CONCLUSION GENERALE
En analysant l'établissement de la zone tampon du Parc
National des Virunga à Kahunga face à l'atteinte des objectifs du
millénaire pour le développement, spécifiquement
l'objectif 7ème dans la zone Kahunga-Karama, du groupement de
Bukoma en collectivité chefferie de Bwisha, territoire de Rutshuru au
Nord-Kivu ;
Le constat est que le climat dans lequel les limites du parc
ont été établies a favorisé une conception
directive et plutôt exclusive de la population riveraine, pour dire que
l'établissement des parcs nationaux, sans trop de souci pour son impact
sur le quotidien socio-économico-culturel des habitants des lieux
érigés en parcs, allait bien avec le style autocratique de
l'administration coloniale, qui était aussi bien adapté au
gouvernement postcolonial jusqu'à peu avant les périodes des
conflits armés avec comme incidence les mouvements massifs des
populations (cas typiques des refugiés rwandais en 1994 et
déplacés internes de la RDC de 1996 à nos jours) direction
les agglomérations autour du PNVi. L'avilissement de l'Etat, vient
accroitre l'accomplissement de la tragédie des biens communs mai aussi
la population autochtone n'était pas à l'époque de la
création du PNVi une force politique organisée, comme elle est
aujourd'hui, cas du SAP.
Ce qui a conduit à l'établissement de la zone
tampon à Kahunga, celle-ci contribue en premier lieu à l'atteinte
du 7ème Objectif du millénaire pour le
développement de la manière où elle permet d'exploiter
intelligemment les richesses naturelles et de protéger les
écosystèmes complexes du PNVi dont dépend la survie de la
population riveraine (assure un environnement durable). Pour dire qu'elle
permet d'inverser la tendance actuelle selon laquelle les terres se
dégradent à un rythme alarmant; les espèces animales et
végétales disparaissent en nombre record suite à la
surexploitation; les climats changent, entraînant des risques
d'aggravation des sécheresses et des inondations suite à la non
existence d'une politique de GIFS, ce qui occasionne la fuite de terres en
baisse de rendement et accroit la pression sur les terres du Parc. La
population locale est exclu de la gestion de la ZT ; quand en second lieu
il y a encore d'énormes soucis d'accès aux sources sûres
d'eau potable, aux soins de santé et à l'éducation de base
mais aussi le type d'habitations n'épargnant pas la population
confortablement d'intempéries ; le conflit entre SAP et Parc est
farouche. Toute fois les associations de la ZT décrient le manque de
transparence des fonds alloués à l'établissement et
à la gestion de la ZT.
Au vu de ces résultats, nous sommes arrivés
à proposer un cadre stratégique avec proposition d'une structure
de mise oeuvre pour : une détermination des rôles des
différents acteurs de la structure, une démarcation inclusive des
limites du PNVi/DCR, pour amener le Parc au respect strict des engagements sur
la cession des terres par les autochtones et le rétablissement du
pouvoir public ; Pour assurer la durabilité de l'environnement dans
la région du PNVi, le monopole d'usage de la force qu'a l'Etat peut
être utilisé comme mécanisme fondamental d'organisation
d'une variété d'activités humaines qui produiront des
bénéfices collectifs, élaborer les règles, les
suivre et accompagner leur application (Ostrom E., 2010), ce qui permettra de
limiter la tragédie des biens communs. Il ne servirait à rien de
se cramponner sur des compromis sans respect par les contres-parties des
engagements conclus, comme ceux du décret de 1925, en 1944, etc.
c'est-à-dire quand le gain mutuel `'gagnant-gagnant'' est
démise. Renforcer la coopération régionale en
matière de solutions politiques pour l'environnement et
d'activités techniques et scientifiques pour minimiser la
dégradation et donner un intérêt tout particulier aux biens
et services environnementaux qui sont essentiels pour réaliser un
développement durable ; mais aussi pour bénéficier
d'expériences des autres. Il ne sert à rien de délimiter
des aires protégées et d'établir de beaux codes forestiers
et fonciers si les gens qui dépendent de la forêt et qui y vivent
ne savent pas de quoi il s'agit et sont dépossédés de
leurs moyens de survie sans alternatives crédibles. Chaque étape
doit être élaborée avec les habitants, des formes de
participations permettant l'appropriation du projet par tous les acteurs au
niveau de la base (les chefs de village, les femmes, les jeunes, les
thaumaturges...) doivent être trouvées. C'est ainsi, il faut
dispenser une formation, imaginer des activités économiques
nouvelles, faire en sorte que la dynamique instaurée soit
intériorisée par les populations. Dans la mesure où le
projet évolue, et parfois s'infléchit notablement, des processus
de prise de décision collective doivent être
réinventés (MC Smouts, 2000).
De tout ce qui précède, notre
préoccupation demeure profonde ; les moyens et le temps nous
imparti étant limités, nous n'avons réalisé qu'une
clairière et demeurons ainsi expansifs aux remarques et suggestions
éventuelles pour parfaire cette étude.
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