COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE ET
MONÉTAIRE DE L'AFRIQUE CENTRALE
(CEMAC)
INSTITUT SOUS-RÉGIONAL DE STATISTIQUE ET
D'ÉCONOMIE APPLIQUÉE
(ISSEA)
Organisation Internationale
B.P 294, Yaoundé, Tél. (237) 22 22 01 34 ; Fax :
(237) 22 22 95 21 ; E-mail :
isseacemac@yahoo.fr
(République du Cameroun)
Mémoire professionnel
Pauvreté et grossesse des adolescentes au Cameroun
Stage effectué du 01 février au 01
juin 2010 à l'Institut National de la Statistique, Cameroun
Mémoire professionnel rédigé
en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur d'Application de la
Statistique par :
NANKIA DJOUMETIO Sandrine
Élève Ingénieur d'Application
de la Statistique, 4ème année
Option Gestion
Encadreur:
M. KANA KENFACK Christophe
Ingénieur Statisticien
Économiste
Chef de la cellule de la Coopération,
INS
Soutenu publiquement le 16 juin 2010 devant le jury
composé de :
Président : Dr. KAMGA
TCHWAKET Ignace
Examinateur : M. NGAH NGAH
Symplice
Encadreur : M. KANA KENFACK
Christophe
Juin 2010
DÉDICACE
À mes parents, mon père M. NANKIA Richard et
ma mère Mme TSOGO Jeannette, pour leur soutien indéfectible
qu'ils consacrent pour mes études. Qu'ils reçoivent ici
l'expression de ma reconnaissance et de mon affection.
À mes oncles M. ZEBAZE Louis Martial et M. ATONLIEU
Fabien, pour l'appui qu'ils m'ont accordé tout au long de mon parcours
académique.
À mes frères et soeurs NGUETSA Sedrique,
KITIO Gaël et DJOGO Arlette, afin qu'ils fassent mieux que moi et que nous
puissions tous continuer de faire la fierté de nos parents.
À mon fiancé M. NANA TOMEN Harcel, son amour
et son soutien durant toute ma formation m'ont permis de donner le meilleur de
moi.
REMERCIEMENTS
Ce travail, véritable aboutissement de quatre
années de formation au cycle d'Ingénieur d'Application de la
Statistique à l'Institut Sous-régional de Statistique et
d'Économie Appliquée (ISSEA), n'aurait pas été
mené à son terme sans la contribution de plusieurs personnes.
Nous tenons à leur exprimer ici notre profonde gratitude. Il s'agit
de :
M. KANA KENFACK Christophe, Ingénieur Statisticien
Économiste (ISE) et Chef de cellule de la Coopération (INS) notre
encadreur professionnel, pour nous avoir proposé ce thème, pour
la clairvoyance, la disponibilité et le dévouement dont il a fait
preuve tout au long de ce travail malgré ses multiples
occupations :
Dr. KAMGA TCHWAKET Ignace, Chef de Département
d'Économie à l'ISSEA, notre encadreur académique, pour ses
conseils, ses critiques et sa disponibilité non seulement lors de la
période du stage, mais aussi durant toute l'année
académique en tant que professeur principal ;
la direction générale et le personnel enseignant
de l'ISSEA, pour l'encadrement et tous les efforts consentis pour nous offrir
une formation de qualité ;
M. TEDOU Joseph, Directeur Général de l'Institut
National de la Statistique (INS) sans qui le stage n'aurait pas eu lieu, et qui
a bien voulu nous donner l'autorisation d'accéder à certaines
données d'EDSC-III qui ont été utilisées dans le
cadre de ce travail ;
Mme NIEKOU Rosalie, Chef cellule à l'INS, pour nous
avoir facilité l'exploitation de la base de données
d'EDSC-III ;
toutes les personnes qui ont eu à relire ce travail et
dont les critiques et suggestions ont été indispensables à
l'amélioration de la qualité de la rédaction. Il s'agit
notamment de : MM. FOTSO Serge, TANKOU Martial, KENFAC DONGMEZO
Brice, et Mlle NGUEMO Chimène ;
tous les camarades de promotion pour le travail de groupe et
la complicité que nous avons cultivées depuis notre entrée
à l'ISSEA. Notamment FODJO Raoul, GUEMO Anastasie Flore, MESSEH Arlette,
TEPONGNING Hervé avec qui nous avons discuté des
difficultés rencontrées dans la rédaction de nos travaux
respectifs ;
tous ceux qui n'ont pas été cités et qui,
de près ou de loin, ont contribué à la réalisation
de ce travail. Qu'ils trouvent ici l'expression de toute notre
reconnaissance.
SOMMAIRE
DÉDICACE 3
REMERCIEMENTS 4
SOMMAIRE 5
LISTE DES SIGLES ET
ABRÉVIATIONS 6
LISTE DES TABLEAUX 8
LISTE DES FIGURES 9
AVANT-PROPOS 10
RÉSUMÉ
11
INTRODUCTION
GÉNÉRALE 12
Première partie :
Cadre théorique et méthodologie 14
Chapitre 1 : ASPECTS
CONCEPTUELS ET RISQUES ASSOCIÉS À LA GROSSESSE DES ADOLESCENTES
15
Chapitre 2 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE LIÉE AUX GROSSESSES CHEZ LES ADOLESCENTES,
PRÉSENTATION DE LA SOURCE DE DONNÉES ET MÉTHODOLOGIE
18
2.2 Source de données et
méthodologie 18
Deuxième partie :
Cadre empirique et analyse de données 20
Chapitre 3 : ANALYSE
DESCRIPTIVE ET PROFILS DES ADOLESCENTES 21
3.1 Présentation des
variables et analyse univariée 21
3.2 Étude des grossesses
précoces selon quelques variables : analyse bivariée
22
3.3 Profils des adolescentes selon
qu'elles sont ou non enceintes et redéfinition du niveau de vie du
ménage : analyse multidimensionnelle 30
Chapitre 4 :
DÉTERMINANTS DE LA GROSSESSE CHEZ LES ADOLESCENTES 33
4.1 Présentation du
modèle de régression 33
4.2 Impact de certaines variables
sur la survenance d'une grossesse 34
4.3 Impact de certaines variables
sur la survenance d'une grossesse selon le niveau vie 40
CONCLUSION GÉNÉRALE
51
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES 53
ANNEXES 55
Annexe A :
Caractéristiques des adolescentes 56
Annexe B : Liaison entre la
grossesse et les autres variables de l'étude 59
Annexe C : Résultats
de l'analyse en correspondances multiples 62
Annexe D : Résultat de
la régression logistique 89
Annexe E : Compléments
sur les notions utilisées 90
TABLE DES MATIÈRES
91
LISTE DES SIGLES ET
ABRÉVIATIONS
ACM
|
Analyse des Correspondances Multiples
|
AFC
|
Analyse Factorielle des Correspondances
|
BUCREP
|
Bureau Central de Recensement et des Études de
Population
|
CEMAC
|
Communauté Économique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
|
CNLS
|
Comité National de Lutte contre le SIDA
|
CRT
|
Contribution à la formation d'un axe factoriel
|
CO2
|
Cosinus carré
|
DSRP
|
Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
|
EDSC-II
|
Enquête Démographique et de la Santé du
Cameroun, 2ème édition
|
EDSC-III
|
Enquête Démographique et de la Santé du
Cameroun, 3ème édition
|
FVV
|
Fistule Vésico-Vaginale
|
IAS
|
Ingénieur d'Application de la Statistique
|
INS
|
Institut National de la Statistique
|
ISE
|
Ingénieur Statisticien Économiste
|
ISSEA
|
Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie
Appliquée
|
IST
|
Infection Sexuellement Transmissible
|
IVG
|
Interruption Volontaire de grossesse
|
MCO
|
Moindres Carrés ordinaires
|
MICS
|
Multiple Indicator Cluster Survey
|
OMD
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONU
|
Organisation des Nations Unies
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale
|
ORC-Macro
|
Opinion Research Corporation
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
PVD
|
Pays en Voie de Développement
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
ROC
|
Receiver Operating Characteristic
|
SIDA
|
Syndrome de l'Immuno-Déficience Acquise
|
SPAD
|
Système Pour l'Analyse des Données
|
SPSS
|
Statistical Package for Social Sciences
|
TPI
|
Traitement Préventif Intermittent
|
TSS
|
Technicien Supérieur de la Statistique
|
UNESCO
|
United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organization
|
UNFPA
|
United Nations Fund of Population
|
UNICEF
|
United Nations International Children's Emergency Fund
|
UPS
|
Unité Primaire de Sondage
|
USA
|
United States of America
|
VIH
|
Virus de l'Immuno-déficience Humaine
|
ZD
|
Zone de Dénombrement
|
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
AVANT-PROPOS
Institution spécialisée de la Communauté
Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), l'Institut
Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée
(ISSEA) a pour mission de former des cadres de la statistique et de
l'économie de niveau supérieur et moyen, de recycler et de
perfectionner des cadres de différents horizons aux nouvelles techniques
statistiques suivant leurs domaines respectifs. À ce titre, trois cycles
sont proposés au sein de l'Institut : Les Techniciens
Supérieurs de la Statistique (TSS), les Ingénieurs d'Application
de la Statistique (IAS) et les Ingénieurs Statisticiens
Économistes (ISE).
La fin de formation des Ingénieurs d'Application de la
Statistique, est marquée par un stage professionnel. Ce stage a pour
objectif de permettre au futur ingénieur de mettre en pratique les
connaissances théoriques acquises durant les quatre ans de sa formation,
de se familiariser aux réalités du monde professionnel et de
s'initier aux méthodes de la recherche scientifique. Il devra produire
à la fin de ce stage un mémoire professionnel qui sera soutenu
publiquement.
Le présent document est le résultat d'un stage
de quatre mois effectué à l'Institut National de la Statistique
(INS) du 01 février au 01 juin 2010, plus précisément
à la Division de la Coopération et de la Recherche
Appliquée. Le thème retenu est « Pauvreté et
grossesse des adolescentes au Cameroun ».
RÉSUMÉ
La grossesse des adolescentes est un phénomène
social qui affecte gravement la santé de la jeune fille et celui de son
bébé. D'après l'OMS/UNFPA (2007), ce
phénomène serait lié aux privations sociales et au rejet.
En s'appuyant sur les données de l'Enquête Démographique et
de Santé réalisée par l'INS Cameroun en 2004 (EDSC-III),
le présent mémoire analyse l'influence de certaines facteurs
liés à la survenance d'une grossesse chez les adolescentes au
Cameroun, tant dans les ménages « pauvres » que dans
les ménages « non pauvres ». Trois modèles de
régression logistique sont utilisés pour capter chacun de ces
effets. De notre travail, il ressort les principaux résultats
suivants :
· d'une manière générale,
l'entrée précoce en union favorise la survenance d'une grossesse
chez les adolescentes. En effet, elles ont 3 fois plus de chance de tomber
enceintes que celles qui n'ont jamais été mariées ou qui
l'on été tardivement, tandis que celles issues des ménages
« non pauvres » ont 2 fois plus de tomber enceintes que
celles issues des ménages « pauvres ».
· les adolescentes issues des ménages
« pauvres » ayant une sexualité précoce ont 2
fois plus de chance que leurs consoeurs de tomber enceintes ;
· quel que soit les familles dont sont issues les
adolescentes, celles n'ayant aucune connaissance en méthodes
contraceptives sont plus exposées à la grossesse que celles qui
en ont connaissance et les pratiquent ;
· la religion et le milieu de résidence pendant
l'enfance ont une influence sur la survenance d'une grossesse chez les
adolescentes des familles « pauvres ». En effet, les
adolescentes pratiquant les « Autres religions » ont 2 fois
plus de chance de tomber enceintes que celles qui pratiquent la religion
catholique. S'agissant du milieu de résidence pendant l'enfance, les
adolescentes qui ont vécu au village ou dans les petites villes pendant
leur enfance ont 3 fois plus de chance de tomber enceintes que celles qui ont
vécu leur enfance dans les capitales.
Ainsi, si l'on veut réduire et/ou prévenir ce
phénomène de grossesse chez les adolescentes, des actions doivent
être prises dans le sens de retarder le plus possible le premier rapport
sexuel et ainsi que le premier mariage de celles-ci. De plus il faudrait les
sensibiliser sur les dangers de ce phénomène et sur l'utilisation
des méthodes contraceptives.
Mots clés :
adolescentes, grossesse, pauvres, non pauvres
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
Contexte et justification
La santé sexuelle et reproductrice des jeunes est au
centre des préoccupations actuelles visant à répondre aux
besoins de la population. Les grossesses d'adolescentes relevées chaque
année dans le monde deviennent de plus en plus importantes. En effet, on
estime à près de 15 millions de femmes de 15 à 19 ans qui
donnent naissance à un enfant, ce qui représente plus de 10 % des
naissances à travers le monde (OMS/UNFPA, 2007).
Ce phénomène de grossesse des adolescentes
survient majoritairement dans les pays en voie de développement (PVD).
Environ 12,8 millions d'adolescentes y accouchent chaque année, soit
plus de 90 % des cas dans le monde1(*). Mais les taux les plus élevés de
grossesse d'adolescentes sont enregistrés en Afrique (OMS/UNFPA, 2007)
et plus de la moitié des femmes d'Afrique Subsaharienne accouchent avant
l'âge de 20 ans2(*).
Une grossesse précoce et non désirée, en particulier
à un très jeune âge, reflète un échec
à fournir un environnement sûr aidant les jeunes filles à
atteindre l'âge adulte.
Au Cameroun, la fécondité des adolescentes est
un phénomène important en raison de certaines pratiques
coutumières, qui consistent à marier les femmes à
très jeunes âge. Le taux de précocité de naissance
(avant 18 ans) est compris entre 40 % et 50 %, et plus encore 8 % à 15 %
des jeunes filles ont eu un enfant à l'âge de 15 ans (Singh S,
Procréation des adolescents dans les pays en voie de
développement, 1998, cité par OMS/UNFPA, 2007). Selon les
résultats de l'Enquête Démographique et de Santé de
2004 au Cameroun, ces adolescentes qui constituent 25 % de l'ensemble des
femmes en âge de procréer contribuent pour près de 14 %
à la fécondité totale des femmes. D'après la
même source, 28 % des adolescentes ont commencé leur vie
féconde.
La littérature insiste sur le risque des complications
liées à la grossesse que courent les femmes âgées de
moins de 20 ans, comparativement aux autres femmes en âge de
procréer. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (1992), la
fécondité en dessous de l'âge de 18 ans devrait être
l'objet d'une attention particulière, puisque cette grossesse
accroît les risques médicaux, psychologiques et sociaux à
la fois de la mère et de l'enfant.3(*) Les complications liées à la grossesse
précoce peuvent être vues sous trois angles :
- Premièrement, les enfants nés de mères
très jeunes courent des risques élevés de morbidité
et de mortalité. En effet, les adolescentes sont plus susceptibles que
les femmes plus âgées de donner naissance à des
bébés prématurés et de petits poids (moins de 2500
grammes), voire de très petits poids (moins de 1500 grammes), ce qui est
un très grand risque pour la vie du bébé.4(*) Les bébés
nés prématurément courent des risques
supplémentaires de mortalité néonatale ou
périnatale (morts intervenant durant ou juste après la naissance)
(OMS/UNFPA, 2007).
- Deuxièmement, les mères adolescentes sont plus
exposées aux complications durant la grossesse. L'hypertension
gravidique, les dystocies qui sont à la base des fistules
obstétricales et les avortements dangereux, se produisent très
souvent chez les jeunes femmes qui attendent leur premier enfant.5(*)
- Troisièmement, ces conséquences ne sont pas
seulement d'ordre biologique, mais aussi d'ordre social et économique.
Être pauvre et défavorisée peut être une cause et une
conséquence d'une grossesse. De plus, leur entrée précoce
dans la vie reproductive réduit considérablement leurs
opportunités scolaires et donc professionnelles.
Problématique
Si les conséquences de la survenance des grossesses
précoces semblent relativement bien connues, il n'en est pas de
même pour les causes. Partout dans les pays développés et
en voie de développement, la grossesse chez les adolescentes est plus
courante chez les jeunes qui ont été défavorisées
durant l'enfance et qui ont de faibles attentes au niveau de l'éducation
ou du marché du travail. La documentation indique que les jeunes qui
vivent dans la pauvreté ont un taux de grossesse à l'adolescence
cinq fois plus élevé que la moyenne.6(*) Les circonstances
socioéconomiques semblent jouer un rôle majeur dans les taux de
grossesse chez les adolescentes. Les enfants de parents adolescents sont plus
susceptibles d'avoir des problèmes et de devenir à leur tour
parents à l'adolescence, perpétuant ainsi le cycle de la
pauvreté débuté par la naissance du bébé
d'une adolescente-mère.7(*)
En ce qui concerne le cas du Cameroun plusieurs interrogations
se posent :
· Quelles sont les causes des grossesses chez les
adolescentes ?
· La pauvreté est-elle une cause de survenance
d'une grossesse ?
Répondre à ces deux interrogations suscite en
nous un certain nombre de questions. Quel est la prévalence du
phénomène de grossesse des adolescentes au Cameroun ? Quel
est le niveau de leur connaissance et utilisation des mesures
préventives ? Qu'en est-il de l'exposition aux risques de
grossesse ? Quels sont les profils des adolescentes ayant une grossesse ?
Objectifs
L'objectif principal de cette étude est de chercher
à établir et à mesurer le(s) lien(s) entre la
pauvreté et la grossesse chez les adolescentes au Cameroun. De
manière plus spécifique, il s'agit de :
· identifier les profils des adolescentes ayant une
grossesse ;
· analyser l'effet des facteurs explicatifs de la
grossesse chez les adolescentes ;
· identifier et expliquer le lien qui existe entre le
niveau de vie (pauvreté) et la survenance d'une grossesse
précoce.
Hypothèses de recherche
Pour mener à bien cette étude, notre travail
portera sur l'analyse des données recueillies au cours de l'EDSC-III,
réalisée en 2004. Nous formulons quelques hypothèses
fondamentales autour desquelles sera bâti notre travail. Elles sont
énoncées ainsi qu'il suit :
- Hypothèse 1 :
les adolescentes issues des ménages
« pauvres » sont beaucoup plus vulnérables à
la survenance d'une grossesse que celles issues des ménages
« non pauvres ».
- Hypothèse 2 :
les adolescentes n'ayant pas connu une sexualité
précoce, ni conclu un mariage précoce sont moins exposées
aux risques d'une vie reproductive précoce.
- Hypothèse 3 :
les adolescentes ayant une connaissance des méthodes
contraceptives et les pratiquant ont moins de chances de contracter une
grossesse que leurs consoeurs n'en ayant aucune connaissance y relative.
Résultats attendus
Au regard des objectifs spécifiques susvisés,
l'on devrait s'attendre aux principaux résultats suivants :
- avoir le profil de l'adolescente enceinte au
Cameroun ;
- disposer de quelques facteurs explicatifs des grossesses des
adolescentes au Cameroun en général ;
- disposer de quelques facteurs explicatifs des grossesses des
adolescentes dans les populations « pauvres » et
« non pauvres » en particulier.
Intérêt de l'étude
Les objectifs susmentionnés donnent un aperçu de
l'intérêt du sujet abordé. Sous l'angle académique
et professionnel, l'intérêt de l'étude est d'une part de
développer notre engouement et nos aptitudes pour la recherche et,
d'autre part, de mettre en relief nos acquis scolaires. De même,
l'étude devra permettre de nous forger à formuler quelques
actions ciblées devant aider le décideur à
l'élaboration et à la mise en oeuvre des actions efficaces de
prévention et de réduction des grossesses des adolescentes dans
le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Par
rapport aux portées socio-économiques des résultats, ils
pourront aider les organismes oeuvrant pour la santé
génésique de mieux orienter leur appui vers les adolescentes.
Plan de rédaction
Nous avons organisé notre travail en deux parties
comportant chacune deux chapitres : La première partie comprenant
les chapitres 1 et 2, présente le cadre théorique de l'analyse.
Il s'agit dans un premier temps de définir les concepts clés
relatifs à l'étude, et de présenter les risques
associés à la survenance d'une grossesse à l'adolescence
et dans un second temps de déterminer les causes qui peuvent expliquer
son ampleur à travers les autres études empiriques
trouvées dans la littérature. La deuxième partie
comprenant les chapitres 3 et 4, présente le cadre empirique de
l'analyse. Une analyse exploratoire des données sera faite. Elle
débouchera par la suite sur une analyse économétrique des
facteurs explicatifs de la survenance d'une grossesse pendant l'adolescence,
tant dans les familles « pauvres » que dans les familles
« non pauvres ».
Première partie : Cadre
théorique et méthodologie
Chapitre 1 : ASPECTS
CONCEPTUELS ET RISQUES ASSOCIÉS À LA GROSSESSE DES
ADOLESCENTES
Dans ce chapitre, nous nous proposons de définir les
concepts clés, qui faciliteront la compréhension du travail. Dans
la première section, nous définirons quelques termes liés
à l'étude. La deuxième section quant à elle aura
pour but de présenter les conséquences de la grossesse des
adolescentes.
1.1 Définition de quelques concepts
1.1.1 Concept
d'adolescence
Le concept d'adolescence recouvre plusieurs dimensions :
biologique, démographique, sociale, psycho-social, physiologique,
économique... il n'est par conséquent pas étonnant que les
définitions utilisées diffèrent d'un chercheur à un
autre. L'absence d'une définition univoque de ce concept rend ainsi
difficile la détermination d'une période stable de la vie
à laquelle s'appliquerait l'adolescence.
La dimension biologique se rapporte aux
transformations physiologiques de l'enfant qui marquent son passage à la
maturité. La puberté constitue ainsi le moment auquel s'effectue
cette transition. L'adolescent passera ainsi de l'apparition des
caractères sexuels secondaires à celui de la maturité
sexuelle (OMS, 1989).
La dimension sociologique est étroitement
corrélée à la dimension biologique. Les transformations
physiologiques entraînent un changement de statut de l'enfant et de son
éducation. La fille commencera ainsi à apprendre sa fonction de
femme dans la société ; l'adolescence apparaît ainsi,
comme le dit V. Hugo, « le commencement de la femme dans la fin d'un
enfant ».
Les définitions du concept d'adolescente relatives
à la dimension démographique de ce terme se basent
uniquement sur l'âge. Dans ce cas, l'adolescence va concerner par exemple
les individus âgés de 10 à 19 ans, 15 à 19 ans ou 15
à 24 ans etc.
La dimension psychologique marque l'évolution
de l'identification de l'adolescent ou de l'adolescente en tant qu'individu
autonome, indépendant, pouvant prendre des décisions propres et
se fier à son jugement personnel. C'est la période de
l'affirmation de la personnalité de l'enfant. L'enfant se sentira ainsi
adulte et l'éveil sexuel le rend encore plus sensible à ce
sentiment. Les premières expériences sexuelles pourront marquer
ainsi l'entrée dans l'apprentissage de la vie adulte.
La dimension économique se rapporte au moment
de la vie où l'enfant cherche à affirmer son autonomie
économique vis-à-vis de ses parents. Dans la
société traditionnelle, c'est la période initiatique
où l'enfant doit affirmer sa capacité à se nourrir
lui-même et à entretenir une famille en créant ses propres
champs et en construisant sa première maison d'habitation par
exemple.
Les définitions de l'adolescence diffèrent d'un
organisme à un autre. L'OMS et l'UNESCO constituent deux repères
essentiels pour approcher le concept d'adolescence. Ces définitions
restent dans l'ensemble de portée générale.
Pour l'OMS, l'adolescence correspond à la
période pendant laquelle l'individu :
- progresse du stade de la première apparition des
caractères sexuels secondaires à celui de la
maturité ;
- acquiert des facultés psychologiques et des modes
d'identification qui transforment l'enfant en adulte ;
- passe de l'état de dépendance sociale et
économique totale à celui d'indépendance relative.
En utilisant la dimension démographique, l'OMS
définit l'adolescence comme la décennie comprise entre 10 et 19
ans.
Dans notre travail, nous utiliserons une dimension
démographique en nous référant à la
définition de l'adolescent selon EDSC-III, 2004. Nous
considérerons comme adolescente toute jeune femme dont l'âge est
compris entre 15 et 19 ans.
1.1.2 Concept de la
pauvreté8(*)
Malgré l'abondance des écrits, le concept de la
pauvreté reste globalement ambigu et imprécis. Il est ainsi
difficile à définir, à comprendre, à
caractériser et donc à mesurer. Il existe alors plusieurs
définitions de la pauvreté qui conduisent à des
identifications différentes des pauvres.
De façon générale, la pauvreté
correspond à une ou plusieurs situations jugées comme
"inacceptables" ou encore "injustes" sur les plans
économique et social (Asselin et al., 2000). Cependant, la
détermination de l'espace de référence à
considérer pour identifier ce type de situations est
problématique et est sujet à plusieurs débats. Trois
principales approches se distinguent à ce niveau. Chacune d'elles
considèrent son propre espace de référence. La
première retient ce que l'on appelle les ressources, la deuxième
ce qui est dit besoins de base, alors que la troisième considère
un sous-ensemble de capacités identifiées comme étant des
"capacités de base".
Sur le plan méthodologique et empirique, l'approche des
ressources retient généralement une variable monétaire
(revenu ou dépense de consommation), puis fixe un seuil de
pauvreté pour identifier les individus pauvres. Cette approche tire ses
origines principalement de la microéconomie classique qui
considère que l'utilité (approchée par le revenu ou la
consommation) est l'élément clef dans le comportement et le
bien-être des individus.
Les approches multidimensionnelles, comme leur nom l'indique,
reposent sur plusieurs indicateurs. Elles nécessitent des
procédures d'agrégation de ces derniers en un seul indicateur qui
résumerait l'information apportée par ces indicateurs de base
puis la détermination d'un seuil de pauvreté. Ces approches non
monétaires considèrent que le revenu (ou la dépense)
à lui seul n'est pas capable d'expliquer la situation de
pauvreté. Selon cette approche, les besoins des individus sont de
plusieurs ordres. La pauvreté est donc un phénomène
multidimensionnel qui ne peut se réduire au manque de ressources.
L'approche des besoins de base identifie plusieurs dimensions
et des ensembles de pauvres selon chacune de ces dimensions qu'elle combine,
d'une façon ou d'une autre, pour définir l'ensemble de la sous
population pauvre. Il s'agit en particulier de l'alimentation, du logement, de
l'accès à la santé, à l'éducation, etc. Les
partisans de l'approche des besoins de base considèrent que la
pauvreté doit être analysée dans toutes ses dimensions.
Selon eux, un individu est pauvre s'il n'arrive pas à satisfaire ses
besoins fondamentaux essentiels. Autrement dit, un individu est pauvre s'il est
privé d'un ensemble de biens et services de base jugés
nécessaires pour atteindre une certaine qualité de vie (Asselin
et al., op cit).
Cependant, la référence au concept besoins de
base, comme celui de la pauvreté dite multidimensionnelle, pose le
problème de la détermination de la liste des besoins à
prendre en considération. Ceux-ci varieraient dans le temps et dans
l'espace. A titre d'exemple, en 1954 les Nations Unies, ont dressé une
liste de douze éléments qui inclut la santé, la nourriture
et la nutrition, l'éducation, les conditions de travail, la situation de
l'emploi, la consommation et l'épargne, les transports, le logement,
l'habillement, les loisirs, la sécurité sociale et la
liberté humaine.
Le Bureau International du Travail a précisé, en
1976, que les dimensions à prendre en considération sont une
consommation personnelle minimale, composée d'une alimentation
satisfaisante, d'un logement convenable, et d'un habillement minimal, un
accès aux services d'éducation, aux services de santé,
à une eau pure et une médecine préventive et curative de
qualité et enfin l'accès à un emploi « convenablement
productif et équitablement rémunéré ».
En intégrant cette conception de la pauvreté et
d'autres voisines, le Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD), dans son rapport mondial sur le développement humain (1997),
considère que « la pauvreté humaine n'est pas qu'une
question de revenu : c'est une privation des possibilités de
choix et d'opportunités qui permettrait aux individus de mener une
vie décente ».
L'approche de pauvreté dite des capacités est
promue et préconisée par Amartya Sen au cours des
dernières vingt années. Elle s'appuie principalement sur la
théorie de la justice développée par Rawls en 1971. Ce
dernier critique l'approche utilitariste puisque selon lui, une
société qui respecte le principe de justice sociale procurerait
à ses membres une équité fondée sur un ensemble
d'éléments essentiels.
Pour conclure, à l'inverse de l'approche
monétaire de la pauvreté, les deux approches dites
multidimensionnelles, à savoir l'approche des besoins de base et
l'approche des capacités, définissent la pauvreté selon
plusieurs critères. Elles couvrent une analyse globale du
phénomène de la pauvreté permettant de dépasser
l'analyse unidimensionnelle classique.
C'est cette approche multidimensionnelle qui a
été utilisée pour construire la variable
« quintile de pauvreté » dans l'EDSC-III. Nous
l'utiliserons dans le cadre de notre travail.
1.1.3 Définitions
de quelques termes liés à l'étude
La dystocie se définit comme la
difficulté d'enfanter
La fécondité des adolescentes se
définit comme la fécondité des jeunes filles dont
l'âge varie entre 15 et 19 ans. La fécondité se
définissant par la naissance.
La fistule obstétrique est la constitution
d'une communication anormale entre la vessie et le vagin ou entre la vessie et
le rectum survenant à la suite d'une grossesse
compliquée.9(*)
L'infection post-partum est une infection qui
survient dans la période qui succède l'accouchement.
La mortinatalité est la mortalité d'un
foetus qui se produit à 28 semaines de la gestation
La mortalité périnatale inclut la
mortinatalité et les morts intervenant dans la semaine suivant la
naissance.
La mortalité intra-utérine est la
mortalité dans l'utérus de tout produit de conception quel que
soit la durée de la gestation.
La mortalité néonatale est le
décès des bébés intervenant dans les 28 jours
suivant la naissance.
La mortalité infantile est le
décès du bébé dans l'année suivant la
naissance.
La septicémie puerpérale : maladie
infectieuse, qui survient après un accouchement ou une fausse couche,
surtout dans le cas où l'expulsion du placenta n'a pas été
complète.10(*)
1.2 Conséquences des grossesses sur la santé
de la mère adolescente et de l'enfant
Les adolescentes courent plus de risque qu'une population plus
âgée du point de vue des conséquences liées à
une grossesse (Eure et al., 2002 cité par Nathalie Bajos et
al.). D'après les études récentes, la
maternité précoce comporte un risque de décès
maternel supérieur à la moyenne et les enfants de mères
jeunes ont des niveaux plus élevés de morbidité et de
mortalité (World population, 2002).
Les motifs de préoccupation se rapportent au nombre de
conceptions, aux liens avec la pauvreté et à la
multiplicité des conséquences néfastes pour la mère
et pour l'enfant.
1.2.1 Sur la santé de la mère
1.2.1.1 La mortalité
maternelle
D'après l'OMS/UNFPA (2007), le risque de mourir d'un
mal lié à l'accouchement est dans un certain nombre de
pays11(*) deux fois plus
élevé pour les adolescentes âgées de 15 à 19
ans que pour les femmes plus âgées. Nortman12(*) (1974) avait aussi
montré qu'un risque relatif de mortalité maternelle est deux fois
plus élevé pour les femmes âgées de moins de 20 ans
que pour les femmes de 20 à 24 ans. Cela est dû à une
grande variété de facteurs, incluant la première
grossesse, la pauvreté, un statut social bas et un manque d'accès
aux services de santé (OMS/UNFPA, 2007). La mortalité maternelle
est associée à des taux de soins prénataux et
obstétricaux, un statut social et économique bas et de faibles
niveaux d'éducation13(*) ; et est 4 à 6 fois plus
élevé dans les zones rurales.14(*) Ces facteurs ont une influence dans les pays
développés comme dans les pays en voie de développement
(OMS/UNFPA, 2007). Toutefois, d'après les estimations de l'ONU de 2005,
99 % du demi-million de morts maternelles chaque année interviennent
dans les PVD. La moitié d'entre eux ont lieu en Afrique Subsaharienne.
1.2.1.2 Les interruptions volontaires de grossesse (IVG)
D'après l'OMS/UNFPA (2007), parmi les 19 millions
d'avortements illégaux ayant lieu chaque année, 2,2 à 4
millions concernent des adolescentes,15(*) qui ont tendance à avoir recours à un
avortement tardif dans la grossesse et de retarder la recherche de soins dans
l'éventualité de complication. D'après Guttmacher
Institute (2008), les adolescentes en Afrique Subsaharienne ont tendance
à avoir des relations sexuelles à un âge plus
précoce que les adolescents et constituent, par conséquent, une
population plus à risque face aux IST/VIH et aux grossesses non
désirées. Environ 35 % des grossesses chez les 15-19 ans sont non
désirées ou non programmées ; 22 % aboutissent
à une naissance et 13 % à un avortement. Étant
donné que la disponibilité des services d'avortement légal
et sans risque est très limitée dans presque toute l'Afrique
Subsaharienne, les adolescentes qui veulent avorter doivent recourir à
des procédures à risques qui peuvent avoir des
conséquences néfastes sur leur santé à l'âge
adulte et affecter leur capacité à avoir des enfants dans le
futur. Prises ensemble, ces statistiques illustrent le besoin urgent de
prévention des grossesses non désirées chez les
adolescentes et de prise en charge de celles-ci quand elles surviennent.
1.2.1.3 Hypertension durant la grossesse
Une enquête de l'OMS (2004) conclut qu'il n'existe
probablement pas de risque spécial, pour les mères adolescentes,
d'hypertension associée à leur jeune âge.16(*) Toutefois, l'hypertension est
la complication la plus courante des grossesses parmi les femmes ayant leur
premier enfant et représente donc une complication courante pour
beaucoup de mères adolescentes.17(*)
1.2.1.4 Anémie
L'anémie est une maladie qui se manifeste par un
appauvrissement du sang en globules rouges. Environ la moitié des
adolescentes des PVD. Une anémie grave est une cause indirecte
importante de mortalité maternelle. Les carences nutritionnelles d'acide
folique et de fer, et les maladies infectieuses telles que le paludisme et les
parasites intestinaux contribuent toutes à l'anémie des
adolescentes. Les mères adolescentes anémiques, souffrant de
carences en fer, sont plus susceptibles d'accoucher avant terme d'un
bébé de petit poids. Le corps en pleine croissance des
adolescentes les plus jeunes rivalise avec le foetus pour la nutrition,
épuisant les réserves de fer et de nutriments. D'après le
rapport EDSC-III, le pourcentage de femmes (de moins de 20 ans) ayant eu une
naissance vivante et reçu des compléments de fer au cours des
cinq années ayant précédé l'enquête est de 71
%. Des compléments de fer sont souvent administrés pour
prévenir et traiter l'anémie.
1.2.1.5 Accouchement prolongé, dystocie et fistule
obstétrique
Les femmes enceintes faisant l'expérience d'un
accouchement prolongé ou d'une dystocie nécessitent des soins
obstétriques d'urgence, et peuvent avoir besoin d'une césarienne.
Les mères adolescentes des ménages ou communautés pauvres
et rurales manquent souvent des moyens de demander des soins d'urgence. Un
accouchement prolongé et bloqué, qui est souvent le
résultat d'un bassin étroit, ou d'une mauvaise position du
bébé, est plus souvent observé chez les jeunes
mères. L'accouchement peut durer des jours sans intervention. La
pression de la tête du bébé peut engendrer une
nécrose18(*),
conduisant à un étirement entre le vagin et la vessie (fistule
vésico-vaginale - FVV), ou entre le vagin et le rectum (fistule
recto-vaginale). Dans pratiquement tous les cas, le bébé meurt et
la femme se retrouve avec une fistule d'où s'écoule de l'urine ou
des matières fécales. Les adolescentes sont
particulièrement susceptibles de souffrir d'un travail obstrué
car leur pelvis n'est pas complètement développé (OMS,
2006). Les chiffres qui entourent cette maladie sont alarmants. En effet, l'OMS
(2005) estime que 2 millions de femmes vivent avec des fistules
obstétriques non soignées.19(*) Des études menées en Afrique ont
montré que 58 % à 80 % des femmes souffrant de fistules
obstétriques ont moins de 20 ans (OMS/UNFPA, 2007).
1.2.1.6 La septicémie puerpérale
Les mères qui font l'expérience d'un
accouchement difficile, sans accès à des services de santé
hygiéniques, sont prédisposées à des infections
après l'accouchement. La septicémie puerpérale est l'une
des principales causes de mortalité maternelle parmi les
adolescentes.20(*) Le
risque de septicémie puerpérale ou d'infection post-partum
augmente en cas d'accouchement long ou bloqué.
1.2.2 Sur la santé de l'enfant
1.2.2.1 Des bébés
prématurés et de petits poids de naissance
Le poids à la naissance des enfants de mère de
moins de 20 ans est plus faible [Ventura (1984) ; Senderowitz et Paxman
(1985) ; Davis (1988) cité par DELAUNAY (1994)], car les risques
d'avoir une naissance prématuré sont plus grands pour les
mères jeunes et nullipares (Makinson, 1985). Le stress et le manque de
soutien social durant la grossesse dont sont victimes les adolescentes sont
également associés à l'accouchement
prématuré.
1.2.2.2 Mortalité périnatale, néonatale
et infantile
La mortalité infantile est plus élevée
pour les enfants de mère de moins de 20 ans [Dryfoss (1982) cité
par DELAUNAY (1994)]. La plupart des décès de bébés
intervenant durant ou juste après la naissance ont plusieurs causes.
Toutefois, les études hospitalières ont mis en évidence
des taux supérieurs de mortalité néonatale chez les
bébés d'adolescentes. Une étude menée aux Pays-Bas
a mis en évidence un risque accru de mortinatalité chez les
mères âgées de 15 à 19 ans, par rapport à des
femmes âgées de 20 à 29 ans.21(*) La même tendance a
été observée dans les PVD.22(*)
Les conséquences en matière de santé
liées à l'âge sont essentiellement dues à
l'immaturité du corps de la mère, qui est souvent cause de
complications médicales lors de la grossesse et de l'accouchement
(Deschamps et Valantin, 1978 ; Deschamps, 1979), mais aussi à un
manque de maturité psychologique : manque de responsabilité
par rapport aux soins prénataux et postnataux et par rapport aux soins
à apporter à l'enfant (Deschamps, 1979). De plus le mariage donne
généralement un cadre de légitimité à la
naissance. La situation matrimoniale de la mère détermine donc le
contexte social dans lequel se déroule la grossesse et la naissance. Les
conséquences liées à la situation matrimoniale sont
fonction du degré de réprobation de l'entourage. Effectivement,
selon le poids de la réprobation sociale, l'accès aux structures
sanitaires peut être différent (par rejet, manque d'information ou
peur de la part de l'intéressé) ; le contexte environnant
peut inciter plus ou moins à l'avortement (DELAUNAY Valérie,
1994).
1.2.3 Les facteurs sociaux et économiques
Les grossesses non désirées des adolescentes
sont liées aux privations sociales. Pour les jeunes filles non
mariées, dans certains pays, un accouchement précoce peut
générer le rejet et mettre un terme à l'éducation.
Ainsi, une adolescente ayant été rejetée, ne peut
être capable de s'assumer, et d'assumer son bébé. Les
conséquences sociales et économiques des grossesses des
adolescentes sont vastes pour elles-mêmes, pour leur bébé
et pour la société.
La pauvreté et l'ignorance sont parfois
évoquées comme limite à l'accès aux soins
prénataux et postnataux et donc comme facteur d'aggravation des
complications médicales liées à l'âge
(Gyepi-Garbrah, 1988). La réprobation sociale exprimée par la
famille et l'entourage envers les grossesses de célibataires est souvent
très forte dans les pays où la sexualité
préconjugale est réprimée. Pour y échapper, les
jeunes célibataires enceintes ont souvent recours à
l'avortement.
Chapitre 2 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE LIÉE AUX GROSSESSES CHEZ LES ADOLESCENTES,
PRÉSENTATION DE LA SOURCE DE DONNÉES ET MÉTHODOLOGIE
Ce chapitre est consacré à la
présentation de quelques travaux liés à la grossesse chez
les adolescentes. En effet, dans la première section nous ferons un
inventaire des différentes hypothèses qui sont avancées
pour expliquer la montée de la prévalence des grossesses chez les
adolescentes et dans la deuxième section la source de données
sera présentée, ainsi que la méthodologie qui a
été retenue pour réaliser notre étude.
2.1 Hypothèses d'explication de la
prévalence des grossesses chez les adolescentes
2.1.1 Selon DENAUNAY Valérie23(*) (1994)
Pour expliquer le nombre croissant des grossesses chez les
adolescentes, différentes hypothèses sont proposées.
Certains avancent des hypothèses d'ordre physiologique : la
diminution de l'âge aux premières règles augmente la
période d'exposition au risque de conception et entraîne une
baisse de la « sous-fécondité des
adolescentes », ou d'ordre structurel : l'extension de la taille
de la population adolescente impose une augmentation structurelle de l'effectif
des grossesses d'adolescentes (Gyepi-Garbrah, 1985).
D'autres hypothèses d'explication font
référence à des changements de comportement :
l'intensification de l'activité sexuelle précoce et/ou
prénuptiale, les changements de systèmes matrimoniaux avec
l'apparition d'unions informelles, surtout en ville (Lacombe, 1987) ou les
modifications des normes relatives à la sexualité. Au
Nigéria (Etiki), les normes en matière de sexualité
prénuptiale évoluent en milieu urbain : 18 % des femmes
interrogées en milieu urbain répondent qu'il est important qu'une
femme soit vierge lors du premier mariage contre 31 % en milieu rural
(Orubuloye et al., 1991).
Mais l'hypothèse centrale qui revient souvent dans la
littérature (qui n'est pas en contradiction avec les
précédentes) est celle de l'impact de l'urbanisation et de la
modernisation sur les comportements sexuels par le biais d'une perte de
contrôle social des anciens sur la sexualité des jeunes
générations. Elle concerne naturellement les
sociétés où la sexualité est contrôlée
et où les grossesses prénuptiales sont réprimées.
Olukunlé Adégbola (1987) montre qu'au Nigéria la
modernisation, à travers l'éducation, la contraception, le retard
au mariage, l'activité non agricole (commerciale ou industrielle) et les
arrangements résidentiels (location en groupe), favorise une certaine
libéralisation sexuelle. Douglas Nichols et al. (1986),
toujours au Nigéria, parlent du changement social et de la
modernisation, accompagné de l'affaiblissement du contrôle social
sur la sexualité, comme des facteurs déterminants des grossesses
des célibataires en milieu urbain. L'urbanisation apparaît, pour
Kathérine Darabi et al. (1979) comme une cause de la
déstructuration du système familial traditionnel, assortie d'une
baisse de l'influence familiale au profit de celle des pairs, lesquels semblent
souvent être une source d'information sur la sexualité et la
contraception (Barker et Rich, 1992). Anastasia Gage - Brandon et Dominique
Meekers (1993) attribuent les changements du comportement reproductif des
jeunes au processus de changement social et de modernisation (affaiblissement
du contrôle social des anciens) et au temps passé à
l'école qui allonge la durée entre la puberté et le
mariage. Selon cette hypothèse les grossesses précoces et
prénuptiales correspondent à une désorganisation
sociale pour reprendre l'expression de Cherlin et Riley (1986 :
« social disorganization », cité par Valérie, 1994) et
sont non désirées et non planifiées.
Une autre hypothèse voit aujourd'hui le jour selon
laquelle les grossesses précoces et prénuptiales correspondraient
à un comportement rationnel, visant un but (Meekers, 1994). Ce but peut
être un bénéfice économique, par échange de
cadeaux contre des relations sexuelles. Il peut aussi être une promesse
de mariage, la jeune fille pensant qu'une fois enceinte, le partenaire se
verrait donc obligé de l'épouser, ou encore que la grossesse
l'aiderait à admettre un fiancé à la famille. Cherlin et
Riley (1986) parlent alors de « pragmatic uses of sexual
activity ».
En dépit de ce cas de figure, qui reste encore un cas
isolé, l'explication de la prévalence des grossesses
précoces et préconjugales semble se trouver dans le recul de
l'âge au premier mariage et dans la détérioration du
contrôle social, sous l'effet de l'urbanisation.
2.1.2 Selon Isabelle AUJOULAT et al.24(*) (2007)
Les grossesses à l'adolescence surviendraient plus
fréquemment dans les milieux socio-économiques
défavorisés, dans les quartiers plus pauvres, chez les jeunes
filles qui ont de faibles attentes concernant leurs perspectives d'avenir sur
le plan scolaire et professionnel (Le Van, 1995 ; Corcoran et al, 2000 ; Roy et
Charest, 2002 ; Faucher et al., 2002 ; Arai, 2003).
La survenue d'une grossesse dans ces conditions
socio-économiques défavorables est parfois
considérée comme une stratégie d'adaptation (Stevens-Simon
et Lowy, 1995 cités par Faucher et al., 2002 ; Le Van, 1995 ;
Loignon, 1996 ; Uzan, 1998 ; Arai 2003 ) : désir ou projet
d'échapper à une scolarité peu valorisante, à un
milieu familial ou institutionnel perturbé ; projet d'avoir une fonction
sociale, de réussir, de se valoriser, de bénéficier d'un
soutien familial et social accru et de prestations d'aide sociale. La grossesse
représenterait parfois le seul projet viable pour échapper au
chômage, à l'échec, à la pauvreté. Quant
à l'impact d'une grossesse ou d'une maternité précoce sur
l'estime de soi, les études menées à ce sujet (Loignon,
1996 ; Bailey et al., 2001) sont souvent contradictoires.
Par ailleurs, la grossesse (et plus encore le désir
d'enfant) est parfois une démarche de comblement des carences de
l'enfance (Marcelli, 2000, cité dans Faucher et al, 2002). En effet, les
violences physiques, les carences affectives et les négligences
éducatives pendant la petite enfance apparaissent fortement
corrélées avec la parentalité précoce (Rainey et
al., 1995, cités par Faucher et al., 2002 ; Uzan, 1998 ; Hillis
et al., 2004).
Alors que l'accent est parfois mis sur la non ou la mauvaise
utilisation d'une contraception comme facteur principal pour expliquer la
survenue d'une grossesse à l'adolescence, plusieurs études
montrent que les adolescentes auraient une bonne connaissance des moyens de
contraception en général (Sundby et al., 1999 ; Jewell
et al., 2000). Toutefois, compte-tenu des caractéristiques de
la sexualité à l'adolescence, où les rapports sexuels
peuvent être sporadiques et non planifiés (Loignon, 1996), elles
n'auraient peut-être pas suffisamment connaissance de la contraception
d'urgence (Sundby et al., 1999). D'autres études rapportent
qu'un certain nombre de fausses croyances continuent de circuler parmi les
adolescentes, comme le fait par exemple de ne pas risquer de grossesse lors
d'un premier rapport sexuel.
Bien que les grossesses à l'adolescence soient
généralement perçues comme non désirées et
à éviter (Alvin, 2006), plusieurs auteurs (Uzan, 1998 ;
Dadoorian, 2005) soulignent qu'il peut exister un désir de grossesse
chez de très jeunes filles et que celles-ci seraient donc parfois
intentionnelles.
2.1.3 Quelques travaux empiriques
Dans la présente section, il sera passé en revue
quelques travaux empiriques sur la grossesse des adolescentes.
2.1.3.1 Au Canada
Stéphanie LEVESQUE dans une étude portant sur la
grossesse chez les adolescentes montre que celle-ci est liée à
des facteurs environnementaux. Ces facteurs environnementaux sont la
pauvreté, l'origine ethnique de l'adolescente, le faible rendement
scolaire et enfin la vie quotidienne des adolescents. La pauvreté vient
en premier rang. En effet les jeunes femmes ayant un statut économique
faible montrent peu de motivation à éviter la grossesse. Elles
perçoivent souvent la grossesse comme un moyen de fuir le cercle vicieux
de la pauvreté. Le second facteur correspond à l'origine ethnique
des adolescentes. Aux États-Unis, près de 20 % des femmes
d'origine africaine âgées entre 15 et 19 ans deviennent enceintes
chaque année. Comparativement aux hispaniques et aux adolescentes
d'origine européenne, les africaines utilisent moins efficacement les
contraceptifs et ont tendance avec les adolescentes d'origine hispaniques
à mener à terme leur grossesse (plus de 50 % des cas), tandis que
celles d'origines européenne se font avorter dans plus de 60 % des cas.
Le troisième facteur lié directement à la pauvreté,
renvoie au faible rendement scolaire. En général, les jeunes
sexuellement inactifs tendent à avoir des objectifs éducationnels
ainsi que des notes de classe plus élevées. De plus, les
adolescentes de familles riches valorisent l'éducation et ont plus
d'attentes face à leur vie future. Les adolescentes enceintes, sont
beaucoup plus à risque d'avoir de faibles rendements scolaires,
d'abandon scolaire, d'obtenir par la suite un emploi à faible revenu et
de poursuivre ainsi le cercle vicieux entre la pauvreté et la
maternité précoce. Enfin, un dernier facteur est lié
à la vie quotidienne des adolescents, remplie de messages sexuels
envahissants.
2.1.3.2 En Guadeloupe
En Guadeloupe, une étude a été
menée par Jean-Pierre Guengant et al., en Janvier 1993 pour
cerner les déterminants sociaux et de comportement dans lesquels
surviennent les grossesses chez les adolescentes de moins de 17 ans.
D'après cette étude, la plupart des jeunes enquêtées
(79 %) vivaient chez leurs parents au moment de leur grossesse, et 10 %
vivaient chez un parent autre que leur père/ou leur mère. Compte
tenu de leur âge, la large majorité d'entre elles (63 %)
continuaient d'aller à l'école, tandis que les autres
déscolarisées étaient au « foyer » (22
%) ou au chômage (12 %) et le pourcentage de celles déclarant
avoir un emploi est négligeable (3 %). Ces résultats soulignent
la dépendance économique quasi-totale des jeunes mères
vis-à-vis de leurs parents et le cas échéant du
père de leur enfant. Les familles d'origine des jeunes mères
apparaissent cependant plutôt défavorisées. Il s'agit en
effet le plus souvent de familles monoparentales, dirigées par une femme
(60 % des cas). Près de la moitié (44 % de l'ensemble) des chefs
de famille sont inactifs. Enfin, les familles d'origine des jeunes mères
étaient aussi relativement nombreuses (5,1 personnes en moyenne, la
moitié étant constituée d'enfants de moins de 18 ans).
Cependant cette étude montre que l'abandon de l'école
apparaît comme étant le résultat de la situation de retard
et d'échec scolaire préalable à la grossesse que la
conséquence de la grossesse elle-même. La plupart des
enquêtées ont une bonne connaissance des méthodes
contraceptives, mais 20 % seulement des jeunes mères ont
déclaré avoir utilisé une méthode à un
moment quelconque avant la grossesse.
2.1.3.3 Au Brésil
Une étude menée au Brésil par Diana
DADOORIAN en 2000 a permis de ressortir le profil des adolescentes enceintes
dans les milieux défavorisés. Ces adolescentes avaient environ 16
ans, elles étaient célibataires et n'avaient pas terminé
l'école secondaire. Le revenu moyen des familles était d'un
salaire minimum. La moitié des adolescentes habitaient avec leurs
parents qui étaient en majorité analphabète, et l'autre
moitié avec leurs copains dans les quartiers pauvres de la ville de Rio
de Janeiro.
2.1.3.4 En République Démocratique du Congo
(RDC)
En RDC, une étude a été menée en
2004 par Kabali et al. sur les facteurs qui déterminent les
grossesses des adolescentes. Les résultats de cette étude sont
obtenus à partir de l'enquête Nationale sur la Situation des
Enfants et des Femmes en RDC MICS/2001. Quatre modèles ont
été examinés en insérant tour à tour les
variables « Age des adolescentes », « Niveau
socio-économique », « Lien de parenté avec le
chef de ménage », « Fréquentation
scolaire » et « Taille de ménage ». Il
ressort de l'ensemble de ces modèles que deux variables se sont
révélées être des déterminants des grossesses
des adolescentes. Il s'agit de l'âge de la femme et du lien de
parenté avec le chef de ménage.
2.2 Source de données et
méthodologie
Dans cette section, il est question de présenter la
source de données, ainsi que les techniques et méthodes
d'analyse.
La principale source de données utilisées dans
cette étude est celle qui provient de la 3ème
Enquête Démographique et de Santé au Cameroun (EDSC-III),
réalisée en 2004.
2.2.1 Présentation de l'enquête EDSC-III,
200425(*)
La troisième Enquête Démographique et de
Santé (EDSC-III, 2004) fait partie du Programme International des
Enquêtes Démographiques et de Santé (Demographic and Health
Surveys-DHS) de ORC Macro, Calverton, Maryland, (U.S.A). Elle a
été réalisée par l'Institut National de la
Statistique (INS) en collaboration avec le Comité National de Lutte
contre le SIDA (CNLS), avec l'assistance technique de ORC-Macro.
2.2.1.1 Objectifs de l'enquête
La population cible de l'EDSC-III était un
échantillon représentatif à l'échelle nationale des
femmes âgées de 15-49 ans et des hommes âges de 15-59 ans.
Cette enquête avait pour objectif principal
de disposer des indicateurs démographiques et de santé
indispensables à la mise en place des politiques et des programmes et
plus particulièrement à la finalisation du DSRP et au suivi des
OMD.
De façon spécifique cette étude visait
à atteindre plusieurs objectifs secondaires26(*), à savoir :
· recueillir des données à l'échelle
nationale qui permettent de calculer des taux démographiques essentiels
et d'analyser les facteurs directs et indirects qui déterminent le
niveau et la tendance de la fécondité et de la mortalité
infanto-juvénile ;
· mesurer les niveaux de connaissance et de pratique
contraceptive des femmes par méthode ;
· recueillir des données sur la santé
familiale ;
· recueillir des données sur la connaissance et
les attitudes des femmes et des hommes au sujet des IST et du SIDA et
évaluer les modifications récentes de comportement du point de
vue de l'utilisation du condom ;
· recueillir des données permettant d'estimer,
à l'échelle nationale, le niveau de la mortalité adulte et
en particulier de la mortalité maternelle.
2.2.1.2 Structure des questionnaires
L'EDSC-III dispose de 3 questionnaires : ménage, hommes
15-59 ans et femmes 15-49 ans.
· Le questionnaire
ménage comprend les sections suivantes : identification du
ménage, caractéristiques socioculturelles et
démographiques du ménage, travail de l'enfant,
caractéristiques des logements des ménages et section mesure du
poids/taille et du niveau d'hémoglobine.
· Le questionnaire femmes avec les sections :
caractéristiques sociodémographiques des enquêtés,
reproduction, planification familiale, santé des enfants27(*), mariage et activité
sexuelle, préférence en matière de
fécondité, caractéristiques du conjoint et travail de la
femme, VIH/Sida et autres IST et section mortalité maternelle.
· Enfin, le questionnaire hommes avec les sections :
caractéristiques sociodémographiques des enquêtés,
reproduction, mariage et activité sexuelle, VIH/Sida et autres IST et
section mortalité maternelle.
2.2.1.3 Plan d'échantillonnage
Un échantillon national de 11 556 ménages a
été sélectionné. L'échantillon est
stratifié de façon à fournir une représentation
adéquate des milieux urbain et rural ainsi que des 12 domaines
d'étude (constitués des 10 provinces, de Douala et
Yaoundé) pour lesquels on obtient une estimation pour tous les
indicateurs clés.
L'échantillon a été
sélectionné à deux degrés. Au premier degré,
on a sélectionné des Unités Primaires de Sondage (UPS)
à partir de la liste des Zones de Dénombrement (ZD)
établies lors des opérations de cartographie du troisième
Recensement Général de la Population et de l'Habitat,
menées par le BUCREP entre juin 2002 et avril 2003. Ces ZD ont servi de
base de sondage pour le tirage de 466 grappes (222 rurales et 244 urbaines)
lesquelles ont été sélectionnées avec une
probabilité proportionnelle à leur taille. Au second
degré, un échantillon de ménages a été
sélectionné dans ces ZD. Les ménages ont été
sélectionnés avec une probabilité inverse de façon
à ce que l'échantillon soit auto pondéré à
l'intérieur de chaque domaine.
Toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant de
façon permanente dans les ménages sélectionnés, ou
présentes la nuit précédant l'enquête,
étaient éligibles pour être enquêtées (environ
12 000). De plus, dans un sous-échantillon d'un ménage sur deux,
un échantillon de 6000 hommes environ de 15-59 ans devait
également être enquêté au cours de l'EDSC-III. Dans
ce sous-échantillon, toutes les femmes et tous les hommes
éligibles pour l'enquête individuelle étaient aussi
éligibles pour le test du VIH. En outre, dans ce sous-échantillon
de ménages, toutes les femmes et tous les hommes éligibles pour
l'enquête ainsi que tous les enfants de moins de 5 ans étaient
éligibles pour le test d'anémie. Enfin, dans ce sous
échantillon de ménages, toutes les femmes éligibles pour
l'enquête ainsi que tous les enfants de moins de 5 ans étaient
éligibles pour être mesurés et pesés afin de
déterminer leur état nutritionnel.
2.2.2 Démarche méthodologique et outils
d'analyse
Afin d'atteindre les objectifs énumérés
à l'introduction générale, nous nous servirons des outils
statistiques et économétriques divers. Ces outils se regroupent
en trois catégories suivant le nombre de variables prises en compte.
Pour ce faire, notre plan d'analyse portera sur trois démarches
hiérarchiques : l'analyse univariée, l'analyse
bivariée et l'analyse multivariée.
2.2.2.1 Analyse univariée
Elle consistera en la construction des tableaux de
fréquences pour décrire les variables qualitatives et nous
calculerons les statistiques de tendance centrale et de dispersion pour les
variables quantitatives. Cette étude se fera tant pour les variables
explicatives que pour la variable à expliquer.
2.2.2.2 Analyse bivariée
Elle visera non seulement à évaluer le lien de
dépendance qui existerait entre les variables à étudier
(grossesse et niveau de vie du ménage) et chacune des variables
sociodémographiques, mais aussi à dégager les profils des
modalités de la variable à expliquer par rapport aux
modalités de chacune des variables sociodémographiques de
l'adolescente. Les outils d'analyse utilisés dans cette démarche
seront les tableaux croisés et l'analyse de contingence (plus
particulièrement le test du khi-deux).
2.2.2.3 Analyse multivariée
Les analyses univariée et bivariée que nous
venons d'évoquer présentent quelques limites qui ne permettent
pas de pousser l'analyse. En effet : 1) elles ne permettent
d'intégrer dans l'analyse qu'un tout petit nombre de variables à
la fois (au plus 2), ce qui oblige le chercheur à opérer un choix
de ses variables ; 2) elles ne permettent pas d'extraire l'information
synthétique des variables traitées. Par contre l'analyse
multivariée, entre autres avantages, permet de contourner ces lacunes.
Elle portera sur deux types d'analyse : l'Analyse des Correspondances
Multiples (ACM) et les régressions multiples (régression
logistique).
Dans le cadre de la présente étude, cette
démarche aura pour but de :
· faire une analyse exploratoire sans choix de variables
a priori, des données liées à l'ensemble des adolescentes
interrogées.
· expliquer la variable-clé (grossesse) par
l'ensemble des variables explicatives retenues en les introduisant
simultanément dans l'analyse.
S'agissant de la régression multiple, la variable
à expliquer et la plupart des variables explicatives étant
qualitatives, nous avons choisi de recourir à la régression
logistique (logit-linéaire) comme méthode explicative. Elle nous
permettra de déterminer les facteurs explicatifs de la grossesse chez
les adolescentes. Ces facteurs seront déterminés d'une part de
manière globale, et d'autre part selon qu'une adolescente soit issue
d'une famille « pauvre » ou « non
pauvre ».
Deuxième partie :
Cadre empirique et analyse de données
Chapitre 3 : ANALYSE
DESCRIPTIVE ET PROFILS DES ADOLESCENTES
Ce chapitre a un double objectif : présenter la
population d'étude, à travers la description une à une des
variables utilisées d'une part, et explorer les facteurs pouvant
influencer simultanément la survenance d'une grossesse chez les
adolescentes d'autre part. Pour ce faire, nous ferons tout d'abord l'analyse
univariée des variables. Et par la suite l'analyse bivariée sera
faite dans le but, d'une part de découvrir les éventuelles
relations entre la variable dépendante
(grossesse_ado) avec chacune des variables
explicatives et d'autre part de mettre en exergue le niveau de vie des
adolescentes ayant une grossesse. Enfin, l'analyse factorielle sera
utilisée pour un essai d'explication multidimensionnelle de la
survenance des grossesses chez les adolescentes au Cameroun et ainsi ressortir
le profil des adolescentes ayant connu ou non l'événement
étudié, tant chez les « pauvres » que chez
les « non pauvres ».
3.1 Présentation des
variables et analyse univariée
Rappelons que la population étudiée est
l'ensemble des filles de 15 à 19 ans extrait de la base des
données de l'Enquête Démographique et de Santé au
Cameroun en 2004 (EDSC-III, 2004).
3.1.1 Variable dépendante de l'étude :
grossesse des adolescentes
L'étude vise à expliquer un
événement de la vie de l'adolescente. Il s'agit de la survenance
d'une grossesse à cette étape de la vie. Une adolescente sera
dite « grosse » lorsqu'elle attend un enfant au moment de
l'enquête.
Sur les 2 634 adolescentes enquêtées,
1 471 ont déjà eu un rapport sexuel soit 55,85 %. On
constate que sur ces 1 471 adolescentes sexuellement actives 22,37 % ont
une grossesse au moment de l'enquête et plus de la moitié (51,87
%) ont répondu avoir déjà été
enceinte28(*).Ces chiffres
montrent l'ampleur du phénomène de grossesse chez les
adolescentes.
Tableau :
Répartition de la population sexuellement active selon la survenance
d'une grossesse dans la vie.
Enceinte actuellement
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Non
|
1142
|
77,63
|
Oui
|
329
|
22,37
|
Avoir déjà été enceinte
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Non
|
708
|
48,13
|
Oui
|
763
|
51,87
|
Ensemble
|
1471
|
100,00
|
Source : EDSC-III, 2004
3.1.2 Autres variables liées à l'étude
Le choix de ces variables nous a été
inspiré par la littérature et par le contexte propre au
Cameroun.
3.1.2.1 Identification sociodémographique et
culturelle de l'adolescente
L'importance de ces variables réside dans le fait
qu'elles peuvent conditionner le comportement des adolescentes sur
l'événement étudié. Il s'agit de : l'âge
au moment de l'enquête, le niveau d'éducation, l'ethnie, la
religion, le milieu de résidence actuelle et le milieu de
résidence pendant l'enfance de l'adolescente (le tableau
récapitulatif des variables liées à l'identification
socioculturelle de l'adolescentes se trouve en annexe A, tableau A.1).
L'âge de la fille constitue tant sur le
plan biologique que comportemental une variable importante. Au moment de
l'enquête, 41,31 % des adolescentes avaient entre 15 et 16 ans
révolus. Comme nous allons le voir plus tard c'est à cette
tranche d'âge que la majorité des premiers rapports sexuels ont
lieu (80,83 %) et représente près de la moitié de la
population étudiée (45,14 %). Seulement 18,72 % des adolescentes
au moment de l'enquête étaient entrain de sortir de la zone des
grossesses à risques, c'est-à-dire étaient
âgées de 19 ans.
L'instruction est une variable qui est
presque toujours utilisée dans les études concernant la
sexualité. En effet, d'après EVINA EKAM (1990), elle joue un
rôle important dans la transformation du milieu socioculturel et agit
aussi sur le comportement des individus. On constate que seulement 13,05 % des
adolescentes sont sans niveau d'instruction et presque la moitié d'entre
elles ont franchi le cap du primaire et étaient donc au moins au
secondaire (48,90 %).
En tant que lieu de production de modèles
socioculturels auxquels s'identifient les individus, l'ethnie
est un des éléments importants à prendre en compte dans
l'étude de la fécondité et de bien d'autres
phénomènes démographiques dans les PVD. D'après
EVINA EKAM (1990), elle a aussi une influence sur toutes les variables de
comportement « nataliste » et d'autres variables
comportementales. Le Cameroun comporte plus de 230 ethnies qui
rendent compte de sa diversité culturelle. D'après le rapport
EDSC-III29(*), ces ethnies
pourraient être reparties en 9 grands regroupements. Des données
que nous disposons, il ressort que notre population est principalement
constituée de trois groupes. Le groupe des Bamiléké/Bamoun
vient en tête et représente 25,25 % des adolescentes
enquêtées. Il est suivi de très près par le groupe
des Béti/Bassa/Mbam qui en représente 24,79 %. En
troisième position nous avons le groupe Adamaoua-Oubangui (10,82 %). Les
autres 6 groupes ethniques représentent 39,14 % des adolescentes.
« La religion véhicule un certain nombre
de valeurs et de normes qui régissent la vie des fidèles sur le
plan comportemental, physiologique et psychique » (Akoto E,
1985, P. 185 cité par EVINA EKAM (1990)). La religion
sera donc par conséquent une variable importante à prendre en
compte. Dans l'ordre croissant de leur importance dans la population
enquêtée, les filles de religion catholique sont majoritaires
(39,60 %) et sont suivies de près par celles de religion
protestante30(*) (37,28
%). Les musulmanes quant à elles représentent 16,63 % de la
population enquêtée. Les « Autres religions »
qui sont essentiellement constituées des animistes et des
« sans religions » constituent 6,49 % des adolescentes.
En ce qui concerne le milieu de résidence
actuelle, plus de la moitié des adolescentes
enquêtées vivent en milieu urbain (53,57 %) et s'agissant du
milieu de résidence pendant l'enfance de la fille, il
influencerait nécessairement la vie sexuelle future. En effet, les us et
coutumes et les comportements acquis pendant l'enfance vont influencer la vie
génésique de la femme, à travers sa nuptialité et
des attitudes limitant ou favorisant la promiscuité sexuelle par
exemple. Ainsi, 17,12 % des filles enquêtées ont passé leur
enfance dans les capitales (Yaoundé et Douala) et 23,37 % dans les
petites villes. Mais c'est au village que la majorité des filles ont
vécu pendant leur enfance (51,37 %) et seulement 7,78 % dans les grandes
villes (hormis Yaoundé et Douala).
3.1.2.2 Vie sexuelle des adolescentes
Au nombre de ses variables, nous retenons, l'âge au
premier rapport sexuel, l'âge au premier mariage et la variable
« méthode contraceptive ».
L'utilisation de la contraception suppose, au préalable
la connaissance d'au moins une méthode contraceptive. Ainsi, la variable
méthode contraceptive a été obtenue en croisant les
réponses à deux questions qui ont été posées
aux enquêtées. Ces deux questions sont :
« connaissez-vous une méthode
contraceptive ? »31(*), si oui « utilisez-vous actuellement une
méthode contraceptive ? ». A l'issue de ce croissement
nous avons obtenu les modalités suivantes : aucune
connaissance, connaît mais ne pratique pas, et enfin,
connaît et pratique. Pour la construction de cette variable, nous
nous sommes inspirés du rapport d'EDSC-III en son 5ème
chapitre. Il ressort que jusqu'à 10,44 % des adolescentes n'ont aucune
connaissance des méthodes de contraception. Ce qui est alarmant au vu de
toute la publicité qui est faite dans les média pour sensibiliser
les jeunes. Peut être que cette sensibilisation n'atteint pas le milieu
rural.
Figure :
Répartition des adolescentes selon leur connaissance et
pratique des méthodes contraceptives.
Source : EDSC-III, 2004
Le début des relations sexuelles marque sans doute
l'entrée en exposition au risque de grossesse. L'âge moyen
d'entrée dans la vie sexuelle est de 15,12 ans. La majorité des
adolescentes ont déjà eu des rapports sexuels (55,85 %) parmi
lesquelles 80,83 % l'ont eu avant l'âge de 17 ans (voir tableau A.2 en
annexe A). L'âge médian des premiers rapports sexuels est de 15
ans.
L'entrée en première union marque
généralement le début des relations sexuelles. On remarque
que près du tiers (32,84 %) des adolescentes enquêtées
étaient soit mariées32(*) ou avaient déjà été
mariées (voir tableau A.2, annexe A). L'âge moyen au premier
mariage des adolescentes est de 15,29 ans et plus de la moitié des
mariages (56,13 %) ont été célébrés avant
l'âge de 16 ans.
Tableau :
Caractéristiques de tendances centrales et de dispersions des
variables relatives à la vie sexuelle de l'adolescente.
Variables
|
Moyenne
|
Médiane
|
Écart-type
|
Age au premier rapport sexuel
|
15,12
|
15,00
|
1,58
|
Age au premier mariage
|
15,29
|
15,00
|
1,76
|
Source : EDSC-III, 2004
3.1.2.3 Caractéristiques du ménage et du chef
de ménage auquel appartient l'adolescente
Les variables étudiées dans cette sous section
sont les suivantes : le niveau de vie du ménage, le lien de
parenté de l'adolescente avec le chef de ménage, le sexe du chef
de ménage et le niveau d'instruction du chef de ménage de
l'adolescente.
Le quintile de richesse (avec les modalités :
très pauvre, pauvre, moyen, riche, très riche) a
été modifié en la variable niveau de vie du
ménage, constituée des modalités pauvre
(très pauvre et pauvre), moyen et riche (riche et
très riche). Il ressort de cette répartition, qu'environ 46 % des
adolescentes vivent dans des ménages qualifiés de riches et
près du tiers appartiennent aux ménages qualifiés de
pauvre.
Figure :
Répartition des adolescentes selon le niveau de vie du
ménage auquel elles appartiennent.
Source : EDSC-III, 2004
Il est intéressant d'examiner le lien de parenté
d'une adolescente avec le chef du ménage dans lequel elle appartient. En
effet, l'éducation en général et l'éducation
sexuelle en particulier que le chef de ménage donne à une
adolescente peut varier selon que celle-ci est son enfant ou pas. Il ressort
des analyses que la majorité des adolescentes enquêtées
(47,76 %) sont les filles du chef de ménage et 15,72 % leurs
épouses (tableau A.3, en annexe A.).
Quant au sexe du chef de ménage, on constate que 74,26
% sont des hommes, tandis que seulement 25,74 % sont des femmes (voir tableau
A.3, annexe A). Nous analyserons un peu plus loin l'influence du sexe du chef
de ménage sur les grossesses précoces chez les adolescentes.
Le niveau d'instruction du chef de ménage peut jouer
positivement sur l'éducation sexuelle que le parent inculque à
son enfant. Il est donc intéressant que l'on examine la survenance d'une
grossesse selon le niveau d'instruction du chef de ménage. L'on constate
que la plupart des adolescentes enquêtées sont issues des
ménages où le chef est de niveau primaire (39,41 %). De
très près suivent les chefs de ménage de niveau secondaire
(33,07 %). Mais la minorité provient des ménages où le
chef de ménage présente un niveau supérieur (5,16 %).
(Voir tableau A.3, annexe A).
3.2 Étude des grossesses
précoces selon quelques variables : analyse bivariée
Les résultats des tests de khi-deux effectués
dans cette section se trouvent en annexe B, et sont interprétés
au seuil de 5 %.
3.2.1 Grossesse et niveau de vie du ménage
L'une de nos hypothèses de travail, stipule qu'il
existerait un lien entre le niveau de vie du ménage et la survenance
d'une grossesse chez les adolescentes. La figure 3 nous montre que la
prévalence des grossesses chez les adolescentes décroît
avec le niveau de vie du ménage auquel elles appartiennent. En effet,
dans la population constituée d'adolescentes vivant dans les
ménages pauvres et moyens, on constate que la proportion est
respectivement de 17,50 % et 12,46 %, alors qu'elle n'est que de 9,46 % dans
les ménages qualifiés de riche33(*). Par ailleurs, un test du khi-deux montre qu'il
existe une liaison très significative à un seuil de 5 % (P-valeur
= 0,05) entre la grossesse et le niveau de vie du ménage auquel
appartient l'adolescente (voir tableau B.1).
Figure :
Proportion des adolescentes enceintes selon le niveau de vie du
ménage de l'adolescente.
Source : EDSC-III, 2004
3.2.2 Grossesse et niveau de vie du ménage selon les
caractéristiques sociodémographiques et culturelles de
l'adolescente
3.2.2.1 Âge
L'intérêt d'étudier la structure de
l'âge réside dans le fait que certaines études à
l'instar de celle de DADOORIAN (2000), ont montré que l'âge est
l'un des facteurs qui permet de ressortir le profil des adolescentes enceintes.
Un test de khi-deux nous montre en effet, que la grossesse chez les
adolescentes est influencée par l'âge (voir tableau B.2). Du
tableau 3 nous constatons qu'à un âge près (19 ans), la
proportion des adolescentes enceintes augmente avec l'âge. Au moment de
l'enquête, ce sont les filles de 18 ans (18,74 %) qui sont les plus
touchées par le phénomène de grossesse. Mais, quel que
soit l'âge, ce sont les filles issues des familles dites pauvres qui en
sont davantage touchées.
3.2.2.1 Niveau d'instruction de l'adolescente
Le niveau d'instruction de l'adolescente est un facteur qui
semble influencer les grossesses chez les adolescentes. Si presque le quart des
filles sans niveau d'instruction (21,22 % dans lequel, 14,83 % proviennent des
ménages pauvres, 3,78 % des ménages de niveau moyen et seulement
2,62 % des ménage riches) est enceinte, cette prévalence est de
13,77 % (avec 6,19 % chez les pauvres, 3,39 % dans la classe dite moyenne et
4,19 % dans les ménages riches) chez celles ayant un niveau
d'instruction primaire et de 9,16 % chez celle du secondaire et plus.
L'événement de grossesse est donc plus prononcé chez les
filles qui n'ont aucun niveau d'instruction que chez les autres. De plus nous
remarquons que la proportion des pauvres est presque toujours plus
élevée que celles des deux autres classes.
3.2.2.2 Ethnie de l'adolescente
Le tableau B.4, nous montre que l'ethnie influence la
survenance d'une grossesse. Il ressort du tableau ci-dessous que, des trois
groupes ethniques représentatifs des adolescentes
enquêtées, la majorité des filles enceintes sont du groupe
Béti/Bassa/Mbam (13,32 %), elles sont suivies des filles du groupe
Bamiléké/Bamoun (12,28 %).
3.2.2.3 Religion de l'adolescente
Tout comme le niveau d'instruction, la religion est un facteur
qui semble influencer les grossesses chez les adolescentes. En effet, le test
du Khi-deux nous relève qu'il y a liaison très significative
(P-valeur = 0,05) entre la religion et la grossesse (voir
tableau B.5). Le tableau 3 nous montre que la proportion de grossesse est plus
élevée chez les filles de religion musulmane. En effet, 17,81 %
en sont touchées par l'événement. Elles sont directement
suivies par les filles de religion protestante (12,02 %). Cette
prévalence de grossesses dans la population formée des filles
musulmanes pourrait s'expliquer par le fait que dans la partie septentrionale
du pays les pratiques de mariage précoce seraient récurrents. Par
ailleurs, nous constatons que quelque soit la religion pratiquée par la
fille, ce sont celles issues des ménages pauvres qui sont plus
touchées [à une exception près, les filles de religion
catholique dont la prévalence de grossesse est plus élevée
chez celles issues des familles qualifiées de riche (4,89 %), que celles
issues des familles qualifiées de pauvre (3,55 %)et de moyen (2,11
%)].
3.2.2.4 Milieu de résidence de l'adolescente au moment
de l'enquête et pendant son enfance.
Le test du khi-deux révèle qu'il existe une
liaison entre la survenance d'une grossesse précoce et les milieux de
résidence actuelle et pendant l'enfance de l'adolescente (voir tableaux
B.6 et B.7). Les grossesses sont plus fréquentes chez les adolescentes
du milieu rural (15,54 %) que chez celles qui vivent en le milieu urbain (9,85
%). Chez les filles de milieu rural touchées par le
phénomène de grossesse, la plus grande proportion est issue des
ménages pauvres (9,98 % contre 1,31 % chez les riches), tandis que chez
les filles du milieu urbain, la plus grande proportion est issue des familles
dites riches (6,80 % contre 1,49 % chez les pauvres).
Quant au milieu de résidence pendant l'enfance, c'est
toujours chez les filles qui ont vécu dans les villages (15,37 %) que le
phénomène de grossesse est le plus fréquent.
Tableau :
Proportion des adolescentes enceintes selon le niveau de vie et les
caractéristiques sociodémographiques et culturelles
Caractéristiques sociodémographiques de
l'adolescente
|
Adolescente enceinte
|
Pauvre
|
Moyen
|
Riche
|
Ensemble
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Âge de la fille
|
15 ans
|
17
|
2,85
|
9
|
1,51
|
10
|
1,68
|
36
|
6,04
|
16 ans
|
16
|
3,25
|
12
|
2,44
|
13
|
2,64
|
41
|
8,33
|
17 ans
|
27
|
5,60
|
13
|
2,70
|
19
|
3,94
|
59
|
12,24
|
18 ans
|
48
|
8,41
|
24
|
4,20
|
35
|
6,13
|
107
|
18,74
|
19 ans
|
35
|
7,10
|
16
|
3,25
|
35
|
7,10
|
86
|
17,44
|
Niveau d'instruction de la fille
|
Sans niveau d'instruction
|
51
|
14,83
|
13
|
3,78
|
9
|
2,62
|
73
|
21,22
|
Primaire
|
62
|
6,19
|
34
|
3,39
|
42
|
4,19
|
138
|
13,77
|
Secondaire et +
|
30
|
2,33
|
27
|
2,10
|
61
|
4,74
|
118
|
9,16
|
Ethnie
|
Adamaoua-Oubangui
|
22
|
7,72
|
7
|
2,46
|
6
|
2,11
|
35
|
12,28
|
Bamiléké/Bamoun
|
12
|
1,80
|
15
|
2,26
|
24
|
3,61
|
51
|
7,67
|
Béti/Bassa/Mbam
|
20
|
3,06
|
26
|
3,98
|
41
|
6,28
|
87
|
13,32
|
Autres Ethnies
|
89
|
8,93
|
26
|
2,52
|
41
|
3,98
|
156
|
15,13
|
Religion
|
Catholique
|
37
|
3,55
|
22
|
2,11
|
51
|
4,89
|
110
|
10,55
|
Protestant
|
52
|
5,30
|
29
|
2,95
|
37
|
3,77
|
118
|
12,02
|
Musulman
|
39
|
8,90
|
21
|
4,79
|
18
|
4,11
|
78
|
17,81
|
Autres
|
15
|
8,77
|
2
|
1,17
|
6
|
3,51
|
23
|
13,45
|
Milieu de résidence actuelle
|
Urbain
|
21
|
1,49
|
22
|
1,54
|
96
|
6,80
|
139
|
9,85
|
Rural
|
122
|
9,98
|
52
|
4,25
|
16
|
1,31
|
190
|
15,54
|
Lieu de résidence pendant l'enfance
|
Capital
|
1
|
0,22
|
3
|
0,67
|
26
|
5,76
|
30
|
6,65
|
Ville moyenne
|
3
|
1,46
|
5
|
2,44
|
15
|
7,32
|
23
|
11,22
|
Petite ville
|
22
|
3,52
|
17
|
2,72
|
29
|
4,32
|
68
|
10,88
|
Village
|
117
|
8,65
|
49
|
3,62
|
42
|
3,10
|
208
|
15,37
|
Ensemble
|
143
|
5,43
|
74
|
2,81
|
112
|
4,25
|
329
|
12,49
|
Source : EDSC-III, 2004
3.2.3 Grossesse et pauvreté selon certaines
caractéristiques de l'adolescente liées à sa vie
sexuelle.
Les variables caractéristiques liées à la
vie sexuelle de l'adolescente seront la précocité du
mariage, la précocité du premier rapport sexuel et
la connaissance et pratique des contraceptions. Ces
caractéristiques entraînent chez les adolescentes des grossesses.
3.2.3.1 Précocité du premier mariage
Un mariage sera dit précoce s'il est fait à un
âge inférieur ou égal à 18 ans34(*) et la variable
précocité du mariage sera obtenue grâce à
la variable âge au premier mariage.
La précocité du mariage est une variable qui
influence la survenance des grossesses chez les adolescentes. Les adolescentes
ayant eu un mariage précoce présentent à 29,86 % des
grossesses et la majorité d'entre elles (13,15 %) provient des
ménages dits pauvres. Une infime partie non mariée est enceinte
au moment de l'enquête (3,90 %).
Figure :
Proportion des adolescentes enceintes selon le niveau de vie du
ménage et la précocité du mariage.
Source : EDSC-III, 2004
3.2.3.2 Précocité du premier rapport sexuel
On dira qu'une fille a connu une sexualité
précoce si celle-ci a eu son premier rapport sexuel avant
l'âge de 16 ans (inclus). L'âge de 16 ans comme limite
supérieure a été choisi suite aux travaux de Kamtchouing
P. et al. (1997) sur la sexualité des élèves
adolescents à Yaoundé35(*)et celui de Mburano Rwenge (2000) sur les
comportements sexuels à risques parmi les jeunes de Bamenda au
Cameroun. Ces travaux ont montré que l'âge moyen au moment
des premiers rapports sexuels était d'environ 16 ans pour les filles. La
variable précocité du premier rapport sexuel sera donc
obtenue grâce à la variable âge au premier rapport
sexuel.
Environ 22,04 % des adolescentes ayant eu un premier rapport
sexuel précocement ont une grossesse. Mais, c'est la population des
filles ayant eu leurs premiers rapports sexuels tardivement qui sont
relativement plus touchées. En effet, 23,76 % d'entre elles sont
enceintes au moment de l'enquête. Le test du khi-deux
révèle qu'il existe une liaison entre la survenance d'une
grossesse et la précocité du premier rapport sexuel (voir tableau
B.9). Dans l'ensemble les filles des ménages pauvres restent les plus
concernées par l'événement comme le montre la figure 5.
Figure :
Proportion des adolescentes enceintes selon le niveau de vie du
ménage et la précocité du premier rapport sexuel
Source : EDSC-III, 2004
3.2.3.3 Connaissance et la pratique des méthodes
contraceptives
L'utilisation d'une méthode contraceptive pour
éviter ou retarder une grossesse chez les adolescentes devait être
une exigence au vu des incidences négatives que comporte la survenue
d'une grossesse aussi bien sur la santé que sur les projets
professionnels de celles-ci. Au niveau de notre population d'étude, on
constate que les grossesses surviennent relativement plus chez les adolescentes
ayant une connaissance des méthodes contraceptives, mais ne la
pratiquant pas (15,32 %) et chez celles n'ayant aucune connaissance (12,72 %).
Le test du khi-deux nous montre qu'il existe un lien entre les grossesses et la
connaissance et pratique d'une méthode contraceptive.
Des filles qui n'ont aucune connaissance des méthodes
contraceptives, on constate que la proportion de celles qui sont enceintes est
plus élevée chez celles provenant des familles qualifiées
de pauvre (10,18 %) que celles provenant des familles qualifiées de
moyen (0,73 %) ou de riche (1,82 %). La même tendance est observée
chez les adolescentes ayant une connaissance mais ne pratiquant pas. Cependant,
le constat qui ressort des filles ayant une connaissance et pratiquant des
méthodes de contraception est que, la prévenance des grossesses
est relativement plus élevée chez celles provenant des familles
qualifiées de moyen (1,45 %) et des familles qualifiées de riche
(1,27 %) que des familles pauvres (0,36 %).
Figure :
Proportion des adolescentes enceintes selon le niveau de vie du
ménage et la connaissance et la pratique des méthodes
contraceptives
Source : EDSC-III, 2004
3.2.4 Grossesse précoce et pauvreté selon
certaines caractéristiques du chef de ménage
3.2.4.1 Sexe du chef de ménage
Tout comme les autres variables vues
précédemment, le sexe du chef de ménage est un facteur qui
influence les grossesses. On remarque que le phénomène de
grossesse est plus récurent dans les ménages dirigés par
des personnes de sexe masculin (13,39 %) que dans les ménages
dirigés par des personnes de sexe féminin (9,88 %). Mais quel que
soit le sexe du chef de ménage, le phénomène est toujours
plus répandu dans les ménages qualifiés de pauvre (voir
tableau 4).
3.2.4.2 Relation avec le chef de ménage
Il existe une dépendance entre le fait d'être
enceinte et le lien qu'a l'adolescente avec le chef de ménage. Les
grossesses sont plus élevées chez les belles-filles du chef de
ménage (49,30 %) et chez les épouses (31,64 %) que partout
ailleurs. Ces résultats ne sont pas tellement étonnant du fait
qu'avoir un tel statut prédispose déjà à la
survenance d'une grossesse. D'une manière globale (à quelques
exceptions près) les plus touchées proviennent des ménages
pauvres.
3.2.4.3 Selon le niveau d'instruction du chef de
ménage
Le niveau d'instruction du chef de ménage est une
variable qui influence les grossesses des adolescentes. En effet le test du
khi-deux nous relève qu'il existerait une dépendance entre ces
variables. Les chefs de ménage de niveau d'instruction supérieur
abriteraient moins d'adolescentes enceintes (2,21 %). On pourrait dire que le
niveau d'instruction du chef de ménage contribue positivement à
l'éducation sexuelle de l'adolescente. Ce résultat pourra
être confirmé ou infirmé un peu plus loin. En
s'intéressant au niveau de vie des ménages dont sont issues ces
filles on constate que, d'une manière générale les
grossesses sont plus fréquentes dans les familles pauvres. Exception est
faite des adolescentes dont le chef de ménage est de niveau secondaire.
En effet la plus grande fréquence des adolescentes enceintes dans cette
sous-population, provient des familles riches (7,35 %).
Tableau :
Proportion des adolescentes enceintes selon le niveau de vie et les
caractéristiques du chef de ménage
Caractéristiques du chef de ménage
|
Adolescentes enceintes
|
Pauvre
|
Moyen
|
Riche
|
Ensemble
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Sexe du chef de ménage
|
Masculin
|
120
|
6,13
|
61
|
3,12
|
81
|
4,14
|
262
|
13,39
|
Féminin
|
23
|
3,39
|
13
|
1,92
|
31
|
4,57
|
67
|
9,88
|
Relation avec le chef de ménage
|
Chef de ménage
|
2
|
3,85
|
2
|
3,85
|
4
|
7,69
|
8
|
15,38
|
Femme
|
66
|
15,94
|
24
|
5,80
|
41
|
9,90
|
131
|
31,64
|
Fille
|
33
|
2,62
|
23
|
1,83
|
32
|
2,54
|
88
|
7,00
|
Belle-fille
|
23
|
32,39
|
7
|
9,86
|
5
|
7,04
|
35
|
49,30
|
Petite fille
|
4
|
2,80
|
6
|
4,20
|
1
|
0,70
|
11
|
7,69
|
Autres relations
|
0
|
0
|
0
|
0,00
|
1
|
5,56
|
1
|
5,56
|
Soeur
|
5
|
3,50
|
2
|
1,40
|
7
|
4,90
|
14
|
9,79
|
Autre parents
|
9
|
1,91
|
8
|
1,69
|
16
|
3,39
|
33
|
6,99
|
Sans relation
|
1
|
1,59
|
2
|
3,17
|
5
|
7,94
|
8
|
12,70
|
Niveau d'instruction du chef de ménage
|
Sans niveau/maternelle
|
53
|
9,00
|
19
|
3,23
|
8
|
1,36
|
80
|
13,58
|
Primaire
|
62
|
5,97
|
32
|
3,08
|
37
|
3,56
|
131
|
12,62
|
Secondaire
|
28
|
3,21
|
23
|
2,64
|
64
|
7,35
|
115
|
13,20
|
Supérieur
|
0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
3
|
2,21
|
3
|
2,21
|
Ensemble
|
143
|
5,43
|
74
|
2,81
|
112
|
4,25
|
329
|
12,49
|
Source : EDSC-III, 2004
3.3 Profils des adolescentes
selon qu'elles sont ou non enceintes et redéfinition du niveau de vie du
ménage : analyse multidimensionnelle
Dans cette section nous essayerons d'une part de
dégager les profils des adolescentes selon qu'elles sont enceintes ou
pas au moment de l'enquête et d'autre part, nous essayerons de
redéfinir ces profils selon que l'adolescente est issue d'une famille
« pauvre » ou « non pauvre ». La
présentation bidimensionnelle nous a permis d'appréhender les
diverses relations qui existent entre la survenance d'une grossesse chez les
adolescentes et les caractéristiques sociodémographiques,
culturelles et comportementales de celles-ci. Mais cette analyse ne nous a pas
permis de cerner l'influence combinée de ces différentes
variables sur la grossesse chez les adolescentes. Pour parer à cette
insuffisance, nous ferons une analyse multivariée et plus
précisément une Analyse des Correspondances multiples (ACM) sur
un ensemble de variables sélectionnées.
3.3.1 Bref aperçu sur l'Analyse des Correspondances
Multiples (ACM)
L'ACM est une méthode d'analyse factorielle due
à Guttman (1941) et à Benzecri (1973). Elle
généralise l'AFC et permet donc de représenter sur le
même graphique les modalités de réponses de plus de 2
variables. Elle présente une propriété particulière
redevable à la nature même du tableau disjonctif complet. En
effet, elle met en évidence des types d'individus ayant des profils
semblables quant aux attributs choisis pour les décrire. Les
règles d'interprétation des résultats (Coordonnées,
CRT, CO2) concernant les éléments actifs d'une ACM sont
sensiblement les mêmes que celle d'une AFC. Pour choisir la dimension du
sous-espace de projection, on utilisera soit le critère du coude de
Cattell (décrochement ou décroissance des premières
valeurs propres), soit le critère de Kaiser, et très souvent la
règle de la valeur propre supérieure à la moyenne des
valeurs propres . La faible part de la variance expliquée sur les
premiers axes est une caractéristique de l'ACM qui donne
généralement des mesures pessimistes de l'information extraite.
L'inertie totale est donnée par et exprime le nombre moyen des
modalités par les variables actives d'une unité. Contrairement
à cette somme des valeurs propres (inertie totale) qui n'a pas de sens
statistique, la somme des carrés des valeurs propres est un indicateur
de liaison entre variables : elle est d'autant plus élevée
que les liaisons entre variables sont plus fortes. En ACM, une variable
continue n'est active que si elle est rendue nominale (soit
découpée en classe, soit recodée selon 2 colonnes
numériques). En Annexe E, est présenté l'AFC et l'aide
à l'interprétation des résultats d'une ACM
(encadré E.1 et E.2).
3.3.2 Interprétation des résultats sur les
profils des adolescentes
Le tableau C.1.5 (voir. annexe C) donne les libellés
des quatorze (14) variables que nous avons sélectionnées et leurs
modalités (colonne « modalités » du tableau).
Les modalités « Chef de ménage » et
« Autre relation » (de la variable Relation avec le chef de
ménage) et la modalité « Mariage non
précoce » (de la variables précocité du mariage)
ont été ventilées (car effectif < 2 %) dans le tri
tri-à-plat (voir tableau C.1.2 en annexe C) qui a
précédé l'ACM avec le progiciel SPAD. Parmi les treize
variables retenues, une est en illustrative (la variable Grossesse
précoce) avec deux modalités associées et les treize
autres sont actives avec 49 modalités associées (46 après
apurement). Dans toute la suite de cette section, nous adopterons les notations
suivantes: soit (modalité actives) et (variables actives).
Dans le tableau C.1.3 (voir annexe C), est
présentée l'inertie totale du nuage
() ainsi que les 33 () premières valeurs propres nécessaires
à la détermination du nombre d'axes factoriels. On remarque une
faible part de variance expliquée sur les premiers axes. L'histogramme
annexé à ce tableau révèle une décroissance
irrégulière des valeurs propres. Le critère du Coude
suggère un coude entre la 4ème et la
5ème valeur propre. Cela nous permet de ne retenir que les 4
premiers axes factoriels. On remarque que ces quatre premiers axes fournissent
28,41 % de l'information.
Le tableau C.1.4 (voir annexe C) fournit les indicateurs
nécessaires pour interpréter les positions des modalités
actives sur les 5 premiers axes factoriels. Seules les modalités ayant
une contribution supérieure à 2,17 % (100 % / 46) seront
interprétées. Concernant la qualité de
représentation des modalités sur les axes factoriels, nous
interpréterons les modalités dont la contribution relative ou
cosinus carré est supérieur ou égal à 0,10.
Le premier axe est principalement expliqué par les
variables Niveau d'instruction de la fille (15,9 %), Ethnie (8,7 %), Religion
de l'adolescente (6,0 %), le Milieu de résidence actuelle (10,9 %), Lieu
de résidence pendant l'enfance (9,9 %), Méthode contraceptive
(5,5 %), Précocité du mariage (7,2 %), Relation avec le chef de
ménage (9,2 %), Niveau de vie (13,4 %) et enfin Niveau d'instruction du
chef de ménage (9,3 %). Ces variables expliquent à elles seules
près de 96,0 % de l'inertie globale. Mais, il faut ajouter que la
contribution de certaines variables n'est due essentiellement qu'à
certaines modalités. Le second axe quant à lui est
expliqué pour près de 89,2 % par les variables Age de
l'adolescente (19,6 %), Méthodes contraceptives (11,3 %),
Précocité du mariage (17,9 %), Précocité du premier
rapport sexuel (28,1 %) et Relation avec le chef de ménage (12,3 %).
Pour presque chacune de ces variables, on remarque aussi que ces fortes
contributions globales sont dues essentiellement à quelques
modalités et non à l'ensemble.
Pour ne pas passer outre les autres axes, nous signalons que
le troisième axe est essentiellement expliqué par les variables
Niveau d'instruction de la fille (13,3 %), Ethnie (10,2 %), Religion (16,7 %),
Milieu de résidence actuel (13,3 %), Lieu de résidence pendant
l'enfance (9,6 %), Relation avec le chef de ménage (7,9 %) et enfin le
Niveau de vie (9,5 %), alors que les variables Ethnie (7,5 %), Méthodes
contraceptives (8,9 %), Niveau d'instruction du chef de ménage (20,3 %),
Sexe du chef de ménage (25,5 %) et Relation avec le chef de
ménage (20,1%) contribuent le plus à la formation du
quatrième axe factoriel.
Dans le tableau C.1.5 (voir annexe C) sont données les
valeurs-test et les coordonnées des modalités actives et
illustratives sur les 5 premiers axes. Nous nous limiterons à
l'interprétation du premier, du second et du quatrième axe
factoriel car les valeurs-test de la variable Grossesse est inferieur à
2 en valeur absolue au troisième axe factoriel. Il ressort de ce tableau
que (seules les modalités significatives36(*) sont prises en compte) :
· le premier axe oppose principalement les adolescentes
épouses des chefs de ménage, sans niveau d'instruction, du groupe
ethnique Adamaoua-Oubangui, qui ont vécu leur enfance au village et qui
vivent actuellement dans les zones rurales, provenant des familles
qualifiées de pauvres, pratiquant la religion musulmane, ne connaissant
aucune méthode de contraception, ayant conclu précocement leur
premier mariage, et dont le chef de ménage est sans niveau
d'instruction, et qui attendent un enfant au moment de l'enquête, aux
adolescentes de niveau d'instruction secondaire et plus, du groupe ethnique
Bamiléké/Bamoun, qui ont vécu leur enfance dans la
capitale et qui vivent actuellement dans une zone urbaine, ne vivant aucune
union avec un homme, provenant des ménages qualifiés de riches et
dont le chef de ménage est de niveau secondaire, et qui ne sont pas
enceintes au moment de l'enquête ;
· le second axe, quant à lui, oppose
principalement les adolescentes de 18 ans et plus, épouses des chefs de
ménage, qui ont une connaissance des méthodes de contraception et
la pratiquent, ayant connu leur premier rapport sexuel et conclu leur premier
mariage de façon précoce, et qui sont enceintes, aux adolescentes
filles des chefs de ménage ayant 15 ans, qui n'ont aucune connaissance
des méthodes contraceptives, n'étant pas encore mariées et
n'ont jamais eu de relations sexuelles, et qui ne sont pas enceintes ;
· Enfin le quatrième axe oppose principalement les
adolescentes épouses des chefs de ménage, du groupe ethnique
Adamaoua-Oubangui, connaissant les méthodes de contraception mais ne les
pratiquant pas, et dont le chef de ménage est de sexe masculin et de
niveau d'instruction primaire, et qui attendent un enfant au moment de
l'enquête, aux adolescentes petites filles des chefs de ménage,
connaissant les méthodes de contraception et les pratiquant, et dont le
chef de ménage est de sexe féminin et sans niveau d'instruction,
et qui ne sont pas enceintes au moment de l'enquête ;
En superposant ces axes deux à deux, on obtient des
hypercubes de contingence (voir figure C.1.1, C.1.2 et C.1.3 en annexe C) qui
permet de mieux visualiser les observations faites sur ces axes.
3.3.3 Interprétation des résultats sur les
profils des adolescentes enceintes selon le niveau de vie du ménage
Dans cette sous section, nous allons présenter les
profils des adolescentes selon qu'elles sont issues d'une famille pauvre ou
pas. Pour ce fait, il existe la problématique de la redéfinition
de notre variable Niveau de vie en deux modalités,
celle de « Pauvre » et de « Non
pauvre ». Une ACM a été faite en mettant la variable
Niveau de vie en illustrative.
La figure C.2. en annexe C, nous montre que sur le premier
plan factoriel, les modalités « pauvre » et
« moyen » s'opposent à celle de
« riche ». Ainsi, dans la population étudiée,
les caractéristiques des adolescentes issues des familles
qualifiées de moyen sont similaires à celles issues de
ménages pauvres.
3.3.3.1 Adolescentes « Pauvres »
L'histogramme du tableau C.3.3.A, en annexe C nous
révèle une décroissance irrégulière des
valeurs propres. Le critère de Cattell suggère un coude entre la
2ème et la 3ème valeur propre. Nous
retiendrons donc les 2 premiers axes factoriels. Sur un ensemble de 30 axes,
ils fournissent environ 18,70 % de l'information, ce qui est assez suffisant
pour nous limiter à l'interprétation de ces 2 axes.
Le tableau C.3.4.A (voir annexe C) fournit les indicateurs
nécessaires pour interpréter les positions des modalités
actives sur les 5 premiers axes factoriels. Seules les modalités ayant
une contribution supérieure à 2,38 % (100 % / 42) seront
interprétées. Concernant la qualité de
représentation des modalités sur les axes factoriels, nous
interpréterons les modalités donc la contribution relative ou
cosinus carré est supérieur ou égal à 0,10.
Le premier axe est principalement expliqué par les
variables Niveau d'instruction de la fille (16,9 %), Ethnie (10,1 %), Religion
de l'adolescente (9,5 %), Lieu de résidence pendant l'enfance (4,4 %),
Méthodes contraceptives (4,2 %), Précocité du premier
rapport sexuel (6,4 %), Précocité du mariage (15,7 %), Sexe du
chef de ménage (4,3 %), et la relation avec le chef de ménage
(19,0 %). Ces variables expliquent à elles seules près de 90,5 %
de l'inertie globale. Il faut aussi ajouter que la contribution de certaines
variables n'est due essentiellement qu'à certaines modalités. Le
second axe quant à lui est expliqué pour près de 87,5 %
par les variables Age de l'adolescente (15,3 %), le Niveau d'instruction de la
fille (6,5 %), Méthodes contraceptives (15,3 %), Précocité
du mariage (10,7 %), Précocité du premier rapport sexuel (23,2
%), le Niveau d'instruction du chef de ménage (8,5 %) et la Relation
avec le chef de ménage (8,0 %). Pour presque chacune de ces variables,
on remarque aussi que ces fortes contributions globales sont dues
essentiellement à quelques modalités et non à
l'ensemble.
Dans le tableau C.3.5.A (voir annexe C) sont données
les valeurs-test et les coordonnées des modalités actives et
illustratives sur les 5 premiers axes. Il ressort de ce tableau que:
· le premier axe oppose principalement les adolescentes
épouses des chefs de ménage, sans niveau d'instruction, du groupe
ethnique Adamaoua-Oubangui, pratiquant la religion musulmane, n'ayant aucune
connaissance des méthodes contraceptives, ayant conclu
précocement leur premier mariage, et qui attendent un enfant au moment
de l'enquête, aux adolescentes filles du chef de ménage, de niveau
d'instruction secondaire et plus, des groupes ethnies
Bamiléké/Bamoun et Béti/Bassa/Mbam, ayant
résidées dans les capitales pendant l'enfance, n'ayant jamais eu
des rapports sexuels, ne vivant aucune union avec un homme, provenant des
ménages dont le chef de ménage est de sexe féminin, et qui
ne sont pas enceintes ;
· le second axe, quant à lui, oppose
principalement les adolescentes de 18 ans et plus, de niveau d'instruction
secondaire et plus, connaissant et pratiquant des méthodes de
contraception, ayant connu leur premier rapport sexuel et conclu leur premier
mariage de façon précoce, dont le chef de ménage est de
niveau secondaire et qui sont enceintes, aux adolescentes filles des chefs de
ménage ayant 15 ans, sans niveau d'instruction, qui n'ont aucune
connaissance des méthodes contraceptives, n'ont jamais eu de relations
sexuelles, n'ont jamais vécu en union avec un homme et dont le chef de
ménage est sans niveau d'instruction, et qui ne sont pas
enceintes ;
En superposant les deux axes, on obtient un hypercube de
contingence qui permet de mieux visualiser les observations faites sur ces
axes.
Figure
: Caractéristiques des adolescentes issues des
ménages « pauvres » selon qu'elles soient enceintes
ou pas [plan factoriel (1,2)]
Source : EDSC-III, 2004
3.3.3.2 Adolescentes « Non pauvres »
L'histogramme du tableau C.3.3.B, en annexe C nous
révèle une décroissance irrégulière des
valeurs propres. Le critère du coude de Cattell suggère un coude
entre la 2ème et la 3ème valeur propre.
Nous retiendrons les 2 premiers axes factoriels. Ces deux premiers axes sur 30
fournissent environ 16,25 % de l'information, ce qui est assez suffisant pour
nous limiter à l'interprétation de ces axes.
Le tableau C.3.4.B (voir annexe C) fournit les indicateurs
nécessaires pour interpréter les positions des modalités
actives sur les 5 premiers axes factoriels. Seules les modalités ayant
une contribution supérieure à 2,38 % (100 % / 42) seront
interprétées37(*). Concernant la qualité de
représentation des modalités sur les axes factoriels, nous
interpréterons les modalités donc la contribution relative ou
cosinus carré est supérieur ou égal à 0,10. Dans le
tableau C.3.5.B (voir annexe C) sont données les valeurs-test et les
coordonnées des modalités actives et illustratives sur les 5
premiers axes.
Le premier axe est principalement expliqué par les
variables Age de l'adolescente (7,5 %), Niveau d'instruction de la fille (13,1
%), Religion de l'adolescente (8,7 %), Lieu de résidence pendant
l'enfance (5,1 %), Précocité du premier rapport sexuel (13,5 %),
Précocité du mariage (19,8 %), et la Relation avec le chef de
ménage (18,3 %). Ces variables expliquent à elles seules
près de 86,0 % de l'inertie globale. La contribution de certaines
variables n'est due essentiellement qu'à certaines modalités. Le
deuxième axe est principalement formé des variables : Age de
l'adolescentes (10,4 %), Niveau d'instruction de l'adolescente (8,5 %), Ethnie
(9,9 %), Religion (13,5 %), Méthodes contraceptives (22,1 %),
Précocité du premier rapport sexuel (19,0 %),
Précocité du mariage (3,8 %) et Niveau d'instruction du chef de
ménage (7,3 %). Elles expliquent environ 94,5 % de l'inertie
totale.
En tenant compte des modalités significatives, il
ressort que :
· le premier axe oppose principalement les adolescentes
épouses des chefs de ménage, âgées de 19 ans, sans
niveau d'instruction, pratiquant la religion musulmane, ayant connu leur
premier rapport sexuel et conclu leur premier mariage précocement, et
qui attendent un enfant au moment de l'enquête, aux adolescentes ayant
vécues leur enfance dans les Capitales, n'ayant jamais eues de relations
sexuelles, ni vécues une union avec un homme, et donc ne sont pas
enceintes ;
· le deuxième axe quant à lui oppose les
adolescentes de 19 ans, du groupe ethnie Béti/Bassa/Mbam, connaissant et
utilisant les méthodes contraceptives, ayant eues une sexualité
précoce ou alors l'ayant eu tardivement, mais ayant conclues un mariage
premier mariage précocement, dont le chef de ménage est niveau
secondaire et qui sont enceintes, aux adolescentes âgées de 15
ans, sans niveau d'instruction, des autres groupes ethnies, mais pratiquant
particulièrement la religion musulmane, qui n'ont aucune connaissance
des méthodes contraceptives et n'ont jamais eu de relation sexuel, et
donc ne sont pas enceintes. Le chef de ménage étant sans niveau
d'instruction.
En superposant les deux axes, on obtient un hypercube de
contingence qui permet de mieux visualiser les observations faites sur ces
axes.
Figure :
Caractéristiques des adolescentes issues des ménages
« non pauvres » selon qu'elles soient enceintes ou pas
[plan factoriel (1,2)]
Source : EDSC-III, 2004
En somme, ce chapitre nous a permis d'explorer quelques
liaisons entre certaines variables et le fait qu'une adolescente soit enceinte.
L'analyse descriptive simple laisse croire que les caractéristiques
sociodémographiques et culturelles des adolescentes, celles liées
à leur vie sexuelle, ainsi que celles du ménage dont elles sont
issues influenceraient de manière forte la survenance d'une grossesse.
Cette analyse descriptive bivariée nous a aussi montré que la
pauvreté est un facteur qui influence la survenance d'une grossesse chez
une adolescente. En effet, non seulement le test de khi-deux entre ces deux
variables est très significatif, en plus d'une manière
générale, les proportions les plus élevées des
filles enceintes proviennent des familles dites pauvres.
L'analyse multidimensionnelle a mis en exergue l'influence
simultanée des caractéristiques individuelles, environnementales
et comportementales de l'adolescente sur le fait qu'une fille soit enceinte ou
pas.
On a relevé que, d'une manière globale, le
niveau d'instruction de la fille, l'ethnie, le milieu de résidence
pendant l'enfance et au moment de l'enquête, le niveau d'instruction du
chef de ménage dont est issue l'adolescente, le niveau de vie de ce
ménage, la relation qui lie le chef de ménage et l'adolescente,
l'entrée précoce en vie conjugale, la précocité du
premier rapport sexuel, la religion et enfin la connaissance des moyens
d'éviter les grossesses sont les variables qui définissent au
mieux les profils des adolescentes enceintes.
En ce qui concerne les filles issues des familles
« pauvres », les principales variables qui influencent la
survenance d'une grossesse sont le niveau d'instruction de l'adolescente, la
religion, l'ethnie, l'âge, la connaissance et la pratique des
méthodes contraceptives, la relation avec le chef de ménage, le
niveau d'instruction du chef de ménage, la précocité du
premier rapport sexuel et celui du mariage de l'adolescente. Ici le sexe du
chef de ménage à une influence, mais ni le milieu de
résidence actuelle ou pendant l'enfance n'en a.
Les grossesses des adolescentes issues des ménages
« non pauvres », quant à elles sont principalement
influencées par toutes les variables précités à
l'exception du sexe du chef de ménage, le milieu de résidence
pendant l'enquête et le lieu de résidence pendant l'enfance.
Chapitre 4 :
DÉTERMINANTS DE LA GROSSESSE CHEZ LES ADOLESCENTES
Il sera question dans ce chapitre de construire un
modèle économétrique qui permettra de déterminer
les facteurs qui expliquent la survenance d'une grossesse chez les
adolescentes. Notre présentation sera structurée autour de trois
axes principaux. La première section est consacrée à la
présentation du modèle de régression à variable
dépendante qualitative. Les facteurs explicatifs de la survenance d'une
grossesse au Cameroun en général, seront déterminés
dans la deuxième section. La troisième quant à elle nous
permettra de les discriminer selon le niveau de vie.
4.1 Présentation du
modèle de régression
4.1.1 Justification du choix du
modèle
L'analyse des comportements individuels ne repose pas toujours
sur les variables continues comme le revenu, la consommation,
l'investissement... ; elle peut aussi porter sur des pratiques à
caractère qualitatif. Le modèle de régression logistique
(modèle Logit) fait partir des modèles de régression
à variables dépendantes qualitatives. Ces modèles
diffèrent des modèles de régression linéaire par le
type de la variable à expliquer. En effet, dans les modèles de
régression linéaire, la variable dépendante est
quantitative. Dans le modèle Logit, la variable dépendante est
dichotomique. Dans de nombreuses statistiques, elle a des codes
numériques exclusivement égaux à 1 ou 0. La
présence du caractère étudier est
généralement matérialisée par le code
« 1 » et l'absence par le code « 0 ».
4.1.2 Limites du modèle de régression
linéaire
Plusieurs arguments théoriques rendent
inappropriés l'estimation des modèle à variable
dépendante qualitative par la méthode MCO38(*). Parmi ces arguments, nous
avons :
· les erreurs du modèle prennent deux valeurs, par
conséquent elles ne peuvent être continues ;
· les erreurs étant supposées de moyenne
nulle, elles sont hétéroscédastiques et les estimateurs
des MCO ne sont plus efficaces ;
· la variable dépendante, or rien n'impose que les
prédictions appartiennent à.
Pour pallier les insuffisances de la spécification
linéaire, une solution classique consiste à considérer la
variable endogène comme étant la manifestation
d'une variable cachée inobservable et reliée à un
ensemble de variables explicatives.
4.1.3 Formulation et spécification du modèle
Logit
Le principe du modèle Logit est de
considérer la variable dépendante comme si elle provenait d'une
règle de décision. Cette règle de décision
associera les variables explicatives à la réalisation de
l'évènement ou pour l'individu i. Ainsi, la
réalisation des évènements ou dépend des valeurs
prises par ses facteurs. Il devra exister un seuil
au-delà duquel la proportion des l'emporte sur les . Par
conséquence, la règle de décision est :
(Eq.1)
étant appelé variable latente,
Eq.2 :
Les variables étant inobservables, on
ne peut pas estimer directement ce modèle à l'aide des MCO. En
revanche, on peut estimer la probabilité de réalisation de
l'évènement :
(Eq.3)
Soit la fonction de répartition
commune des erreurs. On a :
(Eq.4)
On suppose dans la suite que (seuil
identique à toutes les variations).
On fixe arbitrairement car il se confond au
terme constant dans .
On fait également l'hypothèse que la
distribution des erreurs est symétrique autour de sa moyenne.
Ainsi :
(Eq.5)
On a donc
(Eq.6)
F étant la fonction de répartition de la loi
normale :
Pour estimer le modèle Logit, on fait
l'hypothèse que les observations sont indépendantes et
identiquement distribuées et on utilise la méthode du maximum de
vraisemblance. Après l'estimation, la seule information
réellement utilisable est le signe des paramètres qui indique si
la variable associée influence la probabilité à la baisse
ou à la hausse. Après l'estimation, la seule information
réellement utilisable est le signe des paramètres qui indique si
la variable associée influence la probabilité à la baisse
ou à la hausse. L'intérêt du modèle logistique
réside dans la transformation des coefficients afin d'obtenir les odds
ratios (rapport de chance), dont l'interprétation est pertinente. D'une
manière générale, l'Odds rations (OR) d'une variable dont
le coefficient estimé est
est :.
On calcule également les effets marginaux.
L'effet marginal est la dérivée de la probabilité
estimée par rapport aux composantes de. Pour la variable, il est
donné par :
4.2 Impact de certaines variables
sur la survenance d'une grossesse
Cette section vise à mettre en évidence les
facteurs qui concourent à favoriser les grossesses chez les adolescentes
au Cameroun à la lumière des données d'EDSC-III, 2004.
Dans un premier temps, une brève description des variables du
modèle sera faite. Après cette description, les résultats
économétriques et interprétations seront
présentés.
4.2.1 Présentation des variables du modèle
Le choix des variables explicatives à introduire dans
un modèle repose non seulement sur les connaissances théoriques
et travaux déjà réalisés, mais aussi sur la
finalité du modèle. Dans le cadre de cette étude, nous
nous intéressons à évaluer le risque associé
à chacune des variables exogènes susceptibles d'influencer la
survenance d'une grossesse chez une adolescente. L'approche retenue dans le
cadre de notre recherche est l'analyse
« étiologique ».
De façon formelle, il y a une seule variable
dépendante dans le modèle qui tient compte de l'état de
l'adolescente au moment de l'enquête. Cette variable dépendante
est la grossesse (grossesse_ado) et comporte deux
modalités « enceinte » et « pas
enceinte ». La modalité « enceinte » est
codée 1 car traduit le fait que l'adolescente est enceinte et la
modalité « pas enceinte » est codée 0 car
traduit le contraire.
Les variables explicatives que nous avons retenues dans le
modèle sont celles qui ont été explorées dans
l'analyse descriptive. Il s'agit notamment des :
· caractéristiques d'identification
sociodémographique et culturelle de l'adolescente : l'âge, le
niveau d'instruction, le groupe ethnique, la religion, le milieu de
résidence actuelle et enfin le lieu de résidence pendant
l'enfance ;
· caractéristiques liées à la vie
sexuelle de l'adolescente : la précocité du premier rapport
sexuel, la précocité du mariage et la connaissance et pratique
des méthodes contraceptives ;
· caractéristiques du ménage : le
niveau de vie, le sexe du chef de ménage, le niveau d'instruction du
chef de ménage et la relation qui lie le chef de ménage à
l'adolescente.
Formellement, le modèle s'établit de la
façon suivante :
où est la matrice des variables explicatives, le
vecteur des paramètres à estimer. Nous partons du principe que
les erreurs .
4.2.2 Interprétation des résultats
Avant d'interpréter les résultats du
modèle estimé à l'aide du logiciel STATA9, nous allons
passer à la vérification de l'efficacité dudit
modèle.
4.2.2.1 Qualité du modèle
Il ressort des résultats d'estimation que sur le plan
statistique, globalement les variables explicatives retenues ont une influence
significative dans l'explication du phénomène de grossesse. En
effet, on remarque du tableau 5 que le suit un khi-deux à 23
degré de liberté (qui est bel et bien le nombre de
modalité de nos variables explicatives). On remarque toujours dans le
même tableau que le test du rapport de vraisemblance (LR-test)
effectué est inferieur à 0,05. Ceci montre que le modèle
est globalement significatif à 5 %. On peut donc conclure qu'au moins
une variable explicative du modèle explique la survenance d'une
grossesse chez une adolescente.
En ce qui concerne la qualité d'ajustement du
modèle estimé, plusieurs critères sont utilisés
pour en juger. Nous avons entre autres le pouvoir prédictif du
modèle qui est le rapport entre le nombre de prévisions correctes
et le nombre total d'observations. Il est de 62,95 % (voir tableau 5). Un autre
critère est celui de la courbe ROC, qui est basé sur la
sensibilité39(*) et
la spécificité40(*). La surface en dessous de la courbe ROC du
modèle estimé est de 0,7791. Par conséquent, le pouvoir
discriminant du modèle est acceptable.
Tableau :
Pouvoir prédictif du modèle logit évaluant l'effet des
variables explicatives retenues sur la survenance d'une grossesse (au seuil de
0,22)
Classement
|
Enceinte
|
Pas enceinte
|
Prédits
|
Enceinte
|
276
|
492
|
768
|
Pas enceinte
|
53
|
650
|
703
|
Observé
|
329
|
1142
|
1471
|
Bon classement
|
|
63,95 %
|
Source : EDSC-III, 2004
Figure :
Courbe ROC
Source : EDSC-III, 2004
L'efficacité étant vérifiée, nous
sommes autorisés à interpréter les résultats de
l'estimation résumés dans le tableau 6.
4.2.2.2 Interprétation des résultats
Les résultats du tableau 6 nous montrent qu'au Cameroun
la survenance d'une grossesse chez une adolescente est conditionnée par
l'âge, le groupe ethnique, la connaissance et la pratique des
méthodes contraceptives, la précocité du premier rapport
sexuel et du premier mariage. Par contre elle n'est déterminée,
ni par la religion, ni par le milieu de résidence actuel et pendant
l'enfance de l'adolescente et encore moins par les caractéristiques
liées au ménage dont est issue l'adolescente.
Comme nous l'avons constaté dans la partie descriptive
de notre travail, l'âge est un facteur qui détermine la survenance
d'une grossesse chez les adolescentes au Cameroun. En effet, au fur et à
mesure que l'on sort de l'adolescence, on a moins de chance d'être
enceinte (12,54 %). En d'autre terme la probabilité de tomber enceinte
étant adolescente est une fonction décroissante de l'âge.
Plus l'âge de l'adolescente est bas, plus le risque de grossesse est
grand.
Il existe une relation positive entre l'appartenance à
un groupe ethnique et la survenance d'une grossesse. Mais l'intensité de
la relation varie d'un groupe à l'autre. Elle est forte et significative
au seuil de 5 % seulement chez les
« Béti/Bassa/Mbam » et « Autres groupes
ethnies ». Les adolescentes de ces deux groupes ethniques ont environ
2 fois plus de chance de tomber enceinte que celles du groupe ethnique
Adamaoua-Oubangui. Il faut dire que, certaines sources ont décrit les
Béti-Fang comme traditionnellement plus tolérants
vis-à-vis des relations sexuelles et de la procréation
prénuptiale que les autres ethnies [Laburthe-Tolra (1981), Yana (1995),
Calvès (2004) cité par MENDAME MVE (2005)].
Toutes les variables portant sur les caractéristiques
liées à la vie sexuelle de l'adolescente ont un impact sur la
survenance d'une grossesse. En effet, il ressort du modèle estimé
que la pratique des méthodes contraceptives, la précocité
du premier rapport sexuel, et la précocité du premier mariage
influenceraient significativement au seuil de 5 % la survenance d'une
grossesse.
S'agissant des méthodes contraceptives, une adolescente
ayant déjà eu des rapports sexuels et qui n'a aucune connaissance
des méthodes de contraception à 92,61 % de chances de tomber
enceinte que celle qui non seulement a une connaissance mais aussi la pratique.
Le report de l'âge de la première relation
sexuelle reste un moyen sûr et sécurisant pour la
prévention des grossesses à l'adolescence. En effet, la jeune
fille a presque 2 fois plus de chance de tomber enceinte lorsqu'elle a une
sexualité précoce.
Comme on pouvait s'y attendre, il existe une relation positive
entre l'entrée précoce en union et la survenance d'une grossesse
à l'adolescence. Les adolescentes ayant conclu un premier mariage avant
l'âge de 18 ans ont 3 fois plus de chance de tomber enceinte que celles
qui se sont mariées après cet âge ou qui sont encore
célibataires. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que dans
nos moeurs africaines, le premier résultat qu'une famille attend d'un
couple est d'avoir un enfant. Ainsi, au Cameroun l'âge d'entrée
dans la vie sexuelle et dans le mariage marque le début de l'exposition
au risque de grossesse.
Le modèle estimé ressort qu'au seuil de 10 %, le
niveau d'instruction de l'adolescente influence la survenance d'une grossesse.
Les adolescentes de niveau secondaire et plus ont environ 2 fois plus de chance
de tomber enceinte que leurs consoeurs sans niveau d'instruction. Ce qui est
paradoxale car on s'attendrait à un résultat contraire. Mais, ce
résultat peut s'expliquer par le fait que, dans la population des
adolescentes sexuellement actives la minorité (15,47 %) est sans niveau
d'instruction, alors que presque la moitié d'entre elles ont un niveau
secondaire et plus.
Tableau :
Résultats du modèle de régression logistique
évaluant l'effet des variables explicatives retenues sur la survenance
d'une grossesse chez les adolescentes au Cameroun
Variables explicatives
|
Coefficients
|
Odds-Ration
|
P>z
|
Age
|
- 0,13396
|
0,87464
|
0,024
|
Niveau d'instruction de la fille (Réf = Sans
niveau d'instruction)
|
Primaire
|
0,32707
|
1,3869
|
0,149
|
Secondaire et +
|
0,52148
|
1,68452
|
0,064
|
Ethnie (Réf = Adamaoua-Oubangui)
|
Bamiléké/Bamoun
|
0,32927
|
1,38995
|
0,266
|
Béti/Bassa/Mbam
|
0,62684
|
1,87169
|
0,028
|
Autres Ethnies
|
0,61418
|
1,84813
|
0,009
|
Religion (Réf = Catholique)
|
Protestant
|
- 0,89167
|
0,91469
|
0,594
|
Musulman
|
- 0,00482
|
0,99519
|
0,983
|
Autres Religion
|
0,50938
|
1,66425
|
0,108
|
Milieu de résidence actuelle (Réf =
Urbain)
|
Rural
|
- 0,12233
|
0,88485
|
0,499
|
Lieu de résidence pendant l'enfance (Réf =
Capital)
|
Ville moyenne
|
0,36159
|
1,43561
|
0,301
|
Petite ville
|
0,27796
|
1,32044
|
0,303
|
Village
|
0,42303
|
1,52658
|
0,111
|
Méthodes contraceptives (Réf = Aucune
connaissance)
|
Connait, mais ne pratique pas
|
0,07338
|
1,07614
|
0,769
|
connait et pratique
|
- 2,60535
|
0,07388
|
0,000
|
Précocité du premier rapport sexuel
(Réf = Sexualité non précoce)
|
Sexualité précoce
|
0,41043
|
1,50747
|
0,028
|
Précocité du premier mariage (Réf =
Non concernée/Mariage non précoce)
|
Mariage précoce
|
1,05649
|
2,87624
|
0,000
|
Niveau d'instruction du chef de ménage (réf
= Sans niveau/maternelle)
|
Primaire
|
0,01242
|
1,0125
|
0,950
|
Secondaire et +
|
0,15280
|
1,1651
|
0,511
|
Sexe du chef de ménage (Réf =
Masculin)
|
Féminin
|
0,07290
|
1,07562
|
0,380
|
Relation avec le chef de ménage (Réf =
Femme)
|
Fille
|
0,01055
|
1,01061
|
0,961
|
Autres relation
|
0,04106
|
1,04191
|
0,841
|
Niveau de vie (Réf = Pauvre)
|
Non pauvre
|
- 0,08245
|
0,92085
|
0,641
|
Nombre d'observation
|
1471
|
|
|
Log de vraisemblance
|
- 642,48452
|
|
|
LR chi2 (23)
|
278,70
|
|
|
Prob chi2
|
0,0000
|
|
|
Source : EDSC-III, 2004
4.3 Impact de certaines variables
sur la survenance d'une grossesse selon le niveau vie
Il est question dans cette section de déterminer les
différentes variables qui influencent la survenance d'une grossesse
selon que l'adolescente soit issue d'un ménage
« pauvre » ou d'un ménage « non
pauvre ». Les variables explicatives qui seront utilisées pour
cette détermination sont celles retenues grâce à l'ACM
4.3.1 Sur les adolescentes issues des ménages
« Pauvres »
Le résultat du LR-test dans le tableau 7 nous permet de
vérifier la significativité globale du modèle
estimé. En ce qui concerne la qualité d'ajustement du
modèle estimé, le tableau du pouvoir prédictif et la
courbe du Roc (tableau D.2 et figure D.1) présentés en annexe D
font ressortir son efficacité.
Il ressort du tableau que - toutes choses égales par
ailleurs - la probabilité de tomber enceinte pour une adolescente issue
d'une famille pauvre diminue avec l'âge au seuil de 5 %. Ce même
résultat avait été obtenu dans le modèle
général.
Dans les ménages pauvres, l'ethnie est aussi un facteur
qui influence la survenance d'une grossesse. Les adolescentes des
« Autres groupes ethniques » et celles du groupe
Béti/Bassa/Mbam ont 2 fois plus de chance de tomber enceintes que leurs
consoeurs du groupe ethnique Adamaoua-Oubangui au seuil de 10 %. Nous ne
pouvons rien dire des filles du groupe ethnique Bamiléké/Bamoun
car son coefficient n'est pas significativement différent de
zéro.
Contrairement au modèle global, la religion et le
milieu de résidence pendant l'enfance ont une influence significative
(au seuil de 5 %) sur la survenance d'une grossesse chez les adolescentes des
familles pauvres. En effet, les adolescentes pratiquant les « Autres
religions » ont 2 fois plus de chance de tomber enceintes que celles
qui pratique la religion catholique. Cette situation s'expliquerait par le fait
que la modalité « Autres religions » est
constituée des adolescentes qui ont répondu être soit
sans religion, soit animiste. Or nous savons que le propre de
la religion est de véhiculer un certain nombre de valeurs et normes qui
régissent la vie des croyants sur le plan comportemental. S'agissant du
milieu de résidence pendant l'enfance, les adolescentes qui ont
vécu au village ou dans les petites villes pendant l'enfance ont 3 fois
plus de chance de tomber enceintes que celles qui ont vécu leur enfance
dans les capitales (Yaoundé et Douala).
Pareil que le modèle global, les variables liées
à la vie sexuelle jouent un rôle très significatif dans la
survenance d'une grossesse chez les adolescentes issues des familles pauvres
(au seuil de 5 %). Celles qui n'ont aucune connaissance des méthodes de
contraception ont 89,54 % de chances d'avoir une grossesse que celles qui
connaissent et pratiquent. De plus celles ayant connu leur premier rapport
sexuel précocement ont 2 fois plus de chance d'être enceintes. Il
en est de même de celles qui ont conclu précocement leur premier
mariage.
Comme nous l'avons constaté dans l'estimation du
modèle global, les variables ayant trait à la
caractérisation du chef de ménage n'influence pas la survenance
d'une grossesse chez les adolescentes issues des familles pauvres.
En somme les variables qui interviennent sur le risque de
grossesse chez les adolescentes « pauvres » sont les
mêmes qui influencent les adolescentes en général. Mais, en
plus de ces variables, deux autres font leurs entrées. Il s'agit de la
religion et le milieu de résidence pendant l'enfance.
Tableau :
Résultats du modèle de régression logistique
évaluant l'effet des variables explicatives retenues sur la survenance
d'une grossesse chez les adolescentes issues des ménages
« pauvres » au Cameroun
Variables explicatives
|
Coefficients
|
Odds-Ration
|
P>z
|
Age
|
- 0,18049
|
0,83486
|
0,014
|
Niveau d'instruction de la fille (Réf = Sans
niveau d'instruction)
|
Primaire
|
0,18528
|
1,20355
|
0,474
|
Secondaire et +
|
0,62782
|
1,87353
|
0,075
|
Ethnie (Réf = Adamaoua-Oubangui)
|
Bamiléké/Bamoun
|
0,37513
|
1,45519
|
0,302
|
Béti/Bassa/Mbam
|
0,59584
|
1,81455
|
0,085
|
Autres Ethnies
|
0,62948
|
1,87664
|
0,016
|
Religion (Réf = Catholique)
|
Protestant
|
0,20581
|
1,22851
|
0,340
|
Musulman
|
0,33923
|
1,40387
|
0,224
|
Autres Religion
|
0,77478
|
2,17011
|
0,046
|
Milieu de résidence actuelle (Réf =
Urbain)
|
Rural
|
- 0,00645
|
0,99357
|
0,978
|
Lieu de résidence pendant l'enfance (Réf =
Capital)
|
Ville moyenne
|
1,10608
|
3,02248
|
0,117
|
Petite ville
|
1,28917
|
3,62976
|
0,029
|
Village
|
1,24059
|
3,45767
|
0,030
|
Méthodes contraceptives (Réf = Aucune
connaissance)
|
Connait, mais ne pratique pas
|
0,19290
|
1,21277
|
0,476
|
connait et pratique
|
- 2,25743
|
0,10462
|
0,000
|
Précocité du premier rapport sexuel
(Réf = Sexualité non précoce)
|
Sexualité précoce
|
0,68301
|
1,97984
|
0,004
|
Précocité du premier mariage (Réf =
Non concernée/Mariage non précoce)
|
Mariage précoce
|
0,79957
|
2,22459
|
0,001
|
Niveau d'instruction du chef de ménage (réf
= Sans niveau/maternelle)
|
Primaire
|
- 0,02270
|
0,97756
|
0,919
|
Secondaire et +
|
0,15420
|
1,16672
|
0,586
|
Sexe du chef de ménage (Réf =
Masculin)
|
Féminin
|
- 0,11480
|
0,89154
|
0,647
|
Relation avec le chef de ménage (Réf =
Femme)
|
Fille
|
0,00472
|
1,00474
|
0,986
|
Autres relation
|
0,63762
|
1,31718
|
0,280
|
Nombre d'observation
|
849
|
|
|
Log de vraisemblance
|
- 415,24156
|
|
|
LR chi2 (22)
|
134,66
|
|
|
Prob chi2
|
0,0000
|
|
|
Source : EDSC-III, 2004
4.3.2 Sur les adolescentes issues des ménages
« Non pauvre »
Le résultat du LR-test dans le tableau 8 nous permet de
vérifier la significativité globale du modèle
estimé. En ce qui concerne la qualité d'ajustement du
modèle estimé, le tableau du pouvoir prédictif et la
courbe du Roc (tableau D.3 et figure D.2) présentés en annexe D
font ressortir son efficacité.
Les résultats de l'estimation du modèle qui
détermine les facteurs qui favorisent le risque de grossesse chez les
adolescentes issues des familles non pauvres est consigné dans le
tableau 8.
Il ressort de ce tableau que ces principaux
déterminants sont la connaissance et la pratique des méthodes
contraceptives et la précocité du premier mariage. La
probabilité de tomber enceinte diminue au fur et à mesure que
l'on connait et que l'on pratique les méthodes pour éviter une
grossesse. En effet, les adolescentes « non pauvres »
n'ayant aucune connaissance des méthodes pour éviter une
grossesse ont environ 77,1 % de chances que celles qui en ont une connaissance
et ne pratiquent pas (au seuil de 10 %) et 98,9 % de chances que celles qui ont
une connaissance et la mettent en pratique, d'avoir une grossesse. En ce qui
concerne la précocité du mariage, les adolescentes
« non pauvres » ayant conclu leur premier mariage avant
l'âge de 18 ans ont environ 4 fois plus de chance de tomber enceintes que
leurs consoeurs ayant conclues tardivement leur premier mariage ou n'ayant
jamais vécu en union avec un homme.
Tableau :
Résultats du modèle de régression logistique
évaluant l'effet des variables explicatives retenues sur la survenance
d'une grossesse chez les adolescentes issues des ménages « non
pauvres » au Cameroun
Variables explicatives
|
Coefficients
|
Odds-Ration
|
P>z
|
Age
|
- 0,00778
|
0,99225
|
0,944
|
Niveau d'instruction de la fille (Réf = Sans
niveau d'instruction)
|
Primaire
|
0,98181
|
2,66929
|
0,088
|
Secondaire et +
|
0,78223
|
2,18635
|
0,191
|
Ethnie (Réf = Adamaoua-Oubangui)
|
Bamiléké/Bamoun
|
- 0,19652
|
0,82159
|
0,751
|
Béti/Bassa/Mbam
|
0,19164
|
1,21123
|
0,751
|
Autres Ethnies
|
0,20272
|
1,22473
|
0,733
|
Religion (Réf = Catholique)
|
Protestant
|
- 0,49464
|
0,60979
|
0,086
|
Musulman
|
- 0,70515
|
0,49404
|
0,130
|
Autres Religion
|
0,12566
|
1,1339
|
0,834
|
Milieu de résidence actuelle (Réf =
Urbain)
|
Rural
|
- 0,51527
|
0,59734
|
0,171
|
Lieu de résidence pendant l'enfance (Réf =
Capital)
|
Ville moyenne
|
0,22445
|
1,25162
|
0,626
|
Petite ville
|
- 0,06129
|
0,94055
|
0,866
|
Village
|
0,40362
|
1,49724
|
0,271
|
Méthodes contraceptives (Réf = Aucune
connaissance)
|
Connait, mais ne pratique pas
|
- 1,47369
|
0,22908
|
0,087
|
connait et pratique
|
- 4,50424
|
0,01106
|
0,000
|
Précocité du premier rapport sexuel
(Réf = Sexualité non précoce)
|
Sexualité précoce
|
0,03634
|
1,03701
|
0,910
|
Précocité du premier mariage (Réf =
Non concernée/Mariage non précoce)
|
Mariage précoce
|
1,37745
|
3,96479
|
0,000
|
Niveau d'instruction du chef de ménage (réf
= Sans niveau/maternelle)
|
Primaire
|
0,40494
|
1,49921
|
0,422
|
Secondaire et +
|
0,39132
|
1,47892
|
0,445
|
Sexe du chef de ménage (Réf =
Masculin)
|
Féminin
|
0,36818
|
1,44510
|
0,237
|
Relation avec le chef de ménage (Réf =
Femme)
|
Fille
|
- 0,03376
|
0,96681
|
0,932
|
Autres relation
|
- 0,37864
|
0,68479
|
0,302
|
Nombre d'observation
|
622
|
|
|
Log de vraisemblance
|
- 210,16261
|
|
|
LR chi2 (22)
|
166,21
|
|
|
Prob chi2
|
0,0000
|
|
|
Source : EDSC-III, 2004
En somme, dans ce chapitre il ressort du premier modèle
que, des adolescentes ayant déjà eu des rapports sexuels, les
facteurs qui influencent la survenance d'une grossesse chez les adolescentes au
Cameroun sont : l'âge, le groupe ethnique, la connaissance et la
pratique des méthodes contraceptives, la précocité du
premier rapport sexuel et du premier mariage. Le deuxième modèle,
nous relève qu'en ce qui concernent celles issues des ménages
« pauvres », en plus des facteurs précités,
la religion et le milieu de résidence pendant l'enfance conditionnent la
survenance d'une grossesse. Le troisième modèle quant à
lui, nous révèle que la survenance d'une grossesse chez les
adolescentes issues des ménages « non pauvres »
n'est influencée que par deux facteurs principaux : la
précocité du mariage et la connaissance et pratique des
méthodes pour éviter une grossesse.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
La grossesse des adolescentes est un phénomène
qui porte atteinte tant à la santé de la mère que celui du
futur bébé. La présente étude cherchait à
établir et à mesurer le (s) lien (s) existant entre la
pauvreté et la survenance d'une grossesse chez les adolescentes au
Cameroun. De manière spécifique, il était question pour
nous de répondre à ces deux questions : « quelles
sont les facteurs qui déterminent la survenance d'une grossesse chez les
adolescentes au Cameroun ? » et « ces facteurs
différent-elles entre les ménages dits
« pauvres » et les ménages dits « non
pauvres » ? La base de données utilisée a
été extraite du fichier des femmes de l'enquête EDS-III,
2004. Nous avons mis en oeuvre les méthodes d'analyse descriptive et de
régression logistique pour exploiter Ces données. Au terme de
l'analyse, nous avons obtenu les résultats qui suivent.
Des adolescentes enquêtées, 55,85 % ont
déjà commencé leur vie sexuelle parmi lesquelles 22,37 %
sont enceintes et 51,87 % ont déjà été enceinte. Le
phénomène de grossesse des adolescentes est une
réalité qui est rencontrée dans les ménages quelque
soit leur niveau de vie. Les ménages « pauvres » et
« moyens » sont ceux où il est le plus
observé avec respectivement 17,50 % et 12,46 %. Par ailleurs, le niveau
de vie influencerait la survenance d'une grossesse.
De façon générale, il existerait une
dépendance entre la survenance d'une grossesse chez les adolescentes et
les caractéristiques sociodémographiques de l'adolescente, les
caractéristiques liées à sa vie sexuelle et celles
liés au ménage auquel elle appartient. Des adolescentes
enceintes, la majorité d'entre elles sont sans niveau d'instruction
(21,22 %), proviennent du groupe Béti/Bassa/Mbam (13,32 %), pratiquent
la religion musulmane (17,81 %), vivent en milieu rural (15,37 %) et ont
vécu pendant l'enfance au village (15,54 %).
En ce qui concerne la vie sexuelle des adolescentes
enceintes : 38,10 % ont conclu un mariage non précoce et 29,86 % un
mariage précoce, 22,04 % ont connu de manière précoce leur
premier rapport sexuel et la plupart ont connaissance des méthodes pour
éviter la grossesse, mais ne le pratiquent pas (15,32 %).
L'Analyse des Correspondances Multiples nous a permis
d'apprécier l'influence combinée des caractéristiques les
adolescentes sur la survenance d'une grossesse. Cela nous a permis d'une part
de ressortir le profil des filles enceintes au Cameroun d'une manière
globale et d'autre part celui des adolescentes issues des ménages
« pauvres » et « non pauvres ».
La première ACM nous a permis de mettre en exergue deux
groupes distincts d'adolescentes : les adolescentes enceintes et les
adolescentes pas enceintes. Delà il est ressorti le profil des
adolescentes enceintes au Cameroun. D'une manière
générale, toute les variables que nous avons
sélectionnées définissent au mieux les profils des
adolescentes enceintes.
La seconde ACM a été effectuée dans la
population constituée uniquement des adolescentes
« pauvres ». Il ressort également deux groupes
distincts : les adolescentes enceintes ayant 18 ans et plus,
épouses des chefs de ménage, sans niveau d'instruction, du groupe
ethnique Adamaoua-Oubangui, ayant précocement conclu leur premier
mariage et connu leur premier rapport sexuel, connaissant et pratiquant les
méthodes contraceptives et dont le chef de ménage est de niveau
secondaire. Le second groupe quant à lui est composé des filles
non enceintes ayant 15 ans, filles des chefs de ménage, de niveau
secondaire et plus, des groupes ethniques Bamiléké/Bamoun et
Béti/Bassa/Mbam, ayant vécu leur enfance dans les capitales,
n'ayant jamais conclu de mariage et connu de rapport sexuel, n'ayant aucune
connaissance des méthodes contraceptives et dont le chef de
ménage est de sexe féminin et sans niveau d'instruction.
Enfin la troisième ACM a été
effectuée dans la population constituée des adolescentes issues
des ménages « non pauvres ». Également deux
groupes se distinguent : les adolescentes enceintes, ayant 19 ans,
épouses des chefs de ménage, sans niveau d'instruction, du groupe
ethnique Béti/Bassa/Mbam, sexuellement actives, ayant précocement
conclu leur premier mariage, connaissant et pratiquant des méthodes de
contraceptions et dont le chef de ménage est de niveau secondaire. En
revanche, le second groupe est composé des filles non enceintes ayant 15
ans, filles des chefs de ménage, de religion musulmane, du groupe
ethnique « Autres ethnies », ayant vécu leur enfance
dans les capitales, n'ayant jamais conclu de mariage, et n'ayant jamais eu de
rapport sexuel, n'ayant aucune connaissance des méthodes contraceptives,
et dont le chef de ménage est sans niveau d'instruction.
Suite à ces trois ACM, l'approche
économétrique nous à permis d'estimer trois modèles
logistiques pour déterminer les facteurs influençant la
survenance d'une grossesse. Ces modèles ont été
estimés d'une part de manière globale et d'autre part en
distinguant les adolescentes issues des ménages
« pauvres » et des ménages « non
pauvres ».
Il ressort du premier modèle que toute chose
égale par ailleurs, celles des groupes ethniques
« béti/Bassa/Mbam » et « Autres
ethnies » ont environ 2 fois plus de chance de tomber enceinte que
celles du groupe ethnique Adamaoua-Oubangui. S'agissant des méthodes
contraceptives, celles n'ayant aucune connaissance ces méthodes ont
92,61 % de chance de tomber enceinte que celles qui non seulement en ont, mais
en plus la pratiquent. En plus, la précocité du premier rapport
sexuel et du premier mariage augmentent respectivement de 2 et 3 fois plus de
chance la survenance d'une grossesse chez l'adolescente par rapport à
celles qui l'ont connu ou conclu tardivement. Le deuxième modèle
quant à lui révèle que, les mêmes conclusions que le
modèle global en ce concerne le groupe ethnique. Les adolescentes
pratiquant les « Autres religions » ont 2 fois plus de
chance de tomber enceintes que celles qui pratiquent la religion catholique.
S'agissant du milieu de résidence pendant l'enfance, les adolescentes
qui ont vécu au village ou dans les petites villes pendant l'enfance ont
3 fois plus de chance de tomber enceintes que celles qui ont vécu leur
enfance à Yaoundé ou à Douala. Pareil que le
modèle, global les variables liées à la vie sexuelle
jouent un rôle très significatif dans la survenance d'une
grossesse chez les adolescentes issues des familles pauvres. Celles qui n'ont
aucune connaissance des méthodes de contraception ont 89,54 % de chances
d'avoir une grossesse que celles qui connaissent et pratiquent. Celles ayant
connu leur premier rapport sexuel précocement ont 2 fois plus de chance
d'être enceintes. Il en est de même de celles qui ont conclu
précocement leur premier mariage. Enfin du troisième
modèle il ressort que seule la précocité du mariage et la
connaissance et pratique des méthodes contraceptives ont une influencent
sur la survenance d'une grossesse chez les adolescentes issues des
ménages « non pauvres ». En effet, celles n'ayant
aucune connaissance des méthodes pour éviter une grossesse ont
environ 77,1 % de chances que celles qui en ont une connaissance et ne
pratiquent pas (au seuil de 10 %) et 98,9 % de chances que celles qui ont une
connaissance et la mettent en pratique, d'avoir une grossesse. Celles ayant
conclu leur premier mariage avant l'âge de 18 ans ont environ 4 fois plus
de chance de tomber enceintes que leurs consoeurs ayant conclu tardivement leur
premier mariage ou n'ayant jamais vécu en union avec un homme
À la lumière des résultats de nos
analyses, nous formulons des suggestions aux pouvoirs publics, aux responsables
de la santé et ainsi qu'aux ménages.
Recommandations
Il est important de mettre sur pied des politiques visant
à réduire et/ou à prévenir la survenance des
grossesses chez les adolescentes. Cela passe par la coopération de tous
les membres de la communauté, depuis les ménages jusqu'aux
décideurs gouvernementaux. Pour mener à bien cette lutte contre
le phénomène de grossesse précoce, la stratégie
adoptée visera deux axes : la prévention des nouveaux cas de
grossesse chez les adolescentes, et la prise en charge des jeunes filles ayant
déjà connues ce phénomène.
Concernant la prévention, les ménages, les
responsables médicaux, le Gouvernement, certains ONG et organismes
internationaux sont interpellés.
· Au Gouvernement, certains ONG et organismes
internationaux (UNFPA, OMS,...)
Concernant la prévention, Ils pourraient :
ü intensifier les politiques visant à assurer la
scolarisation des filles sur une longue période de leur vie, notamment
durant toute leur adolescence ; cela pourrait aider à retarder
l'âge d'entrée en vie conjugale qui est l'un des principaux
facteurs déterminant la survenance d'une grossesse dans
l'adolescence.
ü intensifier les campagnes de sensibilisation sur les
méthodes contraceptives (à travers les financements).
ü sensibiliser les adolescentes sur les risques d'une
grossesse pendant cette tranche de leur vie.
ü envisager des politiques différentes pour
réduire la prévalence des grossesses selon le niveau de vie, car
les facteurs les favorisants ne sont pas pareils.
ü combattre la pauvreté à tous les niveaux,
car elle fait partie des causes des grossesses des adolescentes : ceci en
améliorant les conditions de vie des populations.
Concernant la prise en charge, les mesures qui peuvent
être prises vont à l'endroit du Gouvernement et sont les
suivantes :
ü créer plusieurs structures de prise en charge
des adolescentes enceintes, ceci dans le but d'apporter une aide sociale
à celles-ci ;
ü améliorer l'accès des adolescentes
enceintes aux soins prénataux, en facilitant leur entrée aux
services de santé génésique ;
ü veiller à ce que l'adolescente enceinte ait un
personnel qualifié présent à l'accouchement et fournir
l'accès aux soins obstétriques d'urgence au bon moment si cela
s'avère nécessaire.
· Aux responsables de la santé
Ils doivent s'impliquer fortement dans la sensibilisation les
adolescentes sur les méthodes de contraceptions, car leurs importances
ne passent pas seulement par l'utilisation, mais aussi par la bonne
utilisation.
· Aux ménages
Il serait intéressant :
ü que les parents d'enfants ne fassent pas de la
sexualité un sujet tabou. Qu'ils en discutent sans complexe avec eux,
car ceci est un de leurs devoirs en tant que parent.
ü qu'ils recommandent l'usage des méthodes
contraceptives à celles qui ont commencé leur vie sexuelle, et
mieux encore l'usage des préservatifs car ceux-ci permettrons non
seulement d'éviter les grossesses, mais aussi de se protéger
contre les IST.
ü que pour celles qui n'ont pas encore eu leur premier
rapport sexuel, des conseils doivent leur être prodigués dans le
sens de le retarder le plus possible.
Limites de l'étude
Les grossesses des adolescentes sont une réalité
complexe qui ne saurait être totalement appréhendée par une
seule étude. De ce fait, cette étude comme on pourrait s'en
douter comporte quelques limites.
Certains axes dans l'étude n'ont pas été
analysés. En effet, nous n'avons pas examiné l'impact des
grossesses des adolescentes sur la santé de la femme, notamment
l'exposition au VIH/Sida et aux infections sexuellement transmissibles (IST) et
a bien d'autres maladies. De plus nous n'avons pas essayé de capter le
comportement des adolescentes enceintes face aux soins prénataux, en
occurrence les consultations prénatales, la vaccination contre le
tétanos, la prise des traitements préventifs intermittents (TPI)
contre le paludisme.
L'étude a été faite à l'aide des
données de l'Enquête Démographique et de Santé 2004
(EDSC-III, 2004) qui en réalité n'ont pas été
collectées aux fins d'une pareille étude. En effet, elles ne
permettent pas d'étudier les comportements sexuels aux âges
inférieurs (au début de l'âge de la puberté).
Certaines analyses ont été faites sous l'hypothèse que les
filles enquêtées ont pratiquement toujours vécue dans le
ménage où elles ont été interviewées. Il
serait par conséquent intéressant qu'une enquête soit
spécifiquement conçue et menée à bien une pareille
étude. Toutefois, cette étude rentre en droite ligne des
objectifs internationaux, qui visent à améliorer les conditions
de vie de l'adolescente et le bien être social en
général.
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Cours, Année Scolaire 2008/2009, ISSEA
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ANNEXES
N.B. : Tous les
tableaux et figures produits en annexes ont pour source EDSC-III, 2004
Annexe A :
Caractéristiques des adolescentes
Tableau A.1 : Répartition
de la population enquêtée selon les variables d'indentification
socioculturelle.
Variable/Modalité
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Âge de la fille
|
2634
|
100,00
|
15
|
596
|
22,63
|
16
|
492
|
18,68
|
17
|
482
|
18,30
|
18
|
571
|
21,68
|
19
|
493
|
18,72
|
Niveau d'instruction
|
2634
|
100,00
|
Sans niveau d'instruction
|
344
|
13,05
|
Primaire
|
1002
|
38,04
|
Secondaire et +
|
1288
|
48,90
|
Ethnie
|
2634
|
100,00
|
Adamaoua-Oubangui
|
285
|
10,82
|
Bamiléké/Bamoun
|
665
|
25,25
|
Béti/Bassa/Mbam
|
653
|
24,79
|
Grassfields
|
247
|
9,38
|
Arabe-Choa/Peulh/Haoussa/Kanuri
|
202
|
7,67
|
Autres Ethnies
|
582
|
22,09
|
Religion
|
2634
|
100,00
|
Catholique
|
1043
|
39,60
|
Protestant/nouvelles religions
|
982
|
37,28
|
Musulman
|
438
|
16,63
|
Autres
|
171
|
6,49
|
Milieu de résidence actuelle
|
2634
|
100,00
|
Urbain
|
1411
|
53,57
|
Rural
|
1223
|
46,43
|
Lieu de résidence pendant l'enfance
|
2634
|
100,00
|
Capitale
|
451
|
17,12
|
Ville moyenne
|
205
|
7,78
|
Petite ville
|
625
|
23,37
|
Village
|
1353
|
51,37
|
Tableau A.2 : Répartition
des adolescentes selon les variables relative à leur vie sexuelle
Variable/Modalité
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
âge au premier rapport sexuel
|
2634
|
100,00
|
N'a jamais eu des rapports
|
1163
|
44,15
|
8
|
3
|
0,11
|
9
|
2
|
0,08
|
10
|
4
|
0,15
|
11
|
13
|
0,49
|
12
|
47
|
1,78
|
13
|
121
|
4,59
|
14
|
307
|
11,66
|
15
|
379
|
14,39
|
16
|
313
|
11,88
|
17
|
197
|
7,48
|
18
|
76
|
2,89
|
19
|
9
|
0,34
|
Age au premier mariage
|
2634
|
100,00
|
Non concernée
|
1769
|
67,16
|
8
|
1
|
0,04
|
9
|
2
|
0,08
|
10
|
4
|
0,15
|
11
|
9
|
0,34
|
12
|
28
|
1,06
|
13
|
73
|
2,77
|
14
|
164
|
6,23
|
15
|
204
|
7,74
|
16
|
146
|
5,54
|
17
|
146
|
5,54
|
18
|
67
|
2,54
|
19
|
21
|
0,80
|
Méthode contraceptive
|
2634
|
100,00
|
Aucune connaissance
|
275
|
10,44
|
Connaît, mais ne pratique pas
|
1808
|
68,64
|
Connaît et pratique
|
551
|
20,92
|
Tableau A.3 : Répartition
des adolescentes selon quelques caractéristiques du chef de
ménage.
Variable/Modalité
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Relation avec le chef de ménage
|
2634
|
100,00
|
Chef de ménage
|
52
|
1,97
|
Femme
|
414
|
15,72
|
Fille
|
1258
|
47,76
|
Belle-fille
|
71
|
2,70
|
Petite fille
|
143
|
5,43
|
mère
|
2
|
0,08
|
Belle mère
|
2
|
0,08
|
Soeur
|
143
|
5,43
|
Coépouse
|
1
|
0,04
|
Autre parents
|
472
|
17,92
|
Enfants adoptés/en garde
|
13
|
0,49
|
Sans relation
|
63
|
2,39
|
Sexe du chef de ménage
|
2634
|
100,00
|
Masculin
|
1956
|
74,26
|
Féminin
|
678
|
25,74
|
Niveau d'instruction du chef de ménage
|
2634
|
100,00
|
Sans niveau/maternelle
|
589
|
22,36
|
Primaire
|
1038
|
39,41
|
Secondaire
|
871
|
33,07
|
Supérieur
|
136
|
5,16
|
Annexe B : Liaison entre la
grossesse et les autres variables de l'étude
Tableau B.1 Test d'indépendance
du khi-deux entre la grossesse et niveau de vie du ménage.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
31,21
|
2
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.2 Test d'indépendance
du khi-deux entre la grossesse et l'âge de l'adolescente.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
61,96
|
4
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.3 Test d'indépendance
du khi-deux entre grossesse et niveau d'instruction de l'adolescente.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
38,55
|
2
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.4 Test d'indépendance
du khi-deux entre grossesse et ethnie de l'adolescente.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
21,14
|
3
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.5 Test d'indépendance
du khi-deux entre grossesse et la religion de l'adolescente.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
15,28
|
3
|
0,002
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.6 Test d'indépendance
du khi-deux entre grossesse et le milieu de résidence actuelle de
l'adolescente.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
19,37
|
1
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.7 Test d'indépendance
du khi-deux entre grossesse et milieu de résidence pendant l'enfance de
l'adolescente.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
26,14
|
3
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.8 Test d'indépendance
du khi-deux entre grossesse et précocité dans le mariage.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
364,91
|
2
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.9 Test d'indépendance
du khi-deux entre grossesse et précocité dans les premiers
rapports sexuels.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
297,86
|
2
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.10 Test
d'indépendance du khi-deux entre grossesse et connaissance et pratique
des méthodes contraceptives.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
57,86
|
2
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.11 Test
d'indépendance du khi-deux entre grossesse et le sexe du chef de
ménage.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
5,69
|
1
|
0,017
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.12 Test
d'indépendance du khi-deux entre grossesse et la relation avec le chef
de ménage.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
279,90
|
8
|
0,000
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Tableau B.13 Test
d'indépendance du khi-deux entre grossesse et le niveau d'instruction du
chef de ménage.
|
Valeur
|
ddl
|
P-valeur
|
Khi-deux de Pearson
|
14,22
|
3
|
0,003
|
Nombre d'observations valides
|
2634
|
|
|
Annexe C : Résultats
de l'analyse en correspondances multiples
Tableau C.1 : Résultats de
l'ACM sur la grossesse des adolescentes
Tableau C.1.1 : APUREMENT DES MODALITES
ACTIVES
SEUIL (PCMIN) : 2.00 % POIDS: 52.68
AVANT APUREMENT : 13 QUESTIONS ACTIVES 49 MODALITES
ASSOCIEES
APRES : 13 QUESTIONS ACTIVES 46 MODALITES
ASSOCIEES
POIDS TOTAL DES INDIVIDUS ACTIFS : 2634.00
Tableau C.1.2 : TRI-A-PLAT DES QUESTIONS
ACTIVES
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
MODALITES | AVANT APUREMENT | APRES
APUREMENT
IDENT LIBELLE | EFF. POIDS | EFF. POIDS
HISTOGRAMME DES POIDS RELATIFS
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
1 . Age de l'adolescente
AG01 - 15 ans | 596 596.00 | 596 596.00
**************
AG02 - 16 ans | 492 492.00 | 492 492.00
************
AG03 - 17 ans | 482 482.00 | 482 482.00
***********
AG04 - 18 ans | 571 571.00 | 571 571.00
**************
AG05 - 19 ans | 493 493.00 | 493 493.00
************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
2 . Niveau d'instruction de la fille
NI01 - Sans niveau d'instru | 344 344.00 | 344 344.00
********
NI02 - Primaire | 1002 1002.00 | 1002 1002.00
***********************
NI03 - Secondaire et + | 1288 1288.00 | 1288 1288.00
******************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
3 . Ethnie
ET01 - Adamaoua-Oubangui | 285 285.00 | 285 285.00
*******
ET02 - Bamiléké/Bamoun | 665 665.00 |
665 665.00 ****************
ET03 - Béti/Bassa/Mbam | 653 653.00 | 653
653.00 ***************
ET04 - Autres Ethnies | 1031 1031.00 | 1031 1031.00
************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
4 . Religion
RE01 - Catholique | 1043 1043.00 | 1043 1043.00
************************
RE02 - Protestant/nouvelles | 982 982.00 | 982 982.00
***********************
RE03 - Musulman | 438 438.00 | 438 438.00
**********
RE04 - Autres religions | 171 171.00 | 171 171.00
****
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
5 . Milieu de résidence actuelle
MI01 - Urbain | 1411 1411.00 | 1411 1411.00
*********************************
MI02 - Rural | 1223 1223.00 | 1223 1223.00
****************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
LI01 - Capitale | 451 451.00 | 451 451.00
***********
LI02 - Ville moyenne | 205 205.00 | 205 205.00
*****
LI03 - Petite ville | 625 625.00 | 625 625.00
***************
LI04 - Village | 1353 1353.00 | 1353 1353.00
*******************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
7 . Méthodes contraceptives
CO01 - Aucune connaissance | 275 275.00 | 275 275.00
*******
CO02 - Connaît, mais ne pra | 1808 1808.00 | 1808
1808.00 ******************************************
CO03 - Connaît et pratique | 551 551.00 | 551
551.00 *************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
8 . Précocité du premier rapport sexuel
SE01 - N'a jamais eu des ra | 1163 1163.00 | 1163 1163.00
***************************
SE02 - sexualité précoce | 1189 1189.00 |
1189 1189.00 ****************************
SE03 - sexualité non précoc | 282 282.00 |
282 282.00 *******
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
9 . Précocité du mariage
PR01 - Non concernée | 1769 1769.00 | 1779
1779.00 *****************************************
PR02 - Mariage précoce | 844 844.00 | 855
855.00 ********************
PR03 - Mariage non précoce | 21 21.00 | ===
VENTILEE ===
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
NI01 - Sans niveau/maternel | 589 589.00 | 589 589.00
**************
NI02 - Primaire_chef | 1038 1038.00 | 1038 1038.00
************************
NI03 - Secondaire | 871 871.00 | 871 871.00
********************
NI04 - Supérieur | 136 136.00 | 136
136.00 ****
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
11 . Sexe du chef de ménage
SE01 - Masculin | 1956 1956.00 | 1956 1956.00
*********************************************
SE02 - Féminin | 678 678.00 | 678
678.00 ****************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
12 . Relation avec le chef de ménage
RE01 - Chef de ménage | 52 52.00 | ===
VENTILEE ===
RE02 - Femme | 414 414.00 | 425 425.00
**********
RE03 - Fille | 1258 1258.00 | 1270 1270.00
*****************************
RE04 - Belle-fille | 71 71.00 | 79 79.00
**
RE05 - Petite fille | 143 143.00 | 154 154.00
****
RE06 - Autres relation | 18 18.00 | === VENTILEE
===
RE07 - Soeur | 143 143.00 | 147 147.00
****
RE08 - Autre parents | 472 472.00 | 483 483.00
************
RE09 - Sans relation | 63 63.00 | 76 76.00
**
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
13 . Niveau de vie
NI01 - Pauvre | 817 817.00 | 817 817.00
*******************
NI02 - Moyen | 594 594.00 | 594 594.00
**************
NI03 - Riche | 1223 1223.00 | 1223 1223.00
****************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
Tableau C.1.3 : HISTOGRAMME DES 33
PREMIERES VALEURS PROPRES
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| NUMERO | VALEUR | POURCENT.| POURCENT.|
|
| | PROPRE | | CUMULE |
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| 1 | 0.2936 | 11.57 | 11.57 |
********************************************************************************
|
| 2 | 0.1846 | 7.27 | 18.84 |
***************************************************
|
| 3 | 0.1343 | 5.29 | 24.13 |
*************************************
|
| 4 | 0.1086 | 4.28 | 28.41 |
******************************
|
| 5 | 0.1007 | 3.97 | 32.38 |
****************************
|
| 6 | 0.0975 | 3.84 | 36.22 |
***************************
|
| 7 | 0.0927 | 3.65 | 39.87 |
**************************
|
| 8 | 0.0880 | 3.47 | 43.34 |
************************
|
| 9 | 0.0844 | 3.32 | 46.66 |
***********************
|
| 10 | 0.0825 | 3.25 | 49.91 |
***********************
|
| 11 | 0.0798 | 3.14 | 53.06 |
**********************
|
| 12 | 0.0796 | 3.14 | 56.19 |
**********************
|
| 13 | 0.0770 | 3.03 | 59.23 |
*********************
|
| 14 | 0.0757 | 2.98 | 62.21 |
*********************
|
| 15 | 0.0746 | 2.94 | 65.15 |
*********************
|
| 16 | 0.0738 | 2.91 | 68.06 |
*********************
|
| 17 | 0.0719 | 2.83 | 70.89 |
********************
|
| 18 | 0.0717 | 2.82 | 73.71 |
********************
|
| 19 | 0.0672 | 2.65 | 76.36 | *******************
|
| 20 | 0.0656 | 2.58 | 78.94 | ******************
|
| 21 | 0.0614 | 2.42 | 81.36 | *****************
|
| 22 | 0.0603 | 2.38 | 83.73 | *****************
|
| 23 | 0.0584 | 2.30 | 86.04 | ****************
|
| 24 | 0.0530 | 2.09 | 88.12 | ***************
|
| 25 | 0.0485 | 1.91 | 90.04 | **************
|
| 26 | 0.0443 | 1.75 | 91.78 | *************
|
| 27 | 0.0421 | 1.66 | 93.44 | ************
|
| 28 | 0.0399 | 1.57 | 95.01 | ***********
|
| 29 | 0.0345 | 1.36 | 96.37 | **********
|
| 30 | 0.0274 | 1.08 | 97.45 | ********
|
| 31 | 0.0249 | 0.98 | 98.43 | *******
|
| 32 | 0.0205 | 0.81 | 99.24 | ******
|
| 33 | 0.0193 | 0.76 | 100.00 | ******
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
Tableau C.1.4 : COORDONNEES, CONTRIBUTIONS
ET COSINUS CARRES DES MODALITES ACTIVES SUR LES AXES 1 A 5.
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| MODALITES | COORDONNEES
| CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES |
|------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------|
| IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 |
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| 1 . Age de l'adolescente
|
| AG01 - 15 ans 1.74 3.42 | -0.11 -0.97 -0.09
-0.05 -0.14 | 0.1 8.8 0.1 0.0 0.4 | 0.00 0.27 0.00 0.00 0.01 |
| AG02 - 16 ans 1.44 4.35 | -0.16 -0.44 0.10
-0.47 0.00 | 0.1 1.5 0.1 2.9 0.0 | 0.01 0.05 0.00 0.05 0.00 |
| AG03 - 17 ans 1.41 4.46 | -0.03 0.03 0.15
0.31 -0.30 | 0.0 0.0 0.3 1.2 1.2 | 0.00 0.00 0.01 0.02 0.02 |
| AG04 - 18 ans 1.67 3.61 | 0.19 0.64 -0.04
0.09 0.12 | 0.2 3.7 0.0 0.1 0.2 | 0.01 0.11 0.00 0.00 0.00 |
| AG05 - 19 ans 1.44 4.34 | 0.11 0.84 -0.09
0.12 0.33 | 0.1 5.6 0.1 0.2 1.6 | 0.00 0.16 0.00 0.00 0.03 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 0.5 19.6 0.6 4.5 3.4 +--------------------------+
| 2 . Niveau d'instruction de la fille
|
| NI01 - Sans niveau d'instru 1.00 6.66 | 1.62 -0.13 -1.10
0.39 -0.64 | 9.0 0.1 9.0 1.4 4.0 | 0.39 0.00 0.18 0.02 0.06 |
| NI02 - Primaire 2.93 1.63 | 0.32 -0.16 0.44
-0.33 0.38 | 1.0 0.4 4.2 2.9 4.1 | 0.06 0.02 0.12 0.07 0.09 |
| NI03 - Secondaire et + 3.76 1.05 | -0.68 0.16 -0.05
0.15 -0.12 | 5.9 0.5 0.1 0.8 0.6 | 0.44 0.02 0.00 0.02 0.01 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 15.9 1.0 13.3 5.0 8.7 +--------------------------+
| 3 . Ethnie
|
| ET01 - Adamaoua-Oubangui 0.83 8.24 | 0.98 -0.10 -0.11
-0.78 -0.59 | 2.7 0.0 0.1 4.6 2.9 | 0.12 0.00 0.00 0.07 0.04 |
| ET02 - Bamileké/Bamoun 1.94 2.96 | -0.56 0.00
-0.22 0.11 0.51 | 2.1 0.0 0.7 0.2 5.1 | 0.11 0.00 0.02 0.00 0.09 |
| ET03 - Beti/Bassa/Mbam 1.91 3.03 | -0.55 0.20 0.73
-0.20 -0.77 | 2.0 0.4 7.5 0.7 11.2 | 0.10 0.01 0.18 0.01 0.20 |
| ET04 - Autres Ethnies 3.01 1.55 | 0.44 -0.10 -0.29
0.27 0.32 | 2.0 0.2 1.9 2.0 3.1 | 0.12 0.01 0.06 0.05 0.07 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 8.7 0.6 10.2 7.5 22.3 +--------------------------+
| 4 . Religion
|
| RE01 - Catholique 3.05 1.53 | -0.40 0.05 0.22
-0.06 -0.28 | 1.7 0.0 1.1 0.1 2.4 | 0.10 0.00 0.03 0.00 0.05 |
| RE02 - Protestant/nouvelles 2.87 1.68 | -0.08 0.08 0.28
-0.17 0.27 | 0.1 0.1 1.6 0.8 2.0 | 0.00 0.00 0.05 0.02 0.04 |
| RE03 - Musulman 1.28 5.01 | 0.95 -0.12 -1.21
0.35 0.17 | 3.9 0.1 13.9 1.4 0.3 | 0.18 0.00 0.29 0.02 0.01 |
| RE04 - Autres religions 0.50 14.40 | 0.48 -0.46 0.17
0.46 -0.23 | 0.4 0.6 0.1 1.0 0.3 | 0.02 0.01 0.00 0.01 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 6.0 0.8 16.7 3.3 5.0 +--------------------------+
| 5 . Milieu de résidence actuelle
|
| MI01 - Urbain 4.12 0.87 | -0.60 0.18 -0.45
0.04 0.06 | 5.0 0.7 6.2 0.1 0.1 | 0.42 0.04 0.23 0.00 0.00 |
| MI02 - Rural 3.57 1.15 | 0.69 -0.21 0.52
-0.04 -0.07 | 5.8 0.8 7.1 0.1 0.2 | 0.42 0.04 0.23 0.00 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 10.9 1.5 13.3 0.1 0.3 +--------------------------+
| 6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
|
| LI01 - Capitale 1.32 4.84 | -0.98 0.12 -0.16
0.12 -0.79 | 4.3 0.1 0.2 0.2 8.1 | 0.20 0.00 0.00 0.00 0.13 |
| LI02 - Ville moyenne 0.60 11.85 | -0.32 0.16 -1.04
0.38 1.23 | 0.2 0.1 4.8 0.8 9.0 | 0.01 0.00 0.09 0.01 0.13 |
| LI03 - Petite ville 1.83 3.21 | -0.42 0.22 -0.29
-0.12 0.44 | 1.1 0.5 1.1 0.3 3.5 | 0.05 0.02 0.03 0.00 0.06 |
| LI04 - Village 3.95 0.95 | 0.57 -0.17 0.34
-0.04 -0.13 | 4.3 0.6 3.4 0.1 0.7 | 0.34 0.03 0.12 0.00 0.02 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 9.9 1.3 9.6 1.3 21.3 +--------------------------+
| 7 . Méthodes contraceptives
|
| CO01 - Aucune connaîssance 0.80 8.58 | 1.30 -0.89
-0.57 0.29 -0.80 | 4.6 3.5 2.0 0.6 5.1 | 0.20 0.09 0.04 0.01 0.07 |
| CO02 - Connaît, mais ne pra 5.28 0.46 | -0.08 -0.14
-0.06 -0.23 0.14 | 0.1 0.6 0.1 2.6 1.0 | 0.01 0.04 0.01 0.12 0.04 |
| CO03 - Connaît et pratique 1.61 3.78 | -0.38 0.91
0.49 0.62 -0.06 | 0.8 7.3 2.9 5.7 0.0 | 0.04 0.22 0.06 0.10 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 5.5 11.3 5.0 8.9 6.2 +--------------------------+
| 8 . Précocité du premier rapport sexuel
|
| SE01 - N'a jamais eu des ra 3.40 1.26 | -0.31 -0.91 -0.22
-0.13 0.04 | 1.1 15.4 1.2 0.5 0.1 | 0.08 0.66 0.04 0.01 0.00 |
| SE02 - sexualité précoce 3.47 1.22 | 0.31
0.64 0.26 0.02 -0.11 | 1.1 7.8 1.8 0.0 0.4 | 0.08 0.34 0.06 0.00 0.01
|
| SE03 - sexualité non précoc 0.82 8.34 | -0.03
1.05 -0.22 0.44 0.27 | 0.0 4.9 0.3 1.5 0.6 | 0.00 0.13 0.01 0.02 0.01
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 2.3 28.1 3.3 2.0 1.0 +--------------------------+
| 9 . Précocité du mariage
|
| PR01 - Non concernée 5.20 0.48 | -0.36 -0.45
0.04 0.04 0.00 | 2.3 5.8 0.1 0.1 0.0 | 0.28 0.43 0.00 0.00 0.00 |
| PR02 - Mariage précoce 2.50 2.08 | 0.76 0.94
-0.09 -0.08 -0.01 | 4.9 12.1 0.1 0.2 0.0 | 0.28 0.43 0.00 0.00 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 7.2 17.9 0.2 0.2 0.0 +--------------------------+
| 10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
|
| NI01 - Sans niveau/maternel 1.72 3.47 | 0.88 -0.48 -0.31
0.98 -0.18 | 4.5 2.2 1.2 15.3 0.5 | 0.22 0.07 0.03 0.28 0.01 |
| NI02 - Primaire_chef 3.03 1.54 | 0.14 -0.01 0.31
-0.38 0.60 | 0.2 0.0 2.2 3.9 10.8 | 0.01 0.00 0.06 0.09 0.23 |
| NI03 - Secondaire 2.54 2.02 | -0.58 0.32 -0.01
-0.16 -0.53 | 2.9 1.4 0.0 0.6 7.1 | 0.16 0.05 0.00 0.01 0.14 |
| NI04 - Supérieur 0.40 18.37 | -1.14 0.10
-0.94 -0.39 -0.40 | 1.8 0.0 2.6 0.5 0.6 | 0.07 0.00 0.05 0.01 0.01 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 9.3 3.6 6.0 20.3 19.0 +--------------------------+
| 11 . Sexe du chef de ménage
|
| SE01 - Masculin 5.71 0.35 | 0.12 0.03 -0.16
-0.35 -0.05 | 0.3 0.0 1.1 6.6 0.2 | 0.04 0.00 0.08 0.36 0.01 |
| SE02 - Féminin 1.98 2.88 | -0.34 -0.09
0.47 1.02 0.15 | 0.8 0.1 3.2 18.9 0.5 | 0.04 0.00 0.08 0.36 0.01 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 1.1 0.1 4.4 25.5 0.6 +--------------------------+
| 12 . Relation avec le chef de ménage
|
| RE02 - Femme 1.24 5.20 | 1.28 1.01 -0.56
-0.53 -0.23 | 7.0 6.9 2.9 3.2 0.7 | 0.32 0.20 0.06 0.05 0.01 |
| RE03 - Fille 3.71 1.07 | -0.23 -0.42 0.02
-0.07 0.18 | 0.7 3.6 0.0 0.2 1.2 | 0.05 0.17 0.00 0.00 0.03 |
| RE04 - Belle-fille 0.23 32.34 | 0.63 0.98 0.97
0.37 1.06 | 0.3 1.2 1.6 0.3 2.6 | 0.01 0.03 0.03 0.00 0.03 |
| RE05 - Petite fille 0.45 16.10 | -0.03 -0.40 0.99
1.97 -0.26 | 0.0 0.4 3.3 16.0 0.3 | 0.00 0.01 0.06 0.24 0.00 |
| RE07 - Soeur 0.43 16.92 | -0.40 0.26 -0.03
-0.22 -0.19 | 0.2 0.2 0.0 0.2 0.1 | 0.01 0.00 0.00 0.00 0.00 |
| RE08 - Autre parents 1.41 4.45 | -0.45 0.10 0.02
-0.03 -0.32 | 1.0 0.1 0.0 0.0 1.4 | 0.04 0.00 0.00 0.00 0.02 |
| RE09 - Sans relation 0.22 33.66 | -0.25 0.06 -0.24
0.34 0.07 | 0.0 0.0 0.1 0.2 0.0 | 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 9.2 12.3 7.9 20.1 6.4 +--------------------------+
| 13 . Niveau de vie
|
| NI01 - Pauvre 2.39 2.22 | 0.93 -0.22 0.33
-0.13 -0.15 | 7.1 0.6 2.0 0.4 0.5 | 0.39 0.02 0.05 0.01 0.01 |
| NI02 - Moyen 1.73 3.43 | 0.17 -0.15 0.44
0.23 0.51 | 0.2 0.2 2.5 0.9 4.5 | 0.01 0.01 0.06 0.02 0.08 |
| NI03 - Riche 3.57 1.15 | -0.71 0.22 -0.44
-0.02 -0.15 | 6.1 0.9 5.1 0.0 0.8 | 0.44 0.04 0.17 0.00 0.02 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 13.4 1.8 9.5 1.3 5.8 +--------------------------
Tableau C.1.5 : COORDONNEES ET
VALEURS-TEST SUR LES AXES 1 A 5.
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| MODALITES |
VALEURS-TEST | COORDONNEES | |
|---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------|
| IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO. |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 1 . Age de l'adolescente
|
| AG01 - 15 ans 596 596.00 | -3.1 -26.9 -2.5
-1.3 -4.0 | -0.11 -0.97 -0.09 -0.05 -0.14 | 3.42 |
| AG02 - 16 ans 492 492.00 | -4.0 -10.9 2.4
-11.6 -0.1 | -0.16 -0.44 0.10 -0.47 0.00 | 4.35 |
| AG03 - 17 ans 482 482.00 | -0.7 0.8 3.8
7.4 -7.2 | -0.03 0.03 0.15 0.31 -0.30 | 4.46 |
| AG04 - 18 ans 571 571.00 | 5.2 17.2 -1.2
2.4 3.2 | 0.19 0.64 -0.04 0.09 0.12 | 3.61 |
| AG05 - 19 ans 493 493.00 | 2.7 20.8 -2.2
3.0 8.2 | 0.11 0.84 -0.09 0.12 0.33 | 4.34 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 2 . Niveau d'instruction de la fille
|
| NI01 - Sans niveau d'instru 344 344.00 | 32.2 -2.6 -21.8
7.8 -12.6 | 1.62 -0.13 -1.10 0.39 -0.64 | 6.66 |
| NI02 - Primaire 1002 1002.00 | 12.8 -6.5 17.8
-13.1 15.2 | 0.32 -0.16 0.44 -0.33 0.38 | 1.63 |
| NI03 - Secondaire et + 1288 1288.00 | -34.1 8.1 -2.5
7.5 -6.2 | -0.68 0.16 -0.05 0.15 -0.12 | 1.05 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 3 . Ethnie
|
| ET01 - Adamaoua-Oubangui 285 285.00 | 17.5 -1.8 -1.9
-13.9 -10.6 | 0.98 -0.10 -0.11 -0.78 -0.59 | 8.24 |
| ET02 - Bamileké/Bamoun 665 665.00 | -16.7
-0.1 -6.4 3.3 15.3 | -0.56 0.00 -0.22 0.11 0.51 | 2.96 |
| ET03 - Beti/Bassa/Mbam 653 653.00 | -16.2 5.9 21.5
-5.8 -22.7 | -0.55 0.20 0.73 -0.20 -0.77 | 3.03 |
| ET04 - Autres Ethnies 1031 1031.00 | 18.1 -4.0 -12.1
11.1 13.2 | 0.44 -0.10 -0.29 0.27 0.32 | 1.55 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 4 . Religion
|
| RE01 - Catholique 1043 1043.00 | -16.6 2.0 9.1
-2.5 -11.7 | -0.40 0.05 0.22 -0.06 -0.28 | 1.53 |
| RE02 - Protestant/nouvelles 982 982.00 | -3.3 3.3 10.9
-6.8 10.5 | -0.08 0.08 0.28 -0.17 0.27 | 1.68 |
| RE03 - Musulman 438 438.00 | 21.8 -2.8 -27.7
7.9 3.8 | 0.95 -0.12 -1.21 0.35 0.17 | 5.01 |
| RE04 - Autres religions 171 171.00 | 6.4 -6.2 2.4
6.2 -3.1 | 0.48 -0.46 0.17 0.46 -0.23 | 14.40 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 5 . Milieu de résidence actuelle
|
| MI01 - Urbain 1411 1411.00 | -33.1 9.8 -24.7
2.1 3.3 | -0.60 0.18 -0.45 0.04 0.06 | 0.87 |
| MI02 - Rural 1223 1223.00 | 33.1 -9.8 24.7
-2.1 -3.3 | 0.69 -0.21 0.52 -0.04 -0.07 | 1.15 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
|
| LI01 - Capitale 451 451.00 | -22.7 2.8 -3.6
2.7 -18.3 | -0.98 0.12 -0.16 0.12 -0.79 | 4.84 |
| LI02 - Ville moyenne 205 205.00 | -4.8 2.4 -15.4
5.6 18.4 | -0.32 0.16 -1.04 0.38 1.23 | 11.85 |
| LI03 - Petite ville 625 625.00 | -11.9 6.4 -8.2
-3.5 12.7 | -0.42 0.22 -0.29 -0.12 0.44 | 3.21 |
| LI04 - Village 1353 1353.00 | 29.9 -8.9 18.0
-2.1 -6.8 | 0.57 -0.17 0.34 -0.04 -0.13 | 0.95 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 7 . Méthodes contraceptives
|
| CO01 - Aucune connaîssance 275 275.00 | 22.8 -15.7
-10.0 5.0 -14.0 | 1.30 -0.89 -0.57 0.29 -0.80 | 8.58 |
| CO02 - Connaît, mais ne pra 1808 1808.00 | -6.1 -10.8
-4.7 -17.7 10.5 | -0.08 -0.14 -0.06 -0.23 0.14 | 0.46 |
| CO03 - Connaît et pratique 551 551.00 | -10.1 24.1
12.9 16.4 -1.5 | -0.38 0.91 0.49 0.62 -0.06 | 3.78 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 8 . Précocité du premier rapport sexuel
|
| SE01 - N'a jamais eu des ra 1163 1163.00 | -14.2 -41.7 -9.9
-5.8 1.9 | -0.31 -0.91 -0.22 -0.13 0.04 | 1.26 |
| SE02 - sexualité précoce 1189 1189.00 |
14.5 30.0 12.3 0.9 -4.9 | 0.31 0.64 0.26 0.02 -0.11 | 1.22
|
| SE03 - sexualité non précoc 282 282.00 |
-0.6 18.7 -3.9 7.8 4.8 | -0.03 1.05 -0.22 0.44 0.27 | 8.34
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 9 . Précocité du mariage
|
| PR01 - Non concernée 1769 1769.00 | -26.7
-33.9 2.9 2.7 0.0 | -0.36 -0.46 0.04 0.04 0.00 | 0.49 |
| PR02 - Mariage précoce 844 844.00 | 26.9
33.1 -3.0 -2.8 -0.6 | 0.76 0.94 -0.08 -0.08 -0.02 | 2.12 |
| PR03 - Mariage non précoce 21 21.00 | -0.3
5.6 0.4 0.5 3.1 | -0.06 1.21 0.08 0.11 0.68 | 124.43 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
|
| NI01 - Sans niveau/maternel 589 589.00 | 24.2 -13.2 -8.6
27.0 -4.8 | 0.88 -0.48 -0.31 0.98 -0.18 | 3.47 |
| NI02 - Primaire_chef 1038 1038.00 | 5.6 -0.4 12.8
-15.6 24.7 | 0.14 -0.01 0.31 -0.38 0.60 | 1.54 |
| NI03 - Secondaire 871 871.00 | -20.8 11.5 -0.5
-5.6 -19.1 | -0.58 0.32 -0.01 -0.16 -0.53 | 2.02 |
| NI04 - Supérieur 136 136.00 | -13.7
1.2 -11.2 -4.6 -4.8 | -1.14 0.10 -0.94 -0.39 -0.40 | 18.37 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 11 . Sexe du chef de ménage
|
| SE01 - Masculin 1956 1956.00 | 10.4 2.7 -14.2
-30.8 -4.6 | 0.12 0.03 -0.16 -0.35 -0.05 | 0.35 |
| SE02 - Féminin 678 678.00 | -10.4
-2.7 14.2 30.8 4.6 | -0.34 -0.09 0.47 1.02 0.15 | 2.88 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 12 . Relation avec le chef de ménage
|
| RE01 - Chef de ménage 52 52.00 | -0.9
6.0 3.4 8.8 1.8 | -0.12 0.82 0.47 1.20 0.25 | 49.65 |
| RE02 - Femme 414 414.00 | 28.9 22.5 -12.8
-12.0 -5.0 | 1.30 1.02 -0.58 -0.54 -0.23 | 5.36 |
| RE03 - Fille 1258 1258.00 | -11.5 -21.2 0.6
-3.9 8.8 | -0.23 -0.43 0.01 -0.08 0.18 | 1.09 |
| RE04 - Belle-fille 71 71.00 | 6.3 8.5 8.8
2.6 9.1 | 0.74 1.00 1.03 0.30 1.07 | 36.10 |
| RE05 - Petite fille 143 143.00 | 0.0 -5.7 12.3
24.0 -3.4 | 0.00 -0.46 1.00 1.95 -0.28 | 17.42 |
| RE06 - Autres relation 18 18.00 | -0.3 -0.6 -1.2
1.2 -0.3 | -0.07 -0.15 -0.29 0.28 -0.08 | 145.33 |
| RE07 - Soeur 143 143.00 | -4.8 3.0 -0.4
-3.0 -2.3 | -0.39 0.24 -0.04 -0.25 -0.18 | 17.42 |
| RE08 - Autre parents 472 472.00 | -11.0 2.2 0.5
-1.0 -7.8 | -0.46 0.09 0.02 -0.04 -0.33 | 4.58 |
| RE09 - Sans relation 63 63.00 | -2.2 -0.1 -2.0
1.6 0.1 | -0.27 -0.01 -0.25 0.20 0.01 | 40.81 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| MODALITES |
VALEURS-TEST | COORDONNEES | |
|---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------|
| IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO. |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 13 . Niveau de vie
|
| NI01 - Pauvre 817 817.00 | 32.1 -7.7 11.5
-4.5 -5.2 | 0.93 -0.22 0.33 -0.13 -0.15 | 2.22 |
| NI02 - Moyen 594 594.00 | 4.8 -4.1 12.2
6.4 14.1 | 0.17 -0.15 0.44 0.23 0.51 | 3.43 |
| NI03 - Riche 1223 1223.00 | -33.9 10.6 -20.9
-1.2 -7.0 | -0.71 0.22 -0.44 -0.02 -0.15 | 1.15 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 14 . Grossesse adolescente
|
| GR01 - Pas enceinte 2305 2305.00 | -11.8 -13.6 -0.3
2.6 -0.5 | -0.09 -0.10 0.00 0.02 0.00 | 0.14 |
| GR02 - Enceinte 329 329.00 | 11.8 13.6 0.3
-2.6 0.5 | 0.61 0.70 0.02 -0.13 0.03 | 7.01 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
Figure C.1.1 :
Caractéristiques des adolescentes selon qu'elles soient enceintes ou pas
[plan factoriel (1,2)]
Figure C.1.2 :
Caractéristiques des adolescentes selon qu'elles soient enceintes ou pas
[plan factoriel (1,4)]
Figure C.1.3 :
Caractéristiques des adolescentes selon qu'elles soient enceintes ou pas
[plan factoriel (2,4)]
Figure C.2 : Résultats de
l'ACM sur la redéfinition des modalités du Niveau de vie des
adolescentes [plan factoriel (1,2)]
Figure C.3 : Résultats de
l'ACM sur la grossesse des adolescentes selon qu'elles soient issues d'un
ménage « pauvre » ou « non
pauvre »
Tableau C.3.1 : APUREMENT DES MODALITES
ACTIVES
A- Pour les adolescentes
« Pauvres »
SEUIL (PCMIN) : 2.00 % POIDS: 28.22
AVANT APUREMENT : 12 QUESTIONS ACTIVES 46 MODALITES
ASSOCIEES
APRES : 12 QUESTIONS ACTIVES 42 MODALITES
ASSOCIEES
POIDS TOTAL DES INDIVIDUS ACTIFS : 1411.00
B- Pour les adolescentes « Non
pauvres »
SEUIL (PCMIN) : 2.00 % POIDS: 24.46
AVANT APUREMENT : 12 QUESTIONS ACTIVES 46 MODALITES
ASSOCIEES
APRES : 12 QUESTIONS ACTIVES 42 MODALITES
ASSOCIEES
POIDS TOTAL DES INDIVIDUS ACTIFS : 1223.00
Tableau C.3.2 : TRI-A-PLAT DES QUESTIONS
ACTIVES
A- Pour les adolescentes
« Pauvres »
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
MODALITES | AVANT APUREMENT | APRES
APUREMENT
IDENT LIBELLE | EFF. POIDS | EFF. POIDS
HISTOGRAMME DES POIDS RELATIFS
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
1 . Age de l'adolescente
AG01 - 15 ans | 334 334.00 | 334 334.00
***************
AG02 - 16 ans | 267 267.00 | 267 267.00
************
AG03 - 17 ans | 249 249.00 | 249 249.00
***********
AG04 - 18 ans | 313 313.00 | 313 313.00
**************
AG05 - 19 ans | 248 248.00 | 248 248.00
***********
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
2 . Niveau d'instruction de la fille
NI01 - Sans niveau d'instru | 303 303.00 | 303 303.00
*************
NI02 - Primaire | 693 693.00 | 693 693.00
******************************
NI03 - Secondaire et + | 415 415.00 | 415 415.00
******************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
3 . Ethnie
ET01 - Adamaoua-Oubangui | 223 223.00 | 223 223.00
**********
ET02 - Bamiléké/Bamoun | 267 267.00 |
267 267.00 ************
ET03 - Béti/Bassa/Mbam | 280 280.00 | 280
280.00 ************
ET04 - Autres Ethnies | 641 641.00 | 641 641.00
****************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
4 . Religion
RE01 - Catholique | 480 480.00 | 480 480.00
*********************
RE02 - Protestant/nouvelles | 533 533.00 | 533 533.00
***********************
RE03 - Musulman | 278 278.00 | 278 278.00
************
RE04 - Autres religions | 120 120.00 | 120 120.00
******
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
5 . Milieu de résidence actuelle
MI01 - Urbain | 328 328.00 | 328 328.00
**************
MI02 - Rural | 1083 1083.00 | 1083 1083.00
***********************************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
LI01 - Capitale | 88 88.00 | 88 88.00
****
LI02 - Ville moyenne | 62 62.00 | 62 62.00
***
LI03 - Petite ville | 250 250.00 | 250 250.00
***********
LI04 - Village | 1011 1011.00 | 1011 1011.00
*******************************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
7 . Méthodes contraceptives
CO01 - Aucune connaissance | 236 236.00 | 236 236.00
***********
CO02 - Connaît, mais ne pra | 945 945.00 | 945
945.00 *****************************************
CO03 - Connaît et pratique | 230 230.00 | 230
230.00 **********
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
8 . Précocité du premier rapport sexuel
SE01 - N'a jamais eu des ra | 562 562.00 | 562 562.00
************************
SE02 - sexualité précoce | 715 715.00 |
715 715.00 *******************************
SE03 - sexualité non précoc | 134 134.00 |
134 134.00 ******
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
9 . Précocité du mariage
PR01 - Non concernée | 836 836.00 | 840
840.00 ************************************
PR02 - Mariage précoce | 567 567.00 | 571
571.00 *************************
PR03 - Mariage non précoce | 8 8.00 | ===
VENTILEE ===
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
NI01 - Sans niveau/maternel | 481 481.00 | 482 482.00
*********************
NI02 - Primaire_chef | 651 651.00 | 651 651.00
****************************
NI03 - Secondaire | 276 276.00 | 278 278.00
************
NI04 - Supérieur | 3 3.00 | ===
VENTILEE ===
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
11 . Sexe du chef de ménage
SE01 - Masculin | 1062 1062.00 | 1062 1062.00
**********************************************
SE02 - Féminin | 349 349.00 | 349
349.00 ***************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
12 . Relation avec le chef de ménage
RE01 - Chef de ménage | 30 30.00 | 33
33.00 **
RE02 - Femme | 300 300.00 | 303 303.00
*************
RE03 - Fille | 672 672.00 | 675 675.00
*****************************
RE04 - Belle-fille | 58 58.00 | 62 62.00
***
RE05 - Petite fille | 86 86.00 | 89 89.00
****
RE06 - Autres relation | 4 4.00 | === VENTILEE
===
RE07 - Soeur | 53 53.00 | 59 59.00
***
RE08 - Autre parents | 186 186.00 | 190 190.00
*********
RE09 - Sans relation | 22 22.00 | === VENTILEE
===
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
B- Pour les adolescentes « Non
pauvres »
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
MODALITES | AVANT APUREMENT | APRES
APUREMENT
IDENT LIBELLE | EFF. POIDS | EFF. POIDS
HISTOGRAMME DES POIDS RELATIFS
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
1 . Age de l'adolescente
AG01 - 15 ans | 262 262.00 | 262 262.00
*************
AG02 - 16 ans | 225 225.00 | 225 225.00
************
AG03 - 17 ans | 233 233.00 | 233 233.00
************
AG04 - 18 ans | 258 258.00 | 258 258.00
*************
AG05 - 19 ans | 245 245.00 | 245 245.00
*************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
2 . Niveau d'instruction de la fille
NI01 - Sans niveau d'instru | 41 41.00 | 41 41.00
***
NI02 - Primaire | 309 309.00 | 309 309.00
****************
NI03 - Secondaire et + | 873 873.00 | 873 873.00
*******************************************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
3 . Ethnie
ET01 - Adamaoua-Oubangui | 62 62.00 | 62 62.00
****
ET02 - Bamiléké/Bamoun | 398 398.00 |
398 398.00 ********************
ET03 - Béti/Bassa/Mbam | 373 373.00 | 373
373.00 *******************
ET04 - Autres Ethnies | 390 390.00 | 390 390.00
********************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
4 . Religion
RE01 - Catholique | 563 563.00 | 563 563.00
****************************
RE02 - Protestant/nouvelles | 449 449.00 | 449 449.00
***********************
RE03 - Musulman | 160 160.00 | 160 160.00
********
RE04 - Autres religions | 51 51.00 | 51 51.00
***
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
5 . Milieu de résidence actuelle
MI01 - Urbain | 1083 1083.00 | 1083 1083.00
******************************************************
MI02 - Rural | 140 140.00 | 140 140.00
*******
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
LI01 - Capitale | 363 363.00 | 363 363.00
******************
LI02 - Ville moyenne | 143 143.00 | 143 143.00
********
LI03 - Petite ville | 375 375.00 | 375 375.00
*******************
LI04 - Village | 342 342.00 | 342 342.00
*****************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
7 . Méthodes contraceptives
CO01 - Aucune connaîssance | 39 39.00 | 39
39.00 **
CO02 - Connaît, mais ne pra | 863 863.00 | 863
863.00 *******************************************
CO03 - Connaît et pratique | 321 321.00 | 321
321.00 ****************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
8 . Précocité du premier rapport sexuel
SE01 - N'a jamais eu des ra | 601 601.00 | 601 601.00
******************************
SE02 - sexualité précoce | 474 474.00 |
474 474.00 ************************
SE03 - sexualité non précoc | 148 148.00 |
148 148.00 ********
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
9 . Précocité du mariage
PR01 - Non concernée | 933 933.00 | 941
941.00 ***********************************************
PR02 - Mariage précoce | 277 277.00 | 282
282.00 **************
PR03 - Mariage non précoce | 13 13.00 | ===
VENTILEE ===
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
NI01 - Sans niveau/maternel | 108 108.00 | 108 108.00
******
NI02 - Primaire_chef | 387 387.00 | 387 387.00
*******************
NI03 - Secondaire | 595 595.00 | 595 595.00
******************************
NI04 - Supérieur | 133 133.00 | 133
133.00 *******
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
11 . Sexe du chef de ménage
SE01 - Masculin | 894 894.00 | 894 894.00
********************************************
SE02 - Féminin | 329 329.00 | 329
329.00 *****************
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
12 . Relation avec le chef de ménage
RE01 - Chef de ménage | 22 22.00 | ===
VENTILEE ===
RE02 - Femme | 114 114.00 | 125 125.00
*******
RE03 - Fille | 586 586.00 | 593 593.00
******************************
RE04 - Belle-fille | 13 13.00 | === VENTILEE
===
RE05 - Petite fille | 57 57.00 | 63 63.00
****
RE06 - Autres relation | 14 14.00 | === VENTILEE
===
RE07 - Soeur | 90 90.00 | 98 98.00
*****
RE08 - Autre parents | 286 286.00 | 294 294.00
***************
RE09 - Sans relation | 41 41.00 | 50 50.00
***
----------------------------+-----------------+----------------------------------------------------------------------------------
Tableau C.3.3 : HISTOGRAMME DES PREMIERES
VALEURS PROPRES
A- Pour les adolescentes
« Pauvres »
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| NUMERO | VALEUR | POURCENT.| POURCENT.|
|
| | PROPRE | | CUMULE |
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| 1 | 0.2595 | 10.38 | 10.38 |
********************************************************************************
|
| 2 | 0.2079 | 8.32 | 18.70 |
*****************************************************************
|
| 3 | 0.1400 | 5.60 | 24.29 |
********************************************
|
| 4 | 0.1221 | 4.89 | 29.18 |
**************************************
|
| 5 | 0.1130 | 4.52 | 33.70 |
***********************************
|
| 6 | 0.1068 | 4.27 | 37.97 |
*********************************
|
| 7 | 0.1008 | 4.03 | 42.00 |
********************************
|
| 8 | 0.0939 | 3.75 | 45.76 |
*****************************
|
| 9 | 0.0910 | 3.64 | 49.40 |
*****************************
|
| 10 | 0.0903 | 3.61 | 53.01 |
****************************
|
| 11 | 0.0886 | 3.55 | 56.56 |
****************************
|
| 12 | 0.0844 | 3.38 | 59.93 |
***************************
|
| 13 | 0.0818 | 3.27 | 63.20 |
**************************
|
| 14 | 0.0813 | 3.25 | 66.46 |
**************************
|
| 15 | 0.0808 | 3.23 | 69.69 |
*************************
|
B- Pour les adolescentes « Non
pauvres »
HISTOGRAMME DES 30 PREMIERES VALEURS PROPRES
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| NUMERO | VALEUR | POURCENT.| POURCENT.|
|
| | PROPRE | | CUMULE |
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
| 1 | 0.2230 | 8.92 | 8.92 |
********************************************************************************
|
| 2 | 0.1832 | 7.33 | 16.25 |
******************************************************************
|
| 3 | 0.1302 | 5.21 | 21.45 |
***********************************************
|
| 4 | 0.1190 | 4.76 | 26.21 |
*******************************************
|
| 5 | 0.1084 | 4.34 | 30.55 |
***************************************
|
| 6 | 0.1026 | 4.10 | 34.66 |
*************************************
|
| 7 | 0.0980 | 3.92 | 38.58 |
************************************
|
| 8 | 0.0957 | 3.83 | 42.40 |
***********************************
|
| 9 | 0.0935 | 3.74 | 46.14 |
**********************************
|
| 10 | 0.0883 | 3.53 | 49.68 |
********************************
|
| 11 | 0.0860 | 3.44 | 53.12 |
*******************************
|
| 12 | 0.0860 | 3.44 | 56.56 |
*******************************
|
| 13 | 0.0828 | 3.31 | 59.87 |
******************************
|
| 14 | 0.0809 | 3.24 | 63.10 |
******************************
|
| 15 | 0.0805 | 3.22 | 66.32 |
*****************************
|
| 16 | 0.0795 | 3.18 | 69.50 |
*****************************
|
| 17 | 0.0759 | 3.03 | 72.54 |
****************************
|
| 18 | 0.0736 | 2.95 | 75.48 |
***************************
|
| 19 | 0.0727 | 2.91 | 78.39 |
***************************
|
| 20 | 0.0684 | 2.74 | 81.13 |
*************************
|
| 21 | 0.0649 | 2.59 | 83.72 |
************************
|
| 22 | 0.0622 | 2.49 | 86.21 |
***********************
|
| 23 | 0.0585 | 2.34 | 88.55 |
*********************
|
| 24 | 0.0526 | 2.10 | 90.65 | *******************
|
| 25 | 0.0485 | 1.94 | 92.59 | ******************
|
| 26 | 0.0458 | 1.83 | 94.43 | *****************
|
| 27 | 0.0442 | 1.77 | 96.20 | ****************
|
| 28 | 0.0410 | 1.64 | 97.84 | ***************
|
| 29 | 0.0306 | 1.22 | 99.06 | ***********
|
| 30 | 0.0235 | 0.94 | 100.00 | *********
|
+--------+------------+----------+----------+----------------------------------------------------------------------------------+
Tableau C.3.4 : COORDONNEES, CONTRIBUTIONS
ET COSINUS CARRES DES MODALITES ACTIVES SUR LES AXES 1 A 5.
A- Pour les adolescentes
« Pauvres »
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| MODALITES | COORDONNEES
| CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES |
|------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------|
| IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 |
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| 1 . Age de l'adolescente
|
| AG01 - 15 ans 1.97 3.22 | 0.40 -0.94 0.02
0.23 -0.30 | 1.2 8.4 0.0 0.9 1.6 | 0.05 0.27 0.00 0.02 0.03 |
| AG02 - 16 ans 1.58 4.28 | 0.35 -0.23 0.35
0.23 0.36 | 0.7 0.4 1.4 0.7 1.8 | 0.03 0.01 0.03 0.01 0.03 |
| AG03 - 17 ans 1.47 4.67 | -0.04 0.09 0.03
-0.51 -0.20 | 0.0 0.1 0.0 3.2 0.5 | 0.00 0.00 0.00 0.06 0.01 |
| AG04 - 18 ans 1.85 3.51 | -0.41 0.55 -0.17
0.01 -0.26 | 1.2 2.7 0.4 0.0 1.1 | 0.05 0.09 0.01 0.00 0.02 |
| AG05 - 19 ans 1.46 4.69 | -0.36 0.73 -0.23
-0.06 0.54 | 0.7 3.8 0.6 0.0 3.8 | 0.03 0.11 0.01 0.00 0.06 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 3.9 15.3 2.4 4.8 8.8 +--------------------------+
| 2 . Niveau d'instruction de la fille
|
| NI01 - Sans niveau d'instru 1.79 3.66 | -1.27 -0.61 -0.35
0.02 -0.45 | 11.2 3.2 1.5 0.0 3.3 | 0.44 0.10 0.03 0.00 0.06 |
| NI02 - Primaire 4.09 1.04 | 0.09 -0.05 0.29
0.05 0.36 | 0.1 0.0 2.5 0.1 4.6 | 0.01 0.00 0.08 0.00 0.12 |
| NI03 - Secondaire et + 2.45 2.40 | 0.77 0.53 -0.23
-0.09 -0.27 | 5.6 3.3 1.0 0.2 1.5 | 0.25 0.12 0.02 0.00 0.03 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 16.9 6.5 5.0 0.2 9.4 +--------------------------+
| 3 . Ethnie
|
| ET01 - Adamaoua-Oubangui 1.32 5.33 | -0.74 -0.29 0.31
0.13 0.47 | 2.8 0.5 0.9 0.2 2.6 | 0.10 0.02 0.02 0.00 0.04 |
| ET02 - Bamileké/Bamoun 1.58 4.28 | 0.63 0.20
-0.79 0.02 1.10 | 2.4 0.3 7.1 0.0 17.0 | 0.09 0.01 0.15 0.00 0.28 |
| ET03 - Beti/Bassa/Mbam 1.65 4.04 | 0.72 0.51 1.01
-0.16 -0.52 | 3.3 2.1 12.1 0.3 4.0 | 0.13 0.07 0.25 0.01 0.07 |
| ET04 - Autres Ethnies 3.79 1.20 | -0.32 -0.21 -0.22
0.02 -0.40 | 1.5 0.8 1.3 0.0 5.3 | 0.09 0.04 0.04 0.00 0.13 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 10.1 3.7 21.3 0.5 28.8 +--------------------------+
| 4 . Religion
|
| RE01 - Catholique 2.83 1.94 | 0.45 0.27 0.20
-0.08 -0.17 | 2.2 1.0 0.8 0.1 0.7 | 0.10 0.04 0.02 0.00 0.01 |
| RE02 - Protestant/nouvelles 3.15 1.65 | 0.16 0.17 0.23
0.10 -0.01 | 0.3 0.4 1.2 0.3 0.0 | 0.02 0.02 0.03 0.01 0.00 |
| RE03 - Musulman 1.64 4.08 | -1.05 -0.51 -0.62
0.37 -0.34 | 6.9 2.0 4.4 1.8 1.7 | 0.27 0.06 0.09 0.03 0.03 |
| RE04 - Autres religions 0.71 10.76 | -0.09 -0.64 -0.37
-1.00 1.50 | 0.0 1.4 0.7 5.8 14.2 | 0.00 0.04 0.01 0.09 0.21 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 9.5 4.8 7.1 8.0 16.6 +--------------------------+
| 5 . Milieu de résidence actuelle
|
| MI01 - Urbain 1.94 3.30 | 0.43 0.28 -1.07
0.84 -0.10 | 1.4 0.7 15.9 11.3 0.2 | 0.06 0.02 0.35 0.22 0.00 |
| MI02 - Rural 6.40 0.30 | -0.13 -0.08 0.32
-0.26 0.03 | 0.4 0.2 4.8 3.4 0.1 | 0.06 0.02 0.35 0.22 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 1.8 0.9 20.7 14.7 0.2 +--------------------------+
| 6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
|
| LI01 - Capitale 0.52 15.03 | 1.11 0.47 0.09
0.60 -0.30 | 2.5 0.6 0.0 1.5 0.4 | 0.08 0.01 0.00 0.02 0.01 |
| LI02 - Ville moyenne 0.37 21.76 | 0.35 0.17 -1.72
0.21 0.05 | 0.2 0.0 7.7 0.1 0.0 | 0.01 0.00 0.14 0.00 0.00 |
| LI03 - Petite ville 1.48 4.64 | 0.36 0.45 -0.70
0.75 0.04 | 0.7 1.5 5.2 6.8 0.0 | 0.03 0.04 0.11 0.12 0.00 |
| LI04 - Village 5.97 0.40 | -0.21 -0.16 0.27
-0.25 0.01 | 1.0 0.8 3.1 3.1 0.0 | 0.11 0.07 0.19 0.16 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 4.4 2.8 16.0 11.5 0.5 +--------------------------+
| 7 . Méthodes contraceptives
|
| CO01 - Aucune connaîssance 1.39 4.98 | -0.77 -1.06
-0.01 -0.15 -0.50 | 3.2 7.5 0.0 0.2 3.1 | 0.12 0.22 0.00 0.00 0.05 |
| CO02 - Connaît, mais ne pra 5.58 0.49 | 0.10 0.00
0.08 0.19 0.23 | 0.2 0.0 0.3 1.6 2.5 | 0.02 0.00 0.01 0.07 0.10 |
| CO03 - Connaît et pratique 1.36 5.13 | 0.38 1.09
-0.33 -0.63 -0.41 | 0.8 7.8 1.1 4.4 2.0 | 0.03 0.23 0.02 0.08 0.03 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 4.2 15.3 1.3 6.2 7.7 +--------------------------+
| 8 . Précocité du premier rapport sexuel
|
| SE01 - N'a jamais eu des ra 3.32 1.51 | 0.55 -0.93 -0.02
0.15 0.09 | 3.8 13.9 0.0 0.6 0.2 | 0.20 0.58 0.00 0.02 0.01 |
| SE02 - sexualité précoce 4.22 0.97 | -0.35
0.58 0.12 -0.11 -0.08 | 1.9 6.9 0.4 0.4 0.2 | 0.12 0.35 0.01 0.01 0.01
|
| SE03 - sexualité non précoc 0.79 9.53 | -0.45
0.79 -0.53 -0.03 0.06 | 0.6 2.4 1.6 0.0 0.0 | 0.02 0.07 0.03 0.00 0.00
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 6.4 23.2 2.0 1.1 0.5 +--------------------------+
| 9 . Précocité du mariage
|
| PR01 - Non concernée 4.96 0.68 | 0.58 -0.43
0.00 0.00 -0.09 | 6.4 4.3 0.0 0.0 0.4 | 0.49 0.27 0.00 0.00 0.01 |
| PR02 - Mariage précoce 3.37 1.47 | -0.85 0.63
0.00 0.00 0.14 | 9.3 6.4 0.0 0.0 0.6 | 0.49 0.27 0.00 0.00 0.01 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 15.7 10.7 0.0 0.0 1.0 +--------------------------+
| 10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
|
| NI01 - Sans niveau/maternel 2.85 1.93 | -0.45 -0.60 -0.51
-0.47 -0.09 | 2.2 4.9 5.3 5.1 0.2 | 0.10 0.19 0.14 0.11 0.00 |
| NI02 - Primaire_chef 3.84 1.17 | 0.12 0.18 0.22
0.19 0.35 | 0.2 0.6 1.4 1.2 4.1 | 0.01 0.03 0.04 0.03 0.10 |
| NI03 - Secondaire 1.64 4.08 | 0.49 0.61 0.37
0.36 -0.65 | 1.5 3.0 1.6 1.7 6.1 | 0.06 0.09 0.03 0.03 0.10 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 4.0 8.5 8.3 7.9 10.3 +--------------------------+
| 11 . Sexe du chef de ménage
|
| SE01 - Masculin 6.27 0.33 | -0.21 -0.04 0.22
0.31 0.02 | 1.1 0.0 2.1 4.8 0.0 | 0.13 0.00 0.14 0.29 0.00 |
| SE02 - Féminin 2.06 3.04 | 0.64 0.11
-0.66 -0.93 -0.05 | 3.2 0.1 6.4 14.7 0.1 | 0.13 0.00 0.14 0.29 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 4.3 0.1 8.5 19.5 0.1 +--------------------------+
| 12 . Relation avec le chef de ménage
|
| RE01 - Chef de ménage 0.19 41.76 | 0.27 1.26
-2.04 -1.33 -1.71 | 0.1 1.5 5.8 2.8 5.1 | 0.00 0.04 0.10 0.04 0.07 |
| RE02 - Femme 1.79 3.66 | -1.42 0.44 0.17
0.33 0.11 | 13.8 1.6 0.4 1.6 0.2 | 0.55 0.05 0.01 0.03 0.00 |
| RE03 - Fille 3.99 1.09 | 0.43 -0.38 -0.08
0.20 0.09 | 2.8 2.7 0.2 1.3 0.3 | 0.17 0.13 0.01 0.04 0.01 |
| RE04 - Belle-fille 0.37 21.76 | -0.52 0.97 -0.08
-0.51 1.37 | 0.4 1.7 0.0 0.8 6.1 | 0.01 0.04 0.00 0.01 0.09 |
| RE05 - Petite fille 0.53 14.85 | 0.50 -0.30 0.03
-2.08 0.00 | 0.5 0.2 0.0 18.6 0.0 | 0.02 0.01 0.00 0.29 0.00 |
| RE07 - Soeur 0.35 22.92 | 0.23 0.13 0.53
0.35 -1.09 | 0.1 0.0 0.7 0.3 3.7 | 0.00 0.00 0.01 0.01 0.05 |
| RE08 - Autre parents 1.12 6.43 | 0.56 0.21 0.21
0.03 -0.29 | 1.3 0.2 0.4 0.0 0.9 | 0.05 0.01 0.01 0.00 0.01 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 19.0 8.0 7.4 25.5 16.1 +--------------------------
B- Pour les adolescentes « Non
pauvres »
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| MODALITES | COORDONNEES
| CONTRIBUTIONS | COSINUS CARRES |
|------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------|
| IDEN - LIBELLE P.REL DISTO | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | 1 2 3 4 5 |
+------------------------------------------+-------------------------------+--------------------------+--------------------------+
| 1 . Age de l'adolescente
|
| AG01 - 15 ans 1.79 3.67 | -0.54 -0.68 -0.25
-0.05 -0.56 | 2.3 4.5 0.9 0.0 5.2 | 0.08 0.13 0.02 0.00 0.09 |
| AG02 - 16 ans 1.53 4.44 | -0.41 -0.38 -0.01
0.18 0.07 | 1.2 1.2 0.0 0.4 0.1 | 0.04 0.03 0.00 0.01 0.00 |
| AG03 - 17 ans 1.59 4.25 | -0.08 0.07 -0.37
-0.18 -0.18 | 0.0 0.0 1.7 0.4 0.5 | 0.00 0.00 0.03 0.01 0.01 |
| AG04 - 18 ans 1.76 3.74 | 0.40 0.43 0.23
0.00 0.28 | 1.3 1.7 0.7 0.0 1.3 | 0.04 0.05 0.01 0.00 0.02 |
| AG05 - 19 ans 1.67 3.99 | 0.60 0.56 0.39
0.06 0.42 | 2.7 2.9 1.9 0.0 2.7 | 0.09 0.08 0.04 0.00 0.04 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 7.5 10.4 5.2 0.9 9.6 +--------------------------+
| 2 . Niveau d'instruction de la fille
|
| NI01 - Sans niveau d'instru 0.28 28.83 | 2.68 -1.85 0.92
-0.69 -0.21 | 9.0 5.2 1.8 1.1 0.1 | 0.25 0.12 0.03 0.02 0.00 |
| NI02 - Primaire 2.11 2.96 | 0.45 -0.38 -0.54
0.42 -0.18 | 1.9 1.7 4.7 3.1 0.6 | 0.07 0.05 0.10 0.06 0.01 |
| NI03 - Secondaire et + 5.95 0.40 | -0.29 0.22 0.15
-0.12 0.07 | 2.2 1.6 1.0 0.7 0.3 | 0.20 0.12 0.05 0.03 0.01 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 13.1 8.5 7.5 4.9 1.1 +--------------------------+
| 3 . Ethnie
|
| ET01 - Adamaoua-Oubangui 0.42 18.73 | 0.40 -0.25 0.06
1.21 -0.27 | 0.3 0.1 0.0 5.2 0.3 | 0.01 0.00 0.00 0.08 0.00 |
| ET02 - Bamileké/Bamoun 2.71 2.07 | -0.33 0.07
0.60 -0.03 -0.03 | 1.4 0.1 7.6 0.0 0.0 | 0.05 0.00 0.18 0.00 0.00 |
| ET03 - Beti/Bassa/Mbam 2.54 2.28 | -0.30 0.58 -0.47
-0.04 -0.53 | 1.0 4.7 4.3 0.0 6.7 | 0.04 0.15 0.10 0.00 0.13 |
| ET04 - Autres Ethnies 2.66 2.14 | 0.56 -0.59 -0.18
-0.12 0.58 | 3.8 5.0 0.6 0.3 8.3 | 0.15 0.16 0.01 0.01 0.16 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 6.4 9.9 12.6 5.6 15.3 +--------------------------+
| 4 . Religion
|
| RE01 - Catholique 3.84 1.17 | -0.33 0.24 0.02
-0.02 -0.17 | 1.8 1.2 0.0 0.0 1.0 | 0.09 0.05 0.00 0.00 0.02 |
| RE02 - Protestant/nouvelles 3.06 1.72 | -0.02 0.17 -0.18
0.14 0.28 | 0.0 0.5 0.8 0.5 2.2 | 0.00 0.02 0.02 0.01 0.05 |
| RE03 - Musulman 1.09 6.64 | 1.18 -1.40 0.43
-0.48 0.07 | 6.8 11.7 1.6 2.1 0.1 | 0.21 0.30 0.03 0.03 0.00 |
| RE04 - Autres religions 0.35 22.98 | 0.09 0.25 0.06
0.44 -0.81 | 0.0 0.1 0.0 0.6 2.1 | 0.00 0.00 0.00 0.01 0.03 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 8.7 13.5 2.3 3.2 5.4 +--------------------------+
| 5 . Milieu de résidence actuelle
|
| MI01 - Urbain 7.38 0.13 | -0.05 0.02 0.18
-0.06 0.01 | 0.1 0.0 1.9 0.2 0.0 | 0.02 0.00 0.25 0.03 0.00 |
| MI02 - Rural 0.95 7.74 | 0.39 -0.16 -1.40
0.49 -0.11 | 0.6 0.1 14.3 1.9 0.1 | 0.02 0.00 0.25 0.03 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 0.7 0.1 16.2 2.1 0.1 +--------------------------+
| 6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
|
| LI01 - Capitale 2.47 2.37 | -0.49 0.32 0.28
-0.52 -0.42 | 2.7 1.4 1.5 5.6 3.9 | 0.10 0.04 0.03 0.11 0.07 |
| LI02 - Ville moyenne 0.97 7.55 | 0.47 -0.50 1.00
-0.17 0.10 | 1.0 1.3 7.4 0.2 0.1 | 0.03 0.03 0.13 0.00 0.00 |
| LI03 - Petite ville 2.56 2.26 | -0.05 0.02 0.23
0.16 0.36 | 0.0 0.0 1.0 0.5 3.1 | 0.00 0.00 0.02 0.01 0.06 |
| LI04 - Village 2.33 2.58 | 0.38 -0.15 -0.96
0.45 0.00 | 1.5 0.3 16.7 3.9 0.0 | 0.05 0.01 0.36 0.08 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 5.1 3.0 26.6 10.3 7.1 +--------------------------+
| 7 . Méthodes contraceptives
|
| CO01 - Aucune connaîssance 0.27 30.36 | 0.83 -2.41
-0.74 -0.51 -0.50 | 0.8 8.4 1.1 0.6 0.6 | 0.02 0.19 0.02 0.01 0.01 |
| CO02 - Connaît, mais ne pra 5.88 0.42 | -0.16 -0.26
0.13 0.16 -0.11 | 0.7 2.1 0.8 1.3 0.7 | 0.06 0.16 0.04 0.06 0.03 |
| CO03 - Connaît et pratique 2.19 2.81 | 0.33 0.98
-0.27 -0.37 0.36 | 1.1 11.5 1.2 2.5 2.6 | 0.04 0.34 0.03 0.05 0.05 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 2.6 22.1 3.2 4.3 3.9 +--------------------------+
| 8 . Précocité du premier rapport sexuel
|
| SE01 - N'a jamais eu des ra 4.10 1.03 | -0.61 -0.64 0.11
0.11 -0.03 | 6.8 9.1 0.4 0.4 0.0 | 0.36 0.39 0.01 0.01 0.00 |
| SE02 - sexualité précoce 3.23 1.58 | 0.63
0.49 -0.30 -0.14 -0.32 | 5.8 4.2 2.2 0.5 3.0 | 0.25 0.15 0.06 0.01 0.06
|
| SE03 - sexualité non précoc 1.01 7.26 | 0.44
1.01 0.49 0.00 1.16 | 0.9 5.7 1.9 0.0 12.5 | 0.03 0.14 0.03 0.00 0.18
|
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 13.5 19.0 4.4 0.9 15.5 +--------------------------+
| 9 . Précocité du mariage
|
| PR01 - Non concernée 6.41 0.30 | -0.40 -0.16
-0.08 -0.02 0.12 | 4.6 0.9 0.3 0.0 0.8 | 0.53 0.08 0.02 0.00 0.05 |
| PR02 - Mariage précoce 1.92 3.34 | 1.33 0.53
0.28 0.08 -0.39 | 15.2 2.9 1.1 0.1 2.8 | 0.53 0.08 0.02 0.00 0.05 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 19.8 3.8 1.5 0.1 3.6 +--------------------------+
| 10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
|
| NI01 - Sans niveau/maternel 0.74 10.32 | 0.69 -0.94 -0.47
-1.66 0.61 | 1.6 3.5 1.3 17.0 2.5 | 0.05 0.08 0.02 0.27 0.04 |
| NI02 - Primaire_chef 2.64 2.16 | 0.19 -0.29 0.08
0.04 0.00 | 0.4 1.2 0.1 0.0 0.0 | 0.02 0.04 0.00 0.00 0.00 |
| NI03 - Secondaire 4.05 1.06 | -0.11 0.33 -0.02
0.11 -0.38 | 0.2 2.5 0.0 0.4 5.5 | 0.01 0.11 0.00 0.01 0.14 |
| NI04 - Supérieur 0.91 8.20 | -0.63 0.11
0.24 0.75 1.23 | 1.6 0.1 0.4 4.3 12.7 | 0.05 0.00 0.01 0.07 0.18 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 3.8 7.3 1.8 21.7 20.7 +--------------------------+
| 11 . Sexe du chef de ménage
|
| SE01 - Masculin 6.09 0.37 | 0.06 -0.09 0.13
0.33 -0.02 | 0.1 0.3 0.8 5.5 0.0 | 0.01 0.02 0.05 0.29 0.00 |
| SE02 - Féminin 2.24 2.72 | -0.17 0.25
-0.35 -0.89 0.06 | 0.3 0.7 2.1 15.1 0.1 | 0.01 0.02 0.05 0.29 0.00 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 0.4 1.0 2.9 20.6 0.1 +--------------------------+
| 12 . Relation avec le chef de ménage
|
| RE02 - Femme 0.85 8.78 | 2.01 0.19 0.75
0.44 -0.91 | 15.4 0.2 3.7 1.4 6.4 | 0.46 0.00 0.06 0.02 0.09 |
| RE03 - Fille 4.04 1.06 | -0.39 -0.13 0.28
-0.14 -0.17 | 2.8 0.3 2.4 0.6 1.1 | 0.15 0.01 0.07 0.02 0.03 |
| RE05 - Petite fille 0.43 18.41 | 0.03 -0.10 -1.10
-2.28 0.22 | 0.0 0.0 4.0 18.8 0.2 | 0.00 0.00 0.07 0.28 0.00 |
| RE07 - Soeur 0.67 11.48 | 0.03 0.30 -0.34
0.38 0.02 | 0.0 0.3 0.6 0.8 0.0 | 0.00 0.01 0.01 0.01 0.00 |
| RE08 - Autre parents 2.00 3.16 | -0.10 0.16 -0.35
0.31 0.44 | 0.1 0.3 1.9 1.6 3.6 | 0.00 0.01 0.04 0.03 0.06 |
| RE09 - Sans relation 0.34 23.46 | 0.15 -0.37 -1.10
0.85 1.41 | 0.0 0.3 3.2 2.1 6.2 | 0.00 0.01 0.05 0.03 0.08 |
+------------------------------------------+---------
CONTRIBUTION CUMULEE = 18.3 1.4 15.7 25.3 17.6 +--------------------------
Tableau C.3.3 : COORDONNEES ET
VALEURS-TEST SUR LES AXES 1 A 5.
A- Pour les adolescentes
« Pauvres »
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| MODALITES |
VALEURS-TEST | COORDONNEES | |
|---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------|
| IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO. |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 1 . Age de l'adolescente
|
| AG01 - 15 ans 334 334.00 | 8.3 -19.7 0.5
4.9 -6.4 | 0.40 -0.94 0.02 0.23 -0.30 | 3.22 |
| AG02 - 16 ans 267 267.00 | 6.3 -4.2 6.4
4.1 6.5 | 0.35 -0.23 0.35 0.23 0.36 | 4.28 |
| AG03 - 17 ans 249 249.00 | -0.6 1.5 0.5
-8.9 -3.4 | -0.04 0.09 0.03 -0.51 -0.20 | 4.67 |
| AG04 - 18 ans 313 313.00 | -8.2 11.1 -3.4
0.2 -5.1 | -0.41 0.55 -0.17 0.01 -0.26 | 3.51 |
| AG05 - 19 ans 248 248.00 | -6.2 12.7 -4.0
-1.1 9.4 | -0.36 0.73 -0.23 -0.06 0.54 | 4.69 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 2 . Niveau d'instruction de la fille
|
| NI01 - Sans niveau d'instru 303 303.00 | -25.0 -11.9 -6.8
0.3 -8.9 | -1.27 -0.61 -0.35 0.02 -0.45 | 3.66 |
| NI02 - Primaire 693 693.00 | 3.4 -1.8 10.8
1.7 13.2 | 0.09 -0.05 0.29 0.05 0.36 | 1.04 |
| NI03 - Secondaire et + 415 415.00 | 18.7 12.7 -5.7
-2.2 -6.4 | 0.77 0.53 -0.23 -0.09 -0.27 | 2.40 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 3 . Ethnie
|
| ET01 - Adamaoua-Oubangui 223 223.00 | -12.0 -4.7 5.0
2.1 7.6 | -0.74 -0.29 0.31 0.13 0.47 | 5.33 |
| ET02 - Bamileké/Bamoun 267 267.00 | 11.5
3.6 -14.4 0.3 20.0 | 0.63 0.20 -0.79 0.02 1.10 | 4.28 |
| ET03 - Beti/Bassa/Mbam 280 280.00 | 13.5 9.6 18.9
-3.0 -9.7 | 0.72 0.51 1.01 -0.16 -0.52 | 4.04 |
| ET04 - Autres Ethnies 641 641.00 | -11.1 -7.0 -7.5
0.6 -13.6 | -0.32 -0.21 -0.22 0.02 -0.40 | 1.20 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 4 . Religion
|
| RE01 - Catholique 480 480.00 | 12.1 7.2 5.3
-2.1 -4.5 | 0.45 0.27 0.20 -0.08 -0.17 | 1.94 |
| RE02 - Protestant/nouvelles 533 533.00 | 4.8 4.9 6.6
3.0 -0.3 | 0.16 0.17 0.23 0.10 -0.01 | 1.65 |
| RE03 - Musulman 278 278.00 | -19.5 -9.4 -11.5
6.9 -6.3 | -1.05 -0.51 -0.62 0.37 -0.34 | 4.08 |
| RE04 - Autres religions 120 120.00 | -1.1 -7.4 -4.2
-11.4 17.2 | -0.09 -0.64 -0.37 -1.00 1.50 | 10.76 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 5 . Milieu de résidence actuelle
|
| MI01 - Urbain 328 328.00 | 9.0 5.7 -22.1
17.4 -2.1 | 0.43 0.28 -1.07 0.84 -0.10 | 3.30 |
| MI02 - Rural 1083 1083.00 | -9.0 -5.7 22.1
-17.4 2.1 | -0.13 -0.08 0.32 -0.26 0.03 | 0.30 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
|
| LI01 - Capitale 88 88.00 | 10.7 4.6 0.8
5.8 -2.9 | 1.11 0.47 0.09 0.60 -0.30 | 15.03 |
| LI02 - Ville moyenne 62 62.00 | 2.8 1.3 -13.8
1.7 0.4 | 0.35 0.17 -1.72 0.21 0.05 | 21.76 |
| LI03 - Petite ville 250 250.00 | 6.3 7.9 -12.2
13.0 0.7 | 0.36 0.45 -0.70 0.75 0.04 | 4.64 |
| LI04 - Village 1011 1011.00 | -12.4 -9.8 16.2
-14.9 0.7 | -0.21 -0.16 0.27 -0.25 0.01 | 0.40 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 7 . Méthodes contraceptives
|
| CO01 - Aucune connaîssance 236 236.00 | -12.9 -17.8
-0.1 -2.4 -8.5 | -0.77 -1.06 -0.01 -0.15 -0.50 | 4.98 |
| CO02 - Connaît, mais ne pra 945 945.00 | 5.3 -0.1
4.4 10.1 12.1 | 0.10 0.00 0.08 0.19 0.23 | 0.49 |
| CO03 - Connaît et pratique 230 230.00 | 6.4 18.1
-5.5 -10.4 -6.8 | 0.38 1.09 -0.33 -0.63 -0.41 | 5.13 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 8 . Précocité du premier rapport sexuel
|
| SE01 - N'a jamais eu des ra 562 562.00 | 16.7 -28.5 -0.7
4.6 2.7 | 0.55 -0.93 -0.02 0.15 0.09 | 1.51 |
| SE02 - sexualité précoce 715 715.00 |
-13.1 22.2 4.4 -4.3 -3.1 | -0.35 0.58 0.12 -0.11 -0.08 | 0.97
|
| SE03 - sexualité non précoc 134 134.00 |
-5.5 9.7 -6.4 -0.3 0.7 | -0.45 0.79 -0.53 -0.03 0.06 | 9.53
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 9 . Précocité du mariage
|
| PR01 - Non concernée 836 836.00 | 26.2
-19.6 0.0 0.0 -4.4 | 0.58 -0.43 0.00 0.00 -0.10 | 0.69 |
| PR02 - Mariage précoce 567 567.00 | -26.2
19.2 0.0 0.2 4.0 | -0.85 0.62 0.00 0.00 0.13 | 1.49 |
| PR03 - Mariage non précoce 8 8.00 | 0.1
3.4 -0.4 -0.7 2.6 | 0.02 1.22 -0.14 -0.25 0.93 | 175.38 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
|
| NI01 - Sans niveau/maternel 481 481.00 | -12.1 -16.2 -13.9
-12.5 -2.6 | -0.45 -0.60 -0.51 -0.46 -0.10 | 1.93 |
| NI02 - Primaire_chef 651 651.00 | 4.2 6.3 7.7
6.7 12.0 | 0.12 0.18 0.22 0.19 0.35 | 1.17 |
| NI03 - Secondaire 276 276.00 | 9.1 11.2 6.9
6.7 -12.0 | 0.49 0.61 0.37 0.36 -0.65 | 4.11 |
| NI04 - Supérieur 3 3.00 | 0.4
1.8 -0.3 -1.1 0.2 | 0.23 1.05 -0.15 -0.66 0.10 | 469.33 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 11 . Sexe du chef de ménage
|
| SE01 - Masculin 1062 1062.00 | -13.7 -2.3 14.2
20.1 1.2 | -0.21 -0.04 0.22 0.31 0.02 | 0.33 |
| SE02 - Féminin 349 349.00 | 13.7
2.3 -14.2 -20.1 -1.2 | 0.64 0.11 -0.66 -0.93 -0.05 | 3.04 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 12 . Relation avec le chef de ménage
|
| RE01 - Chef de ménage 30 30.00 | 1.4
7.5 -11.9 -7.8 -9.5 | 0.26 1.35 -2.15 -1.40 -1.72 | 46.03 |
| RE02 - Femme 300 300.00 | -27.9 8.3 3.5
6.4 2.3 | -1.43 0.43 0.18 0.33 0.12 | 3.70 |
| RE03 - Fille 672 672.00 | 15.4 -13.5 -2.7
7.1 3.2 | 0.43 -0.38 -0.08 0.20 0.09 | 1.10 |
| RE04 - Belle-fille 58 58.00 | -4.0 8.2 -0.6
-3.9 10.8 | -0.52 1.06 -0.07 -0.50 1.39 | 23.33 |
| RE05 - Petite fille 86 86.00 | 4.9 -2.8 0.0
-20.1 0.1 | 0.51 -0.29 0.00 -2.10 0.01 | 15.41 |
| RE06 - Autres relation 4 4.00 | -0.3 0.0 -0.5
-0.4 0.4 | -0.16 -0.02 -0.26 -0.18 0.22 | 351.75 |
| RE07 - Soeur 53 53.00 | 1.6 1.1 4.1
3.2 -8.9 | 0.22 0.15 0.55 0.43 -1.20 | 25.62 |
| RE08 - Autre parents 186 186.00 | 8.2 2.8 3.0
0.7 -4.1 | 0.56 0.19 0.21 0.04 -0.28 | 6.59 |
| RE09 - Sans relation 22 22.00 | 0.9 0.9 0.0
-2.1 -2.1 | 0.19 0.19 -0.01 -0.44 -0.45 | 63.14 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 13 . Grossesse adolescente
|
| GR01 - Pas enceinte 1194 1194.00 | 10.1 -8.1 -1.1
-0.4 -1.4 | 0.11 -0.09 -0.01 0.00 -0.02 | 0.18 |
| GR02 - Enceinte 217 217.00 | -10.1 8.1 1.1
0.4 1.4 | -0.63 0.51 0.07 0.03 0.09 | 5.50 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
B- Pour les adolescentes « Non
pauvres »
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| MODALITES |
VALEURS-TEST | COORDONNEES | |
|---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------|
| IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO. |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 1 . Age de l'adolescente
|
| AG01 - 15 ans 262 262.00 | -9.9 -12.4 -4.6
-0.9 -10.2 | -0.54 -0.68 -0.25 -0.05 -0.56 | 3.67 |
| AG02 - 16 ans 225 225.00 | -6.8 -6.2 -0.1
2.9 1.1 | -0.41 -0.38 -0.01 0.18 0.07 | 4.44 |
| AG03 - 17 ans 233 233.00 | -1.3 1.1 -6.3
-3.0 -3.1 | -0.08 0.07 -0.37 -0.18 -0.18 | 4.25 |
| AG04 - 18 ans 258 258.00 | 7.3 7.7 4.2
0.0 5.0 | 0.40 0.43 0.23 0.00 0.28 | 3.74 |
| AG05 - 19 ans 245 245.00 | 10.6 9.8 6.8
1.0 7.3 | 0.60 0.56 0.39 0.06 0.42 | 3.99 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 2 . Niveau d'instruction de la fille
|
| NI01 - Sans niveau d'instru 41 41.00 | 17.4 -12.1 6.0
-4.5 -1.4 | 2.68 -1.85 0.92 -0.69 -0.21 | 28.83 |
| NI02 - Primaire 309 309.00 | 9.2 -7.7 -10.9
8.5 -3.7 | 0.45 -0.38 -0.54 0.42 -0.18 | 2.96 |
| NI03 - Secondaire et + 873 873.00 | -15.8 12.2 8.1
-6.4 4.1 | -0.29 0.22 0.15 -0.12 0.07 | 0.40 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 3 . Ethnie
|
| ET01 - Adamaoua-Oubangui 62 62.00 | 3.2 -2.0 0.5
9.8 -2.2 | 0.40 -0.25 0.06 1.21 -0.27 | 18.73 |
| ET02 - Bamileké/Bamoun 398 398.00 | -8.1
1.7 14.7 -0.7 -0.6 | -0.33 0.07 0.60 -0.03 -0.03 | 2.07 |
| ET03 - Beti/Bassa/Mbam 373 373.00 | -6.9 13.5 -10.9
-1.0 -12.4 | -0.30 0.58 -0.47 -0.04 -0.53 | 2.28 |
| ET04 - Autres Ethnies 390 390.00 | 13.4 -14.1 -4.2
-3.0 13.9 | 0.56 -0.59 -0.18 -0.12 0.58 | 2.14 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 4 . Religion
|
| RE01 - Catholique 563 563.00 | -10.5 7.7 0.5
-0.5 -5.5 | -0.33 0.24 0.02 -0.02 -0.17 | 1.17 |
| RE02 - Protestant/nouvelles 449 449.00 | -0.6 4.6 -4.8
3.7 7.5 | -0.02 0.17 -0.18 0.14 0.28 | 1.72 |
| RE03 - Musulman 160 160.00 | 16.0 -19.0 5.9
-6.5 1.0 | 1.18 -1.40 0.43 -0.48 0.07 | 6.64 |
| RE04 - Autres religions 51 51.00 | 0.6 1.8 0.4
3.2 -5.9 | 0.09 0.25 0.06 0.44 -0.81 | 22.98 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 5 . Milieu de résidence actuelle
|
| MI01 - Urbain 1083 1083.00 | -4.9 2.0 17.6
-6.1 1.3 | -0.05 0.02 0.18 -0.06 0.01 | 0.13 |
| MI02 - Rural 140 140.00 | 4.9 -2.0 -17.6
6.1 -1.3 | 0.39 -0.16 -1.40 0.49 -0.11 | 7.74 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 6 . Lieu de résidence pendant l'enfance
|
| LI01 - Capitale 363 363.00 | -11.1 7.3 6.4
-11.8 -9.4 | -0.49 0.32 0.28 -0.52 -0.42 | 2.37 |
| LI02 - Ville moyenne 143 143.00 | 6.0 -6.4 12.7
-2.1 1.3 | 0.47 -0.50 1.00 -0.17 0.10 | 7.55 |
| LI03 - Petite ville 375 375.00 | -1.1 0.4 5.3
3.7 8.4 | -0.05 0.02 0.23 0.16 0.36 | 2.26 |
| LI04 - Village 342 342.00 | 8.2 -3.3 -21.0
9.8 0.0 | 0.38 -0.15 -0.96 0.45 0.00 | 2.58 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 7 . Méthodes contraceptives
|
| CO01 - Aucune connaîssance 39 39.00 | 5.3 -15.3
-4.7 -3.2 -3.2 | 0.83 -2.41 -0.74 -0.51 -0.50 | 30.36 |
| CO02 - Connaît, mais ne pra 863 863.00 | -8.7 -13.9
7.3 8.6 -6.0 | -0.16 -0.26 0.13 0.16 -0.11 | 0.42 |
| CO03 - Connaît et pratique 321 321.00 | 6.9 20.5
-5.7 -7.7 7.5 | 0.33 0.98 -0.27 -0.37 0.36 | 2.81 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 8 . Précocité du premier rapport sexuel
|
| SE01 - N'a jamais eu des ra 601 601.00 | -20.9 -21.9 3.9
3.7 -1.2 | -0.61 -0.64 0.11 0.11 -0.03 | 1.03 |
| SE02 - sexualité précoce 474 474.00 |
17.6 13.6 -8.2 -3.8 -8.9 | 0.63 0.49 -0.30 -0.14 -0.32 | 1.58
|
| SE03 - sexualité non précoc 148 148.00 |
5.7 13.2 6.4 0.0 15.0 | 0.44 1.01 0.49 0.00 1.16 | 7.26
|
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 9 . Précocité du mariage
|
| PR01 - Non concernée 933 933.00 | -25.5
-10.2 -5.4 -1.5 7.1 | -0.41 -0.16 -0.09 -0.02 0.11 | 0.31 |
| PR02 - Mariage précoce 277 277.00 | 25.1
9.8 5.2 1.2 -7.6 | 1.33 0.52 0.27 0.07 -0.40 | 3.42 |
| PR03 - Mariage non précoce 13 13.00 | 3.2
2.4 1.1 1.1 1.5 | 0.87 0.66 0.31 0.32 0.42 | 93.08 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 10 . Niveau d'instruction du chef de ménage
|
| NI01 - Sans niveau/maternel 108 108.00 | 7.5 -10.2 -5.1
-18.0 6.6 | 0.69 -0.94 -0.47 -1.66 0.61 | 10.32 |
| NI02 - Primaire_chef 387 387.00 | 4.5 -7.0 2.0
0.8 0.0 | 0.19 -0.29 0.08 0.04 0.00 | 2.16 |
| NI03 - Secondaire 595 595.00 | -3.7 11.4 -0.8
3.8 -13.1 | -0.11 0.33 -0.02 0.11 -0.38 | 1.06 |
| NI04 - Supérieur 133 133.00 | -7.7
1.4 2.9 9.1 15.0 | -0.63 0.11 0.24 0.75 1.23 | 8.20 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 11 . Sexe du chef de ménage
|
| SE01 - Masculin 894 894.00 | 3.7 -5.2 7.5
19.0 -1.3 | 0.06 -0.09 0.13 0.33 -0.02 | 0.37 |
| SE02 - Féminin 329 329.00 | -3.7
5.2 -7.5 -19.0 1.3 | -0.17 0.25 -0.35 -0.89 0.06 | 2.72 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 12 . Relation avec le chef de ménage
|
| RE01 - Chef de ménage 22 22.00 | 2.5
4.5 -2.1 -2.3 0.7 | 0.53 0.94 -0.43 -0.49 0.14 | 54.59 |
| RE02 - Femme 114 114.00 | 23.2 1.8 8.9
6.0 -10.0 | 2.07 0.16 0.80 0.53 -0.89 | 9.73 |
| RE03 - Fille 586 586.00 | -13.3 -4.5 9.7
-4.7 -5.7 | -0.40 -0.13 0.29 -0.14 -0.17 | 1.09 |
| RE04 - Belle-fille 13 13.00 | 2.7 1.8 -2.2
-1.8 -0.8 | 0.75 0.51 -0.62 -0.50 -0.23 | 93.08 |
| RE05 - Petite fille 57 57.00 | -0.1 -1.2 -9.0
-17.9 1.6 | -0.01 -0.15 -1.17 -2.31 0.20 | 20.46 |
| RE06 - Autres relation 14 14.00 | 1.2 -2.7 -2.9
1.0 -0.3 | 0.32 -0.71 -0.78 0.27 -0.09 | 86.36 |
| RE07 - Soeur 90 90.00 | 0.1 2.5 -3.1
4.2 0.5 | 0.01 0.26 -0.31 0.43 0.05 | 12.59 |
| RE08 - Autre parents 286 286.00 | -2.1 2.9 -6.6
6.1 8.5 | -0.11 0.15 -0.34 0.31 0.44 | 3.28 |
| RE09 - Sans relation 41 41.00 | 0.1 -2.3 -6.4
6.1 9.6 | 0.02 -0.36 -0.98 0.94 1.47 | 28.83 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| MODALITES |
VALEURS-TEST | COORDONNEES | |
|---------------------------------------------|-------------------------------|------------------------------------|----------|
| IDEN - LIBELLE EFF. P.ABS | 1 2 3
4 5 | 1 2 3 4 5 | DISTO. |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
| 13 . Grossesse adolescente
|
| GR01 - Pas enceinte 1111 1111.00 | -11.3 -3.6 -1.1
-2.8 6.0 | -0.10 -0.03 -0.01 -0.03 0.05 | 0.10 |
| GR02 - Enceinte 112 112.00 | 11.3 3.6 1.1
2.8 -6.0 | 1.02 0.32 0.10 0.26 -0.54 | 9.92 |
+---------------------------------------------+-------------------------------+------------------------------------+----------+
Annexe D : Résultat de
la régression logistique
Tableau D.2 : Pouvoir
prédictif du modèle logit évaluant l'effet des variables
explicatifs retenues sur la survenance d'une grossesse chez les adolescentes
issues des ménages « Pauvres ». (au seuil
de 0.26 )
Classement
|
Enceinte
|
Pas enceinte
|
Prédits
|
Enceinte
|
179
|
269
|
448
|
Pas enceinte
|
38
|
363
|
401
|
Observé
|
217
|
632
|
849
|
Bon classement
|
|
63,84 %
|
Tableau D.3 : Pouvoir
prédictif du modèle logit évaluant l'effet des variables
explicatifs retenues sur la survenance d'une grossesse chez les adolescentes
issues des ménages « Non pauvres »
(au seuil de 0.18)
Classement
|
Enceinte
|
Pas enceinte
|
Prédits
|
Enceinte
|
91
|
145
|
236
|
Pas enceinte
|
21
|
365
|
386
|
Observé
|
112
|
510
|
622
|
Bon classement
|
|
73,31 %
|
Figure D.1 : Courbe ROC de
qualité de précision du modèle logit évaluant
l'effet des variables explicatifs retenues sur la survenance d'une grossesse
chez les adolescentes issues des ménages « pauvres »
Figure D.2 : Courbe ROC de
qualité de précision du modèle logit évaluant
l'effet des variables explicatifs retenues sur la survenance d'une grossesse
chez les adolescentes issues des ménages « non
pauvres »
Annexe E : Compléments
sur les notions utilisées
Encadré E.1 :
Présentation de l'AFC
L'analyse des correspondances binaires (ACORBI) ou analyse
factorielle des correspondances (AFC) permet d'étudier la
dépendance de 2 variables qualitatives. Elle est basée sur une
décomposition du Chi-Deux de contingence. Elle s'applique par excellence
aux tableaux de contingence (dits aussi tableaux de dépendance ou
tableaux croisés) formés d'individus décrits par 2
caractères qualitatifs. Une AFC sur un tableau de contingence se
justifie si : (i) on est intéressé par l'analyse des relations
entre les catégories de l'une et l'autre variable (ii) on dispose au
moins 3 modalités par variable et suffisamment bien remplies (par
regroupement au besoin)
· L'AFC est simultanément une analyse des
profils-lignes et des profils-colonnes. La métrique utilisée pour
mesurer la proximité entre deux individus est la distance du Chi-Deux.
L'objectif de l'AFC est de résumer et de décrire les liens entre
les profils-lignes et les profils-colonnes puis mettre en relief les
proximités entre les profils- lignes, entre profils-colonnes et la
nature de la liaison entre les lignes et les colonnes ;
· La qualité globale de la représentation
du nuage initial par le sous-espace de dimension q [] est mesurée par le
pourcentage d'inertie pris en compte par les q premiers axes factoriels
définissant ce sous-espaces non corrélés. Cela signifie
que la valeur de l'inertie totale (somme des valeurs propres) est un indicateur
de la dispersion du nuage et mesure la liaison entre 2 variables A et B, et
avant toute interprétation, il faut s'assurer que le dans la table de
contingence est suffisamment grand et supérieur au point critique pour
que la liaison entre les deux variables qualitatives A et B soit jugée
significative. C'est seulement dans une telle circonstance qu'exhiber l'AFC
interviendra utilement, pour décrire cette dépendance entre
lignes et colonnes du tableau de contingence ; On rappelle que,
avec : : effectif observé ; : effectif
théorique d'indépendance ; i = 1,...,n ; j = 1,...,p et
k : l'effectif total de la table de contingence.
Source :
Cléophas Ondo, Cours analyse des données, IAS 3,
ISSEA-2008/2009 ; LEBART L. et al (1994)
Encadré E.2 : Indices
d'aide à l'interprétation en ACM
La contribution relative d'un axe à un
individu : elle représente la qualité de la
représentation d'un individu par le sous-espace qui ajuste le nuage
initial. Elle se mesure par l'indice CO2 ; le cosinus carré de
l'angle formé par l'individu i et l'axe factoriel. Si CO2 est proche de
1, l'individu est bien représenté sur cet axe, si au contraire
CO2 est proche de 0, l'individu i est très mal représenté
sur cet axe. On peut généraliser cette notion en passant d'un
axe à un sous-espace généré par les q premiers axes
factoriels.
? La contribution relative du sous-espace
généré par les q premiers axes factoriels :
elle est désignée par QLT. Si un point est bien
représenté sur un sous-espace à q dimensions
(c'est-à-dire,), on en déduira qu'il est inutile de chercher
à améliorer la représentation de ce point par la prise en
compte d'autres axes factoriels ;
? La contribution relative d'un individu à un
axe : on dispose pour la mesurer d'un indice
désigné CTR. La somme des CTR vaut 1 et une modalité est
d'autant plus importante dans la construction du ième axe factoriel que
son CTR est élevée ;
Remarques
? La faible part de la variance (inertie) expliquée sur
les premiers axes est une caractéristique de l'ACM qui donne
généralement des mesures pessimistes de l'information
extraite ;
? L'ACM présente une propriété
particulière redevable à la nature même du tableau
disjonctif complet. En effet, elle met en évidence des types d'individus
ayant des profils semblables quant aux attributs choisis ;
? On exprime : (i) la proximité entre individus en
terme de ressemblances : deux individus se ressemblent s'ils ont choisi
globalement les mêmes modalités ; (ii) la proximité
entre modalités de variables différentes en terme d'association :
ces modalités sont proches si elles concernent globalement les
mêmes individus (individus semblables) ; (iii) la proximité
entre 2 modalités d'une même variable en terme de ressemblance :
par construction, les modalités d'une même variable s'excluent et
si elles sont proches, cette proximité s'interprète en terme de
ressemblance entre les groupes d'individus qui les ont choisies
(vis-à-vis d'autres variables actives de l'analyse) ;
? L'inertie totale est donnée par et exprime le
nombre moyen des J modalités par les p variables actives,
diminué d'une unité. Dépendant uniquement du nombre de
variables et de modalités et non des liaisons entre les variables, elle
n'a donc pas de signification statistique. Mais contrairement à cette
somme des valeurs propres (inertie totale) qui n'a pas de sens statistique, la
somme des carrés des valeurs propres est un indicateur de liaison entre
variables : elle est d'autant plus élevée que les liaisons sont
plus fortes ;
Source : LEBART L. et al (1994).
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE 3
REMERCIEMENTS 4
SOMMAIRE 5
LISTE DES SIGLES ET
ABRÉVIATIONS 6
LISTE DES TABLEAUX 8
LISTE DES FIGURES 9
AVANT-PROPOS 10
RÉSUMÉ
11
INTRODUCTION
GÉNÉRALE 12
Première partie :
Cadre théorique et méthodologie 14
Chapitre 1 : ASPECTS
CONCEPTUELS ET RISQUES ASSOCIÉS À LA GROSSESSE DES ADOLESCENTES
15
1.2.1 Sur la santé de la
mère 16
1.2.1.1 La mortalité
maternelle 16
1.2.1.2 Les interruptions
volontaires de grossesse (IVG) 16
1.2.1.3 Hypertension durant la
grossesse 16
1.2.1.4 Anémie
16
1.2.1.5 Accouchement
prolongé, dystocie et fistule obstétrique 16
1.2.1.6 La septicémie
puerpérale 16
1.2.2 Sur la santé de
l'enfant 16
1.2.2.1 Des bébés
prématurés et de petits poids de naissance 16
1.2.2.2 Mortalité
périnatale, néonatale et infantile 16
1.2.3 Les facteurs sociaux et
économiques 16
Chapitre 2 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE LIÉE AUX GROSSESSES CHEZ LES ADOLESCENTES,
PRÉSENTATION DE LA SOURCE DE DONNÉES ET MÉTHODOLOGIE
18
2.1.1 Selon DENAUNAY
Valérie (1994) 18
2.1.2 Selon Isabelle AUJOULAT et
al. (2007) 18
2.1.3 Quelques travaux empiriques
18
2.1.3.1 Au Canada 18
2.1.3.2 En Guadeloupe
18
2.1.3.3 Au Brésil
18
2.1.3.4 En République
Démocratique du Congo (RDC) 18
2.2 Source de données et
méthodologie 18
2.2.1 Présentation de
l'enquête EDSC-III, 2004 18
2.2.1.1 Objectifs de
l'enquête 19
2.2.1.2 Structure des
questionnaires 19
2.2.1.3 Plan
d'échantillonnage 19
2.2.2 Démarche
méthodologique et outils d'analyse 19
2.2.2.1 Analyse univariée
19
2.2.2.2 Analyse bivariée
19
2.2.2.3 Analyse
multivariée 19
Deuxième partie :
Cadre empirique et analyse de données 20
Chapitre 3 : ANALYSE
DESCRIPTIVE ET PROFILS DES ADOLESCENTES 21
3.1 Présentation des
variables et analyse univariée 21
3.1.1 Variable dépendante
de l'étude : grossesse des adolescentes 21
3.1.2 Autres variables
liées à l'étude 21
3.1.2.1 Identification
sociodémographique et culturelle de l'adolescente 21
3.1.2.2 Vie sexuelle des
adolescentes 21
3.1.2.3 Caractéristiques du
ménage et du chef de ménage auquel appartient l'adolescente
22
3.2 Étude des grossesses
précoces selon quelques variables : analyse bivariée
22
3.2.1 Grossesse et niveau de vie
du ménage 22
3.2.2 Grossesse et niveau de vie
du ménage selon les caractéristiques sociodémographiques
et culturelles de l'adolescente 23
3.2.2.1 Âge 23
3.2.2.1 Niveau d'instruction de
l'adolescente 23
3.2.2.2 Ethnie de l'adolescente
23
3.2.2.3 Religion de l'adolescente
23
3.2.2.4 Milieu de résidence
de l'adolescente au moment de l'enquête et pendant son enfance.
23
3.2.3 Grossesse et pauvreté
selon certaines caractéristiques de l'adolescente liées à
sa vie sexuelle. 29
3.2.3.1 Précocité du
premier mariage 29
3.2.3.2 Précocité du
premier rapport sexuel 29
3.2.3.3 Connaissance et la
pratique des méthodes contraceptives 29
3.2.4 Grossesse précoce et
pauvreté selon certaines caractéristiques du chef de
ménage 29
3.2.4.1 Sexe du chef de
ménage 29
3.2.4.2 Relation avec le chef de
ménage 29
3.2.4.3 Selon le niveau
d'instruction du chef de ménage 29
3.3 Profils des adolescentes selon
qu'elles sont ou non enceintes et redéfinition du niveau de vie du
ménage : analyse multidimensionnelle 30
3.3.1 Bref aperçu sur
l'Analyse des Correspondances Multiples (ACM) 31
3.3.2 Interprétation des
résultats sur les profils des adolescentes 31
3.3.3 Interprétation des
résultats sur les profils des adolescentes enceintes selon le niveau de
vie du ménage 31
3.3.3.1 Adolescentes
« Pauvres » 31
3.3.3.2 Adolescentes
« Non pauvres » 32
Chapitre 4 :
DÉTERMINANTS DE LA GROSSESSE CHEZ LES ADOLESCENTES 33
4.1 Présentation du
modèle de régression 33
4.1.1 Justification du choix du
modèle 33
4.1.2 Limites du modèle de
régression linéaire 33
4.1.3 Formulation et
spécification du modèle Logit 33
4.2 Impact de certaines variables
sur la survenance d'une grossesse 34
4.2.1 Présentation des
variables du modèle 34
4.2.2 Interprétation des
résultats 34
4.2.2.1 Qualité du
modèle 34
4.2.2.2 Interprétation des
résultats 35
4.3 Impact de certaines variables
sur la survenance d'une grossesse selon le niveau vie 40
4.3.1 Sur les adolescentes issues
des ménages « Pauvres » 40
4.3.2 Sur les adolescentes issues
des ménages « Non pauvre » 45
CONCLUSION GÉNÉRALE
51
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES 53
ANNEXES 55
Annexe A :
Caractéristiques des adolescentes 56
Annexe B : Liaison entre la
grossesse et les autres variables de l'étude 59
Annexe C : Résultats
de l'analyse en correspondances multiples 62
Annexe D : Résultat de
la régression logistique 89
Annexe E : Compléments
sur les notions utilisées 90
TABLE DES MATIÈRES
91
* 1 _ Nations Unies.2002.
Monitoring de la population Mondiale 2002, cité par
l'OMS/UNFPA.2007
* 2 _ Institut Alan
Guttmacher (1998), Un Nouveau Monde, cité par OMS/UNFPA.2007
* 3 _ OMS, Santé
des femmes à travers l'âge et les frontières, 1992
cité par Mariam Elhaddari et al.
* 4 _ OMS (2004),
Grossesse des adolescentes, Questions sur la Santé et le
Développement des adolescents cite 24 études ayant
découvert un risque accru de naissances prématurées chez
les mères adolescentes.
* 5 _ Papiermik
(1989) ; Howson et al. (1996) ; Garenne et al.
(1997) ; Kodio, (2000) ; Guillaume (2000) et Thonneau
(2000) cité par Kabali et al..
* 6 _ Stonehocker, Diane.
(1997)
* 7 _ OMS/UNFPA, 2007
* 8 _ Source : Touhami
Abdelkhalek and al. (2009)
* 9 _ Source : Dr TEUBEU
Pierre Marie, interviewé par le quotidien Le Jour, N° 320 du Mardi
25 novembre 2008.
* 10 _
fr/wikipedia.org/wiki/fièvre puerpérale
* 11 _ Éthiopie,
Indonésie, Bangladesh, Nigéria.
* 12 _ Cité par
DELAUNAY Valérie
* 13 _ Bhatia j. Niveaux
et causes de mortalité maternelle en Asie du Sud. Étude du
planning familial, 24, 310-318, 1999 cité par OMS/UNFPA, 2007
* 14 _ Villarreal M,
Fécondité des adolescentes : problème
socioculturels et implication des programmes, 1998 cité par
OMS/UNFPA 2007
* 15 _ Olukoya p et
al., Avortement à risque chez les adolescentes.
International Journal of Gynecology and Obstetric, 75, 137-147; 2001.
* 16 _ OMS, Grossesses
des Adolescentes, Questions de Santé et de Développement des
Adolescents, 2004.
* 17 _ Documents
d'Information des Nations Unies, Mes droits de l'homme aujourd'hui :
une priorité des Nations Unies, 2004 cité par OMS/UNFPA
2007.
* 18 _ Mortification des
tissus vivants.
* 19 _ OMS, Rapport de
santé Mondiale : 2005 : que chaque mère et chaque
enfant compte. Encadré 4.1, chapitre 4, 2005 cité par
l'OMS/UNFPA, 2007.
* 20 _ OMS, Grossesse
des Adolescentes, Question de santé et de Développement des
Adolescents, 2004 cité par OMS/UNFPA, 2007.
* 21 _ Buitendijk et
Oosterhout R (1993), Données obstétriques sur les grossesses
des adolescentes aux Pays-Bas. Ned Tijdschr Geneeskd, 137, 2536-2540,
cité par OMS/UNFPA, 2007.
* 22 _ Otterblad Olausson P,
Cnattingius S, Haglund B (1999), Grossesse des adolescentes et risque de
mort foetale tardive et de mortalité infantile. Br J Obstet
Gynaecol 106: 116-121.cité par OMS/UNFPA, 2007.
* 23 _ Dans
son livre : l'entrée en vie féconde, Expression
démographique des mutations socio-économiques d'un milieu rural
sénégalais, Les étude du Ceped n°7, 1994
* 24 _ Dans
l'article : les grossesses chez les adolescentes : Analyse des
facteurs intervenant dans la survenue et leur issue, TOME 2,
Synthèse des résultats et recommandations pour la
prévention, l'éducation et l'accompagnement, Bruxelles, Octobre
2007
* 25
_ Source : rapport principal d'EDSC-III
* 26 _ Nous n'avons retenu
que les objectifs spécifiques qui cadrent directement ou indirectement
avec notre étude. Pour plus ample d'informations, voir le rapport
principale EDSC-III, PP.8-9.
* 27 _ Grossesse,
soins prénatals et allaitement, vaccination, santé et
malnutrition.
* 28 _ Il s'agit des
adolescentes ayant déjà donné naissance à un enfant
et celles qui sont enceinte au moment de l'enquête.
* 29 _ Chapitre 3, PP.37.
* 30 _ Y compris les
nouvelles religions réveillées.
* 31 _ La méthode
contraceptive peut être moderne, traditionnelles ou folkloriques.
* 32 _ Ici le terme
« mariée » inclus aussi les unions libres.
* 33 _ Le test des
proportions nous confirme que ces trois proportions sont significativement
différent au seuil de 5 %.
* 34 _ D'après
TABUTIN Dominique et SCHOUMAKER Bruno, 2004, l'âge au premier mariage en
Afrique centrale reste précoce (avant 17,7 ans).
* 35 _ Le
résumé de cette étude est tiré de
Synthèse sur la santé de la reproduction au Cameroun,
Mai 2007, Projet d'Approche Solidaire en Santé Génésique
(PASSAGE).
* 36 _ Valeur-test
supérieur à 2 en valeur absolue et cosinus carré
supérieur ou égal à 0,1.
* 37 _ Car se sont-elles qui
contribueront le mieux à la formation des axes
* 38 _ Moindres
Carrés Ordinaires
* 39 _ Elle est
définit comme la probabilité de classer l'individu dans la
catégorie y = 1 (on dit que le test est positif) étant
donné qu'il est effectivement observé dans celle-ci.
* 40 _ Elle est
définie comme la probabilité de classer l'individu dans la
catégorie y = 0 (on dit que le test est négatif) étant
donné qu'il est effectivement observé dans celle-ci.
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