1.5.2. Par la masse monétaire créée
par la banque
La masse monétaire d'un pays ou d'une zone
économique est l'ensemble des valeurs susceptibles d'être
converties en liquidités, c'est l'agrégat de la monnaie
fiduciaire, des dépôts bancaires et des titres de créances
négociables, tous susceptibles d'être immédiatement
utilisables comme moyen de paiement.
Elle est suivie par les banques centrales et publiée,
offrant aux acteurs économiques une précieuse indication sur la
possible évolution des prix selon la théorie quantitative de la
monnaie.31
D'après Arnaud Diemer32, Les banques ne
créent pas de la monnaie pour le plaisir, mais en réponse
à une demande de monnaie. La création monétaire est donc
bornée par les besoins de liquidités des agents non financiers,
et ces besoins euxmêmes sont élevés durant les
périodes de forte activité, mais réduits dans les
périodes de ralentissement de l'activité.
Les clients des banques font circuler une partie de la
monnaie créée par les banques, non sous sa forme initiale de
monnaie scripturale, mais sous forme de monnaie. Or les banques ordinaires ne
peuvent pas émettre de billets, elles doivent se les procurer en
effectuant des retraits sur leur compte à la Banque Centrale.
Si la banque n'est pas assurée de disposer de ces
billets en cas de besoins, elle ne peut créer davantage de monnaie. Les
avoirs en monnaie Banque Centrale constituent ainsi la base monétaire
indispensable à tout création de monnaie en circulation. Quand
une banque ne dispose pas d'un crédit suffisant à la Banque
Centrale, elle peut emprunter sur le marché monétaire
auprès des banques qui disposent d'un compte créditeur à
la Banque Centrale (il s'agit d'un refinancement sur le marché
monétaire).
31
http://fr.wikipedia.org/wiki/Masse
monétaire visité le 03/11/2010
32
http://www.oeconomia.net/private/cours/monnaie/chapitre22.pdf
visité le 03/11/2010
Pour Adeline Nelly, elle souligne que les banques durant
leurs activités (principalement le processus intermédiation)
créent de la monnaie lorsqu'elles accordent des crédits aux
agents économiques non bancaires (Entreprises, ménages, Etat et
les collectivités publiques). Cette opération revêt un
intérêt crucial pour l'économie parce que non
maîtrisée elle peut conduire à des
déséquilibres tels que l'inflation, la
détérioration du pouvoir d'achat, les risques de
dévaluation et autres.33
1.5.3. Par la marge d'intermédiation bancaire
La marge bancaire est d'abord une marge
d'intérêt, c'est à dire la différence entre les
intérêts payés et ceux reçus. La marge se compose
aussi du produit de placement et de gestions de portefeuille et du produit des
activités autonomes de trésoreries de la banque.34
1.5.3.1. La marge d'intérêt
Elle dépend des facteurs de prix et des facteurs de
quantité. Le facteur de prix représente les intérêts
payés à la clientèle sur les comptes
rémunérés, ce sont les intérêts reçus
sur les crédits accordés. Ce sont les intérêts
payés sur le refinancement.
Le facteur de quantité représente quant
à lui le volume des dépôts rémunérés,
c'est le volume de crédit accordé. C'est le volume de
refinancement. Une banque peut recourir en permanence au refinancement sans
pour autant être déficitaire. La banque s'adresse alors au
marché monétaire pour équilibrer son bilan, pour
élargir son volume d'affaire. Les ressources ainsi obtenues sur le
marché monétaire sont des ressources additionnelles.
Le profit de banque dépend de l'écart entre le
taux du marché monétaire et le coût de ces ressources. Le
TMM est déterminé par la relation entre l'offre et la demande de
monnaie centrale et par les conditions sur le marché international des
capitaux. Le coût des ressources dépend étroitement des
conditions que la banque accorde à sa clientèle, celles des taux
de rémunération de dépôts et des comptes divers.
35
33 NELLY ADELINE NGORO : « Op.cit
», P.45
34
http://playmendroit.free.fr/economie/le
profit bancaire.htm, visité le 08 Juin 2010.
35 Idem
Il y a une recherche du profit maximal qui suppose que la
banque accepte toute les demandes de crédits solvables au taux de base
bancaire. De plus en plus, les produits divers contribuent au résultat
bancaire, qu'il s'agisse de gestion de portefeuille de services divers rendus
à la clientèle.
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