s'ajouter les effets d'une
mondialisation ou d'une intégration régionale ou sous
régionale pour les quelles nos entreprises surtout industrielles
n'étaient pas suffisamment armées.
Le Mali dispose des ressources abondantes pour
l'épanouissement de son secteur industriel : sous sol riche ;
jusqu'à une date récente il est le premier producteur de coton
graine en Afrique noire.
Malgré les efforts consentis par les autorités
(nouveau code minier, nouveau code des investissements, guichet unique....)
pour relancer l'activité industrielle, les investissements significatifs
se font toujours attendre. Cela est dû au fait que le cadre des
affaires au Mali n'est pas tellement attrayant.
Ce cadre se caractérise entre autres par :
Ø L'insuffisance au niveau de l'administration publique
d'une véritable culture de développement du secteur
industriel ;
Ø Le mauvais état ou l'insuffisance
d'infrastructure de base ;
Ø Une alimentation électrique insuffisante,
notamment en termes de qualité et de disponibilité ;
Ø L'étroitesse et les difficultés
d'accès au marché ;
Ø Le coût élevé des facteurs de
production ;
Ø L'insuffisance de l'appui- conseil en matière
d'industrie ;
Ø L'insuffisance de la recherche sur le secteur
industriel.
Afin de changer qualitativement cette situation et inverser la
structure de notre économie au profit d'un secteur industriel fort, le
gouvernement a mis en oeuvre une politique d'industrialisation rapide et
soutenu sur la base de productions agro- sylvo pastorales pendant les quatre
ans à venir.
Malgré les potentialités du secteur industriel,
de nombreux problèmes se posent.
Plus précisément il s'agit de répondre
aux questions suivantes :
-Dans quelle mesure cette politique a-t-elle affecté la
production industrielle ?
-Quelle est la contribution du secteur industriel à la
croissance ?
Le choix du thème << Situation et
perspectives de la contribution du secteur industriel dans la production
nationale>>. A travers ce mémoire nous nous efforcerons
de faire une description détaillée du tissu industriel malien,
dans sa structure ; la place qu'il occupe dans l'économie nationale
ainsi que les perspectives d'évolution dans ce secteur.
Pour mener à bien cette étude nous avons
adopté la méthodologie suivante :
- Une recherche documentaire qui a consisté à
collecter des données chiffrées sur l'industrie à travers
l'exploitation des résultats des 3 derniers recensements industriels,
les comptes économiques et certains cites web ;
- L'élaboration des tableaux et des graphiques
- Enfin l'analyse et le commentaire des tableaux et graphiques
retenus pour mieux expliquer les caractéristiques et le fonctionnement
de l'industrie malienne.
Pour la collecte des données chiffrées nous nous
sommes rendus dans des structures administratives disposant des statistiques
(CPS, DNI, DNSI, MIC). Après la collecte des
données nous avons procédé à une analyse afin de
mettre en exergue les caractéristiques du secteur secondaire, sa
contribution dans la production nationale et les perspectives de son
développement.
Ainsi le plan d'analyse sera construit comme suit :
· la première partie portera sur l'analyse du
secteur industriel au Mali.
· La deuxième fera l'analyse sur les perspectives
de développements de l'industrie au Mali
|