III.1.5. La situation économique de Kinshasa
L'économie de la ville de Kinshasa présente deux
formes d'économie: formelle et informelle.
III.1.5.1. Economie formelle de Kinshasa
D'une façon générale, les
différents secteurs (primaire, secondaire et tertiaire) de
l'économie formelle de Kinshasa connaissent pas mal de
difficultés :
v Relativement au secteur primaire, l'on constate d'une part
que l'agriculture formelle de Kinshasa se caractérise par sa faible
exploitation des étendues de terre non habitées, et d'autres part
sa faible capacité de production des produits alimentaires requises pour
la consommation locale ;
v Pour sa part, l'industrie formelle de Kinshasa
représente, tant en volume qu'en valeur, près de 60% de la
production manufacturière et plus de la moitié de l'industrie
chimique du pays. Fonctionnant déjà depuis plus de 20 ans en
dessous de 45% de sa capacité installée, cette industrie,
à l'exception des brasseries, n'a cessé de voir sa production
baisser ;
v Quant au secteur tertiaire de l'économie formelle,
les faits suivants le caractérisent présentement :
· Une forte expansion du commerce de demi gros et de
détail ;
· Existence d'une politique restrictive de crédit
au niveau des institutions bancaires ;
· Le recul substantiel de la fonction
d'intermédiation bancaire ;
· Le recul de l'hôtellerie pour cause de baisse
généralisée des revenus dans le pays, etc.
Signalons que les causes de toutes ces difficultés
peuvent se résumer en : les difficultés d'accès aux
capitaux, les difficultés d'approvisionnements, et le faible niveau des
revenu des ménages.
III.1.5.2. Economie informelle de Kinshasa :
Avec la crise socio-économique, la plupart des
activités de création des richesses à Kinshasa,
relèvent du monde informel. Le réflexe de survie qui se
généralise dans une population davantage affamée et
placé dans l'insécurité en est le mobile.
Les activités économiques exercées
à Kinshasa, aussi bien par les hommes que par les femmes,
évoluent dans l'économie informelle, interagissent entre elles et
s'organisent spontanément pour former une machinerie économique
et sociale forte, souple et très résistante aux vicissitudes de
l'économie moderne (inflation voire hyper - inflation).
Caractérisé par la petitesse de leur taille,
leur faible productivité, leur instabilité et le caractère
rudimentaire des équipements, leurs activités qui alimentent
l'économie informelle de Kinshasa couvrent divers secteurs.
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