1.3. Evolution des codes parasismiques des ouvrages
d'art
Le retour d'expérience lors des tremblements de terre a
mis en évidence la nécessité de mieux protéger les
structures de ponts à travers des règles de calcul et de
détails plus complètes, plus élaborées mais aussi
par le développement de spécifications et de lignes directrices
de calcul permettant l'incorporation de technologies innovatrices qui
émergent continuellement [1].
Cette volonté s'est reflétée clairement
dans les éditions des normes de calcul des ponts des années 1990
à 2000. Et les pays qui ont eu une contribution significative dans le
développement de la conception parasismique des ponts sont : Les Etats
Unis et le Canada, le Japon, la Nouvelle Zélande et l'Europe.
Tous ces pays ont récemment révisés leurs
codes parasismiques des ponts [2]. On recense plusieurs codes parasismiques
ayant fait l'objet de révision et de nouvelles publications dont les
principaux sont cités ci-dessous :
- Le code Européen (Eurocode 8 Partie 2 : Ponts) en
1995,
- Le code New Zélandais (Transit New Zeland Bridge Manual)
en 1995,
- Le code Japonais (Design Specifications of Highway Bridges,
Japan) en 1996,
- Au Etats Unis, par la publication de deux codes par AASHTO que
sont : Standard
Specifications for Highway Bridges et LRFD Bridge Design
Specifications en 1998,
- Le département des transports de l'état de
Californie (Caltrans) a développé son propre
code parasismique, et a publié deux documents (Caltrans
1999a) et (Caltrans 1999b), - Le code Canadien (CAN/CSA-S6-00) en 2000 et
(CAN/CSA-S6-06) en 2006.
En faisant une synthèse des codes cités ci-dessus
on relève que les approches utilisées et les révisions
effectuées sont plus ou moins semblables et qu'on peut les
présenter comme suit :
- Dans chaque code, les performances requises dépendent
de l'importance des ponts classés en 2 ou 3 catégories. A cet
effet un facteur de majoration des charges de conception est introduit [2].
- La classification des ponts est basée sur deux
catégories : ponts importants et ponts ordinaires. Un pont est dit
important s'il satisfait la condition d'être accessible aux
véhicules d'urgences après un séisme majeur [10].
- On constate, un accroissement considérable des charges
sismiques spécifiées : les spectres de calcul sont plus
sévères avec un taux d'amortissement de 5% [2].
- La généralisation de l'utilisation de la
méthode capacitaire pour le dimensionnement des ponts [5].
- L'adoption de spécifications relatives au calcul des
ponts munis d'un système d'isolation sismique de la base. Ces
spécifications couvrent le calcul des charges sismiques, les
méthodes d'analyses, et la conception des unités d'isolation
[6].
- Utilisation des différentes méthodes
d'analyses telles que : L'analyse statique linéaire (ESA), l'analyse
dynamique linéaire (EDA), l'analyse statique non linéaire (ISA),
l'analyse dynamique non linéaire (IDA).
- Utilisation des règles de calcul plus
élaborées pour une meilleure concordance avec les connaissances
accumulées en génie parasismique qui tiennent compte des
caractéristiques dynamiques du pont tel que les périodes de
vibration des modes propres, et de la configuration géométrique
de l'ouvrage.
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