REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIC OF CAMEROON
Paix - Travail - Patrie
Peace - Work- Fatherland
UNIVERSITE DE YAOUNDE I THE UNIVERSITY OF
YAOUNDE I
FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES
BIOMEDICALES
FACULTY OF MEDICINE AND BIOMEDICAL SCIENCES
Mémoire soutenu en vue de l'obtention du
Diplôme de Spécialiste en Pédiatrie
Par Dr. NEM TCHUENTEU Danièle
Épouse SIMNOUE
DIRECTEUR
CO-DIRECTEUR
Pr. OBAMA Marie-Thérèse
Dr CHIABI Andreas
Pédiatre, Professeur titulaire
Pédiatre, chargé de
cours
Année Académique 2009-2010
SOMMAIRE
PRELIMINAIRES
ii
DEDICACES iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET ENSEIGNANT DE
LA FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES BIOMEDICALES VI
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES xiii
LISTE DES ABREVIATIONS xv
RESUME xvi
SUMMARY xviii
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1
CHAPITRE II : JUSTIFICATION DE
L'ETUDE
5
CHAPITRE III : QUESTIONS DE
RECHERCHE
7
CHAPITRE IV : HYPOTHÈSES DE
RECHERCHE
9
CHAPITRE V : REVUE DE LA LITTERATURE
ET RAPPEL DES CONNAISSANCES
11
CHAPITRE VI : OBJECTIFS
39
CHAPITRE VII : METHODOLOGIE
41
CHAPITRE VII : RÉSULTATS
48
CHAPITRE IX : DISCUSSION
66
CHAPITRE X :
CONCLUSION/RECOMMANDATIONS
75
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
78
ANNEXES
86
PRELIMINAIRES
DEDICACES
· A l'Eternel Dieu Tout-Puissant, Père de notre
Seigneur Jésus-Christ, qui m'a accordé la grâce de
réaliser ce travail.
· A mon époux Simnoue Wabouop Paul. Que ce modeste
travail efface en toi le souvenir amer de ce long moment passé loin de
toi. Reçois ici mon amour indéfectible et ma profonde
reconnaissance.
· A mes enfants Otniel et Priscille
Simnoue. Je ne saurai vous dire combien vous m'avez manqué. "maman tu
reviens quand?", maman pourquoi n'es-tu jamais là pendant nos
anniversaires?"... Toutes ces interrogations ont été un
stimulant pour ce travail. Je vous aime!
· A Gate Virginie. Merci pour l'encadrement et les soins
donnés aux enfants durant mon absence.
· A mes parents Donatien et Lucienne Tchuenteu, ainsi
qu'à mes frères et soeurs Stéphane, Arnauld, Murielle et
Grâce pour le soutien et les encouragements.
· A mes beaux-parents Pierre et Georgette Wabo.
· A ma grand-mère Yimdjo Micheline.
REMERCIEMENTS
· A mon Directeur de Mémoire le Professeur Obama
Abena Marie-Thérèse, qui malgré ses hautes fonctions n'a
ménagé aucun effort pour la réalisation de ce
mémoire. Trouvez ici ma profonde gratitude.
· Au Docteur Chiabi Andreas, co-directeur du
Mémoire pour les différentes facilités, l'investissement
personnel, l'abnégation, le constant dévouement pour la
réalisation de ce travail.
· A tous mes Maîtres, pour l'encadrement
reçu.
· A tous les aînés pédiatres, ainsi
qu'à tout le personnel paramédical des différents
hôpitaux, respectivement pour l'encadrement et la collaboration.
· Aux familles Nenseu, Takong et Kamsu à
Yaoundé. Merci pour l'accueil.
· A Monsieur Kom Eric pour le soutien multiforme.
· A mes beaux-frères et soeurs.
· Aux Docteurs Buende solange , Ngongang Kengne Florine
et wandji Nono pour leur soutien tout au long de ces dures années de
formation.
· Aux Docteurs Mbuagbaw Lawrence, Chendjou Patrice,
Djihoua et à Monsieur Dongmo Augustin pour leur disponibilité et
leurs précieux conseils tout au long de ce travail.
· A tous les résidents en pédiatrie,
particulièrement ceux de la promotion "persévérance".
· A Messieurs Le Délegué régional de
la santé du nord et Le Délégué départemental
de l'éducation de base de la Bénoué pour les
différentes facilités.
· A toutes les directrices d'écoles maternelles
sélectionnées, ainsi que les maîtresses pour leur
disponibilité.
· A Tafen Willy pour l'analyse et l'interprétation
des données présentées dans ce mémoire.
· Enfin, à tous ceux qui se reconnaissent dans ce
travail et que nous n'avons pu citer.
LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET
ENSEIGNANT
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DES SCIENCES
BIOMÉDICALES
Année académique 2009/2010
1. Personnel administratif
Pr. TETANYE EKOE Doyen
Pr. NKO'O AMVENE Samuel Vice-Doyen chargé de la
programmation
et du suivi des activités académiques
Pr. NJAMNSHI Alfred Kongnyu Vice-Doyen chargé de la
Scolarité et du
suivi des étudiants
Pr. NJOYA Oudou Vice-Doyen chargé de la recherche et de
la Coopération
Pr. KUABAN Christopher Coordonnateur Général du
cycle de spécialisation
Pr. OMOKOLO NDOUMOU Denis Directeur des affaires
administratives et
Financières
M. MODO ASSE Chef de service des Programmes
d'Enseignement et de la Recherche
M. BEYENE Fernand Dieudonné Chef de service Financier
M. ABESSOLO Dieudonné Chef de service de
l'Administration
Générale et du Personnel
M. ENYEGUE ABANDA Julien Justin Chef de service de la
Scolarité et
des Statistiques
M. AKOLATOU MENYE Augustin Chef de service du matériel
et de la
Maintenance
Mme ANDONG Elisabeth Bibliothécaire en chef
Mme FANDIE . Comptable-.Matières
Personnel enseignant
a) Professeurs
1. ABENA OBAMA Marie Thérèse Pédiatrie
2. ANGWAFO III FRU Chirurgie/Urologie
3. ASONGANYI TAZOACHA Biochimie/Immunologie
4. BENGONO TOURE Geneviève O. R. L.
5. BINAM Fidèle
Anesthésie/Réanimation
6. DOH Anderson SAMA Gynécologie/Obstétrique
7. GONSU FOTSIN Joseph Radiologie/Imagerie Médicale
8. EBANA MVOGO Côme Ophtalmologie
9. ESSAME OYONO Jean-Louis Anatomie/Pathologique
10. JUIMO Alain Georges Radiologie/Imagerie
Médicale
11. KINGUE Samuel Médecine Interne/Cardiologie
12. KOUEKE Paul Dermatologie/Vénérologie
13. KUABAN Christopher Médecine Interne/Pneumologie
14. KOULLA Sinata Shiro Microbiologie/Maladies
infectieuses
15. LEKE Rose Parasitologie/Immunologie
16. LOHOUE Julienne Parasitologie/Mycologie
17. MBANYA Dora Hématologie
18. MBANYA Jean Claude Médecine
Interne/Endocrinologie
19. MOYOU SOMO Roger Parasitologie
20. MUNA WALINJOM Médecine Interne/Cardiologie
21. NDUMBE Peter Martins Microbiologie/immunologie
22. NGADJUI Tchaleu Bonaventure Chimie des Substances
Naturelles
23. NGOGANG Jeanne Biochimie
24. NDJITOYAP NDAM Elie Claude Médecine
Interne/Gastro-entérologie
25. NKO'O AMVENE Samuel Radiologie/Imagerie Médicale
26. SIMO MOYO Justin Anesthésie/Réanimation
27. SOSSO Maurice Aurélien Chirurgie
Générale
28. TETANYE EKOE Pédiatrie
b) Maîtres de
Conférences
1. ABOLO MBENTI Louis Chirurgie Générale
2. AFANE ELA Anatole Anesthésie/ Réanimation
3. AFANE ZE Emmanuel Médecine Interne/Pneumologie
4. ATCHOU Guillaume Physiologie Humaine
5. BAHEBECK Jean Chirurgie Orthopédique
6. BELLA HIAG Assumpta Ophtalmologie
7. BIWOLE SIDA Magloire Médecine
Interne/Gastro-entérologie
8. BOB'OYONO Jean Marie Anatomie/Chirurgie
pédiatrique
9. DJIENTCHEU Vincent de Paul Neurochirurgie
10. DONG A ZOK Faustin Biophysique/Médecine
nucléaire
11. DOUMBE Pierre Pédiatrie
12. ESSOMBA Arthur Chirurgie Générale
13. FOMULU Joseph Gynécologie/Obstétrique
14. KASIA Jean Marie Gynécologie/Obstétrique
15. MASSO MISSE Pierre Chirurgie Générale
16. MBONDA Elie Pédiatrie
17. MBU ENOW Robinson
Gynécologie/Obstétrique
18. MOUELLE SONE Albert Radiothérapie
19. MOUSSALA Michel Ophtalmologie
20. NDJOLO Alexis O. R. L.
21. NDOBO Pierre Médecine Interne/Cardiologie
22. NJAMNSHI Alfred Kongnyu Neurologie
23. NJOYA Oudou Médecine
Interne/Gastro-entérologie
24. NKAM Maurice Pharmacologie et Thérapeutique
25. NOUEDOUI Christophe Médecine
Interne/Endocrinologie
26. ONDOBO ANDZE Gervais Chirurgie Pédiatrique
27. OYONO ENGUELLE Samuel Physiologie Humaine
28. SOW Mamadou Chirurgie/Urologie
29. TAKONGMO Samuel Chirurgie Générale
30. TAKOUGANG Innocent Santé Publique
31. TCHOKOTEU Pierre Fernand Pédiatrie
32. YOMI Jean Radiothérapie.
33. ZE MINKANDE Jacqueline
Anesthésie/Réanimation
c)- Chargés de Cours
ADIOGO Dieudonné Microbiologie
AHANDA ASSIGA Chirurgie Générale
ASONGALEM Emmanuel ACHA Pharmacologie
ASHUTANTANG Gloria Néphrologie
ATANGANA René Anesthésie/Réanimation
BELLEY PRISO Eugène
Gynécologie/Obstétrique
BENGONDO MESSANGA Charles Stomatologie
BEYIHA Gérard Anesthésie/Réanimation
BISSEK Anne Cécile
Dermatologie/Vénérologie
CHIABI Andreas Pédiatrie
ELLONG Augustin Ophtalmologie
ELOUNDOU NGAH Joseph Neurochirurgie
ESIENE Agnès Anesthésie/Réanimation
EYENGA Victor Claude Neurochirurgie
FARIKOU Ibrahima Chirurgie orthopédique
FEWOU Amadou Anatomie Pathologie
FOKUNANG Charles Biologie Moléculaire
FOUDA Pierre Chirurgie/Urologie
GONSU née KAMGA Hortense Bactériologie
KECHIA Frederick AGEM Microbiologie /Mycologie
KOBELA née MBOLLO Marie Pédiatrie
KOLLO Basile Santé Publique
LOBE Emmanuel Médecine Interne/Néphrologie
LUMA Henry NAMME Bactériologie/Virologie
MBOPI KEOU François-Xavier
Bactériologie/Virologie
MBOUDOU Emile Télesphore
Gynécologie/Obstétrique
MENANGA Alain Patrick Cardiologie
MONEBENIMP Francisca Pédiatrie
MONNY LOBE Marcel Hématologie
MOUKOURI Ernest Ophtalmologie
NANA Philip NJOTANG Gynécologie/Obstétrique
NDOM Paul Oncologie Médicale
NGABA OLIVE NICOLE O.R.L.
NGAMENI Bathélémy Phytochimie
NGO NONGA Bernadette Chirurgie Générale
NGOUNOU NOUBISSIE N.S. Médecine
Rhumatologie
épse DOUALLA
NGOWE NGOWE Marcellin Chirurgie Générale
NJOCK Richard Fiacre O. R. L.
NKOA Thérèse Sciences Physiologiques
NSANGOU Inoussa Pédiatrie
NTONE ENYIME Félicien Psychiatrie
OKOMO ASSOUMOU Marie Claire Bactériologie/Virologie
ONDOA MEKONGO Martin Pédiatrie
ONGOLO ZOGO Pierre Radiologie/Imagerie médicale
OWONO Didier Ophtalmologie
PISOH Christopher Chirurgie Générale
SANDO Zacharie Anatomie pathologique
SENDE Charlotte Radiologie/Imagerie médicale
SINGWE Madeleine épse NGANDEU Médecine
Rhumatologie
TANYA née NGUTI KIEN Agatha Nutrition
TOUKAM Michel Microbiologie
c) Assistants
1. ANKOUANE Andolou Gastro-entérologie
2. AKABA Désiré Anatomie macroscopique
3. AZABJI Kenfack Marcel Physiologie
4. BILLONG Serges Clotaire
Administration, Planification, Monitoring et Evaluation
5. CHELO David Pédiatrie
6. CHETCHA CHEMEGNI Bernard Hématologie
7. DJOMOU François ORL
8. DOH BIT Julius Gyneco-obstétrique
9. ESSI Micheline Josée Santé Publique
10. ETOM EMPIME Neurochirurgie
11. EPEE Emilienne Ophtalmologie
12. ETOUNDI MBALLA Georges Alain Médecine
Interne/Pneumologie
13. FOUMANE Pascal Gynéco-obstétrique
14. GUEGANG GOUDJOU Emilienne Neuro-radiologie
15. GUEDJE Nicole Marie Ethnopharmacologie
16. GUIFO Marc Leroy Chirurgie générale
17. HAMADOU BA Cardiologie
18. KABEYENE OKONO Angèle Histo-Embryologie
19. KAMGNO Joseph Epidémiologie
20. KAGMENI Gilles Ophtalmologie
21. KAZE FOLEFACK François Néphrologie
22. KEMFANG NGOWA Jean Dupont Gyneco-obstétrique
23. KINGE NJIE Thompson Maladies infectieuses
24. KUATE TEGUEU Calixte Neurologie
25. KOUOTOU Emmanuel Armand Dermatologie
26. LOE LOUMOU Clarisse Pédiatrie
27. MAH Evelyne MUNGYEH Pédiatrie
28. MBASSI AWA Hubert Désiré Pédiatrie
29. MENDIMI NKODO Joseph Histo Embryologie
30. MINDJA EKO David Chirurgie maxillo faciale
31. MOIFO Boniface Radio pédiatrie ; neuro
pédiatrie
32. MONABANG ZOE Cathy Radiologie
33. MOUAFO TAMBO Faustin Chirurgie
34. NANA OUMAROU DJAM Blondel Chirurgie
35. NDIKUM Valentine Pharmacologie
36. NDONGO Embola épse TOMIRIMO Judith Biologie
moléculaire
37. NDOUMBE Aurélien Neurochirurgie
38. NGUEFACK Séraphin Pédiatrie
39. NGUEFACK épse DONGMO Félicité
Pédiatrie
40. NGUEFACK TSAGUE Biostatistique/Informatique
41. NJOUMEMI Zachariou Economie et Gestion sanitaire
42. NGOUPAYO Joseph Phytochimie
43. NKWABONG Elie Gynéco-obstétrique
44. NNOMOKO née BILOUNGA Eliane
Anesthésie-Réanimation
45. OLINGA OLINGA Alain Chirurgie cardiaque
46. OWONO ETOUNDI Paul Anesthésie-Réanimation
47. ONGOTSOYI Angèle Hermine Pédiatrie
48. PIEME Constant Anatole Biochimie
49. SOBNGWI Eugène Endocrinologie
50. TABI OMGBA Yves Parasitologie.
51. TAYOU TAGNY Claude Hématologie/Immunologie
52. TEBEU Pierre Marie Gynéco-obstétrique
53. WAWO YONTA épse GUELA SIMO Cardiologie
54. WONKAM Ambroise Génétique
55. YONE PEFURA Eric Pneumologie
56. ZEH Odile Fernande Radiologie/Imagerie Médicale
d)- Cycle des Etudes
Biomédicales et Medico-Sanitaires
Coordinateur général : Pr. BINAM Fidèle
Coordinateur général adjoint : Dr TANYA NGUTI
K.
Coordinateur général du cycle
Biomédical : Dr MONNY LOBE Marcel
Coordinateur général du cycle
Médico-sanitaires : Pr MBU ENOW Robinson
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES
? TABLEAUX
Tableau I: Valeurs du Z-score
Tableau II : Equivalence entre Z-scores et
percentiles
Tableau III : Valeurs du
périmètre brachial
Tableau IV : Classification de Waterlow
Tableau V : Classification de Gomez
Tableau VI : Classification de Wellcome
Tableau VII : Répartition des enfants
selon le sexe
Tableau VIII : Répartition des enfants
selon l'âge
Tableau IX : Répartition des enfants
selon certains antécédents médico-sociaux.
Tableau X : Répartition des enfants
selon le Z-score Poids/Taille
Tableau XI : Répartition des enfants
selon le Z-score Poids/Age
Tableau XII : Répartition des enfants
selon le Z-score Taille/Age
Tableau XIII : Répartition des enfants
selon les valeurs du périmètre brachial
Tableau XIV : Répartition des enfants
selon l'indice poids/âge et le sexe
Tableau XV : Répartition des enfants
selon l'indice Taille/Age et le sexe
Tableau XVI : Répartition des enfants
selon l'indice Poids/Taille et le sexe
Tableau XVII : Z score poids/taille et
variables socio-économiques de la mère
Tableau XVIII : Z score Poids/Age et variables
socio-économiques de la mère
Tableau XIX : Z-score taille/âge et
variables socio-économiques de la mère
? FIGURES
Figure 1 : Prévalence de la
malnutrition dans le monde en 2007
Figure 2 : Causes de la malnutrition
Figure 3 : Conséquences de la
malnutrition
Figure 4 : Mesure de la taille
Figure 5 : Mesure du périmètre
brachial
Figure 6 : courbe de Z-Score
Figure 7 : Carte du Cameroun
Figure 8 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Taille
Figure 9 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Age
Figure 10 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Taille/Age
Figure 11 : Distribution de la population
d'étude selon le Z-score du périmètre brachial par rapport
à l'âge
Figure 12 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Taille et le sexe
Figure 13 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Age et le sexe
Figure 14 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Taille/Age et le sexe
Figure 15 : Distribution de la population
d'étude selon le Z-score du périmètre brachial par rapport
à l'âge et le sexe
LISTE DES ABREVIATIONS
- cm centimètre
- EDS Enquête Démographique et de
Santé
- Eff effectif
- FAO Food and Agriculture
Organisation
- IMC indice de masse corporelle
- kg kilogramme
- MGRS Multiple Growth Reference Study
- NCHS National Center for Health
Statistics
- NFSI Nutrition Friendly Schools Initiative
- OMS Organisation Mondiale de la
Santé
- SPSS Statistical Package for Social Science
- UNICEF Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance
- Valeur NCHS/OMS valeur NCHS
validée par l'OMS
- WHO World Health Organisation
RESUME
Introduction
Environ 30% de l'humanité souffre actuellement de
l'une ou plusieurs des multiples formes de malnutrition. Les
conséquences tragiques de la malnutrition comprennent le
décès, la diminution des capacités mentales,
l'altération de la croissance, avec comme résultat une entrave au
développement socio-économique. Au Cameroun, 32%
des enfants de moins de 5 ans souffrent d'un retard de croissance
modérée, 13% de retard de croissance sévère, 5 %
d'émaciation modérée, 1% d'émaciation
sévère, 18% d'insuffisance pondérale modérée
et 4% d'insuffisance pondérale sévère. Les études
évaluant les paramètres anthropométriques des enfants
scolarisés dans notre pays sont rares.
Objectifs
Les objectifs de cette étude étaient de mesurer
les paramètres anthropométriques des enfants scolarisés en
maternelle et de rechercher une relation entre ces paramètres et des
variables socio-économiques maternelles.
Méthodologie
L'étude était transversale, descriptive et s'est
déroulée du 14 septembre au 08 Octobre 2009 dans la ville de
Garoua. Nous avons recensés 375 élèves dans 15
écoles maternelles après un échantillonnage en grappe
à 2 degrés (écoles, élèves). Chaque
élève a été pesé et sa taille et son
périmètre brachial mesurés; une fiche concernant des
antécédents médicaux de l'élève et des
données socio-économiques de la mère a été
remise aux parents.
L'évaluation de l'état nutritionnel a
été faite à partir des indices poids pour âge, poids
pour taille, et taille pour âge. Tout enfant avec un Z-score strictement
inférieur à -2 pour l'un des indices ou strictement
supérieur à + 2 pour les indices poids pour taille ou poids pour
âge était considéré comme malnutri. Nous avons
utilisé comme test statistique le khi carré; le seuil de
significativité a été fixé à 0,05.
Résultats
Nous avons obtenu les résultats suivants :
§ 197 élèves (52,5%) étaient des
filles et 178 (47,5%) des garçons avec un sex ratio de 0,9.
§ La moyenne d'âge était de 49,34 mois avec
des extrêmes variant de 24 à 80 mois.
§
17% d'élèves enquêtés, présentaient au moins
un des trois indices anthropométriques inférieur à -2
Z-scores, 2,13% présentaient un indice poids pour taille ou poids pour
âge supérieur à 2 Z-scores (suralimentation) et aucun
élève n'avait un périmètre brachial inferieur
à 12.5cm.
§ 7,5 % d'élèves souffraient
d'émaciation, 0,5 % d'obésité, 8,5 % d'insuffisance
pondérale et 10,03 % de retard statural.
§ On notait un lien statistiquement significatif entre
l'indice poids pour âge et la taille du ménage et entre l'indice
taille pour âge et l'âge de la mère.
Conclusion
La malnutrition existe effectivement en milieu scolaire
à Garoua, région du Nord Cameroun et sa prévalence
globale s'élève à 19,13 %.
Recommandations
Nous recommandons donc :
? La prise systématique des paramètres
anthropométriques des enfants lors des contacts avec les services
de santé,
? L'organisation régulière des visites
médicales au sein des établissements scolaires,
? L'introduction des cours sur la nutrition dans les
programmes scolaires.
SUMMARY
Background
Nearly 30% of humanity is currently suffering from one or more
of the multiple forms of malnutrition. The tragic consequences of malnutrition
include death, diminution of mental capabilities, and growth faltering, all
leading to slowing of socio-economic development. In Cameroon, 32 and 13% of
children less than 5 years old have moderate and severe stunting respectively;
5 and 1% with moderate and severe wasting respectively, and
18 and 4% with moderate and severe underweight respectively. Studies of
anthropometric measurements of school children are rare in our country.
Objectives
The objectives of this work were to assess anthropometric
measurements of pre-school children and study the relationship between
anthropometric characteristics and some socio-economic factors of the
mother.
Methodology
The study was cross sectional, descriptive and was done in
Garoua from September 14th to October 8th 2009. We
assessed 375 pre-school children, from 15 nursery schools after a two staged
multiple cluster sampling. For each child, the weight, height, and the mid
upper arm circumference were taken, and a questionnaire with the child's past
history with some socio-economic variables of the mother was filled.
Anthropometric measurements were assessed by of the following indicators:
weight-for - age, weight-for- height, and height-for- age. Any child with a
Z-score less than -2 for any indicator or upper than +2 for weight-for-age or
weight-for-height was considered as malnourished. The khi square test was used
and was considered statistically significant for a P value less than 0,05.
Results
Our results showed that:
§ 197 pupils (52.5%) were girls and 178 (47.5%) were boys
with a sex ratio of 0.9.
§ The mean age was 49.34 months with extremes varying
from 24 to 80 months.
§ 17% of the pupils had at least one of the three
indicators (weight-for - age, weight-for- height, and height-for- age) less
than -2 Z-scores, 2,13% had at least one of the two indicators weight-for - age
or weight-for- height upper than + 2 and none had a mid upper arm circumference
less than 12.5 cm.
§ 7.5 % had wasting, 0.5 % obese, 8.5 % underweight, and
10.03 % stunted.
§ There was a statistically significant relationship
between the weight-for - age z scores and the size of the family, and the
height-for- age z scores and the mother's age.
Conclusion
This study showed that malnutrition effectively exists amongst
preschool children in Garoua, North region of Cameroon and the global
prevalence is 19,13%.
Recommendations
We thus recommend that:
- Anthropometric measurements should be taken in routine child
health care services,
- Medical visits be conducted regularly in schools,
- Nutrition courses be part of the national school curriculum.
Chapitre I
INTRODUCTION
Chaque année, la sous-alimentation
aiguë entraîne la mort évitable de plusieurs millions
d'enfants aux quatre coins du monde. Selon l'OMS environ 11 millions d'enfants
de moins de 5 ans meurent encore chaque année dans le monde, et la
malnutrition est responsable de plus de la moitié de ces
décès (1,2).
Plus d'un tiers des enfants de moins de 5 ans sont malnutris,
c'est-à-dire atteints de retard de croissance, d'émaciation ou de
carence en iode, en vitamine A ou en fer (3,4). Dans les pays
en voie de développement, 30% de la population et presque 1/3 des
enfants sont sous alimentés de façon chronique, soit un total de
777 millions d'individus ; 150 millions d'enfants présentent un
retard de croissance, 150 autres millions présentent une insuffisance
pondérale (5,1,6). Une autre forme de malnutrition en
plein essor est l'obésité. Dans le monde la surcharge
pondérale concerne plus de 22 millions d'enfants de moins de 5 ans. 10%
des enfants d'âge scolaire entre 5 et 17 ans ont une surcharge
pondérale ou sont obèses. Paradoxalement, des données de
l'Organisation des Nations Unies montrent que l'obésité existe
dans toutes les régions en développement, même là
où sévit la faim. Même l'Afrique subsaharienne où
vivent la plupart des populations sous-alimentées du monde connaît
un accroissement rapide de l'obésité (4).
En Afrique subsaharienne, le taux de personnes
sous-alimentées dépasse toujours les 25 % et 300 millions
d'enfants s'alimentent encore trop peu pour pouvoir grandir dans de bonnes
conditions (7). Toujours en Afrique, entre 15 et 30% des
adultes sont sous-alimentés de façon chronique et jusqu'à
50 % des enfants présentent un faible poids à la naissance, 180
millions d'enfants présentent un retard de croissance dû à
des carences nutritionnelles et chaque année 6 millions d'enfants de
moins de 5 ans meurent des conséquences de la malnutrition
(4).
Par exemple, en Guinée Conakry, il existe un important
problème de malnutrition aiguë avec des taux d'émaciation
supérieurs à 12% ; la prévalence du retard de
croissance est globalement de l'ordre de 30% (8). L'EDS
Burkina Faso 1998-99 a révélé que chez les enfants de 0
à 59 mois, 37% accusaient un retard de croissance, 13%
présentaient une émaciation et 34% une insuffisance
pondérale (9).
Au Cameroun, et selon l'Enquête Démographique et
de Santé du Cameroun de 2004 (EDSC 2004), 32% des enfants de moins
de 5 ans souffrent d'un retard de croissance modérée, 5 %
d'émaciation modérée et 18% d'insuffisance
pondérale modérée. En milieu urbain on a 23,4% de retard
de croissance, 3,4% d'émaciation et 12,1% d'insuffisance
pondérale. En milieu rural, on retrouve 38,1% de retard de croissance,
6,2% d'émaciation et 22,6% d'insuffisance pondérale
(10).
Plusieurs études ont révélé que la
dénutrition chez les enfants de moins de 5 ans provoque une
altération du développement intellectuel conduisant à un
rendement scolaire faible. La malnutrition affecte la croissance physique, la
morbidité, la mortalité, le développement cognitif, la
reproduction et la capacité physique de travail (11).
L'autre facette de la malnutrition que sont le surpoids et
l'obésité ont pour conséquence à l'âge adulte
le diabète, les cardiopathies et les accidents
cérébro-vasculaires qui freinent le développement
économique car les enfants et les adolescents en surpoids tendent
à devenir des adultes également obèses.
C'est pour enrayer ce double fardeau de maladies liées
à la nutrition en milieu scolaire que l'OMS en 2005 a mis au point
une stratégie appelée : « Nutrition Friendly
School Initiative » (NFSI). Cette stratégie se base sur les
programmes de santé scolaires existants et intègre le curriculum
scolaire pour développer des programmes d'interventions
intégrés pour améliorer la santé et la nutrition
des enfants et des adolescents.
Au Cameroun et à notre connaissance, deux études
ont été faites sur l'évaluation des paramètres
anthropométriques des enfants en milieu scolaire. Owona Manga en 2000
lors de son étude intitulée "obésité et
équilibre énergétique chez l'enfant en milieu scolaire
à Yaoundé" a retrouvé une prévalence
d'obésité de 3% (12). Ateba Emvoutou a
évalué les paramètres anthropométriques des enfants
dans deux écoles maternelles dans la ville de Yaoundé en
2006 et elle a retrouvé 4,56% de malnutrition chronique, 7,05% de
déficit pondéral et 4,97% d'émaciation
(13). La mesure des paramètres anthropométriques
constitue un volet de l'évaluation de l'état nutritionnel.
La réduction de la malnutrition de l'enfant et des
conséquences qu'elle entraîne (morbidité et
mortalité) est devenue une priorité de santé publique
à l'échelle nationale et internationale et constitue l'objectif
numéro un du millénaire pour le développement.
Vu les conséquences de la malnutrition sur le rendement
scolaire et le peu d'étude du genre dans notre pays, nous avons voulu
réaliser cette étude en milieu camerounais dans le but de
connaître l'ampleur de la malnutrition en milieu scolaire dans la
région du Nord Cameroun.
Chapitre II
JUSTIFICATION DE L'ETUDE
La malnutrition aiguë et chronique des populations
à travers le monde est inquiétante à la fois à
cause de ses impacts immédiats sur la morbidité et sur la
mortalité et aussi à cause de ses implications à long
terme. Les problèmes nutritionnels chez l'enfant sont multifactoriels et
peuvent être aggravés par des facteurs environnementaux qui
interagissent entre eux, parmi lesquels l'insécurité alimentaire,
les pratiques alimentaires inappropriées, les infections et leur
corollaire, le manque d'hygiène (6,14).
Chez l'enfant, ces problèmes nutritionnels peuvent
avoir des impacts qui seraient particulièrement prononcés
à la suite de l'exposition pendant la petite enfance à cause des
changements biochimiques potentiellement irréversibles du cerveau en
développement. Ceci peut avoir des conséquences négatives
sur le rendement scolaire (14,15).
D'après EDSC 2004, 30% des enfants de 0 à 3 ans
souffrent de retard de croissance (10). Nous avons voulu
évaluer l'ampleur de la malnutrition en milieu scolaire dans la
région du Nord Cameroun parce que selon EDSC 2004 le taux global de
malnutrition est élevé dans la partie septentrionale du pays
(pour la Région du Nord : 44,4% de retard de croissance
modérée, 6,1% d'insuffisance pondérale
modérée et 28,2% d'émaciation modérée).
Chapitre III
QUESTIONS DE RECHERCHE
· Existe- t-il des cas de malnutrition en milieu
scolaire à Garoua ?
· Quels sont les facteurs socio-économiques qui
influenceraient cet état nutritionnel ?
Chapitre IV
HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
· La malnutrition subaiguë ou chronique existe chez
des enfants scolarisés apparemment sains.
· Des facteurs socio-économiques influencent
l'état nutritionnel des enfants.
Chapitre V
REVUE DE LA LITTERATURE ET RAPPEL DES
CONNAISSANCES
V. 1 DEFINITION DES TERMES
Ø Malnutrition : C'est un état
pathologique résultant de la carence ou de l'excès relatif ou
absolu d'un ou de plusieurs nutriments essentiels, que cet état se
manifeste cliniquement ou ne soit décelable que par des analyses
biochimiques, anthropométriques ou physiologiques (16).
La malnutrition revêt trois formes différentes: la
sous-alimentation, les carences alimentaires et la suralimentation
(5).
Le terme « malnutrition » englobe la
malnutrition dite généralisée qui se manifeste par un
retard de croissance, un déficit pondéral et l'émaciation,
et les carences en micronutriments tels que Vitamine A, fer, iode, zinc et
acide folique (5).
Ø Anthropométrie :
Etude et technique pour prendre les mensurations du corps, surtout aux
fins de comparaison ou de classification (17).
Ø Insuffisance
pondérale (underweight): Indique une situation
où le poids de l'enfant est faible lorsqu'on le compare à celui
d'un enfant du même âge qui est bien nourri. Elle fait appel
à l'indice du poids par rapport à celui de l'âge qui est un
indice combiné. L'insuffisance pondérale peut être due
à une sous-nutrition chronique et ou une sous-nutrition aiguë. Il
est représenté par un rapport poids pour âge dont le score
d'écart-type est inférieur à moins deux écart-types
de la population de référence (17).
Ø Excès pondéral: encore
appelé surpoids.
Etat caractérisé par un rapport poids pour la
taille dont le score d'écart-type est supérieur à deux
écart-types, mais inférieur à trois écart-types par
rapport à la médiane de la population de référence.
Il Correspond également à un indice de masse corporelle
supérieur au 85e percentile de la courbe de
référence (18).
Ø Emaciation (Wasting) : Encore
appelée maigreur. Elle indique un faible poids par rapport à la
taille. C'est une inadéquation du gain pondéral en fonction de la
taille. C'est un état de sous-nutrition aiguë ou récente
caractérisé par un amaigrissement extrêmement
marqué. Ici le score d'écart type du rapport poids pour taille
est inférieur à moins deux écart-types de la population de
référence (17).
Ø Retard de croissance
(Stunting) :
Indique l'état d'un enfant dont la taille est faible
par rapport à celle d'un enfant du même âge dans la
population de référence. Un faible indice taille-pour-âge
signale une sous-alimentation passée ou une malnutrition chronique. Pour
les enfants de moins de 2 ans, le terme est longueur-pour-âge ; au-dessus
de 2 ans, l'indice est appelé taille-pour-âge
(17).
Ø Indice de masse corporelle (IMC) :
encore appelé indice de Quételet.
C'est le rapport du poids en kilogrammes sur la taille en
mètre au carré. Il permet de mesurer la masse grasse. L'OMS
recommande l'utilisation des courbes d'IMC filles ou garçons en fonction
de l'âge. On parle d'insuffisance pondérale lorsque l'IMC est
strictement inférieur au 5ème percentile ou à
-2 DS. Lorsqu'il est compris entre le 85ème et le
95ème percentile exclus ou entre 2 et 3 DS exclus, on parle
d'embonpoint. L'obésité est définie par un indice
supérieur ou égal au 95ème percentile ou
supérieur à 3 DS de la courbe de référence
(18 ,19).
Ø Obésité : correspond
à un indice de masse corporelle supérieur au 95e
percentile ou supérieur à 3 DS de la courbe de
référence. Traduit un excès de masse grasse
(18).
Ø Z- score : ou unité
d'écart-type (ET) : est défini comme la différence
entre la valeur pour un individu et la valeur médiane de la population
de référence ; cette différence étant
exprimée en prenant comme unité de mesure l'écart type de
la distribution (écart-type = mesure statistique de la dispersion par
rapport à la moyenne ; racine carrée de la variance)
(17).
V. 2 EPIDEMIOLOGIE
V.2.1 Ampleur générale de la
malnutrition
L'OMS estime que dans les très prochaines
années, les maladies non transmissibles seront la principale cause de
morbidité et de mortalité, et le rôle de l'alimentation
dans l'étiologie de ces maladies est bien établi
(20). Près de 30 % de la population
mondiale souffre de la malnutrition sous une forme ou une autre; d'un
coté ceux qui ne reçoivent pas suffisamment d'aliments
énergétiques ou de nutriments et de l'autre ceux qui souffrent de
maladies causées par une alimentation trop abondante ou
déséquilibrée (21,22).
La malnutrition est responsable de plus de la moitié de
ces décès d'enfants chaque année, notamment par sa
participation aux taux de diarrhée, d'infection respiratoires, de causes
périnatales, de rougeole, de paludisme, et d'autres maladies
(23,24).
Les trois quarts des enfants qui meurent de cause liées
à la malnutrition sont atteints de formes modérées ou
légères; On sous-estime beaucoup la part de la malnutrition dans
les statistiques sur la maladie et la mortalité
(25,26).
Les plus récentes estimations de la FAO indiquent que
842 millions d'individus dans le monde étaient sous alimentées
entre 1991 et 2001 : 798 millions dans les pays en voie de
développement, 34 millions dans le pays en transition et 10 millions
dans les pays industrialisés. Cela correspond à une moyenne de
17% de la population des pays en voie de développement, soit un minimum
de 10% dans les pays du Proche- Orient / Afrique du nord et ceux
d'Amérique Latine / Caraïbes et un maximum de 33 % en Afrique
subsaharienne (21). Le nombre le plus élevé de personnes sous
alimentées vit encore en Asie, les pays africains accusant le plus haut
pourcentage de celles-ci (27).
Selon les estimations, dans les pays en voie de
développement en 2000, dans la tranche d'âge des enfants de
zéro à cinq ans, 24,8% souffraient d'insuffisance
pondérale, 3% de retard de croissance et 8,2% étaient
émaciés (27). Cette répartition
ubiquitaire de la malnutrition peut être étayée par la
figure 1.
Selon l'OMS, dans le monde, plus d'un tiers des enfants de
moins de 5 ans sont malnutris, c'est-à-dire atteints de retard de
croissance, d'émaciation ou de carence en iode, en vitamine A ou en fer.
Ces formes de malnutrition, souvent irréversibles et potentiellement
mortelles, sont profondément ancrées dans la pauvreté et
le sous-développement au point de compromettre le développement
durable des populations concernées (3).
Dans les pays en voie de développement, la
malnutrition de l'enfant reste un problème de santé publique
majeur et les enfants de 0 à 5 ans constituent le groupe le plus
susceptible; mais la malnutrition s'installe principalement chez l'enfant entre
0 et 2 ans. Trente pour cent de la population et presque un tiers des enfants
est sous alimentée de façon chronique. Onze millions d'enfants de
moins de 5 ans meurent chaque année et la malnutrition est responsable
de plus de la moitié de ces décès. Chaque année 11
millions de bébés de petit poids (moins de 2,5 kilogrammes)
naissent en Asie du sud et 3,6 millions en Afrique subsaharienne. Plus de 2
milliards de personnes souffrent de carences en micronutriments ; 100
à 140 millions d'enfants souffrent d'avitaminose A, 39% sont
anémiés (5,2).
Au Niger, la situation est particulièrement
inquiétante. L'état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans
est critique : 15 % sont émaciés, 40% sont atteints de
retard de croissance (dont près de la moitié dans des conditions
sévères), 40% souffrent d'insuffisance pondérale et 1,1 %
sont en surpoids (28).
Au Congo, la prévalence de l'émaciation reste
modérée sur toute l'étendue du territoire aux alentours de
5 %. En revanche, la manifestation principale des problèmes
nutritionnels chez les jeunes enfants est le retard de croissance, traduisant
un état de malnutrition chronique. Elle atteint près d'un tiers
des enfants en âge scolaire (29).
Les données de l'EDS au Burkina Faso en 1998-99 ont
révélé parmi les enfants de moins de 5 ans, que 37 %
souffraient de malnutrition chronique, et accusaient ainsi un retard de
croissance, 13% présentaient une émaciation et 34%
présentaient une insuffisance pondérale (9).
En Tunisie par contre, les dernières décennies
ont été marquées par une amélioration remarquable
des indicateurs nutritionnels chez les jeunes enfants. En 1975, 20,2% des
enfants d'âge préscolaire présentaient encore une
insuffisance pondérale et 39,5% présentaient un retard de
croissance. Selon l'enquête nationale de nutrition de 1996/97
l'insuffisance pondérale était de 4 ,2% et la maigreur de
1,1%. Par contre, d'après l'enquête "Multiple indicator Cluster
surveys" 2 en 2000, l'insuffisance pondérale était de 4% et la
maigreur de 2,2%. Les prévalences observées restent
significativement plus élevées en milieu rural qu'en milieu
urbain (30).
Au Cameroun, plusieurs études sur la malnutrition de
l'enfant dans la communauté ont déjà été
faites dans différentes régions. Parmi les plus récentes,
Betsem A Betsem en 2001 dans la localité de Niété (Sud du
Cameroun) a retrouvé lors de l'évaluation de 432 enfants 37,1% de
retard de croissance, 14,1% d'insuffisance pondérale et 3,2%
d'émaciation [31]. Motouom Kamga en
2004 a fait une étude sur l'évaluation de l'état
nutritionnel des enfants de moins de 5 ans du bassin versant de la Mingoa
à Yaoundé. Cette étude portant sur 386 enfants a
révélé 15% d'insuffisance pondérale, 15,9%
d'émaciation et 30,3% de retard de croissance (32).
L'EDSC 2004 retrouve parmi 3699 enfants de moins de 5 ans, 32%
de retard de croissance dont 13% de formes sévères, 5%
d'émaciation avec 1% de formes sévères et 18%
d'insuffisance pondérale avec 4% de formes sévères.
L'état nutritionnel des enfants est moins satisfaisant en milieu rural
qu'en milieu urbain. Le niveau de retard de croissance croît rapidement
avec l'âge, étant le plus élevé parmi les enfants de
12 à 23 mois (43%) ; il est le plus élevé dans la
région du Nord (44,4%) et le moins élevé à
Yaoundé (10,4%). Le taux d'émaciation est le plus important pour
les enfants de 12 à 23 mois et pour les enfants de la région de
l'Extrême Nord (9%) ; l'Adamaoua est la région la moins
atteinte (2%). C'est dans l'Extrême Nord qu'on retrouve la
prévalence d'insuffisance pondérale la plus élevée
(35,7%); les moins élevées sont retrouvées dans les
régions du Littoral et du Centre avec chacune 7,9%
(10).
Nous n'avons retrouvé aucune étude faite dans la
communauté après 2004, date de la dernière EDSC.
Figure 1: Prévalence de la
malnutrition dans le monde en 2007 (33)
V.2.2 Ampleur de la malnutrition en milieu
scolaire
Très peu d'études ont été faites
pour mesurer les paramètres anthropométriques des enfants en
milieu scolaire. Plusieurs études transversales chez des enfants
à haut risque ont noté des associations entre le retard de
croissance et les mauvais progrès scolaires ou capacité
cognitive. D'après Grantham S. et al, les enfants atteints de retard de
croissance comparés à ceux ayant une taille normale pour
l'âge ont une faible probabilité d'être inscrits à
l'école (Tanzanie), plus de probabilité d'inscription tardive
(Népal, Ghana, Tanzanie), d'avoir les plus bas niveaux de
réalisation pour leur âge (Népal, Chine, Inde, Philippine,
Malaisie, Vietnam, Brésil, Turquie, Guatemala) et ont une
capacité cognitive ou des niveaux de réalisations pauvres (Kenya,
Guatemala, Indonésie, Ethiopie, Pérou, Inde, Vietnam)
(15).
En Iran, lors d'une étude évaluant la relation
entre la taille et la malnutrition chronique de 695 élèves
garçons âgés de 12 à 17 ans, il a été
retrouvé que un quart présentait un retard de croissance; les
signes et symptômes de maturation sexuelle retardée et de
déficit en vitamines étaient significativement plus
fréquents chez les garçons de petite taille. Les examens
biologiques ont relevé une réduction significative du taux
d'hémoglobine, de protidémie et d'albuminémie chez les
garçons de petite taille (34).
A Santal dans le district de Puruliya (Ouest du
Bengal) en Inde Sutanu et al, lors de l'évaluation de la
prévalence de la malnutrition de 442 enfants âgés de 5
à 12 ans fréquentant des écoles primaires du district de
Puruliya avaient retrouvé 17,9% de retard de croissance, 33,7%
d'insuffisance pondérale et 29,4% d'émaciation. Des cas
sévères (en dessous de 3 Z-score) de retard de croissance,
d'insuffisance pondérale et d'émaciation avaient
été retrouvés respectivement chez 4,98%, 7,92% et 9,51%
(35).
Aboussaleh et al lors d'une étude faite dans le
Nord-Ouest Marocain en 2005, pour comparer les paramètres
anthropométriques des enfants scolarisés en dernière
année du cycle primaire selon leur milieu de résidence et portant
sur 263 enfants avaient retrouvé 24,3% de retard de croissance, 7,6%
d'émaciation ; il n'y avait aucun cas de surpoids
(36).
Dans la plaine du Gharb au nord ouest du Maroc, Azzaoui et al
en évaluant la relation entre les facteurs socio-économiques,
environnementaux et la malnutrition sur un échantillon de 129
élèves âgés de 6 à 8 ans avaient
retrouvé des cas de retard statural, de maigreur et d'insuffisance
pondérale et ces paramètres anthropométriques
étaient directement liés aux conditions socio-économiques
des ménages, ainsi qu'aux facteurs du milieu environnant
(37).
Au Mali, lors d'une étude qui s'est
déroulée au sein de quatre groupes scolaires de la commune
urbaine de Ke-Macina en Mai 2004 portant sur 482 élèves
âgés de 6 à 13 ans, il a été noté que
0,8% avaient une insuffisance pondérale, 1,98% une maigreur et 2,6% un
retard de croissance (38).
Drabo et al, en évaluant le profil pondéral de
1470 élèves à Ouagadougou au Burkina Faso en utilisant
l'IMC avaient noté que 32,2% avaient un poids normal, 1,9% un
excès pondéral et 0,27% une obésité. Une
insuffisance pondérale a été retrouvée dans 65,4%
des cas (39).
Au Cameroun les études sur la malnutrition en milieu
scolaire sont quasi inexistantes ; Néanmoins à notre
connaissance deux études ont été faites sur
l'évaluation des paramètres anthropométriques des enfants
en milieu scolaire. Owona Manga en 2000 lors de son étude
intitulée "obésité et équilibre
énergétique chez l'enfant en milieu scolaire à
Yaoundé" a retrouvé une prévalence d'obésité
de 3% (12). Ateba Emvoutou a réalisé une
étude évaluant le statut nutritionnel des enfants dans deux
écoles maternelles de la ville de Yaoundé en 2006 ; elle a
révélé 04,56% de malnutrition chronique, 07,05% de
déficit pondéral et 04,97% d'émaciation
(13).
V.3 NUTRITION FRIENDLY SCHOOL INITIATIVE (NFSI)
L'OMS estime que dans les très prochaines
années, les maladies non transmissibles seront les principales causes de
morbidité et de mortalité. Le rôle de l'alimentation dans
l'étiologie de ces maladies est bien établi.
Les problèmes nutritionnels chez l'enfant
comme chez l'adulte sont de plusieurs ordres. Pendant que la sous-alimentation
continue d'être un problème majeur dans plusieurs pays en
développement, le problème de surpoids et d'obésité
a atteint des proportions épidémiques, et à la fois les
pays développés et les pays en développement sont
sérieusement affectés. Dans certains pays,
l'épidémie de l'obésité sévit
parallèlement à celui de la sous-nutrition et du déficit
en micronutriments (spécialement le fer, la vitamine A, l'iode, le zinc)
créant ainsi un double fardeau de problèmes nutritionnels. Ces
derniers sont souvent perçus comme séparés ;
cependant en réalité, ils sont tous enracinés dans la
pauvreté (40,42).
Le programme de NFSI a été
développé à la suite de la réunion des experts de
l'OMS sur l'obésité de l'enfant à Kobé du 20-24
juin 2005. Le Directeur Général de l'OMS a présenté
une stratégie globale pour la prévention et le contrôle des
maladies non transmissibles. Le principal but visé par le NFSI est de
fournir une structure pour concevoir les programmes d'intervention scolaire.
Améliorer le statut nutritionnel des enfants d'âge scolaire est
un investissement efficace pour les générations futures. Le cadre
scolaire offre plusieurs opportunités pour promouvoir un régime
alimentaire sain et une habitude à l'exercice physique chez les enfants
et constitue également un potentiel d'action engageant les parents et
les membres de la communauté dans la prévention de la
malnutrition de l'enfant dans toutes ses formes (c'est-à-dire, sous
alimentation, déficit en micronutriments et obésité).
Ceci inclue les Nations Unies jointes à
« Focusing Resources on Effective School Health (FRESH) Initiative,
Essential Package (UNICEF/WFP), Child Friendly schools (UNICEF), Health
Promoting Schools (WHO), School Food and Nutrition Education programmes (FAO)
pour ne mentionner que quelques uns (40, 42).
Il faut noter que le NFSI applique les concepts et principes
de « Baby-Friendly Hospital Initiative » (hôpitaux
amis des bébés).
Le NFSI encourage les écoles à faire des
efforts pour améliorer le statut nutritionnel des enfants et adolescents
et augmenter leur niveau d'activité physique en réunissant le
minimum des critères suivants :
- Développer une politique écrite de NFSI
identifiant les objectifs et posant des lignes de conduite et jalons.
- Développer un plan d'action identifiant les
rôles, les responsabilités et les méthodes pour le suivi
des objectifs.
- Assurer les consciences et la capacité de
construction de la communauté scolaire (enseignant, staff scolaire,
parents, élèves, communauté locale).
- Assurer un programme de développement et modification
au regard de la nutrition et de l'éducation à l'activité
physique.
- Fournir un environnement scolaire de soutien (nourriture
saine et opportunité pour l'activité physique).
- Fournir une nutrition scolaire et des services de
santé.
La phase pilote de la NFSI a commencé en 2006-2007 et
comprend des écoles sélectionnées dans certains pays
européens incluant la Croatie, le Danemark et la Georgie. Elle n'est pas
encore achevée dans plusieurs pays. C'est après que ces phase
pilotes auront été achevées, évaluées et
adaptées que l'OMS décidera d'introduire cette initiative dans
les pays en voie de développement (41).
Ce programme s'intéresse aux écoles parce
que :
- De par le monde, la majorité des enfants vont
à l'école pendant une bonne partie de leur enfance.
- Les enfants devraient être en bonne santé pour
étudier.
- Les écoles qui successivement combinent instruction,
services de santé, et un environnement scolaire sain peuvent
améliorer non seulement l'éducation, mais aussi la santé
des générations futures.
- L'école a presque la même influence que la
famille et, en éduquant les enfants à prendre de sages
décisions et prévenir des comportements qui conduisent à
la mortalité et à la morbidité est une sage option pour
les écoles et les communautés pour maintenir une éducation
et un environnement social.
- La communauté scolaire implique une
variété d'enjeux incluant parents, enseignants, personnel
administratif et élèves qui peuvent travailler ensemble pour
influencer et améliorer la santé des enfants
(41).
V.4 NOUVEAUX CONCEPTS DE LA MALNUTRITION
Quoique les tableaux cliniques de la malnutrition soient bien
connus, sa physiopathologie n'est pas toujours bien cernée. Les radicaux
libres ont été impliqués dans la pathogenèse de la
malnutrition. On sait actuellement qu'un apport insuffisant de certains
nutriments peut influencer la croissance de l'enfant sans même provoquer
une quelconque manifestation clinique (43). La notion de
malnutrition pluri carentielle, initialement proposée il y a plus de 5
ans par les auteurs latino-américains et oubliée lors de la
« période protéine » resurgit donc.
Le terme de malnutrition protéino-énergétique n'est plus
d'actualité. Actuellement il est reconnu que plus de 40 nutriments sont
essentiels à la santé. Ces nutriments sont divisés en 2
groupes selon leur réponse à une carence.
Les nutriments de type 1
Ce sont des nutriments fonctionnels ; il s'agit de fer,
sélénium, iode, cuivre, calcium, thiamine, riboflavine,
pyridoxine, niacine, acide folique, cobalamine, vitamines A,D,E,K.
- Ils sont stockés dans l'organisme,
- leur concentration est réduite en cas de carence,
- Ils présentent des signes spécifiques de
carence,
- Ils n'entraînent pas de défaut de
croissance,
- Leur concentration est variable dans le lait maternel.
Les nutriments de type 2
Ce sont des nutriments de croissance ; il s'agit de
produits azotés, acides aminés essentiels, potassium,
magnésium, phosphore, souffre, zinc, sodium, chlore.
- Ils ne sont pas stockés dans l'organisme,
- leur concentration reste stable dans les tissus,
- il n'y a pas de signes spécifiques en cas de
carence,
- le défaut de croissance est le trait dominant,
- leur concentration est faible dans le lait maternel.
Des deux formes extrêmes de malnutrition que sont le
marasme et le kwashiorkor, ce dernier est le plus létal
(24).
Divers mécanismes ont été
proposés comme étiologies principales du kwashiorkor, incluant le
déficit alimentaire en protéine, la présence d'aflatoxine
dans les aliments et une diminution de la synthèse des protéines
cellulaires renforcée par l'infection (44). Il y a
environ vingt ans, Golden et al proposaient la théorie des radicaux
libres. Cette théorie propose que le kwashiorkor survient d'un
excès de lésions nuisibles résultant à la
génération de réactions oxydatives des radicaux libres
suffisants pour dépasser les capacités antioxydatives de
l'hôte. L'hypothèse la plus documentée concerne le
déséquilibre entre la production de radicaux libres et les
mécanismes de défense. La forme oedémateuse de la
malnutrition de l'enfant ou de l'adulte n'est pas causée par un
déficit en protéine; un tel concept peut aboutir à une
erreur thérapeutique fatale dans sa prise en charge. Dans le
kwashiorkor, le déficit porte probablement sur un ou plusieurs
nutriments de type 1, particulièrement ceux intervenant dans la
protection antioxydante (45). Il existe un stress oxydatif
dans le kwashiorkor; ce stress provient principalement de l'infection, de
l'ingestion d'aflatoxine et d'endotoxines bactériennes et d'une
croissance insuffisante des intestins. Dans le kwashiorkor, à cause de
l'altération de la membrane cellulaire, il ya une diminution du
potassium intra cellulaire tandis que le sodium intra cellulaire est
augmenté. On ne sait pas encore par quel mécanisme le stress
oxydatif cause l'oedème (44).
Chez les enfants marasmiques, le système antioxydant
est altéré, avec un stress oxydatif élevé
(46). Le taux de glutathion des globules rouges,
l'activité du glutathion peroxydase et le taux de sélénium
sérique sont faibles chez ces enfants (47).
Un stress oxydatif peut survenir, dû à un excès de
production d'oxydants, une diminution d'antioxydants ou une combinaison des
deux. Le paraxonase est un composant qui est connu pour retarder l'oxydation de
lipoprotéine cholestérol de faible densité;
l'activité antioxydante de la lipoprotéine cholestérol de
haute densité est largement due à la paraxonase; la leptine est
une hormone secrétée par les adipocytes et qui joue un rôle
dans l'homéostasie de l'énergie du corps en contrôlant les
apports alimentaires; le total peroxyde est un marqueur du stress oxydatif. Les
enfants marasmiques ont un taux de paraxonase, de leptine sériques et
d'activité antioxydante totale significativement bas comparé
à celui des enfants normaux; par contre leur taux de total peroxyde
plasmatique est élevé. On a donc un stress oxydatif
élevé et une diminution des défenses anti oxydantes. Le
marasme est dû à un déficit en nutriments de type 2.
En conclusion, dans les deux formes extrêmes
de malnutrition que sont le kwashiorkor et le marasme, il existe un stress
oxydatif élevé et une diminution des défenses anti
oxydantes, comparés aux enfants en bonne santé. Le stress
oxydatif jouerait un rôle dans le développement de la malnutrition
ou alors il résulterait d'effets délétères du
déficit alimentaire en micronutriments. Le kwashiorkor est dû
à un déficit en nutriments de type 1, tandis que le marasme est
dû à un déficit en nutriments de type 2
(48,46).
V.5 LES CAUSES DE LA MALNUTRITION (25,2,5)
Les 2 principales causes immédiates de la malnutrition
sont l'inadéquation de la ration alimentaire et la maladie. Leur
interaction tend à créer un cercle vicieux : l'enfant
malnutri résiste moins bien à la maladie, il tombe malade et de
ce fait la malnutrition empire.
Les causes de la malnutrition peuvent être
multiples : génétiques, métaboliques ou
environnementales. La malnutrition est en fait le résultat de toute une
combinaison de facteurs sous-jacents parmi lesquels on peut citer :
- La famine et les guerres.
- La sécurité alimentaire insuffisante au niveau
du foyer : les enfants consomment des aliments ne contenant pas
suffisamment d'énergie et de nutriments dont ils ont besoin.
- Le manque d'accès à l'eau et à un
environnement satisfaisant : l'insalubrité causant les maladies
infectieuse telles que la diarrhée qui à leur tour deviennent
cause majeure de malnutrition.
- La mauvaise qualité ou l'inaccessibilité aux
services de santé.
- L'inadéquation des soins aux mères et aux
enfants : les familles ne consacrent pas le temps et les ressources
nécessaires à la prise en charge de leur santé et de leur
alimentation.
- L'état nutritionnel des mères : la
malnutrition commence dès la conception.
- La discrimination à l'égard des femmes et des
jeunes filles : l'analphabétisme et la place réduite des
femmes sur le marché du travail sont des causes fondamentales de la
malnutrition, et les enfants nés des femmes n'ayant pas eu accès
à l'éducation ont deux fois plus de risque de mourir en bas
âge.
Toutes ces étiologies peuvent être
résumées dans la figure 2.
Figure 2: Causes de la malnutrition
V.6 CONSEQUENCES DE LA MALNUTRITION
La mauvaise alimentation entraîne
des problèmes de santé tant pour ceux qui ne mangent pas
suffisamment (sous alimentation) ou qui mangent trop (suralimentation) que pour
ceux dont le régime est déséquilibré et manquent
des nutriments pour une vie saine (21).
Le développement des enfants est affecté par des
facteurs biologiques et psychosociaux et par l'héritage
génétique. Les premières années de vie sont
particulièrement importantes parce que l'essentiel du
développement se fait dans tous les domaines. Le cerveau se
développe rapidement à travers la neurogenèse, la
croissance axonale et dendritique, la synaptogenèse, la
myélinisation, la gliogenèse. Les moindres perturbations dans ces
processus peuvent avoir des effets à long terme sur la structure et le
fonctionnement du cerveau (15).
La malnutrition affecte en
général tous les groupes dans une communauté, mais les
enfants et les nourrissons sont plus vulnérables à cause de leur
besoin nutritionnel élevé pour la croissance et le
développement (50).
L'impact des facteurs nutritionnels est
particulièrement marqué dans les phases de croissance rapide du
cerveau. Il a été démontré à partir
d'études longitudinales, que la malnutrition en période
néonatale et dans les premiers mois de la vie est certes à
l'origine d'anomalies précoces mais entraîne aussi des
conséquences à moyen et long terme sur le quotient intellectuel
et les performances scolaires (51,52). La malnutrition diminue
l'espérance de vie (augmentation du taux de mortalité des
nouveau-nés et des enfants de moins de 5 ans) ; elle entraîne
une sensibilité accrue aux infections, affecte la croissance physique,
réduit les capacités physiques et altère le
développement cognitif et les capacités intellectuelles.
Plusieurs études ont révélé que la
dénutrition chez les enfants de moins de 5 ans provoque une
altération du développement intellectuel conduisant à un
rendement scolaire faible (11). On observe une association
solidement documentée entre le défaut de croissance et le retard
du développement mental, ainsi qu'entre la détérioration
des indicateurs de croissance et l'insuffisance des résultats scolaires
et des réalisations intellectuelles (53,54,55). La
malnutrition est rapportée être un facteur sous-jacent dans de
nombreuses maladies chez les enfants et les adultes. Les enfants qui survivent
à un retard de croissance risquent de souffrir aussi de maladies pendant
l'adolescence et l'âge adulte et d'être moins productifs que la
moyenne des adultes, ce qui n'est pas sans conséquence sur la
productivité économique. De plus, une fillette mal nourrie est
à risque de devenir une mère mal nourrie et cette dernière
est à haut risque de donner naissance à un bébé de
petits poids, perpétuant ainsi le cercle vicieux de la malnutrition
(56,14). Ce bébé de petit poids
accusera un retard de croissance durant l'enfance et sera à risque de
morbidité et de mort précoce (50).
Le surpoids et l'obésité ont pour
conséquences à l'âge adulte le diabète, les
cardiopathies et les accidents cérébrovasculaires qui freinent le
développement économique car les enfants et les adolescents en
surpoids tendent à devenir des adultes également trop gros.
L'épidémie de surpoids et d'obésité inflige des
désavantages significatifs à la fois au niveau individuel et au
niveau de la société, c'est-à-dire augmente le risque de
maladie et de décès, les coûts de santé, et
réduit le statut social, les opportunités d'emploi
(57). La prévention de l'obésité
infantile devrait débuter dès la petite enfance. Le mode
alimentaire des tout premiers mois de vie influence l'évolution
staturo-pondérale à court, moyen et long terme. La figure 3
illustre bien ces propos.
Figure 3 : Conséquences de la
malnutrition (21)
V-7 EVALUATION DE LA MALNUTRITION PAR LES ETUDES
ANTHROPOMETRIQUES
Les études anthropométriques comprennent la
prise du poids, la mesure de la taille, la mesure de la circonférence
brachiale et l'âge. L'anthropométrie nutritionnelle est la
principale méthode d'évaluation de l'état nutritionnel
communautaire et individuel (58).
Les paramètres anthropométriques peuvent
être utilisés pour indiquer la présence et la
sévérité de la malnutrition. L'utilisation de ces
paramètres nécessite l'existence de valeur de
référence et de méthodes de classification bien choisies.
L'état nutritionnel d'un individu dont on connaît le poids, la
taille et l'âge peut être quantifié au moyen de trois
indices : poids pour taille, poids pour âge, taille
pour âge (17).
V.7.1 Mesures anthropométriques (17,59)
? Poids pour âge
Compare le poids par rapport au poids moyen pour l'âge.
Un faible indice poids pour âge signale un poids insuffisant pour un
âge donné (insuffisance pondérale ou underweight). Cet
indice a pour avantage de refléter à la fois la sous alimentation
passée (chronique) et / ou présente (aiguë). Par contre, il
ne permet pas de distinguer entre les deux. Cet indice apprécie les
déficits ou les excès pondéraux.
? Poids pour taille
Compare le poids par rapport au poids moyen pour la
taille de l'enfant. Un faible indice poids-pour-âge signale un poids
insuffisant pour un âge donné. Cet indice permet d'identifier les
enfants souffrant de sous alimentation actuelle ou aiguë ; il
apprécie le degré d'émaciation, de maigreur ou
d'obésité et est utile lorsque l'âge de l'enfant n'est pas
connu avec précision. Les enfants dont le rapport poids/taille est
inférieur à moins de deux écarts-type de la médiane
poids/taille de la population de référence souffrent de
malnutrition aiguë (émaciation ou wasting). Ceux qui sont
inférieurs à moins de 3 écarts-types souffrent de
malnutrition aiguë sévère.
? Taille pour âge
Cet indice compare la taille de l'enfant à la taille de
référence pour son âge. Pour les enfants de moins de deux
ans, le terme est longueur pour âge.
Un faible indice taille pour âge signale une sous
alimentation passée ou une malnutrition chronique. Une carence
alimentaire prolongée provoque la maigreur et affecte la croissance. Si
cette carence se prolonge, il en résulte une petite stature qui est un
indicateur de malnutrition chronique (retard de croissance ou stunting). Les
enfants dont le rapport taille/âge se situe à plus de deux
écarts-type en dessous de la médiane taille/âge de la
population de référence souffrent de malnutrition
chronique ; ceux qui sont à plus de trois écarts-type
souffrent de malnutrition chronique sévère. La mesure de la
taille chez les enfants de plus de 24 mois se fait debout. (Voir figure 4)
Figure 4 : Mesure de la taille
(17)
V.7.2 Classification de la malnutrition (17)
L'utilisation d'un seuil permet aux différentes mesures
individuelles d'être converties en statistiques de prévalence. La
valeur seuil la plus courante utilisée avec les scores-Z est
-2 écarts types, quel que soit l'indicateur
employé. Cela signifie que les enfants avec un score-Z pour
l'insuffisance pondérale, le rabougrissement ou l'émaciation en
dessous de -2 ET souffrent de malnutrition modérée ou grave.
Tableau I : Valeurs du Z-score
Valeur seuil
|
Classification de la malnutrition
|
< - 1 à = - 2 Z-score
|
Bénin
|
< - 2 à = - 3 Z-score
|
Modéré
|
< - 3 Z-score
|
Grave
|
Tableau II : Équivalences entre Z-score
et percentiles
Z-score
|
Percentiles
|
- 3
|
0,13ème
|
- 2
|
2,28ème
|
- 1
|
15,8ème
|
? Le périmètre brachial
Il s'utilise entre 6 mois et 5 ans. Il est utilisé pour
le dépistage rapide de la malnutrition aiguë et permet de mesurer
l'épaisseur de la graisse sous cutanée. C'est un bon indice
prédicateur du risque immédiat de décès. La mesure
du périmètre brachial est une méthode simple, moins
chère et objective. Le périmètre brachial est
utilisé pour le dépistage dans les situations d'urgence, mais il
n'est pas utilisé généralement aux fins
d'évaluation.
Tableau III : Valeurs du périmètre
brachial
Périmètre brachial (PB) en cm
|
Etat nutritionnel
|
PB > 12,5
|
Bon
|
11 = PB = 12,5
|
Malnutrition modérée
|
PB < 11
|
Malnutrition sévère
|
Figure 5: Mesure du périmètre
brachial (17)
? Autres classifications
Il existe d'autres classifications de la malnutrition :
Tableau IV : Classification de Waterlow
(49)
T/T50
(en pourcentage de la médiane)
|
P/P50
(en pourcentage de la médiane)
|
CLASSIFICATION
|
> 90
|
> 80
|
Normal
|
> 90
|
< 80
|
Malnutrition aiguë
|
< 90
|
> 80
|
Malnutrition chronique
|
< 90
|
< 80
|
Malnutrition chronique sévère
|
Tableau V : Classification de Gomez
(60,61)
POIDS / AGE
(en pourcentage de la médiane)
|
CLASSIFICATION
|
> 90
|
Normal
|
75 - 89
|
Grade I
|
60 - 74
|
Grade II
|
< 60
|
Grade III
|
Tableau VI : Classification de Wellcome
(60,61)
POIDS/ POIDS IDEAL
(en pourcentage de la médiane)
|
OEDEME
|
Présent
|
Absent
|
> 80
|
Non nutritionnel
|
Normal
|
60 - 80
|
Kwashiorkor
|
Dénutrition
|
< 60
|
Kwashiorkor marasmique
|
Marasme
|
V.7.3 Choix des normes de référence.
Les mesures anthropométriques recueillies lors des
enquêtes sont habituellement comparées aux normes
recommandées par l'OMS. Le pourcentage par rapport à la
médiane est le mode d'expression le plus simple qui permette de faire
des comparaisons avec la population de référence.
L'OMS a établi des courbes de référence
pour chaque indice.
L'ancienne courbe de référence est la
courbe NCHS /OMS - 1978. La nouvelle courbe de référence est
la courbe OMS /MGRS - 2006. L'avantage de la nouvelle courbe est qu'elle
reflète une croissance dans des conditions optimales et peut être
utilisée pour évaluer la croissance en toutes circonstances,
indépendamment des origines ethniques, du statut socio-économique
ou du mode d'alimentation. Elle prend l'allaitement au sein comme la norme
biologique et considère l'enfant allaité comme un modèle
de croissance et de développement. La principale lacune de la nouvelle
courbe de croissance cependant, est qu'elle ne va que jusqu'à
l'âge de 5 ans (62).
V.7.4 Mode de calcul du z-score (17)
Chacun des trois indices poids-âge, poids-taille,
taille-âge peut être exprimé par trois modes de calculs
différents, en pourcentage par rapport à la médiane, en
centile ou en Z - score. Mais les Z-scores (dont les courbes sont
données en annexe) sont plus couramment utilisés par la
communauté internationale de la nutrition car ils offrent deux grands
avantages : premièrement, ils nous permettent de retenir un point
fixe dans la distribution des différents indices et par rapport aux
différents âges. Pour tous les indices et pour tous les
âges, 2,28% de la population de référence est en dessous du
seuil de - 2 Z-score. Deuxièmement on peut calculer à partir de
ces scores des statistiques récapitulatives utiles. L'approche permet de
calculer l'écart moyen et l'écart type pour les Z-scores pour un
groupe d'enfants.
Le calcul du Z-score permet d'exprimer un résultat en
nombre de déviations standards par rapport à la moyenne d'une
population de référence :
Valeur mesurée - Valeur moyenne
Ecart type de la moyenne
Z-score =
Le Z-score ou l'unité d'écart-type (ET) est
défini comme la différence entre la valeur pour un individu et la
valeur médiane de la population de référence. Cette
différence étant exprimée en prenant comme unité de
mesure l'écart type de la distribution.
L'équation est la suivante : Z-score = (valeur
observée - valeur de référence médiane) /
écart type de la population de référence.
L'application du Z-score est probablement la manière la
plus simple de décrire la population de référence et de
faire des comparaisons par rapport à cette population. L'OMS conseille
d'utiliser le Z- score parce qu'il tient mieux compte de la dispersion
observée dans la population de référence
(63).
Figure 7: courbe de Z-score
(64)
Chapitre VI
OBJECTIFS
VI.1 Objectif général
· Mesurer les paramètres anthropométriques
des enfants d'âge pré- scolaire de la ville de Garoua.
VI.2 Objectifs spécifiques
· Calculer le Z-score des indices
anthropométriques suivants : poids pour taille, poids pour
âge et taille pour âge; mesurer le périmètre
brachial.
· Etudier la relation entre les indices
anthropométriques poids pour taille, poids pour âge et taille pour
âge des enfants et des variables socio-économiques de la
mère.
Chapitre VII
METHODOLOGIE
VII.1 Cadre de l'étude
L'étude a été menée
dans la ville de Garoua, Région du Nord Cameroun dont la carte sanitaire
est donnée en annexe. C'est le chef-lieu du département de la
Bénoué. Sur le plan administratif elle est divisée en 3 :
Garoua I, II et III; sur le plan sanitaire elle est divisée en Garoua
urbain et Garoua rural. Elle compte 31 écoles maternelles, 94
écoles primaires. Notre étude s'est déroulée dans
les 3 communes que compte la ville.
La ville de Garoua est limitée au nord par le mont
Tinguelin, au sud par le fleuve Bénoué, à l'est par Pitoa
et une partie du fleuve Bénoué, à l'ouest par le chef lieu
de district de Gaschiga. Elle compte environ 500000 habitants. La ville de
Garoua est située dans une cuvette.
Son climat est de type sahélien, chaud et sec, avec une
saison sèche qui dure 9 mois et une saison de pluie qui dure 3 mois; sa
végétation est de type savane arborée. Les produits de
l'élevage (bovin, caprin, ovin) et les céréales, plus
particulièrement le mil, et le sorgho, constituent la base de
l'alimentation.
Figure 7: Carte du Cameroun (65)
VII.2 Type d'étude
Il s'agit d'une étude transversale, analytique.
VII.3 Période de l'étude
L'étude s'est déroulée du 14 septembre au
09 octobre 2009.
VII.4 Population d'étude et
échantillonnage
La population d'étude était composée des
élèves fréquentant des écoles maternelles de la
ville de Garoua.
Nous avons procédé à un
échantillonnage en grappe à 2 degrés.
Taille de l'échantillon :
Selon la formule de Lorentz la taille minimale
d'échantillon requise est de
n =
où n : taille de l'échantillon requise
p : prévalence estimative de la variable
étudiée
i : marge d'erreur à 5 %
: niveau de confiance visé (valeur type :
1,96)
La prévalence de la malnutrition chronique au Cameroun
étant de 32% selon EDSC 2004,
n = 335 enfants.
Par ailleurs le nombre total d'élèves en maternelle
de la ville de Garoua pour l'année scolaire 2008-2009 est de 1676 pour
31 écoles maternelles.
Si n' = nombre total d'élèves en maternelle /
nombre total d'écoles maternelles, en prenant un effet de grappe 3, le
nombre de grappes nécessaires = n/n'× 3 soit 335/54×3.
Le nombre de grappes nécessaire égale 19.
La taille minimale d'une grappe devrait être de n/ nombre
de grappes soit 335/19, soit 18 élèves. Nous avons choisi de
travailler avec 15 grappes de 25 élèves, soit un total de 375
élèves.
Pour résumer, nous avons procédé à un
échantillonnage en grappe à 2 degrés :
- Le premier degré était un sondage
aléatoire simple sans remise pour les 15grappes; chaque école
constituant une grappe.
- Le deuxième degré était un sondage
aléatoire systématique à l'aide de la table des nombres
aléatoires à l'intérieur de chaque grappe à partir
des listes d'élèves inscrits jusqu'à obtention des 25
élèves constituant chaque grappe.
VII.5 Matériel
Nous avons utilisé une balance Seca pour la mesure du
poids, une toise en bois de fabrication locale pour la mesure de la taille, et
un ruban pour la mesure du périmètre brachial, des fiches
techniques, des stylos.
VII.6 Procédure
Après examen physique sommaire, n'étaient
retenus dans notre échantillon que des enfants ne présentant
aucune pathologie au moment de l'enquête.
? Le poids : chaque enfant était
déshabillé et déchaussé, puis on le faisait monter
sur la balance après que cette dernière eût
été tarée; on ajustait ensuite les différents
curseurs jusqu'à obtention du point d'équilibre et on lisait la
mesure correspondante. La mesure était faite à 0,1kilogramme
près.
? La taille : la toise était placée sur
une surface plate, contre un mur ; l'enfant toujours
déchaussé et ses pieds mis à plat ; on s'assurait que
ses jambes étaient droites et que ses mollets, fesses, omoplates et
tête étaient contre la toise, ses épaules au même
niveau et son regard horizontal ; on faisait ensuite descendre la
pièce coulissante de la toise sur la tête de l'enfant et on
procédait à la lecture. La mesure était faite à
0,1cm près. (Voir figure 4)
? Le périmètre brachial : le bras gauche
de l'enfant étant détendu le long du corps, on enroulait le ruban
autour du bras, passant par un point-milieu équidistant de la pointe de
l'épaule et de la pointe du coude, sans qu'il soit ni trop serré,
ni trop lâche et on lisait la mesure affichée. La mesure
était faite à 0,1cm près. (Voir figure 5)
Ces mesures ont été rapportées à
l'âge et au sexe, afin d'obtenir les indicateurs poids/taille,
taille/âge et poids/âge. Ces indices ont été
évalués par rapport aux normes NCHS. Les enfants dont le Z-score
pour l'un des trois indicateurs était inférieur à -2
écart-types de la moyenne de référence ou
supérieurs à 2 écart-types de la moyenne de
référence pour les indices poids pour âge ou poids pour
taille étaient considérés comme malnutris. Ceux dont le
Z-score pour l'un des indicateurs était strictement inférieur
à -3 étaient considérés comme
sévèrement malnutris.
Les parents d'enfants sélectionnés ont
reçu un formulaire de consentement et une fiche d'enquête
concernant les antécédents médicaux de l'enfant et des
données socio-économiques de la mère à savoir son
âge, son statut matrimonial, son niveau d'instruction, sa profession et
la taille du ménage. Les directrices étaient chargées de
remettre ces fiches aux parents ou accompagnateurs d'élèves
après explications.
Par la suite, ces derniers ont reçu des fiches leur
indiquant le poids, la taille, le statut nutritionnel de leur enfant et des
conseils nutritionnels, selon les directives du Ministère de la
Santé Publique (66).
VII.7 Critères d'inclusion
§ Tout enfant qui fréquentait l'école
maternelle choisie et qui avait été sélectionné.
§ Tout enfant en bonne santé apparente.
§ Tout enfant dont les parents ou tuteurs avaient
donné leur consentement.
VII.8 Critères de non inclusion
§ Tout enfant ne fréquentant pas l'école
maternelle choisie.
§ Tout enfant apparemment malade, ou connu d'avoir une
pathologie chronique par sa maîtresse.
§ Tout enfant âgé de moins de deux ans
révolus.
§ Tout enfant dont les parents ou tuteur refusaient de
participer à l'étude.
§ Tout enfant absent de l'école le jour de
l'enquête.
VII.9 Analyse des données
Les données collectées ont été
analysées par un statisticien. Les tableaux ont été
réalisés à l'aide du logiciel SPSS 10.1. Les courbes ont
été réalisées avec le logiciel WHO Anthro v2.0.4
pour une comparaison des différents indices de notre population
d'étude avec la population de référence standard OMS. Nous
avons utilisé comme test statistique le khi carré; le seuil de
significativité a été fixé à 0,05.
VII.10 Considérations éthiques
Une autorisation d'enquête a été
adressée à la Faculté de Médecine et des Sciences
Biomédicales de Yaoundé, au comité d'éthique du
Ministère de la Santé Publique, aux délégations
régionales de l'éducation de base et de la santé publique
du Nord, aux responsables des différents établissements scolaires
concernés par l'étude. Un formulaire de consentement
éclairé a été adressé aux parents.
VII.11 Limites de l'étude
Au cours de notre enquête, nous avons rencontré
de nombreuses difficultés.
L'accès à certaines écoles n'a
pas été facile, de par la situation géographique, de par
la réticence de certaines directrices malgré l'autorisation
d'enquête que nous avions au préalable obtenue auprès du
Délégué Départemental de l'éducation de base
de la Bénoué.
Après le choix au hasard des 15 écoles qui
constituaient les 15 grappes, nous avons dû remplacer 2 de ces
écoles par des écoles qui présentaient le même
profil; dans une école à cause de la réticence de la
directrice (qui estimait qu'on allait perturber ses cours) et dans une autre
à cause du refus catégorique de tous les parents d'enfants
sélectionnés. Ces parents estimaient que nous étions des
"espions envoyés par le gouvernement" au vu du questionnaire qui leur
était remis. Certains parents enthousiastes après
réception des fiches d'enquête se lassaient dès lors qu'ils
étaient informés que notre étude était alucrative.
En plus, plusieurs des élèves sélectionnés
étaient en petite section maternelle et à leurs premiers jours de
classe, tous apeurés. Il n'était donc pas facile de les aborder
pour la prise des paramètres.
L'étude s'étant déroulée en pleine
rentrée scolaire, plusieurs des élèves
sélectionnés n'avaient pas encore de dossiers scolaires; c'est
ainsi que sur les 375 élèves qui constituaient notre
échantillon, nous n'avons pas pu avoir connaissance de l'âge de 36
d'entre eux. Par ailleurs, seuls 201 ont eu des fiches d'enquête remplies
par les parents.
Il aurait été aussi souhaitable d'évaluer
les facteurs socio-démographiques du père qui pourraient
influencer l'état nutritionnel des enfants, mais nous avons
constaté lors de la descente préliminaire sur le terrain que les
pères étaient moins disponibles que les mères.
Chapitre VII
RÉSULTATS
A. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION D'ETUDE
Tableau VII : Répartition des enfants
selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
178
|
47,5
|
Féminin
|
197
|
52,5
|
Total
|
375
|
100,0
|
Sur les 375 élèves constituant notre
échantillon, 178(47,5%) étaient des garçons et
197(52,5%) étaient des filles.
Le sexe ratio était de 0,9.
Tableau VIII : Répartition des enfants
selon l'âge
Age
|
Effectif
|
Pourcentage
|
24 à 59 mois
|
285
|
76,0
|
60 mois et plus
|
54
|
14,4
|
Age inconnu
|
36
|
9,6
|
Total
|
375
|
100,0
|
285 (76%) élèves avaient un âge compris
entre 24 et 59 mois,
36 (9,6%) avaient un âge inconnu.
L'âge moyen des élèves était de
49,34 mois avec des extrêmes variant de 24 à 80 mois.
Tableau IX : Répartition des enfants
selon certains antécédents médico-sociaux. (N = 201)
|
Vaccination
Eff %
|
Moustiquaire
Eff %
|
Vitamine A
Eff %
|
Déparasitage
Eff %
|
Oui
|
196 97,5
|
102 50,7
|
172 85,6
|
137 68,2
|
Non
|
5 2,5
|
99 49,3
|
29 14,4
|
64 31,8
|
Total
|
201 100,0
|
201 100,0
|
201 100,0
|
201 100,0
|
Sur les 201 élèves dont les parents avaient rempli
les fiches,
196 (97,5%) étaient vaccinés, 102 (50,7%)
dormaient sous moustiquaire, 172 (85,6%) avaient reçu une capsule de
vitamine A les six derniers mois et 137 (68,2%) avaient été
déparasités les trois derniers mois précédant
l'enquête.
B. DONNÉES ANTHROPOMÉTRIQUES
La prévalence globale de la malnutrition était de
19,13% car sur les 375 élèves enquêtés, 64
présentaient au moins un des trois indices anthropométriques
(Poids/taille, Poids/Age, Taille/Age) inférieur à -2 Z-scores et
8 présentaient au moins un des deux indices Poids/taille ou Poids/Age
supérieur à 2 Z-scores.
Tableau X : Répartition des enfants selon
le Z-score Poids/Taille.
(N= 375)
Z-score Poids/Taille
|
Effectif
|
Fréquence
|
Z-score < -3
|
3
|
0,8
|
-3 = Z-score < -2
|
25
|
6,7
|
-2 = Z-score = 2
|
340
|
90,7
|
2 < Z-score = 3
|
5
|
1,3
|
Z-score > 3
|
2
|
0,5
|
Total
|
375
|
100,0
|
Sur les 375 élèves, 28 (7,5%) souffraient
d'émaciation dont 25(6,7%) d'une forme modérée et 3(0,8%)
d'une forme sévère.
On a noté 5 cas (1,3%) de surpoids (2 < Z-score =
3) et 2 cas (0,5%) d'obésité (Z-score > 3).
Tableau XI: Répartition des enfants selon
le Z-score Poids/Age.
(N = 339)
Z-score Poids/Age
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Z-score < -3
|
3
|
0,88
|
-3 = Z-score < -2
|
26
|
7,7
|
-2 = Z-score = 2
|
306
|
90,3
|
2 < Z-score = 3
|
3
|
0,9
|
Z-score > 3
|
1
|
0,3
|
Total
|
339
|
100,0
|
Sur les 339 élèves dont l'âge était
connu, 306 (90,3%) avaient un indice poids/âge normal.
29 élèves soit 8,5% souffraient d'insuffisance
pondérale dont 7,7% de forme modérée et 0,88% de forme
sévère.
Tableau XII : Répartition des enfants
selon le Z-score Taille/Age.
(N = 339)
Z-score Taille/âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Z-score < -3
|
7
|
2,06
|
-3 = Z-score < -2
|
27
|
7,97
|
-2 = Z-score = 2
|
297
|
87,61
|
2 < Z-score = 3
|
6
|
1,77
|
Z-score > 3
|
2
|
0,59
|
Total
|
339
|
100,0
|
34 élèves (10,03%) souffraient d'un retard statural
traduisant une malnutrition chronique dont 7,97 % de forme
modérée et 2,06% de forme sévère.
Tableau XIII : Répartition des enfants
selon les valeurs du périmètre brachial.
(N = 375)
Périmètre Brachial en centimètres
(PB)
|
Effectif
|
Pourcentage
|
PB = 12,5
|
0
|
0,0
|
PB > 12,5
|
375
|
100,0
|
Total
|
375
|
100,0
|
Aucun élève n'avait un périmètre
brachial inférieur à 12,5 centimètres.
Tableau XIV : Répartition des enfants
selon l'indice poids/âge et le sexe.
(N = 339)
|
Z-score < -2
Eff %
|
-2= Z = 2
Eff %
|
Z-score > 2
Eff %
|
Total
Eff %
|
Masculin
|
14 4,13
|
148 43,65
|
1 0,29
|
163 48,08
|
Féminin
|
15 4,42
|
158 46,6
|
3 0,88
|
176 51,91
|
Total
|
29 8,56
|
306 90,26
|
4 1,18
|
339 100,0
|
Les filles étaient plus touchées avec 15 cas
(4,42%) d'insuffisance pondérale. Mais on ne notait pas de relation
statistiquement significative entre l'indice poids pour âge et le sexe (P
= 0,8).
Tableau XV : Répartition des enfants
selon l'indice Taille/Age et le sexe.
(N = 339)
|
Z-score < -2
Eff %
|
-2= Z = 2
Eff %
|
Z-score > 2
Eff %
|
Total
Eff %
|
Masculin
|
16 4,71
|
142 41,88
|
5 1,47
|
163 48,08
|
Féminin
|
18 5,30
|
155 45,72
|
3 0,88
|
176 51,91
|
Total
|
34 10,02
|
297 87,60
|
8 2,35
|
339 100,0
|
Les filles étaient plus touchées avec 18 cas (5,3%)
de retard statural. Mais on ne notait pas de relation statistiquement
significative entre l'indice taille pour âge et le sexe (P = 0,92).
Tableau XVI: Répartition des enfants
selon l'indice Poids/Taille et le sexe.
(N = 375)
|
Z-score < -2
Eff %
|
-2= Z = 2
Eff %
|
Z-score > 2
Eff %
|
Total
Eff %
|
Masculin
|
15 4,0
|
159 42,4
|
4 1,06
|
178 47,47
|
Féminin
|
13 3,46
|
181 48,26
|
3 0,80
|
197 52,53
|
Total
|
28 7,46
|
340 90,66
|
7 1,86
|
375 100,0
|
Les garçons étaient plus touchés avec 15 cas
(4%) d'émaciation. Mais on ne notait pas de relation statistiquement
significative entre l'indice poids pour taille et le sexe.
(P = 0,55).
C. DONNEES ANTHROPOMETRIQUES ET FACTEURS
SOCIO-ECONOMIQUES DE LA MERE
Tableau XVII : Z score Poids/Taille et
variables socio-économiques de la mère. (N = 197)
Z score P/T
Variables
|
Z - score <-2
Effectif
|
- 2=Z score=2
Effectif
|
Z -score>2
Effectif
|
Total
|
p
|
Age mère
|
< 20 ans
20-30 ans
30-40 ans
> 40 ans
|
0
12
4
0
|
6
112
59
7
|
0
1
0
0
|
6
125
63
7
|
0,958
|
Total
|
|
17
|
183
|
1
|
201
|
|
Situation matrimoniale
|
Mariée
Célibataire
veuve
|
14
2
0
|
150
28
6
|
0
1
0
|
164
31
6
|
0,354
|
Total
|
|
17
|
183
|
1
|
201
|
|
Niveau d'instruction
|
Aucune
primaire
Secondaire
universitaire
|
3
6
6
1
|
23
57
91
13
|
0
1
0
0
|
26
64
97
14
|
0,722
|
Total
|
|
17
|
183
|
1
|
201
|
|
Taille du ménage
|
< 5
Entre 5-9
Entre 10-14
=15
|
4
8
3
1
|
63
88
23
10
|
0
1
0
0
|
67
97
26
11
|
0,889
|
Total
|
|
17
|
183
|
1
|
201
|
|
Profession
|
Fonctionnaire
Privé
Informel
|
1
1
14
|
26
8
150
|
0
0
1
|
27
9
165
|
0,101
|
Total
|
|
16
|
184
|
1
|
201
|
|
L'émaciation prédominait chez les enfants issus
de familles dont la taille variait entre 5 et 9, de mères mariées
appartenant à la tranche d'âge 20-30 ans, avec un niveau
d'instruction ne dépassant pas le secondaire et exerçant dans le
secteur informel. On ne notait aucun lien statistiquement significatif entre
l'indice poids pour taille et les différentes variables
socio-économiques de la mère.
Tableau XVIII : Z-score Poids/Age et
variables socio-économiques de la mère.
(N = 197)
Z score P/A
Variables
|
Z - score <-2
Effectif
|
- 2=Z score=2
Effectif
|
Z -score>2
Effectif
|
Total
|
p
|
Age mère
|
< 20 ans
20-30 ans
30-40 ans
> 40 ans
|
1
13
5
0
|
4
108
58
7
|
0
1
0
0
|
5
122
63
7
|
0,57
|
Total
|
|
22
|
175
|
0
|
197
|
|
Statut matrimonial
|
Mariée
Célibataire
veuve
|
15
3
1
|
145
28
4
|
1
0
0
0
|
161
31
5
|
0,56
|
Total
|
|
22
|
175
|
0
|
197
|
|
Niveau d'instruction
|
Aucune
primaire
Secondaire
universitaire
|
6
8
5
0
|
18
55
90
14
|
0
0
1
0
|
24
63
96
14
|
0,082
|
Total
|
|
22
|
175
|
0
|
197
|
|
Taille du ménage
|
< 5
Entre 5-9
Entre 10-14
=15
|
3
8
6
2
|
62
86
20
9
|
0
1
0
0
|
65
95
26
11
|
0,036
|
Total
|
|
22
|
175
|
0
|
197
|
|
Profession
|
Fonctionnaire
Privé
Informel
|
0
2
17
|
27
7
143
|
0
0
1
|
27
9
161
|
0,30
|
Total
|
|
22
|
175
|
0
|
197
|
|
L'insuffisance pondérale prédominait chez les
enfants issus de familles dont la taille variait entre 5 et 9, de mères
mariées appartenant à la tranche d'âge 20-30 ans, de niveau
d'instruction primaire, exerçant dans le secteur informel. On ne notait
un lien statistiquement significatif qu'entre l'indice poids pour âge et
la taille du ménage (P = 0,036).
Tableau XIX : Z-score Taille/Age et variables
socio-économiques de la mère.
(N = 197)
Z score T/A
Variables
|
Z - score <-2
Effectif
|
- 2=Z score=2
Effectif
|
Z -score>2
Effectif
|
Total
|
p
|
Age mère
|
< 20 ans
20-30 ans
30-40 ans
> 40 ans
|
0
12
6
0
|
4
108
55
7
|
1
2
2
0
|
5
122
63
7
|
0,02
|
Total
|
|
23
|
169
|
5
|
197
|
|
Situation matrimoniale
|
Mariée
Célibataire
veuve
|
17
1
0
|
141
29
4
|
3
1
1
|
161
31
5
|
0,08
|
Total
|
|
23
|
169
|
5
|
197
|
|
Niveau d'instruction
|
Aucune
primaire
Secondaire
universitaire
|
6
11
6
0
|
18
50
88
13
|
0
2
2
1
|
24
63
96
14
|
0,35
|
Total
|
|
23
|
169
|
5
|
197
|
|
Taille du ménage
|
< 5
Entre 5-9
Entre 10-14
=15
|
2
6
6
4
|
62
86
19
7
|
1
3
1
0
|
65
95
26
11
|
0,09
|
Total
|
|
23
|
169
|
5
|
197
|
|
Profession
|
Fonctionnaire
Privé
Informel
|
0
0
18
|
27
8
139
|
0
1
4
|
27
9
161
|
0,51
|
Total
|
|
23
|
169
|
5
|
197
|
|
|
Le retard statural prédominait chez les enfants de
mères mariées appartenant à la tranche d'âge 20-30
ans, de niveau d'instruction primaire, exerçant dans le secteur
informel. On ne notait de lien statistiquement significatif qu'entre l'indice
taille pour âge et l'âge de la mère (P = 0,02).
D. DISTRIBUTION DES INDICES ANTHROPOMÉTRIQUES
PAR RAPPORT A LA COURBE DE REFERENCE
Figure 8 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Taille
On notait un léger décalage vers la borne
inférieure de la courbe des z-scores de notre population d'étude
par rapport à la courbe de référence OMS. Ainsi la
médiane de notre population d'étude était
inférieure à celle du standard OMS.
Figure 9 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Age
On notait un léger décalage vers la borne
inférieure et vers le haut de la courbe des z-scores de notre population
d'étude par rapport à la courbe de référence
OMS.
Ainsi la médiane de notre population d'étude
était inférieure à celle du standard OMS.
Figure 10 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Taille/Age
La courbe des courbes des z-scores de notre population
d'étude était décalée vers la borne
inférieure par rapport à la courbe de référence
OMS.
Ainsi la médiane de notre population d'étude
était inférieure à celle du standard OMS.
Figure 11 : Distribution de la population
d'étude selon le Z-score du périmètre brachial par rapport
à l'âge.
On notait une quasi coïncidence sur les
côtés de la courbe de notre population d'étude avec celle
de la courbe de référence OMS, mais avec un décalage de la
courbe de la population d'étude vers le sommet.
E. DISTRIBUTION DES INDICES ANTHROPOMETRIQUES PAR
RAPPORT AU SEXE ET A LA COURBE DE REFERENCE OMS
Figure 12 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Taille et le sexe.
Les courbes des deux sexes étaient
légèrement décalées vers la borne inférieure
par rapport à la courbe de référence OMS. La
médiane de la courbe des garçons comme celle des filles
était inférieure à celle du standard OMS.
Figure 13 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Poids/Age et le sexe.
On remarquait un décalage net vers la borne
inférieure des courbes des deux sexes par rapport à la courbe de
référence OMS. Par ailleurs les courbes des garçons et des
filles étaient presque superposables. La médiane de la courbe des
garçons comme celle des filles était inférieure à
celle du standard OMS.
Figure 14 : Distribution de la population
d'étude selon l'indice Taille/Age et le sexe.
On notait un décalage net vers la borne
inférieure des courbes des deux sexes par rapport à la courbe de
référence OMS. La médiane de la courbe des garçons
comme celle des filles était inférieure à celle du
standard OMS.
Figure 15 : Distribution de la population
d'étude selon le Z-score du périmètre brachial par rapport
à l'âge et le sexe.
Les courbes des deux sexes étaient quasi
superposées avec celle de la courbe de référence OMS sur
les côtés, mais on notait un décalage au sommet des courbes
des deux sexes de la population d'étude.
Chapitre IX
DISCUSSION
Très peu d'études traitent de la
malnutrition en milieu scolaire dans le monde. De toutes celles que nous avons
retrouvées, une seule a concerné des enfants scolarisés en
maternelle uniquement (13). Toutes les autres concernent soit
des élèves scolarisés au primaire uniquement, soit une
combinaison d'élèves du primaire et du secondaire ou encore une
combinaison d'élèves de la maternelle, du primaire et du
secondaire.
A. PREVALENCE GENERALE DE LA MALNUTRITION
375 élèves ont été recensés
dans 15 écoles maternelles. 64 présentaient au moins un des trois
indices anthropométriques (Poids/taille, Poids/Age, Taille/Age)
inférieur à -2 Z-scores, et 8 présentaient au moins un
des deux indices Poids/taille ou Poids/Age supérieur à 2 Z-scores
soit une prévalence de malnutrition de 19,13%.
Nous n'avons pas pu comparer cette prévalence avec
celles d'autres études car dans la littérature que nous avons
consultée, les différents indices ont été
analysés individuellement.
B. CARACTERISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES
? Sexe
La population étudiée était
constituée de 178 (47,5%) garçons et de 197 (52,5%) filles avec
un sexe ratio de 0,9. Drabo et al, à Ouagadougou avait 1470
élèves du primaire et du secondaire dont 782 (53,2%)
garçons et 668 (46,8%) filles (39). Au Mali
l'enquête de Sanhoko et al a porté sur 482 élèves du
primaire avec 261 (54,1%) de garçons et 221 (45,9%) de filles
(38). Dans l'étude d'Ateba Emvoutou effectuée
dans deux écoles maternelles à Yaoundé (aux quartiers
Nkodengui et Nkoabang), l'échantillon était constitué de
241 enfants dont 123 (51%) filles et 118 (48,96%) garçons
(13). Owona avait un échantillon constiuté de
4302 enfants dont 2329 filles et 1973 garçons (12).
Hossain et al en Iran avaient effectué leur étude dans une
école fréquentée exclusivement par des garçons
(34).
? Age
Nous avons obtenu l'âge de 339 élèves,
ainsi la moyenne d'âge était de 49,34 mois, avec des
extrêmes variant de 24 à 80 mois. On notait que 285 (76%) avaient
un âge compris entre 24 et 59 mois. Cette moyenne d'âge
était très inférieure à celle de
l'échantillon d'El Houi et al qui était de 10, 02 ans avec des
extrêmes variant entre 6 et 16 ans (25).
Pour Hossain et al, l'âge variait de 12 à 17 ans
et sur les 695 garçons sélectionnés pour l'étude,
on avait pu établir avec certitude l'âge de 414 d'entre eux
seulement (34).
Ateba Emvoutou avait des élèves dont l'âge
variait de 20 à 59 mois (13). Pour Owona l'âge
variait de 5 à 16 ans; il s'agissait d'élèves de la
maternelle, du primaire et du secondaire (12). Drabo et al a
effectué son enquête sur 1470 élèves du primaire et
du secondaire dont l''âge moyen était de 13, 8 ans avec des
extrêmes de 4 ans et de 24 ans (39). Dans l'étude
de Sanokho et al au Mali, l'âge variait de 6 à 13 ans (38].
Suttanu et al en Inde avait des âges variant entre 5 et 12 ans
(35). Azzaoui et al avait un échantillon
constitué de 129 élèves du primaire âgés de 6
à 8 ans (37). Nous constatons que la majorité
des études ont été faites avec des populations dont la
moyenne d'âge était largement supérieure à la
nôtre. Pour Drabo et al, la population d'étude était
constituée d'élèves dont l'âge moyen était de
13,8 ans aves des extrêmes de 4 et 24 ans (39).
? Antécédents
médico-sociaux
Les résultats concernant les antécédents
médico-sociaux étaient subjectifs car les parents n'apportaient
pas la preuve de ce qu'ils affirmaient (carnet de vaccination). Nous n'avons
pu obtenir ces antécédents que chez 201 élèves.
? Vaccination
Pour 196 (97,5%) élèves, les parents
affirmaient qu'ils avaient été correctement vaccinés.
Ceci ne concorde pas avec les résultats de Sanhoko et al au Mali qui
avaient 76,9% d'élèves au statut vaccinal inconnu
(38). Selon EDSC 2004, 48 % enfants de 12-23 mois
étaient complètement immunisés contre les maladies cible
du PEV (10).
? Moustiquaire
On notait que 102 (50,7%) dormaient sous moustiquaire. Dans la
littérature que nous avons consultée, nous n'avons pas
retrouvé d'études prenant en compte l'usage de la moustiquaire.
Selon EDSC 2004, seulement un ménage sur cinq (20 %) possède au
moins une moustiquaire. La possession d'au moins une moustiquaire par les
ménages varie sensiblement selon le milieu de résidence et les
régions (10).
? Vitamine A
172 (85,6%) élèves avaient reçu de la
Vitamine A les six derniers mois précédant l'enquête.
Sanokho et al s'étaient plutôt
intéressés à rechercher des signes et symptômes de
carence en vitamine A et avaient noté que 23 % de sujets
présentaient soit,
Une cécité crépusculaire, soit une
tache de Bitot, soit une xérophtalmie ou alors une lésion
cornéenne (38). Au Cameroun, selon EDSC 2004 plus d'un
tiers des enfants de moins de cinq ans (38 %) ont reçu des
suppléments de vitamine A (10).
? Déparasitage
On notait que 137 (68,2%) élèves avaient
été déparasités les 3 derniers mois
précédant l'enquête. Cela pourrait s'expliquer par le fait
qu'une campagne de déparasitage avait eu lieu au mois de Mai 2009 dans
les écoles maternelles et primaires de la ville de Garoua. Ateba
Emvoutou qui effectuait un examen direct des selles de chacun des
élèves sélectionnés avait noté que 10,37%
étaient infestés (13).
C. DONNEES ANTHROPOMETRIQUES
? Indice Poids/Taille
Nous avions 28 (7,5%) élèves qui souffraient
d'émaciation (z-score < -2), 5 (1,3%) d'excès pondéral
(2<z-score<3) et 2 (0,5%) d'obésité (z-score > 3).
L'indice poids/taille donne une mesure de la masse du corps en
relation avec la taille et reflète la situation nutritionnelle actuelle
(au moment de l'enquête). Il peut donc être fortement
influencé par la saison pendant laquelle s'est effectuée la
collecte des données.
Ce type de malnutrition est la conséquence
d'une alimentation insuffisante durant la période récente ayant
précédé l'enquête ou d'une perte de poids
consécutive à une maladie (10).
Notre taux d'émaciation peut s'expliquer par le fait que notre
étude s'est déroulée juste après la période
de soudure.
Notre taux d'émaciation est comparable
à celui d'Aboussaleh et al au Maroc qui, en utilisant l'IMC avaient
retrouvé 7,6 % d'émaciation et n'avaient noté aucun cas de
surpoids (36).
Notre taux d'émaciation est supérieur à
celui d'Ateba Emvoutou qui a retrouvé 4,97 % d'émaciation en
utilisant l'indice poids/taille (13). Il est également
supérieur à celui de EDSC 2004 qui note que 5 % d'enfants de
moins de cinq ans sont atteints d'émaciation aiguë
modérée et moins de 1 % sont affectés de la forme
sévère (10).
Par contre il était très inférieur
à celui de Drabo qui, en utilisant l'IMC a retrouvé 65,4 %
d'insuffisance pondérale. Ses prévalences d'excès
pondéral (1,9%) et d'obésité (0,27%) sont à peu
près comparables aux nôtres (39). Suttanu et al,
en Inde a retrouvé 29,4% d'émaciation dont 9,5% de forme
sévère (Z-score < -3) (35). Chiabi et al dans
son étude, quoiqu'elle n'ait pas concerné des enfants scolaires a
retrouvé 1,7% d'émaciation chez des enfants emmenés en
vaccination et donc considérés comme apparement sains
(67). Notre taux d'obésité est
inférieur à celui d'Owona qui a retrouvé 3%
(12).
Nous n'avons pas noté de lien statistiquement
significatif entre l'indice poids pour taille et les variables
socio-démographiques de la mère étudiées. Pour
Azzaoui et al, l'émaciation corrélait significativement et
négativement avec le niveau d'instruction des parents
(37).
Notre courbe de Z-score pour l'indice poids/taille
était décalée vers la borne inférieure par rapport
à la courbe de référence de l'OMS. Ainsi la médiane
de notre population d'étude était inférieure à
celle du standard OMS, ce qui augmentait la surface d'enfants malnutris et donc
la prévalence de l'émaciation dans notre population
d'étude. Ceci s'observait aussi bien avec la courbe de la population
d'étude en général qu'avec les courbes des deux sexes.
? Indice Poids/Age
On notait que 29 (8,5%) élèves souffraient
d'insuffisance pondérale dont 7,7% de forme modérée et
0,88% de forme sévère. On la retrouvait plus chez les filles. Cet
indice reflète à la fois la sous-alimentation passée
(chronique) et/ou présente (aiguë). Par contre, cet indice
combiné ne permet pas de distinguer les déficiences
alimentaires de longue durée de celles récentes
(10,17).
Ateba Emvoutou avait pratiquement la même
prévalence avec 7,05% (13). El Houi et al au Maroc
avaient retrouvé pratiquement le double avec 12,6%
(25). Nos données sont largement inférieures
à celles de Suttanu et al et de Drabo et al qui avaient respectivement
retrouvé 33,7% (dont 7,92% de forme sévère) et 65,4%
(35, 39). Par contre, elles sont supérieures à
celles de Sanhoko et al qui avait retrouvé 0,8% et tous étaient
des garçons (38). Chiabi et al dans son étude,
quoiqu'elle n'ait pas concerné des enfants scolaires a retrouvé
2,7% d'insuffisance pondérale chez des enfants emmenés en
vaccination et donc considérés comme apparemment sains
(67).
Notre prévalence est très inférieure
à celle d'EDSC 2004 qui révèle que 18 % d'enfants
âgés de moins de cinq ans au Cameroun souffrent d'insuffisance
pondérale modérée et 4 % d'insuffisance pondérale
sévère. On retrouvait un lien statistiquement significatif entre
l'insuffisance pondérale et la taille du ménage. Ceci se comprend
aisément car on suppose que plus la taille de la famille est grande,
plus petites sont les portions alimentaires par personne. Quoiqu'un lien
statistiquement significatif n'ait pas été établi entre le
niveau d'instruction, la profession et l'insuffisance pondérale, cette
dernière se retrouvait plus chez les enfants de mères
analphabètes ou dont le niveau d'instruction était primaire,
exerçant dans le secteur informel et donc n'ayant pas de revenus fixes.
Ceci confirme les propos d' El Houi et al, qui affirmait que la scolarisation
des femmes et leur situation sociale sont des facteurs déterminants pour
la santé de l'enfant surtout quand les conditions économiques
sont difficiles; par ailleurs il avait retrouvé un lien significatif
entre la taille du ménage et le rendement scolaire des
élèves (p = 0,04) (25). Selon EDSC 2004
également, le niveau d'instruction de la mère a un rapport avec
l'insuffisance pondérale: 7 % des enfants dont la mère a un
niveau d'instruction secondaire ou plus présentent une insuffisance
pondérale modérée contre 16 % pour ceux dont la
mère a un niveau d'instruction primaire et 33 % pour ceux dont la
mère n'a aucun niveau d'instruction (10).
Notre courbe de Z-score pour l'indice poids/âge
était décalée vers la borne inférieure par rapport
à la courbe de référence de l'OMS. Ainsi la médiane
de notre population d'étude était inférieure à
celle du standard OMS, ce qui augmentait la surface d'enfants malnutris et,
donc la prévalence de l'insuffissance pondérale dans notre
population d'étude. Ceci s'observait aussi bien avec la courbe de la
population d'étude en général qu'avec les courbes des deux
sexes.
Pour Suttanu et al, la courbe de poids de la population
d'étude demeurait entre le 10e et le 25e
percentile entre 5 et 7 ans, mais entre 9 et 11 ans le poids moyen se situait
en dessous du 5e percentile de référence NCHS
(35).
? Indice Taille/Age
Nous avons retrouvé 34 cas (10,03 %) d'insuffisance
staturale dont 7,97% de forme modérée et 2,06% de forme
sévère. Le retard statural étant
généralement la conséquence d'une alimentation
inadéquate et/ou de maladies infectieuses survenues pendant une
période relativement longue ou qui se sont manifestées à
plusieurs reprises, est révélateur de la qualité de
l'environnement et, d'une manière générale, du niveau de
développement socio-économique d'une population
(10,17). Selon EDSC 2004, 32 % des enfants de moins de cinq
ans au Cameroun souffrent de sous-nutrition chronique modérée et
13 % souffre de sous-nutrition chronique sévère
(10).
Dans notre étude, le retard statural affectait plus les
filles, sans qu'un lien statistiquement significatif soit retrouvé entre
cet indice et le sexe. Ceci est contraire aux trouvailles de Wamani et al qui
en faisant une méta analyse de 16 enquêtes démographiques
et de santé récentes trouvait que les garçons
étaient plus atteints que les filles et avait conclu qu'en Afrique au
sud du Sahara, chez les enfants de moins de 5 ans ceux de sexe masculin ont une
probabilité plus élevée d'avoir une insuffisance staturale
par rapport aux filles (68). Nous avons retrouvé un
lien statistiquement significatif entre l'indice taille/âge et
l'âge de la mère. Les explications plausibles à cet
état de fait est que les mères jeunes et
inexpérimentées avec un bas niveau d'instruction ne
maîtrisent pas toujours les règles d'hygiène et
d'alimentation pour leur enfant. Nos données sont supérieures
à celles de Sanhoko et al qui avait retrouvé 2,6%
(38) et largement inférieures à celles de
Suttanu et al qui avait retrouvé 17,9% de retard statural dont 4,98% de
formes sévères; les filles étaient également plus
touchées (35). Aboussaleh et al avait 24,3% et
retrouvait un lien significatif entre la taille de l'enfant et la taille du
ménage; de plus l'insuffisance staturale corrélait avec le
niveau d'instruction de la mère (36). Pour Azzaoui et
al, il existait un lien significatif (p<0.05) entre la taille de l'enfant et
la taille du ménage (37). Chiabi et al dans son
étude, quoiqu'elle n'ait pas concerné des enfants scolaires a
retrouvé 9,6% d'insuffisance staturale chez des enfants emmenés
en vaccination et donc considérés comme apparemment sains
(67).
Notre courbe de Z-score pour l'indice taille/âge
était décalée vers la borne inférieure par rapport
à la courbe de référence de l'OMS. Ainsi la médiane
de notre population d'étude était inférieure à
celle du standard OMS, ce qui augmentait la surface d'enfants malnutris et, par
conséquent la prévalence du retard statural dans notre
population d'étude. Ceci s'observait aussi bien avec la courbe de la
population d'étude en général qu'avec les courbes des deux
sexes.
Suttanu et al en Inde, en utilisant le percentile avait une
taille moyenne de la population d'étude qui demeurait au-dessus du
25e percentile entre 5 et 7 ans, mais aux âges plus
avancés, la courbe des garçons se situait un peu au-dessus du
10e percentile, et celle des filles aux environs du 10e
percentile (35).
? Périmètre brachial
Aucun élève n'avait un
périmètre brachial inférieur à 12,5 cm, valeur
seuil pour parler de malnutrition. Nous pensons que cela est dû au fait
que 54 (14,4 %) élèves de notre population d'étude avaient
plus de 5 ans et nous savons qu'au-delà de cet âge, le
périmètre brachial n'est pas un indicateur fiable de
l'état nutritionnel. Par ailleurs, le périmètre brachial
est utilisé pour le dépistage dans les situations d'urgence, mais
il n'est pas utilisé généralement aux fins
d'évaluation. C'est un bon indice prédicateur du risque
immédiat de décès (17,69).
Ceci explique également pourquoi nos
courbes de périmètre brachial coïncidaient avec celle de la
courbe de référence de l'OMS alors que ce n'était pas le
cas en utilisant les indices anthropométriques.
Chapitre X
CONCLUSION/RECOMMANDATIONS
A l'issue de cette étude portant
sur l'évaluation des paramètres anthropométriques des
élèves scolarisés en maternelle dans la ville de Garoua,
nous remarquons que :
? Il existe effectivement des cas de malnutrition en milieu
scolaire, chez des enfants qui sont apparemment sains. La prévalence
globale de la malnutrition est de 19,13 %.
? La prévalence du retard statural est de 10,03%. Celle
de l'émaciation est de 7,5%, celle l'insuffisance pondérale de
8,5% et celle de l'obésité de 0,5%. Les différentes
courbes des indices poids pour taille, poids pour âge et taille pour
âge de notre population d'étude étaient
décalées vers la borne inférieure par rapport aux courbes
standards de l'OMS.
? Il existe un lien statistiquement significatif entre
l'indice taille pour âge et l'âge de la mère et entre
l'indice poids pour âge et la taille du ménage.
Au vu des précédents résultats nous
formulons les recommandations suivantes :
? A l'Etat Camerounais, en particulier au Ministère
de la Santé Publique :
- Effectuer d'autres études comme la nôtre, sur
toute l'étendue du territoire national en incluant l'évaluation
des habitudes alimentaires des enfants.
? Aux autorités sanitaires :
- Vérifier systématiquement les mesures
anthropométriques des enfants à chaque contact et les projeter
sur les courbes de référence ou calculer les différents
indices anthropométriques afin de détecter les formes frustres de
malnutrition et les référer vers les structures adéquates
pour prise en charge.
- Promouvoir la santé scolaire en organisant des
visites médicales régulières dans les
établissements scolaires.
? Aux autorités éducatives :
- Inclure dans le programme scolaire des cours sur la
nutrition.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
1. Archives de document de la FAO. La situation mondiale de
l'alimentation et de l'agriculture 2000. [cited 2009 January]
Available from :
http://www.fao.org/docrep/X4400f/X4400f11.htm
2. Dabo K, Traoré S, Traoré B. Analyse des
causes de la malnutrition dans trois pays du Sahel : Burkina Faso, Mali et
Tchad. Institut du Sahel. Département Etudes et Recherches en Population
et Développement (CERPOD). Juillet 2008. [cited 2009 January]
Available from :
http://www.insah.org/pdf/analyse-cause-malnutrition.pdf
3. OMS. Nutrition du nourrisson et du jeune enfant. Rapport du
Directeur Général lors de la 53e assemblée
mondiale de la santé. Mars 2000; A53/7.
[cited 2009 February]
Available from : http://www.who.int/nutgrowthdb
4. Arzel B, Golay M, Zesiger V, Kabengele M, Chastonay P.
Malnutrition et inégalités sociales. Bull Méd Suisses
2005; 86: (18):1093-9.
5. UNICEF. La malnutrition des enfants : Pour chaque enfant
Santé, Education, Egalité, Protection. Faisons avancer
l'humanité. Fiche ressource alimentation 4.
[cited 2009 January]
Available from:
http://itinerairesdecitoyennete.org/journees/20_nov/documents/
droit%20a%20l%20alimentation/alimentation_la%20malnutrition%20des%20enfants.pdf
6. Nutrition for
health and development: progress and prospects on the eve of the 21st century
[progress report - June 1999].
[cited 2009 March]
Available from:
www.who.int/nurgrowthdb.
7. FAO. L'état de l' insécurité
alimentaire dans le monde 2005: éradiquer la faim dans le monde pour
réaliser les objectifs du millénaire pour le
développement. Available from :
http://www.fao.org/docrep/008/a0200f/a0200f00.htm
8. FAO. Aperçus nutritionnels par pays- Guinée,
Février 1999.
[cited 2009 January]
Available from:
ftp://ftp.fao.org/es/esn/nutrition/ncp/guimap.pdf
9. Institut National de la Statistique (INS) et ORC Macro.
Enquête Démographique et de Santé du
Burkina Faso1998-99. Calverton Maryland, USA : INS et ORC Macro.
10. Institut National de la Statistique (INS) et ORC Macro
2004. Enquête Démographique et de Santé du Cameroun 2004.
Calverton Maryland, USA : INS et ORC Macro.
11. Walker SP, Wachs TD, Meeks GJ, Lozoff B, Wasserman GA,
Pollitt E, et al, and the International Child Development Steering Group. Child
development : risk factors for adverse outcomes in developing countries.
Lancet 2007 Jan; 13(369):145-56.
12. Owona M. Obésité et équilibre
énergetique chez l'enfant en milieu scolaire à Yaoundé.
Thèse de doctorat d'Etat en Médecine, Faculté de
Médecine et des Sciences Biomédicales de Yaoundé
(Cameroun). Année universitaire 2000-2001.
13. Ateba Emvoutou TS. Evaluation du statut nutritionnel et
anémique chez les enfants infestés par les mésoparasites
dans deux écoles maternelles (urbaine et péri urbaine) de la
ville de Yaoundé ; Mémoire en vue de l'obtention du
Diplôme de Technicien Médico-Sanitaire. Centre d'Enseignement
Spécialisé des Techniques d'Analyses Médicales (CESTAM)
Yaoundé, Cameroun.
Année Universitaire 2006-2007.
14. De Onis M, Edward A, Frongillo, Blössner M. La
malnutrition est-elle en régression? Analyse de l'évolution de la
malnutrition de l'enfant depuis 1980. Bull World Health Organ 2000; 78(10):
1222-33.
15. Grantham S, Yin BC, Cueto SP, Richter L, Strupp B, and
the International Child Development Steering Group. Developmental potential in
the first 5 years for children in developing countries.
Lancet 2007 Jan 6; 369: 60-70.
16. Graicer PL, Gentry EM. Measuring children: one reference
for all.
Lancet 1981Aug 8; 2(8241): 297-9.
17. Cogill B. Guide des indicateurs de mesures
anthropométriques. Projet d'Assistance Technique pour l'Alimentation et
la nutrition.
Académie pour le Développement de l'Education,
Washington, DC, 2003.
18. Hall DMB, Cole TJ. What use is the BMI.
Arch Dis Child 2006; 91;283-6.
19. Anonyme. L'utilisation des courbes de croissance pour
évaluer et surveiller la croissance des enfants canadiens. Paediatr
Child Health 2004; 9(3):181-4.
20. WHO Report. Conquering suffering, enriching humanity.
Geneva : World Health Organization. 1997. [cited 2009 February]
Available from :
http://www.who.int/whr
/1997/media_centre/dgmessage_en/
en/index.html
21. FAO. Le spectre de la malnutrition. [cited 2009 January]
Available from:
http://www.fao.org/WorldFoodSummit/
French/ fsheet/malutrition.pdf
22. Archives de document de la FAO. L'état de
l'insécurité alimentaire dans le monde 2000: état
nutritionnel et vulnérabilité. [cited 2009 January]
Available from :
http://www.fao.org/docrep/x8200f/X8200F04.htm
23. UNICEF : La situation des enfants dans le monde 2002,
Editions UNICEF, Paris, 2001. [cited 2009 February]
Available from :
http://www.ceci.ca/ceci/fr/archives/dossiers/la_situation_des
enfants_dans_le_monde_en__2002.html
24. Fuchs GJ. Anti-oxydants for children with
kwashiorkor.
BMJ 2005; 330:1095-6.
25. El Hioui M, Soualem A, Ahami AO, Aboussaleh A, Rusinek S,
Dik K. Caractéristiques socio-démographiques et
anthropométriques en relation avec la performance scolaire dans une
école rurale de la ville de Kenitra (Maroc). Antropo 2008; 17: 25-33.
26. Pelletier DL, Frongillo EA, Schroeder DG, Habicht JP. The
effects of malnutrition on child mortality in developing countries.
Bull World Health Organ 1995; 73 (4): 443-8.
27. Bokeloh G, Gerster-Betaya M, Weeingärtner L. Assurer
la sécurité alimentaire et nutritionnelle/ Actions visant
à relever le défi global.
Manuel de référence 5.01-0001-2006.
28. FAO Aperçus nutritionnels par pays : Le Niger.
[cited 2009 January]
Available from : www.fao.org/docrep/X4390T/x4390t07.htm
29. FAO. Aperçus nutritionnels par pays - Congo,
Juillet 2000. [cited 2009 January]
Available from:
ftp://ftp.fao.org/es/esn/nutrition/ncp/cog.pdf
30. Dalila EA, Alouane L, Makni R, Beji C, Hsaïri M,
Oueslati A, et al. Le retard de croissance chez les enfants tunisiens
d'âge préscolaire ; analyse des causes probables et
interprétation de son évolution au cours des 25 dernières
années. O M ser. B/n°41; 2002 :52-70.
31. Betsem a Betsem E. Evaluation de l'état
nutritionnel des enfants de 6 à 60 mois dans la localité de
Niété. Thèse de doctorat d'Etat en Médecine,
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de
Yaoundé (Cameroun).
Année Universitaire 2000-2001.
32. Motouom G. Evaluation de l'état nutritionnel des
enfants de moins de 5 ans d'un quartier de niveau socio-économique bas
et moyen de Yaoundé. Thèse de doctorat d'Etat en médecine,
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de
Yaoundé (Cameroun). Année universitaire 2004-2005.
33. Prévalence de la malnutrition dans le monde en
2007. Médecins sans Frontière Suisse 2007.
Available from : http:/www.msf.ch/index.php ?id=785
34. Hossain A, Ronaghy, Kohout E, Hadide N. Body height and
chronic malnutrition in school children in Iran.
AJCN 1970 Aug; 23 (8):1080-4.
35. Sutanu DS, Tarun C, Tushar KG. Prevalence of
undernutrition in santal children of Puruliya district, West Bengal.
Indian Paediatrics 2008 Jan ; 17 (45) : 43-6.
36. Aboussaleh Y, Ahami AO. Comparaison des mesures
anthropométriques des enfants scolaires selon leur milieu de
résidence : étude dans la province de
Kenitra au nord ouest du Maroc.
Antropo 2005 ; 9 : 89-93.
37. Azzaoui FZ, Ahami AO, Khadmaoui A. Relation entre
les facteurs socio économiques, environnementaux et la
malnutrition : cas d'enfants âgés de 6 à 8 ans de la
plaine de Gharb (Nord-Ouest Marocain).
Antropo 2008; 17: 1-5.
38. Sanoko MY. Enquête nutritionnelle
dans les quatre groupes scolaires de la commune de Ke-Macina
(Mali) ; Thèse de doctorat d'Etat en
médecine. Faculté de Médecine et de Pharmacie et
d'Odontostomatologie de Bamako (Mali). Année universitaire 2004-2005.
39. Drabo YJ, Ouedraogo D., Sawadogo A. Profil
pondéral du sujet jeune en milieu scolaire à Ouagadougou (Burkina
Faso).
Arch Pediatr 2003; (10): 648 - 57.
40. WHO. Report of the brain-storming Meeting on the development
of a framework on the Nutrition Friendly School Initiative. 27-28 Fevrier 2006
Montreux, Switzerland. [cited 2009 March]
Available from :
www.who.int/entity/nutrition/topics/nut_school_aged/en/
41. WHO Europe. Nutrition Friendly Schools: About the Nutrition
Friendly School Initiative. [cited 2009 May]
Available from:
www.euro.who.int/nutrition.
42. Anonyme. WHO Global Database on Body Mass Index (BMI): an
interactive surveillance tool for monitoring nutrition transition.
Public Health Nutr 2006: 9(5): 658-60.
43. Golden MH. The nature of nutritional deficiency in
relation to growth failure and poverty.
Acta Paediatric Scand 1991; Suppl 374: 95-110.
44. Golden MH. Oedematous malnutrition.
Br Med Bull 1998; 54 (2): 433-44.
45. Golden MNH. The development of concepts of malnutrition.
JN 2002: 2117S-22S.
46. Sharda B. Free Radicals: Emerging challenge in
environmental health research in childhood and neonatal disorders.
Int J Environ Res Public Health 2006; 3(3): 286-91.
47. Mansur M. Tatli, Vural Huseyin, Ahmet Koc, Kosecik
Mustapha. Altered antioxidant status and increased lipid peroxydation in
marasmic children [ABSTRACT].
Pediatr Int 2001 Dec; 42(3): 289-92.
48. Aydin E, Gürkan F, Celik F, Bosnak M, Yel S, Hasan
B. Paraxonase, total antioxidant activity and peroxide levels in marasmic
children : relationships with leptin.
Clin Biochem 2007;40 : 634-9.
49. Waterlow JC. Classification and definition of
protein-calorie malnutrition. Brit. Med. J. 1972; 3: 566-69
50. Blössner M, De Onis M. Malnutrition : quantifiying
the health impact at national and local levels. Geneva, World Health
Organization 2005. WHO Environmental Burden of Disease Series, n°12.
Duhamel JF. Nutrition et développement
cérébral : place des micronutriments et des acides gras
essentiels. [Cited 2009 January]
Available from :
http://www.lesjta.com/html2fpdf/article_pdf.php?ar_id=1067
Antenna Technologies.
Nutrition et
malnutrition chez l'enfant.
[Cited 2009 January]
Available from: http// :
www.antenna.ch/documents/nutrition_infantile.pdf
53. Martorell R. Long term consequences of growth retardation
during early childhood. In : Hemendez M, Argente J, eds. Human growth: basic
and clinical aspects. Amsterdam, Elsevier Science Publishers, 1992: 143-9.
Pollitt E. Early supplementary feeding and cognition.
Monographs of the Society for Research in Child Development
1993; 58: 1-99.
55. Mendez MA, Adair LS. Severity and timing of stunting in
the first two years of life affect performance on cognitive tests in late
childhood.
J Nutr 199, 129: 1555-1562.
56. Merchant KM, Martorell R, Haar JD. Consequences for
maternal nutrition of reproductive stress across consecutive pregnancies.
Am J Clin Nutr 1992; 52: 616-20.
57. Chopra M, Galbraith S, Lan D- H. A global response to a
global problem : the epidemic of overnutrition.
Bull World Health Organ 2002; 80 (12): 952 - 8.
58. Jellife DB. Appréciation de l'état
nutritionnel des populations. OMS, Genève 1969 : 7-8, 16-46.
59. Anonyme. Nutritional status of pre-school children in Sri
Lanka.
Concluding workshop RETA 6007 : Enhancing social and gender
statistics.
24-27 June 2003. Bangkok, Thailand. [Cited 2009 April]
Available from:
www.adb.org/statistics/reta_files/6007/Program_Activities.pdf
60. Dile KA. Helpful hints. July 29, 2005. [Cited 2009
March]
Available from : pediatrics.uchicago.edu/chiefs/chronicdisease/
documents/pearlshandout.doc
61. Archives de document de la FAO. La nutrition dans les pays
en développement. Partie III : Les troubles de la nutrition. Chapitre 12
: La malnutrition protéino-énergétique.
62. Bocquet A. Les nouvelles courbes de croissance de l'OMS
pour les nourrissons et les jeunes enfants. [Cited 2009 May]
Available from :
www.lesjta.com
63. OMS. Utilisation et interprétation de
l'anthropométrie. Série Rapports Techniques 854.
Genève : Organisation Mondiale de la Santé 1995.
64. Africa nutrition chartbooks. Appendix 2. WHO/CDC/NCHS
International Reference Population, Normal Distribution 45, Page 5. [Cited 2009
May]
Availaible from :
www.cspro.org/pubspdf/ANC6/GN99ChartbookEng.pdf
65. Anonymous : Carte du Cameroun. [Cited 2009
January]
Available from :
http://noelecoq.ovh.org/wp-content/uploads/carte-cameroun.png
66. MINSANTE. Directives sur l'alimentation du nourrisson et
du jeune enfant au Cameroun. Edition Mars 2006.
67. Chiabi A, Tchokoteu PF, Takou V, Fru F,
Tchouine F. Anthropometric measurements of children attending a vaccination
clinic in Yaoundé, Cameroon. Afri Health Sci 2008Sep; 8(3): 174-9.
68. Wamani H, Nordrehaug A, Peterson S, Tumwine JK,
Tylleskär T. Boys are more stunted than girls in Sub-Saharan Africa: a
meta-analysis of 16 demographic and health surveys.
BMC Pediatrics 2007, 7:17.
doi:10.1186/1471-2431-7-17
69. Velle V, Tomkins A, Borghesi A, Battista G, Ndiku J,
Adriko BC. Anthropometry and childhood mortality in Northwest and Southwest
Uganda. Am J Public Health 1993 Nov; 83(11): 1616-8.
ANNEXES
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ECLAIRE
Cher parent,
Je me nomme Dr Nem Simnoue Danièle; je suis
médecin résidente actuellement en quatrième année
du cycle de spécialisation en pédiatrie à la
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de
Yaoundé (ancien CUSS).
Dans le cadre de la réalisation de mon mémoire
de fin d'études de spécialisation, je fais une évaluation
de l'état nutritionnel des élèves de l'école dont
fait partie votre enfant. Cette étude ne portera aucun préjudice
à votre enfant, au contraire, elle permettra d'évaluer son
état de santé et de vous prodiguer des conseils sur sa nutrition.
Elle consiste à peser l'enfant, à mesurer sa taille et son tour
de bras. Toutes ces données resteront confidentielles.
Bien vouloir remplir le questionnaire ci-joint et nous le
retourner. Vous recevrez par la suite une fiche comportant son poids, sa
taille, son tour de bras et des conseils nutritionnels.
NB : ne pas remplir le chapitre II - Données
anthropométriques (poids, taille, périmètre brachial)
FICHE D'ENQUÊTE N°
.........
I - Identification :
Nom :....................................................................Sexe:
..............................
Date de
Naissance :...............................................Age
(mois) :...........................
Résidence......................................................................
II - Données
anthropométriques
Poids
(Kg) :...................Taille (cm):..................OEdème
O /N : ........................
Périmètre brachial
(cm) :................................................
III - Antécédents enfant
1) L'enfant est-il correctement vacciné?
..................
A = oui B = non
2) L'enfant a-t-il reçu une capsule de vitamine A les 6
derniers mois?......................
A = oui B = non
3) L'enfant dort-il sous moustiquaire ?....................
A = oui (imprégnée) B = oui mais non
imprégnée C = non
4) L'enfant a-t-il été reçu un
médicament contre les vers les 3 derniers mois?.............
A = oui B = non
III - Données
socio-économiques ?
5) Age de la mère
:.........................................
A = moins de 20 ans B = 20 à 30 ans
C = 30 à 40 ans D = plus de 40 ans
6) Statut matrimonial de la
mère :........................ ?
A =Mariée monogamie B = mariée
polygamie C = célibataire D= Veuve
7) Niveau d'instruction de la
mère :..................... ?
A = Sans instruction B = Primaire C = secondaire
D = Universitaire
8) Profession de la
mère :................................. ?
A = fonctionnaire (enseignante, banquière,
infirmières, employé de bureau)
B = privé
C = informel (ménagère, cultivatrice,
couturière, coiffeuse, commerçante)
9) Taille du ménage (nombre de personnes vivant dans la
maison, enfants et adultes compris).............
A = < 5 B = 5 - 9 C =10
à 14 D = = 15