2.5. Les techniques de récolte des
données
Après avoir décrit la technique par la quelle
nous avons extrait l'échantillon de cette étude, nous allons
maintenant parler de la technique utilisée dans la récolte des
données
Nous définissons la technique comme
étant un moyen qui permet à un chercheur de récolter les
informations nécessaires pour une étude. Le choix d'un instrument
de travail approprié s'avère nécessaire en vue de
rechercher les informations nécessaires. Il est entendu
évidemment que le choix d'une technique de récolte des
données d'une investigation est subordonné par plusieurs
paramètres, les uns et les autres ne pouvant justifier un bon choix que
dans la mesure où ils peuvent permettre d'utiliser pour une étude
précise des techniques adoptées aux types de données
à récolter.
En ce qui nous concerne, nous avons opté pour le
questionnaire comme instrument de base, parce que cet outil nous semble le plus
adapté non seulement au thème exploité dans cette
recherche mais aussi aux moyens (ressources matérielles et
financières) disponibles et au contexte général du milieu
dans le quel cette étude se réalise.
Nous avons aussi opté pour l'interview
qui nous a servi pour interroger oralement quelques sujets qui ont bien voulus
exprimer leurs idées et positions et afin la technique documentaire qui
nous a permis de consulter certains ouvrages, notes ou autres documents ayant
rapport avec notre travail.
2.5.1. Le questionnaire
2.5.1.1 : Notions de
questionnaire
Le questionnaire définit par R,
MUCCHIELLI.,(op.cit,p.51) comme étant une suite de
proposition ayant une certaine forme et un certain ordre sur les quelles on
sollicite l'avis d'un sujet interrogé.
Pour PICHOT, cité par D, BOSHOMINGA.,
(1999,p.2O) le questionnaire est défini comme un test composé
d'un nombre plus au moins élevé de questions
présentées par écrit au sujet sous
étude ».
R,NGUB'USIM, MPEY NKA.,(,2004,p.157) un questionnaire
est à comprendre comme un instrument de recherche comprenant un ensemble
des questions bien dosées et qui couvrent les différents aspects
d'un problème que le chercheur veut étudier à travers les
réponses que les sujets donnent. Le questionnaire peut être
utilisé dans les études de sondage d'opinions, les études
d'orientation scolaires et professionnelles, études de
personnalité etc.
Pour nous, le questionnaire est une liste des questions
posées par l'enquêteur pour récolter les données de
la part de l'enquêter afin de vérifier ses hypothèses de
travail
2.5.1.2. Elaboration du
questionnaire
L'élaboration du questionnaire de
notre étude a suivi en gros les deux étapes suivantes : la
pré-enquête et le pré-test.
2.5.1.2.1. La
pré-enquête
Dans cette phase de la
pré-enquête qui coïncide avec la genèse de cette
étude, nous avons fait une descente sur terrain pour voir si les
préoccupations de l'assurance d'une manière
générale se traduisent sous forme de quelques questions
spécifiques pouvant faire l'objet d'une étude. Il était
aussi question de voir dans l'ensemble des domaines probables d'études
qu'offrirait cette éventualité, quelques angles d'attaques
possibles pouvant être envisagés dans une étude de la
dimension d'un mémoire de fin d'étude.
Après avoir abordé ces
problèmes de domaines d'investigation et de l'objet de l'étude
qui ont permis de choisir l'orientation qui part de ce que pensent les
chauffeurs eux-mêmes sur l'assurance. Il restait à construire un
ensemble de questions qui cadrent avec le sujet et l'angle d'attaque retenu.
C'est ainsi qu'une ébauche de
questionnaire de 17 Items a été composé. Mais il restait
de voir comment notre population d'étude, à savoir les
chauffeurs réagiraient à ce questionnaire. Le souci étant,
bien entendu que ce questionnaire sera adapté à eux pour qu'ils y
réagissent de façon adéquate. Cette préoccupation a
trouvé sa réponse dans la deuxième phase de
l'élaboration de notre enquête à savoir, le
pré-test.
2.5.1.2.2. Le
pré-test.
M.GRAWITZ (1979, p.159) définit le
pré-test comme étant la phase qui consiste à essayer, sur
un échantillon réduit, l'instrument prévu dans
l'enquête.
Dans l'application pratique, le
pré-test a consisté à administrer les 17 questions de
l'ébauche du questionnaire à 12 chauffeurs dans la ville province
de Kinshasa. Ces 12 sujets n'ont pas, bien entendu, fait partie de l'ensemble
de 80 retenus dans notre échantillon.
A issue de ce pré-test, il s'est
dégagé que deux questions reprenaient des mêmes
préoccupations si bien que, dans leurs réponses, les 12 sujets
répondaient de la même manière où nous renvoyaient
à l'une ou à l'autre de ces deux questions. La fusion de ces deux
items en une seule a réduit l'ébauche de notre questionnaire
à 15 questions qui constituent, dans leurs formes et leurs contenus,
notre instrument de récolte de données dans cette
étude.
2.5.1.3. Administration du
questionnaire.
Nous faillait-il administrer notre instrument
en déposant les questionnaires chez les sujets qui devraient les remplir
et remettre les protocoles ? Ou fallait-il lire le questionnaire à
nos et écrire nous-mêmes directement es réponses qu'ils
nous donnaient ? Cette question soulève le problème des
modalités d'administration d'un questionnaire. Faut-il opter pour une
administration directe ou indirecte ?
Devant les deux modalités
d'administration du questionnaire, notre position a été
inspirée par la réalité sur le terrain en suivant les
conseils de C, JAVEAU (1971, p. 82) qui prévoit deux modalités
dans l'administration directe ou indirecte.
Nous retenons cde cette distinction faite par
C, JAVEAU (Idem) que dans l'administration directe, les sujets de notre
étude ont été appelés à écrire
eux-mêmes leurs réponses dans les questionnaires que nous leur
avons remis. Etant donné que notre questionnaire a été
écrit en français, cette modalité devrait être
adaptée à tous les sujets.
Mais, il n'en a pas été toujours
question, car certains sujets de notre étude, même s'ils savaient
lire et écrire en français, ils n'ont pas été
disposés à nous répondre sous cette modalité
Nous avons alors utilisé aussi
l'administration indirecte. Cette modalité oblige l'enquêteur de
noter les réponses que lui fournit l'enquêté. Ce qui nous a
permis de recueillir les informations au près des sujets qui semblaient
ne pas savoir ou vouloir écrire en français et surtout nous
avons eu un nombre important des sujets ayant un niveau primaire.
Dans les faits, nous lisions en traduisant la question parfois
en Lingala, langue courante dans notre milieu et nous notions en
français les réponses que les enquêtés nous
donnaient.
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