I-5-2-2-3 Statistique de production du bioéthanol
dans le monde
Le biocarburant dont la production est la plus importante dans
le monde est de loin le bioéthanol. Sa production est estimée
à 20 millions de m3 en 2004 et la figure
1-7, montre la répartition mondiale.
Figure 1-7: Volume de production de bioéthanol
dans le monde [27] I-5-2-3 Les Estérols
Il s'agit d'un mélange de bioéthanol et de
biodiesel. Ce carburant est prévu pour fonctionner dans les moteurs
diesels. Il doit combiner les avantages du bioéthanol et du biodiesel ;
moins d'émission, réduction des gaz à effet de serre,
meilleur densité énergétique que l'éthanol, pas de
modification du moteur. Par ailleurs cette filière devrait permettre de
réduire les émissions de manière encore plus sensible en
utilisant un catalyseur deux voies. Mais,
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
malheureusement, cette filière est encore en
expérimentation aux USA et en Suède ce qui laisse libre place au
développement du biodiesel et du bioéthanol. Pour cella il faut
maîtriser les techniques de production.
I-5-3 valeur énergétique des
biocarburants
La valeur énergétique d'un carburant ou d'un
biocarburant est mesurée par le pouvoir calorifique (PCI) qui
détermine la quantité d'énergie libérée lors
de la combustion. Le pouvoir calorifique (PCI) des biocarburants est
inférieur à celui des carburants fossiles. Le rapport
étant de 0.92 pour les EMHV (diester) par rapport au gasoil et de 0.66
pour l'éthanol par rapport à l'essence. Il faut 1.086 litres de
EMHV pour donner l'équivalent énergétique de 1litre de
gasoil, et 1.5 litres d'éthanol pour donner celle de 1litre
d'essence.
I-5-4 LES ATOUTS DES BIOCARBURANTS
I-5-4-1 Aspect environnemental
+ L'utilisation des biocarburants contribue grandement
à la réduction des GES. En effet, selon l'ONG française
UNIVERS NATURE, l'utilisation de l'huile de colza ou de tournesol
à la place du gazole permet une réduction de trois quarts des GES
émis pendant l'ensemble du cycle de vie du carburant (de sa production
à sa combustion, pour un même contenu énergétique).
L'utilisation de l'éthanol pur à la place de l'essence permet
quant à elle une réduction de 75% des GES. La figure 1-8
illustre un bilan comparatif entre les émissions de CO2 des
biocarburants et celles des carburants traditionnels
Figure 1-8 : Bilan comparatif des émissions
de CO2 entre biocarburant et les carburants traditionnels
[3]
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
+ Par opposition aux rejets massifs des énergies
d'origines fossiles que rien ne compense et qui sont libérés lors
de la combustion de l'essence ou du gazole, le CO2 émis par les
biocarburants durant leur combustion est compensé par le carbone
absorbé par les plantes (phénomène de
photosynthèse) durant leur phase de végétation. C'est ce
rapport entre le CO2 retenu par les végétaux et le CO2
émis lors de la combustion qui explique la réduction des
émissions des gaz à effet de serre comme l'illustre la
Figure 1-9. De plus, durant la combustion, ces carburants
verts ne dégagent ni métaux toxique (plomb, zinc...) ni
soufre.
Figure 1-9 : Auto-récyclage du CO2 par les
biocarburants [13]
+ Les biocarburants sont produits directement sur les
territoires nationaux, il n y a donc pas d'importation, ce qui limite les
transports et la pollution qu'entraîne ce secteur. De plus, que ce soit
lors de la récolte, du stockage, de la livraison ou de l'utilisation des
biocarburants, les risques de pollution sont limités.
+ La combustion de ces carburants verts ne dégage ni
métaux lourd, ni soufre.
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