1
MEMOIRE
DE MASTERE SPECIALISE
EN TOXICOLOGIE
Présenté et soutenu publiquement le ... / ... /2010
par
Aouadhi Samia
Née le 19-11-1980 à Bou-Salem (TUNISIE)
TITRE
|
ATLAS DES RISQUES DE LA PHYTOTHERAPIE TRADITIONNELLE
ETUDE DE 57 PLANTES RECOMMANDEES PAR LES HERBORISTES
|
Mots-clés
|
Médecine traditionnelle - Phytothérapie - Plantes
médicinales - Intoxication par les plantes - Atlas
|
Jury:
Président : Pr. Thabet Hafedh
Membres : Pr. Borsali falfoul Nèbiha
Pr. Ag Klouz Anis
Pr. Ag Zhioua Mongi
Pr. Ag Banasar Ahmed
|
Directeur de Mémoire : Pr. Ben Salah
Nabil
Co-directeur de Mémoire : Pr. Ag Hamouda
Chokri
|
2
SOMMAIRE
I)
3
INTRODUCTION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
~~~ 7
II) METHODOLOGIE 9
III) ATLAS PROPREMENT DIT
1) ABSINTHE.11
2) ALATERNE 14
3) ALOES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 16
4) AMMI~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~ 21
5) ANEMONE PULSATILLE 23
6) ANETH ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~ 25
7) ANIS ETOILE ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~27
8) ANIS VERT~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 30
9) ARBOUSIER~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 32
10) ARMOISE HERBE BLANCHE ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 34
11) AUBEPINE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 36
12) BASILIC 39
13) BELLADONE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~ 41
14) BRUYERE 43
15) BOURRACHE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 45
16) CAMOMILLE 47
17) CANNELLE 49
18) CARVI~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~ 52
19) CHARDON MARIE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 54
20) CHICOREE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 58
21) CLOU DE GIROFLE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 60
22) COLOQUINTE 63
23)
4
COQUELICOT 66
24) CORIANDRE 69
25) CRESSON ALENOIS 71
26) EUCALYPTUS~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~73
27) EUPHORBE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.76
28) EPHEDRA~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.79
29) FENOUIL SAUVAGE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~ 82
30) FOUGERE MALE 85
31) GAROU~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~.88
32) GENEVRIER~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.91
33) GINGEMBRE 94
34) GINSENG 97
35) GLOBULAIRE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.100
36) HARMEL~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.102
37) LAURIER-SAUCE 106
38) LAVANDE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 109
39) LIN 111
40) MARJOLAINE 115
41) MARRUBE BLANC~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 118
42) MELILOT 120
43) MENTHE POULIOT 123
44) MOLENE BOUILLON BLANC~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.126
45) MYRTE 128
46) MYRTILLE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~130
47) NIGELLE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~132
48) NOIX DE MUSCADE 135
49)
5
ORTIE 139
50) REGLISSE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 143
51) RICIN 146
52) ROMARIN 149
53) RUE SAUVAGE 151
54) SAUGE OFFICINALE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 154
55) SENE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 157
56) STRAMOINE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 160
57) THYM COMMUN~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 162
IV) CONCLUSION 165
V)
ANNEXES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 166
LA FICHE ENQUETE PHYTOTHERAPIE 167
LES PRINCIPALES FAMILLES DE PRINCIPES ACTIFS (PA) D'ORIGINE
VEGETALE (NATURE,
PROPRIETES CHIMIQUES ET PHARMACO-TOXICOLOGIQUES, ORIGINE) 169
GLOSSAIRE DES LEXIQUES 179
REFERNCES BIBLIOGRAFIQUES 191
6
DEDICACES
Ce mémoire qui est le
résultat et le fruit d'un travail de longue haleine, de
nuits
interminables, d'une
multitude de contacts sans relâche pour des
enquêtes phytothérapie.
Je le dédie
avec grand amour
À ma mère
Naima
À mon père
Tahar
À mes deux frères
Rafik et Sami
À ma soeur Rafika
Ces êtres chères qui
m'ont tant aidé, orienté et conseillé et qui ont fait
preuve d'une
patience sans égal
face à tous mes caprices d'étudiante
exigeante, perfectionniste et infatigable
Qui n'ont jamais douté de
moi et encouragé tout au long de mes études et leur
soutien
pendant cette
pénible épreuve que représente ce
mémoire
Je leur dis tout simplement
merci
Que dieu vous bénisse
SAMIA
7
A ceux qui m'ont
élevé et réchauffé durant mon enfance;
À mes grands parents, Dieu les ait en son
sein,
A celui qui m'a indiqué la
bonne voie en me rappelant que la science et la volonté forgent
les
grands esprits
À mon père A celle qui m'a
appris que la patience est la clé du succès et de la
Victoire
À ma mère
A ceux qui m'ont toujours soutenu
et encouragé psychologiquement
À SAMI, RAFIKA et RAFIK
Tous m'ont couvert avec la
chaleur de leurs amours et leurs soutiens
Je leur dédie ce fruit de
ma réussite et prie dieu le tout puissant de leur donner santé
et
longue vie
Ainsi,
À tous mes amis,
pour leurs petits instants précieux passés et à
venir...
8
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier infiniment ceux, qui sans leurs
collaborations, ce travail n'a pas pu voir
le jour: Monsieurs les
herboristes: Badreddine Elforti, Boussalmi Rabeh, Chawki Elforti,
Tawfik et
ceux qui m'ont aidé sans vouloir donné leurs
identités~MERCI
À Monsieur le professeur
à la Faculté de pharmacie de Monastir Ghedira
Kamel qui m'a aidé
à minformer aimablement sur les
documentations.Sincères remerciements.
À
Madame Le professeur vacataire à la Faculté de pharmacie de Dijon
à Bourgogne, la
France, Drut-Grevoz Guylaine, pour
ses informations botaniques précieuses...MERCI
À notre jury de mémoire,
qu'il ne soit ainsi permis de vous remercier très sincèrement
pour
avoir spontanément accepté de juger ce travail et d'en
être le rapporteur et tenons à vous
assurer de notre
considération la plus respectueuse:
À
Monsieur le professeur agrégé HAMOUDA
Chokri , l'encadreur qui de son plein gré,
a
accepté de suivre mon travail, je le considère à
juste titre comme un père intellectuel non
seulement pour son
orientation théorico-méthodologique dont je
bénéfice mais aussi pour la
grande compréhension dont
il fait preuve à mon égard, sa patience et sa gentillesse.
À Monsieur le coordinateur de
mastère le professeur THABET Hafedh,
nous garderons en
mémoire ses grandes qualités, tant
humaines, qu'intellectuelles et sa gentillesse.
Au directeur de mémoire, Monsieur le
professeur BEN SALAH Nabil
À Madame le professeur
Borsali Falfoul
Nèbiha
À Monsieur le professeur
agrégé Klouz Anis
À Monsieur
le professeur agrégé Zhioua
Mongi
À Monsieur le professeur
agrégé Bennaser Ahmed
MES RESPECTS
ET SINCERES REMERCIEMENTS.
9
I) INTRODUCTION
La médecine traditionnelle réunit l'ensemble des
connaissances, compétences et pratiques basées sur les
théories, les croyances et les expériences auxquelles les
différentes cultures ont recours pour prévenir, diagnostiquer,
soulager ou soigner des maladies physiques et mentales.
Il est vrai que, dès l'aube de l'humanité,
l'homme a appris à cerner ce que pouvait lui apporter le règne
végétal: matériaux, fibres, mais aussi plantes
alimentaires, plantes toxiques pour la chasse et la guerre, plantes magiques
pour un usage rituel, et bien sûr, plantes qui guérissent. Les
mêmes plantes peuvent d'ailleurs avoir un usage multiple.
Les plantes médicinales peuvent être des
espèces cultivées mais dans la plupart des cas des espèces
sauvages d'où la nécessité de l'identification
précise des plantes employées. Les préparations peuvent
être obtenues par macération, infusion ou décoction.
L'identification précise des plantes représente
une nécessité concrète, car elle est la base de
l'utilisation sécuritaire des plantes médicinales.
La phytothérapie est une médecine non
conventionnelle du fait de l'absence d'études cliniques basées
sur les évidences. Cependant cette approche reste massivement
employée dans certains pays en voie de développement.
En Tunisie les plantes occupent une place importante dans la
médecine traditionnelle, qui elle même est largement
employée dans divers domaines de la santé. Les remèdes
utilisant les plantes sont considérés comme moins chers, sans
effets indésirables. Par ailleurs ces thérapies ont tendance
à être plus employées dans les maladies chroniques tels que
le diabète, les rhumatismes (algies chroniques) et les cancers.
L'exploitation et le commerce des plantes médicinales et
aromatiques représentent, pour
plusieurs familles à la
campagne et en ville, une source de revenu non négligeable. En
ce
moment, le marché tunisien est submergé de produits de
phytothérapie de toutes sortes, à
10
part les productions locales sous formes de plantes
sèches vendues en vrac, il existe aussi des huiles
végétales, importés principalement des pays arabes
d'orient, comme l'Egypte et l'Arabie Saoudite et qui sont vendues, un peu
partout, notamment dans les nombreuses boutiques spécialisées
dans la vente du miel.
Les herboristes agissent ouvertement, au moyen d'annonces
publicitaires et de distributions organisées de leurs cartes de visite,
dans les lieux publics et privés.
En Tunisie, une association de promotion de la médecine
traditionnelle a été créée il y a plusieurs
années et dont la présidence avait été
confiée au feu professeur Hassouna Ben Ayed, mais elle est
demeurée inactive.
Bien des gens croient qu'il s'agit de produits naturels et
traditionnels, ils sont par conséquent réputés être
sans danger, donc ne risquent pas de faire du mal. Il est plus aisé de
cueillir les plantes ou de les acheter auprès des herboristes et des
guérisseurs traditionnels, soit sous leurs formes brutes soit sous forme
de préparations. Cependant ces pratiques coutumières peuvent
provoquer des réactions indésirables voire des intoxications et
ce même à des doses infinitésimales. Ce qui peut être
majoré par l'administration associée et inappropriée
d'autres médicaments.
A cet effet, un inventaire systématique des plantes
médicinales les plus utilisées, que ce soit prescrites par les
praticiens traditionnels ou convoitées par la population tunisienne, est
dressé dans le but d'identifier les principes actifs retrouvés
dans ces plantes et d'alerter les risques d'un mauvais usage.
11
II) METHODOLOGIE :
Après plus de six siècles d'existence, «
Souk El Blat » garde toujours la même vocation, à savoir un
endroit où le citoyen peut se procurer des espèces de plantes
médicinales utilisées encore dans la pharmacopée
populaire. Malgré la réduction du nombre de vendeurs de ces
plantes médicinales, notamment, avec le rétrécissement du
patrimoine herboristique et l'engouement limité des citoyens pour la
pharmacopée, on a pu recueillir les renseignements visés par
cette étude.
Auprès des herboristes et en s'aidant des fiches de
questionnaires concernant leurs divers usages, on a dressé les
monographies des plantes médicinales les plus recherchées. Au
cours de notre inventaire nous avons procédé de la façon
suivante :
1. Identification des plantes les plus prescrites :
Le classement des plantes est fait suivant l'ordre
alphabétique de leurs noms français. Chaque planche associe les
caractérisations botaniques, les principes chimiques actifs et les
propriétés médicinales attribués à la plante
en question.
2. Précision des indications consensuelles de l'usage de
ces plantes :
Pour chaque plante, on a rapporté ses différentes
usages, ses préparations possibles et ses différentes formes
d'applications.
3. Identification des principes actifs retrouvés dans ces
plantes :
Les principes actifs responsables du rapport
bénéfice - risque suite à leurs activités sont
mentionnés.
4. Alerte sur les effets indésirables potentiels dans les
suites de l'usage de ces plantes.
12
ATLAS PROPREMENT DIT
ABSINTHE
NOM VERNACULAIRE
|
Chajret mariem
|
NOM FRANÇAIS
|
Grande absinthe
|
NOM ANGLAIS
|
Absinth
|
NOM LATIN
|
Artemisia absinthium
|
|
FAMILLE
|
Astéracées
|
CONSTITUANTS
|
HE - Thuyone - Principes amers - Lactones
|
PARTIES UTILISEES
|
Parties aériennes
|
A .CARACTERES BOTANIQUES :
L'absinthe appelée armoise amer est une plante vivace
méditerranéenne, pousse sur les lieux incultes. Elle est de 60
à 100 cm de haut. La tige généralement anguleuse est un
peu ligneuse vers la base. Les feuilles sont couvertes d'un duvet soyeux
découpées en lobes. Les fleurs sont de grandes grappes
composées de capitules jaunes globuleux. Cette plante
préfère les sols argilo-calcaires.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
- Des principes amers (Lactones
sesquiterpéniques).
- Des flavonoïdes (artémitine dérivé de
quercétol).
- L'huile essentielle est composée de thuyone, de
thuyol-azulène et de proazulène.
13
14
Le taux de thuyone dans l'huile principale d'absinthe est de
l'ordre de 50% mais le pourcentage d'huile principale dans la plante
elle-même est seulement d'environ 0,6%. C.PROPRIETES
:
L'Absinthe est un excellent tonique amer doué de vertus
apéritives (dues à l'absinthine). Elle est encore stomachique,
carminative, emménagogue, vermifuge (due à la thuyone),
diurétique et fébrifuge.
Elle est aussi cholérétique,
antibactérienne, stimulante et digestive. D .USAGE TRADITONNEL
ET COURANT :
Cette herbe est réputée combattre les maladies
hépatiques et a été signalée à plusieurs
reprises pour ses vertus contraceptives.
Le décocté de feuilles est
préconisé pour calmer les gastralgies. La même
préparation (décocté) est en outre citée comme
antitussive, analeptique cardiaque et antalgique de la douleur dentaire.
La racine est aussi préparée en
décocté sans sucre pour traiter l'ulcère gastrique. Le
décocté de la plante entière est recommandé pour
combattre la syphilis, l'hypertension et le cancer.
Les feuilles et les fruits séchés puis
fumés en cigarettes ou en décoction ont des
propriétés fébrifuges et antigrippales.
E. TOXICITE :
La thuyone est la substance toxique dans l'absinthe car elle
est épileptisante; c'est une
cétone mono terpénique.
Elle possède deux formes stéréo-isomériques l'alpha
et la béta
thuyone. L'isomère alpha thuyone est le plus
toxique. Elle est particulièrement convulsivante
15
et provoque des hallucinations et des sensations de
désinhibitions. Ces deux isomères sont toutes présentes
dans l'absinthe mais aussi dans l'armoise.
Cependant il convient d'être prudent car l'absinthe en
contenant de la thuyone, elle affecte le système nerveux à doses
non contrôlées.
La plante elle-même n'est pas toxique, du moins à
dose modérée et son amertume intense, due à l'absinthine,
tend à en prévenir l'abus ; cette amertume la rend
nauséeuse à trop fortes doses.
Il est arrivé qu'ils l'utilisent à haute dose pour
provoquer l'avortement. Cet emploi est dangereux.
Son huile essentielle, également en usage externe, agit
comme anesthésique local, mais elle irrite les muqueuses.
Contre-indications :
L'absinthe ne doit pas être consommée par les gens
ayant l'estomac irrité, ni par ceux ayant un tempérament
nerveux.
L'absinthe est incompatible avec les sels, le fer, le plomb et le
zinc en raison de la présence du tanin.
ALATERNE
NOM VERNACULAIRE
|
Oud el khir
|
NOM FRANÇAIS
|
Nerprun alaterne
|
NOM ANGLAIS
|
Evergreen buckthom
|
NOM LATIN
|
Rhamnus alaternus
|
|
FAMILLE
|
Rhamnacées
|
CONSTITUANTS
|
Dérivés
anthracéniques-
Tanins- Flavonoïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Les feuilles
|
16
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un arbuste glabre pouvant atteindre 1 à 5 m de
hauteur. Les feuilles sont persistantes, coriaces, alternes, ovales,
lancéolées et lâchement dentées ou entières.
Les fleurs unisexuées, jaunâtres forment des petites grappes
réfléchies pour les fleurs mâles et dressées pour
les fleurs femelles. Le fruit est une baie d'abord rouge puis noire.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les drupes, les feuilles et l'écorce sont riches en
dérivés anthracéniques et en flavonoïdes.
C .PROPRIETES :
Purgatives, astringentes, laxatives...
D .USAGE TRADITONNEL ET COURANT :
La décoction des parties aériennes de cette plante
semble être efficace pour le traitement de l'ictère.
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E.TOXICITE :
Les parties toxiques de la plante sont : Les fruits murs et
l'écorce.
Cette plante contient des glycosides qui se transforment par
hydrolyse en anthraquinones telles que l'émodine (une
tri-hydroxyméthyl-anthraquinone). Ces substances ont un effet
purgatif.
L'ingestion des fruits provoque des vomissements, des spasmes,
des mydriases et des convulsions.
ALOÈS
NOM VERNACULAIRE
|
Sabr w mor
|
NOM FRANÇAIS
|
Aloès - lys de désert
|
NOM ANGLAIS
|
Aloe
|
NOM LATIN
|
Aloe vera
|
|
FAMILLE
|
Liliacées
|
CONSTITUANTS
|
Mucilages - Anthraquinones - Aloïne - Saponines
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles : gel concentré- le latex
|
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A .CARACTERES BOTANIQUES :
L'Aloès est une plante vivace sans tige originaire
d'Afrique équatoriale de la famille des liliacées.
C'est une plante charnue, adaptée aux périodes de
sécheresse et au climat chaud, ses feuilles épineuses peuvent
atteindre 60 cm.
Les feuilles en bouquet sont charnues,
lancéolées, épaisses, rigides et à bord
épineux. Les fleurs sont jaunes réunies en grappe portée
par une hampe florale de grande taille. Le fruit est une capsule.
19
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La feuille d'aloès contient essentiellement :
Des anthraquinones: L'aloïne qui est un produit
commercialisé à partir de la résine d'Aloe
contient comme principal constituant la barbaloïne (aloïne A).
L'aloésine (aloérésine B), la
barbaloïne et l'isobarbaloïne (aloïne B) sont présentes
dans de nombreux genres d'Aloe. L'aloé-émodine est formé
par action de l'oxygène de l'air sur la barbaloïne (oxydation).
L'aloésine (A) a été isolé dans
l'aloïne commercialisée. Le
8-CGlucosyl-7-O-methyl-(S)-aléosol, l'isoaloérésine D et
l'aloérésine E ont été récemment
isolés dans l'Aloe barbadensis (Aloe vera).
Leur concentration est plus importante de la base au sommet de la feuille et
diminuent avec l'âge de la feuille. Ces composés
phénoliques sont jusqu'à 3 fois plus importants dans la couche
sous épidermique de la feuille que le gel. L'aloïne
commercialisée, utilisée comme barbaloïne << brute
>> non purifiée, a une composition très différente
selon les producteurs. Les autres anthraquinones sont l'acide aloétique,
l'anthranol, les esters et l'acide cinnamique (dérivés de la
cannelle).
Deux produits sont obtenus à partir des feuilles d'Aloe
vera, les deux ayant des implications médicales depuis plusieurs
siècles. La fraction appelée << gel >> obtenue
à partir de la pulpe qui est sans couleur et sans odeur utilisée
particulièrement dans le traitement de problèmes cutanés.
Il contient beaucoup d'eau et des sucres (polysaccharides). L'exsudat
jaune issu des couches plus superficielles de la feuille (couches
épidermiques internes) est un liquide jaune et extrêmement amer
contenant l'<< aloïne >>. L'aloïne qui est le produit
<< brut >> commercialisé à partir de résine
d'aloïne contient comme principal constituant une substance appelée
<< barbaloïne >>. Elle augmente la motricité digestive
et est utilisée pour traiter la constipation.
- Des mono et des polysaccharides : cellulose, glucose, mannose,
etc.
20
- Des acides aminés : pratiquement tous
présents, dont 7 des 8 aminoacides indispensables à la vie que
notre organisme ne peut pas synthétiser et qu'il lui faut journellement
dans l'alimentation.
- Des éléments minéraux : calcium,
magnésium, chlore, cuivre, chrome, fer, lithium, manganèse,
phosphore, potassium, sodium, zinc.
- Des vitamines : A- B1 - B2 - B3 - Vit PP - B6 - B9 -
B12 À C À E. Des enzymes : amylases, catalases,
cellulases, lipases, oxydases et phosphatases.
C .PROPRIETES :
Digestives : stomachique, cholagogue et laxative.
vulnéraires : sont propres à favoriser la
guérison des blessures et des contusions, liées à ses
actions bactéricide, hémostatique, anesthésique,
cicatrisante et anti-inflammatoire. Nutritionnelles : dans le cadre de la
complémentarisation alimentaire, avec rééquilibration
biologique et stimulation des défenses immunitaires de l'organisme. A
noter que les propriétés digestives sont liées à la
sève.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT:
L'aloès est utilisé depuis longtemps en
médecine traditionnelle, cette plante est dotée de
qualités remarquables; Le gel clair d'aloès est mucilagineux, il
est obtenue en taillant les feuilles qui se sert à être appliquer
directement sur la peau pour le traitement des blessures, des brûlures,
des coups de soleil, des eczémas et des plaies, donc il
accélère la cicatrisation et minimise les risques d'infection.
Le gel peut être mélangé avec du miel pour
soigner l'érysipèle (inflammation de l'épiderme
douloureux).
Les préparations à base d'aloès sont
très amères d'où le nom vernaculaire : amertume et
patience.
21
En usage interne le latex possède des
propriétés laxatives (stimulant le gros intestin), en cas de
constipation et de mauvaise digestion pour refaire la flore intestinal et
régénérer le système digestif.
D'autres sources indiquent son usage pour faire baisser le
taux de glucose sanguin chez les diabétiques et en cas de troubles de la
circulation veineuse. Elle active les fonctions rénales
hépatiques et biliaires et atténue les douleurs arthritiques et
rhumatismales.
E .TOXICITE :
L'aloïne représente la substance toxique dans
l'aloès, elle est extrêmement amère. L'aloïne a un
potentiel d'irritation très important pouvant provoquer des crampes, des
diarrhées sanglantes et des nausées.
Une substance appelée « aloésine »
diminue in vitro l'activité des cellules responsables de la
pigmentation (mélanocytes). Elle agirait de façon synergique avec
l'arbutine.
Contre-indications :
Certains rapports indiquent que l'aloès ne doit pas
être pris durant la grossesse et durant l'allaitement. Suite à des
overdoses, les effets purgatives deviennent plus sévères ce qui
engendre des malformations chez le foetus et même l'avortement. Il est
indiqué aussi qu' il est strictement interdit d'utiliser l'aloès
pour le traitement des hémorroïdes, d'appendicite, d'ulcère,
de varices, des diarrhées, de l'hypoglycémie, des menstruations
abondantes et des inflammations intestinales aigues. L'usage prolongé
est interdit à plus 8 à 10 jours.
Interactions médicamenteuses :
Le latex (à dose élevée et lors d'un usage
prolongé) risque : 1) la perte possible de
potassium entraînant
une toxicité accrue des antiarythmiques (Procan SR, Quinidine,
Indéral-
LA, etc.) 2) Augmentation possible des pertes en potassium
causées par certains diurétiques
22
(Hydrochlorothiazide, Furosémide, etc.) et les
corticostéroïdes (Prednisone, cortisone). 3) Augmentation possible
de l'effet de Lanoxin. 4) Réduction possible de l'absorption des
médicaments oraux à cause d'une accélération du
transit intestinal. Le gel d'Aloès risque de l'amplification de l'action
des hypoglycémiants oraux (Diabeta, Diamicron).
AMMI
A .CARACTERES BOTANIQUES :
NOM VERNACULAIRE
|
Khella ou noukha ou Souak enebi
|
NOM FRANÇAIS
|
Herbe aux cures dents - Visnage.
|
NOM ANGLAIS
|
Khella
|
NOM LATIN
|
Ammi visnaga
|
|
FAMILLE
|
Ombellifères
|
CONSTITUANTS
|
Furanochromones- Thelline (Visammine)
|
PARTIES UTILISEES
|
Fruits - HE
|
23
Son origine est méditerranéenne, c'est une herbe
annuelle spontanée de 20 à 80 cm de haut. Les feuilles sont bi ou
tri-pennatiséquées en segment linéaires. Les fleurs
blanches sont groupées en large ombelles composées. Les fruits
sont petites graines ovales.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
- Des Furanochromones 2 à 4%: la Khelline
(visammine), Visnagie, Khellol, Khellinol, Ammiol...
- Des Pyranocoumarines ou Visnaganes : 0.2 à 0.5%
Visnadine, Samidine et de la dihydrosamidine.
- Des Furanocoumarines : traces, lipides jusqu'à 18%.
24
- Des Flavonoïdes : Quercétol, Isorhamnétol,
kaempférol et (0.02 À 0.03%) d'huile essentielle.
C .PROPRIETES :
Antispasmodiques, antiasthmatiques, relaxantes,
vasodilatatrices...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
La décoction des ombelles et/ou des fruits du Khalla
s'emploie, en gargarisme, pour le soin de la bouche (gingivites, abcès
buccaux...) et contre les maux dentaires. Cette décoction est prise
aussi par voie orale, contre le diabète, les palpitations de l'aorte et
les douleurs des reins et de la vessie.
En fumigation, les fruits et les ombelles servent à
dissiper les vertiges et les céphalées. Les fruits seraient
également recommandés, en décoction buvable, pour
décongestionner la prostate.
Les rayons des ombelles qui convergent après floraison se
ramassent en fuseau et sont utilisés comme cure-dents.
E .TOXICITE :
L'application cutanée de l'huile essentielle peut
provoquer la photosensibilisation ceci est due aux furocoumarines. Il est
recommandé de ne pas l'appliquer avant toute exposition solaire.
Les pyrannocoumarines de cette HE sont hépatotoxiques.
Des doses élevées de khelline provoquent des
nausées, des vertiges et des collapsus.
ANEMONE PULSATILLE
NOM VERNACULAIRE
|
Chakâik enôuaman
|
NOM FRANÇAIS
|
Anémone pulsatille
|
NOM ANGLAIS
|
Pasque flower
|
NOM LATIN
|
Pulsatilla vulgaris
|
|
FAMILLE
|
Renonculacées
|
CONSTITUANTS
|
Camphre d'anémone- Phénols- Tanins- HE
|
PARTIES UTILISEES
|
Racines- Feuilles- Fleurs
|
25
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante vivace de 10 à 40 cm de haut, à
feuilles divisées en segments étroits et longuement
pétiolées. Les fleurs sont des grosses clochettes [5-9 cm] dont
la couleur va du mauve au bleu en passant par le violet rougeâtre. Les
graines se présentent sous la forme de carpelles réunis en grappe
pourvus d'un court bec glabre.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les constituants connus sont: La protoanémonine (qui
séché donne l'anémonine) - Des saponosides
triterpéniques À Des camphres d'anémone - du stérol
À une huile grasse À une matière tannique et
phénolique -un hétéroside.
26
Antispasmodiques (diminue l'irritabilité du système
nerveux), sédatives (de l'appareil génital notamment),
antibactériennes...
D .USAGE TRADITONNEL ET COURANT :
Elle est indiquée en cas de : Spasmes nerveux [des
organes génitaux, en particulier], Spasmes gastro-intestinaux, Toux
spasmodiques: coqueluche, asthme, Névralgies, Migraines, maux de
tête, Anxiété, stress nerveux, Règles douloureuses,
Dartres, Taches de rousseur.
E .TOXICITE :
La substance suspectée toxique est l'anémonine
qui existe dans la plante sèche; c'est le dérivé de la
protoanémonine (existant dans la plante fraiche). Comme toutes les
Renonculacées, cette plante est toxique mais son extrême amertume
dissuaderait n'importe qui de la consommer. Elle contient de
l'anémonine et provoque des vomissements, de la diarrhée
et du sang dans les urines. Elle provoque aussi de l'engourdissement, des
difficultés respiratoires, des faiblesses musculaires et des
convulsions. 200 mg d'anémonine suffisent pour provoquer la mort d'un
animal de 10 kg. Elle est très irritante pour les muqueuses (le tissu
conjonctif de l'oeil, bronchiques, de l'estomac, de l'intestin et
génitales). Elle est irritante pour la peau (rougeurs,
tuméfactions, sensation de brûlure, formation de vésicules
et même des éruptions gangreneuses). L'usage interne du jus
frais est dangereux.
ANETH
NOM VERNACULAIRE
|
Chibt
|
NOM FRANÇAIS
|
Aneth, fenouil puant
|
NOM ANGLAIS
|
Dill
|
NOM LATIN
|
Anethum graveolens
|
|
FAMILLE
|
Ombellifères
|
CONSTITUANTS
|
HE (Carvone, Apiol)- Tannins
|
PARTIES UTILISEES
|
Graines- HE
|
27
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Originaire du bassin méditerranéen, c'est une
plante annuelle de 80 à 150 cm de long, sa floraison est sous La forme
d'ombelles terminales à fleurs jaune verdâtre parfumées.
Les feuilles sont très découpées, fines, filiformes. Les
graines sont petites, ovales aplaties à cotés
proéminentes, de couleur brune, se scindent en 2 au séchage.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les graines d'aneth contiennent du tanin, des matières
résineuses et mucilagineuses, de l'aleurone, 15 à 18% de
matières grasses, 15% de matières albuminoïde, 2.5 à
4% d'huile essentielle, un composé de limonène, de
phellandrène, 60% de carvone, d'autres terpènes, de dillapiol.
28
Stomachiques, antispasmodiques, anti-inflammatoires,
diurétiques, galactagogues,
emménagogues, calmantes, somnifères,
apéritives ...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Les graines d'aneth possèdent les mêmes
propriétés que celles du fenouil, du coriandre et de l'anis vert.
Elles sont utilisées contre les douleurs de l'estomac, les coliques
infantiles, les vomissements et le hoquet. Généralement les
préparations sont sous formes d'infusion.
Les graines conviennent également dans les
rétentions d'urine, les saignements du nez, et les douleurs de la
rate.
E .TOXICITE :
Les HE les plus toxiques sont celles du groupe des
cétones (et dans une moindre proportion les lactones). Ces HE sont
neurotoxiques et à long terme peuvent entraîner des crises
d'épilepsie ou des convulsions.
L'aneth est déconseillé aux personnes allergiques
aux plantes de la famille des Apiacées (ombellifères) : carotte,
céleri, coriandre, fenouil, etc.
ANIS ETOILE
NOM VERNACULAIRE
|
Nejmet essaâd
|
NOM FRANÇAIS
|
Badiane chinoise ou Anis étoilé
|
NOM ANGLAIS
|
Star anise
|
NOM LATIN
|
Illicium verum
|
|
FAMILLE
|
Illiciacées (Magnoliacées)
|
CONSTITUANTS
|
HE (anéthols)- Acide shikimique
|
PARTIES UTILISEES
|
Fruits
|
29
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un très bel arbuste appelé aussi badianier
chinois, il est toujours vert, à cyme pyramidal, qui peut atteindre 18m
de hauteur et dont le tronc est une écorce blanche. Les feuilles
brillantes lisses lancéolées et allongées. Les grandes
fleurs solitaires sont jaunâtres ou rosées. Les fruits sont
à forte odeur (anisée) et de saveur agréable, se sont des
follicules constituées de huit carpelles qui forment une étoile
à 8 branches qui sont cueillies vertes et seront séchées
au soleil et prennent la couleur marron.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
· Huile essentielle :
trans-anéthole (E-anéthole) 90 à 95%,
monoterpènes (limonène, ápinène, linalol),
sesquiterpènes, estragole (= méthylchavicol), foeniculine.
30
· Autres constituants : huile grasse,
flavonoïdes (rutoside), acides phénols, depsines,
gallocatéchines.
C .PROPRIETES :
Carminatives, eupeptiques, antispasmodiques, antiseptiques
intestinale et expectorantes.
D .USAGE TRADITONNEL ET COURANT :
L'anis étoilé est utilisé
généralement chaque fois qu'il est nécessaire de faciliter
la digestion et de prévenir le ballonnement épigastrique, la
lenteur à la digestion, les éructations et les flatulences.
D'autre coté, elle est utilisée particulièrement en cas
d'aérophagie, d'aérogastrie et d'aérocolie.
Il est aussi indiqué pour rafraichir l'haleine tout en
suçant les fruits. Il est administré sous différentes
formes : infusion, décoction ou bonbon à sucer, comme il peut
être associé à d'autres plantes dans d'autres
préparations.
E .TOXICITE :
La contamination de la badiane de Chine (Illicium
verum Hook. fil., Illiciaceae) par de la badiane du Japon
(Illicium anisatum L. = Illicium religiosum
Sieb = Illicium japonicum = shikimi = skimmi), à
l'origine de cas de convulsions dans certains pays a conduit à
déclencher une alerte. Des contrôles et des études faites
montrent que la variété de badiane chinoise est indemne de
toxicité.
Les composés convulsivants toxiques des espèces
autres qu' Illicium verum Hooker sont des lactones
sesquiterpéniques (anisatine, néoanisatine, pseudoanisatine,
...,) dont les structures et la toxicité ont été
étudiées. Cependant, il n'existe pas de méthode de
détection et de quantification de routine de ces composés. La
recherche de la contamination de la badiane de Chine ne peut donc actuellement
pas se faire de manière directe par dosage des
31
composés toxiques, mais plutôt par une approche
indirecte utilisant tous les outils pouvant aider à l'identification de
toutes espèces d'anis étoilé autres que la badiane de
Chine.
Les recherches ont mené a pouvoir différencier
les badianes de chine de celle du japon, les critères de
différenciations pris en compte sont les suivants : 1) la morphologie du
fruit, 2) la présence de marqueurs (le calcul d'une teneur moyenne en
huile essentielle de 10 ml/100g pour la badiane de Chine et 0,5 ml/100g pour la
badiane dite "Japon" avec une teneur moyenne en myristicine de 0,1 % dans la
badiane dite "Japon" (absence dans la badiane de Chine)..
L'anéthol contenant dans son HE est un toxique nerveux
à forte dose et provoque des réactions épileptiformes. Il
est strictement interdit aux femmes enceintes, mastoses, allaitantes, les
enfants et les nourrissons.
Attention de ne pas confondre, en particulier lorsqu'elle est
en poudre, la badiane chinoise et la badiane japonaise (Illicium
religiosum). Cette dernière est connue pour sa toxicité,
liée à des composants toxiques pour le système nerveux
central. Sa consommation peut être à l'origine des
convulsions. il semble que les
principes toxiques soient l'anisatine (lactones sesquiterpéniques),
ainsi que le safrole (allyl-méthylènedioxy-benzène) et
l'acide shikimique.
Différenciation morphologique de la graine pour
quelques variétés de badianes :
· Fruit composé de 6-11 follicules
insérés en étoile sur un pédicelle central qui les
dépasse légèrement, de longueur pratiquement égale
entre eux.
· Chaque follicule, brun rouge, rugueux, en forme de
carène terminé par une pointe obtuse (env. 10-15 mm de long), est
ouvert au dessus par une fente montrant une graine brune brillante.
· Rejeter des fruits de taille plus petite, avec follicules
inégaux entre eux, un peu pointus et dont le pédoncule central ne
dépasserait pas (badiane du Japon : Illicium religiosum).
ANIS VERT
NOM VERNACULAIRE
|
Habet Hlawa
|
NOM FRANÇAIS
|
Anis vert
|
NOM ANGLAIS
|
Green anise
|
NOM LATIN
|
Pimpinella Anisum
|
|
FAMILLE
|
Ombellifères
|
CONSTITUANTS
|
HE : Anéthol - Flavonoïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Les graines- HE
|
32
A .CARACTERES BOTANIQUES :
L'Anis vert est une plante annuelle, svelte et très
aromatique, sa racine est fusiforme et porte une tige ronde, cannelée
qui se ramifie au sommet. L'anis peut atteindre 50 cm de haut. Ses feuilles
inférieures sont pétiolées et réniformes
orbiculaires. Les supérieurs sont pennatiséquées. Les
fleurs se présentent en ombrelles de 7 à 15 ombellules, elles
sont petites, leur calice est distinct et leur corolle est blanche.
Le fruit est un akène ovoïde qui se
rétrécit au sommet, c'est une des plus vieilles herbes.
B. PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Le fruit de l'anis est riche en polysaccharides, protides,
lipides, flavonoïdes et des glucosides.
L'huile essentielle
représente 2 à 3% ; contenant un composant majeur qui est
l'E-anéthole à
33
(80-90%) et le méthyle-chavicol à 0.5%. D'autres
constituants de l'anis vert sont minoritaires : le linalol, l'estragole,
l'alpha terpinéol et l'aldéhyde anisique.
C .PROPRIETES :
Stomachiques, carminatives, diurétiques, galactagogues,
béchiques (surtout les toux grasses), antibactériennes,
antispasmodiques...
L'anis vert possède aussi des effets psychiques
prétendus aphrodisiaques, il détend en cas de
nervosité.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Des textes médicaux anciens mentionnent l'utilisation des
graines comme diurétique, en cas de problèmes digestifs et de
maux de dents.
Les graines d'anis sont réputées pour leur
capacité à réduire les flatulences, les ballonnements et
à faciliter la digestion. Elles sont souvent présentées
aux nouveaux nés et aux enfants souffrant de coliques, et à tous
les âges, en cas de nausées et d'indigestion.
Dans la mesure où elles combattent efficacement les
spasmes, les graines d'anis donnent de bons résultats en cas de
règles douloureuses, d'asthme, de coqueluche et de bronchite. Elles
favorisent l'élimination des mucosités bronchiques, en outre de
la lactation, et elles contribuent aussi à traiter les problèmes
d'impuissance.
E .TOXICITE :
A très haute dose, il peut avoir un effet soporifique
et euphorisant et peut ralentir la circulation. A doses élevées
et prolongées, les huiles essentielles seront stupéfiantes, elles
provoquent une ivresse accompagnée de tremblements.
Pour cette raison, seules les applications occasionnelles sont
recommandées ; Les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes
enfants devraient renoncer à l'huile d'anis.
ARBOUSIER
NOM VERNACULAIRE
|
Boujbiba ou lanj
|
NOM FRANÇAIS
|
Arbousier- Arbre aux fraises
|
NOM ANGLAIS
|
Strawberry tree
|
NOM LATIN
|
Arbutus unedo
|
|
FAMILLE
|
Ericacées
|
CONSTITUANTS
|
Tanins- Arbutine- Composées phénoliques
|
PARTIES UTILISEES
|
Les feuilles- les racines- les fruits
|
34
A .CARACTERES BOTANIQUES :
L'arbousier est un arbre de 5 à 15 m de hauteur, ses
feuilles à bordure dentée sont persistantes ovales vert
foncé luisant au dessus vert pâle dessous. Elles sont riches en
tanins. Les fleurs blanches verdâtres, en forme de clochettes blanches
pendant en grappes apparaissent en Septembre- Octobre. Le fruit s'appelle
arbouse ou fraise chinoise, rouge, orange à maturité est une baie
charnue sphérique à peau rugueuse couvertes de petites pointes
coniques. C'est un fruit comestible sans goat très prononcé, qui
est mr en hiver, il
35
est riche en vitamine C. La chair est molle, un peu farineuse,
acidulée, sucrée et contient de nombreux petits pépins.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
L'arbousier contient 2.7% d'arbutine, de la
méthylarbutine, un principe amer et des tanins. L'arbutine est un
puissant antiseptique de l'appareil urinaire.
C .PROPRIETES :
Toniques, antiseptiques urinaire, astringentes,
diurétiques et favorise la circulation sanguine.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
L'écorce brune rouge est diurétique. En
décoction, sa racine est utilisée contre l'hypertension. On lui
attribue des propriétés anti-inflammatoires, il est
également efficace contre les rhumatismes.
Le fruit peut être consommé cru, il
possède une légère toxicité en très grande
quantité et il peut induire des coliques bénignes. Le
décocté est recommandé pour le traitement de certains
cancers, la vitalité et le tonus.
E .TOXICITE :
La toxicité est modérée. A forte dose,
l'arbousier est narcotique et stupéfiant. Parties dangereuses :
toutes, surtout les feuilles. Ces plantes contiennent une toxine,
l'andromédotoxine (diterpène tetracyclique), responsable de
vomissements et de baisse de tension et pouvant entraîner la mort si elle
est absorbée en doses importantes.
La consommation en grande quantité des baies provoque des
coliques et des effets proches de l'ébriété (les fruits
trop m(rs contiennent une quantité non négligeable d'alcool).
ARMOISE HERBE BLANCHE
NOM VERNACULAIRE
|
Chih
|
NOM FRANÇAIS
|
Armoise herbe blanche
|
NOM ANGLAIS
|
wormwood
|
NOM LATIN
|
Artemisia herba alba
|
|
FAMILLE
|
Composées
|
CONSTITUANTS
|
Thuyone- Cinéol À Camphre
|
PARTIES UTILISEES
|
Les parties aériennes
|
36
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante herbacée formant des buissons
très ramifiés. Les feuilles étroites, espacées
blanches laineuses et argentées. Les capitules sont petits,
étroits ovoïdes à involucre scarieux comportant 2 à 5
fleurs jaunâtres. Le fruit est un akène oblong.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS:
Les mono terpènes : sont des substances volatiles qui
forment les huiles essentielles dont le principal rôle est d'inhiber la
croissance bactérienne. Les principaux mono terpènes
identifiés dans le « Chih » sont: Le thuyone, le
1,8-cinéol et le thymol. Le thuyone est certainement l'un des
constituants terpéniques les plus bioactifs de l'armoise, c'est un
composé chiral présent à l'état naturel sous deux
formes stéréo-isomériques: l'alpha thuyone et le
béta thuyone.
Les principaux flavonoïdes isolés à partir de
l'armoise herbe blanche sont: l'hispiduline, la
37
cirsimaritine. Des flavones glycosidiques comme la 3- rutinoside,
quercitine et l'isovitexine sont aussi mis en évidence.
C .PROPRIETES :
Leur action anthelminthique est due à une lactone ; la
santonine. Ses vertus: Emménagogues, toniques, antispasmodiques ...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT:
L'armoise blanche est une véritable panacée.
Recommandé dans les troubles gastriques, le décocté des
parties aériennes sont efficaces dans les cas de ballonnement
intestinaux, de pyrosis, d'aérophagie et de constipation, soit
essentiellement en cas des maladies du tractus digestif.
Les tunisiens l'utilise aussi comme un traitement
antidiabétique. Elle est conseillée pour les affections du foie;
le décocté de feuilles est bu à jeun suivi d'un verre de
l'huile.
E .TOXICITE :
A forte dose, l'armoise est abortive, neurotoxique et
hémorragique. La thuyone constitue la substance toxique et bioactive
dans l'armoise et la forme la plus toxique est l'alpha-thuyone. Elle a des
effets convulsivantes.
AUBEPINE
NOM VERNACULAIRE
|
Zaârour
|
NOM FRANÇAIS
|
Aubépine officinale
|
NOM ANGLAIS
|
Hawthorn
|
NOM LATIN
|
Crataegus laevigata
|
C. monogyna,
|
C. oxyacantha.
|
|
FAMILLE
|
Rosacées
|
CONSTITUANTS
|
Hypéroside- Vitexine- Procyanidines
|
PARTIES UTILISEES
|
Sommités fleurs et fruits séchés
|
38
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un petit arbre feuillu qui dispose de longues
épines. Son écorce est gris pâle et écailleuse, les
feuilles sont lobées et d'un vert brillant. Les fleurs sont blanches ou
rosées et très odorantes. Les fruits sont rouges et nommés
cenelles, ils ressemblent à des baies charnues et renferment plusieurs
graines.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les propriétés de l'aubépine proviennent
principalement de deux flavonoïdes (des antioxydants): l'hypéroside
et la Vitexine.
39
Mais l'aubépine contient une autre famille de substance
active: les procyanidines. C'est à eux que l'aubépine doit son
action sur le rythme cardiaque.
C .PROPRIETES :
La principale action de l'aubépine est de réguler
la fonction cardiaque. Son action antistress et calmante est le résultat
de ses effets apaisants sur le coeur.
- Hypotensive, elle régularise le rythme
cardiaque (réduit les palpitations et la tachycardie).
- Elle réduit la nervosité et
l'anxiété. - Elle traite les troubles du sommeil. -
Elle est tonicardiaque et traite l'insuffisance cardiaque
congestive.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
L'action des sommités fleuries sur le coeur a
été découverte à la fin du XlXème
siècle. Les flavonoïdes présents, notamment l'hyperoside et
la vitexine, régularisent le rythme cardiaque, ils agissent ainsi sur
les rythmes trop rapides, diminuent les palpitations du coeur et la perception
exagérée des battements cardiaques chez les personnes anxieuses.
C'est un tonicardiaque qui soutient les coeurs fatigués.
L'aubépine a une action dilatatrice sur les coronaires
et aide ainsi à prévenir les crises d'angor. Elle diminue la
tension artérielle chez les hypertendus. Outre le coeur,
l'aubépine a un autre domaine de prédilection: le système
nerveux central. Elle réduit la nervosité et
l'anxiété des adultes et des enfants, soigne les troubles du
sommeil et améliore les troubles du rythme cardiaque chez le
spasmophile. Les fleurs se préparent en infusion.
E .TOXICITE :
les substances incriminées toxiques sont l'amygdaline et
l'acide cratagolique.
40
Les noyaux des cenelles contiendraient de l'acide cyanhydrique et
sont donc potentiellement toxiques. Il faut respecter les doses.
Signes dintoxications :
Les fruits sont astringents et constipants et il ya un risque
d'hypotension et de troubles cardio-vasculaires.
BASILIC
NOM VERNACULAIRE
|
Hbak
|
NOM FRANÇAIS
|
Basilic
|
NOM ANGLAIS
|
Basil
|
NOM LATIN
|
Ocimum Basilicum
|
|
FAMILLE
|
lamiacées = labiées
|
CONSTITUANTS
|
HE : Cinéol, Estragole, Eugénol
|
PARTIES UTILISEES
|
La partie aérienne sèche
|
41
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le basilic est une herbacée annuelle à tige
quadrangulaires, velues, pourvus de nombreuses feuilles, opposées
pétiolées, ovales, lancéolées, ciliées et
dentées. Les fleurs blanches rosés forment de longs épis.
Le fruit ovoïde et brun contient des graines noires, luisantes, finement
réticulées.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les feuilles séchées de basilic contiennent un
minimum de 0.25% d'huile essentielle et qui peut aller jusqu' à 2%.
Cette huile est composée principalement de méthyl-charvicol,
ainsi que des petites quantités de cinnamate de méthyle, de
cinéol d'estragole et d'eugénol.
42
C .PROPRIETES :
Stomachiques, carminatives, galactagogues, stupéfiantes
légère, anti inflammatoires (eugénol) et antispasmodiques
(les feuilles).
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le basilic est une plante médicinale utilisée
lors des problèmes digestifs, se présente sous forme de tisane
(infusion) ou d'huile essentielle et en décoction ; la forme sous
laquelle est plus utilisée.
En usage interne, elle serait aphrodisiaque, soignerait
les maux de têtes et la stérilité chez la femme, pour cette
dernière indication certaines préconisent la douche vaginale. Les
feuilles fraîches de basilic sont considérées comme
stimulantes, antispasmodiques et sédatives.
Froissées et en usage externe, elles calmeraient
les irritations cutanées et les dermatoses.
E .TOXICITE :
L'estragole (le méthyl chavicol) est la substance toxique
du basilic.
Les plantes contenant l'estragole (estragon, basilic, anis et
fenouil) peuvent toucher le foie et induire des cancers.
L'estragole est en effet un carcinogène génotoxique
(qui induit des altérations du gène). Mais comme à chaque
fois, tout dépend de la dose ingérée.
L'huile essentielle est contre-indiquée pendant la
grossesse ou l'allaitement, chez les nourrissons et les jeunes enfants. Son
utilisation sur de longues périodes est également
prohibée.
BELLADONE
NOM VERNACULAIRE
|
Bouranjouf
|
NOM FRANÇAIS
|
Belladone, belle dame
|
NOM ANGLAIS
|
Belladone
|
NOM LATIN
|
Atropa Belladonna
|
|
FAMILLE
|
Solanacées
|
CONSTITUANTS
|
Hyoscyamine, Atropine, Scopolamine
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles et racines fraiches ou sèches.
|
43
A .CARACTERES BOTANIQUES:
La belladone est une plante vivace de la famille des
Solanacées qui peut atteindre 1,50 m et dont le fruit est une baie noire
à maturité. Elle se présente avec des feuilles ovales en
forme de pointe, pétiolées. Ses fleurs sont en forme
d'étoile. Ses fruits se présentent sous forme de baies noires
d'une taille d'une cerise.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La belladone contient 0.3 à 1 % d'alcaloïdes, des
dérivés de tropane, de l'acide atropique, de la belladonine et de
la scopolamine. Elle contient deux groupes d'alcaloïdes
parasympatholytiques : 1) l'hyoscyamine et l'atropine
à 90-95% et 2) la scopolamine. Les alcaloïdes
atropiniques réduisent les spasmes et soulagent les douleurs.
44
Etant donné qu'elle réduit les spasmes, la
belladone aide donc à réduire les tremblements de la maladie
parkinsonienne. Comme elle a des effets de soulagement des coliques et des
douleurs intestinales.
Les alcaloïdes avec leur capacité de
réduire la production d'acidité soulagent les ulcères
gastriques.
C .PROPRIETES :
1) Relâchement des contractures musculaires (des muscles
lisses): spasmolytique.
2) Réduction des douleurs des coliques urinaires. 3)
Réduction de la douleur liée au problème de
vésicule biliaire. 4) Diminution des crises d'asthme. 5)
Réduction des sueurs nocturnes. 6) Mydriatique, la plante est
utilisée en ophtalmologie.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
La plante; Les feuilles séchées (parfois avec
les fleurs et les fruits), est ingérée généralement
sous forme d'infusions, elle a des effets relaxants puissants. La plante peut
être consommé fraiche.
E .TOXICITE :
Si cette plante est mal dosée elle peut causer : Des
troubles digestifs immédiats avec des nausées, des vomissements,
des troubles neurovégétatifs, tachycardie, sècheresse de
la bouche et des muqueuses, rougeur de la face, mydriase, fatigue et
hallucinations.
=) Trois baies peuvent dans certains cas être mortelles.
Il est déconseillé de prendre cette plante sans une
prescription du médecin.
BRUYERE
NOM VERNACULAIRE
|
Khlanj
|
NOM FRANÇAIS
|
Bruyère
|
NOM ANGLAIS
|
Heath
|
NOM LATIN
|
Erica multiflora
|
|
FAMILLE
|
Ericacées
|
CONSTITUANTS
|
Flavonoïdes- Arbutosides- Tanins- Erocodine
|
PARTIES UTILISEES
|
Sommités fleuries et feuilles.
|
45
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un petit arbrisseau de 20 cm à 1m de haut
à tige ligneuse et tortueuse. Les feuilles sont sessiles persistantes,
très vertes qui sont opposées sur quatre rangs longitudinaux. Les
fleurs roses à corolle campanulée (en forme de clochette) sont
disposées en grappes irrégulières. Les fruits sont des
petites capsules globulaires remplies de graines.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Ce sont essentiellement : 1) Le téroside : l'arbutine
qui libère de l'hydroquinone (responsables des propriétés
antiseptiques). 2) Des flavonoïdes. 3) Des acides (principalement
fumarique et citrique). 4) Des tanins catéchiques.
46
C .PROPRIETES :
Antiseptiques urinaire, anti-inflammatoires prostatique,
diurétiques...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT:
Elle peut être prise sous forme de décoction des
sommités fleuries séchées et sous forme d'infusion.
Elle est également utilisée dans de nombreuses
préparations magistrales. Associant diverses autres plantes
complémentaires choisies elle sont prescrites en fonction de chaque
maladie par les herboristes. La bruyère appartient aux plantes
intéressantes pour soigner une cystite d'où son effet
diurétique pour augmenter la diurèse. Elle est aussi
utilisée contre les inflammations prostatiques, le prostatisme et contre
l'hypertrophie bénigne de la prostate.
E .TOXICITE :
La bruyère et l'arbousier, appartenant à la
même famille et ont la même substance toxique;
l'andromédotoxine. Les parties dangereuses: surtout les feuilles.
Cette plante contient une toxine, l'andromédotoxine,
responsable des vomissements et de la baisse de la tension et pouvant
entraîner la mort si elle est absorbée en doses importantes.
Effets indésirables :
C'est suite à sa teneur élevée en tanins, la
tisane est amère et astringente et peut provoquer des nausées et
des vomissements chez les personnes habituellement sensibles.
BOURRACHE
NOM VERNACULAIRE
|
Boukhrish
|
NOM FRANÇAIS
|
Bourrache
|
NOM ANGLAIS
|
Borage
|
NOM LATIN
|
Borago officinalis
|
|
FAMILLE
|
Borraginacées
|
CONSTITUANTS
|
HE - Alcaloïdes pyrrolizidiniques
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles- fleurs- HE
|
47
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La bourrache est une plante des terrains incultes, c'est une
herbacée annuelle, couverte de poils rudes sur l'ensemble des organes.
La tige est rameuse portant des feuilles embarrassantes aux sommets, ovales,
elliptiques. Les fleurs d'un bleu vif sont réunies en cymes. Le fruit
est un tétra-akène.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La plante entière contient surtout une grande
quantité de mucilages neutres (à l'origine de ses
propriétés émollientes) et des matières
minérales (nitrate de potassium en particulier qui lui confère
ses actions diurétiques et sudorifiques), ainsi que des flavonoïdes
(quercétol et kaempférol), des alcaloïdes pyrrolizidiniques
et du tanin.
48
La graine de bourrache fournit une huile riche en deux acides
gras essentiels : l'acide gamma- linoléique et l'acide
linoléique.
C .PROPRIETES :
Diurétiques, sudorifiques, dépuratives,
émollientes et adoucissantes sur les voies respiratoires.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
La bourrache est fébrifuge, elle provoque la sueur pour
lutter contre le rhume, les bronchites et la grippe. Elle est prise sous forme
de décoctée de feuilles, ayant une propriété
antitussive. Elle est utilisée aussi en fumigation pour les voies
respiratoires.
L'huile essentielle de la bourrache est indiquée pour
soigner ou apaiser divers problèmes de peau (peau sensible, rides,
eczémas....) d'où son effet sur l'amélioration de la
résistance de l'épiderme.
E .TOXICITE :
Contre-indications :
Les personnes souffrant de troubles hépatiques, les
femmes enceintes et qui allaitent doivent
éviter de consommer les
parties aériennes de la bourrache, à cause de leur teneur
en
pyrrolizidines. Les parties aériennes renferment de petites
quantités de pyrrolizidines qui se
sont avérées toxiques au cours d'essais
effectués sur des animaux. Le danger de
toxicitécroît lors d'un usage prolongé.
Toutefois, les graines ne contiennent pas ces substances.
Ces pyrrolizidines sont des alcaloïdes reconnus comme
nocifs pour le foie. Certaines données pointent également vers un
effet carcinogène. Des études ont montré que les
alcaloïdes de la pyrrolizidine constituent une des principales causes de
la maladie veino-occlusive. La toxicité des dérivés de la
pyrrolizidine paraît liée à leur transformation en
métabolites toxiques par les cytochromes p 450 hépatiques.
CAMOMILLE
NOM VERNACULAIRE
|
Babounj
|
NOM FRANÇAIS
|
Matricaire camomille
|
NOM ANGLAIS
|
Camomile
|
NOM LATIN
|
Matricaria camomilla
|
|
FAMILLE
|
Composées
|
CONSTITUANTS
|
Matricine- HE- Flavonoïdes- Coumarines
|
PARTIES UTILISEES
|
Capitules floraux séchées- HE
|
49
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La camomille est une plante vivace de 0.1 à 0.3 m,
annuelle et très odorante. La tige dressée, très rameuse,
porte des feuilles alternes très divisées en lanières.
L'inflorescence en capitule est formée de fleurs jaunes, en tube au
centre, blanches et ligulées sur le pourtour. Les fruits sont des
akènes jaunes blanchâtres en forme de cône renversée,
lisses sur la face externe, marquées de 5 côtés sur la face
interne.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La camomille contient jusqu'à 1% d'huile essentielle de
couleur bleu clair comprenant les substances suivantes : Azulène,
chamazulène, bisabolol, farnésène, flavones et des
glucosides coumariniques.
50
C .PROPRIETES :
Anti-inflammatoires, désinfectantes,
diaphorétiques, lénifiantes, sédatives, antispasmodiques,
fébrifuges et cholagogues. L'huile essentielle de camomille matricaire
est aussi légèrement sédative. Au niveau digestif, elle
facilite la digestion et élimine les douleurs dues aux ballonnements.
Elle est également antispasmodique, ce qui la rend efficace pour
combattre les douleurs et troubles gastriques ainsi que certains types
d'asthme.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Les préparations sont sous deux formes : tisane ou
décoction de camomille. La matricaire est utilisée
essentiellement en infusion de fleurs sèches au moment de la grippe
contre les troubles gastro-intestinaux et les diarrhées entre autres.
Elle possède une action désinfectante surtout sur les voies
urinaires.
La plante contient un spiroéther, un puissant
antispasmodique qui la rend efficace contre les contractions, les douleurs
musculaires et les menstruations douloureuses.
Elle réduit l'irritabilité et favorise le sommeil
chez l'enfant. Elle est efficace en cas de rhume ou d'asthme.
En usage externe, elle s'en sert pour soigner, les plaies,
l'eczéma, les mamelons enflammés, les démangeaisons, les
douleurs du post-partum et pour congestionner les yeux irrités.
E .TOXICITE :
Contre-indications :
Les femmes enceintes ne devraient pas utiliser la camomille
durant le temps de la grossesse. Cependant les personnes souffrant de
problèmes allergiques, particulièrement aux fleurs, devraient
consommer la Camomille avec prudence.
L'abus, comme boisson rafraîchissante provoque des
insomnies et des nausées.
Les bains des yeux sont à éviter (pollen irritant).
Sa consommation est de préférable loin des repas.
A haute dose, l'huile essentielle peut provoquer des
somnolences.
CANELLE
NOM VERNACULAIRE
|
Kirfa
|
NOM FRANÇAIS
|
Cannelier de chine
|
NOM ANGLAIS
|
Cinnamon
|
NOM LATIN
|
Cinnamomum
|
Zeylanicum (= verum)
|
|
FAMILLE
|
Lauracées
|
CONSTITUANTS
|
HE: Aldéhydes cinnamiques, Eugenol - Coumarines
|
PARTIES UTILISEES
|
Ecorce séchée (cortex)- HE
|
51
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La cannelle est l'écorce intérieure du cannelier
de ceylan (cinnamonum verum), petit arbre de 10-15m de hauteur aux
feuillages persistants. L'écorce est grise à l'extérieur
et rougeâtre à l'intérieur. Les grandes feuilles coriaces,
longues de 10 cm de couleur vert foncé brillant, sont de forme ovalaire
pointues au bout. Les fleurs de couleur blanche jaunâtre son petites et
toutes velues (couvertes de poils) en grappes longues et étroites
naissantes à l'aisselle des feuilles. Les fruits sont des petites baies
brun rouge.
52
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
L'écorce du cannelier est riche en une huile
essentielle contenant un très fort pourcentage d'aldéhyde
cinnamique (60% à 80%), en proportions beaucoup moindres
d'eugénol (5 à 10%) et divers autres composantes
(terpinéol, cinnamyle, benzylbenzoate, caryophyllène, heptanone,
phéllandrène, aldéhyde phénylpropylique,
cymène, furfurol, linalol, acide cinnamique, acide salicylique,
aldéhyde benzoïque, acide benzoïque), du tanin et de l'oxalate
de calcium.
La cannelle est l'aliment qui contient le plus de
pro-anthocyanidines, après la fève de cacao. Les
pro-anthocyanidines ont démontré certaines
propriétés anti-oxydantes chez l'homme, en protégeant par
exemple les globules et les lipides sanguins contre le stress oxydatif.
C .PROPRIETES :
Stomachiques, toniques, aromatiques, stimulatrices
d'appétit, condimentaires,
antibactériennes, antifongiques, vermifuges. La cannelle
favorise la motilité intestinale, le réchauffement et l'expulsion
des gaz.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT:
La cannelle peut être prise sous forme de décoction
d'écorce séchée, sous forme d'infusion ou encore sous
forme d'huile essentielle.
Elle est aussi utilisée dans de nombreuses
préparations magistrales associant diverses autres plantes
complémentaires. La cannelle est utilisée principalement contre
la rhume, la grippe, les troubles digestifs, comme elle stimule la circulation
sanguine. c'est un bon remède contre les coups de froid. Elle est
utilisée contre les états de fatigue générale
passagers et dans les convalescences. Mélangée avec le girofle,
le gingembre, et l'anis, elle se sert comme odontalgique.
L'huile essentielle de cannelle est dotée de vertus
toniques et stimulantes, elle soulage les problèmes de circulation
sanguine.
53
E .TOXICITE:
Parmi les composantes de la cannelle, certaines substances
peuvent être considérées comme problématiques de
point de vue toxicologique: la coumarine et le cinnamaldéhyde.
L'aldéhyde cinnamique est responsable de l'effet allergisant de
l'écorce de cannelle.
La coumarine empêche la coagulation et devient
hépatotoxique et cancérogène à haute dose. Les
coumarines ne sont pas toutefois présentes dans toutes les
variétés de cannelle de ceylan n'en contient que des traces,
alors que la cannelle de chine (cinnamomum cassia) qui est surtout
utilisée dans l'industrie alimentaire en contient environ 0.45%.
Il est recommandé d'utiliser toujours l'huile des
feuilles de cannelle car l'huile de son écorce irrite fortement la peau
; c'est pour cette raison que les femmes enceintes et les enfants moins de 5
ans ne devraient pas prendre de la cannelle.
Les hypertoniques et les allergiques doivent l'utiliser avec
prudence.
L'huile essentielle est contre-indiquée pendant la
grossesse (Ne jamais l'appliquer pure sur la peau, diluer à hauteur de
0,5 % minimum).
L'huile essentielle extraite de l'écorce de cannelier
de Ceylan est très agressive pour la peau et les muqueuses, elle est
dermo-caustique. A ne pas l'utiliser chez les nourrissons et les enfants de
moins de 6 ans.
CARVI
NOM VERNACULAIRE
|
Carwiya
|
NOM FRANÇAIS
|
Carvi
|
NOM ANGLAIS
|
Caraway
|
NOM LATIN
|
Carum carvi
|
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FAMILLE
|
Ombellifères
|
CONSTITUANTS
|
HE (d-carvon)- Polysaccharides
|
PARTIES UTILISEES
|
Les graines
|
54
A .CARACTERES BOTANIQUES:
C'est plante bisannuelle, sa tige est fine et cannelée.
Les feuilles sont oblongues et les fleurs blanches parfois roses se
présentent en ombelles. Ses graines sont de 5mm de mesure. Sa taille ne
dépasse pas les 60/75 cm de haut au maximum.
|
|
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
1) Les huiles essentielles : D-carvon (une cétone mono
terpénique) en quantité très importante. 2) Les huiles
grasses et 3) Des polysaccharides.
55
C .PROPRIETES :
Digestives, carminatives, anti-flatulentes, antispasmodiques,
galactogènes et stimule la sécrétion des sucs
gastriques.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Il est pris généralement sous forme de
décoction, IL est efficace pour les rhumatismes. Les fruits
réduits en poudre, mélangés avec du sucre et de l'huile
sont administrés aux enfants qui souffrent d'énurésie. La
même préparation est utilisée comme antitussive.
E .TOXICITE :
L'HE, en raison de sa forte teneur en carvone peut être
à l'origine de photo-dermatoses. L'HE est riche en
composées soufrés dermo-caustiques, irritants pour les muqueuses
et aussi révulsives.
4 g d'H.E. provoquent des céphalées, des vertiges
et le délire. L'abus de liqueur risque l'altération du parenchyme
hépatique.
L'essence de carvi est toxique pour l'homme, elle est
épileptique, rubéfiante et abortive.
CHARDON MARIE
NOM VERNACULAIRE
|
El bok
|
NOM FRANÇAIS
|
Chardon marie
|
NOM ANGLAIS
|
Milk thistle
|
NOM LATIN
|
Silybum marianum
|
|
FAMILLE
|
Astéracées
|
CONSTITUANTS
|
Flavonoïdes- Phytostérols
|
PARTIES UTILISEES
|
Les graines
|
56
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le chardon-Marie ou l'artichaut sauvage est une plante
herbacée bisannuelle à racine pivotante épaisse et
à tige rameuse robuste dressée de 0,30 à 1,50 m de haut.
Ses grandes feuilles vertes lancéolées brillantes sont à
marges ondulées bordées de dents épineuses à pointe
jaune très acérée et de cils avec des marques blanches
caractéristiques le long des nervures faisant penser à des
éclaboussures de lait. Les fleurs tubuleuses, de couleur pourpre
violacé, sont en grands capitules terminaux hémisphériques
solitaires à nombreuses bractées recourbées en
épines aiguës. Les fruits (ou graines) sont des akènes
luisants, noirs ou marbrés de jaune, surmontés d'une aigrette
denticulée en anneau à leur base. Le chardon Marie pousse
jusqu'à 700 m d'altitude dans les terrains incultes secs.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Le fruit du chardon-Marie contient essentiellement : un groupe de
flavonoïdes nommé
57
silymarine - composée de trois flavanolignames
isomères: la silydianine, la silycristine et la
silybine (à l'origine de son action hépatoprotectrice),
des principes amers, de la thyramine et de l'histamine.
C .PROPRIETES :
Les flavonolignanes sont : - Hépato-protecteurs
vis-à-vis des toxiques hépatiques (prévention et
traitement de l'hépatotoxicité du tétrachlorure de
carbone, de la galactosamine et de la phalloïdine).
La silymarine agit par deux mécanismes : 1) Elle est un
stabilisateur de membrane (inhibe les systèmes de transport membranaires
des hépatocytes, rendant plus difficile l'absorption des toxiques,
inhibe la peroxydation des lipides et augmente la captation des radicaux libres
produits par les substances hépatotoxiques) ; elle contribue au maintien
du pool glutathion responsable de la détoxification hépatique,
réduit l'augmentation des transaminases et des phosphatases alcalines,
-2) Elle stimule l'activité de la polymérase A, donc augmente la
synthèse des acides nucléiques ribosomaux et le nombre de
ribosomes dans les hépatocytes, ce qui accroît la
biosynthèse enzymatique et stimule la capacité de
régénération hépatique - La plante est de plus
galactogène et antidépressive.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Les graines de chardon marie sont prises sous formes de
décoctions dans l'eau ou des tisanes contre les différentes
maladies du foie et pour soulager les dyspepsies en général. Le
chardon marie est utilisé pour limiter les saignements fréquents
du nez et en cas de troubles menstruels ; il est hémostatique. De plus,
il est recommandé pour traiter certains cancers tels que ; (du sein et
de la prostate).
Cette plante est aussi recommandée pour les femmes qui
allaitent ; elle est réputée galactogène.
58
E .TOXICITE :
Contre-indications :
Il est contre-indiquée en cas d'obstruction des voies
biliaires. Les femmes enceintes et celles qui allaitent devraient
l'éviter.
Effets indésirables :
Les essais cliniques ont révélé que le
chardon-Marie ne produisait généralement que peu d'effets
secondaires. De temps en temps, un petit nombre de personnes signalent une
évacuation rapide des selles, des douleurs abdominales, de la
diarrhée et une sensation de ballonnement.
Le chardon-Marie peut entraîner des réactions
allergiques ; elles s'observeraient plus communément parmi les personnes
qui sont allergiques aux plantes de la même famille (par ex. l'herbe
à poux, les chrysanthèmes, la camomille, les soucis et les
pâquerettes).
Interactions médicamenteuses :
Des données in vitro indiquent que le chardon-Marie
pourrait inhiber ou activer certains enzymes du foie (cytochromes P450 2C9 et
P450 3A4) qui jouent un rôle important dans l'élimination des
médicaments par l'organisme. Cet effet sur les cytochromes peut
réduire ou augmenter la concentration d'un médicament et donc
nuire à son efficacité ou à sa sécurité.. Si
une baisse du taux de médicament se produit en raison de linteraction,
l'efficacité des traitements risque de diminuer aussi. Dans le cas des
traitements anti-VIH/sida, cela peut entrainer l'émergence de
résistances médicamenteuses et l'élimination d'options
thérapeutiques futures.
En cas de Diabète, la silymarine peut améliorer
le contrôle de la glycémie et réduire
la
résistance à linsuline. Lorsqu'on entreprend un
traitement ayant pour effet de modifier son
59
taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie
de près. Il est aussi nécessaire d'avertir son médecin,
afin qu'il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments
hypoglycémiants classiques.
CHICOREE
NOM VERNACULAIRE
|
Chicouria, Handabâ
|
NOM FRANÇAIS
|
Chicorée sauvage, Chicorée amère
|
NOM ANGLAIS
|
Chicory, wild succory
|
NOM LATIN
|
Cichorium intybus
|
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FAMILLE
|
Composées
|
CONSTITUANTS
|
HE (lactoses Sesquiterpéniqes, Lactucine, Lactucopicrine)
- Inuline- Intybine- Vitamines A, B, C
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles - Racines
|
60
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La chicorée est une plante herbacée vivace
à tige de 50 cm à 1 m, très rameuse à rameaux
raides, divergents, plus au moins velus ou sans poils, ainsi que les feuilles;
celles-ci sont de formes variables. L'inflorescence est en capitules
réunies 1 à 3 à l'aisselle des feuilles collinaires. Les
fruits sont couronnés de petites écailles obtuses : fleurs bleues
assez grande. La chicorée préfère les endroits
incultes.
61
La racine renferme: 1) Des lactones sesquiterpéniques
(lactucine, lactucopicrine (principe amer), 2) Des acides phénols
(acides chlorogèniques), 2) Inuline (polysaccharide de type fructane, un
polymère de fructose), 2) Intybine (substance amère).
Les feuilles sont très riches en provitamine A, vit B et
C, des sels minéraux K+ et ca2+.
C .PROPRIETES :
Toniques général, reminéralisantes,
antianémiques, apéritives, dépuratives,
diurétiques, laxatives légère et vermifuges.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
La chicorée amère était bien connue des
anciens. Dans toutes ses parties, la chicorée est
légèrement tonique, stomachique, dépurative, cholagogue et
régulatrice de l'appareil gastrointestinal. L'infusion des feuilles
fraîches est efficace contre l'atonie des voies digestives, les catarrhes
de l'estomac et des organes respiratoires. On l'utilise avantageusement contre
la jaunisse, les coliques hépatiques, la paresse du foie, et les
fièvres intermittentes. A cet effet, une préparation de
décoction de racine est efficace avant le repas. En usage externe, ils
utilisent les feuilles en cataplasme sur les furoncles, les abcès et sur
les inflammations locales comme calmantes et rafraîchissantes.
E .TOXICITE :
Le phénoxyéthanol, Bien que présent
à l'état naturel dans le Thé Vert et la Chicorée,
ce conservateur fait aussi partie de la famille des éthers de glycol.
Cette substance est un allergène reconnu, à très fort
pouvoir allergisant, également appelé
2-phénoxyéthanol ou Phénoxytol.
CLOU DE GIROFLE
NOM VERNACULAIRE
|
Oud Krounfl
|
NOM FRANÇAIS
|
Girofle (clou)
|
NOM ANGLAIS
|
Clove
|
NOM LATIN
|
Syzygium aromaticum L. /
|
Eugenia caryophyllata
|
syn.
|
FAMILLE
|
Myrtacées.
|
CONSTITUANTS
|
HE : Eugénol - Tanins- Flavonoïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Clous (boutons floraux)
|
62
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le giroflier est un arbre à feuilles persistantes de 15
à 20 m de haut.
Les feuilles sont opposées coriaces, persistantes et les
fleurs blanches rosées sont regroupées en petites cymes compactes
et ramifiées.
Les boutons floraux sont récoltés à la
main, avant ouverture, puis séchées, ce sont les vraies cloues de
girofle; les pédoncules floraux et les feuilles sont également
récoltés et séchés et en général
distillées pour obtenir l'huile essentielle de girofle et l'HE des
feuilles.
63
Le clou de girofle renferme une quantité importante
d'huile essentielle (15-20%), 16% H2O, des tanins, un peu d'amidon et des
matières fibreuses cellulosiques.
L'huile de girofle (obtenue par distillation) est très
riche en eugénol (70 à 85%). On trouve aussi d'autres
composées terpéniques dont environ (10% de Caryophyllène),
aliphatiques et aromatiques. Ses propriétés sont essentiellement
dues à l'eugénol dont on sait qu'il est rapidement
métabolisée et excrété, et considéré
comme non cancérigène, il peut être présent dans les
aliments jusqu'à une concentration de 1500 ppm.
C .PROPRIETES :
Antiseptiques, antispasmodiques, antiparasitaires, antifongiques,
antibactériennes,
anesthésiantes et antidépressives du système
nerveux central.
L'huile essentielle de clou de girofle est un puissant inhibiteur
de l'agrégation plaquettaire, c'est donc un anti-inflammatoire.
C'est aussi un antiseptique puissant et un tonique
gastro-intestinal et utérin, antinévralgique, anesthésiant
local et un parasiticide (gale).
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Primitivement il est utilisé comme onguent ophtalmique
puisque il entre dans la composition du « khol ». Le clou de girofle
est un ancien remède universel dans le monde entier, on le mâche
pour améliorer l'haleine. Son usage est préventif des infections
dentaires et aussi auriculaires.
Il est utilisé sous trois formes:
· Epice : en cas de rage des dents, les
clous de girofle mâchés sont posés sur la dent
endolorie.
64
· Infusion : dans une tasse d'eau
chaude contre les douleurs et les états dépressifs.
· Huile : elle est mise sur la zone enflammée
à traiter.
Le clou de girofle est un stimulant physique et intellectuel,
favorise la concentration, c'est un antidépresseur. C'est un
remède également qui aide la digestion en favorisant notamment
l'expulsion des gaz (les flatulences).
Il est considéré comme aphrodisiaque et
également il augmente les contractions de l'utérus lors de
l'accouchement. Les tunisiens l'utilise également en infusion avec le
thé.
E .TOXICITE :
L'usage abusif du clou de girofle peut devenir toxique. De
grandes quantités doivent être évitées pendant la
grossesse. Le clou de girofle peut être irritant pour les voies
gastrointestinales et devrait être évité chez des personnes
ayant des ulcères gastriques, des colites ou le syndrome du colon
irritable. Dans les surdoses, les clous de girofle peuvent causer des
nausées, des vomissements, des diarrhées et de fortes
hémorragies digestives.
La sur-utilisation peut conduire à une insuffisance
rénale, des modifications de la fonction hépatique, une
dyspnée, une perte de conscience, des hallucinations et même la
mort. L'huile de clou de girofle, riche en eugénol peut irriter la peau
et les muqueuses. En usage externe elle est potentiellement dermo-caustique.
Par voie interne, est une toxique neurologique à très forte
dose.
Cette huile est contre-indiquée chez les femmes enceintes,
qui allaitent, les enfants, en cas d'eczémas et de fragilité
cutanée.
Son emploi dépend de la dose; 100g de clous de girofle en
une fois est mentionné toxique.
COLOQUINTE
NOM VERNACULAIRE
|
Handhel, dilaâ el wed.
|
NOM FRANÇAIS
|
Coloquinte
|
NOM ANGLAIS
|
Watermelon
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NOM LATIN
|
Citrullus colocynthis
|
|
FAMILLE
|
Cucurbitacées
|
CONSTITUANTS
|
Triterpènes tétracycliques - Des acides
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PARTIES UTILISEES
|
fruit pelé
|
65
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une Plante vivace. Toute la plante est
hérissée de poils. Les tiges portent des vrilles à leur
aisselle. Les feuilles, alternes, longues de 5 à 10 cm, ont un limbe
découpé en 5 à 7 lobes séparés par des sinus
larges, le lobe central est parfois ovale. Les fleurs monoïques
(unisexuées), solitaires, apparaissent l'été à
l'aisselle des feuilles. La corolle de couleur jaune comporte cinq lobes. Le
fruit sphérique de 5 à 10 cm de diamètre, ressemblant
à une petite pastèque, de couleur verte panaché de jaune
clair, devient complètement jaune à maturité.
66
Les nombreuses graines ovoïdes et aplaties, de couleur
variant de l'orange au brun noirâtre, sont comestibles.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
1) Des triterpènes tétracycliques :
Cucurbitacines E, Cucurbitacine L, I et B. 2) Des glucosides amer:
Asparagénine, Colocynthine . 3) Des acides: Chlorogénique -
Ascorbique... 4) L'HE est riche en : Alcaloïdes: Cucurbutacine ;
stéroïdes composées de 30 atomes de carbones -
elatérine. 5) Des alcools : Citronnellol, Anéthol. 6) Des
aldéhydes : Citronellal, Anisaldéhyde.
C .PROPRIETES :
Anti-diarrhéiques, cholérétiques, laxatives,
stomachiques, hydratantes, reminéralisantes...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le suc serait purgatif. Pour soigner les rhumatismes, la
coloquinte est tiédit sous la cendre, coupée en deux,
enveloppée dans un linge et s'allongeant dessus, ou l'attachant sur la
partie douloureuse (genou par exemple), cela dégage une bonne chaleur
qui soulage les douleurs. Pour soigner les infections urinaires masculines: en
réchauffant la coloquinte et en mettant le membre à
l'intérieur.
La pulpe séchée du fruit récolté
avant complète maturité est un laxatif violent. Elle est
utilisée aussi comme antirhumatismal, anthelminthique et contre les
infections de la peau. Les graines, comestibles, contiennent 30 à 40 %
d'une huile jaune clair, qui renferme un alcaloïde, un glucoside et une
saponine. Ces graines torréfiées, riches en lipides et en
protéines ont un goût de noix et sont consommées
entières dans certains pays d'Afrique. Les racines ont des
propriétés purgatives et sont utilisées contre la
jaunisse, les rhumatismes et les maladies urinaires.
67
E .TOXICITE :
Le Cucumis colocynthis (ou Citrullus colocynthis),
cucurbitacée méditerranéenne:
Le Surdosage donne de violente gastro-entérite, une
hyperémie rénale, une glomérulonéphrite, une
congestion de l'utérus, une diarrhée sanguinolente et des
vomissements. Des doses plus élevées donnent des crampes
abdominales, des sensations de faiblesse, des vertiges, des angoisses, un
arrêt circulatoire qui fini par la mort.
Il est contre-indiqué pendant la grossesse et la
lactation.
COQUELICOT
NOM VERNACULAIRE
|
Bougaroun
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NOM FRANÇAIS
|
Coquelicot
|
NOM ANGLAIS
|
Corn poppy
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NOM LATIN
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Papaver rhoeas
|
|
FAMILLE
|
Papavéracées
|
CONSTITUANTS
|
Traces d'alcaloïdes (rhoeadine)
|
PARTIES UTILISEES
|
les pétales secs, les graines et les capsules
|
68
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante annuelle, une "mauvaise herbe" comme, qui pousse
au gré de ses envies dans nos prés et cultures. La tige et les
feuilles sont hérissées de poils raides.
Les pétales, tachetés de noir à leur
base, peuvent mesurer jusqu'à 4 cm et entourent des étamines
nombreuses (164) violet sombre, ainsi qu'un ovaire glabre pourvu d'un stigmate
à 8-12 rayons. C'est de la que se forme la capsule.
Les feuilles sont sessiles et profondément
lobées et dentées. Les 164 étamines produisent
jusqu'à 2,5 millions de grains de pollen par fleur. La maturation du
fruit donne une capsule contenant environ 5000 graines.
69
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Cette fleur familière pour tous, possède une
activité neuro-sédative et antispasmodique douce. Grâce
à la rhoéadine, un alcaloïde isoquinoléique qu'elle
contient en faible quantité (0,07%), aux anthocyanosides
(dérivés du cyanidol) qui lui donnent sa belle couleur
écarlate, aux flavonoïdes (hétéroside du
quercétol) et aux mucilages, elle calme la toux sèche et peut
être utilisée contre l'enrouement en infusion (pétales).
Les graines sont riches de 39% d'huile essentielle.
C .PROPRIETES :
Le coquelicot a des propriétés calmantes,
sédatives, pectorales et antitussives.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le coquelicot est une plante de deuxième intention,
elle n'est jamais en premier. C'est un sédatif doux, qui facilite le
sommeil, il est conseillé pour les enfants agités. C'est un bon
antitussif pour les enfants, notamment dans les quintes de toux de la
coqueluche. C'est un calmant, émollient également un adoucissant
des muqueuses; il est préconisé dans les crises d'asthme, car
ça facilite la respiration et apaise les spasmes et les angines. Ses
propriétés astringentes font que la plante est utilisée
contre les abcès dentaires, la fièvre, la pleurésie et la
pneumonie.
En usage externe, les pétales sont utilisés
contre les maux des yeux et les fatigues des paupières. L'infusion des
pétales en lotion prévient les rides et adoucit les peaux
sèches et sensibles.
L'huile précieuse est utilisée dans le
traitement des affections circulatoires et cardiaques. Elle dissout les boules
de cholestérol et assouplit les vaisseaux et les artères. Mais
elle craint les hausses températures.
70
E .TOXICITE :
Les parties toxiques sont: le latex tiré de la capsule
et surtout les graines. Les feuilles et les capsules sont moins
concentrées.
Dans le pavot coquelicot, on a trouvé de la
rhoéadine ainsi que d'autres alcaloïdes. Les symptômes
généraux d'intoxications sont : des agitations, décubitus,
incoordination et chute.
Il est recommandé en général la dose de
15 gr de pétales de coquelicot par litre et en infusion.
A noter, que le séchage doit être soigneux car
les pétales sont fragiles et sensibles aux moisissures. Si les
pétales noircissent, c'est un signe d'un mauvais séchage et que
les principes actifs sont détruits, les pétales doivent prendre
la teinte rouge brique du sang séché. A cette fin, il est
important de froisser le moins possible la fleur au ramassage ou lors des
manipulations, et de ne pas mettre la récolte dans un sac en plastique
mais dans un panier aéré ou un sac de toile.
CORIANDRE
NOM VERNACULAIRE
|
Kasbour
|
NOM FRANÇAIS
|
Coriandre
|
NOM ANGLAIS
|
Coriander
|
NOM LATIN
|
Coriandrum sativum
|
|
FAMILLE
|
Ombellifères
|
CONSTITUANTS
|
Huile essentielle (Géraniol)-
Flavonoïdes- (Furanoiso-coumarines)
|
PARTIES UTILISEES
|
Les fruits
|
71
A .CARACTERES BOTANIQUES:
C'est une plante glabre et luisante, à odeur
fétide, de 20à 60 cm de haut. La tige grêle est
striée et ramifiée. Les feuilles inférieures sont
découpées en segment ovales incisés dentés en coins
moins que les feuilles supérieures. Les fleurs sont blanches
lavées de rose, groupées en ombelles. Le fruit est un petit
sphère très régulier de 2à 5 cm de
diamètre.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les graines renferment une huile essentielle ou essence
composée d'un linalol appelécoriandrol (de
géraniol 60 à70%) et des antioxydants (acides phénoliques,
coumarines,
terpénoides et flavonoïdes).
C .PROPRIETES :
Anti-flatulentes, carminatives, stimulantes, antispasmodiques
(linalol), vermifuges, antirhumatismales et antidiabétiques.
72
Le fruit réduit en poudre soigne les gastralgies et
possèderait des vertus stomachiques. Le décocté serait
efficace dans les cas d'aérophagie.
Le décocté préparé à partir de
la coriandre et du genévrier serait efficace pour le diabète.
Enfin, pour soigner les rhumatismes certains préconisent une
préparation à base de coriandre, de laurier, d'huile d'olive et
d'eau. Tous sont bouillis jusqu'à l'évaporation complète
de l'eau et le filtrat est utilisé en usage externe.
E .TOXICITE:
Contre-indications:
A ne pas l'utiliser dans la période post-éruptive
de la rougeole et ne pas l'associer à des fortifiants.
Effets secondaires :
L'overdose peut engendrer des troubles oculaires.
Attention à la volatilité de l'huile contenue dans
les graines de coriandre qui peut déclencher une réaction
allergique chez certains.
CRESSON ALENOIS
NOM VERNACULAIRE
|
Hab rchad
|
NOM FRANÇAIS
|
Alénois, nasitort
|
NOM ANGLAIS
|
cresson
|
NOM LATIN
|
Lepidium sativum
|
|
FAMILLE
|
Crucifères
|
CONSTITUANTS
|
Vitamines- Glucosides-
Sels minéraux
|
PARTIES UTILISEES
|
Les graines et les feuilles
|
73
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante annuelle glabre dont la tige est dressée
et rameuse.
Les feuilles sont sessiles, linéaires, entières au
sommet et pennatisiquées à la base. Les fleurs sont petites et
blanches. Les fruits sont des graines.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les graines et les feuilles ont la saveur
légèrement piquante, intense et chaude ; car elles renferment un
composé soufré qui leur confèrent ce goût
caractéristique de cette famille. Il est très riche en vit C, E,
A, B1, B2, des sels minéraux, des glucosides.
C .PROPRIETES :
Antiscorbutiques, c'est un bon reconstituant, stimulantes,
diurétiques, antianémiques, vermifuges, contraceptives...
74
Les graines de cresson alénois prises telles quelles sont
ou en tisane se montrent bénéfiques pour la dissolution des
calculs rénaux et les infections urinaires.
Le décocté est préconisé dans les cas
de dysurie.
Les graines pilées et mélangées au miel
passant pour traiter les blennorragies. Cette plante est également
recommandée pour ses propriétés contraceptives (10 g de
graines grillées réduites en poudre sont données une fois
par mois le troisième jour des règles à jeun assurent la
contraception de la femme pendant toute une année).
Les graines sont aussi indiquées pour traiter les pyrosis,
d'autre part mélangées au miel, ils calment la toux.
E .TOXICITE :
Par leur huile essentielle, les graines prises en grande
quantités peuvent provoquer des irritations des muqueuses.
Des brûlures à la miction sont signalées
comme effet secondaire lors du traitement de la blennorragie.
EUCALYPTUS
NOM VERNACULAIRE
|
Kalatous ou Cafour
|
NOM FRANÇAIS
|
Eucalyptus
|
NOM ANGLAIS
|
Eucalyptus À Camadulensis
|
NOM LATIN
|
Eucalyptus
|
Camadulensis
|
|
FAMILLE
|
Myrtacées
|
CONSTITUANTS
|
HE :Eucalyptol- Tanins
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles- Capsules
|
75
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Se sont des arbres ou des arbustes de 25 à 3 m de
hauteur, au feuillage persistant et souvent à l'écorce qui
s'exfolie et tombe en lambeaux. Le genre « eucalyptus » groupe un
nombre d'espèces et sont très indigènes en Australie, et
Tasmanie. Certaines espèces ont été introduites en Europe
où elles se sont très bien acclimatées sur les rivages
méditerranéens, ayant des climats similaires à celle du
sud-ouest australien.
Les premiers essais d'acclimatation en Tunisie, étaient
pour : E. Gomphocephala et E. Rostrata qui se montrent rustiques
et surtout tolérants aux sols carbonatés et à la
sécheresse.
76
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La feuille d'eucalyptus contient surtout une huile essentielle
dont le principal constituant est un éther-oxyde terpénique :
l'eucalyptol (ou cinéol) et plus accessoirement les tanins et la
résine.
L'eucalyptol est un mono-terpène absorbé par
voie digestive cutanée ou rectale et éliminée par voie
respiratoire et rénale. Il a une action expectorante et mucolytique sur
les sécrétions bronchiques.
C .PROPRIETES :
Antiseptiques, expectorantes, mucolytiques, rubéfiantes et
antitussives.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Il est employé contre les infections et les
fièvres.
Antiseptique : cette plante est efficace pour soigner les rhumes,
les grippes et les maux de gorge.
Expectorante: la plante joue le rôle d'un puissant
expectorant utilisé dans le traitement des infections pulmonaires, y
compris les bronchites et les pneumonies.
Appliquée en friction sur la poitrine, elle assure ses
propriétés révulsives.
Les formes habituelles d'utilisation traditionnelle de
l'eucalyptus sont les infusions les décoctions des feuilles et les
fumigations.
L'inhalation des vapeurs, produits lors de la décoction
des feuilles tout en plaçant la tête sous une serviette est
efficace contre les infections respiratoires des voies hautes ou basses. Aussi
bien, l'application des feuilles d'eucalyptus en cataplasme sur la tête
mélangée avec un peu d'huile ferait tomber la fièvre et
serait efficace pou les coups d'insolation. Les feuilles en préparation
sont utilisées en bain de bouche contre les caries dentaires.
77
E .TOXICITE :
L'huile essentielle est constituée essentiellement de
l'eucalyptol nommé aussi cinéol ; c'est la substance toxique
majeure dans l'eucalyptus, elle est testée neurotoxique
(épileptogène) à forte dose (DL 50 =1.7 ml/kg) chez le
rat.
Leur organes cibles sont: les poumons, le système nerveux
central et le système gastrointestinal.
EPHEDRA
NOM VERNACULAIRE
|
Azrem, âlenda
|
NOM FRANÇAIS
|
Ephédra, raisin de mer
|
NOM ANGLAIS
|
Ephedra
|
NOM LATIN
|
Ephedra distachya
|
|
FAMILLE
|
Ephédracées
|
CONSTITUANTS
|
Alcaloïdes ; Ephédrine.
|
PARTIES UTILISEES
|
Parties aériennes
|
78
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Non scientifique : Ephédra distachya, E.
sinica, E. equisetina, E. intermedia (ces plantes sont
toutes de proches cousins). L'éphédra est un arbuste de 50 cm
à 1 mètre de hauteur. Les tiges fortes, fines, cylindriques et
ramifiées confèrent un aspect touffu, vert glauque. Elles
supportent des feuilles opposées, longues, brunes, mortes et
membraneuses sur les pieds âgés. C'est un arbrisseau trapu et
dioïque (il y a des mâles et des femelles). A chaque
79
ramification, il présente une gaine (feuille
modifiée) de forme allongée et bilobée. Les fleurs sont de
couleur jaune et les fruits rouges sont des akènes (un fruit à
graine unique) qui ressemblent à des baies ou à des grains de
raisins. Certaines espèces d'éphédra ne contiennent pas
d'éphédrine, la substance active que contient
l'éphédra sinica et ses cousins. Elle
préfère les sols sablonneux.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Deux constituants principaux font de l'éphédra
une plante très prisée en phytothérapie :
L'ephédrine et la pseudo- éphédrine. Ces deux substances
sont des alcaloïdes qui stimulent le système nerveux central.
L'éphédrine est une substance proche de l'adrénaline, aux
effets moins puissants mais dont la durée d'action est bien plus
durable.
C .PROPRIETES :
Diurétiques, sudorifiques, antiallergiques, hypertensives,
stimulantes, diététiques,
décongestionnantes nasale...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Les études effectuées ont montré que
l'éphédrine contenue dans la tige présente
d'intéressantes propriétés. Elle favorise la lipolyse,
entraînant une fonte du tissu adipeux mise à profit dans les
régimes amincissants. De plus, elle augmente le métabolisme de
base, forçant ainsi l'organisme à brûler plus de
calories.
Elle est utilisée comme dilatatrice des bronches et
permet un traitement approprié de l'asthme et des bronchites chroniques.
L'éphédrine a une action vasoconstrictrice,
décongestionnante et anti-inflammatoire de la muqueuse nasale. Elle
diminue les sécrétions et supprime la sensation
désagréable du "nez bouché" au cours des rhinites, les
rhumes des foins et les sinusites.
80
E .TOXICITE :
Un traitement prolongé peut provoquer une accoutumance,
angoisse, tremblements et insomnie. A forte dose (10-15 g pour une tasse),
l'éphédra risque des agitations fortes, tellement l'effet sera
stimulant et l'intoxication peut être létale.
Les signes d'intoxication :
Des vomissements, des céphalées accompagnées
de sueurs et des coliques.
Contre-indications :
L'insuffisance coronaire, glaucome et hypertension.
Attention aux interactions médicamenteuses avec les
antidépresseurs.
EUPHORBE
NOM VERNACULAIRE
|
Libina
|
NOM FRANÇAIS
|
Euphorbe reveil-matin
|
NOM ANGLAIS
|
Spurge
|
NOM LATIN
|
Euphorbia helioscopia L.
|
|
FAMILLE
|
Euphorbiacées
|
CONSTITUANTS
|
Saponines hémolytiques - Euphorbone
|
PARTIES UTILISEES
|
Latex et feuilles
|
81
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Euphorbe Réveil-matin ; Euphorbia helioscopia L.
«Mauvaise herbe» annuelle de 10-50 cm, glabre à latex blanc.
La tige est dressée, rougeâtre. Il y a quelques feuilles alternes
sur la tige, les autres sont réunies à la base de
l'inflorescence. Les fleurs sont très petites, verdâtres, elles
fleurissent d'Avril à Novembre. Les fruits sont des capsules à 3
valves.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Des triterpènes, de l'euphorbol, de l'euphorbone
(substance voisine du caoutchouc). Des saponines de propriétés
hémolytiques et des esters diterpène.
C .PROPRIETES :
Purgatives, émétiques, vermifuges, laxatives, et
anthelminthiques.
82
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Appliquée sur la cuire chevelue, le latex aide à
faire pousser les cheveux. L'euphorbe est un remède effectif contre les
maladies respiratoires. Comme elle stimule la lactation chez la femme qui
allaite. Les feuilles en cataplasme sont utilisées contre les
ulcères, les verrues, les blessures et les brûlures de peau. En
usage interne, les feuilles servent à expulser les vers intestinaux chez
les petits enfants.
E .TOXICITE :
La partie toxique est la sève laiteuse (latex)
en raison du 12-désoxyphorbol qu'elle le contient. Le latex est
âcre et caustique, il peut déclencher de graves irritations au
contact de la peau et des conjonctivites s'il atteint les yeux. Il faut donc
faire attention à ne pas porter les doigts à la bouche et
à ne pas se frotter les yeux après avoir cueilli de l'euphorbe,
en particulier Euphorbia helioscopia. La toxicité
est également valable pour les graines utilisées comme
purgatives.
Précautions et signes d1ntoxication :
Ingestion : Le contact avec la bouche d'une partie de
la plante ou des doigts souillés de latex provoque une douloureuse
sensation de brûlure au niveau de la bouche et une hyper-salivation,
parfois un gonflement des lèvres et/ou un oedème laryngé.
Si le latex est avalé il peut entraîner des nausées, des
vomissements et des diarrhées.
Contact avec la peau : Une rougeur se développe
après un délai de 2 à 8 heures. Des cloques peuvent se
former 8 à 12 heures plus tard. La gravité des symptômes
dépend de l1mportance et de la durée du contact.
Projection dans les yeux : La projection de latex dans
l'oeil ou le contact de l'oeil avec des
doigts souillés peut
entraîner une conjonctivite sévère, une atteinte de la
cornée, un
83
gonflement des paupières. Des cas de cécité
temporaires ont été décrits. Les lésions
s'accompagnent de douleurs intenses, de larmoiements et de photophobie.
La drogue ne doit pas être prise à large dose, le
contrôle médical est nécessaire.
FENOUIL SAUVAGE
NOM VERNACULAIRE
|
Besbes
|
NOM FRANÇAIS
|
Fenouil doux
|
NOM ANGLAIS
|
Sweet fennel
|
NOM LATIN
|
Foeniculm vulgare
|
|
FAMILLE
|
Ombellifères
|
CONSTITUANTS
|
Anéthol, Antioxydants, Poly-acétylènes..
|
PARTIES UTILISEES
|
Graines, HE.
|
84
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le Fenouil sauvage peut pousser jusqu'à 2 m 50 de
hauteur. C'est une plante vivace dont la tige est rameuse, ronde et
dressée. Les tiges les plus vieilles sont creuses. Les feuilles sont
constituées de trois à quatre folioles réparties en
lanières filiformes. Les fleurs jaunes se présentent en ombelles
qui font jusqu'à 15 cm de diamètre et comportent une quinzaine de
rayons de longueurs inégales.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Un extrait de feuilles de fenouil a démontré une
certaine activité antioxydante. D'après des
recherches faites,
le fenouil est composé de douze antioxydants, et à
l'heure actuelle, on ne
sait pas si le bulbe de fenouil en contient aussi. A
part les antioxydants, le fenouil contient
85
des poly-acétylènes ; des composées
bioactifs ayant démontré des effets anti-inflammatoires et
antibactériens en plus d'empêcher la multiplication des cellules
cancéreuses in vitro.
Le fenouil contient des vitamines C, A, B, de l'estragol, du
méthyleugénol, des carbures et du camphre. L'essence du fenouil
est l'anéthol (il a des vertus digestives), elle est contenue
essentiellement dans la graine.
C .PROPRIETES :
Apéritives, galactagogues, emménagogues, toniques,
digestives, carminatives, diurétiques, antispasmodiques,
anti-inflammatoires et expectorantes.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le fenouil constitue un remède fort ancien contre les
douleurs abdominales. En décoction ou en poudre, les graines sont
utilisées dans le traitement des embarras gastroduodénaux, de
l'asthme, ainsi que comme apéritif. Le fenouil est une plante
très utilisée. C'est une des quatre semences chaudes des anciens,
répertoriée ainsi à cause de son importante action
carminative et eupeptique. On l'utilise donc dans l'aérophagie, le
ballonnement, la digestion difficile, la nausée, les maux d'estomac
etc.
Les fruits amers et les feuilles servent comme expectorants dans
des tisanes ou des sirops antitussifs.
Les graines sont utilisées pour traiter les
ballonnements, les maux d'estomac et pour stimuler l'appétit. Elles sont
aussi diurétiques et anti-inflammatoires. Elles combattent la
cystite. L'infusion de feuilles est efficace contre les
irritations de la gorge et constitue un expectorant léger.
Le fenouil peut être prescrit en cas de coliques ou de
rages de dents chez les nourrissons.
Cette plante favorise la lactation et
elle est utilisée en bain de yeux, elle vient à bout des
86
infections oculaires ainsi que de la conjonctivite. En outre,
les graines ont la réputation de favoriser la perte de poids ainsi que
la longévité.
L'huile essentielle est antispasmodique et combat les
flatulences. Elle a des propriétés à la fois relaxantes et
digestives. Elle est donc également recommandée pour les troubles
digestifs et les parasitoses.
E .TOXICITE :
La substance incriminée toxique est l'anéthol.
L'essence de fenouil, riche en anéthol, est
douée d'une toxicité indiscutable, engendrant une excitation
générale, des hallucinations, des convulsions, et des
désordres digestifs et cardiaques.
Contre-indications :
Il est préférable de s'abstenir des huiles
essentielles par l'intermédiaire interne pendant la grossesse,
l'allaitement, chez les enfants de moins de six ans ou les patients souffrant
de gastrite, d' ulcères gastroduodénaux ou des maladies
neurologiques.
Ne pas appliquer par voie topique pour les enfants de moins de
six ans ou les personnes souffrant d'allergies respiratoires ou avec une
hypersensibilité connue à son huile essentielle.
FOUGÈRE MÂLE
NOM VERNACULAIRE
|
Serkhs el khanchar
|
NOM FRANÇAIS
|
Fougère mâle, Porte-aigle
|
NOM ANGLAIS
|
Male woodfern
|
NOM LATIN
|
Dryopteris filix-mas
|
|
FAMILLE
|
Polypodiacées
|
CONSTITUANTS
|
Filicine
|
PARTIES UTILISEES
|
Rhizome - feuilles
|
87
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La Fougère mâle est une vivace qui dépasse
facilement 1 m de hauteur. Les jeunes frondes sont enroulées en
crosses.
Les nervures des frondes sont recouvertes de multiples
écailles de couleur brune tirant sur le roux. Les sores volumineux sont
fixés près de la nervure, alignés sur deux
rangées.
La Fougère mâle apprécie les sous-bois les
forêts ombragées et les sols humides.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Elle Comporte de la filicine brute qui fournit des
dérivés du phloroglucinol: de l'aspinidol, de l'albasidine, de la
phloraspirine et de l'acide filicinique.
88
C .PROPRIETES :
La Fougère est connue depuis l'Antiquité
où l'on utilisait son rhizome à des fins antiparasitaires. Elle
se montrait très efficace contre le ténia grâce à
une substance qui avait des propriétés paralysantes sur ce
parasite des intestins. Elle est aussi anthelminthique, vermifuge (Tænia
...), Tænifuge, antibactérienne, antivirale et antiparasitaire.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
En usage interne, elle est prise sous forme d'infusion,
décoction dans du vinaigre, ou de miellat (il s'agit du rhizome frais
hachée et pilée avec du miel). Le miel va faciliter le passage
des vers ou les parasites intestinaux qui sont décrochés vivants
à la paroi intestinale. Il joue le rôle de laxatif.
En usage externe, les frondes ou les feuilles fraîches
seront appliquer sur le corps pour calmer les douleurs rhumatismales et le
rachitisme des enfants (pilées ou écrasées fraîches
ou une décoction concentrée est appliquée à l'aide
de compresses).
E .TOXICITE :
Les molécules porteuses de l'intoxication sont la
filicine et le phloroglucide. Le filicinyl butanone est le principe actif
toxique dans la plante. C'est un poison nerveux et la toxicité est
principalement mydriatique.
Signes cliniques :
Des nausées, des vomissements, des troubles digestifs, des
troubles de vue réversibles, une altération du foie (avec une
apparition probable d'une cécité). L'ictère peut
être observée.
Contre-indications et précautions d'usage :
Elle est contre-indiquée chez la femme enceinte et les
petits enfants.
89
Ne pas intégrer simultanément de l'huile de ricin
qui augmente la solubilité des principes toxiques.
Si vous mangez les jeunes pousses, vous devez les cuire 3 fois
successivement en jetant l'eau de cuisson à chaque fois.
GAROU
NOM VERNACULAIRE
|
Ejjass, Elzez, Elgarou
|
NOM FRANÇAIS
|
Le garou, Daphné Saint-bois
|
NOM ANGLAIS
|
Flax-leaved Daphne
|
NOM LATIN
|
Daphne gnidium
|
|
FAMILLE
|
Thymeléacées
|
CONSTITUANTS
|
Coumarines- Flavonoïdes- Résine-
|
PARTIES UTILISEES
|
Les feuilles- fruits- rameaux
|
90
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un arbrisseau assez commun dans les garrigues de la
région méditerranéenne de 1 à 1.5 m. Les feuilles,
coriaces et cassantes, sont denses sur les tiges. Les fleurs odorantes sont
groupées, nombreuses, au sommet des rameaux. Les fruits mûrs sont
des petites drupes charnues ovoïdes, très toxiques d'un
rouge-orangé virant au noir.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Des coumarines, (daphnétine, daphnine,
acetylumbelliférone, et la daphnorétine), des flavonoïdes
(apigénine, lutéoline, quercétine, orientine,
isoorientine, lutéoline 7-O-glucoside, apigénine 7-O-glucoside,
genkwanine, 5-O-â-D-primevérosyl genkwanine) et
l'á-tocophérol.
C .PROPRIETES :
Dans la pharmacopée traditionnelle, les drupes et les
feuilles étaient utilisées pour leurs propriétés
antiseptiques, dépuratives, cicatrisantes et insecticides.
91
92
Le garou est aussi purgatif, sudorifique et même
abortif.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Son pouvoir toxique (des fruits et des feuilles) n'a pas
empêché son usage traditionnel pour des fins diverses : En
cosmétique pour la préparation d'un onguent pour teindre les
cheveux en noir. Comme ils sont utilisés pour les soins d'hygiène
capillaire, contre la gale (par frictions sur le corps) et les maux de dents en
gargarismes.
La poudre d'écorce est utilisée dans le traitement
de la syphilis, des maladies vénériennes et dermiques.
Le daphné est encore prescrit pour soigner les plaies et
traiter les puces. La pratique populaire s'en est beaucoup servi en usage
externe comme vésicants et dérivatifs.
Autrefois, ils pensaient protéger les enfants contre
toutes les maladies du jeune âge en introduisant un fragment
d'écorce de garou dans le lobe d'une de leurs oreilles. La
causticité du remède produisait un écoulement
séreux jugé très bénéfique. De même
l'introduction du brin de Garou dans les trous fraîchement percés
dans les oreilles des fillettes permettent d'obtenir une rapide cicatrisation.
Les feuilles et les fruits sont utilisés pour des fins purgatifs.
E .TOXICITE :
Les graines et les écorces des différentes
espèces de Daphné renferment des di-terpènes toxiques
(esters de phorbol).
Les substances toxiques sont la daphnétoxine
(écorce) et la mézéréine (graines). Cette
dernière est une résine âcre et irritante même
après séchage prolongé.
Le contact des écorces avec la peau ou les muqueuses
provoque une irritation importante. L'ingestion des fruits déclenche une
ulcération du tube digestif et des signes neurologiques (convulsions).
Ces produits toxiques sont classés avec les esters di-terpéniques
à structure complexe et à distribution restreinte à deux
familles : les Thymélacées (Daphné...) et les
Euphorbiacées.
Le phorbol est présent naturellement sous forme de 12,
13-diesters ou de 12, 13, 20- triesters du noyau tigliane
poly-hydroxylé. Ces triesters sont des « pro-irritants »
(cryptic irritants), parce qu'ils ne provoquent pas d'inflammation sur la peau
des mammifères. A noter que les esters de phorbol sont
cancérigènes.
Le contact de la sève avec la peau peut causer chez
certaines personnes des dermatites. Toutes les parties de la plante sont
irritantes mais les fruits sont les plus souvent en cause. 1 à 2 fruits
chez l'enfant entraînent une symptomatologie accusée et
l'ingestion de 12 fruits est considérée comme une dose pouvant
être mortelle chez l'adulte. Même en cas d'intoxication
passagère, des suites sont à redouter : inflammations gastriques
et intestinales et la néphrite.
Cette thymelée est une purgative drastique dangereuse.
Signes d'intoxication :
Après une courte latence, une violente inflammation de
la bouche est observé, avec tuméfaction des lèvres et de
la langue, ptyalisme, vomissements. Secondairement s'installe une
diarrhée souvent hémorragique avec coliques. Enfin, dans les cas
graves, on note une ataxie avec convulsions, dyspnée, albuminurie et
hématurie. Des lésions gastro-entérites souvent
hémorragiques, oedème du poumon et des néphrites peuvent
s'installer.
GENEVRIER
NOM VERNACULAIRE
|
Arar
|
NOM FRANÇAIS
|
Genévrier de Phénicie
|
NOM ANGLAIS
|
Juniper
|
NOM LATIN
|
Juniperus phoenicea L.
|
Juniperus communis
|
|
FAMILLE
|
Cupressacées.
|
CONSTITUANTS
|
HE - Flavonoïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Baies, feuilles, tiges
|
93
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le genévrier de Phénicie a l'aspect d'un
arbrisseau touffu ou d'un arbuste dressé. Les feuilles sont en
écailles et étroitement imbriquées sur 4 à 6 rangs.
Les fleurs sont monoïques et les fausses baies sont globuleuses, rouges
luisantes et à reflets bleuâtres à maturité.
Les graines sont petites, anguleuses, sillonnées,
profondément, et enfouis dans une chaîne fibreuse très
ferme.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La baie de genévrier est constituée
principalement d'huile essentielle riche en hydrocarbures terpéniques,
parmi lesquels on trouve surtout de pipène et du terpinéol, ainsi
qu'un principe amer : la junipèrine.
94
C .PROPRIETES :
Toniques, diurétiques, eupeptiques, stomachiques,
carminatives, antirhumatismaux, apéritives et antiseptiques.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
C'est un remède efficace contre les cystites, il
facilite le drainage. Il est pris en décoction des feuilles, fortifie le
système digestif, soulage les coliques et stimule l'activité de
l'estomac. Par voie interne ou externe, il se révèle efficace
dans les traitements des arthrites chroniques et les rhumatismes. Il est
prescrit également pour traiter le diabète.
Cette plante est réputée anti-diarrhéique et
la poudre des feuilles séchées est utilisée pour ses
propriétés cicatrisantes notamment après la
circoncision.
Les fruits sont utilisés pour traiter les cas des
vomissements. Séchés et réduits en poudre soignant les
ulcérations de la peau et des abcès.
Le goudron végétal « le Goutran » du
genévrier est conseillé en usage externe comme vulnéraire
et par voie orale pour traiter les angines, comme il est recommandé avec
un peu d'eau dans le cas d'asthénie, pour traiter certains cas
d'eczéma et utilisé en inhalation contre l'asthme, les maux de
tête et les étourdissements.
E .TOXICITE :
Les substances incriminées toxiques dans le
genévrier sont la thuyone et l'alcool terpénique. Les baies de
genévrier peuvent provoquer à doses trop élevées ou
en cure très prolongée, une irritation des voies urinaires, des
douleurs rénales, une dysurie et l'apparition d'albuminurie.
La drogue et l'huile essentielle du genévrier sont
réputées toxiques : irritantes au niveau
de
l'épithélium rénal, elles pourraient induire des
hématuries. Pour certains, la toxicité rénale
95
dépendrait de la richesse de l'huile essentielle en
carbures (pinènes, sabinène, cadinènes, limon-ène,
camphène, myrcène, terpinénol, acétate de
bornyle).
Contre-indications :
- Pendant la grossesse, dans le cas des inflammations aiguës
des voies urinaires, ou d'insuffisance rénale et chez les hypotendus.
GINGEMBRE
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le gingembre, le zingibier officinale est une
plante vivace
herbacée d'environ 0.9 m de
NOM VERNACULAIRE
|
Zinjabil
|
NOM FRANÇAIS
|
Gingembre
|
NOM ANGLAIS
|
Ginger
|
NOM LATIN
|
Zingiber officinalis
|
|
FAMILLE
|
Zingibéracées
|
CONSTITUANTS
|
HE: Gingérols - Oléorésine
|
PARTIES UTILISEES
|
Rhizome
|
96
haut issue d'un rhizome noueux et charnu. Les feuilles
persistantes sont lancéolées, longues et odorantes. Les fleurs
sont blanches jaune ponctuées de rouge. Après la floraison, un
court épi axillaire, renfermant les graines noires enfermées dans
des capsules trivalves apparaît au bout d'une tige couverte
d'écailles.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Le rhizome est riche en amidon (60%). Il contient des
protéines, des graisses (10%), d'huile essentielle puissamment
aromatique poivrée de saveur chaude et piquante. L'impression du feu
(pseudo-chaleur) lors de la consommation de gingembre est due à la
présence de shogaol, de paradol et de zingèrone. La concentration
de gingérol, constituant majeur du gingembre frais- est plus faible dans
le gingembre séché, tandis que la concentration en shogaol
augmente.
97
Deux extraits de rhizome ; l'oléorésine (6%) et
l'huile essentielle (1-3%).
L'oléorésine contient des composés
chimiques à l'origine de la saveur piquante (le gingérol).
L'huile essentielle renferme des composantes odorantes comme le
zingiberène, le curcumène, le camphène, le
bisabolène, le citral et le linalol.
C .PROPRIETES :
Toniques général, énergisantes,
aphrodisiaques, carminatives, stomachiques,
antispasmodiques, antiémétiques
(anti-nauséeuses), cholagogues et protectrices du foie. Le gingembre est
considéré aussi comme laxatif léger, antitussif,
antalgique et antiinflammatoire.
D .USAGE TRADIONNEL ET COURANT :
Le gingembre est carminatif ; il aide à expulser les
gaz intestinaux et à lutter contre les spasmes douloureux et les
ballonnements. Il soigne en particulier les douleurs et les symptômes de
rhumatisme et d'arthrite. Il est consommé par les femmes pendant leur
grossesse pour combattre la nausée du matin. Néanmoins, sa
réputation ne vient pas de ses propriétés mais de ces
vertus aphrodisiaques. Le gingembre est préparé sous toutes les
formes ; infusion, jus, teinture, HE et décoction. L'huile essentielle
est indiquée contre les flatulences et les douleurs rhumatismales.
E .TOXICITE :
A haute dose, le gingembre peut irriter la peau et
déclencher des allergies, en effet, il augmente la
photosensibilité de la peau.
La toxicité existe et elle est liée aussi
à l'HE: Il s'agit de l'intoxication grave neurologique par surdosage de
l'HE. L'application de l'huile de gingembre est déconseillée aux
femmes enceintes, car elle peut déclencher des contractions comme elle
peut causer des effets tératogènes. Son application sur la cou et
le visage est déconseillée.
98
Les effets secondaires :
Sidération de l'estomac par surdosage; crampes
intestinales ou blocage de l'activité de l'estomac.
La dose thérapeutique d'ingestion de la racine de
gingembre est au max 0,5 à 1,5 gr/jour.
GINSENG
NOM VERNACULAIRE
|
Gensink
|
NOM FRANÇAIS
|
Ginseng
|
NOM ANGLAIS
|
Ginseng
|
NOM LATIN
|
Panax Ginseng
|
|
FAMILLE
|
Araliacées
|
CONSTITUANTS
|
Saponines (ginsénosides)- HE
|
PARTIES UTILISEES
|
Les racines fraiches ou sèches
|
99
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le ginseng sauvage, petite plante herbacée à
feuilles palmatilobées, à ombelle de fleurs blanches et baies
rouges.
La racine est récoltée en automne, puis
lavée et cuite à la vapeur avant d'être
séchée.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Le Ginseng est riche en vitamines du groupe B (B1- B2- B12-
nicotinamide- acide pantothénique), en oestrogènes, en
polysaccharides (panaxanes), en huile essentielle à
sesquiterpènes, en peptides et en saponosides (panaxosides ou
ginsenosides dont une trentaine sont identifiées), qui sont les
stimulants dans le ginseng.
100
C .PROPRIETES :
Le ginseng a une action tonique générale. Il
stimule les sujets jeunes et redonne la force aux plus vieux. Il est donc un
puissant revitalisant, adaptogène et antiasthénique.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le Ginseng est une méthode de phytothérapie
traditionnelle utilisée dans le traitement symptomatique de
l'asthénie fonctionnelle.
Il est indiqué dans les cas de fatigue psychique ou
physique, le stress, la baisse de performance, la convalescence, les coups de
froids (rhume,...).
E .TOXICITE :
L'automédication en cas de diabète peut
entraîner de graves problèmes. Lorsqu'on entreprend un traitement
ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa
glycémie de très près. Il est aussi nécessaire
d'avertir son médecin, afin qu'il puisse, au besoin, revoir la posologie
des médicaments hypoglycémiants classiques.
Effets indésirables :
Les effets indésirables du ginseng sont nombreux et
peuvent être incommodants : en cas de surdosage, les effets secondaires
observés sont en particulier : aménorrhée, congestion
mammaire chez les femmes, excitation du système nerveux central:
(Insomnie, confusion, tremblements), nervosité, augmentation et
diminution de la tension artérielle, palpitations, maux de tête et
diarrhée matinales, éruption cutanée, artérite
cérébral. Le surdosage (jusqu'à 15 g par jour de ginseng)
a fait état de ces derniers signes, Il était nommé par
certains auteurs par le phénomène de ginseng abuse syndrome
(GAS : syndrome d'abus du ginseng). Aux dosages recommandés, les
ginsengs sont essentiellement dénués d'effets
indésirables.
101
Contre-indications :
Également, il ne faut pas oublier que certains
personnes ne doivent pas employer le ginseng. Il est contre-indiqué chez
: Les enfants, les personnes ayant des problèmes
cardiaques, ou ayant des problèmes de coagulation, ou
bien encore ayant un cancer hormono-dépendant, les personnes atteintes
de la schizophrénie et les femmes enceintes ou qui allaitent.
Interactions avec les médicaments :
On devrait envisager avec prudence l'utilisation du ginseng
lorsqu'une personne prend certains médicaments comme : l'insuline, un
anticoagulant ou un antiplaquettaire (ex. : CoumadinMD,
PlavixMD, AspirinMD), un diurétique
(LasixMD ), pour le traitement de l'insuffisance cardiaque
(LanoxinMD), certaines hormones (PremarinMD) ou un
antipsychotique.
Inhibition possible de l'hyperactivité et de la
supersensibilité induites par la morphine.
Il est donc fortement recommandé de vérifier
avec le professionnel de santé si le ginseng a une interaction avec vos
autres médicaments. Finalement, il faut savoir que la caféine
utilisée avec le ginseng peut faire augmenter la tension
artérielle.
Interactions avec des plantes ou des suppléments
:
Le ginseng peut augmenter l'effet des aliments, plantes ou
suppléments aux propriétés stimulantes (café,
thé, chocolat, etc.) et par conséquent il entraine
l'hypertension. Le ginseng peut augmenter l'effet des plantes ou des
suppléments ayant des propriétés hypoglycémiantes
(psyllium, fenugrec, par exemple).
En conclusion, en ce qui concerne l'utilisation du ginseng
américain pour diminuer les glycémies chez les personnes
diabétiques de type 2, on ne peut pas encore le considérer comme
un traitement efficace du diabète.
GLOBULAIRE
NOM VERNACULAIRE
|
Zrigua
|
NOM FRANÇAIS
|
Globulaire, Séné de Provence
|
NOM ANGLAIS
|
Globe daisy
|
NOM LATIN
|
Globularia alypum
|
|
FAMILLE
|
Globulariacées
|
CONSTITUANTS
|
Tanins- Mucilages- Stérols
|
PARTIES UTILISEES
|
Les feuilles
|
102
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante vivace à feuillage persistant,
épais, coriace. Les petites feuilles alternes sont ob-ovales et
lancéolées. Les fleurs sont sessiles parfumées
groupées en capitules denses et de couleur blanc lumineux à bleu
violet pour les anthères. Le fruit est un ensemble d'akènes
ovoïdes. Elle préfère les sols drainés, calcaires
marneux et caillouteux.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La globulaire contient un hétéroside amer, des
sels, d'acide cinnamique, de l'acide protocatéchique, du mannitol, des
tanins et des mucilages, de l'acide globularique et un hétéroside
jaune servant de colorant. Elle renferme une substance appelée «
globuline » qui a une action similaire à celle de la
caféine. Elle abaisse la température du corps et la vitesse des
pouls.
103
C .PROPRIETES :
Astringentes, cholagogues (dépuratives), purgatives,
stomachiques, sudorifiques et stimulantes.
D .USAGE TRADITONNEL ET COURANT :
Son nom « globularia » fait référence
à la forme globuleuse de l'inflorescence et « alypum » vient
du grec « alypon » qui signifie calmer la douleur. La poudre des
feuilles de globulaire alypum est utilisée pour des
propriétés cicatrisantes et dans le traitement de certaines
dermatoses notamment l'acné, les abcès, les boutons, les
eczémas et même en cas de cancer de peau.
Elle peut être prise sous forme de décoction.
Cette préparation est recommandée en cas de d'ulcère
gastrique ou comme antipaludique et possède des propriétés
antirhumatismales. En gargarisme, le décocté serait efficace pour
soigner les angines et le macérât dans l'huile est utilisé
dans les affections du cuir chevelu notamment la teigne.
E .TOXICITE :
La globulaire contient un glucoside vénéneux qui
est la globularine. A forte dose, elle possède un effet hypothermique
comme elle peut accélérer la respiration et provoquer des
vertiges.
HARMEL
NOM VERNACULAIRE
|
Harmel
|
NOM FRANÇAIS
|
Harmel,
|
NOM ANGLAIS
|
Syrian rue
|
NOM LATIN
|
Peganum harmala
|
|
FAMILLE
|
Zygophyllacées
|
CONSTITUANTS
|
Flavonoïdes-
Alcaloïdes-
Coumarines- Tanins- pigment rouge
|
PARTIES UTILISEES
|
Toute la plante
|
104
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante vivace buissonneuse, très
ramifiée à feuilles linéaires découpées et
à fleurs blanches de 5 pétales et à capsules rondes
comprenant 3 graines (50 cm de haut). Ces dernières sont de couleur
marron foncé, anguleuses et ont une saveur amère.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les constituants chimiques de la plante sont les suivants :
· Acides aminés : phénylalanine, valine,
proline, thréonine, histidine, acides glutamique et carbo-hydrates.
· Flavonoïdes, coumarines, bases volatiles, tanins,
stérols.
105
· Pigment : le tégument externe
de la graine renferme un pigment rouge dit « Turkey Red » et un
composé fluorescent.
· Des alcaloïdes qui ont un
noyau indole: harmane, harmine, harmaline, harmalol (harmol) qui
représentent les principales toxines. Le taux d'alcaloïdes est
beaucoup plus élevé dans la graine que la racine, la tige, et la
feuille, cette teneur s'élève en été durant la
maturité du fruit.
C .PROPRIETES :
Emménagogues, abortives, hypnotiques, antalgiques,
antitussives, antiseptiques...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le Harmel est utilisé pour traiter différents
troubles :1) Gynécologiques : emménagogue,
stérilité féminine 2) Généraux : hypnotique,
antipyrétique, antalgique, antitussif 3) Digestifs : coliques, troubles
digestifs 4) Cutanés : antiseptique et cicatrisant dermatoses et
brûlures, conjonctivites purulentes et blépharites,
alopécie. 4) Infectieux : tétanos néonatal, antipaludique,
oreillons.
A/ Usage externe : La plante fraîche est
employée en cataplasme, soit après extraction du suc pour la
composition d'un liniment à base de graisse de mouton, plante
sèche ou graines sous forme de fumigations.
L'huile de graines est obtenue par décoction de graines
dans l'huile d'olive. Les préparations en usage externe sont
préconisées surtout pour le traitement de rhumatisme. B/
Usage interne (hypertension, diabète) : Une cuillère
à café de graines, soit environ 2.5 g, avalés telles
quelles avec un verre d'eau ou mélangées au miel ou pilées
avec de l'huile d'olive, est recommandé en cas d'anurie, de dysurie,
d'hypertension ou de diabète.
La plante fraîche hachée et bouillie dans l'huile
et les feuilles sèches en décoction sont
signalées pour
leurs propriétés antipyrétiques et sont efficaces pour
traiter la rhume et la
106
carie dentaire. La plante sèche pulvérisée
et tamisée est utilisée contre la conjonctivite purulente, la
blépharite et dans le traitement de l'eczéma.
E .TOXICITE :
Les doses élevées peuvent provoquer la
paralysie. Les graines de harmel renferment en moyenne 3 à 4%
d'alcaloïdes avec une brusque élévation de ce taux à
la phase de mûrissement du fruit. Ces alcaloïdes sont au nombre de
quatre : Harmane, Harmine, Harmaline et Harmalol ou Harmol. L'intrication de
leurs actions conduit à la diversité des effets obtenus en
clinique humaine. Leur structure chimique, parfaitement connue, associe un
noyau indole à un noyau pyridine. Elle conditionnerait l'effet stimulant
du système nerveux central des quatre alcaloïdes. La
spécificité de l'action d'un alcaloïde par rapport à
l'autre serait, par contre, en rapport avec la variation des radicaux et du
nombre de doubles liaisons portées par le cycle commun. C'est cette
variation qui expliquerait les nuances constatées au niveau des
mécanismes d'action : Les Harmane, Harmine et Harmaline exerceraient : -
soit un blocage direct des récepteurs cérébraux
GABAergiques (Acide Gamma Amino Butyrique) et donc de leur médiation
inhibitrice, produisant un effet stimulant qui serait responsable de
l'élévation du tonus musculaire et au maximum de convulsions, -
soit une facilitation de l'accès aux récepteurs GABAergiques
d'une substance endogène qui serait du thromboxane A2,
dérivée des prostaglandines, et qui pourrait jouer un rôle
important dans la régulation des mouvements calciques neuronaux et donc
de l'excitabilité neuronale, Quoiqu'il en soit ces alcaloïdes
prédisposeraient aux modifications des conductances membranaires
sodiques et/ou calciques.
La Harmine et la Harmaline exerceraient une action
anti-cholinergique centrale pouvant expliquer la crise d'agitation et les
manifestations digestives observées.
La Harmane et Harmaline exerceraient une action inhibitrice du
système Dopaminergique central induisant une sédation et des
perturbations du sommeil paradoxal.
107
Symptomatologie :
L'ingestion d'une cuillère à café d'un
mélange de grains de Harmel et de miel a provoqué en quelques
minutes l'apparition de céphalées intenses, de fourmillements des
extrémités, de troubles sensoriels à type d'hypoacousie,
d'amaurose et d'hallucinations visuelles (vision de flammes). Ces
manifestations sont rapidement suivies de douleurs abdominales
accompagnées de vomissements bilieux puis de troubles neurologiques
(obnubilation, hypertonie des réflexes ostéo-tendineux).
LAURIER-SAUCE
NOM VERNACULAIRE
|
Rand
|
NOM FRANÇAIS
|
Laurier sauce, laurier noble
|
NOM ANGLAIS
|
Bay laurel
|
NOM LATIN
|
Laurus nobilis
|
|
FAMILLE
|
Lauracées
|
CONSTITUANTS
|
Huile essentielle- Linalol-
Sesquiterpène
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles et fruits
|
108
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le laurier sauce est un arbre ou arbuste de 7 à 10 cm
de hauteur, à croissance lente, à tronc droit et très
rameux, à écorce lisse, noire et à bois jaune pale. Pour
le feuillage, il est persistant, les feuilles sont alternes, coriaces,
lancéolées, ondulées au bord, de couleur vert
foncé, brillantes au dessus et mâtes au dessous de 5 à 10
cm de long. Les fleurs sont dioïques d'un blanc jaunâtre ou d'un
jaune verdâtre, groupées en glomérules de 4 à 6
ombelles à l'aisselle des feuilles. Les fleurs mâles ont 8
à 12 étamines ; les femelles ont un
109
ovaire uniloculaire et 2 à 4 staminodes. Le fruit est une
drupe ellipsoïde de couleur noir brillant, contenant une seule graine.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les feuilles de laurier sauce contiennent une huile
essentielle représentant 1 à 3% du poids sec. Cette huile
renferme 30 à 70% de cinéol, ainsi que plusieurs composés
terpéniques : linalol, géraniol, eugénol, pirène,
terpinène et le phélandrène.
En plus de cette huile essentielle, les feuilles de laurier
sauce contiennent également des alcaloïdes aporphiniques comme la
crypto-dorine ou l'actinodaphnine qui sont responsables d'une activité
cytotoxique (in vitro), des lactones sesquiterpéniques, ainsi que 18
flavonoïdes dont certains dérivés le Kaempférol.
Les fleurs du laurier sauce renferment également une
huile essentielle contenant les composées suivants :
b-carophyllène, viridiflorène, b-élèmène,
germacradiénl, germacrène. De même les racines contiennent
une huile essentielle constituée de divers mono-terpènes et des
sespquiterpènes, oxygénés ou non.
C .PROPRIETES :
Aromatiques, antirhumatismaux (huile essentielle),
parasiticides (huile essentielle), antalgiques, antibactériennes (huile
essentielle), antivirales, mucolytique, expectorantes, antinévralgiques,
psycho-actives et régulatrices du système nerveux sympathique et
parasympathique.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Les feuilles et les fruits du laurier noble sont carminatifs,
stomachiques, emménagogues et pédiculaires : elles servent
d'aromate dans les cuisines. La décoction des feuilles est
utilisée contre les bronchites chroniques, l'hydropisie, les
fermentations intestinales, l'insomnie et les menstruations douloureuses.
110
Les baies s'emploient toujours à l'état sec,
jouissent des mêmes propriétés, mais avec plus
d'énergie. Ces baies concassées sont préparées
aussi en décoction.
En usage externe, les feuilles sont employées pour des
bains aromatiques antirhumatismaux, en gargarisme et en bains de bouche contre
l'angine.
L'huile essentielle que l'on obtient par distillation à
la vapeur est utilisée en friction comme stimulant local sur les
foulures, les engorgements indolents des articulations, sur les
hémorroïdes et pour calmer les douleurs rhumatismales.
L'utilisation d'un cataplasme à base de feuilles
écrasées et d'huiles d'olive est signalée dans le
traitement des fistules anales et de diverses dermatoses.
E .TOXICITE :
L'huile essentielle est déconseillée dans les trois
premiers mois de grossesse. (Allergie au laurier). Elle a des effets
narcotiques à haute dose.
Une irritation cutanée légère peut
apparaitre lors d'une application locale. Faites un essai de quelques gouttes
dans le pli du coude pour évaluer votre réactivité.
Les alcaloïdes qui en contiennent seraient responsables
d'une toxicité in vitro. De toute manière, le laurier est une
plante au goût prononcé et ayant un effet puissant, même si
la toxicité in vivo n'en est actuellement pas démontrée,
il ne sert à rien d'en faire un abus prolongé.
LAVANDE
NOM VERNACULAIRE
|
Khezama
|
NOM FRANÇAIS
|
Lavande
|
NOM ANGLAIS
|
Lavender
|
NOM LATIN
|
Lavandula stoechas
|
|
FAMILLE
|
Lamiacées
|
CONSTITUANTS
|
HE- Flavonoïdes- Tanins- Coumarines
|
PARTIES UTILISEES
|
Inflorescences et HE
|
111
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La lavande préfère les sols siliceux. C'est un
arbrisseau à rameaux tétragones. Le feuillage discret est vert
gris ou cendré. Les fleurs sont petites, pourpre foncé,
réunies en épis courtement pédonculés, compacts,
quadrangulaires, surmontés d'un faisceau de grandes bractées
stériles violacées. Le fruit est un tétra-akène.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La variété officinale de l'huile essentielle de
lavande contient de linalol, d'acétate de linalyle,
de
limonène, de cinéol (eucalyptus), de camphre, d'alpha terpinol,
de lavandulol. Egalement,
elle contient de l'eugénol et du
caryophyllène. Les inflorescences de lavande contiennent
112
d'autres composés pharmaco-logiquement actifs : des
flavonoïdes et des acides phénols (rosmorinique,
caféique).
C .PROPRIETES :
Antibactériennes, antispasmodiques, sédatives,
anti-inflammatoires, mucolytiques,
cicatrisantes, carminatives, calmantes, anxiolytiques...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Ce n'est pas par hasard que l'on dit communément «
si tu ne sais pas comment procéder, adresses toi à la lavande
». En effet, cette plante possède des propriétés
thérapeutiques remarquables ; La décoction des feuilles est
utilisée dans le cas d'infections intestinales, de gastralgies ; mais
c'est surtout pour ses propriétés antitussives qu'il est
largement recommandé. Les fleurs en décoction apaisent
l'hystérie, ingérées telles quelles, elles seraient
également efficaces pour calmer la toux et l'asthme. L'huile essentielle
est un précieux remède des premiers secours, elle est
antiseptique, accélère la guérison des brûlures et
des plaies et calme les inflammations dues aux piq~res d'insectes. Ils
l'utilisent pour traiter la gale et les poux. En massage, elle est
appliquée sur la tête pour calmer ses maux, pour se
détendre, tonifier le système nerveux et retrouver le sommeil.
E .TOXICITE :
La lavande est dans tous les cas déconseillée
aux femmes enceintes ou allaitantes, car elle fait tarir la lactation. La
substance majoritairement toxique est le linalol. La plupart des
Lamiacées sont excitantes voire convulsivantes par utilisation abusive
(présence de menthol). Les huiles essentielles sont des
concentrées de principes actifs, c'est ce qui leurs donnent leur
efficacité~mais aussi leur toxicité si elles sont
utilisées à mauvais escient ou en surdosage. A forte dose,
l'essence de lavande est stupéfiante.
Certaines personnes sont allergiques aux lavandes (crise
d'asthme, eczéma).
LIN
NOM VERNACULAIRE
|
El kitten
|
NOM FRANÇAIS
|
Lin
|
NOM ANGLAIS
|
Common flax
|
NOM LATIN
|
Linum usitatissimum
|
|
FAMILLE
|
Linacées
|
CONSTITUANTS
|
Mucilages - Oméga (3)- Glucosides cyanogénique
|
PARTIES UTILISEES
|
Graines mûres et sèches- Huile de graines
|
113
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante herbacée de 40 à 80 m de haut,
sa tige est dressée glabre. Les feuilles alternes vert tendre sont
lancéolées. Les fleurs de couleur bleu clair parfois blanches.
Les fruits sont des capsules globuleuses renfermant des graines ovales aplaties
à bord tranchant, brillantes et brunâtre.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La graine de lin contient essentiellement une très haute
teneur en acides gras polyinsaturées
(45%) qui renferme une
très haute teneur en acides gras essentiels (surtout des
glycérides
d'acides linoléiques) et linoléniques qui
participent à de nombreuses fonctions biologiques
114
cellulaires. Le tégument de la graine renferme : un
mucilage de nature uronique, des fibres, une huile et des mucilages.
Les utilisations de l'huile de lin dérivent de sa
richesse en acides gras polyinsaturés, en particulier en acides
linolénique et linoléique, qui lui doivent leur nom. Contenant
plus de 70% de son poids en acides gras polyinsaturés, l'huile de lin
est prisée dans certaines options diététiques, en
particulier par les personnes recherchant des apports importants en
oméga-3 et faibles en oméga-6.
C .PROPRIETES :
- Laxatives douce avec uniquement une action mécanique:
lubrification des selles et augmentation de leur volume grâce à
ses fibres.
- Adoucissantes, émollientes et anti-inflammatoires
cutanée.
- Elle réduit le taux de cholestérol et
prévient la thrombose.
- L'huile de lin régule le système hormonal et
stimule les défenses immunitaires.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT:
Usage interne : Les graines de lin sont
trompées dans l'eau puis filtrées et le liquide obtenu sera bu en
cas de constipation (c'est la décoction). L'huile de lin est aussi
recommandée. Les graines sont pressées à froid et/ou
à chaud pour l'obtenir ; parfois elle est extraite par un solvant.
Usage externe : Les graines
écrasées dans l'eau bouillante puis appliquées en tant que
cataplasme sur la peau aident à traiter les inflammations
cutanées.
En général les graines de lin sont
particulièrement conseillées pour la sphère
cardiovasculaire (artériosclérose).
115
E .TOXICITE :
Les substances incriminées toxiques dans le lin sont les
hétérosides cyanogénétiques. Elles sont
présentent dans toute la plante.
Contre-indications :
Iléus, enfants de moins de 6 ans, occlusion
intestinale, rétrécissement de l'oesophage. L'utilisation des
graines de lin est déconseillée chez les personnes ayant des
diverticules aux intestins : en effet ces graines peuvent
pénétrer dans les petites excavations et provoquer des
inflammations de l'intestin.
De même les graines de Lin sont contre-indiquées
dans toutes les maladies liées à la thyroïde. Les
éléments cyanogènes sont des toxiques présents
naturellement dans certains aliments. Par exemple: Les amandes ou les graines
de lin. Ces cyanogènes sont convertis dans l'organisme, en plusieurs
étapes, en thyocyanate, un composé qui inhibe l'utilisation de
l'iode par la glande thyroïde.
Par ailleurs, il est préconisé de prendre
environ une à deux cuillères à soupe d'huile de graine de
lin par jour en moyenne, ou quatre à six cuillères à soupe
de graines de lin entières (qui peuvent être, de
préférence, préalablement broyées dans un moulin
à café pour maximiser la libération dans l'organisme des
acides gras oméga-3 qu'elles contiennent). Il est aussi
contre-indiqué en cas de cancer du sein ou des ovaires. La lignane
contenue dans le lin fait partie des phytoestrogènes et, par
conséquent, peut alimenter directement une tumeur
oestrogéno-dépendante.
En ce qui concerne l'huile de lin (extrait des graines de lin)
; Comme déjà dit, l'huile de lin
(sous forme de liquide) peut
être toxique si elle n'est pas conservée à froid (à
stocker à la
cave par exemple) et qu'elle n'est pas
protégée de lumière (avec un récipient
spécial
116
protégeant de la lumière) donc elle risque de
rancir et devient de saveur acre d'où risque de « folie ». Le
problème c'est qu'elle s'oxyde très vite!
Il faut faire attention à n'acheter que des huiles
récemment pressées (première pression à froid) et
conservées dans des récipients hermétiques à la
lumière. Il est ensuite préférable de la garder au
réfrigérateur pendant une période qui ne dépasse
pas les trois mois. Voici quelques conseils diététiques :
" Pour ceux qui ne mangent pas beaucoup de fibres, mieux vaut
commencer la prise de graines de lin par de petites quantités et
augmenter progressivement. Les personnes qui souffrent de problèmes
intestinaux doivent consulter leur médecin avant de prendre de la graine
de lin."
Interactions médicamenteuses :
Pour les graines moulues et entières : diminution
théorique de l'absorption de certains médicaments oraux; pour
éviter cet effet, il est conseillé de consommer les graines deux
heures avant ou après la prise d'un médicament.
Graines moulues et huile de graines : Augmentation
théorique de l'effet des anticoagulants / anti-thrombotiques (Coumadin,
Lovenox, héparine, etc.), des antiplaquettaires (Plavix, Ticlid) ainsi
que des dérivés des acides salicylés (acide
acétylsalicylique ou AAS, Aspirin, Entrophen, etc.) et des autres
anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (Voltaren, Advil,
Motrin, Naprosyn, Indocid, etc.)
MARJOLAINE :
NOM VERNACULAIRE
|
Mardkouch
|
NOM FRANÇAIS
|
Marjolaine vraie
|
NOM ANGLAIS
|
Marjoram
|
NOM LATIN
|
Origanum majorana
|
|
FAMILLE
|
Lamiacées
|
CONSTITUANTS
|
HE: Linalol, Carvacrol- Flavonoïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Parties aériennes- HE
|
117
118
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante herbacée vivace à tiges
dressées, ramifiées, haute de 20 à 30 cm. Toute la plante
est velue à aspect cendré ; les feuilles sont opposées,
ovales, longues de 0.9 cm sur 0.3 cm de largeur. Les inflorescences poussent en
grappes à l'aisselle des feuilles. Les fleurs sont blanches à
lèvre supérieure marginée et à lèvre
inférieure trilobée. Les fruits sont des
tétra-akènes.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS : La marjolaine
contient principalement :
Des acides-phénol: (acides caféique, labiatique ou
rosmarinique), des flavones: (Apigénol, lutéolol, hydroquinol
arbutoside) et une huile essentielle: (alpha terpinéol, citronellol,
linalol).
C .PROPRIETES :
Antispasmodiques, antifongiques, antalgiques,
antibactériennes puissantes, calmantes, sédatives et para
sympathicotoniques puissantes (hypotensives, vasodilatatrices,
anaphrodisiaques...).
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Elle est renommée la plante antistress. Comme la
plupart des labiées, la marjolaine possède des vertus
stomachiques, toniques, calmantes, diurétiques, sudorifiques et
expectorantes, pour cela ils emploient ses sommités fleuries.
L'infusion calmante est somnifère. La marjolaine a une
odeur pénétrante et agréable à saveur chaude et
aromatique. Ils l'indiquent également contre la faiblesse des organes
digestifs, les crampes de l'estomac, les coliques et l'atonie utérine de
nature nerveuse ou musculaire. En usage externe, elle est prescrite en
gargarisme dans les maladies de la bouche, en lotion des muqueuses nasales ou
en tampons dans les narines contre le rhume. Le suc frais des feuilles est
utilisé contre les maux de tête persistants. L'huile essentielle
est employée contre la paralysie décroissante, en friction sur la
nuque, le dos, la dureté de l'oreille et en massage contre les douleurs
rhumatismales.
E .TOXICITE :
- L'huile essentielle est déconseillée dans les
trois premiers mois de grossesse. elle peut provoquer des hématuries.
- Pour la peau hypersensible, la dilution à 50% est
nécessaire.
- L'irritation cutanée (dermo-caustique) est possible
à l'état pur. - L'huile essentielle est
interdite en usage interne.
119
Les personnes suivant des traitements médicamenteux
particuliers, notamment ceux agissant sur la coagulation sanguine, doivent
impérativement consulter leur médecin avant d'entamer toute cure
de marjolaine, en raison de sa contenance en vitamine K. En
outre, des risques de somnolence peuvent se manifester chez les personnes ayant
consommé de la marjolaine en quantité trop importante.
MARRUBE BLANC
NOM VERNACULAIRE
|
Oum roubia
|
NOM FRANÇAIS
|
Marrube blanc
|
NOM ANGLAIS
|
horehound
|
NOM LATIN
|
Marrubium vulgare
|
|
FAMILLE
|
Labiées
|
CONSTITUANTS
|
Lactones diterpéniques- Flavonoïdes- HE
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles
|
120
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le marrube blanc est une plante herbacée vivace pouvant
atteindre 80cm de hauteur, à tige quadrangulaire cotonneuse. Les
feuilles pétiolées, ovales ou arrondies, à limbe
crénelé sur les bords sont blanchâtres et duveteux sur la
face inférieure. Les fleurs petites, blanches, avec un calice à
dents crochues sont groupées en verticilles globuleux à
l'aisselle des feuilles. Le fruit est un tétra-akène. Toute la
plante dégage une odeur forte, sa saveur et âcre (qui irrite les
organes du goat et de l'odorat) et amère.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
- Les lactones di-terpéniques: principes amers,
notamment marrubine (di-terpène à structure
gamma-lactone qui
se forme de l'extraction à partir de la pré-marrubine)
responsables de
121
l'effet expectorant et elle régularise les battements
cardiaques - Choline et saponoside (traces)- Tanins - Acides phénols
(acide caféique, chlorogènique) - Matières
minérales (sels de potassium et de fer) - Huile essentielle (0.06%).
C .PROPRIETES :
Expectorant (fluidifiant des secrétions bronchiques) -
Apéritif - Fébrifuge (qui fait baisser la fièvre) - Anti
diarrhéique.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
- Le décocté préparé à
partir de la plante entière est utilisé dans l'hypertension, les
diabetes, les malades gastriques, le traitement des hémorroïdes
mais également comme antirhumatismal, analeptique cardiaque,
antiseptique pulmonaire et dépuratif. Il est réputé pour
purifier le lait des femmes qui allaitent.
- Le décocté est utilisé en bain bouche
contre les caries dentaires et en usage externe dans le traitement des
brûlures et de la furonculose.
- La poudre préparée à partir de la
plante entière est utilisée en application locale dans les
traitements anti hémorroïdaire, et pour les
propriétés vulnéraires, macérée dans
l'huile. Elle passe pour soigner les affections auriculaires et les
abcès.
Les fleurs seraient efficaces contre les verrues et les
racines lavées et mélangées avec le beurre cuit («
smen ») sont recommandées pour traiter le trachome (maladie
infectieuse et contagieuse de l'oeil d'origine bactérienne).
E .TOXICITE :
C'est une plante amère à caractère salin et
ne peut donc pas être toléré s'il ya une
gastroentérite ou des situations de nausées ou de vomissements ou
encore en cas de dyspepsie.
MÉLILOT
NOM VERNACULAIRE
|
Handgouga
|
NOM FRANÇAIS
|
Mélilot jaune
|
NOM ANGLAIS
|
Yellow melilot
|
NOM LATIN
|
Melilotus officinalis
|
|
FAMILLE
|
Fabacées
|
CONSTITUANTS
|
Mélilotine- Coumarines
|
PARTIES UTILISEES
|
Les parties aériennes
|
122
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Les tiges dressées, qui atteignent jusqu'à 80 cm
de hauteur, portent des feuilles à 3 folioles
irrégulièrement dentelées. Les petites fleurs jaunes,
groupées en longues grappes, donnent naissance à des gousses
ovoïdes, d'un brun jaunâtre.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les parties aériennes sont riches en flavonoïdes,
qui par leur activité vitaminique P, permettent de prévenir et de
traiter la fragilité des petits vaisseaux au niveau de la peau et des
muqueuses. La présence des dérivés coumariniques (la
mélilotoside et la mélilotine notamment) aux
propriétés anticoagulantes légères et
fluidifiantes, renforce le pouvoir veino-tonique de la plante.
123
L'action simultanée de ces principes actifs permet
d'améliorer les symptômes en cas de troubles veineux: jambes
lourdes, varices, hémorroïdes, couperose.... La plante
présente enfin un intérêt en cas de troubles mineurs du
sommeil.
C .PROPRIETES :
Antirhumatismales, antiseptiques urinaire, antispasmodiques,
astringentes, calmantes, carminatives, sédatives, préventives des
thromboses, veino-toniques...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le mélilot peut être pris sous forme d'infusion;
Cette infusion est aussi utilisée pour l'usage externe en doublant la
dose des sommités fleuries et en la laissant refroidir avant
utilisation. Le mélilot tient aux vertus
sédatives et reposantes procurées par l'application de compresses
imbibées de son infusion chaude sur les yeux en cas de fatigue oculaire
et visuelle.
E .TOXICITE :
Des moisissures se développent
généralement sur les tiges succulentes du mélilot. Les
glycosides présents dans la plante se transforment en coumarine par
hydrolyse, puis les moisissures métabolisent la coumarine en produisant
du dicoumarol, une substance toxique même pour les animaux.
Les parties incriminées toxiques sont la tige et les
feuilles. Des notes sur les chimiques toxiques montrent que: [le
mélilotoside est un glucoside qui se transforme en coumarine
par hydrolyse. La coumarine est métabolisée par des moisissures ;
celles-ci la transforment en dicoumarol et empêche ainsi la
coagulation du sang]. Ainsi les 2 substances qui favorisent l'intoxication sont
; le mélilotoside et le dicoumarol.
Le mélilot contient un anticoagulant : il est
nécessaire d'en avertir le médecin, en cas d'association avec un
autre anticoagulant (interactions médicamenteuses) puisqu'il a des
tendances hémorragiques.
124
La coumarine contenue dans le mélilot possède
des propriétés d'intoxication de la cellule hépatique,
à très hautes doses. C'est pour cette raison, qu'en cas d'abus,
des nausées et des maux de tête peuvent être
constatés. Un léger effet narcotique et des rares cas de
céphalées ont été aussi rapportés.
A noter que les signes généraux d'intoxications
sont l'anémie et les hémorragies.
MENTHE POULIOT
NOM VERNACULAIRE
|
Flayou
|
NOM FRANÇAIS
|
Menthe pouliot
|
NOM ANGLAIS
|
Pennyroyal
|
NOM LATIN
|
Mentha pulegium L.
|
|
FAMILLE
|
Lamiacées
|
CONSTITUANTS
|
HE (Menthol)
|
PARTIES UTILISEES
|
Toute la plante- HE
|
125
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante vivace par ses rhizomes, basse, de 10 à
55 cm de haut, fréquente dans les milieux humides, qui exhalent une
forte odeur aromatique.
Les tiges feuillées, quadrangulaires,
étalées ou couchées émettent très facilement
des racines adventives à la face inférieure des noeuds. Les tiges
florifères sont plus ou moins dressées.
Les feuilles, opposées, petites, sont ovales presque
entières (légèrement dentelées) et munies d'un
court pétiole.
Les fleurs, qui apparaissent de Juillet à fin
Septembre, sont rose lilas parfois blanches et sont groupées à
l'aisselle des feuilles en glomérules (faux verticilles)
échelonnés le long de la tige. Les fruits sont des
akènes.
126
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La menthe pouliot ou menthe sauvage c'est celle qui contient
le plus de menthol. Elle contient des huiles essentielles. C'est un
liquide rouge-jaunâtre, d'odeur très forte, soluble dans l'alcool,
composée de 75 à 80% de pulégone ; liquide incolore
d'odeur aromatique et de menthol, de limonène lévogyre. Elle
contient également du tanin, des matières cellulosiques et
pectiques, du sucre...
C .PROPRIETES :
Carminatives, stomachiques, antiseptiques, béchiques et
diaphorétiques.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Utilisée traditionnellement en phytothérapie
pour aider à la digestion et à soulager la dyspepsie flatulente
et les coliques intestinales. Elle est quelquefois cultivée pour
l'extraction de menthol et dans les jardins comme plante condimentaire.
Utilisée pour aromatiser les sauces, les desserts, et les
boissons. On retire de cette plante «l'essence de pouliot », une
Huile essentielle.
En infusion, elle a des propriétés antispasmodiques
et stimulantes. Elle est réputée éloigner les puces.
Elle est également utilisée depuis les nuits des
temps pour provoquer les règles et l'avortement.
Appliquée sur un tissu au niveau des tempes, "l'eau de
menthe pouliot", obtenue par distillation, soulage les maux de tête. Elle
est aussi utilisée pour soulager les troubles nerveux.
127
E .TOXICITE :
L'huile de pennyroyal possède des
propriétés abortives par irritation de la région
utérinogénito-urinaire avec des effets secondaires sur le
système nerveux et le foie. Des troubles nerveux sont observés
avec plus de 2g d'H.E.
L'essence irrite le tissu conjonctif oculaire. De
préférence, il faut éviter le contact avec les yeux.
L'utilisation de l'HE doit être avec prudence, elle risque
les spasmes et la goutte. La prise simultanée des médicaments
homéopathiques avec la menthe est contre-indiquée.
MOLÈNE BOUILLON BLANC
NOM VERNACULAIRE
|
Salah Landhar
|
NOM FRANÇAIS
|
Molène bouillon blanc
|
NOM ANGLAIS
|
Common mullein
|
NOM LATIN
|
Verbascum Thapsus
|
|
FAMILLE
|
Scrofulariacées
|
CONSTITUANTS
|
Saponosides- Mucilages
|
PARTIES UTILISEES
|
Les feuilles et les fleurs sèches
|
128
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le bouillon blanc est une grande plante robuste bisannuelle de
1 à 2 m de haut, sa tige est raide et au revêtement cotonneux
épais. Les grandes feuilles crénelées de forme ovalaire,
sont épaisses et tapissées de poils laineux gris
blanchâtres (d'où le nom de bouillon "blanc"). Les grandes fleurs
en forme d'entonnoir, de couleur jaune doré, sont groupées en
gros et longs épis terminaux qui exhalent une odeur douce
miellée. Les fruits sont des capsules globuleuses.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La fleur et la feuille de bouillon blanc contiennent surtout
des mucilages, ainsi que des
saponosides triterpéniques,
d'iridoïdes (aucuboside), des glycosides flavoniques, des
129
harpagosides anti-inflammatoires, une huile essentielle et un
fort pourcentage d'hydrates de carbone.
C .PROPRIETES :
Antitussives, adoucissantes et calmantes. L'aucuboside
posséderait, pour sa part, des propriétés antimicrobiennes
mises à profit dans les infections des voies respiratoires. Les
mucilages, aux vertus adoucissantes, permettent de soulager les inflammations
de la gorge comme les trachéites.
Les saponosides présentent quant à eux des
propriétés expectorantes et favoriseraient, en outre,
l'élimination du mucus bronchique.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Elle est prise sous forme d'infusion ou de décoction
dans l'eau. Le bouillon blanc s'utilise dans le traitement de la toux ainsi que
pour soulager les inflammations de la gorge (bronchite et trachéite). La
drogue est également utilisée en usage externe comme adoucissante
et pour soulager les démangeaisons, dans le traitement des plaies et des
écorchures. Elle est également utilisée dans de nombreuses
préparations magistrales associant diverses plantes
complémentaires.
Le jus des fleurs est préparé spécialement
pour usage oculaire.
E .TOXICITE :
Les graines de molène ne doivent pas être
ingérées vu leur toxicité. Les préparations doivent
être égouttées pour se débarrasser de tous les poils
qui couvrent les feuilles et les pollens qui seront responsables des
irritations de la bouche.
MYRTE
NOM VERNACULAIRE
|
Rihan
|
NOM FRANÇAIS
|
Myrte commun
|
NOM ANGLAIS
|
Myrtle
|
NOM LATIN
|
Myrtus communis
|
|
FAMILLE
|
Myrtacées
|
CONSTITUANTS
|
Flavonoïdes- HE
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles, fruits et fleurs
|
130
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le myrte est un arbuste aromatique toujours vert qui ne
dépasse pas 3 m de hauteur, aux petites feuilles coriaces
dépourvues de pétioles et en forme de lance, à la base des
qu'elles se développent des fleurs blanches aux étamines
nombreuses, solitaires et très parfumées. Les fruits sont des
baies charnues, bleu foncé.
Le bois de myrte est très dur.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Une huile essentielle: (cinéol, myrténol,
pinène, géraniol, linalol, camphre), une résine des
polyphénoliques, des flavonols (myricétol, kaempférol),
des hétérosides, du myricétol, de l'acide cadéique,
des tanins et des coumarines (esculétol, esculétoside).
Les semences renferment des gallo-tanins.
131
C .PROPRIETES :
Antiseptiques, analgésiques,
sécrétolytiques, hypoglycémiantes, cicatrisantes,
astringentes, expectorantes, antivirales, antibactériennes,
hépato-stimulantes, décongestionnantes veineuse et prostatique,
inductrices de sommeil, toniques cutanée puissantes, stimulantes
thyroïdiennes...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
C'est une plante condimentaire. Toutes les parties du myrte
(feuilles, fleurs, fruits) possèdent des propriétés
stomachiques, stimulantes et astringentes. Ils les utilisent comme
remède populaire contre les maladies des organes respiratoires et des
voies urinaires. Ils les recommandent également contre les bronchites
partielles, la sinusite, l'otite, les diarrhées et les
hémorroïdes. L'infusion des feuilles est utile pour traiter les
eczémas, les psoriasis, les ulcères et les plaies.
Les fruits ou les feuilles en décoction est utile contre
les infections herpétiques et l'érysipèle. Les fruits
consommés vert ou desséchés fortifient le coeur.
Toutes les parties sont des remèdes contre
l'entérite, la dysenterie et les hémorragies. En usage externe,
les feuilles en décoction sont utiles en gargarisme et en compresses
pour les lavages des plaies suppurantes.
L'huile essentielle, antiseptique et expectorante est
utilisée en cas d'affections respiratoires.
E .TOXICITE :
L'emploi abusif de cette plante peut provoquer des
céphalées, des nausées et l'abattement.
L'huile essentielle est contre-indiquée chez la femme
enceinte. Généralement, son usage interne doit être sous
surveillance médicale.
MYRTILLE :
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un arbrisseau de 20 à 60 cm de haut,
la tige
est légèrement ailée et les rameaux
NOM VERNACULAIRE
|
Adhara
|
NOM FRANÇAIS
|
Myrtille
|
NOM ANGLAIS
|
Bilberry
|
NOM LATIN
|
Vaccinum myrtillus
|
|
FAMILLE
|
Ericacées
|
CONSTITUANTS
|
Tanins - Flavonoïdes - Anthocyanosides
|
PARTIES UTILISEES
|
Fruits mûrs séchés ou frais- les feuilles
|
132
sont dressés. Les feuilles alternes et ovales sont
finement dentées, richement nervées à la face
intérieure, elles sont caduques. Les fleurs sont isolées ou
groupées par 2 à l'aisselle des feuilles. Le fruit est une baie
noir-bleuâtre, globuleuse de 5 mm de diamètre,
déprimée au sommet et d'une saveur agréable (aigre-douce
et astringente). Sa récolte est de Juin à Septembre.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les feuilles sont riches en fer, en manganèse, en
acides organiques (benzoïques, malique, succinique...), en tanins
catéchiques (5 à10%), en flavonoïdes (arabinoside de
quercétol), en acides triterpéniques (acide ursolique, acide
oléanolique), en arbutosides et en néomyrtiline (ester gallique).
Les fruits sont composés d'acides organiques (malique, citrique,
quinine...),
133
des tanins galliques, de la myrtilline, d'anthocyanosides
(mélange de glucosides du delphinidol, du cyanidol, du malvidol et du
pétunidol), des vitamines A et C et des pectines.
C .PROPRIETES :
Les feuilles sont astringentes, anti-diarrhéiques,
antifongiques et hypoglycémiantes.
Les fruits sont anti-diarrhéiques (tanins +pectines),
frais, ils sont laxatifs et antibactériens. Les anthocyanosides
renforcent la résistance capillaire, améliorent la mini
circulation, augmentent la résistance myocardique, favorisent la
régénération du pourpre rétinien, sans oublier
qu'ils sont anti-inflammatoires.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
La myrtille est utilisée essentiellement et par la
majorité pour ses vertus anti-diarrhéiques. Utilisé depuis
longtemps comme laxatif doux, le fruit de la myrtille est un agent
antibactérien modéré dont le goût agréable
est apprécié par les enfants souffrant des diarrhées et de
l'indigestion. Ces fruits sont capables de stimuler la circulation des
capillaires et de soigner les varices, les hémorroïdes et toutes
les maladies où l'irrigation des yeux est déficiente, comme le
diabète et l'hypertension. Ils protègent les tissus
endommagés et favorisent leurs guérison.
Les feuilles ont un effet antiseptique prononcé
vis-à-vis de la vessie et des voies urinaires.
E .TOXICITE :
L'usage abusif des feuilles provoque une intoxication (par
l'hydroquinone), une cachexie, et des risques de confusion. En raison de son
contenu considérable en hydroquinone, la myrtille devrait être
prescrite sous forme de traitements discontinus.
Les baies de myrtilles en trop grandes quantités
peuvent provoquer la migraine et la vertige. En cas de gastrite ou
d'ulcère gastroduodénale, les tannins pourraient conduire
à un inconfort digestif accru.
NIGELLE
NOM VERNACULAIRE
|
Habet el baraka, sinouj
|
NOM FRANÇAIS
|
Nigelle, cumin noir
|
NOM ANGLAIS
|
Black cumin
|
NOM LATIN
|
Nigella sativa
|
|
FAMILLE
|
Renonculacées
|
CONSTITUANTS
|
Nigellone- Acides gras- Saponines- Alcaloïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Les baies, HE
|
134
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La nigelle est une plante annuelle à tiges
dressées de 30 à 40 cm, ordinairement unicaule (à port
généralement vertical). son feuillage fin comme celui du persil.
Sur ses tiges droites peu ramifiées, ses grandes fleurs blanc-vert
apparaissent isolément. Les inflorescences se transforment dans six
semaines en fruits capsulaires renfermant des graines noires, oblongues,
anguleuses, irrégulièrement trigones de 3 mm.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La graine noire contient plus de 100 composants, dont beaucoup
restent toujours à découvrir.
135
C'est une source riche en acides gras insaturés et
contient environ 35% de lipides, 21% de protides et 38% d'hydrates de
carbone.
L'huile est composée de 50% d'acides gras essentiels.
L'acide linoléique et la prostaglandine gamma E1, aide le corps à
combattre les infections, équilibre le système immunitaire et
règle les réactions allergiques. Les acides
gamma-linoléiques également stabilisent la membrane des
cellules.
La graine noire contient des alcaloïdes divers
(nigelline-N-oxide, nigellone, nigellimine, etc.) et environ 1,5% d'huiles
essentielles (54% de thymoquinone, paracymène, dithymoquinone,
thymohydroquinone, carvacrol, carvone, limonène, citronellol).
C .PROPRIETES :
La nigelle est hypoglycémiante, stimule la bile,
règle les désordres intérieurs et améliore la
digestion. Elle possède des vertus antiseptiques,
antibactériennes, antimycosiques, antiinflammatoires, anti-flatulentes,
calmantes comme elle stimule le système immun...
D .USAGE TRADIONNEL ET COURANT :
Les graines de nigelle sont usitées comme épice.
Elles servent à saupoudrer le pain et les gâteaux pour les rendre
plus appétissants. Elles sont énumérées
également à d'autres emplois de point de vue médicinal. La
décoction avec du vinaigre calme les maux de dents. La décoction
seule expulse les vers intestinaux. Ecrasées dans un linge et
respirées, les graines de nigelle soulagent les maux de tête.
Le cumin noire est employé aussi pour stimuler les
fonctions immunitaires de l'intestin, des reins, du foie, la circulation
sanguine et pour le bien-être général. Les graines de
nigelle renferment également des propriétés
diurétiques, cholagogues, résolutives et galactogènes
à condition de les prendre pendant longtemps. C'est aussi une excellente
provocatrice de menstruations.
136
E .TOXICITE :
A ne pas confondre avec la nigelle de damas (nigella
damascena) qui est une variétéornementale avec des
fleurs de couleurs bleue, rarement rose et blanches. Les graines de la
nigelle de damas au-contraire à celle de la nigelle
sativa seraient toxiques. Elles sont riches en alcaloïdes surtout la
damascenine qui est la substance toxique, présente dans son
huile essentielle.
La nigelle ne peut entrainer des intoxications qu' à
fortes doses ; 20 grammes de graines peuvent provoquer des vomissements chez la
femme enceinte ainsi que l'avortement. Les graines sont réputées
légèrement irritantes.
NOIX DE MUSCADE
NOM VERNACULAIRE
|
Jawzet tib
|
NOM FRANÇAIS
|
Muscadier
|
NOM ANGLAIS
|
Nutmeg
|
NOM LATIN
|
Myristica fragrans
|
|
FAMILLE
|
Myristicacées
|
CONSTITUANTS
|
HE (l'eugénol)- Myristicine
|
PARTIES UTILISEES
|
Noix et macis
|
137
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La noix de muscade et le macis proviennent tous deux du
muscadier. Originaire des îles Moluques, le muscadier pousse dans les
régions tropicales, c'est un arbre susceptible d'atteindre parfois 20m
de haut.
Le muscadier porte des fruits au bout de 8 ans et peut
continuer à en produire pendant plus de 60 ans. Les fruits sont cueillis
mûrs et sont séparés des fleurs pour les faire
sécher. Le fruit est une drupe de la taille et de la forme d'un gros
abricot, constitué de plusieurs parties: la chair, le péricarpe,
et il s'ouvre en 2 valves à maturité montrant à
l'intérieur la noix de muscade proprement dite.
La noix est entourée d'un réseau charnu
découpé, rouge orangé brillant, c'est le macis. Enfin, une
coque ligneuse peu épaisse protège la noix.
138
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La chimie du macis est complexe : composées
phénoliques (drivés de l'eugénol), dérivés
de la myristicine (fragransol, myristicanol), composées franiques
(fagranisine).
L'huile essentielle de la noix (5 à 15% du poids) est
également composée de carbures terpéniques
(sabinène, pinène, limonène) et en faible quantité
de (myristicine, élémicine 5 à 7% et d'eugénol 1
à 2%).
Il ya aussi un corps gras solide à température
ordinaire, le beurre de muscade, riche en myristicine, il est extrait par
pression à chaud.
C .PROPRIETES :
Les principales propriétés de la noix de muscade
sont avant tout antirhumatismales, apéritives et pour certains
aphrodisiaques. La noix de muscade est quelquefois indiquée comme
antiseptique générale ou intestinale, dans les troubles
digestifs, comme stimulante général, stimulante de la circulation
et du système nerveux. Pour certains, la noix de muscade aurait
également des propriétés emménagogues.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Traditionnellement, elle est présente pour combattre le
choléra, les vomissements, l'entérite et les menaces
d'avortement, mais plusieurs cas d'intoxication ont été
décrits par l'ingestion de quantités pourtant faibles de noix.
Troubles digestifs : l'huile essentielle de muscadier a un
effet anesthésiant et stimulant sur l'estomac et les intestins. Elle
augmente l'appétit, atténue les nausées, les vomissements
et les diarrhées comme elle traite la gastro-entérite.
Application externe : les onguents à base d'huile fixe
(beurre de muscade) soignent les
rhumatismes, ils ont un effet anti-irritant
et stimule le flux sanguin dans la région atteinte.
139
La pâte préparée avec la noix de muscade est
appliquée sur les zones atteintes par l'eczéma et la teigne.
E .TOXICITE :
A des petites doses, la noix de muscade et le macis sont sans
danger (en usage médical ou culinaire) mais à doses excessives,
ils sont hallucinogènes et toxiques. Divers alcaloïdes puissants,
myristicine, safrole et élémicine se trouvent dans la muscade qui
en fait à petites doses (à partir de 5 g) devient une
véritable drogue sédative, stupéfiante et
hallucinogène. La myristicine contenue dans la muscade est
hautement toxique pour le système nerveux. Sa toxicité se
manifeste par des démangeaisons, des diarrhées, des vertiges et
une accélération cardiaque. Quant au safrole que contient aussi
la muscade, il se révèle être cancérigène et
toxique pour le foie.
La consommation de 2 noix entières peut être
fatale. L'huile essentielle de noix de muscade doit toutefois s'utiliser avec
précaution, car à trop fortes doses ou sur une période
trop longue, elle peut provoquer des désordres mentaux ou nerveux. La
quantité de noix recommandée à utiliser pour parfumer les
aliments est simplement le produit d'un petit coup de râpe.
Consommée en grande quantité, (5 à 20 grammes) elle
devient cancérigène et touche les cellules du foie.
Les effets psychotropes se caractérisent par :1) Une
intoxication du système nerveux central, 2) Sédation intensive
accompagnée par une altération de la parole et le
disfonctionnement psychomoteur, 3) Hallucinations rares aux doses normales (5
à 10 g) souvent considérées comme incontrôlables et
désagréables d'après les usagers, dans la mesure où
elles entraînent un basculement frénétique d'états
psychédéliques et sensoriels. Généralement cet
état est accompagné par un sommeil long et profond, similaire
à un état comateux (jusqu'à 16 heures) , 4)
Amnésie, état léthargique, constipation ou
rétention d'eau possible au réveil.
140
A l'instar des autres huiles essentielles, l'huile essentielle
de muscade ne doit pas être utilisée chez l'enfant de moins de six
ans ou durant la grossesse, comme il ne faut pas l'ajouter au bain. Elle est
quelquefois source d'empoisonnement comparable à l'intoxication
aiguë alcoolique. En effet, elle est susceptible d'entraîner la
survenue d'hallucinations, de délire, de perte de connaissance etc....
Nécessitant une prise en charge thérapeutique rapide. Son emploi
donc en alternance avec l'huile essentielle de cannelle ou l'huile de girofle
ou bien aussi l'huile de romarin dans les traitements est
préférée.
ORTIE
NOM VERNACULAIRE
|
Hourika
|
NOM FRANÇAIS
|
Ortie dioïque
|
NOM ANGLAIS
|
Slender nettle
|
NOM LATIN
|
Urtica dioïca
|
|
FAMILLE
|
Urticacées
|
CONSTITUANTS
|
Histamine- Lignanes- Sérotonine
|
PARTIES UTILISEES
|
Toute la plante
|
141
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La grande ortie (Urtica dioïca L.) est vivace.
Elle peut atteindre 1 mètre de hauteur et porte de grandes feuilles
ovales dentées, de couleur vert sombre. C'est une plante dioïque :
les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds
différents. Les feuilles sont opposées par deux, les fleurs
petites en grappes ou en boulettes de couleur verdâtre qui ont 4
sépales et pas de pétales (apétales). Elles donnent
naissance à un fruit: l'akène. On observe la présence de
nombreux poils urticants.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La feuille d'ortie constitue un véritable concentré
de protéines, de vitamines et de sels minéraux. L'ortie
possède huit acides aminés essentiels. La plante contient une
substance
142
histaminique qui favorise la dilatation des capillaires
avec augmentation de la perméabilitélocale,
(piqûre d'ortie) elle contracte les bronches et l'intestin et augmente
les secrétions
gastriques, salivaires et médullosurrénales. En
plus, l'ortie est composée de potassium, de la silice, un tanin et des
vitamines A et C.
Outre la chlorophylle, les feuilles fraîches contiennent
de l'acétylcholine, de l'histamine, de la sérotonine, du tanin,
de la sécrétine (stimulant des glandes digestives de l'estomac,
de l'intestin, du pancréas et de la vésicule biliaire), de
l'acide acétique et de l'acide formique. La racine d'ortie contient des
lectines, des phytostérols, des lignanes, des
composés phénoliques (acides phénols, scopolétol)
et des sels minéraux.
C .PROPRIETES :
Antianémiques, antidiabétiques, astringentes,
dépuratives, diurétiques, galactagogues, hémostatiques,
révulsives, diététiques, hépato-protectrices,
antihémorragiques (sa richesse en vitamine K), antianémiques,
antiscorbutiques...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Elle est conseillée en cas de chute de cheveux et
d'ongles cassants grâce à la vitamine B5, au fer et à la
silice qu'elle contient. Les propriétés anti-inflammatoires du
zinc sont utilisées dans le traitement de l'acné. L'ortie freine
la sécrétion du sébum, elle est adaptée aux peaux
grasses et aux cheveux gras.
L'ortie a une action antirhumatismale et
reminéralisante qui sera utile en cas d'arthrose. L'ortie est
diurétique, elle favorise le drainage (rétention d'eau,
cellulite). Elle favorise l'élimination de l'acide urique et renforcera
donc un traitement contre la goutte. Les racines d'ortie sont indiquées
dans les troubles de la miction accompagnant l'adénome de la prostate.
Les stérols qu'elles contiennent agissent contre l'hypertrophie de la
prostate. Les feuilles d'ortie peuvent être consommées en salade,
en soupe, en purée, en légumes
143
comme des épinards. Elles peuvent être
utilisées en infusion ou en décoction. Les
plantes fraîches hachées sont appliquées en cataplasme
contre les douleurs rhumatismales, en les laissant reposer 30min.
On lui prête également des vertus
anti-infectieuses: pour les problèmes de bouche (aphtes, gingivite) et
les infections de la gorge (angines). Les bains de bouche et les gargarismes
à base d'infusion d'ortie peuvent donner de bons résultats.
En usage externe, appliquée en lotion, elle est un
allié de choix contre l'acné et l'eczéma. L'ortie est une
plante galactogène et elle stimule à ce titre la production de
lait chez la femme allaitante.
E .TOXICITE :
Les poils urticants qui couvrent la tige, les feuilles et les
fleurs produisent une sensation douloureuse de piqûre. Chaque poil est
formé d'une longue tige qui devient plus étroite vers son
extrémité et dont la pointe porte un petit renflement.
Tout le poil contient de la silice sauf la partie
située juste au-dessous de la pointe, de sorte que celle-ci se casse
facilement. Il reste une fine tige creuse qui traverse la peau et permet
l'injection des sécrétions.
Les poils urticants de l'ortie dioïque contiennent de
l'acétylcholine, de l'histamine et de la 5- hydroxy-tryptamine et aussi
de l'acide formique qui irrite tant la peau.
L'acétylcholine qui est présente naturellement
chez les mammifères intervient dans la transmission de l'influx nerveux
alors que l'histamine produit une enflure. Les produits chimiques toxiques sont
le 5-hydroxytryptamine, l'acétylcholine et l'histamine. Les
signes majeurs d'intoxication sont les érythèmes.
144
Les contre-indications:
L'ortie ne doit pas être consommée en cas
d'oedème par rétention due à une insuffisance cardiaque ou
rénale.
Tout comme le millepertuis, l'ortie est incompatible avec un
certain nombre de traitements médicamenteux, dont elle entrave ou au
contraire accentue l'action. En particulier les diurétiques, les
anti-inflammatoires, les anticoagulants, les sédatifs, de même que
la digitaline et les traitements contre l'hypertension.
Pour ce qui concerne le diabète, si la tradition
considérait l'ortie comme l'un de ses remèdes, les études
cliniques sont divergentes. Il est donc difficile de se faire une opinion.
Enfin, la grossesse est un sujet de polémique: Si la
tradition considère l'ortie comme un bon complément alimentaire
de la femme enceinte, la médecine moderne déconseille l'usage de
l'ortie pendant la grossesse. En fait, il semble bien que c'est l'ortie
fraîche qui pose un problème, dans ce cas quelques cas
d'avortement ont été observés chez la lapine.
REGLISSE
NOM VERNACULAIRE
|
Irk essous
|
NOM FRANÇAIS
|
Réglisse, Bois doux
|
NOM ANGLAIS
|
Licorice
|
NOM LATIN
|
Glycyrrhiza glabra
|
|
FAMILLE
|
Fabacées
|
CONSTITUANTS
|
Glycyrrhizine- FlavonoïdesCoumarines-
|
PARTIES UTILISEES
|
Stolons séchés
|
145
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante herbacée, vivace par des parties
souterraines très développées, longuement
stolonifères. Les feuilles sont alternes, composées,
imparipennées à folioles entières, ovales, obtuses. Les
fleurs sont assez petites, de couleur lilas, forment des grappes
allongées, dressées sur des pédoncules axillaires. Le
fruit est une gousse oblongue, bosselée et aplatie contenant 2 à
4 graines arrondies.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les principaux constituants sont les suivants: 1) Des
saponosides tri-terpéniques dont la
glycyrrhizine. Cette
molécule possède un pouvoir sucrant équivalent à
50-200 fois celui du
146
saccharose. 2) Des flavonoïdes: liquiritine,
liquiritigénine, isoliquiritine et isoliquiritigénine,
responsable de la couleur jaune de la glycyrrhizine. 3) Des glycosides:
liquiritoside et isoliquiritoside. 4) Des dérivés coumariniques:
herniarine et umbelliférone. 5) Des principes stéroïdiques
à activité oestrogène (oestradiol, oestrone) en faible
quantité.
Les flavonoïdes, les glucosides et les dérivés
coumariniques, l'ensemble de ces trois types de substances participeraient
à l'activité antiulcéreuse.
C .PROPRIETES :
Cette plante a des propriétés
oestrogéniques reconnues. Elle possède des vertus
antispasmodiques, antiulcéreuses gastrique, expectorantes,
anti-inflammatoires, laxatives, antihistaminiques, hypertensives, stimulantes
des médullosurrénales ...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
La réglisse est utilisée en cas d'asthme,
d'affections pulmonaires et d'ulcère de la bouche. Ses effets
adoucissants et anti-inflammatoires soulagent les inflammations du
système digestif (gastrites, aphtes), ainsi que les affections
pulmonaires, les inflammations articulaires comme l'arthrite et certaines
troubles cutanées. Elle calme aussi les inflammations oculaires.
La réglisse concourt ainsi au traitement de la maladie
d'Addison qui est due à une insuffisance des sécrétions
hormonales des glandes surrénales. Le décocté de
réglisse peut être pris en cas de constipation: il possède
une action laxative.
E .TOXICITE :
La Glycyrrhizine est la substance toxique majeure dans la
réglisse. C'est une association de sels de calcium, de potassium et
d'acide glycyrrhizinique. Consommée à doses excessives de
façon prolongée, la réglisse entraine une inhibition de la
11-béta-hydroxystéroïde déshydrogénase
rénale et hépatique qui catalyse la transformation du cortisol en
cortisone.
147
Ce blocage est le point de départ d'un
pseudo-hyperaldostéronisme (élimination rénale de
potassium et rétention hydro-sodée) avec apparition d'une
hypertension artérielle (HTA), d'oedèmes, d'une
hypokaliémie souvent menaçante, d'une inversion du rapport
sodium/potassium urinaire et d'une alcalose métabolique. Un effondrement
de la rénine et de l'aldostérone plasmatique complètent le
tableau.
Il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 150
mg de Glycyrrhizine par jour, ceci correspond à la consommation de 20
à 60 g de réglisse.
Contre-indications :
1) Ne pas l'associer à un traitement corticoïde.
2) Tenir compte de l'ingestion simultanée de nouvelle source de
Glycyrrhizine. 3) en cas de : Hypertension, hypokaliémie, cirrhose du
foie, insuffisance rénale, grossesse, anémie, diabète,
troubles cardiovasculaires, syndrome prémenstruel et chez les personnes
possédant un cancer hormono-dépendants (ex : Cancer sein) et
pendant la pré-ménopause.
Interactions médicamenteuses :
- Protection théorique contre les effets
indésirables des anti-inflammatoires non stéroïdiens
(Indocid, Voltaren, Advil, Motrin, Naprosyn, etc).
- Altération théorique de l'effet des
thérapies oestrogéniques en raison du contenu
oestrogénique du produit.
- Diminution théorique de l'effet des
antihypertenseurs.
- Effet protecteur supplémentaire en cas d'ulcères
gastriques.
RICIN
NOM VERNACULAIRE
|
Khirwaa
|
NOM FRANÇAIS
|
Ricin
|
NOM ANGLAIS
|
Castor
|
NOM LATIN
|
Ricinus communis
|
|
FAMILLE
|
Euphorbiacées
|
CONSTITUANTS
|
Glycérides- Ricine
|
PARTIES UTILISEES
|
Graines et feuilles- HE
|
148
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le ricin est une herbe ou arbre suivant les conditions
climatiques. Sa tige dressée est rameuse porte de grandes feuilles
peltées, pétiolées, découpées en 5 à
12 lobes profondes lancéolées, dentées en scie. Les fleurs
mâles et femelles sont groupées en cygnes réunis en grappes
terminales ou axillaires. Le fruit est une grosse capsule tri-coque
généralement hérissée de pointes, chaque loge
renferme une seule graine ovoïde à tégument brillant.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les graines sont riches en huile et en protéines : (40
à 60% d'huile, 15 à 20% des protéines) et contiennent une
toxalbumine très dangereuse : la ricine. Elles renferment avec les
feuilles un alcaloïde appelé ricinine.
149
L'huile est constituée majoritairement de
triacylglycérol dont l'acide gras en C18 (insaturée et
hydroxylée) est l'acide ricinoléique.
C .PROPRIETES :
Essentiellement purgatives en facilitant le transit intestinale
et l'évacuation des selles.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le ricin fait partie des plantes bien connues dans la pratique
médicinale traditionnelle. L'indication qui nous a été le
plus souvent signalé, est son utilisation comme béchique et dans
le traitement des bronchites: les feuilles perforées et
imprégnées d'huile d'olive chaude sont placées directement
sur le thorax et sur le dos, certains préconisent de maintenir les
feuilles par un bandage.
Les feuilles fraîches écrasées en cataplasme
passent pour soigner les céphalées, la fièvre et les
douleurs rhumatismales.
La même préparation serait efficace pour traiter
le masque de grossesse, les boutons et l'acné, quelques gouttes de
vinaigre ajoutées à ce cataplasme auraient une action
bénéfique sur l'érysipèle. Quant à l'huile
de ricin, elle est connue pour ses propriétés purgatives et
serait également utilisée comme stimulante de cuir chevelu.
Enfin, les vertus antidiabétiques ont été
rapportées.
E .TOXICITE :
Toute la plante est entérotoxique. La ricine, qui est
une protéine simple (toxalbumine), est l'une des substances naturelles
les plus toxiques. Celle-ci est composée de deux chaînes
polypeptidiques (chaîne A et B), la chaîne B sert juste à
fixer la toxine à la surface cellulaire, la chaîne A est la partie
toxique, elle interfère dans la synthèse des protéines
cellulaires, modifiant (au niveau enzymatique), l'activité d'une partie
des ribosomes. La ricine contient un allergène respiratoire puissant
inconnu.
150
La dose mortelle chez le rat est de 0.4 ug en injection
intra-péritonéale l'équivalent de 0.03 mg pour l'homme de
75 Kg.
Deux à quatre graines de ricins sont suffisantes pour tuer
un adulte. Une à trois graines peuvent être fatale pour
l'enfant.
Signes d'intoxication :
Des nécroses hépatiques, des sensations de
nausées, vomissements, diarrhées, des douleurs stomachiques, une
hypotension remarquable, apparition d'asthme bronchique. Le système
nerveux central est également touché avec apparition de mydriase,
somnolence et un coma pouvant aller à des convulsions.
L'exposition prolongée de la peau peut causer des
dermatites allergiques et des eczémas. Précautions :
Ne pas l'utiliser comme laxatif car c'est un purgatif drastique
(très rigoureux).
ROMARIN
NOM VERNACULAIRE
|
EKlil
|
NOM FRANÇAIS
|
Romarin
|
NOM ANGLAIS
|
Rosemary
|
NOM LATIN
|
Rosmarinus officinalis
|
|
FAMILLE
|
Lamiacées
|
CONSTITUANTS
|
HE- Flavonoïdes- Camphre- Tanins
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles- HE
|
151
A .CARACTERES BOTANIQUES :
Le romarin est un arbrisseau dont la tige peut atteindre 2m de
haut et couverte d'une écorce grisâtre, elle se divise aux
nombreux rameaux opposés et tortueux. Les feuilles étroites sont
vertes foncée et luisantes à la face supérieure. Les
fleurs bleues violacées, visibles de Janvier à Mai, sont
groupées à l'extrémité des rameaux, à la
base des feuilles.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les feuilles de romarin contiennent de la résine, 8% de
tanin, une substance amère la picrosalvine, environ 1.5% d'une essence
spéciale (à odeur aromatique, d'une saveur chaude et
camphrée), un composée de pinène, de camphre, de
bornéol, d'acétate, de valérianate de bornyle et de
cinéol.
152
C .PROPRIETES :
Cholagogues et cholérétiques due aux acides
rosmariniques, diurétiques ; due aux acides phénols et aux
flavonoïdes, antiseptiques, cicatrisantes (huile essentielle),
sympatholytiques, vagomimétiques, mucolytiques...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Le romarin stimule la circulation cérébrale en
améliorant la concentration et la mémoire. Il soulage
également les céphalées et les migraines.
Il favorise la pousse des cheveux en stimulant l'irrigation du
cuir chevelu.
Pour ses propriétés hypertensives, la plante est
employée en cas d'évanouissement liés à une
insuffisance circulatoire.
Le romarin accélère la convalescence, il stimule
les glandes surrénales et traite efficacement l'asthénie. Comme
il possède des propriétés stimulantes et
légèrement antidépressives. Il est pris sous forme
d'infusion des sommets fleuries ou des feuilles.
E .TOXICITE :
Le romarin peut s'avérer extrêmement toxique
à certaines doses, provoquer des irritations et des hémorragies
gastro-intestinales, attaquer le foie et les reins (la néphrite),
provoquer l'épilepsie...
L'huile essentielle est neurotoxique vu la présence du
camphre, elle ne devrait donc pas être utilisée par voie
orale.
Il est également déconseillé d'utiliser les
préparations à base de feuilles de romarin au cours de la
grossesse et en cas d'hypertension ou d'épilepsie.
RUE SAUVAGE
A .CARACTERES BOTANIQUES :
NOM VERNACULAIRE
|
Figel
|
NOM FRANÇAIS
|
Rue sauvage
|
NOM ANGLAIS
|
Common rue
|
NOM LATIN
|
Ruta graveolens
|
|
FAMILLE
|
Rutacées
|
CONSTITUANTS
|
HE - Flavonoïdes- Furanno-coumarines
|
PARTIES UTILISEES
|
Parties aériennes
|
153
C'est une plante vivace pouvant atteindre selon
l'espèce jusqu'à 80cm de hauteur, caractérisée par
des fleurs régulières, jaunes, en corymbes, ordinairement
à 4 divisions, à calice persistant et à pétales
concaves. Les fruits sont des capsules à 4 - 5 lobes peu profondes.
Quatre espèces sont signalées dans la flore de la Tunisie, il
s'agit de : - Ruta moutana L. - Ruta angustifolia - Ruta
chalepensis - Ruta bracteosa. Les espèces diffèrent
entre elles par l'allure des feuilles, de la grappe fructifère, des
bractées et des sépales.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La rue contient des substances intéressantes sur le
plan pharmacologique : + Des flavonoïdes : dont la rutine (5%) et la
quercétine ; des protecteurs vasculaires. + Des furannocoumarines
photo-sensibilisantes: psoralènes, bergaptène et xanthotoxine.
154
+ Des alcaloïdes (très peu étudiés et
utilisés) et
+ Une l'huile essentielle 0.5 à 3% selon les parties de la
plante.
C .PROPRIETES :
Emménagogues, anaphrodisiaques, antispasmodiques,
vermifuges, antiparasitaires, utérotoniques...
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
La rue est réputée en médicine populaire
pour la toxicité et ses propriétés abortives. Le
décocté préparé à partir des feuilles a de
multiples usages: anti-gastralgique, antihypertenseur, emménagogue,
vermifuge et est particulièrement recommandé chez les enfants
dans le cas de diarrhées profuses accompagnés des
vomissements.
En usage externe, elle est utilisée en friction sur le
corps pour faire baisser la fièvre. Pour éviter
l'aérophagie du nourrisson, il est conseillé à la mere qui
allaite de consommer les feuilles pendant les repas ; celles-ci auraient des
vertus antitussives.
Les feuilles écrasées et appliquées en
cataplasme passent pour soulager les céphalées et traiter les
rhinites ; mélangées au miel, elles sont signalées chez
les populations juives de l'île de Djerba pour soigner les
gerçures des seins.
En plus, elle est utilisée sous forme de
macérât de feuilles dans l'huile en goutte auriculaires dans le
cas d'otite et d'otalgie. Elle est recommandée aussi dans les cas
rhumatismaux en frictionnant les endroits douloureux à l'aide des
mêmes préparations ou encore avec le décocté des
racines.
E .TOXICITE :
Elle est contre indiquée pendant la grossesse et chez les
enfants, abortive, neurotoxique et photo-sensibilisante.
Les furanocoumarines et l'huile essentielle de la rue peuvent
provoquer des troubles graves.
155
Les furanocoumarines (psoralènes) sont photo-toxiques :
par contact des feuilles contuses suivi d'une exposition au soleil induisent
une dermite aiguë qui ressemble à une br~lure du premier ou du
deuxième degré, la peau gardera une hyperpigmentation qui peut
persister assez longtemps. Cette réaction photo-toxique est
accentuée par l'humidité. Plus grave, après absorption
digestive, ces coumarines sont toxiques pour le rein et le foie, voire
cancérigènes, car elles altèrent les acides
nucléiques et peuvent ainsi provoquer des lésions du
génome.
L'huile essentielle provoque des contractions du muscle de
l'utérus ainsi que des hémorragies utérines. Les signes
d'intoxications commencent par des troubles digestifs (douleurs, vomissements,
hyper-salivation) qui s'accompagnent rapidement de signes de choc (hypotension,
troubles cardiaques), voire de convulsions. Parallèlement on peut
observer des saignements génitaux. Plus tard, et selon la gravité
de l'intoxication, il peut se développer une insuffisance rénale
et hépatique pouvant conduire au décès. Il n'y a pas
d'antidote à l'intoxication par la rue (Ruta graveolens ou
Ruta chalepensis).
L'empoisonnement par la rue est en général
volontaire pour provoquer un avortement. Les femmes enceintes doivent
éviter de consommer des extraits de rue même en petite
quantité car des études sur l'animal ont montré que des
extraits rue provoquent des malformations foetales
- Il faut garder en mémoire la toxicité de l'huile
essentielle de la rue sauvage; elle est emménagogue et abortive.
SAUGE
NOM VERNACULAIRE
|
Soja
|
NOM FRANÇAIS
|
Sauge officinale
|
NOM ANGLAIS
|
Salvia - Sage
|
NOM LATIN
|
Salvia officinalis
|
|
FAMILLE
|
Lamiacées
|
CONSTITUANTS
|
HE (Cineol, Thuyone, Camphre)- Tanins- Principes amers
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles sèches- HE
|
156
A .CARACTERES BOTANIQUES :
La sauge est un sous-arbrisseau buissonnant de 30 à 70
cm de haut, à racine pivotante et à tiges quadrangulaires
dressées velues (ligneuses à la base et herbacées à
leur extrémité). Les feuilles persistantes
pétiolées, grandes et lancéolées, de couleur vert,
sont épaisses, très finement crénelées et
recouvertes de poils blanc laineux. Les fleurs, de couleur bleue violace, sont
groupées en épis lâches et comportent un calice
bilabié avec une longue corolle à deux lèvres dont
l'inférieure est trilobée. La sauge dégage une forte odeur
balsamique. Elle pousse spontanément sur des terrains arides au sol sec
et rocailleux des régions ensoleillées.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La feuille de sauge contient essentiellement de nombreux
poly-phénols : 1) flavonoïdes et
acides-phénols (acide
caféique, acide chlorogénique, acide rosmarinique, etc.) à
l'origine de
157
ses actions antispasmodiques et cholérétiques,
2) un acide di-terpénique (la salvine) qui lui donne ses vertus
bactéricides, 3) un principe amer (la picrosalvine), 4) une huile
essentielle d'odeur camphrée contenant une cétone
terpénique (la thuyone) à l'origine de ses
propriétés antisudorales et emménagogues, ainsi qu'un
tanin de nature catéchique responsable de son action astringente.
C .PROPRIETES :
La feuille de sauge possède surtout des
propriétés : Tonifiantes, apéritives, stomachiques,
cholérétiques, antispasmodiques (notamment digestives),
emménagogues (c'est l'oestrogène végétal par
excellence), anti-galactagogues, anti-diaphorétiques, astringentes,
antiseptiques et cicatrisantes (par voie externe).
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
« Salvare » du (latin) : guérir. La
sauge est utilisée depuis l'antiquité, c'est une des plantes
vedettes en phytothérapie. La tisane de sauge est efficace pour
faciliter la digestion, relever les forces de l'estomac et de l'intestin, calme
les vomissements spasmodiques. Elle active les fonctions circulatoires et
cutanées. Elle est employée avantageusement contre la
diarrhée, les ballonnements et la transpiration nocturne.
La sauge se montre également fortifiante,
réparatrice des troubles circulatoires. Les feuilles fraîches ou
séchées en friction préservent les dents de la carie. En
bain de bouche et gargarisme, elle fait disparaître les aphtes, les
engorgements ulcéreux et scorbutiques des gencives. Les feuilles sont
utilisées couramment en guise de thé.
E .TOXICITE :
Les feuilles fraîches de la sauge et son huile
essentielle contiennent une substance épileptisante, abortive et
neurotoxique, la cétone ; le thuyone même à faible dose.
Pour cette raison elle est contre-indiquée chez les
épileptiques.
158
Le thuyone contenant dans l'huile essentielle paralyse les
terminaisons nerveuses des glandes sudoripares, c'est à dire qu'elle
bloque la sueur.
La même substance toxique contenue dans l'absinthe, au
début du siècle était réputée rendre fou.
C'est pourquoi il est préférable d'utiliser des feuilles
séchées qui n'ont plus de substance toxique active et de ne pas
prendre de sauge en cure prolongée.
La sauge est déconseillée aux femmes enceintes
et qui allaitent vue son action antigalactagogue et qui participe au
tarissement et aussi bien à l'avortement.
La prise orale de l'huile essentielle de cette plante est
totalement interdite chez les hypertendus, chez les enfants et chez la femme
enceinte et en cas de cancer de sein car elle contient des principes actifs
neurotoxiques (les cétones).
Évitez de prendre des doses thérapeutiques et
demandez conseil médical si vous prenez des médicaments pour des
problèmes cardiaques.
SENE
NOM VERNACULAIRE
|
Sana makki
|
NOM FRANÇAIS
|
Le séné
|
NOM ANGLAIS
|
Senna
|
NOM LATIN
|
Cassia angustifolia
|
|
FAMILLE
|
Légumineuses
|
CONSTITUANTS
|
Huile essentielle- Tanins - sennosides -Flavonoïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Les feuilles- les gousses
|
159
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un petit arbrisseau de 50 cm de haut en moyenne et peut
atteindre 3 m. Ses tiges se ramifient vers leurs extrémités. Les
feuilles composées pennées portent des folioles de couleur vert
jaunâtre, étroites et lancéolées coriaces. Les
fleurs de couleur jaune veinées de brun sont groupées en grappes
dressés au bout des tiges. Les fruits sont des gousses membraneuses et
plates de couleur brun clair, elle préfère un climat chaud.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Les feuilles et les gousses ont cette composition : On doit
signaler une substance
intéressante la "sennoside": Quand elles sont
fraîches, juste récoltées, on y trouve des
160
glucosides qui au séchage vers 40°C se
dimérisent par un processus enzymatique et donnent les sennosides
A,B,C,D qui sont des hétérosides (dianthroniques).
Les sennosides A et B sont majoritaires, ce sont des
anthracénosides, composés dérivés de l'anthrone
(donnant par oxydation l'anthraquinone).
C .PROPRIETES :
Cholagogues, diurétiques, laxatives: par diminution de
la résorption de l'eau au niveau du colon, ce qui a pour effet
d'augmenter l'hydratation des selles et par stimulation du péristaltisme
intestinal.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
C'est une espèce très ancienne: Elle est
utilisée sous forme d'infusion, poudre ou associé à
d'autres préparations pour traiter les constipations et en cas de
fissure anale. Comme elle possède des effets purgatifs facilitant le
transit.
E .TOXICITE :
Les Cassia angustifolia sont des plantes qui sont
utilisées couramment comme laxatives. Leur utilisation abusive
et chronique peut être associée à des sérieuses
manifestations incluant des pertes liquidiennes et des pertes
d'électrolytes accompagnant une diarrhée chronique. Une
toxicité hépatique sévère est cependant
inhabituelle, mais peut s'expliquer par une exposition du foie à une
surcharge de métabolites toxiques des glycosides de l'anthraquinone
(Sennosides). Une évaluation objective du lien de causalité,
suggère un lien possible entre la toxicité hépatique et
l'abus de laxatifs à base de séné. L'ingestion de grandes
quantités de laxatifs à base de séné peut exposer
à des risques de toxicité hépatique.
Les sennosides, qui sont les constituants principaux du fruit
et des feuilles de séné, sont
convertis en rheinanthrone par
les bactéries intestinales. Le rheinanthrone a une structure
161
très proche de celle du danthrone (constituant de la
rhubarbe) qui est connu comme un laxatif hépatotoxique.
Contre-indications :
Le séné ne doit pas être utilisé
dans les cas (Occlusion intestinale, Inflammation intestinale aiguë
(maladie de Crohn), Colite ulcéreuse, Appendicite). Son utilisation est
également à proscrire en cas de douleurs abdominales de cause
indéterminée ou de déshydratation sévère
accompagnée d'une perte en électrolytes (sel minéraux).
Par mesure de précaution et en l'absence de
données suffisantes, il est préférable de ne pas utiliser
les folioles de séné au cours de la grossesse ou pendant
l'allaitement. De même les enfants de moins de 10 ans ne doivent pas
consommer les préparations à base de séné.
Effets indésirables:
- Diarrhées nécessitant un arrêt du
traitement ou une diminution des posologies. - Douleurs abdominales
- Coloration jaune ou rouge-brun des urines, liée aux
produits de dégradation du séné mais cependant sans
signification clinique et donc sans danger.
- L'usage prolongé peut entraîner d'autres
troubles : déshydratation et hypokaliémie (perte de potassium)
pouvant induire des troubles du rythme cardiaque et une faiblesse musculaire. -
Albuminurie (présence d'albumine dans les urines) et hématurie
(présence de sang dans les urines)...
STRAMOINE
NOM VERNACULAIRE
|
El koukhra
|
NOM FRANÇAIS
|
Stramoine- Herbe de diable
|
NOM ANGLAIS
|
Datura - jimson weed
|
NOM LATIN
|
Datura stramonium
|
|
FAMILLE
|
Solanacées
|
CONSTITUANTS
|
Scopolamines - Flavonoïdes
|
PARTIES UTILISEES
|
Feuilles sèches - Capitules
|
162
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est une plante annuelle robuste de 30 cm à 1 m de
hauteur. Les fleurs solitaires sont blanches parfois violacées. Le fruit
est une capsule épineuse renfermant de petites graines.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
Le datura est composé de substances minérales 15
à 20% et surtout 0 ,2 à 0 ,5% d'alcaloïdes
terpéniques (la hyoscyamine) et la scopolamine. Toutes les parties du
datura en contiennent mais c'est dans les feuilles que la concentration est
plus forte. La hyoscyamine et l'atropine ont la même formule chimique et
la même activité pharmacologique, la premiere est optiquement
active, la deuxième ne l'est pas et c'est cette dernière qui est
utilisée en médecine. Ce sont des para-sympathicolytiques qui
inhibent de façon compétitive et réversible la fixation de
l'acétylcholine sur les récepteurs. La scopolamine a aussi un
effet
163
para sympathicolytique mais moins marqué, par contre des
effets plus nets sur le SNC: sédatif, hypnotique (qui provoque le
sommeil) avec amnésie.
C .PROPRIETES :
Anti-inflammatoires, calmantes, antispasmodiques, hypnotiques et
hallucinogènes.
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT :
Composée d'alcaloïdes terpéniques dont
l'atropine, l'hyoscyamine et la scopolamine, la stramoine a des
propriétés aphrodisiaques et hallucinogènes à
faible dose, autrefois elle est employée pour soigner la folie. Elle
peut induire le sommeil profond de longue durée semblable à la
mort.
Les feuilles séchées du datura en fumigation sont
utiles pour calmer les crises d'asthme et
les feuilles vertes
légèrement chauffée en cataplasme calment les
articulations douloureuses.
E .TOXICITE:
Les alcaloïdes du datura, atropine, hyoscyamine et
scopolamine (hyoscine), sont tous trois condamnés des produits toxiques.
Se sont des parasympatholytiques, c'est à dire qu'ils vont avoir une
action antagoniste sur le système nerveux parasympathique. L'atropine
exerce un effet inhibiteur sur les récepteurs muscariniques
périphériques en exerçant un antagonisme compétitif
sur la fixation d'acétylcholine sur ces récepteurs. L'atropine
cause des effets mydriatiques des pupilles. La scopolamine est moins toxique,
elle est lipophile, de ce fait elle passe plus facilement la barrière
hémato-encéphalique.
Signes d'empoisonnement :
Peau et bouche sèches et chaudes et parfois une rougeur
de la face et du cou, une mydriase. Il s'installe aussi une tachycardie et une
hyperthermie. Des hallucinations sont communes ainsi que la vision
embrouillée, des mouvements sans but, des nausées, une
délire et parfois un coma qui peut aller jusqu'à la mort.
THYM COMMUN
NOM VERNACULAIRE
|
Zaâtar
|
NOM FRANÇAIS
|
Thym
|
NOM ANGLAIS
|
Thyme
|
NOM LATIN
|
Thymus capitatus
|
|
FAMILLE
|
Labiées
|
CONSTITUANTS
|
HE (Thymol Carvacrol)- Tanins
|
PARTIES UTILISEES
|
Parties aériennes
|
164
A .CARACTERES BOTANIQUES :
C'est un sous-arbrisseau à jeunes rameaux souvent
poilus. Les feuilles sont raides, sessiles, étroitement oblongues,
poilues sur les bords. Les inflorescences sont globuleuses, de couleur rose,
avec des bractées poilues, glanduleuses, cachant le calice. Le fruit est
un tétrakène brun.
B .PRINCIPES ACTIFS MAJEURS :
La tige fleurie de thym contient essentiellement 10% de tanins,
des flavonoïdes (dérivés de
l'apigénol et du
lutéolol), des acides-phénols (notamment caféique et
rosmarinique), une
résine et surtout une huile essentielle comprenant
des phénols: thymol et carvacrol (qui sont
165
deux phénols isomères qui lui vaut la plupart de
ses propriétés), des alcools : bornéol et linéol,
des carbures : pinènes et camphènes, et aussi des terpènes
: terpinène et cymène.
C .PROPRIETES :
Antiseptiques, antispasmodiques, antitussives, eupeptiques,
cholagogues, cholérétiques, dépuratives, cicatrisantes,
antipyrétiques, vermifuges, analeptiques cardiaques et
emménagogues
D .USAGE TRADITIONNEL ET COURANT:
Le thym peut être pris sous forme de décoction au
miel ou infusion pour lutter contre la toux, tout en faisant bouillir les
parties aériennes fleuries séchées dans l'eau. Il est
encore utilisé dans de nombreuses préparations magistrales
associant d'autres plantes complémentaires. Ces préparations sont
réputées efficaces pour soigner les maux de tête, les
gastralgies, la stérilité féminine et associées
à la rue sauvage pour traiter les diarrhées et les vomissements
de nouveaux nés.
E .TOXICITE :
Les personnes allergiques à la menthe peuvent être
aussi allergiques au thym. L'huile essentielle de thym à thymol (un
phénol) est dermo-caustique et hépatotoxique à forte
dose.
Interactions médicamenteuses :
Une étude sur les rats indiquerait que le thym pourrait
théoriquement diminuer l'impact d'une thérapie de substitution
des hormones thyroïdiennes ou exacerber l'effet des médicaments
antithyroïdiens.
166
CONCLUSION
Les résultats des enquêtes montrent que la
plupart des espèces médicinales, sont très
utilisées dans le traitement de l'appareil digestif, l'appareil
respiratoire et l'appareil circulatoire. Ces appareils sont traités
surtout par le feuillage qui constitue l'organe végétal le plus
utilisé et par la décoction qui représente le mode le plus
dominant en phytothérapie traditionnelle.
Même dans les zones urbaines, les habitants se tournent
vers des remèdes de plantes naturelles, traditionnelles, étant
donné qu'elles n'ont aucun effet secondaire et qu'elles sont disponibles
à bas prix. On s'est retrouvé en face d'un fléau
d'ignorance majoré par un non respect des lois biologiques par les
herboristes d'un coté et par le citoyen d'un autre coté. Qu'elle
position doit on adopter ?
On ne va pas conclure que l'intérêt des plantes
est limité, voire que leur usage doit être abandonné,
absolument pas ! Il faut simplement éviter le manichéisme parce
qu'il n y a pas d'un coté le naturel inoffensif et le chimique
diabolique. Il n'est plus l'heure, pour les professionnels de santé, de
refuser de savoir et de condamner sans appel, des pratiques qu'un nombre
croissant de leurs patients privilégient. Des bonnes questions peuvent
être posées: Existe-t-il des données factuelles permettant
d'évaluer le bénéfice que l'on peut retirer de
l'utilisation des plantes ? Dispose-t-on de données cliniques solides
qui permettent de considérer, dans un contexte précis, le recours
aux plantes ou leurs produits comme l'un des choix possibles contre les
pathologies du quotidien ?
A l'attention des inconditionnels de l'automédication,
en différant un diagnostic et la mise en place d'une
thérapeutique efficace et reconnue, cette automédication peut
avoir des conséquences graves. Il est utile, pour le consommateur de
s'entretenir de tout cela avec un professionnel de santé !
167
ANNEXES
168
ENQUETE PHYTOTHERAPIE
N° de fiche......
La date ...... (Herboriste) *Nom :..................
* Niveau d'étude :..................
* Origine :......................résidence
.........................
* TEL :...............
* VOTRE METIER COMME HERBORISTE CONSISTE A
QUOI?.............................................. * La nature des plantes :
Sauvages Cultivées
LES PLUS EFFICACES, POURQUOI ?
* Origine des plantes : locales exotiques autres
* Pourquoi ils ont recours à des plantes
médicinales ?
* les plus commercialisées ?
* COMMENT VOUS AVEZ
APPRIS A COMMERCILISEES LES PLANTES MED ?
Transmission familiale entourage (amis) stage de
formation
d'un professionnel des plantes médicinales livres
* RECHERCHEES POUR QUELLES INDICATIONS ? ET POURCENTAGES ;
curatif préventif %
bien-être % pathologie % autres %
* Subissent-elles des contrôles (qualités)
agrées? OÙ ?
*
169
LES PRODUITS SONT NATURELLEMENT PURS ? SI NON, Y A-T-IL DES
INGREDIENTS CHIMIQUES ? LES QUELLES ; barbituriques benzodiazépines
corticostéroïdes
analgésiques...............................................................................
* LES CRITERES DE QUALITES D'une plante medicinale ?
PRODUCTION
BIO DOSAGE DES PRINCIPES ACTIFS LIEU DE
CULTURE
STOCKAGE.............
* Les substances contenues dans le flacon sont-elles toutes
annoncées sur l'étiquette ?
* LES PLANTES LES PLUS VENDUS ?
* PLANTE : n° ............NOMS
·............/............ ORIGINE
·........................
Nature ........................
Coût ......
Taux de vente .....................SAISON...............
Indication.........................................................................................................
Forme
d'application : préparée, naturelle, tisane,
ampoule gélule /POUDRE,
(baume / pommade / crème), huiles essentielles,
sirop/JUS,
Modede
preparation....................................................................................
Moyen de préparation
..................................................................................
_LIEU DE
PREPARATION
Effetsindésirables
·...........................................................................................
_FIABILITE........................
170
LES PRICIPALES FAMILLES DE PRINCIPES ACTIFS (PA)
D'ORIGINE VEGETALE
(NATURE, PROPRIETES CHIMIQUES ET PHARMACO-TOXICOLOGIQUES,
ORIGINE)
Physiologiquement, les plantes produisent un grand nombre de
métabolites secondaires qui ne sont pas produit directement lors de la
photosynthèse, mais résultent des réactions chimiques
ultérieures. Parmi les plus importants au plan Pharmaco-toxicologiques
on peut citer :
1. Les glucosides ou hétérosides
:
Les glucosides sont des produits du métabolisme
secondaire des plantes. Ils se composent de deux parties. L'une contient un
sucre, par exemple le glucose, et est le plus souvent inactive, tout en
exerçant un effet favorable sur la solubilité du glucoside et son
absorption et distribution dans le corps. L'effet thérapeutique est
déterminé par la seconde partie, la plus active, nommée
aglycone (Ou génine). Selon leur composition chimique, on
distingue plusieurs groupes de glucosides:
a) Saponosides :
Ils existent sous deux formes: Les stéroïdes et les
triterpénoïdes.
De point de vue chimique, elles se caractérisent
également par un radical glucidique (glucose, galactose) joint à
un radical aglycone.
Leur propriété physique principale est de
réduire fortement la tension superficielle de l'eau. Toutes les
saponines sont fortement moussantes et constituent d'excellents
émulsifiants. Elles ont une autre propriété
caractéristique : celle d'hémolyser les globules rouges, ce qui
explique l'effet toxique de certaines d'entre elles, qui les rend
inconsommables. Les saponines irritent les muqueuses, causent un
relâchement intestinal, augmentent les sécrétions des
muqueuses bronchiales (sont expectorantes): fleur de molène, racine de
réglisse et de saponaire.
171
Elles sont employées comme diurétiques et
désinfectantes des voies urinaires. Les saponines sont très
communes dans les plantes médicinales.
b) Cardiotoniques :
Selon leur structure chimique, on les divise en
cardénolides (digitales, adonis, muguet) et en bufadiénols
(hellébore, scille). Ces substances ont une action directe sur le coeur
(régulant l'activité cardiaque à des doses
infinitésimales en cas d'affaiblissement de ce dernier). Chez les
individus non atteint de cardiopathies ils sont dangereux.
On retrouve les glucosides cardiaques dans de nombreuses plantes
médicinales. Leur consommation peut être fatale pour l'Homme et
les animaux.
Les lucosides cardiaques ont aussi des propriétés
diurétiques.
c) Anthraquinoniques :
Ces glucosides sont le plus souvent des pigments cristallins,
facilement labiles. Ce sont de puissants laxatifs et purgatifs.
Rencontrés dans les taxons tels: polygonaceae, rhamnaceae
d) Cyanogènes :
Molécules liées à un sucre et
susceptibles de libérer HCN par hydrolyse. Il s'agit de substances
à base de cyanure, mais qui à petites doses ont un effet
sédatif sur le système nerveux (muscles, coeur). Potentiellement
toxiques, ils sont dotés d'un pouvoir antispasmodique et calmant.
L'action enzymatique les décompose (souvent dans la salive humaine) en
acide cyanhydrique libre ce qui donne le goût et l'odeur d'amande
amère. Divers lauriers, des prunus et autres rosacées, le manioc,
etc. sont des plantes riches en hétérosides cyanogènes.
e) Lactoniques :
La pharmacologie regroupe sous le nom de principes amers des
substances végétales terpéniques susceptibles de
libérer de l'azulène, ainsi que des glucosides de diverses
structures biochimiques.
Le premier groupe comporte par exemple les sucs amers de
l'absinthe et du chardon béni.
172
Le deuxième groupe est le plus commun: il regroupe les
sucs des gentianacées (gentiane, trèfle d'eau), de la
centaurée, etc.
Comme leur nom l'indique, les substances amères sont
divers composés qui ont un goût amer très prononcé.
Ces substances stimulent les glandes salivaires et les organes digestifs. Elles
augmentent l'appétit et facilitent la digestion (stomachique,
apéritif, tonique).
f) Les glucosinolates :
Les thioglucosides renferment du soufre organiquement
lié et sont accompagnés dans la plante d'une enzyme, la
myrosinase, dont l'action les décompose en glucose et en isothiocyanates
ou sénevols (raifort, graines de moutarde blanche ou noire, graine de
capucine).
Les hétérosides soufrés sont surtout
perçus " au nez " puisque leur humeur provoque une constriction sinusale
caractéristique, surtout au niveau des sinus frontaux.
Les glucosinolates provoquent des effets irritants sur la peau
(inflammations, ampoules,...). Ils peuvent favoriser le flux sanguin dans les
zones irritées et ainsi évacuer les toxines (cataplasmes sur les
articulations douloureuses). Ils sont bons pour les phanères (ongles et
poils) et les voies respiratoires. Diverses crucifères et des liliales
contiennent ces composés. 2. Les huiles essentielles
:
Ce sont des extraits volatils et odorants que l'on extrait de
certains végétaux par distillation à la vapeur d'eau,
pressage ou incision des végétaux qui les contiennent. Elles se
forment dans un grand nombre de plantes comme sous-produits du
métabolisme secondaire.
Les végétaux sont le plus riches en essences par
temps stable, chaud et ensoleillé : ce sera donc le meilleur moment pour
les cueillir. Ces huiles s'accumulent d'autre part dans certains tissus au sein
de cellules ou de réservoirs à essence, sous l'épiderme
des poils, des glandules ou dans les espaces intercellulaires.
Les huiles essentielles sont des composés liquides
très complexes.
173
Elles ont des propriétés et des modes d'utilisation
particuliers et ont donné naissance à une branche nouvelle de la
phytothérapie: l'aromathérapie.
Au point de vue chimique, il s'agit de mélanges
extrêmement complexes. Les huiles essentielles sont constituées de
différents composants terpènes, esters, cétones,
phénols et d'autres éléments qui ne sont pas tous encore
analysés.
Parmi ces constituants, certains - les terpènes ou
résines À peuvent être irritants pour la peau ou les
muqueuses, c'est pourquoi on utilise dans certains cas des essences
déterpénées. Ils sont souvent employés comme
excipients, pour parfumer les préparations. Elles sont rencontrés
dans: lauracées, rutacées, apiaceae, pipéracées,
myrtacées, géraniacées et hypericacées.
3. Les huiles grasses :
Il s'agit d'huiles végétales liquides à
température ambiante.
Le froid les trouble et les fait figer, elles sont insolubles
dans l'eau, mais bien solubles dans les solvants organiques (chloroforme,
acétone, par exemple).
Parmi les huiles non siccatives, on peut citer l'huile d'olive
et l'huile d'amandes, parmi les semi-siccatives, celle d'arachide, de tournesol
et de colza.
L'huile de lin et d'oeillette sont siccatives.
L'huile de ricin est fortement laxative.
Les huiles grasses sont couramment utilisées, tant pour
la fabrication de remèdes qu'à des fins alimentaires et
industrielles.
4. Les latex :
Les latex sont des liquides épais et opaques, qui sont des
émulsions ou des suspensions (pouvant contenir ou non des
alcaloïdes) et qui ont la particularité de se solidifier au contact
de l'air. Ils sont sécrétés ou fabriqués par des
cellules laticifères (vraies ou anastomosées) Parmi les
végétaux particulièrement riches en latex on trouve des :
papavéracées, euphorbiacées, campanulacées,
astéracées, celastracées, convolvulacées,
aracées...
5.
174
Les alcaloïdes :
Les alcaloïdes sont des composés azotés
complexes, à caractère basique, présentant
généralement une intense activité pharmacologique. Ce sont
pour la plupart des poisons végétaux très actifs,
dotés d'une action spécifique. La médecine les emploie le
plus souvent à l'état pur. La morphine a été le
premier alcaloïde isolé dans l'opium (vers 1805). Puis on
découvrit la strychnine (1818), la caféine (1819)...
Selon leur structure moléculaire, on peut diviser les
alcaloïdes en plusieurs groupes. a) des phénylalanines: capsaicine
du piment, colchicine du colchique; b) des alcaloïdes
isoquinoléiques: morphine, éthylmorphine, codéine et
papavérine contenues dans l'opium du pavot; et des alcaloïdes
indoliques: ergométrine, ergotamine, ergotoxine de l'ergot des
céréales; c) des alcaloïdes quinoléiques: tige
feuillée de la rue commune; d) des alcaloïdes pyridiques et
pipéridiques : ricinine du ricin, trigonelline du fenugrec, conine
(poison violent) de la ciguë; e) des alcaloïdes dérivés
du tropane : scopolamine et atropine de la belladone ; f) des alcaloïdes
stéroïdes: racine de vératre, douce-amère ou aconite
(aconitine) par exemple...
Les alcaloïdes sont utilisés comme antalgiques
majeurs (morphine), antipaludéen (quinine), pour combattre
l'excès d'acide urique (colchicine), comme substance paralysante
(curare, caféine), comme poisons (strychnine, nicotine), comme
stupéfiants (cocaïne, mescaline), comme cholinergique (pilocarpine)
ou comme anticancéreux (vinblastine, vincristine).
Les alcaloïdes sont extraits des plantes qui
appartiennent principalement aux familles botaniques telles que: les
papavéracées, les papilionacées, les renonculacées
et les solanacées ...
6. Les tannins :
Mélange de nature polyphénolique avec
polymérisation. Ces substances de composition chimique variable
présentent un caractère commun: leur capacité de coaguler
les albumines, les métaux lourds et les alcaloïdes. Elles sont
hydrosolubles.
175
176
Leur intérêt médicinal réside
essentiellement dans leur caractère astringent: leur
propriété de coaguler les albumines des muqueuses et des tissus,
en créant ainsi une couche de coagulation isolante et protectrice, ayant
pour effet de réduire l'irritabilité et la douleur,
d'arrêter les petits saignements.
Les décoctions et les autres préparations
à base de drogues riches en tanins sont employées le plus souvent
extérieurement contre les inflammations de la cavité buccale, les
catarrhes, la bronchite, les hémorragies locales, sur les brûlures
et les engelures, les plaies, les inflammations dermiques, les
hémorroïdes et la transpiration excessive.
Les acides phénoliques empêchent la digestion,
par les herbivores, des tissus végétaux en bloquant leurs enzymes
digestives.
Les tannins sont des substances présentes
essentiellement dans les écorces. Toutes les plantes contiennent des
tanins à des teneurs plus ou moins élevées. Les plantes
riches en tannins sont très nombreuses. Exemples de taxons :
hamamelideae (liquidambar, Juglans), rosideae, rhamnaceae, geraniaceae,
hippocastanaceae, araceae, liliaceae (aloe), Hydrastis... 7. Les
mucilages :
Les mucilages sont des polymères complexes de fucose,
d'acide glucorinique et d'acide manuronnique. Ce sont souvent des macros
glucides, formant en présence d'eau des systèmes colloïdaux
(particules se trouvant en suspension dans un liquide) fortement visqueux. A
l'eau froide, les mucilages gonflent en formant des gels, à l'eau chaude
ils se dissolvent en formant des solutions colloïdales qui se
gélifient à nouveau en refroidissant.
Dans les plantes, ces substances ont un rôle de
réservoirs, surtout par leur capacité à retenir l'eau.
Dans les infusions et les décoctions, les mucilages des
plantes médicinales ont pour effet de réduire l'irritation tant
physique que chimique. Ils peuvent absorber de grandes quantités d'eau
et peuvent être utilisés pour calmer les tissus enflammés
comme la peau sèche, irritée ou la paroi des intestins. Ils
exercent donc une action favorable contre les inflammations des
muqueuses, notamment celles des voies respiratoires et
digestives, ils atténuent les douleurs des contusions, assouplissent la
peau lors d'applications de cataplasmes.
Chez les plantes supérieures, diverses
scrofulariacées, des malvales, des violales, divers lauriers, les
tilleuls contiennent des quantités significatives de mucilages.
8. Les gommes et les résines :
Substances adhésives, insolubles dans les solvants
organiques; elles sont souvent produites en réaction à une
blessure. Les résines sont surtout produites par les résineux,
c'est-à-dire les pins, les sapins, les épicéas et d'une
manière générale les gymnospermes. Les gommes (gomme
arabique, gomme adragante, etc.) sont surtout produites par des
clusiacées ou guttifères, diverses légumineuses
(astragale) et des urticales.
9. Les substances aromatiques :
a) On groupe ici un certain nombre de
substances, fréquentes dans les drogues végétales, de
composition et d'action souvent très variable. Elles peuvent accompagner
chez la plante d'autres substances actives.
C'est dans ce groupe que nous trouvons notamment les
glucosides phénoliques, ou les dérivés du
phényl-propane, telles les coumarines au parfum
caractéristique. Les tiges feuillées de mélilot,
l'aspérule odorante, sont riches en coumarine.
Les hydroxycoumarines présentent
également un intérêt pharmaceutique et sont
rencontrées en abondance dans une ombeffifère : Ferula
communis.
L'esculine, contenue dans l'écorce du marron d'Inde a
les mêmes effets que la vitamine P, elle augmente la résistance
des vaisseaux sanguins et présente donc un intérêt pour les
soins des hémorroïdes et des varices (comme la rutine). De plus,
elle absorbe les rayons ultraviolets (filtres solaires, crèmes
protectrices). L'écorce de viorne (Cortex viburni) contient
également des hydroxycoumarines.
L'angélique officinale contient, elle, des
furocoumarines.
177
b) Flavonoïdes :
Un deuxième groupe de substances aromatiques est
constitué par les produits de condensation de molécules d'acide
acétique actif (acétogénines). C'est à ce groupe
qu'appartiennent les flavonoïdes, substances phénoliques dont la
plus importante du point de vue thérapeutique est la rutine qui exerce,
comme l'esculine, une action favorable sur la paroi des capillaires.
La rutine est tirée de la rue, mais plus encore du
sarrasin et du sophora.
Les feuilles et fleurs d'aubépine, ainsi que les baies
du même arbuste comptent parmi les drogues renfermant des
flavonoïdes les plus fréquemment employées.
Une autre drogue importante, tant pour la médecine
populaire que pour la médecine officielle, et renfermant, à
côté des substances flavonoïdes tout un arsenal d'autres
produits, est la fleur ou la baie de sureau noir. La fleur de tilleul est un
autre remède connaissant la faveur de tous. Citons aussi la tige
feuillée de millepertuis, l'immortelle des sables, l'antennaire.
Le chardon-Marie, qui est riche en substances importantes du
groupe des flavolignanes, efficaces contre les maladies du
foie et les hépatites, fait l'objet d'études
particulièrement attentives depuis quelque temps.
Les flavonoïdes sont des produits largement
distribués dans le règne végétal et sont couramment
consommés quotidiennement sous forme de fruits, légumes et
boissons.
Ils sont capables de moduler l'activité de certaines
enzymes et de modifier le comportement de plusieurs systèmes
cellulaires, suggérant qu'ils pourraient exercer une multitude
d'activités biologiques, notamment des propriétés
antioxydantes, vasculoprotectrices, antihépatotoxiques, antiallergiques,
anti-inflammatoires, antiulcéreuses et même anti-tumorales
significatives.
178
10. Vitamines :
Substances aminées nécessaires, en faible
quantité, au maintien de la vie. Les vitamines sont des substances qui
agissent à faibles doses. On distingue les vitamines hydrosolubles et
liposolubles.
Les plantes fournissent quasiment toutes les vitamines.
Certaines plantes en sont riches (ex: Citron--> vitamine C ; Carottes-->
provitamines A ; Cresson--> vitamines B1, B2, C, E). Exemples chez : Les
rosaceae, rutaceae, fabaceae...
E. Facteurs de variations de l'activité d'une
plante :
1) Facteurs liés au végétal
:
a- La nature du principe actif (PA) est un facteur
évident qui influence l'activité pharmacologique ou toxicologique
d'une plante. Les PA d'origine végétale ont une constitution
chimique extrêmement variée d'où des effets
Pharmaco-toxicologiques dissemblables. Ils peuvent être des
alcaloïdes, des glycosides, des tanins, ... et peuvent agir sur le
Système nerveux, l'appareil digestif, le système
cardio-vasculaire, ...
b- les substances responsables de l'activité des plantes
peuvent être différemment réparties dans le
végétal. Plusieurs cas de figure sont possibles :
a) PA dans tous les organes de la plante
a. soit à des concentrations à peu près
égales,
b. soit à des concentrations différentes suivant
l'organe (racine, graine, feuilles, tige, ...)
b) PA dans certains organes seulement (graines, feuilles, ...)
c) La concentration en PA peut varier en fonction du stade de
développement de la plante. Elle peut être maximale :
a) au début de la végétation (puis
diminution et disparition en fin de croissance),
b) au moment de la floraison
c) en fin de croissance.
179
d- L'aptitude à synthétiser une quantité
variable de PA est le plus souvent contrôlée
génétiquement.
C'est pourquoi il existe de larges variations dans la teneur
en PA des différentes variétés d'une même
espèce botanique. Ces différences peuvent être
quantitatives et/ou qualitatives. (Exemple: Ferula communis L. var.
genuina : très riches en 4-hydroxycoumarines et F. communis
L. var. brevifolia qui ne contient qu'une seule
4-hydroxycoumarine toxique). Cette variation d'ordre génétique
est mise à profit, dans le cas des espèces cultivées, pour
diminuer par exemple par sélection la quantité de poison
formée par la plante.
2) Facteurs climatiques, du milieu et facteurs
liés aux techniques de récolte et de stockage :
a- La lumière, la chaleur et la quantité d'eau
ont une influence très variable sur la concentration en PA des plantes.
(Exemples: concentration en HCN des sorghos, concentration en nitrates des
plantes).
b- La nature du sol et la fertilisation peuvent influencer la
teneur en PA des plantes. Exemple: la fumure azotée favorise, en
général, la synthèse des alcaloïdes. Les terrains
pauvres en phosphore favorisent la synthèse des oestrogènes dans
certaines légumineuses, notamment dans le trèfle souterrain.
c- La teneur en PA peut être modifiée par les
techniques de cueillette ou de récolte et de stockage du matériel
végétal. (Exemple : développement des moisissures ; cas
historique du mélilot gâté et la découverte des
anti-vitamines K)
3) Facteur liés au mode de préparation la
drogue végétal et au patient :
a- Le mode de préparation et d'obtention de la drogue
végétal est un autre facteur important qui influence
l'activité des remèdes à base de plantes.
b- L'activité d'un remède dépendra de la
sensibilité des individus qui le reçoivent ou qui
l'ingèrent en fonction notamment de leur age et de leur état
physiologique et pathologique. F. Relation
dose-réponse
180
ANNEXE 3 :
GLOSSAIRE DES LEXIQUES
Abattement : Diminution des forces physiques et morales.
Abcès (chaud) : Amas de pus avec en général
des signes inflammatoires. Abortif : provoque l'avortement.
Adaptogène : aide le corps à résister aux
agressions. Adoucissant : Ayant un effet apaisant qui combat l'inflammation.
Aérophagie : Déglutition exagérée de l'air
atmosphérique. Akène : fruit sec indéhiscent.
Alopécie : Perte des cheveux.
Analeptique : Stimulant.
Analgésique : Diminue la douleur.
Anorexie : Absence d'appétit.
Antalgique : Combat la douleur.
Anaphrodisiaque : Diminue la libido.
Antianémique : Combat l'anémie, aide la
reconstitution du sang. Antiscorbutique : Riche en vitamine C.
Antidiabétique : Fait baisser le taux de sucre dans le
sang. Anti-diarrhéique : Modère le transit, combat la
diarrhée. Antigoutteux : Combat le taux et la formation d'acide urique.
Antihémorragique : S'oppose au saignement.
181
Anti-infectieux : Combat l'infection.
Anti-inflammatoire : Diminue l'inflammation.
Anti-lithiasique : S'oppose la formation de calculs biliaires ou
urinaires. Anti-nauséeux-Anti-vomitif : Combat la nausée.
Antinévralgique : Combat la douleur nerveuse.
Antipyrétique : Combat ou prévient la
fièvre.
Antiseptique : Désinfecte et tue les germes microbiens.
Antispasmodique : Contracte les muscles, diminue les spasmes
musculaires, qui empêche les
contractures.
Antioxydant : Prévient l'oxydation et l'altération
des tissus.
Antisudoral : Diminue les sueurs.
Antitussif - Béchique : Calme la toux.
Antiulcéreux : combat les ulcères digestifs.
Anti-vomitif : voir anti-nauséeux.
Anurie : Absence d'urine.
Apéritif : Ouvre l'appétit.
Aphrodisiaque : Augmente le désir sexuel.
Aphtes : Lésions superficielles de la muqueuse buccale.
Aromatique : Se dit d'une plante odorante, à huile
essentielle le plus souvent. Artériosclérose : Atteinte
pathologique des parois artérielles (épaississement,
durcissement). Arythmie : troubles du rythme cardiaque.
182
Arthrite : Inflammation des articulations.
Asthénie : Fatigue.
Astringent : Resserre les muqueuses et diminue les
sécrétions.
Atonie : manque de vitalité, l'atonie digestive est la
difficulté et la lenteur de la digestion.
Blennorragie : infection des organes génito-urinaires, due
au gonocoque (la microbe spécifique).
Blépharite : inflammation des paupières.
Balsamique : Stimule et adoucit les voies respiratoires.
Béchique : Voir antitussif.
Bractée : petite feuille placée au voisinage d'une
fleur.
Bulbe : organe souterrain arrondi servant de réserve de
nourriture à la plante. Caduque : persistante.
Calmant sédatif : Calme les douleurs et l'activité
nerveuse.
Capitule : Inflorescence caractéristique de la famille des
Astéracées, formée de petites fleurs serrées les
unes contre les autres et insérées sur le pédoncule
élargi en plateau.
Capsule : Fruit sec a plusieurs graines qui s'ouvre par des pores
ou des fentes. Cardiotonique : Régularise et renforce les battements du
coeur.
Carminatif : Augmente et favorise l'expulsion des gaz
intestinaux.
Catarrhe : Inflammation et hypersécrétion des
muqueuses.
Catéchique : tanins catéchiques c.-à-d.
condensés. (catéchine : matière colorante tirée du
cachou (substance astringente).
183
Céphalique : Calme les maux de tête.
Cachexie : états d'amaigrissement et d'affaiblissement du
corps. Cholagogue : Augmente l'évacuation de la bile.
Cholérique : Augmente la sécrétion de
bile.
Cicatrisant : Augmente et favorise la cicatrisation des
plaies.
Colique : Qui se rapporte au côlon. Douleur spasmodique
liée à la distension du tube digestif, des canaux glandulaires ou
des voies urinaires.
Colopathie : Affection du colon (gros intestin).
Conjonctivite purulente : Inflammation de la conjonctive de
l'oeil avec rougeur avec accumulation de pus.
Condiment : substance ajoutée aux aliments pour en relever
le goût.
Coriace : tenace
Corolle : Ensemble des pétales d'une fleur.
Convalescence : retour progressif à la santé.
Couperose : Rougeur au niveau du visage due à la
dilatation des vaisseaux. Cystite : Inflammation de la vessie.
Dartres : Croûtes et exfoliations produites dans diverses
maladies de la peau. Décontracturant : Relaxe les muscles.
Décoction : technique consistant à mettre les
plantes dans de l'eau froide avant de les faire bouillir pour en retirer les
bienfaits de la plante médicinale.
184
Dépuratif : Purifie le sang, favorise l'élimination
des déchets. Dermatose : Infection cutanée.
Désinhibitions : Utilisé pour désigner la
libération des centres psychiques et moteurs inférieurs. La
désinhibition provoque des mouvements anormaux et des troubles de tonus
rencontré au cours du syndrome pyramidal entre autres.
Détersif : Nettoie les plaies.
Diaphorétique : fait transpirer.
Diurétique : active l'élimination de l'urine.
Digestif : Aide a la digestion.
Dioïque : Se dit d'une plante qui a les fleurs mâles
et les fleurs femelles sur des pieds sépares.
Diurétique : Augmente le volume des urines.
Diverticule : est « une petite cavité en cul-de-sac
développée aux dépens d'un organe (le tube digestif, le
plus souvent). Un diverticule peut donner lieu à une inflammation.
Drupe : fruit charnu indéhiscent
caractérisé par un épicarpe membraneux, un
mésocarpe pulpeux et un endocarpe sclérifié constituant le
noyau. Le noyau renferme la graine également appelée amande.
Dysménorrhée : Menstruation douloureuse.
Dyspepsie : Digestion difficile.
Ecchymose : Epanchement sanguin suite à une contusion.
185
Embolie pulmonaire : Il s'agit en général d'un
caillot ambulant qui circule dans le sang et finit par boucher une ramification
artérielle irriguant le poumon.
Emménagogue : Provoque et régularise les
menstruations.
Emétique : qui fait vomir.
Emollient : a un effet adoucissant sur la peau et les
muqueuses.
Entérite : inflammation de l'intestin grêle.
Entérotoxique : causant des diarrhées .
Enurésie : incapacité à maitriser les
excrétions d'urine.
Épilepsie : crises convulsives correspondant à
l'excitation de cellules cérébrales. Érythème :
congestion cutanée (rougeur).
Étamine : organe sexuel mâle des plantes a
fleurs.
Excavation : un creux, concavité.
Expectorant : favorise l'expulsion des sécrétions
bronchiques.
Fébrifuge : calme la fièvre.
Fistule : ulcération pathologique ou congénitale en
forme de canal étroit, qui met en communication un organe interne avec
une cavité.
Flatulence : gaz et ballonnements intestinaux.
Fluidifiant : rend les sécrétions bronchiques plus
liquides.
Foulure : entorse ; distorsion brutale d'une articulation avec
élongation ou rupture des ligaments.
Fumigation : inhalation, application thérapeutique d'une
fumée, d'une vapeur.
186
187
Furonculose : gros bouton rempli de pus provenant de l'infection
d'une follicule pilosébacé par un staphylocoque.
Galactagogue : favorise la montée du lait chez les
allaitantes.
Galactogène : favorise la sécrétion du
lait.
Gastrite : inflammation de la muqueuse de l'estomac.
Gerçure : petite fente de la peau due a diverses causes
(froid, avitaminose...). Gingivite : inflammation des gencives.
Glabre : dépourvu de poils.
Glotte : orifice du larynx, près duquel se trouvent les
cordes vocales.
Goudron végétal : Pour extraire le goudron
végétal, l'espèce utilisée est le genévrier
de Phénicie (Junipérus phoenicea L) , les
branches feuillées sèches composées de branches fines
sèches de pin et de genévrier seront placer au alentour du
fût central (une partie d'un tronc d'arbre), le bois sec de
genévrier est placé dans le fût central, une fois le feu
est mis l'eau est déversée au fur et à mesure aux
alentours du feu, une fumée opaque se dégage et se condense dans
le canal de distillation appelé « Djabia » et donne un liquide
noirâtre qui s'écoule par ruissellement dans le récipient
spécialement préparé pour cela, c'est le goudron
végétal « Goutrane », c'est un liquide de couleur noire
et dégage une forte odeur caractéristique.
Goutte : Inflammation siégeant généralement
au gros orteil dû a une augmentation du taux d'urée dans le
sang.
HE : huile essentielle. constituant naturel des plantes qui ont
des propriétés médicinales
propres. Obtenue par la
technique de pression à froid : c'est le moyen mécanique le
plus
traditionnel. Après triage, les fruits et les graines sont
soumis mécaniquement à « froid » à la
presse, c'est-à-dire en réalité à
température ambiante. L'huile obtenue est ce premier jus naturel,
renfermant tous les principes nutritifs essentiels. Vierge, elle ne subit aucun
traitement chimique, ni aucun raffinage. Les seules opérations
autorisées pour purifier l'huile sont la centrifugation et la
filtration. Lorsque ces critères sont précisés sur
l'étiquette, vous avez entre les mains une huile d'excellente
qualité. A ne pas confondre avec l'huile médicinale (l'infusion
de la plante dans une huile pour faire extraire les principes actifs).
Hémolytique : détruit les globules rouges.
Hémorroïdes : Varices des veines de l'anus.
Hémostatique : Stoppe l'hémorragie.
Hépatique : Facilite Les fonctions du foie et de la
vésicule biliaire. Hépatite : Inflammation du foie.
Hydropisie : accumulation pathologique de liquide séreux
dans le tissu sous-cutané constituant un oedème
généralisé.
Hypercholestérolémie: Elévation pathologique
du taux du cholestérol sanguin, un des principaux facteurs de
l'artériosclérose.
Hyperémie ou hyperhémie : ou congestion,
accumulation de sang dans les vaisseaux d'un organe.
Hypertenseur : Provoque l'élévation de la pression
sanguine.
Hypnotique : Induit et favorise Le sommeil.
Hypocholestérolémiant : Diminue le taux sanguin de
cholestérol. Hypoglycémiant : Diminue le taux de la
glycémie dans le sang.
Hypolipémiant : qui fait baisser le taux de lipides (corps
gras) dans le sang.
188
Hypotenseur : Fait baisser la pression sanguine. Ictère :
Jaunisse.
Iléus : obstruction de l'intestin.
Infusion : technique consistant à laisser infuser des
herbes médicinales dans de l'eau bouillante pour en extraire les
bienfaits.
Insecticide : Tue les insectes.
Intermittente (fièvre) : qui se manifeste à
intervalles réguliers. Lancéolé : En forme de lance.
Latex : Liquide de couleur variable (blanc, jaune ou rouge)
caractéristique de certaines familles de plantes.
Laxatif : Facilite et augmente les selles, purge.
Léthargie : État pathologique de sommeil profond
et prolongé ou de mort apparente, caractérisé par une
résolution musculaire presque complète et un affaiblissement des
fonctions de la vie végétative.
Liniment : Préparation médicinale ou
médicamenteuse liquide destinée a être appliquée sur
la peau.
Mastose : Terme désignant toute maladie du sein qui
n'est ni tumorale, ni inflammatoire. Une mastose peut prêter à
confusion avec une tumeur et, dans certains cas, favorise l'apparition d'un
cancer, ce qui justifie sa surveillance.
Macération : c'est le faite de faire immerger la plante
(quelque soit la partie de la graine) dans de l'eau froide et la laisser
macérer plus que 10 heures et filtrer avant de boire le
macérât. Les principes actifs de la plante sont mieux
conservés qu'avec la chaleur.
189
Macis : enveloppe de la noix de muscade employé comme
condiment.
Morose : renfermé, silencieux et maussade.
Mucolytique : substance qui a une action de lyse sur les mucus.
Mydriatique : dilate la pupille.
Narcotique : assommant, calmant, endormant, ennuyeux, hypnotique,
soporifique, stupéfiant. Se dit d'une substance qui endort.
Néphrite : Inflammation des reins.
Névralgie : Douleur résultant de l'irritation ou de
l'inflammation d'un nerf. Odontalgique : contre les douleurs des dents.
OEdème : Infiltration (séreuse) des tissus.
Oligurie : Diminution des urines.
Ombelle : Inflorescence dans laquelle les pédoncules
partent tous d'un même point pour s'élever au même niveau,
comme les rayons d'un parasol.
Onguent : sont des préparations d'aspect crémeux
(crème : Vaseline ou Paraffine ramollie), réalisées
à base d'huile ou de tout autre corps gras, dans laquelle les principes
actifs des plantes sont dissous. Ils comprennent des constituants
médicinaux actifs, tels que les huiles essentielles. Appliqués
sur les plaies pour empêcher l'inflammation.
Ophtalmique : Traite Les affections de l'oeil et des
paupières. Paripenné : feuille dont le pétiole est
terminé d'une vrille ou pointe. Pectoral : Calme la toux, agit sur
l'appareil respiratoire.
190
Pennée : Se dit d'une plante dont les feuilles sont
disposées de part et d'autre d'un axe médian.
Péristaltisme intestinale : contractions physiologiques du
tube digestif qui se font de haut vers le bas et qui permettent la progression
des aliments puis après leur digestion.
Psoriasis : Affection cutanée caractérisée
par des squames blanchâtres recouvrant des plaques rouges.
Purgatif : Fortement laxatif.
Rafraîchissant : Calme la soif, diminue la
température corporelle.
Reminéralisant : Apporte des sels minéraux.
Résolutif : Diminue l'engorgement et l'inflammation des
tissus.
Révulsif : qui déclenche un afflux de sang dans une
partie voisine d'un organe.
Rhizome : Tige souterraine de réserve nutritive.
Rubéfiant : Diminue l'irritation et la rougeur de la
peau.
Sanguinolent : Qui est teinté de sang. ensanglanté,
saignant, sanglant.
Sciatique : La névralgie sciatique, communément
appelée sciatique, est une douleur vive ressentie le long du nerf
sciatique.
Scorbut : maladie dû à une carence en vitamine C.
Sécrétolytique : expectorant.
Sessile : Fleur sans pédoncule ou feuille sans
pétiole.
Sirop :préparé en ajoutant à l'infusion une
certaine quantité de sucre et de miel. Sidération : Etat de mort
apparente à la suite d'un choc émotionnel.
191
Sialagogue : qui provoque la sécrétion
salivaire.
Soporifique : qui provoque le sommeil.
Spasmolytique : Lutte contre les crampes.
Sternutatoire : Fait éternuer.
Stigmate : organe sexuel femelle d'une fleur.
Stimulant : excite et augmente temporairement l'activité
nerveuse ou musculaire.
Stolon : tige rampante sur la surface du sol et susceptible
d'émettre des racines adventives au niveau des noeuds.
Stomachique : active la digestion. Stupéfiant : engourdit
les centres nerveux.
Succulente : se dit d'une plante charnue gorgée de suc
appelée aussi plante grasse. Système nerveux parasympathique :
Partie du système nerveux végétatif responsable de la mise
au repos de l'organisme (ralentit le coeur et stimule la digestion).
Suppurante : qui suppure ; laisser écouler du pus.
Système nerveux sympathique : Partie du système
nerveux végétatif responsable de la mise en activité de
l'organisme (accélère le coeur et dilate les pupilles).
Ténifuge : capable d'expulser le vers solitaire (ou
ténia).
Topique (voie): locale.
Tonique : stimule la vigueur de l'organisme en reconstituant ses
forces.
Ulcère : Perte d'un revêtement (muqueux,
cutané...) s'accompagnant de lésions des tissus sous-jacents.
192
Urétrite : Inflammation de l'urètre.
Urticaire : Réaction cutanée souvent allergique
ressemblant a des piqûres d'ortie. Vasoconstricteur : Provoque le
resserrement des vaisseaux sanguins. Vasodilatateur : Provoque la dilatation
des vaisseaux sanguins.
Vermifuge : Aide à l'expulsion des vers intestinaux.
Verticillées : feuilles réunies par trois ou plus,
en cercle autour de la tige, en étages successifs.
Vésicant : produit des vessies (ampoules) sur la peau.
Vivace : plante vivante plusieurs années.
Vulnéraire : Aide à la cicatrisation des plaies et
des contusions.
193
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