I-4-3-2 Les éléments polluants des gaz
d'échappement
Les obligations d'améliorer continuellement les
performances des moteurs ont incité les constructeurs d'automobiles et
les raffineurs de pétrole à rechercher non seulement les
solutions mécaniques, mais aussi une formulation optimale des
carburants, sous la pression des organisations mondiales antipollution.
Malgré tous ces efforts les carburants automobiles d'origine fossile
continuent de polluer. En effet, suivant les études menées par
: NDJOCK BAYOCK [4] et EBENGUE NDJIMA [5] Il
en ressort que les véhicules automobiles sont des engins important de
pollution environnementale. Ils identifient dans leurs travaux respectifs les
principaux éléments polluants issus des gaz d'échappements
tout en précisant leurs incidences environnementales. On peut ainsi
citer :
- Les oxydes d'azote NOx qui peuvent se
mettre sous diverses formes dépendant des circonstances dans lesquelles
a lieu la combustion. Ils sont la cause de nombreuses maladies, participent
à la formation des pluies acides, de l'ozone stratosphérique et
ses corollaires sur l'environnement ;
- Le monoxyde de carbone CO, issus des
combustions incomplètes des matières organiques (carburants), il
affecte le système nerveux et respiratoire ;
- Les hydrocarbures imbrûlés HC,
provenant des mauvais facteurs de combustion, ils participent à la
formation de l'ozone stratosphérique, responsable du
réchauffement climatique ;
- Les métaux toxiques : plomb Pb
provenant de la combustion des produits additifs, ceux-ci s'accumulent
dans l'organisme et empêche le bon fonctionnement des organes et la mort
par intoxication ;
- Le gaz carbonique CO2. Il est l'un des gaz
qui participent le plus à la destruction de la couche d'ozone donc la
conséquence est l'intensification de l'effet de serre ayant pour
corollaire
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
direct le réchauffement climatique. Le tableau ci-dessous
illustre le taux indicatif des divers polluants issus des automobiles.
Tableau 1-1 : Taux indicatif des polluants liés
à l'exploitation d'une automobile [3]
Eléments polluants
|
Valeur à l'échappement (en %)
|
dioxydes d'azotes NO2
|
40 à 50
|
Monoxyde de carbone CO
|
60 à 70
|
Hydrocarbures imbrûlés HC
|
30
|
Plomb PB
|
90
|
Dioxyde de carbone CO2
|
15
|
Dioxydes de soufre SO2
|
5
|
|
I-4-3-3 Combustion des carburants fossiles et
réchauffement climatique
Il est prouvé que la combustion des carburants
d'origine fossile est responsable de l'émission des gaz à effet
de serre source du réchauffement climatique. En effet d'après des
études menées par le GIBC (Groupe
intergouvernemental sur l'évolution du climat), le secteur des
transports automobiles est responsable à 30% des émission de CO2
(principal gaz à effet de serre). Les études
paléoclimatologies par lui mener, ont mis en évidence une
relation directe entre la teneur en CO2 atmosphérique relevée au
cours des 150000 dernières années et les fluctuations
climatiques. Il en ressort que le CO2 est responsable à lui tout seul de
55% de l'effet de serre, phénomène illustré par la
figure 1-1. Si des mesures drastiques ne sont pas mises en
oeuvre, on peut ainsi craindre que la hausse de la teneur en gaz carbonique
atmosphérique ne provoque dans les prochaines décennies une
augmentation des températures globales, ce qui ne serait pas sans
conséquence sur l'épanouissement de la vie sur terre.
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
Figure 1-1 : schéma synoptique de l'effet de
serre [13]
Malgré la bonne gestion et la modernisation des
systèmes d'alimentation en essence (injection d'essence); le recyclage
des gaz d'échappement et autres... Il n'en demeure pas moins que
l'automobile est un pollueur potentiel, bien que ces mesures aient
considérablement diminuées son taux de pollution. Pour y
remédier, des solutions ont été préconisés
telle que l'addition à l'essence du
méthyltertiobutyléther, pas forcement exempt
d'inconvénients. L'une des solutions aujourd'hui envisagé et qui
offre des avantages encourageants est l'addition aux essences de
l'éthyltertiobutyléther, un produit dérivé du
bioéthanol. Produit qui démontre son efficacité à
remédier au déficit d'indice d'octane dans les carburants sans
plomb ainsi que la réduction du taux d'émission du CO2. Une fois
de plus la solution miracle est venue de la biomasse sous le label des
biocarburants.
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