SECTION3 : ANALYSE DES RESULTATS DU MCE ET
RECOMMANDATIONS
1.1 Analyse des résultats
Le résultat des estimations montre que seules les
variables retenues à savoir les dépenses publiques en
infrastructures de l'éducation et les dépenses publiques en
infrastructures sanitaires ont à long terme, les signes attendus
d'après la revue de littérature ; mais à court terme
aucune des dépenses publiques en infrastructures sociales n'est
significative au seuil de 5%. Mais les autres dépenses publiques en
infrastructures sociales sont significatives à court terme au seuil de
10%.
Nous procédons donc à l'analyse des
résultats obtenus dans les 2 modèles (long terme et court terme)
pour les différentes séries étudiées afin de juger
de la conformité des résultats avec la théorie
existante.
Les dépenses publiques en infrastructures de
l'éducation
Le test de Student nous montre que les dépenses
publiques en infrastructures de l'éducation sont significatives sur le
long terme et non significatives sur le court terme. Elles sont
corrélées positivement avec l'IDH. Ainsi, dans le long terme, un
accroissement des dépenses publiques en infrastructures de
l'éducation de 1%, implique une augmentation de 0,025% de l'IDH. Cet
impact des dépenses publiques en infrastructures de l'éducation
est moins accentué à court terme. En effet, les résultats
d'estimation du modèle dynamique révèlent que les
dépenses publiques en infrastructures de l'éducation ne sont pas
significatives à court terme. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que,
l'éducation soit un long processus et qu'il faut attendre quelques
années avant de voir l'impact des dépenses sur les individus.
Néanmoins, il faut noter que, contrairement aux années
antérieures, le niveau des dépenses publiques en infrastructures
de l'éducation a connu une nette amélioration et ceci pourrait
s'expliquer par la forte contribution de l'Etat dans les activités
éducatives (réfection de salles de classes, construction de
nouveaux modules de classes). Toutefois, l'Etat devra s'impliquer davantage
afin d'améliorer le niveau de l'IDH à cour esurtout long
terme.
Les dépenses publiques en infrastructures de
santé
Selon les résultats d'estimation, il ressort que les
dépenses publiques en infrastructures de santé ont un impact
positif et significatif à long terme sur l'IDH. Ainsi, un accroissement
de 1% des dépenses publiques en infrastructures de santé engendre
une hausse de 0,048% de l'IDH. Cela peut s'expliquer par le fait que, l'on
perçoit plus vite l'importance des centres de santé. A court
terme, les dépenses publiques en infrastructures de santé ne sont
pas significatives et ont un impact négatif sur l'IDH. L'Etat devrait
continuer dans sa politique d'investissement dans la santé.
Les autres dépenses publiques en
infrastructures sociales
Les résultats d'estimation montrent que les
dépenses publiques en infrastructures sociales ne sont significatives ni
à court terme ni à long terme au seuil de 5%. Or ces
dépenses représentent en moyenne 22,38% des dépenses du
secteur social contre 50,61% pour la santé et 27,00% pour
l'éducation. Ce qui pose le problème de gestion des
dépenses publiques. A court terme, au seuil de 10%, une croissance de 1%
des dépenses publiques en infrastructures sociales entraîne une
augmentation de 0,009% de l'IDH.
Les variables indicatrices (D1991), (D1992), (D1993),
(D1994) et (D1999)
D1991, D1992, D1993 et D1994 sont les variables indicatrices
introduites afin de capter l'effet du changement de régime (passage de
la révolution au renouveau démocratie) entraînant du coup
un ajustement structurel de l'économie béninoise. Il faudrait
aussi souligner l'impact de la dévaluation sur le social. Selon les
résultats, à court terme, les variables D1994 et D1999 sont
significatives et ont un effet positif sur l'IDH. A long terme, toutes les
variables D1991, D1994 et D1999 sont significatives mais ont un effet
négatif sur l'IDH.
62
Réalisé et soutenu par Ulysse Vital A.
NANGBE
Interprétation du coefficient à
correction d'erreur
On constate que le coefficient associé à la
force de rappel est significativement négatif (-0,650819) au seuil de 5%
(son t-Statistique en valeur absolue est égal à 4,034250). Il
existe donc bien un mécanisme à correction d'erreur; à
long terme, les déséquilibres entre le niveau
général de l'IDH, des dépenses publiques en
infrastructures de l'éducation, des dépenses publiques en
infrastructures de santé et se compensent de telle sorte que les quatre
séries ont des évolutions similaires.
On arrive à ajuster 65,08% du
déséquilibre entre le niveau désiré et le niveau
effectif du niveau général de l'IDH. Ainsi, les chocs sur le
niveau général de l'IDH au Bénin se déroberont
après 1/0,6508 années soit 1an 6mois 3jours. En d'autres termes,
il s'agit du délai d'ajustement, c'est-à dire, le temps
nécessaire pour garantir un retour à la normale.
Vérification des hypothèses Tableau
9: Verification des Hypotheses
Hypothèses
|
A court terme
|
A long terme
|
H1
|
DPIE
|
Accepté
|
Accepté
|
DPIS
|
Rejeté
|
Accepté
|
DPISO
|
Accepté
|
Rejeté
|
H2
|
Rejeté
|
Accepté
|
|