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Dépenses publiques en infrastructures de base et indicateur de développement humain (IDH) au Bénin

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par Ulysse Vital Arthur NANGBE
Université d'Abomey Calavi- Bénin - Diplôme de technicien supérieur en statistique 2010
  

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SECTION3 : ANALYSE DES RESULTATS DU MCE ET RECOMMANDATIONS

1.1 Analyse des résultats

Le résultat des estimations montre que seules les variables retenues à savoir les dépenses publiques en infrastructures de l'éducation et les dépenses publiques en infrastructures sanitaires ont à long terme, les signes attendus d'après la revue de littérature ; mais à court terme aucune des dépenses publiques en infrastructures sociales n'est significative au seuil de 5%. Mais les autres dépenses publiques en infrastructures sociales sont significatives à court terme au seuil de 10%.

Nous procédons donc à l'analyse des résultats obtenus dans les 2 modèles (long terme et court terme) pour les différentes séries étudiées afin de juger de la conformité des résultats avec la théorie existante.

Les dépenses publiques en infrastructures de l'éducation

Le test de Student nous montre que les dépenses publiques en infrastructures de l'éducation sont significatives sur le long terme et non significatives sur le court terme. Elles sont corrélées positivement avec l'IDH. Ainsi, dans le long terme, un accroissement des dépenses publiques en infrastructures de l'éducation de 1%, implique une augmentation de 0,025% de l'IDH. Cet impact des dépenses publiques en infrastructures de l'éducation est moins accentué à court terme. En effet, les résultats d'estimation du modèle dynamique révèlent que les dépenses publiques en infrastructures de l'éducation ne sont pas significatives à court terme. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que, l'éducation soit un long processus et qu'il faut attendre quelques années avant de voir l'impact des dépenses sur les individus. Néanmoins, il faut noter que, contrairement aux années antérieures, le niveau des dépenses publiques en infrastructures de l'éducation a connu une nette amélioration et ceci pourrait s'expliquer par la forte contribution de l'Etat dans les activités éducatives (réfection de salles de classes, construction de nouveaux modules de classes). Toutefois, l'Etat devra s'impliquer davantage afin d'améliorer le niveau de l'IDH à cour esurtout long terme.

Les dépenses publiques en infrastructures de santé

Selon les résultats d'estimation, il ressort que les dépenses publiques en infrastructures de santé ont un impact positif et significatif à long terme sur l'IDH. Ainsi, un accroissement de 1% des dépenses publiques en infrastructures de santé engendre une hausse de 0,048% de l'IDH. Cela peut s'expliquer par le fait que, l'on perçoit plus vite l'importance des centres de santé. A court terme, les dépenses publiques en infrastructures de santé ne sont pas significatives et ont un impact négatif sur l'IDH. L'Etat devrait continuer dans sa politique d'investissement dans la santé.

Les autres dépenses publiques en infrastructures sociales

Les résultats d'estimation montrent que les dépenses publiques en infrastructures sociales ne sont significatives ni à court terme ni à long terme au seuil de 5%. Or ces dépenses représentent en moyenne 22,38% des dépenses du secteur social contre 50,61% pour la santé et 27,00% pour l'éducation. Ce qui pose le problème de gestion des dépenses publiques. A court terme, au seuil de 10%, une croissance de 1% des dépenses publiques en infrastructures sociales entraîne une augmentation de 0,009% de l'IDH.

Les variables indicatrices (D1991), (D1992), (D1993), (D1994) et (D1999)

D1991, D1992, D1993 et D1994 sont les variables indicatrices introduites afin de capter l'effet du changement de régime (passage de la révolution au renouveau démocratie) entraînant du coup un ajustement structurel de l'économie béninoise. Il faudrait aussi souligner l'impact de la dévaluation sur le social. Selon les résultats, à court terme, les variables D1994 et D1999 sont significatives et ont un effet positif sur l'IDH. A long terme, toutes les variables D1991, D1994 et D1999 sont significatives mais ont un effet négatif sur l'IDH.

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Réalisé et soutenu par Ulysse Vital A. NANGBE

Interprétation du coefficient à correction d'erreur

On constate que le coefficient associé à la force de rappel est significativement négatif (-0,650819) au seuil de 5% (son t-Statistique en valeur absolue est égal à 4,034250). Il existe donc bien un mécanisme à correction d'erreur; à long terme, les déséquilibres entre le niveau général de l'IDH, des dépenses publiques en infrastructures de l'éducation, des dépenses publiques en infrastructures de santé et se compensent de telle sorte que les quatre séries ont des évolutions similaires.

On arrive à ajuster 65,08% du déséquilibre entre le niveau désiré et le niveau effectif du niveau général de l'IDH. Ainsi, les chocs sur le niveau général de l'IDH au Bénin se déroberont après 1/0,6508 années soit 1an 6mois 3jours. En d'autres termes, il s'agit du délai d'ajustement, c'est-à dire, le temps nécessaire pour garantir un retour à la normale.

Vérification des hypothèses Tableau 9: Verification des Hypotheses

Hypothèses

A court terme

A long terme

H1

DPIE

Accepté

Accepté

DPIS

Rejeté

Accepté

DPISO

Accepté

Rejeté

H2

Rejeté

Accepté

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