DEDICACE
A vous PALUKU BAILANDA et KAHAMBU ELIZA pour m'avoir
donné la vie ;
A vous mes tuteurs KYANGWI AKILIMALI Michel et ZAINA
AMUNDALA pour tant de sacrifices consentis ;
A vous tous frères et soeurs, cousins et cousines,
neveux et nièces, oncles et tantes, pour tant d'amour et
soutien ;
A vous amis et amies, copains et copines pour tant de
sacrifices et de bonheur ;
A ma très chère Tatiana KITOKO
MUPEBI ;
Je dédie ce travail.
AVANT - PROPOS
Ce travail marque la fin de nos
études du premier cycle en Sciences Agronomiques et le début du
cycle d'ingénieur Agronome.
Qu'il nous soit permis de nous acquitter ne fut ce que
moralement de cette lourde dette de reconnaissance que nous avons
contracté envers tous ceux qui d'une manière ou d'une autre nous
ont prêté main forte pour la réalisation de ce travail.
D'une façon particulière, nous remercions le
professeur MAFWILA MBONA, qui en dépit de ses nombreuses occupations et
empêchements a accepté de diriger cette oeuvre scientifique, ses
conseils, ses encouragements et ses suggestions sont louables.
Nos remerciements s'adressent aussi à tous nos
professeurs, chef de travaux et assistants de la faculté de sciences
Agronomiques d'avoir assurer notre formation intellectuelle.
Nous serons traités d'ingrat si nous n'adressons pas nos
amitiés à nos collègues de promotion pour le moment de
joie et de tristesse que nous avons traversée ensemble tout au long de
ce cycle de graduat.
Que tous trouvent ici l'expression de nos sentiments de vive
reconnaissance et de sincères remerciements.
INTRODUCTION
Près de 815 millions des personnes dont 780 dans les
pays du sud sont aujourd'hui sous alimentés et ne parviennent pas
à couvrir quotidiennement leurs besoins énergétiques de
base de l'ordre de 2400 kcal par personne (Fao,1996). Des brutales famines
surgissent encore épisodiquement dans des nombreuses régions du
monde et les programmes internationaux d'aides alimentaires ne parviennent pas
à les enrayer. Des milliards d'individus souffrent de malnutrition
chronique et sont victimes de carence alimentaire en principaux
protéines, vitamines et sels minéraux.
Faute d'une ration équilibrée en principaux
acides aminés essentiels, des nombreux jeunes enfants du monde sont
affectés par le kwashiorchor. La carence en fer est à l'origine
d'anémies et de troubles graves dans leur développement physique
et intellectuel. Le manque de vitamine A provoque des sérieuses
lésions oculaires, abaisse les défenses immunitaires et les rend
particulièrement vulnérable aux maladies infectieuses. Ce
complexe malnutrition et infection semble être la principale cause de
mortalité infantile dans le tiers du monde avec environ 13 millions de
disparutions prématurés par an (Dufumier, 2004).
L'élevage des poissons et l'horticulture
maraichère jouent un rôle très important dans
l'alimentation humaine ; l'hortillonnage piscicole s'explique bien souvent
non seulement par le souci de minimiser les risques de très mauvais
résultats de productions mais aussi par la mise en disponibilité
d'un produit riche en protéine et en acide gras essentiel afin
d'accroître le revenu et le nivaux de vie de l'exploitant.
Le but et l'objectif poursuivi dans ce travail est de bien
maitriser la pratique d'horticulture piscicole afin de maximiser la production
de l'exploitant.
Le choix et l'intérêt suscité par cette
étude ressort du fait que sur le plan théorique, l'élevage
des poissons associé à la culture légumière est une
pratique rentable où l'un complète l'autre pour l'alimentation et
la fertilisation sans beaucoup perdre de l'énergie vis-à-vis de
l'exploitant.
Le présent travail se limite sur l'étude
d'hortillonnage piscicole ; néanmoins, il existe d'autres
systèmes de productions associés à la pisciculture qui ne
feront pas partie de ce travail ; il s'agit notamment de l'association
canards- poissons, l'association porcs- poissons, l'association poules-
poissons, l'association oies- poissons, l'association lapins-poissons.
Hormis l'introduction, ce travail comporte trois chapitres
où le premier traites les généralités sur
l'horticulture maraichère, le second sur les
généralités de la pisciculture et le troisième sur
l'association pisciculture et l'horticulture maraichère. La conclusion
et les suggestions mettront un point final à ce travail.
Pour élaborer ce travail, nous avons fait recours aux
divers documents, aux sites web, aux travaux de fin de cycles et aux
différents articles relatifs à notre sujet. Les titres et les
auteurs des ces documents seront marqués dans la partie de la
bibliographie.
CHAPITRE I. GENERALITES SUR L'HORTICULTURE MARAICHERE
I.1. Définition du concept
L'horticulture est une branche professionnelle de l'agriculture
consacrée à la production intensive des plantes pour
l'alimentation ou la plantation d'agréments dans les jardins publics ou
privés ; c'est en quelque sorte produire un maximum sur une surface
réduite.
I.2. Type et rôle de l'horticulture
L'horticulture est caractérisée par la
diversité de ses productions et des produits les plus souvent
périssables qui en découlent. Elle connaît des profondes
évolutions liées à l''internationalisation des
marchés( diminution de coût de production, recherche des
débouchés à l'exportation), au poids croissant de circuit
moderne aux distributions et aux demandes de la société pour la
protection de l'environnement, la sécurité alimentaire permettant
à chaque individu de disposer à tout moment d'un accès
physique et économique d'une nourriture suffisante, saine et nutritive
permettant ainsi de satisfaire à ses besoins énergétiques
et ses préférences alimentaires pour mener une saine et active.
C'est ainsi qu'on distingue :
· L'horticulture vivrière ou
comestible
Elle comprend la production et la culture des légumes
des pleins champs, maraichères ou potagères ainsi que
l'arboriculture fruitière.
On appelle « légume », tout
végétal herbacé annuel, bisannuel ou vivace dont l'une de
parties (feuilles, racines et fruits) se consomme sous forme naturelle avant ou
après la maturité physiologique, en étant succulent sans
avoir subit une transformation industrielle. (Mobambo, 2010).
· L'horticulture ornementale ou non
comestible
Celle-ci comprend la production des plants en pots, plantes
à massifs et fleurs coupées sous l'abri, l'arboriculture
d'ornement, les pépinières et la production des plantes
bulbeuses.
I.3. Motivations et stratégies de la production
L'analyse de stratégie de production chez les
producteurs des légumes permet de comprendre ce qui présente le
maraichage dans l'exploitation agricole et de savoir pour quels objectifs les
producteurs travaillent. Les motivations qui guident le choix d'horticulture
maraichère sont nombreuses car il y a une faible exigence
foncière, un entretien aisé, un gain rapide, un investissement de
base réduit et un écoulement facile des produits
récoltés.
Les légumes apparaissent comme les principaux
éléments constitutifs de la sauce protéique qui accompagne
la base calorifique de l'alimentation dans le monde.
Tableau 1. Valeur nutritive de quelques légumes
(d'après Mobambo, 2010)
Dénomination
|
Protéines (%)
|
Eaux (%)
|
Graisses(%)
|
Hydrates de carbones(%)
|
Calories pour 1kg
|
Carottes
Choux fleurs
Haricots verts
Oignons
Pois secs
Tomates
|
0,94
1,73
1,89
1,93
16,34
0,78
|
88,02
91,07
88,09
87,05
-
94,1O
|
0 ,23
0,20
0,11
0,06
0,56
0,11
|
8,70
3,82
5,29
21,58
44,75
3,35
|
413
288
309
959
2594
176
|
Chaque légume se distingue par un ou plusieurs
constituants utiles : les graines de légumineuses pour leur
richesse en protéines, les racines et les tubercules par leur richesse
en hydrate de carbone ; les légumes feuilles et fruits font un
apport important en vitamines et en sels minéraux. Certains
légumes contiennent des huiles éthériques qui stimulent
l'appétit, il s'agit du céleri, de l'ail, de l'oignon et du
persil.
La santé humaine est liée à la consommation
des légumes et aux données suivantes: Les résidus de
pesticides dans les légumes, le taux de nitrates dans les légumes
et l'état sanitaire des légumes vendus lié à la
qualité d'eaux d'arrosage.
I.4. Classification des légumes
I .4.1. Légumes racines, rhizomes et tubercules
Légumes ayant un cycle cultural dépendant des
espèces, soit 20 à 90 jours pour le radis, à plus de 400
jours pour certaines plantes de la famille des Araceae, la
récolte se fait en une fois exceptée lorsque les plantes
n'atteignent pas toutes en même temps leur stade de maturité ou
lorsqu'on veut conserver sur place.
Ces légumes sont très exigeants sur la nature
physique du sol qui doit être à la fois léger et frais. Il
faut veiller aux parasites se trouvant dans le sol et à de certains
champignons. Les fumures organiques et les fumiers frais sont à
éviter.
La multiplication pour ces légumes se fait selon les
espèces, par semis direct, plantation des tubercules ou de rhizomes par
éclatement des touffes, par boutures ; certaines espèces
sont buttées et quelques unes exigent les tuteurages.
I.4.2. Légumes bulbeux
Légumes à cycle cultural 120 à 170 jours
selon les espèces, le stade de récolte, les techniques culturales
et le type de semences. Les légumes bulbeux sont très sensibles
aux nématodes et à certains champignons du sol
(sclérotinia...) et sont exigeants sur la nature physique du sol qui
doit être léger et frais. Les pivots de la fumure sont l'azote en
phase de feuillaison et la potasse en phase de bulbaison.
La multiplication pour ces légumes se fait par semis ou
par plantation des bulbes, des bulbilles ou des caïeux.
I.4.3. Légumes tiges et gousses
Ces légumes sont parmi les plus fragiles car on les
récolte jeunes avant qu'ils ne durcissent et se lignifient, quelques uns
d'entre eux se consomment étiolés ou
« blanchis », pour cela les plantes sont
généralement buttées et la récolte se fait
dès la sortie des tiges. La plupart de ces espèces sont vivaces
et produisent tous les ans après qu'une période de semis en place
de 1 à 3 ans. Pour ne pas affaiblir la plante on récolte 20
à 60 jours au plus. D'autres sont annuelles et produisent entre 45
à 90 jours.
Les exigences et besoins sont très variables selon la
famille et l'espèce selon la nature de la plante et du produit et enfin
selon que la plante est cultivée pour produire spécifiquement des
tiges et des gousses ou pour produire plusieurs produits.
La conduite culturale dépend des mêmes facteurs que
ce qui vient d'être dit pour les exigences et besoins.
I.4.4. Légumes feuilles
La culture de ces légumes se fait sous presque tous les
climats, la récolte s'effectue en une fois (laitue,) ou en plusieurs
fois (épinard, poireaux ...) et certaines espèces peuvent
être cultivées comme des plantes pérennes (oseilles). Le
cycle cultural est généralement court de l'ordre de 45 à
90 jours de semis à la récolte mais d'autres espèces sont
pérennes et même arbustives (Pereskia aculeata).
La conduite culturale est généralement en lignes,
en planches et certaines cultures comme l'épinard sont
mécanisables du semis à la récolte, cependant quelques
unes sont grimpantes c'est le cas de baselle. L'exigence et besoin pour ces
légumes sont les sols qui conviennent le mieux et ayant une bonne
capacité de rétention d'eau et un bon drainage. Certaines
espèces sont sensibles au ph (laitue, crucifères...) ; la
fumure azotée a une importance particulière car elle est à
la fois nécessaire au développement du système foliaire
tant en évitant les excès qui s'accumulent sous forme de nitrate
et de nitrite dans les feuilles.
Pour une bonne qualité des produits et pour
éviter la floraison précoce, les légumes doivent
végéter sans à coup et former leurs systèmes
foliaires le plus rapidement possible.
I.4.5. Légumes fleurs et inflorescences
On utilise comme légumes condiments ou aromates, tout ou
partie des fleurs de quelques végétaux, soit avant floraison
(capre, chou-fleur, artichaut...) ou soit épanouis (courgettes) ;
on consomme la fleur entière ou une partie, les étamines pour le
safran dont leurs fleurs épanouies sont fragiles et leur
fraîcheur est difficile à conserver.
La plupart de ces légumes sont annuelles produisant
entre 45 et 180 jours et quelques unes ont un cycle long (câprier qui
produit pendant 20 à 30 ans ; d'autres sont enfin des arbres comme
le robinier ou le faux Acacia dont on consomme les fleurs. Les
exigences et les conduites sont très diverses selon la famille,
l'espèce et la pérennité de la plante.
I.4.6. Légumes fruits
Un légume fruit est une plante dont les fruits sont
utilisés en légumes. Le cycle est long selon les espèces
entre le semis et la récolte qui va de 50 à 140 jours. Tous les
sols ne sont pas asphyxiant, il faut un travail profond du sol et la faciliter
d'irriguer aux phases d'installations des cultures à la floraison et
pendant le grossissement des fruits. Ces légumes exigent une fumure bien
équilibrée en phosphore, en magnésium et en calcium. Pour
beaucoup d'espèces, la conduite exige un polissage et la taille.
I.4.7. Légumes gousses
Botaniquement, les gousses sont des fruits mais les
légumes gousses sont traités particulièrement à
part ; quelques espèces peuvent être toxiques à
certains stades. A l'exception de Moringa ptérygosperma, une
seule famille produit les légumes gousses comestibles :
les légumineuses. Les exigences et les besoins de ces légumes se
confondent donc avec ceux de cette espèce dont beaucoup ont la
capacité de fixer l'azote atmosphérique par intermédiaire
de bactérie qui forme des petites excroissances sur les racines. Pour
que cette propriété joue pleinement, on choisira des sols bien
aérés. La multiplication de ces légumes se fait par semis
et selon le port des plantes il peut être nécessaire d'utiliser un
support pour que les tiges puissent se maintenir.
I.4.8. Légumes grains
Ces légumes ont une importance particulière dans
l'alimentation car certains d'entre eux se conservent longtemps et sont riches
en protéines et en sels minéraux.
Le cycle cultural s'échelonne entre 90 à 160
jours mais certaines espèces sont vivaces et le cycle cultural
s'établit alors surs plusieurs années.
Les exigences et besoins sont liés à la famille
et aux espèces et craignent des attaques de botrytis à la
floraison, les fortes températures à la période de
fécondation et l'humidité atmosphérique à la
maturation.
La multiplication se fait soit par la graine ; le buttage
et le polissage sont parfois nécessaires (soja, pois chiche, arachide,
mais doux, tomate, pomme rouge et jaune, serpent végétal,
Solanum aviculare).
I.5. Les facteurs de production maraichère
a) La terre
La terre constitue le premier facteur de la production. Sa
valeur à cet égard st très variable selon la nature du
sol, le climat, la possibilité d'irrigation et de fertilisation.
Les qualités les plus recherchées pour les sols
maraichers proprement-dit sont: la possibilité de travail quelle que
soit l'époque de l'année, le réchauffement facile de la
terre, l'absence des colonies d'insectes et des spores, la
perméabilité et bonne exposition, la richesse convenable en humus
et aussi un bon état sanitaire.
Le climat de sa part représente la clé de toute
culture, mais ses différents facteurs ne présentent pas la
même importance.
Le choix du terrain est d'importance capitale dans la
production des légumes, ceux-ci aiment les sols contenant une bonne
proportion d'argile, une forte quantité d'humus, les réserves
minérales suffisantes et un bon drainage en eau. Les sols alluvionnaires
sont les plus favorables pour la culture des légumes.
b) le travail
Le travail se comporte à des différentes taches
agricoles comme le labour, l'enfouissement de matière organique, le
sarclage, le binage ; le buttage etc.
c) le capital d'exploitation
Pour réaliser la production, l'agriculteur doit disposer
les moyens financiers pour acheter les intrants agricoles. Le manque de moyens
suffisants ne leurs permet pas d'avoir des bons résultats (Mianda,
1996).
I.6. Techniques culturales
I.6.1. L'assolement et la rotation
L'assolement représente la distribution de la surface
exploitée entre les différentes cultures. Ce terme s'explique
dans l'espace où l'agriculteur réparties ses diverses cultures en
assignant à chacune d'elles les parcelles bien définies.
La rotation elle, est la succession dans un ordre donné
d'une série des plantes sur un même champ. Dans le système
de rotation, les légumes les plus sensibles doivent suivre des engrais
verts et les espèces qui ne demandent pas des engrais organiques
récents peuvent succéder aux espèces qui les
préfèrent, exemple la carotte après courge. Après
les engrais verts, il est bien de planter des cultures de longue durée
pour leur meilleure utilisation.
Les cultures à enracinement profond suivront celles
à enracinement superficiel ; les cultures tolérantes doivent
occuper le terrain après les cultures sensibles si possible. Et les
espèces de même famille botanique ne peuvent jamais être
mises en succession à cause de danger de transmission des maladies et
insectes ravageurs.
Le but d'opération d'entretien de culture consiste
à maintenir l'ameublissement du sol et la destruction des mauvaises
herbes ; les binages et les sarclages représentent les deux
opérations les plus utilisées. De ces pratiques, on peut ajouter
les buttages, le paillage du sol, les désherbages sélectifs et
les applications avant ou après semis, de pré émergence ou
après la levée.
I.6.2. L'arrosage et irrigation des légumes
§ Les eaux d'arrosages
L'eau est un facteur limitant pour les pays sahéliens.
L'accès à l'eau d'arrosage est la condition du maraichage car les
légumes demandent beaucoup d'eau soit 6 à 8000 litres/1OO
m2. Une grande partie de besoin en eau doit être couverte par
la pluviosité et le déficit étant comblé par
l'irrigation. Le moment d'arrosage est déterminé par
l'état du sol et la turgescence des feuilles.
§ La qualité d'eau
d'arrosage
L'eau de pluie convient à toutes les cultures
légumières, l'eau de source, l'eau de rivières et
ruisseaux, l'eau des puits est souvent chargée des sels minéraux,
l'eau de marais et de l'étang est pleine de matière organique et
souvent acide et mal aérée de faible valeur. L'eau industrielle
est à éviter car elle contient beaucoup d'éléments
toxiques pour les plantes.
I.7. Exigences et caractéristiques des quelques
légumes
Nature du Produit
|
Types de légumes
|
Durée de cycle (jours)
|
Type de multiplication, Quantité de semences
|
Besoin en eau (mm)
|
Entretient
|
Arrosage
|
Engrais Kg/ha
|
Matière organique T/ ha
|
Rendement
|
Pomme de terre
|
Tubercules
|
120 à 150
|
Tubercule: 2,5-3 T/ ha
|
650
|
Sarclage,
binage,
buttage
|
Fort :
7mm/j
|
Engrais coton :600Kg
Urée : 100Kg
|
20
|
15 à 30
|
Haricot vert
|
Fruit
|
60 à 70
|
Tubercule:
80Kg/ha
|
250 à 300
|
Sarclage
Binage
|
Faible : 5mm/j
|
Engrais coton :600Kg
Urée : 100Kg
|
-
|
6 à 12
|
Tomates
|
Fruits
|
120 à 150
|
Graine:
200kg/ ha
|
700 à 750
|
Sarclage,
binage,
buttage
|
Intermédiaire
5 mm/jr
|
Engrais coton :600Kg
Urée : 100Kg
|
20
|
10 0 20
|
Oignons
|
Bulbes
|
140 à 170
|
Graine :
3 à 4Kg/ha
|
450 à 500
|
Sarclage
Binage régulier
|
Faible
3mm/jr
|
Engrais coton :600Kg
Urée : 100Kg
|
20
|
20 à 30
|
Choux
|
Feuilles
|
120 à 140
|
Graine :
200 à 300g/ha
|
650
|
Sarclage
Binage au début
|
Intermédiaire
5 mm/jr
|
Engrais coton :600Kg
Urée : 100Kg
|
20
|
25 à 30
|
Carotte
|
Racines
|
90 à 110
|
Graine
|
400 à 450
|
Eclaircissage,
Sarclage, binage régulier.
|
Intermédiaire et faible
4-5 mm/jr
|
Engrais coton :600Kg
Urée : 100Kg
|
20
|
25 à 40
|
Source: Zuaug, 1991)
I.8 Caractéristiques de quelques semences
légumières.
Espèces
|
Graine/g
|
Besoin Kg/ha
|
Taux de germination (%)
|
Durée de germination (jrs)
|
Conservation (année)
|
Semis direct (SC) ou pépinière (P)
|
Distance entre les lignes (cm)
|
Distances sur les lignes (cm)
|
Aubergine
Betterave
Oseille
Carotte
Céleri
Choux cabus
Choux fleur
Courgette
Concombre
Gombo
Haricot
Jaxatu
Laitue
Melon
Navet chinois
Oignon
Poivron
Pastèque
poireaux
Radis
Piment
persil
tomate
|
150-300
50-60
25-35
500-1000
-3000
150- 200
200-400
5-10
30-50
15-20
2-4
250-300
600-1200
20-45
+90
220-400
115-170
10-30
350-400
90
160-300
700
280-500
|
0,3- 0,4
12-17
3
4-6
O, 1
0,6
0,6
4,5
2,5
4-5
50
0,2-0,3
3-6
2-3
4-5
6
1,2
3
1-3
50-80
0,5-1,2
3-4
0,25-0,30
|
65
70
70
65
70
75
75
80
80
70
75
65
75
75
70
70
65
75
65
70
65
65
75
|
5
4
6-8
15-20
6
5-8
5-8
6-8
5-8
6-8
5-10
3-6
8-10
8-10
4-6
4-6
5
8-10
5-6
4-7
12-14
5-8
12-14
|
4,7
4,8
2-3
3-5
3-6
4-8
4-6
4-5
4-5
2
3
7
4-6
5-10
3-6
3-6
3-4
4
2
3-6
2,4
1
4
|
P
SD
SD
SD
P
P
P
SD
SD
SD
SD
P
P
SD
SD
P
P
SD
P
SD
P
SD
P
|
60
-
60
25
10
40
50
100
200
60
40
60
30
150
25
25
20
200
10
25
60
40
80
|
50
50
3
10
40
40
75
100
50
10
50
25
50
10
10
20
100
15
20
50
60
50
|
Source : Zuaugh, 1991.
Le semis consiste à mettre et terre des graines
de qualité convenables en vue de les faire germer. Pour l'époque
de semis, le nombre de semaine que les plants passent en
pépinière est fonction des espèces. Cependant, les plants
ne peuvent pas dépasser six semaines en pépinière, les
sujets restés longtemps en pépinière sont souvent haut,
chétifs et étiolés au moment de la plantation (Mobambo,
2010).
I.9 Sensibilités des légumes à la
salinité, l'acidité et aux nématodes.
I.9.1. Sensibilité à la salinité de
l'eau d'irrigation et du sol.
ü Cultures sensibles :
Haricots, carottes, oignons, laitue, petit pois ainsi que les semis et les
jeunes repiquages de toutes les cultures.
ü Cultures moins sensibles :
Piment, patate douce, pomme de terre, choux, melon, aubergine, concombre,
tomate, courge, gombo, manioc, jaxatu.
ü Cultures peu sensibles :
Betterave potagère, chou rave, asperge, épinard.
I.9.2. Sensibilités aux nématodes à
galles
ü Cultures très
attaquées :Baselle, betterave, carotte,
céleri, concombre, courgette, courge, gombo, laitue, melon,
pastèque, persil, pomme de terre, aubergine, piment, tomate, patate
douce, haricot.
ü Cultures peu attaquées :
Chou, oignon, échalote, radis, navet.
ü Cultures pas ou peu attaquées :
Menthe, amarante.
I.9.3. Sensibilités à l'acidité
ü Plantes sensibles au ph optimum 6-6,8 :
Asperge, betterave, chou cabus, choux fleurs, épinard,
céleri, laitue, melon, oignon, poireaux, ail, échalote.
ü Plantes tolérantes au PH
5,5-6,8 : Aubergine, ail, carotte, choux de Bruxelles, choux
raves, choux vert, radis, tomate, poivron, persil, pois, navet, haricot,
courge, courgette, concombre, cornichon.
ü Plantes très tolérantes au ph 5-
6,8 : chicorée, échalote, oseille,
pastèque, patate douce, pomme de terre.
I.10. Traitement des légumes contre les maladies
Les plantes légumières peuvent être
attaquées par plusieurs ennemis ; il y a les bactéries, les
virus, les champignons et même les conditions climatiques peuvent y
figurer .Les traitements curatifs sont très efficaces pour la
prévention des légumes.
I.1O.1. Les traitements curatifs
Dès que les symptômes du mildiou, de l'oïdium
ou de la rouille apparaissent sur les légumes comme chez la plupart de
Solanaceae il faut agir vite pour ne pas contaminer toute la
plantation. La première solution est le soufre ou le cuivre qu'il faut
asperger sur les plantes atteintes. Ce sont en effet les seuls fongicides
biologiques les plus efficaces contres les champignons. On peut aussi
mélanger le soufre avec le lithothamne en qualité égale et
soupoudrer le matin sur la végétation. Les plantes qui peuvent en
être atteintes sont les choux, les tomates, les aubergines,
l'épinard, et la pomme de terre. A part cela, on peut faire recours
à la bouteille bordelaise et suivre le dosage indiqué sur
l'emballage avant la pulvérisation. Le trempage de 50 à 200 g de
feuilles de prêles fraiches dans un litre d'eau suivi de la fermentation
pendant 24 heures est aussi une solution à envisager ; d'où
on filtre le mélange de leur utilisation dans un
pulvérisateur ; dans le cas extrême on aura à couper
ou brûler les plantes malades pour préserver les restes.
I.10.2. les traitements préventifs
Mieux vaut prévenir que guérir, c'est aussi
valable en médecine qu'en jardinage, la première action consiste
à bien soigner le sol à cultiver. L'apport des matières
organiques est nécessaire mais trop d'azote favorise l'apparition et le
développement des maladies. La lutte contre les bactéries
consiste à traiter convenablement le terrain avant le semis des cultures
par le paillage qui empêche le développement des mauvaises herbes.
Faire le tuteurage et l'arrosage sur les pieds des plants et non sur la
surface foliaire pour ne pas entraîner des attaques de mildiou, la chute
des fleurs et la crevesse des fruits chez la tomate par exemple. Un autre
traitement efficace consiste à l'utilisation des semences à
variétés résistantes.
CHAPITRE II.GENERALITES SUR LA PISCICULTURE
II.1. Définition
L'aquaculture est l'élevage des organismes aquatiques
animaux et végétaux à des densités
supérieures à celles que l'on trouve dans le milieu naturel.
Les poissons, les mollusques, les crustacés et les
plantes aquatiques sont les principaux organismes aquatiques actuellement
élevés et ces élevages peuvent se dérouler en eau
de mer, saumâtre ou douce et l'eau peut être stagnante ou
renouvelée selon divers taux.
La pisciculture, dont il est question ici, concerne
exclusivement l'élevage des poissons.
II.2. Origine de la pisciculture
Pour certains auteurs, la pisciculture serait née en
Afrique de temps des Egyptiens (peinture d'élevage des Tilapia sur les
murs des tombe de Thebiane 2000 avant J.C) et Jésus aurait
été un des premiers
« pisciculteurs » en multipliant miraculeusement une
espèce dominante du lac de Galilée : Tilapia
galilea (cf. mosaïque représentant la pêche
miraculeuse).
Par ailleurs, divers systèmes traditionnels de
pisciculture primitive ont été développés par
diverses populations en vue de renforcer la production des pêcheries en
prolongeant la croissance d'espèces sauvages diverses. Les interventions
humaines généralement simples consistent à construire des
digues autour des dépressions naturelles de la plaine inondable, des
trous draines ou des parcs attractifs. Toute fois, la pisciculture basée
sur la maîtrise de cycle complet de l'espèce n'a commencé
qu'en Afrique.
II.3. Espèces utilisables en pisciculture
Beaucoup d'espèces sont utilisables en pisciculture
compte tenue de leur exigence écologique, leur régime
alimentaire, leur capacité de tolérance en oxygène
même leur mode de reproduction. On peut citer par exemple : le
Tilapia rendali, l'Oreochromis niloticus, le Clarias, la carpe
commune et les espèces du genre Heterotis et du
genre Chrysichthys.
II.4 Méthodes d'élevages
Diverses méthodes d'élevage de tilapia
présentant des niveaux d'intensifications très variables se sont
développés selon les conditions topographiques, physico chimiques
et socio- économiques des milieux.de ces méthodes, on peut
citer : l'élevage en étang, l'élevage par classe
d'âge mélangées et séparées etc. (Nsaka,
2008).
Le terrain et l'eau sont les besoins les plus évidents
et plus pressants, il faut que sa quantité et sa qualité soient
correctes. La qualité de l'eau dépend des substances dissoutes ou
en suspension dans l'eau. Si les matières nutritives sont
présentes et en quantité suffisante il aura une production des
nombreux organismes microscopiques. L'eau des ruisseaux qui traversent des
champs fertiles sera riche de ces matières et bonne pour
l'agriculture.
II.5. Aliments pour poissons
Tous les déchets de transformation des produits
agricoles et agro-industrielles peuvent être utilisés en
pisciculture, une partie est consommée directement par les poissons et
le reste contribue à la fertilisation des étangs piscicoles. On
peut distinguer des aliments simples et composés qui peuvent être
distribués selon diverses formes comme pulvérisation, brute et
granulée.
La plupart de poissons élevés en pisciculture
sont des espèces carnivores dont l'alimentation est constituée
des farines et des huiles d'origines végétales et des poissons
provenant de la pêche.
Les rations alimentaires doivent permettre de satisfaire au
besoin nutritionnel des poissons et devront être calculées et
adaptées aux différents stades d'élevages. La distribution
alimentaire doit se faire en une fréquence de deux par jour pour
permette au poisson de bien produire.
Les engrais organiques sont généralement des
aliments moins coûteux et meilleurs. Il est à noter que l'eau
boueuse ne contient guère de nourriture pour les poissons.
L'emploi de la fumure minérale, organique et le
nourrissage avec des sous produits pour la production des poissons n'est pas
une science exacte, elle fait appel à l'observation et à la
capacité d'analyse du pisciculteur ; cela relève d'un
art.
Les recherches sur le remplacement partiel ou total des
aliments à base de poisson par des farines et des huiles sont des enjeux
importants pour le développement de l'élevage des poissons.
Grâce aux connaissances sur les besoins nutritionnels des
poissons et sur les qualités nutritionnelles des matières
premières d'origine végétale (digestibilité, valeur
énergétique, apport en phosphore), on peut élaborer des
aliments de substitution. Ils peuvent être constitués d'un
mélange de plusieurs matières premières (blé, soja,
colza, pois, lupin, maïs) ou à partir des sources uniques
(concentrés protéiques végétaux, glutens).
Les études montrent qu'il est également possible
de replacer l'huile de poisson pendant la phase de croissance par des huiles
végétales (lin ; soja, colza ...) Toutefois, en fin de
période d'élevage, il est nécessaire d'utiliser de l'huile
de poisson pour rétablir la composition naturelle de la chair en acide
gras. Le maintien de la qualité diététique de la chair
des poissons est important notamment pour la source d'acides gras poly
insaturés W-3 qu'ils représentent pour l'alimentation humaine.
L'effet bénéfique d'un apport régulier de ces acides gras
pour la santé est démontré par exemple pour la
prévention des maladies cardiovasculaires, leur rôle dans la
vision ou le développement cérébral.
II.6. La gestion piscicole
II.6.1. L'empoissonnement d'un étang
1. Généralités
L'empoisonnement, c'est l'action de peupler
des poissons en l'occurrence dans un étang. L'empoissonnement doit
être raisonné ; quelques règles de base permettent
d'éviter les mauvaises surprises. Le stock de poissons à
introduire dépend des multiples considérations entre autre la
capacité biogénétique de l'étang,
l'équilibre biologique, et les objectifs du propriétaire.
ü La surveillance d'aspect sanitaire des
poissons fournis
Il convient de vérifier le bon état du poisson
à l'aide de certains critères visuels comme la couleur du
poisson, la forme des nageoires ou encore la présence des certains
parasités externes.
Le poisson est un animal à sang froid, il
supporte mal les variations thermiques ; mélanger progressivement
l'eau de l'étang a l'eau de bac de transfert permet d'éviter les
chocs thermiques pour les alevins.
ü L'empoissonnement de
départ
Cet empoissonnement va permettre de tester d'une part la
productivité de l'étang et d'autre part les espèces
adaptés à l'étang. Ces deux teste permettront de
déterminer la formule optimale de mise en charge. Il est
réalisé au minimum un mois après la remise en eau, dans un
étang vide de poisson.
Le mieux est d'introduire des sujets représentant des
classes d'âges mélangés et des espèces
variées afin d'exploiter au minimum le milieu aquatique et donner une
idée du potentiel de l'étang. Mais pour des raisons pratiques
(approvisionnement, débouchés ...) le nombre de classes et
d'espèces sera limité.
D'une manière générale, le rendement de
l'étang peut être évalué en comparant la mise en
charge totale de l'empoissonnement à la production obtenue à la
fin de l'année. Par exemple : pour un empoissonnement de 70 kg, une
récolte de 120 kg représente un étang de faible
productivité ; par contre une récolte de 300 kg à 400
kg met en évidence un étang à forte productivité. A
noter aussi que la mortalité représente environ 10 % de
l'empoissonnement.
Lorsque le rendement de l'étang est faible, la mise en
charge pourra être réduite ou la production primaire sera
améliorée par des apports minéraux ou organiques
(fertilisants, fumure organique, amendements calciques ...)
Par ailleurs dans les étangs pauvres, il est
préférable de mettre des poissons âgés d'un an.
Ainsi l'utilisation de nourriture naturelle sera meilleure du point de vu de
l'augmentation du poids.
L'introduction d'une densité trop élevée
de poisson provoque une croissance individuelle faible pouvant aller jusqu'au
phénomène de nanisme.
Estimation de la croissance individuelle par
espèce.
Tableau : Poids moyen de quelques espèces en
étang sans nourrissage
Espèce
|
1 été
|
2 étés
|
3 étés
|
Carpe
|
30-80 g
|
200-500 g
|
1 à 2 kg
|
Tanche
|
3-5 g
|
10-30 g
|
100 à 300 g
|
Gardon
|
3-5 g
|
10-30 g
|
50-100 g
|
Brochet et Sandre
|
100-300 g
|
> 600 g
|
1 kg
|
Source : Bachasson, 1997
Lors de la pèche, une estimation de la croissance
individuelle peut être réalisée en faisant la moyenne du
poids d'une vingtaine de poisson pour chaque espèce
représentative. L'échantillon prélevé doit
être représentatif de la population, ensuite on effectue une
comparaison de la valeur de poids moyen calculé avec celle
observée en moyenne dans les étangs.
Cette méthode permet d'évaluer d'une part la
productivité de l'étang en évaluant la croissance des
poissons sur une année et d'autre part l'adaptation d'une espèce
particulière à un type d'étang. Lorsque la valeur
calculée est largement inférieure à celle observée,
la croissance de l'espèce étant peu conséquente, on peut
estimer que l'espèce n'est pas acclimatée à
l'étang.
Il est intéressant de mettre quelques reproducteurs dans
l'étang afin de tester la capacité de reproduction des
différentes espèces. Et chaque saison de production apporte des
informations pour ajuster l'empoissonnement.
2. Les différents types
d'empoissonnements
En fonction de l'usage d'un
étang, l'empoissonnement et la gestion de l'étang sont
variables :
ü L'étang piscicole de
particulier
Dans ces étangs, il est nécessaire de respecter
à la fois l'équilibre biologique (les carnassiers, les poissons
fourrages comme gardons, rotengle, les poissons de fonds comme carpe, tanche,
goujon) et l'adéquation de l'ensemble de ces poissons à
l'alimentation naturelle de l'étang. Par ailleurs, chaque espèce
possède des particularités écologiques.
En pratique piscicole, l'introduction de deux espèces
carnivores est déconseillée sur les petits étangs. Les
espèces fourrages (gardons, rotengle) servent de nourriture aux
carnassiers ; Les alevins de cyprins sont aussi une source alimentaire
pour les jeunes carnassiers. L'introduction de jeunes carnassiers
possédant tous la même taille permet d'éviter le
cannibalisme.
Tableau. Exemples de formules d'empoissonnement (BACHASSON
,1997).
Types d'empoissonnement
|
Formules
|
Formules
|
Cyprinidés (étang riche)
|
Carpe : 150 tetes d'étés
Tanche : 50 tetes de 2 étés
Gardons : 30 kg de toutes tailles
|
Carpe : 100 têtes de 2 étés
Tanche 100 têtes de 2 étés
Rotengle 20 kg d'adultes
|
Cyprinidés et Brochet (étang moyennement riche)
|
Carpe 30 kg de 2 étés
Tanche 9 kg de 2 étés
Gardon 15 kg d'un été
Brochet 3 kg de brochetons (100 g)
|
Carpe 200 g d'un été
Tanche 20 kg de tanchons+3 kg d'étés
Gardons 10 kg de toutes tailles
Sandres : têtes de 150 g
|
Sandres et Cyprinidés
|
Carpe 150 têtes de 2 étés
Rotengle 30 kg d'un été
Sandre 300 alevins de 6 semaines
|
Carpe 100 têtes de 2 étés
Gardons 25 kg toutes tailles
Sandre têtes de 150 g
|
3. Cycle de l'exploitation et suivi de
l'empoissonnement
Le propriétaire
d'étangs peut choisir des cycles de vidanges variables. Plus la
période entre deux vidanges est longue, plus les capacités
alimentaires du milieu seront sollicitées (croissances et reproduction
des poissons). La mise en charge devra être donc diminuée en
fonction de la longueur du cycle d'exploitation. Cependant le cycle de vidange
ne doit pas dépasser 3 ans afin de garantir une eau de
qualité.
En été, durant l'exploitation une simple
pêche à la ligne permet de contrôler la croissance des
poissons et d'évaluer la nécessité d'ajouter de la
nourriture complémentaire (céréales, granulés).
Cette technique permet aussi d'évaluer l'état sanitaire des
poissons.
La vidange permet d'effectuer un point sur le cheptel et de
réévaluer la formule d'empoissonnement le tri du cheptel doit
être alors effectué afin d'éliminer les espèces
nuisibles comme le poisson chat, la perche, les poissons parasités et
les poissons anormaux (nanisme, difformités).
4. L'étang piscicole destiné à
la pêche
Cet étang nécessite un mode de gestion
spécifique et rigoureux. Il constitue des atouts importants pour le
maintient de la vie économique rurale. Le repeuplement est important,
les poissons n'effectuant qu'un faible séjour dans l'étang. L'eau
ne constitue ainsi qu'un simple support d'une population piscicole de transit,
fluctuante et sans cesse renouvelée. L'empoissonnement se compose des
poissons possédant une taille satisfaisante pour un pêcheur (carpe
1 à 2 kg, tanche de plus de 500g, carnassiers de plus d'1kg...).
Le gestionnaire doit ainsi comptabiliser les entrées et
les sorties (pression de pêche) de poisson afin d'évaluer la
composition du cheptel restant dans l'étang durant la mise en eau.
Une vidange fréquente est conseillée afin de trier
les poissons indésirables qui concurrencent les espèces
économiquement rentables.
5. L'étang de production piscicole
destinée à la vente.
Un propriétaire d'étang peut vendre son poisson
pour le repeuplement en eau libre à condition de posséder un
numéro d'agrément. Une telle exploitation
nécessite :
§ L'application d'une gestion rigoureuse de
l'étang
§ Les associations d'espèces devront être bien
choisies pour éviter les pertes
§ La vidange bi- annuelle ou annuelle
§ La réalisation de foyères pour
améliorer la reproduction des poissons...
II.
6.2. Récolte des poissons
Généralement, la vidange se prépare
à la veille et les pensionnaires doivent être soumis au
jeûne pour faciliter l'opération de vidange.
La récolte se fait dans une pièce conçue
pour la récupération de tous les pensionnaires (alevins, poissons
adultes ...) (Okitayela, 2009).
Pour prévenir la surpopulation, on peut pécher
régulièrement les gros poissons sans pour autant vidanger
l'étang. Ces pèches régulières, au filet ou
à la ligne sont de mise surtout en cas d'élevage par classes
d'âges mélangées.
II. 7. Transport des poissons
Il existe pour le transport des poissons vivants deux grands
systèmes (fermé et ouvert). Par le système fermé on
entend un conteneur hermétiquement clos présentant toutes les
conditions nécessaires à la survie des poissons, le
procédé le plus simple étant un sac en plastique rempli
d'eau et d'oxygène.
Par système ouvert, on entend un conteneur rempli d'eau
qui reçoit en permanence de l'extérieure les
éléments nécessaires à la survie des poissons et
qui consiste sous la forme la plus simple en un bac muni d'un diffuseur
d'aération.
II.7.1. Facteurs et principes fondamentaux relatifs au
transport des poissons
Un certains nombre de facteurs ou une
combinaison des facteurs influent sur la santé des poissons au cours du
transport et sur leur survie.
ü Qualité du poisson
Les poissons doivent être sains et en
bon état .les individus affaiblis doivent être
éliminés du lot de livraison lorsque la température est
élevée pendant le transport. Il est nécessaire d'habituer
préalablement le poisson à une eau dont la température est
plus basse.
ü Oxygène
La forte présence d'oxygène dissous dans un bac
au cours de transport ne garantit pas le bon état du poisson. Leur
faculté d'utiliser l'oxygène dépend de leur
résistance au stress de la température de l'eau, du ph et des
centrations de gaz carbonique et du produit de métabolisme.
Le poids des poissons et la température de l'eau sont
les facteurs déterminant qui influent le métabolisme et la
consommation d'oxygène pendant le transport. Quand l'eau est chaude, les
gros poissons ont plus besoins d'oxygène. Et si la température
augmente de 10°c (de 10° C à 20° C par exemple la
consommation d'oxygène est doublée.
Avec le transport en sac fermé la teneur en
oxygène de l'eau n'est pas en général un facteur limitant,
car le sac en contient assez sous la pression. L'oxygène peut manquer si
la densité de poisson est trop élevée ou si le transport
dure plus longtemps qu'ils ne peuvent le supporter. Les poissons morts
soustraient de l'oxygène aux vivants et favorisent la multiplication des
bactéries qui peut engendrer des métabolismes toxiques. La mort
de poissons est souvent causée lorsque le sac reste immobile. Car les
légères vibrations du sac permettent à l'oxygène
atmosphérique de pénétrer dans l'eau.
ü ph, gaz carbonique et l'ammoniac
La qualité de l'eau et la durée
de transport détermine la charge de poissons. L'eau utilisée doit
être testée avant l'expédition. Le ph de l'eau est un
élément de contrôle parce que la teneur en ammoniac et en
CO2 en dépendent.
Le CO2 produit par la respiration des poissons
acidifié le ph de l'eau (un ph de 7-8 est considéré
optimal). Les modifications rapides de ph stressent les poissons mais on peut
utiliser des solutions tempon comme le Trishydroxylméthyle
Aminométhane. Des fortes concentrations de CO2 sont nocives
pour les poissons et peuvent entraver le transport. Le CO2
dégagé par la respiration des poissons et des bactéries,
acidifié l'eau et réduit de teneur en ammoniac non ionisé
et la capacité du sang en oxygène.
Les concentrations de chlore dans l'eau est un facteur
important, bien que comme le CO2, le chlore peut être
éliminé par l'aération de l'eau.
ü La Température
Lorsque la température est basse, le ph est
élevé et le métabolisme de poisson diminue. Les tranches
de température suivantes sont optimales pour le transport des poissons
de 6-8° C pour les poissons l'eau froide et de 10-12°C pour les
poissons d'eau chaude.
De ce qui est la densité, il faut tenir compte de
l'espace dont disposent les poissons.
II.8. Les maladies des poissons tropicaux d'eau douce
II.
8.1. Les maladies contagieuses
Ce sont les plus graves car un seul poisson
peut contaminer tout le bac. Les deux maladies contagieuses les plus courantes
sont L'Ichtyophitrius ou maladie des points blancs "et l'Oodinium
ou " maladie de velours" toutes ces deux sont causés par des
protozoaires qui parasitent les poissons. Il existe certainement aussi des
affectations bactériennes ou virales.
ü L'Ichtyophitrius
Causé par L'Ichtyophitrius
nultifilius, cette maladie est toujours transmise par un poisson
malade ou pour l'eau qui l'a contenu. Le premier symptôme est que le
poisson se frotte contre les pierres pour se gratter et qu'il ne se nourrit par
bien. Puis apparaissent des taches blanches de la taille d'une
tête d'épingle, souvent visible sur les nageoires. A ce stade les
poissons peuvent avoir un seul point blanc mais cela suffit à le
transmettre à toute la population. Ce point blanc est un kyste contenant
le parasite à son stade larvaire .A l'état adulte, ce kyste tombe
au fond, le protozoaire se divise, il éclate et les cellules filles se
mettent à nager à la recherche d'une nouvelle proie.
Là, chacune des cellules microscopiques s'incrustera dans la peau du
poisson puis deviendra une petite et ainsi continue le cycle.
Non soigné, le poisson aura un grand nombre des points
blancs et finira par mourir. N' importe quel objet, l'épuisette par
exemple peut infecter l'eau où se trouvent les poissons si le parasite
s'y trouve au stade larvaire.
Le traitement
consiste à enlever la
température d'eau à 28° C, il ya ici le développement
rapides des kystes blancs et vont se diviser en cellules filles. Celles- ci
peuvent aussi être détruites par d'adjonction à l'eau de
bleu de méthylène. Ce produit peut détruire les plantes de
votre étang.
Il est préférable d'élever les poissons
dans un bac dans lequel on chauffe l'eau+ le bleu de méthylène.
Ici l'étang doit rester vide pendant deux semaines, la période
pendant laquelle tous les parasités seront mort faute de nourriture.
ü L'Oodium
Causée par un autre protozoaire,
L'Oodium limneticum, la maladie de velours est
également transmise par un poisson malade ou par l'eau qui l'a contenu.
Le poisson devient malade quand l'affection est grave, si l'infection est
légère on risque de ne pas le remarquer car les parasites sont
minuscules et les poissons infectés paraissent couvert de
poussière .chez las alevins le" Velours" s'accrochent au tissus et s'en
nourrit, puis une fois adulte, forme un kyste comme le point blanc, tombent au
fond du bac et se divisent en 256 cellules filles qui peuvent rester longtemps
sans nourriture car elle contiennent de la chlorophylle et peuvent aussi
s'enkystent et demeurer longtemps au stade larvaire. Une solution à 1%
de bleu de méthylène (2ml pour 5 l d'eau) les tuera à ce
stade. Pour le velours comme pour les points blanc il existe des
spécialités pharmaceutiques et là il faut élever la
température à 28°c pour accélérer le cycle
évolutif des parasites.
II.8.2. Les infections bactériennes
On ne les constate que si le poisson en
général un nouveau venu, est vraiment très atteint :
nageoires frappées, inappétences, tendance à se frotter
contre les pierres... il arrive que le malade ait des taches plus petites que
les points blancs dans ce cas, l'Auréomycine (100 mg pour 20 l d'eau)
est très efficace.
ü L'hydropisie
L'hydropisie des poissons est réputée être
d'origine bactérienne également donc contagieuse. Le corps du
poisson gonfle et les écailles se redressent. Il faut isoler le poisson
dans le bac annexe et effectuer un traitement à l'auréomycine.
II.8.3. Les mycoses
Lorsqu'un poisson perd une écaille suite d'un combat,
les spores d'un champignon, le saprolégnia peuvent
s'infiltre à l'endroit blessé et on voit apparaitre une plaque
blanche visqueuse. Pour soigner le malade, relève de l'eau avec
l'épuisette puis appliquer quelques gouttes de bleu de
méthylène 2 fois/ jour.
ü L'Ichtyphonus
Est une forme de mycose qu'on remarque rarement. Il est
provoqué par l'absorption d'un petit kyste qui contient un champignon et
se trouve soit dans l'eau soit dans un autre poisson. Ce champignon se
développe dans l'intestin du poisson et passe dans le sang.
Les symptômes varient selon l'endroit où commence
l'infection mais on peut observer des ulcérations de la peau, un
gonflement de l'abdomen ou un dépérissement de l'animal. Donner
comme traitement les aliments secs mélangés à une solution
de 1% de phénoxetol, puis le retirer dans le bac.
D'autres infections peuvent survenir mais elles ne sont pas
contagieuses et ne présentent pas la même gravité que
celles dont on vient de citer.
II.8.4. Autres maladies
ü L'Exophtalmie
Il arrive qu'un des yeux parfois mène
les deux jeux du poisson enflent et deviennent opaques. Il faut le sortir du
bac au moyen d'une petite épuisette et lui instiller dans l'oeil malade
2 goutes de bleu de méthylène à 1%.
ü Les infections de la vessie
natatoire
Les poissons ont une poche rempli de gaz qui
accroit leur flottabilité et leur permet de rester immobile en pleine
eau. Il arrive que cette vessie soit atteinte de disfonctionnement qui donne
au poisson une posture anormale et deséquilibrée. On peut tenter
un traitement à l'auréomycine.
ü Les blessures
Les poissons peuvent se blesser en se battant
entre eux ou quand on fait la pèche avec les épuisettes. Ces
blessures peuvent provoquer une chute des écailles ou infecter les yeux
ou les nageoires.
ü Les poissons bossus
Une déformation de nageoire dorsale peut faire
apparaître un poisson bossu. Il peut s'agir d'une
dégénérescence sénile mais si cette malformation
apparaît sur un jeune poisson, il faut l'empêcher de se reproduire
car cette anomalie peut être héréditaire.
ü Les Hydres
Ces petits polypes peuvent
être introduits dans un bac par erreur. Longues d'un centimètre et
dotées de tentacules, ils peuvent tuer les alevins mais ne menacent
guère le poisson de grande taille et dépérissent si on
stoppe l'introduction de daphnies qui constituent leur principale nourriture.
De plus, désavantages de ce fait le poisson mangent les hydres.
Pour protéger les poissons
contre les maladies il faut seulement bien les nourrir et faire des bons
aménagements
Bonne santé= bonne alimentation. (Okitayela ,2009).
Chapitre III. L'association pisciculture-
horticulture maraichère
La pisciculture intégrée
à l'horticulture est intéressante pour les petits agriculteurs
qui doivent produire des cultures à forte valeur ajoutée ;
de même pour les collectivités qui recherchent à
accroître leur production alimentaire. Elle met ainsi à profit
l'eau, le sol et les linos des étangs pour accroître ces
disponibilités alimentaires à faible cout d'intrants
agricoles.
L'utilisation des déchets et le recyclage d'eaux
usées domestiques entraine une diminution de la demande biochimique
d'oxygène et de la concentration en bactéries. Ainsi que la
production à bas coût des poissons et des légumes.
Néanmoins avec cette pratique, les parasites copépodes
résultants de la forte densité de matières organiques
provoquent la mortalité des poissons et une baisse soudaine de la teneur
en oxygène provoquée par une dose élevée
usées peut aussi provoquer la mort des poissons.
III.1. Le bio- gaz en pisciculture
En Inde, la boue de vache est couramment utilisée pour
fertiliser les étangs mais la production piscicole ne dépasse pas
1500-200 kg/ha. Ces rendements peuvent doubler si l'on fait d'abord passer la
bouse dans une installation de biogaz et si l'on utilise ensuite le lisier au
lieu de la bouse brute. Le lisier en excès est utilisé dans les
champs alors que le gaz est plus utilisé pour la cuisine que pour
l'éclairage de la maison. Le lisier est riche en azote et en phosphore
et ne produit pas de gaz toxique comme la bouse de vache quand elle se
décompose dans l'étang. D'où l'application de lisier n'est
pas intéressante pendant un jour nuageux ou lorsque les poissons
viennent en surface pour piper l'air.
III.2. La boue de pisciculture et son
utilité
Les boues de pisciculture ont des propriétés
agronomiques utiles dans le domaine de l'agriculture. Leur utilisation doit
tenir des besoins nutritionnels des plantes sans toute fois compromettre la
qualité des sols ni celle des eaux superficielles et souterraines. Les
études réalisées par Aquinone, (1995) montrent que la
composition des boues réveillées par filtration est proche de
celle d'aitres élevages. La proportion de matière organique
oscille entre 15 et 20%.les boues de pisciculture sont recueillir selon trois
systèmes de filtration tambour rotatif, filtre à lit
épais. Selon une étude récente, la part de la
matière organique s'élève à 50%, la composition des
boues serait proche de celle du type urbain dont la part de l'azote est de 5
à 10 % respectivement.
Tableau : composition comparée de boues
de 3 piscicultures et de déchets d'élevage terrestre ( Aquinone,
1995).
|
A
|
B
|
C
|
Fumier du porc
|
Lisier de bovin
|
Matières sèches (%)
|
20-22
|
15-18
|
12-16
|
21
|
18,5
|
Matières minérales (%)
|
1-2
|
2
|
1,5
|
1
|
1
|
Matières azotées (%)
|
20
|
15
|
18
|
16
|
12,8
|
Azote totale kg/T
|
6,8
|
7,01
|
7
|
6
|
5
|
Ammoniac
|
0,92
|
0,82
|
0,85
|
-
|
2,5
|
Phosphore
|
13
|
12,5
|
12,4
|
6
|
2,5
|
Calcium
|
4,5
|
5,55
|
5,3
|
6
|
2,4
|
Potassium
|
0,33
|
0,31
|
0,27
|
4
|
6
|
La valorisation des boues humides en
agriculture représente pour la communauté une réelle
source d'économie. L'apport des composées organiques contenus
dans les boues permet de maintenir le stock humique des sols et l'activation de
la vie biologique des sols.
En effet, l'épandage représente pour les cultures
un apport naturel d'engrais ; 15 tonnes de boues / ha de blé dur
apportent 130 kg d'azote soit le tiers de besoin de la culture.
III.2.1. Types des boues
On distingue différents types de boues selon
les traitements appliqués pour épurer l'eau.
ü Les boues primaires : ce
sont les dépôts récupérés per une simple
décantation des eaux usées. Elles présentent des
concentrations élevées en matières minérales
(sable, terre...) .mais aussi en matière organique pouvant
évaluer.
ü Les boues physico-chimiques :
ressemblent aux boues primaires, sauf que durant le traitement de
l'eau usée il a été rajouté un réactif comme
sels de fer, d'aluminium, pour agglomérer les fines particules et
améliorer la décantation.
ü Les boues biologiques ou boues
secondaires: proviennent d'une épuration biologique des
eaux.ces boues de concentrations médiocres (10g/l) elles sont
très organiques car elles sont constitués des corps
bactériennes et des leurs sécrétions.
ü Les boues mixtes :
constituées d'un mélange de boues primaire et biologique, elles
proviennent des stations de traitement complètes.
ü Les boues d'aération
prolongée : obtenues sans décantation
primaire avec des matières polluantes intensivement
aérées. Elles sont peu concentrées, moins organiques et
moins susceptibles de produire des nuisances. Une boue est aussi
représentée par plusieurs données qui permettent de la
caractériser.
Les boues sont constituées d'eau et de matières
sèches. La siccité est le pourcentage massique de matière
sèche. Ainsi une boue avec une siccité de 10% présente une
humidité de 90%.
Les taux de matière volatiles sèche (MVS) :
la matière sèche est constituée de matières
minérales et des matières organiques qui sont appelées
MVS. La concentration en MVS est un taux par rapport à la matière
sèche totale qui permet de connaitre la stabilité d'une boue.
La consistance : est une donnée obligatoire
à connaître pour toute manipulation des boues. Elle est un
état physique dépendance de la siccité, d'où on
a :
ü Boues liquides : siccité 0-10%
ü Boues pâteuses : siccité 10-25%
ü Boues solides : siccité 25-85%
ü Boues sèche : siccité > 85%
III.2.3.Traitements des boues
Les boues subissent plusieurs traitements tels que : Le
conditionnement : il permet la stabilisation des boues (boues non
fermentescibles), L'hygienisation par compostage ou adjonction de chaux, de
nitrites et par séchage et la déshydratation (par centrifugation,
filtre-presse, filtre à bandes presseuses, électro des
hydratations..). Elle libère une grande partie de l'eau constituant le
volume des boues. Celles -ci sont ensuite valorisées comme amendement,
stockées au brulées.
Les boues sont les plus souvent mises en décharge ou
valorisée en agriculture par épandage ou compostage, elles
peuvent aussi avant l'épandage être digérées par des
bactéries anaérobies pour produire de biogaz et le digestat qui
sera répandu sur les terres après compostage, elles peuvent aussi
être incinérée seules ou avec des ordures
ménagères.
III.2.3. Risques sanitaires (infectieux, toxémiques,
écotoxique)
Le compostage ne peut éliminer les
métaux lourds ni les polluants organiques ou organométalliques
faiblement biodégradables. Ils persistent dans le compost si ce dernier
est réalisé à partir des matières polluées
ou souillées. Les travailleurs mal protégés peuvent
être exposés à certaines spores de champignons
microscopiques et actinomycètes allergènes à des
pathogènes, ou toxines (aflatoxines, endotoxines) et allergènes
libérés par ces organismes.
L'utilisation des boues est interdite sur des herbages ou
des cultures fourragères s'il est procédé au
pâturage ou à la récolte des cultures fourragères
sur ces terres avant l'expiration d'un certain délai, Sur des cultures
fruitières et maraichères pendant la période de
végétation, à l'exception des cultures d'arbres
fruitières, Sur des sols destinés à des cultures
maraichères ou fruitières qui sont en contact direct avec les
sols et qui sont normalement consommées à l'état cru
pendant une période de 10 mois qui précède la
récolte et pendant la récolte elle-même.
Les boues et ces sols sur lesquels celle-ci sont
utilisées doivent faire l'objet d'échantillonnage et
d'analyse.
III.3.Les plantes comme source d'aliments pour les
poissons
Cette étude de cas présente deux types de
cultures différentes.
ü Les cultures simultanées (Trapa) ou
alternées (Euryale) de macrophytes et des poissons.
ü Les cultures des graminées terrestres (Napier) sur
les digues d'un étang et leur utilisation comme aliments pour les
poissons.
III.3.1. Plantes Aquatiques
En inde, les cultures de Trapa (Trapa
bispinosa) et de maekana (Euryale ferox) sont deux cultures
aquatiques saisonnières de rente, pratiquées de manière
extensive. La carpe commune s'élève bien avec Trapa
bispinosa et les poissons à respiration aérienne avec
Euryale ferox.
Outre les plantes aquatiques comme Hydrilla,
Ottelia, Potamogéton etc. Les plantes herbacées terrestres
jouent un rôle important dans l'alimentation de la carpe herbivore. Une
fois semé sur les digues, le Napier hybride peut être
récolté sans interruption pendant cinq ans et nécessitant
peu d'irrigation.
III.3.2. les Fougères Aquatiques
La carpe herbivore consomme quotidiennement une importante
quantité de plantes aquatiques en augmentant l'espace mise à la
disposition d'autres poissons d'élevage. Cela fait donc
économiser les heures de travail et le cout pour l'aménagement
des étangs. En condition d'élevage, la carpe herbivore consomme
également l'avoine, les feuilles d'arbres, les herbes, des grains divers
et même le pain (Muhiya, 1988).
Les quantités importantes de matières
fécales produites par la carpe herbivore sont directement
utilisées par les poissons détritivores et indirectement par des
poissons planctonphages. En effet, la décomposition de ces
matières fécales augmente la production du plancton qui sert de
nourriture à d'autres poissons.
L'utilisation de fougères aquatiques flottantes du
genre Azolla permet d'assurer constamment un complément de
nourriture à cette espèce de poisson. Ces fougères ont une
teneur élevée en protéines et sont connues pour leur
qualité de fixateur symbiotique d'azote atmosphérique avec la
cyanobactérie de genre Anabaena. Cette dernière
caractéristique de ces fougères leur vaut l'utilisation comme
engrais vert dans les différentes cultures. (Lumpkin et Plucknett,
1982).
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Dans ce travail, nous avons parlé de
l'association de la pisciculture et horticulture maraichère. Ce
système combine la pisciculture avec la production des légumes
sur les bordures des étangs piscicoles pour accroître la
productivité de l'un ou de l'autre.
Un mélange de cultures maraichères est
planté sur les plates bandes, où l'eau des étangs en
s'infiltrant dans le sol permet ainsi aux racines de pousser en profondeur et
de donner des belles plantes, et comme les plates bandes sont
surélevées, la boue de fond de l'étang est ajoutée
aux plates bandes et constitue ainsi un engrain pour les cultures. Les
déchets des plantes et les mauvaises herbes peuvent être
jetée dans l'étang pour servir comme aliment piscicole.
Il y a aussi de nombreux avantages à combiner ce
système de production et les deux bénéficient de la
présence de l'autre. Ces méthodes traditionnelles produisent 1
à 2,5t/ha/an des légumes alors que ces méthodes produisent
5t/ha pour la première année, 10 tonnes la deuxième
année et 20 tonnes la troisième année ; ceci implique
une énorme augmentation de rendement.
Pour le pratiquant, la quantité de travail est largement
réduit puisqu'il n'y a pas besoin de transporter ni compost ni l'eau
pour arroser, cette même eau de l'étang servira d'arrisage des
plantes légumières.
Ainsi, la consommation des poissons et des légumes
assureront une alimentation rationnelle humaine et procureront une
quantité de protéine d'origine animale et
végétale ; cela améliore la nutrition de millions de
familles et la réduction de la malnutrition ainsi que la forte
mortalité en améliorant l'état sanitaire et nutritionnel
des enfants de moins de trois ans. Pour y arriver : les pisciculteurs
doivent bien contrôler l'état des étangs et faire
l'aménagement piscicole afin d'éviter la présence de tous
les médiateurs pouvant causer un danger pour les poissons. Ils doivent
aussi équilibrer la quantité et la qualité alimentaire
pour les poissons car leur santé et productivité en
dépendent.
Pour les exploitants agricoles, la pratique d'une rotation
culturale est nécessaire pour ménager le sol mais surtout pour
éviter la dissémination des maladies d'une récolte
à une autre ; De même le choix des semences
améliorées est d'importance capitale dans une culture pour
maximiser la production légumière.
BIBLIOGRAPHIE
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agriculture et en aquaculture, rapport technique N° 778, Ed.
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21. ZUAUG H., 1991 : Mémento : Nouvelles
espèces légumières, Ed. du centre
interprofessionnel des fruits et légumes, 15-24p.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
I
AVANT - PROPOS
II
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I. GENERALITES SUR L'HORTICULTURE MARAICHERE
3
I.1. Définition du concept
3
I.2. Type et rôle de l'horticulture
3
I.3. Motivations et stratégies de la production
4
I.4. Classification des légumes
5
I .4.1. Légumes racines, rhizomes et
tubercules
5
I.4.2. Légumes bulbeux
5
I.4.3. Légumes tiges et gousses
6
I.4.4. Légumes feuilles
6
I.4.5. Légumes fleurs et inflorescences
7
I.4.6. Légumes fruits
7
I.4.7. Légumes gousses
8
I.4.8. Légumes grains
8
I.5. Les facteurs de production maraichère
9
I.6. Techniques culturales
10
I.6.1. L'assolement et la rotation
10
I.6.2. L'arrosage et irrigation des légumes
10
I.7. Exigences et caractéristiques des quelques
légumes
12
I.8 Caractéristiques de quelques semences
légumières.
13
I.9 Sensibilités des légumes à la
salinité, l'acidité et aux nématodes.
15
I.9.1. Sensibilité à la salinité
de l'eau d'irrigation et du sol.
15
I.9.2. Sensibilités aux nématodes à
galles
15
I.9.3. Sensibilités à l'acidité
15
I.10. Traitement des légumes contre les maladies
16
I.1O.1. Les traitements curatifs
16
I.10.2. les traitements préventifs
16
CHAPITRE II.GENERALITES SUR LA
PISCICULTURE
17
II.1. Définition
17
II.2. Origine de la pisciculture
17
II.3. Espèces utilisables en pisciculture
18
II.4 Méthodes d'élevages
18
II.5. Aliments pour poissons
18
II.6. La gestion piscicole
20
II.6.1. L'empoissonnement d'un étang
20
II. 6.2. Récolte des poissons
25
II. 7. Transport des poissons
25
II.7.1. Facteurs et principes fondamentaux relatifs au
transport des poissons
25
II.8. Les maladies des poissons tropicaux d'eau douce
27
II. 8.1. Les maladies contagieuses
27
II.8.2. Les infections bactériennes
29
II.8.3. Les mycoses
29
II.8.4. Autres maladies
30
CHAPITRE III. L'ASSOCIATION PISCICULTURE- HORTICULTURE
MARAICHÈRE
31
III.1. Le bio- gaz en pisciculture
31
III.2. La boue de pisciculture et son utilité
32
III.2.1. Types des boues
33
III.2.3.Traitements des boues
34
III.2.3. Risques sanitaires (infectieux,
toxémiques, écotoxique)
34
III.3.Les plantes comme source d'aliments pour les
poissons
35
III.3.1. Plantes Aquatiques
35
III.3.2. les Fougères Aquatiques
35
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
36
BIBLIOGRAPHIE
37
TABLE DES MATIERES
38