INSTITUT DES NATIONS UNIES POUR LA
FORMATION ET LA RECHERCHE CURSUS DROIT INTERNATIONAL DE
L'ENVIRONNEMENT
Evolution et principales tendances du droit international de
l'environnement
Titre : L'approche de prévention et de gestion des risques
naturels au Burundi et le droit international de l'environnement.
Mémoire de fin d'études présenté
par
Gervais MUHIGIRWA / ID 1411 - BURUNDI
E-mail:
muhigervais@yahoo.fr
Septembre 2011
Sommaire Introduction
générale
Première partie : le droit international de
l'environnement dans la prévention et la gestion des risques naturels
Chapitre I. les fondements de l'approche de prévention et
de gestion des risques naturels au Burundi
Section 1. La réglementation de l'approche
Section 2. Des institutions de l'approche
Chapitre II. Le rôle du droit international de
l'environnement dans l'approche de prévention et de gestion des risques
naturels au Burundi.
Section 1. L'inventaire des risques naturels du
Burundi
Section 2. Des objectifs visés par cette approche
Deuxième partie : le déroulement de cet approche de
prévention et de gestion des risques naturels au Burundi
Chapitre I. Des contraintes et des problèmes dans
l'approche de prévention et de gestion des risques naturels au
Burundi
Section 1. Contraintes techniques
Section 2. La mise ne oeuvre de l'approche
Chapitre II. Des stratégies et des perspectives
d'amélioration de l'approche de prévention et de gestion des
risques naturels au Burundi
Section 1. L'implication nationale
Section 2. L'implication sous régionale et
régionale
Conclusion générale.
LISTE DES SIGLES
1.
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AFLEG
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: Application des Législations Forestières et la
Gouvernance en Afrique
|
2.
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BCPR
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: Bureau pour la Prévention des Crises et le
Relèvement
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3.
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BINUB
|
: Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi
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4.
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CAH
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: Cadre d'Action d'Hyogo
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5.
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CATNAT
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: Catastrophes Naturelles
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6.
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CIGRC
|
: Commission Interministérielle pour la Gestion des
Risques et des Catastrophes
|
|
7.
|
COMIFAC
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: Commission des Forêts d'Afrique Centrale
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|
8. ECOMAD : Centre Africain pour les Applications de la
Météorologie au Développement
9. IGAD : Autorité Intergouvernementale pour le
Développement
10. IGEBU : Institut Géographique du Burundi
11. INECN : Institut National pour l'Environnement et la
Conservation de la Nature
12. INSAT : Indian National Satellite
13. IRMA : Institut des Risques Majeurs
14. ISDR : Stratégie Internationale de Prévention
des Catastrophes
15. OCHA : Bureau de la Coordination des Affaires
Humanitaires
16. OMM : Organisation Mondiale de la
Météorologie
17. OMS : Organisation Mondiale de la Santé
18. ONG : Organisation Non Gouvernementale
19. ORSEC : Organisation de la Réponse de
Sécurité Civile
20. ONU : Organisation des Nations Unies
21. PAM : Programme alimentaire Mondial
22. PANPRGC : Plan d'Action National de Prévention des
Risques et de Gestion des Catastrophes
23. PED : Pays en voie de développement
24. PFNGRC : Plate Forme Nationale de Gestion des Risques des
Catastrophes
25. PK : Poteau Kilométrique
26. PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
27. PPR : Plan de Prévention des Risques naturels
prévisibles
28. RAPAC : Réseau des Aires Protégées
d'Afrique Centrale
29. RRC : Réduction des Risques de Catastrophes
30. UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population
31. UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
32. UNHCR : Haut commissariat des Nations Unies pour les
Réfugiés
33. UNISDR : Stratégie Internationale de
Prévention des Catastrophes des Nations Unies
34. UNITAR : Institut des Nations Unies pour la Formation et la
Recherche
35. WHYCOS : Système Mondial d'Observation du Cycle
Hydrologique
Introduction générale
Le Burundi est un pays de l`hémisphère sud
appartenant aux pays d'Afrique des Grands Lacs. Il a une superficie de 27
834Km2 dont 25 200Km2 terrestres (le lac Tanganyika
occupant = 2 310Km2) et une population totale de 8 038 618 personnes
(d'après le recensement général de la population de 2008),
il a une densité démographique de 280 habitants au Km2
pour un accroissement annuel de l'ordre d'environ 2,96%. Il s'étend
entre 29.00 et 30.54 Est et les parallèles 2.20 et 4.28 Sud. Il est
entouré au Nord par le Rwanda, à l'Ouest par la République
Démocratique du Congo, à l'Est et au Sud par la Tanzanie (voir en
annexe, la carte physique du Burundi). Sa position au centre de l'Afrique, sa
topographie, son territoire combinant à la fois des terres fermes, des
terres aquatiques et une diversité des conditions éco-climatiques
lui confèrent une grande richesse d'espèces
végétales et animales et d'écosystèmes naturels
diversifiés. Selon Nzirikwa, A. (2005), le Burundi possède 13
aires protégées, sur une superficie de 127 662 Ha, dont les parcs
nationaux (parc de la Ruvubu de 50 000 Ha, parc de la Kibira de 40 000 Ha) et
les réserves forestières naturelles. Quatre grands cours d'eau :
la Rusizi, la Malagarazi, l'Akanyaru et la Ruvubu font l'essentiel du
réseau hydrologique du pays auxquels s'ajoutent plusieurs affluents.
Au niveau de la géologie, le Burundi est formé
de terrains cénozoïques à quaternaires et de terrains
précambriens, dont un socle archéen de roches migmatitiques, de
gneiss granitiques, de métaquartzites et de roches basiques. Les
formations cénozoïques à quaternaires comprennent
essentiellement des sédiments fluvio-lacustres meubles de la plaine de
la Rusizi et quelques coulées basaltiques récentes du Nord Est.
Les tourbières et les alluvions de fonds de vallées dans
l'intérieur du pays sont aussi de cet âge. La tectonique du rift
qui a affecté le Burundi a donné naissance au couloir
d'effondrement Est-Africain qui caractérise l'Ouest du Burundi. Cette
région est formée de dépressions allongées (dont la
plaine de la Rusizi) bordées par des montagnes élevées du
horst. Beaucoup de rivières permanentes descendent des contreforts de la
crête Congo-Nil, leurs bassins versants sont érodés,
d'où des crues violentes et un transport important de matériel
solide. Cette pente se réduit à l'entrée dans la plaine,
ce qui provoque la sédimentation du matériel solide
transporté et des inondations pendant les périodes de crue. Au
centre du pays, on a des formations burundiennes composées de roches
suivantes : schistes, quartzites, roches basiques,
granites gneissiques, phyllithes, micaschistes et
métaquartzites ; à l'Est du pays dans la région du Mosso,
on a les formations malagarasiennes.
Le Burundi vit essentiellement de l'agriculture à plus
de 90%. Depuis 1993 à 2005, ce pays a connu une guerre interne qui a
détruit l'environnement sous plusieurs formes. Pendant cette
période, la responsabilité juridique effective de l'Etat a
manqué dans beaucoup de secteurs environnementaux: au niveau des
boisements protégés, des forêts et réserves
naturelles, il y a eu déforestation intensive et des feux de forêt
fréquents qui ont fait que la faune et la flore ont péri.
L'érosion accrue a eu lieu sur des espaces découverts, ce qui a
diminué le pouvoir de fertilité naturelle des sols (le pays est
fait de plateaux et de montagnes en grande partie). Au niveau des exploitations
minières artisanales, les fonds des valets ont subis des exploitations
anarchiques (or, argile, minéraux alluvionnaires) destructrices. Des
exploitations irrégulières des sable, des graviers et des
moellons de rivière et des cours d'eau dans les lits des rivières
et cours d'eau ont conduit à des destructions des infrastructures ainsi
que des éboulements des flancs des montagnes surplombant ces cours
d'eau. Le pays possède les fabriques artisanales des huiles de palme
pour les populations vivant tout au long du lac Tanganyika et quelques usines
naissantes (surtout dans la capitale Bujumbura), les déversements des
déchets résiduels de ces huiles de palme ainsi que les produits
chimiques provenant de ces usines se font en grande partie dans ce lac
Tanganyika, ce qui nuit à sa faune et sa flore, salit l'eau que la
grande partie de la population de la capitale et d'autres villes riveraines
consomment.
Première partie : le droit international de
l'environnement dans la prévention et la gestion des risques
naturels
D'après ISDR (mai 2009), le risque c'est la combinaison
de la probabilité d'un événement et de ses
conséquences négatives, en termes de pertes potentielles. Le
risque de catastrophe, c'est le potentiel de la catastrophe, en termes de vies
humaines, des états de santé, des moyens de subsistance, des
biens et services, qui pourraient se produire au sein d'une communauté
ou une société, dans le futur. Les risques de catastrophes
peuvent être évalués et cartographiés. Des actions
sont dans la plupart des cas possibles pour le réduire, soit en
atténuant l'intensité de l'aléa, soit en réduisant
la vulnérabilité des enjeux.
D'après IRMA (décembre 2002), le risque naturel
majeur est la conséquence d'un aléa d'origine naturelle ou
anthropique, dont les effets peuvent mettre un jeu un grand nombre de
personnes, occasionnant des dommages importants et dépassant les
capacités de réaction des instances directement
concernées. Ce risque majeur se caractérise par sa faible
fréquence et son énorme gravité.
La gestion des risques de catastrophe, c'est un processus de
recours systématique aux directives, compétences
opérationnelles, capacités et organisations administratives pour
mettre en oeuvre les politiques, stratégies et capacités de
réponse appropriées en vue d'atténuer l'impact des
aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et
technologiques qui leur sont liés. La gestion des catastrophes implique
le plus l'intervention de l'humanitaire. La gestion des risques de catastrophes
a pour but d'éviter, d'atténuer ou de transférer les
effets néfastes des risques par le biais d'activités et de
mesures de prévention, d'atténuation et de préparation.
La multiplication des catastrophes naturelles a amené
la communauté internationale à s'interroger sur de nouvelles
solutions pour faire face à ces risques naturels : le 12 janvier 2010,
Haïti a été secoué par un séisme de magnitude
7 au sein même de sa capitale, Port-au-Prince. Ce séisme a
emporté près de 300 000 vies humaines et a réduit le
béton armé des constructions en poussière. En Juillet
2010, au Pakistan des inondations ont détruit ou endommagé
environ 723 000 maisons laissant autant de familles sans abris ; le 11 mars
2011, un séisme suivi du tsunami ont provoqué un catastrophe
nucléaire de la centrale de Fukushima/Japon, qui est
évalué au niveau 7 (le niveau le plus élevé sur
l'échelle des événements nucléaires et
radiologiques) a fait que plus de 155 000 personnes vivant à
proximité de la centrale éléctronucléaire soient
évacuées rapidement vers des endroits secoures,...
Chapitre I. les fondements de l'approche de prévention et
de gestion des risques naturels au Burundi
Section 1. La réglementation de l'approche
Cadre légal de prévention des risques et de gestion
de catastrophes au Burundi. D'après PNUD, (2009), dans le cadre d'un
processus participatif, le Burundi a adopté des textes
législatifs et réglementaires dont :
- Le projet de loi relative à la Politique Nationale de
gestion des Risques et des
Catastrophes » ;
- Le Décret n0 100/292 du 16 octobre 2007
portant création, mission, composition, organisation et fonctionnement
de la Plate Forme Nationale de Prévention des Risques et de Gestion des
Catastrophes ;
- L'Ordonnance ministérielle no
215.01/126/CAB/2009 du 02 janvier 2009 portant règlement d'ordre
intérieur de la Plate Forme Nationale de Prévention des Risques
et de Gestion des Catastrophes ;
- Le Décret no 100/72 du 22 avril 2008
portant nomination des membres de la Plate Forme Nationale de Prévention
des Risques et de Gestion des Catastrophes et de son règlement d'ordre
intérieur ;
- L'ordonnance no 215.01/127/CAB/2009 du 02 janvier
2009 portant création, mission, composition, organisation et
fonctionnement de la Plate Forme Provinciale de prévention des risques
et gestion des catastrophes
- L'Ordonnance ministérielle no 710/1188 du
12 novembre 2008 portant création du comité ministériel de
prévention des risques et de gestion des catastrophes (cf.
Ministère de l'agriculture et de l'élevage).
Section 2. Cadre institutionnel de prévention des risques
et de gestion de catastrophes au Burundi.
Un cadre institutionnel pour la Stratégie Nationale
pour la Gestion des Risques et des Catastrophes « SNGRC », a
été initié par le PNUD depuis 2007, et ceci fut un
prélude à un Plan National de Gestion des Risques et des
Catastrophes ainsi qu'aux Plans Provinciaux. Ces structures ont
été expérimentées depuis 2007.
Au niveau national existe une instance de conception pour la
direction politique et la coordination globale présidée par le
premier Vice Président de la République, dénommée
Commission Interministérielle pour la Gestion des Risques et des
Catastrophes « CIGRC » et une instance permanente de coordination
centrale, d'exécution et d'appui des programmes et actions de gestion
des risques et des catastrophes, dénommée Plate Forme Nationale
de Gestion des Risques des Catastrophes « PFNGRC». Elle a
été mise en place en avril 2008. Elle est placée sous
l'autorité du Ministre chargé de la Sécurité
Publique et est dirigé par un Coordonnateur National, qui est le point
focal permanent pour la coordination des programmes et des
activités touchant à la prévention, la
préparation, la réaction et la reconstruction. La PFNGRC
établit les lignes directrices relatives à la planification,
l'organisation et la coordination, sur tout le territoire national, des actions
visant la réduction des risques et la réponse aux catastrophes.
La PFNGRC dispose d'un bureau dénommé Bureau National de Gestion
des Risques et des Catastrophes « BNGRC », qui a pour fonction
principale d'appuyer le CIGRC. La CIGRC est l'organisme consultatif le plus
élevé dont la fonction est de servir d'autorité principale
pour la direction de la politique et de la coordination globale de la gestion
des risques et des catastrophes. Il est formé par les tous les Ministres
du Gouvernement, des représentants de l'Assemblée Nationale, un
représentant de la Société Civile, la croix Rouge
Burundaise, les agences des Nations Unies, les ONGs, un représentant du
groupe d'appui de la coopération internationale. La présidence
est assurée par le premier Vice Président, le Ministre de
l'Intérieur et de la Sécurité Publique étant
chargé du secrétariat. La direction générale de la
protection civile (au sein du ministère de l'intérieur et de la
sécurité publique) assure la coordination nationale de la PFNGRC.
Le CIGRC est chargé de la coordination globale de la gestion des risques
et des catastrophes, en tenant compte des concepts de décentralisation,
d'autonomie et de droits et responsabilités de différents
éléments du système GRC. Il est chargé de faire :
la formulation de stratégies, de politique nationale et régionale
pour la gestion des catastrophes ; la mise en place des budgets ; la
création de fonds spécial, les relations étrangères
et la coopération dans le cadre de la GRC; l'appel et la mobilisation de
l'aide internationale en cas des urgences majeures ; la liaison entre le
développement et le rétablissement ; la liaison entre la
réduction de la pauvreté, la réduction des catastrophes et
la gestion des risques sur l'environnement.
Au niveau de la province existe une instance de conception
pour la direction politique et la coordination globale, présidée
par le Gouverneur de la Province et dénommée Comité
Provincial de Gestion des Risques et des Catastrophes « CPGRC» et une
instance permanente de coordination provinciale, dénommée Bureau
Provincial de Gestion des Risques et de Catastrophes « BPGRC». Elle
est dirigée par le représentant de l'Etat, point focal provincial
pour la coordination des programmes et des activités touchant à
la prévention, la préparation, la réaction et la
reconstruction. En cas de crise, un centre provincial des opérations
d'urgence est érigé au sein du CPGRC, et a pour fonction
principale d'être son bras droit exécutif. Il est organisé
selon les types de catastrophe et pour une période limitée. Il
est présidé par le Gouverneur de la Province et est
coordonné par le point focal provincial.
Au niveau de la commune existe une instance de conception et
la coordination globale, présidée par le Maire et
dénommée Comité Communal de Gestion des Risques et
Catastrophes « CCGRC». En cas de crise, une ou plusieurs bases
opérationnelles sont érigées, qui ont pour fonction
principale d'être le bras opérationnel du CCGRC. Elles sont
situées, en tant que de besoin, le plus près possible des
communautés ou des zones affectées par la catastrophe et sont
organisées selon les types des catastrophes, pour une période
limitée. Elles sont composées des équipes communales de
secours, et appuyées par les services décentralisés, des
ministères clés, qui ont pour rôle la réhabilitation
et la reconstruction.
Du partenariat : les agences des Nations Unies, les ONGs
nationaux ainsi que les partenaires internationaux sont responsables d'assurer
que leurs activités sont harmonisées avec les priorités,
les programmes et les projets gouvernementaux. Suivant leur
spécificité et leur mandat, ils sont impliqués dans le
mécanisme de gestion des risques et des catastrophes. Il existe un
groupe d'appui de la coopération Internationale composé des
différentes organisations et institutions non gouvernementales qui
jouent un rôle de support dans les différents processus de la GRC.
En guise d'exemple, le PNUD a pris le devant dans cela en initiant et en
finançant la presque totalité des projets en GRC, l'OMS, le
BINUB, l'UNHCR, l'UNICEF, le PAM, l'OCHA, l'UNFPA , l'ONG CONCERNNovib, le
Croix Rouge et le Croissant Rouge Burundais (avec des comités de GRC sur
beaucoup de collines du pays), le comité consultatif de la
Société Civile joue un rôle important dans les
différents processus de la GRC, certains de leurs membres sont dans la
PFNGRC.
Chapitre II. Le rôle du droit international de
l'environnement dans l'approche de prévention et de gestion des risques
naturels au Burundi.
Section 1. L'inventaire des risques naturels du
Burundi
+ Quelques cas de risques naturels survenus au Burundi
Le Burundi reste malheureusement très vulnérable
face aux risques naturels et catastrophes associés aux changements
climatiques : Entre les années 1961 et 1964, le lac Tanganyika a
provoqué des graves inondations à ses abords, son niveau s'est
élevé de 4 mètres, le point critique fut atteint en mai -
juin 1964 avec 777,6 mètres. Les quartiers actuels de la ville de
Kinindo bas, Kibenga, Q.Asiatique, Q.Industriel, le port de
Bujumbura, la route Bujumbura-Gatumba, la route
Bujumbura-Rumonge-Nyanza-Lac furent systématiquement inondés.
Cette hausse de niveau proviendrait de la construction du premier barrage de
régulation sur la rivière Lukuga, émissaire du lac
Tanganyika (qui se déverse vers le fleuve Congo). Par la suite, ce
barrage fut dynamité en partie pour ramener le lac à son niveau
normal, car les activités économiques été
considérablement perturbées.
Des inondations ont eu lieu à Kajaga en 1991 et ont
provoqué des déplacements importants de la population
sinistrée ; en 1983 et 1986, Bujumbura a connu de graves inondations
liées aux crues de la rivière Ntahangwa. Les dommages ont
été entre autre la destruction des maisons dans les quartiers de
Buyenzi, la détérioration des machines et des équipements
de la zone industrielle, la destruction des stockes des entreprises COGERCO,
RAFINA, BRARUDI, SEP et du port de Bujumbura.
Des pluies diluviennes de deux semaines, durant la
deuxième semaine de mai 2009 (11.05.2009), ont menacé
sérieusement la plaine de l'Imbo aux abords du lac Tanganyika, le
Mumirwa qui surplombe la plaine, la région de Buyenzi à la
frontière du Rwanda, et le Centre-Est du pays dans les régions du
Mugamba et du Kirimiro. Les pertes en vie humaines par noyades ou à la
suite des écroulements des maisonnettes d'habitation, des incendies
déclenchées lors des courts-circuits électriques, 425
personnes mortes au total. Des dégâts importants en terme de
destructions de maisons, d'écoles, de ponts et de champs, ont eu lieu.
Depuis l'accession du Burundi à l'indépendance en 1962, ce fut la
première fois qu'un cimetière (de Mpanda) soit emporte par des
pluies torrentielles, où 142 tombes ont exigé une nouvelle
inhumation. Les causes principales : les cinq rivières sur les huit qui
traversent la plaine de l'imbo, n'avaient pas été
nettoyées depuis une bonne dizaine d'années, et ces
rivières ont dévié de leur lits, la vitesse des eaux a
été plus grande que d'habitude sur les flancs des collines et en
outre la déforestation des aires protégées autour de la
plaine pendant la période de guerre civile a favorisé
l'écroulement des sols.
Selon Burundi/environnement : en décembre 2010, des
pluies diluviennes se sont abattues sur la ville de Bujumbura, et de nombreuses
inondations étaient apparues un peu partout. L'aéroport
international de Bujumbura a été affecté par les crues de
la rivière Mutimbuzi ; vendredi, 11 février 2011, 7 milles
familles sur 11 milles familles de la commune Kiganda, Province Muramvya ont vu
leurs champs de cultures vivrières abîmé par des pluies
torrentielles ; du 20 mars au 03 avril 2011, des pluies torrentielles se sont
abattues sur Bujumbura, la capitale, trois communes urbaines : Ngagara,
Cibitoke et Kinama ont eu de graves inondations, 137 maisons
ont été détruites laissant beaucoup de familles dans la
détresse, 30 cas de choléra ont eu lieu dans la localité
de Sabe de la commune Ngagara, due à un manque d'eau potable et aux
conditions précaires d'hygiène de la population
déplacée vivant dans la promiscuité; depuis 1998, la
sécheresse fut et constitue actuellement une menace réelle sur la
majeure partie du pays. Dans les provinces du nord, plus
particulièrement Muyinga et Kirundo, la situation s'est empirée
à partir de l'an 2000. La sécheresse a atteint le seuil d'une
catastrophe nationale lorsqu'on a compté plusieurs morts et
déplacés de la famine. Des populations se sont exilées au
Rwanda et en Tanzanie pour cause de famine. Les communes de la Province Kirundo
qui furent durement touchées sont Bugabira, Busoni, Bwambarangwe et
Gitobe ; pour survivre, la population (qui est restée sur place)
mangeait soit des racines d'arbres, soit de la bouillie préparée
à base de la bouse de vache. Au début de 2005, ce désastre
s'est généralisé dans certaines communes des provinces
Muyinga et Ngozi ; Mardi, le 09 Août 2011, plus de 50 Ha d'herbes et de
savanes sont parties en fumée à cause des feux de foret qui a
éclaté sur la chaîne de montagne de Mpungwe surplombant la
chef-lieu de la Province Ruyigi ; selon SNPGRC(2007), en 1996, la capitale
politique et économique du pays, Bujumbura, a failli être
coupée du reste du pays par des éboulements de Nyaruhongoka sur
la route nationale no4, des coupures de la route nationale no1 par
les ravinements de Vuma au PK23, 300 et de Nyamuvoga au PK23, 900 et de Vyambo
au PK29,900 et enfin l'énorme solifluxion qui bloqua la circulation des
biens et des personnes sur la route nationale no 7 au PK30. En
réalité, toutes les routes qui passent par les escarpements de
failles des régions naturelles Mirwa et de la crête Congo-Nil sont
régulièrement exposées aux éboulements et aux
glissements de terrain pendant la saison pluvieuse, il s'agit de la Rukonwe
(commune Nyanza-Lac vers Makamba), de Honga au Sud du pays et de la route
nationale no 16 au nord du pays (Mabayi-Kayanza) ; selon SNPGRC (2007), le
Burundi est sur la ligne du rift valley occidental et il existe une nette
corrélation entre les foyers de tremblements de terre et le tracé
du rift plus particulièrement dans la zone de Bujumbura. Un violent
séisme du 22 septembre 1960 a causé de nombreux
dégâts au Burundi, il avait été
précédé par beaucoup de prémonitoires et son
épicentre était près de Bujumbura.
Au Burundi, sept risques naturels principaux dont l'origine
est liée aux caractéristiques physiques de l'environnement sont
prévisibles : la sécheresse, les inondations de plaine, les crues
torrentielles, les chutes de blocs/éboulements, les glissements de
terrain, les séismes et les feux de forêt. D'autres risques
naturels avec une origine biologique (les épidémies et les
pandémies, les invasions biologiques) existent aussi.
Notre sujet se concentrera sur les risques dont l'origine est
liée aux caractéristiques physiques de l'environnement.
A la fin des années 60, quand le souci de
protéger l'environnement s'est amplifié, la protection de
l'environnement était souvent opposée au développement. Le
lien de plus en plus étroit entre environnement et développement
se retrouve sous le terme « développement durable ». Celui-ci
se rapporte au développement qui cherche à satisfaire les besoins
des générations présentes tout en respectant
l'environnement pour les besoins des générations futures. Ce
concept a été défini dans le rapport de la commission
mondiale pour l'environnement et le développement (1987).
Selon A. C. Kiss 2006, pour les représentants du tiers
monde, la protection de l'environnement était considérée
comme un combat contre la pollution causé principalement, si ce n'est
exclusivement par l'industrie. C'était donc une « maladie de riche
» qui ne concernait pas les pays pauvres, dépourvus de croissance
industrielle. Puis, une meilleure compréhension des nombreux aspects de
la détérioration de l'environnement a démontré que
la désertification, la pénurie d'eau potable, l'érosion,
la déforestation et tous les problèmes causés par le
développement rapide des zones urbaines, affectaient les pays du sud
autant, voire plus, que les pays du nord.
D'après A. C. Kiss (2006), le droit international de
l'environnement est entièrement fondé sur la reconnaissance de
l'environnement comme valeur fondamentale de l'humanité. Le principe 2
de la déclaration des Nations Unies sur l'environnement (Stockholm
1972), corrobore cela comme suit : « les ressources naturelles du globe y
compris l'air, l'eau, la terre, la flore et la faune, et
particulièrement les échantillons représentatifs des
écosystèmes naturels, doivent être préservés
dans l'intérêt des générations présentes et
à venir par une planification ou une gestion attentive selon que de
besoin ».
La sécheresse constitue un aspect normal et
récurent du climat. La sécheresse, c'est un
événement temporaire résultant directement d'une
réduction de la quantité de précipitations tombant au
cours d'une période étendue, correspondant le plus souvent
à une saison ou même plus. Elle entraîne des pénuries
d'eau pour certaines activités ainsi que certains groupes ou secteurs
environnementaux. Le risque de sécheresse est un concept multiforme dans
la mesure où il porte sur des sphères diverses, telles que
l'agriculture, le cheptel et l'eau, et il évolue constamment avec le
temps et d'une région géographique à l'autre.
La gestion : la sécheresse est un
phénomène de caractère transversal dont les impacts se
manifestent au-delà de la limitation de l'espace, du temps et des
secteurs. La gestion de catastrophes liées au climat est un processus
continu, il faut : l'atténuation, pour empêcher que les dangers du
climat ne se transforme en catastrophe, ou peut réduire les impacts
négatifs de catastrophes lorsque celles-ci surviennent ; la
préparation, consistant à mettre en place des plans d'action pour
affronter efficacement les impacts d'événements dangereux
vraisemblables, imminents ou actuels ; l'intervention, pour mobiliser les
services d'urgence nécessaires dans la zone frappée par la
catastrophe et finalement le relèvement, pour rétablir la zone
affectée à son état antérieur.
La prévention : Il est impossible de contourner les
processus naturels donnant lieu aux dangers de sécheresse et qui
relevant de perturbations ou d'anomalies dans le profil des circulations
atmosphériques de la planète. Néanmoins, il reste
possible, en améliorant la résilience, de prévenir les
catastrophes par sécheresse, d'atténuer leurs impacts, et de
réduire les risques planant sur les vies humaines et les moyens de
subsistance. Si les effets directs ou physiques initiaux d'une catastrophe par
sécheresse sur les différents secteurs qui dépendent de
l'eau peuvent être semblables quel que soit le type d'économie,
les conséquences à long terme de chaque événement
de ce type dépendront de circonstances locales spécifiques. Pour
les cas d'impacts directs, on peut mentionner une chute de la
productivité agricole et de l'élevage, et une diminution des
ressources en eau de consommation ou de production électrique ; et pour
les cas d'impacts à long terme, on peut mentionner une diminution des
revenus des agriculteurs et des éleveurs et une perturbation des moyens
de subsistance, ainsi que des conflits sur l'usage des eaux et d'autres
ressources naturelles, des émigrations forcées, de la famine, et
l'apparition et la propagation de maladies de l'homme et du cheptel.
L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone
habituellement hors eau. Le risque d'inondation est la conséquence de
deux composante : l'eau qui peut sortir de son lit habituel d'écoulement
et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial pour y planter toutes sortes
de constructions, d'équipements et d'activités.
Les inondations de plaine, la rivière sort de son lit
mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période
relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et
éventuellement son lit majeur. L'occupation des zones inondables par les
bâtiments (cas de la ville de Gatumba, commune Mutimbuzi, la nappe
phréatique est près de la surface. Le ruissellement pluvial
urbain (les crues rapides des bassins périurbains),
l'imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings,...)
limitent l'infiltration des pluies et accentue le ruissellement, ce qui
occasionnent souvent la saturation et le refoulement du réseau
d'assainissement des eaux pluviales. Il en résulte des
écoulements plus ou moins importants et souvent rapides dans les rues.
Villes de Bujumbura (tous les quartiers), Rumonge, Ngozi, Gitega, Muyinga,...
Maîtriser l'urbanisme.
La gestion : l'inondation est un risque prévisible dans
son intensité, mais il est difficile de connaître le moment
où il se manifestera.
La prévention : des mesures collectives et
individuelles doivent être prises à l'endroit des populations dans
la gestion des cours d'eau domaniaux. Pour les cours d'eau : Curage
régulier du lit pour rétablir ; entretien des rives leur
appartenant ; le cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles ;
enlèvement des embâcles et débris pour maintenir
l'écoulement naturel des eaux et assurer la bonne tenue des berges ;
aménagement des cours d'eau ou des bassins versants en vue de
contrôler le déroulement et les conséquences de la crue,
information préventive.
Les torrents sont des cours d'eau à pente forte
(supérieure à 6%) présentant des débits
irréguliers et des écoulements très chargés. Ils
sont générateurs de risques d'inondation accompagnée
d'érosion et d'accumulations massives de matériaux. La formation
rapide de crues torrentielles consécutives à des averses
violentes : les crues des rivières torrentielles et des torrents.
Lorsque des précipitations intenses tombent sur tout un bassin versant,
les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans les cours d'eau,
d'où des crues brutales et violentes dans les torrents et les
rivières torrentielles. Le lit du cours d'eau est
généralement rapidement colmaté par le dépôt
de
sédiments et des bois morts peuvent former des barrages,
appelés embâcles. Lorsqu'ils viennent à céder, ils
libèrent une énorme vague, qui peut être mortelle.
Sur les cours d'eau les aménagements (ponts, ponceaux,
enrochements) et le défaut chronique d'entretien de la part des
riverains, aggravent l'aléa.
La gestion : l'entretien des cours d'eau (curage,
recalibrage,...) est une nécessité pour éviter
l'aggravation des inondations.
La prévention : les travaux de correction active pour
réduire le transport solide en provenance du lit et du bassin versant,
l'entretien du lit et de berges des ruisseaux, torrents, fossés, drains,
la réalisation des ouvrages de protection par les propriétaires
riverains pour les cours d'eau non domaniaux, protection passive des zones
exposées par des travaux techniques (enrochements, endiguements,
pièges à matériaux, plages de dépôts), le
respect des règles d'urbanisme et des règles de construction
définies dans les dossiers de zonage réglementaire des risques,
information préventive.
Le Risque de mouvements de terrain : les mouvements de terrain
regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou
du sous-sol, d'origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeux sont
compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de
mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques
millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de
mètres par jour). Au Burundi, on a des mouvements lents et continus de
glissement de terrain, qui se produisent généralement en
situation de forte saturation des sols en eau. Ils peuvent mobiliser des
volumes considérables de terrain, qui se déplacent le long d'une
pente (toutes les formations se trouvant le long de la crête Congo-Nil,
de Makamba à Cibitoke, sur la route Bujumbura-Bugarama, la route
Bujumbura-Ijenda). L'exiguïté des terres cultivables a fait que la
majorité de ces terres soient occupés presque totalement par des
maisons et des champs de cultures.
On a aussi, des mouvements rapides et discontinus du genre
écroulements et chutes de blocs : l'évolution des falaises et des
versants rocheux engendre des chutes de pierres (volume inférieur
à 1dm3), des chutes de blocs (volume supérieur
à 1dm3) ou des écroulements en masse (toutes les
formations se trouvant le long de la crête Congo-nil, de Makamba à
Cibitoke, sur la route Bujumbura-Bugarama, la route Bujumbura-Ijenda). On a
aussi des coulées boueuses et torrentielles (sur les formations de
roches altérées, un peu partout dans le pays). Elles se
caractérisent par un transport de matériaux sous
forme plus ou moins fluide. Les coulées boueuses se
produisant sur des pentes, par dégénérescence de certains
glissements avec afflux d'eau. Les coulées torrentielles se produisant
dans le lit de torrents au moment des crues. Voir envasement du lac Tanganyika,
les différentes rivières du pays et des rivières
(affluents du lac) et d'autres cours d'eau.
La gestion : le cloutage de falaises, purges,...
destiné à limiter l'apparition du phénomène, faire
des digues, filets pare-blocs... construits directement en amont des zones
à protéger et destines à arrêter la propagation des
blocs, La complexité géologique des terrains concernés
surtout ici au Burundi, rend délicat le diagnostic du
problème.
La prévention : cartographie l'aléa pour sa
prise en compte dans l'urbanisme, identification des paramètres
favorables au déclenchement des processus d'instabilité
(géologie, conditions météorologiques, sollicitations
sismiques,...) maîtriser l'urbanisme, construction adaptée,
aménagement des pentes ou des bassins versants, plantation des arbres,
information préventive.
Le Risque sismique. Ce risque est présent partout
à la surface du globe, son intensité varie d'une région
à une autre. C'est l'une des manifestations de la tectonique des
plaques. Cette activité sismique se concentre le long de failles, en
général à proximité des frontières entre ces
plaques.
La gestion : le risque sismique est l'un des risques majeurs
pour lequel on ne peut agir sur l'aléa ni sur la probabilité
qu'un événement se produise et son intensité. La seule
manière de diminuer le risque est d'essayer de prévoir les
séismes et d'en éliminer les effets.
La prévention : l'analyse de la sismicité
historique (récurrence des séismes), de la sismicité
instrumentale et l'identification des failles actives, permettent de
définir l'aléa sismique d'une région, c'est-à-dire
la probabilité qu'un séisme survienne mais les signes
précurseurs d'un séisme ne sont pas identifiables. Ailleurs, il
existe des conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions (des
règles de constructions parasismiques) pour les zones à risque
suivant la nature du sol, la qualité des matériaux
utilisés et la conception générale des ouvrages (qui doit
allier résistance et déformabilité), l'assemblage des
différents éléments qui composent le bâtiment
(chaînage) et la bonne exécution des travaux.
Le risque feux de forêt. On parle d'incendie de
forêt lorsqu'un feu concerne une surface minimale d'un hectare d'un seul
tenant et qu'une partie au moins des étages arbustifs et/ou
arborés (partie haute) est détruite. Ces incendies concernent
aussi des formations subforestières de petite taille, des formations sur
sols acides, formations fermée et dense sur sol siliceux, formation
ouvertes sur sol calcaire et landes. Au Burundi, Quoi que les incendies de
forêt soient moins meurtriers que la plupart des catastrophes naturelles,
ils n'en restent pas moins très coûteux en terme d'impact humain,
économique, matériel et environnemental. L'impact environnemental
d'un feu est considérable en terme de perte biologique (faunes et flores
habituelles des zones boisées). Aux conséquences
immédiates, telles que les disparitions et les modifications de paysage,
viennent s'ajouter des conséquences à plus long terme, notamment
concernant la reconstitution des biotopes, la perte de qualité des sols
et le risque important d'érosion, consécutif à
l'augmentation du ruissellement sur un sol dénudé.
La gestion: l'Etat et les collectivités locales ont un
rôle de prévention, qui se traduit notamment par une
maîtrise de l'urbanisation pour les communes les plus menacées,
une politique d'entretien et de gestion des espaces forestières,
principalement aux interfaces habitat/forêt, ainsi que par des actions
d'information préventive. Cependant, la population tout comme les
propriétaires de terrains boisés, ont un rôle essentiel
à jouer pour que cette prévention porte ses fruits. La population
doit adopter un comportement approprié en cas de survenance d'un feu,
tandis que les propriétaires de terrains boisés doivent mettre en
oeuvre tous les moyens existants afin de prévenir les incendies sur les
terrains privés.
La prévention : face au risque feu de foret, la
prévention consister en une politique globale d'aménagement et
d'entretien de l'espace rural et forestier : la maîtrise de l'urbanisme
dans les zones exposées au risque feu de foret, obligation de
défrichage autour des habitations et voiries, refuser des constructions
dans des zones pouvant être soumises aux incendies, bannir la
présence diffuses d'habitations en zones forestière qui
accroît la vulnérabilité des populations face à
l'aléa feu de forêt, tracer des coupe-feu et créer des
zones tampon entre les zones de forets et les zones d'habitat. Chaque citoyen
doit prendre conscience de sa propre vulnérabilité face au risque
de feu de foret et pouvoir l'évaluer pour la minimiser.
Section 2. Des objectifs visés par cette
approche
Le Burundi a souscrit au « Cadre d'Action d'Hyogo »
dont les objectifs sont de trouver des méthodes tant au niveau local,
national qu'au niveau international pour réduire les catastrophes et
favoriser le développement durable.
Pourquoi la prévention des risques naturels au Burundi?
Pour les pays exposés aux risques les plus forts, un plan de
prévention des risques naturels prévisibles (PPR) est un document
réalisé par l'Etat qui fait connaître les zones à
risques aux populations et aux aménageurs mais de nombreux pays pauvres
pensent encore que la gestion des catastrophes est un luxe que seuls les pays
riches peuvent s'offrir. C'est pour pourquoi montrer l'importance de la
prévention des catastrophes est souvent difficile car : les populations
pensent que la reconstruction post-catastrophe est l'affaire des gouvernements
; pour beaucoup, les catastrophes sont l'expression d'une volonté divine
à laquelle on ne peut s'opposer et dont on ne peut amoindrir l'impact ;
les politiciens et les décideurs ont beaucoup d'autres problèmes
urgents à résoudre. Il est donc difficile de les amener à
se pencher sur la gestion des catastrophes tant qu'elles n'interviennent pas et
ne semble pas être une menace. Souvent, ils comptent sur la
communauté internationale pour aider à redresser la situation en
cas d'imprévus. Par conséquent, ils ont peu de motivation,
économique ou politique, à faire des efforts pour prévoir
les catastrophes. Aujourd'hui, au Burundi une amélioration de la
connaissance et de la compréhension du concept de GRC à tous les
niveaux de l'administration est visible jusqu'aux collines, la vulgarisation de
ce concept dans tous les secteurs de la vie nationale devrait être
effective pour que cette notion de prévention le soit aussi.
Mieux vaut prévenir que reconstruire pour le Burundi
aussi. La prévention, c'est l'ensemble d'activités permettant
d'éviter complètement l'impact négatif des aléas,
et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et
biologiques qui leur sont associées. Très souvent, l'absence
totale de pertes n'est pas possible et la tâche se transforme en mesures
d'atténuation. La prévention implique dans les pays
développés l'intégration multisectorielle des risques
potentiels dans les plans de développement durable à tous les
niveaux, régional, national et local. Prévenir les risques
naturels, c'est assumer la sécurité des personnes et des biens en
tenant compte des phénomènes naturels, en les anticipant. Cette
politique vise à permettre un développement durable des
territoires en engageant les actions suivantes : mieux
connaître les phénomènes et leurs
incidences ; assurer, lorsque cela est possible, une surveillance des
phénomènes naturels ; sensibiliser et informer les populations
sur les risques les concernant et sur les moyens de s'en protéger ;
prendre en compte les risques naturels dans les décisions
d'aménagement ; protéger et adapter les installations actuelles
et futures ; tirer des leçons des événements naturels
dommageables lorsqu'ils se produisent.
Pourquoi la gestion du risque au Burundi? Selon UNISDR (2009),
la gestion corrective des risques de catastrophe ce sont des activités
de gestion qui visent à maîtriser ou à réduire les
risques de catastrophes prévisibles. C'est l'ensemble des modes
d'organisation, des techniques et des moyens qui permettent à une
organisation de se préparer et de faire face à la survenance d'un
risque naturel quelconque puis de tirer les enseignements de
l'évènement pour améliorer les procédures et les
structures dans une vision prospective. Cette gestion concerne les individus,
les Etats et les collectivités, l'indemnisation des victimes de
catastrophes naturelles, les aides psychologiques et les systèmes
assurantiels font partie des outils de gestion (et éventuellement de
prévention de nouvelle crise). Cette gestion demande l'implication de
partenaires, parce que les risques ne se produisent pas tous les jours, ce qui
fait que nous sommes confrontés à une situation où nous
devons faire travailler très rapidement, des gens qui n'ont pas
nécessairement l'habitude de travailler ensemble.
La place du droit international de l'environnement dans la
prévention et la gestion des risques naturelles au Burundi
Selon Brice Severin Pongui (Août 2007), les Etats qui
s'engagent au niveau international en matière d'environnement sont
appelés à transcrire ces engagements dans leur droit interne et
surtout à les faire respecter par les mécanismes de
contrôle et de sanctions prévus par chaque Etat. Etant
donné que les Etats peuvent faillir dans cette entreprise, il a
été jugé bon de mettre en place des mécanismes
parallèles aux mécanismes nationaux afin d'assurer une meilleure
mise en oeuvre de ce droit.
Pour le Burundi : la loi no 1/010 du 30 juin 2000
portant Code de l'environnement de la République du Burundi
définit, dans ce même titre, les responsabilités de l'Etat,
des collectivités locales, des organismes publics et des individus eu
égard à la protection de l'environnement, cette loi stipule en
son article 4 que la conservation de
l'environnement, le maintien ou la restauration des ressources
naturelles, la prévention et la limitation des activités et
phénomènes susceptibles de dégrader l'environnement et
d'entraîner des atteintes à la santé des personnes et aux
équilibres écologiques, la réparation ou la compensation
des dégradations qu'aura subies l'environnement sont
d'intérêt général ; la constitution de la
République du Burundi, promulguée par la Loi n01/010
du 18 mars 2005, range la protection de l'environnement et la conservation des
ressources naturelles parmi les matières qui sont du domaine de la loi
(article 159 point 4) ; le Décret no100/08 du 13 septembre
2010 portant structure, fonctionnement et missions du gouvernement de la
République du Burundi, inclus dans sa section 15, le ministère de
l'eau, de l'environnement, de l'aménagement du Territoire et de
l'urbanisme qui s'occupe exclusivement de l'environnement.
Selon (Ntakaburimvo A. 2009), le Burundi a signé et
ratifié des conventions (plus de quarante), des protocoles et d'autres
traités régionaux et internationaux en rapport avec
l'environnement dans le but de s'associer avec les autres nations du monde pour
la préservation de l'environnement et le développement durable,
ce sont des compléments au droit interne de l'environnement (voir
http://www.biodiv.bi/information).
Le Burundi a adhéré à plusieurs organisations tant
régionales qu'internationales ayant trait à l'environnement, il a
participé dans divers fora organisés dans le but de la protection
de l'environnement.
Selon Brice Severin Pongui (Aout, 2007),
généralement toutes les conventions en matière
d'environnement prévoient une procédure de rapports
étatiques. Il s'agit d'engager les Etats à apporter des
informations sur la manière dont ils ont faits face à leurs
engagements conventionnels. Ces rapports jouent un rôle important. La
publicité de la non présentation d'un rapport national fait une
sorte de pression sur la partie négligente. Il est certain que les Etats
veulent garder une bonne « image de marque » face à leurs
citoyens et aux autres Etats.
Deuxième partie : le déroulement de cet
approche de prévention et de gestion des risques naturels au Burundi
Chapitre I. Des contraintes et des problèmes
dans l'approche de prévention et de gestion des risques naturels au
Burundi
Section 1. Contraintes techniques
Selon Nakumuryango, J. (juillet 2011), par rapport aux
années d'avant 2007,
actuellement des structures comme les Plates Formes Nationales
et Provinciales de Gestion des Risques de Catastrophes, des outils de mise en
oeuvre de processus clés dans le cadre de la GRC, des outils et un cadre
de planification et d'organisation, sans oublier les acquis en matière
d'information, de sensibilisation et de transfert de connaissance et de
compétence ont été mis sur place au Burundi avec l'aide du
PNUD essentiellement à travers le financement du Projet «
Renforcement des Capacités Nationales de la Prévention des
Risques et Gestion des Catastrophes ». Mais des problèmes demeurent
et concernent la durabilité, l'effectivité et
l'opérationnalité de ces acquis ; on a une insuffisance apparente
d'adhésion et d'appropriation nationale ; une faiblesse du leadership de
l'institution en charge de la coordination et de la mobilisation des acteurs en
situation post-conflit (la Direction Générale de la Protection
Civile) ; le manque de ressources et de capacités aussi bien humaines et
techniques que matérielles et financières ;...
Section 2. La mise ne oeuvre de l'approche
Au Burundi, les parties prenantes dans la mise en oeuvre de
cette approche sont notamment : Le Gouvernement du Burundi via la Direction
Générale de la Protection Civile du Ministère de
l'Intérieur et de la Sécurité Publique et la plupart des
autres Ministères, le PNUD, les Agences des Nations Unies oeuvrant au
Burundi, la Croix Rouge du Burundi, les Plate Formes Provinciales de
Prévention des Risques et de Gestion des Catastrophes (l'Administration
locale et les services techniques déconcentrés des
différents ministères(comme l'IGEBU, INECN,...).
Selon PNUD, (septembre 2009), vu que la grande majorité
des burundais n'avait pas la culture de la prévention et la gestion des
risques et des catastrophes, des orientations stratégiques ont
été proposées pour une prise de conscience accrue à
travers le système d'information et de communication, articulées
comme suit : l'amélioration de la
dissémination et la communication des informations ; la
promotion de l'intégration de la réduction des risques de
catastrophes dans les systèmes d'éducation ;
l'élargissement du rôle des medias ; le renforcement du rôle
des autorités et des expériences traditionnelles et locales ; le
renforcement du rôle de la femme, des jeunes et des autres groupes dans
la réduction des risques de catastrophes.
Vu que le Burundi a un paysage topographique multiforme, ces
orientations vont aider les populations dans l'occupation des terres, dans leur
installation (construction des maisons d'habitation), dans le positionnement
des immeubles ou des ouvrages d'art,...Certains groupes de gens construisaient
et vivaient, de coutume, dans les forêts et ne se souciaient pas des feux
de forêts, à la lumière de ces orientations, ils vont
abandonner cette mauvaise pratique.
Chapitre II. Des stratégies et des perspectives
d'amélioration de l'approche de prévention et de gestion des
risques naturels au Burundi
Section 1. L'implication nationale
Selon Randrianarivelo et Sabushimike (2007), une gestion
efficace des catastrophes au Burundi nécessite des «
mécanismes institutionnels » adéquats pour soutenir un plan
de gestion des risques de catastrophes, centré sur les politiques
d'ensemble de réduction des risques et de vulnérabilité,
des stratégies de programmation, des ressources financières, d'un
climat favorable aux consultations avec les différentes parties
prenantes et l'implication de la communauté.
Section 2. L'implication sous régionale et
régionale
Selon PFNGRC, PNUD/Burundi (2009), le Burundi est membre de la
plate forme régionale dont le bureau se trouve à Nairobi ainsi
que de la plate forme mondiale dont les bureaux se trouvent à
Genève. Chaque pays membre participe à la mise en oeuvre du cadre
d'action d'Hyogo (CAH).
+ Le service météorologique du Burundi participe au
programme de l'organisation mondiale de la météorologie «
OMM» ;
+ Dans le cadre du système mondial d'observation du cycle
hydrologique « WHYCOS », le Burundi participe au programme de
l'initiative du bassin du Nil
qui vise l'évaluation des ressources en eau du bassin
hydrologique du Nil par l'observation systématique du cycle hydrologique
;
+ L'IGEBU travaille en collaboration avec l'Agence
Régionale de Nairobi « INSAT » dans la prévision
climatique et produit des cartes saisonnières agricoles. Il
coopère également avec « ECOMAD », organe
sous-régional qui se trouve au Niger, pour le renforcement des
capacités de ses ressources humaines dans la prévision
météorologique. L'ECOMAD envoi à l'IGEBU des bulletins de
veille de l'Afrique ;
+ Le Burundi est membre de l' « IGAD » dont
l'objectif est la prévention des risques et la gestion des catastrophes
dans les pays des régions des Grands Lacs ;
+ L'Institut National pour l'Environnement et la Conservation
de la Nature « INECN » du Burundi a un centre d'échange
d'information pour la prévention des risques biotechnologiques au niveau
mondial ;
+ Le Burundi fait partie du réseau « Regional
Project for the Prevention and Control of Animal Transboundary Deseases in East
Africa dans l'East African Community ;
+ Le Burundi fait partie du réseau des aires
protégées d'Afrique Centrale « RAPAC » et de la
commission des forêts d'Afrique centrale« COMIFAC » ; ...
Conclusion générale.
Ces dernières années, le Burundi a fait beaucoup
des efforts pour réduire et/ou contrôler les risques de
catastrophes naturels. En 2007 avec l'appui du PNUD, le gouvernement a
élaboré la stratégie Nationale de Prévention et de
Gestion des Risques de Catastrophes (SNPGRC) du Burundi. Dans la même
année 2007, la Plate Forme Nationale de Prévention des Risques et
de Gestion des Catastrophes (PFNPRGC) a été mise en place (par
Décret no 100/292 du 16 octobre 2007). En 2008, pour appuyer la mise en
oeuvre de la SNPGRC et sur demande du Gouvernement Burundais, le « Projet
d'appui au Renforcement des Capacités pour la Prévention et la
Gestion des Risques et Catastrophes Naturelles au Burundi » a
été mis en place et signé entre le Gouvernement du Burundi
et le PNUD. Plusieurs actions ont suivi cela : l'élaboration du plan
d'action national de prévention et de gestion des risques et des
catastrophes; le lancement de l'approche de responsabilités sectorielles
avec de nouvelles initiatives visant à renforcer la capacité du
gouvernement notamment dans le domaine de la prévention et de la
réduction des risques et des catastrophes ; l'intervention des clusters
en appui à la PFNGRC en réponse aux désastres et pour la
préparation aux urgences, dans le but de renforcer sa capacité de
planification et de réponse ; l'introduction du groupe
intégré de préparation et réponse aux
urgences(regroupant les Nations Unies, les Organisations Non Gouvernementales,
ainsi que le mouvement de la Croix Rouge du Burundi) ; l'élaboration du
plan de contingence national ; le développement des plans de contingence
provinciaux ; l'élaboration de mécanisme d'information et de
communication.
Aujourd'hui, une amélioration de la connaissance et de
la compréhension du concept de GRC à tous les niveaux de
l'administration se fait voir ; on a un accroissement de l'intérêt
de l'Etat et de ses partenaires pour les questions de GRC naturelles ; on a la
reconnaissance grandissante du mandat de la Direction Générale de
la Protection Civile dans la coordination de la GRC au Burundi ; on a une
impulsion d'une dynamique d'organisation et de collaboration en matière
de GRC au niveau national,...
Quoi qu'il y ait eu dans tout cela l'implication de beaucoup
d'acteurs, avec le retrait éventuel du PNUD dans l'accompagnement de ce
programme, la capacité nationale à maintenir, garantir et diriger
les acquis du projet serait minime, l'insuffisance de compétences et de
ressources humaines et financières constituerait un des facteurs
limitants majeurs aussi bien au niveau central que provincial.
Bibliographie
Ouvrages
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Faculté de droit et des sciences économiques de Limoges,
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http://www.slate.fr/taxonomy/term/1979
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http://www.populationdata.net/images/cartes/afrique/afrique
sud-saharienne/
burundirelief.jp
Annexe 1. Carte physique du Burundi
(cfr
http://www.populationdata.net/images/cartes/afrique/afrique
sud-saharienne/burundi_relief.jpg
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