Chapitre I. DES GENERALITES
Pour bien saisir les analyses faites dans la suite de cette
étude, il est essentiel de bien comprendre le sens des concepts tels que
la ZT, le développement durable, gagnant-gagnant perdant-perdant, le
parc national, la gestion participative des APs et les OMD.
1.1. La Zone
Tampon
Elle est définie par l'UICN (1993) comme étant
une région jouxtant un Parc ou une réserve dans laquelle les
activités sont partiellement limitées pour assurer une protection
supplémentaire du Parc ou de la réserve tout en apportant
à la population locale une compensation pour la perte d'accès aux
ressources naturelles du Parc ou de la réserve.
Ses objectifs sont biologiques et sociaux. Pour notre cas nous
avons entre autres (ICCN-NK, 2000) :
û Ses objectifs écologiques
- Servir de barrière ou de démarcation physique
contre les fréquentations et usages sillégaux de la zone à
protection intégrale (Parc) ;
- Empêcher l'accès aux espèces animales
et/ou végétales de la zone à protection
intégrale ;
- Etendre l'espace vital (habitat) des espèces animales
en dehors de la zone à protection intégrale ;
- Améliorer les services environnementaux fournis par
l'APs tel que la protection des bassins versant et la régulation
climatique.
û Ses objectifs sociaux
- Servir de zone transitoire entre l'APs (le Parc) et la
chefferie ;
- Minimiser les conflits éventuels entre l'APs et la
population riveraine ;
- Compenser le manque d'accès aux ressources de la zone
la zone à protection intégrale ;
- Servir de base pour les autres programmes d'appui à
la conservation ;
- Améliorer les conditions environnementales des zones
limitrophes.
1.2. Gestion
participative des APs
Est une approche qui est basée soit sur une
conservation communautaire (IIED, 1994) soit sur une conservation populiste
(Blaikie et Jean-Renaud, 1997) en vu d'impliquer les populations locales
politiquement (exclusion dans la décision sur les ressources) et
économiquement (exclusion dans le bénéfice
monétaire et non monétaire que procure la ressource)
marginalisées dans la gestion des APs.
Brown et al. (1992) Cités par Bitundu JP (2007)
fournissent une déclaration plus large déclarant que la
participation peut être mieux définie comme étant un
processus continu, allant d'un rapport limite à la prise de
décision et au contrôle.
Vue comme une solution alternative, mise en évidence et
analysée par Ostrom E. (1990), elle est la gestion des ressources par
les acteurs locaux à travers des normes sociales et des arrangements
institutionnels. Les communautés d'individus qui vivent à
proximité de la ressource seraient incitées à trouver des
règles limitant l'exploitation sur le long terme. Pour que ces
règles soient respectées, des mécanismes de monitoring et
de sanctions à l'égard de ceux qui surexploitent sont
généralement nécessaires. Il existe dans la
réalité une très grande diversité de situations, de
telle sorte qu'il est impossible de préconiser une solution unique.
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