INTRODUCTION
Au vu de l'Acte Additionnel n°05/2001 du 19
décembre 2001 relatif à la promotion de l'artisanat au sein de
l'UEMOA, la Commission de l'UEMOA a élaboré un programme
communautaire en matière d'artisanat.
L'activité artisanale peut être définie
comme une activité d'extraction, de production, de transformation des
biens et/ou prestations de service, grâce à des
procédés techniques dont la maîtrise requiert une
formation, notamment par la pratique. Elle peut être exercée par
des personnes physiques ou morales. Le mode de la production artisanale est
principalement manuel. Il peut cependant inclure l'utilisation des machines et
outillages mécaniques.
L'artisanat joue un rôle socio-économique
important dans l'économie des Etats membres de l'Union: à titre
indicatif, il contribue pour 10 à 20% du PIB et engendre de 100.000
à plus de 500.000 emplois selon les Etats.
Son importance est apprécié à
travers :
ü La production des biens et services pour la satisfaction
des besoins essentiels des populations ;
ü La création d'emplois et de revenus pour un grand
nombre de personnes tant en milieu rural qu'en milieu urbain;
ü La formation pratique d'une part importante des jeunes,
car les ateliers des artisans servent aussi bien des lieux de formation ;
ü La valorisation des ressources locales;
ü La promotion et la conservation du riche patrimoine
culturel ainsi que le développement du tourisme;
ü L'amélioration de la balance commerciale
grâce aux produits écoulés à l'intérieur et
à l'extérieur des Etats membres.
L'activité artisanale relève notamment des
branches suivantes: Alimentation; Bâtiments et Connexes; Bois et
Ameublement; Métaux et Construction Métallique; Habillement,
Cuirs et Textiles; Hygiène et soins Corporels.
Le cas spécifique de la République du
Bénin, membre de l'UEMOA, montre d'après les statistiques prises
à l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
(INSAE) qu'au Bénin, le secteur de l'artisanat :
- contribue pour 13% environ à la formation du
PIB ;
- emploie 2 361 524 personnes (EMICoV-2006), soit
48% de la
population active du pays ; Forme environ
75 000 apprentis artisans ;
- offre un éventail de 210 métiers, 42 corps de
métiers et 11 branches
d'activités suivant la nomenclature des
métiers de l'artisanat au Bénin.
Ainsi est né le PDSAB (Le Programme de
Développement du Secteur de l'Artisanat au Bénin).
Vu l'échec que nous connaissons pour beaucoup
de projets de développement au Bénin dû entre autres
à :
- La mauvaise planification avec des indicateurs mal
définis entraînant des déviations des plans initiaux,
- L'absence de systématisation de la fonction
suivi-évaluation,
- Le déficit de compétence et de maîtrise
des procédures en matière de gestion des projets chez certains
gestionnaires,
- L'absence de l'approche participative.
Il s'avère alors très capital que les projets
soient bien organisés pour atteindre leurs objectifs de la
manière la plus rationnelle possible, ce qui fera d'eux de
véritables instruments de développement économique.
Le cas de ce projet a retenu notre attention,
Comment s'y prend-il ?
Quelle forme prend son système d'information et de
gestion ?
Comment se porte -t-il ?
Autant d'interrogations qui justifient le bien fondé
de ce thème «Analyse de la performance d'un Projet de
développement à financement bilatéral : cas du Projet
de Développement du Secteur de l'Artisanat au Bénin
(PDSAB)».
Ce thème sera traité en trois grands
chapitres. Dans un premier chapitre, nous ferons la présentation du
PDSAB. Dans le deuxième chapitre, nous traiterons de la
problématique du sujet, des approches méthodologiques, de la
définition des concepts, de la revue de littérature. Enfin, dans
un troisième chapitre nous aborderons la présentation des
résultats et l'analyse de la performance du PDSAB.
CHAPITRE 1: DU CADRE DE
L'ETUDE AU CHOIX DE LA
PROBLEMATIQUE
L'objectif visé dans ce premier chapitre est de
présenter d'une part, le Projet de Développement du Secteur de
l'Artisanat au bénin (PDSAB) et d'autre part, d'exposer les
préalables de l'étude
Section 1 : Présentation du cadre physique
et institutionnel de
l'étude.
Cette présentation se fera à travers
l'historique du PDSAB, ses activités, les sources de financement dont il
dispose et sa structure organisationnelle.
Paragraphe 1 : Historique, organe de décision
et organisation
structurelle du PDSAB
1-1 Historique
Le Gouvernement béninois avec l'appui de ses
partenaires financiers, notamment le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) a élaboré un document cadre de
politique et de stratégie pour la promotion et le développement
du secteur de l'artisanat intitulé Politique Nationale de
Développement de l'Artisanat (PNDA). L'objectif de la PNDA vise à
favoriser l'émergence à l'horizon 2025 d'un secteur bien
organisé, où opèrent des entreprises artisanales
compétitives et contribuant notablement, par la valorisation du
patrimoine national, à la prospérité de l'économie
nationale et au bien-être social de l'artisan.
Pour réaliser cette vision de la PNDA, il faudrait
relever les défis ainsi qu'il suit, établis par la PNDA en sa
page 17 :
- Difficultés d'accès au crédit ;
- Insuffisance et/ou inadéquation de la
formation ;
- Difficultés de commercialisation ;
- Insuffisance des capacités d'appui à
l'artisanat... (l'artisanat devrait contribuer à améliorer la
balance commerciale) ;
- Faible niveau de conservation du patrimoine
culturel ;
- Non maîtrise des technologies
appropriées ;
- Faible protection des débouchés en
matière d'emploi ;
- Etc.
C'est dans cette perspective que le Projet du
Développement du Secteur de l'Artisanat au Bénin (PDSAB) a
été formulé. Il a pour objectif essentiel, la promotion et
le développement du secteur de l'artisanat à travers :
- L'appui à l'organisation et le renforcement des
capacités des artisans ;
- L'amélioration de l'offre de services financiers
adaptés aux besoins des artisans.
1-2- Dispositifs institutionnels et organisation du
projet
1-2-1 Dispositifs
institutionnels
Le Comité d'Orientation et de Suivi (COS),
l'Unité de Gestion du Projet (UGP) à travers le
Secrétariat Général du Ministère en charge de
l'Artisanat, le Ministère en charge des finances à travers la
Caisse Autonome d'Amortissement (C.A.A) et les Opérateurs
Stratégiques sont les principaux acteurs du cadre institutionnel du
Projet.
1.2.1.1 Organisation et rôle de la
CAA
La Caisse Autonome d'Amortissement est une Direction
Technique du Ministère en charge des Finances.
Elle a pour rôle d'assurer la gestion des fonds mise
à la disposition des Institutions de micro finance (IMF) partenaires du
Projet.
Elle assure le recouvrement au terme d'un protocole d'accord
tripartite entre CAA/IMF/PDSAB, établit les échéanciers et
assure le remboursement à la Banque Ouest Africaine de
Développement (BOAD).
1.2.1.2 Rôle des structures du secteur
public
Le Ministère en charge de l'Artisanat, le
Ministère en charge des Finances et le Ministère de
l'enseignement secondaire et de la formation professionnelle sont
impliqués dans la mise en oeuvre du PDSAB à travers des plans
d'actions visant à promouvoir de façon significative, le
développement des entreprises artisanales. Les rôles des
principales institutions publiques relevant de ces Ministères et
impliquées dans la mise en oeuvre du PDSAB se résument comme
suit :
a) Rôle du Ministère en
charge de l'Artisanat et de ses directions techniques
Le Ministère en charge de l'Artisanat s'occupe de la
mise en oeuvre du PNDA et de la supervision des activités de promotion
de l'Artisanat au Bénin à travers ses différentes
directions techniques et Projets sous tutelle. Il recevra des fonds du
bailleur, la BOAD pour compléter la quote-part de l'Etat béninois
aux termes de l'accord de Prêt en vue du financement des Plans de Travail
et du Budget Annuel (PTBA) approuvés par le COS. La mise en oeuvre des
activités techniques dépendantes du Ministère sera suivie
par le PDSAB qui coordonnera les activités de tous les partenaires
techniques sélectionnés pour la réalisation des paquets
d'activités de chaque composante :
· Répertorier les artisans en contribuant
à les identifier et à les faire enregistrer à travers les
chambres de Métier.
· Former techniquement et professionnellement les
artisans à la gestion de leurs activités.
· Financer les artisans pour le développement de
leurs activités
· Fédérer les artisans pour plus de
représentativité à la promotion des différents
corps de métier.
b) Rôle du Ministère en
charge des Micro finances
Le Ministère en charge des Micro finances ayant pour
rôle la promotion de la petite et moyenne entreprise a
été identifié comme ministère disposant des
ressources nécessaires pour permettre d'identifier et de
sélectionner des opérateurs stratégiques chargés de
la formation crédible en micro finance pour la promotion de la petite et
moyenne entreprise artisanale. Il a pour rôle d'accompagner le projet
dans la sélection des institutions de micro finance pour la mise en
oeuvre de la composante 3 du Projet.
c) Rôle des institutions
consulaires
Les institutions consulaires sont les Chambres
Interdépartementales des Métiers (CIM) et leur faitière
l'Union des Chambres Interdépartementales des Métiers du
Bénin (UCIMB).
Ce sont des institutions de droit public à
caractère professionnel relevant de la tutelle du Ministère
chargé de l'Artisanat. Elles sont composées des membres
élus aux suffrages directs par les artisanes et les artisans. L'UCIMB et
ses démembrements ont pour vocation principales la mise en oeuvre de la
promotion du secteur de l'artisanat et son développement. Elles jouent
le rôle d'appui à l'identification et au recensement des artisans
sur toute l'étendue du territoire national et veillent à la mise
en oeuvre des règlementations et la formalisation des activités
de ses adhérents afin de promouvoir la visibilité du secteur de
l'artisanat au Bénin.
d) Rôle et éligibilité des
Opérateurs Stratégiques
Par sa stratégie de faire-faire, le PDSAB s'appui
fortement sur des opérateurs stratégiques pour la mise en oeuvre
de chaque composante. Il s'agit essentiellement des structures de formations
suivant la méthodologie GERME, des Institutions de Micro finances et des
structures de Communication, d'Education et d'Information.
Ces différentes structures doivent apporter leur
savoir-faire technique à l'exécution et la coordination des
activités qui leurs sont spécifiquement confiées sur le
terrain.
e) Rôle des opérateurs
stratégiques chargés de la formation
Les structures spécialisées et
sélectionnées en formation GERME du BIT doivent jouer le
rôle de formateur pour la formation des Formateurs, des maîtres
artisans et artisans en technique de gestion aux termes d'une convention de
partenariat entre PDSAB et le partenaire technique (cabinet de formation).
Les bénéficiaires de ces formations seront
préalablement identifiés par les CIM mais, doivent être
admis après identification et approbation du cabinet formateur avant
leur mise à disposition pour la formation suivant les catégories
1 et 2 du programme GERME.
f) Rôle des opérateurs
stratégiques chargés de la microfinance
Les Institutions des Micro finances
sélectionnées devront mettre à la disposition des
artisans, des micro crédits adaptés à leurs besoins aux
termes d'une convention de partenariat entre le PDSAB et l'IMF.
Les partenaires au présent volet devront chacun en ce
qui le concerne veiller à l'appui nécessaire pour une
réalisation judicieuse et économique de cette composante mais,
accompagné des moyens jugés nécessaires par ces
institutions de Micro finances pour atteindre les objectifs fixés dans
les délais et conditions convenues et arrêtées par la
convention.
g) Rôle des opérateurs
stratégiques chargés d'IEC
Les structures spécialisées et
sélectionnées en communication doivent jouer le rôle de
sensibilisation, d'éducation et d'information, des artisans par rapport
à l'existence du Projet, aux conditions à remplir pour
bénéficier des avantages du Projet aux termes d'une convention de
partenariat entre PDSAB et la structure.
1-2-2 Organisation du
projet
La mise en oeuvre des composantes du Projet de
Développement du Secteur de l'Artisanat au Bénin (PDSAB) est
assurée par une Unité de Gestion du Projet sous la Direction du
Secrétaire Général du Ministère en charge de
l'Artisanat.
a) Organisation et rôle de l'UGP
L'UGP est l'on°rgane de gestion au quotidien du Projet.
Elle a pour rôle de coordonner les activités du Projet et
d'établir les rapports subséquents. Elle exécute les
orientations et recommandations du Comité d'Orientation et de Suivi.
b) Organisation et rôle du
COS
Le COS est composé des principaux acteurs du Projet
à savoir, le Ministère en charge des Finances, le
Ministère en charge de l'Artisanat, le Ministère en charge de la
Micro finance..., le Ministère de l'Enseignement supérieur, le
Ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle
ainsi que les représentants des organisations Professionnelles
concernées et toute personne ressource compétente ayant une
expérience avérée dans le développement du secteur
de l'artisanat. Il est présidé par un représentant du
Ministère en charge de l'Artisanat.
Le COS est un organe d'orientation et de suivi de la
conformité des activités du Projet avec les options
prévues ainsi que, les politiques et stratégies sectorielles
nationales. Il se réunit deux (2) fois l'an pour l'analyse et
l'approbation du bilan des activités annuelles ainsi que pour l'examen
du Programme de Travail et Budget Annuel (PTBA). Le secrétariat du COS
est assuré par le Coordonnateur du Projet.
c) Mécanisme de coordination et de
supervision des activités du Projet
a) Description du Projet
Le paquet d'activités du projet se décompose en
quatre composantes à savoir :
Composante 1: organisation et
amélioration de l'environnement économique
des artisans
Cette composante apportera l'appui nécessaire à
l'installation des chambres interdépartementales de métiers
(CIM), à la mise à leur disposition de moyens minimum pour
assurer l'information et l'animation/sensibilisation des artisans et
associations ainsi qu'à l'organisation des artisans en vue de leur
inscription au sein des CIM.
Pour l'amélioration de l'environnement
économique, il s'agira du renforcement des capacités des
organisations professionnelles, de l'animation/sensibilisation pour
l'émergence de mouvement mutualiste d'épargne et de
crédit, de l'appui à l'organisation régulière de
forums, salons et foires commerciales sur les produits artisanaux ainsi
qu'à l'appui institutionnel :
ü L'acquisition d'équipements divers
au profit des CIM
L'acquisition d'un (1) véhicule Pick-up double cabine
et de deux (2) configurations informatiques au profit de la Direction de
l'Artisanat et des Organisations Professionnelles (DAOP),
ü La mise en place au niveau du Centre de
Promotion de l'Artisanat sous forme de base de données, d'un
Système d'Informations Techniques, Economiques et Commerciales
(SITEC).
La mise en place d'un site Internet et de fonds documentaires
sur le secteur et l'artisanat qui devront à terme, être
disponibles au niveau des CIM pour servir de plateforme d'échange et
d'information entre les différents acteurs du domaine.
Composante 2 :
Renforcement des capacités des artisans
Cette composante assurera des formations techniques et en
gestion des artisans à travers les chambres de métiers à
deux niveaux : la formation des formateurs endogènes et la
formation des artisans et ouvriers-artisans.
Elle procèdera à la formation des formateurs et
au perfectionnement des maîtres artisans dans des centres
spécialisés au Bénin, sous forme de séminaires,
appuyée également d'une formation andragogie de 150 maîtres
artisans propriétaires d'entreprises artisanales qualifiées.
Ces maîtres artisans recevront chacun à leur
tour, 14 artisans pour des stages de perfectionnement de courte durée
d'environ 05 jours, ce qui permettra de former au total 2100 artisans dans les
corps de métiers retenus.
Outre cette approche, des formations directes de courte
durée des artisans, seront organisées sous forme d'ateliers ou
séminaires. Dix (10) corps de métiers seront retenus par chambre
et quinze (15) artisans ou ouvriers artisans seront sélectionnés
par corps de métier soit, neuf cents (900) artisans ou ouvriers artisans
qui seront ainsi formés.
Des formations de courte durée, en gestion, marketing
et crédit sous forme de séminaire, à partir des besoins
recueillis par les chambres de métiers, seront assurées notamment
par la méthodologie GERME (Gérer au Mieux mon Entreprise) ainsi
que sur d'autres thèmes de gestion.
Des voyages d'échanges d'expériences au niveau
national que sous régional, entre les associations, les collectifs ou
les chambres de métiers sont prévus pour s'inspirer des
expériences avérées.
Il est aussi prévu des forums de démonstration
d'une durée d'un à deux jours pour des innovations technologiques
selon les corps de métiers.
Composante 3 : Facilitation de
l'accès aux services financiers
Cette composante améliorera l'accès des artisans
aux services financiers de proximité adaptés à leur besoin
par :
i) l'accroissement de l'offre et la sécurisation des
crédits,
ii) le renforcement des capacités des institutions de
micro finance,
iii) l'établissement d'un partenariat entre le PDSAB et
les institutions de
micro finance intervenant dans le secteur de l'artisanat
d'une part, et
avec les artisans d'autres part (promotion de produits
financiers adaptés
aux bénéficiaires et négociation
de conditions favorables aux artisans),
iv) accroissement de l'offre de crédit, qui comprend le
renforcement et la
sécurisation des ressources des institutions de
financement,
v) la promotion de l'émergence des caisses
d'épargne et de crédit des
artisans et le renforcement des capacités de
certaines institutions de
financement des artisans.
Composante 4 : Gestion et
suivi évaluation
Cette composante regroupe essentiellement les dispositifs
administratifs et de gestion du Projet à travers, la création
d'une Unité de Gestion du Projet(UGP) rattachée au
Secrétaire Général du Ministère en charge de
l'Artisanat, appuyée d'un service de suivi-évaluation.
Cette unité assurera la coordination des
activités et la gestion financière du Projet ainsi que la
programmation, le suivi et la mise en oeuvre des différentes composantes
du Projet.
Son siège est fixé à Cotonou et est
animé par un Coordonnateur, un(e) Secrétaire/Comptable de niveau
DUT, d'un Responsable suivi-évaluation et d'un personnel d'appui
composé de deux (2) chauffeurs qui sont recrutés et payés
par le Projet.
En outre, l'unité est dotée de deux (02)
véhicules de service, de trois(03) configurations informatiques et de
matériels divers et dispose de moyen financier pour assurer le
fonctionnement du Projet et l'entretien du matériel roulant et des
bâtiments. Les locaux qui abritent l'UGP sont mis à la disposition
du Projet par l'Etat béninois.
Le coût du Projet est évalué à
2 530 M FCFA HT et à 2 985 M FCFA
TTC financé comme suit :
- BOAD : 2 000 M FCFA
- Bénéficiaires : 65 M
FCFA
- Etat : 920 M FCFA (dont 455
M FCFA de taxes)
b) Coordination du Projet
La coordination du Projet relève d'un coordonnateur.
Il a la responsabilité de conduire la politique
générale du Projet à travers la mise en oeuvre des
différentes composantes suivant, le Plan de Travail et du Budget Annuel
(PTBA).
Il définit en outre des orientations de
développement jugées nécessaires qu'il soumet au
Comité d'Orientation et de Suivi (COS).
En somme, il est le garant de la bonne exécution du
projet à travers ses différentes composantes.
c) Supervision du Projet
La supervision des activités du Projet est
assurée par le RSE assisté d'une secrétaire comptable qui
reçoit, émet et traite tout courrier entrant et sortant.
Le RSE a en charge d'établir et de suivre les contrats
dans les normes définies par les documents du Projet.
Il supervise et assure l'établissement et l'apurement
des comptes du Projet puis rend compte de ses activités au
coordonnateur.
d) Suivi Evaluation du Projet
Pour s'inscrire dans la logique d'efficacité, eu
égard à l'approche de faire faire qui caractérise le
PDSAB, le responsable de suivi évaluation assure le contrôle et
l'exécution des engagements entre PDSA et les Partenaires
stratégiques du Projet.
Il organise des descentes à l'initiative personnelle ou
concertée avec des partenaires stratégiques pour s'assurer de
l'exécution effective des activités du Projet sur le terrain.
Il produit les rapports qui permettent aux partenaires
financiers notamment et autres acteurs impliqués, d'apprécier
l'exécution du Projet en terme physique à travers des indicateurs
initialement retenus au niveau de chaque composante.
Il est aussi, un cadre technique recruté au même
titre que le coordonnateur, par appel à candidature.
e) Présentation des indicateurs du
projet
Au 31 aout 2011, le tableau des indicateurs du PDSAB nous
montre ce qui suit par rapport aux indicateurs objectivement
vérifiables :
Tableau n° 1: Les indicateurs
Organisation \ composantes
|
Valeur actuelle des indicateurs
|
I. Organisations et amélioration de
l'environnement économique des artisans
|
Organisation des artisans
|
Non renseigné.
|
I- Amélioration de l'environnement économique des
artisans
|
Non renseigné.
|
II. Renforcement des capacités des
artisans
|
Formation technique des maitres artisans
|
404 artisans/4000 formes en technique GERME et capable de
gérer leur entreprise et d'assurer le remboursement des
crédits.
|
Formation technique des artisans et ouvriers
|
2934 /4000 artisans environ ont bénéficié
des services du projet.
|
Formation en gestion, marketing, crédit
|
2682 /4000 artisans responsables de micro et petites
entreprises artisanales ont été consolides
|
Visite d'échange et forum de discussion
|
207 visiteurs d'échanges ont été
promus
|
III. Facilitation de l'accès au
financement
|
Appui institutionnel et renforcement des capacités des
GMEC
|
2682 micro et petites entreprises artisanales ont
bénéficié d'appuis financier
975 000 000 ont été mobilises au
profit des artisans
56000 artisans environ soient 2% sont inscrits aux registres
des métiers
|
|
Accès aux services financiers
|
605 381 190frcs CFA octroyés aux femmes et
artisans entrepreneurs
98% de remboursement
4 IMF bénéficient de refinancement sur la ligne
de crédit BOAD
|
IV. Organisation et gestion de projet
|
|
Source : Le système de suivi
évaluation est élaboré mais n'est pas encore
validé.
Paragraphe 2: Activités, ressources et environnement
du projet
2.1. Gestion du projet
A. Gestion du Projet par Composante, plan
d'action et résultats
attendus
1. Organisation des artisans et
l'amélioration de l'environnement
économique des
artisans
Les différentes actions du Projet au profit des
populations pour une organisation réussie des artisans passent d'abord
par une étape de sensibilisation et d'animation conjointement
menée par les services décentralisés en charge de
l'artisanat et les représentants des organisations professionnelles des
artisans, dont les structures locales de la Confédération
Nationale des Artisans (CNAB) et toutes autres organisations des artisans
représentatives sur la base de convention bien établie entre
l'unité de gestion du projet et les différents acteurs.
Il s'agira pour la présente composante
« organisation des artisans » d'identifier les besoins
d'équipement minimum des chambres de métiers et recensés
par la DAOP en vue d'un appui à l'équipement minimum pour
permettre aux organisations artisanales de mieux s'organiser.
Pour la sous composante « amélioration de
l'environnement économique des artisans », il s'agira pour
l'UGP de confier à des structures spécialisées et
compétentes après l'adoption des plans et stratégies de
développement du secteur de l'artisanat par le COS, les actions
de :
· Renforcement des capacités des organisations
professionnelles, l'appui à la mise en place de cadre de concertation au
sein des branches d'activités artisanales et l'intégration des
artisans au sein des représentations locales (associations et
organisations professionnelles, collectifs et unions artisanales, etc. et les
organisations centrales, fédérations et unions,
confédération etc., les CIM pour ne citer que ceux là)
conformément aux dispositions de la charte des artisans en RB,
· L'animation et la sensibilisation des artisans pour
l'émergence d'un mouvement associatif et de convivialité d'une
part et, d'un mouvement mutualiste d'épargne et de crédit et de
groupement de garantie mutuelle à travers la promotion de groupement
mutualiste solidaire d'épargne et de crédit des artisans
(GMEC),
· L'organisation régulière de forums,
salons et foires commerciales sur les produits artisanaux, ainsi que la mise en
place de Système d'Informations Techniques, Economiques et Commerciales
(SITEC) à confier au Centre de Promotion Artisanale (CPA.).
2.2. Le renforcement des capacités de
l'artisan
Les organisations faîtières des artisans
collectent et centralisent les besoins en termes de formations qu'elles
soumettent à la Direction de l'Artisanat et Organisation Professionnelle
(DAOP) et l'Union des Chambres de métiers qui relaie l'information avant
l'installation et l'opérationnalisation des Chambres
Interdépartementales de métiers pour proposer à l'UGP un
planning de formations. Une fois celles-ci installées et
opérationnelles, elles s'en chargeront directement tout en tenant compte
des spécificités liées à la formation GERME
adoptée.
L'UGP, dans son plan annuel de travail planifie et appuie les
organisations dans la réalisation de cet objectif. Elle
sélectionne un opérateur stratégique
spécialisé avec le concours duquel dans sa dynamique du faire
faire, assure l'exécution de la formation.
Pour ce qui est des maîtres d'artisans, leur
sélection à la formation se feront par une commission mixte
siégeant au niveau national et constitué des représentants
des CIM concernés, de la Confédération et de la direction
de l'artisanat et organisation professionnelle en tenant compte des
critères définis dans la méthodologie GERME
catégorie (1) et (2).
Les dossiers à soumettre à la commission seront
préparés par les CIM après des enquêtes
auprès des populations. Les maîtres artisans
sélectionnés doivent jouir d'une qualification professionnelle
reconnue de tous et être inscrit à la CIM. Ils doivent en outre
être sérieux, honnêtes, travailleurs et avoir des aptitudes
pédagogiques certaines.
Les artisans à la formation dans les entreprises des
maîtres artisans formateurs seront sélectionnés par les CIM
à partir des besoins exprimés par les
bénéficiaires.
3. Facilitation de l'accès aux services
financiers
Il s'agit du renforcement des capacités et l'appui
institutionnel aux structures de micro finances et la mise en place de lignes
de crédit à court et moyen termes ainsi que d'un fonds de
garantie et de risque.
En rapport avec les associations professionnelles des
artisans et les structures de financement décentralisées, l'UGP
s'acquitte des tâches d'identification et de promotion de produits
financiers adaptés aux besoins des artisans d'une part et l'appui au
renforcement des capacités des IMF, notamment les Groupements d'Epargne
et de Crédits des artisans déjà existants et dynamiques
identifiés et retenus dans le cadre du projet d'autre part.
L'UGP par ailleurs sélectionne ponctuellement, au
besoin, des experts nationaux dans le domaine de la micro finance pour un appui
et une assistance technique. Il associera aussi les services de la Direction de
Surveillance du Secteur de la Micro finance (DSSM).
La sous composante « ligne de crédit et
fonds de garantie et de risque » dans le cadre de la facilitation de
l'accès au aux services financier s'exécutera comme
suit :
· Sur la base d'une consultation restreinte
limitée aux structures de financement rural au Bénin
définissant des critères à satisfaire (degré de
couverture de la zone d'intervention du Projet et du secteur de l'artisanat,
flexibilité des procédures, dispositif de suivi sur le terrain,
taux d'intérêt de sortie praticable sur les ressources de la ligne
de crédit, motivation à accompagner le projet, etc.), l'UGP
sélectionnera suivant un découpage opérationnel de la zone
d'intervention quatre (4) institutions de financement avec lesquelles elle
conviendra d'un protocole de collaboration sur une période
déterminée de deux ans renouvelable ;
· Les institutions de financement
sélectionnées bénéficieront des ressources de la
ligne de crédit et du fonds de garantie / risque sur la base d'un accord
de rétrocession à convenir avec le Ministère en charge des
finances et la CAA. Les ressources de la ligne de crédit sont
définies et convenues annuellement et indiquées dans le PTBA. Ces
ressources convenues sont mises à la disposition directe des
institutions désignées en un seul décaissement
annuel ;
· Les crédits octroyés sur des ressources
de la ligne de crédit sont effectués conformément aux
pratiques institutionnelles de micro finances sélectionnés.
Toutefois les crédits sur les ressources du Prêt peuvent couvrir
jusqu'à 90% du coût de micro projets des artisans et, les taux
d'intérêt praticables sont limités à 10% l'an au
maximum pour les crédits à moyen terme et à 11% l'an au
maximum pour les crédits à court terme ;
· Le fonds de garantie/risque, dont la dotation initiale
représente 20% de l'enveloppe de la ligne de crédit, servira
à couvrir, à hauteur de 70%, les créances
définitivement irrécouvrables des institutions de financement
relatives aux crédits octroyés dans le cadre du projet. Les
modalités de mobilisation du fonds de garantie sont définies dans
un accord tripartite entre les institutions de micro finance
sélectionnées, l'UGP et le représentant de l'emprunteur
chargé du suivi du projet, la CAA.
4. Gestion des plans d'action des organismes
publics
La mise en oeuvre de la politique de développement du
secteur de l'artisanat au Bénin est assurée par une pluri
organisation qui s'investie déjà dans le secteur.
Pour ce qui est du PDSAB, il lui revient d'appliquer le PTB
pour une pleine activité à travers les différentes
composantes objets de l'accord de prêt tout en définissant chaque
année un PTBA prenant en compte les différentes politiques de
développement du secteur définit par le gouvernement.
Ainsi, les différentes directions techniques du
ministère en charge de l'artisanat ainsi que les opérateurs
stratégiques et techniques sont conviés par l'UGP pour un plan
d'action budgétaire annuelle sur la base du PTB initialement
défini par l'accord de prêt en Comité de suivi et
d'orientation présidé par le représentant du gouvernement
(Le SG / Ministère en charge de l'Artisanat).
5. Résultats attendus
A la fin du projet, les résultats escomptés sont
les suivants :
- trente mille (30 000) artisans seront enregistrés au
répertoire des chambres de métiers ;
- les capacités techniques et de gestion de quatre
mille (4000) artisans individuels seront assurées ;
- les capacités techniques et de gestion de cent
cinquante (150) maitres-artisans individuels seront renforcées ;
- quatre mille (4000) entreprises artisanales et huit mille
(8000) emplois, dont 50% en faveur des femmes et des jeunes seront
créés ou consolidés ;
- la facilitation de l'accès des artisans aux
crédits assurera le financement de quatre mille (4000) microprojets
artisanaux ;
- une ligne de crédit d'un montant de 1300 millions
sera mise à la disposition de six(6) IMF pour accompagner le financement
des projets artisanaux ;
- un (1) plan de développement par chambre
interdépartementale de métier sera réalisé ;
soit au total 6 plans ;
- 10 groupements d'artisans recevront des appuis sous forme de
subvention pour la réalisation d'investissement structurant ;
- 350 artisans participeront aux forums de
démonstration sur les innovations technologiques.
Section 2 : Présentation de l'état des
lieux et choix de la
problématique
I. L'état des lieux
A. Faiblesses
Les problèmes remarqués sont multiples et de
façon spécifique, des insuffisances ont été
relevées ; nous pouvons citer
- le manuel de procédures du projet n'est pas
actualisé ;
- certaines pièces justificatives des appuis
apportés au CPA sont libellées au nom dudit centre au lieu
d'être établies au nom du PDSAB ;
- Les dépenses par caisse sont directement
engagées par la secrétaire comptable ;
- La certification des factures des prestations IEC et GERME
est faite par le coordonnateur en lieu et place du responsable
suivi-évaluation ;
- l'accès aux différents bureaux n'est pas bien
sécurisé ;
- Les fiches de suivi des véhicules (fiche de
kilométrage) ne sont pas tenues à jour ;
- le personnel n'est pas évalué
périodiquement ;
- Certaines IMF ne respectent pas les clauses contractuelles
avec le PDSAB.
B. Forces
Les forces suivantes sont à noter :
- l'ouverture d'esprit de l'équipe;
- la forte capacité managériale ;
- l'existence d'une base de données du contrôle
budgétaire ;
- l'existence d'un manuel de procédures ;
- l'existence d'un manuel de gestion des ressources
humaines ;
- l'existence d'un bon matériel informatique;
- l'existence d'un bon matériel roulant.
1. l'Inventaire des
problèmes
Les difficultés peuvent se résumer en des
points ci après :
- Absence de repères dans l'exécution des
activités et opérations prévues dans le PDSAB ;
- Prise en compte des dépenses non imputables au
projet ;
- Utilisation non optimale des ressources du projet ;
- Absence de repères pour permettre le contrôle
des états de paiement ;
- Difficulté des IMF partenaires à se conformer
aux différents accords ;
- Non atteinte des objectifs du projet.
Pour rendre plus synthétique cette étude, nous
allons regrouper les problèmes énumérés ci-dessus
par problématiques et centres d'intérêt dans le tableau
ci-dessous :
Tableau n°2 : Regroupement des
problèmes par centre d'intérêt
Centres d'intérêts
|
Problèmes généraux
|
Problèmes spécifiques
|
Problématiques
|
Gestion organisationnelle Comptable et financière
|
Gestion peu efficace des ressources financières
|
- Certaines pièces justificatives des appuis
apportés au CPA sont libellées au nom dudit centre au lieu
d'être établies au nom du PDSAB ;
- Les dépenses par caisse sont directement
engagées par la secrétaire comptable ;
- Prise en compte des dépenses non imputables au
projet ;
- Utilisation non optimale des ressources du projet ;
- Absence de repères pour permettre le contrôle
des états de paiement.
|
Problématique d'une gestion optimale des ressources
|
Gestion du personnel
|
Dysfonctionnement dans la circulation de l'information et la
gestion des congés administratifs.
|
- Non jouissance de congés administratifs ;
- le personnel n'est pas évalué
périodiquement.
|
Problématique de l'amélioration d'une gestion
performante des ressources humaines.
|
Gestion budgétaire et Suivi-évaluation
|
Dysfonctionnement au niveau du suivi-évaluation
|
- les fiches de suivi des véhicules (fiche de
kilométrage) ne sont pas tenues à jour ;
- La certification des factures des prestations IEC et GERME
est faite par le responsable suivi-évaluation ;
- Difficulté des IMF partenaires à se conformer
aux différents accords ;
- Non atteinte des objectifs du projet.
|
Problématique de l'amélioration du dispositif du
suivi évaluation.
|
Source : inventaire des
éléments de l'état des lieux.
Paragraphe2 : ciblage de la problématique
I. Problématique de l'étude
Depuis plusieurs décennies, le Bénin, à
l'instar de tous les pays en voie de développement, a fait l'objet
d'investissements massifs de la part des gouvernements, des ONG, des
organismes, des agences et institutions des bailleurs de fonds. Leurs
stratégies entrent dans le cadre global de la lutte contre la
pauvreté. Les investissements ont porté sur les financements des
programmes et des projets à caractère social, oeuvrant pour
pallier les conséquences des catastrophes naturelles, régler les
urgences humanitaires, gérer les conflits dans les pays en
développement et appuyer les économies en transition.
Ces investissements se sont soldés pour la plupart
d'entre eux par des échecs ou à des résultats non
satisfaisants, et plusieurs raisons se prêtent à l'explication de
ces faits.
Parmi ces raisons nous pouvons citer :
ü L'inadaptation des méthodes d'approche souvent
mises en place par des experts internationaux ne cernant pas forcement tous les
aspects socioculturels du milieu africain ;
ü Les contenus des programmes sont exécutés
de façon très générale ne tenant pas compte des
spécificités socioéconomiques ni du milieu naturel au
niveau local ;
ü La participation et la question du genre sont largement
abordées dans la partie « Conception » mais survolées
pendant « l'exécution » ;
ü Les systèmes de suivi-évaluation sont
souvent défaillants à cause de l'inadaptation des choix des
indicateurs au cours de la conception du projet.
Tous ces handicaps communs aux pays en voie de
développement, contribuent à alourdir leurs dettes et par
conséquent demeurent préjudiciables au bon déroulement des
actions futures puisque les procédures de financement se veulent de plus
en plus exigeantes.
A notre sens, il parait évident que les raisons qui
justifient la faible performance des projets de développement se situent
dans l'analyse des trois niveaux de gestion: `' la Planification, le Suivi et
l'Evaluation''. Cette position peut donc être déclinée en
plusieurs questionnements :
- Existe-t-il une représentation équitable des
différentes parties prenantes du projet par le biais de la
participation?
- Le projet aborde-t-il les problèmes réels du
groupe cible ?
- La Gestion du Projet est-elle efficace ?
- Les bénéficiaires sont-ils clairement
identifiés par genre ou groupe socio-économique ?
- Les parties impliquées respectent-ils leur
engagement ?
- Existe-t-il une Bonne et prudente planification ?
- Existe-t-il une compatibilité entre les
procédures et lois nationales et les procédures des bailleurs de
fonds ?
- L'Equipe de gestion est-elle compétente et
motivée ?
- Etc.
C'est dans ce courant de questionnement que notre étude
intitulée «Analyse de la performance d'un Projet de
développement à financement bilatéral : cas du Projet
de Développement du Secteur de l'artisanat au
Bénin » s'inscrit pour apporter un
éclairage sur les outils et les approches de gestion afin de contribuer
dans une perspective évolutive, à l'amélioration des
méthodes de gestion dans le domaine du développement. Pour ce
faire, nous nous proposons d'investir un secteur qui revêt d'une grande
importance économique au Bénin et qui a connu la mise en oeuvre
de nombreux projets à financement bilatéral ou
multilatéral. Il s'agit du secteur de l'artisanat.
Le secteur de l'artisanat
revêt d'une grande importance économique au Bénin car
contribuant à hauteur de 5% à la formation du PIB selon
l'étude sur la relance du secteur privé au Bénin
réalisé en 1994. De ce fait, l'artisanat occupe la
troisième place après l'agriculture et le commerce malgré
son caractère informel.
Conscient de son importance, l'Etat béninois, à
travers le document de Politique Nationale de Développement de
l'Artisanat au Bénin (PNDA - page 11), a
clairement énoncé sa vision pour ce secteur : « Un
secteur bien organisé, à l'horizon 2025, où opèrent
des entreprises artisanales compétitives, contribuant notablement, par
la valorisation du patrimoine national, à la prospérité de
l'économie nationale et au bien être social de l'artisan et du
Béninois, dans un pays uni et de paix. ». Pour la
réalisation de cette vision, les contraintes à lever ont
été aussi énumérées à la page 17 du
document cité ci-dessus. Elles sont les suivantes :
- Difficulté d'accès des artisans au
crédit ;
- Insuffisance et/ou inadéquation de la
formation ;
- Difficulté de commercialisation ;
- Insuffisance des capacités d'appui à
l'artisanat... (l'artisanat devrait contribuer à améliorer la
balance commerciale) ;
- Faible niveau de conservation du patrimoine
culturel ;
- Non maîtrise des technologies
appropriées ;
- etc.
En vue de contribuer à relever tous ces défis,
le Projet de développement du Secteur de l'Artisanat au Bénin
(PDSAB) a été officiellement mis en oeuvre le 13 février
2008 pour contribuer à la promotion et au développement du
secteur de l'artisanat à travers l'appui à l'organisation du
secteur de l'artisanat, le renforcement des capacités des
artisans ainsi que l'amélioration de l'offre des services
financiers adaptés aux besoins desdits artisans.
L'objectif général du projet est de contribuer
à l'amélioration du niveau de vie des artisans à travers
l'accroissement de leurs revenus, l'amélioration de leurs connaissances
techniques, la modernisation des ateliers et le regroupement des artisans au
sein des chambres de métiers.
Au Bénin comme partout dans le monde, les Etats
s'investissent dans la mobilisation des ressources financières pour
financer leur développement. Ces efforts se matérialisent par des
dons, ou la signature d'accords de prêt avec des institutions
financières internationales.
C'est dans cette dynamique que le Bénin a obtenu de la
Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) le 30 mars 2007 un
prêt pour le financement partiel du Projet de Développement du
Secteur de l'Artisanat au Bénin (PDSAB).
Pour conduire la mise en oeuvre opérationnelle des
objectifs du Projet, une Unité de Gestion légère est mise
en place pour en assurer la coordination et la gestion
Après trois (03) années de mise en oeuvre du
Projet, un regard rétrospectif sur l'exécution des Plans d'action
nous interpelle afin de faire un bilan à mi-parcours pour
améliorer les prestations du projet.
Le Projet de Développement du Secteur de l'Artisanat au
Bénin (PDSAB), nous offre un champ d'investigation et un cadre d'analyse
propice.
CHAPITRE II: CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE.
Section1 : Des objectifs de l'étude au
tableau de bord de
l'étude.
Paragraphe1 : Objectifs et hypothèses de
l'étude
A- Objectifs de l'étude
Ils se situent aux plans général et
spécifique et se présentent comme suit :
1. Objectif
général
L'objectif général de notre étude est de
contribuer à la performance du PDSAB à travers une gestion
efficace du système comptable et financier.
2. Objectifs
spécifiques.
Ils sont au nombre de trois et concourent à la
réalisation de l'objectif général et se présentent
comme suit :
N°1 : Envisager
l'actualisation du manuel de procédures.
N°2 : Suggérer un
répertoire de taux des frais à travers une note de service
N°3 : Sensibiliser les
IMF partenaires à se conformer aux exigences du
projet.
3. Hypothèses de
l'étude
Hypothèse1- L'absence de
repères dans l'exécution des opérations est due à
l'absence de normes et méthodes adaptées.
Hypothèse 2- L'absence de
contrôle des états de paiement est du à l'inexistence
d'une grille pour fixer les taux des frais.
Hypothèse 3- La
difficulté des IMF partenaires à se conformer aux
différents accords expliquent le retard observé dans le
remboursement par les artisans
Paragraphe2 : Tableau de bord de l'étude
La problématique choisie, les problèmes
spécifiques retenus, les objectifs poursuivis, les causes
supposées être à la base des problèmes
spécifiques et les hypothèses de travail ci-dessus
exposés, sont résumés dans le tableau de bord de
l'étude réalisé ci-après :
Tableau n°3 : Tableau de
bord
|
Problématiques
|
objectifs
|
Causes supposées
|
hypothèses
|
Problème général :
Non atteinte des objectifs contenus dans le plan d'action du
projet
|
Objectif général :
Contribuer à l'amélioration des performances du
PDSAB
|
-
|
-
|
Problème spécifique
n°1 :
Absence de repères dans l'exécution des
opérations relatives au PDSAB.
|
Objectif spécifique
n°1 :
Envisager l'actualisation du manuel de procédure et des
indicateurs du projet.
|
cause spécifique
n°1 :
l'absence des normes et méthodes spécifiquement
adaptées.
|
Hypothèse spécifique
n°1 :
L'absence de repères dans l'exécution des
opérations est due à l'absence des normes et méthodes
spécifiquement adapté.
|
Problème spécifique n°2 :
Défaillance du contrôle des états de
paiement.
|
Objectif spécifique n°2 :
Analyser les insuffisances du contrôle interne des taux de
frais.
|
cause spécifique n°2 :
absence d'une grille pour fixer les taux des frais.
|
Hypothèse spécifique n°2 :
La défaillance du contrôle des paiements est due
à l'inexistence d'une grille pour fixer les taux des frais.
|
Problème spécifique n°3 :
Difficultés des IMF partenaires à se conformer aux
différents accords.
|
Objectif spécifique n°3 :
Contribuer au renforcement du dispositif de
suivi-évaluation des IMF partenaires.
|
cause spécifique n°3 :
absence de contrôle rigoureux des structures
financières à la base
|
Hypothèse spécifique n°3 :
Les difficultés des IMF partenaires à se conformer
aux différents accords sont dues au non renforcement du dispositif de
suivi- évaluation.
|
Section2 : Revue de littérature et
méthodologie de l'étude
Cette section est consacrée à la
clarification du concept de la performance et des autres définitions
liées à notre étude.
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Dans ce paragraphe nous abordons quelques approches de
définitions du concept de la performance ainsi que ses dimensions.
A. Approches de définitions du concept de la
performance
Pendant longtemps la performance est réduite à
sa seule dimension financière. Aujourd'hui, avec les changements
organisationnels multiples, la performance doit être entendue dans une
acceptation large, appréhendée à partir de sa dimension
financière et opérationnelle (dimension multiple). En
définitive, toute entreprise est à la quête de la
performance.
Bourguignon (1995) constate que « tout se passe
comme si le sens du mot performance devient superflu ». Il remarque
aussi que le terme de la performance est largement utilisé sans que sa
définition ne fasse l'unanimité. Ce fait reflète la
polysémie du mot. En revenant aux origines étymologiques, on
constate que le terme français et le terme anglais sont proches et
signifient l'accomplissement pour évoquer par la suite, l'exploit et le
succès.
Selon Mathe et Chague (1999), définir simplement la
notion de performance demeure difficile.
C'est ainsi que Lebas (1999), perçoit la performance
globale comme « un mot visible qui regroupe plusieurs
acceptions ». Mathe et Chague (1999) ont abondé dans le
même sens en disant que la performance globale doit être
appréhendée à partir de multiples dimensions. Ces
dimensions ont été abordées par Kaboré (2001) qui a
montré que les dimensions de la performance sont variables suivant
l'orientation du chercheur, les acteurs auxquels elle s'intéresse, le
type d'organisation étudié, les objectifs poursuivis par cette
organisation. De ce point de vue, pour un chef d'entreprise, la performance est
synonyme de profit tandis que pour le responsable de la direction commerciale,
la croissance des ventes prime.
Agbodjan et Amoussouga (1995) estiment que « la
performance est à la fois croissance sociale, du chiffre d'affaires, de
la part du marché, du bénéfice. Elle se manifeste aussi
à travers les oeuvres sociales, la satisfaction donnée au
personnel. La performance est innovation, variation de la gamme des
produits ; elle est la démultiplication des unités de
production et du service pour la conquête et la fidélisation de la
clientèle ». On peut aussi proposer une définition
inspirée de Kahemaklem « la performance d'un centre de
responsabilité est l'efficacité et l'efficience avec lesquelles
ce centre atteint les objectifs qu'il avait acceptés ».
v L'efficacité
Elle se défini comme la capacité d'une
organisation à atteindre l'objectif qu'elle s'est fixée (Etzioni,
1964 ; Bouquin 1986 ; Boisvert, 1995) à partir de
l'utilisation des moyens (Jacot, 1987). Elle est d'avantage définie de
nos jours par confirmation entre objectifs préalablement fixé et
le résultat atteint. C'est un concept qui mesure donc le degré
d'atteinte de ses objectifs. Du moment où la définition
d'objectifs est liée à la stratégie, la notion
d'efficacité est, dès lors, un concept qui se suit au niveau
stratégique.
Mais il convient de souligner avec Bartoli (1994), qu'une
entreprise peut être efficace avec des éléments de non
performance. Il faut se poser en effet, des questions ayant trait à la
pertinence des objectifs, à la cohérence et l'agencement des
moyens, au caractère prioritaire ou pas de l'action.
v L'efficience
L'efficience se définit comme l'obtention du
résultat fixé, l'atteinte de l'objectif (output) sous contrainte
de coûts (consommation minimale de ressources : input).
Cette notion met en rapport les moyens et les résultats et pose la
question de la minimisation des inputs, c'est-à-dire l'absence de
gaspillage. La maitrise des coûts est donc capitale.
Par ailleurs, il faut remarquer à la suite de Durant
(1979), que l'efficacité et l'efficience sont deux concepts
indépendants puisqu'on peut atteindre l'objectif fixé à un
coût élevé et qu'inversement on peut exposer un faible
coût sans atteindre l'objectif. D'où le troisième concept
que dégage Bartoli (1994) : la pertinence. En effet, le
contrôle de pertinence semble automatiquement inclus dans celui
d'efficacité : pour être efficace, il faudrait au minimum
être pertinent.
Cependant, la performance dans une structure publique ne
couvre pas les mêmes dimensions que dans les organisations
privées, ou dans d'autres formes d'organisation (association,
institution financière...). Il est donc clair que la performance ne peut
pas être canalisée dans une définition claire étant
entendue qu'elle est fonction des objectifs poursuivis. Entendu dans son sens
général, le concept de performance globale permet d'ouvrir une
vision d'ensemble sur une approche multidimensionnelle.
Ainsi, Bourguignon (1998) propose une définition de la
performance à partir de trois sens généraux : la
performance résultat, la performance action et la performance
succès.
- La performance résultat est
mesurée en comparant le résultat obtenu à l'objectif
fixé. Cette approche est celle retenue jusqu'alors en contrôle de
gestion où la mesure de la performance est l'évaluation ex-post
des résultats obtenus. La performance financière de
l'organisation est mesurée à partir de critères tels que
la rentabilité, la profitabilité, la productivité, le
rendement des actifs et l'efficacité.
- Si la performance résultat « n'est que le
résultat de l'action », la performance action est
appréhendée à partir des moyens, des processus, des
compétences, et des qualités mises en oeuvre pour atteindre ces
résultats.
- Enfin la performance succès est fonction des
représentations de la réussite et varie en fonction des
représentations que s'en font les acteurs, et de manière plus
générale l'organisation tout entière.
De ce point de vue la performance apparaît comme un
objectif de vision d'ensemble dans une approche multidimensionnelle.
B. Les dimensions de la performance
Nous essayons d'aborder ici quelques dimensions de la
performance.
1. La performance organisationnelle
L'entreprise performante est celle qui sait adopter la
structure organisationnelle la plus adaptée à son environnement.
En effet, la performance organisationnelle concerne la manière dont
l'entreprise est organisée pour atteindre ses objectifs et la
façon dont elle parvient à les atteindre. Il s'agit ainsi de
« l'efficacité organisationnelle » dont parle
à juste titre Kalika (1995).
Pour l'appréciation de cette efficacité
organisationnelle, nous retiendrons ici les critères d'évaluation
de Kalika (1995) :
- le respect de la structure formelle : le non respect de
la structure annoncée par la direction, peut traduire un
dysfonctionnement au sein de l'organisation ;
- les relations entre composantes de l'organisation (logique
d'intégration organisationnelle) : la recherche de la minimisation
des conflits reflète un besoin de coordination nécessaire
à l'efficacité ;
- la qualité de la circulation de l'information :
l'organisation doit développer des systèmes d'information
permettant l'obtention d'informations fiables et exhaustives, indispensables au
bon fonctionnement de l'organisation ;
- la flexibilité de la structure : l'aptitude de
celle ci à changer est un facteur déterminant d'adaptation aux
contraintes de l'environnement, la participation aux décisions ainsi que
la rotation des employés et les communications multilatérales.
2. La performance sociale
Bien d'entreprises atteignent la performance
économique, financière, commerciale, etc. et subissent ensuite
des conséquences sociales d'un mauvais partage du profit, ou du peu
d'attention accordée au domaine social. Dans cette logique, une
entreprise performante est celle qui a su mettre en place un mode de
prévention et de règlement des conflits efficace et à
réaliser des meilleurs indicateurs du bilan social. C'est dans cet
esprit que Savall et Zardet (1995) proposent des indicateurs quantitatifs et
qualitatifs qui permettent de dégager la qualité des relations
sociales dans les organisations, facteur indispensable à leur bon
fonctionnement. Il s'agit de :
- la nature des relations sociales qui interagit sur la
qualité des prises de décision collectives ;
- l'importance des conflits et des crises sociales (nombre,
gravité, dureté...) ;
- le niveau de satisfaction des salariés (que l'on peut
apprécier par des enquêtes d'opinion internes) ;
- le turn-over, indicateur de la fidélisation des
salariés de l'entreprise ;
- l'absentéisme et les retards au travail (signe de
démotivation ou de travail ennuyeux, dangereux ou difficile) ;
- le climat social de l'entreprise (appréciation toute
subjective de l'ambiance au sein de l'entreprise et des groupes qui la
composent) ;
- le fonctionnement des cercles de qualité (le nombre
et les résultats des actions) et la participation aux
décisions ;
- le fonctionnement des institutions représentatives du
personnel (comité d'entreprise ou d'établissement).
3. La performance stratégique
La performance stratégique est liée, selon
Peters et Waterman (1983) à l'excellence organisationnelle qui implique
une application systématique d'une logique organisationnelle solide.
L'entreprise performante est celle dont la réussite émane du
respect de principes de bon sens.
Miller(1993), quant à lui montre que l'excellence d'une
organisation est bâtie sur un modèle de développement qui
lui est propre, et que les facteurs du succès passé d'une
organisation peuvent la conduire à l'échec s'ils sont
appliqués à l'extrême.
Hamel et Prahalad (1989 et 1995) mettent en évidence
l'importance de la motivation des acteurs de l'organisation, via les
systèmes de récompense, comme facteur principal d'un avantage
concurrentiel à long terme, avantage concurrentiel qui selon Porter
résulte également de la capacité de l'organisation
à créer de la valeur pour ses clients.
4. La performance financière
Elle est généralement reflétée par
les résultats de l'entreprise, ceux issus des comptes de
résultats et des bilans (évaluation ex-post). Selon que l'on
adopte la position de l'actionnaire ou celle d'un analyste financier, la
performance financière se mesure par une évaluation de la valeur
de l'entreprise (valeur de l'action) ou par la mesure de sa rentabilité
ou encore de son rendement.
L'évolution de la valeur de l'action ou des ratios
financiers, sont les principaux indicateurs de mesure de la performance
financière. Parmi ces indicateurs, nous pouvons
énumérer : le bénéfice, la capacité
d'autofinancement (CAF), l'excédent de Trésorerie d'exploitation
(ETE), le Return On Assets (ROA), le Return on Investment (ROI), le Return On
Equity (ROE) et le Price Earning Ratio (PER).
5. La performance économique
La mesure économique de la performance reste
très souvent l'élément principal qui guide
l'évaluation de l'entreprise. Cependant cette mesure fait preuve
d'importantes dispersions sectorielles (secteur primaire, secondaire et
tertiaire) qui sont sans doute convergentes. Elle est au coeur des
modèles financiers d'évaluation des entreprises tels que l'EVA
(et le MVA qui en découle) de Stern et Stewart, le modèle de la
stratégie de la valeur du cabinet McKinsey (Copeland, Koller et Murrin),
ou encore le MEDAF.
Son calcul fait appel à des données comptables
et financières agrégées ou soldes intermédiaires de
gestion dont l'interprétation permet d'avoir un point de vue
éclairé sur la formation du résultat : la marge
commerciale, la marge brute, la valeur ajoutée, l'excédent brut
d'exploitation et le résultat.
Une autre approche d'évaluation de la performance
économique consiste à calculer une série de ratios de
gestion qui permettent de décomposer la rentabilité et d'en
donner une interprétation dynamique. Il s'agit des ratios tels que
: le levier financier, le besoin en fonds de roulement, le fonds de roulement
global, etc.
6. La performance commerciale
La performance commerciale de l'entreprise (et des
organisations plus largement), est une notion qui semble faire relativement peu
débat. Barnard (1938) a apporté une importante contribution
à cette réflexion. Il livre sa conception du management dans les
organisations. Celles-ci sont considérées comme des
systèmes de coopération de l'activité humaine, dont la
durée de vie est relativement éphémère.
Selon Barnard, ceci s'explique par l'incapacité des
organisations à satisfaire à deux critères
simultanément : l'efficacité et l'efficience.
L'efficacité se définit traditionnellement comme
l'atteinte d'un niveau de performance préalablement identifié
(volume de vente, taux de rentabilité...), tandis que
l'efficience d'une organisation se définit quant
à elle comme la capacité de cette dernière à donner
satisfaction aux attentes des membres qui la composent.
Selon Barnard, une organisation capable d'atteindre un bon
niveau de «performance » dans ces deux champs d'action
entretiendra son système de coopération de façon durable,
prolongeant ainsi sa durée de vie. Dans le champ de l'action
commerciale, et en s'appuyant sur les apports de Barnard à la
théorie des organisations, la performance commerciale d'une
entreprise peut donc être définie comme l'atteinte d'objectifs
commerciaux de façon relative aux moyens engagés pour les
atteindre. Dit autrement, « l'atteinte d'un certain niveau
de réalisation ne peut être dissociée du contexte et des
ressources mobilisées pour l'atteindre »
Son appréhension se fait non seulement par les
critères de positionnement concurrentiel, de part de marché, de
la qualité des produits, du chiffre d'affaire mais aussi par des
indicateurs tels que : la capacité à innover, le nombre de
clients ayant rompu leur relation d'affaires avec l'entreprise, etc.
C. Le contrôle interne
Il n'existe pas une seule définition du contrôle
interne regardant l'économie et le marché bancaire. Voici une
liste de définitions émises par des organismes de
références de Suisse, de France et d'Europe.
Le COSO est un référentiel de
contrôle interne défini par le Committee Of Sponsoring
Organizations of the Treadway Commission. Il est utilisé notamment
dans le cadre de la mise en place des dispositions relevant des lois : Loi
Sarbanes-Oxley, SOX ou Loi de sécurité financière, LSF,
pour les entreprises assujetties respectivement aux lois américaines ou
françaises.
Le contrôle interne, tel que défini par le COSO,
comporte cinq composants. Ces composants procurent un cadre pour décrire
et analyser le contrôle interne mis en place dans une organisation. Il
s'agit de :
· l'environnement de contrôle, qui correspond, pour
l'essentiel, aux valeurs diffusées dans l'entreprise ;
· l'évaluation des risques à l'aune de leur
importance et fréquence ;
· les activités de contrôle, définies
comme les règles et procédures mises en oeuvre pour traiter les
risques, le COSO imposant la matérialisation factuelle des
contrôles ;
· l'information et la communication, qu'il s'agit
d'optimiser ;
· la supervision, c'est-à-dire le
« contrôle du contrôle » interne
Selon l'International Federation of Accountents" (IFAC), le
contrôle interne est "un processus, conçu et mis en place par les
personnes constituant le gouvernement d'entreprise, la direction et d'autres
membres du personnel, pour fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs de l'entité en ce qui concerne la
fiabilité de l'information financière, l'efficacité et
l'efficience des opérations, ainsi que leur conformité avec les
textes législatifs et réglementaires applicables. Il en
résulte que le contrôle interne est conçu et mis en oeuvre
pour répondre aux risques identifiés liés à
l'activité qui menacent la réalisation de l'un de ces
objectifs"
En France, l'
Autorité
des marchés financiers, AMF, dans sa publication Le
dispositif de Contrôle Interne : Cadre de
référence, le définit de la manière
suivante: « le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'un côté d'assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre l'application des
instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l'entreprise, pour
maintenir la pérennité de celle-ci ».
D. les conditions de viabilité des projets
de développement
Un projet est un ensemble d'activités accomplies par
des spécialistes de disciplines différentes. Sous la conduite
d'un responsable, ils concourent à la réalisation d'un même
objectif avec des contraintes de temps et de coûts.
D'après l'Association Francophone de Management des
Projets (AFITEP), un Projet est une action spécifique, nouvelle, qui
structure méthodiquement et progressivement une réalité
à venir pour laquelle on n'a pas encore d'équivalent exact et
l'Association Française de Normalisation (AFNOR) de renchérir en
définissant un projet comme étant une démarche
spécifique qui permet de structurer méthodiquement et
progressivement une réalité à venir. Un projet est mis en
oeuvre pour élaborer une réponse au besoin d'un utilisateur, d'un
client ou d'une clientèle. Il implique un objectif, des actions à
entreprendre avec des ressources définies dans des délais
donnés.
Depuis 2002, la norme X50-115 retient la définition de
l'ISO 10006 : 1997 qui définit le projet comme étant « un
ensemble d'activités coordonnées et maîtrisées
comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but
d'atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques
».
Ainsi pour qu'un projet soit bien géré dans un
contexte de qualité, il doit suivre différentes phases au terme
desquelles des points de contrôle doivent être définis.
Chaque étape fait l'objet d'un livrable et d'une validation à
partir d'un document spécifique. Cela permet de maîtriser la
conformité des livrables à la définition des besoins ainsi
que de s'assurer de l'adéquation aux objectifs de coûts et de
délai.
Ces étapes de validation, constituant une des
tâches de la gestion de projet, permettent de déceler les non
conformités au plus tôt et de s'adapter aux nouvelles contraintes
dues aux aléas non prévus initialement. La maîtrise du
temps alloué à chaque tâche est primordiale et l'analyse
des risques est indispensable. En effet, au lancement du projet il existe
beaucoup d'incertitudes, dans la mesure où les caractéristiques
ne sont pas encore formalisées. Cela représente autant de risques
pour le projet, qu'il faut essayer d'identifier afin de les anticiper. De cette
manière, des moyens doivent être prévus d'une part pour
prévenir l'apparition de ces risques mais également pour les
corriger le cas échéant
A chaque étape, il peut être décidé
d'arrêter le projet si la maîtrise d'ouvrage estime que les
objectifs ne pourront pas être tenus.
Un projet peut être découpé de
façon basique en 3 phases, à savoir :
1- Phase préparatoire
Cette phase permet de prendre conscience du projet, puis
d'étudier l'objet du projet pour s'assurer que sa mise en oeuvre est
pertinente et qu'il entre dans la stratégie de l'entreprise. Cette
phase, généralement qualifiée d'Avant-projet, doit se
conclure par la mise au point de documents formalisant le projet et indiquant
les conditions organisationnelles de déroulement du projet.
On utilise généralement le terme d'Avant-projet
pour désigner l'ensemble des étapes préparatoires
nécessaires au lancement du projet. Il s'agit donc de définir
précisément ce que sera le projet afin d'aboutir à la mise
au point de documents contractuels (faisant lieu d'un contrat) permettant
d'engager la
maîtrise
d'oeuvre et la
maîtrise
d'ouvrage dans le lancement du projet. Cette phase formalise donc la
décision de commencer le projet.
Elle comprend entre autres une étude
d'opportunité, une étude de faisabilité, une étude
détaillée et une étude technique.
2- Phase de
réalisation
Il s'agit de la phase opérationnelle de création
de l'ouvrage. Elle est menée par la maîtrise d'oeuvre, en relation
avec la maîtrise d'ouvrage. Cette phase commence par la réception
du cahier des charges et se clôture par la livraison de l'ouvrage.
Avant de se lancer dans la réalisation de l'ouvrage, il
est nécessaire de prendre le temps de découper le projet en
tâches afin de planifier l'exécution de ces tâches et de
définir les ressources à mobiliser.
Cette phase comprend :
- la réalisation de l'ouvrage proprement dite qui est
accompagnée d'une documentation de l'ouvrage lors de la Livraison.
- la validation de l'ouvrage réalisé en
s'assurant qu'il répond au cahier de charges et à la
conformité du produit.
3- Phase de Réception
Il s'agit de la mise en production de l'ouvrage,
c'est-à-dire s'assurer que l'ouvrage est conforme aux attentes des
utilisateurs et faire en sorte que son " installation " et son utilisation se
déroule correctement.
Souvent désigné sous le terme de recette (essai
de réception), elle vise à la conformité de l'ouvrage
à la demande formulée dans le dossier validé de conception
général. Elle est réalisée conformément au
dossier de contrôle établi par la maîtrise d'ouvrage,
rassemblant les documents définissant la façon avec laquelle
l'ouvrage doit être contrôlé.
NB : un projet est viable lorsqu'il est en
mesure de procurer au groupe cible des avantages durant une longue
période, lorsque l'essentiel de l'aide extérieure a pris
fin.
E :la microfinance
Aujourd'hui encore, pour beaucoup de personnes et pour le
grand public en particulier, la microfinance se confond avec le
microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant
d'offrir des crédits de faible montant (« microcrédits
») à des familles pauvres pour les aider à conduire des
activités productives ou génératrices de revenus leur
permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises.
Avec le temps et le développement de ce
secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les
pays développés, la microfinance s'est élargie pour
inclure désormais une gamme de services plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres
mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits
financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier
classique ou formel.
En termes simples, une institution de microfinance est
une organisation qui offre des services financiers à des
personnes à faibles revenus qui n'ont pas accès ou difficilement
accès au secteur financier formel (banques classiques).
Au sein du secteur, le terme institution de microfinance renvoie
aujourd'hui à une grande variété d'organisations, diverses
par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique
(ONG, association, mutuelle/coopérative d'épargne et de
crédit, société anonyme, banque, établissement
financier etc.).
Selon les pays, ces institutions sont
réglementées ou non, supervisées ou non par les
autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne
peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du
grand public. L'image que l'on se fait le plus souvent d'une IMF est celle
d'une ONG « financière », une organisation totalement et
presque exclusivement dédiée à l'offre de
services financiers de proximité qui vise à assurer
l'auto-promotion économique et sociale des populations à faibles
revenus.
Le microcrédit a pris véritablement son essor
dans les années 1980, bien que les premières
expérimentations remontent au début des années
1970 au Bangladesh en particulier et dans quelques autres pays.
Par rapport à la situation antérieure qui se caractérisait
grosso modo par l'octroi de crédits subventionnés
effectués le plus souvent par des non spécialistes, la
différence tient à l'importance accordée au remboursement,
à la fixation d'un taux d'intérêt couvrant le coût de
la prestation du crédit, et au ciblage de groupes de clients n'ayant le
plus souvent pour seule autre source de crédit que le secteur informel.
En Afrique, les pratiques de la microfinance sont encore plus anciennes,
surtout celles qui relèvent de la collecte de la petite épargne.
Dans des pays comme le Burkina Faso ou le Cameroun par exemple, les
premières coopératives d'épargne et de crédit ont
vu le jour au cours des années 60.
Le client type des services de microfinance est une
personne dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès
aux institutions financières formelles faute de pouvoir remplir les
conditions exigées par ces institutions (documents d'identité,
garanties, dépôt minimum etc.). Il mène
généralement une petite activité génératrice
de revenus dans le cadre d'une petite entreprise familiale.
· Dans les zones rurales, ce
sont souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite
activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.
· Dans les zones urbaines, la
clientèle est plus diversifiée : petits commerçants,
prestataires de services, artisans, vendeurs de rue, etc.
On les désigne généralement par le terme
de micro-entrepreneur et la plupart de ces micro-entrepreneurs travaillent dans
le secteur informel ou non structuré. C'est donc aux individus qui
composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions
financières classiques (banques, assurances) que s'adresse la
microfinance.
C'est surtout au niveau du crédit que la
microfinance montre ses limites. En effet, tel qu'il est
pratiqué aujourd'hui, le microcrédit, comme tout crédit
d'ailleurs, doit être remboursé. Il nécessite donc de la
part de l'emprunteur une bonne capacité de remboursement, aptitude qui
bien entendu s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenus
fiables pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt
à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation
d'endettement et de pauvreté.
Souvent les gouvernements et les agences de coopération
souhaitent utiliser la microfinance comme un outil de résolution de
divers problèmes sociaux. Victimes d'inondations ou d'autres
catastrophes naturelles, réfugiés fuyant les conflits, nouveaux
diplômés de la formation professionnelle,
chômeurs, autant de types d'individus se trouvant dans une
situation de précarité que les gouvernements sont tentés
de vouloir aider par le microcrédit depuis que celui-ci a
été « vendu » comme un excellent outil de
réduction de la pauvreté.
Les programmes de microcrédit conçus
pour ce type de situation fonctionnent cependant rarement. Ils
enregistrent le plus souvent des taux d'impayés ou de non remboursement
très élevés. L'utilisation dirigée
de la microfinance pour résoudre des défis de
développement dans des situations où la base de la subsistance
des populations est détruite ou très précaire a rarement
été un succès.
Le microcrédit se révèle par contre le plus
utile pour ceux qui ont identifié une opportunité
économique et qui sont en situation de faire fructifier cette
opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite
somme d'argent au moment où ils en ont besoin.
L'expérience montre que la microfinance peut aider les
pauvres à :
· augmenter leur revenu ;
· créer des entreprises viables ;
· sortir ainsi de la pauvreté.
Elle peut également constituer un
puissant instrument d'émancipation en permettant aux
pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents économiques
du changement. En effet, en donnant accès à des
services financiers, la microfinance joue un rôle important dans la lutte
contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Par exemple, les
revenus générés par une activité non seulement
permettent à cette activité de se développer mais ils
contribuent également au revenu du ménage, et par là
même à la sécurité alimentaire, à
l'éducation des enfants, à la prise en charge des soins de
santé etc. Selon Michel Lelart (CNRS-Université
d'Orléans), membre du Réseau Entrepreneuriat de l'Agence
universitaire de la francophonie (AUF) : "La microfinance repose sur le lien
social et s'en sert"....."La microfinance est une finance de
proximité, proximité géographique bien sûr, car les
personnes se connaissent et se cautionnent parfois mutuellement, mais surtout
culturelle. Elle est toujours adaptée aux besoins, c'est pourquoi elle
innove en permanence : ce sont des services d'assurance ( ), ce sont aussi les
services de transferts de fonds utilisés par les migrants".
Paragraphe2 : Méthodologie de
l'étude
Très important dans tout travail scientifique, la
méthodologie que nous avons adoptée comportera deux volets
à savoir : une revue documentaire pour le premier et la
deuxième hypothèse et une enquête par sondage pour la
troisième hypothèse.
I. Recherche documentaire
La recherche documentaire englobe les divers documents
disponibles sue le sujet. Il s'agit entre autres des recherches à la
bibliothèque de l'ISM Adonaï ; des lectures de mémoires
et recherches antérieures qui traitent du sujet, et des recherches sur
INTERNET. Les différents cours de contrôle interne ; de
contrôle de gestion ; d'audit ont enrichis la documentation.
L'observation et l'investigation nous ont permis de savoir
comment sont menées les activités au sein de l'UGP et sur le
terrain ; en un mot le fonctionnement global de l'UGP dans le cadre du
PDSAB. Ceci permettra d'être en mesure de d'y déceler les forces
et les faiblesses et capable d'apporter des solutions aux problèmes.
II. Enquête
Nous nous sommes rapprochés du personnel qui n'est
composé que de 03 cadres capables de nous fournir les informations.
Egalement cette enquête a porté sur les artisans, par rapport aux
prestations des institutions de micro finance. Pour l'exhaustivité des
résultats, ne pouvant pas nous entretenir individuellement avec eux
tous, ( ils sont au total 56 000 enregistrés au registre des
métiers ) nous avons dû procéder, à un
échantillonnage partant sur 100 artisans pris d'un peu partout.
III. Difficultés de
l'étude
Dans le cadre de notre recherche, nous avons
rencontré certaines difficultés dont les plus pertinentes
sont :
i) Le retard dans la fourniture des données par les
responsables ;
ii) L'indisponibilité du coordonnateur et du
responsable suivi - évaluation très souvent en mission.
iii) La non effectivité de la mission d'audit exercice
2011 prévu initialement pour découvrir les constats des auditeurs
et ce qu'il faut améliorer dans la gestion PDSAB.
Compte tenu du temps imparti à cette étude, nous
n'avons pas pu prendre en compte toutes les informations telles que le suivi
budgétaire de 2008 à 2011 que nous avons annexé au
mémoire.
Mais nous nous devons de souligner l'indisponibilité du
coordonnateur et du responsable du suivi-évaluation, de la comptable.
Toutefois, ces difficultés n'ont pas influencé
les résultats de notre étude.
Nous présentons ici les résultats de notre
recherche et leur analyse critique tout en procédant à la
vérification des hypothèses de l'étude. Enfin des
solutions sont proposées de notre part à l'UGP /PDSAB pour sa
performance.
CHAPITRE III : DES ENQUETES DE
VERIFICATION
D'HYPOTHESES
AUX CONDITIONS DE MISE
EN
OEUVRE DES
SOLUTIONS.
Section 1 : Présentation et analyse
critique des résultats
Cette section a été consacrée d'une part
à la présentation des résultats de notre étude et
d'autre part à l'analyse critique de ces résultats.
Paragraphe1 : Présentation des résultats
Le présent paragraphe nous permet d'exposer
les résultats de nos enquêtes et des données
collectées conformément aux différents centres
d'intérêt retenus. Pour cela, nous allons présenter
successivement les résultats liés aux facteurs explicatifs
du non atteint des objectifs du PDSAB. En tenant compte du traitement manuel
des données ; nous présenterons les résultats de nos
enquêtes sous formes de tableaux.
A. Présentation et analyse des résultats
lies a l'absence de repères
dans l'exécution des
opérations relatives au PDSAB
Cause supposée : l'absence
des normes et méthodes spécifiquement adaptées.
Pour la confirmation de cette cause notre guide d'entretien en
annexe N°1 sera exploité.
Tableau 4: Raison de l'absence de
repères dans l'exécution des opérations
Modalités
|
Effectifs
|
Fréquences (%)
|
Evaluation irrégulière du dispositif de
contrôle interne
|
01
|
33
|
Non validation des indicateurs
|
00
|
00
|
Absence de normes et méthodes spécifiquement
adaptées
|
02
|
67
|
Total
|
03
|
100
|
Source : résultats de nos
investigations ; octobre 2011
Graphique N°1 : Raison de
l'absence de repères dans l'exécution des opérations
Interprétation ;
33% des enquêtés rattachent à ce
problème l'évaluation irrégulière du dispositif de
contrôle interne ; personne n'assimile ce problème à
l'absence d'indicateurs car le projet étant à sa
troisième année d'exécution, il est tôt de
renseigner les indicateurs qui ne le seront qu'à partir du moyen terme
et enfin 67% l'attribuent à la non actualisation du manuel de
procédure.
B. Présentation et analyse des résultats
sur la défaillance du contrôle des états de
paiement.
Cause supposée : absence
d'une grille pour fixer les taux des frais.
Pour l'analyse de ce problème spécifique relatif
à cette cause ci-dessus ; la question n° du questionnaire sera
exploitée.
Tableau 5 : Raison de la
défaillance du contrôle des états de paiement
Modalité
|
Effectifs
|
Fréquences (%)
|
Faible culture de contrôle
|
01
|
33
|
Absence d'une grille pour fixer le taux des frais.
|
02
|
67
|
Total
|
03
|
100
|
Source : résultats de nos
investigations ; octobre 2011.
Graphique N°2 : Raison de la
défaillance du contrôle des états de paiement
Interprétation ;
33% enquêtés assimilent à ce
problème spécifique, la faible culture de contrôle ;
par contre 67% des enquêtés rattachent ce problème à
l'absence d'une grille pour fixer les taux des frais.
C. présentation et analyse des
résultats liés aux difficultés des IMF partenaires
à se conformer aux différents accords.
Cause supposée ; absence
de contrôle rigoureux des structures financières à la
base.
Pour présenter ce résultat nous avons
recueillis des informations auprès des artisans
bénéficiaires des crédits ; un exemplaire du
questionnaire d'évaluation est mis en annexe n°2.
Tableau 6: évaluation de la
pertinence des crédits octroyés aux artisans pour le compte du
projet de développement du secteur de l'artisanat.
modalités
|
Nombre observé
|
Fréquence
|
Motifs de la mauvaise impression
|
Nombre observé
|
Fréquence
|
Impression générale sur les prestations des
IMF :
|
Satisfaisante
|
11
|
19%
|
-
|
-
|
non satisfaisante
|
39
|
70%
|
-
|
-
|
Sans opinions
|
06
|
11%
|
-
|
-
|
|
Total
|
56
|
100%
|
-
|
-
|
Graphique N° 3 :
Impression sur les prestations des IMFs
Tableau 7 :
modalités
|
Nombre observé
|
Fréquence
|
Motifs de la mauvaise impression
|
Nombre observé
|
Fréquence
|
Cause de la mauvaise
impression :
|
Processus d'octroi de crédit.
|
-
|
-
|
05
|
13%
|
Les objectifs prévisionnels ne sont pas
atteints.
|
-
|
-
|
21
|
54%
|
Total
|
-
|
-
|
39
|
100%
|
Source : Résultats des
enquêtes, novembre 2011.
Graphique N° 4: Causes de la mauvaise
impression
De l'analyse de ce tableau, on peut
retenir que sur les 56 artisans interrogés, 11 sont satisfaits de
la prestation de l'IMF. Par contre, 39 artisans expriment leur non satisfaction
et 06 artisans disent n'avoir pas une opinion sur cette participation.
Parmi les 70% des artisans qui ne sont pas satisfaits, 54%
évoquent comme cause que les objectifs prévisionnels ne sont pas
atteints, 33% mettent l'accent sur le non suivi sur le terrain de
l'utilisation faite par le crédit et 13% disent qu'ils n'ont jamais
entendu parler du PDSAB.
Nous avons également analysé le document de
suivi budgétaire annexé au mémoire afin de montrer la non
atteinte des objectifs du PDSAB.
TABLEAU8 : POINT D'EXECUTION FINANCIERE DU
PDSAB DE 2008 à 2010
COMPOSANTE
|
BUDGET PREVISIONNEL
|
REALISATION
|
ECARTS
|
TAUX D'EXECUTION
|
TAUX
MOYEN D'EXECU TION
|
ANNEE 2008
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
TAUX MOYEN
|
I
|
37 084 180
|
14 587 560
|
1408260
|
39 151 580
|
7171313
|
81 231
|
-2 067 400
|
7 416 247
|
1 327 029
|
106%
|
49%
|
6%
|
53 ,66 %
|
II
|
8 690 000
|
3 230 000
|
330000
|
8 909 240
|
1111993
|
0
|
-219 240
|
2 118 007
|
330 000
|
103%
|
34%
|
0%
|
45 ,66 %
|
III
|
334 000 000
|
66 620 000
|
0
|
334 000 000
|
1620000
|
0
|
0
|
65 000 000
|
0
|
100%
|
2%
|
0%
|
34 %
|
IV
|
80322000
|
113 562 440
|
0
|
71 876 296
|
97128983
|
0
|
8 445 704
|
16 433 457
|
0
|
89%
|
95%
|
0%
|
61, 33%
|
ANNEE 2009
|
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
TAUX MOYEN
|
I
|
52 290 000
|
24 445 000
|
1 960 000
|
26743450
|
13072206
|
0
|
25 546 550
|
11 372 794
|
1 960 000
|
51%
|
53%
|
0%
|
35 ,33%
|
II
|
76 045 000
|
22 120 000
|
1 850 000
|
33969000
|
2700000
|
276402
|
42 076 000
|
19 420 000
|
1 573 598
|
45%
|
12%
|
15%
|
24%
|
III
|
659 000 000
|
260 000 000
|
0
|
655422000
|
260000000
|
0
|
3 578 000
|
0
|
0
|
99%
|
100%
|
0%
|
66 ,33%
|
IV
|
836607000
|
393 000 000
|
3810000
|
766779149
|
320732804
|
276402
|
69 827 851
|
72 267 196
|
3 533 598
|
92%
|
82%
|
7%
|
60 ,33%
|
ANNEE 2010
|
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
BOAD
|
ETAT
|
BENEF
|
TAUX MOYEN
|
I
|
68 428 450
|
117 118 800
|
2112750
|
27 731 288
|
7 063 000
|
59000
|
40 697 162
|
94 855 800
|
2 053 750
|
41%
|
0
|
0
|
13 ,66%
|
II
|
65 807 000
|
52 045 000
|
2 085 404
|
8 013 910
|
0
|
0
|
57 793 090
|
52 045 000
|
2 085 404
|
12%
|
0%
|
0%
|
4%
|
III
|
334 000 000
|
0
|
0
|
7 775 000
|
0
|
0
|
326 225 000
|
0
|
0
|
2%
|
0%
|
0%
|
0 ,66%
|
IV
|
44 272 000
|
115 195 596
|
0
|
51 100 066
|
68 306 114
|
0
|
-6 828 066
|
46889482
|
0
|
115%
|
59%
|
0%
|
58%
|
Graphique N° 5 : POINT D'EXECUTION
FINANCIERE DU PDSAB DE 2008 à 2010
D'après l'analyse du taux moyen d'exécution du
projet sur les trois dernières années (2008 ,2009 et 2010),
nous remarquons qu'il reste encore beaucoup à faire en terme de
réalisation des objectifs .Nous ne sommes pas encore à un
taux d'exécution de 75%.
Si l'on considère ces taux moyens d'exécution
comme indicateurs de performance, ceux-ci se sont dégradés dans
le temps notamment au niveau des composantes. (Confère graphique
n°5).
Il y a nécessité de revoir la stratégie
de pilotage du PDSAB par la création d'un poste de contrôleur de
gestion.
Paragraphe 2 : Analyse critique des résultats
et vérification
des hypothèses
Il est nécessaire de rappeler que nous avons
fixé comme seuil de décision, que toute cause ou réponse
qui réunira au moins 50% des avis sera prise en compte.
I. Vérification des
hypothèses
A. Vérification de l'hypothèse
liée à l'absence de repères dans l'exécution des
opérations relatives au PDSAB
De l'analyse des données ; il ressort que le
manuel de procédures n'est pas actualisé.67% confirment la non
actualisation de ce manuel de procédure est due à
l'évaluation irrégulière du dispositif de contrôle
interne.
De plus la non validation des indicateurs
élaborés pose un véritable problème au sein du
PDSAB.
Nous pouvons donc conclure que l'hypothèse selon
laquelle l'absence de repères dans l'exécution des
opérations relatives au PDSAB est du à l'inexistence des normes
et méthodes spécifiquement adapté.
B. Vérification de l'hypothèse
liée à la défaillance du contrôle des états
de paiement.
De l'analyse des résultats, il ressort que :
67% environ du personnel reconnaissent l'inexistence d'une
grille pour fixer les taux des frais ou primes de déplacement et de
restauration payés aux bénéficiaires des appuis du PDSAB
qui ne sont pas fixés sur une base administrative ; 33% environ ignore
même l'importance d'un tel contrôle.
Nous remarquons donc une utilisation non optimale des
ressources du projet ; par des paiements non justifiés et le
coordonnateur risque d'assumer une responsabilité qui n'est pas la
sienne.
Nous pouvons alors conclure que l'hypothèse selon
laquelle la faible culture du contrôle des états de paiement au
sein du PDSAB explique l'inexistence d'une grille pour fixer les taux de
primes.
C. Vérification de l'hypothèse
liée aux difficultés des IMF partenaires à se conformer
aux différents accords.
De l'analyse des résultats 70% des artisans qui
ne sont pas satisfaits, 54% évoquent comme cause que les objectifs
prévisionnels ne sont pas atteints, 33% mettent l'accent sur le non
suivi sur le terrain de l'utilisation faite par le crédit et 13% disent
qu'ils n'ont jamais entendu parler du PDSAB.
Un entretien auprès des artisans à
révéler que les IMF ne respectent pas du tout les accords de
partenariat ; elles appliquent des taux non autorisés dans le
contrat profitant de l'analphabétisme de certains artisans qui ne savent
pas bien lire le contrat de crédit. Elles exigent parfois des
pièces comme garanties non contenues dans l'accord de partenariat PDSAB
- IMF.
Tout cela freine l'atteinte des objectifs du PDSAB.
II. Synthèse du diagnostic de
l'étude
La vérification des hypothèses nous a permis
d'identifier les causes réelles se trouvant à la base de nos
différents problèmes spécifiques. Nous pouvons donc
formuler les éléments du diagnostic suivant :
A. Elément du diagnostic lié au
problème spécifique n°1
L'analyse des résultats de nos travaux nous permet de
retenir définitivement que l'absence de repères dans
l'exécution des opérations est due à l'absence des normes
et méthodes spécifiquement adapté.
B. Elément du diagnostic lié au
problème spécifique n°2
L'analyse des résultats de nos travaux nous permet de
retenir fondamentalement que la défaillance du contrôle des
paiements est due à l'inexistence d'une grille pour fixer les taux des
frais.
C. Elément du diagnostic lié au
problème spécifique n°3
Sur la base de confirmations partielles nous retenons
que : Les difficultés des IMF partenaires à se conformer aux
différents accords sont dues au non renforcement du dispositif de suivi-
évaluation.
Section 2 : propositions de solutions pour
l'amélioration des performances à travers l'efficacité du
contrôle interne et les conditions de sa mise en oeuvre.
Apporter des solutions à un problème ;c'est
proposer des conditions d'éradication des causes se trouvant à la
base de ce problème tout en tenant compte des objectifs
préalablement fixés. C'est dans cette optique que seront
formulées ici les solutions provisoires.
Paragraphe1 : Approches de solutions
A- Approches de solutions au problème
spécifique lié à l'absence de repères dans
l'exécution des opérations relatives au PDSAB
Le diagnostic établi montre que l'évaluation
irrégulière du contrôle interne justifie l'absence de
repères dans l'exécution des opérations relatives au
PDSAB. Pour y remédier ; il faudra que le PDSAB :
- Prenne les dispositions nécessaires pour doter le
plus tôt possible, le PDSAB de manuel d'organisation et de
procédures actualisées et adaptées à ses
réalités ;
- Valide les indicateurs non encore renseigné à
temps ;
- Procède à l'évaluation
périodique du personnel.
- Revoir la stratégie de pilotage du PDSAB par la
création d'un poste de contrôleur de gestion.
B- Approches de solutions au problème
spécifique lié à la défaillance du contrôle
des états de paiement.
D'après le diagnostic établi, la faible culture
de contrôle au sein du PDSAB explique la défaillance dans la
surveillance et l'exercice des responsabilités par les responsables.
Pour améliorer cette situation ; il faudra que le PDSAB
puisse :
- promouvoir des valeurs élevées
d'éthique, d'intégrité et d'instaurer, au sein du PDSAB
une culture qui souligne et démontre, à tous les niveaux de
responsabilité, l'importance des contrôles internes ;
- Prendre une note de service pour fixer les taux des primes
aux artisans bénéficiaires des formations ;
- Veiller à ce que les différentes pièces
justificatives soient établies au nom du PDSAB ;
- Engager certaine dépense par caisse par le
coordonnateur ;
- La certification du service fait doit être faite par
le responsable suivi-évaluation qui assure la supervision des
prestataires IEC et GERME ;
- Le formulaire du carnet de suivi des véhicules soit
revu pour permettre de retracer les trajets parcourus. La consommation au 100
doit être calculée au moins mensuellement et
appréciée par le responsable suivi-évaluation.
C- Approches de solutions au problème
spécifique lié aux difficultés des IMF partenaires
à se conformer aux différents accords.
D'après le diagnostic établi ; la
difficulté des IMF partenaires à se conformer aux
différents accords est due au non renforcement du dispositif de suivi-
évaluation. Il faut alors :
- Renforcer le dispositif de suivi-évaluation en
recrutant des assistants qui se chargeront du contrôle à la base
du processus d'octroi des crédits aux artisans ;
- Relancer les IMF à produire les différents
rapports périodiques conformément aux clauses contractuelles
- Revoir encore les différents taux appliqués
avec les artisans. ;
- Réclamer réellement les pièces
constitutives qu'il faut pour le dossier de demande de crédit ;
- Accorder la moitié du montant sollicité par
les artisans, pour qu'il puisse réaliser leur microprojet
artisanal ;
- Créer des agences de proximité des IMF dans
les communes qui ne disposent pas encore, afin de réduire les
tracasseries lors du remboursement aux artisans ;
- Sensibiliser les IMF à se conformer aux
différents accords.
Paragraphe 2 : Conditions de mise en oeuvre
Les différentes solutions proposées au PDSAB ne
seront efficaces que si et seulement si certaines conditions favorables
à leur mise en oeuvre sont effectives. La performance suppose la
résolution des problèmes spécifiques à travers les
approches de solutions précédemment proposées. Toutefois,
l'éradication des causes se trouvant à la base des
différents problèmes retenus doit être accompagnée
de certaines dispositions pour garantir une efficacité des solutions
à mettre en oeuvre.
Pour réussir à mettre en oeuvre les solutions
proposées les responsables du PDSAB doivent relire les dits manuels de
façon périodique et faire une sensibilisation sur l'importance
des séances de formation pour améliorer les compétences du
personnel en matière de contrôle interne. Il y a également
nécessité de revoir la stratégie de pilotage du PDSAB par
la création d'un poste de contrôleur de gestion.
Aussi le PDSAB devra s'arranger pour organiser les travaux
d'audit de l'année en cours toujours en attente. Il y va dans
l'intérêt du projet afin d'atteindre les objectifs
fixés.
Tableau de synthèse de
l'étude : Analyse de la performance d'un Projet de
développement à financement bilatéral : cas du Projet
de Développement du Secteur de l'Artisanat au Bénin
(PDSAB)
|
Problématique
|
Objectif de recherche
|
Causes supposées
|
hypothèses
|
Approches de solution
|
Niveau général
|
Non atteinte des objectifs contenus dans le plan d'action du
projet
|
Contribuer à l'amélioration des performances du
PDSAB
|
-
|
-
|
-
|
Niveau spécifique 1
|
Absence de repères dans l'exécution des
opérations relatives au PDSAB
|
Contribuer à l'actualisation du manuel de procédure
et des indicateurs du projet
|
l'absence des normes et méthodes
spécifiquement adapté.
|
L'absence de repères dans l'exécution des
opérations est due à l'absence des normes et méthodes
spécifiquement adapté.
|
- Prendre les dispositions nécessaires pour doter le
plus tôt possible, le PDSAB de manuel d'organisation et de
procédures actualisées et adaptées à ses
réalités.
- Valider les indicateurs non encore renseigné à
temps.
- Procéder à l'évaluation
périodique du personnel.
|
Niveau spécifique 2
|
Défaillance du contrôle des états de
paiement.
|
Analyser les insuffisances du contrôle interne des taux de
frais.
|
absence d'une grille pour fixer le taux des frais.
|
La défaillance du contrôle des paiements est due
à l'inexistence d'une grille pour fixer les taux des frais.
|
- promouvoir des valeurs élevées
d'éthique, d'intégrité et d'instaurer, au sein du PDSAB
une culture qui souligne et démontre, à tous les niveaux de
responsabilité, l'importance des contrôles internes.
- Prendre une note de service pour fixer les taux des primes
aux artisans.
- Veiller à ce que les différentes pièces
justificatives soient établies au nom du PDSAB.
- Toute dépense par caisse soit préalablement
autorisée par le coordonnateur.
- La certification du service fait doit être faite par
le responsable suivi-évaluation qui assure la supervision des
prestataires IEC et GERME.
- Le formulaire du carnet suivi des véhicules soit revu
pour permettre de retracer les trajets parcourus. La consommation au 100 doit
être calculée au moins mensuellement et appréciée
par le responsable suivi-évaluation.
|
Niveau spécifique3
|
Difficultés des IMF partenaires à se conformer
aux différents accords
|
Contribuer au renforcement du dispositif de
suivi-évaluation des IMF partenaires.
|
absence de contrôle rigoureux des structures
financières à la base
|
Les difficultés des IMF partenaires à se conformer
aux différents accords sont dues au non renforcement du dispositif de
suivi- évaluation.
|
- Renforcer le dispositif de suivi-évaluation des
IMF.
- Relancer les IMF à produire les différents
rapports périodiques conformément aux clauses contractuelles.
- Sensibiliser les IMF à se conformer aux
différents accords.
|
CONCLUSION
La performance et l'avenir de toute organisation sont
tributaires de la qualité de son dispositif de contrôle interne.
Aucune politique d'entreprise ne peut prospérer si elle n'est conduite
par une équipe moulue dans un dispositif de contrôle interne
performant. Malheureusement les notions telles que contrôle interne,
gestion des risques sont quasiment inconnues dans les sociétés
d'Etat ou organismes publics.
L'objectif poursuivi par ce travail est de faire ressortir
tous les éléments qui freinent l'atteinte des objectifs du
projet et de contribuer à l'amélioration de la performance du
PDSAB.
La démarche méthodologique mise en oeuvre durant
la présente étude permet de retenir sans risques d'erreurs que
le PDSAB est confronté aux difficultés qui se résument
comme suit :
- Absence de repères dans l'exécution des
opérations ;
- Défaillance du contrôle des états de
paiement ;
- Difficultés des IMF partenaires à se conformer
aux différents accords.
Après avoir identifié les causes
réelles de ses problèmes, nous avons proposé des solutions
suivies des conditions de mise en oeuvre. Leur prise en compte permettra,
à coup sûr de favoriser la performance du projet de
développement du secteur de l'artisanat.
Il est également nécessaire de mettre
en place un bon système de contrôle de gestion afin de mettre
à jour les indicateurs du projet.
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