3.7. RELATION DE COURT TERME
La relation de court terme établie par le modèle
à correction d'erreur (ECM) est déduite de la relation de long
terme découlant de la méthode d'Enger et Granger. Ce
modèle permet d'intégrer les fluctuations de court terme. Par
conséquent, il permet également de tester la stabilité du
modèle.
L'estimation du modèle de court terme donne les
résultats suivants :
Tableau 8 : Résultats de modèle à
correction d'erreur
Dependent Variable: DLPIB
Method: Least Squares
Date: 12/06/10 Time: 13:56
Sample(adjusted): 1991 2009
Included observations: 19 after adjusting endpoints
Variable
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Coefficient
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Std. Error t-Statistic
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Prob.
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DLM2
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0.421481
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0.307959 1.368627
|
0.1913
|
DLMI
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0.082051
|
0.109169 0.751591
|
0.4639
|
R(-1)
|
-0.439604
|
0.215955 -2.035629
|
0.0599
|
C
|
-0.005809
|
0.062663 -0.092702
|
0.9274
|
R-squared
|
0.455518
|
Mean dependent var
|
0.065278
|
Adjusted R-squared
|
0.346622
|
S.D. dependent var
|
0.210446
|
S.E. of regression
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0.170107
|
Akaike info criterion
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-0.520109
|
Sum squared resid
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0.434048
|
Schwarz criterion
|
-0.321279
|
Log likelihood
|
8.941033
|
F-statistic
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4.183045
|
Durbin-Watson stat
|
1.593064
|
Prob(F-statistic)
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0.024427
|
DLPIB = 0.4214DLM2 + 0.0821DLMi - 0.4396R(-1) - 0.0058
(0.1913) (0.4639) (0.0599) (0.9274) 3.8. TEST DE
STABILITE
A fin de juger de l'efficacité du modèle, il est
nécessaire de procéder à un test de stabilité de
celle-ci. Nous avons porté notre choix sur le test de CUSUM. Ce test qui
existe sous Eviews 3.1 consiste à étudier la
représentation graphique de l'évolution des coefficients dans
l'état par rapport au seuil considéré. Lorsque la
courbe
représentative du modèle se situe entre les deux
droites indiquant les seuils critiques, nous disons que le modèle est
stable, si non elle est instable. Le graphique ci-dessous est le
résultat de notre test :
Graphique 4 : CUSUM test
94 96 98 00 02 04 06 08
CUSUM 5% Significance
Au vu de l'allure de la courbe de CUSUM, nous voyons que notre
modèle est stable, car sa courbe se situe entre les deux droites
indiquant les seuils critiques c'est-à-dire de 5%.
3.9. INTERPRETATIONS ECONOMIQUES
3.9.1. Relation de long terme
Le modèle de long terme se présente comme suit :
LPIBr = 5.9111 + 0.0821 LM2 + 0.3758 LMi
(0.0000) (0.7109) (0.0218)
R2=0.8603 soit 86.03%
Pour le présent modèle, s'agissant les signes
attendus des coefficients, les signes observés pour les variables : la
variable de la marge d'intermédiation bancaire et la masse
monétaire M2 confirment ce qui était attendu. C'est-à-dire
que les coefficients B2 et B3 sont supérieurs à 0. Donc, toutes
les variables explicatives évoluent dans le même sens que la
variable à expliquer.
Cas de la marge d'intermédiation
bancaire
Après avoir fait l'estimation de notre modèle,
nous trouvons que la marge d'intermédiation bancaire explique le PIB
réel au Rwanda au cours de la période 1990-2009. Ce constat est
fait à base de la probabilité significative c'est-à-dire
0.0218<0.05. C'est-à-dire si la marge d'intermédiation
bancaire augmente de 1%, le PIB augmente de 37.58%.
Cas de la masse monétaire M2
Ainsi, compte tenu de résultats obtenus dans notre
modèle de long terme, même si nous avons trouvé le signe
qu'on attendait, nous concluons en disant que la masse monétaire M2
n'explique pas le PIB réel au cours de notre période parce que sa
probabilité est 0.71 supérieure à 0.05 (toute chose
restant égales par ailleurs).
Cas des variables prises globalement
Nous concluons la significativité de nos
paramètres estimés. Ceci est confirmé après avoir
vu que les variables explicatives prises globalement expliquent le PIB car en
comparant premièrement la Prob (F-statistic) égale à
0.00000 est significativement inférieure à la probabilité
de 5%.
Deuxièmement, le test de Fisher nous montre que F
calculé = 52.36 est aussi supérieur à F lu à 5%, ce
qui veut dire que le modèle est généralement explicatif
car il doit exister au moins un paramètre significativement de
zéro.
Ainsi, le coefficient de détermination R2
=0.8603 soit 86.03%. Ce dernier nous renseigne que les variables
indépendantes prises globalement (l'intermédiation bancaire)
expliquent le PIB (croissance économique) à 86.03% (toute chose
restant égale par ailleurs) et nous concluons que le modèle
estimé est satisfaisant, ou encore que le modèle estimé
est globalement bon.
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