à‰tude de cas:troubles locomoteurs d'origine alimentaire chez les bovins et solutions proposées( Télécharger le fichier original )par El Houssain BOUICHOU - Ingénieur zootechnicien 2007 |
IntroductionPendant plusieurs années, les boiteries chez les ruminants étaient considérées comme des problèmes individuels et sans importance. Maintenant que l'on reconnaît leur importance économique ainsi que pour des raisons de bien-être, les boiteries sont en tête de liste des maladies importantes dans les troupeaux, c'est la troisième pathologie en élevage bovin, après les mammites et les troubles de la reproduction. En effet des études économiques ont démontré des pertes considérables associées aux boiteries ces dégâts économiques consécutives sont considérables, et les complications sont fréquentes, entraînant des frais vétérinaires, une perte d'appétit, la diminution des performances de production. Dans ce modeste travail après un rappel des principaux troubles de pieds des bovins, en tenant compte des principales références bibliographiques, nous procéderons à une analyse de chacune des rations collectées dans les différentes exploitations dans la région de Grand Casablanca, (dont la boiterie constitue un problème dominant) , et à une études descriptive de l'ensemble des déséquilibres alimentaires constatés , chez des bovins d'engraissement et vaches laitières afin de connaître la tendance des erreurs réaliser par les éleveurs et de pouvoir les rattacher aux troubles présentés par les animaux .
I-Définition :Une boiterie est le symptôme d'une ou plusieurs affections de l'appareil locomoteur (squelette et muscles). C'est un mouvement réflexe qui tente de soulager la douleur ressentie. D'un point de vue vétérinaire, on distingue les affections des pieds des affections des autres parties de l'appareil locomoteur, car elles sont de loin les plus importantes et les plus fréquentes, responsables de 70 à 90% des boiteries. II- Conséquences de boiteries :A- Des pertes économiques :Cependant Ces pertes proviennent des traitements (antibiotiques, pansements), gain quotidien diminué, perte de temps reliée aux manipulations des animaux malades, abattage devancé et mortalité. Plus de 70 % des boiteries chez les animaux en parquet d'engraissement proviennent des onglons. Les conditions les plus fréquentes sont le piétin, les abcès de sole en pince, la fourbure et des traumatismes variés. Les autres causes de boiterie en parquet sont des blessures aux membres (fractures, lacérations - 15 %), les infections des articulations (12 %) et finalement, des lésions reliées aux sites d'injection (3 %). La recherche a montré que la réduction de la production laitière des vaches qui souffrent de boiterie peut atteindre 36% et l'allongement de l'intervalle entre vêlage et fécondation 28 jours. Et le pourcentage de vaches réformées pour cause de boiterie est évalué à 15%. Une vache qui a de graves problème de pieds et membre peut pondre jusqu'à 36 % de sa production laitière et avoir 15.6 fois plus de chance d'être non gestante plus longtemps.
B- Causes des pertes économiques dues aux boiteries
Temps passé aux soins Frais vétérinaires. Réformes précoces et dépréciées Conduite du troupeau perturbée Baisse d'appétit BOITERIE DOULEUR Pertes économiques Baisse de production. (Lait et viande) Diminution des déplacements L'animal Problèmes de reproduction III- Causes des boiteries chez les bovins :Il est manifeste que chez le bétail laitier, les boiteries sont en augmentation. La boiterie est une « maladie » multifactorielle qui fait baisser le rendement global de l'exploitation bovine, Les principales causes en sont :
Il est capital de tenir que les affections des pieds ont souvent un caractère collectif et multifactoriel Les problèmes de boiteries peuvent avoir différentes causes Très souvent, et peut être trop souvent l'alimentation est la première raison à être remise en question dans un problème de boiterie. Une meilleure alimentation possible ne sera pas capable de minimiser le problème si les vaches ne sont pas confortables ou si elles ont les pieds à l'humidité et dans le fumier.
Et le plus souvent, des mesures simples curatives et surtout préventives sont efficaces. Un parage annuel préventif permettrait ainsi, selon les pareurs, de faire baisser de 80% les boiteries. VI -Les facteurs de risque :~ Un excédent d'humidité : les anglons absorbent l'eau rapidement, ce que les rend plus mous et sensibles à l'usure et aux blessures. ~ Le fumier qui souille les allés peut entraver la mobilité des animaux et augment les risques de glissade et de chute. ~ L'alimentation joue aussi un rôle : tout déséquilibre alimentaire se traduit en effet par une production d'histamine, une substance vasomotrice. L'excès d'énergie ou d'azote dans la ration favorise ainsi l'apparition de la fourbure, ou pododermite, une inflammation de la couche conjonctive profonde au niveau de la sole ou de la région lamellaire. De même les carences en soufre ou en zinc, deux minéraux précurseurs de la kératine entraîneront la formation d'une corne de mauvaise qualité, plus sensible aux infections. ~ La dirmatite digitale est la plus fréquente chez les animaux en stabulation libre. ~ L'acidose ruminale est une cause principale des problèmes des boiteries. ~ Les ulcères de la sole, les lésions de la ligne blanche les dermatites et l'érosion de la corne du sabot sont significativement associés à des systèmes défectueux (conception de la logette par exemple) des sols en béton et un manque d'hygiène. V- Fréquence de la maladieDans un troupeau : ~ Ce sont les primipares qui vont traduire de manière plus intense le déséquilibre qu'il y a dans l'exploitation en terme de boiteries et notamment de « fourbure ». ~ Ce sont presque toujours les pieds postérieurs qui sont touchés (voir la figure).
BOITERIE Figure : pourcentages indicatifs des boiteries en fonction de leur localisation. Membres et autres 5 % Pieds 95 % Les boiteries des pieds postérieurs localisées aux anglons externes sont les plus fréquentes Postérieurs 90% Antérieur 10 % Espace interdigité 30% Onglons 70% Onglons 70 % Espace 30% interdigité Externes 95 % Internes 5 % Interne 95 % Externe 5 % 5 % 3 % 6 % 57 % 3 % 25 % 1 % Remarque : Par nature, le bovin est un animal qui préfère marcher sur des sols tendres. Son onglon est constitué de la boîte cornée, qui est liée à l'os de l'onglon par le tissu podophylleux. Ce tissu fortement irrigué par des nerfs et des vaisseaux sanguins approvisionne les cellules formant la corne en éléments nutritifs. Des blessures ou des dommages sur ce tissu podophylleux sont donc très douloureux pour le bovin. Les bêtes touchées affichent une forte diminution de leur niveau de production.
VI- Anatomie de pieds de bovin :A- structure de pied des bovinsLa connaissance du pied et de l'ensemble de l'appareil locomoteur est nécessaire pour bien comprendre les affections des pieds. Des méthodes d'investigation modernes (tomographie, résonance magnétiques) ont permis de préciser la pathologie de la fourbure des bovins. Chez les bovins il n'existe pas d'anastomoses artério-veineuses dans le système vasculaire des anglons sains, contrairement à ceux des chevaux. La dernière phalange et une partie de la deuxième se trouvent dans le sabot et sont maintenues par le prododerme, les tendons et les ligaments. Le tendon fléchisseur et attaché à la portion dorsale de l'os du pied et quand cette attache entre la portion dorsale et la muraille s'affaiblit, le tendon force l'os à pivoter et provoque ainsi les ulcères de sole à proximité de la ligne blanche. Tendon fléchisseur Chorion (ou derme) papillaire Chorion lamellaire Couss digital Muraille Phalange distale Corne du talon Muraille Tubules Chorion papillaire Corne Cornés (1) De la sole intertubulaire Corne interdigitée Ligne blanche n (1)Feuillets de corne lamellaire Figure : structure de pied des bovins
Le pied de la vache est formé de deux doigts. Ces doigts sont protégés par un tissu épidermal dur soit la corne. La corne sert de barrière pour protéger les tissus internes du pied et transfère les pieds de la vache au squelette au sol. Chaque sabot est composé de différents tissus : la capsule cornée composée de tissus kératinisé très résistant , de tissu sous-cutané conjonctif pododerme ou chorion , de nombreux capillaires sanguins , de nerfs , de tissus gras qui servent de coussin , des os et de tendons et ligaments pour tenir en place . Chaque doigt est constitué de trois os soit les phalanges. La dernière phalange ou os du pied a une surface concave dans sa partie ventrale et est en contact avec le pododerme. Étant donné la forme de cet os, il y a plus de pression sur les deux extrémités, ce qui amène une incidence plus grande d'ulcères de sole dans les parties avant et arrière de la sole (voir figure 2). Onglon normal, vue de la sole: 1- talon
La dernière phalange et une partie de la deuxième se trouvent dans le sabot et sont maintenues par le prododerme, les tendons et les ligaments. Le tendon fléchisseur et attaché à la portion dorsale de l'os du pied et quand cette attache entre la portion dorsale et la muraille s'affaiblit, le tendon force l'os à pivoter et provoque ainsi les ulcères de sole à proximité de la ligne blanche. L'inflammation des tissus peut compromettre l'apport sanguin et l'arrivée de nutriments nécessaires à la kératinisation des cellules affectant ainsi la qualité de la corne produite qui sera moins résistante et se brisera plus facilement. Les régions du sabot o~ il y a un haut niveau de production de corne tel que le talon et la ligne blanche, sont sévèrement affectées par manque de sang et de nutriments.
RAVEN 1992 L'inflammation peut être causée par une multitude d'événement. Le changement de confort de la stalle (du tapis au ciment), la présence de toxines, l'acidose ruminale ou encore une déficience nutritionnelle en sont des exemples. Entrant le podorme, un réseau important de tissus conjonctifs dans lequel se retrouve des vaisseaux sanguins microscopiques qui amènent l'oxygène et les nutriments pour la formation de la corne.
De nouvelles cellules épithéliales sont constamment produites par le chorion, ce qui éloigne les cellules plus veilles des sources d'oxygène et de nutriments. Ainsi ces cellules se kératinisent et meurent .la qualité des cellules mortes dépend de la qualité initiale de ces cellules. La vitesse de fabrication des cellules est de 5 mm (0.2 pouces) par mois. La muraille d'un sabot normal d'une vache Holstein adulte (5 ans) et d'environ 75 mm (3 pouces), ce qui signifie d'une cellule vivante aura pris entre 12 et 15 mois pour ce rendre jusqu'au bout. Les problèmes actuels aux sabots reflètent des problèmes produits il y une douzaine de mois. Par contre, pour la sole et le talon il faudra entre 2 et 3 mois à une cellule du chorion pour se rendre à la fin. Ainsi des hémorragies visibles dans la sole indiquent que des problèmes ont eu lieu un à deux mois plus tôt. La muraille, la sole et la ligne blanche sont anatomiquement différentes et ont différentes fonctions. La muraille rigide, la sole est plus rigide au bout de l'onglon et plus flexible prés du talon. La ligne blanche est un joint charnière nécessaire entre la muraille rigide et la sole. La ligne blanche et formée de la muraille et consiste en une corne en lamelles et interdigitée qui permet la flexibilité entre la sole et la muraille (voir figure 5 : structure de la ligne blanche).
Figure : Formation de la corne. (Hoblet, 2000)
Une anamnèse complète et un examen physique rigoureux restent primordiaux dans le processus de diagnostic des boiteries, peu importe l'espèce. Dans certains cas, la boiterie ne sera que la pointe de l'iceberg laissant présager une condition systémique plus sérieuse. Comme les onglons sont à l'origine de la plupart des boiteries, il est essentiel de toujours les examiner chez un bovin qui boite. Pour ce
faire, le membre est soulevé et attaché solidement afin de permettre un examen adéquat et ainsi traiter la condition diagnostiquée Pour les mammites, les analyses de lait sont un outil précieux pour aborder le problème dans l'élevage. Pour la fertilité, les résultats de reproduction alliés à ceux la production constituent également une aide à la recherche des causes du problème. Et pour les boiteries ? "Jusqu'à présent, il n'y avait pas grand-chose", confirme Jean Prodhomme, formateur au CFPPA du Rheu et spécialiste du pied des vaches. Onglon normal, vue laterale : 1-muraille
Les étapes de diagnostique : ir La première étape consiste à observer les animaux, à regarder le troupeau dans son ensemble et l'environnement dans lequel il vit. Par exemple : les animaux sont-ils propres ou sales, vivent-ils dans un milieu plutôt humide propice au fourchet ou à la dermatite", c'est en effet très en amont que l'on peut prévenir les problèmes de boiterie des vaches". ir La deuxième étape consiste en une observation plus rapprochée des animaux. "À ce stade d'approche, il s'agit de regarder la forme des pieds, les aplombs, la démarche, le dos de la vache pour remarquer une éventuelle position destinée à soulager les pieds. C'est l'étape incontournable qui permet de "lire le présent et le passé de l'animal. Ce que l'on voit dans la corne, c'est en effet ce qui s'est passé un à 2 mois plus tôt". Le pédicure doit avoir une lecture claire des problèmes, afin d'apporter les solutions techniques pour les résoudre. Etude de cas : Troubles locomoteurs & Comportements nutritionnels des bovins février 2008 EL.BOUICHOU Balancement de la tête. Reticence a supporter de poids E- Mouvement à observer pour évaluer la démarche d'une vache. Piste rotation interne ou externe Dos courbé Flexion De L'articulation Description de comportement : Courbure de dos : se réfère de la colonne vertébrale. On s'attend à ce qu'un animal sans blessure ait un dos plat, mais un animal avec des blessures peut voûter son dos. Balancement de la tête : se réfère au mouvement de haut en bas de la tête pendant la marche. Le port de la tête est constant quand l'animal marche, mais un animal ayant des blessures peut avoir des mouvements de tête saccadés en marchant. Piste : se réfère à la proximité du placement des pieds postérieurs par rapport aux pieds antérieurs. On s'attendrait à ce qu'un animale sans blessures place ses sabots postérieurs dans l'empreinte laissée par les sabots antérieurs. Un animal blessé placera ses sabots postérieurs derrière l'empreinte laissée par les sabots antérieurs. Flexions des articulations : se réfère à la capacité d'un animal à fléchir et à étrier ses membres librement. On s'attendrait à ce qu'un animal sans blessure fléchisse et étire ses membres librement à travers l'étendue normale du mouvement, mais un animal ayant des blessures peut être plus limité dans ces mouvements. L'identification précoce des boiteries est essentielle pour pouvoir traiter les vaches les bovins aussitôt que possible et ainsi réduire la souffrance des animaux et les pertes de production.
F- Degré de boiterie
G- Règles générales de l'examen pour bien identifier les lésions : Il faut nettoyer le pied soigneusement au jet d'eau en n'oubliant pas la zone interdigitée : certaines lésions douloureuses sont très discrètes (exemple : dermatite digitée à ses débuts). Procéder au parage fonctionnel qui permet de bien révéler les lésions. On ne s'occupera des lésions (parage curatif) qu'après avoir effectuer le parage fonctionnel. Lorsqu'une vache boite, il ne faut pas hésiter à lever le pied pour vérifier s'il n'y a pas de problème. En médaillon des lésions due à la maladie de Mortellaro ou dermatite digitée (photo Marc Delacroix).
V- Généralité sur les affections de pieds des bovins :Plusieurs pathologies peuvent être la cause infectieuse de la boiterie. Il s'agit du panaris interdigité, du fourchet et de la dermatite digitale. Ces infections peuvent d'ailleurs se conjuguer. V-A- Panaris interdigitéeLe panaris est une infection nécrosante aiguë ou subaiguë des tissus mous de l'espace intedigité , due à la pénétration accidentelle , à travers la peau interdigitée lésée , de germes pathogènes , provoquant une inflammation diffuse de cette zone avec boiteries sévère . Son apparition est brutale. Cette affection est responsable d'une part importante des boiteries (15 à 25 %). elle se manifeste à tout age (y compris sur les veaux), plus fréquemment après le vêlage. Les signes classiques du panaris interdigité sont le gonflement de la patte au-dessus des onglons et la douleur aiguë. Il peut y avoir une fissure de la peau et un écoulement de pus. L'odeur est très caractéristique. En général, le panaris interdigité est associé à des conditions d'humidité et d'hygiène insuffisante, ainsi qu'aux surfaces rugueuses. Les bactéries pénètrent par la fissure de la peau ou par le sabot et infectent la patte. Les antibiotiques permettent en général de résoudre le problème, mais la plupart des cas non traités se résolvent en une semaine environ. Le système immunitaire réussit à éliminer la bactérie. On peut prévenir le panaris interdigité en maintenant les vaches propres, au sec avec une litière suffisamment abondante. La taille des onglons et les pédiluves effectués systématiquement sont également très efficaces. Étiologie Cette bactérie est présente dans l'environnement mais certaines conditions prédisposent l'animal au piétin : humidité élevée, stabulation libre malpropre, pâturage détrempé surtout autour des mangeoires, un sol ou un pâturage favorisant un traumatisme de la région interdigitée. Présentation clinique > Cette condition est d'apparition soudaine; > La boiterie est sévère et parfois de
non-appui (degré 2);
Lésions caractéristiques > Enflure importante symétrique au dessus de la bande coronaire et parfois jusqu'au boulet (figure 5); > Très nauséabond; > Lésions nécrotiques entre les onglons sous forme de fissures jusqu'à une cavité de plusieurs centimètres remplie de matériel nécrotique; > Si non traité, le piétin pourra se compliquer de ruptures ligamentaires et d'infection des articulations. FIGURE 5 Présence de tissus nécrotiques dans la région interdigitée Traitement Débridement, désinfection et bandage, et traitement avec antibiotiques systémiques. On contrôle la maladie en s'assurant que la surface autour des mangeoires est sèche dans les limites du possible. Un pédiluve (bain de pieds) peut être utilisé si possible. Les épidémies de piétin en parc d'engraissement sont contrôlées par l'administration d'antibiotiques (tétracyclines) sous forme de prémix dans la ration alimentaire pour une durée de cinq jours. Il est préférable de traiter les cas sévères avec des antibiotiques injectables car les bovins ont de la difficulté à se lever pour aller manger ou boire les solutions médicamentées. Un traitement local (désinfection et débridement) accompagné d'un traitement systémique (injection) augmentent les chances de succès. V-B-La dermatite interdigitée (FOURCHET)L'affection est étroitement liée à une humidité importante et à une humidité importante et à de mauvaises conditions d'hygiène. Le défaut d'hygiène fait le lit du fourchet qui s'aggrave du fait : > D'un déséquilibre alimentaire, en particulier autour du vêlage (ration insuffisamment énergétique par exemple, carence en zinc, cuivre et vitamine A. > Des caractéristiques de bâtiment qui contribuent à augmenter la charge sur les anglons postérieurs (marche devant l'auge par).
Cette pathologie se caractérise principalement par une inflammation superficielle de la région interdigitée sans perte d'intégrité de la peau, contrairement au phlegmon interdigité. Cette infection de l'épiderme pourrait être à l'origine des crevasses en talon, en diminuant la qualité de la corne produite dans cette région de l'onglon. Étiologie Dichelobacter nodosus > Des conditions chaudes et humides favorisent le développement de cette bactérie anaérobique dans l'environnement; > Fréquent dans les étables attachées et les stabulations libres en saison hivernale. Présentation clinique > Les vaches attachées ont tendance à se tenir les pieds sur le bord du dalot en piétinant (degré de boiterie 0 à 1); > Les onglons des deux membres postérieurs sont affectés; > Perte en production difficile à évaluer; > Plusieurs sujets seront affectés dans un troupeau. Lésions caractéristiques ((Figure 7). > L'épiderme interdigitée est enflammé mais il n'y a pas d'ulcération; > On retrouve fréquemment des érosions du bulbe ou crevasses en talon Les crevasses en talon seraient une conséquence de la dermatite interdigitée ou le piétin d'hiver Traitement > Améliorer les conditions d'hygiène; > Désinfectant local (sulfate de cuivre en solution, solution d'iode); > Parage des onglons; > Récidive fréquente au cours de l'hiver
V-C-Abcès de sole en pince Étiologie > Plaie pénétrante; > Abrasion excessive de la sole causée par les propriétés du ciment en place près des mangeoires; > Combat près des mangeoires et glissements excessifs; > L'incidence est importante dans les trois premières semaines qui suivent l'entrée en engraissement; > Les animaux élevés en pâturage et sevrés en automne pour rentrer en parquet immédiatement sont plus sujets à cette infection car la corne des onglons est plus tendre donc plus fragile sur le ciment; > Ulcère de sole infecté; > Infection de la ligne blanche disséquant sous la sole; > La fourbure pourrait être à l'origine des abcès de sole en pince mais les onglons externes des membres arrière seront plus affectés. Présentation clinique > Boiterie sévère allant jusqu'à aucun appui, ou l'animal se portera sur l'onglon normal du même pied (degré 2); > Apparition soudaine; > Les onglons extérieurs des membres avant sont les plus affectés. Lésions caractéristiques > Présence de pus s'écoulant d'une ouverture à la pression de la sole; > Douleur importante si on presse sur la région infectée; > Les sites les plus fréquents sont en pince chez les animaux en engraissement et à la jonction sole-talon (site des ulcères de sole) chez les animaux adultes (figure 8) Figure 8 : Les sites les plus fréquents sont en pince chez les animaux en engraissement
Traitement > Décompression et débridement agressif de la lésion (on enlève toute la sole « décollée »); > Désinfection et bandage au besoin; > L'onglon normal du même pied est surélevé à l'aide d'un bloc de bois, évitant une pression excessive sur l'onglon infecté; > Antibiotique systémique si des structures profondes sont atteintes (enflure du paturon). V-D- Infection de la ligne blancheCette maladie se caractérise par l'accumulation de débris (fumier, roche) à la jonction muraille-sole = ligne blanche. La résultante est souvent un abcès. Étiologie > Des conditions d'hygiène inadéquates, un milieu humide favorise une corne tendre pouvant permettre le détachement de la muraille et de la sole; > Malformation ou muraille abaxiale « de côté » trop longue; > Pauvre qualité de la corne consécutif à de la fourbure chronique. Présentation clinique > Le degré de boiterie est variable (degré 1 à 2); > Dans certains cas, l'abcès cheminera vers le haut et fistulera au-dessus de la bande coronaire. Lésions caractéristiques Présence de matériel noirâtre à la jonction muraille-sole (figure 9); Attention aux petites lésions de quelques millimètres, elles peuvent cacher un abcès en profondeur. FIGURE 9 Infection de la ligne blanche : présence de matériel noirâtre au niveau de la ligne blanche, c'est-à-dire à la jonction de la muraille et de la sole
Traitement > Décompression, débridement; > Bandage et bloc sur l'onglon normal au besoin; V-E- dermatite digitaleLe piétin-fraise (dermatite digitale) est une maladie qui apparaît comme une plaque rougie juste au-dessus de la fente interdigitale de l'onglon. La lésion progresse jusqu'à ce qu'elle présente des projections coniques saillantes portant des papilles noires (ressemblant à des poils) qui se prolongent de 10 à 15 cm de la surface (phase de la verrue velue). Le piétin-fraise est très douloureux pour la vache. Les pédiluves, les aérosols et les pansements topiques fonctionnent bien. Il faut un long traitement continuel pour l'éliminer. La dermatite digitale a tendance à devenir chronique chez une vache individuelle ou un troupeau. Si vous n'avez pas ce problème, une politique de troupeau isolé constitue la meilleure défense possible contre cette infection. Présentation clinique > Boiterie importante au niveau des membres postérieurs (degré 1); > Pertes de production et de poids reliées à la douleur; > Peu d'enflure au niveau de la bande coronaire et du paturon contrairement au piétin (phlegmon). Lésions caractéristiques
Traitement Si l'incidence de la maladie est élevée dans un troupeau, tous les animaux avec ou sans lésions doivent être traités ce qui est difficile à appliquer en parquet d'engraissement. Malheureusement, les récidives sont fréquentes et il est difficile de se libérer de ce fléau. Le traitement consiste à traiter les lésions localement avec des solutions d'antibiotiques, soit en aérosol ou sous forme de pédiluve (bain de pieds dans les étables à stabulation libre). V-D - FOURBURE (Non infectieuse)La fourbure est une affection inflammatoire non infectieuse du pododerme, multifactorielle, complexe, ses causes ne sont pas encore totalement élucidées. L'évolution de cette condition et les signes cliniques sont plutôt discrets et insidieux chez les bovins, d'où l'appellation de fourbure sub-clinique. L'importance économique de cette condition est sous-estimée. La fourbure sub-clinique a été incriminée dans les abcès en pinces, les ulcères de sole, ainsi que les érosions du bulbe. Étiologie
Lésions caractéristiques Fourbure chronique : il y a présence de plusieurs sillons horizontaux une conséquence de la mauvaise pousse de la corne
concomitantes telles que l'ulcère de sole, l'infection de la ligne blanche; Sillons horizontaux proéminents et déformation concave de la muraille dorsale (chronique) (figure 10); Si, lors d'un parage préventif dans un troupeau, vous diagnostiquez plusieurs cas d'hémorragie sous-solaire, il est impératif de trouver l'origine de ce problème (figure 11). FIGURE 11 Fourbure subclinique : décoloration rougeâtre et jaunâtre de la corne solaire Traitement et prévention Le traitement varie selon les lésions trouvées lors du parage, La prévention consiste principalement : A - À prévenir l'acidose ruminale :- Quantité de fibre suffisante dans l'alimentation : ratio concentré / fourrage adéquat; - Qualité de la fibre adéquate - Tampon ruminal au besoin. Respecter les équilibres alimentaires et éviter les changements brutaux de régime autour de vêlage.
B - Confort des animaux :- Litière suffisante : - Tapis de caoutchouc ou matelas si possible; - Logette confortable avec dimensions adéquates et en nombre suffisant. Pour les formes subaiguë et chronique Le seul traitement efficace est le parage fonctionnel et curatif. il est palliatif dans la fourbure chronique . V-E-INFECTION DES ARTICULATIONS(Arthrite septique) Les problèmes articulaires sont d'origine infectieuse, dégénérative (arthrite), traumatique ou congénitale. La présentation clinique, le pronostic et le traitement varient énormément selon l'origine du problème. L'arthrite septique chez le bovin est d'origine bactérienne dans une majorité des cas. Elle peut être causée par une plaie pénétrante direct sur l'articulation, une infection adjacente à l'articulation qui, éventuellement, va contaminer celle-ci, ou par une infection systémique comme une pneumonie. Dans cette dernière catégorie, la bactérie prend la circulation sanguine et va se loger un peu partout dont les articulations. Chez l'animal adulte, les traumatismes directs sont plus fréquentes (lacération, corps étranger) mais chez les veaux, ce sont surtout des infections systémiques (infection ombilicale, pneumonie, diarrhée). Les bactéries isolées des articulations dépendent de l'origine de l'arthrite. Depuis quelques années, Mycoplasma bovis est impliqué dans plusieurs pathologies dont les infections des articulations. Une pneumonie est à l'origine du problème et l'infection se dissémine dans une ou plusieurs articulations. Les antibiotiques telles que la tétracycline, la spectinomycine (Adspec), la timilcosine (Micotil) et le florphénicol (Nuflor) ont une certaine efficacité contre les mycoplasmes mais un traitement prolongé (10 à 14 jours et même plus) est souvent nécessaire afin d'enrayer l'infection totalement et de diminuer les chances de récidives. Étiologie Une boiterie sévère (degré 2) d'apparition soudaine est sans aucun doute une des caractéristiques prédominantes de l'arthrite septique. Les signes d'atteinte systémique sont plus ou moins variables selon la cause de l'arthrite et la chronicité de la maladie (température élevée, respiration et coeur rapides, diminution d'appétit). L'articulation sera chaude, distendue, douloureuse et les mouvements sont limités (figure 12). De plus, s'il y a une plaie au niveau de l'articulation
(figure 13) où un diagnostic d'atteinte systémique est posé (infection du nombril, pneumonie, etc.), on doit soupçonner fortement la présence d'arthrite septique. Nous devons inclure dans le différentiel, les autres pathologies articulaires : rupture ligamen-taire, fracture articulaire et arthrose. FIGURE 12
Traitement Les antibiotiques sont essentiels au traitement de l'arthrite septique. Ils ont pour but d'aider l'organisme à contrôler l'infection qui a envahi une articulation occasionnant des dommages, via plusieurs mécanismes, dont l'inflammation et la présence de pus. Bien qu'essentiels au traitement, ils ne constituent pas le seul élément thérapeutique et doivent être combinés à d'autres traitements, entre autres les anti-inflammatoires et le lavage articulaire (irrigation de l'articulation avec une solution stérile), et dans les cas plus sévères, l'arthrotomie (ouverture de l'articulation). TRAUSMATISME L'environnement des bovins est propice aux blessures : sol glissant, barrières, machineries, entassement dans des lieux exigus. Les traumatismes les plus fréquemment rencontrés sont les fractures des os longs, les lacérations des membres distaux et les avulsions (arrachement) d'onglons. Les os les plus souvent fracturés sont les métacarpes (avant) et les métatarses (arrière) (figure 14). Mais tous les os du corps peuvent se fracturer (mandibules, tibia, fémur etc.). Le diagnostic est souvent évident car il y aura une déviation anormale. Il est primordial de déterminer à ce moment si la fracture est ouverte ou fermée. La
présence de sang ou la visualisation d'un os qui sort de la plaie est compatible avec une fracture ouverte. Si la fracture est ouverte, l'abattage d'urgence est la meilleure solution pour les animaux commerciaux.
PARTIE II : ETUDE PRO BLEMATIQUELes problèmes des boiteries sont une réalité importante des exploitations d'élevage ou moins dans cette région, selon notre étude en moyenne 11% des vaches souffrent de boiteries dans le troupeau. Les boiteries les plus courantes sont : Il y a d'abord celles causées par un problème de croissance de la corne des onglons et puis celles causées par la présence d'une infection due à une microbe cette infection peut être profonde, comme dans le cas de dermatite digitale (piétin italien ou mortellaro) et de la dermatite interdigitale (piétin d'étable). Il faut aussi rappeler que quelques maladies générales (fièvre aphteuse, Bovine Viral diarnhea (BVD), infections bovine rhihotracheitis (IBR), corysa gangreneux) se caractérisent à des lésions sur les pieds. Le programme nutritionnel de l'élevage laitier est un des aspects de la gestion sur lequel on peut intervenir dans le but de réduire les causes infectieuses et non infectieuses de la boiterie. Le parage est en effet le moyen préventif essentiel des boiteries dues aux affections des anglons. Les objectifs de cette étude sont de : Déterminer les relations qui se trouvent entre les rations distribuées aux bovins (vaches laitières et bovins d'engraissement) et les affections des pieds. ir Faire un récapitulatif des grands syndromes rencontrés sur le terrain afin de les relier entre eux et de les identifier aux différents déséquilibres alimentaires. .. Comprendre la réalité de l'exploitation
d'élevage dans la région de Grand- ir Contrôler les affections des pieds pour mieux cerner ses propres facteurs de risque et les moyens à mettre en oeuvre pour résoudre le problème. ir Obtenir un guide pratique des troubles locomoteurs d'origine alimentaire et les moyens à mettre en oeuvre pour résoudre le problème.
I -Approche globaleLes exploitations retenues pour notre étude présentent les renseignements relatifs à ou au : Troupeaux : nombre d'animaux, niveau de production, poids des animaux. L'alimentation : les déférentes aliments distribués, leurs quantités et leurs valeurs qualitatives. Troubles affectons les animaux : nombre des animaux infectées par exploitations étudiée. Méthode de rationnement est celle de INRA comme nous l'avons détaillé dans le dossier précédant «Etude de Cas chute du taux Butyreux chez la vache laitière ». Les affections des pieds ont souvent un caractère collectif et leurs causes et circonstances d'apparition sont multiples (maladies multifactorielles). Notre étude concerne des boiteries dues aux affections des onglons. Il est intéressant de noter que le nombre des rations suivies sans doute insuffisant pour réaliser une étude statistique correcte, en effet l'étude d'événements fréquents nécessite d'avoir une grande différence entre les lots pour conclure à une différence statistique correcte. Estimation des pertes économiques : les estimations faites pour quantifier la perte économique correspondant aux boiteries, sont discutables et non généralisables. en effet, les répercussions d'un trouble de locomotion ne sont pas les mêmes suivant les animaux et sont fonction des rentabilités actuelle et future de la vache. Ainsi les répercussions seront plus faibles sur une vache à fort potentiel que sur un animal peu rentable. Race : Holstein ( une laitière, La production atteint 8 000 kg par lactation en moyenne et peut dépasser 10 000 kg, avec un taux butyreux de 39 g/l et un taux de protéines de 30 g/l. Son succès est dû à sa croissance rapide et à sa grande adaptabilité à l'élevage intensif. Bonne conformation de mamelle et grande efficacité de transformation de fourrage riche. Les vaches de réforme sont en revanche peu recherchées par la boucherie et alimentent principalement le marché de la grande distribution). L'étude problématique : concerne de vaches laitières, multipares, en milieu de lactation pesant 600 kg de poids vif, en stabulation entravée. Alimentation : voir les détails Eau : Quant à l'eau, elle était disponible à volonté.
II-Compte-rendu d'analyse d'une ration collectéeII-1-Quantité distribuée par vache par jour
Compositions des aliments par Kg de matière sèche. Valeurs azotées en g/ kg de Ms, (Lys DI et Met DI en % de PDIE) Constituants organiques en g/Kg de Ms Constituants minéraux (macroéléments en g et oligo-éléments en mg/ kg de Ms). Constituants vitaminiques en UI dMO en % Les fibres et sucres en g. 0 ID
II-2-Apports calculés pour la ration testée :
~ La ration distribuée pourrait couvrir une production de 30 kg par jour, elle est donc très excédentaire, pour une production de 24 litres/jour (production laitière journalières de la vache étudiée). ~ Elle présente un faible apport en éléments fibreux avec un taux de cellulose inférieur aux normes, corrélé avec un excès relatif de glucides fermentescibles. Ce déséquilibre des apports énergétiques et fibreux entraîne un état d'acidose chronique et qui alors manifestent des signes de fourbures. ~ De plus le rationnement minéral est nettement insuffisant et contribue aussi à une baisse de l'efficacité de la ration.
II-3 DiscussionPourquoi cette ration est l'origine des fourbures dans cet élevage ? II-3-A-Facteurs prédisposant des fourbures dans la ration alimentaire testée L'alimentation est l'un des facteurs les plus importants dans l'étiologie de la fourbure .certains conditions environnementales exacerberont le problème .sur un plan individuel, des systémiques sévère, telle que métrite et mammite aigué. A / parturition : Stress, changement hormonal (relaxine), primipare. B / Environnement : Surface du plancher, stabulation, confort, nombre d'animaux, bref tout ce qui a comme conséquence une augmentation du temps passé debout. C / Nutrition ~ Acidose : trop de concentrés, changement alimentaire rapide au vêlage... ~ Période de transition : changement alimentaire, stabulation différence, stress. ~ Protéines : peu d'effets significatifs. ~ Biotine : cofacteur dans la synthèse des acides impliquée dans la synthèse de la kératine et de la formation de revêtement protecteur graisseux des onglons. Sa production par la flore ruminale pourrait être insuffisante en situation de production laitière intensive. La plupart des études démontrent que l'addition de 20 g /jour par animal augmente la quantité de la corne et par conséquent diminue les pathologies. ~ Cuivre et Zinc : implique dans la synthèse de la kératine D/ Autres ~ Maladies métaboliques : fièvre vitulaire, fièvre, endotoxine .. Hémorragies sous solaires chez les jeunes (< 1an). ~ Parage adéquat (sole mince ou chauffée). C-1 Le rationnement minéral insuffisanta) Calcium Le calcium (Ca) Le calcium joue un rôle important dans le processus de kératinisation et de cornification. Le calcium est nécessaire pour l'activation de la transglutaminase épidermal (TG) lequel est actif dans les liens croisés des enveloppes de cellules de kératine et, en plus dans l'initiation de la différentiation des cellules épidermales cette enzyme aide à l'activation de l'étape finale de la production des kératinocytes. Un apports insuffisant de Ca ou une hypocalcémie en début de lactation peut amener une diminution de l'activité de l'enzyme et la formation de la corne de mauvaise qualité. Mulling et al. (1999) explique que la présence des cercles de croissance sur les sabots est associée au niveau de Calcium sanguin bas autour du vêlage.
b) Zinc Le zinc : Le rôle du zinc dans l'amélioration de l'état des pieds s'explique par une accélération de la cicatrisation, un taux accru de réparation du tissu épithélial et une amélioration de l'intégrité cellulaire. Le zinc est aussi nécessaire à la synthèse et à la maturation de la kératine (tissu corné de l'onglon) . Le Zinc a un rôle dans trois fonction clé dans le processus de kératinisation , le rôle catalytique du Zinc est qu'il est une composante de plus de 200 enzymes , dont plusieurs interviennent dans le processus de formation de la corne. Le Zn joue aussi un rôle important dans la formation structurale de la protéine durant la kératinisation, Le troisième rôle important du Zinc est dans la régulation de la différentiation des kératinocytes. En fait, le Zinc régularise plusieurs hormones qui influencent le processus. Tomlinson (2004) rapporte que des chercheurs britanniques ont trouvé que la concentration de Zn dans les sabots de vache ayant des problèmes de pieds était plus bas que dans ceux de vaches sans problème dont la corne était plus molle. L'hétérogénéité des réponses aux apports en zinc inorganique peut être attribuée à la présence d'éléments antagonistes dans les rations réduisant la biodisponibilité du zinc inorganique. Ces antagonistes incluent le cuivre, le calcium et le fer. Les sources organiques de zinc, comme les chélates d'acide aminé et de zinc, AvailaZn® se sont avérées plus bio-disponibles que le zinc de sources inorganiques comme le sulfate de zinc ou l'oxyde de zinc en raison du fait que la biodisponibilité des oligo-éléments-acides aminés chélatés, comme Availa-Zn qui demeurent stables dans le rumen, n'est que très peu affectée par les antagonistes.
Le cuivre : Le cuivre joue un rôle important dans la consolidation de la corne et du tissu conjonctif du pied. Les fissures du talon, le piétin et les abcès de la sole sont plus fréquents chez les bovins souffrant d'une carence sub-clinique en cuivre. La disponibilité du cuivre est fortement réduite par le soufre, le molybdène, le zinc et le fer f) Le cobalt Le cobalt a pour fonction la formation de la vitamine B12 dans le rumen. Une carence en vitamine B12 entrave le métabolisme des protéines et de l'énergie et peut ainsi entraîner la boiterie. Le manganèse, le zinc, l'iode peuvent réduire la disponibilité du cobalt. C-2 ) Carence en vitamine DLa vitamine D a un rôle très important dans la régulation biologique du calcium (Ca). Comme le Ca a un rôle relativement important dans la kératinisation, il faut s'assurer qu'il n'y ait pas de déficience de cette vitamine surtout avec de confinement permanent des animaux. C-3 ) Les acides aminés :Les acides aminés comme la cystéine (Cys), l'histidine (His) et la méthionine (Met) jouent un rôle important en établissant l'intégrité structurale des kératinocytes (Tomlinson, 2004), Fraser et MacRae (1980) ont rapporté que les liens bisulfide entre des molécules de Cys étaient une étape essentielle à la Kératinisation, à la formation de la corne et dans l'établissement de l'enveloppe cellulaire permettant la rigidité élevée. (Tomlinson, 2004) rapporte que le manque des protéines métabolisables en début de lactation pourrait contribuer à une synthèse protéique insuffisante pour le développement des kératinocytes et alors avoir une production de corne de mauvaise qualité et prédisposer les vaches à la fourbure. C-4) L'acidose :Une des principales raisons alimentaires des problèmes de pieds et membres est La relation entre fourbure et l'acidose a été mise en évidence et dépendrait de la teneur en amidon de la ration (Nocek 1997). Elle serait largement favorisée par certaines conditions de logement (sol dur tel que le béton) (Brugère 2003). Ces problèmes de fourbure peuvent apparaître plusieurs semaines à plusieurs mois après un épisode d'acidose ruminale. Les différentes substances vasoactives (histamine, endotoxines) libérées dans le rumen et absorbées dans la circulation sanguine induisent des perturbations de la vascularisation à l'intérieur du pied (vasoconstrictions, ischémies) et une inflammation qui altèrent la production et la qualité de la corne. Ceci constitue la première phase d'un enchaînement pathologique aboutissant à la fourbure et qui a été largement décrit dans la revue de synthèse de Nocek (1997).Récemment, une bactérie autochtone (Allisonella histaminiformans) a été identifiée comme étant fortement productrice d'histamine à pH acide et incriminée dans le développement des fourbures (Gardner et al 2004).
Chez le cheval, une toxine libérée par S. Bovisserait à l'origine de l'altération de l'intégrité des sabots (Mungall et al 2001).Cette théorie n'a pas encore été évaluée chez le ruminant mais mériterait d'être étudiée sachant que les bactéries amylolytiques telles que S. Bovis se développent au cours de l'acidose latente ce trouble métabolique doit être évoquée dans tout problème d'élevage dans le quel il y a :
Facteur déterminant de l'acidose 1 - Substrats acidogènes (sources glucidiques) L'alimentation est la cause déterminante de l'acidose sous ses différentes formes. Cette déviation survient lors d'apports excessifs (en quantité ou en fermentescibilité) de glucides rapidement hydrolysables, sous formes de sucres solubles ou de polymères (amidon, autres polymères non cellulosiques, tels que les hémicelluloses et les pectines). L'apport d'amidon donne lieu à la production d'acide lactique sous forme racémique (isomères dextrogyre et lévogyre), alors que les autres substrats facilement fermentescibles peuvent apporter soit des acides gras à chaînes courtes (acides gras volatils ou AGV) ou un mélange de ces derniers et d'acide lactique. Ce point est très important car il explique que des acidoses aiguës puissent survenir dans des situations où l'apport d'amidon est faible ou nul, mais où l'alimentation apporte une grande quantité de végétaux verts à digestion rapide (herbe jeune, fourrages verts haché finement, etc..). Ce mécanisme, dans lequel on trouve des causes communes avec la météorisation peut être impliqué dans des morts subites rencontrées à la mise à l'herbe. 2 - Acides du rumenLa dégradation des glucides alimentaires sous l'action des microorganismes (fermentation), conduit à des acides qui diffèrent en fonction des substrats fermentés et des conditions du milieu. La fermentation de la cellulose conduit aux acides gras à chaîne courte (= acides gras volatils = AGV), utilisés par le ruminant comme nutriments, et habituellement considérés comme non dangereux, car la cellulolyse ne s'accompagne pas de baisse excessive du pH .En réalité, ceci résulte à la fois de la vitesse de réaction, relativement lente, surtout s'il s'agit de celluloses fortement incrustées de lignine,et de l'étroite association qui existe entre la digestion de matériaux cellulosiques et la
stimulation salivaire qui assure un apport de bicarbonates concomitant de cette digestion, et donc la neutralisation immédiate des acides lors de leur apparition. La fermentation de l'amidon a été à juste titre associée au risque d'acidose, car la réaction évolue beaucoup plus rapidement, donne naissance à une forte proportion d'acide lactique, moins rapidement métabolisé, et suit souvent un mode irréversible .Induite par des matériaux à faible fibrosité, elle ne s'accompagne pas d'une forte stimulation salivaire et de l'apport de bicarbonates au rumen. 3-Complications infectieuses et locomotricesLes dommages causés à la paroi ruminale, l'inflammation et l'infection qui en résultent permettent aux bactéries et/ou endotoxines d'entrer librement dans la circulation sanguine et d'entraîner respectivement des complications d'ordre infectieux ou locomoteur pour ne citer que les plus probables. Les abcès hépatiques sont la première complication infectieuse fréquemment associée à la ruminite surtout chez les taurillons et les agneaux à l'engrais (Espinasse et al 1995). Les bactéries pathogènes colonisant la paroi ruminale passent dans la circulation porte pour gagner le foie. L'infestation et la multiplication des germes dans cet organe conduit à la formation d'abcès (Nagaraja et Chengappa 1998). Pour des formes sévères d'acidose, les bactéries pathogènes peuvent dépasser la barrière du foie et être relâchées dans la circulation générale. Elles peuvent alors coloniser massivement d'autres organes (poumons, coeur, reins, articulations) et provoquer des abcès disséminés difficiles à diagnostiquer avant la mort (Nocek 1997, Oetzel 2000, Enemark et al 2002). Des troubles locomoteurs d'origine non infectieuse comme la fourbure peuvent être associés à l'acidose ruminale quelle que soit sa forme. Très douloureuse, la fourbure entraîne des lésions à l'origine de boiteries. Même si la fourbure est d'origine multifactorielle, la relation entre fourbure et l'acidose a été mise en évidence et dépendrait de la teneur en amidon de la ration (Nocek 1997). Elle serait largement favorisée par certaines conditions de logement (sol dur tel que le béton) (Brugère 2003). Ces problèmes de fourbure peuvent apparaître plusieurs semaines à plusieurs mois après un épisode d'acidose ruminale. Les différentes substances vasoactives (histamine, endotoxines) libérées dans le rumen et absorbées dans la circulation sanguine induisent des perturbations de la vascularisation à l'intérieur du pied (vasoconstrictions, ischémies) et une inflammation qui altèrent la production et la qualité de la corne. Ceci constitue la première phase d'un enchaînement pathologique aboutissant à la fourbure et qui a été largement décrit dans la revue de synthèse de Nocek (1997).Récemment, une bactérie autochtone (Allisonella histaminiformans) a été identifiée comme étant fortement productrice d'histamine à pH acide et incriminée dans le développement des fourbures (Gardner et al 2004). Chez le cheval, une toxine libérée par S. Bovisserait à l'origine de l'altération de l'intégrité des sabots (Mungall et al 2001).Cette théorie n'a pas encore été évaluée chez le ruminant mais mériterait d'être étudiée sachant que les bactéries amylolytiques telles que S. Bovis se développent au cours de l'acidose latente.
4 - Dissémination toxique, fourbure. Le rumen est la source, en plus des germes pyogènes, de facteurs pathogènes de nature humorale, qu'il s'agisse de petites molécules comme l'histamine, ou de produits plus complexes tels que les toxines bactériennes, en particulier les endotoxines. Ces produits sont tenus pour responsables du développement de lésions podales qui apparaissent comme une complication fréquente de l'acidose du rumen. Ces troubles sont désignés sous le nom de fourbure, et anatomiquement sous-tendus par une inflammation des lames du tissu podophylleux (Figure 12), d'ou le terme de «laminite» donné par les anglo-américains ou, au plan terminologique, la «pododermatite aseptique diffuse». Dans ce vaste syndrome que constituent les troubles podaux, l'acidose est l'un des facteurs pathogènes, parmi beaucoup d'autres, qui constituent des facteurs de risque largement suffisants pour induire ces mêmes troubles en l'absence d'acidose. C'est donc dire que si l'association de l'acidose et de la fourbure est fréquente, elle n'est pas pour autant obligatoire. La fourbure des bovins a été reconnue de longue date et divisée initialement en une fourbure aiguë, avec congestion, hémorragie, thrombose et oedème dans le pied et les tissus environnants, et une forme chronique avec des modifications similaires mais plus sévères concernant la compression des tissus kératogènes. Le tissu laminaire est compressé par le développement d'un tissu fibreux entre les lames et la corne.
Selon Nocek [20], on peut distinguer 4 phases: Phase 1 : vasculo-hémorragique L'acidose ruminale et l'acidose plasmatique qui en résulte produisent des modifications vasculaires (Figure 13). Les agents vasoactifs libérés (histamine, endotoxines) produisent des variations vasomotrices, ouvrent des shunts artérioveineux, et accroissent la pression sanguine dans les tissus. La transsudation plasmatique produit de l'oedème, et progressivement les vaisseaux sont altérés, d'où l'apparition d'hémorragies et de thromboses dans la membrane kératogènes de la sole. L'oedème du tissu épithélial et son expansion produisent une douleur sévère. Phase 2 : ischémique La première phase a déclenché une lésion mécanique et des modifications vasculaires. Une fois que l'oedème s'est installé, il se produit une ischémie des tissus mous internes au sabot, conduisant à l'hypoxie, à la baisse de l'apport des nutriments. L'ischémie elle-même peut déclencher un renforcement des shunts artério-veineux. Les évènements initiaux continuent (élévation de la pression sanguine et transsudation vasculaire) et se renforcent de manière cyclique.
Phase 3 : lésion épithéliale Les lésions mécaniques et l'état d'ischémie conduisent à une atteinte de l'épiderme, y compris de la couche germinative. Cela conduit à la rupture de la région des lames à la jonction entre derme et épiderme Phase 4 : modifications Dans l'épithélium, il se produit une séparation entre la basale et la couche germinative, suffisante pour libérer la troisième phalange de sa fixation au sabot, d'où un déplacement et un changement de rapport entre ces deux éléments. Lorsque l'os change de position, il cause la compression du tissu compris entre l'os et la sole, tissu très sensible à la compression, d'où une hémorragie, une thrombose et l'accroissement ultérieur de l'oedème et de l'ischémie et la création d'un foyer nécrotique dans la région de la sole. Des petites zones de tissu cicatriciel se constituent, mais sans permettre de réparation définitive. Le processus une fois commencé se perpétue car l'incorporation de débris cellulaires conduit à la formation d'une corne de mauvaise qualité. Finalement, d'autres anomalies se produiront, telles les hémorragies de la sole, la création de doubles soles, des contusions, des lésions diffuses et la déstructuration par effritement de la sole. 5- Aspects morphologiques, selon la forme évolutive? Forme aiguë de la fourbure Pendant l'épisode de fourbure aiguë, la vache est affectée d'un trouble systémique dont les manifestations podales ne sont qu'une des modalités. L'inflammation de la membrane kératogènes est évidente, cependant peu de signes cliniques se manifestent, sauf : - une intense douleur locale - un certain gonflement et une légère élévation de température dans les tissus mous situés au-dessus de la bande coronaire. ? Forme subclinique de la fourbure La fourbure dans sa forme subclinique est un processus lent et insidieux qui dépend de la persistance des causes s'exerçant à faible niveau. La corne devient plus molle et une coloration jaunâtre résulte de l'exsudation du sérum à partir des vaisseaux du chorion. Des colorations hémorragiques se produisent dans la région de la sole, particulièrement en pointe et aux jonctions avec les talons. A l'intérieur, l'ischémie, l'hypoxie et les atteintes à l'épithélium sont les processus dominants. Les shunts artérioveineux vont en se développant. Les lignes blanches de séparation, des crêtes dorsales sur la paroi et la rotation de la troisième phalange se produisent. Les soles sont quelquefois chaudes, sans lésion extérieure visible. Il peut s'agir de foyers hémorragiques qui ont été contaminés par des anaérobies et qui évoluent en abcès. A maturité, ils s'extériorisent souvent à la jonction entre sole et talon. ? Forme chronique de la fourbure
La croissance est modifiée, et la forme externe du sabot est profondément altérée : le sabot devient plus allongé, aplati et élargi. Les crêtes et les sillons sur la face dorsale de la paroi s'accentuent et donnent une surface ondulée. A l'intérieur, l'os est séparé de la paroi. Souvent une ulcération peut être trouvée en région de la sole. Les doubles soles avec décoloration jaunâtre sont un des signes les plus constants. La persistance de l'ischémie produit la destruction des lits capillaires et le développement encore plus poussé des shunts artério-veineux. REMARQUE L'acidose n'est pas la seule cause possible de l'extension des lésions podales. Si elle en est souvent le facteur de déclenchement, elle est très largement favorisée par les conditions d'entretien. A ce propos, la présence pendant de longues périodes des animaux en station sur un sol bétonné est un facteur d'aggravation, en renforçant l'ischémie par compression et le ralentissement circulatoire. Il est donc logique de réfléchir à la durée pendant laquelle les animaux sont sur béton, par rapport au temps passé sur sol souple ou en décubitus. Les dimensions de la stalle, son revêtement (béton, tapis de caoutchouc nu ou recouvert de paille, sable) ne sont pas que des questions de second plan. Indépendamment de l'acidose, il peut exister une «fourbure de surcharge» par présence excessive sur un sol bétonné. Le temps de décubitus, soulageant les tissus mous du pied, devient un facteur causal important si, par exemple, le nombre de stalles est insuffisant. Dans une observation d'animaux en trop forte densité, le temps consacré à la rumination passe de 28 à 37 % lorsque la densité est abaissée. Il est probable que la production de bicarbonates salivaires a évolué de la même façon. Confort et l'environnement Stress Confort de la stalle Manque d'exercice Taille de sabot mal faite Traumatisme. Mortalité de bactéries Gram négatives Moisissures, Mycotoxines Production d'endotoxines Vaso-constriction/dilatation Nutrition : Trop de grain dans la ration. Longueur de coupe des ensilages. Mauvaise gestion des mangeoires Histamine Production élevée d'acide lactique Boiterie et Fourbure Baisse du pH Maladies infectieuses Mammites Rétention placentaire Désordre métabolique Fièvre du lait Acétonémie Etude de cas : Troubles locomoteurs & Comportements nutritionnels des bovins février 2008 EL.BOUICHOU
II-3-B Recommandation :1- Ration alimentaire équilibrée 1-1-Quantité distribuée par vache par jour
Eau à volonté 1-2-Bilan de la ration (production de 25 kg/jours) :
PDIN-PDIE/UF = 4.6
1-2- Analyse de Lys DI et Met DI de la ration
Remarque : : la Lysine est vraiment très limitante. Le gain de TP possible est celui indiqué pour la Lys DI. 1-3 - Rejets azotés de la ration
1-4 Présentation graphique ( Met DI et Lys DI). Analyse Lys Di/Met Di de la ration Lys DI Réponse du taux protéique TP (g/kg Lys DI Réponse du taux protéique TP (g/kg
2.50 7.30 %PDIE Apports 6.62 Besoins %PDIE Apports1.92Besoins RepTP -0.79 RepTP -0.41 6 6.8 7.0 8.0 1.5 1.8 2.1 2.8 1-5- Fiche de C.M.V recommandé
Remarque : Le programme nutritionnel de l'élevage peut avoir un impact considérable sur l'incidence de la boiterie parmi les vaches laitières. Les oligo-éléments représentent une composante essentielle d'un programme d'alimentation visant à réduire la boiterie. Mais la disponibilité des oligo-éléments peut être fortement réduite en cas de consommation de quantités importantes de calcium, de magnésium, de soufre et d'autres minéraux par la vache. Ce qui peut se produire en cas de variations dans la composition des aliments et de l'eau. La supplémentation avec des oligo-éléments chélatés commeAvaila-4 et Availa-Zn est un des moyens qui permettent de réduire le risque de carences sub-cliniques en oligo-éléments pouvant compromettre l'intégrité.
2- Traitement et prévention : Le traitement varie selon les lésions trouvées lors de parage. La prévention consiste principalement :
~ Litière suffisante ~ Tapis de caoutchouc matelas ~ Logette confortable avec dimensions adéquates et en nombre suffisant. ~ Tapis de caoutchouc au niveau des allées d'alimentation. ~ Diminuer au minimum le temps que la vache passe debout. 3-Parage des pieds (fonctionnel & curatif) La connaissance de ces facteurs et l'étude biomécanique de la locomotion permettent de réaliser un parage préventif et de rétablir les aplombs. Il convient d'équilibrer la répartition des charges, sur un même pied, entre les onglons externes et internes, mais aussi sur les deux membres. Ce parage fonctionnel doit être effectué systématiquement deux fois par an, dont le est de ramener le pied à des dimensions normales pour équilibrer le poids du corps sur tous les onglons. Le pareur coupe à la bonne longueur en pince (7 cm entre le bout des poils et la pointe de l'onglon), il aplanit la sole en mettant les deux onglons au même niveau. Il termine par le creux axial. Le parage curatif se déroule de la même manière que le préventif. Il faut en plus dégager la partie malade en supprimant l'appui de cette partie. Dans certains cas une semelle orthopédique (sabottine, talonnette) est fixée sur l'onglon sain pour soulager l'onglon malade. Lors du parage les principaux problèmes rencontrés sont
Les causes de déformation du pied sont surtout la fourbure d'origine alimentaire ou due à des traumatismes. Le fourchet est uniquement du à l'humidité des sols dans les bâtiments. Après le parage on peut utiliser un pédiluve avec une solution de formol ou de sulfate de cuivre (ou autre produit commercial). Le parage est un travail délicat. Il doit être fait avec précision et du matériel adapté.
CONCLUSIONEn élevage bovin, une bonne gestion est indispensable, les causés de pertes, sont divers, avec une baisse de production, une perte en veaux, des réformes de plus en plus nombreuses et même une diminution du potentiel et du progrès génétique, des retard de croissance et d'engraissement, tout cela se traduit par des pertes économiques très importante pouvant remettre en cause la viabilité et la rentabilité de celui-ci. Parmi les travaux sur l'importance de l'alimentation en période peripartum, il a été démontré que la présence de l'amidon dans la ration de préparation au vêlage stimulait le développement et donc la capacité d'absorption des papilles ruminales . Par la suite, l'utilisation des nutriments est améliorée. En particulier, les acides gras volatils issus de la fermentation des aliments, sont mieux absorbés. Les vaches sont alors moins exposées à l'acidose ruminale en début de lactation, et par conséquent à la pododermatite et aux boiteries. Mais des rations trop concentrées autour de la période du vêlage aboutissent à l'effet inverse. Ainsi les équipes des Britanniques Richard Phipps et Roger Blowey ont étudié l'effet de quatre types de rations en peripartum sur les lésions podales de quarante-huit vaches :
Les anglons des membres postérieurs ont été examinés avant la parturition, puis mensuellement. Au bout de six mois, le groupe AA comptabilisait plus d'hémorragies de sole que tous les autres. Ces vaches , habituées aux rations extrêmement énergétiques et aux ingestions élevées ont donc présenté des résultats plus mauvais que le groupe FA, dont seul la capacité d'ingestion a été accrue en prépartum du vêlage. Si les rations de transition permettent a priori d'adapter le rumen en peripartum aux périodes de lactation, elles peuvent donc avoir un impact négatif sur la santé des sabots quand les apports an amidon sont excessifs. Pour discuter EL HOUSSAIN BOUICHOU BP 40107 CASA 2 MARS CASABLANCA
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