Le rôle d´une organisation de promotion du commerce extérieur dans le développement économique et social d´un pays. L´efficacité de la stratégie de promotion internationale au Mexique.( Télécharger le fichier original )par William GOURG Sorbonne Nouvelle Paris 3 - Institut des hautes études de l'Amérique latine - Master 2 études internationales spécialité Amérique latine 2011 |
4- Les résultats :Il faut savoir que l'outil d'évaluation de la politique publique menée par ProMéxico sont les données statistiques reprenant des indicateurs de croissance des exportations par états. Les buts sont des volumes à atteindre en pesos tant au niveau des exportations que des investissements. Au regard de ces données, certains économistes jugent qu'il faut privilégier la qualité des exportations et des investissements étrangers plutôt que la quantité. Dans la partie consacrée à l'impact de la stratégie de promotion sur le développement économique et sociale, nous verrons que la création d'emploi permet de juger de son efficacité. Les résultats selon le registre cinta de aduana: En 2009, les secteurs avec le plus d'exportation furent ceux des matériaux de construction, agroalimentaire, mines et sidérurgie, auto parties, équipements électrique, chimiques et pharmaceutiques. La mesure des résultats pour l'État de Tlaxcala (exemple) : Indicateurs de participation de ProMéxico avec les entreprises exportatrices xxiii : Monto de exportaciones apoyos y servicios ProMéxico (dólares)1 No. de empresas apoyadas 2009 (ene-dic) y 2010 (ene-dic) No. de empresas que registran exportaciones Proyectos de inversión concretados (2008 - 2011) Monto de inversión (millones de dólares) Empleos generados Proyectos de inversión en proceso Monto de inversión esperada Empleos esperados Exportaciones Inversión 0 0 1.5 mdd 20 $101,236,373 2009 14 10 0 1 $12,647,517 2010 2 1 ProMéxico a mis en place une stratégie basée sur l'apprentissage des expériences passées en s'inspirant de cas d'exemple de succès international et par la conception d' une stratégie convenue par le Président de la République avec toutes les agences impliquées. De plus, il est important de mesurer l'efficacité du processus administratif par la définition d'objectifs à moyen terme et de buts à long terme. La mise en place d'indicateurs à travers le logiciel CRM permet d'évaluer le travail des fonctionnaires. Par ailleurs, l'évaluation de la collaboration et du travail en équipe est aussi un moyen d'orienter le comportement institutionnel de ProMéxico. La réalisation des objectifs individuels, le compromis avec l'institution et le client et la transparence des informations sont des les facteurs de succès dans la gestion administrative. L'évaluation passe donc par le diagnostique personnel en accord avec le superviseur qui est le directeur d'agence. 1 Este monto corresponde a las exportaciones de las empresas apoyadas por ProMéxico de acuerdo al último reporte que comprende el periodo enero-diciembre de 2009 y enero-diciembre de 2010. Fuente: Unidad de Inteligencia de Negocios de ProMéxico.
Reprenant l'étude du collège de Mexico, l' inconvénients à vouloir vendre sur le marché mexicain est la nécessité absolue de produire sur place à cause des importants coûts de transport entre l'Europe et la région, l'inflation de l'euro et la volonté d'offrir un service clientèle. De plus, les droits de propriétés intellectuels et les règles de garantie de l'équité de concurrence sont les premières préoccupations des entrepreneurs étrangers présents dans le pays. Ainsi, l'introduction de marchandises illégales et la copie de marques sont des facteurs qui défavorisent les investissements dans certains secteurs. Les entrepreneurs souhaitent une modernisation des politiques publiques afin d'améliorer le contexte économique et politique du pays. Ils prônent l'amélioration des règles douanières avec des critères plus clairs et faciles à appliquer, le renforcement de la lutte contre la corruption douanière, une sélection rigoureuse du personnel, la formation continue , l'amélioration du revenu du personnel, le suivi permanent de plaintes et procédure de règlements de conflits, la promotion d'une politique budgétaire plus facile à appliquer, moins changeante et plus cohérente, permettant des plans d'affaires de moyen et long terme. Il faut aussi un plus grand respect de la primauté du droit et l'impunité, notamment en ce qui concerne l'exécution des contrats, promouvoir des critères de politique scientifique et technologique de moyen et long terme, donner la priorité au développement du système ferroviaire, développer davantage le réseau routier pour le rendre plus compétitif, établir des mécanismes pour faciliter l'octroi des prêts par des banques plus accessibles et compétitive basé sur des projets d'investissements cohérents, favoriser une plus grande consommation et une coordination des institutions gouvernementales. La typologie des entreprises Ce stage m'a permis de me rendre compte des différences culturelles dans le monde des affaires entre la France et le Mexique ce qui peut représenter une barrière pour les échanges internationaux. Aussi, un des obstacles les plus importants est la typologie des entreprises mexicaines. Il s'avère que le monopole de groupes de familles dans les secteurs clés de l'économie limite la libre concurrence du marché et son ouverture. Ainsi, les familles Slim (América Móvil), Garza Sada (Grupo Femsa), Salinas (Grupo Salinas), Zambrano (Cemex) sont identifiées comme pionnières dans le développement économique du pays. Un autre point très important est que le Mexique reste une plateforme d'exportations pour les grandes firmes multinationales étrangères. Ainsi, 80% des exportations se concentrent sur les États-Unis, premier marché mondial et sont réalisées par des filiales stratégiques. Le poids des petites et moyennes entreprises mexicaines est donc très réduitxxiv. La question de la responsabilité sociale de l'entreprise se pose donc lorsque ces familles contrôlent une partie significative des richesses dans un pays qui est l'un des plus inégal. La relation de famille est donc très importante dans le monde des affaires afin de garantir la sécurité des biens et des transactions. Par ailleurs, il faut noter que la majorité des entreprises mexicaines qui ont un potentiel pour exportateur n'ont pas de personnels formés en commerce extérieur ni de département spécialisé dans les opérations de ventes internationales. Ainsi afin de résoudre ce manque de connaissance, ProMéxico propose une série cours de formation en partenariat avec des organismes spécialisés sur les thèmes majeurs tels que : le marketing des exportations, les décisions dans le transport de produits d'exportations, les entreprises mexicaines dans le contexte des affaires internationales, le packaging, la procédure douanière, l'évaluation financière du projet d'exportation, les contrats de ventes internationales. De plus, les entrepreneurs peuvent consulter les guides et documents techniques sur l'élaboration d'un plan d'affaires, la négociation, les contrats, les incoterms, la norme ISO 9001 :2000 depuis le site internet de ProMéxico et son centre d'évaluation et de formation en ligne : http://www.promexico.gob.mx/wb/Promexico/centrodecapacitacion L'accès au financement : Trade Finance Initiative Le financement des opérations du commerce extérieur est un obstacle à la stratégie de croissance des entreprises. Du fait que certaines entreprises ne présentent pas de livre comptable clair et précis, les crédits ne sont pas autorisés. De plus, la crise des subprimes de 2008 a permis de rendre compte de la nécessaire réforme des institutions de financement. La mise en place des normes de Bâle 3 est un cadre qui devrait limiter les risques de liquidité. D'autre part, la France en tant que présidente du G20 a proposé une réglementation du financement des exportations afin d'éliminer les inégalités de concurrence et ainsi protéger les pme contre le financement publique massif dans les contrats d'infrastructures. Le Mexique s'est don engagé en tant que lors de la prochaine présidence du G20 de poursuivre le mouvement afin de mobiliser plus efficacement les bureaux de crédit à l'exportation en faveur des PME. Cela passe par l'implication de l'international Finance Corporation, organisation de la Banque Mondiale dans le secteur privé. D'autre part, le financement des projets doit être définit selon des règles communes et équitables. Actuellement, Bancomext est l'institution dédiée aux financements des exportations au Mexique xxv. La vision de l'entrepreneur mexicain: le développement de l'éthique économique catholique La religion catholique est pratiqué par près de 95 % des mexicains. Même avant la conquête espagnole la religion était un important facteur de cohésion sociale et de justification de la domination économique et sociale des aztèques sur les autres peuples indigènes. La recherche du bien être commun est la justification du profit de l'entrepreneur qui contribue au développement par la création de d'emploi. Le sentiment de justice et de responsabilité se ressent dans la prise de décision de l'entrepreneur mexicain. Ainsi, l'entrepreneur ne peut se dédier complètement aux affaires, il doit aussi se consacrer à l'Église car diriger une entreprise est un don de Dieu. Cette éthique économique catholique repose sur la propriété privée ce qui crée des inégalités de richesses. Les dimensions culturelles dans les affaires au Mexique Savoir bien négocier est un élément important pour réussir une opération de commerce extérieur. L'accès aux informations sur le pays permet d'éviter les différencias de culture entrepreneurial et d'améliorer les conditions d'accès au marché extérieur. Il faut donc prendre en compte l'environnement externe, l'environnement de l'entreprise, les normes du protocole de négociation, les informations pratiques pour les voyages d'affaires. L apparence, le comportement et la communication sont des facteurs à identifier pour faire des affaires avec l'entrepreneur mexicain. Ci- dessous se trouve une liste des tips culturels : - Apparence : Les hommes doivent porter un costume sombre et une cravate conservatrice. Votre garde-robe doit inclure des costumes aux lignes classiques en alternant le gris avec le bleu marine, le blanc ou les chemises bleu clair. Une chemise blanche est plus formelle et doit être portée lors de réunion. Les femmes devraient porter une robe ou une jupe et un chemisier. Un costume classique peut également être porté. Les hommes peuvent porter des pantalons et un t-shirt léger casual. Prévoir une garde-robe décontractée en utilisant les couleurs classiques pour paraitre décontracté mais tout en restant poli. Si vous avez la possibilité de porter une guayabera, la merveilleuse chemise traditionnelle légère, portez-la au-dessus de votre pantalon. Cette chemise est très confortable par temps chaud. Les femmes peuvent porter une blouse avec un pantalon ou une jupe. Pour vous présenter en tant que professionnel, même dans un cadre informel, il faut utiliser des tons classiques, du gris, du bleu, du camel, du blanc et de l'ivoire. Les jeans sont généralement pas appropriés, et les vêtements coupés, serrés ou taille basse sont déconseillés. Des mains placées en permanence sur vos hanches supposent une agressivité, et garder vos mains dans vos poches est impoli. Les Mexicains n'aiment pas établir de contact visuel. Ceci est un signe de respect et ne doit pas être pris comme un affront. - Comportement : Les hommes se serrent la main lors de réunion. L'homme va attendre que la femme soit la première à offrir sa main. Les femmes peuvent se serrer la main avec les hommes et les femmes avec d'autres. Plusieurs fois, une femme peut taper l'épaule d'une autre femme ou son avant-bras, ou même la baiser sur la joue. Les amis de longue date peuvent s'embrasser, et après plusieurs réunions, vous pouvez également être accueillis de la sorte. La ponctualité n'est pas stricte, en raison de l'accent mis sur les obligations personnelles. Le meilleur moment pour un rendez-vous est le créneau 10h00-13h00 puis la fin d'après midi en second choix. Les déjeuners d'affaires, plutôt que les dîners sont la forme traditionnelle de la négociation de 14:00- 15:00 et peuvent s'étendre d'une durée de trois à quatre heures. Les déjeuners sont une partie essentielle des affaires pour établir une relation personnelle. Les petits-déjeuners au travail sont aussi très populaires, réunis à 08h00 ou de 08h30 à votre hôtel, et généralement d'une durée de deux heures au plus. Lors d'une conversation, prendre du recul peut être considéré comme inamical. Les hommes mexicains sont chaleureux et conviviaux, et font beaucoup de contact physique. Ils touchent souvent les épaules ou vous tiennent par le bras. Retirer son bras est considéré comme insultant. Donner des cadeaux aux dirigeants d'entreprise n'est pas nécessaire. Les petits articles comme les pims avec un logo de l'entreprise (pour une visite initiale) sont appréciés. Les cadeaux ne sont pas requis pour un invité, mais il sera apprécié. Les bons choix sont des bonbons, des fleurs (envoyé à l'avance), ou l'artisanat local. Ne pas donner des cadeaux en argent, car ils sont associés aux bibelots vendus aux touristes. Les femmes ne doivent pas inviter un homologue masculin pour un dîner d'affaires à moins que d'autres associés ou conjoints soient présents. Aussi, les hommes mexicains seront gracieusement prier de payer le repas. Une façon professionnelle pour accueillir une personne pour un repas est de dîner ou déjeuner à votre hôtel. Le pourboire est approprié pour les services fournis. Les salaires sont souvent si faible que les travailleurs dépendent fortement sur les pourboires pour leurs revenus. Payer des achats en boutique en plaçant l'argent dans la main de la caissière, plutôt que sur le comptoir. - Communications : Les titres sont importants et devraient être inclus sur les cartes d'affaires. Vous pouvez parler directement à quelqu'un en utilisant seulement son titre seulement (Licenciado), sans inclure le nom de famille. Doc. est un titulaire d'un doctorat, Ph.D., Ing. est un ingénieur. Arq. est un architecte. Ab. est un avocat. C.P est un comptable. Les personnes sans titres professionnels sont abordées à l'aide de M., Mme, ou Mlle et son nom de famille. Señor est M., Señora est Madame, et Señorita est Mademoiselle. Les hispaniques utilisent généralement deux patronymes. Le premier nom indiqué est celui di père, et le deuxième nom de famille énuméré est celui de la mère. Lorsque l'on parle à quelqu'un on utilise le nom de son père. Une femme mariée va ajouter le nom du père de son mari à la fin de son nom. Cette femme serait formellement adressé en tant Señora (nom) de (nom). En parlant de cette même femme mariée de manière moins formelle, vous dirais simplement Señora (nom). Ne pas utiliser l'encre rouge quand vous écrivez le nom de quelqu'un. Le toast traditionnel au Mexique est Salud (Sal-UUD). Le mexicain peut utiliser un son «psst psst » pour attraper une autre l'attention en public. Ce n'est pas considéré comme impoli. Les bons sujets de conversation sont la culture mexicaine, l'histoire, l'art et les musées. Ne jamais discuter de la guerre américo-méxicaine, de la pauvreté, des étrangers en situation irrégulièreou des tremblements de terre. Par ailleurs, l'étude du professeur holendais Geert Ofstede sur les dimensions culturelles dans le monde des affaires permet de mettre en avant certaines caractéristiques à prendre en compte comme un obstacle au développement. Hofstede a mené une étude complète pour déterminer la façon dont les valeurs au travail sont influencées par la culture. Geert Hofstede a analysé une grande base de données des scores recueillis par les valeurs des employés d'IBM entre 1967 et 1973 couvrant plus de 70 pays, à partir de laquelle il a d'abord utilisé les 40 plus grandes puis a seulement étendu l'analyse à 50 pays et 3 régions. Des études ultérieures de contrôle des résultats antérieurs ont inclus des étudiants dans 23 pays, des gestionnaires de la fonction publique dans 14 pays, des consommateurs de produits de luxe dans 15 pays et des «élites» dans 19 pays. À partir des premiers résultats, et des améliorations passées, Hofstede a développé un modèle qui identifie quatre dimensions principales pour aider à différencier les cultures: Power Distance - PDI, l'individualisme - IDV, Masculinité - MAS, et de l'incertitude - l'AUI. Geert Hofstede a ajouté une cinquième dimension après avoir mené une étude internationale complémentaire avec un instrument d'enquête mis au point pour les salariés et les cadres chinois. Cette dimension, basée sur le dynamisme confucéen, est à l'orientation - LTO et a été appliquée à 23 pays. Ces cinq dimensions de Hosftede peuvent également permettre d'établir des corrélations entre les pays, les cultures et les paradigmes religieux. Les dimensions culturelles identifiées dans le monde du travail au Mexique : La société mexicaine a un faible taux de tolérance de l'incertitude. Il est donc nécessaire de mettre en place des lois stricts, des règlements et des codes d'éthiques dans l'entreprise afin de cadrer l'environnement des affaires et éviter les incertitudes. L'implication dans un groupe est aussi très significative et est symbole d'une société collectiviste où la famille élargie et les relations étendues sont primordiales. Le mâle domine une partie importante de la structure de la société et du pouvoir ce qui rend la population féminine compétitive et dynamique. Le rôle de l'histoire dans le développement du Mexique xxvi: Après la chute du régime colonial espagnol en 1810, la nation mexicaine devient indépendante et souveraine. Cette transition ne fût pas si simple au regard du partage des richesses. Déjà en 1770, la pression fiscale était importante pour les secteurs de l'extraction minière et du tabac qui rapportaient des revenus conséquent à la Nouvelle Espagne. Le mouvement social de Dolores de Hidalgo a permis l'indépendance mais il faut noter que la production minière à Guanajuato, Zacatecas, Real del Monte, Real de Catorce connût une forte chute avec des destructions massives d'infrastructures. Les haciendas furent pillées et les récoltes abandonnées. A partir de 1880, le Mexique commence son chantier de construction de voies ferrées. L'administration à l'idéologie positiviste de Porfirio Díaz a facilité l'expansion économique par des concessions ferroviaires et un programme d'oeuvres publiques pour les ports de Veracruz, Manzanillo, Coatzacoalcos, Salina Cruz réduisant ainsi le coût de transport des minerais (cuivre, plomb, fer, charbon et zinc). Les taxes provenant du commerce extérieur étaient la première source de revenus ce qui finança les dépenses d'aménagement du territoire. Ainsi les principaux partenaires commerciaux et investisseurs étrangers de l'époque furent les États-Unis, l'Angleterre, la France, l'Allemagne et l' Espagne. La croissance économique fut soutenue par la modernisation des infrastructures sur la base des principes libéraux inscrits dans la constitution de 1857 et impulsée par des industries clés : le sucre, le textile, le tabac. A la fin du 19ème siècle, le code civil et le code du commerce, le code minier, la loi General des institutions de crédits furent promulgués afin de garantir les droits de la propriété privée. La stabilité économique et politique encouragea les investissements étrangers. Cependant, les lois de la Reforme n'ont pas profité à tous les citoyens de l'époque. En effet, les peuples indigènes et les paysans soufrèrent de cas d'usurpation notamment dans les productions de sucre à Morelos. La privatisation des terres fût le problème majeur et fût l'élément déclencheur de la révolution impulsé par Emilio Zapata, Bernado Reyes, Pascual Orozco ou Pancho Villa. Les fabriques textiles connurent des périodes de grèves massives dans un contexte de contagion de la crise de Wall Street. Après 30 ans au pouvoir, Porfirio Díaz est exilé en France le 31 mai 1911. Les économies latino-américaines ont connu une phase d'expansion économique grâce aux exportations de matières premières. Certaines régions du Mexique sont exportatrices de produits agricoles tropicaux (tabac, sucre et café) et de produits miniers (argent). Sur la période 1900-1910, le secteur minier et pétrolifère aura connu une croissance deux fois plus importante que le secteur de l'industrie de la fabrication et trois fois plus importante que celle du secteur agricole. En 1929, près de 30 % du capital existant dans le pays était aux mains de groupes étrangers, dès lors une importante fuite des capitaux s'est opéré. Le processus d'industrialisation au Mexique s'est
déroulé en deux phases. Premièrement, le Mexique
se temps, le Mexique est connu l'application du modèle de substitutions des importations. En 1920, la Banque Centrale, La Nacional Financiera (Banque du développement) et la Commission Fédéral de l'électricité furent constituées Le gouvernement a facilité l'introduction des technologies et des capitaux étrangers par des programmes de privatisations. Le solde positif de la balance extérieure a crée une inflation ce qui a réduit la demande intérieure. Remarquons que depuis toujours le Mexique a été dépendante des relations internationales. La politique du pétrole au Mexique a permis d'établir le principe de propriété publique des ressources issues du sous-sol. Aujourd'hui, le Mexique a développé une nouvelle forme de dépendance de l'extérieur avec les remises internationales et l'accès à la technologie de pointe. Dans les années 70, le gouvernement de Luis Echeverría tenta de diversifier le commerce, les relations diplomatiques, les origines des technologies et les sources de financement de l'économie. En 1988 en accord avec les principes du consensus du Washington sur le développement des économies emergentes, le président Salinas de Gotari opéra l'important processus de privatisation de près de 300 entreprises telles que Teléfonos de México, Fertimex, Altos Hornos de México, Aeroméxico et la négociation du traité de libre échange avec les États-Unis et le Canada. L'ouverture commerciale Le Mexique a signé 44 accords commerciauxxxvii et d'autres accords sont en cours de négociation. En ce qui concerne le cas de l'Amérique central, le gouvernement cherche à substituer les 3 accords en vigueur par un pacte préparant une intégration régionale. Après la signature d'un traité pour éviter la double imposition, le Panama souhaite établir un accord de libre échange. En Juillet 2011, le Mexique a signé un accord de libre échange avec le Pérou. Depuis 1996, la Colombie est un partenaire stratégique et le gouvernement pense à élargir le traité puisque les exportations vers le pays ont augmenté de près de 1000% depuis sa signature. En Asie, le Mexique souhaite s'allié avec la Chine, Singapour et la Corée. Dans les années 80 dans un contexte de progrès technologique, le Mexique a mis en place des réformes avec notamment l'ouverture commerciale. Cette stratégie d'ouverture correspond aux recommandations de la Cepal sur l'économie du développement. Béla Balassa définit en 1961 différentes formes d'intégration régionale qui constitue différentes étapes possibles du régionalisme. Le Mexique opte pour la zone de libre-échange qui permet aux pays partenaires d'échanger librement leurs marchandises suite à la suppression des obstacles tarifaires et non tarifaires. La réglementation des échanges de produits avec le reste du monde reste du ressort des politiques commerciales nationales. Ainsi la libéralisation commercial a augmenté les écarts de salaires entre les travailleurs non qualifiés et ceux qualifiés avec par ailleurs une forte hausse des salaires dans les secteurs industriels. Le cas du traité ALENA permet d'illustrer les forces et les limites de l'ouverture commerciale pour une économie émergente. Bien que ce traité soit un outil promoteur du commerce et des investissements notamment pour l'industrie automobile, textile, électronique, les technologies avancées et l'agriculture ; il faut noter de nombreuses limites au développement ce qui remet en cause l'efficacité de cette stratégie d'ouverture. Les contagions conjoncturelles sont les premiers symptômes de la dépendance économique envers les échanges commerciaux comme l'illustrent les crises de 1982,1994 et 2005. Les risques majeurs : La corruption, la piraterie, l'opération douanière, la contrebande, l'économie informelle, l'insécurité sont des difficultés supplémentaires qui freinent les échanges internationaux. Le tableau suivant montre la perception des problèmes para les mexicains. Ainsi, nous remarquons que l'insécurité, la crise et le chômage sont les principales préoccupations de la population au niveau national. Source Monitor Mitofsky Economía, Gobierno y Política 2010 Selon, l'organisation Transparency International, le Mexique se classe au rang 98 sur avec un indice de perception de la corruption de 3,1. Tandis que pour l'organisation Transparencia Mexicana, l'enquête de la corruption et du Bon gouvernement (2010) xxviiimontre que sur le plan national les États du District Fédéral, México, Guerrero, Oaxaca, Hidalgo, Tabasco, Colima, Jalisco sont les plus corrompus. Les procédures les plus fraudées sont entre autres : éviter d'être en infraction ou détenu par un agent de la circulation, passer quelques choses en douane, travailler et vendre sur la voir publique, obtenir une licence de construction, demander un permis d'installation de société ou ouvrir un établissement. ' Le secrétaire de la fonction publique C.P. Salvador Vega Casillas a réalisé un dicours à la tribune du G20- OCDE sur le thème suivant : Unissant nos forces : G20-Secteur privé-Gouvernement. Il a rappelé que la corruption est un frein au développement et à la compétitivité des pays rendant les institutions moins efficaces et affectant la qualité de vie des populations. La corruption menace l'intégrité des marchés, facilite la concurrence déloyale, favorise la mauvaise répartition des ressources, détruit la confiance publique et le cadre légal. Le Mexique s'est engagé à faire de la lutte contre la corruption un objectif primordial à travers la loi fédéral d'anticorruption des contrats publiques et les réformes de la loi fédéral sur les responsabilités des services publiques. Le système CompraNet permet de publier les achats du gouvernement en toute transparence. c- L'impact des pôles de compétitivité : Le développement social et économique : La compétitivité d'une industrie peut se mesurer selon Makusen (1992) : - Si la productivité totale des facteurs est égale ou supérieur à celle de ses compétiteurs - Si les coûts unitaires moyens sont égaux ou moindre à ceux de ses compétiteurs Selon le commerce international et la part de marché : - Une industrie gagne en compétitivité si elle augmente sa part de marché dans les exportations vers un marché spécifique (Markusen, 1992). - Indice d'Avantage Comparatif révélé (Porter, 1990). Le stock d'investissements directs à l'étranger permet de juger l'origine des capitaux mais ne permet pas de mesurer l'impact sur le développement économique et social du pays. La création d'emploi est le but final de l'attraction des investissements étrangers, il faut donc apprécier la qualité des projets et les possibilités de réinvestissement. La compétitivité d'un pays se mesure par la croissance de la productivité et la performance commerciale. Selon le Centre de recherche pour le développement (Cidac) qui reprend les données de l'OCDE, la productivité mexicaine s'est ralentiexxix. Le taux de croissance de la productivité de 1991 à 2009 est de 2,1% très inférieur au 82,6% de la Corée du sud, 64,2% de l'Irlande ou 34,9% des États-Unis. L'indice de productivité du Mexique montre les différences par États. Les États de Nuevo León, México, Coahuila, Baja California, Distrito Federal sont les plus performantsxxx. Selon les données de l'inegi, la balance commerciale du Mexique s'est améliorée depuis la crise de 2008. Le pays exporte de plus en plus et importe de moins en moins en terme FOB. Source: Balanza comercial de México, Inegi (09/2010) En conséquence, le pays est centre d'opportunités mais il doit largement améliorer sa compétitivité. Cela passe donc par des synergies entre les entreprises, la main d'oeuvre, les universités et les initiatives publiques. L'objectif est donc de développer une offre de produits à hautes valeurs ajouté et de faciliter l'accès au financement des pme notamment par les fonds de garantie. L'effet multiplicateur du PIB obtenu par les exportations est de 1,8 alors qu'au Brésil ou au États-Unis, il est de 2,3 et 3,3. Le Mexique exporte 3 fois plus que le Brésil mais ne profit pas autant de son commerce extérieur que le pays carioca. Il faut donc ajouter de la valeur aux exportations. La formation de cluster est un moyen d'attirer des IDE de meilleure qualité en faisant la promotion de l'innovation et de la technologie. De plus, il faut remarquer que les investisseurs étrangers choisissent de s'implanter dans les zones à forte concentration de population afin de profiter du marché interne et les zones proche des frontières pour limiter les coûts de logistique et transport. Les entreprises européennes présentes au Mexique sont nombreuses (Basf, Química Hoechts, bayer, Siemens, Volskwagen, Danone, Axxa, Renault, Nestlé, Novartis, Glaxo, Shell, Philips, Unilever, Nissan, Hitachi, Sony, Bombardier, General Motors, Volvo, Daimler, Bosch, Jonhson controls, Mabe entre autres). Au niveau social, cela permet d'éviter la fuite des cerveaux mexicains passant par des programmes de d'échange universitaire et des bourses de mobilité au sein des institutions. Sur le plan technologique, il y a la nécessité d'adopter une technologie verte. Sur le plan économique, les clusters permettent de définir un avantage comparatif face aux pays concurrents. En effet, il ne faut oublier les externalités négatives que produisent les clusters comme la pollution. L'objectif est de développer une industrie mature pour devenir une plateforme internationale de R+D. Le cluster permet de rapprocher le pays de l'économie globale par le bais de stratégies telles que les alliances, le développement de fournisseurs locaux, un système éducatif spécialisé et internationalisé, l'attraction d' IDE, les avantages compétitifs. Bien que ProMéxico tente d'implanter le modèle de grappes d'entreprises avec le développement de fournisseurs locaux autour d'une activité régionale génératrice d'emploi et de croissance économique, il s'avère que le retard de compétitivité et les obstacles au néolibéralisme font que le modèle économique mexicain reste inégalitaire et dépendant. |
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