CONCLUSION
Le pétrole a fait son temps, il faut le
reconnaître sans être nostalgique. Même son poids
économique ne milite plus en sa faveur. Menace sur
l'écosystème et sur la biodiversité, pollution pendant sa
combustion, sont quelques griefs qui lui sont adressées. Dès
lors, de plus en plus des recherches sont engagées dans l'optique de le
remplacer par une autre source d'énergie qui soit, non seulement plus
propre, mais aussi économiquement rentable : Il s'agit ici des
biocarburants. En se réfèrent aux pays ayant réussi dans
la filière biocarburant, le constat que l'on fait est que, ceux-ci on
développé les plantes locales avant de chercher à importer
d'autres variétés. Le Brésil a utilisé la canne
à sucre, les USA le maïs et la France la betterave sucrière.
Compte tenu des conditions agro-climatiques favorables et de la
disponibilité des terres arables au Cameroun, nous avons porté
notre choix sur le manioc comme matière première dans
l'élaboration du bioéthanol. Pour se faire, il est important de
mieux connaître cette plante.
« Essai d'élaboration et analyse
chimico-calorifique d'un biocarburant à base de manioc
»
Mémoire DIPET II - ENSET de Douala
2007
CHAPITRE II: GENERALITES SUR LE
MANIOC
INTRODUCTION
Le développement de l'automobile passe par des coupes
de plus en plus harmonieuses, l'optimisation de la performance et la
sécurité. Mais, au-delà de ses critères classiques,
les manufacturiers s'intéressent aujourd'hui à des
matières premières nouvelles très souvent issu de la
biomasse végétales afin de pallier aux inconvénients
inhérentes à l'utilisation des dérivés du
pétrole brut comme carburant automobile. Les solutions les plus
novatrices concernent les plantes amylacés à l'instar du manioc
donc les caractéristiques biochimiques prédisposent à
être une source potentielle de matière première dans
l'élaboration d'un biocarburant. C'est eu égard à ses
considérations que nous nous proposons dans ce chapitre de
présenter les vertus de cette plantes, plus connue du domaine
culinaire.
II-1 ORIGINE ET DIFUSION DU MANIOC
A l'instar du maïs, de la tomate, de la pomme de terre,
des haricots et du tournesol, le manioc de nom d'origine latine
Manihot Esculenta est un des dons de
l'Amérique précolombienne à l'agriculture mondiale.
Originaire du Nord est du Brésil, il s'est rependu dans les zones
tropicales et subtropicales d'Afrique, d'Asie, et des Caraïbe, grâce
aux navigateurs portugais. C'est une plante classée C4
c'est-à-dire parmi les plantes à taux de production
élevé. Il est planté dans la plus part des pays africain
et au Cameroun en particulier sous forme traditionnelle. Le manihot
esculenta Grantz provient de l'hybridation successive entre plusieurs
espèces sauvages tels que le manihot glaziovü qui lui a
transmit ses gènes de résistance aux maladies et a
augmenté sa productivité de près de 18 fois. Selon les
études menées par Dr. MBIAPO, CABURET et
al [14]. Les espèces sauvages telles que le Manihot
esculenta Subsp. Flabellifolia et le Manihot esculenta Subsp Peruviana
ont grandement contribué à son hybridation.
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