REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHES
SCIENTIFIQUES
E.S.U.R.S
UNIVERSITE PROGRESSISTE DES PAYS DE GRANDS
LACS
UPROGL
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE
ETUDE DE LA CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES
METHODES DE TRANSMISSION ET DE PREVENTION DU VIH/SIDA.
Cas observés à l'HGR CHARITE METERNELLE
EN 2010
Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention
du
Grade de licence en santé publique.
Option : Santé Publique
Orientation : Gestion des Institutions de
Santé
Par: Gentil
MASHAGIRO BUHORO
Directeur: Prof Dr.
GACHURUZI B.
Shally, Ph. D.
Encadreur: Ass. MADIMBA KALENGAYI Oracle
Année académique:
2010-2011
DEDICACE
A notre regretté petit frère Janvier MASHAGIRO
A toute notre famille
Gentil MASHAGIRO
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire sanctionne
la fin de notre deuxième cycle en Santé Publique ; nous
orientons d'abord nos sentiments de gratitude à notre Dieu, Seigneur de
tout l'univers, ensuite, exprimons nos sincères reconnaissances à
l'Université Progressiste de grands lacs à travers son personnel
académique et tous son corps professoral ;
Nos remerciements profonds s'adressent au Dr.
Prof. GACHURUZI B. Shally, Ph.D. et à l'Ass. Dady MADIMBA
KALENGAYI qui ont acceptés de diriger et encadrer ce mémoire en
dépit de leurs multiples occupations.
Nous remercions particulièrement Mme Clémence
RWIYEREKA et son époux Joseph SEBAGISHA, Dr J.P, Patrick, Henri,
Charly,Nelly, La Lune, Léa, Julie, sans oublier Pulchérie pour
leur soutien ;
Nos remerciements s'adressent aussi aux
frères et soeurs, les collègues de promotion, ainsi qu'à
tous nos amis et connaissances qui de près ou de loin ont mis une pierre
à cet édifice.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADN : Acide Desoxyribo Nucléique
ARV : Anti Retro Viraux
ARN : Acide Ribo Nucléique
C.S : Centre de Santé
VIH : Virus d'Immunodéficience Humaine
SIDA : Syndrome d'Immuno Déficience Acquise
NVP : Nevirapine
PVV : Personne Vivant avec le VIH
RDC : République Démocratique du
Congo
PTME : Protection de la Transmission
Mère-Enfant
TRAC : Treatment and Research on AIDS Center
ONUSIDA : Programme Commun des Nations Unies pour le VIH/SIDA
AZT : Zidovidune
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
IST : Infections Sexuellement Transmissibles
AES : Accident d'Exposition du Sang
TBC : Tuberculoses
CD4 : Cluster Differentiation 4
DDI : Didanosine
BDEGL : Banque pour Développement Economique des pays
de Grands Lacs
CDV : Conseil de Dépistage Volontaire
CPN : Consultation Prénatale
FOSA : Formation Sanitaire
3TC : Lamuvidine
D4T : Stanidine
ONG : Organisation Non Gouvernementale
BDOM : Bureau Diocésain d'oeuvres
médicales
CMC : Centre médico-chirurgicale
Hb : Hémoglobine
ZC : Zone de Santé
CHAP I. INTRODUCTION
GENERALE
I.1. ETAT DE LA QUESTION ET
ENONCE DU PROBLEME
Le VIH constitue un des grands problèmes
sanitaires actuels, les médias ne cessent de donner des
informations sur les nouvelles découvertes scientifiques portant
sur le VIH malheureusement, ces dernières sont trop souvent
incomplètes ou transmises par des non scientifiques, faisant
naître des fausses espérances dans toute la société
et en particulier parmi les personnes porteuses de cette effroyable
virus ; les chercheurs s'abstiennent d'étaler toutes leurs
découvertes car ils y investissent beaucoup de moyens.
La gravité de l'infection à VIH chez
les femmes enceintes reste catastrophique en faisant la différence
des autres maladies connues depuis des longues années. Ainsi les
connaissances des femmes enceintes vivant avec les VIH sont de plus
en plus négligeable. Au regard des enfants vivant avec le VIH
dans le monde, il s'avère indispensable que la femme enceinte soit
alignée au premier plan pour l'information sur les méthodes de
transmission et de prévention du VIH nécessitant ainsi une
parfaite attention des chercheurs.
Les dernières estimations de l'ONUSIDA/OMS en fin
2009 révèlent que 33 à 34.000.000 des personnes dans
le monde dont 31,6 millions d'adultes et 2,8 millions d'enfants vivent
avec le VIH ou le SIDA.
La proportion des femmes infectées par le VIH
atteint 50% du total mondial. Le nombre de personnes ayant contracté
le VIH en 2009 est de 2.600.000 alors que l'épidémie a
causé 1.800.000 décès cette même année.
Voici quelques estimations d'enfants de moins de 15 ans
vivant avec le VH /SIDA dans le monde à la fin de
2003 :1(*)
- Amérique du Nord : 8.000-12000 soit 0,3-0,4%
- Amérique latine : 37.000-50.000 soit 1,3-1,7%
- Afrique du nord et moyen orient : 31.000-49.000 soit
1,1-1,7%
- Asie de l'Est et Pacifique : 6.000-12.000 soit
0,21-0,42%
- Asie du Sud et du Sud Est : 110.000-190.000 soit 3,8
-6,6%
- Australie et Nouvelle Zélande : <200 soit
<0,1%
- Europe occidentale : 5.000-7.000 soit 0,17-0,24%
- Europe orientale et Asie central : 9.000-15.000 soit
0,3-0,5%
L'Afrique subsaharien compte environ 2,2 millions d'enfants
vivant avec le VIH/SIDA soit 75,8%, l'Asie du Sud et du Sud-est emboite le pas
également l'Afrique subsaharienne en nombre considérable du taux
d'infection VIH infantile dans le monde. D'après l'Unicef, un tiers des
malades du SIDA sont des jeunes de 15 à 24 ans. Toutes les minutes, 6
jeunes sont contaminés par le SIDA.
La transmission de l'infection VIH de mère-enfant gagne
progressivement du terrain comme l'indique ce rapport ; l'issue des
enfants nés des mères séropositives préoccupe le
monde entier car le VIH concourt à une catastrophe économique et
sociale pour notre pays, l'Afrique et l'humanité. D'après les
estimations de l'ONU SIDA, chaque jours 1600 nouveau-nés infectés
par le VIH viennent au monde dans plus de 90% de cas, il s'agit d'une
contamination materno-foetale.
La mère enceinte infectée par le VIH peut
transmettre le virus au nouveau né par voie trans- placentaire (
infection in utero) ou par les secrétions vaginales au moment de
l'accouchement ( infection périnatale) ou après (infection
post partum).
Porter un enfant dans son sein et le mettre au monde
indemne de toute tare ou maladie incurable et le souhait de toute
femme enceinte quelque soit son statut sérologique.
Selon le programme nationale de lutte contre le SIDA, la
généralisation des violences sexuelles faites à la
femme a fait monter le taux de prévalence du VIH/SIDA entre 12
et 14% de la population. Selon le PNUD chaque jour qui passe le SIDA
tue 1300 personnes en RDC.
Voici quelques indicateurs de l'infection du VIH en
Afrique2(*) :
- Personnes vivant avec le VIH :
|
28.400.000
|
- Personnes nouvellement infectées :
|
3.000.000
|
- Décès dus au SIDA :
|
2.400.000
|
- Jeunes infectés (15-24ans) :
|
10.000.000
|
-Enfants de moins de 15 ans infectés :
|
3.000.000
|
A la fin de 2002, 70% des personnes vivant avec le
VIH/SIDA dans le monde provennaient de l'Afrique subsaharienne. Dans
cette partie du monde, plus d'une dizaine de pays on une
prévalence de l'infection VIH estimée à plus de 10%
les taux les plus alarmants sont rencontrés en Afrique australe
notamment au Botswana et au Swaziland ou il est de 35%.
Les chiffres sur l'épidémie (l'infection)
à VIH en RDC (PNLS 2002)
- population générale du Congo :
60.000.000
- Population sexuellement active : 30.000.000 soit 50%
de la population générale
- Nombre total des personnes vivant avec le VIH (PVV),
3.000.000 (soit 10% de la population sexuellement active, 5% de la
population générale)
- Nombre de PVV au stade Sida : 1.000.000 soit 30%
du total de PV
- Nombre total des PVV éligibles pour le traitement
aux antirétroviraux : 100.000. soit 10% du total des PVV au
stade SIDA.
Devant cet accroissement du nombre des sidéens, des
personnes infectées par le VIH et du fait que le SIDA frappe
plus la jeunesse, force vive de la société, il va de soi
de son impact sur le développement de la nation.
Par ailleurs, la RDC accuse une baisse substantielle de
sa production nationale par ménage, les dépenses directes et
indirectes liées à la morbidité du SIDA ne font
qu'augmenter. Cet impact est d'autant plus important car la
majorité des personnes touchées par ce fléau est
constituée par les jeunes en âge de travail selon Marc,
GENTILINI, BERNARD DUFLO, »la tranche d'âge la plus atteinte
est de 25 à 40 ans, elle regroupe les jeunes adultes en pleine
période de productivité qui ont coûté le plus
cher à la nation en éducation et en formation«.
Ces cadres correspondant à un investissement lourds
pour le pays disparaissent avant même d'avoir pu contribuer
à la prospérité de la nation.
Au niveau de centre de dépistage volontaire
sur environ 20.000 personnes testées en 2006, 1752 sont sorties
séropositives soit 9% pour toute la province du Nord Kivu dont
655 de sexe masculin sur 10.281 soit 6% et 1338 de sexe féminin
sur 12,567 soit 10,6%3(*).
Dans notre milieu de recherche, l'opinion publique, les femmes, etc. semblent
perdre de vue l'existence de l'infection à VIH/ SIDA, beaucoup
d'enfants innocents naissent infectés ou s'infectent pendant
l'accouchement voir même pendant l'allaitement parfois succombent
après une poussée infectieuse due à la baisse
d'immunité, ce dans ce cadre que nos recherche mettra en
évidence la connaissance des femmes enceintes sur les
méthodes de transmission et de prévention du VIH dans l'HGR
Charité Maternelle du 1er janvier au 31 décembre
2010.
I.2. QUESTIONS DE
RECHERCHE
I.2.1. QUESTION PRINCIPALE
Quelles sont les connaissances de la femme
enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention
du VIH
I.2.2. QUESTIONS
SPECIFIQUES
1. Quelles sont les sources d'information des femmes enceintes
sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH?
2. Quelles sont les facteurs liées à la
connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et
de prévention du VIH?
I.3. HYPOTHESE DU
TRAVAIL
a) Hypothèse générale
Les connaissances de la femme enceinte sur les
méthodes de transmission et de prévention du VIH seraient
insuffisantes.
b) Hypothèses spécifiques
- Les structures sanitaires seraient les sources
d'information de la transmission et de la prévention du VIH chez les
femmes enceintes ;
- Les facteurs liés à la connaissance des
femmes enceintes sur la transmission et la prévention du VIH seraient
le niveau d'étude, l'âge, la profession et la confession
religieuse.
I.4. OBJECTIFS DE
L'ETUDE
I.4.1. Objectif
général
- Evaluer les connaissances
de la femme enceinte sur la transmission et la prévention du VIH.
I.4.2. Objectifs
spécifiques
1. Déterminer les sources d'information des femmes
enceintes sur les méthodes de transmission et de prévention du
VIH.
2. Déterminer les facteurs liés à la
connaissance des femmes enceintes sur la transmission et la prévention
du VIH chez les femmes enceintes.
I.5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
I.5.1. Choix du Sujet
Le VIH et un problème de santé publique
très préoccupant en Afrique subsaharienne ou environ 2,8
million soit 65% de PVV ont contracté l'infection à la
suite d'une transmission hétérosexuelle. Au total mondial la
proportion des femmes infectées par le VIH atteint le 50%.
L'exposition des femmes enceintes au VIH, ses conséquences
socio-économiques, ses caractéristiques de
vulnérabilité sont autant de motifs sur lesquels devrait
s'appuyer la santé publique dans la lutte contre ce fléau.
Vu cette considération, nous voulons faire appel
à toutes les femmes enceintes qui fréquente l'HGR
Charité Maternelle sur la sensibilisation et la
nécessité de dépistage volontaire afin de se
protéger en adoptant un comportement responsable.
I.5.2. Intérêt du
Sujet
Nous sommes encore au point de départ, la
mère est le centre de multiplication de l'humanité , c'est
ainsi que face à un fléau aussi dévastateur
constituant un problème majeur de santé publique, nous
devons étendre les mécanismes qui mettent la femme
à la première place pour les connaissances de lutte
contre ce virus en l'occurrence celle qui est enceinte.
Ce travail constitue un document de référence
pour d'autres chercheurs, contribue à l'Etude et la connaissance de
la Santé Publique.
Ce travail sera un guide pour évaluer les
connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de
transmission et de prévention du VIH et nous éviter de
mettre à l'écart la formation des femmes dans ce domaine
bien précis.
I.6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Compte tenu de l'orientation de notre mémoire
et sa formulation le sujet traite sur les connaissances de la femme
enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention
du VIH dans l'HGR Charité Maternelle, Commune de Goma, Ville de Goma,
Province du Nord-Kivu du 1er janvier au 31 décembre 2010.
I.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis les références bibliographiques et
les annexes, notre travail comporte six chapitres :
- Chapitre I : Introduction générale
- Chapitre II : Revue de la littérature et
généralités sur le VIH /SIDA
- Chapitre III : Approche méthodologique
- Chapitre IV : Présentation des
résultats
- Chapitre V : Discussion des résultats
- Chapitre VI : Conclusion générale et
recommandations
I.8. CADRE D'ETUDE
1.8.1. Zone de santé de Goma où est
situé l'HGR Charité Maternelle
I.8.1.1 Situation géographique de la zone de
santé
La zone de santé de Goma couvre l'entière
commune de Goma, est située à une altitude de 1640 m au bord du
Lac-Kivu. Elle est limitée :
Au Nord par la zone de santé de Karisimbi, au Sud par
le lac Kivu, la région sanitaire de Gisenyi (Rwanda) à l'Est et
par le parc National de Virunga (territoire de Masisi) à l'Ouest.
Sa superficie est de 150km2, son climat est
tempéré et adouci par les vents qui souffrent du lac Kivu et les
montagnes volcaniques. Deux saisons sont observées à savoir une
saison sèche (juin-août) et une saison des pluies
(septembre-mai).
I.8.1.2. Situation démographique
La population de la zone de santé de Goma est
hétérogène. A part les tribus autochtones à savoir:
Hunde, Nande, Nyanga, Hutu, Tutsi, Tembo, Kano, Kumu,
Rega, Shi, .... Toutes les autres tribus de la RDC habitent la
zone ainsi que des ressortissants des pays étrangers.
1.9.1.3. Situation socioéconomique et
politique
Son histoire politique a été marquée,
ces dernières années par des nombreux conflits armés, par
les guerres interethniques depuis 1993, guerres dites de multiples
libérations en 1996 et de rectification en 1998. L'instabilité
politique dans la sous région a provoqué des déplacements
massifs des civils et des militaires à travers le pays. Les ex rebelles
qui n'ont pas été désarmés, sont encore
présents sur le territoire. Des viols, vols, des maltraitances et de
pillages sont fréquemment commis par ces groupes armés.
Dans ce contexte socioéconomique et politique
délicat, toutes les réserves, de survie des habitants se sont
épuisées.
La pauvreté a conduit à une sexualité de
survie, marché ou des nombreuses femmes et filles sont contraintes
à changer le rapport sexuel contre nourriture, habits ou argent afin
d'assurer leur propre subsistance et celle de leurs familles.
I.9.1.4. Situation environnementale
L'HGR Charité maternelle est situé dans la
zone de santé de Goma. La ville de Goma est le chef lieu de la province
du Nord-Kivu en République
Démocratique du Congo province issue de découpage
territorial de l'ancienne région du Kivu.
Cette ville est subdivisée en deux communes à
savoir commune de Goma et commune de Karisimbi. L'HGR Charité maternelle
se trouve dans la commune de Goma.
I.9.1.5. Situation socioculturelle
La population de la ville de Goma, croit à
l'existence d'un Dieu. Des églises sont parsemées dans toute la
ville c'est notamment, l'église Catholique, Protestante, Musulmane,
Adventiste, Kimbanguiste, Témoins de Jéhovah, et des
églises de réveil. Des coutumes traditionnelles
prédominent encore dans la ville, poussent ainsi certaines familles de
pratiquer comme polygamie, le virant ou sororat, aux tatouages
etc11
I.9.1.6. Situation sanitaire
Sur le plan sanitaire, la population de la commune de
Goma est prise en charge par la zone de santé de Goma.
Opérationnelle depuis 1985, avec deux centres de santé d'abord
dont les centres de santé Casop (1985) et Foyer social appelée
actuellement centre de santé Murara-office (1985). Vu sa dimension et la
pression démographique, elle a été découpée
en trois dont la zone de Karisimbi, Goma et Nyiragongo (non encore
fonctionnelle) par l'arrêté ministériel
n°1250/CAB/MIN/S/AF/89/2003 du 17 décembre 2003. Les conditions
sociales et sanitaires sont alarmantes. Près de 75% de la population vit
en dessous du seuil de la pauvreté, qui est fixé à un
dollar américain par personne et par jour selon la banque mondial. Elle
est estimée à 0,68 dollars par jour et par personne (RFT n°
3) par conséquent, recours à l'automédication, aux
tradipraticiens, par manque des frais pour payer les soins.
A part les activités curatives,
préventives et promotionnelles, la zone de santé organise des
activités de la prévention de la transmission du VIH/SIDA au
niveau de l'HGR Charité maternelle.
Les principales causes de morbidité dans la
zone de santé de Goma 2009
N°
|
Pathologie
|
Effectif de nouveau cas
|
Pourcentage
|
01
|
Paludisme
|
24758
|
39.3
|
02
|
Infection respiratoire
|
6772
|
10.7
|
03
|
Traumatisme
|
5417
|
8.6
|
04
|
Verminose
|
4951
|
7.8
|
05
|
Oto-rhino-laryngologie
|
4861
|
7.7
|
06
|
Diarrhée non sanglante
|
2745
|
4.3
|
07
|
Cholera
|
2434
|
3.8
|
08
|
IST
|
2496
|
3.9
|
09
|
Rougeole
|
583
|
0.9
|
10
|
Pathologie oculaire
|
7966
|
12.6
|
|
TOTAL
|
62983
|
100
|
Source : Rapport d'activité de la
zone de santé de Goma
Ce tableau montre les principales pathologies qui ont fait
l'objet des consultations dans les structures sanitaires de la zone de
santé de Goma pour l'année 2009.
I. 9 PRESENTATION DU
MILLIEU D'ETUDE
I.9.1. SITUATIATION
GEOGRAPHIQUE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE
L'Hôpital Général de
Référence Charité Maternelle est situé dans le
quartier MAPENDO, en face de la Mairie de Goma en commune de Goma, avenue
MWANGAZA sur le boulevard KARISIMBI menant de la poste à
l'aéroport international de Goma. Il dessert une population totale de
167.044 habitants située
dans la Zone et santé de Goma.
Il est imité:
Au Nord : par la route du rond-point Rutshuru vers la petite
barrière
Au Sud : par la route qui part du rond point de
l'indépendance (BDGL) vers la grande barrière.
A l 'Est, par la zone frontalière qui sépare la
ville de Gisenyi et celle de Goma.
A l'Ouest: Par le Boulevard KARISIMBI qui part du rond-point
de
l'indépendance (BDGL) vers le rond-point Rutshuru.
I.9.2. HISTORIQUE DE L'HGR
CHARITE MATERNELLE
L 'HGR Charité maternelle a ouvert ses portes en 1987
comme un centre de santé. Les initiateurs sont les autorités
ecclésiastiques Catholiques du Diocèse de Goma (Par le BDOM).
Après sa construction, sa gestion a été
confiée aux soeurs de la Charité maternelle.
Au début, le centre faisait les activités
suivantes
1. La PMI (Protection Maternelle et Infantile)
2. les soins curatifs (Dispensaire, Médecine Interne,
Pédiatrie, Maternité,).
3. Les examens de routine de laboratoire.
Le personnel était quelques soeurs de la dite
Congrégation plus quelques infirmiers A2 et A3 qui effectuaient les
différents soins.
Deux Médecins généralistes ont
assuré successivement la supervision en temps partiel.
En Octobre 1994, la salle d'opération et la chirurgie
hospitalisation ont été ouvertes.
Un Médecin généraliste en chirurgie
générale y a été affecté en temps plein.
Pour une efficacité, une équipe solide paramédicale a
été recrutée (5 infirmiers A1, 8 infirmiers A2 et 2
infirmiers A3). Il y a eu un afflux des malades, de sorte que la chirurgie
était débordée par le travail.
En janvier 1995, deux médecins
généralistes ont été recrutés. Le travail
restait encore énorme de sorte qu'en Décembre 1995 un autre
médecin généraliste fut recruté.
En date du 05 mai 1995, les examens de laboratoire ont
été renforcés et pour ce faire, une salle a
été appropriée pour ces activités
Avec la guerre de 1996, en Avril, les deux médecins
diocésains (de la zone de santé de Mweso et de Birambizo) ont
été accueillis au CMC » Charité Maternelle". En
décembre 1996 le chirurgien est parti définitivement à
Nairobi.
En Décembre 1998 et en Mai 1999, ce Centre a connu le
départ de deux Médecins. Ainsi qu'en Août 1999, il s'est
avéré indispensable de recruter une nouvelle équipe de
trois médecins généralistes. Ces derniers devinrent en
même temps des professeurs à l'ITM Mweso dont l'un était
à la tête de la préfecture. Une année après,
l'un a été muté à l'hôpital de
référence de Mweso pour y travailler mais fut remplacé par
un autre médecin généraliste.
En 2001 au mois de Septembre, il y eut une nouvelle
permutation des médecins, cependant, celui de Mweso revenant au CMC "
Charité Maternelle" et Pour les deux autres, l'un devint médecin
directeur du BDOM et l'autre partit au Sénégal pour suivre ses
études et fut remplacé par un nouveau Médecin
généraliste.
Suite aux catastrophes volcaniques du 17 janvier 2002 qui ont
détruit la ville de Goma et dont le BDOM était aussi victime, son
Médecin Directeur qui travaillait en temps partiel Chaque mardi et jeudi
au CMC " Charité Maternelle", y travailla d'une façon permanente
étant aussi Médecin Directeur de la CMC " Charité
Maternelle" tout en assurant la direction du BDOM.
En février 2003, le centre hospitalier aura un
Médecin directeur qui travailla jusqu'en novembre 2004. Celui-ci sera
permuté et remplacer par celui de NYAMILIMA.
Le 30 mars 2004, une formation en PTME a été
organisée au niveau national à Kinshasa et quelques infirmiers y
ont participés et après, ces activités ont
été organisées au niveau de l'hôpital en combinaison
avec celles de CPN et CPS.
En mars 2005 il y a eu remplacement de la Soeur Gestionnaire
par une autre venu de BUNIA.
En mai 2005, le service de Médecine interne sera
séparé de celui de PEDIATRIE pour devenir un service à
part et pour cet effet, l'hôpital a recruté 2 infirmiers pour
renforcer l'équipe et s'occuper de l'administration des soins aux
enfants.
Etant intégré dans la politique de Soins de
Santé Primaire, le BDOM a mené des démarches pour chercher
à mécaniser le personnel pour qu'il devienne de l'Etat. C'est en
juillet et en août 2005 que ceci fut confirmé par deux
arrêtés Ministériels n° CAB/VY/FP/01 77/2005 du 11
juillet 2005 et celui n° CAB/VY/FP/0207/2005 du 15 août 2005 portant
admission sous statut et nomination des agents de carrière des services
publics de l'Etat. Ainsi en date du 03 juin 2006, l'hôpital a
procédé à la résiliation du contrat avec tout le
personnel.
En date du 12 mai 2007, le Centre Médico-chirurgical
devient un Hôpital Général de Référence, sur
autorisation de son ouverture n° 01/013/CAB/GP-NK/2007 par son excellence
Monsieur le Gouverneur de Province du Nord-Kivu.
Avec l'arrivé du Gynécologue qui était
parti aux études, la salle d'accouchement a été
réhabilitée en septembre 2007.
Pour renforcer les activités pédiatriques,
l'hôpital a fait un projet et a sollicité une subvention
auprès de l'UNICEF qui a accepté de construire une salle avec
capacité de 11 lits en août 2008.
Vers octobre 2009, Vu que l'hôpital devenait de plus en
plus grand et fréquenté, les autorités du Diocèse
décident que les soeurs de la congrégation
déménagent de leur bâtiment pour aller ailleurs afin que ce
bâtiment soit utilisé pour l'HGR Charité maternelle. Ainsi
après réhabilitation, ces bâtiments sont utilisés
comme Chambres privées (CLINIQUES) depuis Août 2010. Aussi comme
depuis bien longtemps, le Médecin directeur n'avait pas de bureau, l'HGR
Charité a construit trois bureaux dont l'un a servi pour cette fin.
I.9.3. CAPACITE D'ACCUEIL
L'hôpital charité maternelle a la capacité
d'accueil de 120 lits montés repartis de la manière suivante pour
chaque service *
:
N°
|
Service
|
Nombre de lits
|
1
|
Médecine interne
|
24
|
2
|
Chirurgie
|
30
|
3
|
Gynéco obstétrique
|
35
|
4
|
Pédiatrie
|
120
|
|
Total
|
120
|
I.9.4. Personnel
N°
|
Fonction
|
Nombre
|
1
|
Médecins spécialistes
|
2
|
2
|
Médecins généralistes
|
6
|
3
|
Infirmiers A1
|
9
|
4
|
Infirmiers A2
|
20
|
5
|
Infirmiers A3
|
2
|
6
|
Techniciens de labo A1
|
2
|
7
|
Techniciens de labo A2
|
2
|
8
|
Assistant en pharmacie
|
2
|
9
|
Préposé à la pharmacie
|
1
|
10
|
Radiologues dont 1 Echographistes
|
2
|
11
|
Anesthésistes
|
2
|
12
|
Cadre administratifs (AGIS, Comptable, Sec administrative,
Chargé de facturation, caissière)
|
5
|
13
|
Chauffeurs
|
2
|
14
|
Portiers
|
3
|
15
|
Filles de salles
|
7
|
16
|
Garçons de salles
|
10
|
|
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I.9.5. STRUCTURE DE L'HGR
CHARITE MATERNELLE
1. Organigramme
L'organigramme est un tableau schématique
hiérarchique qui représente l'organisation générale
d'une administration ou d'une entreprise ou encore de toute organisation
Ce schéma retrace les relations qui doivent
s'établir de manière formelle et donne l'image des grandes
liaisons ainsi que des orientations générales.
Cette structure organisationnelle présente une forme
hiérarchique linéaire. Nous remarquons que les chefs
procèdent par délégation de leur autorité à
ses subordonnés, lesquels subordonnés n'en abusent confiance.
2. Fonctionnement
L'Hôpital Général de
Référence Charité Maternelle fonctionne sous l'aval du
COGE représenté par un président qui
délibère, conseille et statue sur tous les dossiers du Centre. Et
le médecin Directeur est chargé de la supervision de tous les
services.
Structure :
L'Hôpital Général de
Référence Charité Maternelle comprend les organes suivants
:
a. Le comité de gestion
L'arrêté départemental n° 1250/024/80
du 05 Août 1980 du commissaire d'état à la santé
publique portant création du comité de gestion dans les
institutions sanitaires et promotions sociales prévoyait comme membres :
le Médecin Directeur de l'hôpital, l'Administrateur gestionnaire
de l'hôpital, le Médecin chef de staff, le Directeur de Nursing,
le Pharmacien en chef (préposé à la pharmacie), le
Délégué Principal ou représentant du personnel et
un Délégué de l'autorité locale de l'administration
du territoire.
Fonctionnement du comité de gestion
· Il se réunit une fois par mois sous la
direction du Médecin Directeur de l'hôpital.
· Il est responsable de la gestion de l'hôpital
et de ses ressources matérielles, humaines et financières dans le
domaine de la planification et évaluation.
· Il élabore son plan d'action assorti des
aspects budgétaires et le soumet par le biais de son Médecin
Directeur qui en est le président à l'approbation du COGE de la
Zone de Santé.
· Il joue le rôle de juge pour tout
problème non tranché par le conseil de direction.
b. Le conseil de direction
L'arrête n° BUR/CE/SP-AS/166/86 du 09 octobre 1986
du commissaire d'état à la santé publique portant
organisation de la direction Médicale des hôpitaux prévoit
comme membres du conseil de direction de l'hôpital
Le Médecin directeur, l'Administrateur gestionnaire
titulaire, le Médecin chef de staff, le directeur de Nursing et le
pharmacien en chef. A ce conseil, il y a toujours un représentant local
de l'Eglise qui y siège.
Fonctionnement du conseil de direction
· Il se réunit une fois par semaine sous la
direction du Médecin Directeur de l'Hôpital,
· Il exécute les décisions
arrêtées par le comité de Gestion de l'hôpital.
· Il assume la gestion courante des ressources
humaines, matérielles et financières de l'institution.
· Il prépare la réunion du
comité de gestion,
N.B. Compte tenu de la nouvelle politique sanitaire du pays,
le médecin chef de zone en son représentant y siège tenant
compte que la structure appartient au réseau BOM, la coordination BDOM
doit y être représentée.
Le curé de la place ou son délégué
est d'office membre du COGE, quand le médecin directeur n'y est pas
disponible, les organes de gestion sont présidés par le
médecin chef de staff et celui-ci empêché, l'Administrateur
Gestionnaire
Présidera les réunions.
c) La Direction
Nous avons à la tête un Médecin Directeur
et un Administrateur gestionnaire. Les attributions du Médecin
Directeur sont le, suivantes:
- Représentant et répondant
légal de l'institution.
- Personne de contact visant l'épanouissement de la
structure.
- Planification des activités techniques et
Administratives. - Appui conseil au staff médical et
paramédical,
Les attributions de l'Administrateur gestionnaire
sont:
- Coordinateur des aspects gestionnaires et
administratifs.
- Conseiller du Médecin Directeur en matière
des ressources.
- Facilitateur des autres services de la structure
- Gestionnaire des ressources humaines, financières,
matérielles, médicaments etc.
d) Le comité de santé Il a pour
rôle de:
· Assurer le dialogue entre la population et
l'équipe technique du Centre.
· Assurer la promotion de la santé de la
population.
· Identification des problèmes prioritaires
et leurs causes.
· Recherchant des solutions qui tiennent compte des
ressources disponibles.
· Evaluation des actions d'entreprise.
Organigramme de l'HGR Charité Maternelle
COMITE DE GESTION
MEDECIN DIRECTEUR
CONSEIL DE DIRECTION
MEDECIN CHEF DE STAFF
ADMINISTRATEUR GESTIONNAIRE
CORPS MEDICAL
DIRECTEUR DE NURSING
Services spéciaux :
- Réanimation
- Radiologie
- Echographie
- Laboratoire
- Salle d'opération
- Etc
Différents services
- Consultation
- Médecine interne
- Chirurgie et traumato
- Maternité
- Pédiatrie
- Isolement
SECRETARIAT ET ARCHIVES
COMPTABILITE
LOGISTIQUE ET INTENDANCE
PHARMACIE
PERSONNEL
Caisse
Facturation et fichier
Magasin
Buanderie
Charroi et garage
Source : Bureau de l'administration de l'hôpital
CHAP II : REVUE DE LA
LITTERATURE ET GENERALITES SUR LES
VIH/SIDA
Depuis l'apparition de l'infection à VIH
plusieurs études et recherches ont été
réalisées en faveur des méthodes de transmission et de
prévention du VIH.
Depuis les années 1980, le monde médical se
heurte contre ce fléau qui de nos jours n'a ni vaccin, ni
traitement efficace (TRAC 2004). L'infection à VIH n'est pas seulement
un problème de santé publique, de survie nationale ayant
un impact fortement négatif tant physique, économique que
social sur l'individu atteint mais aussi sur son entourage et sur la
nation (ONU SIDA 2002).
La transmission de l'infection à VIH de la
mère à l'enfant reste une préoccupation majeure de
la santé publique dans le monde en particulier, dans le pays en
développement en général , la prévalence de
l'infection à VIH/SIDA chez les femmes enceintes reste
élevée, elle dépasse les 20% de moyenne en Afrique
australe (http:// sidanet-refer.org/webapp).
Les estimations établies en 2005, montraient
que sur 35,5 million de personnes déjà infectées sur
le plan mondial, 24,8 millions vivent en Afrique sub-saharienne dont les
femmes en comptaient la moitié ( 12,5 million) (ONUSIDA/OMS , 2006)
cette prédominance du VIH chez la femme explique, la
prévalence élevée de l'infection à VIH
pédiatrique, car la TME Constitue le mode de transmission de plus
de 90% des cas pédiatriques.
A Mesure que le nombre des femmes
infectées augmente, celui des enfants susceptible d'être
contaminés à la naissance croit en proportion, sur le plan
mondial, le nombre d'enfants de moins de 14 ans infectés par le
VIH est estime à 3 millions (ONUSIDA /OMS, 2006).
En 2020 on prévoit que le SIDA sera la cause de
37% des morts dues aux maladies infectieuses....plus que celles
provoquées par la guerre ou la faim (vie
familiale-Bibliothèque Education et santé).
Entre 1981 ( date de la première identification de
cas de sida) et janvier 2006 le sida a causé la mort d'environ
25 millions de personnes au monde.
D'après le reportage effectué par Fatoumata
Thian Diallo 30% des district sanitaires de la RDC sont dotés des
services intégrés de PTME mais nombreuse femmes
testés pour le VIH ne se présentent pas pour obtenir leurs
résultats, alors qu'on estime 90.000 le nombre des femmes enceintes
VIH positives qui ont besoin d'ARV pour prévenir la transmission
à leurs enfants, seules 34.000 d'entrée elles
reçoivent un traitement.
II.1. GENERALITES SUR LE
VIH/SIDA ET LES METHODES DE TRANSMISSION ET DE PREVENTION
II.1.1. DEFINITION DES
TERMES CLES
1. LE VIH
Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est le
seul virus responsable du SIDA chez l'être humain. Il existe
actuellement deux types de VIH avec plusieurs variantes : VIH -1 et
le VIH-2. le VIH-1 et le plus rependu dans le monde et le VIH-2 se
rencontre surtout en Afrique occidentale mais révèlé
aussi en Afrique orientale. Les deux types de VIH sont responsables des
manifestations cliniques identiques. L'infection concomitante par ces deux
types de virus (VIH-1 et VIH-2) est possible.
- Virus : sorte de microbe
particulièrement petit visible uniquement au microscope
électronique qui ne peut survivre qu'en colonisation une cellule
d'un organisme vivant.
- Immunodéficience : incapacités du
système immunitaire de résister à une infection. Dans
le SIDA et les maladies liées au VIH elle est due à la
destruction des lymphocytes T4 qui sont les chef d'orchestre de la
défense de l'organisation.
- Humaine : Espèces attaquant
spécifiquement les corps de l'homme.
Le VIH appartient à la famille des
rétrovirus.
Les Rétro virus sont des microorganismes vivants
contenants de l'ARN dans leur génome. Ces virus ne peuvent pas
se reproduire d'eux-mêmes, l'animal ou l'être humain qu'ils
infectent leur servent d'hôte.
2. TRANSMISSION
Ce terme traduit ce qui peut être transmis,
céder, faire passer, faire parvenir etc. Il s'emploie
figurément dans ce sens. Ce terme concerne essentiellement les
maladies infectieuses et les anomalies génétiques
héréditaires.
3. PREVENTION
C'est une attitude et ou l'ensemble de mesure à
prendre pour éviter qu'une situation (sanitaire, sociale,
environnementale, économique etc.) ne se dégrade, où
qu'un accident, une épidémie ou une maladie ne
survienne4(*)
II.1.2.LE SYSTEME IMMUNITAIRE
Le système immunitaire ou de défense de
l'organisme humain et comparable à l'armée d'un pays.
Lorsque cette armée est forte, elle protège
l'Etat contre toutes les invasions étrangères.
Mais si elle est faible on rencontre un adversaire plus fort,
le pays devient vulnérable et est colonisé.
Le système immunitaire fonctionne de manière
corollaire, il est composé de Lymphocytes T, de Lymphocytes B et
d'autres types des cellules qui jouent le rôle de l'armée.
Parmi les lymphocytes T, il existe une catégorie qui
porte des récepteurs CD4. Ce sont les lymphocytes T4 ou cellules CD4.
Tant que le lymphocytes T ne sont pas affaiblis ou vaincus, le système
immunitaire fonctionne bien.
II.1.3. STRUCTURE DU VIH
Le VIH est composé de trois structures
essentielles
- le noyau contenant l'acide nucléique (ARN) qui forme
le génome
- la capside qui entoure le noyau et contient la
protéine p 24
- la membrane extérieure de forme sphérique
SCHEMA ORGANISATIONNEL DU VIH:
II.1.4 PHYSIOPATHOLOGIE DU
VIH
1. Cycle de reproduction du VIH
On décrit cinq phases de reproduction du VIH
- phase de transcription inverse
- phase de d'engagement et de pénétration
- phase d'intégration
- phase de réplication
- phase de bourgeonnement
le virus du SIDA présent dans le sang et capable
de se fixer à des cellules particulières du système
immunitaire ; les lymphocytes T4.
Ces lymphocytes sont ainsi nommés car porteurs de
la protéine transmembranaire CD4. La fixation du virus à ces
cellules fait intervenir CD4 (reconnu par la protéine gp 120 du
virus) ainsi que d'autres protéines membranaires ( les
co-récepteurs ; voir entrée du Virus). A partir de cette
fixation, le matériel génétique du VIH peut
pénétrer dans le lymphocyte.
Il est à noter que le VIH peut en fait infecter
des nombreux types cellulaires différents qui ne possèdent
pas la molécule CD4 :
Les Astrocytes, cellules hématopoïétiques,
les hépatocytes, etc. Une fois dans le cytoplasme, l'ARN viral est
retro transcrit en ADN double brins, cet ADN pénètre dans
le noyau et s'intègre au génome de la cellule
hôte.
L'expression des gènes du Virus permet alors la
fabrication des protéines virales ; assemblées elles
permettent la fabrication des nouveaux virions qui bourgeonnent la cellule, en
s'entourant au passage d'une membrane (héritée de la
cellule infectée). Ceci permet la libération de nouveaux virus
dans le sang de l'organisme infecté. De cette façon chaque
fois que la cellule se reproduit par mitose, l'ADN du virus se
reproduit aussi.
Notons que le VIH peut rester latent à
l'intérieur de la cellule hôte pendant une période
plus ou moins dix ans ( plus longtemps dans le cas VIH-2) sans
présenter le signe clinique.
2. Attaque contre les macrophages
Le VIH attaque aussi d'autres globules blancs : Les
macrophages
Il les attaque parce qu'ils possèdent aussi la
molécule antigénique CD4 comme les lymphocytes T4. Ce fait
est d'une importance capitale, car bien que les macrophages ne soient
pas détruits par le virus ( ils ont des CD4 en bien moindre
quantité que les lymphocytes T4, par la circulation sanguine
générale, ils transfèrent le virus au cerveau, ou il est
alors pratiquement impossible de l'atteindre, car les médicaments
ne parviendront pas à traverser la barrière
hematocérebrale.
Les virus détruits les lymphocytes mais pas les
macrophages, ces dernières servent de réservoir de virus et
peuvent le transporter jusqu'au cerveau.
II.1.5. INFECTION A VIH et
SIDA
II.1.5.1. La durée
de vie du VIH et des CD4
Le VIH lorsqu'il est libre circulant dans le plasma, sa
durée de vie est très courte avec une demi-vie de 6
heures.
A l'inverse un tout petit nombre de virus peut
pénètre dans des cellules réservoirs ou cellules
sanctuaires souvent des macrophages ou il se cache et peut rester ainsi
pendant plusieurs années. Ces cellules ne répondent pas au
traitement.
Compte tenu de sa durée de vie courte le virus
cherche sans cesse à se reproduire et une personne non
traitée fabrique ainsi dix exposant neuf à douze nouveaux
virus chaque jours avec un risque très élèves de
mutation et de possible résistance.
Le CD4 infectée a une demi vie de 1,6 jours ( avec
une durée de vie normale de plusieurs semaines) ce qui veut dire
que plus, il y a de CD4 infectés, plus il faudra que le corps en
fabrique rapidement des nouveaux pour que le nombre de CD4 puisse
être maintenu.
Mais l'organisme se fatigue et le nombre de CD4 baisse
progressivement entrainant le déficit immunitaire.
II.1.5.2. Mode de
transmission du VIH / SIDA
L'infection par VIH est une maladie transmissible
répondant à deux conditions :
- l'existence d'une porte d'entrée pour le VIH dans
le sang d'une personne.
- La nécessité d'une quantité
élevée du Virus pour être contaminant.
L'organisme en général et les lymphocytes T4 en
particulier ne se laissent pas abattre facilement par les VIH car ils
induisent la maturation des lymphocytes dits cellules B ou plasmatiques,
qui ont une fonction protectrice importante, en secrétant des
anticorps qui circulent dans le sang. Ceux -là en s'unissant aux
antigènes viraux, les neutralisent ; c'est ce qu'on appelle
l'immunité ou réponse humorale.
Les personnes infectées par le VIH restent avec
cette infection toute la vie. Certaines peuvent reste asymptomatiques
pendant des périodes de durées variables sans le savoir mais
peuvent le transmettre aux autres aussi bien que les personnes
symptomatiques.
On distingue trois modes de transmission du VIH.
1) La transmission par voie sexuelle :
On estime que 80 à 85 % de transmission se fait
par des rapports sexuels non protégés d'une personne
infectée avec son/sa partenaire sexuel(le). Ces rapports peuvent
être homosexuels ou hétérosexuels.
2) Le transmission par voie
sanguine :
Le VIH peut se transmettre :
- par transfusion ou injection de dérivés
sanguins
- par l'intermédiaires des objets souillés de
sang ou de liquides organiques infectés (seringues, aiguilles,
lames souillées ou mal stérilisées quand elles sont
partagées).
- pour tous les objets tranchants ou servant à
percer la peau ou des instruments des soins corporels ( cure dent,
brosse à dent ; matériel de pédicure, manucure et
de coiffure...) lorsqu'ils sont souillée de sang.
- par certaines pratiques traditionnelles qui font
courir le risque d'une contamination si certaines règles
d'asepsie ne sont pas observées( circoncision, exorcisions, tatouage
cutané ou gingival, percée d'oreilles etc.)
NB : 5% environ de la transmission se font par voie
sanguine.
3) Transmission de la mère à
l'enfant
Une femme porteuse du VIH/SIDA peut transmettre
le virus à son enfant, le risque de transmission de l'infection VIH
de la mère à l'enfant varie d'un pays à l'autre et
généralement estime de 15 et 40%. Cette transmission peut
être significativement réduite par l'administration au
dernier trimestre de la grossesse d'anti-rétroviraux aux femmes
enceintes infectées par le VIH ou vivant avec le VIH). On
estime à 10% la transmission mère-enfant due à
l'allaitement matériel. Ce qui pose le problème de la
prise en charge nutritionnel des nouveau-nés des mères
infectées dans les pays en développement ou ce mode
d'allaitement et le plus répandu. Pendant la grossesse le risque et
de 5-10% durant l'accouchement, il est de 10-20% et lors de l'allaitement
ce risque et d'environ 10%
NB : 56% des transmissions se font par voie
materno-foetale.
II.1.5.3. Sources de
transmission du VIH
Le VIH se transmet par les liquides corporels
infectés
- le sang
- le sperme
- les secrétions vaginales
- le liquide amniotique
NB : le VIH se trouvent également dans les
liquides du corps tel que la salive, les larmes, la sueur et les urines
mais en quantité faible inoffensive.
II.1.5.4. Facteurs de
risque de vulnérabilité
a) Facteurs liées à la sexualité et
aux modes de vie.
- la population jeune par son importance et son
ignorance
- les mouvements des populations (voyages, migrations
etc.)
- la déscolarisation qui conduit à
l'oisiveté
- la prostitution (occasionnelle ou
régulière)
- la multiplicité des partenaires sexuels
- la drogue, l'alcool etc.
b) Facteurs liées à des actes
médicaux
- Transfusion
- Tout acte chirurgical (avec du matériel non
stérilisé)
- Injection avec des aiguilles non
stérilisées
c) Facteur socio-économique
- la promiscuité
- la pauvreté
- les pratiques traditionnelles
d) Facteurs biologiques
- l'immaturité des organes génitaux de la
jeune femme
- l'existence des autres IST
II.1.5.5. Les
Comportements à moindre risque
L'abstinence ( absence total de rapport sexuelles) est le
moyen le plus sure de prévenir la transmission sexuelle de
l'infection à VIH. Cependant, pour beaucoup de personne, l'abstinence
semble ne pas retenir leur attention. Les pratiques sexuelles suivantes sont
jugées à moindre risque pour une contamination par le
VIH.
- l'usage des préservatifs pour tous les types des
rapports sexuels (anal, vaginal et orale)
- les massages et les caresses superficielles
- les baisers, piqûre d'insectes, serrer la main
etc.
D'une façon générale, il faut observe
les précautions universelles parce qu'il n'existe pas des moyens
physiques pour savoir une personne infectée.
II.1.5.6. Prévention
de l'infection VIH
L'épidémie actuelle du VIH en Afrique
subsaharienne est en grande partie la conséquence de comportement
individuel à risque. Bien qu'elle ne suffise pas pour juguler
entièrement et efficacement tous les aspects de
l'épidémie, la prévention constituent un des
éléments important de la lutte contre le VIH. Sa
contribution pour inverser la tendance de l'épidémie est
capitale. En l'absence de vaccin contre ce virus, la prévention
du VIH dans le contexte actuel repose sur la promotion de
comportement à moindre risque.
1. La Prévention de la transmission
sexuelle
Pour les personnes sexuellement actives, la
prévention est basées essentiellement sur la promotion du
changement de comportement, la fidélité mutuelle mono
partenaire séronégatif et l'usage du préservatif
masculin ou féminin. Les jeunes constituent un groupe
vulnérable mais l'abstinence de rapport sexuel reste le moyen le
plus efficace de prévention contre la transmission.
2. La prévention de la transfusion
sanguine
La prévention ne sera efficace que par la mise
en disposition des malades de sang sécurises pour des
transfusions dont les indications auront été posée
correctement et éviter les AES. Le rôle critique des
injections et des pratiques rituelles (scarification, tatouage, excision,
toilettes de cadavres etc.) ne doit pas être négligé.
Toute exposition lors d'un acte professionnel impose des actions
immédiates ( valable en cas d'exposition sexuelle), le suivi de
l'accidenté est une chimio prophylaxie antirétrovirale en
fonction du statut sérologique du patient source.
3. La prévention de la transmission du VIH
de la mère à l'enfant
Elle nécessité une mobilisation et une
sensibilisation de la communauté sur le risque de la transmission
verticale de VIH.
Les femmes séropositives doivent être
vivement encouragées d'éviter de tomber enceinte pour
réduire le risque de transmission verticale du VIH et
l'évolution rapide vers la maladie pour celles qui sont enceintes ou
qui souhaitent le devenir. Il existe actuellement des schémas
chimioprophylactiques utilisant les ARV pour réduire de
manière significative la transmission du VIH de la mère
à son bébé, il s'agit du programme de
prévention de la transmission de la mère à l'enfant
(PTME) qui est progressivement développé dans toutes les
provinces du pays notamment au Nord-Kivu.
II.1.5.7. Progression de
l'infection VIH
La maladie évolue par poussées entre les
quelles le malade peut mener une vie plus ou moins normale. L'infection
n'évolue pas de la même manière chez toutes les personnes
contaminées. Une observation faite à partir du suivi de
personnes séropositives sur une période de 10 ans a
montré que :
- 1/3 reste sans symptômes
- 1/3 à des symptômes variés non
spécifiques
- 1/3 développe le Sida
Par la sensibilité individuelle, certains facteurs
favorisent l'évolution vers une forme symptomatique, il s'agit de
la réinfection avec le VIH, les IST surtout ulcératives, les
infections de tout genre ,l'usage de drogue, alcool etc.
Selon l'OMS, on distingue 4 stades de l'évolution de
l'infection par le VIH :
1er stade : la
période fenêtre sérologique :
Période qui va du début de l'infection
jusqu'à la production des anticorps spécifiques qui peuvent
être dépistée par le test. La période fenêtre
dure habituellement de 3 semaines à 3 mois.
N.B : une personne qui à un résultant
sérologique négatif mais qui a des comportements à risque
dans le 3 derniers mois devrait refaire le test après trois mois.
2e stade : stade
Asymptomatique
A ce stade, le personne infectée est
généralement sans symptômes et peut le demeurer pendant une
longue période allant de 10 à 15 ans voire plus. Le
dépistage volontaire est très important à ce stade car
c'est le seul moyen pour la personne de savoir si elle est infectée ou
non. Elle peut transmettre le virus à ce stade.
3e stade : stade
symptomatique du VIH
Suite à la destruction progressive des cellules
CD4 et d'autres cellules de défense de l'organisme, il s'installe une
immunodépression progressive.
C'est alors qu'apparait des signes comme la diarrhée,
perte de poids, la fièvre, les lympho-adénopathies etc.
4e stade : stade de SIDA
maladie
Au fur et à mesure que
l'immunodéficience progresse, la personne infectée devient de
plus en plus vulnérable aux infections opportunistes telles que la TBC,
la pneumonie à pneumocystose carinii, la candidose digestive et aussi
certains cancers comme le sarcome de kaposi. Le taux des CD4 est
généralement très bas ; si aucune prise en charge
n'est pas instituée, l'évolution vers le décès est
rapide.
II.1.6. IMPACT DU SIDA SUR
L'INDIVIDU, FAMILLE ET COMMUNAUTE
1. Impact sur l'individu : par
sa longue durée, l'infection à VIH/SIDA nécessite une
prise en charge couteuse, dans certaines situations, la personne devient
invalide, dépendante, déprimée et cela conduit à la
misère et la pauvreté.
2. Impact sur la famille :
Appauvrissement de la famille qui doit assurer des soins prolongés au
malade, Augmentation du nombre des orphelins, des veuves et veufs entrainant
des répercussions sociales graves.
3. Impact sur la
communauté : le sida ruine l'économie et
freine le développement de la communauté, il entraine une baise
de productivité au niveau des services et des entreprises par la perte
du capital humain dont la communauté et le pays ont besoin. Il a aussi
engendré certains phénomènes sociaux tels que l'apparition
des enfants de la rue.
Bref, il entraine de graves perturbations socio culturelles.
4. Impacte sur la démographie
congolaise : suite à la mortalité
élevée de l'infection du VIH/SIDA, nous avons les
conséquences suivantes :
- Diminution de l'espérance de vie
- Accroissement de la mortalité infantile
- Ralentissement de la croissance démographique.
II.1.7. QUELQUES AVANTAGES DE
PTME
1. Elle offre une opportunité pour l'implantation des
services de dépistage dans la communauté contribuant ainsi
à la réduction du risque de propagation de
l'épidémie du VIH.
2. C'est également une opportunité pour le
renforcement de la communication pour le changement de comportement à
l'échelle communautaire.
3. La PTME offre une opportunité pour une plus grande
implication des hommes dans la santé des femmes et des enfants.
4. La PTME peut constituer la voie d'accès aux
médicaments anti-rétroviraux à l'échelle
nationale.
5. Elle sous entend la prise en charge globale de la cellule
familiale. En effet, à partir d'une mère séropositive, on
peut remonter à son partenaire et aux enfants.
6. Il permet de sauver la vie de nombreux enfants qui naissent
de mère VIH +, réduisant ainsi la morbidité et la
mortalité maternelle et infantile.
II.1.8. INTERVENTIONS
PRINCIPALES DE PTME
- Test du VIH : conseils et dépistage volontaire
- Traitement et prophylaxie aux anti-rétroviraux
- Mesures de protection au moment de l'accouchement
- Bonnes pratiques d'allaitement
II.1.8.1 FONCTIONNEMENTS DE
CES INTERVENTIONS
- Sensibiliser les femmes
- Offrir les services de conseils et de dépistage
- Identifier les femmes atteintes du VIH
- Administrer le traitement antirétroviral pour
réduire la charge virale maternelle
- Appliquer les bonnes pratiques d'allaitement,
d'alimentation adéquate pour réduire l'exposition du
nouveau-né et du nourrisson au virus.
II.1.8.2. STRATEGIES DE
PREVENTION CONTRE LA TRANSMISSION DU VIH
DE LA MERE
A L'ENFANT
Ces stratégies comportent 4 points principaux :
- La prévention primaire de l'infection à
VIH : faire en sorte que les futurs parents ne deviennent pas
infectés.
- La prévention des grossesses non
désirées parmi les femmes VIH positives
- La prévention médicamenteuse (ARV) :
Ø In utero
Ø Per partum
Ø Post pantum
- La prise en charge de la femme infectée, son enfant
et sa famille.
NB. La trithérapie anti- rétrovirale sera
recommandée selon l'état de la mère
1. La prévention primaire de l'infection
à VIH/SIDA
Elle consiste en la mise en place d'un programme
d'information, d'éducation et de communication (IEC), du
dépistage et du traitement des infections sexuellement transmissibles
éventuellement associées, de la promotion du condom qu'il soit
féminin ou masculin et enfin du counselling pour le VIH en vue d'une
proposition de dépistage. Cette stratégie a pour but de
prévenir l'infection chez les parents par l'amélioration de leurs
connaissances dans le domaine du VIH/SIDA, l'adoption de comportements à
moindre risque, l'utilisation des préservatifs et la possibilité
de connaitre leur statut sérologique.
2. la prévention des grossesses non
désirées chez les femmes infectées par le VIH
L'infection à VIH pose un réel problème
face au désir de maternité présente chez la plupart des
femmes surtout en Afrique où la procréation reste d'une valeur
sociale et culturelle importante. Chez une femme infectée ne
désirant pas de grossesse, il s'agit de renforcer les services de
planification familiale en vue d'une prévention efficace de cette
grossesse. C'est dans ce cadre que l'on parle de plus en plus de la double
protection (stratégie qui permet de se protéger
simultanément aussi bien contre les IST et contre les grossesses non
désirées).
Dans certains cas, un mauvais état clinique
associé à un taux bas de CD4 (<200/mm3) peut mener
à déconseiller temporairement la grossesse en attendant qu'une
restauration de l'immunité pour la mise sous traitement rende la
situation moins compromettante.
3. La prévention de la transmission in
utero
Ce temps de prévention est essentiel puisqu'il
s'accompagne le plus souvent des formes graves lorsque les enfants sont
infectés durant cette période. Ce temps de prévention
consiste à traiter par les antirétroviraux (trithérapie)
les femmes qui répondent aux critères d'éligibilité
de mise sous traitement.
En effet, enceinte on non, une femme VIH positive devrait
être mise sous trithérapie antirétrovirale sur base
d'indications médicales. Chez une femme enceinte, il convient de
débuter ce traitement à partir du début du deuxième
trimestre (fin de la période d'embryogenèse à risque
tératogène élevé), si cette date est passée,
il faut commencer le traitement au plus vite.
Ce traitement doit exclure l'association DDI+ D4T très
toxique pour le foie d'une femme enceinte avec risque d'acidose lactique
sévère (chacun de ces ARV peut être utilisé
isolement), l'efavirenz (stocrin) dont l'effet tératogène a
été prouvé peut être utilisé au
troisième trimestre. La prescription du traitement devra aussi contenir
de préférence des molécules dont l'effet sur la
réduction de la transmission du VIH de la mère à
l'enfant a été prouvé telles qu'AZT, 3TC, NVP. Une bonne
association de première ligne peut être constitué comme
suit : AZT+3TC+NVP.
II.1.9 DIRECTIVES POUR
L'ADMINISTRATION DES ANTI-RETROVIRAUX
CHEZ LES FEMMES
ENCEINTES
Les femmes enceintes répondant aux indications
d'une mise sous traitement à la trithérapie, doivent le recevoir,
il s'agit des femmes répondant aux critères nationaux
d'éligibilité aux ARV plus celles avec un taux de CD4 inferieur
à 350/mm3.
Les molécules à prescrire sont celles de
la première ligne de traitement à savoir AZT+3TC+NVP et D4T+3TC
+NVP en cas d'anémie (Hb <7gr/dl)
II.1.10. PREVENTION DE LA
TRANSMISSION DU VIH LIEE A L'ALLAITEMENT MATERNEL
Il convient d'être clair sur les risques de
transmissions du VIH propre au lait maternel. Si le lait maternel est toujours
le meilleur pour les enfants nés des mères non contaminés,
il est toujours dangereux en cas de séropositivité VIH de la
mère. Un des principaux facteurs de différence entre les taux de
transmissions observés en Europe et en Afrique réside dans
l'allaitement maternel qui est responsable à lui seul de 14% de
transmission (valeur moyenne) qui peut s'élever à 30%.
Face à cette situation, la seule solution qui permet
d'annuler ce risque est l'alimentation artificielle. Cependant, les conditions
socioculturelles et économiques de la famille peuvent rendre impossible
le choix de cette alimentation; une alternative possible réside alors
dans l'allaitement maternel à condition qu'il soit exclusif et court
c'est-à-dire que le servage complet du fait du complément
quasi «obligatoire» qu'une personne souvent autre que la
mère peut donner à l'enfant. Or, il faut savoir qu'une
réaction inflammatoire du grêle d'origine allergique se produit
dès que des protéines étrangères sont
données à l'enfant et que cette réactions augmente la
perméabilité du grêle (en particulier au virus si
l'allaitement est mixte).
De ce fait, l'allaitement mixte est le plus dangereux et
devrait être proscrit chez les enfants nés des mères VIH
positives.
Il faut savoir que la PTME n'aura atteint son objectif que si
l'enfant n'est pas contaminé. En cas d'infection, l'évolution de
l'enfant se fait selon deux modes :
- une forme grave (5 à 20% des cas) qui correspond le
plus souvent à une transmission in utero. Elle est mortelle dans 80% de
cas avant 3 ans.
- une forme usuelle (80% à 95% de cas) qui
évolue lentement comme chez l'adulte.
La PTME plus : il est important de toujours situer le
couple mère enfant dans l'intégralité de son environnement
et de partir de ce couple pour prendre en compte les autres enfants de la
famille, le conjoint etc. Tous devront bénéficier d'une prise en
charge globale, c'est ce concept qu'on appelle PTME plus.
CHAPITRE III.
APPROCHE METHODOLOGIQUE
III.1. MATERIEL ET METHODES UTILISEES
III.1.1. TYPE D'ETUDE
Notre étude est descriptive, transversale et
comparative. Elle nous a permis d'évaluer le niveau de connaissance de
la femme enceinte sur les méthodes des transmissions et de
prévention du VIH qui serait en première ligne d'une parfaite
sensibilisation et éducation pour lutter contre la transmission de la
mère à l'enfant qui constitue un danger pour l'humanité.
III.1.2. POPULATION D'ETUDE
ET ECHANTILLIONAGE
Nous nous sommes focalisé sur les femmes
enceintes à la consultation prénatale de l'HGR Charité
maternelle dont 114 ont émis un avis favorable à notre recherche.
Pour vérifier nos hypothèses, nos enquêtées ont
été sélectionnées selon les variables
suivantes : le niveau d'étude, la profession, la confession
religieuse et l'âge.
III.2. METHODES
UTILISEES
III .2. 1. LE QUESTIONNAIRE
Pour arriver à obtenir les données
fiables à notre mémoire, nous avons pu utiliser un questionnaire
d'enquête qui nous a permis d'évaluer le niveau de connaissance de
la femme enceinte sur le VIH à l'HGR Charité maternelle face
à son ignorance.
III.2.2. METHODE DOCUMENTAIRE
Elle nous a servi d'affronter la lecture des ouvrages, fiches
des malades, rapport de malade ainsi que quelques revues, TFC et
mémoires antérieures.
III.2.3. L'ANALYSE STATISTIQUE
Elle nous a servi pour calculer le pourcentage soit :
P=n/Nx100
P= Pourcentage
n= Nombre des cas observés
N= Nombre total des cas
III. 4. SAISIE, TRAITEMENT
ET ANALYSE DE DONNEES
Pour notre mémoire, la saisie, le traitement du
texte ont été réalisé grâce à l'outil
informatique Microsoft Word et les tableaux grâce au logiciel Microsoft
Excel.
L'analyse de nos résultats a été
respectivement réalisée grâce aux logiciels EPIDATA et SPSS
version 11.5.
CHAPITRE IV.
PRESENTATION DES RESULTATS
A ce niveau du travail, nous présenterons les
résultats obtenus à partir de méthodes ci - haut
évoquées, sous forme des tableaux. Pour être précis,
nous nous sommes intéressés aux femmes enceintes qui ont
accepté de nous aider, à la consultation prénatale de
l'HGR Charité maternelle suivant leur niveau d'étude, profession
et la confession religieuse.
IV.1.FEMMES ENCEINTES ET AGE
Tableau 1 : Répartition des femmes
enceintes selon l'âge
Age
|
Effectif
|
%
|
15-25
|
20
|
17.5
|
26-35
|
55
|
48.2
|
Plus de 36ans
|
39
|
34.2
|
TOTAL
|
114
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
A la lumière de ce tableau, il ressort que la
majorité de nos enquêtées ont l'âge compris entre 26
et 35 ans soit 48.2 % contre 17.5 % de femmes à l'âge compris
entre 15 et 25 ans.
IV.2.FEMMES ENCEINTES ET ETAT CIVIL
Tableau 2 : Les femmes enceintes selon leur
état civil
Etat civil
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
4
|
3.5
|
Mariée
|
107
|
93.8
|
Séparée
|
0
|
0
|
Veuve
|
0
|
0
|
Divorcée
|
3
|
2.6
|
TOTAL
|
114
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Ce tableau n°2 prouve que 93.8 pourcent des femmes enceintes
sont de femmes mariées ; seulement 3.5 % sont
célibataires et 2.6% divorcées.
IV.3. FEMMES ENCEINTES ET
NIVEAU D'ETUDE
Ce tableau présente les femmes enceintes selon
leurs niveaux d'étude.
Tableau 3: Répartition des femmes selon
le niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Primaire
|
30
|
26.3 %
|
Secondaire
|
24
|
21.1 %
|
Universitaire
|
10
|
8.8 %
|
Sans étude
|
50
|
43.8 %
|
TOTAL
|
114
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Il découle de l'analyse de ce tableau N°3 que nos
enquêtées de niveau sans étude constituent la grande
majorité soit 43.8 % contre les universitaires qui constituent 8.8 %.
IV.4. REPARTITION DES
FEMMES ENCEINTES SELON LA PROFESSION
Le tableau suivant repartis les femmes enceintes selon
qu'elles sont agents des certaines institutions (privée ou publique),
travaillant de façon individuelle (commerçante, couturière
etc.) ou ménagère.
Tableau 4 : Femmes enceintes et
profession
Profession
|
Effectif
|
%
|
Agent de l'Etat
|
9
|
7.9
|
Agent des ONG
|
4
|
3.5
|
Ménagère
|
70
|
61.4
|
Individuelle (privée)
|
31
|
27.2
|
TOTAL
|
114
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Il ressort de ce tableau que les femmes enceintes
ménagères sont les plus représentées que les autres
soit 61.4 %.
IV.5. LES FEMMES ENCEINTES
SELON LES CONFESSIONS RELIGIEUSES
Le présent tableau nous indique les femmes
enceintes selon leurs confessions religieuses.
Tableau 5 : Femmes enceintes et confession
religieuse
Confessions religieuses
|
Effectif
|
%
|
Catholiques
|
35
|
30.7
|
Protestantes
|
31
|
27.2
|
Musulmanes
|
23
|
20.2
|
Laïques / païens
|
25
|
21.9
|
TOTAL
|
114
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
A l'issue de ce tableau, il est démontré que les
catholiques constituent légèrement la majorité contre les
Musulmanes soit 30.7 % et 20.2 % les laïques sont aussi
considérablement représentées soit 21.9 %.
IV. 6. DEFINITION DU SIDA
Il est d'une impérieuse nécessité
pour les femmes enceintes de connaître le mot VIH / SIDA et sa
définition au regard de notre préoccupation principale.
Tableau : 6 Définition du VIH /
SIDA selon les enquêtées.
Définition
|
Effectif
|
%
|
Poison mortel
|
15
|
13.2
|
Maladie comme les autres
|
15
|
13.2
|
Punition de Dieu
|
24
|
21.1
|
Maladie sexuellement transmissible causée par les virus
|
60
|
52.6
|
TOTAL
|
114
|
100
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Il est remarquable que les femmes enceintes connaissent le mot
VIH comme une maladie causée par le virus et qu'il est sexuellement
transmissible quelque soit les autres interprétations soit 52.6 %.
IV. 7. LES COMPORTEMENTS A
HAUT RISQUE
Nous présentons dans le tableau ci - dessous le
niveau de connaissance des femmes enceintes par rapport aux comportements
à haut risque face au VIH/SIDA.
Tableau 7 : Femmes enceintes et Comportement à haut
risque face au VIH
Comportement
|
Effectif
|
Total
|
%
|
Plusieurs partenaires sexuels
|
114
|
114
|
100
|
Les coutumes et traditions (incision, excision, etc.
|
67
|
114
|
58.7
|
Utilisation des objets contaminés
|
45
|
114
|
39.5
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Les femmes enceintes connaissent à 100 % que plusieurs
partenaires sexuels constituent le comportement à haut risque suivi des
coutumes et tradition soit 58,7 %, 39.5% seulement croient à
l'utilisation des objets contaminés.
IV. 8. SOURCES
D'INFORMATIONS SUR LE VIH/SIDA
Pour la performance de la conduite à tenir
à l'égard des femmes enceintes il s'avère
nécessaire de savoir leur canal utilisé pour récolter les
informations en rapport avec les VIH.
Tableau 8 : Femmes enceintes et sources
d'informations
Sources d'information
|
Effectif
|
Total
|
%
|
Famille
|
20
|
114
|
17.5
|
Radio - télévision
|
52
|
114
|
45.6
|
CPN à l'HGR Charité maternelle
|
84
|
114
|
73.7
|
Amis (es)
|
65
|
114
|
57.0
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
A l'issu de ce tableau nous constatons que beaucoup des femmes
enceintes tirent leurs informations sur le VIH/SIDA à la CPN à
l'HGR Charité maternelle.
IV. 9. FACTEURS
PREDISPOSANT A LA SURVENUE DU VIH/SIDA
Voici les facteurs favorisant le VIH selon les femmes
enceintes de l'HGR Charité maternelle
Tableau 9 : Femmes enceintes et Facteurs
favorisants
Facteurs favorisants
|
Effectif
|
Total
|
%
|
Sexuels(prostitution)
|
107
|
114
|
93,8
|
Economique
|
110
|
114
|
96,4
|
Socio-demographique
|
66
|
114
|
57,8
|
Socio-culturelle
|
32
|
114
|
28,0
|
Educatifs/médicaux
|
50
|
114
|
43,8
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
A la lumière de ce tableau, il ressort que la
majorité de nos enquêtées confirment que les facteurs
économiques et la prostitution respectivement 96,4% et 93,8% sont les
facteurs le plus favorisant de la survenue de l'infection à VIH.
IV. 10. MODE DE
TRANSMISSION DU VIH CONNUE PAR LES FEMMES ENCEINTES SELON LES VARIABLES
PRECEDEMENT CITEES
Nous présenterons les voies de transmission du VIH
selon la profession de la femme, son niveau d'étude et sa confession
religieuse. Selon qu'on est influencé par l'une ou l'autre de ces
variables, les connaissances aussi varient énormément.
Tableau 10 : Mode de transmission selon la confession
religieuse
Transmission/confession religieuse
|
Catholiques
|
Protestantes
|
Musulmanes
|
Païennes
|
Total
|
Eff.
|
Tot
|
%
|
Eff.
|
Tot
|
%
|
Eff.
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
%
|
Transmission sexuelle
|
35
|
35
|
100
|
31
|
31
|
100
|
23
|
23
|
100
|
25
|
25
|
100
|
114
|
100
|
Transfusion du sang contaminé
|
35
|
35
|
100
|
31
|
31
|
100
|
23
|
23
|
100
|
25
|
25
|
100
|
114
|
100
|
Linges contaminés
|
3
|
35
|
8,5
|
7
|
31
|
22,6
|
6
|
23
|
26,1
|
5
|
25
|
20
|
21
|
18,4
|
Objets tranchants contaminés
|
30
|
35
|
85,7
|
25
|
31
|
80,6
|
20
|
23
|
86,9
|
20
|
25
|
80
|
95
|
83,3
|
Transmission foeto-maternelle
|
32
|
35
|
91,4
|
27
|
31
|
87,1
|
15
|
23
|
65,2
|
16
|
25
|
64
|
90
|
78,9
|
Transmission allaitement
|
25
|
35
|
71,4
|
20
|
31
|
64,5
|
15
|
23
|
65,2
|
21
|
25
|
84
|
81
|
71,1
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Ce tableau ci- haut représenté démontre que
les femmes enceintes catholiques, protestantes, musulmanes et laïques
connaissent à 100% la transmission sexuelle et la transfusion du sang
contaminé à travers la transfusion sont responsables du VIH/SIDA.
Il n'y a qu'une petite minorité des confessions religieuses qui croit au
linge contaminé soit 18,4% de toutes les femmes enceintes.
Quant aux objets tranchants souillés contaminés,
85,7% des catholiques, 80,6% des protestantes, 86,9% de musulmanes et 80% des
laïques sont d'accord sur ce mode de transmission du VIH/SIDA.
Il en est de même sur la transmission foeto-maternelle et
l'allaitement maternel où les proportions sont respectivement 91,4% et
71,4% pour les catholiques, 87,1% et 64,5% pour les protestantes, 65,2% et
65,2% pour les musulmanes et enfin 64% et 84% pour les païennes.
Tableau 11 : Mode de transmission selon le
niveau d'étude des enquêtées
Transmission et niveau
d'étude
|
Universitaire
|
Secondaire
|
Primaire
|
Sans étude
|
Total
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
%
|
Transmission sexuelle
|
10
|
10
|
100
|
24
|
24
|
100
|
30
|
30
|
100
|
45
|
50
|
90
|
109
|
95,6
|
Transfusion du sang contaminé
|
10
|
10
|
100
|
24
|
24
|
100
|
30
|
30
|
100
|
50
|
50
|
100
|
114
|
100
|
Objets tranchants contaminés
|
10
|
10
|
100
|
23
|
24
|
95,8
|
16
|
30
|
53,3
|
25
|
50
|
50
|
74
|
64,9
|
Transmission foeto-maternelle
|
10
|
10
|
100
|
22
|
24
|
91,6
|
10
|
30
|
33,3
|
12
|
50
|
24
|
54
|
47,3
|
Linges contaminés
|
1
|
10
|
10
|
6
|
24
|
25
|
20
|
30
|
66,6
|
26
|
50
|
52
|
58
|
50,8
|
Allaitement
|
8
|
10
|
80
|
16
|
24
|
66,6
|
22
|
30
|
73,3
|
30
|
50
|
60
|
76
|
66,6
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Il est révèle, à partir de ce tableau que
les universitaires connaissent tous ces modes de transmission à 100%
sauf pour le linge et l'allaitement ou le pourcentage est respectivement de 10%
et 80%.
Les secondaires, les primaires et les sans études
connaissent la transmission sexuelle et la transfusion sanguine
contaminé à 100% sauf les sans études au niveau de la
transmission sexuelle qui ne sont d'accord qu'à 90%.
66,6% des primaires et 52% des sans études pensent que les
linges contaminés peuvent transmettre le VIH et 33,3% des primaires et
24% des sans études seulement sont persuadées sur la transmission
foeto-maternelle.
Tableau 12. Mode de transmission selon la
profession des femmes enceintes
Transmission et profession
|
Agent de l'Etat
|
Ménagère
|
profession individuelle
|
Agent de l'ONG
|
Total
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
%
|
Transmission sexuelle
|
9
|
9
|
100
|
70
|
70
|
100
|
31
|
31
|
100
|
4
|
4
|
100
|
114
|
100
|
Transfusion sanguine contaminée
|
9
|
9
|
100
|
68
|
70
|
97,1
|
30
|
31
|
96,7
|
4
|
4
|
100
|
111
|
97,3
|
Transmission foeto-maternelle
|
7
|
9
|
77,7
|
50
|
70
|
71,4
|
26
|
31
|
83,8
|
4
|
4
|
100
|
87
|
76,3
|
Objets tranchants contaminés
|
7
|
9
|
77,7
|
61
|
70
|
87,1
|
27
|
31
|
87,1
|
4
|
4
|
100
|
99
|
86,8
|
Allaitement
|
8
|
9
|
88,8
|
55
|
70
|
78,5
|
21
|
31
|
67,7
|
2
|
4
|
50
|
86
|
75,4
|
Linges contaminés
|
1
|
9
|
11,1
|
5
|
70
|
7,1
|
2
|
31
|
6,4
|
1
|
4
|
25
|
9
|
7,8
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
L'analyse de ce tableau prouve que toutes les femmes enceintes
ayant répondu favorablement à notre enquête connaissent
à 100% la transmission sexuelle.
- 97,3% de nos enquêtés reconnaissent aussi la
transfusion du sang contaminé avec les Agents de l'Etat et les Agents de
l'ONG qui constituent 100%, les commerçantes 96,7% et les
ménagères 97,1%.
- La transmission foeto-maternelle : nous avons 77,7% des
agents de l'Etat, 71,4% ménagères, 83,8% des commerçants
et 100% des agents des ONG.
- Quant à l'allaitement, 8 agents de l'Etat sur 9 soit
88,8%, 78,5% des ménagères, 67,7% des commerçantes ainsi
que 2 Agents d'ONG sur 4 soit 50% en est informées.
- Les objets tranchants souillés sont reconnus à
77,7% par les agents de l'Etat, 87,1% par les ménagères, 87,1%
par les commerçants et 100% par les agents d'ONG.
- Par contre les linges ne sont reconnus que par une petite
proportion soit 7,8% des tous les enquêtées.
IV. 11. LES MOYENS DE
PREVENTION SELON LES VARIABLES ENONCEES DANS LA PROBLEMATIQUE
Comme pour la transmission du VIH, ce variable qui sont,
la confession religieuse, la profession et les niveaux d'études
influences profondément les connaissances sur la prévention
contre les VIH/SIDA.
Tableau 13 : Les moyens de
prévention du VIH et la confession religieuse
Confession religieuse
Prévention
|
CATHOLIQUE
|
PROTESTANTES
|
MUSULMANES
|
LAIQUES PAIENS
|
TOTAL
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
%
|
Abstinence sexuelle
|
17
|
35
|
48,5
|
25
|
31
|
80,6
|
10
|
23
|
43,4
|
10
|
25
|
40
|
62
|
54,3
|
Utilisation du préservatif
|
20
|
35
|
57,1
|
10
|
31
|
32,2
|
15
|
23
|
65,2
|
20
|
25
|
80
|
65
|
57
|
Fidélité entre époux et épouses
|
35
|
35
|
100
|
31
|
31
|
100
|
1
|
23
|
4,3
|
17
|
25
|
68
|
84
|
73,6
|
Eviter les matériels souillés
|
35
|
35
|
100
|
31
|
31
|
100
|
23
|
23
|
100
|
25
|
25
|
100
|
114
|
100
|
Coït interrompu
|
3
|
35
|
8,5
|
2
|
31
|
6,4
|
4
|
23
|
17,3
|
10
|
25
|
40
|
19
|
16,6
|
Allaitement exclusif au sein pdt 6 mois
|
15
|
35
|
42,8
|
14
|
31
|
45,1
|
16
|
23
|
69,5
|
16
|
25
|
64
|
61
|
53,5
|
Source : Résultat de nos enquêtes à
l'HGR Charité Maternelle
Nous remarquons que toutes nos enquêtées soutiennent
qu'éviter les matériels souillés tranchants
contaminés est l'un des moyens efficace pour éviter le VIH.
100% des catholiques et 100% des protestantes confirment aussi la
fidélité entre conjoints mais les musulmanes et les laïques
ne sont d'accord que respectivement à 4,3% et 68%.
Pour l'abstinence sexuelle comme moyen de prévention nous
avons :
· 17/35 Catholique soit 48,5%
· 25/31 Protestantes soit 80,6%
· 10/23 Musulmanes soit 43,4%
· 10/25 Laïques soit 40%
- Seulement 19/114 femmes enceintes reconnaissent le coït
interrompu soit 16,6%. Quant au préservatif, les catholiques :
20/35 soit 57,1%, les protestantes : 10/31 soit 32,2%, les
musulmanes : 15/23 soit 65,2% et les laïques 20/25 soit 80%.
Tableau 14 : Moyens de prévention du
VIH et niveau d'études des enquêtées
Niveau d'études
Prévention
|
Universités
|
Secondaires
|
Primaires
|
Sans Etude
|
Total
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
%
|
Abstinence
|
2
|
10
|
20
|
6
|
24
|
25
|
10
|
30
|
33,3
|
20
|
50
|
40
|
38
|
33,3
|
Fidélité
|
10
|
10
|
100
|
24
|
24
|
100
|
30
|
30
|
100
|
50
|
50
|
100
|
114
|
100
|
Matériels souillés à éviter
|
10
|
10
|
100
|
24
|
24
|
100
|
30
|
30
|
100
|
50
|
50
|
100
|
114
|
100
|
Coït interrompu
|
1
|
10
|
10
|
5
|
24
|
20,8
|
15
|
30
|
50
|
30
|
50
|
60
|
51
|
44,7
|
Utilisation du préservatif
|
8
|
10
|
80
|
14
|
24
|
58,3
|
12
|
30
|
40
|
10
|
50
|
20
|
44
|
38,5
|
Allaitement exclusif avant 6 mois
|
6
|
10
|
60
|
16
|
24
|
66,6
|
22
|
30
|
73,3
|
38
|
50
|
76
|
82
|
71,9
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
A la lumière de ce tableau nous remarquons que 114 femmes
enceintes sont d'accord que la fidélité et éviter les
matériels souillés contaminés sont les moyens à
utiliser pour éviter le VIH/SIDA soit 100%.
- L'utilisation du préservatif : 8/10 universitaire
soit 80%, 14/24 femmes du secondaire soit 58.3%, 12/30 primaires soit 40% et
10/50 sans études soit 20%.
- L'allaitement exclusif au sein pendant 6 mois : 6/10
universitaires soit 60% ; 16/24 secondaires soit 66,6%, 22/30 primaires
soit 73,3%, les sans études 38/50 soit 76%.
- Abstinence sexuelle :
Ø Universitaire 2/10 soit 20%
Ø Secondaire 6/24 soit 25%
Ø Primaire 10/30 soit 33,3%
Ø Sans Etudes 20/50 soit 40%
Tableau 15 : La prévention du VIH et la profession
des femmes enceintes
Profession
Prévention
|
Agent de l'Etat
|
Ménagère
|
Commerçante
|
Agent ONG
|
Total
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
Tot
|
%
|
Eff
|
%
|
Abstinence
|
4
|
9
|
44,4
|
20
|
70
|
28,6
|
12
|
31
|
38,7
|
1
|
4
|
25
|
37
|
32,4
|
Préservatif
|
8
|
9
|
88,9
|
40
|
70
|
57,1
|
19
|
31
|
61,2
|
4
|
4
|
100
|
71
|
62,2
|
Fidélité
|
9
|
9
|
100
|
70
|
70
|
100
|
31
|
31
|
100
|
4
|
4
|
100
|
114
|
100
|
Matériel souillé
|
9
|
9
|
100
|
68
|
70
|
97,1
|
31
|
31
|
100
|
4
|
4
|
100
|
112
|
98,2
|
Coït interrompu
|
1
|
9
|
11,1
|
5
|
70
|
7,1
|
3
|
31
|
9,6
|
1
|
4
|
25
|
10
|
8,7
|
Allaitement exclusif (6 mois)
|
7
|
9
|
77,8
|
45
|
70
|
64,2
|
25
|
31
|
80,6
|
3
|
4
|
75
|
80
|
70,1
|
Source : Résultat de nos
enquêtes à l'HGR Charité Maternelle
Après l'analyse de ce tableau, il ressort ce qui
suit : Toutes les 114 femmes enceintes soutiennent la
fidélité pour éviter le VIH, les Agents de l'Etat et ONG
ainsi que les commerçantes reconnaissent aussi à 100%
qu'éviter les matériels souillés contaminés
seraient un atout majeur pour prévenir le VIH sauf les
ménagères qui constituent 97,1%.
- L'abstinence : Agents de l'Etat 4/9 soit 44,4%,
ménagères : 20/70 soit 28,6%, les commerçantes 12/31
soit 38,7% et les Agents d'ONG ¼ soit 25%.
- L'usage des préservatifs :
Ø Agents de l'Etat : 8/9 soit 88,9%
Ø Ménagères : 40/70 soit 57,1%
Ø Commerçantes : 19/31 soit 61,2%
Ø Agents d'ONG : 4/4 soit 100%
- Le coït interrompu est presque rejeté par nos
enquêtées qui le soutiennent à 8,7% seulement.
- L'allaitement exclusif au sein pendant 6 mois :
Ø Agents de l'Etat : 7/8 soit 77,8%
Ø Ménagères : 45/70 soit 64,2%
Ø Commerçantes : 25/31 soit 80,6%
Ø Agents d'ONG : 3/4 soit 75%.
CHAPITRE V. DISCUSSION
DE RESULTATS
Dans cette poursuite, nous nous sommes
proposés d'évaluer le niveau des connaissances de la femme
enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention du
VIH/SIDA, dans l'HGR Charité maternelle du 1er Janvier 31
Décembre 2010.
Après récolte et dépouillement des
données puis la présentation des résultats dans ces
différents tableaux, il s'ensuit la discussion des ces derniers.
V. 1. EFFECTIF SELON LE
NIVEAU D'ETUDE
En nous référant au tableau n°3, nous avons
constaté que 43,8% sont analphabètes, ceci s'explique par le fait
que la plupart de familles peuplant notre milieu d'étude sont des
déplacées de guerre en provenance de MASISI, WALIKALE, RUTSHURU
etc. et mettent peu d'intérêt aux études.
V. 2. EFFECTIF SELON LA
PROFESSION
Le résultat du tableau n°4 nous montre clairement que
61,4% des femmes enceintes sont ménagères, c'est prouvé
par le fait que la plupart n'ayant pas étudié, elles restent
prédisposées à ne pas travailler pour une
rémunération et celle qui pourrait avoir la capacité de
travailler le champs de l'emploi reste hypothétique.
V. 3. EFFECTIF SELON LA
CONFESSION RELIGIEUSE
Dans le tableau n°5 nous remarquons une prédominance
légère de catholique 30,7% et des protestantes 27,2%. Ces
confessions assurent la sensibilisation mais avec des réserves car
n'insistant pas que sur la fidélité des couples et l'abstinence.
Le préservatif reste un thème difficile pour le pasteur,
d'où l'ignorance de certaines méthodes de prévention.
V. 4. DEFINITION DU
VIH/SIDA SELON NOS ENQUETEES
En nous référant au tableau n°6, il
s'avère clair que 52,6% reconnaissent le VIH/SIDA comme une maladie
sexuellement transmissible causé par les virus. Selon le cahier de
conseil en counseilling VIH/SIDA les femmes sont parmi les groupes
vulnérables qui méritent d'être éduquées
convenablement avant qu'elles apprennent des habitudes sexuelles difficilement
réversibles. Le 52,6% de femmes enceintes renseignent qu'il y a une
certaine sensibilisation et éducation dans notre milieu
d'étude.
V. 5. COMPORTEMENTS A HAUT
RISQUE
Toutes les femmes appuient que plusieurs partenaires sexuels
constituent un comportement à haut risque, les femmes doivent être
éduquées et sensibilisées pendant la CPN, 100% de femmes
enceintes le soutiennent mais aussi le conseiller du counseilling de l'HGR
Charité maternelle le confirme dans son cahier.
V. 6. SOURCES
D'INFORMATION
84 femmes sur 114 puisent leurs informations à la CPN de
l'HGR Charité maternelle soit 73,3% suivi des amis(es) qui
représentent 57%. Ces résultats ne sont pas
éloignés de ce que KISANGANI ENDANDA, ph.d stipulé dans
son livre enquête SIDA à Kisangani et ses environs :
connaissance, attitudes et pratiques de la population PNUD/ UNOPS
(Editeur) Goma juillet 2004.
V. 7. FACTEURS PREDISPOSANT
A LA SURVENUE DU VIH/SIDA
La vie, la situation économico-sociale de nos
enquêtées est très précaire, partant de leurs
origines, pour la plupart des déplacées issues des troubles
tribalo-ethniques de Masisi et WALIKALE... D'après F. JACQUES et
NEERKORN, à cause de la pauvreté les femmes et les filles
pratiquent ce qu'on appelle »Sexualité de survie« qui consiste
à changer les relations sexuelles contre la nourriture et/ou argent afin
d'assurer les substances au sein de leurs familles.
Ceci est appuyé aussi par la littérature de
GENTILINI : « la où il y a l'agglomération de la
population, les maladies infectieuses et autres ne manquent jamais »,
c'est ce qui explique le taux de 96,4% des facteurs économiques et 93,8%
des facteurs sexuels ainsi que ceux Socio-démographiques à
l'ordre de 57,8%.
V. 8. MODE DE TRANSMISSION
SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE DE LA FEMME ENCEINTE
La transmission sexuelle et transfusion sanguine sont reconnues
à 100% par toutes les confessions religieuses précitées
ainsi que par les païennes, les objets contaminés, l'allaitement et
transmission foeto-maternelle suivent.
- Des injections avec des seringues et des aiguilles mal
stérilisées peuvent transmettre le VIH des personnes
séropositives à des personnes saines.
- Des relations sexuelles non protégées, des
scarifications, des circoncisions sans précaution aseptique et septique,
des transfusions avec du sang contaminé, non testé conduisent
à la vulnérabilité de l'hôte.
Le virus est présent dans le lait d'une mère
séropositive et vers la fin de la grossesse ou au moment de
l'accouchement, le contact entre le sang de la mère et celui du
bébé est possible.
D. Fountain et J. Courtejoie, confirme nos assertions dans leur
livre½infirmier comment bâtir la santé« p. 486-487. Ils
disent que pour le virus VIH, contenu dans les globules blancs de la personne
atteinte, il faut qu'il pénètre dans le sang d'une autre personne
par une porte d'entrée.
V. 9. MODE DE TRANSMISSION
SELON LE NIVEAU D'ETUDE DE NOS ENQUETEES
Il apparaît clair dans le tableau n°11 que le facteur
instruction joue un rôle non négligeable sur la transmission
sexuelle, la transfusion sanguine, les objets tranchants souillés, la
transmission foeto-maternelle ainsi que l'allaitement du fait qu'à
chaque niveau d'étude correspond un niveau de connaissance de
façon respectivement décroissante. Les sans études ne se
manifestent partiellement que dans l'ignorance de certains modes de
transmission : notamment la transmission foeto-maternelle, l'allaitement,
les objets tranchants souillés ainsi que la transmission sexuelle.
Selon D. Fountain et J. Courtejoie, la transmission à VIH
passe par le contact de :
§ Sperme-Sang
§ Relation sexuelle
§ Matériel non stérilisé:
accouchement
§ Sang-Sang
§ Transfusion sanguine
En nous référant à ceci, les mêmes
confirmations pour les modes de transmission sont connues de la même
façon que nos enquêtées ayant un certain niveau
d'études.
V. 10. MODE DE TRANSMISSION
ET PROFESSION
Selon le résultat du tableau n°12, la transmission
sexuelle est la plus connue de toutes les femmes. Les Agents d'ONG paraissent
les plus informés par rapport aux autres professions, cela peut
s'expliqué par les différentes sensibilisations organisées
par la plupart d'ONG par rapport à ce fléau. Il s'ensuit les
agents de l'Etat qui reconnaissent aussi la transfusion sanguine à 100%
en plus de la transmission sexuelle et pour le reste de modes de transmission
la marge est tout de même élevée. Soit 7/9 pour la
transmission foeto-maternelle, 7/9 pour les objets tranchants et 8/9 pour
l'allaitement.
Eu égard à ce qui précède, nous
disons que la majorité des femmes enceintes du l'HGR Charité
maternelle connaissent les modes de transmission du VIH mais il reste un
paradoxe quand certaines confirment que le linge contaminé transmettent
le VIH, 18% confession religieuse, 50,6% selon le niveau d'étude et 7,8%
selon la profession.
V. 11. LES MOYENS DE
PREVENTION SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE
Les catholiques et les protestantes soutiennent à 100% la
fidélité entre époux et épouses et
éviter les matériels souillés, les musulmanes ne sont pas
tout à fait d'accord avec la fidélité ainsi que les
laïques. Il parait très évident que les autres moyens ne
sont pas très convainquant vis-à-vis de nos confessions
religieuses seul éviter les matériels souillés s'impose
à toutes nos enquêtées. Peu sont d'accord avec l'abstinence
car disent-elles, il est difficile de s'abstenir dans ce 21e
siècle débutant.
Selon Barbara, l'Infection à VIH/SIDA, n'est peut
être guérie mais peut être aisément prévenue
si vous avez des rapports protégés ou pratiquer l'abstinence et
vous ne vous droguez pas par voie IV. Le VIH n'a pas pratiquement aucune chance
de pénètre dans votre corps.5(*)
V. 12. LES MOYENS DE
PREVENTION DU VIH ET LE NIVEAU D'ETUDE
Selon le niveau d'Etude, toutes les femmes enceintes soutiennent
que la fidélité et éviter les matériels
souillés sont les moyens efficaces pour la prévention contre le
VIH. En dessous de la moyenne soutiennent l'abstinence sexuelle c.à.d.
moins de 50% alors que les universitaires et le niveau secondaire pensent que
l'usage du préservatif est aussi efficace.
Ceci prouve que le niveau élevé d'Etude joue un
rôle non négligeable dans la prévention du VIH/SIDA.
Selon Luvette BAY et YVONE D. il est vraisemblable de donner une
information intelligente et adoptée, à la population et aux
femmes enceintes afin de prévenir cette maladie et tenter d'enrayer ce
mal épidémique.6(*)
V. 13. MOYEN DE PREVENTION
DU VIH SELON LA PROFESSION
Les Agents de l'Etat comme les commerçantes et les femmes
d'ONG sont d'accord avec la fidélité et éviter les
matériels souillés à 100% mais les ménagères
n'en sont qu'à 97%. L'abstinence et le coït interrompu sont
rejetés par la majorité et représente respectivement 32,4%
et 8,7%.
Les ONG utilisent à 100% les préservatifs ce qui
soutient encore le fait qu'ils font ou assistent à plusieurs
sensibilisations.
CHAPITRE VI. CONCLUSION
ET RECOMMANDATION
VI. 1. CONCLUSION
GENERALE
Pour réaliser ce travail, nous sommes partis d'un constant
sur les modes de transmission et de prévention du VIH/SIDA connus par
les femmes enceintes.
Ainsi tout au long de ce mémoire notre souci a
été d'évaluer le niveau de connaissance de la femme
enceinte sur les méthodes de transmission et de prévention du
VIH/SIDA à l'HGR Charité maternelle, qui permettrait de prendre
des mesures adéquates pour renforcer les connaissances de ces
dernières en vue d'une acquisition des bons comportements face à
ce fléau et réduire davantage la contamination et
améliorer la prévention.
Les questions suivantes ont été
formulées :
1. Quelles sont les sources d'information des femmes enceintes
sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH?
2. Quelles sont les facteurs liées à la
connaissance des femmes enceintes sur les méthodes de transmission et
de prévention du VIH?
Ceci nous a conduit à parcourir le registre de la CPN de
l'HGR Charité maternelle pour se rendre compte des femmes y
inscrites.
Pour récolter les données nous sommes partis des
hypothèses suivantes :
- Les femmes enceintes auraient des connaissances insuffisantes
sur les méthodes de transmission et de prévention du VIH/SIDA.
- Les structures sanitaires seraient leurs sources d'information
et leur niveau de connaissance serait lié à certains facteurs
tels que l'âge, la profession, la confession religieuse et le niveau
d'étude.
L'analyse rétrospective et descriptive ainsi que le
questionnaire et la méthode de pourcentage nous ont permis d'avoir des
données essentielles à ce travail.
Après traitement des données les faits ci-dessous
sont mises en évidence en rapport avec les objectifs de ce travail ci
haut cité : L'Afrique subsaharienne est la contrée la plus
touchée par l'infection à VIH, également la
séroprévalence de transmission de mère-enfant et en 2005
sur le 1,3 millions de personnes infectées par le VIH en RDC environ
100 000 étaient des femmes enceintes.
Beaucoup d'enfants innocents naissent infectés ou
s'infectent pendant l'accouchement voire même pendant l'allaitement,
parfois succombent après une poussée infectieuse due à la
baisse d'immunité.
Ainsi par rapport au niveau d'étude il a été
démontré que la majorité de nos enquêtées
étaient sans études ou avaient un niveau primaire ou
secondaire.
Seul un petit pourcentage soit 8,8% avaient un niveau
universitaire, la grande majorité était ménagères
soit 61,4% et la plupart des catholiques 30,7% et protestantes 27,2%.
Les femmes enceintes de l'HGR Charité maternelle souvent
que le VIH/SIDA est une maladie sexuellement transmissible causé par le
virus mais mérite suffisamment des sensibilisations car ne constituant
qu'un pourcentage réduit 52,3%. Certaines pensent que c'est une punition
de Dieu. Plusieurs partenaires sexuels est le comportement majeur à haut
risque ainsi que certaines coutumes.
Nos enquêtées affirment qu'elles tirent leurs
informations en matière du VIH à la CPN de l'HGR Charité
maternelle mais aussi chez des amis. La crise économique et la
prostitution restent des facteurs favorisant la survenue du VIH ainsi que le
facteur Socio-démographique.
Quant aux modes de transmission selon la confession religieuse de
nos enquêtées, il a été clair que les païens
sont d'accord au même titre que les confessions religieuses sur la
transmission sexuelle, la transfusion sanguine et les autres.
Selon que la femme a un niveau d'étude
élevée et les connaissances sont aussi élevées,
ainsi les universitaires et les secondaires connaissent mieux les modes de
transmission du VIH/SIDA que les primaires te les sans études.
Les Agents d'ONG et de l'Etat sont plus informées que les
autres mais elles sont toutes d'accord sur la transmission sexuelle et la
transfusion sanguine.
Par rapport à la prévention, éviter les
matériels souillés s'impose de tout et le préservatif a un
pourcentage réduit car bien entendu les confessions religieuses
n'autorisent jamais les relations sexuelles avant ou en dehors du mariage.
Seulement la fidélité et l'abstinence gagne des points chez les
catholiques et les protestantes.
Toutes ces facteurs rejettent l'abstinence et par rapport au
niveau d'étude presque au même niveau, elles n'appuient que la
fidélité et éviter les matériels souillés,
quelques unes pensent aussi à l'allaitement exclusif pendant six
mois.
Face à cette situation, il est impérieux que des
actions soient amorcées pour préserver la santé de la
population car instruire la femme c'est instruire toute la nation.
Pour nous, cette solution bien qu'étant salvatrice, est
envisagée à l'immédiat et permanant au sein de la
population compte tenu de la mortalité et de déficit
socio-économique à la base de ce fléau.
VI. 2. RECOMMANDATIONS
Au regard des activités du programme de prévention
du VIH/SIDA de l'HGR Charité maternelle et les résultats
d'enquêtes, il nous parait impératif de reformuler certaines
recommandations dans lesquelles on devrait s'appuyer pour améliorer la
lutte contre le VIH chez les femmes enceintes.
a. Aux femmes enceintes de l'HGR Charité maternelle
- Prendre l'habitude de la fidélité entre
époux et épouse, d'utiliser le préservatif et
éviter les matériels tranchants souillés pour bien se
protéger contre le VIH ;
- Manifester une curiosité à toute information
relative au VIH et IST ;
- Suivre à la loupe les conseils et les sensibilisations
de l'HGR Charité maternelle
b. A l'HGR Charité maternelle
- Multiplier les campagnes de sensibilisation sur l'infection du
VIH/SIDA ;
- Prévoir une évaluation régulière
pour s'imprégner du niveau de connaissance des femmes
enceintes ;
- Organiser des sessions de formation et faire recours aux
experts pour un bon résultat ;
- Accroître toujours le niveau de connaissance sur
l'infection à VIH du personnel de l'HGR Charité maternelle pour
répondre à toute question qui pourra être posée par
les femmes et les jeunes en rapport avec le VIH/SIDA.
c. A l'Etat congolais et aux bailleurs de fonds
- Appuyer efficacement l'HGR Charité maternelle pour qu'il
atteigne ses objectifs de lutte contre le VIH chez les femmes enceintes qui le
fréquentent ;
- Prendre les mesures rigoureuses pour limiter ou
éradiquer les violences sexuelles ;
- Faciliter l'HGR Charité maternelle à
acquérir le CDV (Centre de Dépistage volontaire) propre ;
- L'Education à la vie reproductive et sensibilisation au
VIH devrait être intégrées à tous les niveaux de
l'enseignement national et dans toutes les Eglises et les
communautés.
- Favoriser la création sur toute l'étendue du pays
d'association de lutte contre le VIH/SIDA.
- Aider les femmes à trouver de l'emploi contribuera
à lutter contre le VIH/SIDA, car les femmes doivent être
soutenues, encouragées à exprimer leurs soucis et souhaits.
L'amélioration de leur niveau socio-économique est un atout
majeur.
Toute fois, nous n'avons pas prétention d'avoir
épuisé ce sujet, suite à la complexité portant sur
l'étude de la connaissance des femmes enceintes sur les méthodes
de transmissions et de prévention du VIH, ainsi nous souhaiterons que
d'autres chercheurs intéressés par ce sujet et actualité
dans le monde, l'approfondissement davantage et surtout en abordant l'aspect
sensibilisatrice et informationnel.
BIBLIOGRAPHIE
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2e Ed, Paris 2002 p.48, p.61
2. D. Fountain et J. Courte JOIE, « Infirmier comment
bâtir la santé » p. 487
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4. Mondule MDM : Prise en charge de PVV p.14
5. Marc Gentiline : Médecine tropicale, Flammarion,
Paris 2005
6. Ministère de la santé : Conseil de
dépistage volontaire te prévention de la transmission du VIH de
la mère à l'enfant. Guide du formateur.
7. HELLEN Jackson : Sida Afrique, continent en crise, Asdi,
Paris, 2004
8. Centre International de l'enfance : Sida, enfant et
famille, Château de long champ, Paris, 1990.
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sida, juillet 2002.
10. ONUSCO, Le rapport sur l'épidémie mondiale du
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11. ONUSCO/OMS, Le point sur l'épidémie du sida,
Genève, mai 2006
12. YVONNE D&B. LYVETTE, soin infirmier en milieu tropical
rural, Vol2. Genève 1992, p.193.
13. fr. Wikipedia.org/wiki
14. KISANGANI ENDANDA, ph.d, connaissance, attitudes et
pratiques de la population PNUD/ UNOPS (Editeur) Goma juillet 2004.
QUESTIONNAIRE SOUMIS AUX FEMMES ENCEINTES L'HGR CHARITE
MATERNELLE
Le présent questionnaire a comme objectif de confirmer ou
infirmer les hypothèses formulées dans une étude
scientifique que nous sommes en train de mener qui s'énonce comme
suit : ETUDE DE LA CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES METHODES DE
TRANSMISSION ET DE PREVENTION DU VIH/SIDA.
Nous vous garantissons l'anonymat pour les réponses que
vous mettrez à notre disposition en omettant expressément votre
nom sur cette fiche tout en vous demandant de bien vouloir répondre le
plus objectivement possible.
« Mettez une croix devant la bonne réponse »
I. Identité de l'enquêtée
1. Quel âge avez-vous ?...............ans
2. Quel est votre état civil ?
a. Célibataire
b. Mariée
c. Divorcée
d. Veuve
e. Séparée
3. Quelle est votre profession ?
a. Agent de l'Etat
b. Ménagère
c. Commerçante
d. Agent d'ONG
4. Quel est votre niveau d'étude ?
a. Primaire
b. Secondaire
c. Universitaire
d. Sans études
5. Quelle est votre confession religieuse ?
a. Catholique
b. Protestante
c. Musulmane
d. Laïque ou païenne
II. De la connaissance sur l'infection à VIH/SIDA
6. définition du VIH
a. Poison mortel
b. Maladie comme les autres
c. Punition de DIEU
d. Maladie causée par le virus et qui est sexuellement
transmissible
7. Quels comportements à haut risque au VIH ?
a. Plusieurs partenaires sexuels
b. Les coutumes et traditions
c. Utilisation des objets de toilette de façon commune
8. Quelles sont les sources d'informations des femmes enceintes
sur le VIH/SIDA ?
a. Familles
b. Radiotéléviseur
c. CPN l'HGR Charité maternelle
d. Ami(es)
9. Quels sont les facteurs favorisant la survenue de
VIH/SIDA ?
a. Economiques
b. Socio-démocratiques
c. Socioculturels
d. Educatifs, médicaux.
10. Quels sont les modes de transmission du VIH connus par les
femmes enceintes ?
a. Transmission sexuelle
b. Transmission du sang contaminé
c. Linges contaminées
d. Objets tranchants souillés contaminés
e. Transmission foeto-maternelle
f. Transmission par allaitement
11. Quels sont les modes de prévention du VIH connus par
les femmes enceintes ?
a. Abstinence sexuelle
b. Utilisation du préservatif
c. Fidélité entre les époux
d. Eviter les matériels souillés
e. Coït interrompu
f. Allaitement exclusif au sein pendant 6 mois
TABLE DE MATIERE
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
CHAP I. INTRODUCTION GENERALE
1
I.1. ETAT DE LA QUESTION ET ENONCE DU PROBLEME
1
I.2. QUESTIONS DE RECHERCHE
4
I.2.1. QUESTION PRINCIPALE
4
I.2.2. QUESTIONS SPECIFIQUES
4
I.3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
4
I.4. OBJECTIF DE L'ETUDE
5
I.4.1. Objectif général
5
I.4.2. Objectifs spécifiques
5
I.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
I.5.1. Choix du Sujet
5
I.5.2. Intérêt du Sujet
5
I.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
6
I. 7. SUBDIVISON DU
TRAVAIL...............................................................6
I. 8. CADRE
D'ETUDE.............................................................................7
I. 9 PRESENTATION DU MILLIEU D'ETUDE
9
I.9.1. SITUATIATION GEOGRAPHIQUE DE L'HGR CHARITE
MATERNELLE
9
I.9.2. HISTORIQUE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE
9
I.9.3. CAPACITE D'ACCUEIL
12
I.9.5. STRUCTURE DE L'HGR CHARITE MATERNELLE
13
CHAP II : REVUE DE LA LITTERATURE ET
GENERALITES SUR LES
17
II.1. GENERALITES SUR LE VIH/SIDA ET LES METHODES
DE TRANSMISSION ET DE PREVENTION
18
II.1.1. DEFINITION DES TERMES CLES
18
II.1.2. STRUCTURE DU VIH
19
II.1.3 PHYSIOPATHOLOGIE DU VIH
21
II.1.4. INFECTION A VIH et SIDA
22
II.1.4.1. La durée de vie du VIH et des
CD4
22
II.1.4.2. Mode de transmission du VIH / SIDA
22
II.1.4.3. Sources de transmission du VIH
24
II.1.4.4. Facteurs de risque de
vulnérabilité
24
II.1.4.5. Les Comportements à moindre
risque
25
II.1.4.6. Prévention de l'infection VIH
25
II.1.4.7. Progression de l'infection VIH
26
II.1.5. IMPACT DU SIDA SUR L'INDIVIDU, FAMILLE ET
COMMUNAUTE
27
II.1.6. QUELQUES AVANTAGES DE PTME
28
II.1.7. INTERVENTIONS PRINCIPALES DE PTME
28
II.1.7.1 FONCTIONNEMENTS DE CES INTERVENTIONS
29
II.1.7.2. STRATEGIES DE PREVENTION CONTRE LA
TRANSMISSION DU VIH
29
DE LA MERE A L'ENFANT
29
II.1.8 DIRECTIVES POUR L'ADMINISTRATION DES
ANTI-RETROVIRAUX
31
CHEZ LES FEMMES ENCEINTES
31
II.1.9. PREVENTION DE LA TRANSMISSION DU VIH LIEE A
L'ALLAITEMENT MATERNEL
31
CHAPITRE III. APPROCHE METHODOLOGIQUE
33
III.1.1. TYPE D'ETUDE
33
III.1.2. POPULATION D'ETUDE ET
ECHANTILLIONAGE
33
III.2. METHODES UTILISEES
33
III. 3. SAISIE, TRAITEMENT ET ANALYSE DE
DONNEES
34
CHAPITRE IV. PRESENTATION DES RESULTATS
35
IV.3. FEMMES ENCEINTES ET NIVEAU D'ETUDE
36
IV.4. REPARTITION DES FEMMES ENCEINTES SELON LA
PROFESSION
36
IV.5. LES FEMMES ENCEINTES SELON LES CONFESSIONS
RELIGIEUSES
36
IV. 6. DEFINITION DU SIDA
37
IV. 7. LES COMPORTEMENTS A HAUT RISQUE
37
IV. 8. SOURCES D'INFORMATIONS SUR LE VIH/SIDA
38
IV. 9. FACTEURS PREDISPOSANT A LA SURVENUE DU
VIH/SIDA
38
IV. 10. MODE DE TRANSMISSION DU VIH CONNUE PAR LES
FEMMES ENCEINTES SELON LES VARIABLES PRECEDEMENT CITEES
39
IV. 11. LES MOYENS DE PREVENTION SELON LES
VARIABLES ENONCEES DANS LA PROBLEMATIQUE
42
CHAPITRE V. DISCUSSION DE RESULTATS
45
V. 1. EFFECTIF SELON LE NIVEAU D'ETUDE
45
V. 2. EFFECTIF SELON LA PROFESSION
45
V. 3. EFFECTIF SELON LA CONFESSION RELIGIEUSE
45
V. 4. DEFINITION DU VIH/SIDA SELON NOS
ENQUETEES
45
V. 5. COMPORTEMENTS A HAUT RISQUE
46
V. 6. SOURCES D'INFORMATION
46
V. 7. FACTEURS PREDISPOSANT A LA SURVENUE DU
VIH/SIDA
46
V. 8. MODE DE TRANSMISSION SELON LA CONFESSION
RELIGIEUSE DE LA FEMME ENCEINTE
46
V. 9. MODE DE TRANSMISSION SELON LE NIVEAU D'ETUDE
DE NOS ENQUETEES
47
V. 10. MODE DE TRANSMISSION ET PROFESSION
47
V. 11. LES MOYENS DE PREVENTION SELON LA CONFESSION
RELIGIEUSE
48
V. 12. LES MOYENS DE PREVENTION DU VIH ET LE NIVEAU
D'ETUDE
48
V. 13. MOYEN DE PREVENTION DU VIH SELON LA
PROFESSION
49
CHAPITRE VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATION
50
VI. 1. CONCLUSION GENERALE
50
VI. 2. RECOMMANDATIONS
52
BIBLIOGRAPHIE
54
TABLE DE MATIERE
58
* 1 Rapport ONUSIDA, 2004
* 2 Rapport ONUSIDA, 2003
* 3 Module MDM : prise en
charge de PVV P1-14
* 4 Fr. Wikipedia.org/Wiki
* 5 Barbara, ce que le jour
doivent savoir 2e éd , Paris 2002
* 6 Yvonne D&B. LUVETTE,
soins infirmiers en milieu tropical rural, vol 2, Geneviève 1992,
P.193
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