CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Au terme de notre travail portant
sur « la problématique de l'assurance vie dans la ville
province de Kinshasa, le cas des chauffeurs ».Dans cette conclusion,
nous allons tenter de synthétiser cette étude en proposant
à la fin, quelques suggestions que nous avons tiré de cette
investigation.
Notre préoccupation dans cette
réflexion s'était résumée par la question de savoir
pourquoi les chauffeurs préfèrent souscrire pour l'assurance
automobile que l'assurance vie ? Mieux, les chauffeurs prennent-ils
l'assurance vie, comme étant une de leur préoccupation
fondamentale ?
En guise de réponse à
cette question, nous avons formulé les hypothèses de travail
ci-après : « les chauffeurs souscriraient pour
l'assurance automobile suite à son caractère obligatoire ;
ils ne souscriraient pas à l' assurance vie à cause de
l'ignorance et enfin ils ne souscriraient pas a l' assurance vie suite à
l'incrédibilité de la SONAS dans ses engagements et aussi du fait
que la culture congolaise ne favoriserait pas la pratique des assurances au
sein de la société congolaise dans son ensemble ».
Ainsi, en vue d'atteindre les objectifs
assignés, nous avons organisé le travail en quatre
chapitres : le premier a porté sur les
généralités sur les assurances, le deuxième a
parlé sur le contrat d'assurance, le troisième a porté
l'approche méthodologie et enfin le quatrième a
présenté, analysé et apprécier globalement les
résultats obtenus.
Pour la récolte des données,
nous avons fait usage de la méthode dialectique et des techniques
ci-après : questionnaire, documentaire et l'interview.
Notre population cible était
constituée des chauffeurs des taxis bus membres de l'association des
chauffeurs du Congo ayant passé au moins deux ans dans cette
corporation, auprès de la quelle nous tiré un échantillon
occasionnel de 80 sujets.
Après enquête, les
résultats obtenus peuvent se résumer comme suit :
· la quasi-totalité des sujets
enquêtés soit 98.75% ont reconnu avoir entendu parler de la SONAS
et leurs principales sources d'informations sont notamment : la
télévision, les agents de la SONAS et les affiches
(banderoles) ;
· la plupart des nos sujets soit 65% ont affirmé
avoir une connaissance de la SONAS avant d'intégrer leur
métier ;
· la majorité des sujets enquêtés
soit 72% ont affirmé que la SONAS assure les véhicules ;
· La majorité relative des sujets soit 61.25% sous
étude ont affirmé que la SONAS n'assure pas convenablement sa
mission ;
· La quasi-totalité de nos sujets soit 85%
reconnaissent avoir assuré leurs véhicules ;
· Nos sujets enquêtés soit 85.3% ont
affirmé qu'ils souscrivent à l'assurance automobile suite
à son caractère obligatoire ;
· La totalité de nos sujets avouent qu'ils n'ont
pas signé un contrat de travail en bonne et dû forme avec leur
patron mais plutôt un acte de reconnaissance qui est d'usage ;
· La grande majorité des sujets
enquêtés soit 90% ont reconnu avoir connu des cas d'accidents
pendant l'exercice de leur métier et la plus de ces accidents ont
causé des morts puis ce sont plus des patrons qui assument la
responsabilité de ces dommages ;
· La plupart des sujets soit 86% ne connaissent pas qu'il
existe une assurance vie ; ceux qui connaissent (14%) ont appris
grâce à la télévision puis les affiches ;
· Il faut dire qu'il ya 58.% des sujets ont
affirmé avoir connu des accidents faisant des morts ;
· Parmi tous les sujets qui ont entendu parler de
l'assurance vie, aucun d'entre eux n'a souscrit à cette catégorie
d'assurance ;
· Les sujets enquêtés, une majorité
relative pense que l'assurance vie n'est pas nécessaire pour eux,
certains d'entre eux invoquent d'autres motifs notamment la sous information,
le manque des moyens financiers et incrédibilité de la SONAS dans
ses engagements ;
· En fin, les sujets enquêtés ont
manifesté leur souhait face à cette catégorie
d'assurance ; certains pensent qu'il faut : libéraliser le
secteur d'assurance, proposent une forte sensibilisation d'information de la
population de la part de la SONAS et recommandent à la SONAS d'honorer
ses engagements envers ses clients ; d'autres par contre pensent que la
SONAS est incapable de prester et en plus la culture d'assurance est
importée de l'occident et elle appartient aux individus qui
possèdent des gros moyens financiers.
Ces résultats nous ont permis de
confirmer nos hypothèses de travail.
Toutefois, étant donné que
nous avons travaillé sur base d'un échantillon occasionnel, les
résultats ne sont valables que pour les sujets enquêtés et
ne peuvent pas faire l'objet d'une généralisation quelconque
auprès d'autres sujets.
Nous suggérons ce qui suit :
§ A la SONAS de lancer une campagne d'information pour
faire connaître la gamme des produits qu'elle dispose afin de permettre
à la population d'être suffisamment informé ; Elle
doit honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients en vue de garantir
son image et enfin nous suggérons à la SONAS d'adapter sa
prestation à la réalité sociale de la population
§ Au gouvernement de laisser d'exercer des pressions
politiques sur l'Organisation sous peine de la faire disparaître, au
contraire de lui doter des moyens nécessaires pour son
fonctionnement.
§ A la population de se souvenir que le monde
évolue, la solidarité familiale ou régionale diminue par
conséquent il est difficile garder une confiance d'assistance
financière, matérielle etc,, comme fût le cas à
l'époque suit aux multiples faits actuels entre autre l'évolution
démographique, la crise financière internationale, le changement
climatique etc.. d'où le moyen au quel l'on peut se prémunir
contre divers risques reste l'assurance.
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