REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail -Justice - Solidarité
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
DIRECTION NATIONALE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
UNIVERSITE JULIUS NYERERE DE KANKAN.
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor1.png)
FACULTE DES SCIENCES DE LA
NATURE
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE.
CHAIRE D'OPTIQUE ENERGETIQUE
41eme Promotion.
WEWorlE EE DIPLoWE EE WAITIUSE ES
SCIENCES PrierSIVES~
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor2.png)
«Diagnostic de la pollution et gestion
intégrée des ordures de la Commune urbaine de
N'Zérékoré».
CANDIDAT :
Mohamed lamine Fadiga
Présenté et soutenu le / /2008
THEME :
Liste des tableaux
Tableau I : Résultats d'enquête sur la pollution de
l'air
Tableau II : Nombre de cas de maladies d'origine hydrique et
insalubre Tableau III : Résultats des entretiens par Focus groupes
Tableau IV : prévalence mensuelle de cas de maladies
d'origine hydrique et insalubre de mars en novembre 2007
Liste des FIGURES
Figure A : Histogramme de la variation du paludisme cas de
maladie d'origine hydrique et insalubre à
N'Zérékoré 2007
Figure B : Histogramme de la variation de la diarrhée cas
de maladie d'origine hydrique et insalubre à
N'Zérékoré 2007
Figure C : Histogramme de la variation de la dysenterie cas de
maladie d'origine hydrique et insalubre à
N'Zérékoré 2007
Figure D : Histogramme de la variation de la fièvre
typhoïde cas de maladie d'origine hydrique et insalubre à
N'Zérékoré 2007
Figure E : Histogramme de la variation de l'helminthiase
intestinale cas de maladie d'origine hydrique et insalubre à
N'Zérékoré 2007
Figure F : Histogramme de la variation de la dermatose cas de
maladie d'origine hydrique et insalubre à
N'Zérékoré 2007
Figure G : Histogramme de la somme des cas de maladie d'origine
hydrique et insalubre à N'Zérékoré 2007
Liste des sigles et abréviations (utilisés
dans le document)
APD = avant-projet détaillé
OCPH = organisation catholique pour la promotion humaine
VISF = Village sans frontière pour les actions de
développement
MARP = Méthode active de recherche participative
SDAU = Schéma directeur d'aménagement urbain
SNC- LAVALIN/SOGEDEG = Société multinationale
canado- guinéenne d'étude de faisabilité de projets
d'assainissement
CERE = Centre d'étude et de recherche en environnement
CREPA = Centre régional pour l'eau potable et
l'assainissement à faible coût
PME = Petites et moyennes entreprises
CTRN = Comité transitoire de redressement national
SNIGS = Service national des informations générales
de santé
PDRIGF = projet de développement de la riziculture
irriguée en
Guinée forestière
PRODAD/FIDA = Projet de développement de l'agriculture
durable
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor3.png)
N'zérékoré est une des régions de
la Guinée qui connait la croissance démographique urbaine la plus
rapide. Selon la direction nationale du plan de développement
(recensement 2005), la commune urbaine de N'zérékoré
compte une population de 114.480 habitants.
Les risques environnementaux et sanitaires liés à
une telle croissance de la population de cette ville sont importants et le
problème de gestion des ordures de la commune urbaine n'est pas
correctement maîtrisé par les appareils municipaux et les
organisations communautaires de bases.
Or comme disait TA THU THY résoudre la question de la
collecte sans résoudre celle du transport de l'élimination et de
la valorisation des déchets pose immanquablement le problème de
la cohérence des filières (In Déchets solides en milieu
urbain vers une gestion durable. GREAIAGU-PDM, 1996).
C'est dans le souci d'apporter notre modeste contribution
à la gestion des ordures communales que nous avons choisi ce
présent thème de mémoire intitulé: Diagnostic de la
pollution et gestion intégrée des ordures de la commune urbaine
de N'zérékoré .
Remerciements:
Tout le long de ce travail nous avons été soutenu
tant moralement que matériellement par des personnes auxquelles nous
adressons ici nos remerciements et manifestons notre profonde gratitude:
> A nos consultants: Mr Ibrahima Kalil CONDE Enseignant
Chercheur Université de Kankan,
Dr Siba Alain KOULEMOU Enseignant Chercheur Université de
N'zérékoré
> Aux autorités universitaires; à l'ensemble du
corps professoral de la faculté des sciences de la nature en particulier
ceux du département de physique à savoir:
> Dr Faya OULARE Chef de Département;
> Dr Karamoko CONDE Chef de chaire;
> Dr Abdoulaye Mouctar DIALLO Directeur des premiers cycles.
Pour ne citer que ceux-la, pour les efforts qu'ils ont consentis dans le cadre
de ma formation.
Nous remercions particulièrement: Mr Mohamed lamine fadiga
chef comptable université Kankan, ma mère M' Mah CAMARA et mon
père Walo FADIGA pour les multiples sacrifices consentis à cause
de mes études, mes frères et soeurs pour leur soutien moral et
matériel.
A la population de la commune urbaine de
N'zérékoré notamment aux chefs de quartiers et secteurs,
aux personnels de la mairie, de la préfecture, de l'hôpital
régional nous adressons toute notre reconnaissance pour leur accueil
chaleureux et leur disponibilité à nous livrer des informations
utiles.
En fin, nous remercions particulièrement le Peuple de
Guinée d'avoir assuré notre formation scolaire et
universitaire.
Introduction:
Le diagnostic de la pollution et de la gestion
intégrée des ordures de la commune urbaine de
n'zérékoré permet de relever, entre autre, des
disfonctionnements sur le plan organisationnel ainsi que l'absence de savoir
faire en matière de modernisation et la collecte. L'augmentation
quantitative des déchets solides est liée à
l'accroissement démographique.
Ainsi ; il a été relevé que la commune qui a
la charge de la mission de service public en matière de propreté
connaît des difficultés de tous genres; à savoir :
Les services techniques sont sous- encadrés et souvent mal
équipés; Les budgets destinés aux nettoyages sont
insuffisants;
Les actions de sensibilisation sont rares.
Cette situation engendre, dans la plupart des cas un état
d'insalubrité dans la mesure ou l'enlèvement des ordures est
irrégulier ou mal exécuté. Cet état de fait est
aggravé par un manque de civisme dû au manque d'éducation
pour la santé et d'éducation environnementale.
Ce présent mémoire porte sur l'analyse de la
pollution provoquée par des déchets solides de la commune de
n'zérékoré, ainsi que leur effet sur les milieux
récepteurs.
Il s'articule ainsi en quatre chapitres, notamment :
Chapitre I : Généralités
Chapitre II : Problématique de la gestion des ordures dans
la commune et cadre théorique
Chapitre III : Méthodologie
Chapitre IV : Résultats et interprétation.
CHAPITRE I
GENERALITES
L'étude de la pollution des milieux récepteurs par
les déchets solides qui recherche des possibilités de gestion
intégrée des déchets porte sur la commune urbaine de
N'Zérékoré.
Elle est la capitale de la Guinée forestière, avec
une population actuelle estimée à 114 480 habitants,
répartis dans plus de 15 000 ménages.
A cause de sa vaste étendue territoriale, la ville de
N'Zérékoré est subdivisée actuellement en 34
quartiers (voir annexe 1).
1-Situation géographique:
Située à 1005 km de la capitale Conakry, la commune
urbaine de n'zérékoré est comprise entre les 7°25'-8°20'
de latitude Nord et les 8°35'-9°15' de longitude Ouest. L'altitude moyenne
observée est de 520m.
Elle est limitée:
- au sud-est par la sous préfecture de Yalenzou
- au nord-ouest par la sous préfecture de Samoé
- au sud-ouest par la sous préfecture de Bounouma
et située à 17 km de l'aéroport national de
Konia Aviation . La préfecture de N'Zérékoré couvre
une superficie de 3781km2.
2-Relief :
le relief de la commune urbaine de
N'Zérékoré est assez accidenté, formé par
une succession de collines, de plateaux et de quelques vallées qui
longent les rivières, dans le meilleur de cas des bas-fonds, de petites
plaines.
3-Climat et végétation :
N'Zérékoré bénéficie d'un
climat de type sub-équatorial guinéen, chaud et humide,
caractérisé par l'alternance de deux saisons : une saison
pluvieuse avec neuf mois de pluie de mars à novembre et une saison
sèche de trois mois allant de décembre à février.
Il est sous l'influence de deux grands mouvements atmosphériques: la
mousson et l'harmattan. La quantité totale de pluie relativement
constante favorise le développement des cultures et de la
végétation. Cette condition climatique est en faveur de la bonne
productivité des cultures vivrières et d'exportation.
Selon la direction préfectorale de la
météorologie, la pluviométrie moyenne maximale
enregistrée va de 1700 à 2000 mm par an. Quant aux
températures, elles sont particulièrement ces dernières
années élevées malgré l'abondance des pluies de
2000 à 2005. Elles passent pour les moyennes de 28° en 2001 à 30°
en 2005.
4- Hydrographie:
La ville de N'Zérékoré
bénéficie d'un très riche réseau hydrographique
comprenant de nombreux cours d'eau. On peut citer entre autres la Tilé,
zali, takala, boloya...
5- Agriculture :
L'économie est agricole avec des cultures de rente
comme le café, le cacao, la kola, la banane, le palmier à huile;
les cultures vivrières dont les principales sont : le riz, le manioc, le
maïs et les cultures maraîchères traditionnelles (piment,
gombo, aubergine ...)
Cette agriculture soutient un commerce florissant, étant
donné que c'est de N'Zérékoré que part une
importante quantité de produits agricoles à destination de la
capitale Conakry, des autres régions naturelles du pays et des pays
voisins : le Libéria, le Mali, le Sénégal, la
Guinée Bissao, la Siéra Léone et la Côte
d'ivoire.
Cependant, malgré les facteurs climatiques qui favorisent
l'agriculture urbaine à N'Zérékoré, les cultures
vivrières sont pratiquées
selon des techniques et des moyens traditionnels, peu
performants, sur un sol surexploité, appauvri, avec ses corollaires de
rendement très faible par rapport aux populations à nourrir.
6- Industrie :
S'agissant des industries, elles sont très peu
développées, voire même inexistantes, malgré les
énormes potentialités dont disposent la région
forestière et la ville de N'Zérékoré, en
particulier, entraînant ainsi un taux de chômage
élevé.
7- Artisanat :
Quant au secteur de l'artisanat, il est représenté
par les pratiques de : la couture, la broderie, la teinture, la menuiserie, la
maçonnerie, la raphiatérie, la cordonnerie, la tapisserie, etc.
entraînant, en plus du décorticage des produits agricoles, une
production massive de déchets dans la ville.
8- le Commerce :
Il est très pratiqué de plus en plus remarquable,
le commerce de gros et de demi-gros jusqu'aux détaillants des
quartiers.
9- L'Elevage:
Cette activité est très faible au niveau de la
commune urbaine, néanmoins des fermes avicoles, piscicoles, porcheries
sont en développement. Composition de l'air
L'air sec est composé d'environ :
· environ 77 % de diazote en volume,
· environ 22 % de dioxygène en volume,
· Environ 1 % d'autres gaz dont :
o les gaz rares (principalement de l'argon), o D'autres gaz
(dioxyde de carbone, ...).
o et vapeur d'eau
À la température de 39°C, l'air peut contenir
de 0 à 7 % de vapeur d'eau. La proportion de vapeur d'eau dépend
du taux d'hygrométrie de l'air et de
sa température. Elle est limitée par la pression
de vapeur saturante de
l'eau. Les météorologues s'intéressent de
près aux variations de ce composant dans l'atmosphère.
Le taux de dioxyde de carbone varie avec le temps. D'une part,
elle subit une variation annuelle d'environ 6,5 ppm d'amplitude. D'autre part,
le taux moyen annuel augmente de 1,2 à 1,4 ppm par an. De l'ordre de 384
ppm (0,0384 %) à mi-2008, il était de 278 ppm à avant la
révolution industrielle, de 315 ppm en 1958, de 330 ppm en 1974 et de
353 ppm en 1990. Ce gaz à effet de serre joue un rôle important
dans le réchauffement climatique de la planète.
Le méthane est un autre gaz à effet de serre
majeur dont le taux augmente avec le temps : 800 mm3/m3
(0,8 ppm ) à l'époque préindustrielle, 1585
mm3/m3 en 1985, 1663
mm3/m3 en 1992 et 1676 mm3/m3 en
1996.
La composition de l'air varie avec l'altitude. Elle change
également lors
de la respiration : l'air exhalé est plus riche en eau et
en dioxyde de carbone que l'air inhalé.
Composition de l'air sec
|
Nom
|
Formule
|
Proportion
|
Diazote
|
N2
|
78,08 % vol
|
Dioxygène
|
O2
|
20,95 % vol
|
Argon
|
Ar
|
0,934 % vol
|
Dioxyde de carbone
|
CO2
|
382 ppm
|
Néon
|
Ne
|
18,18 ppm
|
Hélium
|
He
|
5,24 ppm
|
Monoxyde d'azote
|
NO
|
5 ppm
|
Krypton
|
Kr
|
1,14 ppm
|
Méthane
|
CH4
|
1,7 ppm
|
|
Dihydrogène
|
H2
|
0,5 ppm
|
Protoxyde d'azote
|
N2O
|
0,5 ppm
|
Xénon
|
Xe
|
0,087 ppm
|
Dioxyde d'azote
|
NO2
|
0,02 ppm
|
Ozone
|
O3
|
0 à 0,01 ppm
|
Radon
|
Rn
|
6,0×10-14 ppm
|
|
1 ppm (partie par million) = 0,0001 %
Les proportions massiques peuvent être
évaluées approximativement en
multipliant les proportions volumiques par le rapport de la
masse molaire du gaz considéré divisé par la masse molaire
de l'air soit 28,95 g environ, par exemple dans le cas du CO2 ce rapport n'est
pas négligeable puisqu'il vaut 44/28,95 = 1,52 d'où la teneur
massique en CO2 dans l'air égale à
382 * 1,52 = 580 ppm.
Masse volumique
De l'équation d'état des gaz parfait la masse
volumique est directement proportionnelle à la pression et inversement
proportionnelle à la température absolue.
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor4.png)
ñ = ou
MP
RT
alors
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor5.png)
m
M
m
V
í =
í RT
pV = íRT v = avec ñ
=
P
ì
P
kT
ñ=
R est la constante des gaz parfait R=8.307j/k mol
ê est la constante de boltzman ê
=1.38 10 -23 j/k ì est la masse d'une
molécule en kg
M est la masse d'une mole
L'air étant un gaz compressible, sa masse
volumique (en kg/m3) est fonction de la pression, de la
température et du taux d'humidité. Pour de l'air sec sous
pression atmosphérique normale :
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor6.png)
On prend généralement 1,293 kg/m3
à 0°C et 1,204 kg/m3à 20°C.
Ceci est généralisé-en : avec T en
°C.
Potentiel de réchauffement global
Le potentiel de réchauffement global (PRG, GWP
Global Warming Potential en anglais) ou équivalent CO2 permet
de mesurer la nocivité de chaque gaz à effet de serre. Pour le
dioxyde de carbone, il vaut 1 (référence), il est de 23 pour le
méthane, 310 pour le peroxyde d'azote (N2O), de 6200 à 7100 pour
le dichlorodifluorométhane (CFC), de 1300 à 1400 pour le
chlorodifluorométhane (HCFC), 6500 pour le tétrafluorure de
carbone 2 (CF4), 6500 pour le hexafluorure de soufre (SF6).
L'indice de réfraction de l'air
L'expression pour l'indice de réfraction d'air « aux
conditions standard » est :
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor7.png)
où ë est la longueur d'onde exprimée en
nanomètres (nm).
là où ó est la réciproque de la
longueur d'onde en micromètres.
C'est pour l'air sec avec 0,03% d'anhydride carbonique, à
une pression de 101325 Pa (760 millimètres de mercure) et d'une
température de 288.15 kelvin (15°C).
Pour modifier l'indice « ns » pour une
température différente ou pression, en utilisant l'une ou l'autre
des expressions suivantes :
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor8.png)
avec :
· T, température en Kelvin
· p, pression en Pascals
· Ts= 288,15 K
· ps = 101325 Pa
· ns, indice de réfraction d'air
donné ci-dessus
ou :
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor9.png)
avec :
· T : température en degrés C
· Ts = 15 degrés C
· P : pression en mm du mercure
· ps = 760 mm
· = 0,00366
· = (1,049 - 0,015*T)*1.e-6
· = 8,13e-7
· ns : indice de réfraction d'air
donné ci-dessus
á, â sont les coefficients
thermométriques
Propriétés thermophysiques
D'après les tables publiées par Frank M. White,
"Heat and Mass transfer", Addison-Wesley, 1988.
avec :
· T, température en Kelvin;
· ñ, masse volumique;
· j.i, viscosité dynamique;
·
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor10.png)
í, Viscosité cinématique;
ñ
í =
ì
· Cp, chaleur massique à pression constante;
· ë, conductivité thermique;
ë
·
a =
a, diffusivité thermique
ñcp
· Pr, nombre de Prandtl.
a
Air à pression atmosphérique
|
T
|
ñ
|
~
|
í
|
Cp
|
ë
|
a
|
Pr
|
K
|
kg.m-3
|
kg.m-1.s-1
|
m2s-1
|
J.kg-1.K-1
|
W.m-1.K-1
|
m2s-1
|
-
|
250
|
1,413
|
1,60×10-5
|
0,949×10-5
|
1005
|
0,0223
|
1.32×10-5
|
0,722
|
300
|
1,177
|
1,85×10-5
|
1,57×10-5
|
1006
|
0,0262
|
2,22×10-5
|
0,708
|
350
|
0,998
|
2,08×10-5
|
2,08×10-5
|
1009
|
0,0300
|
2,98×10-5
|
0,697
|
400
|
0,883
|
2,29×10-5
|
2,59×10-5
|
1014
|
0,0337
|
3,76×10-5
|
0,689
|
450
|
0,783
|
2,48×10-5
|
2,89×10-5
|
1021
|
0,0371
|
4,22×10-5
|
0,683
|
500
|
0,705
|
2,67×10-5
|
3,69×10-5
|
1030
|
0,0404
|
5,57×10-5
|
0,680
|
550
|
0,642
|
2,85×10-5
|
4,43×10-5
|
1039
|
0,0436
|
6,53×10-5
|
0,680
|
600
|
0,588
|
3,02×10-5
|
5,13×10-5
|
1055
|
0,0466
|
7,51×10-5
|
0,680
|
650
|
0,543
|
3,18×10-5
|
5,85×10-5
|
1063
|
0,0495
|
8,58×10-5
|
0,682
|
700
|
0,503
|
3,33×10-5
|
6,63×10-5
|
1075
|
0,0523
|
9,67×10-5
|
0,684
|
750
|
0,471
|
3,48×10-5
|
7,39×10-5
|
1086
|
0,0551
|
10,8×10-5
|
0,686
|
800
|
0,441
|
3,63×10-5
|
8,23×10-5
|
1098
|
0,0578
|
12,0×10-5
|
0,689
|
850
|
0,415
|
3,77×10-5
|
9,07×10-5
|
1110
|
0,0603
|
13,1×10-5
|
0,692
|
900
|
0,392
|
3,90×10-5
|
9,93×10-5
|
1121
|
0,0628
|
14,3×10-5
|
0,696
|
950
|
0,372
|
4,02×10-5
|
10,8×10-5
|
1132
|
0,0653
|
15,5×10-5
|
0,699
|
1000
|
0,352
|
4,15×10-5
|
11,8×10-5
|
1142
|
0,0675
|
16,8×10-5
|
0,702
|
1100
|
0,320
|
4,40×10-5
|
13,7×10-5
|
1161
|
0,0723
|
19,5×10-5
|
0,706
|
1200
|
0,295
|
4,63×10-5
|
15,7×10-5
|
1179
|
0,0763
|
22,0×10-5
|
0,714
|
1300
|
0,271
|
4,85×10-5
|
17,9×10-5
|
1197
|
0,0803
|
24,8×10-5
|
0,722
|
Source :
www.avignon.infra.fr/stics
La pollution des sols provient des processus de
minéralisation et de nitrification :
La minéralisation des résidus: qui résulte
de la décomposition des résidus de culture ou des amendements
organiques apportés au sol. C'est un processus lié au rythme des
apports organiques. Suite à l'incorporation de résidus, la
minéralisation est en général d'abord négative
(organisation de l'azote minéral du sol) puis positive
(reminéralisation de l'azote microbien, originaire soit du résidu
soit du sol).
La production de nitrate est le résultat de deux processus
successifs : la minéralisation (ou ammonification) puis la
nitrification. La phase de nitrification est souvent rapide en milieu
tempéré, ce qui justifie que l'on puisse regrouper ces deux
mécanismes et assimiler l'azote minéral du sol à la seule
forme nitrique. Cependant, dans certaines conditions de milieux (sol acide,
hydromorphe, ...), la phase de nitrification est plus lente. On observe alors
une persistance des ions ammonium. Le lessivage d'azote (qui ne concerne que la
forme nitrique) est surestimé si l'on considère une seule forme
d'azote minéral. C'est pourquoi la version STICS 5 permet, sous forme
optionnelle, de simuler séparément les quantités
d'ammonium et de nitrate dans le sol (option nitrification)
a) La minéralisation des résidus organiques
( B. Mary, B. Nicolardot, S. Recous et V. Parnaudeau)
STICS simule la décomposition des divers résidus
organiques et leur humification sous l'action de la biomasse microbienne
(Nicolardot et al., 2000). La minéralisation d'azote
dépend de la vitesse de décomposition (flux de carbone) et des
rapports N/C des résidus (Wr), de la biomasse (Wb) et
de l'humus formé (Wh) (cf. module apports de
résidus).
La représentation des flux de carbone et d'azote qui se
produisent au cours de la décomposition des différents
résidus organiques est la suivante (flux de carbone en trait continu,
flux d'azote en pointillés):
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor12.png)
Figure: La représentation des flux de carbone et
d'azote
Ce modèle est défini par 6 paramètres : 2
constantes de vitesse de décomposition (kres,
kbio), 2 paramètres de rendement
(yres, hres), 2 rapports
N/C (Wb, Wh). Ces paramètres sont soit
constants, soit calculés en fonction du rapport C/N du résidu
organique (CNres). Le paramétrage obtenu est
spécifique de chaque catégorie : résidus de culture
principale (végétaux mûrs), résidus de culture
intermédiaire (végétaux jeunes), fumiers, composts, boues,
vinasses, corne et autre. L'humidité du sol réduit la
minéralisation potentielle selon une loi linéaire en fonction de
la teneur en eau.
équation :
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor13.png)
FH est la minéralisation potentielle ;
FHUM est la vitesse de minéralisation de l'humus ;
HUR est l'humidité réelle ;
HUMIN est l'humidité minimale ;
HUCC est humidité à la capacité au champ.
Les seuils de cette relation doivent être modifiés
pour les sols tropicaux (travaux de J. Sierra) : 0.10 et 0.30 exprimés
en humidité pondérale.
La température fait varier exponentiellement la vitesse de
minéralisation de l'humus, selon une loi exponentielle d'équation
:
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor14.png)
FTH est la vitesse de minéralisation ;
T REF température de
référence à la minéralisation potentielle (FTH=1)
en
milieu tempéré T REF =15°c
et tropical T REF =25°c.
Le travail du sol est supposé ne pas influencer
directement la minéralisation de l'humus. Le rapport N/C de la
matière organique humifiée est supposée constant,
égal à Wh. Ce rapport est proche de 0.105.
La vitesse de décomposition des résidus
dépend de la nature des résidus organiques, de leur profondeur
d'incorporation dans le sol, de la température et de l'humidité
du sol.
La nature des résidus organiques est définie par
leur origine et leur rapport C/N. 8 catégories de résidus
organiques ont été définies:
1) résidus de culture principale (végétaux
mûrs),
2) résidus de culture intermédiaire
(végétaux jeunes),
3) fumiers,
4) composts,
5) boues,
6) vinasses,
7) corne
8) autre.
Le devenir de chaque catégorie de résidu est
simulé séparément. Les paramètres de
décomposition pour chaque catégorie sont calculés dans le
programme informatique (APORES.FOR).
La minéralisation nette d'azote (positive ou
négative) résultant de la décomposition des résidus
est ensuite calculée en fonction du rapport C/N des 3 compartiments :
résidus, biomasse microbienne, humus. La
cinétique de minéralisation obtenue à
température et humidité constante pour 3 résidus de
culture ayant un rapport C/N égal à 12.5, 25 ou 100, lorsque
l'azote minéral n'est pas limitant. L'azote minéral du sol
contenu dans la zone où se trouvent les résidus organiques en
décomposition peut être facteur limitant de la
décomposition. Si la quantité d'azote minéral s'annule,
l'organisation s'arrête et le rapport N/C de la biomasse microbienne
(NCBIO) diminue. Il en résulte une moindre organisation et une moindre
reminéralisation ultérieure.
b) La nitrification
Dans la version 4, on faisait l'hypothèse que l'azote
minéral était uniquement sous la forme de nitrate,
hypothèse qui peut se justifier lorsque la nitrification est rapide. Ce
n'est pas le cas en particulier dans les sols tropicaux à cause de
l'acidité des sols, des fortes températures et des faibles
teneurs en eau de surface qui bloquent la nitrification. La version STICS 5
peut prendre en compte la présence des deux formes d'azote
minéral. L'ammonium formé (par minéralisation et apport
par les engrais minéraux et organiques) est transformé
partiellement en nitrate selon un coefficient FNITRIF, variant entre 0 et 1,
qui traduit les effets du pH (FPHN), de la température (FTN) et de la
teneur en eau (FHN) sur la nitrification.
CHAPITRE II
PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES ORDURES DANS
LA COMMUNE ET CADRE THEORIQUE
2.1 Problématique générale
Selon Lardinois et al. (1999), les mécanismes de
décomposition des déchets dans les décharges sont bien
connus, la composition des lixiviats en dépend, et les
expériences de fermentation anaérobie dans le compostage
dépendent fortement des paramètres hydro -climatiques locaux.
Cela veut dire que les essais de compostage d'une localité ne peuvent
pas être exportés sans modifications notoires vers une autre
localité. D'ailleurs, pour une capitale régionale comme
N'Zérékoré, il n'y a eu que des tables rondes (1999, 2005
et 2006), des enquêtes et des rencontres informelles sur l'assainissement
urbain, mais pas d'expérience concrète de gestion des
déchets avec étude des produits et de leurs impacts. Les dites
rencontres ont proposé la création de Comité communal
d'assainissement et de Comités locaux de gestion des ordures sans
préciser la structure, le fonctionnement et les dynamiques de
développement interne et externe de ces Comités.
Il ressort de ce qui précède que nous avons
à entreprendre le diagnostic des pollutions physique, chimique, et
biologique dans la commune urbaine de N'Zérékoré du fait
de la mauvaise gestion actuelle des déchets solides.
Dans la littérature publiée par l'ONG CREPA et sur
l'Internet (Processus d'amélioration durable de l'environnement urbain)
1997; l'approche participative de l'assainissement urbain est
recommandée depuis de longues années. De nouveaux travaux font
état de la nécessité absolue de cette approche. (El. H. LY
1997, S. Bull, 1999, A. M. T, 1997,
A. DIARRA. et S. TOGOLA, 1997) mais
dans ce domaine chaque
communauté a ses perceptions, ses croyances, ses habitudes
et ses pratiques coutumières courantes qu'il faut connaître,
apprécier, en vue d'en réduire les mauvaises et cultiver les
bonnes par rapport à la gestion des déchets solides.
Jusqu'à présent nous n'avons pas rencontré le compte rendu
d'une expérience de changement de comportement des populations de
N'Zérékoré par rapport à la gestion habituelle des
déchets, à plus forte raison une réaction au nouveau
concept de gestion intégrée de ces déchets.
C'est pourquoi il convient non seulement de commencer à
envisager de telles expériences par un sondage préalable
auprès de ménages et de groupes sociaux divers bien
géographiquement distribués dans la ville et
représentatifs de la population urbaine de
N'Zérékoré, en dégageant des créneaux
d'action d'assainissement urbain, mais aussi en expliquant aux mêmes
populations le sens et l'intérêt de la gestion
intégrée des ordures dans le sens de la valorisation
économique et environnementale.
2.2 Problématique spécifique:
L'étude la plus complète de l'assainissement de
N'Zérékoré comme capitale régionale existant dans
la littérature est le projet proposé par SNC-LAVALIN/SOGEDEG
(2000 à 2002), dont le schéma directeur d'assainissement
présenté dans l'avant projet détaillé (APD) a un
coût de revient très cher, d'où la difficulté de
réaliser ce projet sans un lourd financement extérieur.
La capitale régionale N'Zérékoré
produit par jour d'énormes quantités de déchets divers et
d'ordures ménagères estimées à 61 tonnes ( juillet
2007 ), non encore rationnellement gérées, provoquant ainsi la
prolifération des vecteurs de maladies, et la pollution des milieux
récepteurs (air, eaux, sols, paysages, organismes).
Selon les études de l'enquête Démographie
santé (EDS, 1999), la mortalité infantile atteinte à
N'Zérékoré est de 187 %o contre 122
%o dans la capitale Conakry.
La production des déchets et ordures se résume
essentiellement aux matières organiques biodégradables
estimées à 70% des 61 tonnes de déchets journaliers, dont
le transport hors de la ville pose de très sérieux
problèmes à cause de la vaste étendue de la ville, des
énormes distances à parcourir jusqu'aux sites de décharges
publiques à Gônô et Zoghoya, et de l'insuffisance des moyens
d'évacuation motorisés (3 camions bennes seulement).
Ainsi le besoin urgent de l'agriculture urbaine et
périurbaine, voire rurale, en engrais organiques peut être
comblée par la disponibilité des déchets organiques en
développant des activités de compostage.
2.3 Les objectifs :
L'objectif à atteindre porte sur l'inventaire, la
classification et l'évaluation environnementale des différentes
pollutions physique, chimique, biologique des milieux récepteurs.
Ensuite, il s'agit de dégager les différentes
formes de gestion des ordures qui peuvent s'intégrer les unes aux autres
dans un système global d'assainissement de la commune, capable de
générer beaucoup de ressources, de protéger la
santé humaine et l'environnement.
Enfin, on cherchera à montrer que la gestion
intégrée des ordures est le moyen le plus efficace de lutter
contre la pollution si elle est bien comprise dans cette commune urbaine de
N'Zérékoré.
2.4 Cadre théorique
L'évaluation de l'intensité, de
l'étendue, la durée et de l'importance des impacts des pollutions
sur les milieux physique, biologique et humain est le moyen le plus convaincant
de mobilisation des forces sociales pour l'assainisse ment participatif
envisagé.
Une analyse des habitudes, des croyances actuelles des
populations à travers leurs propositions de solution à ces
pollutions par rapport à l'assainisse ment urbain permettra de clarifier
la stratégie globale de cet assainissement.
Cadre théorique
Le déchet est « tout résidu
d'un processus de production, de transformation, d'utilisation, toute
substance, matériau, produit, ou plus généralement, tout
bien meuble abandonné, ou que son détenteur destine à
l'abandon. » (C. ROULPH, 1997).
La pollution est définie comme la
présence indésirable d'impuretés ou
l'élévation anormale de la proportion de certains constituants
des milieux récepteurs : l'air, l'eau, le sol, le paysage et les
organismes vivants.
Le diagnostic de la pollution est l'analyse et
l'évaluation des formes de pollutions et l'estimation des effets, des
impacts de ces pollutions sur les différents milieux
récepteurs.
La gestion intégrée des ordures
signifie un modèle de gestion qui remplit les cinq conditions suivantes
:
1° une participation de tous les acteurs concernés
;
2° une approche multidisciplinaire (prise en compte des
aspects techno financiers, environnementaux, sociaux, sanitaires,
institutionnels, liés aux déchets) ;
3° une gestion financière globale
(coûts/bénéfices induits par la collecte et le
dépôt des déchets, économie liée à la
prévention et revenu lié à la revalorisation de la
ressource) ;
4° l'existence d'interaction avec les autres services
urbains (assainissement, santé, etc.) ;
5° la prise en compte de la diversité de l'habitat
dans la même ville pour ajuster les services selon les situations.
CHAPITRE III
METHODOLOGIE
Pour réaliser l'analyse qualitative et quantitative de la
pollution provoquée par les déchets solides de la commune de
N'Zérékoré, y compris les déchets municipaux, les
déchets industriels et commerciaux, les déchets agricoles et les
déchets hospitaliers, ainsi que l'évaluation environnementale des
effets et des impacts de cette pollution sur les milieux récepteurs,
nous avons procédé par des enquêtes dans la
communauté.
Par ailleurs, l'étude sur les déchets tient compte
de toutes les opportunités de participation des populations à la
base a été effectuée par la méthode d'enquête
par Focus group. Cela nous a permis d'envisager un processus global,
systémique de gestion intégrée des déchets, tel que
cela se pratique actuellement à travers le monde.
Nous avons ainsi appliqué une méthodologie de
double approche descriptive et explicative.
Approche descriptive
Elle a débuté par une révision
bibliographique suivie pratiquement d'une analyse indicative des formes de
pollutions qui affectent les milieux récepteurs : celles qui
génèrent des boues, des gaz, des solides flottants, des ordures
ménagères biodégradables, des polluants chimiques, etc.
Dans 10 quartiers sur 34 bien géographiquement
distribués, nous avons observé des pollutions in situ.
Le mode de sélection de ces dix quartiers est à 70%
aléatoire et 30 % au jugé à partir des résultats
des entretiens exploratoires comme étant des cas limites de pollution
dénoncée par tous.
Les 10 échantillons dont 7 sont aléatoires et trois
choisis au jugé sont soulignés ci-dessous
Dorota I , Dorota II, Horoya I , Horoya II,
Koleyéba I , Koleyéba II , Kpoyéba ,
Commercial, Ossud , Mohomou I , Mohomou II , Gonia I ,
Gonia II, Gonia III ,
Gonia , Daninèn , Nyèn I , Nyèn II ,
Nyèn III , Wessoua , Götö Komou, Nakoyakpala,
Daninè I , Daninè II , Nyèn Gare routière,
Nyèn Sokoura ,
Félix Roland Moumié , Kwitèyapulu,
Gbangana , Tilèpulu , Boloyapulu ,
Belle-vue , Goïkoya , Zébéla Tokpa ,
Taghalakôle . Pour ces quartiers échantillons, nous avons
estimé les effets et impacts de la pollution par les biogaz, les
lixiviats, les vecteurs de maladies et les poussières , effectué
des enquêtes sur les maladies, consulté des statistiques
sanitaires, et conclu sur le diagnostic.
Les méthodes d'enquêtes suivantes ont
été employées dans cette étude descriptive des
pollutions :
1° la recherche documentaire sur les déchets de la
commune, des données statistiques des quartiers échantillons et
des déchets, des éléments bibliographiques pertinents par
rapport à la commune et des cartes de bassins versants.
2° les interviews semi structurées (ISS)
individuelles et collectives, où les réponses sont obtenues
à un nombre limité de questions
prédéterminées et à de nouvelles questions
soulevées dans la dynamique des réponses au cours de l'interview.
Cela donne par hasard des informations imprévues.
3° l'observation participante (ou visite environnementale)
permettant de déchiffrer de façon exhaustive certaines
composantes des situations de pollution et de situations sociales des habitants
du quartier (lieux, structures, instruments, personnes, groupes, actes,
évènements,
comportements, durées, etc..) pour ensuite extraire des
hypothèses d'évaluation environnementale des pollutions.
Approche explicative
L'investigation au stade actuel de la gestion
intégrée des ordures ménagères dans la commune
urbaine de N'Zérékoré s'est fait d'après la
méthodologie suivante :
a) observation par enquêtes sur les coutumes, perceptions,
habitudes et croyances des habitants en vue de déceler toutes les
contraintes à l'approche participative par ordre de priorité ;
b) lister les problèmes essentiels posés par la
société et les entreprises chargées de pratiquer la
gestion intégrée des déchets
c) analyser les résultats obtenus pendant l'observation
des pratiques actuelles
d) organiser pratiquement les actions à entreprendre pour
améliorer la gestion intégrée des ordures et des
déchets dans la commune de N'Zérékoré
Dans cette deuxième partie de l'étude, les
méthodologies utilisées sont le Focus Group, certains outils et
techniques d'analyse de la méthode active de recherche et de
planification participatives (MARP)
La méthode de Focus Group a consisté à
organiser une rencontrer avec un nombre représentatif de groupes
homogènes (environ 10 groupements, ONG et autres groupes cibles de la
société civile), à susciter une discussion ouverte
à partir d'une grille d'entrevue définissant les thèmes
des termes de référence de l'étude. Une analyse
synthèse de dépouillement a été faite des
données permettant de relever les messages- clés émis par
les groupes cibles, les points de convergence et de divergence entre
différents groupes de l'échantillon des quartiers retenus.
La MARP a été utilisée dans sa version
évaluative, entant que procédé d'apprentissage et
d'appréhension des conditions de vie des
populations. Elle a permis d'amener les populations à
discuter des conditions d'hygiène du quartier, à évaluer
les activités passées des PME. Elle a également permis
d'être à l'écoute des discours et des pratiques des
populations dans le domaine de la gestion intégrée des
déchets, d'analyser les éléments motivants et les
contraintes à l'approche de participation communautaire.
CHAPITRE IV
RESULTATS ET INTERPRETATION
4.1 Description de la pollution des milieux
récepteurs
4.1.1 Pollution de l'air
L'état de pollution de l'air dans la ville de
N'Zérékoré a été décrit par les
pourcentages d'avis des ménages. Il est représenté dans le
tableau I. En interrogeant cinq ménages par quartier, nous avons obtenu
des avis sur l'état de pollution de l'air par les odeurs, les
poussières, les fumées, les objets volants, les gouttes
d'aérosols de liquides nauséabonds, les nuées d'insectes
volants, les nuisances nocturnes plus intenses ou les nuisances diurnes plus
remarquables.
Par contre les quartiers comme Ossud et Dorota I, où l'air
est moins pollué selon les ménages, sont à
caractère d'habitat résidentiel réservé aux
fonctionnaires ou à l'église et avec un relief accidenté,
n'autorisant presque pas d'eaux usées stagnantes.
En effet, on aperçoit par ailleurs que la pollution de
l'air diminue progressivement lorsqu'on s'étend des secteurs aux
quartiers et des quartiers à l'ensemble de la ville.
Cela se comprend à cause des vents, comme la mousson et
l'harmattan, qui soufflent sur la ville et emportent facilement les nuisances
locales.
En conclusion, l'air est fortement pollué sur la Ville de
N'Zérékoré des suite de l'existence des dépotoirs
sauvages d'ordures et de déchets partout dans les concessions et les
ravins, ainsi que de la prolifération des flaques d'eaux usées
nauséabondes.
4.1.2 Pollution des eaux
Les eaux de surface sont partout polluées dans la ville de
N'Zérékoré, à cause de l'utilisation de ces eaux
par les habitants comme moyen de transport des déchets solides et des
ordures ménagères. Cela est confirmé
par les données recueillies par des méthodes
d'observation évoquées dans la méthodologie. Les marigots
sont gorgés d'ordures et de déchets au point de provoquer des
barrages et des inondations.
Les quartiers échantillons où cette pollution est
la plus remarquable sont les mêmes où l'air est plus
pollué. Les quartiers Ossud et Dorota I sont ceux où les eaux de
surface, plutôt rares, sont situées sur un relief très
accidenté et n'offrent pas l'opportunité de dépôt
d'ordures dans leurs lits qui ne sont pas en bas-fonds. Tableau I (annexe
II).
4.1.3 Pollution des sols :
Les sols agricoles de la commune urbaine de
n'zérékoré et environs sont, tout comme les eaux,
gorgés des déchets qui y sont répandus, parfois
mélangés à des excréments d'animaux domestiques,
sous prétexte d'en augmenter la fertilité.
L'avis des ménages montrent que les sols sont plus
contaminés par les déchets dans les quartiers échantillons
les plus propices à l'agriculture urbaine, notamment Félix Roland
Moumié, Wessoua, Commercial, Horoya. Mais, en réalité
cette situation est générale dans la ville de
N'Zérékoré.
Malheureusement, l'utilisation des déchets bruts et des
excréments d'animaux pour la fertilisation des buttes a pour
conséquences néfastes la propagation du péril fécal
et des maladies vectorielles, l'eutrophisation des eaux et le blocage des cours
d'eau avec un coût trop élevé de reprofilage du lit des
cours d'eau.
Dans la commune urbaine de n'zérékoré les
déchets se composent de matières plastiques, verres,
métaux, os, chiffons, cheveux, bois, papiers, les gravats, les terraux,
les coquillages, les peaux de bananas et autres.
4.1.4 Etat de santé des populations suite à
la pollution de la ville par les déchets
Selon la méthodologie bien établie de Pierre
Aïach et Dominique Cébe (1999), la santé d'une population ne
peut être évaluée de manière relativement certaine
que par une double enquête dans la population et auprès des
structures de santé, car, ne l'oublions pas, en région
forestière surtout, beaucoup de malades ne fréquentent pas les
structures de santé et s'en tiennent à la pharmacopée
traditionnelle.
Il résulte de ces constats que les quartiers les plus
pollués où se rencontrent les plus grands nombres de cas de
maladies d'origine hydrique ou insalubre sont Commercial, Dorota I,
Félix Roland Moumié, Nyèn III et Kpoyéba. Dans ces
quartiers le coût de la santé pèse le plus sur le revenu
des ménages à cause de la mauvaise gestion des déchets.
Ce faisant, les nombres de cas décroissent en passant du
paludisme à la fièvre typhoïde en passant par les
helminthiases intestinales, les diarrhées sanguinolentes et non
sanguinolentes, les dermatoses, la dysenterie amibienne.
Les statistiques sanitaires des structures de santé
montrent la prolifération des mêmes maladies, mais par
fréquence temporelle. les maladies dues à l'eau, aux
déchets, et à l'insalubrité sont répandue toute
l'année.
Le paludisme simple ou grave dépasse toutes les autres
maladies en nombres de cas, et ce nombre croit de janvier à mai, puis
à nouveau de juin à août, et ensuite décroît
jusqu'en décembre. Cela s'explique par l'apparition de nombreux
gîtes larvaires lors du tarissement des eaux de janvier à mai et
aussi au débordement des fosses simples et autres latrines mal tenues de
mai à août en période pluvieuse, en plus des terrains
humides dus à l'agriculture urbaine (champs de maïs aux
fenêtres).
Les helminthiases intestinales, par contre, augmentent
progressivement de mai à août et décroissent de septembre
à décembre, en restent minimales de janvier à avril. Cela
s'explique par le fait que les
kystes et les oeufs sont drainés dans les eaux surtout
pendant la période pluvieuse où l'infiltration dans la nappe
phréatique et le ruissellement dans les cours d'eau atteignent leur
maximum.
En effet, les maladies hydriques et insalubres qui provoquent
plus d'effets sur la santé de la population sont
représentées dans les figures (A à G) voir annexe III.
4.1.5 Evacuation et traitement des déchets :
Dans l'ensemble de la ville de N'Zérékoré,
les efforts de gestion rationnelle des déchets solides et des ordures
ménagères ont beaucoup diminué depuis 2002, où le
Prix Général Lansana Conté pour la protection de
l'environnement a été décerné à cette
Commune, grâce à l'organisation de collecte et d'évacuation
mise en place par l'ONG VISFAD. Actuellement, parmi les 10 quartiers
échantillons que nous avons soumis à l'étude, comme
l'indique la figure, ce sont les quartiers de Dorota I, Ossud, Commercial et
Félix Roland Moumié qui connaissent un renouveau de ramassage ou
de transport dans une décharge, ou d'incinération vue l'absence
quasi totale de PME d'évacuation et de traitement des déchets.
En réalité le taux moyen de gestion de
déchets dans les quartiers est de 46%. Cela montre qu'au moins 54 % des
ménages ne s'occupent pas de gestion des déchets de quelque
manière qu'il s'agisse, à moins de polluer directement les
milieux récepteurs avec leurs ordures ménagères.
Le cas des quartiers de Kpoyéba, Nyèn et Horoya est
plus remarqué, même par les autorités de la commune et de
la préfecture. Les ordures de Kpoyéba sont celles issues du
commerce de Kola depuis des siècles, avec les mêmes traditions de
mauvaise gestion des résidus de cola, de feuilles d'emballage et de
pesticides.
Cela pose le problème pertinent de la gestion
intégrée des déchets biodégradables avec la
participation des populations qui polluent, comme c'est le cas de ces
commerçants de Cola.
4.2 Résultats d'enquête qualitative des
solutions proposées par les ménages et les groupes humains
4.2.1 Solutions préconisées par les focus
group pour la protection des milieux récepteurs : air ; eaux, sols.
En général trois catégories de solutions
sont proposées par les ménages pour réduire la pollution
des milieux récepteurs par les déchets solides et leurs
sous-produits :
a) les solutions techniques
b) les solutions administratives et politiques
c) les mesures éducatives liées à la
sensibilisation et au changement des perceptions.
Dans la première rubrique des solutions, plusieurs
approches techniques sont suggérées par les ménages, sans
autres informations sur leurs conditions de faisabilité, encore moins
sur les coûts potentiels de leur mise en oeuvre.
Il s'agit de : dégager les ordures des caniveaux, drainer
des eaux usées, trier et récupérer les plastiques,
confectionner des poubelles, composter les ordures biodégradables, curer
les lits des cours d'eau, freiner l'érosion, mener la lutte
anti-vectorielle systématique, employer des camions vidangeurs des
fosses et latrines, et procéder au traitement des eaux de consommation
dans le milieu urbain.
La plupart de ces solutions techniques figurent dans le Projet
d'assainissement des capitales régionales dont les études de
faisabilité ont été menée à bien de 1999
à 2002 par SNC-LAVALIN/ SOGEDEG avec la participation du CERE. Mais ce
projet n'a pas encore vue sa réalisation à cause des
difficultés énormes de mobiliser les financements de
l'assainissement, qui ne semble pas être de
manière évidente un secteur de production de revenus,
malgré les multiples possibilités de valoriser les déchets
urbains.
De plus en plus le pays doit faire prévaloir
l'assainissement par micro-projets facilement bancables, avec une forte
participation communautaire, non seulement au financement initial, mais
également au fonctionnement par les abonnements. Ce point de vue a
toujours été défendu par le CREPA et sa
représentation en Guinée.
La deuxième rubrique de solution comprend les idées
suivantes provenant des ménages : décentraliser l'assainissement
de la commune vers les quartiers, responsabiliser les locataires au même
titre que les propriétaires par rapport aux déchets dans les
concessions, appliquer des mesures coercitives contre les concessions sales y
comprises des amendes, mettre en place la police des agents de
salubrité, abonner obligatoirement les ménages aux PME
d'assainissement, améliorer la responsabilité des
autorités communales.
Ces solutions se ramènent pour l'essentiel à une
meilleure organisation de l'assainissement par la mairie, c'est-à-dire
à créer et rendre opérationnelle une structure communale
de coordination des actions d'assainissement en partenariat avec les ONG, les
PME, l'Université, les autres intervenants
de la région et de la préfecture. La mise en place
d'une telle structure, appelée Comité communal d'assainissement
avec des Comités locaux de gestion des ordures ménagères
aux niveaux des quartiers est en cours à
N'Zérékoré. Sa composition, son fonctionnement et toute sa
dynamique interne et externe sont encore à l'essai. C'est dans la
conception et la réalisation de ces structures que l'Université a
un plus grand rôle à jouer, par des consultations, des recherches
appliquées et des rencontres de restitution des résultats aux
communautés.
La troisième rubrique de solutions relève du
domaine de changement des perceptions, des habitudes et des mauvaises pratiques
environnementales des citoyens. Celles qui sont proposées par les
ménages sont les suivantes : promouvoir une approche participative des
populations à l'assainissement, informer et sensibiliser sur les
maladies dues à l'eau, aux déchets et à
l'insalubrité, sensibiliser les agriculteurs pour l'usage du fumier de
ferme et du compost, former les agriculteurs à l'usage
rationnel des déchets et des excrétas des animaux
de ferme en agriculture.
La mise en oeuvre de ces solutions relève des programmes
d'activités des ONG chargées de l'assainissement urbain. Ce sont
en effet ces ONG qui effectuent la mobilisation sociale, organisent la
formation des PME, et surtout procèdent à des animations dans la
population pour le changement de comportement des citoyens et la prise en
charge des secteurs et quartiers en matière d'assainissement
collectif.
Il ressort de cette analyse des solutions proposées par
les ménages, que pour freiner la pollution de l'air, des eaux, du sol et
des autres milieux récepteurs (paysages, organismes vivants), il y
encore trop à faire et la ville de N'Zérékoré ne
possède pas encore de structure et d'organisations fiables pour mener
correctement toutes ces activités. C'est pourquoi il est question dans
ce mémoire de concevoir les stratégies à mettre en oeuvre
pour la lutte contre ces pollutions de la ville.
La recherche de ces stratégies a été faite
par entretien semi dirigé avec des groupes ciblés dans plusieurs
strates de la société, depuis les jeunes jusqu'aux confessions
religieuses en passant par les groupements de producteurs et les ONG.
Les avis de ces groupes, dénommés Focus groupes,
sont consignés dans le paragraphe suivant.
4.2.2 Solutions préconisées par les «
Focus group » pour l'assainissement de N'Zérékoré
Les idées préconisées par ces
différents intervenants, leaders d'opinion et autres acteurs sociaux
sont représentées dans le tableau III (annexe IV).
il ressort de ce tableau que les principales causes de
l'extrême insalubrité de la ville de
N'Zérékoré sont de quatre ordres :
1° Surpopulation et multitude d'activités
génératrices de déchets sans aucune mesure de
contrôle et de taxation ;
2° Absence totale de PME de ramassage, exceptées les
balayeuses des marchés et de la gare routière ;
3° Irresponsabilité des autorités de la
commune par rapport à la gestion rationnelle des déchets urbains
;
4° Ignorance des populations sur les risques et les dangers
de vivre avec les déchets et ordures dans les milieux récepteurs
;
Les actions à mener qui ressortent de cette analyse sont
également de cinq ordres :
1° création d'une décharge publique
contrôlée où acheminer les déchets hors de la ville
de N'Zérékoré ;
2° créer des PME de collecte, transport et traitement
des déchets urbains selon leurs catégories ;
3° informer, éduquer et Sensibiliser les populations
pour qu `elles s'abonnent aux PME en payant 3000F/mois/ménage ;
4° créer une police de salubrité, un
Comité communal d'assainissement qui coordonne cette activité et
laisser les sociétés privées et les ONG se
développer dans le domaine de l'assainissement (décentralisation)
;
5° mobiliser toutes les sources possibles de financement
des activités d'assainissement pour que les PME aient les
matériels et équipements nécessaires en quantité
suffisante.
Le fait que les tas d'ordures et les flaques d'eaux usées
dégagent des gaz nauséabonds dans tous les secteurs et tous les
quartiers de la ville de N'Zérékoré découle de leur
nature commune de milieux réactifs anaérobie, siège des
réactions d'hydrolyse, d'acidogénèse,
d'acétogénèse, de
méthanogénèse, de réduction de sulfate en sulfure
d'hydrogène et de nitrates et nitrites en ammoniac.
Les mauvaises odeurs qu'on rencontre dans tous ces milieux
proviennent des alcools, des mercaptans, du sulfure d'hydrogène, de
l'ammoniac, de l'acide gras volatiles etc. Contenus dans ces émanations
gazeuses. Les plaintes des ménages relatives à cette pollution de
l'air sont fondées, car ces gaz présentent des risques pour les
humains. Ils contiennent des substances toxiques, des produits asphyxiants, des
gaz inflammables. Ils engendrent le smog et la mauvaise visibilité sur
la ville, à cause du mélange des aérosols avec les
fumées. Enfin ils contiennent le méthane et le gaz carbonique,
qui engendrent l'effet de serre.
L'impact le plus général sur la qualité de
la ville est l'intensification des mauvaises odeurs et la qualité
médiocre de l'environnement; nuisances ayant un impact très
négatif en santé publique.
Selon Lardinois et al. (1999)
le caractère bio-réacteur des décharges d'ordures croit
avec l'humidité de cette décharge et du sol.
En effet selon ces auteurs, la majorité des villes
localisées dans la zone climatique tropicale humide et
équatoriale (comme N'Zérékoré). Présentent
des bilans hydriques particulièrement favorable à une
évolution biochimique des décharges, surtout que les
périodes d'humidité du sol y sont habituellement longues (7
à 10 mois). La biométhanisation y serait observable dans les
moindres tas d'ordures. C'est pourquoi dans les quartiers des ménages se
plaignent des mauvaises odeurs.
Les lixiviations ou eau de percolation des décharges
d'ordures de la ville sont à la fois très chargées des
micro-organismes et de substances chimiques minérales et organiques. Ils
contaminent qualitativement et quantitativement autant les eaux de surface que
les eaux souterraines.
Ces lixiviats propagent ainsi dans le sol et dans les eaux les
éléments écotoxicologiques, dangereux pour la santé
humaine. Les impacts évidents des lixiviats sont l'intoxication des
hommes et des animaux par les eaux de boisson contaminées par eux, les
épidémies ainsi que la destruction de la flore.
Les tas d'ordures dans les quartiers, les odeurs
nauséabondes et leurs lixiviats ont un impact très nocif sur la
sécurité dans la ville, sur la qualité esthétique
des paysages, et par voie de conséquence sur le tourisme et la
convivialité des citoyens.
Le rejet direct des déchets solides, les restes des
matériaux de construction et les ordures ménagères dans
lit majeur des cours d'eau urbains, les ravins engendrent le soulèvement
de poussières, d'objets volants d'une part et de l'autre l'obstruction
des cours d'eaux, les inondations, allant jusqu'à mélanger les
eaux courantes avec les eaux des latrines mal bâties.
Les effets directs de cette forme de gestion des déchets
sont la prolifération des vecteurs des maladies, le péril
fécal, les accidents, l'érosion accélérée
des berges, etc.
Ces effets sont aggravés par l'épandage direct des
déchets et des excréments d'animaux sur les buttes dans les
bas-fonds, sans compostage préalable. Or, près que tous les
ménages interrogés croient que la fertilité des sols s'en
trouve améliorée. En réalité, les sols sont ainsi
contaminés par des métaux lourds provenant surtout des piles, des
hydrocarbures, des huiles et graisses plus ou moins saponifiées, des
colorants, etc.
L'impact de cette gestion des déchets est
reflété par les statistiques sanitaires recueillies au sein des
structures de santé et les déclarations de maladies vécues
par les ménages dans les quartiers échantillons. Les
dépenses pour les soins de santé sont énormes et il n'y a
pas de remède à cela pour un proche avenir.
4.2.3 Critiques des solutions proposées par les
populations de N'Zérékoré
Il est remarquable qu'aucune des solutions proposées ne
mentionne la participation effective de chaque citoyen, de chaque ménage
et de chaque secteur de quartier à l'assainissement urbain. En effet,
toutes les actions à entreprendre selon les ménages et les Focus
groupes relèvent de l'intervention des autorités civiles,
administratives et politiques. Ce que chaque ménage pourrait faire
d'autre que s'abonner à une PME ne ressort d'aucun entretien semi
dirigé. Or, c'est sur le budget familial que pèsent le plus les
impacts négatifs du manque d'assainissement. La nécessité
du renversement de cette situation de perception des populations inactives par
rapport à l'assainissement urbain est l'un des principaux
résultats auxquels conduisent les solutions proposées. Sans quoi,
il est difficile sinon impossible d'organiser avec succès une quelconque
campagne d'assainissement, dénommée « opération coup
de balai » une fois par an comme le propose le Guide d'hygiène
publique de la section hygiène et environnement du Ministère de
la santé (1992).
les ménages et les groupes n'ont pas non plus fait cas des
lois et des règlements existants, qu'il faut appliquer. C'est le cas de
la loi L/94/005/CTRN portant code de l'eau dont les articles 30, 31 et 32
interdisent, sous réserve d'une autorisation du ministre chargé
de l'environnement en concertation avec le Ministre chargé de
l'hydraulique, d'immerger ou de déverser dans les eaux, à la
surface du sol, des déchets ou toute matière pouvant
entraîner une pollution.
Seule l'OCPH a mentionné l'absence de décharge
publique de déchets urbains à N'Zérékoré.
Or, selon Robert HAUSLER et Frédéric MONETTE (1997), le site
d'enfouissement est un maillon important dans la gestion des déchets. En
effet, l'enjeu principal des sites d'enfouissement est de réaliser une
adéquation entre la protection de l'environnement et la croissance
économique et sociale d'une région, en changeant la perception de
la société en général face aux déchets, et
aux sites d'enfouissement. Ces auteurs ont développé l'approche
moderne des 4R-VD (Réduction à la source,
récupération, réutilisation, recyclage, valorisation et
disposition finale).
Cette approche est la base rationnelle d'une gestion
intégrée des déchets solides et des ordures
ménagères. Elle permet, pour chaque ville, de concevoir les
stratégies les mieux adaptées pour cette gestion
intégrée des déchets. Elle a été par
ailleurs baptisée assainissement écologique par Dr. S. G. DEMBELE
et al. (2002) et selon eux, elle consiste à tirer parti des
substances utilisables des déchets solides et liquides, à faire
des déchets des objets de valeur et non plus de nuisance, à
concevoir un système intégré et de proximité des
déchets. Il s'agit comme au Mali ;
de :
1° Production de granulats ou d'agglomérés
à parti des déchets en plastique
2° fabrications des composts à partir des
déchets organiques 3° fabrications des briquettes de chauffe
4° fabrications d'objets d'art et d'artisanat.
5° productions de fertilisants à base d'urine et
d'excréta.
Evidemment, il ne suffit pas de choisir ou d'aménager
un site d'enfouissement pour que l'assainissement écologique ou encore
la planification écologique de la gestion des déchets soit
réalisable. Par exemple, la capitale de la république de
Guinée dispose d'un centre
d'enfouissement technique (CET) au quartier Dar Salam II depuis
les années 80, mais jusqu'à présent il n'y a qu'une
collecte et évacuation sans traitement du lixiviat à la mer, avec
des vidanges des latrines apportées à la décharge par les
camions vidangeurs, ce qui représente une grave source de pollution
physique, chimique et microbiologique du milieu marin côtier. Or, c'est
de la baie de Sangaréah ainsi contaminée que provient une grande
partie des poissons consommés à Conakry.
Il faut développer une stratégie de gestion
intégrée des déchets solides, des ordures
ménagères, et des eaux usées pour réussir
l'assainissement écologique ainsi proposé.
CONCLUSION
Le présent mémoire a établi un état
réellement grave de pollution des milieux récepteurs dans la
ville de N'Zérékoré, non pas par des analyses de
laboratoire encore difficiles sinon impossibles, mais en interrogeant les
pollueurs eux-mêmes sur les effets et les impacts, ainsi que sur les
mesures correctives qu'ils envisagent.
Ce diagnostic est donc qualitatif, et constitue une
ébauche de ce qu'il faudra évaluer quantitativement, par exemple
en entreprenant plus tard des expériences de compostage.
A l'issue de ces enquêtes, nous avons établi
à quel degré les ménages et groupements humains prennent
conscience des pollutions, mais ignorent les solutions pour les juguler. Ce
mémoire contient une tentative de réponse aux attentes des
populations, de voir bientôt leur ville salubre et agréable
à vivre, en recherchant les meilleures stratégies actuellement en
vigueur ailleurs dans le monde et en Afrique. Cette approche des
stratégies actuelles est systématique, multidisciplinaire et
intégrée, c'està-dire intéresse toute une
chaîne d'acteurs qui ne sont pas seulement des pollueurs. C'est
l'approche des 4R-VD, qui commence par
l'aménagement d'un site d'enfouissement sanitaire et se
termine par le tri à la source de tous les déchets et ordures des
ménages, en passant par la gestion économique transparente de
toutes les activités d'évacuation, de valorisation ou
d'élimination des déchets.
C'est pourquoi nos travaux doivent être poursuivis par une
recherche sociale de la participation communautaire, une recherche des
technologies adaptées de valorisation des déchets
récupérables par des petites et moyennes entreprises pour juguler
le chômage, et une recherche des impacts possibles d'un site
d'enfouissement à Gönö ou à Zoghoya en vue d'en
atténuer les impacts négatifs et en valoriser les impacts
positifs.
En somme, la pollution évoquée et ses impacts
deviennent d'année en année plus graves avec la croissance
économique et la surpopulation de la ville. C'est pourquoi l'application
de l'approche de gestion intégrée proposée est non
seulement une exigence actuelle, mais une urgence pour l'avenir.
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Liste des 34 quartiers de la ville de
n'zérékoré
1. Dorota I
2. Dorota 2
3. Horoya I
4. Horoya II
5. Koleghéba I
6. Gboyéba
7. Commercial
8. Ossud
9. Mohomou I
10. Gbaganna
11. Gonia I
12. Gonia II
13. Gonia III
14. Nyèn I
15. Nyèn II
16. Felix Roland Moumié
17. Kwitèyapulu
18. Tilépulu
19. Boloyapulu
20. Belle-vue
21. Wessoua
22. Nyèn Sokoura
23. Götö Komou
24. Kweleghéba II
25. Zébéla Tokpa
26. Gonia Daninè
27. Taghalakwele
28. Daninè I
29. Daninè II
30. Nakoyakpala
31. Nyèn III
32. Nyèn Gare Routière
33. Mohomou II
34. Goïkoya
TABLEAU I : RESULTATS D'ENQUËTE SUR LA
POLLUTION DE L'AIR
|
Kpoyéba
|
Félix roland
|
Nyen III
|
wessoua
|
Dorota I
|
Ossud
|
Commercial
|
Goikoya
|
Horoya
|
Daninè
|
ordurs
|
5
|
5
|
4
|
4
|
3
|
4
|
4
|
4
|
5
|
4
|
Poussières
|
5
|
3
|
4
|
3
|
2
|
4
|
3
|
4
|
5
|
4
|
Fumées
|
3
|
5
|
2
|
5
|
2
|
3
|
5
|
3
|
1
|
4
|
Objets volants
|
5
|
5
|
4
|
3
|
3
|
2
|
4
|
4
|
5
|
4
|
Liquides nauséabon ds
|
5
|
5
|
4
|
4
|
4
|
4
|
5
|
4
|
5
|
3
|
Nuéesd'in sectes volants
|
5
|
5
|
3
|
2
|
2
|
3
|
5
|
1
|
3
|
3
|
Nuisances nocturnes
|
2
|
5
|
4
|
4
|
4
|
2
|
5
|
2
|
1
|
0
|
Nuisances diurnes
|
5
|
1
|
3
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
5
|
3
|
Air pollué au secteur
|
5
|
5
|
5
|
4
|
3
|
2
|
5
|
5
|
5
|
4
|
Air pollué au Qurtier
|
5
|
4
|
4
|
3
|
2
|
2
|
4
|
5
|
5
|
4
|
Somme
|
45
|
43
|
37
|
33
|
27
|
28
|
42
|
34
|
40
|
33
|
Tableau II : Nombre de cas de maladies d'origine
hydrique et insalubre dans les quartiers échantillons.
Source :SNIG (Service national des informations
générales de santé)
|
Kpoyébha
|
Félix Roland
|
Nyen III
|
WessouaI
|
Dorota
|
Ossud
|
Commercial
|
Goïkoya
|
Horoya
|
Daninè
|
me
|
29
|
22
|
21
|
24
|
31
|
22
|
31
|
20
|
21
|
20
|
s
|
12
|
30
|
17
|
9
|
10
|
1
|
40
|
8
|
7
|
3
|
ries ne
|
9
|
8
|
14
|
14
|
2
|
0
|
8
|
5
|
3
|
0
|
phoïde
|
5
|
4
|
2
|
7
|
5
|
1
|
8
|
8
|
6
|
3
|
hiase le
|
22
|
26
|
20
|
19
|
39
|
14
|
29
|
22
|
25
|
14
|
se
|
11
|
20
|
22
|
21
|
25
|
7
|
28
|
2
|
4
|
2
|
Somme
|
88
|
110
|
96
|
94
|
112
|
45
|
144
|
65
|
66
|
42
|
Tableau III : Prévalance
mensuelle de cas de maladies d'origine hydrique et
insalubre de Mars à November 2007
Source: Hopital regional de
N'zérékoré
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Paludisme
|
108
|
94
|
151
|
288
|
477
|
520
|
470
|
305
|
200
|
Diarrhée
|
54
|
47
|
68
|
140
|
230
|
260
|
235
|
151
|
95
|
Dysentéries amibienne
|
90
|
58
|
36
|
54
|
56
|
60
|
20
|
35
|
18
|
Fièvre typhoïde
|
99
|
87
|
143
|
256
|
422
|
498
|
449
|
290
|
183
|
Helminthiase Intestinale
|
30
|
40
|
151
|
230
|
235
|
260
|
95
|
68
|
47
|
Dermatose
|
39
|
32
|
28
|
63
|
50
|
90
|
136
|
130
|
97
|
Somme
|
420
|
358
|
577
|
1031
|
1470
|
1688
|
1405
|
979
|
543
|
Figure A Hystogramme du Paludisme maladies d'origine
hydrique et insubre à N'zérékoré 2007
Malades
-100
400
600
500
300
200
100
0
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor15.png)
Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Novembre
Paludisme Polynomial (Paludisme)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor16.png)
Mois
Figure B Hystogramme de la Diarrhée maladie
d'origine hydrique et insalubre à N'zérékoré
2007
Malades
300
250
200
150
100
-50
50
0
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor17.png)
Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Novembre
Diarrhée Polynomial (Diarrhée)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor18.png)
Mois
Figure C Hystogramme de la Dysentérie
amibienne maladie d'origine hydrique et insalubre 2007
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor19.png)
Malades
100
60
40
20
90
80
70
50
30
10
0
Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Novembre
Dysentéries amibienne Polynomial (Dysentéries
amibienne)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor20.png)
Mois
Figure D Hystogramme de la Fièvre
typhoïde maladie d' origine hydrique et insalubre 2007
600
500
400
300
Malades
200
100
0
-100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Novembre
|
Fièvre typhoïde Polynomial (Fièvre
typhoïde)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor21.png)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor22.png)
Mois
300
250
50
0
Figure E Hystogramme de Helminthiase intestinale
maladie d origine hydrique et insalubre à
N'zértékoré2007
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor23.png)
Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Novembre
Helminthiase intestinale Polynomial (Helminthiase intestinale)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor24.png)
Mois
Figure F Hystogramme de la Dermatose maladie d'
origine hydrique et insalubre à N'zérékoré
2007
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor25.png)
Malades
160
140
120
100
60
40
20
80
0
Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Novembre
Dermatose Polynomial (Dermatose)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor26.png)
Mois
Figure G Hystogramme de la Somme des maladies d'
origine hydrique et insalubre à N'zérékoré
2007
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor27.png)
Malades
1800
1600
1400
1200
1000
600
400
200
800
0
Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Novembre
Somme Polynomial (Somme)
![](Diagnostic-de-la-pollution-et-gestion-integree-des-ordures-de-la-commune-urbaine-de-NZerekor28.png)
Mois
Annexe IV
Tableau III : Résultats des entretiens par Focus
group
Focus Group
|
Effectifs
|
Causes
|
Contraintes
|
Actions
|
Pérennité
|
Vendeuses de bananes
|
5
|
Excès de
marchandises Excès d'ordures
|
Manque d'aide
des dirigeants
|
Abonnement de
3000F par ménage et par mois
|
Provisoire
tant qu'il n'y a pas de décharge
contrôlée
|
Vendeuses de piment
|
14
|
Irrégularité des
balayeuses
|
Manque de
moyens
|
Création des PME
|
Durable
|
Espoirs de
la Forêt
|
7
|
Position géographique
|
Manque de
surveillance environnementale
|
Création de
poubelles, de PME, et sensibilisation
|
Durable, si il y a mesure coercitives
|
Groupe Tinamèni
|
10
|
Présence de trop de bas fonds exploités
|
Absence de
décharge où jeter
|
Campagnes de
sensibilisation par
la Commune
|
Durable, si
les lois sont appliquées
|
Balayeuses de la gare routière
|
5
|
Manque de taxes
pour les
producteurs de
déchets
|
Manque de
moyens
financiers et
ignorance
|
Sensibilisation et
appui de la Commune
|
Durable
|
Imams et
conseillers
|
7
|
Trop de
vendeurs de cola
|
Refus de
s'abonner aux
PME
|
Sensibilisation dans les mosquées, église et
à la radio
|
Durable si les abonnés payent
régulièrement
|
Association des jeunes Soussou
|
8
|
Présence de trop d'institutions internationales au lieu de
PME d'assainissement
|
Gestion anarchique des déchets
|
Mise en place d'un comité communal d'assainissement
|
Oui, si ce
comité travaille avec rigueur
|
Groupe des musulmans
|
5
|
Trop de
commerces et
ateliers producteurs de déchets
|
Inconscience
Et insuffisance
d'IEC
|
Sensibilisation et
création d'un
comité communal
d'assainissement
en partenariat avec des ONG
|
Oui, si ce
comité travaille avec rigueur et transparence
|
OCPH
|
4
|
Surpopulation
Et inconscience
|
Manque de
sensibilisation de PME et de
|
Créer des comités
locaux d'assainissement
|
Durable , s'il y a rigueur et sanctions
|
|
|
|
décharge
|
par secteurs
|
|
VISFAD
|
15
|
Rupture de
contrat des ONG avec la Mairie
|
Mauvaise gestion des fonds d'assainissement par la Commune
|
La Commune se
décharge au profit du secteur privé
|
Durable
|
Les balayeuses des
marchés
|
35
|
Présence des
ravins, marigots et bas-fonds
|
Manque de
moyens et de motivations
|
Dotation en moyens de travail
|
Durable
|
Séré Aïcha
|
16
|
Déversement
dans les marigot et autour des marchés
|
Pas de moyens
|
Mettre des moyens à disposition et créer des
PME
|
Durable
|
Eboueurs
de la
Commune et leurs encadreurs
|
12
|
Excès de
commerce, de
population et
dépôt clandestin d'ordure dans les rues la
nuit
|
Intensité des
activités
commerciales et
utilisation des
rues comme
dépotoirs
|
Appel des bailleurs de fonds et institutions
étrangères
|
Durables, s'il
y les
matériels et
équipements nécessaires
|
Mama né
|
25
|
Manque de PME et de volonté
|
Activité nocturne de rejet des déchets
|
Créer des PME de
ramassage et
abonnement de
3000F/ménage/mois
|
Durable
|
Eglise Catholique
|
2
|
La Commune
est irresponsable Et manque d'abonnement aux PME
|
Inconscience et
ignorance,
conduisant aux
rejets nocturnes,
et absence de
police de salubrité
|
Sensibiliser la
population et doter les pME de matériels
nécessaires
|
durable
|
Table de Matières
Titre pages
Avant propos 5
Introduction . 7
Chapitre I : GENERALITES . .8
Composition de l'air 10
La minéralisation des résidus organiques 15
La nitrification 18 Chapitre II : PROBLEMATIQUE DE LA
GESTION DES ORDURES DANS LA
COMMUNE ET CADRE THEORIQUE
|
19
|
2.1 Problématique générale
|
19
|
2.2 Problématique spécifique
|
20
|
2.3 Objectifs
|
20
|
2.4 Cadre théorique
|
..21
|
Chapitre III : METHODOLOGIE .
|
.23
|
Chapitre IV : RESULTATS ET INTERPRETATION
|
26
|
4.1 Description de la pollution des milieux récepteurs
|
26
|
4.1.2 Pollution de l'air
|
.26
|
4.1.3 Pollution des eaux
|
26
|
4.1.4 Pollution des sols
|
27
|
4.1.5 Etat de santé des populations suite à la
pollution de la ville par les déchets
|
27
|
4.1.6 Evacuation et traitement des déchets ....
|
28
|
4.2 Résultats d'enquête qualitative des solutions
proposées par les ménages et les groupes humains
|
.29
|
4.2.1 Solutions préconisées pour la protection des
milieux récepteurs : air ; sols
|
29
|
4.2.2 Solutions préconisées par les « Focus
groupes » pour l'assainissement de
|
|
...31
N'Zérékoré .
4.1.3 Critiques des solutions préconisées par les
populations de N'Zérékoré... 34
CONCLUSION GENERALE 37
BIBLIOGRAPHIQUIE .38
Annexe .41
|