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Problématique de financement de petites et moyennes entreprises par les institutions financières en RDC: "cas de la ville de Kinshasa"

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par Freddy Katengu Menda
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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I.1.1.1. Définition 

L'autofinancement est la part de la capacité d'autofinancement qui restera à la disposition de l'entreprise pour être réinvestie.9(*) Il constitue de façon générale le pivot du financement des entreprises et, pour certaines d'entre elles, la source exclusive du financement dans les phases décisives de leur développement.

Le caractère fondamental de cette ressource tient au fait qu'elle ne vient pas seulement s'additionner à des ressources externes d'un montant déterminé mais constitue « l'amorce », le pivot à partir duquel le financement externe pourra être sollicité et attiré par l'entreprise.10(*) Ceci est justifié pour deux raisons fondamentales :

v Son montant fournit une indication relative aux performances de l'entreprise : un autofinancement élevé rassure les apporteurs des capitaux externes sur les possibilités de rémunération et de mise en valeur des fonds qu'ils peuvent fournir ;

v C'est l'autofinancement qui crée la capacité de remboursement de l'entreprise. Il donne ainsi une mesure du risque de non recouvrement que les apporteurs de capitaux supportent du fait de l'entreprise.

I.1.1.2. Importance de l'autofinancement

L'autofinancement constitue l'une des ressources de financement les plus utilisées par les entreprises. Son importance réside dans le fait que11(*) :

v Il traduit la capacité ou aptitude de l'entreprise à assurer la reproduction des capitaux qui lui sont confiés. Il permet seul de constituer un financement indépendant, stable et capable de sécréter des fonds grâce aux quels seront remboursés les emprunts souscrits. A ce titre, il constitue la fondation sur laquelle pourra s'édifier une politique de financement viable ;

v Son niveau actuel et son évolution récente sont parmi les éléments essentiels que les apporteurs des capitaux externes chercheront à prendre en compte avant d'accepter de s'engager dans l'entreprise. Un niveau satisfaisant d'autofinancement apparaît ainsi comme la condition fondamentale pour l'obtention d'autres sources de financement. Ainsi, le financement externe apparaît comme un complément et non comme un substitut des ressources procurées par l'autofinancement.

I.1.1.3. Limites de l'autofinancement 

Au de là de toutes ces considérations, il convient toute fois de faire remarquer les limites de l'autofinancement :

Premièrement, l'autofinancement à lui seul, ne peut pas être suffisant pour les besoins de développement de l'activité. Il faut alors envisager d'autres sources de financement car en ne se fiant qu'aux possibilités qu'offre l'autofinancement, l'entreprise peut ainsi passer à coté d'investissements rentables.

Deuxièmement, c'est leurre que de croire que l'autofinancement n'a pas de coût. Le coût explicite est en effet nul, mais il s'agit d'un coût d'opportunité qui est, par essence, difficile à évaluer. Les fonds réinvestis dans l'entreprise auraient pu avoir usage alternatif sur le marché financier. La distribution de la totalité ou d'une partie sous forme de dividende est une autre alternative et peut répondre mieux aux exigences de rentabilité des nouveaux actionnaires. L'autofinancement ne contribue à la richesse de l'actionnaire que si la rentabilité des nouveaux investissements est supérieure à la rentabilité exigée par les actionnaires. Ces derniers pouvant trouver ailleurs, sur le marché financier, par exemple un meilleur usage de leur part des bénéfices, l'autofinancement a un coût implicite, qui est l'exigence de rentabilité minimum des actionnaires.

* 9 KALONJI NSENGA, cours d'analyse financière, Inédit, L1 gestion, FPSE, UNIKIN, 2007-2008.

* 10 A. DAYAN et all, Op. Cit, p. 165

* 11 A. DAYAN et all., Op. Cit., 166

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