Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
ELBOUICHOU
Dossier Technique
~uillet 2008
Gestion des contraintes
nutritionnelles autour de vêlage.
Par
EL HOUSSAIN BOUICHOU Ingénieur
Zootechnicien.
3
4 4
4
5
5
7
7
8
8 8
9
9
10
11
12 12 12 12
14
15
15
16
16
17
17
18
19
20
INTRODUCTION
I- EVALUATION THEORIQUE DES BESOINS
1/ besoins énergétiques
2/ besoins azotés
3/ besoins Calcium et phosphore
4/ Apports recommandés en oligoéléments et
seuil de toxicité 5/ les besoins vitaminiques
II- GESTION DES CONTRAINTES NUTRITIONNELLES EN TARISSEMENT
A- Alimentation et pathologie pendant le tarissement
1/ Prévention de La fièvre vitulaire ...
1-1 Définition de la fièvre de lait
1-2-Apports calciques à risque
1-3- Influence de phosphore
1-4- Facteurs de variation
1-5- prévention de l'hypocalcémie puerpérale
2-Prévention de Déplacement de la caillette :
A- Facteurs intrinsèques
A- 1 Généralités
A-2 --- Effets de l'alimentation
A-2-1 Niveau d'apport de concentré et de fibre dans la
ration .
A-2-2 Impacte d'une ration riche en protéines
A-2-3 Importance des vitamines
A-2-4 Importance des minéraux .
B- Gestion de tarissement pour prévenir le DCG ..
3-Effets de Suralimentation en tarissement
4- Rétention placentaire
4-A- Effets Déséquilibre alimentaire en fin de
gestation
4-B- Prévention de Rétention placentaire
5- Prévention d'autres affections d'origines
nutritionnelles et métaboliques
5-1 Pissement de sang à l'occasion de vêlage
5-2 Syndrome de la vache couchée .
6- Alimentation des vaches en tarissement...
6-A- Alimentation de la vache tarie (jusqu'à 3 semaines
avant le vêlage)
6-B- Alimentation prévêlage (2 à 3 semaines
avant le vêlage) .
6-C- Alimentation de défi (peu après le
vêlage)
SOMMAIRE
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
EL~~BOUICHOU
Dossier Technique
~uillet 2008
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33
34
34 37 37
37
38
41
41
42
42
43
43 43
44
45
47
III- GESTION DES CONTRAINTES NUTRITIONNELLES EN DEBUT DE
LACTATION
A- Evénement du vêlage Soins de la mère ..
B- Alimentation et pathologie pendant le Début de
lactation .
B-1- Les contraintes de déficit
énergétique .
1-1-niveaux d'énergie après vêlage .
1-2- capacité d'ingestion
1-3-Les risques de sous alimentation
1-4- Contrôle de l'état corporel ..
1-4-1 Principes et échelles de notation ..
1-4-2 Principaux critères d'appréciation de
l'état corporel
1-4-3 Examen de note d'état corporel
1-4-4 Diagnostique du plateau de rendement laitier
1-4-5 Note optimale au moment du vêlage
1-5-Recommandations pour maximiser la prise alimentaire (Ms)
B-2- Relation balance énergétique et
fertilité :
2- A- Notion de fertilité ..
2-B -Objectifs standard pour la reproduction des vaches
laitières...
2-C- Evaluation de la balance énergétique
B- 3- Déficit énergétique et
cyclicité ovarienne Postpartum
B-4-Déficit énergétique et mortalité
embryonnaire .
B-5-Origines d'un déficit énergétique
exagéré
B-6- Prévention de l'infertilité .
C- Ration azotée et trouble de reproduction
D- Gestion des contraintes minérales et vitaminiques
E- Prévention alimentaire des métrites, mammites et
autres ..
F- Prévention des troubles osseux
G- formulation des rations complètes ..
A- Teneur en protéines brutes du mélange de
concentrés
B- Fractions protéiques du mélange de
concentrés .
C- Recommandations concernant l'énergie, la fibre et les
lipides dans les mélanges de concentrés
D- Préparation du mélange de concentrés
E- Formulation des rations complètes
CONCLUSION
INTRODUCTION
L'alimentation des vaches en lactation et des vaches taries
est un facteur de risque majeur de certains troubles métaboliques ou de
reproduction. En effet, le moindre écart technique peut entraîner
une baisse de production importante qualitative/ou quantitative, de mauvais
résultats de reproduction où, quand il est plus important, des
maladies métaboliques sur les vaches laitières « hautes
productrices ». L'alimentation est le premier facteur limitant de
l'expression du potentiel génétique des animaux en production
laitière. Pour que cette production soit optimale, il convient de
s'assurer que les besoins en eau sont correctement couverts et que
l'alimentation est adoptée.
Aux yeux de nombreux universitaires et spécialistes de
la nutrition animale, la recherche sur les besoins alimentaires de la «
vache en période de transition » représentent l'ultime
défi à relever dans le domaine de la nutrition des bovins
laitiers. Cette période de transition commence vers la fin de la
gestation et se poursuit durant quelques semaines au début de la
lactation. Beaucoup considèrent qu'elle couvre les 2 à 3 semaines
précédant le vêlage et les 2 à 3 semaines suivantes.
Dans ce court laps de temps, la vache se voit imposer des changements
brutaux.
L'objectif de cette étude vise à préciser
les contraintes alimentaires autour de vêlage, une seconde partie nous
permettra d'argumenter l'intérêt de la mise en place d'un
rationnement pour optimiser la production laitière et rentabiliser au
maximum l'élevage en jouant sur divers éléments
(alimentation, état sanitaire, gestion de la reproduction,
sélection génétique ...).
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I- EVALUATION THEORIQUE DES BESOINS 1/ besoins
énergétiques :
Entretien
|
Tarissement
|
Production
|
5 UFL/jour
|
7ème mois de gestion : + 0.9 UFL/J 8ème
mois de gestion : + 1.6 UFL/J
9ème mois de gestion : + 2.6 UFL/J
|
+0.44 UFL par kg du lait standard
|
Tableau 1 : Besoins énergétique quotidiens d'une
vache laitière de 600 kg en fonction de son stade physiologique (INRA,
88).
Quantité de lait standard (kg)= quantité de
lait (kg) × (0.4+0.15 TB (%)
2/ besoins azotés :
Entretien
|
Tarissement
|
Production
|
PDI(g) = 95+ 50×PV/100)
|
7ème mois de gestion : + 75 PDI 8ème
mois de gestion : + 135 PDI
9ème mois de gestion : + 205PDI
|
Pour produire un kg de lait standard
PDI (g) = 48
|
Tableau 2 : Besoins azotés quotidiens d'une vache
laitière en fonction de son poids vif et de stade physiologique (INRA
88).
3/ besoins Calcium et phosphore :
Vache de 600 kg
|
Ca (g)
|
P (g)
|
Entretien
|
36
|
27
|
|
tarissement
|
|
|
7ème mois de gestion
|
+ 9
|
+ 3
|
8ème mois de gestion
|
+ 16
|
+ 5
|
9ème mois de gestion
|
+ 25
|
+ 8
|
Production d'un kg du lait standard
|
+ 4
|
+ 2
|
|
Tableau 3 : besoins nutritifs de la vache laitière de 600
kg en calcium et phosphore (INRA 88).
4/ Apports recommandés en oligoéléments
et seuil de toxicité :
Elément
|
Limite de carence
|
Apport recommandé
|
Limite de toxicité
|
Cu
|
7
|
10
|
30
|
Co
|
0,07
|
0,1
|
10
|
I
|
0,15
|
0,2-0,8
|
8
|
Mn
|
45
|
50
|
1000
|
Zn
|
45
|
50
|
250
|
Se
|
0,1
|
0,1
|
0,5
|
Mo
|
-
|
-
|
3
|
Tableau 4 : Apports recommandés en
oligoéléments et seuil de toxicité (mg/kg MS de la ration)
INRA 88
5/ les besoins vitaminiques
|
Vitamine A
|
Vitamine D
|
Entretien
|
45
|
000
|
18
|
000
|
Fin de gestion (8ème
-9ème mois)
|
45
|
000
|
18
|
000
|
Tableau 5 : besoins vitaminiques (en UI/animal par jour) vache de
600 kg. (INRA 88).
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II- GESTION DES CONTRAINTES NUTRITIONNELLES EN
TARISSEMENT
Le tarissement et une opération indispensable pour
préparer la vache au vêlage et pour la prévention des
troubles qui entoure la mise bas, et pour le bon démarrage de la
production laitière. Pendant la phase de tarissement, il suffit
d'assurer à l'animal son entretien et les besoins de gestation.
Théoriquement cette période dure environ, 2 mois, il reste 3
semaines pour préparer la future lactation. Pendant la période de
repos des vaches laitières la priorité alimentaire est
donnée à la fibre (cellulose) pour redonner de la
motricité au rumen. Les équilibres UFL / PDI
doivent être respectés mais surtout avec aucun
excès.
A- Alimentation et pathologie pendant le tarissement :
Erreurs alimentaires
|
Mortinatalité
|
Acétonémie
« Hépatose »
|
Troubles de la reproduction
|
Fièvre Vitulaire
|
Mammites
|
Non délivrance
|
Métrite
|
Infertilité
|
Energie <
|
++
|
|
|
|
+
|
|
|
>
|
+++
|
+++
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Excès de
glucides fermentescible
|
+++
|
+++
|
|
|
|
|
|
Matières <
protéique >
|
++ ++
|
|
|
|
+
|
+
|
+
|
Minéraux
|
|
|
|
|
|
|
|
Ca <
|
|
|
|
+
|
#177;
|
-
|
|
>
|
|
|
|
|
|
+++
|
|
P <
|
|
|
|
|
++
|
++
|
|
>
|
|
|
|
|
|
---
|
|
Oligo <
|
++
|
+
|
+++(Se)
|
|
+++
|
|
|
Vit A<
vit D<
|
+++
|
|
++
|
+
|
++
|
|
|
>>
|
|
|
|
|
|
---
|
|
Alimentation et pathologie pendant le tarissement (Roger
Wolter)
1/ Prévention de La fièvre
vitulaire
1-1Définition de la fièvre de lait.
La fièvre vitulaire est aussi appelée
parésie puerpérale ou encore fièvre de lait. La
fièvre de lait est un trouble métabolique qui intervient
généralement dans les 48 heures, surtout chez de fortes
productrices, plus souvent en 3ème -4ème
lactation suivant le part elle est liée à une brutale
augmentation de la demande en calcium liée à l'entrée en
lactation. En fin de gestation, l'exportation calcique vers le veau
représente environ 4 à 5 g par jour .au démarrage en
lactation cette exportation passe à 35g par jour. Le jour de
vêlage la calcémie chute d'environ 15% elle passe de valeurs
comprises entre 95 à 100 mg /litre à des valeurs de
80-85mg/litre. Il y a donc une hypocalcémie physiologique au
vêlage cependant celle-ci est accentuée chez certaines vaches qui
présentent alors les symptômes de la fièvre vitulaire.
Les vaches représentant une fièvre vitulaire
sont exposées à un risque 3 fois plus important au
déplacement de caillette et à la
dystocie, 9 fois aux mammites (GOFF et HORST
2003).
D'après les recherches récentes, l'excès
de cations (principalement K et Na), par rapport aux anions (Cl et S surtout)
serait le premier responsable il entraînerait une alcalose
métabolique qui entraverait l'efficacité métabolique de la
vitamine D. pendant les trois semaines de tarissement l'équilibre
(K+Na)-(Cl+S), exprimé en milliéquivalents (meq) par kg d'aliment
devrait inférieur à -100. En revanche, après tarissement
il gagne à être supérieur à + 250 pour augmenter
l'appétit et production laitière.
Pour cela, il convient de limiter l'emploi d'aliments
très riches en potassium tels que la luzerne, herbe très jeune,
feuilles de mélasse de betterave ...le recours à des
compléments minéraux à base de sulfures et de chlorures
(de calcium, magnésium et ammonium) peut même être
préconisé, bien que ces sels soient assez fortement
inapparents.
Plus classiquement, on attribue un rôle négatif
aux excès alimentaires de calcium. Ceux-ci exagèrent la fixation
osseuse du calcium, au détriment de sa remise en circulation sanguine.
Intervenant au cours des 2 ou 3 dernières semaines de gestation, ils
augmentent donc les risques d'hypocalcémie à l'entrée en
lactation. Ils procèdent de régime à base de
légumineuse, de betterave et pulpes, de choux ...ils sont
renforcés par l'utilisation de composés minéraux riches en
calcium.
La vitamine D est proposés dans la prévention de
la fièvre vitulaire, la période d'injection
c'est-à-dire entre 2 et 8 jours avant la date de vêlage
conditionne la réussite du traitement (THILSING-HAWSEN et al 2002).
L'administration de vitamine D avant
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vêlage permet de prévenir hypocalcémie, mais
aussi les dystocies, ainsi que les rétentions placentaires (CORREA. Et
al 1990).
La prévention de la fièvre de lait consiste
à réduire les apports de calcium, une quinzaine de jours avant le
vêlage, si les apports de l'ensemble de la ration dépassent
largement les recommandations (ARABA IAV).
1-2-Apports calciques à risque :
Lorsque une vache ingère en période de gestation
une dose quotidienne supérieure à 100g, l'absorption de calcium
est réalisée essentiellement de façon passive. Les
mécanismes actifs d'absorption digestive ou de résorption osseuse
sont inhibés. Par conséquence, au moment de vêlage, la
vache n'est pas capable d'utiliser les mécanismes actifs. Elle
présente donc une hypocalcémie jusqu'à ce que l'absorption
active (GOFF et al 1991).
1-3- Influence de phosphore
L'augmentation de la part de phosphore (>80 g/jour) dans la
ration des vaches laitières augmente le risque de fièvre
vitulaire. En effet, une teneur sanguine importante inhibe l'action des enzymes
rénales qui catalysent la production de 1.25-(OH) 2D (nécessaire
à l'absorption intestinale et à la résorption osseuse de
calcium), cela réduit donc la production de 1.25-(OH) 2D, et par
conséquent diminue les mécanismes actifs d'absorption digestive
de calcium (CORREA et al 1990).
1-4- Facteurs de variation :
Les primipares contrairement aux multipares développent
rarement de fièvre vitulaire, cela s'explique par le fait que leur os et
leur intestin s'adaptent pour répondre à la demande en calcium.
Ainsi les vaches âgées présentent moins de
récepteurs à la 1.25 (OH) 2D au niveau de leurs intestins
comparativement aux jeunes vaches (GOFF et al 1988).
En conséquence, les veilles vaches répondent moins
à la 1.25-dihydroxyvitamine D (ORREA et al 1990).
1-5-: prévention de l'hypocalcémie
puerpérale
Figure 1 : prévention de l'hypocalcémie
puerpérale Pendant les 3 semaines avant vêlage.
Equilibre anions/cations : Na+ + K+ - Cl- -
SO4--
< 100 milliéquivalents/kg d'aliment (danger
d'excès Na et K)
=> Compléments de CaSO4, CaCl2,
MgCl2,...
Apports contrôlés de Ca et P :
Ca 70 ou 140g/j (danger maximum à 1.2p.100 de la
ration avec diminution des risques au dessus et en
dessous).
P 30 à 50 g/j (se méfier des excès
comme des carences).
Fourniture suffisante de Mg ( 0.35 %)
Au cours des 8 jours avant vêlage.
Vitamine D : en supplémentation massif
(<5 à 10 millions UI) une seule fois, au moins 2 jours et au plus 8
jours avant vêlage (le renouvellement expose à une grave
hypervitaminose).
Dérivés hydroxylés de la vitamine D
: plus actifs, moins dangereux.
Veille, jour et éventuellement lendemain du
vêlage CaCl2 : 100 à 150 g en pâte ou en
solution buvable
( calcémie pendant 24 heurs).
Prévention de l'hypocalcémie puerpérale
(Wolter)
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2-Prévention de Déplacement de la
caillette : A- Facteurs intrinsèques
A- 1 Généralités
L'âge moyen des vaches atteintes de
déplacement de la caillette à gauche (DCG), se situait entre 5 et
8 ans, l'incidence de la maladie est beaucoup plus importante chez les vaches
âgées de 5 ans [Trembly 1992], les vaches de
3ème et 4ème lactation serait donc les plus
touchées, D'après Trembly, à cet âge l'animale
atteint des sommets de production, dépassant les limites
physiologiques.
Les vaches de race Holstein ont
présenté une incidence de DCG plus importante que les
Montbéliard [Vallet et Boussel, 1996].
Toutes les études montrent une incidence plus importante
du DCG dans le mois suivant le vêlage.
Les avis divergent quant à la transmission à la
descendance d'une prédisposition à cette maladie, en effet
certaines études ont montré qu'il existait une part
d'hérédité dans la survenue de la maladie, tandis que
d'autres n'ont pu la mettre en évidence [Geishausert 95].
Au sein d'un troupeau, c'est souvent la vache qui produit le plus
qui développe un déplacement de caillette.
Il faut signaler que les vaches avec un DCG présentent
souvent une autre maladie associée principalement
(acétonémie et métrite), ainsi plusieurs maladies semblent
intervenir primairement ou secondairement au DCG (fièvre de lait,
mammites...).
En relation avec note d'état corporel deux états
sont pressentis comme à risque pour le DCG :
ü Vache trop maigre selon Jocobsen en 1995, cet
était est à relier à un état cétosique
lui-même facteur de risque de DCG
ü Vache grasse selon Cameron et all 98. Cet état
étant associé à une stéatose hépatique.
Cependant selon une étude récente de Geihausser ,
aucun lien significatif n'a pu
être mis en évidence entre note d'état
corporel et déplacement de la caillette.
A-2 - Effets de l'alimentation
une étude présume l'impacte de différents
types de conduite au tarissement sur l'incidence de DCG :
Système alimentaire des vaches taries
|
Nombre d'élevage
|
Elevage avec déplacement de la caillette (%)
|
Absence d'une stratégie alimentaire uniforme
|
169
|
18.3
|
Conduite des taries à part à l'étable
|
238
|
10.9
|
Pâturage
|
592
|
10.0
|
Conduite des taries dans le troupeau
|
113
|
5.3
|
|
Tableau : influence de la conduite alimentaire sur
l'incidence du DCG [Vallet et Henneday].
L'absence de conduite alimentaire uniforme est donc un facteur
de risque pour la survenue des DCG.
|
|
A-2-1 Niveau d'apport de concentré et de fibre dans la
ration
Une étude réalisée montre que le taux de
déplacement de caillette augmente régulièrement avec le
niveau de l'apport de concentré comme le résume le tableau
suivant :
Quantité de concentrés (en kg)
|
Elevages avec DCG (en %)
|
<4
|
|
6
|
4 à
|
6
|
9.9
|
6 à
|
8
|
16.8
|
>8
|
|
24.3
|
|
Tableau : influence de la quantité de concentré
sur l'incidence du déplacement de la caillette [Vallet et Bousset].
L'action combinée du manque de fibre et d'un apport
augmenté de concentrer est un facteur de risque important de DCG. Il est
recommandé d'incluse de 17% de fibre dans la ration
Remarque
Un apport important de concentré dans la ration
n'augmenterait pas l'incidence des DCG si une transition alimentaire suffisante
a été réalisée au tarissement et surtout au moment
du vêlage, en fait cette adaptation permet de diminuer les
problèmes liés à l'inappétence et l'acidose
subclinique qui sont rencontrés lors de transition trop brutal entre
ration au tarissement et ration au début de lactation.
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A-2-2 Impacte d'une ration riche en protéines
Les rations riches en protéines sont pour certains
auteurs des facteurs de risque pour le DCG., ces derniers émettent
l'hypothèse qu'il existe de plus en riche en azote : suite au
vêlage la microflore du rumen ne s'est pas encore adaptées
à ces concentrés, le rumen devient alors atone et la digestion
des protéines par la microflore libère de l'histamine en
quantité importante, ce qui favoriserait alors le DCG.
A-2-3 Importance des vitamines
Rrenkink et Geishauser (1991,1995) ont émis
l'hypothèse que des rations riches en vitamines D ou pauvre en vitamine
A augmenteraient l'incidence des cas de DCG. En effet, dans un élevage
carencé en vitamine A avec expression clinique de la carence [Markusfhd]
a constaté que 20% des vaches présentaient un déplacement
de caillette .or c'était un élevage auparavant indemne de DCG et
même les génisses
étaient atteinte, l'auteur à donc pu suspecter que
cette carence en a était à l'origine de l'incidence
élevée de DCG.
A-2-4 Importance des minéraux
Même si l'hypocalcémie ne semble pas être un
facteur déterminant de DCG, la bonne teneur en minéraux de la
ration reste une garantie et une sécurité afin d'éviter de
l'épidémies de fièvre vitulaire , de vaches
déminéralisées et couchées . Des études
montrent que excès de calcium ou/ de phosphore en fin de tarissement
sont des facteurs de risques, et apports de magnésium au tarissement
réduit le risque.
B- Gestion de tarissement pour prévenir le DCG
:
Les vaches au tarissement sont nourries à partir d'une
ration très riche en fourrage et pauvre en énergie (
GOFF. JP, HORSTRL). Cette ration provoque
des modifications au niveau ruminal :
ü La population bactérienne produisant du lactate
diminue (Streptocccus bovis et lactobacillus). Les bactéries capables du
transformer le lactate en AGV diminuent également. Au contraire, les
bactéries cellulitiques et les bactéries productrices de
méthane augmentent suite à ce régime alimentaire.
ü La longueur des papilles ruminales diminue et donc la
capacité de la muqueuse à absorber les AGV, On estime une
réduction de 50% de cette capacité d'absorption. Lorsque la vache
est soumise à une ration haute en
énergie, les bactéries productrices de lactate
s'adaptent rapidement et produisent de grande quantité de lactate, par
contre, celles transformant le lactate ont besoin de 3 à 4 semaines
d'adaptation .le lactate s'accumule alors dans le rumen car :
> Il est moins absorbé que les AGV par la
muqueuse.
> La capacité d'absorption est diminuée par
le manque de papille.
Ainsi il est possible de distribuer les rations hautes en
énergie sans exposer au DCG, mais il faut alors habituer le rumen en
incorporant progressivement les concentrés dans la ration.
En effet, selon une étude réaliser par Curtis,
le risque de développer un DCG diffère si les rations riches en
énergie sont introduites abruptement au vêlage ou ces rations sont
introduites par papilles 4 à 6 semaines avant le vêlage. Ce
2ème type de rationnement permet de laisser le temps à
la microflore ruminale et au métabolisme de la vache de s'adapter aux
rations riches en énergie au début de lactation. Cette adaptation
permet de diminuer les problèmes liés à
l'inappétence et à l'acidose subclinique qui sont
rencontrés lors de transition trop brutale entre ration de
tarissement et ration de début de lactation .
Il faut donc prévenir, l'accumulation de lactate dans
le rumen en réalisant une transition alimentaire afin d'adapter les
microorganismes et les papilles. Cette transition au niveau de la ration doit
se faire sur 3 à 4 semaines, il est donc conseillé de
démarrer la distribution de concentrés trois semaines avant le
vêlage et leur quantité progressivement.
Les recommandations de rationnement pour éviter l'acidose
et l'augmentation de la concentration en acides gras volatils (AGV) dans la
caillette sont :
* 0,5 à 0,75 % PV, soit 3,5 à 5,5 kg de
concentrés à 89 % de Ms par vache de 640 kg durant les trois
semaines précédant le vêlage.
* 16 à 17 % de fibres brutes au minimum dans une
ration.
* Eviter tout changement alimentaire brusque.
Après le vêlage, accroître progressivement
les concentrés : 0.2 à 0.25 kg/jour sur 3 à 4 semaine
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3-Effets de Suralimentation en tarissement
Qui arrive-t-il aux vaches laitières qui
vêlent trop grasses ?
|
Blessures mécaniques compression des nerfs
sciatiques
Dépôts graisseux
Immobilisation (Vache couchée).
dans les voies génitales
Inflammation de la région
génitale. Problème
d'évacuation de
Vêlage en Etat trop gras
l'arrière faix
Déficit
énergétique croissant. Mobilisation excessive des
graisses corporelles. Fort amaigrissement
Réduction du
niveau d'ingestion.
Augmentation du risque
de disfonctionnements métabolique (acétonémie) Apports
protéique
Tous ces facteurs ont une influence négative sur la
fertilité. Les problèmes de fertilité rencontrés
dans la pratique sont principalement dus à une suralimentation à
la fin de lactation précédente et à une surconsommation
prés le vêlage.
Cette suralimentation serait plus dangereuse en stabulation,
surtout avec des aliments acides (ensilages) ou acidifiants
(concentrés amylacés), alors qu'elle semble
mieux tolérée au pâturage (peut-être parce que
l'activité physique facilite la combustion
musculaire des corps cétoniques). Elle tend à
diminuer l'appétit en début de lactation et donc à
exagérer alors l'amaigrissement et la maladie
du foie gras (stéatose hépatique) ou «
syndrome de la vache grasse ». Ces dernières affections
pathologiques sont également aggravées par le défaut de
transition alimentaire à la période qui entoure le vêlage,
par une médiocre qualité des fourrages et par une
complémentation trop parcimonieuse en début de lactation .
Discussion (le non tarissement) ?
Est-ce que possible ? Oui : quelques élevages en font
actuellement l'expérience. Les scientifiques physiologiques et
nutritionnistes devront se pencher sur ce problème dans les
années à venir.
|
4- Prévention de Rétention placentaire :
La non délivrance seule n'est pas grave mais, dans la
majorité des cas, elle est compliquée de retard d'involution
utérine et de métrite. Les phénomènes qui
provoquent la rétention sont male connus. Les contractions
utérines n'ont pas généralement d'influence sur la
rétention.
4-A- Effets Déséquilibre alimentaire en fin
de gestation
Les déficits minéraux impliqués dans le
processus de rétention placentaire pourraient concerner Ca, Mg, (carence
ou excès de potassium simultanément à une carence en
sodium).
Une carence en zinc, éventuellement renforcée par
une surcharge en calcium, favorise les parts languissants.
L'incidence de rétention augmente lors de carence en
sélénium, cette carence serait responsable des rétentions
annexielles quand l'incidence est haute dans un élevage ou une
région donnée mais ne serait pas responsable des cas
sporadiques.
Une carence en vitamine A, en carotène, en iode ou en
vitamine E serait favorables à une rétention annexielle. Les
animaux recevant une plus faible proportion de phosphore et de concentré
énergétique dans la ration mais une plus forte proportion de
céréales dans la ration présenterait également plus
de rétention annexielle.
Un excès d'apport d'acide linolènique par rapport
à l'acide linoléique dû à une ration riche en
ensilage d'herbe et peut riche en céréales en fin gestion et en
phase d'insémination entraînerait une carence en
dérivés biologiquement actifs de l'acide arachidonique, en
particulier la PGF2a et favoriserait la rétention annexielle.
La rétention placentaire est également plus
fréquente chez les vaches ayant un embonpoint excessif.
Remarque : le suivi des vaches qui n'ont pas
délivré est nécessaire. Il comprend une surveillance
attentive des écoulements dans 3ème semaine qui
suivent le vêlage, et un contrôle d'involution utérine au
cours des 6 ou 7 semaines après la mise bas.
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
ELBOUICHOU
Dossier Technique
~uillet 2008
Figure rétention placentaire :
> Par suralimentation ante-partum
> Par hypocalcémie et/ou
hypomagnésémie (subclinique)
> Par carence en vitamine A et carotènes
> Par carence en vitamine E et
sélénium.
> Par un déséquilibre des acides gras
essentiels (excès d'acide linolènique).
Résultat : augmentation des risques de métrites et
infertilité.
4-B- Prévention de Rétention placentaire :
Trinder et Coll, ont montré qu'une injection de
vitamine E et de sélénium et de sélénate de
potassium un mois avant le vêlage a réduit l'incidence de la non
délivrance. Il faut cependant remarquer que l'étude à
été réalisée dans un troupeau expérimental
carencé. Au contraire, Vallet ne met pas en évidence d'effet
positif suite à l'injection systématique de
sélénite de sodium et d'acétate d'á
tocophérol à des vaches n'étant pas spécialement
carencées.
Ces deux résultats sont confirmés par Segerson
et Coll, qui, en réalisant une injection de 50 mg de Se
(sélénite) et de 68 UI de vitamine E 2 jours avant le part,
constate que taux de rétention annexielle a été
réduit chez les vaches considérées en déficit avant
le traitement mais que l'incidence n'a pas changé chez les vaches ayons
une centration sanguine en Se adéquate au moment du traitement ni chez
les vaches extrêmement déficientes.
D'autres auteurs (HARRISON, HANCOCK), ont eux aussi des
expériences qui montrent le rôle préventif du
sélénium dans la rétention annexielle :
Groupe
|
Rétention placentaire
|
Métrite
|
|
Kyste ovarien
|
Lot1 : Se+VitE
|
0/21 :
|
0%
|
12/20 :
|
57%
|
4/21 :
|
19%
|
Lot2 : VitE
|
4/20 :
|
20%
|
16/19 :
|
84%
|
8/18 :
|
44%
|
Lot3 : Se
|
3/18 :
|
17%
|
11/17 :
|
65%
|
3/18 :
|
19%
|
Lot4 : témoin
|
3/19 :
|
16%
|
15/18 :
|
83%
|
9/18 :
|
50%
|
|
Tableau : incidence des affections génitales dans la
reproduction pendant les 12 premières semaines après vêlage
(HARRISON, HANCOCK)
5- Prévention d'autres affections d'origines
nutritionnelles et métaboliques : 5-1 Pissement de sang
à l'occasion de vêlage :
A l'occasion de vêlage peut survenir une crise de
d'hémoglobinuries, cette affection qui correspond à la
présence d'hémoglobine dans les urines bien destinée par
présence d'hématies dans les urines «
L'hémoglobinurie », elle résulte d'hémorragies dans
la vessie en raison d'ulcération en rapport avec une intoxication
chronique par la fougère grand aigle.
Classiquement l'hémoglobinurie est rapportée
à une carence en phosphore, qui aggravée par excès de
calcium [R.Wolter]. Elle était d'ailleurs surtout rencontrée en
région calcaire, avec des régimes pauvres en phosphore et
particulièrement riche en calcium, à base de foin de luzerne, de
pulpes de betteraves, choux. En-dehors d'une déficience chronique en
phosphore, aujourd'hui mieux prévenue, les saponines de la luzerne ou
des feuilles de betteraves seraient directement des facteurs de
fragilité des hématies. La S méthylcystéine
sulfoxyde des choux fourragers le devient après transformation par la
microflore ruminale en diméthylsulfures. Ces derniers se retrouvent
également dans les mauvais ensilages (par dégradation des acides
aminés soufrés) et concourent d'ailleurs à transmettre une
odeur désagréable au lait [R.Wolter]. 5-2 Syndrome de la vache
couchée
Le syndrome de la vache couchée ou de « vache
rampante » fournit un bon exemple d'une étiologie multifactorielle
assez caractéristique des affections métaboliques. Une même
maladie métabolique peut reconnaître des causes très
variées plus ou moins lointaines, plus ou moins associées selon
les circonstances et les exploitations. Le diagnostique étiologique doit
donc être établi sur mesure, en fonction de chaque cas particulier
, à partir d'une étude approfondie de la conduite du rationnement
pour détecter les erreurs alimentaires réellement responsable .
En effet, on a généralement affaire à une «
association de malfaiteurs » nutritionnels avec de nombreuse interactions
qu'il faut identifier pour parvenir à une prévention efficace.
Ainsi dans le cas présent, une même symptomatologie de
parésie ou de paralysie en période péripartum peut
impliquer sur le seul plan alimentaire :
> Toute cause d'insuffisance hépatique : sous
alimentation brutale à l'origine d'un fort amaigrissement,
déficit en PDIA, carence en soufre (précurseur de
méthionine), excès d'azote dégradable et autre
intoxication chronique, telle que mycotoxines, cétose ou distomatose.
[R.Wolter].
> Toute carence conditionnée en magnésium, lors
d'amaigrissement ou de surcharge alimentaire en azote dégradable, en
potassium, soufre.
> Les déséquilibres phosphocalcique induisant
une hypocalcémie
> Un déficit en sélénium susceptible de
se manifester par des lésions musculaire à l'occasion de
vêlage
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Dossier Technique
~uillet 2008
6- Alimentation des vaches en tarissement.
Trois semaines avant la date présumée du
vêlage, il faut prévoir l'alimentation de ces
vaches qui vont vêler et habituer les microbes de la
panse à transformer avant vêlage les fourrages et les
concentrés qu'elles recevront après le vêlage.
Pour satisfaire la performance des animaux, une distribution
de concentré s'impose en complément de la ration de base. La
préparation au vêlage demande d'être très prudent sur
les quantités de concentré azoté type tourteau offert aux
animaux ; il ne faut pas dépasser par vache laitière et par jour,
un kilo d'aliment, au-delà le régime risque d'être trop
riche en azote et perturbateur pour le départ de lactation. Les
excès azotés peuvent favoriser l'oedème mammaire et
fragiliser la Mamelle. Le concentré de production n'est pas
limité dans sa distribution il peut atteindre 2 à 3 kg sans
prendre de risque la dernière semaine avant le vêlage.
6-A- Alimentation de la vache tarie (jusqu'à 3
semaines avant le vêlage)
La vache devrait être bien en chair (indice de 3,5 ou
4) avant le début de son tarissement. La vache est mieux apte à
restaurer son état de chair pendant sa lactation qu'au cours de sa
période de tarissement. Elle devrait reconstituer ses réserves
corporelles durant la seconde moitié de son cycle de lactation. Les
vaches ne devraient ni engraisser ni maigrir pendant leur période de
tarissement.
La quantité de grain à donner quotidiennement
après le tarissement dépendra de la qualité du fourrage
grossier. Si le fourrage grossier est de qualité médiocre, 2
à 4 kg de grain par jour peuvent être nécessaires pour
maintenir l'état de chair de la vache. S'il s'agit de bon fourrage, mais
que les vaches sont maigres, 2 à 4 kg seront requis pour permettre un
gain modéré et graduel de poids durant la période de
tarissement.
Des programmes d'alimentation individualisés peuvent
être élaborés pour des vaches taries groupées selon
leur état de chair et la proximité du vêlage. Une ration
équilibrée pour vache tarie doit contenir des quantités
adéquates de fibre, de protéines, de vitamines et de
minéraux. Une ration adéquate pour vache tarie prévient
les désordres métaboliques et la rétention du placenta, et
elle permet aux vaches de continuer de s'alimenter au vêlage.
6-B- Alimentation prévêlage (2 à 3
semaines avant le vêlage)
Pour permettre aux bactéries du rumen de s'adapter aux
changements de ration, la vache doit commencer à recevoir du grain et la
quantité doit augmenter lentement jusqu'au vêlage. Dans le cas de
vaches groupées, on prépare une ration commune pour tout le
groupe en prévêlage.
Deux semaines avant la date de vêlage prévue, on
augmente la quantité de grain jusqu'à un maximum de 1 % du poids
vif de la vache. C'est la ration prévêlage, à la date du
vêlage, de 5 à 7 kg par jour conviennent pour les vaches
Holstein.
La ration prévêlage améliore
l'appétit au vêlage et au début de la lactation. Le
mélange de concentrés pour vache laitière peut causer la
fièvre vitulaire s'il est trop riche en calcium. Les grains d'orge,
d'avoine ou de maïs, et les minéraux pour vaches taries,
conviennent idéalement dans la ration prévêlage. On peut y
ajouter en surface de faibles quantités (0,5 à 1 kg) de
complément protéique juste avant le vêlage.
Certains fourrages pour vaches en lactation peuvent être
servis dans la période de prévêlage. Toutefois, le foin ou
l'ensilage préfané de légumineuse de haute qualité
servis en grande quantité peuvent causer la fièvre vitulaire. On
évitera les rations riches en ensilage de maïs pour prévenir
la torsion de l'estomac. Si l'on utilise plus de 7 kg d'ensilage de maïs,
il faut réduire le niveau de grain dans la ration
prévêlage. Le foin à longues tiges devrait former une part
importante de la ration prévêlage.
Au troupeau qui reçoit une ration totale
mélangée (RTM) on offrira 8 à 9 kg de la RTM pour vache en
lactation comme ration prévêlage, plus du foin sec. Il n'est pas
nécessaire de servir aussi du grain si la RTM pour vache en lactation en
contient déjà une forte proportion. Il faut que le passage
à la ration pour vache en lactation soit graduel pour maintenir une
bonne alimentation et la santé des vaches.
6-C- Alimentation de défi (peu après le
vêlage)
Une alimentation judicieuse au prévêlage permet
à l'éleveur habile d'amener rapidement ses vaches à la
pleine alimentation après le vêlage. Pendant les premiers jours
après le vêlage, il ne faut pas augmenter le grain au-delà
de la quantité offerte en prévêlage. Il est
préférable d'offrir du fourrage de qualité, comprenant
autant de foin sec que possible. Servir plusieurs seaux d'eau
tiède pour réduire le stress de vêlage. Il faut
s'assurer que la vache s'alimente à volonté et que son rumen
reste plein pour prévenir la torsion d'estomac et la fièvre
vitulaire.
Environ 3 ou 4 jours après le vêlage, utiliser la
ration de défi pour obtenir la meilleure production possible, en
commençant par augmenter la quantité de grain. Ajouter au grain,
qui constitue l'aliment énergétique principal en début de
lactation, un aliment riche en protéines. Offrir le complément
protéique dès les premiers jours de lactation s'il n'a pas
été servi en prévêlage. Les protéines
stimulent l'appétit et la digestion chez la vache qui reprend sa
production. Au début de la lactation, les besoins en protéines
sont élevés, atteignant 19 % de la MS de la ration (tableau
p.46). Au pic de la production laitière, le besoin de protéines
est de 18 %. L'objectif est d'amener les vaches au maximum d'aliment riche en
protéines dans les deux premières semaines de lactation.
Augmenter graduellement la quantité de grain. Trop
poussées, les vaches en viendront à manifester du refus. La
plupart des vaches tolèrent une augmentation de 1 kg tous les deux jours
pendant la première semaine, puis 0,5 kg tous les deux jours de la
deuxième semaine et ensuite 0,3 kg tous les deux jours de la
troisième semaine. Si les niveaux de
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
ELBOUICHOU
Dossier Technique
~uillet 2008
ration prévêlage étaient corrects, on
amènera ainsi les vaches à leur consommation maximale de grain et
de protéine dans les 3 à 31/2 premières
semaines de lactation.
Remarque : La consommation de grain et de complément
protéique varie selon la qualité du fourrage.
Pour les troupeaux à ration totale
mélangée (RTM) séparés en deux groupes de vaches
pendant la lactation (niveau élevé et niveau faible de
production), les vaches seront placées dans l'un ou l'autre des deux
groupes selon leur production. Servir un peu de RTM en prévêlage
aidera les vaches à s'adapter aux niveaux élevés de grain
dans la RTM. Certains producteurs laitiers ont bien réussi en
introduisant les vaches à leur retour en lactation dans le groupe
à faible production pour deux semaines et en les déplaçant
ensuite vers le groupe à haute production. Pour réduire le stress
de compétition, on déplace plusieurs vaches du même coup et
en soirée, moment où les animaux sont les plus calmes. Maintenir
l'alimentation continue en servant la RTM à volonté. Les vaches
doivent s'alimenter autant qu'elles le désirent et quand elles en
sentent le besoin. À cette fin, il faut garder les auges remplies et
être disposé à tolérer 5 % de refus. Une auge
complètement vide signifie que nombre de vaches ont faim et n'atteignent
pas leur potentiel de production.
III- GESTION DES CONTRAINTES NUTRITIONNELLES EN DEBUT DE
LACTATION.
|
|
Période péri-partum
Le vêlage provoque un stress important, de plus la flore
microbienne du rumen est paresseuse et rapidement les besoins alimentaires sont
importants.
|
|
A- Evénement du vêlage Soins de la
mère
Dès la naissance du veau on s'assurera par une fouille
qu'il n'y a pas de second veau.
L'éleveur fera lever la vache aussitôt
après la mise-bas afin de mettre un terme aux contractions et
éviter ainsi que l'animal n'expulse aussi le vagin et l'utérus.
On surveillera l'expulsion des enveloppes et, lorsque cette expulsion est
faite, on présume de leur intégralité en s'assurant
qu'elles forment une poche complète. Si au bout de 24 h la
délivrance ne s'est pas produite, il faut intervenir (technicien ou
vétérinaire). La délivrance manuelle est toujours
délicate. Dans le cas d'avortement, ne pas opérer les bras nus,
utiliser des gants, faire un prélèvement de la délivrance
et l'amener à un vétérinaire (recherche de la cause
d'avortement).
Pour éviter tous problèmes d'infection
après la mise-bas, les éleveurs mettent de plus en plus
fréquemment des oblets dans l'utérus après la
délivrance. Ces oblets contiennent des antibiotiques. Il est
préférable de les introduire avec des gants jetables après
intervention.
Si la vache de ne relève pas après le vêlage,
il voudra appeler le vétérinaire.
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B- Alimentation et pathologie pendant le Début
de lactation :
La période qui se situe autours du vêlage correspond
à deux moments physiologiques différents :
cr La fin de la période sèche,
caractérisée par des besoins alimentaires modérés,
et le début de lactation, avec des besoins importants.
cr Evaluation des besoins et capacité d'ingestion
Le Postpartum apparaît comme une période critique
dans la vie de production et de reproduction de la vache laitières haute
productrice, au cours de laquelle la vache doit à la fois
répondre à des contraintes métaboliques engendrées
par une production lactée à forte croissance, mais aussi
redevenir rapidement fertile par la restauration d'un équilibre hormonal
entre hypothalamus, hypophyse ovaires et utérus, indispensable à
une nouvelle mise à la reproduction. C'est le point de départ de
la future lactation de la vache laitière. Toutes négligences dans
cette période peuvent être lourde de conséquences et
compromettre la lactation voire la carrière de l'animal les
difficultés propres à cette période peuvent
résumées :
Les difficultés propres à la fin de la gestation et
la réduction de sa capacité d'ingestion
La mise bas elle-même
Le déclenchement de la lactation
Les fluctuations de la prise alimentaire et de
l'appétit,
Le changement de régime alimentaire (passage d'un
régime de gestation à un régime de lactation),
Les fluctuations des taux hormonaux. B-1- Les contraintes de
déficit énergétique
En début de lactation , compte tenu d'une part de
l'augmentation brutale et massive des besoins nutritifs , d'autre part de
progression lente et modérée de la capacité d'ingestion ,
le déficit énergétique est inévitable et d'autant
plus accentué initialement que le potentiel génétique est
plus élevé.
1-1-niveaux d'énergie après vêlage
Chez la vache laitière, le déficit
énergétique est, avec les niveaux génétiques
actuels en élevage, systématique et inévitable. Il
tient, physiologiquement, à une capacité d'ingestion qui
augmente beaucoup moins vite que les besoins (voir figure ci-dessous),
et à une aptitude des vaches à bon potentiel
génétique à donner la priorité à la
production laitière par rapport à leurs réserves
corporelles.
En début de lactation , compte tenu d'une part de
l'augmentation brutale et massive des besoins nutritifs , d'autre part de la
progression lente et modérée de la capacité d'ingestion ,
le déficit énergétique est inévitable et d'autant
plus accentué initialement que le potentiel génétique est
plus élevé .
Vouloir l'interdire par une introduction immédiate de
grosses quantités de concentrés condamne à une
acidose, avec anorexie, chute de production, troubles
digestifs, fourbures...
Le laisser s'installer exagérément conduit à
la cétose avec anorexie, chute de production.
Pratiquement, il faut admettre que l'amaigrissement initial
des VLHP DL puisse atteindre jusque 1 à 1.5 kg de poids corporel par
jour au cours des 2 premières semaines de lactation et un total maximum
de 30 à 50 kg en 1 à 1.5 mois.
Pour éviter que l'amaigrissement n'outrepasse cette
limite de protection contre la cétose et l'infertilité, sans
déclencher pour autant une acidose, l'attribution journalière de
complément concentré peut et doit être accrue
jusqu'à 1 livre par jour (en plusieurs repas) correspondant à un
maximum de 15 kg en 1 mois, s'ajoutant à la complémentation de
fin de tarissement. Elle permet ainsi de rattraper le niveau des besoins
énergétiques, d'arrêter l'amaigrissement, de relancer
l'activité hypophysoovarienne, parallèlement au
rétablissement de la glycémie.
/ besoin 1 mois avant vêlage
400%
300%
200%
100%
0%
-6 -4 -2 0 2 4 6
PDI UFL Ca MSI
Semaine / vêlage
Figure n° 1 : Évolution
comparée de l'appétit et des besoins autour du vêlage
(ENJALBERT).
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1-2- capacité d'ingestion (* INRA 88) tableau
1.
Vache de 600 kg
|
UFL
|
PDI (g)
|
Ca (g)
|
P (g)
|
Quantités ingérées kg MS*
|
Capacité d'ingestion UEL
|
Vache tarie gestante
Avant le 7ème mois de
gestion
7ème mois de gestion
8 ème mois de gestion
|
5
5.9 6.6
|
395
470 530
|
36
45 52
|
27
30 32
|
(11
à
15)
|
(11.5
à
15.5)
|
9ème mois de gestion
|
7.6
|
600
|
61
|
35
|
Vache en
production
(TB 4%)
|
|
|
|
|
|
|
Kg Du Lait
|
2,5
|
6.1
|
515
|
47
|
30
|
(11 à15)
|
11.5à15.5
|
5,0
|
7.2
|
635
|
57
|
35
|
7,5
|
8.3
|
755
|
67
|
40
|
10,0
|
9.4
|
875
|
78
|
45
|
13.4
|
15.3
|
12,5
|
10.5
|
995
|
89
|
50
|
14.2
|
15.6
|
15
|
11.6
|
1115
|
100
|
54
|
15.1
|
15.9
|
17,5
|
12.7
|
1235
|
108
|
58
|
15.9
|
16.2
|
20,0
|
13.8
|
1355
|
115
|
62
|
16.7
|
16.5
|
Kg Du Lait
|
22,5
|
14.9
|
1475
|
123
|
66
|
17.6
|
16.7
|
25,0
|
16.0
|
1595
|
130
|
71
|
18.4
|
17
|
27,5
|
17.1
|
1715
|
135
|
73
|
19.2
|
17.2
|
30,5
|
18.2
|
1835
|
140
|
75
|
20.1
|
17.5
|
32,5
|
19.3
|
1955
|
145
|
77
|
20.9
|
17.7
|
35,0
|
20.4
|
2075
|
150
|
80
|
21.7
|
17.9
|
37,5
|
21.5
|
2195
|
155
|
82
|
22.5
|
18.1
|
40,0
|
22.6
|
2315
|
160
|
85
|
23.4
|
18.3
|
42,5
|
23.7
|
2315
|
165
|
88
|
-
|
18.5
|
45,0
|
24.8
|
2555
|
170
|
91
|
-
|
18.7
|
Corre de PV var 100 kg
|
0.6
|
50
|
6
|
5
|
0.8 à 1.5
|
1
|
Dans le cas d'une vaches en début de lactation, les
valeurs du tableau 1 peuvent être réduites d'au plus 18 %, les
vaches ayant moins d'appétit en début de lactation. En outre,
toute difficulté au vêlage, la fièvre vitulaire, la
rétention placentaire et la torsion d'estomac (volvulus) sont autant de
facteurs qui font chuter la consommation de MS. Chez la plupart des vaches, la
consommation de MS augmente graduellement après le vêlage pour
atteindre un sommet à 10 ou 12 semaines de lactation.
Les vaches réduisent leur consommation de MS quand la
température ambiante dépasse 24 °C. La diminution est
généralement attribuable à une baisse de la consommation
de fourrage. Les vaches commencent à ressentir intensément le
stress de chaleur quand la température dépasse 27 °C et
l'humidité dépasse 80 %, ou quand la somme des deux valeurs est
supérieure à 100. Pendant les très chaudes journées
d'été, la consommation de MS peut subir une baisse de 15 à
20 %. Pour rehausser la consommation de MS en été, il suffit de
servir au moins 60 % de la ration en soirée et de s'assurer que les
aliments et l'eau sont offerts dans un endroit ombragé.
Un taux d'ingestion énergétique trop bas en
début de lactation peut provoquer une mobilisation excessive des
graisses corporelles, soit plus de 1,5 à 2,0 kg par jour. Cela
accroît les risques d'accumulation de graisse dans le foie de la vache et
peut mener à la cétose, à une plus grande
sensibilité aux maladies, au retard du retour des chaleurs et à
une baisse de la fécondité. Pour cette raison, un apport
protéique suffisant pour répondre aux besoins de la
période de pleine lactation signifie que la teneur en protéine de
la ration doit se situer entre 18 et 20 % de la matière sèche.
L'idéal c'est que 40 % des protéines ingérées
échappent à la dégradation dans le rumen et soient
digérées dans l'intestin. Elles devraient renfermer les acides
aminés qui constituent un facteur limitant pour l'élaboration du
lait.
L'alimentation des vaches en début de lactation doit
donc être conduite avec soin pour que l'ingestion de matière
sèche soit maximale et que la digestibilité de la ration soit la
meilleure possible. Il faut que l'apport en protéine soit convenable
pour stimuler la prise alimentaire et fournir les éléments
nutritifs (acides aminés) nécessaires à la production du
lait. Les réserves protéiques dans lesquelles la vache peut
puiser sont limitées.
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1-3-Les risques de sous alimentation
Le déficit énergétique inévitable en
début de lactation est maximum quantitativement en 2ème semaine
ont déjà :
Les exportations lactées ont déjà atteint
leur haut niveau à cause de l'augmentation rapide du volume de
production et de la forte concentration initiale de la sécrétion
lactée, spécialement en lipides.
L'appétit, à l'égard de la ration de
base, qui est descendu à son minimum à l'époque du
vêlage, ne progresse ensuite que modérément (60 à 80
% en moyenne) et lentement puisqu'il ne parvient à son pic
qu'après 1 à 2 mois au mieux avec des fourrages de très
bonne qualité.
L'adaptation de la microflore à son substrat qui
demande 2 à 3 semaines est particulièrement perturbée
à cette phase de grand changement de régime concernant aussi bien
le niveau alimentaire , la structure physique ( rapport
fourrage/concentré), la nature chimique ( proportion des glucides
facilement fermentescibles...).
La reconstitution des villosités ruminales,
après leur régression qui accompagne la sous-alimentation
relative en période de tarissement, n'est totalement qu'en 5 à 6
semaines de rationnement plus intensif. De la sorte, la résorption
ruminale notamment des acides gras volatils ne retrouve sa pleine
efficacité qu'environ 1 mois après vêlage (en admettant une
préparation alimentaire de 2 à 3 semaines avant vêlage).
S'il est excessif, ce déficit énergétique
expose à une sous-production laitière, à la cétose
et à l'infertilité
Les sous production laitière, par rapport à la
courbe théorique de lactation, peut apparaître dès 15-18
jours après vêlage. La pic de lactation est plus hâtif mais
plus bas de 1 à 3 kg/j, suivi par une décroissance plus rapide,
allant de paire avec de risques accrus de cétose et
d'infertilité, cette perte de production laitière est d'autant
plus grave qu'il est plus précoce ; mais réciproquement elle se
prête alors à une récupération plus vive et plus
complète si le rationnement est bien corrigé. Chez les vaches
à productivité moyenne (< 6000 kg/lactation), la persistance
de lactation (normalement voisine de 89-90 % chez les multipares et de 91-92 %
chez les primipares) est en bonne corrélation avec la fertilité,
toutes deux témoignant d'une bonneconduite de l'alimentation. Ches les
vaches à haute productivité, la très forte
sécrétion somatotropinique en début de lactation rend
encore davantage prioritaire la production laitière, quitte à
exagérer l'amaigrissement pour mieux soutenir celle-ci. Une bonne
persistance initiale de la production laitière n'est donc plus garante
d'une alimentation adéquate, elle peut même résulter d'un
amaigrissement abusif. Par conséquent, la plus grande aptitude des
VLHP-DL à mobiliser leurs graisses de réserves pour
mieux exprimer leur potentiel génétique entraîne en
contrepartie une augmentation de cétose et d'infertilité.
1-4- Contrôle de l'état corporel
Le contrôle de l'état corporel permet de suivre
ce cycle dépôt-mobilisation des réserves. La couverture des
besoins protidiques et minéraux est plus facile, si bien que les risques
résultent non seulement de déficits, mais aussi
d'excédents ou de déséquilibres.
1-4-1 Principes et échelles de notation :
La note d'état corporel est attribuée à
l'animal sur la base de l'apparence des tissus recouvrant des
proéminences osseuses des régions lombaire et caudale. Plus
précisément, les zones anatomiques évaluées
comprennent les processus transverses et épineuse des vertèbres
lombaires, les tubérosités iliaques (pointe de la hanche) et
ischiatiques (pointe de la fesse), le détroit caudal, la base de la
queue et la ligne de dos, la couverture tissulaire peut être
estimée par palpation et/ ou l'inspection visuelle [FERGUSON et al
1994]
Score corporel de 1 (trop maigre) à 5 (trop gras) fournit
des indications bien plus significatives, et suffisamment précise.
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1-4-2-Principaux critères d'appréciation de
l'état corporel
Selon une grille de notation établie par l'Instit
Technique de l'Elevage Bovin [BAZIN, 1984], chaque critère anatomique se
voit attribuer par un observateur de note de 0 à 5, avec une
précision de 0.5 point), de 0 pour vache cachectique à 5 pour
vache très grasse.
Note
|
Note arrière
|
Note de flanc
|
Pointe des
fesses
|
Ligament sacro- tubérale
|
Détroit caudal
|
Epine dorsal
|
Pointe de la hanche
|
Apophyses vertébrales
|
5
|
Invisible
|
Invisible
|
Comblé
|
Invisible/ dos plat
|
|
|
4
|
Peut visible
|
Peut visible
|
Presque comblé
|
A peine visible
|
|
Epineuses repérables
|
3
|
Couverte
|
Bien visible
|
Limites planes
|
Visible, couverte
|
|
Epineuse visibles
|
2
|
Non couverte
|
Légèrement couvert
|
Légèrement creusé
|
Ligne marquée
|
Crête invisible
|
Transverse à angle vif
|
1
|
|
En lame
|
Profond
|
Ligne irrégulière
|
Crête visible
|
Transverses séparées
|
0
|
|
Très saillant
|
Très creuse
|
Corps vertébral apparent
|
|
|
Tableau : principaux critères d'appréciation de
l'état corporel des vaches laitières Prime Holstein
(d'après BAZIN, 1984).
D'autres échelles de score existent ; ainsi,
outre-atlantique, le système de notation le plus communient
utilisé s'étale de 1 à 5 points : 1 pour vache cachectique
2 pour maigre, 3 pour moyenne, 4 pour grasse et 5 pour très grasse, avec
une précision de 0.25 unité.
Des formules permettant la conversion d'une échelle
à l'autre ont été établies [FERGUSON et al
1994].
Une variation d'un point de la note corporel représente
environ 56 kg de variation de poids corporel de 400 Mcal d'énergie
nette, sur une échelle de score de 1 à 5 [FERGUSON 2001].
1-4-3-Examen de note d'état corporel
La vache doit être examinée fréquemment
durant le début de la lactation. C'est en effet à ce stade que
l'état corporel, en tant que miroir des réserves en
énergie de l'animal, a le plus d'effet sur l'état de
santé, sur la productivité et sur la fécondité des
vaches laitières.
La vache trop grasse au vêlage, avec une note
d'état corporel de plus de 4, est plus vulnérable au syndrome de
la vache grasse: vêlage difficile,
rétention placentaire, métrite,
mammite, déplacement de la caillette,
cétose et fièvre vitulaire. Son
système immunitaire n'est habituellement pas en mesure de faire face aux
stress de la mise bas et son appétit est insuffisant pour
répondre à la demande du début de la lactation.
A l'inverse, la vache peut entrer en lactation avec des
réserves énergétiques insuffisantes et une note
d'état de chair inférieure à 3. Cela lui vaudra, certes,
moins de problèmes de santé au vêlage, mais en revanche ses
performances ultérieures de production et de reproduction seront en
dessous des attentes.
1-4-4-Diagnostique du plateau de rendement laitier
La production laitière de la vache moyenne atteint son
sommet dans les quatre à six premières semaines de la lactation,
tandis que le sommet de sa prise alimentaire ne se produit qu'entre la
neuvième et la onzième semaine, plus ou moins. Cette situation
met la vache en déficit énergétique pendant plusieurs mois
au début de la lactation, c'est-àdire que sa prise
d'énergie alimentaire est moindre que la quantité
d'énergie exportée dans le lait. Pour compenser ce manque, la
vache doit utiliser ses réserves de graisse (énergie
tissulaire).
La vache qui commence sa lactation trop maigre n'a pas assez
de réserves énergétiques, de sorte que son plateau de
lactation sera plus bas. Le niveau du plateau de rendement laitier a un impact
direct sur le rendement total de la lactation chez les vaches adultes. Chaque
kilo de lait en plus par jour produit au sommet de la lactation signifiera 200
kg de plus, approximativement, pour l'ensemble de la lactation. Un état
corporel trop bas au vêlage se répercute aussi sur le dosage du
lait en matière grasse. Au début de la lactation, une forte
proportion des précurseurs de la matière grasse du lait
proviennent des réserves de graisses de l'animal.
1-4-5-Note optimale au moment du vêlage
La note optimale au moment du vêlage serait de 3.5
à 4. en début de lactation , la note devrait baisser au grand
maximum de 1.25 point correspondant à la chute de 50 kg de poids
corporel et aux besoins énergétiques de 375 à 400 kg de
lait ; chez de très grandes laitières en très bon
état de départ ( note de 4), la limite ultime pourrait se
rapprocher de
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1.5 point perdu , dans la mesure où on serait capable
de bien prévenir la stéatose hépatique( surcharge
graisseuse du foie )et hypoglycémie( baisse du taux sanguin de glucose),
à l'origine de cétose et d'infertilité , la note devrait
être remontée à 3-3.5 deux mois après vêlage
pour ne pas compromettre la productivité et surtout la reproduction .
Une vache adulte moyenne vêlant dans l'état corporel voulu (note
de 3,5 ou, au maximum, 4) et en bonne santé peut perdre entre l/2 et 1
kg de tissu par jour au cours des 60 à 80 premiers jours de la
lactation.
Durant les deux premiers mois de la lactation, la vache adulte
moyenne perd entre l/2 et 1 point de note d'état corporel, pour se
stabiliser à une note voisine de 3 vers la dixième semaine. Vers
le 90e jour, elle commence à rattraper les pertes subies au
début de la lactation. A ce moment, l'accroissement de l'ingestion
énergétique peut enfin suffire à l'exportation
d'énergie dans le lait, qui commence tout juste à diminuer. Ce
stade coïncide avec l'époque optimale pour le retour de
l'activité oestrienne normale, la mise à la reproduction et la
conception.
L'expérience pratique et la recherche montrent que les
vaches qui prennent du poids (en bilan énergétique positif) au
moment de la mise à la reproduction ont un taux de conception plus
élevé que celles qui perdent du poids. Une note de 2,5 à
3,5 révélerait un état corporel suffisant pour que
l'animal donne de bonnes performances de reproduction.
Les vaches très fortes productrices peuvent descendre
à une note d'état corporel voisine de 2,5 avant de se stabiliser,
ayant ainsi perdu jusqu'à 1,5 kg de graisse tissulaire par jour. Cela se
produit généralement au quatrième mois de la lactation.
L'expression de l'oestrus (chaleurs) et la fertilité peuvent être
inhibées, ce qui retarde la conception. Les vaches bonnes productrices
qui n'accusent que peu ou pas de pertes d'état en début de
lactation sont très vraisemblablement d'excellentes valorisations des
aliments. A l'inverse, celles qui prennent de l'embonpoint à ce stade
sont très probablement de médiocres productrices.
On peut réaliser un compromis en fournissant à
la vache qui vient de donner de grandes quantités de grains (amidon),
très digestibles et rapidement fermentescibles comme source
d'énergie, tout en leur donnant suffisamment de fourrages grossiers pour
entretenir les fonctions de rumination et de synthèse des
matières grasses.
La ration doit être conçue de façon
à fournir de 72 à 75 % d'unités nutritives totales (UNT)
ou 1,61 à 1,67 mégacalorie par kg d'énergie nette pour la
lactation (ENL). Les niveaux de fibres de la ration complète devraient
se situer entre 19 et 21 % de lignocellulose (FDA) et entre 25 et 28 % de
fibres au détergent neutre (FDN). Au moins 21 % de la matière
sèche de la ration complète doit être constitué de
FDN d'origine fourragère. Une partie du fourrage devrait être
présentée sous forme de foin afin de stimuler l'activité
du rumen.
La notation de l'état corporel des animaux au vêlage
et 1 à 2 mois après permet d'apprécier l'importance du
déficit énergétique supporté. On considère
que la perte d'état corporel en début de lactation ne doit pas
dépasser 1,5 point sur un animal, et 1 point en moyenne de troupeau
(Figure 8).
4,5
3,5
2,5
4
3
Période sèche
Vêlage Pic Fécond. Fin de
lactation
Objectif de moyenne de troupeau Objectif individuel
classique
haute production
état médiocre
Figure n° 8 : Évolution souhaitable de
la note d'état corporel des vaches laitières autour du
vêlage (d'après Bazin, 1985 ; Heinrichs et O'Connor, 1991 ; Van
Saun, 1991).
1-5-Recommandations pour maximiser la prise alimentaire
(Ms)
Voici maintenant quelques pratiques de conduite de l'alimentation
qui aideront à maximiser la prise alimentaire (matière
sèche), à prévenir les risques de perte d'appétit
chez les animaux et à réduire la dépendance des vaches
envers leurs réserves de graisses:
Offrir à la vache sèche une ration de
prévêlage, faite de grains, pendant deux semaines pour la porter
à un maximum de 1 % du poids corporel au moment du vêlage,
Alimentation-défi: servir le grain et le complément
protéique à la vache qui vient de vêler en augmentant
graduellement les quantités jusqu'au maximum recommandé selon la
formulation de la ration. Ce maximum serait atteint normalement vers la
troisième semaine de lactation,
Servir le concentré en repas de moins de 4 kg, mais plus
fréquents, par exemple quatre fois par jour,
L'adjonction de 6 à 12 g de niacine durant la
période d'alimentation de prévêlage ainsi que durant le
début de la lactation aidera les vaches fortes productrices qui
vêlent dans l'état corporel voulu ou dans un état
d'embonpoint plus poussé à mieux utiliser leurs réserves
de graisse et les graisses d'origine alimentaire.
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Suivre l'ordre de distribution: fourrage avant grain, grain avant
complément protéique, si possible en ménageant un
intervalle de temps entre chacun pour obtenir la meilleure digestibilité
de la ration,
Utiliser de la mélasse pour améliorer l'ingestion
des aliments non appétents ou pulvérulents,
Augmenter la fréquence des repas (distributions) lorsqu'il
y a risque de détérioration rapide des aliments.
Utiliser des tampons comme le bicarbonate de soude, à
raison de 0,75 à 1 % de la quantité de matière
sèche totale, pour améliorer la digestibilité et la
consommation des rations à forte proportion de concentré,
Ajouter à la ration de 0,5 à 0,75 kg/j de graisse
protégée contre la dégradation ruminale, afin
d'accroître la densité énergétique tout en
réduisant la dépendance à l'amidon comme principale source
d'énergie alimentaire. Quand on ajoute de la graisse à la ration,
il faut relever les concentrations de calcium et de magnésium,
respectivement à 1 et 0,3 %, et veiller à fournir suffisamment de
protéines tannées, c'est-à-dire non dégradables
dans le rumen, et de fibres fonctionnelles.
Hacher les fourrages en fractions de grosseur voulue (plus de
1 cm) et broyer le concentré en particules aussi grosses que possible
afin de stimuler les fonctions du rumen ainsi que la consommation,
Garder auges et abreuvoirs propres et exempts de tout objet
dangereux,
Servir des fourrages de la plus haute qualité
disponible,
B-2 Relation balance énergétique et
fertilité : 2- A- Notion de fertilité :
La fertilité peut se définir comme la
capacité de se reproduire, ce qui correspond chez la femelle à la
capacité de produire des ovocytes fécondables.
La fécondité , elle caractérise l'aptitude
d'une femelle à mener à terme une gestation, dans des
délais requis , la fécondité comprend donc la
fertilité,le développement embryonnaire et foetal,la mise bas et
la survie du nouveau-né .il s'agit d'une notion économique
,ajoutant à la fertilité un paramètre de durée.
Les paramètres de fertilité les plus couramment
utilisés sont :
cr Taux de réussite en première insémination
artificielle (TRIA1) cr Nombre d'inséminations par insémination
fécondante (IA/IF) cr Pourcentage de vaches inséminées
plus de 2 fois.
Pour les paramètres de fécondité, on
retiendra essentiellement :
> Intervalle vêlage -vêlage.
> Intervalle vêlage première insémination
(IV-IA1)
> Intervalle vêlage -insémination
fécondante (IV-IF).
2-B -Objectifs standard pour la reproduction des vaches
laitières
Chacun des paramètres de reproduction se voit attribuer un
objectif en vue de l'optimisation de la productivité du troupeau. Les
objectifs pour la reproduction peuvent varier en fonction de l'élevage
et de la productivité (production laitière notamment).
Fertilité
|
Objectifs
|
-IA nécessaire à la fécondation (IA/IF) %
des vaches inséminées 3 fois ou plus TRIA1
|
<1,6
<15% >60%
|
Fécondité
|
Objectifs
|
IV-IA1
% Vaches à IV-IA1>8 jours IV-IF
IV-V
|
70 jours
15%
90 jours 365 jours
|
Tableau : objectifs standards pour la reproduction des vaches
laitières (d'après VALLET et al, 1984).
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2-C- Evaluation de la balance énergétique
La balance énergétique peut être
définir comme différence entre l'énergie nette
consommée et l'énergie nette requise pour l'entretien et la
production .elle est négative chez les vaches en début de la
production. La couverture des besoins énergétiques chez les
vaches laitières à fort potentiel s'avère impossible en
début de lactation, malgré l'utilisation des fourrages de
qualité (impliquant l'obligation d'une transition progressive sur 2
à 3 semaines) et l'accroissement du pourcentage de concentré
progressif également.
Dans de nombreuses études, le déficit
énergétique a souvent été apprécié
à travers l'amaigrissement des vaches en début de lactation,
grâce à la notation de l'état corporel. Une tendance
générale vers une détérioration des performances de
reproduction est observée lorsque la perte d'état corporel
après vêlage s'accroît. Globalement, lorsque la perte
d'état n'excède pas 1 point, sur une échelle de notation
de 0 à 5, l'influence de l'amaigrissement sur les performances de
reproduction reste modeste Au-delà , l'effet devient important [BUTLER
et al, 1998]. Une perte sévère d'état corporel
(au-delà de 1 point) en début de lactation semble reliée
à une augmentation significative de l'IV-IF(+ 10,6 jours), ce qui n'est
pas le cas lors de variation faible (de 0 à 0,5 point gagné ou
perdu) ou modérée (0,6 à 1 point) de la note d'état
durant cette même période [LOPEZ-GATIIUS et al, 2003].
Intervenes (j) et % de reussite
|
80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
2,5 2 1,5 1 0,5 0
|
IA par fecondation
|
< 0,5 0,5 à 1 > 1
Baisse de note d'état post-partum
|
|
IV-Ovulation IV-Chaleurs 1 IV-IA1
% réuss. IA1 IA/Fécondation
|
|
|
Figure n° 2 : Relations entre perte
d'état corporel après vêlage et performances de
reproduction (Butler et Smith, 1989).
5
0
0 0,5 1 1,5
30
25
20
15
10
% de vaches
IV-IF > 110 j 3 IA ou plus IV-IA1 > 90
j
Baisse de note d'état post-partum
Figure n° 3 : Relations entre perte
d'état corporel après vêlage et performances de
reproduction (EDE Bretagne - Pays de Loire, 1985).
B-3- Déficit énergétique et
cyclicité ovarienne Postpartum :
Des résultats expérimentaux (figure 5) montrent
cependant que la première ovulation peut survenir alors que le
déficit énergétique est encore très négatif,
tout en étant plus tardive sur les vaches dont le bilan
énergétique reste longtemps très négatif(
ENJALBERT) figure 5.
Plus précisément, le moment auquel intervient un
éventuel pic de déficit énergétique à une
importance capitale dans la reprise d'une activité ovarienne normale. Il
existe une corrélation forte (r = 0,75) entre l'intervalle vêlage
-première ovulation est intervalle vêlage-pic de déficit
énergétique [CANFIELD et al, 1990]. Cette corrélation est
retrouvée par BEAM et al (1997), qui rapportent une augmentation
significative de la production l'oestradiol chez les follicules dominants.
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S e main e d e lactation
3 4 5 6 7 8 9 10 11
P re m iè re ovulation à
2 à 3 sem. 3 à 6 sem. > 6
sem.
2
1
Deficit energetique (UFL/j)
0
-1
-2
-3
-4
-5
-6
Figure n°5 : Effet du déficit
énergétique sur la date de première ovulation (Lucy et
al., 1992).
S e maine de lactation
1 2 3 4 5 6 7 8 9
2
Reprise d'activ ité ov arie nne
à
< 6 sem. 6 - 9 sem. > 9 sem.
Deficit energetique (UFL/j)
-10
-2
-4
-6
-8
0
Figure n° 6: Effet du déficit
énergétique sur la reprise d'activité ovarienne (Staples
et Thatcher, 1990).
Le pic de déficit énergétique intervient
en moyenne 10 à 15 jours après le vêlage dans plusieurs
études, la première ovulation s'est produite elle-même 10
à 14 jours après le pic de déficit
énergétique [CANFIELD et al 1990].
Une balance énergétique négative affecte la
fertilité de la vache laitière principalement en retardant le
délai de la première Post-partum ; la reprise précoce de
l'activité ovarienne étant un facteur majeur de la
réussite à l'insémination.
B-4-Déficit énergétique et
mortalité embryonnaire :
La progestéronémie augmente du
1èr au 3ème cycle ovulatoires post-partum
avec une augmentation moins forte chez les vaches au déficit
énergétique plus marqué, et ce relatif défaut
hormonal pourrait limiter les chances de survie de l'embryon [VILLA60DOY et al
(1988)].
Une étude montre que les vaches maigrissant le plus
après vêlage ont de plus forte taux de mortalité
embryonnaire tardive [Silke et al 2002].
B-5-Origines possibles d'un déficit
Energétique exagéré
Un déficit énergétique trop
élevé peut être lié à la nature de la ration,
à un niveau de consommation insuffisant, ou à une mauvaise
utilisation des aliments par les animaux. Chez la vache laitière,
l'augmentation de la capacité d'ingestion après vêlage est
insuffisante pour assurer la couverture des besoins de début de
lactation.
La sous-alimentation est donc inévitable. Un
accroissement du déficit énergétique (consécutif
à une diminution des apports ou a une augmentation de production
laitière) a des conséquences sur la sécrétion de LH
(diminution de la fréquence et de l'amplitude des pulses de LH), la
croissance folliculaire (diminution du nombre de gros follicules, absence
d'ovulation du follicule dominant de la première vague de croissance
folliculaire) et la production d'embryons en réponse à un
traitement de superovulation (diminution de la production totale d'embryons et
de la production d'embryon viables). Les mécanismes physiologiques qui
peuvent lier nutrition/production laitière et reproduction sont
complexes et certains ont bénéficiés de nombreux apports
de la recherche ces dernières années. A l'interface entre ces 3
fonctions on trouve l'hormone de croissance (GH pour Growth Hormone ou bST pour
bovine Somatotropine), les systèmes des IGFs, l'insuline et le glucose,
la leptine. La fonction thyroïdienne pourrait elle aussi être
impliquée mais elle a été très peu explorée
chez les bovins.
Selon INJALBERT dans les troupeaux laitiers, la densité
énergétique des rations est rarement en cause. Par contre, la
distribution de quantités élevées de suppléments de
protéines protégées (sous forme de tourteaux tannés
en général) stimule la mobilisation des réserves
corporelles, et la production laitière d'où une très bonne
expression du pic de lactation. Il en résulte un accroissement du
déficit énergétique.
Une mauvaise consommation de la ration peut être
liée à son mode de distribution. Il est impératif que les
vaches puissent consommer à volonté les fourrages ou le
mélange fourrages-concentrés en ration complète ou
semi-complète. Les compétitions entre animaux lorsque les auges
sont trop courtes alors que la quantité de fourrage distribuée
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est limitée, ou lors de consommation en libre service
au silo, peuvent être préjudiciables à certains animaux, en
particulier aux primipares. En dehors des problèmes liés au mode
de distribution des aliments, les vaches grasses ont un appétit moindre
que les vaches en état corporel moyen.
L'efficacité de la digestion d'une ration peut être
affectée par le mauvais équilibre des rations. Deux cas
fréquents peuvent être mis en avant :
- le manque d'azote dégradable pour la flore du rumen,
qui peut s'apprécier par le rapport (PDIE - PDIN) / UFL de la ration
(qui ne doit pas dépasser 4 sur des vaches en lactation), ou par une
faible teneur en urée du sang ou du lait. Il y a alors une carence en
azote pour la flore du rumen. La digestion des fourrages se fait moins vite
(d'où une moindre consommation), et moins complètement
(d'où une faible valorisation de l'énergie de la ration).
- l'acidose chronique, le plus souvent due à un
défaut de transition alimentaire en début de lactation. Le
passage brutal de la ration de tarissement à la ration de lactation se
traduit par une modification rapide du rapport fourrages / concentrés,
et souvent par une modification de la nature des fourrages. Ici encore, la
flore est très sensible à cette anomalie, avec au plan de
l'efficacité de la ration les mêmes conséquences qu'un
déficit d'azote dégradable.
B- 6- Prévention de l'infertilité
La reproduction est une fonction de luxe dont
héritabilité est à peu près nulle, elle est la
première affectée par toute erreur alimentaire, même
très nuancée, difficile à identifier, se manifestant de
manière généralement insidieuse et non spécifique
.de ce fait l'implication de l'alimentation lors d'un problème de
fertilité oblige à écarter au préalable les autres
causes éventuelle (depuis la détection des chaleurs jusqu'aux
infections), puis à examiner avec précision l'ensemble de
rationnement alimentaire ,y compris en période de tarissement et pendant
tout le début de lactation.
Sur le plan alimentaire, toute surcharge, toute carence, tout
déséquilibre peuvent intervenir.
Les différents facteurs concernés
s'établissent suivant une hiérarchie dont il convient de tenir
compte pour une approche méthodique de l'infertilité
nutritionnelle dans les troupeaux de vaches laitières : déficit
énergétique, excès d'azote dégradable,
déficiences minérales, carence en vitamine A et/ou
carotènes, contaminations nocives.
C-Ration azotée et trouble de reproduction
Les carences azotées ne peuvent être
impliquées dans des troubles de la reproduction que lorsqu'elles sont
fortes et prolongées : elles rentrent alors dans le cadre d'une
sous-nutrition globale, telle qu'on la rencontre parfois en troupeau allaitant.
Rappelons qu'un déficit d'azote dégradable entraîne
indirectement un déficit énergétique de par une moins
bonne digestion ruminale.
L'excès alimentaire d'azote dégradable
entraîne une intoxication ammoniacale qui entrave la maintien ou le
rétablissement de la glycémie. Elle imbibe aussi la
synthèse de progestérone et elle est directement toxique pour
l'embryon (d'où des retours tardifs) ou le foetus (d'où des
avortements) les causes sont :
cr Excès d'azote soluble et/ ou non protéique
caractérisé par un excès de PDIN
rencontrés lors de ration composée d'herbe jeune ,
luzerne et leur ensilages , choux , colza fourrage , ou de
complémentations abusives ou mal raisonnés en urée ou en
ammoniac. Rappelons à ce propos que le dosage de l'urée du lait
(> 0.3 g/L) est alors un excellent indicateur.
cr Insuffisance de glucides fermentescible : déficit en
PDIE, absence de céréales, richesse de la ration herbe jeune.
cr Désynchronisation des apports
énergétiques et azotés : régime dissociés,
déséquilibrés, peu nombreux, mal répartis.
cr Insuffisance de transition alimentaire
Une telle relation, avec caractérisation de l'excès
d'azote dégradable par l'urémie, est présentée sur
la figure 9.
60
Taux de reussite (%)
50
40
30
20
10
0
< 0,22 0,22-0,44 >0,44
Urémie (g/l)
Figure n° 9 : Relation entre
urémie et taux de réussite à l'insémination
(Ferguson, 1991)
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
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~uillet 2008
D- Gestion des contraintes minérales et
vitaminiques
Même si le calcium n'a pas de rôle comme dans la
synthèse de la progestérone ou de la LH. Par exemple, il n'en
demeure pas moins important de satisfaire les besoins de la vache en calcium
par ailleurs, il est rapporté que des excès en calcium pourrait
interférer avec l'absorption des minéraux mineurs, notamment le
zinc (NRC, 2001). Bref, il faut couvrir les besoins sans excès
importants.
Le phosphore a plus de fonctions biologiques connues que
n'importe quel autre élément minéral.
Les déficiences minérales, en rapport avec
l'infertilité, concernent principalement le phosphore, le
manganèse, le zinc, et le cuivre. L'excès de calcium et la
carence en vitamine D aggravent les déficits en ces
oligo-éléments, tout en pouvant conduire secondairement à
une hypocalcémie qui prédispose aux rétentions
placentaire, aux retards d'involution utérine, et aux
métrites.
La vitamine A intervient directement sur la fonction de
reproduction, mais conditionne également la défense immunitaire
contre les métrites, avec le zinc, la vitamine E et le
sélénium.
Ne seront pas détaillées ici les relations entre
alimentation minérale et reproduction, nombreuses, mais relativement peu
spécifiques. Aussi, lorsque la fréquence des troubles liés
à la reproduction est anormalement élevée en
élevage, il convient de contrôler l'alimentation minérale
et vitaminique :
cr Existence d'une complémentation par un composé
minéral vitaminé (C.M.V.)
cr Adéquation du type de C.M.V (rapport phosphocalcique
équilibré) aux besoins des animaux, en fonction de la nature des
fourrages.
cr Les concentrations de minéraux et de vitamines de la
ration doivent être équilibrées en fonction des normes
recommandées.
cr Teneurs de C.M.V en sodium, magnésium,
oligo-éléments et vitamines. Des teneurs excédentaires
peuvent entraîner des interactions négatives au niveau de
l'utilisation digestive.
cr Mode de conservation de C.M.V et respect de la date limite
d'utilisation (conservation des vitamines)
cr Mode de distribution assurant plus ou moins bien la
maîtrise de la consommation par chaque vache.
E-
Prévention alimentaire des métrites, mammites et
autres :
La prévention de l'infertilité comme des
métrites et mammites est un exemple caractéristique des
nombreuses interrelations alimentaires
Les graves erreurs de rationnement énergétique
aboutissant à la cétose ou à l'acidose altèrent les
défenses immunitaires, particulièrement à l'encontre des
métrites et des mammites.
La déficience en PDIA affecte l'élaboration des
immunoglobulines, l'excès d'azote dégradable conduit à un
dysmicrobisme ruminal producteur d'amines vasodilatatrices, telles que
l'histamine. Celles-ci prédisposent aux inflammations qui sont propices
aux complications infectieuses, notamment de l'utérus ou de la
mamelle.
Toute cause d'hypocalcémie et/ou
d'hypomagnésémie plus ou moins latentes, par
l'intermédiaire d'une insuffisance hépatique (cétose ou
maladie de foie gras), ou à la suite d'une privation calcique abusive en
vue de trop bien prévenir les fièvres vitulaires, amoindrit la
contractilité des fibres musculaires lisses. Elle favorise donc les
rétentions placentaires, les retards d'involution utérine,
métrites et infertilité, mais aussi les mammites (notamment
colibacillaires) par mauvaise vidange de la mamelle.
Parmi les oligonutriments, zinc vitamine A et/ou
carotènes, sélénium vitamine E semblent avoir des
rôles électifs de situation de l'immunité
spécialement utiles à la prévention des métrites et
des mammites.
F- Prévention des troubles osseux
Chez la vache laitières, les troubles osseuses sont le
plus souvent de nature ostéomalacique .ils se manifestent notamment par
la déformation des aplombs, l'accrochement de la rotule, l'ensellement,
une sensibilité aux fractures... (Nous avons bien détaillé
ces troubles lors de la réalisation d'une Etude de Cas sous thème
: Troubles Locomoteurs d'Origine Alimentaire chez Bovins & solutions
proposées « Octobre 2007 consulter le réalisateur».
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G- formulation des rations complètes
La conception de la ration réalisée avec les
aliments produits sur l'exploitation, fourrages grossiers et
céréales d'une part, les aliments du commerce dont les
aliments composés et correcteurs, d'autre part, doit répondre aux
préoccupations suivantes :
* valoriser au mieux les aliments produits sur l'exploitation
* stimuler l'appétit des animaux pour améliorer
l'ingestion
* favoriser la digestion de la ration totale pour en retirer le
maximum d'énergie
* limiter les risques de désordres métaboliques
* limiter la phase d'amaigrissement dans sa durée et dans
son ampleur
La digestion de la ration dépend de sa formulation qui
doit associer des aliments, fourrages et concentrés,
de dégradabilités complémentaires, de façon
à réunir un cocktail d'énergie, d'azote, de
minéraux et de vitamines capables de stimuler l'activité
microbienne dans le rumen. L'objectif du nutritionniste est d'optimiser,
grâce à cette activité microbienne, l'attaque des parois
végétales (cellulose), facteur notable de l'amélioration
de la digestibilité de l'ensemble des aliments composant la ration.
La stimulation de l'activité de la flore microbienne
contribuera à produire plus d'AGV (Acides Gras Volatils) dans le rumen.
Ces AGV, produits terminaux des fermentations du rumen, représentent, en
moyenne, 70 à 75 % de l'énergie absorbée par une vache
laitière. Produits essentiellement à partir de la
dégradation des fourrages, ils sont la principale source
d'énergie chez les ruminants.
Obtenir un fonctionnement correct du rumen en respectant la
physiologie du ruminant et son aptitude à valoriser la cellulose c'est
donner à la vache laitière toutes ses chances d'exploiter son
potentiel génétique.
Pour réussir ce pari délicat, lors duquel la
production et la reproduction sont pratiquement en concurrence,
l'éleveur dispose d'un puissant levier d'action : l'alimentation.
Pour bien produire et faire reproduire, il faut
impérativement bien nourrir. En la matière, les petites
économies provoquent de grandes catastrophes ...
Loin d'être une charge pour l'éleveur, la
ration est un investissement pour l'avenir !
|
G-A- Teneur en protéines brutes du mélange de
concentrés
La teneur en protéines brutes du mélange de
concentrés dépend de l'espèce et de la qualité de
fourrage, de la production laitière, de la teneur en matière
grasse du lait et du stade de lactation. Le guide de niveau de protéines
dans le mélange de concentrés s'applique aux vaches produisant 25
kg de lait à 4 % de matière grasse par jour.
Il faut utiliser la donnée minimale de la plage
appropriée du tableau si l'ensilage de maïs a été
ammonié. Le niveau de l'apport de grain affectera le pourcentage de
protéines brutes requis dans le mélange de concentrés. Les
vaches à faible production consommant peu de grain doivent recevoir un
mélange de concentrés à teneur en protéines brutes
« PB »plus élevée. Les niveaux et fractions de
protéines du tableau 4 reflètent les nouveaux besoins
nutritionnels des bovins laitiers (NRC, Nutrient Requirements of Dairy
Cattle, 1989).
G-B- Fractions protéiques du mélange de
concentrés
La quantité de protéines fournie par le
mélange de concentrés revêt une grande importance. La sorte
de protéines est également importante (tableau 4). La
protéine alimentaire se compose de deux fractions protéiques
principales. La protéine digérée dans le rumen par la
population microbienne est la protéine dégradable dans le rumen
(PDR). Les aliments riches en PDR sont l'ensilage préfané, le
soya cru et l'urée. À peu près 55 à 65 % de la
protéine totale dans la ration devrait être dégradable dans
le rumen.
La protéine non digérée par les
micro-organismes du rumen est la protéine absorbable dans l'intestin
(PAI). C'est la protéine «tannée», qu'on dit
«soustraite à la dégradation ruminale» parce qu'elle
traverse le rumen sans y être digérée. Quelques exemples
d'aliments riches en PAI de sources végétales sont le soya
torréfié, les drêches de distillerie, les drêches de
brasserie et la farine de gluten de maïs. La PAI devrait constituer
environ 35 à 45 % de la protéine de la ration. Le niveau de 35 %
convient aux vaches dans la seconde moitié de leur lactation. En
début de lactation, les vaches à haute production ont
besoin de 40 à 45 % de PAI dans la MS de la ration. Pour les vaches qui
consomment de grandes quantités de gras alimentaire, les besoins de PAI
sont de 45 à 50 %.
G-C- Recommandations concernant l'énergie, la fibre et
les lipides dans les mélanges de concentrés
Même si elle consomme 14 à 16 kg (30 à 35
lb) de grain par jour, une vache à forte production ne peut pas absorber
assez d'énergie pour satisfaire à ses besoins en
début de lactation. La vache doit donc puiser dans ses
réserves corporelles de gras pour compléter son apport en
énergie alimentaire. Brûler des graisses de réserve
corporelle peut fournir l'énergie nécessaire, mais la
dépendance à l'énergie des réserves doit rester
faible.
Une carence en énergie alimentaire amène la
vache à faire une dépense excessive de ses réserves
corporelles. Une mobilisation rapide des lipides du corps accompagnée
d'un apport faible en aliment ou en énergie conduit à
l'acétonémie. La vache maigrit et son bilan
énergétique devient négatif. Ses chaleurs sont moins
apparentes et son taux de conception est plus bas que celui des vaches qui
progressent en état de chair et connaissent un bilan
énergétique positif. En début de lactation, la plupart des
vaches à
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forte production sont dans un faible état (chronique)
d'acétonémie, ce qui pose peu de problèmes exception faite
de l'amaigrissement graduel.
Le maïs est le grain le plus énergétique,
suivi de l'orge puis de l'avoine. Les grains sont très riches en amidon.
Digéré par les micro-organismes du rumen, l'amidon est
transformé en produits acides. L'augmentation d'acidité dans le
rumen nuit à la digestion de la fibre. Il peut en résulter un
refus des aliments ainsi qu'une diminution de la production laitière et
de la teneur en matière grasse du lait. Il faut donc augmenter la
densité énergétique de la ration en servant plus de grain
à haute énergie. On doit aussi maintenir un niveau de fibre assez
élevé pour une bonne santé du rumen et de la vache.
Les glucides solubles (GS), c.-à-d. qui ne renferment
pas de fibre, sont rapidement digérés. Ils forment un groupe de
glucides qui comprennent les hydrates de carbone, l'amidon et la pectine. On
détermine leur quantité dans un aliment au moyen de
l'équation suivante : 100 - (NDF + PB + lipides + cendres). Dans la
ration totale, les GS doivent constituer au moins 20 à 25 % de la MS
mais pas plus de 40 à 45 %. Les rations dont la MS renferme de 35
à 37 % de glucides solubles ne causent aucun des troubles
métaboliques généralement associés aux hautes
teneurs en amidon des mélanges de grains et des compléments. Dans
le cas de régimes qui contiennent beaucoup d'ensilage de maïs ou de
grain, l'utilisation de sous-produits alimentaires riches en fibre contribue
à réduire la charge d'amidon dans le rumen. Les sous-produits
tels que les enveloppes de soja, le son de blé, les drêches de
brasserie et de distillerie sont tout indiqués pour les rations visant
une forte production laitière puisqu'ils sont pauvres en glucides
solubles.
Quand les niveaux de grain sont au maximum, l'ajout de gras
est un moyen plus coûteux d'élever le niveau d'énergie. Le
gras coûte trop cher pour être servi à des vaches qui ne
sont pas en début de lactation ou qui ne produisent pas au moins 35
à 40 kg de lait. Le gras contient au-delà de 21/4 fois
plus d'énergie que les grains. Le gras ajouté améliore le
bilan de l'énergie en diminuant la perte de poids de la vache, en
prolongeant la production de haut niveau et en favorisant le retour
précoce à un bilan positif d'énergie
G-D- Préparation du mélange de
concentrés
Les concentrés (grains) qui sont servis
séparément plutôt qu'incorporés dans la RTM doivent
être de mouture grossière-moyenne ou encore roulés. Une
mouture correcte du grain améliore le taux de digestion de l'amidon, ce
qui est désirable quand la ration contient de hautes teneurs en
protéine dégradable. On permet ainsi aux microorganismes du rumen
d'utiliser l'amidon et les protéines simultanément, et on
favorise au maximum la croissance microbienne. La mouture fine n'est pas
désirable car elle crée un aliment pâteux et peu
appétant. Dans les rations à forte proportion de grain, la
mouture fine peut entraîner des troubles de rumen et une chute de la
teneur en matière grasse. Par contre, les concentrés moulus fin
ne posent aucun problème dans les RTM car ce type d'aliment ne manque
pas d'appétence en général. Le grain entier n'est pas
facilement digestible.
La présence de grains de maïs entiers (non
digérés) dans les déjections signifie un gaspillage
d'énergie. Ce phénomène est dû à des teneurs
élevées en grain, au passage rapide des aliments dans le
système digestif, à une carence de fibre ou à une mauvaise
mouture des grains.
Moudre le maïs-grain rafle à moyen-fin. Les
particules les plus grosses doivent être de la grosseur d'un pois. La
mise en granules des concentrés est utile pour accélérer
l'ingestion ou quand les concentrés ne sont offerts que dans la salle de
traite. Si la ration contient suffisamment de fibre, les aliments
granulés n'affectent pas la teneur du lait en matière grasse
G-E- Formulation des rations complètes
Le tableau 6 contient des recommandations relatives aux aliments
complets. Il s'agit de minimums à l'intention de professionnels en
formulation de rations.
Tableau 6. Guide de formulation des rations
complètes (Beth Wheeler).
|
Production de lait par jour
|
Début lact.
0-3 sem
|
TARIE
|
<20 kg <45 lb
|
30 kg 65 lb
|
40 kg 90 lb
|
50 kg 110 lb
|
Protéines
|
Protéines brutes %
|
12-15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
12
|
PDR, % de PB
|
63
|
61
|
60
|
55
|
55
|
-
|
PAI, % de PB
|
37
|
39
|
40
|
45
|
45
|
-
|
Energie
|
EN l, Mcal/kg
|
1,42-1,52
|
1,62
|
1,72
|
1,72
|
1,67
|
1,25
|
UNT, % de MS
|
63-67
|
71
|
75
|
75
|
73
|
56
|
Fibre
|
Fibre brute, %
|
17
|
17
|
15
|
15
|
17
|
22
|
FDA, %
|
21
|
21
|
19
|
19
|
21
|
27
|
NDF, %
|
28
|
28
|
25
|
25
|
28
|
35
|
Minéraux
|
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
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Calcium, %
|
0,43-0,51
|
0,58
|
0,64
|
0,66
|
0,77
|
0,39
|
Phosphore, %
|
0,28-0,33
|
0,37
|
0,41
|
0,41
|
0,48
|
0,24
|
Potassium, %
|
0,9
|
0,9
|
1,0
|
1,0
|
1,0
|
0,65
|
Magnésium, %
|
0,2
|
0,2
|
0,25
|
0,25
|
0,25
|
0,2
|
Soufre, %
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,16
|
Sodium, %
|
0,18
|
0,18
|
0,18
|
0,18
|
0,18
|
0,1
|
Chlore, %
|
0,25
|
0,25
|
0,25
|
0,25
|
0,25
|
0,2
|
Manganèse, ppm
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
Cuivre, ppm
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
Zinc, ppm
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
40
|
Fer, ppm
|
50
|
50
|
50
|
50
|
50
|
50
|
Cobalt, ppm
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
Iode, ppm
|
0,6
|
0,6
|
0,6
|
0,6
|
0,6
|
0,6
|
Vitamines
|
Vitamine A, UI/kg
|
3200
|
3200
|
3200
|
3200
|
4000
|
4000
|
Vitamine D, UI/kg
|
1000
|
1000
|
1000
|
1000
|
1000
|
1200
|
Vitamine E, UI/kg
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
En résumé la reproduction est très
sensible à toute erreur alimentaire, et particulièrement au
déficit énergétique du début de lactation, mais
aussi à tout déséquilibre nutritionnel. Un rationnement
rigoureux pendant la période du tarissement et de début de
lactation est impératif pour prévenir tous les troubles d'origine
nutritionnels.
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CONCLUSION
Les problèmes de l'alimentation en élevage
laitier ne peuvent être gérés que s'il y a un bon suivi
d'élevage. Cependant, une bonne gestion de la reproduction n'est
possible qu'avec les nouvelles techniques de travail des praticiens, qui
maintenant privilégient la vulgarisation des nouvelles techniques en
matière d'élevage laitier à travers la création des
centres d'élevages régionaux (Cas de l'Association des
éleveurs de Tadla « A.E.T. »), cette méthode de travail
n'est pourtant utilisable qu'avec des éleveurs relativement autonomes
à qui l'association va pouvoir prendre les principaux gestes
d'organisation et planification .
Malgré tout, même pour une Association
organisée, devant le nombre d'élevage à gérer, il
est nécessaire d'utiliser les outils qui permettent une gestion
facilitée de l'élevage (Logiciel de gestion, rationnement,
reproduction ...), ainsi, la visite d'élevage permet la mise en
évidence et hiérarchisation des facteurs de risque aboutissant
à des conseils suggérés par le praticien, leur
réalisation dépendra de leur applicabilité et de la
volonté de l'éleveur à faire évaluer la
situation.
En conclusion il capital de rappeler que Le rythme
physiologique d'une vache est régi par un événement
majeur, donne naissance à un veau pour démarrer une
première ou une nouvelle lactation. C'est un acte des plus naturels,
autour duquel il faut être vigilant pour garantir la santé de la
vache et du veau ; c'est le point de départ de la futur lactation de la
vache laitière. Toutes négligences dans cette période
peuvent être lourde de conséquences et compromettre la lactation
voire la carrière de l'animal, c'est à travers notre
étude, nous avons essayé d'entamer le gestion des contraintes
alimentaires autour du vêlage dans le but de maîtriser la
reproduction et d'en limiter les conséquences économiques
à long terme.
Pour discuter :
EL HOUSSAIN BOUICHOU
BP 40107 CASA2 MARS CASABLANCA GSM : 06 257 21 22
bouichouelhoussain@yahoo.fr
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