REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
ISC/GOMA
B.P. 64 GOMA
SCIENCES COMMERCIALES ET FINANCIERES
ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT D'UNE
INSTITUTION FINANCIERE BANCAIRE :
Cas de la B.I.A.C de 2007 à
2008
Présenté par : MAKIESSE TEMA Eric
Mémoire présenté
en Vue de l'obtention du diplôme de Licencié en Sciences
Commerciales et Financières.
Option : Comptabilité
Directeur : Prof. MPEREBOYE MPERE
Encadreur : C.T BENGEYA MACHOZI
Année Académique 2009 - 2010.
DEDICACE
A nos parents : Roger TEMA et Béatrice
ESANGA,
A nos frères et Soeurs,
A tous ceux qui nous connaissent nous dédions ce
travail.
Eric MAKIESSE Tema
REMERCIEMENTS
Nous voici au terme de notre deuxième cycle à
l'Institut Supérieur de Commerce de Goma, ISC en sigle, nous ne pouvons
pas le terminer sans pour autant exprimer notre gratitude à ceux
qui ont participé de près ou de loin à la conception et la
préparation de ce travail qui est le fruit de notre
persévérance et endurance.
C'est ainsi que nous témoignons notre reconnaissance au
professeur MPEREBOYE Mpere, et à notre encadreur le C.T BENGEYA Machozi,
qui malgré leurs multiples occupations ont accepté de diriger ce
mémoire, leurs remarques pertinentes, leurs rigueurs scientifiques ainsi
que leurs soucis permanents de perfection nous ont été
bénéfiques pour notre formation scientifique.
Nous remercions toutes les autorités scientifiques de
l'ISC/GOMA en général et celles de la section comptabilité
soir en particulier pour leur encadrement en notre égard durant ce cycle
de licence.
Il nous serait ingrat de n'avoir pas adressé nos
remerciements à Monsieur Wilfred de la BIAC/Goma pour avoir
accepté malgré ses nombreuses occupations nos incessantes
visites.
Nous serons ingrats, si nous ne témoignons pas notre
gratitude à nos parents ROGER TEMA et Béatrice ESANGA, à
nos collègues, amis et connaissances parmi lesquels : BULIENI
Nyampoko, Pichou MATUTALA, YAMBA Menayame, pour l'amitié sincère
et l'honnêteté qu'ils nous ont témoignées.
A tous ceux dont nous taisons les noms, nous leurs disons
merci.
Nous remercions tous ceux qui nous ont moralement et
matériellement soutenu, qu'ils ne sentent pas oublié pour tout ce
qu'ils nous ont apporté, nous leurs signifions ici notre attachement.
Eric MAKIESSE Tema
SIGLES ET ABREVIATIONS
A.G : assemblée générale
B.I.A.C : banque internationale pour l'Afrique au Congo
B.F.R : besoin en fond de roulement
C.T : court terme
E.B.E : excédent brut d'exploitation
E.T.E : excédent de trésorerie
d'exploitation
F.P : fonds propres
F.R : fonds de roulement
F.R.N : fonds de roulement net
F.R.N.G : fonds de roulement net global
L.M.T : long et moyen terme
M.B.A : marge brute d'autofinancement
O.E.C : ordre des experts comptables
P.C.G.C : plan comptable général congolais
R.B.E : résultat brut d'exploitation
R.D.C : République Démocratique du
Congo
R.ECO : rentabilité économique
R.N.E : résultat net d'exploitation
S.A.R.L : société par action à
responsabilité limité
S.C.S : société en commandite simple
S.N.C : société à nom collectif
T.F : tableau de financement
T.F.R : tableau de formation de résultat
T.N : trésorerie net
T.V.A : taxe sur la valeur ajoutée
V.A : valeur ajoutée
0. INTRODUCTION
0.1 Etat de la question
L'étude sur la gestion financière d'une
entreprise n'est pas un thème inconnu dans domaine scientifique,
universitaire à Goma.
De ce fait, il y a lieu de confirmer que nous ne sommes pas le
premier à aborder ce thème, qui a déjà fait l'objet
de recherches antérieures, dont nous emboîtons le pas.
A titre d'illustration, nous pouvons citer quelques auteurs
ci-après :
- BAYAVUNGE SERUMU Salomé1(*) dans son travail, elle a
réalisé une étude sur le financement et la
rentabilité financière dans une entreprise, cas de l'hôtel
VIP-PALACE.
A l'issue des ses analyses, l'auteur est arrivée
à proposer d'augmenter l'entendement afin de profiter de l'effet de
levier qui est positif et d'améliorer la rentabilité de cette
entreprise. Et pour les responsables politiques ayant en charge, la
régulation de l'activité économique, aux acteurs de
secteur privé, par le biais des opérateurs économiques en
excédent de capacité de financement et aux différents
partenaires internationaux. Elle propose la création ou au moins le
renforcement d'un marché des crédits réduisant le
rationnement en ressources financières des entrepreneurs.
- Mamert MUNYARUSISIRO Twagira2(*), qui a fait une étude d'analyse de la
capacité financière d'une coopérative d'épargne et
de crédit (Cas de Mecrevi), il est arrivé à ce qui
suit :
v Pour qu'une institution financière puisse mieux
fonctionner, elle doit chercher à ne pas se refinancer ailleurs,...
v Au lieu de liquider une partie de ses immobilisations, une
institution financière doit d'avantage immobiliser ses fonds,...
v Pour apporter, plus de dynamisme, une institution
financière doit avoir ces caractéristiques : la
rapidité de services, la bonne organisation, la fidélité,
la stabilité.
Notre travail se basera su r l'analyse des sources de
financement d'une institution financière bancaire, cas de la BIAC pour
les années 2007 et 2008, en y faisant sortir les vraies mobiles des
acteurs qui ont participé aux sources de financement de cette banque.
0.2. Problématique
« La finance est l'étude des manières
d'allouer des ressources financières rares au fil de temps. Les
décisions financières engendrent des coûts et profits
répartis dans le temps et ceux-ci ne sont généralement pas
connus par avance avec certitude que soit par le décideur ou toute autre
personne. L'objectif de la finance est de satisfaire les
préférences de consommation des individus », les
besoins de l'entreprise de peuvent être satisfait sans avoir des sources
de financement sûres, ceci est aussi valable pour les institutions
financières.
Comme l'affirme le C.T. BENGEYA3(*), les institutions financières ont comme
activités principale, la manipulation de la monnaie sous
différentes formes (judiciaire,. scripturale, économique, ...,
elles sont constituées des institutions bancaires mais aussi des
institutions financières non bancaires, l'ensemble de ces institutions
au sein d'un pays autrement appelées « système
financier, constituent une branche principale de l'économie
nationale,...
La gestion des institutions financières doit être
prise en considération, cela consiste à prendre des
décisions aussi bien stratégiques que tactiques pour atteindre
l'objectif leur assigné, qui est la maximisation de la
rentabilité, tout en minimisant les risques.
Sur ce, les banquiers doivent veiller à ce que les
produits liés à l'exploitation de leurs institutions puissent
couvrir les charges d'exploitation pour ainsi dégager un surplus
(profit) indispensable à la rémunération des capitaux
propres investis et au développement des activités.
Toute fois, pour les institutions financières, la
matière première utilisée est la monnaie, qui conduit les
autorités publiques de l'Etat à leur imposer des contraintes
réglementaires spécifiques.
C'est dans ces conditions que les institutions
financières doivent gérer efficacement toutes leurs ressources.
Pour avoir un surplus les institutions à l'instart de la BIAC doivent
tenir compte du choix d'investissement et de la structure de financement.
En soit la BIAC pour subvenir aux besoins se rapportant
à ses activités recourt aux diverses sources de financements qui
nous intéressent, a d'autres institutions financières aux
créditeurs divers,...
Pour mieux cerner l'ossature de ce modeste travail dans un
contexte déterminé, nous sommes partis des questions
ci-après qui constituent l'axe principal de notre
problématique :
-Comment se présente la structure financière de
la BIAC ?
-Comment ont évoluée les sources de financement
de la BIAC selon leur importance ?
Telles sont les préoccupations majeures auxquelles nos
recherches tenteront de répondre.
0.3 Hypothèses
L'hypothèse est généralement
définie comme une proposition de réponse a la question
posée au niveau de la problématique4(*). Dans le cadre de la présente étude nous
avons émis les réponses provisoires ci-après :
-Nous pensons que la structure financière de la BIAC
est équilibrée, viable, tout en respectant les règles
requises pour les financements d'une banque.
- Nous supposons que les sources de sources de financement
externes évoluent plus que les sources de financement interne durant
notre période d'étude.
Telles sont les présuppositions ou réponses
provisoires que nous tenterons de vérifier tout au long de nos
investigations en vue de tirer une conclusion.
0.4. Intérêt, choix du sujet et objectif du
travail
Tout travail scientifique présente certes à
l'origine, une motivation profonde.
Le choix de notre sujet a été dicté par
l'importance de mener une analyse des sources de financement d'une institution
bancaire BIAC pour les deux années précitées.
Quant à l'intérêt : Cette recherche
constitue une banque des données pour les recherches ultérieures,
elle pourra servir de tremplin à ceux qui viendront plus tard, elle
pourra permettre aux responsables de la BIAC de prendre des décisions
judicieuses quant aux modes de financements.
Ce travail a attiré notre attention, du fait qu'il nous
permet de relier la théorie à la pratique.
Nous nous sommes intéressé à porter notre
choix sur ce sujet et sur cette entreprise bancaire du fait que nous avions eu
la faciliter de récolter les données et ce domaine nous plait,
nous pensons aussi que ce domaine fera l'objet de notre future profession.
En poursuivant nos recherches, nous nous sommes fixés
les objectifs suivants :
- Evaluer les sources de financement de la BIAC pour les
années 2007 et 2008.
- Effectuer une analyse approfondie de ces données pour
la période précitée.
- Voir si on pourrait en déduire une différence
significative dans l'évolution de ces modes de financement
- Faire ressortir l'élément qui a
été à la base de cette différence de financement
pour la période considérée.
0.5. Méthodologie de la recherche
La connaissance approfondie de la démarche de
recherche scientifique comporte un certain nombre de techniques et
méthodes qui permettent de rassembler les données, les analyser,
les traiter et interpréter les résultats des investigations.
La technique est un procédé opératoire
rigoureux, bien défini, transmissible, susceptible d'être
appliqué à nouveaux dans les mêmes conditions
adaptées aux genres de problème et de phénomène en
une étude. Elle est un moyen d'atteindre un but mais qui se situe au
niveau des faits ou des étapes pratiques5(*).
La méthode est définie comme un ensemble
d'opérations systématiques, rationnellement
enchaînées, afin de relier avec consistance :
- L'intention, le but, l'objectif de la recherche
- Les techniques de traitement qui transforment les
données en résultats
- La manière de poser le problème
- Les procédures d'interprétation des
résultats et leur vérification,
- La justification de différents choix,
- Répondre aux critères formels et
opérationnels auxquels ils doivent s'atteindre pour accorder la
crédibilité6(*).
Pour ce cas précis de notre étude, nous avons
recouru aux techniques et méthodes ci-après :
a. Techniques
Trois techniques nous ont aidé pour la récolte
de données nécessaires à notre recherche, il s'agit
de :
- L'analyse documentaire, qui a
été d'application, non seulement pour consulter certains
ouvrages, mémoires et d'autres documents mais aussi les analyser.
- Les techniques statistiques, ont
été utiles pour l'étude des données et les calculs
des moyennes & écart types de différentes rentabilités
financières.
- L'interview libre par
laquelle, nous avons organisé des entretiens avec certaines personnes,
pour compléter des données recueillis.
0.6. Délimitation du sujet
Comme tout travail scientifique, notre étude, est
délimitée doublement comme suit :
- Dans le temps : nos investigations se rapportent
à la période de 2007 à 2008 intervalle de temps pour
lequel les données nous ont été disponibles.
- Dans l'espace : notre étude se limite à
la BIAC de la RDC.
0.7 Difficultés rencontrées
La réalisation de ce travail n'a pas été
chose facile. Nous nous sommes heurtés à la récolte des
données au moyen de transport à l'indisponibilité des
gens, aux caractères confidentiels de certaines données, aux
difficultés d'accéder aux bibliothèques et centres de
documentation et archives...
Souvent nos interlocutoires négligeaient à
répondre à nos questions. Sur ce nous avons bâti des
stratégies pour contourner ces difficultés,... et c'est ainsi que
nous avions eu des données.
0.8. Subdivision sommaire du Travail
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
notre travail comprend quatre chapitres :
- Le premier chapitre est consacré à la revue de
la littérature ;
- Le deuxième chapitre est chargé de la
présentation du milieu d'étude la BIAC
- Le troisième chapitre traitera de la
présentation des données ;
- Le quatrième chapitre, l'analyse de ces
données. C'est ce chapitre qui montrera le résultat de notre
recherche où l'étude sur l'analyse des ces données entre
ces deux années sera présentée effectivement.
Chapitre I. REVUE DE LA
LITTERATURE
Le présent chapitre sera consacré à
quelques théories relatives à certains concepts comme la banque,
le financement, la rentabilité, le mode de financement et la
performance dans une entreprise, la monnaie, et les institutions
financières.
A. LA BANQUE7(*)
1. NOTIONS GENERALES
Une banque est une entreprise qui ait le commerce de
l'argent : elle reçoit des capitaux placés sur des comptes
d'épargne ou non, échange de la monnaie, prête de l'argent
à de taux et moyennant de commissions variables, exécute pour le
compte de tiers toutes opérations de ce genre et se charge de tous
services financiers.
Les banques sont soumises à une législation
stricte d'expertise et de contrôle. Elles assurent pour l'Etat la
traçabilité des opérations financières et
contribuent à la lutte contre les trafics.
1.1. Définition juridique8(*)
Les banques sont des institutions financières faisant
des opérations de banque telles que définies par la loi et qui
sont soumises aux dispositions législatives et réglementaires
correspondantes. En France l'article L311-1 du code monétaire et
financier donne les définitions suivantes : « les
opérations de banque comprennent la réception de fonds du public,
les opérations de crédit, ainsi que la mise à la
disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de
paiement ».
1.2. Les types de banques9(*)
L'ensemble des banques d'une même zone monétaire
forme un système bancaire piloté par une banque
particulière :
La banque centrale qui contrôle l'ensemble des banques,
assure l'émission des billets et définit la politique
monétaire.
Il existe plusieurs types de banques en fonctions des
activités qu'elles entreprennent : banques de dépôt,
banque d'affaire, banque spécialisées dans un type de prêt,
banque généraliste,...
I.3. La diversification des banques10(*)
La concertation financière et le développement
d'organismes financière gigantesques, polyvalentes (banque de
dépôt, assurance, gestion e l'assurance vie, gestion de fortune,
banques d'affaires chargées société de bourse, ...)
brouillent les dispositions anciennes d'autant plus que la banque fabrique
désormais des produits vendus hors bilan et gérés par des
entreprises ad hoc ( P. exemple SPV : Spécial Purpuse Vehicle, et
des produits de la titrisation) non soumis actuellement à la
législation bancaire. La mondialisation est une autre force qui a
modifié considérablement le périmètre traditionnel
des banques.
I.4. Histoire11(*)
Le banquier Jacob Fugger, avait son comptable, ils avaient des
dossiers qui citaient le nom des succursales de la maison Fugger,
véritablement Rome, Venise, Cracovie, Lisbonne, Innsbruck,
Nuremberg,...
L'histoire de la banque suit les grandes étapes de
l'histoire de la monnaie même si certaines opérations
financières coutumières des banques, (comme le prêt
à intérêt) ont pu être relevées depuis la plus
haute antiquité avant même l'invention de la monnaie.
I.4.1. Les esquisses : antiquité et haut moyen
âge
Les trapéziens sont en Italie l'équivalent de ce
qu'on appellera les changeurs ultérieurement. La trapezisti en italien
est la table sur laquelle s'installe ces spécialistes au change des
billets qui achètent et vendent les différentes pièces de
monnaie qui circulent en Italie.
Ces spécialistes dont les noyaux sont
protégés reçoivent des dépôts et peuvent
jouer un rôle d'intermédiaire notamment dans les commandites
maritimes .ils peuvent à l'occasion faire des crédits, mais
n'ont aucun monopole .les temples stockent également les monnaies et
peuvent l'occasion les prêter.
On retrouve la même situation à Rome, avec les
monetarii qui sont associés aux ateliers de frappe des monnaies et les
argentarii qui sont les financiers de l'époque. Les ordres
supérieurs romains disposent de vastes fortunes et se livrent à
des activités de spéculation et de prêt .Ne pouvant exercer
ces activités en nom propre. Ils utilisent largement des prêts nom
qui s'enrichissent de cette façon et deviennent également des
financiers malgré la réticence des moralistes qui ne jurent que
par le revenu foncier. Cette situation typique de l'antiquité où
il y a des banquiers mais pas de banque au sens institutionnel, va se
perpétuer dans toute la période du haut moyen âge. La
régression monétaire qui caractérise cette période
et l'interdit religieux contre le prêt à intérêt,
réduit en Europe les activités de change et de crédit. les
circuits de commerce qui demeurent, ainsi que les opérations
monétaires des rois ,permettent à une petite collectivité
de financiers ,généralement syriaque ou juifs, de poursuivre les
activités de prêts ,de change, de placement, des émissions
de monnaies frappées ,effectuées par les ateliers
monétaires et de spéculation sur les différences de cours
entre l'or et l'argent entre les différentes places européennes
et byzance. C'est à partir de ces bases hésitantes que
l'expansion économique ,politique et commerciale du XIIIè
siècle va voir s'affirmer le rôle des financiers privés et
se constituer les premières banques dans la mouvance des pouvoirs
religieux, étatiques et commerciaux.
I.4.2. la finance italienne et les premières
banques
Le mot banque apparaît dans la langue française
au milieu du XVè siècle.
Au bas moyen âge, l'activité d'échangeur
de monnaie s'était développée face à la
prolifération des devises. Les banquiers lombards apportent alors deux
innovations fondamentales, à la base de l'essor du capitalisme
occidentale : le compte à vue, rendu possible par l'invention
concomitante de la comptabilité en partie double et la lettre de
crédit.
Désormais, les marchands peuvent circuler et commencer
plus sereinement sans avoir à transporter des sommes importantes sur les
routes encore peu sures d'Europe.
Les premières banques sont familiales, citons les
Médicis en Italie, les Fugger en Allemagne qui ouvrent des
établissements bancaires dans les grandes villes. Comme le
précise Jean Favier, « la banque est née du commerce,
des ses besoins comme de ses opportunités. Mais les grands financiers
s'enrichissent de leurs relations avec les pouvoirs. Les Médicis sont
les financiers de l'église de Rome pou le bénéfice de la
quelle ils collectent et centralisent la dîme ecclésiastique. Le
dogme Chrétien qui considérait l'usure comme un
péché, n'est plus respecté, l'introduction de la notion
nouvelle de « purgatoire » permettant ce relâchement
théologique. Il n'est plus question de laisser aux juifs
l'exclusivité de la rente de crédit. Les Fugger jouent leur
rôle auprès de Charles Quint alors qu'il est le banquier principal
de l'Europe germanique. La faillite de Fugger suivra celle l'échec
impérial de Châles Quint. La banque d'Amsterdam suit de
près la fortune politique des oranges.
I.4.3. L'expansion bancaire du XIXe siècle12(*)
Pendant la révolution industrielle, les banques jouent
aussi leur rôle en favorisant l'industrialisation grâce aux comptes
d'épargne. Quelques faillites retentissantes comme celle du
système de Law au XVIIe S imposent des principes prudentiels
au bon fonctionnement de cette activité fondé sur la confiance.
C'est ainsi que les banquiers de la haute banque du XIXe
Siècle sont convaincus que leur force réside dans de solides
fonds propres, qui mettent leur clientèle en confiance et leur
permettent d'obtenir des dépôts. Ils les accumulent et les
investissent dans le développement du commerce et de l'industrie. En
période d'expansion, ils réalisent en cédant leurs
investissements, de substantielles plus-values et accroissent encore leurs
fonds propres. Mais une perte de confiance de déposants peut survenir et
l'impossibilité de liquider raisonnablement les actifs provoque alors la
faillite du banquier incapable de restituer les dépôts de ses
clients. Jacques Laffitte est ainsi, malgré l'accumulation dès
1825, de plus de sept millions de Francs de fonds propres, menacé de
faillite et doit liquider une partie de son patrimoine.
Le crédit mobilier de France, des frères
Pereire, doté d'un capital de 120 millions de francs et dont le soutien
aux projets les plus novateurs de l'époque est incontestable, ne
résiste pas à la crise de 1867. Le crédit lyonnais faillit
de se faire emporter lors de la crise de 1882. Henry Germain son fondateur,
constatant que les fonds propres assurant le ratio de solvabilité ne
suffisait pas, invente la banque française moderne en déterminant
les « règles d'or » de la liquidité : la
disponibilité des actifs de la banque doit correspondre à
l'exigibilité de ses dettes : « il faut désormais,
écrivait le siège parisien de cette banque que nous ayons
toujours sous forme d'encaisse, de londrès, de bancable de reports une
somme égale à celle de nos dépôts à vue et de
nos comptes créanciers. Ses actifs immédiatement disponibles
représentent entre 1884 et 1893 de 88% à 100% des
exigibilités au lieu de 34,5% en 1881. L'accélération du
mouvement sera le fait de Napoléon III qui réorganise le droit
bancaire et permet l'utilisation généralisée du
chèque.
I.4.4. La première moitié du XXe
Siècle13(*)
La crise de 1907 puis deux guerres mondiales et la crise de
1929 ne sont pas favorables à l'expansion du secteur bancaire.
L'expérience prouve que la généralisation des banques
centrales « préteur de dernier ressort » ne garantit
pas la stabilité financière. Aux Etats-Unis c'est près de
10 000 banques qui font faillites avant 1935. En France ce sont plusieurs
centaines d'entre elles.
I.4.5. La seconde moitié du XXe Siècle14(*)
A la libération la banque de France est largement
marginalisée au profit du Trésor, comme sanction de sa
passivité et de son inefficacité. Jusqu'aux reformes de Michel
Debré au milieu des années 1960, c'est le trésor qui
conduit toute la politique de crédit. Les banques ont principalement un
rôle de collecte.
Au sorti de la seconde guerre toutes les banques ne sont pas
nationalisées (comme en France pour les banques de dépôts)
mais partout les législations sont très contraignantes. La
législation sépare les différents types
d'établissement et encadre strictement le crédit. L'innovation
porté sur le développement du compte chèque qui explose en
France à partir du moment où la loi impose le versement des
salaires dans des comptes bancaires et de la carte de crédit.
Commencée aux Etats-Unis dans les années 50, la
carte de crédit se développe en France massivement à
partir des années 1970.
Le contrôle des changes est de règle. Les Etats
sont responsables de leurs taux de change. Le nationalisme bancaire fait le
reste : la banque internationale se développe très doucement
essentiellement à partir de la banque américaine et anglaise.
I.4.5.1. Le big bang de la finance depuis les années
198015(*)
Avec l'arrivée des changes flottants et le moindre
souci de tenir son taux de change, les états unis relayés par la
finance londonienne, un vaste mouvement de réglementation du secteur
bancaire voit le jour. Les distinctions impératives entre banques de
dépôts et banque d'affaires sont supprimées. La banque et
l'assurance peuvent se mêler. Les banques peuvent devenir agent de
change. Le concept de banque universelle tend à s'imposer en même
temps que des concentrations ont lieu, les pratiques financières
changent également. Les changes flottants offrent la possibilité
pour les banques de couvrir les risques de changes.
La spéculation se généralise portant
notamment sur les taux d'intérêt, les devises, et toutes les
formes d'actifs.
Les honoraires prennent une place croissante dans le produit
net bancaire se substituant largement aux bénéfices de
crédit. Les bonus se généralisent en même temps que
l'activité de salle de marché. L'internationalisation
s'accélère largement, freinée par des
considérations nationalistes. La banque en Europe reste largement
« Balkanisée ».
I.4.6. Le XXIe Siècle et sa première crise
important16(*)
I.4.6.1. La crise des subprimes de 2007 - 2009
La crise financière majeure qui a débuté
par la glaciation du marché des CDO, puis par le blocage du
marché puis par le blocage du marché interbancaire remet
largement en cause une économie devenue trop largement financière
et spéculative. La majorité des banques anglo-saxonne se retrouve
en état de quasi faillite et doit être partiellement
nationalisée ou renforcée par les capitaux publics. La
dérégulation est contestée partout «
crédit est mort » selon l'expression familière
provoquant le blocage de nombreux marchés. Le commerce international
pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale entre
en régression.
La chute est extrêmement brutale. La ruée est
généralisée vers les dépôts est
évitée de peu. Les banques le plus frappées sont celles
qui se sont les plus fortement exposées au risque de la finance
moderne : city group, lehman brothers, RBS ou encore UBS. La course
à la taille, à la polyvalence, à l'internalisation et
à la haute technicité tous azimuts ont eu de graves
conséquences pour certains acteurs.
La crise financière sévère qui se
développe depuis le blocage des enchères, en juillet 2007 et qui
a pris de l'ampleur avec la faillite de nombreuses banques pendant
l'année 2008 jusqu'au krach de septembre 2008 et la faillite de Lehman
brothers remet en cause toutes les structures du secteur bancaire dans son
ensemble. Cela se traduit par un retour massif imprévu de l'intervention
des Etats dans leur capital, allant jusqu'à la nationalisation de fait
dans bien des cas.
I.5. Activité d'une Banque17(*)
I.5.1. La gestion des dépôts et la fourniture de
moyens de paiement
Les banques fournissent aux déposantes une série
de services :
· Sécurité : la
banque est un lieu sécurisé de l'argent est en temps normal plus
protégé qu'au domicile des particuliers. Elle fournit des coffres
pour conserver des valeurs. Il faut néanmoins noter qu'un
dépôt est en fait un prêt gratuit à la banque qui
utilise aussitôt la trésorerie reçue pour financer son
activité. En cas faillite de la banque les dépôts sont
perdus sous réserve des garanties fournies par l'Etat.
· moyens de paiement : la banque
permet de mobiliser son compte de dépôt de plusieurs
façons :
- Elle fournit des chèques et en assure le
règlement via le système de compensation
- Elle fournit des cartes de paiement du type Monéo
où sera conservée de la monnaie électronique.
· Elle permet des virements vers d'autres comptes
bancaires.
· Elle fournit sur simple demande des espèces,
billets de la banque centrale et pièces de monnaie.
- Elle fourni une comptabilité des mouvements de
fonds
- Elle fournit des travellers cheks
- Elle fournit des chèques de banque pour certaines
transactions sécurisées
- Elle fournit de devises Etrangères
- Elle le moyen de transférer des fonds à
l'étranger acceptés dans d'autres banques
- Elle peut collecter des espèces (grande
distribution), les compter et les comptabiliser
Dans leur grande majorité, ces opérations sont
payantes. L'Etat, en imposant, par exemple, le paiement des salaires par
virement à de comptes bancaires, a rendu obligatoire l'utilisation des
services des banques.
Les banques ont créé dans les trente
dernières années un réseau très serré de
succursales pour assurer ces services auprès de particuliers.
Cette présence a profondément modifié la
physionomie des villes, la tendance est de faire exécuter la
majorité des opérations non plus par des guichetiers mais par
l'usager lui- même. Beaucoup des banques ne fournissent plus de billets
à leurs guichets et exigent de passer par les distributeurs de billets.
Ils impliquent la disposition d'une carte bancaire payante, permettant un
double gain (frais des cartes et économie de personnel). La
poussée d'Internet a permis l'établissement des banques sans
succursales mais aussi le renvoi vers l'internaute ; via de
procédures sécurisées, de la plupart des opérations
relatives au fonctionnement du compte chèque : consultation de la
position et des mouvements, virement, demande de chéquiers etc. les
services Internet étant ici aussi généralement payant la
banque gagna deux fois : économie de personnel et facturation de
frais.
En France, les chèques ont longtemps été
gratuits comme une compensation implicite de la non-remunération des
dépôts à vue.
Certains auteurs, comme le prix Nobel français Maurice
Allais, ont longtemps bataillé pour que les dépôts ne
puissent pas servir de base de prêt dans les banques et celle-ci
facturent au prix du marché leur services comme la fourniture de moyens
de paiements y compris les chèques. Cette solution éviterait que
ces détenteurs des comptes tremblent pour leur avoir en banque à
chaque crise de confiance. La réduction constante de la part de
dépôts dans la ressource bancaire rend cette suggestion moins
difficile à admettre par les banques.
I.5.2. La fourniture de crédits et d'instruments de
placement18(*)
I.5.2.1. Aux entreprises
Le premier service spécifique des banques aux
entreprises est la gestion des traites (LCR, billet à ordre). L'escompte
des traites est une des activités historiques des banques. Elle reste
importante en France où la traite à la vie tenace moins dans
d'autres pays.
L'escompte des traites est un crédit relativement
court (et relativement peu dangereux en temps normal). Une défaillance
sur une traite peut conduire à la mise en faillite d'une
entreprise !
Le crédit documentaire : est
également un crédit sur document qui porte
généralement sur des transactions commerciales avec
l'étranger.
Le découvert bancaire est devenu progressivement le
principal mode de prêt à court terme. Il est
généralement accordé en contrepartie de l'obtention de
garanties et de cautions sur le patrimoine de l'entreprise ou de ses
dirigeants. Avec la déspécialisation, les banques peuvent
pratiquer généralement toutes les formes de crédit
à plus ou moins long terme, avec des règles prudentielles et des
techniques différentes selon les secteurs économiques. Leasing,
financement du fonds de roulement des stocks, des achats d'équipements
des opérations immobilières, l'ensemble des compartiments de
l'actif d'une entreprise peut bénéficier du support des
banques.
Les opérations sur le passif qui étaient le
privilège des banques d'affaires sont désormais mises en oeuvre
par toutes les banques universelles.
Il peut s'agir d'introduction en bourse,
d'émission, d'obligation, de cession ou d'achat d'autres entreprises, de
prise de participation de restructuration de l'endettement, de crédit
relais, de titrisation de la dette clientèle, etc.
Les entreprises étant aujourd'hui capables de se
financer directement sur différents marchés, le secteur bancaire
a réagi en diminuant son rôle de prêteur et en augmentant
celui de prestataire de service, sa rémunération dépendant
désormais plus de commissions et moins de l'activité de
crédit proprement dite.
En fait les banques se sont placées à toutes les
phases de vie d'une entreprise : naissance, expansion, introduction en
bourse, fusions, acquisitions, restructuration, sortie de cote, cession etc.
Elles peuvent également agir sur le crédit
à la clientèle des entreprises qu'elles servent. C'est le cas de
secteurs immobiliers (on prête simultanément aux promoteurs aux
entreprises et aux aux acheteurs) de l'aviation (on finance la construction et
les achats par les grands clients) l'automobile (on finance les stocks et en
même temps l'achat des flottes par les entreprises et le crédit
automobile des particuliers via des filiales spécialisées.
Une des contestations les plus fréquentes des ces
activités de PME-PMI qui contrairement aux grands groupes ont en
général beaucoup de mal à se faire financier notamment en
phase de récession ou de mauvais climat des affaires. Les autorisations
de découvert sont systématiquement retirées provoquant des
graves difficultés de trésorerie exogènes et
indépendantes de la santé des entreprises en question.
I.5.2.2. Aux particuliers19(*)
· Elle offre toute une série de placements
à court terme comme des comptes ou plans d'épargne, et autres
instruments de placement quasi liquides.
· Elle fabrique des produits financiers plus ou moins
complexes qu'elles proposent aux gestionnaires de fortune.
Elles peuvent avoir leur propre département de gestion de
fortune la consanguité entre gestion de fortune et production de fonds
de placement a été souvent dénoncé comme source de
conflits d'intérêt, la banque pouvant utiliser les mandats de
gestion de la gestion de fortune pour faire vivre ses propres produits de
placement dans lesquels pouvaient être placé des produits plus ou
moins toxiques.
La banque recevait d'un côté des commissions
extrêmement importantes et de l'autre introduisait au risque non
perçu par la clientèle. De même l'introduction de produits
d'escroquerie comme les différents fonds Madoff dans les comptes en
mandat de gestion en contre partie de très fortes commissions fait
l'objet de sévères critiques, notamment pour les clients de la
banque suisse UBS.
La banque peut également prendre des
rémunérations pour placer des titres lors par exemple d'une
introduction en bourse et toucher des commissions de mandat sur les
portefeuilles qu'elles nourrit de ces titres non pas pour le meilleur soin du
client mais pour le sien propre.
I.5.2.3. A l'Etat20(*)
Depuis que la banque centrale ne peut plus directement
financer le trésor public par la création de monnaie, une norme
qui s'est progressivement généralisée et qui est
appliqué en application de l'article 104 du traité de Maastricht,
ce sont les banques commerciales et le marché monétaire qui
financent les déficits publics.
Des pays qui comme la France qui sont en situation de
déficits constants pratiquement depuis la crise de 1974 ont vu leur
endettement s'envoler et représenter une part croissante du produit net
bancaire. En France le crédit aux collectivités locales s'est
également considérablement accru en proportion de l'extension
considérable de leurs budgets de puis la décentralisation. Ici
encore, de nombreuses voix s'élèvent contre une activité
de prêt pratiquement captive qui voit la banque bénéficier
pour son compte propre de la rente de création de monnaie au
détriment de l'Etat, alors que le seigneuriage sur un financement en
billets serait acquis à l'Etat.
I.4.3. la fourniture de garanties, cautions et protections
diverses
Cette section concerne :
· Les garanties de charge
· L'assurance vie
· L'assurance
I.6. typologie21(*)
La typologie des banques, forte lorsque la loi en imposait les
contours, s'est beaucoup relâchée à partir des
années 1980, au profit d'une banque-assurance universelle prenant la
forme de mastodontes aux limites mal identifiées. Ce qu'on appelle
aujourd'hui « banque » est en général un
conglomérat financier qui ne gère pas que des activités
bancaires au sens légal du terme.
I.6.1. par métier
L'ensemble des banques, chapeauté par la banque
centrale, forme le secteur banquer d'une zone monétaire. On distingue
ainsi différents types de banques selon leur rôle.
· Une banque centrale a pour rôle de
réglementer et superviser les opérations des différentes
banques, de veiller à leur solvabilité à l'égard de
déposants, de superviser la production de monnaie par ces banques, et
d'en réguler l'usage par le biais du taux directeur. La théorie
économique y voit un moyen de réguler la croissance, via
l'incitation à l'épargne ou à la consommation et d'agir
sur l'inflation.
· Les banques de dépôts (en
anglais : Commercial Banks), travaillent essentiellement avec leurs
clients, particuliers, professionnels et entreprise reçoivent des pots,
accordent des prêts et sont traditionnellement séparées
entre la banque détail (en anglais retail banking) destinée aux
particulier, aux professionnels et aux petites et moyennes entreprises, ou la
banque d'affaires (en anglais : wholesale banking) destinée aux
moyennes et grandes entreprises.
La banque d'investissement (en anglais, investment banking)
est active sur les marchés financiers, se chargeant des
opérations financières comme les émissions d'emprunts
obligatoires, les souscriptions d'actions, l'introduction en bourse, les
fusions-acquisition, etc.
De plus en plus, les banques de détail et
d'investissement sont des simples filiales de groupes diversifiés qui
intègrent parfois l'assurance, la gestion de fonds de placement ou
d'autres activités financières.
Fréquemment, ceux-ci rattachent à la filiale
banque d'investissement les activités de banque d'affaires.
Aux Etats-unis, le Banking Act de 1933, plus connu sous le nom
de glass-steagall act, a imposé une stricte entre les activités
de banque de détail qui reçoit les dépôts et qui
effectue des prêts et de banque d'investissement qui réalise des
opérations sur titres et valeurs mobilières. Adoptée
à l'apogée de la crise de 1929, cette loi visait à
interdire la répétition de ce qui, à l'époque,
était perçu dans l'opinion comme l'une des causes de la bulle
boursière et la spéculation sur les actions par les banques de
détail. Battu en brèche depuis la déréglementation
des marchés financiers américains le 1er mai 1975, le
glass-steagall Act est tombé progressivement en désuétude
et a fini par disparaître à l'automne 1999 (Gramm-leach-Blilay Act
financial services Modernization Act de 1999) pou permettre la constitution aux
Etats-unis des grandes banques universelles comme Citigroup.
Il existe des banques spécialisées dans un
segment d'activité spécifique, souvent issues d'une ancienne
réglementation ou en France, de la distribution dans le passé de
certains prêts bonifiés :
· Banques spécialistes du crédit à
la consommation,
· Ou au contraire, banque spécialisées dans
la gestion de fortune,
· Banques spécialisées dans le
crédit immobilier
· Banques spécialisées dans le financement
d'une activité économique particulière (agriculture,
cafés-restaurants, commerce de l'art, pétrole, etc.).
· Banques spécialisées dans le
crédit-bail aux entreprises,
I.6.2. Par type d'actionnariat22(*)
On distingue aussi les banques en fonction de leur
actionnariat.
· Une banque mutualiste est contrôlée par
ses sociétaires qui détiennent des parts et qui sont souvent des
clients. C'est un régime qui provient de l'esprit coopératif
initié notamment par le milieu agricole (voir coopérative,
mutualité et caisse d'épargne).
Les banques mutualiste peuvent être cotées en
bourse, dans ce il s'agit d'un holding qui est crée ad hoc. C'est le cas
en France de crédit agricole, dont le holding crédit Agricole SA
est coté.
Une banque mutualiste peut aussi
détenir des filiales cotées, par exemple le CIC dans le
Cas du crédit mutuel.
· Les commerciales sont des sociétés dont
le capital est détenu par des actionnaires et sont
généralement cotées en bourse.
· Une banque peut être propriétaire de
l'Etat. En Allemagne, les Landes Banks ont pour actionnaire principal un
Land.
Dans chaque pays, il existe un ou plusieurs organismes
professionnels qui représentent les banques, parfois selon leur type. La
fédération bancaire française est l'organisation
professionnelle qui représente toutes les banques installées en
France : Commerciales, Coopératives ou mutualiste,
Françaises ou étrangères.
I. 7. Comment une banque gagne de l'argent23(*)
Le produit net bancaire des banques est la différence
entre le chiffre d'affaires et les charges. Il provient :
· Des charges financières (les agios) sur les
opérations
· Des commissions sur des services financière
(cartes bancaire,...)
· Des intérêts perçus en
plaçant et prêtant l'argent déposé par leurs
clients
· De la création monétaire : les
banques commerciales sont autorisées à prêter environs
cinquante fois ce que leurs clients déposent auprès d'elle
· Des activités de banque d'investissement
· Des frais liés aux activités de gestion
d'actifs
I.8. Régulation24(*)
En dehors des banques centrales déjà
citées plus haut, les établissements financiers sont soumis
à l'autorité des différents organismes de tutelle et de
régulation, selon les pays et les réglementations. L'union
européenne a mis en place le CESR (comitee of European Securities
Regarnissages) et le CEBS (Commitees of European banking Supervisors).
En France, l'autorité des financiers (AMF) regroupe
l'ancienne commission des opérations de bourse et le conseil des
marchés financiers. Les comités des établissements de
crédit et des entreprises d'investissement (CECEI) dépend de la
Banque de France et est chargé de délivrer les agréments
aux nouveaux établissements. La supervision prudentielle et le
contrôle des établissements de crédit sont confiés
à la commission bancaire dont le secrétariat est assuré
par la banque de France.
Aux Etats-Unis, la securities and exchange commission (SEC)
est l'équivalent de l'AMF française.
Au niveau international ; l'organisation internationale
des commissions des valeurs (OICV ou IOSCO, selon l'acronyme de son nom
anglais, international organization of securities commissions) regroupe les
autorités de marché (l'AMF pour la France, la SEC pour les
Etats-Unis,...). La banque des règlements internationaux (BR) ou BIC
selon l'acronyme de son nom anglais Bank for international settlements) est la
« banque centrale des banques centrales » et est à
l'origine des accords de bâle.
Les associations de défense des consommateurs peuvent
apporter leur soutien aux clients des banques pour les aider à faire
valoir leurs droits, elles peuvent notamment préparer la défense
des consommateurs devant les tribunaux d'instance et assigner une banque devant
ces mêmes tribunaux. Les principales associations de défense des
consommateurs faces aux banques sont l'association française des usagers
de la banque (AFUB) ou l'association contre les abus des banques
européennes (ACABE).
I.9. Critiques25(*)
I.9.1. Critiques concernant le service au client
Parmi, les critiques, on relève celles
avançant :
· Une attitude défavorable envers les petits
clients et l'incertaine réponse du micro crédit, ainsi que le
mauvais service au PME-PMI.
· La facturation excessive des actes bancaires et leur
renvoi simultanés sur des exécutions effectuées par des
clients.
· Le risque que courent les dépôts en cas de
faillite de banque (dans la limite de la garantie de 70 000 euros
apportée par l'Etat français.
I.9.2. Critique concernant le rôle dans
l'économie26(*)
Parmi les critiques, on relève celles
avançant :
· Le grégarisme qui conduit par esprit moutonnier
à financer sans limite le même secteur en provoquant des bulles
dommageables.
· La sur financiarisation qui conduit à une part
excessive du produit net bancaire dans le PIB d'un pays. La montée de
l'endettement à 300 et 400% du PIB implique qu'une part massive de la
croissance soit captée par les banques. Ce phénomène a
été particulièrement fort aux Etats unis et au royaume
uni, sans parler de pays comme la suisse, l'Irlande ou l'Autriche.
· Les abus de position dominante et les ententes surtout
en France où la tradition de gestion centralisée du secteur
bancaire, renforcée par les nationalisations périodiques, ont
crée des habitudes et consanguinité importante entre banque t
administration et politique, voir la nomination contestée de M.
Pérols, conseiller du président de a république à
la tête d'un niveau conglomérat bancaire formé des banques
populaires et des caisses d'épargne.
· Les conflits d'intérêt nombreux et massifs
de la banque universelle et de la banque assurance.
· L'impossibilité pour les entrepreneurs de
réussir sans les banques et la dépendance quasi absolue de leur
durée au bon vouloir des banques.
Le débat sur la place des activités
financières, principalement réalisées par les banques,
dans l'économie ressort à chaque crise financière. En
France, le débat agite ainsi le monde intellectuel, après la
première vague de libéralisation des marchés.
Après, l'explosion de la crise de subprimes de 2007, de
nombreux observatoires ont de nouveau mis en cause, à cause travers le
monde, le poids du secteur bancaire et financier sont annonciateurs des crises
graves :
· Concernant les rémunérations,
l'économiste Thomas philippon (université de New York et
école d'économie de Paris) a calculé vers 2008 que les
salaires de la finance sont 40% au dessus de « ce à quoi on
pourrait s'attendre », l'écart les plus important depuis
1929.
· Concernant l'emploi des diplômés, selon
l'économiste (Thomas) Esther Duflo (MIT, école d'économie
de Harvard de l'année 1990 travaillent dans la finance contre 5% en
1975. Elle estime que «ce que la crise révèle de
manière brutale (et coûteuse) est que toute cette intelligence
n'est pas employée de manière particulièrement
productive ».
· Concernant le poids dans l'économie,
l'économiste Thomas philippon a calculé que le secteur financier
représente 8% du PIB en 2006.
La crise bancaire qui s'approfondit depuis l'été
2007 et qui a conduit à partir de la faillite de Lehman Brothers en
septembre 2008 à la quasi faillite d'un grand nombre
d'établissements, dont beaucoup ont dû être
rationalisée en tout ou en partie, notamment en Grande Bretagne, a
provoqué une grande accélération de la contestation de
banques et de leurs pratiques qui débouchera sans doute sur de
réformes importantes et en tout cas sur la fin de la
dérégulation mise en place à partir des années
1980.
Les banques ont bénéficié de plans de
relances garantissant une part majeure de prêts accordé aux PME,
à travers des organismes tels qu'osé o en France et la mise en
pace d'un médiateur du crédit.
B. FINANCEMENT27(*)
Le financement est l'opération qui
consiste à obtenir des ressources monétaires nécessaires
à la réalisation d'un projet28(*). Dans le sens étymologique, financer c'est
assuré les ressources financières nécessaires à la
création ou au fonctionnement d'une entreprise. Souvent on parle de
financement lorsque l'argent est versé29(*)
1.
Enjeux du financement30(*)
Le financement permet surtout :
· Pour les spécifiques : achat ou
construction immobilière et autres besoins privés
d'investissement ou de consommation.
· Pour les entreprises et professionnels :
création ou achat d'entreprise, investissement productif ou commerciale,
besoins d'exploitations (financement du fond de roulement)
· Pour les autres collectivités et
institutions : dépense de fonctionnement et d'investissement
publique, d'un organisme sociale ou d'une association ou fondation
privée à but non lucratif (culturel, humanitaire,...)
2. Modes de financement
Une entreprise, pour financer son activité, peut faire
appel à différent mode des financements. Le choix de financement
le mieux approprié est un des aspects déterminants de la
stratégie financière.
Ainsi pour mieux effectuer ce choix, il convient de
connaître l'ensemble de modes possibles.
J. BARREAU ET J. DELAHAVE ont présenté les
modes de financement comme suit31(*):
Fonds propres
Quasi fonds propres
Endettement
Capacité d'autofinancement Titres
participatifs Emprunt auprès des
Établissements de
crédit
Cession éléments d'actif Prêts
participatifs Emprunt obligation
Augmentation du capital Titres subordonnés
Crédit-bail
Primes et subventions
Obligation remboursable
2.1. Le financement par fonds propres
La capacité d'auto-financement (CAF) : la
CAF représente l'ensemble des
Ressources générées par
l'entreprise au cours de l'exercice du fait de ses opérations
courantes.
(CAF : Excèdent brut de d'exploitation + autres
produits encaissables sauf produit des cessions autres charge
décaissables).
La CAF ne doit pas être considérée comme
un montant de liquidité disponible au cours de l'exercice. La CAF ne
représente qu'un potentiel d'auto-financement. L'auto-financement est
constitué par la partie de la CAF investie dans l'entreprise provenant
de réserve, bénéficies reportés.
C'est-à-dire :
Autofinancement=
CAF-Dividendes
10 Avantage de
l'autofinancement
· Elle assure l'indépendance financière de
l'entreprise (dans la mesure où elle n'a pas sollicitée des
ressources externes).
· Elle accroît la capacité d'endettement de
l'entreprise. En effet l'autofinancement se traduit par l'augmentation des
capitaux propres et soit que :
Capacité d'endettement= Capitaux propres -dettes
financières
20 Désavantage de
l'autofinancement
F Elle possède un coût : le manque à
gagner qui résulte du fait que l'actionnaire airait pu placer cet agent
dans une activité beaucoup plus rentable,
F Elle ne permet pas toujours d'accroître la richesse
des actionnaires.
Les cessions d'éléments de l'actif
immobilisés : les cessions d'élément de l'actif
immobilisé peuvent résulter :
Du renouvellement normal des immobilisations qui s'accompagne,
chaque fois que cela est possible de la vente des biens renouvelés.
· De la nécessité d'utiliser ce
procédé pour obtenir des capitaux. L'entreprise est alors
amenée à céder sous la contrainte, certaines
immobilisations qui ne sont pas nécessaire à son
activité,
· De la mise en oeuvre d'une stratégie de
recentrage
L'augmentation du capital : il existe plusieurs
modalités d'augmentation du capital (conversion des dettes, corporation
de réserves, apports en nature, apport en numéraire) la
modalité qui nous intéresse ici est l'augmentation du capital en
numération car c'est seul qui procure à l'entreprise de nouvelles
ressources financières.
2.2. Le financement par
quasi-fonds propres
Il existe des ressources des financements hybrides, dont la
nature se situe entre les fonds propres et les dettes.
F Les titres participatifs : ce sont des titres de
créanciers dont l'émission est réservée aux
sociétés du secteur public et aux sociétés
coopératives. Ils ne sont remboursables qu'en cas de liquidation de la
société.
F Les prêts participatifs : il ne faut pas
confondre titre et prêts participatifs. Les prêts participatifs
sont accordés par les établissements de crédits au profit
des entreprises (essentiellement des PME) qui souhaitent améliorer leur
structure financière et augmenter leur capacité d'endettement.
- Les titres subordonnés : ce sont des sortes
d'obligation dont le remboursement ne peut être effectué
qu'après désintéressement de tous les autres
créanciers (à l'exception des titulaires de prêts aux
titres participatifs). Les titres subordonnés sont assimilables à
des fonds propres, ils ne peuvent pas être émis que par les
associations de capitaux.
- Primes et subvention : certaines primes ainsi que tout
ou partie de ces certaines subventions peuvent être assimilées
à des fonds propre dans la mesure où elles restent
définitivement acquises à l'entreprise.32(*)
- Obligation remboursable en action : les obligations
remboursables en action sont en général des obligations à
des taux fixe qui peuvent être échangées contre des actions
à tout moment soit au moment de remboursement. L'échange se fait
à une partie fixée le jour de l'émission.
2.3. Le financement par
endettement
· Le financement par endettement constitue le
complément indispensable du financement par des capitaux propres. Ses
formes peuvent être diverses : par souci de simplification, nous le
classerons en trois grandes catégories :
- Les emprunts auprès de l'établissement de
crédit : actuellement la plupart des banques proposent aux
entreprises une gamme très large de concours.
F Le prêt : c'est un capital à la
disposition de l'entreprise la quelle s'engage à le rembourser dans les
conditions préderminées.
Un prêt se caractérise par : son montant, sa
durée, son taux, ses modalités de remboursement et les garanties
exigées :
F La ligne de crédit est un plafond de crédit
que l'entreprise peut utiliser selon ses besoins en totalité ou en
partie
- Les emprunts obligataires : une obligation
contrairement à l'action est une dette d'argent due par la
société envers un épargnant, c'est un donc un droit de
créance.
Une obligation est un titre qui matérialise un contrat
passé avec la société, laquelle s'engage quels que soient
les résultats de son exercice à verser à
l'échéance régulière un taux d'intérêt
fixé au préalable.
- Le crédit-bail : est un contrat de location
portant sur un bien meuble ou immeuble, assorti d'une position d'achat à
un prix résiduelle connu de l'avant.
2.4. La rentabilité
La rentabilité désigne la capacité
placée ou investie à procurer des revenus exprimés en
terme financier.
On distique plusieurs indicateurs de
rentabilités33(*)
- la rentabilité commerciale : elle rapporte le
résultat d'exploitation sur le chiffre d'affaire HT
Rentabilité commerciale
- la rentabilité économique traduit la
capacité de l'actif économique (actif immobilisé + BFR)
à dégager un surplus à mesure d'assurer la
rémunération des bailleurs des fonds (actionnaires et
prêteurs) qui en assure le financement un bon indicateur de mesure de la
rentabilité économique est fourni par le ration rapportant l'EBE
à l'actif économique.
Rentabilité économique
La rentabilité économique est liée
à la marge d'exploitation et à la rotation de l'actif. On peut
donc écrire :
Rentabilité économique Marge X Rotation de
l'actif
- La rentabilité financière : elle
éclaire sur la capacité des capitaux propres à
dégager un surplus après rémunération des capitaux
empruntés. Elle mesure en pourcentage, le revenu d'un actionnaire ayant
investi cent unités monétaires. Elle s'obtient en divisant le RNE
sur les capitaux propres.
La mesure de la rentabilité surtout celle
financière et son analyse sont des exercices délicats tant au
niveau de l'entreprise qu'au niveau plus global d'un secteur ou d'un pays.
Parmi les problèmes d'ordre méthodologique
auxquels on se heurte, on distingue :
- Le ratio classique retient les fonds propres en fin
d'exercice comprenant le bénéfice net dégagé durant
l'exercice.
Exemple :
C P au 31/12/N (o)= 100 RF1
(0) = 30,00%
BN pour N (1) = 30
C P au 31/12/N (1) = 130
RF1 (1) = 28,04%
La différence est significative en particulier dans la
persistance de prime de risque. Dans une logique d'investissement, on tiendrait
compte des CP (.). Toute fois, si l'on considère que le résultat
a été capitalisé durant l'exercice, on pourrait raisonner
sur le fonds propres finaux.
Comme l'indice B. COLASSE34(*) bien qu'il soit très souvent utilisé,
le bénéfice net ne représente pas concrètement la
richesse générée par l'entreprise durant la
période.
Dans cet esprit, l'appréhension de la
rentabilité financière à partir du cash-flow de l'exercice
traduirait davantage la richesse accumulée en termes des capitaux
engagés au début de l'exercice. Le ratio cash-flow sur capitaux
propres serait préférable car il montre bien la mécanique
de capitalisation des cash-flow à la quelle correspond la logique de
valorisation des fonds propre dans le temps (les amortissements sont non
décaissables).
- Par définition, la rentabilité
financière d'un placement, d'une action par exemple, est mesurée
par le rapport des revenus générés par le placement sur
une période à la valeur du placement en début de
période.35(*)
Par une action, on écrira :
Ou Cf, Ci et Div représente
respectivement le cours final, le cours initial et la dividende perçue
au titre. Le ratio comptable, bénéfice net sur capitaux propres
ne mesure pas la même chose.
2.5. Mode de financement et performance dans une
entreprise
2.5.1. Concept de l'effet de levier
En finance, l'effet de levier désigne l'impact de la
structure d'endettement d'une entreprise sur la rentabilité de ses fonds
propres, c'est-à-dire, de fonds avancés par ses
propriétaires36(*).
Ici l'idée de base concerne la structure du capital. Le levier financier
mesure l'effet favorable ou défavorable (massue) que peut avoir
l'endettement sur la rentabilité des capitaux propres.
La propriété du levier financier stipule que le
taux de rentabilité des capitaux propres (rentabilité
financière) est une fonction croissante au taux d'endettement dans la
mesure où le taux d'intérêt des dettes est inférieur
au taux du rendement des actifs37(*) il faut cependant remarquer que cette augmentation de
rentabilité a pour contre partie directe une augmentation du risque
financier de l'entreprise, qui croit avec le niveau des dettes de
l'entreprise38(*).
Le concept d'effet de levier fait également entendre
une notion de multiplicateur. En effet, un faible écart entre le taux de
rendement économique et celui d'intérêt induit des fortes
variations de la rentabilité des fonds propres, si la part de ceux-ci
est relativement faible dans la structure du capital de l'entreprise. On parle
également d'un effet multiplicateur sur le bénéfice par
action.
L'effet de levier est donc une conséquence positive ou
négative de l'endettement sur la rentabilité financière de
l'entreprise. Lorsque cette dernière se trouve
détériorée, on parle d'effet massue. Dans ce sens, l'effet
de levier est un outil de politique financière39(*)
Si l'on retient la formule communément admise
de l'effet de levier, on a :40(*)
RF1 = RECO (1-T) + (RECO-r). L (1-T),
où
RF1 : représente la rentabilité
financière
RECO : la rentabilité économique
r : le taux d'intérêt
T : le taux d'impôt et
L : le levier, soit dettes sur capitaux propres
De ce qui précède, on peut faire ressortir de
l'équation de la rentabilité financière des
différents facteurs de la manière suivante :
Rfi1 = (1-T)
Effet de levier (+= ou (-)
Structure d'endettement
Rentabilité économique
Facteur exogène
La rentabilité financière correspond donc
à la rentabilité économique, majorée de l'effet de
levier.
La différence (RECO - r) nécessite des
commentaires autour de trois hypothèses41(*) :
- Si RECO = r alors RFA1 = RECO dans ce cas la
performance financière est indépendante de la structure
financière du capital. On est en présence des
caractéristiques de neutralité de la structure financière
mises en évidence par F. MODIGLIANI et M. MILLER.
- Si RECO > 0 RF1 > RECO,
l'endettement apparaît alors comme un des moyens d'améliorer la
rentabilité des actionnaires. La RFi est une fonction
croissante du levier financier DF/CP et donc de l'endettement.
- Si RECO < 0, alors RECO - r < 0 Rfi
l'endettement apparaît comme secteur d'appauvrissement des
propriétés de la firme. On est en présence d'un effet de
levier massue.
Le concept d'effet de levier peut aussi être
appréhendé en cas d'endettement négatif. Ici l'entreprise
place son argent pour un montant P (prêt) au taux p. la
rentabilité financière correspondra à42(*) :
Rfi = (1-T) l'effort sera positif si RECO < p
Conséquence : l'entreprise s'enrichit plus
en plaçant son argent qu'en l'utilisant.
2.5.2. Arbitrage « ressources
internes-dettes » : analyse cout-avantage
L'entreprise a le choix entre différentes sources de
financement dans l'optique de la maximisation de sa performance. Cependant
au-delà du jeu mécanique présent par l'effet de levier,
une analyse cout-avantage s'impose quant à l'une ou l'autre des options.
Il faut un arbitrage entre les avantages et les coûts de
l'endettement afin d'atteindre une structure optimale du capital.
v Bénéfice de la dette
La littérature financière permet de mettre en
évidence deux avantages de la dette à savoir l'économie de
l'impôt (gain fiscal) et la discipline de la dette43(*)
0. Le gain fiscal
Du fait de l'endettement, la forme bénéfice d'un
avantage fiscal. Ce dernier peut être appréhendé de deux
manières :
- Le coût net de la dette est égal à
i(1-P) ou i est le taux d'intérêt de l'emprunt et T celui
d'impôt des sociétés.
- La valeur actuelle des économies fiscales
liées aux payements d'intérêts.
Elle mesure l'augmentation de la valeur de la firme. Pour, par
exemple, une dette perpétuelle d'un montant D au taux
d'intérêt i, le gain total est de i ; D (Endettement à
100%)
1. La discipline
La dette constitue un mécanisme de discipline
implicite. En particulier, lorsque les flux de trésorerie
dégagés par l'exploitation de l'entreprise sont
pléthoriques les dirigeants ont une large manoeuvre quant à
l'utilisation de ces fonds (free cash flow)44(*) qui constitue un coussin de sécurité.
Ils sont moins efficients dans la gestion et dans le choix de projets.
L'émission de la dette oblige les dirigeants à
entreprendre des projets couvrant au minimum de paiement des
intérêts et le remboursement du capital.
En effet, lorsque l'entreprise est endettée, la crainte
de faillite induit les dirigeants à utiliser les ressources de
manière efficiente sur des projets susceptibles de créer de la
valeur pour les actionnaires. Non seulement ils doivent payer des
intérêts de la dette, mais aussi ils effectuent des remboursements
sur le principal.
Une mauvaise gestion, non seulement compromettrait cela mais
aussi ils effectuent des remboursements cela, mais aussi leur ferait perdre
leur emploi et renommé.
v Les coûts de la dette
Ici on distingue d'une part le coût de faillite, les
coûts d'agencé et la perte de la flexibilité.45(*)
1. Les coûts de la faillite
Ces coûts sont énormes et dépendent de
deux variables : coûts de faillite et probabilité de
faillite.
- Coûts de la faillite : ils peuvent être
directs (les coûts légaux et administratifs...) ou indirect
(conditions de paiement plus strictes imposées par les fournisseurs,
difficultés pour lever des externes supplémentaires ou
rationnement du capital, la perte de la clientèle, ...)
- La probabilité de la faillite :
c'est-à-dire les flux dégagés ne suffisent pas à
couvrir le payement des intérêts et le remboursement. Elle est
fonction de la croissance au niveau d'endettement (le risque financier).
2. Les coûts d'agence :
Dans la théorie de l'agence, les dirigeants
d'entreprise qui agissent en tant que mandataires des actionnaires et ont
l'obligation de gérer l'entreprise conformément aux
intérêts de ces derniers. Cependant, sous l'effet de leur
opportunisme, ils peuvent s'engager dans des actions qui maximisent leur propre
utilité, ce qui pose le problème des coûts d'agence entre
actionnaires et dirigeants.
Les prêteurs anticipent ces coûts par une
politique de surveillance et les clauses restrictives.
Une des pratiques actuelles permettant la réduction de
ces coûts est connue sous le concept de « stock
option ». Il s'agit d'une possibilité offerte aux
gérants d'acquérir des actions à des prix
préférentiels dans l'hypothèse où, une fois
devenues copropriétaires, devront gérer l'entreprise,
eux-mêmes étant bénéficiaires des dividendes.
3. La perte de la flexibilité
Elle s'explique par :
- L'amenuisement de la capacité d'endettement
empêchant la société d'investir dans des projets rentables
ou de faire face aux imprévus,
- Les clauses attachées aux contacts de dettes pour
protéger les intérêts des créanciers.
2.5.3. Détermination de la structure optimale du
capital
Cinq approches peuvent être
suggérées pour déterminer la structure optimale
capitale46(*)
- L'approche du résultat opérationnel ;
- La minimisation du coût du capital
- La maximisation de la différence entre la
rentabilité financière et le coût des fonds
empruntés
- L'arbitrage entre économie d'impôt et
coût de faillite,
- La comparaison avec les firmes similaires.
1. L'approche du résultat
opérationnel.
Le ratio d'endettement optimal est fixé en se servant
de la probabilité de défaut compte tenu de l'arbitrage entre
coûts de faillite et gains fiscaux.
Cette approche pose des problèmes d'estimation de la
distribution dans les secteurs à bénéfice volatils et
celui de subjectivité dans le choix de la probabilité maximale
défaut.
2. Minimisation du coût du capital
On recherchera la combinaison dettes/fonds propres qui
minimise le coût du capital
en :
- Estimant le coût des fonds propres pour
différents niveaux d'endettement,
- Estimant le coût de la dette pour différents
niveaux d'endettement
- Calculant le CMPC pour les différents niveaux
d'endettement et
- Calculant l'impact sur la valeur de la firme.
2. Maximisation de la différence entre
rentabilité économique
et coût de la
dette
Ici, l'outil d'analyse sera d'effet de levier financier, la
RFi est dans le cas où RECO > i, fonction croissant du levier
financier (DFi/CP).
Un endettement optimal peu optimal peut apparaître si
l'on compare la RFi et la RECO. Pour une RECO une donnée, l'entreprise
peut opter pour une structure qui maximise la RFi.
3. L'arbitrage entre économie d'impôt et
coût de faillite
Selon le secteur d'activité concerné un
arbitrage du décideur entre le gain fiscal et les coûts de
faillite encourus peut l'amener à déterminer le ratio
d'endettement optimal, la subjectivité et les incertitudes peuvent
fausser les résultats47(*).
4. La comparaison avec les firmes
similaires
Une entreprise en bonne santé financière peut
servir de référence aux autres au même secteur quant
à la politique de financement. Cependant cela requiert une prudence
importante de la part des firmes « followers ».
Bref, la question de structure optimale du capital est
très délicate et les décideurs devront envisager une
approche globale et intégrant les autres, car en effet, toutes ces
approches sont complémentaires et chacune a ses avantages et
inconvénients. Cette délicatesse s'exprime mieux à travers
la définition selon laquelle la structure optimale du capital est celle
pour laquelle le coût réel marginal de chaque source de
financement est le même
Les critères de sélection d'une modalité
de financement sont multiples. Le coût de l'opération et le niveau
de taux d'intérêt sur le marché sont l'évidence des
critères décisifs. Cependant, comme l'on vient de le montrer,
plusieurs autres critères peuvent influencer les décideurs. Il
s'agit notamment de la question de maintien du pouvoir sur l'entreprise, la
conjoncture financière de l'entreprise, le maintien de
l'indépendance financière de l'entreprise48(*).
C. LA MONNAIE49(*)
1. Approche définitionnelle de la
monnaie
La monnaie est, en effet, un ensemble d'éléments
complexes et nom homogènes.
On appelle disponibilités monétaires, l'ensemble
des moyens de paiement mis aux dispositions particulières et des
entreprises.
a. Les billets et les pièces :
émis par la banque centrale et monétisés (transmis au
public comme signes monétaires) par les banques commerciales.
b. Les dépôts à
vue : ou monnaie scripturale car matérialisée par
les écritures des banques (monnaie de banque), et/ou des chèques
postaux (monnaie du trésor public).
On appelle masse monétaire, l'ensemble
constitué par les disponibilités monétaires et
quasi-monnaie. Cette dernière se compose de dépôts à
épargnes liquides des banques. Ceux-ci sont aisément
monétisables monétisables, c'est-à-dire, transformables
avec un minimum de formalités en monnaie.
On appelle monnaie centrale, la monnaie
émise par banque centrale ou institution d'émission. Une partie
est destinée au public : ce sont les billets. Une partie est
destinée aux organismes financiers : ce sont les comptes de
réserves de banques et le compte courant du trésor qui permet
leurs paiements réciproques.
· Tout compte ouvert dans les écritures d'une
banque, y compris la banque centrale est une monnaie
· Seule la monnaie émise à l'intention d'un
agent non financier (particulier ou entreprise) fait partie de la masse
monétaire
En termes concrets, la masse monétaire comprend trois
éléments principaux : la monnaie fiduciaire (billets de
banque), la monnaie métallique ou monnaie divisionnaire (les
pièces), la monnaie scripturale ou monnaie de banques
matérialisée par les écritures comptables (ce sont les
dépôts à vue, à terme d'épargne). Dès
lors la monnaie scripturale ne peut par remplir toutes les fonctions de la
monnaie, ainsi, elle ne peut être un instrument matériel des
échanges.
Elle conserve cependant son rôle de
procédé de règlement, sous forme de crédit à
un compte bancaire postal.
2. Différentes formes de monnaie
La monnaie se présente sous forme de
marchandise, métal, papier (billet) et écriture.
2.1. La marchandise-monnaie
La monnaie de paiement a d'abord été un bien
matériel, marchandise choisie parmi beaucoup d'autres, comme ayant des
qualités fondamentales, à savoir :
· Son homogénéité,
si non les contrats exprimés en cette monnaie sont d'un contenu
incertain
· La malléabilité, pour
qu'il soit possible de le diviser en partie exactement égales,
· Son inaltérabilité, sans
laquelle la monnaie ne pourrait pas remplir la fonction de réserve de
valeur, ni même servir de simple moyen d'échange,
· Sa rareté, c'est-à-dire,
ne pas dire être disponible facilement.
Avant de trouver l'instrument monétaire
réunissant optimalement ces qualités fondamentales,
c'est-à-dire les métaux précieux (Or et argent), les
fonctions monétaires ont été exercées par les
matériels demandés par la communauté, pour leur
propriété à satisfaire les multiples besoins des hommes.
Cependant, les objets qui constituaient des signes extérieurs de
richesse semblent avoir été les premiers à posséder
réellement les attributs monétaires.
C'est ainsi que les civilisations primitives ont souvent
conféré le rôle de la monnaie à des animaux
domestiques : les boeuf, le mouton, la chèvre, etc.
Des objets tels que des coquillages ont également
joué le rôle d'instrument monétaire.
Au début, les fonctions monétaires des ces biens
étaient accessoires mais petit à petit, la
nécessité d'assurer les échanges et de conserver un
réserve de valeur accentuèrent de plus en plus leur
caractère monétaire.
Toute fois, les animaux domestiques ne sont jamais parvenus
à gagner leur caractère de monnaie. Ils sont, périssables
et ne peuvent remplir que difficilement la fonction de réserve de
valeur.
2.2 La monnaie métallique
Les biens de consommation, utilisés comme monnaie ont
été rapidement remplacés par des métaux
précieux, notamment l'or et l'argent. Outre qu'ils étaient
fortement demandés par la communauté pour leur rareté en
orfèvrerie, ils étaient pratiquement indestructibles et
susceptibles d'être présentés sous forme de très
petites unités.
Des marchants réputés ou des templiers
apposaient leur sceau pour authentifier le poids et le titre du métal
inscrit sur le lingot, comme ayant une certaine valeur d'usage. Cet instrument
doit être divisible, conservable et crédible.
En outre, pourqu'un instrument serve de monnaie, il fallait
qu'on ne puisse pas le produire, à des coûts trop bas,
c'est-à-dire qu'il ait une rareté permanente.
D'abord, « pesée », puis
« comptée », la monnaie métallique a
rapidement été « frappée »,
c'est-à-dire que le pouvoir politique s'est peu à peu,
réservé le droit d'émettre les signes
monétaires.
Cette monnaie émise par l'Etat avait son contenu en
métal garanti et possédait un pouvoir libératoire. Le
droit de battre la monnaie a été la conséquence de
l'intervention de l'Etat dans l'authentification des instruments
monétaires, elle même justifiée par le souci de
protéger les citoyens contre la falsification et surtout de se
ménager des recettes fiscales à l'occasion de la frappe.
2.3 La monnaie fiduciaire
Si le métal est commode, mais il présente
cependant un inconvénient, il peut être perdu ou volé.
C'est pourquoi, ceux qui possédaient des pièces d'or ou d'argent
avaient pris l'habitude de les déposer chef des commerçants
appelés orfèvres. Ces derniers délivraient un reçu
en contrepartie de ce dépôt. La pratique s'établit
très vite, entre commerçants, de remettre ces reçus en
paiement de biens vendus et services prestés, au lieu de se servir du
métal lui-même, pour conclure la vente.
La remise et l'acception de ces reçus ne soulevaient
aucune difficulté, puisque le détenteur du reçu savait
pourquoi reprendre l'Or, qui se trouvait en dépôt chez
l'orfèvre, quand bon lui semblait. Les reçus furent ainsi
transmissibles de main en main. Les orfèvres, devenus banquiers,
facilitèrent leur circulation, en y inscrivant des sommes rondes.
Le banquier s'aperçut que la plus grande partie de l'or
déposé dans ses coffres n'était pas retirée et
demeurait inutilisée. Les porteurs de reçus ne demandaient pas
tous à la fois le remboursement en métal. Pour éviter
d'assumer eux-mêmes les charges et les risques de conserver les
métaux précieux, ils préféraient se servir des
reçus moins encombrants que les pièces et d'une valeur tout aussi
grande.
Ces nouveaux banquiers eurent alors l'idée
d'émettre des reçus pour un montant supérieur à
celui des réserves métalliques entreposées dans leurs
coffres ; le supplément circula sans difficultés. Les
billets en circulation n'étaient plus couverts entièrement par
les métaux précieux. La contre patrie de l'émission de
billets, non gagés par l'or, était représentée par
le crédit au privé d'abord et à l'Etat ensuite. La monnaie
fiduciaire était née. Il s'agit d'une monnaie reposant sur la
confiance.
Pour faire admettre en toute confiance dans le public l'usage
du billet de banque, il fallait s'assurer de l'honnêteté du
dépositaire qui gardait l'or, gage des billets et veiller à la
moralité et à la compétence du banquier qui émet
les billets de banque pour un montant supérieur à la valeur de
réserves métalliques déposées dans ses coffres.
Aussi, l'Etat, protecteur, promoteur de l'intérêt
commun va confier le monopole d'émettre les billets à une seule
banque agréée, à savoir la banque centrale ou institut
d'émission.
2.4. La monnaie scripturale
Devant l'emprise de l'Etat sur l'émission de billets,
les banquiers privés ne s'avouèrent pas vaincus. Ils
amenèrent les particuliers à déposer dans leurs coffres
les billets conservés dans les caisses particulières.
En contrepartie de ces dépôts, les banquiers
ouvrirent, pour les déposants des comptes, au crédit desquels,
ils inscrivent le montant des sommes déposées en billet.
Les déposants avaient l'entière disposition de
leurs fonds bien. Mais au lieu de retirer directement leurs
dépôts, ils prirent l'habitude de régler leurs transactions
commerciales par un simple jeu d'écritures sur le registre des comptes,
sans manipulation des billets.
Ainsi, pour effectuer un paiement valable, le
débiteur qui possède un compte en banque se borne à donner
au banquier l'ordre de déduire de ses avoirs en compte le montant des
sommes dues et de l'ajouter aux avoirs en compte de son créancier.
Le transfert de cette somme d'un compte à un autre
équivaut à une remise de billets du débiteur au
créancier avec cette différence qu'il n'y a pas de manipulation
de billets mais un simple jeu d'écritures sur des registres.
C'est pourquoi cette forme immatérielle de la monnaie
s'appelle « monnaie scripturale »...
2.5 La monnaie électronique
Se présente sous la forme d'une carte
magnétique, carte de crédit avec une monnaie concentrant les
informations d'un compte bancaire, en vue d'assurer les placements à
travers les installations électroniques appelés
« Distributeurs automatiques des billets » (DAB).
I.4 INSTITUTIONS
FINANCIERES
Une institution financière est
une institution ou organisme ayant pour objet de faire une étude sur
l'obtention des ressources monétaires suffisantes pour financer un
investissement quelconque d'une entreprise ça implique une bonne
gérance monétaire50(*)...
Les institutions financières
ont comme activité principale la manipulation de la monnaie sous ces
différentes formes (fiduciaire, scripturale, électronique, ...),
elles sont principalement constituées des institutions bancaires, mais
aussi des institutions financières non bancaires.
L'ensemble de ces institutions au sein d'un pays autrement
appelées « système financier »constitue
une branche principale de l'économie nationale et souvent mal connu
même par ses utilisateurs.
Pour toutes entreprises, la
gestion des institutions financières consiste à prendre des
décisions aussi bien stratégique que tactiques pour atteindre
l'objectif leur assigné qui est la maximisation de la rentabilité
tout en minimisant les risques.
Ainsi dans les institutions financières, on doit
veiller à ce que les produits lies à l'exploitation puissent
couvrir les charges d'exploitation et ainsi dégager un surplus (profit)
indispensable à la rémunération des capitaux propres
investis et au développement des activités.
Toutefois, pour ce type d'institution, la matière
première, particulièrement utilisée est la monnaie qui
conduit toujours les autorités publiques (l'Etat) à leur
imposer les contraintes réglementaires spécifiques51(*).
Chapitre II PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE DE LA B.I.A.C
II.1 HISTORIQUE52(*)
L'histoire de la banque internationale pour l'Afrique au Congo
(BIAC), établissement crée par le décret
présidentiel du 30 novembre 1970, se confond avec celle de la
république démocratique du Congo. Elle s'y est
développée au rythme des mutations et des évolutions de ce
sous-continent paradoxal. Au départ filiale de la BIAO France et active
pour l'essentiel dans le financement de l'agriculture d'exportation et de
grands projets industriels ou d'équipement, la BIAC devenait rapidement
un établissement de référence dans le paysage bancaire
congolais.
A la fin des années 1980, le choc pétrolier et
la crise qui s'en suivaient allaient être à l'origine des graves
difficultés auxquelles le secteur financier devrait être
confronté. C'est ainsi qu'en 1991 la B.N.P, son actionnaire de
référence, cédait au groupe méridien la plupart des
filiales de son réseau africain, dont celle établie dans
l'ex-Zaïre.
En 1995, le capital de la BIAC passait sous le contrôle
de la Sofia S.A, holding luxembourgeois qui reste à ce jour son
actionnaire majoritaire aux cotés d'intérêts privés
étrangers fortement investis en république démocratique du
congo.
La BIAC a pu relever ces défis grâce au
renforcement de l'expertise de ses équipes, à sa volonté
d'être sans cesse plus proche de sa clientèle et à son
souci de permettre au plus grand nombre d'accéder à ses
services.
Premier partenaire de Western union en RDC est hissé au
rang des entreprises les plus dynamiques du Congo, la B.I.A.C s'est
imposée auprès du grand public comme la banque de
référence. Elle offre désormais une palette de produits et
de services diversifiés destinée à satisfaire les besoins
d'une clientèle toujours plus exigeante.
Depuis 2003, les objectifs très ambitieux que s'est
assignés la B.I.A.C lui ont permis de conforter sa position de banque
universelle et de devenir un acteur majeur du redressement de l'économie
congolaise. La mise en oeuvre de cette politique aura impliqué :
· Un développement rapide du réseau de
succursales tant à Kinshasa qu'à l'intérieur du pays.
· La constitution d'un solde réseau de partenaires
à l'étranger.
· Une différenciation sur le marché par une
offre de service s'élargie et une gamme de produits enrichies.
· Une anticipation permanente par rapport aux nouvelles
technologies de l'information et de la communication.
II.2. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION : ROLE ET MEMBRES
Instance la plus élevée de l'Institution, le
conseil d'Administration approuve le plan stratégique dans lequel la
Banque définit sa mission, sa vision, ainsi que ses objectifs
commerciaux. Il décide également la mise à disposition des
moyens nécessaires à sa réalisation.
Sont membres du conseil
d'Administration :
· Le président : Charles SANLAVILLE
· Alphonse NGANDU BUJITU KALONGA
André LARZILLIERE
Robert KIFUMBI
SOFIA S.A
Les administrateurs :
Le comité de
direction :
Il s'agit de l'instance de décision et de coordination
des actions de la banque. Le comité de direction réunit les
responsables des principaux centres de décision de la banque. Il est
chargé de la mise en place de la politique définie par le conseil
d'Administration et à cet effet, analyse périodiquement
l'évolution du plan stratégique de tous les départements
de la B.I.A.C. C'est sur la base de ces observations que de nouvelles
orientations sont soumises au conseil d'Administration et que le budget est
adopté au mois de décembre de chaque année.
Ses membres
sont :
Le président : Charles SANLAVILLE
Robert KIFUMBI, Robert MELOTTE
Jean- Claude KANKENZA
Alphonse RAMAZANI
*
Les membres titulaires :
Vincent MWEPU MAKASA,
Jean-Claude NGOY ILUNGA,
Erick KOMY,
Corneille MOLUBA,
Félicien MANGIALA
Bokele BOTHETI
Les membres associés :
Direction &
départements :
Secrétariat général, direction
financière, direction production bancaire et opération du
réseau département marketing et développement,
département informatique, département réseau des agences
de Kinshasa, département Western union, département juridique,
département conformité, département ventes et
qualité, département corporate, département PME et
clientèle privée.
Département ressources humaines, département
services généraux, département risques et
secrétariat des engagements, département cellules
d'assainissement des crédits, directions régionales Est,
direction régionale du Katanga, direction générale du
Bas-Congo.
II.3. L'ACTIVITE BANCAIRE EN RDC
La République Démocratique du Congo est au
regard de ses 2,5 millions de km2 de superficie et d'une population
de plus de 60 millions d'habitant, l'un des marchés au plus grand
potentiel du continent. Sa situation géographique et son appartenance
à plusieurs zones économiques sous-régionales, telles que
la SADC et le COMESA ou encore la CEEAC, lui confèrent un rôle
centrale de nature à favoriser la circulation des personnes, des biens
et de services sur son territoire.
Depuis 2001, la RDC s'est engagé sur la voie de la
stabilité et de la croissance. A la faveur d'une option plus
libérale pour son économie, le gouvernement congolais a
entamé la mis en oeuvre d'importantes mesures destinées à
promouvoir les échanges, à assurer la liberté
d'entreprise, et à garantir la stricte protection des droits de
propriété privée.
A titre d'exemple, on citera l'adoption d'un régime de
change flottant, la réduction de taux de fiscalité
intérieur, la reprise de la coopération avec les institutions
internationales, la libéralisation des secteurs miniers, forestier et
pétrolier ; la promulgation de nouveaux codes (investissement,
minier, forestier, du travail), le réchauffement des relations avec ses
pays voisins. Autant de facteurs à l'origine d'un nouvel attrait de la
part des investisseurs internationaux.
En dépit du ralentissement de l'activité
économique en 2008, le secteur bancaire a fait preuve d'un dynamisme
notable et l'ensemble des ses acteurs témoigne d'excellentes
performances sur cette période. Dans la pratique, les banques
congolaises ont pour la plupart, l'avantage de recourir à
l'épargne locale et de s'appuyer sur l'économie réelle.
Elles sont, de ce fait peu exposées aux risques de contrepartie sur les
bourses de valeurs internationales.
Enfin, au regard du faible taux de bancarisation à
l'échelle nationale, et d'une forte concentration de l'activité
bancaire sur les grands comptes, d'autres institutions financières
congolaises sont amenées à intégrer les besoins des PME et
d'une plus large frange de la population dans leur réflexion
stratégique.
Pour être à la hauteur de ces nouveaux
défis, les banques on consenti à des efforts notables en
matières de la communication et de sensibilisation. Elles sont aussi
fortement investies dans l'extension de leurs réseaux d'agences et se
sont dotées des terminaux de paiement distants, principalement dans les
zones d'activités les plus importantes.
Sur le terrain bancaire, la somme de ces constats est une
forte visibilité sur les perspective de croissance se traduisent par
l'arrivée d'un nombre sans cesse croissant d'acteur. Il semble acquis
que cette nouvelle concurrence aura une influence positive sur l'efficience du
secteur et favorisera une plus grande couverture du marché.
Le secteur bancaire devrait également
bénéficier de l'aboutissement de l'initiative PPTE. En effet, les
bailleurs de fonds internationaux devraient accorder à la RDC une
réduction substantielle de sa dette extérieure durant
l'année 2010, avec pour résultante une plus grande marge de
manoeuvre budgétaire pour l'Etat congolais. Cette nouvelle situation
favoriserait le financement des programmes de développement et
l'apurement des engagements internes mais devrait aussi avoir un impact positif
sur la consommation, l'épargne et l'investissement privé, avec
naturellement, un effet d'entraînement sur le système bancaire
national.
II.4. LA POSITION DE LA B.I.A.C SUR LE MARCHE CONGOLAIS
Au regard des indicateurs de la Banque Centrale du Congo, la
B.I.A.C est une des entreprises les plus dynamiques de la R.D.C.
A ce jour, son offre couvre les besoins de plusieurs secteurs
d'activités et intègre les exigences d'une clientèle
fortement diversifiée.
Les missions que la B.I.A.C s'est assignée sont les
suivantes :
· Contribuer à la notion d'épargne des
particuliers
· Encourager les entrepreneurs à innover
· Permettre aux industriels de produire de façon
significative, tant sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif.
· Consolider, gérer et protéger les avoirs
des clients.
· Servir la clientèle au mieux et de
manière efficace
· Etre une entreprise citoyenne
· Inscrire son action dans la durée
Aujourd'hui, la B.I.A.C est non seulement une banque
universelle à l'écoute de ses clients, mais aussi un acteur
engagé face aux défits qui s'imposent à la R.D.C et
à la communauté congolaise dans son ensemble.
La B.I.A.C, valorise le savoir-faire de ses collaborateurs sur
toute l'étendue de la R.D.C et s'appuie sur un réseau de
partenaires bancaires de premier ordre à l'échelle
internationale.
II.5. LA B.I.A.C ET SON DEVELOPPEMENT A L'INTERNATIONAL :
LA FRANCE
Depuis, le début de l'année 2008, la B.I.A.C a
initié une stratégie e développement à
l'international dont la France est la première étape.
Cette initiative résulte d'une réflexion sur les
mutations en cours dans le secteur bancaire, mais s'inscrit aussi dans la
volonté de la B.I.A.C de consolider son leadership sur le marché
du détail au Congo et de se positionner comme une banque de premier
ordre à l'échelle du continent africain.
Par les biais de sa filiale à PARIS, la B.I.A.C est la
première banque à offrir une interface directe entre le Congo et
ceux qui y sont comme suit :
1. Stimuler le courant des affaires avec des personnes
physiques et morales appartenant à la diaspora africaine
2. Permettre aux membres de la Communauté Congolaise de
France de participer au financement des activités économiques en
R.D.C
3. Répondre aux besoins des membres de la
communauté congolaise en matière de suivi et la gestion de leurs
fonds en R.D.C.
59 rue Marcadet 75018 Paris
Metro Marcadet-poissonniers
(Ligne 4 ou ligne 12)
Tel. +33 (0)1 55 29 54 29
Fax : +33 (0)1 55 29 54 30
BIAC :
Chef d'agence
Responsable commercial
Responsable des
opérations
Secrétaire/ouv. Cptes
Clientèle privée
Gardiens
Chargé de la sécurité
Tech. Surface
Chauffeur
Opérations Diverses Sces étr.
W.U SIEGE
Op...
caisse
W.U KATINDO
Op...
caisse
W.U.
Caisse principale
Comptabilité + informatique informatique
Caisse secondaire
Devise/CDF
Caisse second. Mobile
Devise/CDF
ORGANIGRAMME DE LA BIAC/AGENCE DE
GOMA
Source : archive BIAC
CHAPITRE III : PRESENTATION
DE DONNEES
Dans ce chapitre, nous allons parler du bilan, du compte des
résultats, du crédit à la clientèle, du
débiteur divers, des immobilisations, des créditeurs divers, des
fonds propres,
III.1. BILAN AU 31 DECEMBRE 2008
Actif Note
31.1222008 (CDF) 31.12.2007 (CDF)
Valeurs dispo & réalisables
Caisses, banque centrale du Congo
Banques et correspondants
Portefeuille effets publics
Crédits à la clientèle
Débiteurs divers
Comptes de régulations d'actif
Portefeuille titre
Inter siège
90.678.976.940
17.869.852.547
10.224.457.048
10.912
60.317.056.890
1.797.647.844
143.124.257
10.047.534
316.761.908
51.685.474.021
11.038.928.905
14.401.414.859
10.812
24.312.738.724
956.289.623
975.003.666
1.087.332
0
4.1
4.2
4.3
4.4
Valeur immobilisées
Immobilisations incorporelles
Concessions et immeubles
Matériels
Agencements
Immobilisations en cours
Amortissements cumulés
4.5
6.691.275.467
351.479.782
1.044.628.320
5.128.023.789
4.739.708.160
1.244.839.792
-5.817.404.376
5.045.104.733
306.517.656
1.111.048.414.978
3.493.043.081
3.583.145.149
941.760.159
-4.390.410.290
TOTAL ACTIF
97.370.252.407 56.730.578.578.754
Source : rapport annuel BIAC 2008
Commentaire : le total de 2008 est supérieur à
2007
89.802.803.161
39.415.838
75.726.863.827
6.624.003.213
208.390.322
6.645.044.026
1.087.322
557.998.603
0
7.567.449.246
156.188.278
6.305.037.636
2.714.573.551
1.864.299.815
1.726.164.270
1.106.223.332
475.152.828
631.070.504
1.2. Passif note
31.12.2008 31.12.2007
52.603.276.442
165.000.000
44.509.710.763
1.721.730.437
2.755.997.376
3.005.246.908
1.087.322
410.942.707
33.560.928
4.121.302.311
2.714.573.551
3.495.961.205
2.714.573.551
781.387.654
0
475.152.828
0
475.152.828
4.6
4.7
4.8
4.9
Exigible
Banques & correspondants
Dépôts et compte courant à vue
Dépôts à terme
Autres sommes dues à la clientèle
Créditeurs divers
Montant à libérer sur titres et participations
Comptes de régulation de passif
Inter siège
Fonds propres
Provision réglementée
Non exigible
Capital
Plus value de réévaluation
Comptes courants d'associés
Comptes de résultats
Bénéfice reporté
Bénéfice (perte) l'exercice
Total
97.370.252.407 56.730.578.754
Source : rapport annuel BIAC 2008
Commentaire : le total 2008 est supérieur à
2007
III.2. COMPTES DE RESULTAT
AU 31 DECEMBRE 2008
7.044.882.991
-532.608.421
135.936.812
6.648.210.882
-6.044.543.504
-691.656.495
-5.352.887.009
603.667.378
-344.139.685
0
259.527.693
-69.607.429
444.751.367
634.671.690
-159.518.803
11.302.066.158
-784.995.151
27.378.302
10.544.489.310
-10.066.384.595
-1.597.803.845
-8.468.580
478.104.715
-664.246.494
118.444.124
-47.697.655
-194.579.486
1.143.383.531
901.106.391
-270.035.886
4.10
4.11
4.12
Intérêts et commissions perçus
Intérêts et commissions bonifiés
Profits divers
Profit net bancaire
Frais généraux
Frais du personnel
Autres frais généraux
Cash flow
Amortissements & autres provisions
Reprise sur provisions
Résultat d'exploitation
Charge hors exploitation
Réajustement journalier de charge
Résultat net avant impôt
Provision pour impôt
Rubriques Notes
31.12.2008 (CDF) 31.12.2007 (CDF)
Bénéfice de l'exercice
631.070.504 475.152.828
Source : rapport annuel BIAC 2008
Commentaire : le bénéfice 2008 est
supérieur à 2007
Découverts et crédits à court terme
particulier
Découverts et crédits à court terme
société
Crédit à moyen terme
Effets commerciaux
Autres crédits à court terme répartis
Débiteurs douteux
Provisions/débiteurs douteux
4.3. Crédits à la clientèle
31.12.2008 31.12.2007
3.900.149.520
23.643.242.338
0
3.873.941.303
28.826.382.828
826.254.271
-752.913.419
-752.913.419
1.517.578.023
9.478.014.354
8.900.823.534
3.044.042.546
1.325.542.545
878.106.181
-831.368.459
Total crédit à la clientèle
60.317.056.890 24.312.738.724
Source : rapport annuel BIAC 2008
Commentaire : les crédits à la
clientèle de 2008 est supérieur à 2007
Note : la banque détient des
crédits de Celtel, ONATRA & G.T.M
La banque a racheté auprès de Banque
Congolaise le crédit de l'ONATRA pour sa sauvegarde (Entreprise
publique).
4.4. Débiteurs divers
Comptes débiteurs au 31/12/2008
Dépôts et cautionnement
Valeurs à recouvrer
Chèques à recouvrer
Messageries financières
Economats divers
Autres divers
Rubriques
31/12/2008 (CDF) 31/12.2007 (CDF)
652.484.353
11.756.331
630.466.354
333.509.629
36.508.603
132.913.574
205.342.178
353.781.085
21.475.814
375.690.546
Total
1.797.647.844 956.289.623
Source : rapport annuel BIAC 2008
Commentaire : le total de 2008 est supérieur à
2007
4.5 IMMOBILISATIONS
Rubriques
|
Concessions et
Immeubles
|
Matériel
Roulant
|
Matériel et
Immobilier
|
Agencement
|
Immobilisation
|
Total
|
Valeurs Brutes
au 01/01/2008
|
1.111.048.978
|
416.138.178
|
9.383.422.558
|
3.583.145.119
|
941.760.159
|
9.435.515.023
|
Acquisitions
|
0
|
112.165.054
|
704.699.881
|
133.612.485
|
303.079.633
|
1.253.561.053
|
Réévaluation
|
228.512.437
|
110.985.560
|
804.925.167
|
1.022.946.522
|
0
|
2.167.369.686
|
Cessions
|
-294.933.093
|
-52.832.826
|
0
|
0
|
0
|
-347.765.919
|
Valeurs brutes au 31/12/2008
|
1.044.628.322
|
586.455.967
|
4.893.047.606
|
4.739.708.156
|
1.244.893.792
|
12.508.679.843
|
Amortissements cumulés au 1/01/2008
|
212.104.968
|
221.180.016
|
1.457.223.003
|
2.499.902.303
|
0
|
4.390.410.476
|
Dotations
|
22.216.221
|
70.245.453
|
300.671.512
|
134.855.282
|
0
|
527.988.476
|
Réévaluation
|
27.236.704
|
65.874.914
|
254.665.512
|
736.680.390
|
0
|
1.084.451.910
|
Reprise
|
-132.619.084
|
-52.832.826
|
0
|
0
|
0
|
-185.451.910
|
Amortissements cumulés au 31/12/2008
|
128.938.809
|
304.467.557
|
2.012.56O.035
|
3.371.437.975
|
0
|
5.817.404.376
|
Valeurs nettes
|
915.689.513
|
281.988.410
|
2.880.487.571
|
1.368.270.181
|
1.244.839.792
|
6.691.275.467
|
Source : rapport annuel BIAC 2008
4.8. Créateurs divers
Rubrique
31/12/2008(CDF) 31/12/2007(CDF)
Cautions et garanties reçues
1.882.891.242 714.380.823
Autres Sommes dues à la clientèle
208.390.322 835.609.303
Corresponds 630.466.353 353.781.685
Autres à verser au trésor 1.407.645.443
129.093.729
Crédit divers paiement fonctionnaires 267.815.248
972.431.968
Autres 2.247.834.417 O
Total 6.645.044.026 3.005.246.908
Source : rapport annuel BIAC 2008
Commentaire : le total de 2008 est supérieur à
2007
4.9 Fonds Propres
Rubriques 31/12/2008(CDF)
31/12/2007(CDF)
Capital 2.714.573.551
2.714.573.551
Plus value de réévaluation 1.864.299.815
781.387.654
Provision réglementée 156.188.278
156.188.278
Bénéfice reporté 475.152.828
0
Bénéfice (Perte) de l'exercice 631.070.504
475.152.828
Comptes courants d'associés 1.726.164.270
0
Total 7.567.449.246 4.127.302.311
Source : rapport annuel BIAC 2008
Commentaire : le total de 2008 est supérieur à
2007
Le capital social est constitué de 500.000 actions,
totalement souscrites et libérés dont 499.996 qui reviennent
à la société Anonyme Financière internationale pour
l'Afrique (SOFIA SA). La provision réglementée de CDF 156-188-278
représente la provision pour reconstitution du capital calculé
antérieurement. En 2008, la Banque reporte et la provision
réglementée existante permet de maintenir le capital de la Banque
dans les limites exigées par la Banque Centrale du Congo.
Le solde des comptes courants d'associés renseigne sur le
versement de USD 2,7 million effectué par l'actionnaire principale en
vue de se conformer au montant du capital minimum à fin 2010 qui serait
de USD 10 millions plus value de réévaluation à fin 2008
est CDF 1.082.912.161.
CHAPITRE IV ANALYSE FINANCIERE DE LA BIAC
Dans ce chapitre nous allons analyser les différentes
données que nous avons reçu de la BIAC pour ces deux
années respectives.
IV.1 Bilans comptable condensé de la BIAC
Année
|
2007
|
2008
|
ACTIF
I.V.C
Valeurs disponibles et réalisables
II.V.IM
|
51.685.474.021
5.045.104.733
|
90.678.976.940
6.691.275.467
|
Total Actif
|
56.730.578.754
|
97.370.252.407
|
PASSIF
I.CAP. PERMANENT
a.Fonds propres & DL & MT
b.Dettes à CT
|
4.127.302.311
52.603.276.442
|
7.567.449.246
89.802.803.161
|
Total passif
|
56.730.578.754
|
97.370.252.407
|
Source : C'est une synthèse de bilan de ces deux
années précitées.
IV.2 Comparaison des bilans successifs
Nous faisons une opération de cristalliser ces bilans
afin de mieux les comparer.
Tableau N° 2 : Bilans cristallisés successifs
ACTIF
|
2007
Montant
|
%
|
2008
Montant
|
%
|
Valeurs disponibles
|
51.685.474.021
|
0.91
|
90.678.976.940
|
0.93
|
Valeurs immobilisées
|
5.045.104.733
|
0.09
|
6.691.275.467
|
0.07
|
Total actif
|
56.730.578.754
|
100
|
97.370.252.407
|
100
|
PASSIF
|
|
|
|
|
Capitaux permanents
|
4.127.302.311
|
0.07
|
7.567.499.246
|
0.07
|
Dettes à court terme
|
52.603.276.442
|
0.93
|
89.802.803.161
|
0.93
|
Total passif
|
56.730.578.754
|
100
|
97.370.252.407
|
100
|
Source : Ce tableau fut élaboré par
nous même à partir du tableau N° 1
Ce bilan nous permet de regrouper les postes de bilan en
grandes masses du bilan afin de nous permettre d'avoir une lecture simple,
facile et rapide de leur structure.
Se référant à ce tableau, nous obtenons, les
éléments suivants :
1. Les valeurs immobilisées et réalisables
représentant 0.91 % en 2007 et 0.93% en 2008
2. Les valeurs immobilisées sont de 0.09% en 2007 et
0 .07 en 2008
Cette présentation résulte du fait
d'augmentation du montant de caisse, de la BCC et nous constatons aussi une
faible immobilisation du fait qu'une bonne partie du montant est centrée
dans les valeurs disponibles et circulantes.
Par ailleurs, les capitaux permanents sont moins
prépondérantes par rapport aux dettes à court terme.
IV.3. Le bilan financier
Le bilan financier nous permet de regrouper les
avoirs de l'entreprise et les engagements contractés par celle-ci de
manière à faire l'actif net. C'est pour nous aider à voir
l'aspect patrimonial du propriétaire ainsi que la liquidité du
bilan.
Comme le bilan comptable et le bilan financier, les
comptes sont classés selon le principe de liquidité et
d'exigibilité croissante. Chaque bilan comptable doit être traduit
en bilan financier pour servir d'analyse dans sa traduction de la réelle
situation financière de l'entreprise.
Mais les banques procèdent au principe de liquidité
et d'exigibilité décroissante aussi.
Tableau N03 : Actif du bilan
ACTIF DE TRESORERIE
|
2007
|
2008
|
1. DISPONIBLE
Caisse, Banque Centrale du Congo
Banques et Correspondants
Porte feuille effets publics
|
11.038.928.905
14.401.414.859
10.912
|
17.869.852.547
10.224.475.048
10.912
|
Sous-total
|
25.440.354.676
|
28.094.338.507
|
ACTIF D'EXPLOITATION
|
|
|
2. REALISATION
Crédits à la clientèle
Comptes de régulation d'actif
Débiteurs divers
Portefeuille titre
Inter siège
|
24.312.738.724
975.003.666
956.289.623
1.087.332
0
|
60.317.056.890
143.124.257
1.797.647.844
10.047.534
316.761.908
|
Sous-total
|
26.245.119.345
|
62.584.638.433
|
ACTIF STABLE
|
|
|
3. IMMOBILISATIONS
Immobilisation incorporelle
Concessions et immeubles
Matériels et mobiliers
Immobilisation en cours
Agencements
Amortissement
|
0.306.517.656
1.111.048.978
3.493.043.081
941.760.159
3.583.145.149
-4.390.410.290
|
351.479.782
1.044.628.320
5.128.023.789
1.244.839.792
4.739.708.160
-5.817.404.376
|
Sous- total
|
5.045.104.733
|
6.691.275.437
|
TOTAL ACTIF
|
56.730.578.754
|
97.370.252.407
|
Source : tableau élaboré à
partir du tableau de présentation des données du bilan au 31
décembre 2008
Tableau N04 : Passif du bilan
PASSIF D'EXPLOITATION
|
2007
|
2008
|
1. Exigible
Banques et correspondant
Dépôts et compte courant à vue
Dépôt à terme
Autres sommes dues à la clientèle
Créditeurs divers
Montant à libérer sur titre et participation
Comptes de régularisation de passif
Inter siège
|
165.000.000
44.509.710.763
1.721.730.437
2.755.997.367
3.005.246.908
1.087.332
410.942.707
33.560.928
|
39.415.838
75.726.863.827
6.624.003.213
208.390.322
6.645.044.026
1.087.332
557.998.603 0
|
Sous-total
|
51.685.474.021
|
90.678.976.940
|
PASSIF STABLE
|
|
|
2. Non exigible&C.P
Fonds propres
Provision réglementée
Non exigible
Capital
Plus value de réévaluation
Comptes courants d'associés
|
156.188.278
2.714.573.551
781.387.654
0
|
156.188.278
2.714.573.551
1.864.299.815
1.726.164.270
|
Sous-total
|
4.127.302.311
|
7.567.449.246
|
Comptes de résultat
Bénéfice reporté
Bénéfice (perte) de l'exercice
|
0
475.152.828
|
475.152.828
631.070.504
|
Sous-total
|
475.152.828
|
1.106.223.33
|
TOTAL GENERAL
|
56.730.578.754
|
97.370.252.407
|
Source : tableau élaboré à partie du
tableau de présentation des données du bilan au 31
décembre 2008
Etude de l'équilibre financier
Les fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et
la trésorerie nette permet de faire l'étude de l'équilibre
financier.
Tableau N05 : Equilibre financier
RUBRIQUE
|
2007
|
2008
|
(1)Capitaux permanents
|
4.127.302.311
|
7.557.449.246
|
(2)Immobilisations nettes
|
5.045.104.733
|
6.691.275.467
|
A.FRN=CP-Vinettes
|
-917.802.422
|
876.173.779
|
(3)Actif d'exploitation
|
26.245.119.345
|
62.584.638.433
|
(4)Passif d'exploitation
|
51.685.474.021
|
90.678.976.940
|
B.BFR=AE-PE
|
-25.440.354.676
|
-28.094.338.507
|
Trésorerie=A-B ou
Actif de la trésorerie - Passif de trésorerie
|
24.522.522.254
|
28.970.512.286
|
Source : tableau élaboré par nous même
à partir du tableau N03 et N04.
En étudiant ce tableau, nous réalisons
que les calculs du fond de roulement par le haut du bilan (c'est-à-dire
capitaux permanents - immobilisations nettes) a été positif en
2008 et négatif en 2007 d'un montant de 917.802.422 USA qui signifie que
pour l'année 2007 l'actif à long terme est financé par les
dettes à cours terme de 917.802.422 USA, cette situation ne garantit
à rien la sécurité financière pour cette
entreprise.
Alors, le fond de roulement comme ressources destinées
à financer les valeurs d'exploitation est positif pour l'année
2008, pour montrer que pour cette année l'entreprise dispose d'une
certaine sécurité, financière et le principe
d'équilibre financier est respecté, ce qui garantit quand
même l'entreprise à recourir aux dettes à court terme pour
financer son exploitation d'où la trésorerie n'est donc pas
pressée .
En 2007 la situation de fonds de roulement traduit une
affectation théorique des ressources dans l'entreprise. Nous qualifions
cela de mauvaise gestion des ressources, car l'entreprise ne peut pas
prévoir des investissements importants sans des ressources
conséquents.
Ce qui amène l'entreprise à recourir aux dettes
à court terme pour l'investissement à long terme d'un montant de
917.802.422 US (d'où détournement des ressources).
Nous savons aussi que le fonds de roulement est une ressource,
tandis que le besoin en fond de roulement est un emploi, l'excédent du
fonds de roulement sur le besoin en fond de roulement dégage la
trésorerie nette.
Le tableau N0 5 ci-haut, démontre
que pour les deux années, nous avons une trésorerie positive de
24.522.522.254 en2007 et 28.970.512.286 en 2008.
Graphiquement voici comment évolue les F.R, BFR&TN.
Montant
30.000.000.000
TN
20.000.000.000
10.000.000.000
2007 2008 années
-10.000.000.000
-20.000.000.000
-
BFR
30.000.000.000
Source : de graphique élaboré par
nous-mêmes en partant du tableauN05. Le BFR a chuté, le
TN a augmentée.
IV.4. EVOLUTION DE QUELQUES
INDICATEURS DE GESTION
Nous présentons l'évolution de quelques
indicateurs importants de gestion pour la BIAC qui est l'objet de notre
analyse. Ça consistera à revisiter à profondeurs la notion
de d'équilibre financier au travers le concept de fonds de roulement
net, quelques ratios importants en rapport avec la sécurité
financière ainsi que l'évolution de l'activité
réalisé.
v Le fonds de roulement net et son évolution
Pour les financiers, la notion du fonds de roulement donne une
interprétation
Importante puisqu'elle éclaire sur les modalités de
financement des investissements de l'entreprise lorsqu'on l'appréhende
par le haut du bilan et permet d'apprécier les conditions
d'équilibre financier une fois calculé par le bas du bilan. Il
s'agit de la différence entre les ressources stables (capitaux
permanents) et les emplois fixes (immobilisations nettes) ou des emplois
circulants nets des dettes à court terme.
Toute fois, calculé du haut ou du bas du bilan, il s'agit
d'une même quantité, les deux approches n'étant que d'un
intérêt méthodique.
Tableau No6 :
Année
Libellés
|
2007
|
2008
|
Capitaux permanents (1)
|
4.127.302.311
|
7.567.449.246
|
Valeurs immobilisées
|
5.045.104.733
|
6.691.275.467
|
FRN=(1)-(2)
|
-917.802.422
|
876.173.779
|
Source : Elaboré par nous-même sur
les bases des données mais fournies par la BIAC
Figure No 1 : Evolution du FRN
Montant
en milliards
7
6
5
4
3
2
1
0
2007 2008 Années
CP
VI
FRN
Source : nos calculs sur base des données fournies
par les bilans de la BIAC
Remarquons que la BIAC a eu un FRN négatif en 2007 et un
autre positif en 2008.
Pour l'année 2007, l'actif à long terme est
financé par les dettes à court terme 917.802.422 qui ne garantie
à rien la sécurité financière pour cette
entreprise.
Pour l'année 2008, la BIAC dispose d'une certaine
sécurité financière, ce qui traduit le principe
d'équilibre financier respecté, qui garantie même
l'entreprise pour financer son exploitation.
v Quelques ratios en rapport avec la
sécurité financière
Sachons que le ratio est le rapport entre deux grandeurs
financières ou économiques (d'une entreprise), établissant
la comparaison entre une situation et une norme.
Cela nous permet de nous rendre compte sur l'évolution des
rapports caractéristiques retenus.
§ L'indicateur relatif à l'autonomie
financière
En matière de financement, l'autonomie dont l'entreprise
fait preuve en matière de financement s'apprécie grâce
à la comparaison entre montants des capitaux propres et celui des
capitaux empruntés. Cette autonomie est garantie si ce ratio est
supérieur ou égale à l'unité.
Dans le cas contraire, les ressources extérieures
excèdent celles internes.
Voici le tableau No7 : Ratio d'autonomie
Année
Libellés
|
2007
|
2008
|
Fonds propres (1)
|
3.971.114.033
|
7.411.260.968
|
Dettes (2)
|
52.603.276.442
|
89.802.803.161
|
Ratio ½
|
O, 075
|
0,08
|
Source : tableau élaboré à partir des
données fournies par les bilans de la BIAC
Figure N02 : Ratio d'autonomie
financière
Ratio
0,1
0,05
0
2007 2008
Années
: Ratio
Source : Nos calculs sur base des données
fournies par la BIAC
Il ressort de ce tableau que la BIAC, les dettes sont
supérieures aux fonds propres, ce qui fait qu'elle ne peut
s'autofinancer
§ L'indicateur relatif à la stabilité du
financement
La stabilité du financement peut être
appréciée de façon simple et synthétique par
rapport à l'indicateur que nous retiendrons est celui des capitaux
permanents ou passif total, plus il tend vers l'unité et subit de
petites variations, les conditions de financement se stabilisent.
Tableau N08 : Ration de
stabilité financière
Année
Libellés
|
2007
|
2008
|
Cap permanent (1)
|
4.127.302.311
|
7.567.449.246
|
Total passif (2)
|
56.730.578.754
|
97.370.252.407
|
Ratios ½
|
O, 0727
|
0,0777
|
Source : tableau élaboré à partir des
données fournies par les bilans de la BIAC
Figure N03 : Ratio de stabilité
financière
0.08
Ratio
0.07
0.06
0.05
2007 2008 Années
Source : Nos calculs
sur base des données fournies par le bilan de la
L'étude du tableau N0 8 et de la figure
N03 montrent que les conditions de financement se sont
stabilisées mieux en 2008 qu'en 2007.
L'indicateur relatif à l'indépendance
financière
Le rapport entre capitaux propres et le total de l'actif nous
renseigne sur le degré d'indépendance financière de
l'entreprise (BIAC) vis-à-vis de l'extérieur.
Plus ce ratio est plus proche de l'unité, plus
l'entreprise dispose de fonds propres pour financer des actifs sans recourir
fortement à l'extérieur. Son opposé mesure la
dépendance financière et correspond à l'excédent de
l'unité sur ce premier ratio. Le tableau graphique ci-dessous nous
fournis les résultats.
Tableau N09 : Ratio de
l'indépendance financière.
Année
Libellés
|
2007
|
2008
|
Capitaux propres (1)
|
3.971.114.003
|
7.411.260.960
|
Total actif (2)
|
56.730.578.754
|
97.370.252.407
|
Ratio ½
|
O, 069
|
0,761
|
Source : tableau élaboré
à partir des données fournies par les bilans de la BIAC
Figure N04 : Ratio de l'indépendance
financière
Ratio
0,80
0,76 Ratio
0,70
0,69
0,060
2007 2008 Années
Source : Nos calculs sur bases
de données fournies par le bilan de la BIAC
Nous constatons que l'indépendance
financière est forte en 2008 qu'en 2007. Ce qui démontre que
l'entreprise(BIAC) en 2008, supérieur à 0,5 ne connait pas une
totale dépendance vis-à-vis de l'extérieur pour financer
les valeurs actives qu'en 2007 ou l'indépendance financière est
inférieure à 0,5.
Cette même indépendance peut être
analysée en la réduisant au financement des investissements de
l'entreprise (BIAC). Et on a le tableau suivant :
N010 :
Année
Libellés
|
2007
|
2008
|
Fonds propres (1)
|
3.971.114.003
|
7.411.260.968
|
Actifs immobilisés (2)
|
5.045.104.733
|
6.691.275.467
|
Ratio ½
|
O, 78
|
1.10
|
Source : tableau élaboré à partir des
données fournies par les bilans de la BIAC
Figure N05 : Ratio de l'indépendance
financière au point de vue Investissement
2.0
1,5
Ratio
1
0,5
0 2007 2008 Année
Source : Nos calculs sur base des données
fournies par la BIAC
La BIAC a disposé d'un fond de roulement positif à
l'unité pour l'année 2008 et à l'unité pour
l'année 2007.
§ L'indicateur de structure des ressources durables
Dans cette partie, nous ferons ressortir le ratio de levier
financier. Ce ratio permet d'apprécier la capacité d'endettement
de l'entreprise. Sur ce, l'entreprise atteindra la saturation, pour des valeurs
proches de 1, d'autres possibilités supplémentaires seraient
autant plus larges que ce ratio présente des valeurs faibles.
Il s'obtient par le rapport des dettes stables au fonds
propres.
Année
Libellés
|
2007
|
2008
|
D.L MT
|
156.188.278
|
156.188.278
|
Fond propres
|
3.971.114.033
|
7.411.260.968
|
Ratio L.F
|
O, 039
|
0,021
|
Source : Nos calculs sur bases de données fournies
par la BIAC
Figure
N06 : Ratio du levier financer
0,040 Ratio
0,030
0.21
2007 2008 Années
R
Source : Nos calculs sur base des
données fournies par la BIAC
Le tableau N011 et la figure N06 :
nous renseigne sur la variation de l'effet de levier ; qui était
presque nul pour ces deux années, ce qui traduit un financement
composé uniquement sur fonds propres dans son ensemble.
§ L'indication du potentiel de l'entreprise à
couvrir les fonds des tiers
Dans cette partie, l'agrégat à retenir est le cash
flow. Le rapport fonds de tiers sur cash flow, renseigne sur le potentiel de
l'entreprise à couvrir ses dettes. Plus ce rapport est
élevé, plus l'entreprise aura des difficultés à ses
dettes et sera rationné en capital en face des nouvelles
opportunités.
Si le cash flow est négatif, ce ratio n'a aucune
signification. Il s'agit d'un indicateur plus réel, en ce sens qu'il
fait ressortir la richesse réelle générée par la
firme.
Remarquons aussi qu'une tendance baissière au temps
traduit une amélioration.
Tableau N 12 :
Année
Libellés
|
2007
|
2008
|
Profit net bancaire (1)
|
6.648.210.882
|
10.544.489.310
|
Frais généraux
|
-6.044.543.504
|
-10.066.384.595
|
Cash F= 1-2
|
603.667.378
|
478.104.715
|
Source : Nos calculs sur base des états
financiers fournis par la BIAC
Figure N07 : Ratio de cash flow
0,5 Ratio
0,4
0
2007 2008 Années
Source : sur base des données nous
fournies par la BIAC .
Nous
constatons que cet indicateur décroît dans le temps, d'où
il y a amélioration du potentiel par l'entreprise de remboursement des
dettes.
CONCLUSION
Au terme de ce travail, rappelons qu'il portait sur le
thème : « l'analyse des sources de financement d'une
institution financière bancaire : cas de la BIAC de 2007 à
2008 ».
Dans cette étude, nous avions émis des questions
à savoir :
Ø Comment se présente la structure
financière de la BIAC ? et
Ø Comment a-t-elle évolué dans la
période sous étude ?
Nous avion émis les hypothèses selon lesquelles, la
structure financière de la BIAC est
Équilibrée, viable, tout en respectant les
règles requises pour le financement d'une banque et les sources de
financement externe évoluent plus que les sources de financement interne
durant notre période d'étude.
Pour arriver à infirmer ou à affirmer ces
hypothèses, nous avons fait recours à la méthode
descriptive, qui nous a parue efficace dans l'analyse de
phénomène étudié, et les techniques documentaires
et statistiques nous ont été utile pour la récolte de
données.
Pour mieux aborder ce travail, nous nous l'avons
subdivisé en quatre chapitres dont le premier est la revue de la
littérature qui a fait au thème du travail. Le deuxième
présente le milieu d'étude, le troisième présente
les données et en fin le quatrième qui est le dernier chapitre
examine l'analyse de sources de financement.
L'analyse des différentes données recueillies dans
cette entreprise, pendant la période d'étude c'est-à-dire
de 2007 à 2008, nous a permis de constater ce qui suit :
Ø La BIAC du fait que son autonomie financière est
de l'ordre de 0,075 et 0,08 pour les années 2007 et 2008, les ressources
extérieures excèdent celles internes.
Ø La BIAC présente une indépendance
financière de 1,10 en 2008 alors qu'elle fut de 0,78 en 2007, cela
prouve qu'elle en connaît pas une totale dépendance
vis-à-vis de l'extérieur pour financer ses valeurs actives par
rapport à l'année 2007.
Ø Son cash flow décroît
considérablement dans le temps, d'où il y a du potentiel par la
BIAC de rembourser ses dettes.
En fixant la vue aux acteurs et responsables de la vie
économique et politique, un
Surplus de moyen de la capacité de financement, une
mise en place des marchés de crédits, une remise ne contact avec
les partenaires internationaux financiers, pour ainsi réduire les
rationnements et complications en ressources financières des
opérations économises, entre prise du circuit banque est une
prérogative indiscutable.
Certes, notre travail accuse des insuffisances et imperfections.
Nous invitons les chercheurs ultérieurs de nous compléter dans ce
secteur pour faire avancer la science.
BIBLIOGAPHIE
1. OUVRAGE ET DICTIONNAIRE
- Dictionnaire petit Larousse 1995
- Dictionnaire grand Larousse en cinq volumes, Tomes2, librairies
Larousse, 1987
- J. BARREAU, J. DELAHAYE, Gestion financière :
Manuel et Application, 8ième éd. DUNOD, Paris, 1999
- B. COLASSE, Gestion financière de l'entreprise, PUF,
1993
- A. CORHAY et M. MBANCALA, Fondements de gestion
financière, Editions de l'Université de Liège, Wallonie
-Bruxelles, 2009
- B. GUERRIEN, Dictionnaire d'analyse économique, Ed. la
DECOUVERTE, Paris, 1997
- G. LANGLOIS et M. MOLLET, Gestion financière,
4ièmeEd, Foucher, Paris, 2001
- C. THIERGE et P. THOMAS, « Effet de
levier » Paris 1992
- R. LEUDIFF et Coll. Encyclopédie de la gestion et de
management, Dalloz, Paris, 1999
- E. CHEN. Analyse financière, 5ièmeEd.
Economica, Paris 2004
- A. STEPHEN, W RANDOLPH and F. FERRY, Corporate finance,
3rd Ed, IRWIN, Massachusetts, 1993
2. COURS
- Professeur MPEREBOYE M, Cours de Economie financière,
Goma, 2010
- Professeur KISANGANI E, Cours initiation à la recherche
Scientifique, inédit, UNIGOM, 2008
- C.T BENGAYA, Cour d'Institutions Financières
Congolaises, Goma, 2009
3. MEMOIRES
- Salomé BAYAVUGE S, Structure du financement et
rentabilité financière dans une Entreprise cas de VIP-PALACE de
2003 à 2007
- Mamert MUNYARUSISIRA T, Analyse de la capacité
financière d'une coopérative d'épargne et de Crédit
« Cas de Mecrevi de 2006 à 2008
4. AUTRE DOCUMENTS
· Rapport annuel BIAC 2008
· Archive BIAC
5. WEBOGRAPHIE
· www.google.Banque
· http : google/ Institution financière
· http : google/ finance
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
0. INTRODUCTION
1
0.3 Hypothèses
3
0.4. Intérêt, choix du sujet et
objectif du travail
4
0.5. Méthodologie de la recherche
5
0.6. Délimitation du sujet
6
0.7 Difficultés rencontrées
6
0.8. Subdivision sommaire du Travail
6
Chapitre I. REVUE DE LA LITTERATURE
7
A. LA BANQUE
7
1. NOTIONS GENERALES
7
1.1. Définition juridique
7
1.2. Les types de banques
8
I.3. La diversification des banques
8
I.4. Histoire
8
I.4.1. Les esquisses : antiquité et
haut moyen âge
9
I.4.2. la finance italienne et les premières
banques
10
I.4.3. L'expansion bancaire du XIXe
siècle
10
I.4.4. La première moitié du
XXe Siècle
11
I.4.5. La seconde moitié du XXe
Siècle
12
I.4.5.1. Le big bang de la finance depuis les
années 1980
12
I.4.6. Le XXIe Siècle et sa
première crise important
13
I.4.6.1. La crise des subprimes de 2007 - 2009
13
I.5. Activité d'une Banque
14
I.5.1. La gestion des dépôts et la
fourniture de moyens de paiement
14
I.5.2. La fourniture de crédits et
d'instruments de placement
16
I.5.2.1. Aux entreprises
16
I.5.2.2. Aux particuliers
17
I.5.2.3. A l'Etat
18
I.4.3. la fourniture de garanties, cautions et
protections diverses
18
I.6. typologie
19
I.6.1. par métier
19
I.6.2. Par type d'actionnariat
20
I. 7. Comment une banque gagne de l'argent
21
I.8. Régulation
22
I.9. Critiques
23
I.9.1. Critiques concernant le service au
client
23
I.9.2. Critique concernant le rôle dans
l'économie
23
B. FINANCEMENT
25
1. Enjeux du financement
25
Le financement permet surtout :
25
2. Modes de financement
25
2.1. Le financement par fonds propres
26
2.2. Le financement par quasi-fonds propres
28
2.3. Le financement par endettement
28
2.4. La rentabilité
29
2.5. Mode de financement et performance dans une
entreprise
31
2.5.1. Concept de l'effet de levier
31
2.5.2. Arbitrage « ressources
internes-dettes » : analyse cout-avantage
34
2.5.3. Détermination de la structure
optimale du capital
36
C. LA MONNAIE
38
I.4 INSTITUTIONS FINANCIERES
43
Chapitre II PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE DE LA
B.I.A.C
44
II.1 HISTORIQUE
44
II.2. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION : ROLE ET
MEMBRES
45
II.4. LA POSITION DE LA B.I.A.C SUR LE MARCHE
CONGOLAIS
48
II.5. LA B.I.A.C ET SON DEVELOPPEMENT A
L'INTERNATIONAL : LA FRANCE
49
BIAC :
49
ORGANIGRAMME DE LA BIAC/AGENCE DE
GOMA
50
CHAPITRE III : PRESENTATION DE DONNEES
51
III.1. BILAN AU 31 DECEMBRE 2008
51
III.2. COMPTES DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE 2008
53
CHAPITRE IV ANALYSE FINANCIERE DE LA BIAC
58
IV.1 Bilans comptable condensé de la
BIAC
58
IV.2 Comparaison des bilans successifs
58
IV.3. Le bilan financier
60
IV.4. EVOLUTION DE QUELQUES INDICATEURS DE
GESTION
66
CONCLUSION
70
BIBLIOGAPHIE
70
TABLE DES MATIERES
70
* 1 Salomé BAYAVUGE
Serumu, structure du financement et rentabilité financière dans
une entreprise cas de VIP-PALACE de 2003
à 2007) Mémoire, inédit
* 2 Mamert MUNYARUSISI
Twagira, analyse de la capacité financière d'une
coopérative d'épargne et de crédit `'cas de Mecrevi de
2006 à
2008, mémoire inédit
* 3 BENGEYA Machozi,
gestion des institutions financières congolaises, Goma,
2008
* 4 KISANGANI Endanda,
initiation à la recherche scientifique, Goma 2007
* 5KISANGANI Endanda,
initiation à la recherche scientifique, Goma 2007
* 6 J. M. VANDER Maren,
Méthodes de recherche pour l'éducation, de bock wesmal,
Bruxelles 1989, P.506
* 7 http : // google
banque// mai 2010
* 8 Idem
* 9 Bidem
* 10 Tridem
* 11http : // google
banque// mai 2010
* 12http : // google
banque// mai 2010
* 13 Idem
* 14 http : // google
banque// mai 2010
* 15 Idem
* 16 Bidem
* 17 http : // google
banque// mai 2010
* 18 http : // google
banque// mai 2010
* 19 http : // google
banque// mai 2010
* 20 Idem
* 21http : // google
banque// mai 2010
* 22 http : // google
banque// mai 2010
* 23 Idem
* 24 http : // google
banque// mai 2010
* 25 Idem
* 26 Bidem
* 27 http : // google
banque// mai 2010
* 28 Idem
* 29 Dictionnaire grand
Larousse en cinq volumes, Tomes2, librairie Larousse, Paris, 1987
* 30http:// google
financement// mai 2010
* 31J. BARREAU, J. DELAHAYE,
Gestion financière : Manuel et application,
8ièmeéd. DUNOD, Paris 1999, P. 347
* 32 J. BARREAU, J. DELEHAYE,
op. Cit. P. 346
* 33 A. Martinet et A. Silem,
dictionnaire économique et social, P. 307
* 34 B. COLASSE, gestion
financière de l'entreprise, PUF, 1993 ; P. 97
* 35 A. CORHAY et M. MBANGALA,
Fondement de gestion financière, Ed. de l'Université de
Liège, Wallonie-
Bruxelles, 2009, P.120
* 36 B. GUERRIEN, dictionnaire
d'analyse économique, éd. La Découverte, Paris, 1997,
P.292
* 37 G. LANGLOIS et M. MOLLET,
Gestion financière, 4ièmeEd. Foucher, Paris 2001,
P.125
* 38 C. THIEBERGE et P. THOMAS,
« effet de levier », in cahier de recherche ESCP
n097-135, Paris 1992, PP5-71
* 39 R. LEDUFF et coll.
Encyclopédie de la gestion et de management, Dalloz, paris, 1999,
P.339
* 40C. THIEBERGE et P. THOMAS,
« effet de levier », in cahier de recherche ESCP
n097-135, Paris 1992, PP5-71
* 41 E. COHEN, Analyse
financière, 5ième, Economica, 2004, P.455
* 42 A. STEPHEN, W. RANDOLPH
and F. FEFFREY. Corporate Finance, 3rdEd; IRWIN,
Massachusettes,1993, P. 444
* 43 S. NICKEL. D. NICOLITSA
and D. NIEL,» what makes firm well?», in Revue Economique
Européen, vol 41.
1997,PP. 783-796
* 44 M. JENSEN,» Agency
cost of free cash flow, corporate finance and take overs» in American
Economics reviews vol. 7676, 1986. PP. 323-352
* 45 Idem
* 46 A. STEPHEN, W. RANDOLPH
and F. JEFFREY, Corporate finance, P. 455
* 47 A. STEPHEN, W. RANDOLPH
and F. JEFFREY, op. cit
* 48 P. A. DUFIGOUR, Qu'est-ce
que la finance d'entreprise ? Dunod Paris, 1972
* 49 P. Seblon MPEREBOYE,
Economie monétaire générale, Goma 2010
* 50 Webstern's dictionary,
New-York, 1978
* 51 B. MACHOZI, Cours
d'Institution financière congolaise, Goma 2009
* 52 Rapport annuel BIAC
2008
|