II.3. Cadre mésologique de la Réserve
Les aspects du cadre mésologique comprennent les
éléments climatiques (précipitations, humidité
relative, vent et nébulosité) et les éléments
édaphiques (géologie, géomorphologie, sols et
hydrographie).
II.3.1. Eco climat de Luki
Le climat de Mayombe dont fait partie celui de la
Réserve de Biosphère de Luki est sous l'influence de
l'Océan Atlantique. Il appartient au climat tropical humide du type
AW5 selon la classification de Koppen. Il est influencé par
le courant marin froid de Benguela et les Alizés du Sud-est qui
rencontrent au-dessus de la Réserve un écran de
végétation peu humide empêchant ainsi des
précipitations abondantes. Ce courant marin froid de Benguela est
responsable des petites pluies de saison sèche connues localement sous
le nom de « Masala » (Kapa et al., 1987).
L'analyse des données météorologiques de
la station de Luki de 2002 à 2005 (figure 1 et annexe 1) montre que dans
la Réserve de biosphère de Luki, il existe deux grandes saisons,
l'une pluvieuse s'étalant entre la deuxième moitié
d'Octobre et la première moitié de Mai, l'autre sèche
couvrant la période entre la seconde moitié de Mai et la
première moitié d'Octobre. La saison des pluies est
entrecoupée par une courte période de sécheresse relative,
d'ailleurs peu marquée, entre Décembre et Janvier.
La saison sèche dure quatre mois et se
caractérise par une baisse légère de température et
de fréquents brouillards matinaux ou brumes qui compensent le
déficit en eau du sol.
La température moyenne annuelle varie de 28°
à 29°C. L'humidité relative de l'air reste
élevée toute l'année ; sa moyenne annuelle est de
72,34%.
Comme on peut le constater, les précipitations sont
inférieures à la limite du seuil (1400 mm) de
développement d'une forêt ombrophile semi-sempervirente ou
semi-caducifoliée. Mais les conditions écoclimatiques de la
Réserve de Biosphère de Luki permettent le développement
de ce type de forêt qui, par rapport à son aire
géographique et sur le plan synécologique ne s'explique pas. Quoi
qu'il en soit, le phénomène de compensation par les brouillards
épais ou brumes y est pour beaucoup dans la correction du déficit
des précipitations (Toirambe, 2002).
Les vents sont très violents surtout dans les
après-midi et causent facilement la chute des arbres. Ce sont
essentiellement les Alizés du Sud-est qui sont souvent soumis à
l'action du courant marin froid de Benguela. Ce phénomène est
très fréquent pendant la saison sèche et souvent
observé sur les crêtes de collines.
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