Chapitre I. DEFINITION DES CONCEPTS
Introduction
Dans le présent chapitre, nous essaierons de
définir certains concepts qui, à notre sens, sont
nécessaires pour la compréhension du sujet sous examen. Nous
parlerons essentiellement de l'endettement extérieur et des
généralités sur les objectifs du
millénaire.
I.1. Justification de I'emprunt
En cas de déficit, ou l'épargne
nationale n'est pas en mesure de financer les investissements que le pays
entend réaliser ; ledit pays se trouverait dans l'obligation de recourir
aux capitaux étrangers pour financer son économie3.
L'endettement extérieur n'est donc pas anormal : les pays qui ressentent
des besoins de financement doivent s'endetter auprès de ceux qui
dégagent des capacités de financement.
Mais il est important de souligner que l'endettement est
lié à un déséquilibre et trois motifs probables
peuvent amener un pays à s'endetter4 :
- pour financer un haut niveau d'investissement
;
- pour lisser les fluctuations de la consommation en cas
de baisse du revenu ;
- pour échapper à un ajustement face aux
déséquilibres intérieurs ou extérieurs
L'emprunt extérieur donne la possibilité
à un pays de réaliser sans attendre des investissements pour
lesquels ses ressources propres sont insuffisantes mais qui sont susceptibles
de générer une valeur ajoutée supérieure au montant
qui devra ultérieurement être remboursé (principal et
intérêt).
3 Alexandre Nshue Mbo Mokime, Macroéconomie
: Théorie et exercices résolus, Ed UPC, Kinshasa, 2007, P
220
4 Anaclet Kalombo Ntumba, Economie
financière, Notes de cours, inédit UM 2008-2009
Il s'ensuit que la contribution nette de l'emprunt au
développement et à la croissance dépend de deux
éléments :
> la rentabilité atteinte dans l'utilisation
des ressources empruntées ; > le coût du
remboursement.
Ces dernières années, dans de nombreux pays
en développements (PED), ces deux éléments n'ont pas
été satisfaisants5.
La réalisation de la croissance qui est une
nécessité fondamentale dans un processus de développement
n'est possible que grâce à l'investissement. Pour les pays qui
ressentent un besoin de financement, l'investissement devra être
financé en partie par l'épargne intérieure (si le solde
est positif ceci traduit que l'épargne intérieure est
supérieure à l'investissement intérieur, ce qui permet de
prêter au reste du monde); et en partie par les transferts reçus
du reste du monde.6
En bref, à cause de leur exigence en
investissement et de la faiblesse de leur épargne intérieure, les
PED se sont vus obligés de recourir aux capitaux extérieurs afin
de financer leur croissance, et briser par conséquent « le cercle
vicieux de la pauvreté ». Cependant, ce besoin de recourir à
l'aide extérieure, dans un monde de plus en plus interdépendant,
ne portait pas en soi des germes d'une éventuelle crise. Cette
dernière est la résultante de plusieurs facteurs tant
exogènes qu'endogènes. C'est ce que nous épinglerons dans
les lignes qui suivent.
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