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Conception d'un système de contrôle de gestion au sein de la trésorerie préfectorale de Fés

( Télécharger le fichier original )
par Hassan LAHRACHE
Université Sidi Mohammed ben Abdellah Maroc - DESA 2007
  

Disponible en mode multipage

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MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU

DPILOME DES ETUDES SUPERIEURES APPROFONDIES

UFR : Audit et contrôle des organisations

SOUS LA DIRECTION DE:

v Mr. ABDERRAHMAN ADLOUNI

PREPARE PAR :

v HASSAN LAHRACHE

Année universitaire

2006-2007

UNIVERSITÉ SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH Faculté des sciences juridiques

Economiques et sociales

FES

INTRODUCTION GENERALE .......................................1

Chapitre I : le système de contrôle au sein de la TR de Fes...............................................................6

Section I : Prise de connaissance de la TR et de son système de contrôle............................................................8

Paragraphe I- Présentation générale........................................8 

1- Identification de la TR ...............................................................8

2- L'organigramme.....................................................................10

3- les missions dévolues à la TR de Fès............................................ .11

4- les responsabilités de la TR en tant que comptable public.....................16 

18Paragraphe II : Le Système de contrôle actuel : contrôle interne et contrôle externe .............................................................26

1 -système de contrôle interne .......................................................26

2-Les contrôles externes exercés sur la TR ..........................................33

Section II : le système de contrôle existant et le contrôle de gestion ..................................................................................38

Paragraphe I- Caractéristiques du système de contrôle actuel au sein la T R...........................................................................38

1-L'administration au détriment de la gestion : manque de visibilité............38

2-Organisation Tayloriste...............................................................39

3- l'organisation actuelle entrave la mise en place d'un système de contrôle de gestion......................................................................................................................43

Paragraphe II- Les difficultés d'instauration du contrôle de gestion dans la TR................................................................................44

1-les difficultés liées à la notion d'objectif...........................................45

2-les difficultés liées à la notion de moyens..........................................47

3-les difficultés la mesure des réalisations..........................................48

Chapitre II : Le contrat-objectif-moyens (COM) : nouvel impératif de gestion pour la TR de Fès.........50 

Section I : la contractualisation et le secteur public : de la logique de moyens à la logique de résultats....................52

Paragraphe I-la contractualisation au sein des services de l'Etat.....52

1 - Les finalités de la contractualisation...........................................54

2 - les conditions d'élaboration du contrat (contenu et forme)..................58

Paragraphe II- Elaboration et gestion des contrats ......................74

1 - Elaboration d'un contrat...........................................................74

2- La gestion et le suivi du contrat..................................................74

Section II : Le Contrat-objet-moyens : vers la modernisation des outils de management de la TR de Fès.....................85

Paragraphe I- Contexte et objectifs du C.O.M..........................85

1- Contexte du COM...................................................................85

2- Objectifs du COM...................................................................88

Paragraphe II- Présentation et analyse du COM........................92

1-Activités et axes du COM............................................................92

2-Analyse et commentaire..............................................................95

Section III-Le contrôle de gestion au service de la contractualisation..................................................................99

Paragraphe I - contrôle de gestion : outil de préparation du contrat........................................................................103

1- contrôle de gestion comme système de pilotage...............................103

2-controle de gestion et système d'information...................................103

105Paragraphe II - contrôle de gestion : outil de suivi de contrat

1- contrôle de gestion dans le secteur public......................................105

2- outil de contrôle de gestion.......................................................105

3-le contrôle de gestion et la contractualisation.................................111

Chapitre III : Le contrôle de gestion par les tableaux de bord.........................................................115

Section I : Les préalables à l'instauration d'un système de contrôle de gestion........................................................................117

Paragraphe I- la segmentation de l'organisation en centres de responsabilité et en activités.............................................117

1- Segmentation de l'organisation en centres de responsabilité................117

2- La segmentation et le management par les activités (Activity Based Management - ABM)..................................................................121

127Paragraphe II- Adaptation du système d'information

1. Conception du système d'information...........................................128

2- Objectifs du système d'information .............................................132

3. Système d'information et reporting..............................................133

4- le système d'information de la TR...............................................136

5- Tableaux supports d'informations selon les activités.........................137

Paragraphe III- Référentiel d'indicateurs et objectifs.................157

1. Les objectifs...........................................................................157

2. typologie et Choix des d'indicateurs ............................................158

3. Référentiel des objectifs pour la TR...............................................165

Section II- Le contrôle de gestion par les tableaux de bord.................................................................167

Paragraphe I- Les tableaux de bord : définition et processus d'élaboration......................................................167

1. Définition.............................................................................167

2. Elaboration des tableaux de bord.................................................169

3. Quelques propositions theoriques pour la construction des tableaux de bord.......................................................................................171

4. Les conditions de mise en place...................................................180

5. L'exploitation et l'animation des tableaux de bord............................181

Paragraphe II- Conception des tableaux de bord pour la TR...................................................................187

1. Tableaux de bord pour l'activité recouvrement................................185

2. Tableau de bord pour l'activité bancaire........................................192

3. Tableau de bord pour l'activité dépense.........................................194

4. Tableau de bord récapitulatif pour la TR........................................196

Conclusion générale.............................................199

Bibliographie......................................................202

Annexe

INTRODUTION GENERALE

L'administration publique au Maroc connaît plusieurs mutations ces dernières années. Dans ce cadre une reforme de la comptabilité publique a été introduite dans le sens de l'élargissement de la responsabilité des ordonnateurs et de l'assouplissement des contrôles des comptables publics.

La loi de finances de l'année 2002 a introduit deux nouvelles notions principales : La contractualisation et la globalisations des crédits. En effet, la globalisation des crédits fournis une grande marge de manoeuvre aux ordonnateurs pour la fixation des objectifs et la manipulation des crédits (moyens) en fonction des ces objectifs. La contractualisation, quant à elle, vient comme moyen de rationalisation des dépenses publiques (recherche de l'efficience). Ainsi les objectifs et les moyens nécessaire pour leur réalisation sont retracés dans un contrat entre les services centraux (choix des politiques) et les services déconcentrés qui se chargent de l`exécution des politiques gouvernementales.

C'est dans ce contexte que la trésorerie générale a initié un nouveau processus de gestion basé sur les résultats dans le cadre de la contractualisation, en passant, ainsi, de la logique des moyens qui a régné longtemps à la logique des résultats. A cet effet un projet de grande envergure a été inauguré ; intitulé « contrat, objectifs, moyens » C.O.M

Ce projet consiste en la signature d'un contrat entre la TGR et ses trésoreries régionales, dans lequel la trésorerie régionale s'engage à la réalisation d'un certain nombre d'objectifs dans du domaine de recouvrement, des dépenses publiques, de l'activité bancaire,etc. En contrepartie la TGR s'engage à doter la TR des moyens qui lui sont nécessaires pour la réalisation de objectifs fixés.

Certainement pour réussir une telle démarche on aura besoin de nouveaux outils de management en l'occurrence un système de contrôle de gestion qui va servir pour évaluer les performances de la TR, le suivi de l'exécution du contrat et la responsabilisation des acteurs contractants.

L'objectif recherché à travers ce mémoire c'est de mener une analyse sur la problématique du contrôle de gestion dans le service public, en particulier dans la TR de Fès, ses particularités, les contraintes de mise en oeuvre, etc. L'objectif est de concevoir pour celle-ci d'un système de contrôle de gestion qui va lui permettre d'améliorer ses procédés de gestion et orienter ses actions dans le sens de la réalisation des objectifs fixés, mais aussi de fournir aux responsables les informations pertinentes au moment opportun pour la prise de décisions.

Le dit système doit permettre aussi une évaluation continue des performances de chaque perception et analyser les écarts entre les objectifs et les réalisations pour procéder aux actions correctives nécessaires. Tout cela ne serait atteint que si on arrive à élaborer un ensemble d'indicateurs quantitatifs et qualitatifs synthétisés sous forme de tableaux de bord ou autre pour rendre la gestion de l'information et son exploitation plus efficace.

Finalement l'objectif ultime d'un système de contrôle de gestion à la TR c'est d'introduire une nouvelle culture de gestion axée sur les résultats et améliorer la qualité de services rendus aux usagers.

Toutefois la conception d'un système de contrôle de gestion n'est une tâche aisée du fait que certaines particularités font que la simple transposition des outils de contrôle de gestion appliqués dans le secteur privé n'est pas évidente.

En fait au niveau de la TR, il ne s'agit pas d'une entreprise qui cherche à améliorer sa compétitivité et la réalisation des gains mais plutôt un service public avec une activité non marchande. Ce qui fait que les notions de concurrence et celle de l'analyse des coûts n'ont pas beaucoup d'importance et même l'apport de la comptabilité analytique sera minime dans ce cas, du fait que ce sont les règles de la comptabilité publique et l'esprit de l'utilité publique qui règnent.

A partir de ces particularités que découlent de nombreuses difficultés pour l'instauration d'un vrai système de contrôle de gestion dans un service public en l'occurrence la TR de Fès.

Le COM est un programme ambitieux qui est venu pour accompagner le processus de déconcentration. A ce niveau, si les objectifs sont fixés au niveau local après de larges concertations avec les différents intervenants, on constate que les moyens sont toujours gérés au niveau central et le processus de dotations en moyens fait défaut et reste toujours régi par un ensemble de règles rigides qui vont sans doute entraver la réalisation des objectifs du COM.

Toutes ces particularités, les caractéristiques organisationnelles et les principaux traits du système de contrôle existant, on va les traiter au niveau du premier chapitre intitulé : Le système de contrôle au sein de la TR de Fès. Dans lequel on va présenter et identifier la TR (section I) ensuite on traitera son système de contrôle par rapport au contrôle de gestion (section II)

Le deuxième chapitre sera consacré au contrat-objectifs-moyens comme nouvel impératif de gestion pour la TR. Dans la première section on traitera la contractualisation dans le secteur public d'une manière générale puis dans la deuxième section on va appréhender le COM et ses répercussion sur le style de management de la TR et enfin dans la troisième section on va la consacrer au contrôle de gestion comme outil de suivi d'exécution des COM.

Le troisième chapitre sera réservé purement à la conception des outils de contrôle de gestion au sein de la TR, spécialement les tableaux de bord. Ainsi la première section sera consacré aux préalables à l'instauration du contrôle de gestion puis dans la deuxième section on va mettre en place les tableaux de bord convenables pour chaque activité et finalement pour la TR.

Chapitre I :

Le système de contrôle au sein de la TR de Fès

INTRODUCTION 1ER CHAPITRE

Pour toute tentative de conception et de mise en place d'un système de contrôle de gestion dans une organisation quelconque, on commence par un diagnostic de l'existant.

L'objectif étant de mettre en relief les facteurs favorables pouvant faciliter la conception d'un tel système ou au contraire les facteurs qui vont l'entraver ou qui vont rendre sa mise en place plus compliquée.

Partant de cette logique, on va consacrer ce premier chapitre pour une description générale de la TR, ses caractéristiques organisationnelles, son environnement et l'analyse du système de contrôle au sein de la TR.

La première section sera consacré à une prise de connaissance de la TR et de son système de contrôle, ensuite dans une deuxième section, on va analyser, d'une part, le système de contrôle existant, ses caractéristiques et ses limites, et d'autre part, les difficultés susceptibles d'entraver la conception du système de contrôle de gestion.

L'objectif de ce chapitre est de tracer le chemin à suivre pour concevoir un système de contrôle de gestion adapté au contexte de la TR et de mettre en valeurs les facteurs clés de succès mais aussi les contraintes organisationnelles qui vont contrarier pour la conception de ce système.

Section I- Prise de connaissance de la TR de Fès et de son système de contrôle.

Paragraphe I- Présentation générale 

1- Identification de la TR

La trésorerie régionale de Fès édifiée le 1er septembre 1991, se substituant à l'ancienne recette des finances dont la création remonte à 1916, est le chef lieu de la circonscription financière de la région Fès-Boulemane. Sous sa responsabilité exerce six perceptions et une trésorerie communale. Elles répartissent entre elles le ressort territorial de Fès. La TR coordonne leurs actions, et les contrôles.

Ces perceptions sont : perception Fès Atlas, perception Fès ville nouvelle, perception Fekharine , perception Fès Batha, perception Mariniyenne,perception moulay yacoub. C'est ce qu'on appelle les comptables de base qui sont qualifiées de comptables publics conformément au décret de la comptabilité publique.

Pour les perceptions leurs principales missions sont le recouvrement de toutes sortes de créances publiques, et le paiement de certaines dépenses précisées par les textes en vigueur. En parallèle de sa mission principale qui est le recouvrement, la perception moulay yacoub gère le budget des communes rurales et la province de moulay yacoub.

Quant à la trésorerie communale, elle est chargée de la gestion des budgets en recettes et en dépenses des collectivités locales à caractère urbain relevant de la wilaya de Fès.

Dans la circonscription financière de la TR exerce 146 éléments dont 59 exercent à la TR et le reste dans les différentes perceptions. Les cadres représentent une part de 28 % soit 41 cadres (échelle 10 et plus).

Concernant la charge du travail, la TR collabore avec plus de 60 sous ordonnateurs de dépenses et elle a pris en charge le recouvrement de 212.337 articles pour l'année 2007. En outre elle est chargée du paiement de plus de 2000 pensionnés.

Nombre de clients pour l'activité bancaire atteint 1400 clients repartis entre organismes publics et particuliers. L'encours moyens de la banque pour l'année 2006 était aux alentours de 266.515.816 DH.

Elle est comptable assignataire de 6 services de l'Etat gérés de manière autonome ,15 régies de dépenses, 13 de régies de recettes, 26 collectivités locales (une région, une préfecture, une province, une commune urbaine, 16 communes rurales et six arrondissements).

 
 
 
 

TRESORIER EGIONAL

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cellule juridique

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Secrétariat

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Informatique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Service du visa des dépenses

 

service du règlement des dépenses publiques

 

service de la coordination, l'animation du réseau et la gestion des ressources

 

service des recettes, de l'activité bancaire et la comptabilité

 

service du recouvrement et la centralisation

 

service de l'inspection régionale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

bureau du visa des marchés publics

 

bureau de dépenses par voie de régie et des payeurs délégués

 

bureau de la gestion des ressources humaines

 

bureau de l'activité bancaire

 

bureau de la centralisation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

bureau du visa des dépenses du personnel et bons de commandes.

 

bureau de suivi des crédits et des émissions

 

bureau de coordination

 

bureau des recettes

 

bureau de l'animation du recouvrement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

bureau de règlement des dépenses

 
 
 

bureau de la comptabilité

 

bureau des collectivités locales

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

bureau des comptes de gestion

 
 
 

bureau des pensions, des guichets et des caisses

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2- L'organigramme de la trésorerie régionale de FèsComme on le voit sur l'organigramme ; la TR est organisée sous forme de services auxquels sont attachés des bureaux, au sommet on trouve le trésorier régional qui chargé de la coordination des actions de l'organisation et fixer les grandes orientations stratégiques. Il est l'interlocuteur direct vis-à-vis de l'administration centrale mais aussi vis-à-vis des autres partenaires de la TR. La cellule juridique et le bureau informatique sont directement attachés au trésorier régional vu leur caractère d'assistanat et de conseil.

La structure de la TR est répartie en six services, à la tête de chacun d'eux est nommé un chef de services qui est l'interlocuteur direct du trésorier régional. Sous la responsabilité de chaque chef de service exercent des chefs de bureaux qui sont chargés des la gestion courante des activités opérationnelles. Ces services sont :

ü Le service du visa des dépenses publiques : on entend par visa d'une dépense le fait de valider une proposition de dépense (dépenses des marchés publics, dépenses du personnel, dépenses par bon de commandes...) émanant du sous ordonnateur sous forme d'un bordereau d'émission qui contient les pièces justificatives de la dépense. Le visa est concrétisé par l'apposition du cachet « vu bon à payer » pour les paiements en numéraire ou « vu bon à virer » pour les paiements par virement.

ü Le service de règlement des dépenses publiques : il est chargé du règlement des dépenses visées par le service visa, exécuter les oppositions aux paiements (cas des marchés publics nantis aux banques, paiement des pénalités de retard au profit des maîtres d'ouvrages, ordres de recettes contre le personnel pour les trop perçus...) et suivre la comptabilité des crédits alloués aux sous ordonnateurs.

ü Le service de la coordination, l'animation du réseau et la gestion des ressources : il est chargé de tout ce qui est logistique, la gestion des ressources humaines et la coordination avec les services centraux.

ü Le service des recettes, de l'activité bancaire et la comptabilité : le bureau des recettes est chargé du recouvrement des recettes publiques autres que les impôts de l'Etat dont le recouvrement est confié aux perceptions. Il est aussi habilité à faire des recouvrements pour le compte des collègues (autres TR). Le bureau de l'activité bancaire est chargé de la collecte de l'épargne et l'ouverture des comptes bancaires. Le bureau de la comptabilité centralise les écritures comptables initiées par les différents services et assure l'imputation aux comptes concernés.

ü Le service du recouvrement et de la centralisation : il se charge de l'animation des actions du recouvrement des recettes publiques (impôts et taxes de l'Etat, impôts et taxes des collectivités locales...). Comme le recouvrement est confié aux perceptions, la TR ne fait qu'assister ces dernières dans leurs actions et centraliser les opérations de recouvrements.

ü Le service de l'inspection régionale : il se charge de la vérification des opérations financières des organismes (les régies de recettes et les régies de dépenses) dont la TR est comptable assignataire ou de rattachement (c'est-à-dire il est chargé de l'exécution de leurs opérations financières pour son compte, dans ce cas on dit qu'elle est comptable assignataire ou pour le compte d'un collègue, pour ce cas on dit qu'elle est le comptable de rattachement). L'inspection régionale intervient aussi pour le contrôle des perceptions.

A partir de l'organigramme ci-dessus, on peut distinguer deux sortes de services : d'une part, les services qui sont directement liés aux métiers de la TR ( sce visa des dépenses , sce de règlement des dépenses publiques, sce des recettes ,activité bancaire et comptabilité, sce du recouvrement et la centralisation ) et d'autre part les services qui ne sont que des services de soutien aux « service-métier » (sce de coordination,l'animation et la gestion des ressources, sce de l'inspection régionale, la cellule juridique,l'informatique) .

Si on veut regrouper les « service-metier » en activités homogènes, on aura trois activités principales :

ü L'activité dépense qui regroupe le service visa et le service du règlement des dépenses publiques.

ü L'activité recouvrement qui est en relation avec les perceptions chargées de la prise en charge et le recouvrement des recettes publiques.

ü L'activité bancaire qui est distinguée par ses règles de gestion. Elle est orientée vers l'extérieur (collecte de l'épargne, prospection des clients...).

Concernant le type de structure adopté par la TR, il est clair qu'il s'agit d'une structure hiérarchique mais ça n'exclu pas des liens fonctionnels entre les services même s'ils sont informels. Ce type d'organisation est peu adapté au nouveau contexte caractérisé par de nouvelles exigences (gestion par objectifs, contractualisation...). En effet, cette organisation ne favorise pas la coordination et la communication entre les différents organes du fait que chaque service est cloisonné et limité aux missions qu'elles lui sont dévolues.

3- Missions dévolues à la TR de Fès :

a- Gestion des crédits délégués aux sous ordonnateurs de l'Etat :

Est nommé sous ordonnateur toute personne habilitée à engager, ordonnancer, liquider et payer une dépense de l'Etat ou ordonner le recouvrement d'une créance publique. Généralement, au niveau régional, c'est le délégué ou le représentant de l'administration centrale qui est l'ordonnateur principal.

La trésorerie de Fès, en sa qualité de comptable public, est responsable de la gestion des crédits délégués aux sous ordonnateurs, elle reçoit les notifications de crédits, elle en suit la comptabilité pour ne pas avoir de dépassements.

b- Paiement des dépenses publiques pour lesquelles elle est comptable assignataire :

On est comptable assignataire d'une dépense lorsque on est chargé d'en contrôler la validité et son paiement. c'est au niveau de l'article 11 du décret 67 de la comptabilité publique que sont décrits les différents contrôles que le comptable public doit effectuer avant d'apposer son visa pour une dépense publique comme étant valide. Ces contrôles sont :

v Le contrôle de la qualité de l'ordonnateur ou de son délégué

v Le contrôle de la disponibilité des crédits et l'exacte imputation des dépenses

v Le contrôle de l'intervention préalable des contrôles réglementaires

v Le contrôle de la justification du service fait et de l'exactitude des calculs de la liquidation :

v Le contrôle du respect des règles de prescription et de déchéance 

v Le contrôle du caractère libératoire du règlement 

Une fois jugée valable, la TR procède au paiement de la dépense visée et déduit le montant des crédits allouées au sous ordonnateur concerné.

Le paiement de ces dépenses se fait soit par mandat numéraire, par virement au compte du bénéficiaire, ou par imputation aux impôts et taxes à la charge du bénéficiaire s'il demeure redevable envers l'Etat.

Plusieurs natures de dépenses sont payables par la TR, les principales sont :

· Les factures et bons de commandes pour les achats des sous ordonnateurs de valeurs inférieures au plafond fixe par les textes en vigueur.

· Le Personnel des collectivités locales, non pris en charges par la paierie principale des rémunérations.

· Les marchés publics de l'Etat dans le cadre du décret portant code des marchés publics.

c- Supervisions de postes comptables de base :

La TR est chargée de contrôler les précepteurs qui lui sont rattachés et la trésorerie communale. Elle centralise leurs mouvements en recettes et en dépenses et les impute aux comptes concernés. Un service au sein de la TR est consacré à la centralisation et l'animation des actions des comptables de base, leurs actions sont suivies à travers des indicateurs tenus et calculés au niveau de la TR.

Dans le cadre de l'assistance apportée aux comptables de bases, une cellule juridique installée au niveau de la TR, a pour mission de leur apporter le soutien juridique et de les représenter devant les différents tribunaux pour les contentieux administratifs avec les contribuables ou autres.

d- vérification et contrôle sur place et sur pièces des régies de dépenses ou de recettes dont la TR est comptable assignataire :

Une régie (de recette ou dépenses) est définie comme étant une entité au sein d'une administration chargée du paiement de ses dépenses ou du recouvrement de ses recettes, tâches qui devraient être faites par la TR en sa qualité de comptable public, et cela en dérogation aux principes de séparation entre ordonnateur et comptable public. En fait le contrôle de la TR des opérations financières effectuées par voie de régie intervient postérieurement à leurs réalisations.

Les inspecteurs de la TR effectuent des visites de vérifications sur place des régies pour s'assurer de la régularité de leur fonctionnement. Concernant le contrôle sur pièces, il est effectué au moment de la vérification des pièces justificatives des dépense ou des recettes.

e- contrôle et approbation des budgets des communes rurales et leurs groupements :

La TR intervient dans la préparation des budgets des communes rurales qui sont au nombre de 16 en plus de la province de MY yacoub. Elle propose des modifications et des amendements qu'elle juge convenables, une fois vérifiés, ces budgets sont visés et par conséquent deviennent des documents de base pour toutes les opérations financières des communes concernées.

f- l'ouverture et la tenue des comptes de dépôts des particuliers et des organismes publics :

C'est dans l'objectif de drainer une épargne au trésor que cette activité bancaire a été créée. En effet, elle permet de procurer au trésor des fonds importants pour faire face à ses besoins de trésorerie (décalage entre les encaissements et les décaissements) .elle était une activité annexe et marginalisée, mais aujourd'hui elle ne l'est plus, en fait elle commence à gagner du terrain comme un vrai métier au sein de la TR.

Deux natures de clients sont à distinguer :

· Les particuliers qui ouvrent volontairement des comptes à vue qui sont rémunérés même s'ils sont à vue.

· Les organismes publics qui doivent obligatoirement avoir un compte au trésor vu les lois qui les réglementent. Ce qui permet à la TR de profiter de leur fonds.

L'activité bancaire est particulière par rapport aux autres activités de la TR dans la mesure où on ne présente pas un compte de gestion à la cour des comptes pour cette activité du fait qu'elle est commerciale de nature.

Dans ce service, on gère plus de 1400 comptes, toutefois, les procédés de gestion restent toujours entachés de la notion de service public et ses prérogatives, mais cette situation ne permet pas de faire concurrence aux autres banques très compétitives.

Pour rattraper ce retard, de nombreuses améliorations sont mises en places (informatisations, formation du personnel...). En outre des prospections sont engagées pour chercher de nouveaux clients afin d'augmenter l'encours.

L'activité bancaire attire de plus en plus l'attention des gestionnaires parce qu'elle permet de drainer une liquidité au trésor à un coût inférieur par rapport à celui engendré par le recours au marché monétaire.

g- Supervision et coordination des actions des TP de la région de Fes-boulemane

En vue de mutualiser les ressources et coordonner les actions, la TR de Fès est chargée par l'administration centrale de superviser les trésoreries préfectorales de Sefrou et celle de Missour. En effet dans, le même sens, des réunions régulières se tiennent au siège de la Tr de Fès pour mettre en commun leurs moyens et leurs objectifs.

Une direction régionale va être créé qui aura pour charge de regrouper la TR de Fès et les deux autres TP avec les perceptions qui lui sont attachées, et ce dans le cadre de la gestion des moyens qui lui sont délégués par la centrale.

4- Les responsabilités de la TR en tant que comptable public :

Les comptables publics de l'Etat (dans notre cas la TR), des collectivités locales et leurs groupements sont, sauf réquisition régulièrement mise par l'ordonnateur, personnellement et pécuniairement responsables, dans la limite des compétences qui leur sont dévolues par les lois et règlements en vigueur de :

a- La conservation des fonds et valeurs dont ils ont la garde :

Tous les fonds détenus par les comptables publics, quels qu'en soient les propriétaires, sont réunis et indifféremment utilisés par les divers services dont les comptables sont chargés. Telle est la règle de l'unité de caisse (une seule caisse ou un seul compte bancaire ou postal).

Outre la gestion des fonds propres des organismes publics, les comptables publics reçoivent les fonds déposés par des particuliers et exécutent pour le compte de ses personnes les opérations financières qui leurs sont demandées. Ces fonds sont gérés par les services : «dépôts de fonds particuliers».

En effet, les comptables sont personnellement et pécuniairement responsable de la conservation des fonds qui leur ont été confiés. Ainsi, à la fin de chaque mois et au 31 décembre de chaque année, les comptables dressent la situation de leurs caisses. Ladite situation est constatée dans les écritures du trésorier général du royaume qui intègre, par ailleurs, l'ensemble de leurs opérations dans la comptabilité générale de l'Etat. En plus de ces arrêtés mensuels et de fin d'année, la situation des fonds détenus par les comptables est constatée lors de remise de service et lors des vérifications sur place.

b-la position des comptes externes de disponibilités qu'ils surveillent ou dont ils ordonnent les mouvements :

On entend par les comptes de disponibilités, les comptes courants détenus (ouverts) par les comptables publics auprès de Bank Al maghreb et Barid Al magrheb qui jouent le rôle d'intermédiaire entre les différents comptables, d'une part, et entre le Trésor et les autres banques, au niveau de la chambre de compensation de Bank Al marghreb, d'autre part. En effet, chaque comptable a un seul compte ouvert auprès de Bank Al marghreb et un seul, dont il est responsable de sa situation.

c- L'encaissement régulier des recettes dont le recouvrement leur est confié.

Les comptables sont responsables du recouvrement des ordres de recettes émis par les ordonnateurs ou les sous ordonnateurs conformément à la loi 15-97 portant code du recouvrement. Pour les impôts directs et taxes assimilées, les ordres de recettes font l'objet de ce qu'on appelle un « rôle » qui est un titre collectif constituant la liste des contribuables et l'indication de la dette fiscale de chacun d'eux.

Les autres recettes font l'objet d'ordres de recette particuliers (titres individuels, extrait du sommier de surveillance pour les revenus domaniaux, extrait d'un arrêt de jugement pour les amendes et pénalités....).

Dès la réception des ordres de recettes, le comptable procède à une vérification stricte de leur régularité, à cet effet le comptable doit vérifier:()

· Si l'ordre de recette dépend de la circonscription financière dont il a la charge du recouvrement.

· La qualité de l'ordonnateur.

· Si la date de mise en recouvrement figure sur le rôle afin de pouvoir déterminer la date d'exigibilité.

· L'existence des mentions obligatoires (indications relatives à l'identification des redevables...).

· Le respect des règles de prescription d'assiette.

Le manquement à l'une de ces conditions entraînerait un rejet motivé pour rectification. Si au terme de ces contrôles le comptable ne relève aucune anomalie, l'ordre de recette est pris en charge. Cette prise en charge constitue le point de départ de l'obligation qui est faite au comptable de recouvrer les créances concernées.

Ils doivent donc faire toutes les diligences nécessaires pour que les créances publiques mise en recouvrement, soient apurées, soit par l'encaissement ou bien par les autres procédures d'apurement des recettes publiques, telle que :

La remise gracieuse : il s'agit d'une décision unilatérale de renonciation aux créances publiques, accordée par le Premier Ministre ou S.M le Roi dans le cadre des remises de peines.

L'admission en non-valeur : lorsque les recettes publiques n'ont pas pu être recouvrées pour des causes indépendantes des comptables. Ces derniers peuvent demander qu'elles soient admises en non-valeur. Deux causes peuvent pousser les comptables à demander l'admission en non-valeur :

* L'insolvabilité des débiteurs ;

* La disparition des débiteurs ;

La décision d'admission en non-valeur est prise ou rejetée par des autorités qui différent suivant la nature des recettes non recouvrées. En cas de rejet de la demande d'admission en non-valeur, le comptable est automatiquement mis en débet et la procédure de poursuite serait déclanchée.

d- Le contrôle de la validité de la dépense.

Avant de procéder au paiement d'une dépense, le comptable doit s'assurer que la dépense est valide. Les contrôles que le comptable est tenu d'exercer avant le paiement sont fixés par l'article 11 du DR du 21 avril 1967 et repris par l'article 6 de la loi 61-99 il s'agit de :

· Le contrôle de la qualité de l'ordonnateur ou de son délégué qui sanctionne l'exclusivité de leur compétence pour ordonner le paiement des dépenses publiques. Cette qualité peut être vérifiée par l'accréditation des ordonnateurs auprès des comptables assignataires lors de leur entrés en fonction. (D.R du 21-04-67, Article 5) qui permet s'il est nécessaire de rapprocher les signatures apposées sur les pièces de dépenses à celles qui ont été déposées.

· Le contrôle de la disponibilité des crédits et l'exacte imputation des dépenses aux chapitres qu'elles concernent. Ce contrôle a pour but de faire respecter les limites posées par les autorisations budgétaires. Ce qui permet de suivre parallèlement la consommation des crédits.

· Le contrôle de l'intervention préalable des contrôles réglementaires qui doivent s'exercer sur les engagements : permet de s'assurer que les ordonnateurs ont bien soumis leurs actes d'engagement au visa des contrôleurs des engagements de dépenses.

· Le contrôle de la justification du service fait et de l'exactitude des calculs de la liquidation : vise à faire respecter la règle selon laquelle aucun paiement ne peut être fait que pour l'acquittement d'une dette. La preuve de service fait résulte de la production des pièces justificatives prévues par les lois et règlements en vigueur notamment la nomenclature des pièces justificatives établie par le ministre des finances et que l'ordonnateur est tenu de présenter après certification à l'appui des titres d'ordonnancement. Les indications contenues dans ces pièces doivent s'accorder avec le résultat la liquidation telle qu'il est exprimé dans les titres d'ordonnancement dont le paiement est demandé.

· Le contrôle du respect des règles de prescription et de déchéance : sanctionne le retard des créanciers à faire valoir leurs droits. En général, toutes les créances sur les organismes publics sont prescrites à la fin de la troisième année civile suivant celle au cours de laquelle elles ont pris origine (déchéance quadriennale) sauf relèvement de déchéances accordé en considération de la situation personnelle des créanciers.

· Le contrôle du caractère libératoire du règlement : consiste à ce que les titres de paiement soient bien établis au nom des véritables créanciers de l'Etat en vérifiant que les indications figurant sur les documents justificatifs concordent parfaitement avec celles portées sur les titres d'ordonnancement.

Si, ces contrôles relèvent des irrégularités ou des omissions, les comptables suspendent le paiement des ordonnancements en donnant avis motivé aux ordonnateurs pour que ces derniers fassent les régularisations nécessaires,si possible. Sinon la suspension devient définitive sauf réquisition élaborée par l'ordonnateur.

La réquisition est un écrit par lequel l'ordonnateur, sous sa responsabilité, passe outre le refus du comptable. (D.R de 1967 articles 92). Dans ce cas, le comptable procède alors au paiement en annexant à l'ordonnance ou au mandat, une copie de sa note de rejet, ainsi que l'ordre de réquisition.

Néanmoins, le droit de réquisition n'est pas absolu. En effet, le comptable doit refuser de répondre aux ordres de réquisition lorsque la suspension de paiement est motivée par :

* Soit l'absence, l'indisponibilité on l'insuffisance de crédit.

* Soit le défaut de justification du service fait.

* Soit le défaut du caractère libératoire du règlement.

* Soit l'absence du visa préalable du CED (ART93).

Les dépenses valides reconnaissaient par les comptables bonnes à payer sont considérées comme définitives et constatées par eux en écritures. Le paiement effectif aux créanciers n'est plus qu'une opération de trésorerie ; qui peut avoir lieu jusqu'à l'expiration du délai de prescription des dettes publiques.

e- L'apurement des dépenses publiques

· Le paiement

Le paiement peut être fait par les comptables assignataires eux-mêmes, soit par leur subordonnés ou correspondants. Les modes de règlement des dépenses publiques sont fixés par l'article 45 du D.R.C de la comptabilité publique par remise d'espèces ou de chèques, de mandats postaux ou virements bancaires ou postaux. Ou même par la souscription des Bons du Trésor ou par effets de commerce.

Le règlement par virement est obligatoire pour les dépenses qui excédent 5000, sauf dérogation accordée par le ministre de finances.

Le mode d'apurement ordinaire des dépenses publiques est donc le paiement des sommes dues aux créances. (DR du 21-01-1967 art. 41). Il existe néanmoins un autre procédé pour parvenir à l'extinction de ces dettes.

· la prescription et la déchéance

L'Etat soumis à la prescription pour ses créances, peut aussi l'opposer pour ses dettes, le régime de ses prescriptions des dépenses de l'Etat a été fixé par le Dahir du 6 août 1958 portant règlement sur la comptabilité publique et notamment dans ses articles 54 et 55, ces dispositions ont été maintenues en vigueur par le R.D du 21 avril 1967.

La déchéance des dettes de l'Etat est quadriennale, ceci tend à débarrasser la comptabilité de l'Etat des arrières qui empêcheraient l'apurement de ses comptes.

Cependant, cette déchéance peut être relevée dans deux cas :

** Le fait de l'administration :

Si le règlement d'une créance est paralysé par le fait de l'administration, le droit du créancier mérite d'être préservé de la faute de l'administration.

** L'introduction d'une action en justice :

Il faut que l'instance soit introduite et que l'action en justice soit fondée sur la même cause que la créance menacée de déchéance. La prescription recommence à courir à compter du 1er janvier de l'année en cour de laquelle le jugement rendu a été notifié.

Enfin, il convient de préciser que l'ordonnancement d'une créance relevée de la déchéance est effectué par l'ordonnateur concerné sur les crédits de l'année courante, et ce, en application du système comptable de la gestion.

f- la tenue d'une comptabilité et la présentation d'un compte de gestion à la cour des comptes.

Conséquence logique de ce qui précède ; le comptable doit tenir une comptabilité qui retrace toutes les opérations qu'il a effectuée, et sur la base desquelles il sera jugé, il doit aussi faire accompagner cette comptabilité de toutes les pièces justificatives.

g- Paiement des intérêts moratoires

L'article 17 du projet de la loi de finances 2004 stipule qu'une disposition (6 bis) va être ajoutée à la loi 61-99 relative à la responsabilité des comptables. En vertu de cette disposition, la responsabilité du comptable peut être remise en cause lorsqu'il s'avère qu'il est personnellement responsable du retard du paiement. Ainsi, il sera condamner à payer (supporter) au bénéficiaire les intérêts de retard, lorsque le retard ne peut être imputé à l'administration.

Paragraphe II- le système de contrôle actuel : contrôle interne et contrôle externe :

Les missions de la TR sont axées sur la gestion des finances publiques en tant qu'acteur principal en sa qualité de comptable public. Ces missions sont caractérisées par une grande gravité vue leurs répercussions financières sur le budget de l'Etat. En effet, pour éviter tout dérapage et garantir la sérénité des ses opération, la TR s'est dotée d'un système de contrôle interne (paragraphe I). Toutefois ce système ne suffit pas, c'est pour cela que la TR, en parallèle du contrôle interne, subit un ensemble de contrôles externes exercés par différentes instances (paragraphe II).

1 - Le système de contrôle interne et ses caractéristiques :

a- la notion du contrôle interne :

La notion de contrôle interne est ambiguë pour deux raisons : d'une part, le terme de contrôle interne et des systèmes et processus comme ceux du contrôle de gestion doivent être précisées. Le terme contrôle signifie aussi bien maîtriser que vérifier. Si cette dernière acception (vérification) semble bien avoir été dominante dans les premières conceptions de l'organisation, il convient aujourd'hui de retenir le premier sens qui implique d'ailleurs l'existence d'un processus de vérification : l'absence ou la défaillance de la vérification permet rarement de garantir la maîtrise.

Le contrôle interne peut se définir comme l'ensemble des procédures pratiques, et structures organisationnelles destinées à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation et l'organisation des opérations, la fiabilité des informations financières, le respect des lois et réglementation. Il concerne l'ensemble des sécurités internes dessiné à prémunir une organisation contre les risques et pourrait porter de plus en plus sur la consommation des moyens et s'exercer du point de vue de la régularité des actes, de la disponibilités des crédits et l'impact des actes administratifs.(1(*))

Au sens large, le contrôle interne comporte des sécurités que l'on peut classer en sécurités comptables et sécurités administratives :

§ les sécurités comptables : comprennent le plan d'organisation et toutes les méthodes et procédures qui visent principalement la sécurité des actifs et la fiabilité des états financiers. elles comprennent généralement des sécurités comme les systèmes d'autorisation et d'approbation,la séparation entre les taches qui sont liées à la tenue des comptes ou à la confection des états financiers et celles qui touchent aux opérations ou à la détention des actifs et les sécurités physiques sur les actifs.

§ Les sécurités administratives (2(*)): comprennent le plan d'organisation et toutes les méthodes et procédures qui intéressent principalement l'efficience des opérations et l'adhésion aux principes de gestion définis par la direction et qui habituellement n'entretiennent pas qu'une relation indirecte avec les états financiers. Elles comprennent généralement des sécurités telles que les analyses statistiques, les études chronologiques, les rapports d'activités, les programmes de formation du personnel...

On estime que le contrôle interne comprend les principaux éléments suivants :

· la structure

· Les normes commerciales et d'éthiques

· Les valeurs interne à l'organisation

· Le degré de formation du personnel

· Les politiques, les procédés et les autorisations

· La sécurité physique

· La sécurité en matière informatique

· Les systèmes d'autocontrôles

· La planification des éventualités

En particulier l'objectif du contrôle interne vise à fournir une assurance raisonnable permettant de s'assurer que :

· Les objectifs programmés sont atteints.

· Les ressources sont utilisées de manière efficace et efficiente.

· Les informations financières et opérationnelles sont fiables et utiles.

· Le fonctionnement est conforme aux politiques, aux procédés, et aux et règlements.

Le contrôle interne ne supprime jamais totalement les risques d'erreur ,de fraude,d'insuffisance,d'inefficience,d'incohérence et d'inconsistance, mais il permet de les prévenir ,de les limiter autant qu'il est possible, et donc d'intervenir pour éviter leurs réalisations.

b- Le fonctionnement et les caractéristiques du contrôle interne au sein de la TR.

Au sein de la TR de Fès, le système de contrôle interne fonctionne d'une manière plus ou moins efficace. En effet, la comptabilité constitue une assurance non contestable quant au fonctionnement du système. Cette dernière fonctionne avec la même logique et les mêmes principes que celle de la comptabilité privée, sauf que celle-ci tient en compte les particularités des finances publiques. Dans ce sens une dizaine de comptes sont utilisés pour traduire les flux physiques et financiers résultants des opérations effectuées quotidiennement.

En chaque fin de journée, les écritures comptables sont arrêtées pour s'assurer de la concordance entre les mouvements financières (les décaissements et les encaissements) et comptable. Une fois arrêtées justes, on impute les opérations aux comptes concernés ou on les verse aux services centraux suivant la nature des opérations concernées.

Chaque fin de mois, les perceptions versent leurs recouvrements et leurs pièces de dépenses pour que la TR les consolide et les verse à son tour aux services centraux concernés.

Les comptes de la comptabilité de la TR sont répartie en :

v comptes de mouvement (7001, 6000,2100, 7100,8209......)

v comptes de disponibilité (1004,8214 et 1001)

v des comptes de règlements (8210, 8211, 8240, 8201,8241).

Un bureau à part est dédié à la comptabilité, et c'est lui qui coiffe toutes les opérations comptables, emmenant d'autres services sous forme de fiches d'écritures accompagnées des pièces justificatives.

A ce niveau, on doit signaler que l'introduction de l'outil informatique a beaucoup facilité la tâche comptable. En effet, des passerelles sont développées entre les différentes applications pour que la génération des écritures comptables soit faite automatiquement et par conséquent, l'édition des états de synthèse est devenue possible à tout moment et même l'envoi des donnés à l'administration centrale se fait à travers le réseau.

En outre la multiplicité des applications (dépenses, recettes, banque, visa, comptabilité....) permet de faire des comparaisons et soulever toutes les anomalies et les discordances et par conséquent intervenir pour les corriger.

Une fois la comptabilité validée et les documents comptables édités, les responsables accrédités pour la signature de ces documents, exercent les dernières vérifications avant d'envoyer le tout aux services centraux ou aux autres postes collègues (les autres TR) concernés pour attributions.

En outre du système comptable, comme outil de contrôle interne, d'autres outils sont mis en oeuvre pour s'assurer que les opérations réalisées sont faites conformément aux lois et règlements en vigueur. Dans cette optique, un manuel de procédure a été confectionné par l'administration centrale pour unifier et formaliser les procédures dans tous les services extérieurs en l'occurrence les TR. Ainsi on décrit pour chaque service les tâches dont il a la charge ainsi que la manière avec laquelle elles doivent être faites. Ce qui fait que le fonctionnement du système doit être conforme au dit manuel et toutes infractions peut conduire à des sanctions disciplinaires et même à la remise en cause de la responsabilité de l'agent concerné.

Concernant les instructions des services centraux, elles matérialisées par les notes de services auxquelles on doit se conformer.

§ Le service d'inspection régionale : instance de contrôle interne.

Ce service a pour mission de faire des visites d'inspections sur place dans les perceptions attachées à la TR, et aussi au sein de la TR. Elle procède aux vérifications des arrêtés de caisses et s'assure de l'existence des fonds, et de non dépassement du plafond d'encaisse.

En outre, elle est chargée de faire des tournées d'inspection auprès de toutes les régies attachées à la TR, qu'elles soient régies de dépenses ou de recettes.

On peut dire que son rôle est de sauvegarder les deniers publics, veiller sur la mise en place des mesures de sécurité et contrôler la régularité des opérations.

Toutes les anomalies ou manquements aux règles soulevés lors des vérifications réalisées sont communiquées par la voie hiérarchique à la personne concernée pour produire les justificatifs nécessaires. S'il s'agit des détournements, elle doit procéder à la remise en cause de sa responsabilité.

A la fin de chaque mission, un rapport est établi et adressé au trésorier régional et l'inspection de la TGR.

D'autres types de contrôle existent au sein de la TR, mais cette fois ci vis-à-vis des sous ordonnateurs en sa qualité de comptable public. En effet, conformément aux dispositions du décret de la comptabilité publique de 1967, la TR en sa qualité de comptable public est tenue d'exercer un ensemble de contrôle sur les opérations des ordonnateurs, c'est surtout les dispositions de l'article 11 du décret 1967.

Entre autre : il est tenu, de s'assurer de la disponibilité des crédits, la prescription, l'imputation budgétaire, le service fait, la caractère libératoire de la dépense, la liquidations des sommes dues... après ces vérifications, la personne chargée du contrôle valide la proposition de dépense comme quoi elle est « vue bonne à payer » ou « vue bonne à recouvrer » quand il s'agit d'une recette.

§ L'informatisation et le contrôle interne :

Ces dernières années  de grands efforts sont déployés pour informatiser et moderniser le travail au sein de la TR. à ce niveau on peut prétendre que le taux d'informatisation dépasse 80% dans la plupart des services, ce qui a beaucoup facilité le travail de vérification, et elle a renforcée le système de contrôle interne dans la mesure où le temps de contrôle a été remarquablement réduit et le contrôle est rendu plus efficace.

En effet, la multiplication des applications informatiques permet d'exercer un contrôle mutuel et permet aussi de faire des comparaisons, dégager les discordances et procéder aux corrections nécessaires.

2-Les contrôles externes exercés sur la TR :

La TR est avant tout un service public, appelé à exercer des missions régaliennes, plus précisément, en sa qualité de comptable public, elle a une mission bien particulière.

En tant qu'opérateur des finances publiques, elle intervient dans la phase de paiement des dépenses publiques ou pour le recouvrement des créances de l'état. Mais avant de procéder au paiement ou au recouvrement elle est tenue (comptable public = TR) conformément aux lois et règlement en vigueur d'exercer un ensemble de contrôle sur la validité de la dépenses ou la régularité de la créances et toutes effractions à ces lois et textes peuvent entraîner la remise en cause de sa responsabilité.

En effet, pour garantir que les opérations financières exécutées ,au nom du trésorier régional, soient faites conformément aux textes et lois en vigueur, un ensemble de contrôles externes sont exercés sur la TR par différentes instances : hiérarchiques, administratives, juridictionnelles.....

a- le contrôle administratif et hiérarchique :

Comme on l'avait signalé précédemment, l'administration centrale (TGR) a un droit de regard sur ses services extérieurs. Ainsi elle exerce un contrôle et un suivi régulier sur le fonctionnement de ces derniers à la fois pour leur signaler les dérapages éventuels, et pour avoir une vue d'ensemble sur tout le réseau et ses réalisations.

Ces contrôles sont effectués sur toutes les opérations réalisées au niveau de la TR à travers les rapports d'activités adressés fréquemment aux services de la centrale, puis sur les versement quotidiens et mensuels, ou même à travers les visites d'inspections exercées par les services concernés de la TGR, sur place et sur pièces.

La trésorerie régionale est tenue d'adresser régulièrement des rapports d'activités sur les différents volets, et de produire des statistiques concernant les réalisations au niveau du recouvrement des recettes réalisées par les comptables de base (perceptions) relevant de la circonscription financières de la TR de Fès.

Les performances ou les insuffisances constatées sont prises en considération pour le classement des postes comptables selon leurs réalisations.

b- les instances de contrôles externes.

§ L'inspection générale des finances :

Instance de contrôle administrative  relevant du ministère de finances, attachée directement au ministre de finances. Elle est habilitée, par les textes de lois, à exercer un contrôle sur tous les comptables de royaume, ainsi, l'IGF peut effectuer des visites d'inspection inopinées sur place et sur pièces et demander toutes les clarifications et les justifications nécessaires à toutes remarques ou manquements soulevés.

Si l'organe vérifié n'arrive pas à répondre ses sollicitations et justifié les insuffisances constatées, elle établis un rapport qu'elle adresse au procureur général pour poursuivre la personne en question devant la justice.

§ le contrôle juridictionnel : la cour de comptes :

La cour des comptes est une institution institutionnelle chargé par la loi 62.98 du contrôle de finances publiques.

Depuis l'entrée en vigueur de la loi sus visée, des cours régionales des comptes sont instaurées et qui ont pour charge de vérifier les comptes des comptables et des sous ordonnateurs relevant de leur circonscription.

Ce contrôle est exercé par la cour des comptes qui a pour mission de s'assurer de la régularité des opérations de recettes et de dépenses des organismes publics, et de réprimer le cas échéant les manquements aux règles qui régissent ces opérations. Les trais principaux du contrôle de la cour sont les suivants :

· C'est un contrôle entièrement indépendant de l'administration, exercé par des magistrats inamovibles.

· C'est un contrôle qui s'exerce postérieurement à l'exécution des opérations financières.

· C'est un contrôle qui comporte une sanction directe à l'égard des comptables dont la cour juge les comptes.

La justification de la cour des comptes sur les comptables n'est pas absolue, car le ministre des finances exerce diverses attributions concurrentes. Ainsi ce dernier peut statuer sur la demande de décharge de responsabilité présentée par les comptables publics à raison des circonstances particulières ou de force majeure.

Les comptables publics sont tenus de présenter leurs comptes chaque année, dans les délais fixés par les règlements. Cette obligation est d'ordre public. En cas de défaut ou de retard des comptables. La cour peut les condamner à une amende et à une astreinte.

La TR en sa fonction de comptable public est tenue de confectionner un compte de gestion et l'adresser à la cour des comptes, il comporte toutes les pièces justificatives des opérations effectuées par la TR.

Dans ce sens, les principaux textes de lois qui régissent la responsabilité des comptables (TR compris) sont :

- la loi 61.99 sur la responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables public :

- la loi 62.99 : portant code des juridictions financières.

- Les 15.97 : portant code de recouvrement des créances publiques

- Décret de 67 : portant règlement de la comptabilité publique

- Décret 98 : portant code des marchés publics

- Différents notes, circulaires et instructions.

L'objectif de ces différents contrôles externes est de veiller à ce que les deniers publics soient collectés et utilisés conformément aux règles de lois, et éviter toutes dilapidations et dérapages quant à l'utilisation des ressources publiques.

On remarque que le souci d'efficacité et d'efficience est écartée à ce niveau, du fait qu'aucune de ces instances ne s'implique dans ce sens même si elles sont habilitées à le faire comme le cas de la cour des comptes qui est habilité à faire un contrôle de gestion et non pas se contenter d'un contrôle des comptes (ou de régularité).en effet, la cour des comptes peut se prononcer sur l'opportunité de tel ou tel projet et si les moyens dont dispose l'administration sont utilisés d'une manière rationnelle.

A ce niveau il faut signaler que la cour des comptes est dotée d'un pouvoir qui lui confie le droit de se prononcer sur les fautes de gestion y compris le coût d'opportunité mais cette pratique n'est pas développée encore vu que la cour des comptes ne dispose pas des moyens nécessaires pour une telle mission. Toutefois, après la mise en place des cours régionales des comptes, le contrôle de gestion va certainement gagner du terrain en parallèle du contrôle de régularité.

Section II : le système de contrôle existant et le contrôle de gestion :

La TR possède un système de contrôle qui lui permet de garantir une certaine sérénité de ses opération, toutefois ce système de contrôle se caractérise par certaines faiblesses qui ne lui permettent pas d'évaluer sa performance (paragraphe I) . Dans le deuxième paragraphe on mettra en relief les difficultés qui peuvent éventuellement entraver la mise en place d'un système de contrôle de gestion.

Paragraphe I- caractéristiques du système de contrôle actuel au sein de la TR

1-L'administration au détriment de la gestion : manque de visibilité.

La principale caractéristique antérieure à l'avènement du contrat-objectifs-moyens, qu'on va traiter dans le troisième chapitre comme nouvel impératif de gestion, c'est l'absence d'un système de management visant des objectifs précis fixé à l'avance par la TR elle même.

En effet, la TR en tant que service public, avec tous ses aspects régaliens, a pour mission d'assurer la continuité du service et d'assurer des prestations aux usagers avec les moyens mis à sa disposition. Toutefois elle ne dispose pas d'un référentiel d'objectif auquel on peut revenir pour voir si on est performant ou pas, et si les moyens dont on dispose sont utilisés d'une manière rationnelle par rapport à ses objectifs.

Le souci principal pour l'organisation c'est d'administrer ses moyens pour assurer le service public dont elle est chargée, sans se soucier dans quelles conditions ce service (approche qualité) est offert et à quel coût (approche coût).

Dans le même sens, un constat déterminant c'est que la logique de résultats n'a pas de place dans la culture de la TR du fait qu'aucun système d'objectif n'est mis en place pour valoriser les résultats obtenus en fonction de ce référentiel. Ainsi les résultats (les réalisations) ne font l'objet d'aucune analyse pour détecter les points forts et les points faibles de l'organisation.

Alors que la gestion envisage d'avoir un référentiel d'objectifs pour orienter toutes les actions dans le sens de la réalisation de ces objectifs et comparer, par la suite, les réalisations par rapport aux objectifs fixés.

2-oraganisation Tayloriste.

Comme toutes les administrations, c'est l'approche taylorienne qui régit le fonctionnement de l'organisation au sein de la TR :

a- Définition du taylorisme :

Le concept de taylorisme désigne les méthodes d'organisation du travail développées par l'ingénieur américain Frederik Winslow Taylor (1841 - 1925). Traduit par « Organisation Scientifique du Travail » (OST), Ses idées relatives à l'organisation du travail sont exposées essentiellement dans Shop Management publié aux Etats-Unis en 1902 et Principales of Scientific Management paru en 1911.

La conception de Taylor repose sur une utilisation rationnelle aussi bien du travail humain que des outils techniques.

Les idées relatives à l'organisation scientifique de travail se résument en trois points :

v Le découpage des processus de travail en geste élémentaire, puis leur regroupement afin d'aboutir à une organisation optimale du travail, ce qui permet à l'ouvrier de reconnaître son rendement qui va déterminer son salaire.

v La sélection scientifique, la formation et l'entraînement de l'ouvrier aux méthodes scientifiques du travail.

v La séparation stricte entre la conception des tâches (par les ingénieurs) et leur exécution (par les ouvriers).

b- Les manifestations du taylorisme au sein de la TR

v Structure hiérarchique :

Comme on l'avait décrit ci-dessus sur l'organigramme ; la TR est organisée sous forme de services auxquels sont attachés des bureaux, le tout est chapeauté par le trésorier régional. Cette structure ne répond plus aux exigences des partenaires et du nouvel environnement vu ses inconvénients qui entravent l'esprit d'initiative, et le processus d'ouverture sur le monde extérieur. De ce fait, le système d'information fonctionne mal même au sein de l'organisation.

Cette structure ne favorise pas la communication traversable qui est synonyme de coordination et de concertation entre les organes de la TR. En effet, le seul type de communication reconnu par cette structure  c'est la communication ascendante et descendante qui ne répond plus aux nouvelles exigences (ouverture sur les partenaires, gestion par objectifs, management participatif....).

Cette structure aboutit à un cloisonnement des divisions et un manque de cohérence dans le fonctionnement de l'organisation. Par exemple le service bancaire peut chercher des clients auprès du service de pensions, et le service de recouvrement peut poursuivre les redevables bénéficiant des marchés de l'Etat pour le paiement de leurs arriérés auprès du service des visas des dépenses publiques...

A noter que ces dernières années et dans le cadre des nouvelles orientations de la direction centrale, cette structure strictement hiérarchique se voit de jour en jour reculée au profit d'une structure fonctionnelle adoptée aux nouveaux impératifs.

v séparation des tâches : système mécaniste et déshumanisant :

Conséquence logique de la structure hiérarchique, le travail au sein de la TR est séparé en tâches bien définies, précises et limitées, au point qu'au niveau opérationnel, chaque agent s'occupe d'une tache et d'une seule et cela peut durer des années.

La notion de polyvalence n'a pas de place dans ce système, en conséquence, certaines tâches peuvent être retardées si l'agent qui s'en charge s'absente. Cette culture ne peut que réduire la performance de toute l'organisation et la rendre moins efficace. Là aussi, une remarque très importante, c'est que le personnel de la TR, vue cette culture de spécialisation qui lui est inculquée depuis des années, a développé une certaine réticence à l'introduction de tout changement. Psychologiquement, les agents craignent toutes nouveautés, l'exemple flagrant c'est l'introduction de l'outil informatique : des attitudes particulières se sont développées, sur la fiabilité de cet outil, et son efficacité par rapport au travail manuel, et même une hésitation pour bénéficier des formations proposées dans ce sens.

Ces attitudes ont conduit à une mécanisation de travail avec un potentiel déshumanisant.

Toutefois la vague de départs volontaires, le recrutement de jeunes diplômés, et l'accentuation des formations vont dans le sens d'une rupture avec cette culture de cloisonnement et de spécialisation des tâches, pour développer une certaine polyvalence du personnel.

ü Système rigide : mal adapté aux nouveaux impératifs de gestion

Parmi les manifestations de la structure taylorienne : la rigidité qui la caractérise, en effet, face aux nouveaux impératifs : gestion par objectifs, contrat- objectif, approche qualité, management participatif...Cette structure ne permet pas de répondre rapidement et d'une façon efficace aux changements.

Au niveau interne une telle organisation, ne permet pas aux initiatives internes de s'épanouir du fait que les décisions viennent d'en haut et que les agents d'exécution sont peu impliqués dans la prise de décision.

Cette situation a aussi comme inconvénient d'opprimer la créativité des cadres et des agents. Tout cela découle de la séparation entre la conception et l'exécution du travail. En effet, le personnel n'attend de leur administration que le salaire sans avoir le sentiment d'appartenance qui est source de motivation. Ce qui fait que pour avoir cet esprit de créativité il faut élargir la marge de manoeuvre des employés.

3- les obstacles de mise en place d'un système de contrôle de gestion. a- Absence de comptabilité analytique 

Pour mettre en place un système de contrôle de gestion il faut disposer d'un éventail d'outil permettant la collecte d'informations nécessaires et son analyse pour la rendre exploitable et utile au contrôle de gestion.

La première exigence pour développer un contrôle de gestion, c'est d'avoir une comptabilité analytique en parallèle d'une comptabilité générale qui serait l'outil d'analyse des coûts, or cette notion de coût n'a aucune signification dans le contexte de la TR, vu l'aspect de service public dont elle fait partie. D'ailleurs c'est le cas pour toutes les administrations. En effet, c'est de ce constat que découlent les difficultés de mise en place d'un système de contrôle de gestion.

Le système de comptabilité dont dispose actuellement la TR ne permet pas de donner une idée sur le coût des tâches réalisées. En effet la recherche d'efficacité ne serait atteinte que par la mise en place d'un système de comptabilité qui va permettre l'évaluation des coûts des activités et par conséquent la recherche de l'efficacité.

b- Absence d'un référentiel d'objectifs.

L'absence d'un référentiel d'objectifs admis par le personnel ne permet pas d'orienter les actions de la TR dans un sens unique, c'est à dire vers la réalisation de ces derniers, ce qui fait que les réalisations ne font l'objet d'aucune interprétation pour voir si on est performant ou non et si les moyens sont utilisés d'une manière efficace et efficiente,

c- Centralisation de la gestion des moyens par l'administration centrale.

Caractéristique commune de la plupart des administrations publiques ; la gestion des moyens se fait au niveau central. En effet, les services centraux, en l'occurrence les ministères, (ministère de finances dans notre cas) sont dotés annuellement par la loi de finances de crédits en fonction de leurs besoins, par la suite ces crédits sont soient délégués aux services régionaux par leurs ministères ou gérés au niveau central. En ce qui concerne la TR, les moyens sont gérés par la trésorerie générale du royaume.

Par conséquent, la mise en place d'un système de contrôle de gestion doit prendre en compte cette particularité qui prive le contrôleur de gestion d'un pilier essentiel du contrôle de gestion qui est les moyens.

A partir des particularités décrites précédemment, qui rendent la simple transposition des outils de contrôle de gestion privé, impossible, d'autant plus, certaines caractéristiques du secteur public compliquent la tâche de conception et de mise en place d'un système de contrôle de gestion.

Paragraphe II- Les difficultés d'instauration du contrôle de gestion dans la TR.

La première des spécificités est le contexte propre aux administrations de l'Etat que doit prendre en compte le contrôleur de gestion. En effet, celles-ci ne sont pas soumises à la concurrence comme les entreprises commerciales et industrielles.

Toutefois, dans ce contexte particulier, le contrôle de gestion permet néanmoins d'introduire une culture de performance par la définition d'objectifs à atteindre et la mesure des réalisations.

Le contrôle de gestion à la TR est aussi spécifique du fait qu'il concerne dans la totalité des activités de service, qui sont différentes des activités industrielles, pour les quelles le contrôle de gestion est facile à concevoir.

Ensuite, les méthodes du contrôle de gestion, issues du monde de l'entreprise en secteur concurrentiel, doivent être adaptées aux spécificités des administrations de l'Etat telle que la TR de Fès. Parmi ces spécificités :

- Des finalités et des missions particulières : missions régaliennes, missions de service public....

- Une culture particulière : importance de la notion d'intérêt général, principes fondamentaux du droit administratif.....

- des règles de gestion particulières : celles des finances publiques, celles de la comptabilité publique, celle de la gestion des fonctionnaires...

Les spécificités du contrôle de gestion dans la TR peuvent être abordées du point de vue de trois éléments qui sont les objectifs, les moyens et les résultats.

1- les difficultés liés à la notion d'objectif.

Nous appellerons objectif un résultat souhaité du plan d'action d'une organisation pour remplir la mission qui lui est assignée. L'objectif a donc un caractère prévisionnel, comme les moyens qui lui sont attachés et les délais des réalisations escomptées.

a- objectifs publics, objectifs privés :

La combinaison d'activités à caractère privé et commercial, comme l'activité bancaire, en parallèle des missions de service public, rend difficile la distinction entre les objectifs privés et les objectifs publics. De là aussi découle la problématique de quantification des objectifs, s'il est la règle dans le secteur privé, dans le cas de la TR, il est difficile chiffrer objectifs.

b- de la mission à l'objectif :

Les limites du contrôle de gestion dans la TR en tant que service public proviennent essentiellement de la difficulté de définir des objectifs quantifiables.

La mission est désignée en termes très généraux et exprime les raisons d'existence, comme on l'avait vu dans les missions dévolues à la TR : recouvrement, contrôle des régularités des dépenses...

Le passage de la mission aux objectifs oriente l'organisation vers l'action avec des objectifs opérationnels.

c- Objectif et utilité publique.

La difficulté du contrôle de gestion ,face aux missions du service public, la recherche de l'intérêt général et la satisfaction des besoins des usagers,c'est de traduire cette utilité publique en objectif mesurable et chercher des indicateurs de performances permettant une bonne évaluation des politiques publiques.

En effet, la notion d'utilité publique est très vague. Elle englobe tout ce qui peut procurer un avantage matériel ou immatériel aux citoyens. A partir de là, la satisfaction d'un citoyen ne peut être que subjective et difficile à mesurer. Face à cette difficulté, la mission du contrôleur de gestion sera de traduire cette utilité en objectifs mesurables pour pouvoir dégager les écarts entre les objectifs et les réalisations, en analyser les causes et par la suite responsabiliser les acteurs qui en sont responsables.

2-les difficultés liées à la notion de moyens :

Certaines spécificités liées aux moyens doivent être prises en compte lors de la mise en place du système de contrôle de gestion. Dans la TR les moyens ne sont pas tous gérés et contrôlés au niveau local, en fait la TR ne dispose pas de crédit ouvert en son nom en tant qu'ordonnateur, ces moyens sont gérés par la centrale, ce qui fait que la TR doit fixer des objectifs tenant compte de cette contrainte et faire en sorte d'allouer les moyens dont elle a le contrôle en fonction des objectifs qu'elle a fixés.

Cette contrainte de moyens va sans doute influencer la nature, les caractéristiques, et le type d'objectifs comme on va le voir dans la deuxième partie. Dans ce sens, la dotation en moyens supplémentaires sera en fonction des réalisations dans le cadre de la contractualisation «  contrat-objectif-moyen » (COM).

Tous ces principes, règles et procédures créent autant de rigidités qui empêchent l'application des principes d'efficacité, d'efficience et de pertinence. On n'est conduit de parler d'objectif que dans le cadre de certaines activités qui ne demandent pas la mobilisation de ressources supplémentaires.

Concernant la question d'efficacité et d'efficience, elle ne peut pas être évoquée dans le contexte actuel, tant que la TR ne dispose pas d'un système de comptabilité analytique pour calculer le coût de chaque activité. Néanmoins on peut l'évoquer dans le cadre de centre de profit (recouvrent par exemple).

3- les difficultés liées à la mesure des réalisations :

Nous définirons le résultat comme le livrable des actions entreprises pour atteindre des objectifs compte tenu des moyens alloués.

L'identification des résultats exige la mise en place d'instrument de mesure toutefois ce n'est pas évident de pouvoir quantifier la production et donc la mesurer : satisfaction du public, nombre de dossiers visés par le service dépenses, nombre de clients pour la banque, taux de recouvrement par les perceptions....

Ensuite l'outil même de comptabilité de la TR est moins souple et moins précis par rapport à la comptabilité du secteur privé.

En outre, la multiplicité des missions exige la mise en place d'indicateurs pour chacune de ces missions inventoriées à l'avance.

Comment peut on analyser le résultat ?

Analyser le résultat suppose :

- Soit que l'on dispose d'une norme de référence absolue.

- Soit que l'on dispose d'une norme de référence historique.

- Soit que l'on dispose d'une norme de référence relative externe. Par exemple : les réalisations des autres TR. (benchmarking)

Finalement la mesure des résultats, quand elle est possible, peut conduire à des remises en cause et à une responsabilisation des gestionnaires.

Conclusion :

La TR est un service public régi par le droit administratif et les principes de la comptabilité publique, sa mission est d'assurer un service public adéquat à ses usagers et ses partenaires conformément aux dispositions juridiques.

Le système de contrôle interne mis en place lui permet de garantir la fiabilité et la conformité des opérations qu'elle effectue.

Toutefois l'organisation actuelle ne lui permet plus de répondre aux nouvelles exigences de l'environnement de la TR : telles que la contractualisation, la gestion par objectifs, le management participatif....

En conséquence la mise en place d'un système de contrôle de gestion adapté aux spécificités qu'on avait appréhendé plus haut, est une priorité et une nécessité pour améliorer les performances de la TR et suivre la réalisation de ses programmes (objectifs) dans le cadre de la contractualisation.

La signature du contrat-objectif-moyens dans le cadre de la stratégie de contractualisation entre la TR de Fès et l'administration centrale va dans le sens d'instaurer une nouvelle culture de gestion orientée vers l'avenir, basée sur la gestion par objectif et la responsabilisation des gestionnaires des services du réseau. C'est à partir de ce contrat que découle l'intérêt de mise en place d'un système de contrôle de gestion pour suivre l'exécution du COM, évaluer les réalisations et les comparer aux objectifs. Par la suite en analyser les écarts et procéder aux actions correctives convenables.

Chapitre II:

Le Contrat-Objectifs-Moyens (COM) : Nouvel impératif de gestion pour la TR de Fès

INTRODUCTION :

Apres avoir pris connaissance de la TR et de son système de contrôle, on va procéder, dans le présent chapitre, à la présentation de la contractualisation comme nouvel outil de formalisation des rapports entre l'administration centrale et ses services extérieurs.

On va essayer de répondre à la question : comment peut-on passer d'une logique de moyens à une logique de résultats par le biais de la contractualisation (section I).

Ensuite, dans une 2eme section, on va mettre l'accent sur le contrat-objectifs-moyens élaboré entre la TR de Fès et la TGR, ses répercussions sur la gestion de l'organisation, le contexte qui a abouti à la conclusion de ce contrat et les objectifs recherchés à travers ce nouvel outil de gestion.

La 3eme section sera consacrée aux rapports entre le contrôle de gestion et la contractualisation et dans quelle mesure le contrôle de gestion permet l'élaboration du COM et le suivi de son exécution.Section I : la contractualisation et le secteur public : de la logique de moyens a la logique de résultats :3(*)

Le contrat a pour rôle de matérialiser les engagements réciproques de deux ou plusieurs parties autour d'intérêts communs. Il constitue à la fois une référence partagée et une clarification de ces engagements réciproques.

Le contrat induit une meilleure connaissance du rôle de chaque acteur et des engagements qu'il prend. Bien entendu, la démarche de contractualisation n'a pas vocation à interférer avec la répartition des compétences entre les différents acteurs de l'Etat.

Les signataires d'un contrat, entre une entité publique (service déconcentré ou non, établissement public, entreprise publique) et ses autorités hiérarchiques ou de tutelle, s'engagent de réaliser une prestation après une négociation lors de laquelle ils se sont mis d'accord. C'est là un type de relation nouveau et porteur d'améliorations dans tous les secteurs du domaine public.

Par la signature d'un contrat, le responsable de l'entité en question s'engage à atteindre des objectifs. Il passe ainsi, pour accomplir sa mission, d'une logique de moyens à une logique de résultats, porteuse de progrès. Cette logique contractuelle permet aussi des affichages plus lisibles vis à vis de l'extérieur : le Parlement, les autres administrations, les médias, le public.

Le type de contrat concerné par cette section est celui qui est passé soit entre une autorité hiérarchique de l'Etat et l'un de ses services (entre administration centrale et services déconcentrés, entre une direction opérationnelle et une direction fonctionnelle d'un ministère,...), soit entre un établissement public ou une entreprise publique et ses tutelles, soit entre un ministère fournisseur de moyens et un ministère technique.

Il est indispensable que le contrat soit écrit. Il concrétise de façon précise et pérenne des points importants pour le service public concerné. A ce titre, il constitue le plus souvent un grand progrès, non seulement parce que, généralement, ces points n'étaient pas encore écrits, mais aussi parce que, même quand ils l'étaient, ils n'étaient pas, le plus souvent, rassemblés dans un texte unique et accessible.

Par ailleurs, la conclusion d'un contrat requiert l'adhésion de tous les protagonistes

De nombreux termes gravitent autour de la notion de contractualisation, qui constituent autant de formulations d'une même démarche : Contrat, contrat de plan, contrat d'objectifs, convention d'objectifs, charte, centre de responsabilités, lettre de mission, lettre d'objectifs, plan objectifs - moyens, etc. Il est difficile de s'y retrouver devant ce foisonnement de termes et d'expressions.

Il convient de reconnaître que leur définition est souvent purement contextuelle : à un moment donné, le terme « contractualisation » est apparu pour marquer les progrès réalisés par rapport à des démarches antérieures. Ce foisonnement est en réalité un signe encourageant. Il indique que le sujet a donné lieu à des approches successives servant de socle au développement visé de la contractualisation.

Paragraphe I -La contractualisation au sein des services de l'Etat :

S'agissant d'un document traitant des relations à l'intérieur d'une même personne morale, en l'occurrence l'Etat, il va de soi qu'il ne s'agit pas d'un véritable contrat au sens juridique du terme. Il n'est, au sens strict, pas créateur de droits et sa mise en oeuvre ne résulte que de la bonne volonté des « parties ».

La principale conséquence pratique est que les « contrats » passés entre services de l'Etat ne dispensent pas du respect des règles de compétence, de forme et de procédure, propres à l'action administrative traditionnelle. La mention dans un tel « contrat » de mesures à prendre ne dispense pas de prendre ensuite ces mesures dans les formes juridiques requises, qui relèvent le plus souvent de l'acte unilatéral, réglementaire ou individuel.

La démarche de contractualisation s'affine au fur et à mesure de la négociation de nouveaux contrats.

1 - les finalités de la contractualisation

a- Garantir une meilleure visibilité de l'action publique :

L'expérience montre qu'il vaut toujours mieux un bon éclairage de l'avenir. Pour établir un contrat, écrit et synthétique, chaque acteur doit s'interroger sur son action, ses buts, ses relations avec son environnement, c'est-à-dire formuler un vrai projet d'avenir pour se donner une meilleure visibilité. Cette démarche est d'autant plus importante que, dans le cadre d'une négociation, chaque partenaire bénéficie d'un « effet miroir » renvoyé par les autres, l'obligeant à entendre leurs messages sur sa propre action, sur sa propre attitude. Des actions de communication interne et externe peuvent être utilement menées à l'occasion de la mise au point d'un contrat.

Face à la critique communément adressée à l'administration de son manque de transparence, l'établissement de contrats permet d'améliorer celle-ci :

Soit par affichage direct du contrat et du suivi de son exécution, soit par une information plus étayée. Le système de contrôle de gestion associé au contrat joue un rôle fondamental à cet égard. Cette amélioration de la transparence bénéficie aux relations avec les élus, le personnel, le public et les médias. Elle crédibilise l'action de l'administration.

b- Privilégier une logique de résultats plutôt qu'une logique de moyens.

La modernisation de la gestion publique prévoit un passage d'une logique de moyens à une logique de résultats. En effet, le pilotage d'une entité administrative ne peut s'optimiser que si l'on a tout d'abord explicité les résultats visés, puis configuré les moyens en conséquence, alors que, dans de nombreux cas, les services en sont encore à agir en fonction des moyens dont ils disposent, faute d'avoir clairement identifié les résultats à obtenir.

Le développement de la contractualisation relève de cette logique de progrès. La mise au point d'un contrat permet de redonner la première place à l'atteinte des résultats recherchés. Au cas où les résultats à atteindre ne sont pas encore clairement identifiés ou explicités, la préparation du contrat oblige à cette clarification. Elle permet aussi de mettre en lumière les moyens nécessaires pour l'obtenir, en créant les conditions de dialogue entre l'administration centrale qui dispose de la vision stratégique nécessaire et le service ou l'unité concernée, qui connaît les moyens techniques à mettre en oeuvre.

c - Responsabiliser les acteurs

Un acteur se sent plus responsable s'il connaît précisément ses objectifs :

Un acteur est plus responsable s'il connaît les marges de manoeuvre et l'autonomie dont il dispose. La responsabilité va de pair avec une certaine liberté d'action mais n'exonère pas du devoir de rendre des comptes.

Un acteur est plus responsable s'il s'est librement engagé, même si c'est à l'issue d'une négociation difficile :

Lors de la négociation d'un contrat, chacun a la possibilité de discuter tous les points du contrat et d'en accepter le contenu librement. La signature d'un contrat implique tous les signataires sur des engagements réciproques, écrits et clairs. Si l'un d'eux ne peut les tenir, le contrat sera à renégocier, chaque acteur étant relevé de ses propres engagements tant qu'un avenant n'a pas été signé. Ainsi, l'existence d'un tel engagement commun crée une solidarité nouvelle entre les acteurs.

d- introduire des outils de management :

L'établissement de contrats est un acte de management participatif, qui responsabilise ses signataires et associe aux décisions le niveau d'exécution.

Le management est l'« ensemble des techniques d'organisation et de gestion de l'entreprise » (4(*)). Il est bien clair que l'établissement d'un contrat entre dans ce cadre, l'administration, comme l'entreprise, demande une organisation et une gestion. Celui-ci nécessite de pratiquer le management participatif qui consiste à faire intervenir largement les hommes qui font partie de l'administration en leur donnant la responsabilité de leurs actions et en les associant aux décisions.

L'amélioration de la gestion publique actuelle passe par le développement de ce type de management. Ainsi conçue, la négociation du contrat améliore le dialogue entre protagonistes, favorisant un déroulement fluide jusqu'à déboucher sur une concrétisation écrite, comprise et acceptée par tous. Dans le cadre des contrats au sein de l'administration, cela conduit à une formalisation du dialogue de gestion, incontournable pour atteindre cette concrétisation.

Dès lors, l'expression « dialogue de gestion » est à entendre dans son sens le plus complet et non au sens restreint qui a cours dans certains ministères pour lesquels il se résume en une rencontre à date fixe, en général, annuelle, destinée au seul examen de points précis, en général l'attribution des crédits budgétaires.

ü L'établissement d'un contrat s'inscrit dans une démarche de progrès.

Sa préparation, par l'analyse de la situation qu'elle suppose, met en évidence les voies d'amélioration possibles en fonction des objectifs et des missions de l'organisation. Apres le choix de la voie à suivre, les acteurs du contrat élaborent leur plan d'action. Ce dernier permet d'expliciter les progrès attendus et qu'il est possible de réaliser. Au fil de l'établissement de contrats successifs, on mesure souvent les progrès réalisés, ne serait-ce qu'en comparant les contenus des engagements réciproques qui deviennent de plus en plus clairs et précis.

L'analyse des écarts entre les engagements de chaque acteur et ses réalisations permet d'améliorer les performances de l'organisation et la ramener vers le progrès.

Dans toute organisation, un frein au progrès est souvent constitué par un manque de vision commune des objectifs à atteindre. Disposer d'une référence écrite constitue une véritable garantie contre de telles difficultés. Le contrat, s'il a bien été établi dans le cadre d'une négociation gagnant - gagnant, favorise une convergence de vue, allant de pair avec la convergence d'intérêt recherchée. Cette dynamique peut engendrer des gains d'efficacité considérables de l'ensemble du système.

Le contrat, qui prévoit le suivi de son exécution grâce au contrôle de gestion fournit les éléments pour atteindre les objectifs. Il permet d'établir les indicateurs utilisés et la périodicité avec laquelle ils seront réexaminés.

2 - les conditions d'élaboration du contrat (contenu et forme d'un contrat)

a- Les parties au contrat :

Juridiquement parlant, les parties au contrat sont ses seuls signataires. Mais il ne faut pas pour autant exclure tous ceux qui sont partie prenante dans la réalisation du contrat et qui détiennent des clés de sa bonne exécution. Par souci de simplification, nous comprendrons sous le terme « parties au contrat », les multiples protagonistes qui, n'étant pas obligatoirement cosignataires, jouent cependant un rôle important dans sa mise en oeuvre. Ces acteurs diffèrent selon le type de contrat  : le ministère du budget, le ministère de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, le préfet, le personnel associé directement ou plus souvent par le biais de ses instances représentatives, les élus, les usagers.

Même si elles ne sont pas toujours signataires, il y a au moins trois parties impliquées dans un contrat de manière incontournable :

v La première est celle qui définit la stratégie générale dans laquelle s'inscrit l'action et qui est donc intéressée aux résultats obtenus. Elle peut être par exemple une autorité hiérarchique ou de tutelle.

v La deuxième est l'exécutant des objectifs du contrat. C'est le « service », ce terme étant entendu dans un sens très large de l'entité qui « produit » les résultats, mais qui peut être bien autre chose qu'un service au sens administratif du terme (direction, établissement public, entreprise publique, etc.). Le contrat bénéficie particulièrement à cette entité dont il constitue le cadre d'action central.

v La troisième est celle qui détient la clé des moyens permettant la bonne réalisation de ce qui est prévu par le contrat. Dans l'administration, elle est souvent distincte de la première et c'est pourquoi il est nécessaire de l'individualiser. Si les moyens financiers sont souvent essentiels (cette troisième partie au contrat est souvent constituée par le ministère du budget, la mise en place d'autres types de moyens peut parfois conditionner la réalisation d'un contrat. Il peut s'agir par exemple de moyens réglementaires provenant de l'évolution de textes. Dans la première phase de préparation d'un contrat, il est important de ne pas omettre de repérer la nature de tous les moyens pouvant conditionner son exécution.

Dans le cas des contrats entre une administration centrale et ses services, les deux premières parties au contrat sont clairement identifiées ainsi que les signataires. La troisième, en matière de moyens financiers et humains, intervient de manière séparée, selon que l'autorité hiérarchique dispose déjà ou non des garanties sur ses moyens propres, lui permettant de s'engager directement sur ce sujet ou l'obligeant à prendre des assurances extérieures.

Trois situations peuvent être présentées aujourd'hui :

· Dans le cas où une administration centrale doit engager des démarches expérimentales avec quelques services, elle a la possibilité de s'engager sur la mise en place de moyens pluriannuels.

· Dans le cas où la méthodologie a été mise au point et qu'une généralisation est envisagée, l'administration centrale ne pourra signer des contrats objectifs-moyens pluriannuels que pour autant qu'elle aura elle même une vision suffisante de l'évolution de son budget. Ceci se passera normalement par un accord pluriannuel avec le ministère du budget. Toutefois, afin d'amorcer une démarche contractuelle et pour les ministères qui en sont au début de leur réflexion, une première étape pourra être constituée par une contractualisation sur les seuls objectifs, avec une définition annuelle des moyens. Cette phase préliminaire permettant de rôder le système et de définir les concepts et méthodes adaptés au cas concerné.

Dans la plupart des cas, ces contrats concernent de nombreux services présentant des fonctionnalités analogues (comme les services déconcentrés départementaux ou régionaux). L'administration gagnera alors à mettre au point une procédure et un contrat type qui puisse s'appliquer dans tous les cas semblables. Cela pourra se faire en commençant par élaborer avec quelques services des contrats pilotes, à généraliser ensuite.

Le rôle du personnel dans la réalisation d'un contrat ne doit pas être sous-estimé :

La compréhension et l'adhésion des personnels sont des facteurs clés du succès de la démarche de contractualisation. C'est pourquoi ils doivent être associés à la démarche le plus en amont possible. Cette association doit se faire par les voies internes à l'administration, c'est-à-dire dans le cadre du dialogue interne de gestion entre les agents et leur hiérarchie, et à travers les instances représentatives des personnels, grâce à une information régulière et complète des organisations syndicales et la consultation des instances paritaires. Les modalités de cette association (information et consultation) seront adaptées suivant le contexte particulier à chaque organisme.

D'une manière générale, il convient de s'assurer que les engagements contractuels sont compatibles et cohérents avec l'organisation administrative de l'Etat et avec les autres contrats qui ont pu être passés par le service signataire sur le fonctionnement du service, par exemple avec des collectivités territoriales.

b- Un état des lieux et un diagnostic partagés :

Un contrat doit décrire et analyser l'activité en la rapportant aux finalités du service. Une telle ambition passe par une analyse partagée de la situation de départ par les différentes parties au contrat.

La première phase d'établissement d'un contrat consiste dans l'établissement d'un état des lieux suivi d'un diagnostic, devant faire l'objet d'une approbation partagée par toutes les parties au contrat.

Dans le cas où préexistent des contrats, les modalités de suivi qui étaient prévues doivent conduire à disposer d'au moins une ébauche d'état des lieux, qu'il convient en général d'affiner.

L'établissement d'un état des lieux implique de disposer d'un système de contrôle de gestion. L'absence éventuelle de celui-ci ne doit pas conduire à renoncer à la démarche de contractualisation. L'état des lieux commencera par constater cette carence et le premier objectif du contrat sera de mettre en place un système de contrôle de gestion. Une certaine vision de l'évolution passée est très utile pour établir un contrat qui comporte, par définition, une projection dans l'avenir. Connaître l'évolution temporelle passée permet de mieux l'extrapoler dans l'avenir. L'état des lieux une fois réalisé constituera une référence sur laquelle pourra s`appuyer l'établissement du contrat, afin de mettre en regard le point de départ et les objectifs visés.

L'état des lieux doit être suivi d'un diagnostic sur la situation : forces et faiblesses, difficultés prévisibles. Ce diagnostic constitue le point de départ du plan d'action qui sera ensuite établi. Il fournit des indications nécessaires pour l'éventuelle construction de scénarios.

Enfin, la conservation des contrats doit être organisée, afin de disposer de la version définitive du texte ainsi que des documents préparatoires. Le traitement des contrats doit être prévu dans les chartes d'archivage des unités.

C- Les ingrédients d'un bon contrat : des objectifs, des moyens, un contrôle de gestion.


1-Les objectifs :

La rédaction d'un contrat requiert une identification claire des objectifs à atteindre.

Le premier élément d'un contrat est constitué par la définition des objectifs à atteindre. Cette définition doit être claire :

· Les objectifs d'un contrat doivent s'inscrire dans la mise en oeuvre d'une politique publique, en évitant un double écueil : un démarrage trop lent résultant de la nécessité d'expliciter les finalités de la politique publique dans laquelle s'inscrit le contrat ou, au contraire, un processus trop précipité de contractualisation sans objectifs clairs 

· Pour définir les objectifs, il est nécessaire de procéder à une analyse de la segmentation des activités pour distinguer les entités homogènes sur le plan opérationnel. Cette opération est un préalable essentiel, sans lequel il ne sera pas possible de clarifier les objectifs ;

· le souci de concision dans la formulation des objectifs est un facteur de clarté ; des objectifs demandant des pages pour être définis sont peu opérationnels.

· des objectifs clairs le sont pour l'ensemble des acteurs concernés par le contrat, à commencer par les deux contractants signataires du contrat. De plus, le contrat ayant une vertu d'affichage, il doit être lisible par d'autres protagonistes : élus, usagers, personnel, grand public suivant les cas.

Pour s'en assurer, il est nécessaire de le soumettre en amont à des épreuves de relecture et de questions - réponses avec les acteurs concernés.

· Les objectifs doivent cadrer avec les missions de l'organisme qui contracte, si celles-ci sont explicitées dans des textes (par exemple, le décret portant création d'un établissement public). S'il y a décalage, il y a lieu de se demander pourquoi et d'agir en conséquence. Soit les objectifs ne sont pas du ressort du contractant et ils sont donc à écarter, soit, le plus souvent, les missions ont évolué sans que les textes les définissant n'aient été actualisés. La préparation du contrat crée alors des conditions propices pour procéder à cette actualisation.

· Les objectifs s'inscrivent dans une durée du contrat qu'il faut tout d'abord préciser. Ces durées correspondent au type d'activité visé par le contrat. Des activités s'inscrivant dans le long terme sans cycle particulier gagnent à avoir une durée de contrat plus longue que celles qui évoluent très vite ou s'inscrivent dans le court terme. Quand l'activité présente un cycle régulier, cas assez rare, les contractants ont intérêt à faire coïncider la durée du contrat avec celle de ce cycle.

Les objectifs doivent inclure le plus possible des objectifs finaux : Les objectifs finaux sont souvent difficiles à expliciter, surtout en ce qui concerne l'administration, et tout particulièrement pour les administrations régaliennes. Comment quantifier ou objectiver l'amélioration du bien-être, de la sécurité ou de la culture des citoyens.

Cette difficulté n'empêche pas de s'efforcer de les préciser au mieux, quitte à les décliner ensuite en objectifs intermédiaires, qui peuvent être mieux suivis. Deux écueils doivent être évités :

§ un contrat contenant seulement comme objectifs des orientations générales tenant lieu d'objectifs finaux a peu de chance d'être réalisé  du fait qu'on ne peut mesurer si les objectifs sont atteints.

§ un contrat ne contenant que des objectifs intermédiaires oubliant les finalités ultimes peut présenter un risque. Ces objectifs ne sauraient qu'être temporaires et doivent être redéfinis au fil du temps (au fil des contrats successifs par exemple).

C'est bien l'un des intérêts de la mise en place d'un contrat que d'obliger à mieux préciser les objectifs finaux. Cette étape est essentielle pour la préparation des contrats.

La qualité du service rendu est également un point important. Inclure des objectifs de qualité est un point essentiel, qu'ils constituent ou non des objectifs finaux.

Une fois les objectifs précisés, c'est l'efficience pour les atteindre qu'il convient de rechercher, dans un souci d'économie des deniers publics. Un contrat doit afficher des objectifs d'efficience.

ü Lorsque les objectifs sont qualitatifs, il est important de fixer un échéancier de réalisation :

Les objectifs de l'administration régalienne ne sont pas toujours aisément chiffrables. Dès lors des objectifs qualitatifs sont souvent privilégiés. L'échéancier des objectifs à atteindre doit être déterminé. La date à laquelle ils doivent être atteints n'est pas nécessairement celle de la fin du contrat.

ü En toute rigueur, il ne saurait y avoir de priorité entre les divers objectifs.

Un contrat est conçu de manière à être respecté entièrement par ses signataires et doit contenir des objectifs clairs et précis. Il doit préciser les moyens permettant d'atteindre tous les objectifs, sans instaurer un ordre de priorité entre ceux-ci.

En pratique, il peut paraître nécessaire, pour mobiliser les acteurs du contrat, d'accorder une priorité particulière à un objectif. Il s'agit là du rôle de communication que peut jouer le contrat, vis-à-vis des agents, des usagers, des élus. Il est bien entendu qu'un objectif n'est pas prioritaire intrinsèquement : il l'est par rapport à d'autres.

Cette démarche permet également d'indiquer quelle attitude à adopter en cas d'évènements imprévus en cours de contrat :

§ éléments de base pour la négociation d'un avenant ;

§ que faire en cas de pénurie de moyens et avant toute renégociation ;

§ que faire en cas de dérapage sur l'atteinte des objectifs et avant l'analyse de la situation de crise et la renégociation qui s'imposeront de toute façon ;

§ que faire de plus en cas de résultats meilleurs que ceux initialement prévus.

2-Les moyens

Pour atteindre des objectifs, il faut des moyens :

La détermination des moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fait partie du contrat. L'établissement d'un contrat vise à responsabiliser les gestionnaires, engagés par sa signature. Il est nécessaire que les moyens soient précisés pour la durée correspondante. Dans le cas contraire, le contrat perdrait son sens pour le contractant.

Les moyens ne sont pas uniquement des crédits ou du personnel. Il peut s'agir, suivant les cas, de possibilités réglementaires, du maintien d'un certain contexte local, national ou international, d'une possibilité de coopération avec d'autres services ou organismes.

Mais indiquer les moyens ne veut pas dire que le développement de la contractualisation implique des contrats à moyens constants ou croissants. En effet l'établissement d'un contrat donne l'occasion de s'interroger sur le calibrage des moyens adaptés pour atteindre les objectifs et peut remettre en cause un certain immobilisme. La rédaction du contrat ou sa négociation donne l'occasion d'une véritable dialectique sur le couple moyens - objectifs : faut-il réduire les objectifs pour s'adapter aux moyens disponibles ? Mettre des moyens supplémentaires pour des objectifs plus ambitieux ? Privilégier certains objectifs prioritaires peu gourmands en moyens et réduire certains autres plus gourmands et moins importants ? Toutes ces questions doivent normalement se poser. Parmi les objectifs du contrat, il faut rechercher des gains d'efficience. Cela implique que l'allocation de moyens soit réexaminée à l'occasion de la négociation du contrat.

Si les moyens prévus au contrat ne sont pas disponibles en phase de réalisation, le contrat doit être renégocié ou complété par l'établissement d'un avenant. Cette adaptation fait partie de la vie normale d'un contrat.

A partir du moment où le contrat est signé, il engage totalement ses signataires. Certes, au cours de la mise en oeuvre d'un contrat, la situation peut évoluer. Des événements extérieurs peuvent conduire à ne pas disposer des moyens prévus, à les redéployer sur d'autres secteurs ou à changer les objectifs. Mais, dans ces cas, il y a lieu de renégocier le contrat ou de lui préparer un avenant.

L'expérience montre que le résultat technique ne s'avère en général pas très différent de celui produit par un non-respect unilatéral du contrat. Il est pourtant fondamentalement différent dans les conséquences qui en découlent sur l'exécution des tâches dans le secteur considéré.

En effet au lieu de recourir à une occultation de la démarche, qui aurait pour effet de démotiver les acteurs du contrat, une renégociation de ce dernier permet d'afficher clairement que certaines de ses clauses ne peuvent être tenues et qu'un avenant sera établi suivant une procédure analogue à celle de l'élaboration du contrat, mais allégée.

Lorsque les contractants n'arrivent pas aux objectifs, il est aussi nécessaire d'analyser la situation et, le cas échéant, de renégocier le contrat, qui intègre dans la plupart des cas des clauses de suivi et de rendez-vous à une certaine échéance. Il est recommandé que soit indiqué dans quel cas il y aura avenant ou renégociation.

3-Le contrôle de gestion :

S'engager sur des objectifs ou sur des moyens a peu de signification si les contractants ne savent pas suivre ce qui se passe réellement.

Signer un contrat présente un intérêt réduit si les contractants ne se sont pas dotés des outils pour suivre la progression vers les objectifs et, le moment venu, vérifier qu'ils sont atteints. Il en va de même pour les moyens. Seul un véritable contrôle de gestion permet un tel pilotage. Sa mise en place préalable, ou dès le démarrage de la réalisation du contrat, est impérative.

Cependant, s'il n'y a qu'un embryon de contrôle de gestion, l'établissement d'un contrat peut être une motivation supplémentaire et décisive pour mettre en place un contrôle de gestion. Dans certains cas, il est donc possible d'établir des contrats sans contrôle de gestion préalable, pourvu que la mise en place du contrôle de gestion apparaisse comme la première priorité dans le libellé du contrat. Le suivi du contrat se fait alors à partir des résultats fournis par le système de contrôle de gestion, complété éventuellement par des contrôles internes ou externes de la fiabilité du système.

L'un des trois volets précédents est parfois absent de certains contrats :

§ Soit il est réellement absent, et le contrat présente une fragilité certaine car au moins l'un de ses signataires a pris des engagements qu'il n'est pas sûr de pouvoir tenir. Il est permis de penser que ce contractant n'a pas encore totalement assimilé la notion de responsabilisation.

§ Soit il est sous-jacent pour diverses raisons :

- les moyens sont absents car ils sont implicites ; des contextes politiques ou syndicaux impliquent parfois que le niveau des moyens constitue temporairement un préalable ; il est alors possible de faire un contrat qui n'évoquera pas explicitement la question des moyens ; les objectifs du contrat seront alors ajustés sur ce niveau de moyens ; il est cependant prudent d'évoquer le sujet pendant la négociation du contrat, pour faire le choix explicite de ne pas mettre ce volet dans le contrat, et pour essayer d'identifier le caractère pérenne ou non de cette situation ;

- les objectifs sont absents car ils sont implicites dans des cas plus rares, il peut paraître souhaitable d'établir un contrat avec une entité dont les tâches sont supposées connues de tous ; le contrat ne comportera alors pas d'objectifs car ceux-ci sont implicites ; il ne peut cependant s'agir là que d'une situation dangereuse et donc temporaire qui enlève beaucoup d'intérêt au contrat.

Un contrat peut se renégocier ou faire l'objet d'un avenant : Il s'agit là de la vie normale du contrat :

Ø Un contrat doit comprendre des clauses d'évolution qui évitent d'avoir à renégocier à tout propos, ce qui fait perdre du temps et affaiblit la valeur exemplaire de la procédure. Sous cette réserve, les contractants établissent un avenant quand :

- les moyens ne sont pas en place et cette situation nuit à l'atteinte des objectifs ; logiquement, l'avenant conduira à une situation intermédiaire entre deux extrêmes qui peuvent être valables dans certains cas : réduire les objectifs à proportion des moyens disponibles ou mettre des moyens complémentaires pour l'atteinte de tous les objectifs (dans cette hypothèse, les objectifs d'efficience ne seront certainement pas atteints) ; des cas déviants pourront se présenter, lorsque les contractants profitent de la négociation de l'avenant pour recadrer les objectifs, la stratégie globale ayant évolué ; de toute façon, il peut être utile de profiter de cette occasion pour regarder s'il n'y a pas des améliorations des procédures techniques permettant de minimiser le décalage ;

- les moyens de suivi (fournis par le contrôle de gestion) indiquent que les objectifs ne seront pas atteints ; il y a alors matière à un examen plus approfondi qu'une simple négociation d'avenant ; en effet, cette situation peut mettre en cause le contrat proprement dit : s'il n'y a pas eu d'événement nouveau gênant l'atteinte des objectifs, cela signifie que les contractants se sont trompés dans l'évaluation des moyens nécessaires pour les atteindre ; les procédures qui ont conduit à cette évaluation, et qui peuvent être communes avec le contrôle de gestion en place, n'ont pas donné des résultats corrects ; quand cet examen de fond a été réalisé, il peut y avoir établissement d'un avenant (mais souvent il y aura surtout des évolutions de gestion interne) ;

- les objectifs changent (changement de la stratégie, de la volonté politique, des priorités), impliquant une explicitation par avenant.

La démarche contractuelle recherche plus l'efficacité que la perfection :

Quand bien même les contractants ne renonceraient pas à la recherche d'une hypothétique perfection en la matière, il peut arriver que la négociation et l'établissement d'un contrat, entre des protagonistes qui n'ont pas encore pratiqué cet exercice, présentent des carences, dont il y aura lieu de veiller à ce qu'elles ne produisent pas de régressions. Mais sous cette réserve, l'apport que constitue la démarche contractuelle, couplé avec le fait que l'expérience d'un premier contrat permet d'améliorer les suivants, justifie pleinement l'effort accompli.

d-Le plan d'action

Il est nécessaire que les parties au contrat décrivent comment elles envisagent de parvenir aux objectifs fixés. L'état des lieux situe le point de départ, reconnu par tous. La définition des objectifs indique les points d'arrivée. Pour garantir une cohérence entre ces extrêmes, les grandes lignes à suivre durant l'exécution du contrat doivent être connues : c'est l'objet du plan d'action.

En effet, L'absence de plan d'action risque de faire naître un doute sur la volonté ou la capacité réelle d'un contractant à atteindre ses objectifs. En tant que moyen dont se dote le chef d'unité opérationnelle pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés, le plan d'action présente un certain nombre de caractéristiques du contrat.

Tout d'abord, s'inscrivant dans le cadre d'une prospective, il ne doit pas paralyser par son excès de précision le pilotage ultérieur, alors qu'une précision maximale est à rechercher lors de la définition des objectifs. En effet, la souplesse du plan d'action permet l'adaptation ultérieure de l'action au contexte, toujours évolutif.

Il n'est pas obligatoirement contractuel. En effet, il s'agit d'abord d'une garantie que doit présenter le responsable d'unité opérationnelle, vis-à-vis de toutes les parties au contrat. Le plan d'action peut éventuellement avoir valeur contractuelle s'il traduit des choix dont découle le contenu du contrat et qui déterminent en partie la mise en oeuvre des moyens.

Tout comme le contrat, le plan d'action est un outil de visibilité. Il peut ainsi aider à renforcer le cadrage du contrat et de sa procédure de suivi.

Pour établir cette projection dans l'avenir qu'est le plan d'action, il est possible de bâtir des scénarios qui doivent prévoir les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs. Ceux-ci doivent alors inclure une évaluation des risques et des aléas possibles.

Dans certains contextes, le plan d'action peut être considéré comme inutile, particulièrement quand les contractants disposent déjà d'outils et de procédures de pilotage bien rodés.

e- Contenu type d'un contrat

Il ne saurait y avoir de schéma intangible d'établissement ou de contenu d'un contrat.

Cependant, il est possible de fournir le canevas type suivant :

- une présentation succincte du contexte général

- l'état des lieux

- le référentiel (segmentation des activités, système de contrôle de gestion, etc.)

- les objectifs à atteindre

- la référence au plan d'action

- les moyens pour y aboutir

- la procédure de suivi de l'exécution du contrat

- les clauses de révision

- les « sanctions »

3 - Elaboration du contrat :

a- Les préalables à la démarche d'élaboration du contrat

Premier préalable : disposer ou se doter d'un contrôle de gestion.

Pour définir les objectifs et suivre l'exécution du contrat, il est indispensable d'être doté ou d'engager simultanément la démarche visant à se doter d'un système de contrôle de gestion.

Celui-ci est nécessaire pour établir l'état des lieux. De façon logique, la motivation des parties pour l'établissement d'un contrat crée la dynamique pour la mise en place du système de contrôle de gestion qui n'existait pas encore. L'existence d'un système de contrôle de gestion est nécessaire également pour assurer le suivi de l'exécution du contrat.

Deuxième préalable : bien identifier les parties au contrat.

Cet aspect (déjà abordé) revêt une importance particulière. Il est essentiel d'impliquer dès le début de la démarche tous les acteurs concernés pour faciliter l'obtention du consensus. Il va de soi qu'au moins un des protagonistes doit avoir une volonté de contracter fondée sur un intérêt à le faire et qu'il doit faire partager cette volonté aux autres parties.

Troisième préalable : un cadrage avec la direction du budget est nécessaire, puisque le contrat doit préciser les moyens utilisés.

ü Le cas d'un contrat entre une administration centrale et ses services déconcentrés :

Lorsqu'un ministère élabore un contrat avec ses services déconcentrés en s'auto-assurant sur ses enveloppes, parce que l'ampleur modeste du champ du contrat le lui permet, l'intervention de la direction du budget n'est pas indispensable. Le contrat est alors géré directement par le ministère. Lorsque le ministère prépare un contrat avec ses services déconcentrés, qui emporte des conséquences significatives en matière de procédure de gestion budgétaire ou d'engagement de moyens en personnel sur plusieurs années, la direction du budget (ainsi que le ministère de la fonction publique et de la réforme de l'Etat) est partie prenante. Elle procède à un cadrage général qui permet de vérifier que les engagements que prévoit le contrat (ou l'ensemble des contrats d'un ministère) n'excèdent pas ce qui est possible, compte tenu des possibilités budgétaires, définies notamment par les lois de finances. Il est de la responsabilité du ministère concerné de s'insérer dans ce cadrage général lorsqu'il négocie des contrats avec ses services déconcentrés. Il doit faire preuve de prudence dans la garantie des moyens qu'il entend donner au delà d'une seule année, puisque le budget de l'Etat obéit actuellement au principe de l'annualité budgétaire. Si le ministère veut contractualiser une garantie de moyens sur plusieurs années, il lui appartient de ne le faire que pour un nombre limité de ses services.

ü Le cas des contrats avec les établissements publics et entreprises publiques sous tutelle :

Lorsque la direction du budget exerce la tutelle budgétaire de l'Etat, elle est partie au contrat. Lorsqu'elle n'exerce pas formellement ou directement la tutelle budgétaire sur l'établissement ou l'entreprise publique, même s'il elle n'en est pas cosignataire, il est souhaitable qu'elle soit associée à l'élaboration du contrat.

b- Les conditions de réussite de la négociation

La réussite du contrat passe tout d'abord par l'adhésion des acteurs à la démarche.

Ainsi, il est primordial que l'état des lieux et le diagnostic soient partagés et que se soient exprimées les attentes de toutes les parties contractantes afin de favoriser une négociation de type gagnant. Il convient en outre de communiquer sur la démarche et son contenu le plus en amont possible : information, appropriation, légitimité, gains à attendre pour chacune des parties et l'ensemble de la structure.

c- Une négociation gagnant - gagnant :

Le contrat ménage les intérêts des parties à la condition que chacune d'entre elles soient motivées pour l'aboutissement de la négociation et de l'exécution du contrat.

La recherche d'un minimum de satisfaction vis-à-vis des attentes de toutes les parties, caractérise la négociation « gagnant - gagnant ». Il convient d'entendre par gain un ou des avantages qui peuvent être de nature différente d'un gain financier : visibilité accrue et sécurisante, image améliorée, satisfaction d'un meilleur service rendu, travail simplifié, gain de temps, amélioration des relations avec le public, diminution des tensions internes, meilleure maîtrise de la situation. De plus, se sentir gagnant fait appel à des mécanismes d'ordre psychologique. Ainsi, une des parties pourra se sentir plus ou moins gagnante suivant le processus de communication et de négociation mis en oeuvre, qui aura pourtant abouti à un même résultat.

d- Les étapes de l'élaboration du contrat :

Il ne saurait y avoir de schéma type universel de contrat ou de procédure d'établissement de contrat.

Cependant, il est souhaitable de procéder à une homogénéisation (standardisation) lorsque le contexte permet d'imaginer des contrats similaires avec un nombre élevé de services. Ainsi, un ministère contractant avec l'ensemble de ses services départementaux ne réinventera ni la démarche ni le plan du contrat pour chaque département. L'établissement d'un ou de quelques premiers contrats pilotes aide fortement. Il permet d'expérimenter une procédure qui sera généralisée.

En application des dispositions de la loi de finances 2002, il incombe aux ministères de prendre l'initiative de la contractualisation avec les établissements publics et entreprises publiques sous leur tutelle et certains de leurs services déconcentrés.

L'ordre dans lequel sera menée la négociation revêt une importance trop souvent sous-estimée. Il convient d'associer très en amont le personnel et les bailleurs de moyens, particulièrement la direction du budget. Dans le cas d'un organisme doté d'un conseil d'administration (établissement public ou entreprise publique), il peut être nécessaire de clarifier le rôle de celui-ci, si ce n'est déjà fait dans un texte, car plusieurs des parties y sont représentées (tutelles, budget, personnel). Il convient d'être attentif à ménager la susceptibilité de chaque protagoniste, chacun souhaitant être consulté en premier, sans que cela soit bien entendu possible.

Une fois amorcée, la démarche de négociation et d'établissement du contrat doit être adaptée aux différentes situations. Elle peut être soit progressive, soit fondée sur un projet proposé par l'un des acteurs du contrat, qui sera adapté de manière itérative au fil de la négociation. Il est également possible (et souvent recommandé), à partir de l'état des lieux, de bâtir des scénarios fondés sur des hypothèses d'objectifs et de moyens, qui alimenteront ensuite la négociation. Il est toujours important d'expliciter la méthode retenue.

Il ne faut jamais perdre de vue que l'on est dans un processus de négociation qui veut que les contractants partent de points de vue plus ou moins éloignés pour arriver à un accord pour lequel chacun a fait des concessions.

Un autre point essentiel réside dans l'information et la communication qui l'accompagne. Ce point doit être particulièrement soigné pendant l'élaboration du contrat. En effet la communication, suivant le soin apporté à sa forme comme à son contenu, peut mobiliser ou bloquer. Il est donc essentiel d'éviter que ne s'instaure un climat de secret ou de désinformation dont la découverte (quasi inéluctable) s'avérerait extrêmement dommageable. L'élaboration d'un contrat peut nécessiter des formations, notamment en matière de contrôle de gestion, d'état des lieux, de diagnostic et de plan d'action.

Il est toujours possible d'avoir recours à des consultants lors de l'établissement d'un contrat, sauf à trouver de l'aide dans l'administration, et dans ce cas à l'extérieur des structures concernées par le contrat. Le consultant ne saurait se substituer à l'un des négociateurs et décider à sa place des concessions à faire ou à ne pas faire. De même, il est important que le choix de ce type d'aide extérieure soit entériné par toutes les parties au contrat, sous peine de risquer de la voir cristalliser des antagonismes préjudiciables à l'ensemble de l'opération. Sous ces réserves, une telle intervention extérieure peut présenter une garantie d'objectivité bénéfique à la mise en oeuvre du contrat.

2 - La gestion et le suivi du contrat

a- La communication autour du contrat

Le contrat doit être connu par ses acteurs :

La communication intervient à deux moments particuliers : lors de l'élaboration du contrat et après sa signature. Il est essentiel que le personnel soit informé du contenu du contrat dès sa signature. Ensuite, l'existence du contrat et la nécessité de l'appliquer scrupuleusement ne doivent pas s'estomper au fil du temps chez ceux qui l'appliquent.

L'existence du contrat puis sa mise en oeuvre sont valorisants pour le service concerné. Il y a donc lieu d'organiser également une communication en direction de l'extérieur : élus, usagers, médias, organismes partenaires, organismes pairs, autres entités administratives. Bien entendu, cela est valable sous réserve de problèmes de confidentialité (cas relativement rare), sachant qu'il ne saurait y avoir dans un contrat de « clause secrète » vis-à-vis d'une quelconque partie au contrat. En revanche, des précautions pour une non-dissémination de certaines informations peuvent être à respecter dans des secteurs névralgiques comme, par exemple, celui de la défense. Il peut être souhaitable de faire appel à des professionnels pour élaborer la stratégie de communication.

b- Le suivi et l'évaluation du contrat :

§ Le contrat prévoit la manière dont toutes ses clauses seront suivies : instances de suivi, rythme, procédure en cas de décrochement, en mentionnant les outils de contrôle de gestion qui permettront de suivre sa bonne exécution. Dans ce cadre, un compte rendu annuel d'exécution du contrat est souvent prévu.

Les moyens pour assurer ce suivi doivent être clairement identifiés. Ils ne sauraient être hors de proportion avec les objectifs poursuivis et les moyens prévus par le contrat. Un contrat doit aussi conduire à des gains d'efficience, qui ne sauraient être annihilés par une croissance disproportionnée des moyens de suivi et de gestion.

Les contractants peuvent s'assurer de la mise en place des outils de suivi adéquats dès qu'ils en auront besoin, c'est-à-dire très peu de temps après la signature.

§ Le contrat commence quand il est signé 

Certains objectifs sont rythmés sur une période donnée. Par exemple, il est courant d'avoir un objectif de gain d'efficience annuel en pourcentage ou, pour un établissement public ou une entreprise publique, un objectif de résultat comptable annuel. Le contrat comporte également des clauses de compte rendu sur l'atteinte de ses objectifs ou d'examen de la situation à des dates données. De même, les clauses de moyens sont souvent fixées sur un rythme annuel. L'ensemble de ces éléments doit pouvoir faire l'objet de comptes rendus alimentés par le système de contrôle de gestion (en liaison avec la comptabilité budgétaire dans de nombreux cas, par exemple celui évoqué ci-dessus d'un objectif de résultat comptable annuel). Des seuils d'alerte sont souvent précisés dont il faut s'assurer qu'ils ne soient pas dépassés.

§ La mise en oeuvre du contrat au quotidien doit être organisée.

Pour s'assurer que le contrat continue de vivre, indépendamment des événements particuliers, il est fortement recommandé que les documents de fonctionnement interne du service (notes de service) fassent explicitement référence au contrat, à chaque fois que son exécution est concernée.

§ L'évaluation de l'exécution du contrat : peut s'opérer en deux temps :

*le compte rendu d'exécution est rédigé par le service gestionnaire. Il s'articule en deux parties :

. Il examine quels sont les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés, en utilisant la grille d'analyse suivante : impact socio-économique, qualité de service rendu à l'usager, efficience du service ;

. Il traite de la consommation des moyens par rapport au contenu du contrat ;

*l'audit interne ou externe : c'est le contrôle de la hiérarchie ou de la tutelle, réalisé par un auditeur indépendant, non placé sous l'autorité du service en cause (par exemple, inspections générales des ministères). Cet audit porte sur deux aspects :

. Les résultats obtenus : il en étudie l'impact, la qualité et l'efficience ;

. La qualité des outils de gestion, en particulier la performance du contrôle de gestion mis en place...

§ Les « sanctions »

Au terme « sanction » est souvent associée une connotation négative qui ne correspond qu'à une partie de son sens. Il est nécessaire de rappeler en préalable que ce terme peut avoir des implications positives ou négatives suivant les cas, c'est pourquoi il sera utilisé ici. En revanche, lors de la négociation d'un contrat, il est préférable de pratiquer le concept, mais d'éviter le mot en le remplaçant par des expressions adaptées au contexte afin de se garder d'éventuels réflexes psychologiques négatifs. Cela étant, un principe fondamental du contrat pose que le degré d'atteinte des objectifs doit induire des effets sur les différentes parties au contrat, et tout particulièrement sur celles qui sont en charge de son exécution. Dans tous les cas, le volet « sanctions » doit avoir été étudié lors de la négociation du contrat, en anticipant sur une gestion équitable des gains comme des défauts de gain. Les contractants doivent savoir quelles sanctions positives ou négatives résulteront de l'atteinte ou du dépassement des objectifs ou, à l'inverse, du non-respect de ceux-ci.

La nature des sanctions sera variable selon les cas. Un éclairage complémentaire est donné sur ce sujet précédemment, notamment sur le fait qu'il existe d'autres types de sanctions, positives ou négatives, que les sanctions financières. Ces sanctions ne doivent pas aller à l'encontre des buts recherchés. Ainsi, la réduction des moyens n'est généralement pas une sanction adaptée lorsqu'un objectif, même fondamental, n'est pas atteint.

Les avantages liés à la bonne réalisation des objectifs doivent s'apprécier au cas par cas. Dans la rédaction du contrat, il convient donc de limiter le champ des sanctions positives (récompenses) à la seule entité contractante et d'éviter ainsi un risque de généralisation injustifiée à des services non concernés par le contrat.

§ La révision du contrat

La révision du contrat ou la négociation d'un avenant, font partie intégrante de la vie du contrat, qui comporte des clauses de révision. Une des parties peut demander une révision si elle estime que des événements le nécessitent (par exemple, évolutions du contexte extérieur demandant soit la révision des objectifs, soit une évolution des moyens).

Le risque est alors pour les contractants de prendre l'habitude de renégocier à chaque micro - événement, au détriment de la mise en oeuvre. Le contrat doit avoir été conçu de manière suffisamment astucieuse pour que la plupart des événements faisant partie du champ des possibles et ne changeant pas substantiellement le contenu du contrat soient pris en compte sans renégociation, ou avec des accords minimes n'ayant pas la solennité d'une renégociation.

La renégociation du contrat n'étant pas une opération aisée, les clauses de révision doivent faire l'objet d'une attention particulière pour que leur application garde un caractère limitatif.

Renégocier ne s'impose pas si ni le contenu ni l'atteinte des objectifs ne sont remis en cause. Par exemple, pourquoi renégocier si les moyens ne sont pas disponibles à la hauteur prévue, mais que les objectifs sont en passe d'être atteints ? Il conviendra simplement de constater un gain d'efficience à porter au crédit du service, avec les éventuelles sanctions positives afférentes.

Il n'y a pas lieu de renégocier des volets du contrat qui ne sont pas concernés par les évènements ayant entraîné la renégociation. Cet avertissement mérite attention, la tentation étant grande d'en profiter pour procéder à des améliorations dont la possibilité est apparue lors de la vie du contrat. Or cette manipulation est très néfaste. D'une part la portée du contrat que les divers acteurs s'étaient appropriés pour un contenu et une durée donnés, s'en trouve atténuée. D'autre part cela risque fort d'allonger la renégociation qui mérite au contraire d'être menée rapidement et bien pour ne pas perturber durablement la vie du contrat.

c- La durée et le renouvellement du contrat

La durée des contrats est variable suivant les contextes. Le type de contrat dont il est question dans le présent guide contenant en principe des objectifs de progrès ne saurait être renouvelable par tacite reconduction. Si la conclusion d'un nouveau contrat est souhaitée à l'expiration du premier, mieux vaut entamer sa préparation suffisamment en amont. En effet, une phase transitoire entre deux contrats est préjudiciable car elle conduit à entrer dans un processus instable susceptible de menacer l'acquis de la contractualisation précédente.

L'ancien contrat et le suivi de son exécution font partie de l'état des lieux du nouveau. Cet état des lieux doit découler du système de contrôle de gestion utilisé pour le pilotage lors du précédent contrat. En outre, l'exécution du premier contrat met normalement en évidence des possibilités d'amélioration pour le suivant.

S'engager dans un nouveau processus de contractualisation à l'issue d'une première expérience illustre la réussite de cette démarche. Le processus gagnant - gagnant a fonctionné : les différentes parties veulent l'approfondir et l'enrichir.

Section II : Le C-O-M: vers la modernisation des outils de management de la TR.

Paragraphe I- Contexte et objectif du C.o.M

1- Contexte du C.O.M

La TGR a mis en place au cours des dernières années la base d'un dispositif efficace d'amélioration de performances de son réseau.

Le choix d'un pilotage par objectifs dans le domaines de recouvrement, activité bancaire, dépenses ....est concrétisé par la mise en oeuvre d'un premier contrat pluriannuel pour la diffusion progressive d'une logique de résultat. L'ensemble des acteurs du réseau a ainsi été préparé de façon très concrète à la mise en oeuvre du COM.

Les conséquences de la mise en oeuvre de ce dispositif de pilotage et de management sont extrêmement positives. Le pilotage par objectifs est devenu une référence partagée dans le réseau et une logique de gestion s'est installée entre la TR et la TGR. Cette logique de dialogue s'est également diffusée progressivement entre la TR et ses postes comptables.

La mise en place d'un intéressement collectif a de plus contribué à sensibiliser l'ensemble des agents à cette nouvelle logique de performance.

L'instauration de ce nouvel procédé de gestion (contractualisation) permet à terme d'effectuer un pilotage renforcé du réseau et de mettre en place une dynamique de management dans laquelle le développement de marges de manoeuvre à chaque niveau de responsabilité a pour corollaire l'obligation de contrôler et de rendre compte.

Ainsi conforment à l'esprit de responsabilisation recherché par la loi de finance 2002, chaque responsable du réseau s'engage à atteindre un niveau d'objectifs contribuant ainsi à la réalisation des engagements pris au niveau national par la TGR dans le cadre de la contractualisation comme nouveau outil de gestion des finances publiques. En effet, chaque responsable doit rendre compte de ses résultats qu'il aura obtenu sur une période donnée dans un cadre contractuel, négocié, accepté et responsabilisant. C'est pourquoi il a semblé indispensable d'instaurer cette démarche de contractualisation par la TGR pour mobiliser son réseau dont la TR de Fès fait partie.

Dans cette optique, une note d'orientation générale a été diffusée en Mars 2004 par le trésorier général de royaume qui visait d'introduire une culture nouvelle de gestion basée sur la gestion par objectifs dans un cadre de concertation entre la TGR et son réseau. L'objectif était de préparer les responsables du réseau et les structures centrales à s'appuyer sur la contractualisation comme outil de modernisation de gestion et passer ainsi d'une logique de moyens à une logique de résultats.

En Mars 2005 une nouvelle note a été diffusée par le TGR pour la mise en place du contrat-objectif-moyens.

Depuis, cette date un dialogue de gestion s'est initié par La TGR, et un processus d'apprentissage, de formation, de négociation et d'implication du réseau a été déclenché pour réussir l'introduction de la contractualisation comme nouvelle formule de gestion des rapports entre la TGR et son réseau.

La TR de Fès à son tour a initie un processus de négociation et de concertation avec les comptables de bases (perceptions) pour préparer un climat favorable à la mise en place du COM.

Une première nécessité pour la mise en place du COM est de disposer d'une panoplie d'indicateurs permettant la mesure des réalisations, qui vont devenir des objectifs qu'on doit atteindre par la suite. Dans cette optique un travail approfondi sur l'identification des objectifs et des indicateurs est réalisé. La TR a été associé à la définition et le choix de ces indicateurs pour chaque activité. Pour identifier des objectifs ayant vocation à figurer dans le COM. l'accent a été mis sur des objectifs à caractère directement déclinable ou le cas échéant d'identifier des indicateurs intermédiaires (par exemple : pour un objectif d'amélioration de la qualité de service, on aura comme objectif intermédiaire la réduction du temps de satisfaction des besoins des partenaires).

Finalement une réunion de négociation en décembre 2006, entre le TR de Fès d'une part et les structures centrales concernées d'autre part, a été tenu pour discuter la version finale du contrat-objectif-moyens qui va s'étaler sur 3 ans et qui est rentré en vigueur à partir du 1er janvier 2007.

2-Objectifs du COM

L'article I du COM dispose que le présent contrat a pour objectif de promouvoir une démarche de contractualisation des relation entre le TGR et la région Fès -Boulmane et que ce processus vise à améliorer la viabilité du siége sur l'action du réseau et à instaurer une logique de résultats dans le cadre d'une démarche participative.

a - Promouvoir une démarche de contractualisation.

La nouvelle procédure budgétaire mise en oeuvre de la loi de finances 2002 en l'occurrence «  la contractualisation » a été une véritable révolution dans la gestion des finances publiques, elle a marqué le passage d'une logique (5(*)) « ascendant » (bottow-up) où les crédits étaient alloués et débattus d'abord au niveau administratif en fonction du taux de consommation des crédits précédant, à une procédure « descendant » ( top-down) dont le point de départ est l'affirmation des besoins réels sous forme de projet-objectif emmenant des structure opérationnelles. Chaque ministère répartit ensuite les moyens qui lui sont alloués entre ses services.

Dans ce contexte la TGR, étant une organisation sous tutelle du ministère de finances reçoit chaque année une enveloppe budgétaire du ministère, qui va répartir à son rôle sur ses services en fonction des objectifs fixés.

Dans ce cadre la TGR se voit obliger de suivre la norme et mette en place cette nouvelle procédure. À partir de là ce COM vise la formalisation des relations entre la TR et la TGR et promouvoir une dynamique de gestion par objectif.

b- Amélioration la visibilité:

Comme on l'avait vu précédemment, la délégation des moyens à la TR par la TGR l'oblige à rendre compte de sa gestion à travers des rapports d'activités et des tableaux de bord à confectionner dans ce sens.

La TGR va ensuite consolider les performances de tout son réseau à partir des données collectées annuellement pour juger la performance de son organisation.

En fait la contractualisation permet de formuler un vrai projet d'avenir pour se donner une meilleure visibilité, cette démarche est d'autant plus importante que dans le cadre des négociations, chaque partie bénéfice d'un « effet miroir » renvoyé par les autres, l'obligeant à entendre leurs messages sur ses propres actions.

c- : instauration une logique de résultat :

Dans le cadre de la modernisation du service public tant au niveau de sa gestion qu'au niveau des prestations fournies à ses usages, une nouvelle logique vient de s'instaurer pour améliorer la performances du secteur public, souvent critiqué pour manque d'efficacité et gaspillage des ressources publiques.

Dans ce cadre, ce contrat permet d'instaurer une logique de pertinence entre les moyens et les objectifs, ainsi les moyens ne seraient mis à la disposition de la TR qu'après la détermination de l'usage qui en sera fait. De ce fait une meilleure allocation serait atteinte, en passant ainsi d'une logique de moyens à de résultat.

d- : Responsabilisation de trésorier régional :

En tant que chef lieu le la circonscription financières (englobe TR de fes, TP sefrou ,TP Missour) le trésorier régional va se sentir plus responsable puisque il connaît précisément ses objectifs et que c'est lui qui a entamé les négociations, à la fois des objectifs et des moyens. Ainsi la responsabilité va de pair avec une certaine liberté d'action qui lui a été donné, ce qui l'oblige en parallèle de rendre compte aux services centraux concernés tant qu'il s'est librement engagé pour atteindre un certain nombre d'objectifs.

De ce fait, outre la responsabilité du trésorier régional devant la TGR, un circuit de responsabilisation, va être instauré. Ainsi ce sentiment de responsabilisation va être diffusé à tous les niveaux du moment que le trésorier n'est qu'un interlocuteur qui doit véhiculer les engagements qui il a pris devant l'administration centrale. Dans ce sens, les chefs de services et les chefs de bureau des activités concernés par le COM doivent veiller à mettre en place des plans d'action pour atteindre les objectifs à réaliser. Le même cas pour les perceptions qui seront dorénavant responsables de leurs actions, et qui doivent mutualiser leurs ressources pour atteindre les objectifs qui leur sont assignés.

e- : Instauration d'une culture de management participatif.

L'administration comme une entreprise demande une organisation et une gestion. Celui nécessité de pratiquer le management participatif qui consiste à faire intervenir largement les hommes qui font partie de l'organisation en les impliquant dans la fixation des objectifs et la prise de décision pour les atteindre et on leur donnant la responsabilité de leurs actions. En fait Le COM n'est qu'une formalisation du dialogue de gestion participatif et responsabilisant entre la TR et l'administration centrale.

f-  Evaluation de la performance de la TR.

Disposer d'une référence écrite constitue une véritable garantie contre des jugements arbitraires.

Le COM permettra d'évaluer les performances de la TR, en comparant les réalisations par rapport aux objectifs. L'analyse des écarts, positifs on négatifs qu'ils soient, donnera une image sur le travail qu'il a été fait, et les insuffisances le cas échéant qu'il faut combler dans les années suivantes.

Paragraphe II- Présentation et analyse du C.O.M

1- Activités et axes du C.O.M

Le COM débute par un préambule dans lequel on se réfère aux soubassements juridiques qui ont abouti à la conclusion de ce contrat et un historique des étapes franchies en terme de négociation et de concertation avant l'adoption de la version finale du COM.

Ensuite dans le premier article sont rétractés les objectifs auxquelles on veut arriver et les avantages que la démarche de contractualisation va procurer aux contractants. Par la suite une présentation de la circonscription financière y compris la TR de Sefrou et celle de Missour. On y trouve des données à caractère général concernant les 3 trésoreries. A ce niveau on doit signaler que le C.O.M signé par le T.R en tant que chef lieu de la région n'est qu'une récapitulation des COM des 3 trésoreries.

L'article III décrit les engagements de la région représentée par les 3 circonscriptions financière. En fait, les engagements pris concernent sept volets :

Ø Volet 1 : recouvrement des créances de l'Etat et des collectivités locales :

- le premier engagement dans ce sens concerne les impôts et taxes de l'Etat proprement dit. Les indicateurs choisis pour évaluer la performance des postes comptables dans ce domaines sont : taux de recouvrement à l'amiable, taux de recouvrement forcé net et le reste à recouvrer.

- le deuxième engagement concerne les créances de l'Etat autres fiscales (revenus domaniaux, ordre de recette ...) l'indicateur choisis et le taux de recouvrant forcé.

-Le troisième engagement ; concerne les taxes et autres produits des C.L l'indicateur est toujours celui du recouvrement forcé.

Ø Volet 2: concerne l'exécution des dépenses de l'Etat :

Au fond ce volet cherche l'amélioration de la qualité des prestations fournies par la TR à ses partenaires (sous-ordonnateurs, clients, contribuables....). L`indicateur retenu est le délai moyen de visa et de règlement des bons de commandes, des marchés publics, et de la commandes publique.

Ø volet 3 : gestion des budget des collectivités locales.

Toujours c'est le même esprit, l'objectif recherché c'est la réduction des délais de visa et règlement des commandes des collectivités locales.

Ø Volet 4 : Activité bancaire.

Il s'agit d'axe principal du C.O.M, cette activité est prometteuse pour le TGR, d'où la grande attention qu'elle lui a été accordée. Les indicateurs de performance choisis sont : l'encours moyen, taux d'évolution des comptes ouverts et le nombre de comptes.

Ø Volet 5 : Niveau d'informatisation.

On cherche par là ; la considération de l'outil informatique, comme principal outil de travail et l'informatisation de toutes les tâches du travail en vue d'amélioration de la productivité, l'efficience et l'efficacité de l'organisation

Ø Volet 6 : délais des versements mensuels de la comptabilité.

On vise par là l'amélioration des performances globales de la TGR et ensuite disposer de l'information à temps qui va exploiter et communiquer aux différentes instances et partenaires et amorcer son système de contrôle de gestion

Ø Volet 7 : compte de services de l'Etat.

L'objectif recherché est la production des comptes de gestion dans les délais impartis par les lois et règlements.

En outre de engagements clairement définis dans les volets ci-dessus d'entres engagements sont pris par la TR pour la réalisation de objectifs qu'elle lui sont assignés. Entre autres, la TR est tenue de réunir régulièrement les responsables chargés de la réalisation du COM pour évaluer les performances réalisées par les circonscriptions financières de la région et coordonner les actions à entreprendre.

Au niveau des ressources humaines, la TR s'est engagée de la réduction substantielle des agents prêtés et la mise en oeuvre d'une politique de redéploiement en cas de besoin.

Au niveau de l'article IV on y trouve les engagements des structures centrales. En effet, l'administration centrale s'engage de doter la TR de moyens en fonction des besoins exprimés lors des négociations du C.O.M.

Les moyens objet d'engagement, sont constitués : de moyens informatiques, des ressources matérielles, des ressources humaines, d'assistance de formation et d'assistance dans le domaine de recouvrement.

Au niveau de l'activité bancaire, la centrale s'engage d'apporter son assistance pour la mise en place d'une organisation optimale, et une démarche commerciale plus structuré à travers des formation en faveurs des cadres et agents sur les procédures de l'activité et sur les techniques d'accueil.

Au niveau des collectivités locales, la centrale s'engage d'assurer des formations relatives aux métiers de la gestion des finances locales au profit de comptables, cadres et agents des TC, RC, PRC...

2- Analyses et commentaires :

Le COM singé entre la TR de Fès et la TGR dans sa version finale n'est qu'une récapitulation des engagements détaillés des deux parties dans les différents domaines d'activités. On constate d'ores et déjà une évolution de la conception de l'organisation de la TR sous forme de centre de responsabilité caractérisés par une certaine homogénéité. Cette organisation aura une grande utilité lorsqu'on va songer à mettre en place un système de contrôle de gestion.

Les trois activités principales qui font l'objet du COM, et qui traduisent les missions dévolues à la TR sont : activité dépense, activité recouvrement et activité bancaire. Les autres activités ne sont que des activités de soutien.

v L'activité dépense :

Comme on l'avait vu dans la première partie, l'exécution des dépenses de l'Etat est une mission principale parmi les missions de la TR. Dans le COM cette mission est déclinée en activités, déclinées à leurs tour en sous activités (visa, règlement). Pour chaque activité, on lui a associé un certain nombre d'indicateurs pour valoriser ses performances.

L'indicateur principal pris dans ce sens est le délai en nombre de jours .le délai de visa (allant de la date de dépôt de proposition de dépenses a bureau d'ordre et la date d'apposition du cachet « vu bon à payer ») et le délai de règlement (allant de la date de visa à la date de paiement). La somme des deux délais est l'indicateur retenu pour la version finale du COM. Dans la réalité, cet indicateur de délai n'est qu'un objectif intermédiaire, l'ultime objectif étant celui d'une démarche globale de qualité des prestations fournies. Au sein de la TR, les deux activités (visa et règlement) correspondent à des sections homogènes, à la tête de chacune, est nommé un responsable lié directement au trésorier régional.

v Activité de recouvrement des créances de l'Etat et des CL :

Les performances de la TR dans ce domaine ne sont qu'une synthétisation des performances de ses perceptions dans ce domaine étant donné que la TR ne fait pas de recouvrement. Cette tâche est confiée aux comptables de base qui sont dotés de moyens pour accomplir cette mission.

Trois types de recouvrement sont à distinguer :

-recouvrement des créances de l'Etat sous forme d'impôts et taxes.

-recouvrement des créances de l'Etat autre que fiscales

-recouvrement des créances des collectivités locales.

Pour réaliser les objectifs fixés dans ce domaine, un plan d'action est mis en place, composée d'un ensemble d'objectifs intermédiaires visant l'accroissement des taux de recouvrement. Voici dans ce qui suit quelques exemples :

· Suivi et apurement des dossiers des contribuables à passif fiscal important

· Suivi et apurement des dossiers en matière de contentieux judiciaire

· Instruction des dossiers de PNV et transmission à la Direction Régionale des Impôts

· Suivi des ATD à l'encontre des redevables titulaires de marchés de l'Etat et des CL

· Mutualisation des actions des A.N.E.T de la circonscription en périodes de compagnes de recouvrement ciblées (préciser pour chaque perception bénéficiaire : le nombre d'ANET engagés, la période, la nature et le nombre d'actes),

· Assainissement des adresses en collaboration avec la direction régionale des impôts et la régie de distribution d'eau et d'électricité de la ville

 

· suivi du rendement des ANET de la CF.

v Activité bancaire.

Il s'agit d'une activité en pleine expansion, à laquelle la TR accorde une attention particulière. Le nombre de comptes et l'encours moyen sont les principaux indicateurs pour mesurer les performances de la TR dans ce domaine.

Un plan d'action est tracé, composé d'un ensemble d'actions à entreprendre pour d'augmenter le nombre de compte et par conséquent l'encours moyen, entre autres :

 

Délais de traitement des opérations (en jours) :

· Délais de remise des chéquiers

· Délais d'encaissement des chèques sur place et hors place

· Délais d'imputation d'un virement reçu

· Délais d'exécution d'un virement émis

· Délais de versement des opérations à la centralisation bancaire

· Délais de traitement des réclamations des clients.

 

Section III -Le contrôle de gestion au service de la contractualisation :

Le contrôle de gestion est un des outils essentiels facilitant la contractualisation. Il peut être défini comme suit :

« Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s'assurent que les ressources sont obtenues et utilisées, avec efficience, efficacité et pertinence, conformément aux objectifs de l'organisation, et que les actions en cours vont bien dans le sens de la stratégie définie ».

Les composantes du contrôle de gestion sont deux composantes:

1) le système d'analyse, base de la connaissance de l'organisation et du diagnostic. Il s'agit de la connaissance des coûts, par la comptabilité analytique (quelle que soit la méthode retenue);

2) Le système de pilotage qui a pour vocation d'orienter les comportements afin de traduire la stratégie en actions.

La définition ci-dessus considère le contrôle de gestion comme partie intégrante d'une démarche logique, que l'on peut appeler processus de décision-action.

Cette démarche comporte sept étapes successives :

n La première étape est constituée par la reconnaissance d'un problème. La nécessité d'une décision est ressentie par la détection d'un écart entre un résultat observé ou anticipé d'une part et une norme d'autre part.

n La deuxième étape correspond à la phase de diagnostic qui s'efforce d'élucider les causes de l'écart constaté. Différentes explications possibles sont identifiées et examinées

n La troisième étape est marquée par la recherche de solutions. Idéalement toutes les solutions devraient être envisagées et leurs conséquences évaluées.

n Le processus se poursuit par une quatrième étape de sélection qui comporte l'élimination des solutions considérées comme irréalisables et un choix parmi les solutions considérées. Ce choix s'effectuant en fonction d'un critère explicite.

n Une solution ayant été retenue, il convient alors de procéder dans une cinquième étape à sa mise en oeuvre.

n La sixième étape consiste à s'assurer que l'objectif va être atteint a travers une mesure des résultats partiels. Il s'agit donc d'une phase de contrôle.

n L'analyse des résultats intermédiaires mesurés peut aboutir à la décision de mettre en oeuvre des actions correctives, ce qui conduit à un bouclage du processus sur lui-même dans une septième étape.

Concernant Les missions du contrôle de gestion, deux grandes catégories sont distinguées :

* S'assurer de la bonne gestion de l'organisation, (productivité; efficience, efficacité).

* Concilier l'autonomie et la responsabilité des cadres avec la rentabilité de l'organisation.

Le développement du contrôle de gestion est très lié aux démarches de contractualisation dans lesquels le gestionnaire - ou manager - s'engage sur des objectifs en contrepartie de garanties sur les moyens et plus généralement à ce qu'il est convenu d'appeler la «responsabilisation» des gestionnaires publics.

Toutefois le contrôle de gestion dans le secteur public,par rapport, se caractérise par les spécificités suivantes :

n La première des spécificités: Absence de la concurrence : Dans ce contexte particulier, le contrôle de gestion permet néanmoins d'introduire la culture de la performance par la définition d'objectifs à atteindre et la mesure des réalisations.

n Le contrôle de gestion des administrations publiques est aussi spécifique en ce qu'il concerne pour une large part des activités de service, qui sont différentes des activités industrielles, pour lesquelles le contrôle de gestion a été initialement conçu.

n Des finalités et des missions particulières : missions régaliennes, missions de service public.

n Une culture particulière : importance de la notion d'intérêt général.

n Des règles de gestion particulières : celles des finances publiques (élaboration du budget de l'État) ; celles de la comptabilité publique ; celles du code des marchés publics ; celles de la gestion des fonctionnaires ; etc.

Les spécificités du contrôle de gestion dans les administrations de l'État, qu'elles soient liées à la nature des activités ou aux caractéristiques propres au service public, peuvent être abordées du point de vue des trois sommets du «triangle du contrôle de gestion» que sont les objectifs, les moyens et les réalisations.(voir plus haut).

Les organisations prestataires de service public présentent, selon Véronique MALLERET, des caractéristiques spécifiques qui ont un effet sur les conditions de développement des démarches de contrôle de gestion en leur sein (6(*)).

En effet, l'activité de ces organisations repose tout d'abord sur la mise en oeuvre de prestations « discrétionnaires ». La prestation est immatérielle ; elle est réalisée par des personnels en contact avec les clients qui participent à la production du service rendu. Ces organisations fonctionnent généralement en réseau (de points de contact) chargé de mettre en oeuvre des systèmes complexes (techniques mais aussi relationnels) de production de la valeur.

L'ensemble de ces caractéristiques fait que les modèles traditionnels s'avèrent peu adaptés, dès lors qu'ils nécessitent de découper l'activité en sous-ensembles représentant chacun une cause claire de consommation de ressources.

On pourra également se reporter aux travaux de Patrick GIBERT qui a mis en évidence des facteurs de spécificité des organisations publiques. Il a ainsi commencé à préciser dans quelle mesure il est possible de transposer aux administrations publiques des systèmes de contrôle de gestion développés dans le secteur privé (7(*)).

Paragraphe I - contrôle de gestion : outil de préparation du contrat

1- Contrôle de gestion comme système de pilotage

« Le contrôle de gestion est un système de pilotage mis en oeuvre par un responsable dans son champ d'attribution en vue d'améliorer le rapport entre les moyens engagés - y compris les ressources humaines - et soit l'activité développée, soit les résultats obtenus, dans le cadre déterminé par une démarche stratégique préalable ayant fixé des orientations. Le champ du contrôle de gestion a donc deux niveaux d'application différents (l'un ou l'autre, ou les deux) :

- rapprochements des moyens et des activités ;

- rapprochements des moyens et des résultats ;

En vue d'assurer la meilleure adéquation possible entre ces différents éléments, on fixe des objectifs en termes d'activités et de résultats qui déclinent les orientations stratégiques.

Le contrôle de gestion résulte d'une démarche essentiellement interne visant à assurer une meilleure maîtrise des moyens humains, financiers et matériels des services au regard de leurs missions. Instrument orienté vers le progrès, il s'exerce en continu, en amont et en aval de l'action. Son bon fonctionnement implique la participation active de chaque niveau de responsabilité dans le service et une appropriation par l'ensemble des agents.

2-Controle de gestion et système d'information

Le contrôle de gestion s'appuie sur un système d'information défini de façon stable mais évolutive, orienté vers la prise de décisions. Il est adapté à son utilisation opérationnelle et articulée sur la réalité des activités et des processus de travail. Son alimentation doit naturellement ressortir aux systèmes normaux de gestion.

Le contrôle de gestion implique d'établir une nomenclature des activités. Il faut définir, par champ d'activité, des indicateurs de mesure constituant un tableau de bord. Le contrôle de gestion doit reposer sur un dispositif de dialogue de gestion cohérent avec la réalité du partage des responsabilités et s'appuyant sur ces tableaux de bord.

Dans une logique de transparence, le contrôle de gestion permet de mettre en commun des éléments de comparaison entre activités de nature analogue. Cette démarche de comparaison amène à définir des critères de performance, c'est-à-dire des normes par rapport auxquelles les responsables d'activité peuvent se situer pour mesurer leur propre performance et définir leurs objectifs de progrès qui sont l'expression quantifiée des buts à atteindre.

La mise en place d'un système de contrôle de gestion est progressive :

§ Élaboration concertée d'un nombre limité d'indicateurs chiffrés s'appliquant dans le cadre d'une segmentation d'activités homogènes ;

§ utilisation de ces indicateurs au sein d'un système de gestion permettant un pilotage stratégique des services par la fixation d'objectifs et l'adéquation des moyens aux enjeux ;

§ évaluation en cours d'exercice et a posteriori de la démarche de gestion, prise de mesures correctrices (sur les objectifs, les activités et les moyens) et éventuellement application de sanctions positives ou négatives »

Paragraphe II - contrôle de gestion : outil de suivi de contrat :

1-controle de gestion dans le secteur public.

Orienté vers la procédure budgétaire et les suivis financiers, le contrôle de gestion est devenu l'un des leviers du pilotage des organisations, tendu vers l'efficacité c'est-à-dire l'atteinte des résultats, dans un contexte de plus grande autonomie des acteurs. Dès lors, le contrôle de gestion n'est plus assimilable à un strict contrôle budgétaire et comptable (contrôle - surveillance) : il s'intéresse à la performance globale, autrement dit à l'ensemble des facteurs du succès ou de l'échec des stratégies d'action mises en place pour atteindre les résultats attendus (contrôle - maîtrise, ou contrôle - pilotage).

Le contrôle de gestion inclut de plus en plus, notamment dans les services et en particulier dans le secteur public, des outils de pilotage pluriannuel tels les plans stratégiques déclinés en plans d'action annuels, des techniques de suivi de projets à moyen terme et, dans les tableaux de bord, de plus en plus d'indicateurs non financiers. Cette évolution a été facilitée par la technologie des systèmes d'information de gestion.

2- Les outils de contrôle de gestion

Différents outils ont marqué cette évolution et sont tous valides, à condition de bien en connaître les objectifs et les limites :

L'établissement du budget : c'est une prévision chiffrée de recettes et de dépenses, qui aboutit à un résultat prévisionnel. Il sert à organiser l'activité et permet, grâce au suivi de gestion, de prendre en cours de gestion d'éventuelles décisions d'ajustement.

Le suivi de gestion : c'est la collecte et l'analyse d'informations quantitatives de gestion ; ce suivi, réalisé généralement mois par mois, et comportant notamment une comparaison avec le budget, alimente les divers états de gestion établis en cours d'année. Il comporte des données comptables, mais aussi des informations extra comptables (volumes, délais, effectifs, etc...). La notion de « reporting » est, quant à elle, liée à l'existence de plusieurs niveaux d'intégration dans l'organisation : il s'agit d'un outil de remontée pour la hiérarchie d'informations en provenance des unités opérationnelles.

Le reporting est le processus par lequel des informations relatives à l'activité et/ou au niveau d'atteinte des objectifs d'une entité remontent à la hiérarchie.

L'état de compte rendu, issu du reporting, constitue un ensemble de documents informatifs, destinés à présenter une information synthétique à la hiérarchie et/ou à un autre service, reprenant les indicateurs nécessaires au suivi d'un budget, d'une action ou d'un projet au regard des objectifs qui ont été fixés.

Le reporting fait l'objet d'une périodicité de remontée d'information prédéterminée.

Le reporting et les états de comptes rendus permettent au niveau hiérarchique supérieur concerné et/ou à d'autres services proches aux problématiques de gestion :


· De réaliser un suivi de synthèse, commun et partagé, des réalisations ;


· De procéder à leur analyse ;


· De coordonner les éventuelles actions correctives à entreprendre pour atteindre les objectifs visés;


· De mesurer la performance.

L'état de compte rendu constitue un support du dialogue de gestion entre les services (centres de responsabilité) et leur hiérarchie ou entre services à qui des objectifs de gestion similaires ont été fixés et qui ont des structures qui peuvent se prêter à la comparaison dans l'objectif de réaliser une analyse comparative (benchmarking).


· Définir précisément les attentes des destinataires du reporting et des états de comptes rendus (contenu, périodicité d'édition...).


· Établir en collaboration avec les services opérationnels la proposition d'indicateurs susceptibles d'apporter l'information demandée par le destinataire principal et vérifier sa disponibilité ou la difficulté de sa mesure. Il faut noter que les états de comptes rendus sont souvent des extraits d'indicateurs qu'utilisent déjà les services.


· Rédiger les fiches relatives aux indicateurs, précisant pour chacun d'eux sa signification, l'interprétation qui pourra en être faite, sa méthode de calcul et la source de l'information nécessaire à l'alimentation de l'indicateur.


· Arrêter le projet de maquette de l'état de compte rendu.


· Définir l'outil informatique qui permettra d'automatiser la production des états de comptes rendus.


· Définir les modalités (procédures) de renseignement des données, c'est-à-dire le reporting en tant que tel.


· Réaliser des actions d'accompagnement (formation...) des services qui produiront l'information.


· Définir les objectifs de l'entretien de gestion, qu'il est recommandé de programmer pour analyser les documents (types de décisions pouvant être prises...).


· Définir les modalités pratiques d'exploitation (acteurs participant ; documents supplémentaires à produire ; fréquence...).


· Définir les modalités de communication des réalisations et des remarques et/ou décisions prises à l'ensemble des acteurs susceptibles d'intervenir sur la réalisation des actions étudiées.


· Modifier certains paramètres de l'état de compte rendu dans une phase de test éventuelle.

Le tableau de bord : C'est un outil de pilotage de l'activité d'une unité : il a pour vocation d'alerter sur d'éventuelles dérives de l'activité. Contrairement au suivi de gestion, qui peut comprendre de très nombreux items différents, un tableau de bord sera focalisé sur un nombre limité d'indicateurs (six à douze), jugés pertinents par l'unité en fonction de son contexte, de ses conditions d'exploitation et de ses objectifs.

Le tableau de bord est essentiellement destiné au responsable d'unité et à son équipe. Dans une organisation complexe comprenant plusieurs niveaux hiérarchiques, il est souhaitable de disposer d'un système le plus cohérent possible de tableaux de bord, pour favoriser le dialogue de gestion à tous les niveaux, même si les indicateurs figurant dans le tableau de bord d'une autorité hiérarchique (n+1) n'ont sauf exception aucune raison d'être constitués de l'agrégation des tableaux de bord des autorités hiérarchiques de niveau (n). En effet, les indicateurs pertinents ne sont pas nécessairement les mêmes pour ces deux agents publics.

Le tableau de bord, en tant qu'outil de pilotage, présente plusieurs intérêts. Il permet en effet de :

· Construire les bases d'un système de management stratégique intégré afin de clarifier et rendre lisible la stratégie de l'organisation ;

· Communiquer la stratégie à tous les niveaux de l'organisation ;

· Rendre cohérents les objectifs des services et des individus avec la stratégie globale ;

· Relier les objectifs stratégiques à la programmation et à la budgétisation ;

· Procéder périodiquement à des analyses et évaluations de performance ;

· Mettre en cohérence ses processus managériaux ;

· Faciliter la mise en oeuvre de la stratégie à long terme par l'ensemble de l'organisation.

Un tableau de bord est utilisé pour voir, comprendre, apprécier les situations, évaluer l'importance des variations et des écarts et en faire le suivi, localiser les problèmes, décider et agir. En outre, il permet de vérifier la conformité des réalisations aux objectifs (stratégiques, de gestion, ou opérationnels), de déclencher des actions correctives sur les moyens, de réorienter les objectifs, voire de recibler l'action. Il constitue aussi un outil pédagogique permettant de sensibiliser les responsables aux facteurs clés de succès pour l'organisation ou le service.

Le tableau de bord peut être aussi utilisé comme un outil de dialogue au sein d'un niveau de responsabilité et également entre les niveaux de responsabilité.

Dans ce cadre, il est souhaitable :

· De l'analyser régulièrement et systématiquement lors de réunions de service, de comités de suivi, de séquences collectives de réflexion et de décision ;

· De formuler à destination de ses émetteurs des appréciations, commentaires, évaluations ou décisions prises par le niveau hiérarchique supérieur.

La mise en oeuvre de tableaux de bord peut permettre de :

· Mesurer les performances par rapport aux objectifs fixés afin d'évaluer les conditions de mise en oeuvre de la stratégie ;

· Porter un diagnostic pour identifier les points faibles afin de prendre les mesures correctives nécessaires (apprentissage organisationnel) ;

· Communiquer les performances ;

· Motiver les services et assurer un suivi du changement ;

· Constituer un outil pédagogique permettant de sensibiliser en permanence les responsables aux facteurs clés de succès de l'organisation ou du service.

Les tableaux de bord doivent permettre de concilier les différents enjeux de la gestion et du pilotage de l'organisation : analyser et agir, observer le passé et anticiper le futur, être à la fois synthétique et suffisamment complet pour traiter l'ensemble des points clés de gestion.

Ces différents outils du contrôle de gestion n'ont de sens que s'ils sont utilisés pour nourrir un dialogue de gestion afin d'analyser les écarts entre prévision et réalisation et prendre en temps utile les actions correctrices nécessaires.

La performance globale d'une organisation réside dans l'optimisation de la valeur nette qu'elle crée et dépend de la nature des objectifs (logique de résultats) et de la qualité des moyens mobilisés pour atteindre ces objectifs (logique de moyens)8(*).

Plusieurs méthodes d'approche de cette « performance globale » ont été proposées : parmi elles figure le tableau de bord prospectif (« Balanced Scorecard ») qui vient compléter, sur le plan stratégique, les tableaux de bord de gestion qui constituent l'outil clé du contrôle de gestion.. Il s'agit dès lors de s'intéresser à l'évolution des coûts des activités qui contribuent à la création de la valeur : ce sera la fonction de systèmes de type ABC (« Activity Based Costing »).

Orienté vers le pilotage de la performance, le contrôle de gestion permet d'assurer un suivi des activités et des processus.

3 - Le contrôle de gestion et la contractualisation

Un contrat qui fixe des objectifs, définit une stratégie d'action (plan d'action) et mobilise des moyens adaptés ne garantit pas des résultats conformes aux objectifs. Il doit être complété par le contrôle de gestion qui permet de faire face aux difficultés rencontrées dans sa mise en oeuvre.

Le contrôle de gestion est indispensable à toute démarche de contractualisation pour deux raisons principales :

· il permet de renforcer le rôle du « maître d'ouvrage » (en l'occurrence l'administration centrale de l'Etat) du fait que :

* Il dispose d'indicateurs d'évaluation en rapport avec les objectifs à atteindre et les moyens à mettre en oeuvre, tels qu'ils sont définis dans le contrat.

* Il assure un suivi régulier de la mise en oeuvre du contrat grâce à une remontée régulière d'informations consolidées de la part des services déconcentrés ou des établissements et entreprises publics.

· Il favorise la responsabilisation du « maître d'oeuvre » (services déconcentrés et organismes sous tutelle) :

* En proposant un suivi sur l'essentiel, qui laisse des marges de manoeuvre sur les modes de mise en oeuvre des moyens alloués par objectif (leviers d'efficience),

* En favorisant la mise en place d'un pilotage efficace.

Dans cette perspective, le contrôle de gestion fait appel à des systèmes de pilotage de la performance (construction et suivi opératoire des tableaux de bords) et d'analyse des coûts, qui constituent de véritables supports de management de la contractualisation. Ces systèmes de contrôle supposent que soient définis :

v Les objectifs du contrat autour desquels s'organise l'activité des cocontractants ;

v Un instrument de mesure et de contrôle des écarts, qui permette de situer l'activité par rapport aux objectifs contractuels ;

v Les modalités de conception et de mise en oeuvre des actions correctrices nécessaires pour redresser la situation lorsque l'écart par rapport à l'objectif prévu est considéré comme trop important.

MISSIONS OBJECTIFS

Schéma récapitulatif :

CONTRAT
CONTRAT

Contrôle de gestion

Suivi - évaluation contractuelle

Mesure de la performance

CONCLUSION CHAPITRE II:

L'introduction de la contractualisation comme nouveau procédé de gestion va, sans doute, bouleverser la culture d'administration au sein de la TR. Dans ce sens, cet outil permettra à la TR de disposer d'un référentiel d'objectif bien précis, et par la suite d'orienter ses actions vers leur réalisation.

En effet, la contractualisation permettra de garantir à la TR une meilleure visibilité et aussi d'introduire des outils de management pour améliorer ses performances.

Néanmoins, la mise en place de la contractualisation exige une organisation particulière organisée sous forme de centre de responsabilité, auxquels sont associés des objectifs prédéterminés.

Finalement, le COM signé entre la TR et la TGR va dans le sens de l'amélioration des performances du réseau de la TGR et formaliser les rapports entre l'administration centrale et ses services extérieurs.

Pour réussir cette démarche, il faut absolument que la TR disposerait d'un système de contrôle de gestion (objet du 3eme chapitre), et ce dans l'objectif de préparer les états des lieus, à travers des diagnostics, de suivre la réalisation des objectifs et analyser les écarts entre les réalisations et les objectifs et par la suite prendre les mesures correctives nécessaires pour un meilleur management de l'action publique.

CHAPITRE III:

VERS LA CONCEPTION DES OUTILS DE CONTRÔLE DE GESTION POUR LA TR.

INTRODUCTION :

En 1er chapitre, on a vu les caractéristiques du système de contrôle existant au sein de la TR et ses insuffisances par rapports aux nouveaux défis de gestion ( COM, ouverture, gestion par objectifs,..).

Dans le 2eme chapitre on avait présenté le COM comme nouvel impératif de gestion nécessitant la mise en place des outils de contrôle de gestion pour pouvoir suivre la réalisation des objectifs et s'assurer que les moyens sont utilisés d'une manière efficace et efficiente.

Dans ce 3eme chapitre on compte concevoir quelques outils de contrôle de gestion, en mettant davantage l'accent sur les tableaux de bord qu'on voit comme l'outil le plus adapté dans le contexte de la TR. Pour y arriver il faut préparer un bon environnement pour leur mise en place en commençant par les préalables à l'instauration du contrôle de gestion (section I), il s'agit de la segmentation (paragraphe I), l'adaptation du système d'information (paragraphe II),et l'adoption d'un référentiel d'objectifs (paragraphe III) .

Par la suite dans une 2eme section on va présenter les tableaux de bord comme outil de contrôle gestion adapté au contexte de la TR et concevoir pour chaque activité des tableaux de bord spécifiques et finalement un tableau de bord pour la TR.

SECTION I : Les préalables à l'instauration d'un système de contrôle de gestion.

Paragraphe I- la segmentation de l'organisation en centres de responsabilité et en activité :

1- Segmentation de l'organisation en centres de responsabilité.

Un centre de responsabilité peut être défini comme une unité organisationnelle dont le responsable s'engage à atteindre un certain niveau de performance en contrepartie d'une mise à disposition de moyens préalablement définis.

Les éléments constitutifs d'un centre de responsabilité sont :


· Un service ou une unité fonctionnelle aux caractéristiques bien définies (ressort, missions, personnel) ;


· Un responsable identifié ;


· Une délégation de pouvoir ;


· Des objectifs clairs ;


· Un contrat fixant l'allocation des moyens en contrepartie des engagements souscrits ;


· Un système de mesure de la performance.

a- Les objectifs.

La segmentation d'une structure en centres de responsabilité obéit à une logique de responsabilisation, mais ne remet pas en cause le principe d'autorité qui s'exerce dans la définition des missions. S'agissant des moyens à mettre en oeuvre, le dialogue, la négociation, le contrat se substituent au pouvoir hiérarchique.

À ce titre, les centres de responsabilité se placent dans la lignée des projets de service, dans un contexte de management participatif.

Adapté aux structures hiérarchiques et pyramidales, le centre de responsabilité n'offre pas en revanche de vision analytique des processus transverses pouvant affecter plusieurs centres. Par conséquent, la mise en place du contrôle de gestion, si elle s'appuie sur un système de délégation de pouvoir et sur l'identification de divers échelons de responsabilité, devra également intégrer la prise en compte des actions transverses et des activités qui s'y rapportent.

Par ailleurs, la détermination des centres de responsabilité et le niveau de délégation qui leur est affecté conditionneront le choix des outils de pilotage à mettre en oeuvre.

v Responsabiliser à l'échelon pertinent et assurer la contrôlabilité.

Le découpage d'une organisation en centres de responsabilités doit répondre aux exigences du principe de contrôlabilité.

Rendre un gestionnaire responsable d'une situation qu'il ne saurait contrôler ou responsable d'objectifs qu'il ne pourrait atteindre, peut engendrer non seulement une frustration légitime chez celui-ci, mais altère également l'efficacité générale du système de pilotage. Le responsable qui sera désigné ne saurait, à l'inverse, être maître de tout. Il conviendra donc de s'interroger sur le niveau pertinent de responsabilité :


· Le gestionnaire a-t-il la capacité d'agir avec efficacité sur les coûts, sur la performance ?


· est-il autonome dans ses décisions, peut-il décider et agir dans son périmètre de responsabilité ?


· est-il soumis à une obligation de performance ?


· Quelles sont les dépendances vis-à-vis d'autres centres de responsabilité ? De l'environnement ?


· Quels sont les assouplissements budgétaires nécessaires ?

v Déterminer les instruments de la mesure de la performance du centre.

Il conviendra de déterminer des indicateurs synthétiques, qu'ils soient ou non financiers, pour mesurer la performance d'un centre de responsabilité au regard des objectifs qui lui sont fixés et des marges de manoeuvre dont il dispose.

v Formaliser les relations contractuelles.

Un contrat d'objectifs et de moyens sera établi entre le centre et l'administration de rattachement, et les modalités du dialogue de gestion seront définies (conférences de programmation, conférences d'orientations...).

Enfin, de façon générale, le découpage en centres de responsabilité au sein d'une organisation doit être conçu de manière à permettre une mise en cohérence globale des objectifs.

En effet, il importe de veiller à ce que les objectifs d'un centre ne soient pas contradictoires avec ceux d'un autre et ne portent pas atteinte à la congruence générale des objectifs.

b- La segmentation de la TR en centres de responsabilité

Une lecture dans l'organigramme de la TR permet facilement de déduire que la TR est segmentée en services qui peuvent être érigés en centre de responsabilité, du fait que chaque service est caractérisé par une certaine homogénéité et à la tête de chaque service est nommé un responsable qui est le seul interlocuteur pour le trésorier régional, et sous sa responsabilité exerce des chefs de bureau.

Ils sont au nombre de six au sein de la TR comme on l'avait vu sur l'organigramme, auxquels on doit ajouter les comptables de base (6 perceptions et la trésorerie communale) qui sont responsable de leur activité devant le trésorier régional. Chaque service exerce une activité bien déterminée et qui doit atteindre des objectifs fixés par l'organisation et doit allouer d'une façon rationnelle les moyens mis à sa disposition.

2- La segmentation et le management par les activités (Activity Based Management - ABM)(9(*))

La segmentation stratégique des activités et le management par les activités (Activity Based management - ABM) sont des méthodes qui cherchent à identifier les facteurs responsables de la performance pour pouvoir agir sur eux et améliorer ainsi la performance globale de l'organisation.

Le management par les activités repose sur une vision transversale de l'organisation qui fait abstraction de la logique structurelle des centres de responsabilité. Cette approche transversale est fondée sur les notions d'activité, de processus et de chaîne de valeur.

· Activité.

Une activité peut être définie comme un ensemble de tâches élémentaires qui sont réalisées par un individu ou par un groupe et qui font appel à un savoir-faire spécifique. Ces tâches doivent être homogènes du point de vue de leurs comportements de coûts et de performances et permettre de fournir une prestation ou un produit identifié à un usager externe ou interne, et ce à partir de la consommation d'un ensemble de ressources (heures de travail, matériels, consommables...).

· Processus.

Le processus est défini comme un ensemble ou une combinaison d'activités qui sont finalisées par un objectif global pour atteindre un résultat (ou parvenir à un niveau de réalisation) dont la responsabilité est partagée par des secteurs ou des responsables multiples (exemple : chefs de différents centres de responsabilité).

Les approches de type ABM considèrent que la bonne coordination des activités au sein des processus est une source de performance.

· Chaîne de valeur.

La chaîne de valeur correspond à l'ensemble des activités créatrices de valeur reliées entre elles depuis les activités situées en amont jusqu'au produit/prestation fini livré au consommateur ou à l'usager. Par activité créatrice de valeur, on désigne une activité qui participe aux facteurs clés de succès (FCS) sur lesquels l'organisation ou l'administration fonde sa stratégie (exemples : délais, qualité, performance de l'accueil...).

La méthode ABM cherche à identifier les activités qui sont créatrices de valeur, c'est-à-dire qui contribuent à la mise en oeuvre des FCS, et celles qui ne le sont pas.

Tableau comparatif des deux approches :

Approche par les centres de responsabilité

Approche par les activités

Qui est responsable ?

Que fait-on ?

Qui rend compte ?

Comment le fait-on ?

Amélioration des performances du centre

Amélioration des processus collectifs

Délégation de ressources

Comment sont générées les performances?

Contrôle de l'utilisation des ressources

Les ressources sont-elles bien utilisées pour les activités?

Les activités créent-elles de la valeur ?

v Les objectifs.

La segmentation stratégique des activités et le management par les activités permettent de :


· réaliser un diagnostic sur les causes premières de la performance à partir des conditions de réalisation des activités de l'organisation ;


· faciliter la diffusion de la stratégie et des facteurs clés de succès (FCS) auprès de l'ensemble des acteurs de l'organisation.

En effet, dans la démarche ABM, l'ensemble de l'organisation est orienté vers la réalisation de la meilleure performance, c'est-à-dire vers l'atteinte des objectifs qui découlent des FCS. Elle permet de s'assurer que les comportements opérationnels concourent bien à la réalisation des objectifs stratégiques ;


· améliorer l'efficience en offrant des éléments de comparaison (analyse comparative - benchmarking);


· structurer l'organisation en fonction de ses activités, ce qui permet de « résister » aux changements d'organisation interne. L'analyse par activités constitue une base de raisonnement plus « stable » dans le temps que l'organigramme de l'organisation qui peut être amenée à évoluer régulièrement alors que la raison d'être de la structure (sa mission) perdure


· faciliter le décloisonnement des entités, la coopération des acteurs intervenant tout au long de la chaîne de production d'une prestation.

· Identification des activités critiques.

Il s'agit de repérer les activités critiques (ou activités créatrices de valeur), c'est-à-dire celles qui contribuent à la réalisation des facteurs clés de succès. Par exemple, si l'administration concernée fait effort sur les délais de traitement des dossiers, il s'agira d'identifier les activités dont la maîtrise assurera l'atteinte de cet objectif.

· Etudier les facteurs qui conditionnent la performance de ces activités critiques.

Ces facteurs sont appelés inducteurs de performance. On les identifie par une analyse causale approfondie des processus. Cette analyse causale, qui porte sur les activités ou les processus jugés critiques, peut être réalisée en deux temps.

Une première série de questions peut faire porter l'analyse sur les points suivants :


· Quelle est la finalité du processus (ou de l'activité)?


· Où est-il effectué ?


· Quand est-il effectué ?


· Qui l'effectue ?


· Comment est-il effectué ?

Le deuxième niveau d'analyse permet de déterminer les causes de l'existant :


· Pourquoi et en quoi ce processus est-il nécessaire ?


· Pourquoi est-il effectué à cet endroit ?


· Pourquoi est-il effectué à ce moment ?


· Pourquoi est-il effectué par cette personne ?


· Pourquoi est-il effectué de cette façon ?

On distingue habituellement trois types d'inducteurs de performance :


· Les inducteurs de coûts, qui influent sur la dimension « coût » de la performance ;


· Les inducteurs de délai, qui influent sur la dimension « délai » de la performance ;


· Les inducteurs de qualité, qui influent sur la dimension « qualité» de la performance.

b- La segmentation de la TR en activité.

Les activités au sein de la TR peuvent être segmentée en trois activités principales les autres ne sont que des activités de soutien aux activités principales. Ainsi, par définition, la TR, en sa qualité de comptable public, est chargé du recouvrement des créances publiques (activité recouvrement), le paiement des dépense publiques (activité de dépenses), et la promotion de l'épargne publique (activité bancaire).

Pour l'activité de recouvrement, tous les services concernés par cette activité s'engagent d'entreprendre des actions pour augmenter le taux de recouvrement et par conséquent diminuer le reste à recouvrer. En effet, les services qui intervient dans ce sens sont : d'office les perceptions car c'est leur principale mission et les services d'animation et d'assistance au niveau de la TR (cellule juridique, bureau de centralisation, bureau de coordination, bureau des collectivités locales...).

Pour l'activité de dépenses, deux services, avec les bureaux qui leur sont attachés, interviennent dans ce domaine (service de visa de dépenses et services de règlement de dépenses) leurs objectifs sont de réduire le délai d'exécution des dépenses publiques tout en respectant les lois et règlements.

Concernant l'activité bancaire,elle est prise isolement puisque elle ne peut être comprise ni dans l'activité recouvrement ni dans l'activité dépense. En fait, elle est particulière par sa nature commerciale et ses objectifs entachés du caractère privé, c'est-à-dire moins contrainte par les règles de la gestion du service public.

Les autres activités ne sont que des activités de soutien à aux activités principales citées ci-dessus.

En conclusion cette segmentation va permettre d'instaurer un système de contrôle de gestion pour suivre les réalisations dans le cadre de ces activités et chercher à améliorer leur efficacité et leur performance. Mais pour permettre au contrôle de gestion de fonctionner pleinement il faut mettre en place un système d'information qui va doter le dit système par l'information pertinence.

Paragraphe II- Adaptation du système d'informations

On entend par système d'information un ensemble organisé de ressources : matériels,logiciel,personnel,données,procédures permettant d'acquérir, de traiter,stocker,communiquer, restituer périodiquement ou ponctuellement des informations sous forme de données,textes,images, sons,etc.. Dans le même état d'esprit le système d'information peut être définit comme un dispositif par le quel l'entreprise s'informe pour gérer son fonctionnement et son évolution. Ces définitions mettent en rapport trois éléments : les hommes, les technologies d'informations et l'organisation.

Dans le cadre d'une démarche de contrôle de gestion, le système d'information doit fournir des données fidèles relatives à :


· L'activité des services (production, relations avec les usagers, la clientèle ou les partenaires...) ;


· Leur environnement (physique, social ou économique) ;


· Les moyens physiques et financiers engagés (personnel, patrimoine, recettes, dépenses...) ;


· Leur performance (l'efficience de la gestion, la qualité de services, l'impact envers les usagers ou envers les citoyens en général).

Les produits du système d'information sont des indicateurs plus ou moins élaborés, qui peuvent être des résultats statistiques ou des ratios dont le but est de rendre compte d'une façon synthétique et systématique de la réalité des activités, des services, de leur environnement et de la performance de ces services.

Le système d'information est indispensable au contrôle de gestion. Il fournit aux décideurs les données nécessaires, à la fixation des objectifs et à la prise de décision. S'agissant de la mesure de la performance, il fournit les indicateurs et les informations qui figurent dans les tableaux de bord et les ratios de gestion en vue du pilotage et du reporting.

1- conception du système d'information.

Il faut concevoir un système d'information capable de rendre compte de l'ensemble des dimensions d'une activité, d'un groupe d'activités constituant une action et d'un ensemble d'actions rassemblées dans un programme.

Il faut en particulier définir soigneusement et en tout premier lieu le cadre stratégique dont il doit rendre compte. La qualité du système dépend de la précision avec laquelle les activités, les actions ou les programmes, auxquels il s'applique, ont été définis.

Un diagnostic des systèmes d'information existants est indispensable pour répondre aux questions suivantes :


· Quelles sont les activités dont ils rendent compte ?


· quels types d'information manquent pour caractériser complètement ces activités sous l'angle de la description de leur environnement, des moyens engagés, des produits résultants et de la performance de ces activités (impact, efficience, qualité).

Cet inventaire des capacités des systèmes d'information existants doit inclure les systèmes d'information comptable d'une part, lesquels traitent les informations comptables relatives à la plupart des activités des services, ainsi que les systèmes d'information dédiés à la gestion des données physiques et à la gestion du personnel. Par ailleurs, les passerelles entre systèmes d'information dédiés à la comptabilité, à la gestion de certains types de moyens, au suivi des activités, doivent être organisées de telle sorte que chaque activité puisse être décrite sous ces différents aspects en mobilisant les systèmes existants. Il peut être nécessaire dans certaines situations de créer un système nouveau, dont il s'agira de prévoir l'interface avec les systèmes d'information comptable.

Pour bien concevoir un système d'information utile au contrôle de gestion, dont la qualité et la fiabilité des indicateurs soient indiscutables, quelques conditions indispensables sont à réunir, parmi lesquelles :


· La sincérité et l'intégrité des données sont mieux garanties lorsqu'elles sont décrites dans un référentiel commun, partagé par tous les utilisateurs du système. Celui-ci peut avantageusement prendre la forme d'un dictionnaire de données. Ce référentiel doit pouvoir renseigner sur l'origine des données, leur mode de validation et leur mode d'entrée dans le système ;


· Il faut éviter les redondances (deux systèmes produisant les mêmes données) ou les ruptures dans la chaîne de l'information ;


· Chaque donnée du système d'information entrant dans la composition d'un indicateur doit pouvoir faire l'objet d'un audit interne ou externe à tout moment. Il est indispensable que les règles d'élaboration et de gestion qui portent sur une donnée soient explicites et connues.

La conception d'un système d'information constitue en elle-même un système complexe et ambigu. Elle doit se faire selon une méthode qui respecte aussi bien les données internes qu'externes à l'organisation. En théorie il existe un pullulement de méthodes qui ne se différencient pas et ne s'excluent pas mutuellement, souvent on distingue des approches par tâtonnement permettant d'intervenir en cas de problèmes et d'autres consistant à collecter toutes les informations disponibles pour choisir celles dont on a besoin ou aborder le problème par l'informatisation des applications. En bref Chacune d'elle permet de répondre soigneusement à un besoin spécifique, et en fait plusieurs d'entre elles sont souvent combinées.

En bref. Les démarches pratiques de conception des systèmes d'informations se sont multipliées au fil du temps et avec la complexité des organisations. Cependant, l'analyse des besoins en information constitue une préoccupation centrale pour toutes ces démarches.

v Approche au « coup par coup »

Cette méthode consiste à intervenir ponctuellement chaque fois que se pose un problème d'exploitation ou de routinisation. Le gestionnaire diagnostique les raisons du mauvais fonctionnement et fait des recommandations pouvant conduire à des mesures d'adaptation du système ou à son remplacement. L'intérêt de la méthode est de « débloquer » certaines situations, mais elle crée une structure de morceaux de système juxtaposés en « mosaïque », Des incompatibilités surgissent parfois. Cette façon de procéder provoque des duplications d'efforts et une efficacité décroissante. Une autre méthode fréquemment utilisée et très semblable à la précédente, pourrait avoir pour titre : « Approche par les besoins ressentis par les utilisateurs. » Elle consiste à demander aux utilisateurs ce qu'ils veulent. L'expérience a montré qu'en fait il est difficile d'obtenir ainsi les indications que l'on souhaite.

v Approche par le système comptable

Cette approche centrée sur le perfectionnement du système comptable, fait oublier qu'il n'est qu'un sous-système du Système global. Une conception encore plus étroite : « L'approche par la mise au point de documents de contrôle » a négligé le fait que les documents sont seulement des intermédiaires de transmission des données, Elle cristallise les situations existantes en ignorant les phases créatrices de l'analyse et de la conception.

v Approche par le rassemblement de toutes les informations

Cette méthode consiste à recueillir « toutes » les informations disponibles en raison de l'embarras dans lequel on se trouve de définir celles dont on a besoin. Méthode lourde et coûteuse qui finalement ne dispense pas de faire choix et oblige à traiter une grande quantité de données sans être assuré de disposer des informations utiles.

v Approche par les banques de données

L'idée de base est de rassembler une importante masse de données mis à la disposition de tous les systèmes de l'organisation : système de contrôle opérationnel ou système de contrôle de gestion.

v Approche par enquête exhaustive

Elle fournit une grande quantité d'informations sur le système actuel, et met en lumière les données ayant besoin d'être améliorées. Elle présente l'inconvénient d'exiger un travail fastidieux et de polariser la personne développant le système sur les méthodes et procédures traditionnelles.

v Approche par la mécanisation

Le postulat de départ de cette méthode est que toute mécanisation d'un traitement de l'information conduit toujours à améliorer le système. Sans méconnaître l'intérêt de cette observation, attirons l'attention sur le fait dans ce cas, ce sont les exigences de la machine qui dictent les solutions plutôt ce qui en tient lieu aux problèmes du management.

v L'approche organisationnelle

Cette approche admet que les systèmes d'information sont calqués sur l'organigramme.

« Dans une organisation qui compte plusieurs divisions, chacune correspondant à une production particulière, cette approche tend à déplacer le problème de la planification des systèmes, du niveau de la société, à celui de la division surtout si chaque division possède une structure fonctionnelle propre très différenciée : finance, personnel, etc. » C'est pourquoi les problèmes plurifonctionnels au niveau de la division sont alors résolus de façon pragmatique.

2- Objectifs du système d'information

-Le système d'information doit être d'une qualité susceptible de permettre la production d'indicateurs fiables

- Le système d'information doit aussi couvrir l'ensemble de l'organisation c'est à dire tous les services et toutes les activités tout en produisant des informations validées présentant des caractéristiques appropriées pour être interprétées dans un objectif décisionnel, cette validité résulte de la qualité de l'information et lorsque celle-ci est acquise de sa sécurité.

- présenter l'information qu'il faut au moment convenable pour la prise de décision.

- assurer une information fiable et pertinente qui reflète le vrai état de l'organisation.

3- Système d'information et reporting.

· Définition du reporting.

Le reporting est le processus par lequel des informations relatives à l'activité et/ou au niveau d'atteinte des objectifs d'une entité remontent à la hiérarchie.

L'état de compte rendu, issu du reporting, constitue un ensemble de documents informatifs, destinés à présenter une information synthétique à la hiérarchie et/ou à un autre service, reprenant les indicateurs nécessaires au suivi d'un budget, d'une action ou d'un projet au regard des objectifs qui ont été fixés.

Le reporting fait l'objet d'une périodicité de remontée d'information prédéterminée.

Le reporting et les états de comptes rendus permettent au niveau hiérarchique supérieur concerné et/ou à d'autres services aux problématiques de gestion proches :


· De réaliser un suivi de synthèse, commun et partagé, des réalisations ;


· De procéder à leur analyse ;


· De coordonner les éventuelles actions correctives à entreprendre pour atteindre les objectifs visés;


· De mesurer la performance.

L'état de compte rendu constitue un support du dialogue de gestion entre les services (centres de responsabilité) et leur hiérarchie ou entre services à qui des objectifs de gestion similaires ont été fixés et qui ont des structures qui peuvent se prêter à la comparaison dans l'objectif de réaliser une analyse comparative (benchmarking).


· Définir précisément les attentes des destinataires du reporting et des états de comptes rendus (contenu, périodicité d'édition...).


· Établir en collaboration avec les services opérationnels la proposition d'indicateurs susceptibles d'apporter l'information demandée par le destinataire principal et vérifier sa disponibilité ou la difficulté de sa mesure. Il faut noter que les états de comptes rendus sont souvent des extraits d'indicateurs qu'utilisent déjà les services.


· Rédiger les fiches relatives aux indicateurs, précisant pour chacun d'eux sa signification, l'interprétation qui pourra en être faite, sa méthode de calcul et la source de l'information nécessaire à l'alimentation de l'indicateur.


· Arrêter le projet de maquette de l'état de compte rendu.


· Définir l'outil informatique qui permettra d'automatiser la production des états de comptes rendus.


· Définir les modalités (procédures) de renseignement des données, c'est-à-dire le reporting en tant que tel.


· Réaliser des actions d'accompagnement (formation...) des services qui produiront l'information.


· Définir les objectifs de l'entretien de gestion, qu'il est recommandé de programmer pour analyser les documents (types de décisions pouvant être prises...).


· Définir les modalités pratiques d'exploitation (acteurs participant ; documents supplémentaires à produire ; fréquence...).


· Définir les modalités de communication des réalisations et des remarques et/ou décisions prises à l'ensemble des acteurs susceptibles d'intervenir sur la réalisation des actions étudiées.


· Modifier certains paramètres de l'état de compte rendu dans une phase de test éventuelle.

v Les conditions de mise de mise en place.

Pour réussir la mise en place d'un système d'information il faut :


· Veiller à construire le système de reporting en cohérence avec la segmentation des responsabilités telle qu'elle existe au sein de la structure concernée.


· Ne pas limiter le système d'information de gestion à la production de documents liés au reporting.


· Définir précisément les attentes, en termes d'information, de la personne qui va être destinataire des résultats et les réactualiser si les priorités changent.


· Veiller à l'implication forte des dirigeants dans l'analyse des réalisations rapportées dans les états de comptes rendus et la régularité de cette analyse.


· Veiller à la concrétisation des décisions prises au regard de l'analyse qui en est faite.


· Dans les premiers temps, accompagner la mise en oeuvre par des formations et/ou de l'assistance à la production des états de comptes rendus.


· L'état de compte rendu issu du reporting constitue une des composantes du tableau de bord du niveau supérieur. En effet, le tableau de bord d'un service comprendra des indicateurs de pilotage de son activité. Une partie de ces indicateurs fera l'objet, sous une forme plus ou moins agrégée et selon une périodicité qui pourra être moins rapprochée, d'une remontée au niveau supérieur (processus de reporting). Les éléments correspondants constituent l'état de compte rendu, qui va lui-même alimenter une partie du tableau de bord du niveau supérieur.

4- le système d'information de la TR

v Caractéristiques et limites

Le premier constat qui frappe à l'oeil en essayant d'appréhender le système d'information de la TR est l'abondance de l'information et la multiplicité de ses sources. Toutefois la gestion de l'information et sa pertinence au sein de la TR n'est pas aussi développée au point de parler d'un système d'information. En effet, les efforts déployés pour mettre en place des procédés de collecte d'information, de son traitement et de son exploitation s'avèrent insuffisante devant les nouveaux défis de gestion (management par objectifs, contractualisation, déconcentration....).

Les sources d'informations sont multiples en fonction des activités, et des organes intervenants. Pour le recouvrement des créances de l'Etat, les informations proviennent essentiellement des perceptions sous forme de situations communiquées au bureau chargé de la centralisation. Il y a des informations qui sont communiquées régulièrement à la TR par ces postes sous forme de documents comptables ou autres, et il y a aussi des informations produites sur la demande de la TR ou les services centraux pour des besoins spécifiques. Apres la mise en place du COM, on constate une tendance vers la normalisation de la forme de communication des informations sous forme de tableaux conçu pour plus de précision et plus d'efficacité.

Dernièrement, pour plus d'organisation, un bureau de coordination a été chargé de la centralisation des informations autres que comptables pour les traiter et la mettre à la disposition de tous les utilisateurs.

5- Tableaux supports d'informations selon les activités.

Les sources d'information se différent en fonction du domaine d'activité,

· Dans le domaine de recouvrement.

Les informations émanent dans leur ensemble des perceptions qui sont chargées du recouvrement, la TR ne fait que centraliser ces recouvrements qui lui sont versés chaque fin de mois.

Pour avoir une vue d'ensemble et dans le cadre du COM un plan d'action a été mis en place pour chaque perception, dans le but de pouvoir atteindre les objectifs du COM.

Exemple de documents supports d'informations emmenant des perceptions  ou élaborés par la TR:

· Tableau (R.1) : objectifs synthétiques du COM dans le domaine du recouvrement 

Indicateurs

CF ________________

 

Objectifs

 

N+1

N+2

N+3

Taux de recouvrement amiable (en %)

 
 
 
 

Taux de recouvrement forcé net (en %)

 
 
 
 

RAR Brut (en millions de Dh)

 
 
 
 
 

Ce tableau est élaboré par la TR, et fait partie du COM .il synthétise les recouvrement réalisés par les perceptions pour le sous-compte I ; c'est-à-dire les impôts et taxes de l'état .le taux de recouvrement (amiable et forcé net) et le RAR sont des objectifs dont la TR s'est engagé d'atteindre certains performances. Pour y arriver un ensemble de mesures et actions sont prévues, dans ce qui va suivre on va présenter ces action sous forme de tableaux qui vont servir pour expliquer les réalisations et par la suite les écarts potentiels qui peuvent apparaître sur les tableaux de bord qu'on va confectionner dans ce sens.

·

--Tableau (R.2) de suivi des réalisations de l'année ......

 

Indicateurs

Mode de calcul

Prévisions au période N

Réalisations

Période N

Taux de réalisation en %

 

1

 
 
 

PEC ( ) de la période

2

 
 
 

Total des PEC

3=1+2

 
 
 

P.E.C. de la période au titre des émissions ordinaires

4

 
 
 

Recouvrement amiable de la période au titre des émissions ordinaires

5

 
 
 

Taux de recouvrement amiable

6=5/4

 
 
 

Total des recouvrements

7

 
 
 

Total des recouvrements hors amiable

8=7-5

 
 
 

Suspensions légales

9

 
 
 

P.E.C nettes hors recouvrement amiable

10=3-9-5

 
 
 

Taux de recouvrement forcé

11=8/10

 
 
 

RAR Bruts

12=3-7

 
 
 
 

Le tableau ci-dessus est édité par l'administration centrale et adressé aux perceptions chargées du recouvrement pour rendre compte de leurs efforts dans ce domaine. En fait c'est à partir de ce tableau qu'on déduit les différents indicateurs de recouvrements : le taux de recouvrement amiable,le taux de recouvrement forcé,le reste à recouvrer... qui sont des repères des réalisations dans ce domaine, et qui sont au même temps des objectifs ciblés par le COM.Tableau (R.3) : Actions courantes 

Désignation des actions

1er Trimestre

2ème Trimestre

3ème Trimestre

 

Actions ciblées de recouvrement forcé par activité socio-économique

Nature activité

Nombre

Montant

Nombre

Montant

Nombre

Montant

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Emissions d'ATD (10(*)) à l'encontre des

1. salariés auprès de employeurs :

 
 
 
 
 
 

2. fonctionnaires auprès de la PPR :

 
 
 
 
 
 

3. propriétaires d'immeubles auprès des locataires :

 
 
 
 
 
 

4. cliniques auprès des organismes de prévoyance sociale :

 
 
 
 
 
 

5. pensionnés auprès des caisses de retraites (CMR, CIMR, etc.)

 
 
 
 
 
 

6. titulaires de commandes publiques auprès des comptables :

 
 
 
 
 
 

7. auprès des notaires :

 
 
 
 
 
 

8. autres. A préciser .....(banque)

 
 
 
 
 
 

PNV (11(*)) des côtes irrécouvrables :

(identification des côtes irrécouvrables et constitution des pièces justificatives)

Année......

 
 
 
 
 
 
 
 

Nombre d'adresses assainies 

Nombre d'adresses assainies

Nombre d'adresses assainies

 
 
 
 

Le tableau ci-dessus représente les actions que le percepteurs peut entreprendre et qui ont des répercutions directes sur le taux de recouvrement. En fait ses actions ne sont que des objectifs intermédiaires vers l'objectif final qui est l'accroissement du taux de recouvrement et la réduction du reste à recouvrer.Ce tableau aura une grande utilité lors de l'analyse des écarts. En effet, tant que le recouvrement est en gros le fruit de ses actions, les résultats dans ce domaine vont être expliqués par les efforts déployés pour la réalisation de ces différentes actions. Ainsi ce tableau peut expliquer les écarts au niveau du tableau (R.2).

· Tableau (R.4) : Actes de recouvrement forcé :

Nature de l'acte

Nombre Actes

 

Année N

 

2ème Trimestre

3ème Trimestre

4ème Trimestre

Commandement

 
 
 
 
 

Saisie mobilière

 
 
 
 
 

Vente

 
 
 
 
 

ATD

 
 
 
 
 

Autres actes : RI

A préciser .....CE (12(*))

 
 
 
 
 
 

Ce tableau désigne les modalités du recouvrement forcé que le percepteur peut entreprendre pour accroître ses recouvrements. Il reprend les réalisations de N-1 et retrace les prévisions pour l'année N.

· Tableau (R.5) : Mesures conservatoires :

Nature de l'acte

Nombre Actes

 

Année N

 

2ème Trimestre

3ème Trimestre

4ème Trimestre

Saisie conservatoire immobilière

 
 
 
 
 

Hypothèque du trésor

 
 
 
 
 

Conversion de la saisie conservatoire immobilière en saisie exécution

 
 
 
 
 

Nantissement des fonds de commerce

 
 
 
 
 

Opposition sur les véhicules auprès des centres d'immatriculation

 
 
 
 
 

Immobilisation de véhicules

 
 
 
 
 
 

Toujours dans le cadre du recouvrement forcé, ce tableau représente les autres options qui sont devant le percepteur pour procéder au recouvrement des créances publiques.

· Tableau (R.6) : Contentieux judicaire :

(Montants exprimés

En milliers de Dh)

Exercice N

Indicateurs

1er Trimestre

2ème Trimestre

3ème Trimestre

4ème Trimestre

 

Montant

Nombre

Montant

Nombre

Montant

Nombre

Montant

Dossiers contentieux :

 
 
 
 
 
 
 
 

Dossiers mouvementés :

 
 
 
 
 
 
 
 

Dossiers initiés par le percepteur :

 
 
 
 
 
 
 
 

Dossiers apurés : (Recouvrés ou PNV (13(*))

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dans ce tableau on trouve l'état des dossiers en contentieux, dans le cas où une action de recouvrement a fait l'objet de recours à la justice par le contribuable, ou au cas où le percepteur conduit un redevable devant la justice,

· Tableau (R.7) récapitulatif de suivi du rendement des ANET (14(*))

 

CF de : -------------------------------

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P-RC / TC : ------------------------------

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nom & Prénom de l'ANET

Nature de l'acte

Exercice N

 
 
 
 
 

Productivité de l'ANET

Nb d'actes

Productivité de l'ANET

 

ANET

Commandement

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total

 
 
 
 
 

N,B:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

? Rendement de l'ANET au titre d'une année :

= (Nombre d'actes * coefficient de pondération) / Nombre de jours ouvrables (220 jours)

 
 

? Rendement de l'ANET au titre d'un trimestre :

= (Nombre d'actes * coefficient de pondération) / Nombre de jours ouvrables / 4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ce tableau met en valeur le rendement des ANET qui sont des agents qui travaillent dans le terrain dans le cadre du recouvrement forcé,leur mission est la notification aux redevables des actes de recouvrement et l'exécution au nom du percepteur toutes les opérations du recouvrement forcé.

· Tableau (R.8) : Charge de travail

 

 

 

P / RC

Impôts, taxes et autres produits (prises en charge de l'année)

Budgets Gérés

Pensions

 
 

S/C II

S. Gérés

Région

Prov. Préf.

CU

CR

Marchés visés

Effectif payé

Bons de commandes

OP visés (BC + décomptes MP + personnel)

Pensions payées / Mois

 
 

Montant

Nb Art.

Montant

Nb Art.

Montant

 

Perception X

 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAUX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

Ce tableau mesure la charge du travail de chaque perception en terme de prise en charge d'impôts, taxes et autres produits, d'une part et les budgets gérés s'il existe, d'autre part.

·

 

TRIMESTRE1

TRIMESTRE2

TRIMESTRE3

.....

OBJECTIF N

 

Prévisions

Réalisations

Prévisions

Réalisations

Prévisions

Réalisations

 

 

 

 

 

 

 

 

BATHA

 

 

 

 

 

 

 

VN

 

 

 

 

 

 

 

MARINYENNE

 

 

 

 

 

 

 

MY YACOUB

 

 

 

 

 

 

 

FEKHARINE

 

 

 

 

 

 

 

TC

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL

 
 
 
 
 
 
 
 

Tableau (R.9) dossiers gros redevables.

Ce tableau permet le suivi des dossiers des gros redevables pour chaque comptable de bases, et donne les réalisations par rapports aux prévisions. En effet, les actions entreprises dans ce sens ont une forte répercussion sur le taux de recouvrement étant donné que ces contribuables représentent une partie très importante des prises en charge malgré leur nombre réduit.

· Tableau (R.10) : Assainissement des adresses des redevables

 

TRIMESTRE1

TRIMESTRE2

TRIMESTRE3

TRIMESTRE4

OBJECTIF N

 

Prévisions

Réalisations

Prévisions

Réalisations

Prévisions

Réalisations

Prévisions

Réalisations

ATLAS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BATHA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MARINYENNE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MY YACOUB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FEKHARINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme les informations sur un redevable ont une grande importance pour pouvoir le poursuivre et déclencher la procédure du recouvrement forcé à son encontre si le recouvrement amiable n'a pas eu de résultats, l'exactitude de l'adresse de celui-ci est déterminante pour pouvoir le localiser .Dans ce sens des actions d'assainissements des adresses des contribuables se sont entreprises en collaborations avec les acteurs concernés,en l'occurrence ,les services d'assiettes ( la direction régionale des impôts) ,les autorités locales... etc. le présent tableau récapitule les réalisations et les prévisions pour chaque comptable de base ( les perceptions et la trésorerie communale).

POSTE COMPTABLE

ACTE DE RECOUVREMENT FORCE

MESURES CONSERVATOIRES

Commandement

Saisie mobilière

vente

ATD

Saisie conservatoire immobilière

Hypothèque du trésor

Conversion de la saisie conservatoire immobilière en saisie exécution

Nantissement des fonds de commerce

Opposition sur les véhicules

Immobilisation de véhicules

Perception ATLAS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Perception VN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Perception BATHA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Perception Fekharine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Perception My yacoub

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Perception Marinyenne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trésorerie Communale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau (R.11) : suivi des acte de recouvrement

· Ce tableau indique les différentes mesures des recouvrements forcés que le percepteur peut entreprendre pour assurer l'apurement des créances publiques. Ces mesures sont reparties en actes de recouvrement forcé allant du commandement à la vente, ou la saisie des sommes à tiers détenteurs, et en mesures conservatoires sur les biens du redevables. Ces données vont être utilisées lors de l'analyse des écarts dégagés par les tableaux de bord car se sont ces mesures qui permettent d'augmenter le taux de recouvrement.L'activité bancaire

· Tableau (B.1) : objectifs du COM pour l'activité bancaire :

Indicateurs

CF ________________

 

Objectifs

 

2007

2008

Encours moyen (en millions de Dh)

 
 
 

Taux d'évolution du nombre de comptes ouverts (en %)

 
 
 

Nombre de comptes

 
 
 
 

Ils sont les principaux indicateurs pour l'activité bancaire, qui reflète les performances de ce service. Ils sont pris individuellement dans le cadre du com. En effet des objectifs se sont fixés pour ce service et un plan d'action a été mis en place pour les atteindre. Le tableau ci-dessus donne les réalisations et les objectifs qu'on souhaite atteindre.

· Tableau (B.2) : nombre de comptes ouverts par mois

NATURE DE COMPTE

AU 31/12/N

JAN

FEV

....

....

....

OBJECTIFNN+1

70-01

Particuliers

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

60-00

Etablissements Publics

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL

 
 
 
 
 
 
 
 

Ce tableau donne le nombre de comptes ouverts chaque moi pour les deux catégories de clientèles et leurs composantes. Il met en valeurs les actions entreprises pour promouvoir cette activité et les efforts déployés pour la prospections et la recherche de nouveaux clients. Ce tableau va servir pour expliquer les performances réaliser au niveau du tableau (B.1) et aussi pour l'analyse des écarts des réalisations par rapports aux prévisions.

· Tableau (B.3) : Evolution de l'encours moyen

 
 
 

 

 

En million de DH

 

 

ANNEE N

 
 

 

AU 31/12/N-1

Prévision T 1

Réalisation T1

Prévision T2

Réalisation T2 

Prévision T3

Réalisation T3

Prévision T 4

Réalisation T4

Encours Moyen

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 

Ce tableau permet de visualiser l'évolution de l'encours par trimestre, et comparer les réalisations par rapports aux réalisations. Il y a une forte corrélation entre le nombre de compte et l'encours moyen, c'est pourquoi on s'engage d'ouvrir plus de compte pour augmenter l'encours et faire profiter l'Etat des fonds quasiment gratuits pour financer ces dépenses sans recourir au marché monétaire qui coûte plus cher.

· Tableau (B.4) : Amélioration des performances.

Indicateurs (*)

TR

Réalisations

Objectifs

N-1

N

1er trimestre

2ème trimestre

3ème trimestre

4ème trimestre

Encours moyen (en millions de Dh)

 
 
 
 
 

Nombre de comptes ouverts (en %)

 
 
 
 
 

Délais de remise des chéquiers (en jours)

 
 
 
 
 

Délais de traitement des opérations (en jours) :

· Délais de remise des chéquiers

 
 
 
 
 

· Délais d'encaissement des chèques sur place et hors place

 
 
 
 
 

· Délais d'imputation d'un virement reçu

 
 
 
 
 

· Délais d'exécution d'un virement émis

 
 
 
 
 

· Délais de versement des opérations à la centralisation bancaire

 
 
 
 
 

· Délais de traitement des réclamations des clients.

 
 
 
 
 
 

Ce tableau décrit les actions qui permettent d'améliorer les prestations du service bancaire, et par conséquent d'améliorer son attractivité et sa compétitivité. En fait, ses actions s'inscrivent dans le cadre d'une démarche de qualité visant l'amélioration de l'image de marque de la TR devant ses clients et pouvoir par la suite d'attirer de nouveaux clients.

· Tableau (B.5) : Actions d'accompagnement :

Désignation des actions

Date début

Date fin

Organisation de l'activité:

- Organisation de l'activité bancaire au sein du poste

- Instauration de normes pour le traitement des opérations bancaires

- Mise à niveau / individualisation de l'accueil

- Formation des agents en interne

- Assainissement du référentiel clients (vérifier et corriger les informations concernant les comptes des clients : adresses, noms/prénoms, numéro CIN, RIB)

 
 

Promotion de l'activité :

- Action de communication à travers notamment la mise à disposition et la diffusion de brochures

- Actions de prospection en direction notamment des fournisseurs de l'Etat, des pensionnés, des souscripteurs aux BT, etc. (Création de synergies avec les autres métiers).

 
 

Autres actions. A préciser contact direct avec les établissements et le s collectivités locales

 
 

Ces actions visent l'organisation de l'activité bancaire pour la rendre plus compétitive et introduire des techniques de management modernes, à travers la formation du personnel et le développement de nouveaux moyens de communications et s'aligner avec le système bancaire en mettant en place les normes de la gestion bancaire.

· Ce tableau indique aussi les actions à entreprendre dans le domaine de la prospection en direction de différents partenaires de la TR, l'objectif reste toujours d'ouvrir le maximum de comptes et d'augmenter l'encours. Activité de dépense

Il s'agit activité principale de la TR en sa qualité de comptable public qui intervient pour la vérification de la validité des dépenses publiques et leurs paiements. Elle fait partie des objectifs du COM.

· Tableau (D.1) : Exécution des dépenses de l'Etat :

Indicateurs

TR FÈS

 

Objectifs

 

N+1

N+2

N+3

Délai moyen de visa et de règlement des bons de commandes (en jours)

 
 
 
 

Délai moyen de visa et de règlement des marchés (en jours)

 
 
 
 

Délai moyen de visa et de règlement de la commande publique

(en jours)

 
 
 
 
 

Ce tableau donne en terme de délai les performances dans le domaine d'exécution des dépenses publiques pour les trois sortes de dépenses. Ce tableau fait partie du COM qui s'étale sur 3 ans.

· Tableau (D.2) : actions à entreprendre

Désignation des actions

Date début

Date fin

Mise en exploitation de la nouvelle application « Dépenses »

 
 

Echange de Données Informatisés (disquettes) avec les sous ordonnateurs

Nbr de sous ordonnateurs : ...

 
 

Action de formation et d'assistance a u profit des sous ordonnateurs en vu de l'étalement des émissions et l'amélioration de la qualité des dossiers de paiements transmis

 
 

Vérification des régies et payeurs délégués.

Nbre missions : ...

 
 
 
 
 

La mise en place de ces actions vise la réduction des délais d'exécutions des dépenses publiques par l'échange des données sur supports informatiques et former les sous ordonnateurs pour améliorer les dossiers propositions de dépenses.

Alors qu'on a vu que pour installer un système de contrôle de gestion il fat procéder à une segmentation pour responsabiliser les centres, et disposer d'un système d'information pour doter les responsables de l'information qu'il faut, au temps qu'il faut. Toutefois ces outils ne sont pas suffisant si on dispose pas d'un référentiel d'objectif et avoir une vision claire de l'avenir.

Paragraphe III- Référentiel d'Indicateurs et objectifs :

Un indicateur est une représentation chiffrée d'un phénomène qu'on veut mettre sous contrôle. Plus spécifiquement en matière de gestion publique, un indicateur est une donnée (nombre, cotation, évaluation...) permettant d'objectiver une situation, d'en rendre les caractéristiques lisibles et interprétables. Un indicateur est nécessairement quantitatif : il l'est soit naturellement parce que rendant compte d'une donnée directement mesurable, soit s'il rend compte d'une donnée qualitative parce qu'il repère cette donnée sur une échelle de valeur.

Un indicateur, quel qu'il soit, peut prendre deux valeurs remarquables :


· Une valeur cible, qui traduit l'objectif que l'on se fixe ;


· Une valeur « en fin d'exercice », qui traduit le niveau de réalisation de l'objectif.

1. Les objectifs.

Les indicateurs doivent être adaptés à la nature et à l'organisation de la structure ou du service. En fonction de ce dont on entend rendre compte, on doit choisir des indicateurs spécifiques. Les indicateurs doivent permettre de :


· fixer des cibles traduisant les objectifs définis en commun par la hiérarchie et par les gestionnaires (dans le cadre du COM les objectifs sont fixés en concertation avec l'administration centrale)


· mesurer les réalisations par rapport à ces cibles ;


· comprendre et analyser ces réalisations ;


· orienter les décisions des gestionnaires dans le but d'améliorer la performance ;


· nourrir le dialogue de gestion entre les différents niveaux hiérarchiques.

Les indicateurs s'inscrivent dans une logique de gestion par la performance. Cette démarche vise à orienter l'action de l'administration vers la performance. Elle incite aussi à mettre en oeuvre les moyens pour comparer les performances dans une optique d'analyse comparative (benchmarking).

Terminologie : efficience et efficacité ; résultat et réalisation.

L'usage a progressivement répandu une terminologie approximative dans laquelle un même terme peut désigner deux concepts différents ou une même idée être traduite par deux termes différents, ce qui introduit des confusions et des malentendus. Ainsi dans le premier cas se trouve le terme de résultat, qui dans le langage commun désigne tantôt la résultante de l'action (production, ou impact sur le milieu), tantôt la valeur prise par un indicateur par rapport à la cible qu'on s'était fixée (la réalisation), tantôt même tout simplement la performance dans l'expression « la budgétisation par les résultats ». Ainsi encore dans le second cas se trouve l'idée d'utilisation optimale des moyens par rapport aux réalisations obtenues, rendue tantôt par efficience, tantôt par efficacité de gestion, alors que les sciences de la gestion ont défini l'efficacité comme la mesure de l'atteinte des cibles par les réalisations.

2. typologie et Choix des d'indicateurs :

En premier lieu, un dialogue entre tous les niveaux hiérarchiques sur la traduction des missions doit s'instaurer au sein de la structure ou du service pour prendre la mesure des différentes actions qui découlent des missions.

Ce dialogue est essentiel pour faciliter l'appropriation par tous les agents de la structure ou du service des enjeux que recouvrent les actions et de l'intérêt d'améliorer les performances.

La fixation des objectifs est la conséquence du dialogue qui doit se nourrir des informations collectées (le système d'information sur lequel reposent les discussions est primordial).

Les indicateurs de performance sont alors définis en fonction des objectifs à atteindre ; ils doivent permettre la mesure des performances atteintes.

Le suivi et l'analyse de ces réalisations, alimentés par les informations recueillies, permettent à la direction et aux gestionnaires de mettre en regard objectifs et réalisations pour mesurer l'efficacité et de redéfinir, recentrer au besoin, les objectifs et cibles d'un programme.

Les indicateurs doivent respecter un certain nombre de critères :


· être lisibles, compréhensibles, clairs, immédiatement interprétables ;


· être pertinents ;


· être disponibles à un coût compatible avec les bénéfices attendus de leur usage


· être fiables, précis, contrôlables ou « auditables » ;


· être disponibles au cours du temps dans les mêmes conditions ;


· être synthétiques et sélectifs.


· Dans la mesure de la performance, l'un des points clés est le cheminement qui mène jusqu'au choix d'un indicateur : définition de la mission, de la stratégie, des objectifs, et enfin identification des indicateurs significatifs.


· Il n'y a pas d'indicateurs en soi, pas plus qu'il n'y a de mesure ou d'analyse d'une performance en soi. Les indicateurs ne répondront aux attentes que si, en amont, une réflexion a été menée en termes de stratégie, d'orientations et d'objectifs à atteindre, et si les actions ont été identifiées et réparties selon leur priorité. En ce sens, un indicateur n'a de sens que s'il est l'illustration d'un objectif et s'il permet de documenter celui-ci par des cibles (valeur cible de l'indicateur).


· Le mode de collecte des informations destinées à faire vivre les indicateurs, ainsi que les modalités de compte rendu (fréquence, destinataires...), sont également essentiels pour la fiabilité et l'accessibilité des données de pilotage.


· Enfin, il ne faut pas perdre de vue que l'établissement des indicateurs est lié à l'exercice de planification stratégique auquel doivent se livrer les centres de responsabilité.

a- Les indicateurs d'environnement.

Ce sont des indicateurs qui visent à décrire le contexte dans lequel opèrent les services, soit sur le plan local, soit sur le plan global ; ces indicateurs sont également appelés indicateurs de situation (exemples : indicateurs de terrain, de milieu). À titre d'exemple, on peut citer les caractéristiques géographiques du territoire, la densité ou les caractéristiques sociologiques de la population, le nombre de communes, le nombre de contribuables etc. Ces indicateurs sont à différencier selon la nature du service des indicateurs de résultat final : le taux de recouvrement est une donnée du contexte dans un programme particulier comme la politique fiscale, mais il est un résultat final si on considère la politique de recouvrement.

Sont également considérés comme indicateurs d'environnement les indicateurs de préférence qui traduisent les attentes de l'usager d'un service. Ils sont construits le plus souvent sur la base d'enquêtes externes, mais font partie de la base de données opérationnelle du responsable qualité du service. Ces indicateurs sont essentiels dans la perspective de la mesure de la satisfaction des usagers comme élément de la performance, pour une administration qui met effectivement les usagers au coeur de sa démarche.

b- Les indicateurs de moyens.

Ils visent à décrire le volume (unités physiques) ou le coût des moyens utilisés (agents, vacations, prestations de services, crédits, locaux, volume horaire, etc.) dans le processus de production du service. Ces indicateurs ont une utilité essentiellement opérationnelle, et afin d'effectuer des comparaisons, leur traduction en unité monétaire est souvent nécessaire.

c- Les indicateurs d'activité ou de production.

Ils sont destinés à mesurer le résultat direct du processus productif du service, ce qu'on nomme résultat intermédiaire par rapport au résultat final. On distingue à cet égard les indicateurs d'activité (nombre d'actions de recouvrement forcé effectuée) des indicateurs de production (nombre de dossiers de recouvrement forcé apuré). C'est ce que les Anglo-Saxons nomment « output ».

d- Les indicateurs de performance.

La performance peut s'apprécier selon trois axes :


· Le résultat final. Quel est le bénéfice final de l'action de l'État ? Il s'agit d'appréhender la conséquence finale des actions sur l'environnement économique et social, la mesure des bénéfices servant à éclairer la valeur de la politique menée. C'est la comparaison de la situation de l'organisation avec les objectifs que l'on s'est fixés en la matière, qui permet d'apprécier ce résultat final. Se rapproche-t-on ou non (et pourquoi) des situations que l'on voulait atteindre ? Cette approche de la performance est celle qui cherche à répondre aux questions du citoyen et du législateur en rendant compte de l'aptitude des politiques publiques à atteindre leurs finalités (pour tant est qu'on en ait fixées explicitement, comme il convient dans une démarche de performance). On voit bien que les indicateurs d'activité ou de production (résultat intermédiaire) étaient insuffisants pour savoir si le service travaille « bien » : il ne suffit pas de beaucoup travailler, il faut travailler utilement. C'est ce que les Anglo-Saxons nomment « impact » ou « outcome ».

L'activité d'un service peut être totalement ou seulement partiellement à l'origine de l'évolution du milieu sur lequel il agit. Cette question est très importante dans la perspective du dialogue de gestion entre niveaux hiérarchiques, de la contractualisation et de la responsabilisation que ces démarches entraînent : si la contractualisation doit se fonder sur la performance et non sur les seuls résultats intermédiaires, elle ne doit pas aboutir à rendre un service responsable de résultats finaux qu'il ne pourrait maîtriser ; il s'agit bien en l'occurrence d'un choix stratégique des managers, que de déterminer ce dont ils seront comptables. On distingue donc les caractéristiques de milieu qui résultent principalement de l'activité du service - indicateurs d'impact - de celles qui ne sont qu'en partie imputables à l'activité du service - indicateurs d'effet.


· La qualité du service rendu : quel que soit le degré de proximité entre le service prestataire et l'usager (client interne ou externe), la qualité doit être un objectif en soi. La qualité se mesure sous l'angle de la satisfaction exprimée par les usagers et dans l'optique du respect de procédures préalablement déterminées : d'où les deux types d'indicateurs correspondants, ceux de satisfaction des usagers et ceux de la qualité des processus, les seconds n'étant en fait qu'un intermédiaire pour que les premiers soient optimaux.

L'utilité de consacrer au sein de la performance un développement propre à la qualité tient au fait que les progrès dans ce domaine résultent de démarches spécifiques, dont il doit être tenu compte : analyse des besoins conduisant à la définition de critères de qualité, fixation de standards ou de cibles, déploiement d'outils de mesure. Si toutes les attentes des usagers ne doivent pas être forcément et systématiquement prises en compte - elles peuvent être parfois contradictoires entre elles ou avec les contraintes éditées par le législateur -, il est indispensable de les prendre en considération afin de se prémunir contre le risque d'un niveau de service qui serait jugé inacceptable par son destinataire. En outre, redonner sa place au citoyen qu'est aussi en général l'usager fait partie des éléments centraux de la réforme de l'État et contribue à renforcer la motivation des agents du service public.

Ces indicateurs peuvent être par exemple : délai d'attente, temps de réponse, taux d'erreur, niveau de satisfaction de l'usager, etc.


· L'efficience - parfois nommée productivité - (progresse-t-on vers l'optimisation dans l'utilisation des moyens employés ?) : en l'espèce le souci est la bonne utilisation des moyens (en matériel, en crédits et surtout en personnel) engagés au regard des réalisations obtenues. Le citoyen en tant que contribuable, ses représentants élus qui votent le budget de l'État et les responsables des services qui sont comptables de la conduite de ces services ne peuvent que s'interroger sur le rapport entre les moyens consacrés à une action et les réalisations obtenues. Ces indicateurs sont fréquemment des ratios rapprochant des indicateurs de moyens et des indicateurs de résultat.

e- Les indicateurs d'efficacité.

Ces indicateurs ressortissent à une notion proche de celle de performance et sont souvent classés avec les précédents, mais leur nature est néanmoins très différente et ils relèvent par essence du pilotage. Dans la mesure où l'efficacité est bien dans le triangle de la gestion le rapport entre les réalisations et les cibles d'objectif qui ont été définies, ils mesurent le taux d'atteinte des cibles (ce sont donc par nature des ratios). En ce sens, on peut avoir la mesure de l'efficacité en matière de qualité, tout aussi bien qu'en matière d'efficience ou d'impact, ou de n'importe quoi pour lequel on fixerait des objectifs. On voit bien qu'à la limite l'efficacité de la gestion pourrait être la manière dont globalement la conduite du service permet d'atteindre les objectifs définis, en mesurant cela par exemple avec un indicateur synthétique pondérant les divers indicateurs de performance, mais pas l'efficience en soi, même s'il existe une efficacité en matière d'efficience.3. le référentiel des objectifs pour la TR

En fonction de la segmentation qu'on a présentée ci-dessus, on va retracer les objectifs et les indicateurs sur lesquels la TR s'est engagé dans le cadre du COM.

Ø Recouvrement :

Objectifs intermédiaires

Objectifs finaux (ceux du COM)

· Tableau (R.4) : Actes de recouvrement forcé 

· Tableau (R.5) : Mesures conservatoires :

· Tableau (R.6) : Contentieux judicaire :

· Tableau (R.7) : Suivi du rendement des ANET

· Tableau (R.9) : Suivi Dossiers gros redevables.

· Tableau (R.10) : Assainissement des adresses des redevables

v Taux de recouvrement forcé net (en %)

v Taux de recouvrement amiable (en %)

v RAR Brut (en millions de Dh)

Ø Activité bancaire

Objectifs intermédiaires

Objectifs finaux (ceux du COM)

· Tableau (B.4) : Actions d'amélioration des performances.

· Tableau (B.5) : Actions d'accompagnement :

· Encours moyen (en millions de Dh)

· Taux d'évolution du nombre de comptes ouverts (en %)

· Nombre de comptes

Ø Activité de dépenses :

Objectifs intermédiaires

Objectifs finaux (ceux du COM)

v Mise en exploitation de la nouvelle application.

v Echange de Données Informatisés (disquettes) avec les sous ordonnateurs.

v Action de formation et d'assistance a u profit des sous ordonnateurs en vu de l'étalement des émissions et l'amélioration de la qualité des dossiers de paiements transmis.

v Vérification des régies et payeurs délégués.

v Délai moyen de visa et de règlement des bons de commandes (en jours)

v Délai moyen de visa et de règlement des marchés (en jours)

v Délai moyen de visa et de règlement de la commande publique

(en jours)

D'après ce qui précède, il est clair que l'outil le plus adapté pour la contrôle de gestion de la TR, est celui des tableaux de bord. En effet, les tableaux de bord vont permettre la synthétisation des indicateurs et des objectifs quantifiés, suivre régulièrement les réalisations par rapport aux objectifs,dégager les écarts et procéder à leur analyse dans l'objectif de mener les actions correctives au moment convenable.

Section II- contrôle de gestion par les tableaux de bord

Paragraphe I- Les tableaux de bord : définition et processus d'élaboration.

1. Définition.

Un tableau de bord est un ensemble d'indicateurs, à un niveau suffisamment agrégé, à destination des responsables quel que soit leur niveau hiérarchique (directeurs et sous-directeurs d'administration centrale ; chefs de services déconcentrés ; etc.), en vue de leur permettre de connaître l'état d'avancement des programmes ou des orientations dont ils doivent assurer la mise en oeuvre et pour lesquels ils doivent atteindre un objectif spécifique. C'est un outil d'aide à la gestion, conçu pour analyser la performance.

Le tableau de bord est centré sur les points clés de gestion, c'est-à-dire sur les objectifs majeurs, prioritaires, stratégiques et/ou sur les risques liés à l'activité de la structure à un instant donné, et qu'il est nécessaire de suivre de près, de placer sous le contrôle de l'unité ou du service afin d'éviter d'éventuels dérapages. Comme il est axé sur les points clés de gestion, le tableau de bord n'a pas vocation à couvrir tous les champs de l'activité d'un service ou d'une entité.

Le tableau de bord, en tant qu'outil de pilotage, présente plusieurs intérêts. Il permet en effet de :


· construire les bases d'un système de management stratégique intégré afin de :

- clarifier et rendre lisible la stratégie de l'organisation ;

- communiquer la stratégie à tous les niveaux de l'organisation ;

- rendre cohérents les objectifs des services et des individus avec la stratégie globale ;

- relier les objectifs stratégiques à la programmation et à la budgétisation ;

- procéder périodiquement à des analyses et évaluations de performance ;


· mettre en cohérence ses processus managériaux ;


· faciliter la mise en oeuvre de la stratégie à long terme par l'ensemble de l'organisation.

Un tableau de bord est utilisé pour voir, comprendre, apprécier les situations, évaluer l'importance des variations et des écarts et en faire le suivi, localiser les problèmes, décider et agir. En outre, il permet de vérifier la conformité des réalisations aux objectifs (stratégiques, de gestion, ou opérationnels), de déclencher des actions correctives sur les moyens, de réorienter les objectifs, voire de recibler l'action. Il constitue aussi un outil pédagogique permettant de sensibiliser les responsables aux facteurs clés de succès pour l'organisation ou le service.

Le tableau de bord peut être aussi utilisé comme un outil de dialogue au sein d'un niveau de responsabilité et également entre les niveaux de responsabilité.

Dans ce cadre, il est souhaitable :


· De l'analyser régulièrement et systématiquement lors de réunions de service, de comités de suivi, de séquences collectives de réflexion et de décision ;


· De formuler à destination de ses émetteurs des appréciations, commentaires, évaluations ou décisions prises par le niveau hiérarchique supérieur.

La mise en oeuvre de tableaux de bord peut permettre de :


· mesurer les performances par rapport aux objectifs fixés afin d'évaluer les conditions de mise en oeuvre de la stratégie ;


· porter un diagnostic pour identifier les points faibles afin de prendre les mesures correctives nécessaires (apprentissage organisationnel) ;


· communiquer les performances ;


· motiver les services et assurer un suivi du changement ;


· constituer un outil pédagogique permettant de sensibiliser en permanence les responsables aux facteurs clés de succès de l'organisation ou du service.

Les tableaux de bord doivent permettre de concilier les différents enjeux de la gestion et du pilotage de l'organisation : analyser et agir, observer le passé et anticiper le futur, être à la fois synthétiques et suffisamment complets pour traiter l'ensemble des points clés de gestion

2. Elaboration des tableaux de bord,

Les indicateurs doivent être choisis afin de rendre le meilleur « service » à leurs destinataires et répondre au mieux à leurs préoccupations de pilotage .l'ensemble des indicateurs peut prendre indifféremment la forme de tableaux, de graphiques, de plannings...

Pour les services déconcentrés, ces tableaux de bord devront permettre le suivi des orientations stratégiques définies au niveau local, mais également le dialogue de gestion avec les directions d'administration centrale

v Méthode de mise en oeuvre.

Un tableau de bord n'est en principe jamais « isolé». Il est souvent conçu et élaboré dans un système « Gigogne » : une partie de l'information disponible à un niveau de responsabilité est recueillie pour être ensuite synthétisée ou agrégée au niveau de responsabilité supérieur.

La conception des tableaux de bord sur le principe «gigogne impose» une démarche structurée, à savoir :


· Une réflexion sur les objectifs et les variables d'action à chaque niveau de responsabilité ;


· Le choix des indicateurs pour chacune des variables d'action ;


·La confrontation des données disponibles en fonction des systèmes d'information ;


· Le maquettage du format de présentation des tableaux de bord.

La conception d'un tableau de bord est souvent itérative, afin de sélectionner les indicateurs les plus pertinents.

Le tableau de bord, dans sa présentation et sa mise en page, propose quatre espaces fondamentaux :


· Un tableau : il présente des indicateurs pertinents qui sont quelquefois accompagnés de pictogrammes faisant office de « clignotants » ;


· Un graphique : il doit pouvoir offrir un résumé et une présentation de l'information la plus importante qui ressort du tableau ;


· Un commentaire : il doit être clair et précis, se situer par rapport à l'objectif préalablement fixé et faire référence à une situation précédente ou une action future ;


· Une table de références : elle recense notamment la source du document, les coordonnées de l'émetteur ou du rédacteur du tableau de bord, la périodicité, la date de mise à jour des données. Elle reprend également l'objectif en indiquant quelle préoccupation de gestion il relève.

Une méthode de conception et de mise en place des tableaux de bord

1. Identifier la structuration des responsabilités.

2. Définir les points clés de la gestion.

3. Construire les indicateurs.

4. Réaliser les maquettes de tableaux de bord.

5. Tester et valider indicateurs et maquettes.

6. Diffuser les tableaux de bord et accompagner leur mise en place.

Souvent, le tableau de pilotage peut utilement s'appuyer sur les données issues du suivi opérationnel. Si la base de données n'existe pas, sa création peut être un préalable.

Il est nécessaire de disposer, au sein de l'unité, d'une cellule de gestion chargée de collecter les données, d'en assurer la cohérence interne et de proposer les modalités d'extraction des informations nécessaires aux indicateurs ainsi que la fréquence de leur mise à jour.

3 - Quelques propositions théoriques pour la construction des tableaux de bord ?

Réagir rapidement, anticiper et déléguer la prise de décision est devenu vital. Aujourd'hui, les dirigeants doivent avoir à disposition l'ensemble des éléments permettant de suivre leur activité et de prendre des décisions. Pour ce faire il est devenu nécessaire de disposer d'informations pertinentes et d'organiser au mieux le processus de décision.

Sur le plan méthodologique et en fonction de leurs objectifs et de leurs moyens les auteurs qui se sont efforcés de construire un tableau de bord ont abordé ce domaine de multiples façons. On peut avoir l'impression d'un pullulement de méthodes. Cette anarchie est provoquée par le fait qu'il y a confusion entre les différentes procédés de limitation du domaine de tableau de bord., en raison aussi de la variété de moyens de documentation, et de la diversité des méthodes de conception mises en oeuvre.

Nous allons dans le cadre de ce paragraphe essayer de présenter les principales méthodes de conception en distinguant parmi beaucoup d'autres :

Celles se référant à la dimension hiérarchique

Celles se référant à la notion de processus

Et enfin celles combinant les deux dimensions : Méthode OVAR.

a- Les méthodes se référant à la hiérarchie

Leroy (15(*)) est l'un des premiers auteurs qui ont abordé cette question de conception de tableau de bord de gestion par la dimension hiérarchique Selon Leroy et les tenants de cette approche, La conception de tableau de bord de gestion doit respecter deux règles fondamentales :

D'abord ; il doit être calqué sur l'organigramme de gestion en place.

Ensuite; Les tableaux de bord des différents niveaux hiérarchiques doivent s'emboîter les uns dans les autres : c'est ce qu'on appelle le principe gigogne ".

Sur le plan théorique, i1 existe une panoplie de méthodes qui ont attaqué sérieusement cette question. Toutefois, notre objectif n'est pas de les exposer en masse, mais de présenter quelques unes afin de visualiser l'aspect méthodologique de conception dans le cadre de cette approche hiérarchique. Nous proposons les deux principales:

La méthode de PL.Bescos. P Dobler, C.NIendoza, C.Navilean Naulleau

Cette technique regroupes six grandes étapes (16(*))

1- Identification d'objectifs par domaine d'activité stratégique (DAS):

2- Identification des facteurs clés de succès (FCS) :

3- Intégration des facteurs clés de succès aux tableaux de bord des centres de responsabilité.

4- Mise au point d'indicateurs de suivi :

5- Etablissement de références et d'un modèle d'analyse des résultats :

6- Mis au point de la chaîne de traitement de l'information et de diffusion des documents.

Méthode de P voyer :

P. Voyer propose une méthode scindée en sept étapes17(*)

1- La préparation organisationnelle du projet :

2- Description du secteur cible et la précision des objets de gestion :

3- La détermination des indicateurs nécessaires et disponibles et le choix des indicateurs pertinents :

4- Précision des indicateurs et de leurs paramètres :

5- Design des tableaux de bord de gestion :

6- L'informatisation des tableaux de bord :

7-la mise en oeuvre des tableaux de bord :

b- Les méthodes se référant à la notion de processus

La logique sous jacente au pilotage de la performance à l'ère de Taylor était basée sur deux principes : principe d'auto-ressemblance et celui d'additivité. La question posée dans le cadre de pilotage de cette performance "est combien". D'ou l'utilisation des indicateurs financiers et monétaires calculés par les différents niveaux hiérarchiques.

Aujourd'hui, les données ont considérablement mutées, ce qui remet en cause les deux principes tayloriens déjà cités, la performance est devenue multiforme et multicritères et La notion de processus s'intègre de plus en plus dans le pilotage.

Dans ces conditions, la conception des tableaux de bord de gestion calqués sur la structure hiérarchique s'emboîtant suivant une mécanique gigogne n'est autre qu'un ajournement sine die. Pour éviter d'être bloqués par une présentation exclusivement statique et formelle de la structure hiérarchique, i1 faut adopter une vision transversale de l'entreprise où l'on met l'accent sur la notion de processus et d'activité.

La conception du tableau de bord de gestion dans le cadre de l'approche transversale nécessite le respect d'un certain nombre de règles :

D'abord ; l'identification des principaux processus composant l'organisation et les activités les constituant.

Ensuite ; la mise en place d'une organisation adaptée à la logique de processus.

Enfin ; l'emboîtement des tableau de bord de gestion de processus et des activités suivant une logique dite gigogne.

Comme pour la première série de méthodes cette approche regroupe plusieurs méthodes dont on retient 2 principales :

La méthode de PH. Lorino

PH. LORINO prévoit une méthode développée en 9 étapes principales18(*), ainsi chaque étape est une réponse à une quelconque question:

1- Formulation des objectifs stratégiques: Quelle est notre cible ?

2- Analyse des processus de l'entreprise: quelle est la structure existante de notre chaîne de valeur ?

3-Analyse d'activités : Quels sont les contenus concrets et les périmètres de nos processus?

4- Déploiement des objectifs stratégiques sur les processus : Comment chaque processus contribue-t- il à la stratégie de l'entreprise?

Quels sont les enjeux majeurs de performance par processus ?

5- Analyse causes -effets à partir des enjeux par processus et recherche des leviers d'action : Quels sont les leviers d'action concrets et opérationnels qu'il faudra manier pour maîtriser les enjeux de performance par processus donc pour atteindre les objectifs stratégiques ?

6- Définition des plans d'action : Pour chaque levier d'action identifié, quelles seront les modalités précises de l'action à mener pour atteindre la cible ?

7- Choix et définition des indicateurs : Pour suivre les plans d'action et mesurer les résultats obtenus, quels indicateurs de pilotage et quels indicateurs de résultats retiendra- t-on et comment les organisera- t- on en tableaux de bord ?

8- Mise en oeuvre des indicateurs et des tableaux de bord

9- Mise en oeuvre de l'animation de gestion par processus, destinée à assurer une bonne réactivité, le suivi des plans d'action et un diagnostic de performance continu.

La méthode GIMSI

A.FERNANDEZ a proposé une nouvelle méthode ; GIMSI; qui permet de construire un système de tableau de bord de gestion qui couvre toutes les phases de projet.

La méthode GIMSI est structurée en quatre phases majeures découpées en dix étapes18(*).

1 ère phase : l'identification :

La phase d'identification contient deux étapes,

1ère étape : elle est consacrée à l'identification de l'organisation où sont analysées ses structures afin d'identifier les processus, les métiers, les activités et les actions concernés.

2ème étape : elle identifie l'environnement de l'organisation afin d'analyser son contexte économique et sa stratégie pour déboucher enfin de compte à une définition du périmètre et de la porté du projet.

2èm phase : la conception :

La phase de conception comporte cinq étapes :

1ère étape : Définition des objectifs globaux et sélection de ceux tactiques de chaque équipe.

2ème étape : Construction du tableau de bord de gestion de chaque équipe.

3ème étape : Choix des indicateurs pertinents en fonction des objectifs choisis.

4ème étape : Collecte des informations nécessaires à la production des indicateurs choisis.

5ème étape : Construction du réseau de tableau de bord de gestion et contrôle de l& cohérence globale.

3ème phase: la mise en oeuvre :

Cette phase nécessite le passage par deux grandes étapes :

1ère étape : Choix des progiciels les mieux adaptés à la mesure de la performance dans l'entreprise (méthodologie complète).

2ème étape : Intégration et déploiement du système décisionnel dans l'entreprise.

4ème phase: amélioration permanente :

Cette phase est faite en une seule étape celle de l'audit, l'implantation du projet doit être contrôlé en permanence pour s'assurer de l'adéquation entre le système décisionnel et les besoins correspondants des décideurs.

c- La méthode OVAR 

La démarche OVAR(19(*)) a été développée pour la première fois par le département comptabilité contrôle de gestion au groupe HEC, OVAR est «  une méthode de pilotage de la performance intégratrice. Elle permet de déployer la stratégie « au quotidien », de s'assurer que les axes stratégiques définis sont en concordance avec les plans d'action mis en oeuvre pour y parvenir, à travers une analyse des leviers d'action du petit nombre de causes qui contribuent essentiellement au résultat ». Cette démarche intègre à la fois les approches dites horizontale et verticale de l'organisation, cette combinaison se voit lors de la formulation et du déploiement des objectifs stratégique et lors de la recherche des variables d'action.

L'élaboration de tableau de bord par la démarche OVAR s'articule autour de 4 phases :

1ère phase : constitution des grilles objectifs/variables d'action

2ème phase : analyse de la délégation et emboîtement de grilles

3ème phase : choix des indicateurs

4ème phase : mise en forme des tableaux de bord

1ère phase : constitution des grilles objectifs/variables d'action

Cette phase se déroule en trois étapes :

-analyse stratégique au niveau de la direction générale inspirée des modèles classiques (modèle M.E.Porter-BCG...,etc) et la formulation des objectifs stratégiques de l'entreprise .

-détermination des variables d'action : les gestionnaires doivent rechercher les leviers d'action affectant la réalisation de chaque objectif formulé lors de la première étape.

-test de cohérence : grille objectif/variables d'actions : il s'agit de faire une analyse de cohérence et de complémentarité entre les objectifs stratégiques et les variables d'actions correspondantes.

2ème phase : analyse de la délégation et emboîtement de grilles

La démarche OVAR est en général mise en oeuvre dans un cadre organisationnel où il existe une structure hiérarchique, verticale, matérialisée (ou non) par un organigramme.

Dans un tel contexte, la démarche Objectifs Variables d'Action ne peut avoir d'impact sur l'organisation que ai elle est généralisée et relayée à différents niveaux hiérarchiques

Dans cette phase, les objectifs et les variables de l'entreprise seront délégués aux niveaux hiérarchiques inférieurs et aux processus déjà identifiés. Avec cette délégation, les variables d'actions définies au niveau global vont devenir des objectifs de performance pour les responsables des processus et des différents centres de responsabilités.

Les gestionnaires doivent, avant de passer à la phase de choix des indicateurs, se réunir dans une séance de brainstorming pour discuter les objectifs globaux de l'organisation : sont-ils réellement réalisables ?

3ème phase : choix des indicateurs

L'indicateur est un instrument de mesure d'une réalité nécessairement plus nuancée, aucun indicateur n'est parfait ni exhaustif. Le plus important dans un tableau de bord de pilotage étant de suivre l'avancement vers les objectifs qui ont été fixés pour la période. Lors du choix il ne s'agit pas de faire des « économies » d'indicateurs mais d'être avant tout bien renseigné sur l'évolution de l'organisation vers ses objectifs. Il est à noter à ce stade que Les indicateurs à déterminer sont de deux types :- indicateurs de résultats concernant les objectifs& les indicateurs d'impacts et d'actions concernant le suivi de ces objectifs.

Pour effectuer ce choix, les gestionnaires doivent respecter deux étapes :

à partir des objectifs, variables d'actions et plans d'actions, il faut déterminer l'ensemble des indicateurs nécessaires.

à partir d'une analyse de faisabilité des indicateurs déterminés, les choix définitifs seront effectués.

4ème phase : Mise en forme de tableau de bord de gestion

Il s'agit de penser à mettre en page la liste des indicateurs pertinents à retenir. Autrement dit :

-le choix de la présentation avec les utilisateurs.

-test-papier -tableau et réalisation des maquettes.

-informatisation.

4. Les conditions de mise en place.


· Une bonne connaissance préalable des objectifs de l'entité et de son mode de fonctionnement (missions, orientations nationales ou locales, bases de données) est une condition nécessaire pour mettre en place des tableaux de bord. Les indicateurs retenus dans le tableau de bord d'un responsable doivent être pertinents, en cohérence avec les objectifs assignés et significatifs de la stratégie déployée à tous les niveaux de responsabilité.


· Le tableau de bord ne doit pas viser sur la quantité d'informations, mais doit viser la qualité des données qu'il sélectionne au sein de systèmes d'information de plus en plus nombreux et sophistiqués. Il ne doit pas être confondu avec un rapport statistique, un rapport d'inspection ou un rapport comptable.


· Le tableau de bord doit se limiter à l'essentiel.

En revanche, il est nécessaire de bien faire comprendre aux personnes concernées qu'une activité qui ne fait pas l'objet d'un suivi n'est pas pour autant sans intérêt.


· La présentation visuelle des indicateurs doit être simple, conviviale et soignée : il s'agit de pouvoir prendre connaissance, très rapidement, « en un coup d'oeil », de l'information présentée à un instant donné ou sur une période déterminée (les résultats significatifs, les exceptions, les écarts, les tendances). Le tableau doit faire apparaître simultanément la valeur cible (objectif), le niveau de réalisation, l'écart par rapport à l'objectif et l'évolution dans le temps des réalisations. De même, il est important de privilégier une présentation standard des tableaux de bord avec la même configuration des données, et d'adapter leur fréquence.


· Le tableau de bord doit être facilement accessible à ses destinataires (consultations, simulations, visualisations rapides).


· Il doit donc être :

- court (peu de pages) ;

- clair (qualité de mise en page, visualisation) ;

- parlant (significatif/message) ;

- pertinent (problématique/enjeux).


· Le tableau de bord doit être évolutif. Il s'agit en effet de pouvoir prendre en compte les possibles évolutions de priorités ou des points clés à mettre sous contrôle au cours du temps. Il est donc nécessaire de prévoir dès la phase d'élaboration les modalités d'actualisation du tableau de bord (par exemple : ajout d'un indicateur entraînant obligatoirement la suppression d'un autre).

5. L'exploitation et l'animation des tableaux de bord.

La mise en place de tableaux de bord n'a d'intérêt que si ces derniers sont réellement utilisés et de façon pertinente par leurs destinataires. Pour cela, le processus d'animation et d'exploitation est une étape essentielle dans l'appropriation des tableaux de bord par les agents et responsables qui doivent les renseigner.

Les tableaux de bord sont utilement exploités quand ils permettent de mettre en évidence les écarts entre les objectifs initiaux et leur niveau de réalisation, et que ce constat débouche sur les mesures correctives appropriées.

Cette démarche d'analyse et d'animation s'inscrit dans une double perspective : le reporting d'une part et de pilotage de l'activité d'autre part.

Au titre du reporting, un ensemble d'indicateurs consolidés et regroupés au sein de tableaux de bord permet :


· Au niveau hiérarchique supérieur d'apprécier la performance des services sur tout ou partie de leurs activités;


· À l'ensemble des services de connaître les niveaux de réalisation (niveau d'atteinte des objectifs) des autres services équivalents ou concernés par ces informations afin de mutualiser les bonnes pratiques (benchmarking).

Au titre du pilotage, l'exploitation des indicateurs (au regard des objectifs du niveau hiérarchique supérieur et au regard des réalisations des autres services) doit permettre à un manager :


· De hiérarchiser ses priorités et donc de définir/modifier ses objectifs en accord avec la hiérarchie et les autres services ;


· De retenir les indicateurs associés à ces objectifs ;


· De mettre en place une démarche de contrôle de gestion pour faciliter l'appropriation par l'ensemble des agents concourant à la mission des objectifs ainsi définis par le manager.

L'exploitation des tableaux de bord facilite aussi le dialogue de gestion entre une direction et les différents centres de responsabilité. Elle permet d'apprécier :


· L'efficacité d'une organisation : les objectifs sont-ils atteints ?


· La pertinence des objectifs par rapport aux moyens disponibles ;


· L'efficience de l'organisation : quelles sont les ressources engagées pour atteindre ces objectifs ?

Tous les acteurs sont impliqués peu ou prou dans cette démarche. Elle nécessite en effet de faire intervenir :


· Les responsables qui ont fixé les objectifs des services et qui pourront décider de les revoir en fonction des priorités de l'organisation ;


· Les gestionnaires des services qui seront à même d'expliquer les écarts observés;


· Éventuellement d'autres acteurs qui interviennent directement dans le niveau de performance

Lors de la première remontée d'information, il est utile de :


· valider ces informations et s'assurer de leur cohérence ;


· comparer avec des structures équivalentes (benchmarking) ;


· procéder à un état des lieux et hiérarchiser les objectifs.

Il est en effet impossible de suivre simultanément un nombre trop important d'objectifs et d'indicateurs.

Quand les objectifs sont arrêtés, il faut mettre en place une démarche spécifique en termes de communication. Doivent être connus par l'ensemble des agents qui concourent aux objectifs :


· Les objectifs et les indicateurs associés;


· La situation initiale ;


· Les mesures prises dans le cadre de la démarche de contrôle de gestion ;


· Les échéances.

La réussite de cette démarche est conditionnée par son appropriation par l'ensemble des acteurs impliqués.

Lors de la mise en place des tableaux de bord il faut:


· associer l'ensemble des acteurs qui concourent à l'action ;


· respecter le calendrier défini (remontées d'information, délai d'analyse...);


· prévoir un point de situation intermédiaire. Par exemple, pour un objectif semestriel, organiser au bout de trois mois un point de situation pour :

- vérifier que l'information est correctement collationnée,

- prendre les mesures correctives à apporter immédiatement si l'objectif ne semble plus pouvoir être atteint ;

L'implantation d'indicateurs et de tableaux de bord au sein d'une organisation présente un double risque :


· D'une part, celui d'une utilisation passive des documents ;


· D'autre part, celui d'engendrer certains effets pervers tels que :

- les responsables d'entités se concentrent sur l'obtention de bonnes performances sur les seuls points clés retenus,

- les responsables manipulent les procédures de gestion et/ou les instruments de mesure de manière à ne jamais présenter d'écarts négatifs entre le réalisé et l'objectif.

Un autre risque est que davantage de temps soit consacré à renseigner les tableaux de bord avec les données pertinentes plutôt qu'à analyser les renseignements fournis par ces tableaux de bord. L'automatisation de la phase de renseignement des tableaux de bord à partir d'une base de données unique commune à l'ensemble de l'administration concernée (saisie unique, données partagées) permet de résoudre au moins partiellement ce problème.

Paragraphe II- Conception des tableaux de bord pour la TR.

Pour des raisons de commodité on va procéder à la conception des tableaux de bord pour chaque activité, suivant la segmentation effectuée plus haut. En effet, on aura trois sortes de tableau de bord : des tableaux de bord pour l'activité recouvrement, pour l'activité dépenses et enfin pour l'activité bancaire.

Leur construction sera dans le cadre d'un système « gigogne », l'information émise par un tableau sera exploitée par un autre tableau à un niveau supérieur mais plus agrégé.

1. Tableaux de bord pour l'activité recouvrement :

a- Tableau de bord par perception :

Le recouvrement est principalement confié aux perceptions, la TR ne fait que centraliser et intervenir pour soutenir ces dernières dans leurs actions. A partir delà, il est clair que les performances de la TR dans ce domaine sont conditionnées par les performances de l'ensemble des perceptions.

La perception est considérée comme un service opérationnel qui a pour charge le recouvrement des créances publiques (impôts et autres). Elle prend en charge les rôles ou les ordres de recettes émis par les ordonnateurs (directions régionales des impôts, domaines, collectivités locales.....) et procède au recouvrement amiable jusqu'à écoulement des délais impartis par les lois et textes qui règlementent la créance en question. Dépassant ce délai, le percepteur passe à l'étape de recouvrement forcé en utilisant les moyens prévus par la loi pour contraindre le contribuable à payer sa dette.

Le taux de recouvrement est obtenu par le rapport suivant :

Taux de recouvrement=Recouvrement / Prise en charge *100

Le reste à recouvrer (RAR)= PEC- recouvrement

Les objectifs à prendre dans le tableau de bord :

Deux sortes d'objectifs doivent figurer sur le tableau de bord :

- les objectifs finaux :

Ils synthétisent les performances de la perception et qui font l'objet du COM ; sur lesquelles le percepteur s'engage envers la TR et l'administration centrale d'atteindre un certain niveau. Ils sont au nombre de trois :

-Taux de recouvrement amiable en %

-Taux de recouvrement forcé %

-RAR brut (en million de Dh)

Ils sont synthétisés au niveau du tableau d'informations N° (R.1) et calculés au niveau du tableau d'informations « Tableau (R.2) de suivi des réalisations de l'année ...... » (Voir plus haut). Ces objectifs sont le résultat d'un ensemble d'action allant des mesures d'accompagnement (assainissement des adresses, échanges d'informations avec les autres partenaires...) jusqu'à l'entreprise des mesures contraignantes contre les contribuables dans le cadre du recouvrement forcé. Ainsi pour tout écart éventuel on cherchera ses causes au niveau de ces actions. Par conséquence pour chaque action, on fixe un objectif intermédiaire qui tend vers l'amélioration de l'objectif final.

- Les objectifs intermédiaires

Ils sont constitués de l'ensemble des actions et objectifs qui permettent l'amélioration des objectifs finaux. En fait, on ne va pas prendre en considération toutes les actions et leurs objectifs pour ne pas encombrer le tableau de bord par des informations peu pertinentes, on prendra en considération que les actions ayant une grande influence sur les objectifs finaux et qui mérite une attention particulière.

A ce titre voici quelques mesures qui ont une grande influence pour l'amélioration du taux de recouvrement et la réduction des RAR. En fait l'analyse des écarts éventuels sur les objectifs finaux doit creuser et chercher les explications par ces actions. On signale aussi dans ce qui suit ; les tableaux où elles sont indiquées les informations concernant ces actions et leurs objectifs :

- Acte de recouvrement forcé (tableau R.4) : Commandement, Saisie mobilière, vente et ATD

- Mesures conservatoires (Tableau R.5) : Saisie conservatoire immobilière, Hypothèque du trésor, Conversion de la saisie conservatoire immobilière en saisie exécution, Nantissement des fonds de commerce, Opposition sur les véhicules, Immobilisation de véhicules

- Assainissement des adresses des redevables (Tableau R.10) 

- Suivi des dossiers gros redevables (Tableau R.9)

- Dossiers contentieux (Tableau R.6) 

- Rendement des ANET (Tableau R.7)

Un tableau de bord par nature doit confronter les résultats et les objectifs concernant une période donnée pour dégager les écarts positifs ou négatifs qu'ils soient, afin de prendre, en conséquence, les décisions convenables.

On peut prendre plusieurs périodes pour mettre en relief l'évolution des performances d'une perception. Dans ce sens un graphique sera le moyen le plus adapté pour visualiser cette évolution.

· NB : le même tableau de bord pourra être utilisé pour toutes les sortes de créances faisant l'objet du COM en l'occurrence : impôts et taxe de l'Etat, Taxes et autres produits des collectivités locales : et les créances de l'Etat autres que fiscales

Finalement les performances d'une perception vont être synthétisées par le tableau bord suivant :

·   Tableau de bord par perception :

 
 
 
 
 
 
 

Perception:..........

Nature de créances :..........

période:.........

 

 

 

INDICATEUR

RESULTAT

OBJECTIF

ECART

 

Objectifs finaux

Taux de recouvrement amiable en %

 

 

 

 

Taux de recouvrement forcé en %

 

 

 

 

RAR Brut (en millions de Dh)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

objectifs intermédiaires

Acte de recouvrement forcé

Commandement

 

 

 

 

Saisie mobilière

 

 

 

 

vente

 

 

 

 

ATD

 

 

 

 

Mesures conservatoires

Saisie conservatoire immobilière

 

 

 

 

Hypothèque du trésor

 

 

 

 

Conversion de la saisie conservatoire immobilière en saisie exécution

 

 

 

 

Nantissement des fonds de commerce

 

 

 

 

Opposition sur les véhicules

 

 

 

 

Immobilisation de véhicules

 

 

 

 

Assainissement des adresses des redevables

 

 

 

 

Suivi des dossiers gros redevables

 

 

 

 

Dossiers contentieux 

 

 

 

 

Rendement des ANET

 

 

 

 

Commentaire :

b- Tableau de bord recouvrement de la TR :

Les performances de la TR dans le domaine du recouvrement sont le résultat des efforts des perceptions qui sont chargées, vu leur statut, du recouvrement des créances pour le compte de l'Etat ou pour le compte des collectivités locales. De par là, le tableau de la TR pour cette activité sera une synthétisation des tableaux de bord des perceptions dans le cadre d'un système gigogne. En effet le taux de recouvrement est égal à la moyenne des taux recouvrements de toutes les perceptions rattachées à la TR de Fès et le RAR est la somme des RAR des perceptions.

Les informations nécessaires pour remplir ce tableau sont à chercher au niveau du tableau (R.2) ou directement au niveau des tableaux de bord de chaque perception tant qu'ils sont élaborés dans le cadre d'un système d'information dit « gigogne »

Le tableau de bord proposé dans ce sens aura la forme suivante : 

·        Tableau de bord de la TR pour l'activité recouvrement:

 

Nature de créances:..........

Période:.........

INDICATEUR

RESULTAT

OBJECTIF

ECART

Objectifs finaux

Taux de recouvrement amiable en %

 

 

 

Taux de recouvrement forcé en %

 

 

 

RAR Brut (en millions de Dh)

 

 

 

 Performances par Perception:

 

 

 

Taux de recouvrement amiable en %

Fès VN

 

 

 

Fès Atlas

 

 

 

Fès Batha

 

 

 

Fès Mariniyenne

 

 

 

Fès Fekharine

 

 

 

Fès My yacoub

 

 

 

Taux de recouvrement forcé en %

Fès VN

 

 

 

Fès Atlas

 

 

 

Fès Batha

 

 

 

Fès Mariniyenne

 

 

 

Fès Fekharine

 

 

 

Fès My yacoub

 

 

 

RAR Brut (en millions de Dh)

Fès VN

 

 

 

Fès Atlas

 

 

 

Fès Batha

 

 

 

Fès Mariniyenne

 

 

 

Fès Fekharine

 

 

 

Fès My yacoub

 

 

 

:Commentaires :

2. Tableau de bord pour l'activité bancaire :

Le tableau bord de l'activité bancaire doit permettre aux décideurs de suivre l'exécution des objectifs et dégager les écarts des résultats par rapports à ces objectifs. Le but étant d'intervenir par les actions correctives qu'il faut en cas de non réalisation des objectifs.

Les indicateurs retenus pour cette activité dans le cadre du COM sont :

- Nombre de comptes ouverts.

Le nombre de compte ouvert est composé des comptes des particuliers (7001) toutes sortes confondues (personne physique, association, entreprise...) et des organismes publics (6000). Dans ce sens Le tableau (B.2) donne l'information nécessaire concernant cet indicateur.

- Encours moyen (en millions de Dh).

A priori il y a une forte corrélation entre le nombre de compte ouvert et l'encours moyen. Le tableau (B.3) donne l'information à reporter sur le tableau de bord.

- Taux d'évolution du nombre de comptes ouverts (en %) :

Cet indicateur permettra de tracer l'évolution des comptes et par la suite de faire des prévisions.

Pour réaliser ces objectifs plusieurs actions sont prévues. Elles visent l'amélioration de la qualité des services rendus aux clients et par conséquent attirer plus de clientèle. En outre des mesures d'accompagnement sont prévues dans le but d'améliorer le fonctionnement du service bancaire de l'interne.

L'essentiel de ces actions et mesures est retracé au niveau du tableau (B.4) et (B.5).

En fait, les écarts éventuels vont trouver leurs explications à ce niveau ; étant donné que ces mesures ont une grande influence sur les performances globales. Le tableau de bord ne doit reprendre que l'essentiel des ces actions et mesures en fonctions du besoin de l'utilisateur.

·        Tableau de bord de la TR pour l'activité bancaire:

 
 
 
 
 
 
 
 

Période:.........

INDICATEURS

RESULTAT

OBJECTIF

ECART

Objectifs finaux

Encours moyen (en millions de Dh)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plan d'actions

 

 

 

objectifs intermédiaires

70-01

Particuliers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

organismes publics

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3. Tableau de bord pour l'activité dépense :

La valeur ajoutée d'un tableau de bord pour cette activité c'est de faire savoir aux responsables les performances réalisées au niveau de l'exécution des dépenses publiques. L'objectif étant de fournir les meilleures prestations aux différents partenaires en l'occurrence les sous ordonnateurs et les entreprises qui réalisent des prestations pour le compte de l'Etat où pour les collectivités locales.

L'indicateur choisi dans le cadre du COM est le délai de réalisation d'exécution de telle ou telle dépense en terme de délai de visa et délai de règlement.

Pour chaque type de dépenses on lui a associé un indicateur, l'objectif est de réduire au minimum le délai de visa et du règlement. Ainsi on a comme indicateur (voir tableau D.1) :

- Délai moyen de visa et de règlement des bons de commandes (en jours) 

- Délai moyen de visa et de règlement des marchés (en jours)

- Délai moyen de visa et de règlement de la commande publique (En jours)

Pour atteindre ces objectifs, des d'actions intermédiaires sont prévues .le tableau (D.2) en donne une récapitulation.

Ainsi le tableau de bord pour cette activité va récapitulé ces indicateurs et dégager les écarts des réalisations par rapport aux objectifs et par la suite en chercher les explications. Il doit être de la forme suivante :

·        Tableau de bord pour activité dépense :

 
 
 
 
 
 
 

Période:.........

 

 

 

INDICATEUR

RESULTAT

OBJECTIF

ECART

 

Objectifs finaux

Délai moyen de visa et de règlement des bons de commandes (en jours)

 

 

 

 

Délai moyen de visa et de règlement des marchés (en jours)

 

 

 

 

Délai moyen de visa et de règlement de la commande publique

 

 

 

 

plan d'actions

 

 

 

 

objectifs intermédiaires

Echange de Données Informatisés (disquettes) avec les sous ordonnateurs

 

 

 

 

Action de formation et d'assistance au profit des sous ordonnateurs en vu de l'étalement des émissions et l'amélioration de la qualité des dossiers de paiements

 

 

 

 

Commentaires :

4. Tableau de bord récapitulatif pour la TR :

Ce tableau de bord ne sera qu'une récapitulation des tableaux de bord par activités. Dans le cadre d'un système d'information « gigogne », l'information produite par les tableaux précèdent sera agrégée et reprise automatiquement sur ce tableau qui reflète les performances globales de la TR. Ainsi l'utilisateur cet outil, qui aura besoin de plus de précision sur un indicateur, là où il constate un écart frappant par exemple,va la chercher plus au niveau du tableau de bord de l'activité concernée.

Pour le besoin de concision et pertinence on ne reproduira sur ce tableau que les indicateurs à qui on avait assigné des objectifs finaux dans le cadre du com. En effet ce tableau aura comme objectif de rendre compte aux responsables des réalisations par rapport aux objectifs, détecter rapidement les dérapages et procéder, par la suite, aux actions correctives jugées convenables.

Le tableau de bord de la TR retrace les indicateurs des trois activités, les objectifs fixés, les réalisations et par la suite les écarts entre les deux. On doit l'accompagner d'un commentaire expliquant les écarts les plus frappants et les actions projetées pour les redresser.

·        Tableau de bord pour la TR:

 
 
 
 
 
 
 
 

Période:.........

 

INDICATEUR

RESULTAT

OBJECTIF

ECART

Activité recouvrement

Taux de recouvrement amiable en %

 

 

 

Taux de recouvrement forcé en %

 

 

 

RAR Brut (en millions de Dh)

 

 

 

Activité bancaire

Encours moyen (en millions de Dh)

 

 

 

Taux d'évolution du nombre de comptes ouverts (en %)

 

 

 

Nombre de comptes

 

 

 

Activité dépense

Délai moyen de visa et de règlement des bons de commandes (en jours)

 

 

 

Délai moyen de visa et de règlement des marchés (en jours)

 

 

 

Délai moyen de visa et de règlement de la commande publique (en jours)

 

 

 

Commentaires :

Conclusion chapitre III :

L'objectif de la mise en place d'un système de contrôle de gestion pour la TR, c'est de lui permettre d'atteindre ses objectifs avec une grande efficience et efficacité et améliorer ses performances globales. Dans ce sens,Le COM signé avec l'administration centrale l'oblige à instaurer un tel système pour pouvoir suivre la réalisation de ses objectifs par rapport aux prévisions, et en analyser les écarts et leurs causes pour procéder aux actions correctives qu'il faut.

La segmentation et le système d'information sont des préalables indispensables pour pouvoir mettre en place un système de contrôle de gestion. En outre un tel système doit être adopter par tous les responsables après validation. En fait sa mise en place ne peut être réussie que si l'ensemble de l'organisation y adhère.

Ce système ne doit pas être figé, il faut le mettre à jour à chaque fois qu'il s'avère nécessaire pour en accroître l'utilité.

CONCLUSION GENERALE

L'introduction du contrôle de gestion dans la TR ne se fera pas sans mal. Elle doit donc tenir compte des difficultés humaines, techniques et réglementaire, si l'on veut que la TR satisfasse à ses objectifs primordiaux de qualité des services et d'efficacité, souvent présentés comme antagonistes. Dans ce contexte, le contrôle de gestion doit indéniablement s'adapter aux changements structurels, environnementaux et socioprofessionnels de la TR. Afin de saisir pleinement les enjeux qui lui sont liés, il convient d'appréhender le contrôle de gestion comme un dispositif de maîtrise des risques organisationnels.

L'analyse des risques organisationnels en milieu de la TR nous a permis d'élaborer une distinction entre:

- le Risque-produit, qui découle de la difficulté d'identifier les produits de la TR et dont l'enjeu principal est la qualité des services;

- le risque-procédure, lié au problème de pertinence des dispositifs réglementaires de gestion utilisés,

- le Risque-personne, induit par les conséquences des rapports des individus aux outils d'une part, de la qualité des relations interpersonnelles d'autre part, et dont les enjeux complémentaires sont l'adhésion aux objectifs de l'organisation et la création et la préservation de relations de coopérations entre individus.

Cette distinction s'avère pertinente pour la TR pour deux raisons essentielles:

- elle permet une prise en compte de l'ensemble des risques organisationnels, qui trouvent leur place dans l'une ou l'autre des catégories identifiées.

- Elle met l'accent, à travers des risques qu'elle cible, sur les deux objectifs fondamentaux qui sont aujourd'hui fixés à la TR (qualité et efficience). De ce fait, mener une réflexion sur la maîtrise de ces risques c'est travailler vers l'atteinte de ces objectifs. Il nous est en effet apparu que les diverses démarches entreprises en externe (par la tutelle) ou en interne constituent des réponses concrètes aux risques organisationnels.

Le contrôle de gestion a donc un rôle de première importance pour la réussite de cette organisation. Le contrôle, véritable langage novateur se présente comme porteur d'un message lui aussi nouveau. L'objectif reste d'être capable de véhiculer le message dans sa globalité, de rendre intelligible le langage, afin d'oeuvrer vers une convergence des intérêts des acteurs.

Dans le cadre de la contractualisation, le contrôle de gestion va certainement gagner d'importance du fait qu'il va servir au suivi de la réalisation des objectifs du COM et mesurer les performances de la TR dans les différents domaines d'activités.

Les efforts au niveau de la TR sont certains, mais insuffisants parfois à favoriser le changement. L'accent doit être mis sur les dispositifs qui permettent d'accompagner cette dynamique, afin que les outils de contrôle développés trouvent leur pleine application au sein des unités. L'instauration d'un tel climat général de concertation et d'acceptation mutuelles constitue une étape incontournable à laquelle le contrôle de gestion doit accorder une place prépondérante.

Nous venons de voir la conception des tableaux de bord dont nous croyons qu'ils peuvent apporter des améliorations sensibles. Leur expérimentation dans des cas pareils doit permettre de les roder et d'en améliorer en permanence l'efficacité.

Cependant, il est certain qu'ils ne suffiront pas à eux seuls à améliorer les performances  de la TR : le contrôle de gestion, via l'approche budgétaire et l'analyse des coûts, peut permettre de pallier à certaines lacunes.

BIBLIOGRAPHIE :

§ Secteur public et contrôle de gestion : pratique, enjeux et limites. MICHEL Chapentier, Philipe Grandje edition d'organisation.

§ Gestion publique. Xavier Greffe édition Dalloz 1999.

Dispositifs de contrôle de gestion et établissement publics. Guy solle, laboratoire RODIGE CNRS

§ La revue du trésor de France

§ Le contrôle de gestion dans les administrations, éléments de méthodologie, élaboré par la délégation interministérielle à la reforme de l'Etat de France.

§ Guide méthodologique sur la contractualisation dans le cadre du contrôle de gestion.

§ Contrôle de gestion et tableau de bord, document diffusé lors de la formation par l'ESCA au profit du personnel de la TR

§ Audit opérationnel, Henri bouquin édition economica

§ Le management public, PUF, que sais je ?

§ Secteur public et contrôle de gestion. M.charpentier et P. grandjean,edition d'organisation 1998

§ Le contrôle de gestion, H loning, Y pesqueux, Dunod

§ Rapport du groupe de travail (rapport Weiss) ministère de fonction publique et de la reforme de l'Etat France de 2000

§ Le contrôle de gestion dans les organisation publiques .Jerone Dupuis (puf) 1991)

§ La revue de la TGR. Al khazina

§ J.-L. MALO, J.-C. MATHE, L'essentiel du contrôle de gestion, Les éditions d'organisation, Paris, 2000)

§ P. GIBERT, Management public, management de la puissance publique, Politiques et Management Public, vol. 4, n. 2, 1986

§ M LEROY : « le tableau de bord au service de l'entreprise »

§ B.L.Bescos, P.Dobler, C.Nicndosa, C.Naullcau « contrôle de gestion et management»

§ P.Voyer : « tableau de bord de gestion », prcss de l'université de quebec : 1è` édition : 1994, 2`°'° édition : 1999.

§ H.Loning et Y.Pesqucux : «le contrôle de gestion organisation et mise en oeuvre »,

§ A.Fernandez : « les nouveaux tableaux de bord pour piloter l'entreprise »

PLAN :

INTRODUCTION GENERALE

Chapitre I : le système de contrôle au sein de la TR de Fes.

Section I : Prise de connaissance de la TR et de son système de contrôle

Paragraphe I- Présentation générale 

4- Identification de la TR

5- L'organigramme

6- les missions dévolues à la TR de Fès :

4- les responsabilités de la TR en tant que comptable public 

Paragraphe II : Le Système de contrôle actuel : contrôle interne et contrôle externe :

1 -système de contrôle interne :

2-Les contrôles externes exercés sur la TR :

Section II : le système de contrôle existant et le contrôle de gestion

Paragraphe I- Caractéristiques du système de contrôle actuel au sein la T R

1-L'administration au détriment de la gestion : manque de visibilité.

2-Organisation Tayloriste.

3- l'organisation actuelle entrave la mise en place d'un système de contrôle de gestion...

Paragraphe II- Les difficultés d'instauration du contrôle de gestion dans la TR

1-les difficultés liées à la notion d'objectif.

2-les difficultés liées à la notion de moyens 

3-les difficultés la mesure des réalisations 

Chapitre II : Le contrat-objectif-moyens (COM) : nouvel impératif de gestion pour la TR de Fès 

Section I : la contractualisation et le secteur public : de la logique de moyens à la logique de résultats.

Paragraphe I-la contractualisation au sein des services de l'Etat :

1 - Les finalités de la contractualisation

2 - les conditions d'élaboration du contrat (contenu et forme)

Paragraphe II- Elaboration et gestion des contrats :

1 - Elaboration d'un contrat :

2- La gestion et le suivi du contrat

Section II : Le Contrat-objet-moyens : vers la modernisation des outils de management de la TR de Fès.

Paragraphe I- Contexte et objectifs du C.O.M

1- Contexte du COM

2- Objectifs du COM

Paragraphe II- Présentation et analyse du COM.

1-Présentation

2-Analyse et commentaire

Section III-Le contrôle de gestion au service de la contractualisation :

Paragraphe I - contrôle de gestion : outil de préparation du contrat

1- contrôle de gestion comme système de pilotage

2-controle de gestion et système d'information

Paragraphe II - contrôle de gestion : outil de suivi de contrat

1- contrôle de gestion dans le secteur public

2- outil de contrôle de gestion

3 - le contrôle de gestion et la contractualisation

Chapitre III : Le contrôle de gestion par les tableaux de bord.

Section I : Les préalables à l'instauration d'un système de contrôle de gestion.

Paragraphe I- la segmentation de l'organisation en centres de responsabilité et en activités:

1- Segmentation de l'organisation en centres de responsabilité.

2- La segmentation et le management par les activités (Activity Based Management - ABM)

Paragraphe II- Adaptation du système d'information

1. Conception du système d'information

2- Objectifs du système d'information

3. Système d'information et reporting

4- le système d'information de la TR

5- Tableaux supports d'informations selon les activités

Paragraphe III- Référentiel d'indicateurs et objectifs :

1. Les objectifs.

2. typologie et Choix des d'indicateurs :

3. Référentiel des objectifs pour la TR

Section II- Le contrôle de gestion par les tableaux de bord

Paragraphe I- Les tableaux de bord : définition et processus d'élaboration.

1. Définition.

2. Elaboration des tableaux de bord

3. Quelques propositions theoriques pour la construction des tableaux de bord

4. Les conditions de mise en place

5. L'exploitation et l'animation des tableaux de bord

Paragraphe II- Conception des tableaux de bord pour la TR

1. Tableaux de bord pour l'activité recouvrement :

2. Tableau de bord pour l'activité bancaire :

3. Tableau de bord pour l'activité dépense :

4. Tableau de bord récapitulatif pour la TR :

Conclusion générale

Bibliographie

ANNEXE

* 1 (_ ) « Contrôle de gestion dans les administration de l'Etat : élément de méthodologie » élaboré par la délégation interministérielle pour la reforme de l'Etat de France en 2000.

* 2 (_) (Henri bouquin ; Audit opérationnel page 55 édition economica)

* 3 (1) cette réflexion sur la contractualisation a été tirée après adaptation du « guide méthodologique sur la contractualisation dans le cadre du contrôle de gestion » élaboré par délégation interministérielle de la reforme de l'Etat de France en 2000.

* 4 (1) (Dictionnaire des néologismes officiels du commissariat général de la langue française)

* 5 - Revue du trésor français juillet 2006.

* (6) (V. MALLERET, Le contrôle de gestion des services in H. LÖNING, Y. PESQUEUX, Le contrôle de gestion, Dunod, Paris, 1998).

* (7) (P. GIBERT, Management public, management de la puissance publique, Politiques et Management Public, vol. 4, n. 2, 1986, pp. 89-124)

* (8) J.-L. MALO, J.-C. MATHE, L'essentiel du contrôle de gestion, Les éditions d'organisation, Paris, 2000)

* 9 (_) D'après P. Lorino in Le contrôle de gestion stratégique

* 10 (_) ATD signifie : avis à tiers détenteur

* 11 (_) PNV signifie : proposition en non valeur

* 12 (_ ) CE : contrainte extérieure  càd chargé un collègue du recouvrement

* 13 (_) PNV : proposition en valeur

* 14 (_) ANET : agent de notification et d'exécution du trésor

* 15 M LEROY : « le tableau de bord au service de l'entreprise » p 30

* 16 B.L.Bescos, P.Dobler, C.Nicndosa, C.Naullcau « contrôle de gestion et management»

* 17 1-P.Voyer : « tableau de bord de gestion », prcss de l'université de quebec : 1è` édition : 1994, 2`°'° édition : 1999.

* 1-PH.Lorino : « Méthodes et Pratiques de la Pcrrormancc », op, cit, (chapitres9,10,1 1)

* 18 1-A.Fernandez : « les nouveaux tableau de bord pour piloter l'entreprise»

* 19 H.Loning et Y.Pesqucux : «le contrôle de gestion organisation et mise en oeuvre », op.cit, chaps 5 et 8






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