CONCLUSION
Les résultats des enquêtes montrent que la
plupart des espèces médicinales, sont très
utilisées dans le traitement de l'appareil digestif, l'appareil
respiratoire et l'appareil circulatoire. Ces appareils sont traités
surtout par le feuillage qui constitue l'organe végétal le plus
utilisé et par la décoction qui représente le mode le plus
dominant en phytothérapie traditionnelle.
Même dans les zones urbaines, les habitants se tournent
vers des remèdes de plantes naturelles, traditionnelles, étant
donné qu'elles n'ont aucun effet secondaire et qu'elles sont disponibles
à bas prix. On s'est retrouvé en face d'un fléau
d'ignorance majoré par un non respect des lois biologiques par les
herboristes d'un coté et par le citoyen d'un autre coté. Qu'elle
position doit on adopter ?
On ne va pas conclure que l'intérêt des plantes
est limité, voire que leur usage doit être abandonné,
absolument pas ! Il faut simplement éviter le manichéisme parce
qu'il n y a pas d'un coté le naturel inoffensif et le chimique
diabolique. Il n'est plus l'heure, pour les professionnels de santé, de
refuser de savoir et de condamner sans appel, des pratiques qu'un nombre
croissant de leurs patients privilégient. Des bonnes questions peuvent
être posées: Existe-t-il des données factuelles permettant
d'évaluer le bénéfice que l'on peut retirer de
l'utilisation des plantes ? Dispose-t-on de données cliniques solides
qui permettent de considérer, dans un contexte précis, le recours
aux plantes ou leurs produits comme l'un des choix possibles contre les
pathologies du quotidien ?
A l'attention des inconditionnels de l'automédication,
en différant un diagnostic et la mise en place d'une
thérapeutique efficace et reconnue, cette automédication peut
avoir des conséquences graves. Il est utile, pour le consommateur de
s'entretenir de tout cela avec un professionnel de santé !
167
ANNEXES
168
ENQUETE PHYTOTHERAPIE
N° de fiche......
La date ...... (Herboriste) *Nom :..................
* Niveau d'étude :..................
* Origine :......................résidence
.........................
* TEL :...............
* VOTRE METIER COMME HERBORISTE CONSISTE A
QUOI?.............................................. * La nature des plantes :
Sauvages Cultivées
LES PLUS EFFICACES, POURQUOI ?
* Origine des plantes : locales exotiques autres
* Pourquoi ils ont recours à des plantes
médicinales ?
* les plus commercialisées ? * COMMENT VOUS AVEZ
APPRIS A COMMERCILISEES LES PLANTES MED ?
Transmission familiale entourage (amis) stage de
formation d'un professionnel des plantes médicinales livres
* RECHERCHEES POUR QUELLES INDICATIONS ? ET POURCENTAGES ;
curatif préventif %
bien-être % pathologie % autres %
* Subissent-elles des contrôles (qualités)
agrées? OÙ ?
*
169
LES PRODUITS SONT NATURELLEMENT PURS ? SI NON, Y A-T-IL DES
INGREDIENTS CHIMIQUES ? LES QUELLES ; barbituriques benzodiazépines
corticostéroïdes analgésiques...............................................................................
* LES CRITERES DE QUALITES D'une plante medicinale ?
PRODUCTION
BIO DOSAGE DES PRINCIPES ACTIFS LIEU DE
CULTURE STOCKAGE.............
* Les substances contenues dans le flacon sont-elles toutes
annoncées sur l'étiquette ?
* LES PLANTES LES PLUS VENDUS ?
* PLANTE : n° ............NOMS
·............/............ ORIGINE
·........................
Nature ........................
Coût ......
Taux de vente .....................SAISON...............
Indication.........................................................................................................
Forme
d'application : préparée, naturelle, tisane,
ampoule gélule /POUDRE,
(baume / pommade / crème), huiles essentielles,
sirop/JUS,
Modede
preparation....................................................................................
Moyen de préparation
..................................................................................
_LIEU DE
PREPARATION
Effetsindésirables
·...........................................................................................
_FIABILITE........................
170
LES PRICIPALES FAMILLES DE PRINCIPES ACTIFS (PA)
D'ORIGINE VEGETALE (NATURE, PROPRIETES CHIMIQUES ET PHARMACO-TOXICOLOGIQUES,
ORIGINE)
Physiologiquement, les plantes produisent un grand nombre de
métabolites secondaires qui ne sont pas produit directement lors de la
photosynthèse, mais résultent des réactions chimiques
ultérieures. Parmi les plus importants au plan Pharmaco-toxicologiques
on peut citer :
1. Les glucosides ou hétérosides
:
Les glucosides sont des produits du métabolisme
secondaire des plantes. Ils se composent de deux parties. L'une contient un
sucre, par exemple le glucose, et est le plus souvent inactive, tout en
exerçant un effet favorable sur la solubilité du glucoside et son
absorption et distribution dans le corps. L'effet thérapeutique est
déterminé par la seconde partie, la plus active, nommée
aglycone (Ou génine). Selon leur composition chimique, on
distingue plusieurs groupes de glucosides:
a) Saponosides :
Ils existent sous deux formes: Les stéroïdes et les
triterpénoïdes.
De point de vue chimique, elles se caractérisent
également par un radical glucidique (glucose, galactose) joint à
un radical aglycone.
Leur propriété physique principale est de
réduire fortement la tension superficielle de l'eau. Toutes les
saponines sont fortement moussantes et constituent d'excellents
émulsifiants. Elles ont une autre propriété
caractéristique : celle d'hémolyser les globules rouges, ce qui
explique l'effet toxique de certaines d'entre elles, qui les rend
inconsommables. Les saponines irritent les muqueuses, causent un
relâchement intestinal, augmentent les sécrétions des
muqueuses bronchiales (sont expectorantes): fleur de molène, racine de
réglisse et de saponaire.
171
Elles sont employées comme diurétiques et
désinfectantes des voies urinaires. Les saponines sont très
communes dans les plantes médicinales.
b) Cardiotoniques :
Selon leur structure chimique, on les divise en
cardénolides (digitales, adonis, muguet) et en bufadiénols
(hellébore, scille). Ces substances ont une action directe sur le coeur
(régulant l'activité cardiaque à des doses
infinitésimales en cas d'affaiblissement de ce dernier). Chez les
individus non atteint de cardiopathies ils sont dangereux.
On retrouve les glucosides cardiaques dans de nombreuses plantes
médicinales. Leur consommation peut être fatale pour l'Homme et
les animaux.
Les lucosides cardiaques ont aussi des propriétés
diurétiques.
c) Anthraquinoniques :
Ces glucosides sont le plus souvent des pigments cristallins,
facilement labiles. Ce sont de puissants laxatifs et purgatifs.
Rencontrés dans les taxons tels: polygonaceae, rhamnaceae
d) Cyanogènes :
Molécules liées à un sucre et
susceptibles de libérer HCN par hydrolyse. Il s'agit de substances
à base de cyanure, mais qui à petites doses ont un effet
sédatif sur le système nerveux (muscles, coeur). Potentiellement
toxiques, ils sont dotés d'un pouvoir antispasmodique et calmant.
L'action enzymatique les décompose (souvent dans la salive humaine) en
acide cyanhydrique libre ce qui donne le goût et l'odeur d'amande
amère. Divers lauriers, des prunus et autres rosacées, le manioc,
etc. sont des plantes riches en hétérosides cyanogènes.
e) Lactoniques :
La pharmacologie regroupe sous le nom de principes amers des
substances végétales terpéniques susceptibles de
libérer de l'azulène, ainsi que des glucosides de diverses
structures biochimiques.
Le premier groupe comporte par exemple les sucs amers de
l'absinthe et du chardon béni.
172
Le deuxième groupe est le plus commun: il regroupe les
sucs des gentianacées (gentiane, trèfle d'eau), de la
centaurée, etc.
Comme leur nom l'indique, les substances amères sont
divers composés qui ont un goût amer très prononcé.
Ces substances stimulent les glandes salivaires et les organes digestifs. Elles
augmentent l'appétit et facilitent la digestion (stomachique,
apéritif, tonique).
f) Les glucosinolates :
Les thioglucosides renferment du soufre organiquement
lié et sont accompagnés dans la plante d'une enzyme, la
myrosinase, dont l'action les décompose en glucose et en isothiocyanates
ou sénevols (raifort, graines de moutarde blanche ou noire, graine de
capucine).
Les hétérosides soufrés sont surtout
perçus " au nez " puisque leur humeur provoque une constriction sinusale
caractéristique, surtout au niveau des sinus frontaux.
Les glucosinolates provoquent des effets irritants sur la peau
(inflammations, ampoules,...). Ils peuvent favoriser le flux sanguin dans les
zones irritées et ainsi évacuer les toxines (cataplasmes sur les
articulations douloureuses). Ils sont bons pour les phanères (ongles et
poils) et les voies respiratoires. Diverses crucifères et des liliales
contiennent ces composés. 2. Les huiles essentielles
:
Ce sont des extraits volatils et odorants que l'on extrait de
certains végétaux par distillation à la vapeur d'eau,
pressage ou incision des végétaux qui les contiennent. Elles se
forment dans un grand nombre de plantes comme sous-produits du
métabolisme secondaire.
Les végétaux sont le plus riches en essences par
temps stable, chaud et ensoleillé : ce sera donc le meilleur moment pour
les cueillir. Ces huiles s'accumulent d'autre part dans certains tissus au sein
de cellules ou de réservoirs à essence, sous l'épiderme
des poils, des glandules ou dans les espaces intercellulaires.
Les huiles essentielles sont des composés liquides
très complexes.
173
Elles ont des propriétés et des modes d'utilisation
particuliers et ont donné naissance à une branche nouvelle de la
phytothérapie: l'aromathérapie.
Au point de vue chimique, il s'agit de mélanges
extrêmement complexes. Les huiles essentielles sont constituées de
différents composants terpènes, esters, cétones,
phénols et d'autres éléments qui ne sont pas tous encore
analysés.
Parmi ces constituants, certains - les terpènes ou
résines À peuvent être irritants pour la peau ou les
muqueuses, c'est pourquoi on utilise dans certains cas des essences
déterpénées. Ils sont souvent employés comme
excipients, pour parfumer les préparations. Elles sont rencontrés
dans: lauracées, rutacées, apiaceae, pipéracées,
myrtacées, géraniacées et hypericacées.
3. Les huiles grasses :
Il s'agit d'huiles végétales liquides à
température ambiante.
Le froid les trouble et les fait figer, elles sont insolubles
dans l'eau, mais bien solubles dans les solvants organiques (chloroforme,
acétone, par exemple).
Parmi les huiles non siccatives, on peut citer l'huile d'olive
et l'huile d'amandes, parmi les semi-siccatives, celle d'arachide, de tournesol
et de colza.
L'huile de lin et d'oeillette sont siccatives.
L'huile de ricin est fortement laxative.
Les huiles grasses sont couramment utilisées, tant pour
la fabrication de remèdes qu'à des fins alimentaires et
industrielles.
4. Les latex :
Les latex sont des liquides épais et opaques, qui sont des
émulsions ou des suspensions (pouvant contenir ou non des
alcaloïdes) et qui ont la particularité de se solidifier au contact
de l'air. Ils sont sécrétés ou fabriqués par des
cellules laticifères (vraies ou anastomosées) Parmi les
végétaux particulièrement riches en latex on trouve des :
papavéracées, euphorbiacées, campanulacées,
astéracées, celastracées, convolvulacées,
aracées...
5.
174
Les alcaloïdes :
Les alcaloïdes sont des composés azotés
complexes, à caractère basique, présentant
généralement une intense activité pharmacologique. Ce sont
pour la plupart des poisons végétaux très actifs,
dotés d'une action spécifique. La médecine les emploie le
plus souvent à l'état pur. La morphine a été le
premier alcaloïde isolé dans l'opium (vers 1805). Puis on
découvrit la strychnine (1818), la caféine (1819)...
Selon leur structure moléculaire, on peut diviser les
alcaloïdes en plusieurs groupes. a) des phénylalanines: capsaicine
du piment, colchicine du colchique; b) des alcaloïdes
isoquinoléiques: morphine, éthylmorphine, codéine et
papavérine contenues dans l'opium du pavot; et des alcaloïdes
indoliques: ergométrine, ergotamine, ergotoxine de l'ergot des
céréales; c) des alcaloïdes quinoléiques: tige
feuillée de la rue commune; d) des alcaloïdes pyridiques et
pipéridiques : ricinine du ricin, trigonelline du fenugrec, conine
(poison violent) de la ciguë; e) des alcaloïdes dérivés
du tropane : scopolamine et atropine de la belladone ; f) des alcaloïdes
stéroïdes: racine de vératre, douce-amère ou aconite
(aconitine) par exemple...
Les alcaloïdes sont utilisés comme antalgiques
majeurs (morphine), antipaludéen (quinine), pour combattre
l'excès d'acide urique (colchicine), comme substance paralysante
(curare, caféine), comme poisons (strychnine, nicotine), comme
stupéfiants (cocaïne, mescaline), comme cholinergique (pilocarpine)
ou comme anticancéreux (vinblastine, vincristine).
Les alcaloïdes sont extraits des plantes qui
appartiennent principalement aux familles botaniques telles que: les
papavéracées, les papilionacées, les renonculacées
et les solanacées ...
6. Les tannins :
Mélange de nature polyphénolique avec
polymérisation. Ces substances de composition chimique variable
présentent un caractère commun: leur capacité de coaguler
les albumines, les métaux lourds et les alcaloïdes. Elles sont
hydrosolubles.
175
176
Leur intérêt médicinal réside
essentiellement dans leur caractère astringent: leur
propriété de coaguler les albumines des muqueuses et des tissus,
en créant ainsi une couche de coagulation isolante et protectrice, ayant
pour effet de réduire l'irritabilité et la douleur,
d'arrêter les petits saignements.
Les décoctions et les autres préparations
à base de drogues riches en tanins sont employées le plus souvent
extérieurement contre les inflammations de la cavité buccale, les
catarrhes, la bronchite, les hémorragies locales, sur les brûlures
et les engelures, les plaies, les inflammations dermiques, les
hémorroïdes et la transpiration excessive.
Les acides phénoliques empêchent la digestion,
par les herbivores, des tissus végétaux en bloquant leurs enzymes
digestives.
Les tannins sont des substances présentes
essentiellement dans les écorces. Toutes les plantes contiennent des
tanins à des teneurs plus ou moins élevées. Les plantes
riches en tannins sont très nombreuses. Exemples de taxons :
hamamelideae (liquidambar, Juglans), rosideae, rhamnaceae, geraniaceae,
hippocastanaceae, araceae, liliaceae (aloe), Hydrastis... 7. Les
mucilages :
Les mucilages sont des polymères complexes de fucose,
d'acide glucorinique et d'acide manuronnique. Ce sont souvent des macros
glucides, formant en présence d'eau des systèmes colloïdaux
(particules se trouvant en suspension dans un liquide) fortement visqueux. A
l'eau froide, les mucilages gonflent en formant des gels, à l'eau chaude
ils se dissolvent en formant des solutions colloïdales qui se
gélifient à nouveau en refroidissant.
Dans les plantes, ces substances ont un rôle de
réservoirs, surtout par leur capacité à retenir l'eau.
Dans les infusions et les décoctions, les mucilages des
plantes médicinales ont pour effet de réduire l'irritation tant
physique que chimique. Ils peuvent absorber de grandes quantités d'eau
et peuvent être utilisés pour calmer les tissus enflammés
comme la peau sèche, irritée ou la paroi des intestins. Ils
exercent donc une action favorable contre les inflammations des
muqueuses, notamment celles des voies respiratoires et
digestives, ils atténuent les douleurs des contusions, assouplissent la
peau lors d'applications de cataplasmes.
Chez les plantes supérieures, diverses
scrofulariacées, des malvales, des violales, divers lauriers, les
tilleuls contiennent des quantités significatives de mucilages.
8. Les gommes et les résines :
Substances adhésives, insolubles dans les solvants
organiques; elles sont souvent produites en réaction à une
blessure. Les résines sont surtout produites par les résineux,
c'est-à-dire les pins, les sapins, les épicéas et d'une
manière générale les gymnospermes. Les gommes (gomme
arabique, gomme adragante, etc.) sont surtout produites par des
clusiacées ou guttifères, diverses légumineuses
(astragale) et des urticales.
9. Les substances aromatiques :
a) On groupe ici un certain nombre de
substances, fréquentes dans les drogues végétales, de
composition et d'action souvent très variable. Elles peuvent accompagner
chez la plante d'autres substances actives.
C'est dans ce groupe que nous trouvons notamment les
glucosides phénoliques, ou les dérivés du
phényl-propane, telles les coumarines au parfum
caractéristique. Les tiges feuillées de mélilot,
l'aspérule odorante, sont riches en coumarine.
Les hydroxycoumarines présentent
également un intérêt pharmaceutique et sont
rencontrées en abondance dans une ombeffifère : Ferula
communis.
L'esculine, contenue dans l'écorce du marron d'Inde a
les mêmes effets que la vitamine P, elle augmente la résistance
des vaisseaux sanguins et présente donc un intérêt pour les
soins des hémorroïdes et des varices (comme la rutine). De plus,
elle absorbe les rayons ultraviolets (filtres solaires, crèmes
protectrices). L'écorce de viorne (Cortex viburni) contient
également des hydroxycoumarines.
L'angélique officinale contient, elle, des
furocoumarines.
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b) Flavonoïdes :
Un deuxième groupe de substances aromatiques est
constitué par les produits de condensation de molécules d'acide
acétique actif (acétogénines). C'est à ce groupe
qu'appartiennent les flavonoïdes, substances phénoliques dont la
plus importante du point de vue thérapeutique est la rutine qui exerce,
comme l'esculine, une action favorable sur la paroi des capillaires.
La rutine est tirée de la rue, mais plus encore du
sarrasin et du sophora.
Les feuilles et fleurs d'aubépine, ainsi que les baies
du même arbuste comptent parmi les drogues renfermant des
flavonoïdes les plus fréquemment employées.
Une autre drogue importante, tant pour la médecine
populaire que pour la médecine officielle, et renfermant, à
côté des substances flavonoïdes tout un arsenal d'autres
produits, est la fleur ou la baie de sureau noir. La fleur de tilleul est un
autre remède connaissant la faveur de tous. Citons aussi la tige
feuillée de millepertuis, l'immortelle des sables, l'antennaire.
Le chardon-Marie, qui est riche en substances importantes du
groupe des flavolignanes, efficaces contre les maladies du
foie et les hépatites, fait l'objet d'études
particulièrement attentives depuis quelque temps.
Les flavonoïdes sont des produits largement
distribués dans le règne végétal et sont couramment
consommés quotidiennement sous forme de fruits, légumes et
boissons.
Ils sont capables de moduler l'activité de certaines
enzymes et de modifier le comportement de plusieurs systèmes
cellulaires, suggérant qu'ils pourraient exercer une multitude
d'activités biologiques, notamment des propriétés
antioxydantes, vasculoprotectrices, antihépatotoxiques, antiallergiques,
anti-inflammatoires, antiulcéreuses et même anti-tumorales
significatives.
178
10. Vitamines :
Substances aminées nécessaires, en faible
quantité, au maintien de la vie. Les vitamines sont des substances qui
agissent à faibles doses. On distingue les vitamines hydrosolubles et
liposolubles.
Les plantes fournissent quasiment toutes les vitamines.
Certaines plantes en sont riches (ex: Citron--> vitamine C ; Carottes-->
provitamines A ; Cresson--> vitamines B1, B2, C, E). Exemples chez : Les
rosaceae, rutaceae, fabaceae...
E. Facteurs de variations de l'activité d'une
plante :
1) Facteurs liés au végétal
:
a- La nature du principe actif (PA) est un facteur
évident qui influence l'activité pharmacologique ou toxicologique
d'une plante. Les PA d'origine végétale ont une constitution
chimique extrêmement variée d'où des effets
Pharmaco-toxicologiques dissemblables. Ils peuvent être des
alcaloïdes, des glycosides, des tanins, ... et peuvent agir sur le
Système nerveux, l'appareil digestif, le système
cardio-vasculaire, ...
b- les substances responsables de l'activité des plantes
peuvent être différemment réparties dans le
végétal. Plusieurs cas de figure sont possibles :
a) PA dans tous les organes de la plante
a. soit à des concentrations à peu près
égales,
b. soit à des concentrations différentes suivant
l'organe (racine, graine, feuilles, tige, ...)
b) PA dans certains organes seulement (graines, feuilles, ...)
c) La concentration en PA peut varier en fonction du stade de
développement de la plante. Elle peut être maximale :
a) au début de la végétation (puis
diminution et disparition en fin de croissance),
b) au moment de la floraison
c) en fin de croissance.
179
d- L'aptitude à synthétiser une quantité
variable de PA est le plus souvent contrôlée
génétiquement.
C'est pourquoi il existe de larges variations dans la teneur
en PA des différentes variétés d'une même
espèce botanique. Ces différences peuvent être
quantitatives et/ou qualitatives. (Exemple: Ferula communis L. var.
genuina : très riches en 4-hydroxycoumarines et F. communis
L. var. brevifolia qui ne contient qu'une seule
4-hydroxycoumarine toxique). Cette variation d'ordre génétique
est mise à profit, dans le cas des espèces cultivées, pour
diminuer par exemple par sélection la quantité de poison
formée par la plante.
2) Facteurs climatiques, du milieu et facteurs
liés aux techniques de récolte et de stockage :
a- La lumière, la chaleur et la quantité d'eau
ont une influence très variable sur la concentration en PA des plantes.
(Exemples: concentration en HCN des sorghos, concentration en nitrates des
plantes).
b- La nature du sol et la fertilisation peuvent influencer la
teneur en PA des plantes. Exemple: la fumure azotée favorise, en
général, la synthèse des alcaloïdes. Les terrains
pauvres en phosphore favorisent la synthèse des oestrogènes dans
certaines légumineuses, notamment dans le trèfle souterrain.
c- La teneur en PA peut être modifiée par les
techniques de cueillette ou de récolte et de stockage du matériel
végétal. (Exemple : développement des moisissures ; cas
historique du mélilot gâté et la découverte des
anti-vitamines K)
3) Facteur liés au mode de préparation la
drogue végétal et au patient :
a- Le mode de préparation et d'obtention de la drogue
végétal est un autre facteur important qui influence
l'activité des remèdes à base de plantes.
b- L'activité d'un remède dépendra de la
sensibilité des individus qui le reçoivent ou qui
l'ingèrent en fonction notamment de leur age et de leur état
physiologique et pathologique. F. Relation
dose-réponse
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