MASTER II PROFESSIONNEL
« E-ADMINISTRATION ET SOLIDARITÉ
NUMÉRIQUE »
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2007-2008
RAPPORT DE STAGE
Du label Ville Internet au projet Villes Internet
Afrique : proposition d'un manuel d'adaptation du label aux
collectivités africaines
Structure
d'accueil : Association Villes Internet
Komi KOUNAKOU
Maître de stage :
Encadrant pédagogique :
Florence DURAND-TORNARE
Emmanuel EVENO
Juillet 2008
Master 2 Professionnel du Centre universitaire J.-F.
Champollion (site de Castres) Domaine « Sciences
humaines et sociales », Mention « Géographie et
Aménagement », spécialité
« e-Administration et Solidarité
numérique »
PRÉFACE
L'Internet peut-il aujourd'hui transformer le cadre de vie
d'une collectivité locale ? Les spécialistes en TIC et de
l'ingénierie territoriale vous répondront unanimement
« oui ». Evidemment, le nouvel espoir de la
société moderne réside dans les TIC. Et ce rapport, loin
d'être un chef d'oeuvre ou encore un parchemin, constitue tout de
même un focus sur les activités l'Association Villes Internet
dans le domaine de l'Internet de proximité et une projection sur le
projet Villes Internet Afrique.
Au- delà de son caractère formel, ce rapport se
veut avant tout un manuel de suivi pour le déploiement du projet
d'Internet citoyen au sein des collectivités africaines. Dans un premier
temps, le rapport brosse succinctement l'état des lieux du Label
national Villes Internet en insistant sur les innovations introduites dans les
collectivités locales.
Dans une approche analytique, nous avons essayé de
faire l'état des lieux de ce label national et son incidence sur les
collectivités territoriales en France sans oublier ses limites.
Le second axe thématique du rapport se consacre au
projet Villes Internet Afrique. Il met en veilleuse, les méthodes de
définition du projet et les différents scénarios de sa
mise en exécution. Cette partie du travail est un corpus et un guide de
base pour le projet. Il est consultatif et sujet à modification au fil
du temps. Somme toute, nous ne pensons pas avoir abordé tous les aspects
du sujet durant ce stage et sommes donc ouvert aux propositions et suggestions
des lecteurs dudit rapport pour qu'ensemble, nous bâtissions des projets
solides pour optimiser les stratégies d'extension de l'Internet citoyen
et participer ainsi à la réduction de la fracture
numérique dans les collectivités locales d'ici et d'ailleurs.
REMERCIEMENT
Aucun travail ne s'accomplit dans la solitude.
Aussi trouvons-nous normal que figurent en début de ce
rapport des remerciements adressés à ceux qui ont aidé et
concouru à sa réalisation.
Pour ce rapport, nous voudrions remercier, en premier lieu, M.
Emmanuel EVENO, notre référent pédagogique qui,
malgré ses contraintes professionnelles, a orienté le
travail ; Mme Florence DURAND-TORNARE, notre maître de stage pour sa
bonne volonté de nous encadrer , pour son suivi, sa franchise, ses
conseils et ses sacrifices pour faire aboutir nos objectifs professionnels.
Nous voudrions remercier en deuxième lieu toute
l'équipe de l'association Villes Internet pour sa disponibilité,
la mise à disposition d'outils nécessaires à nos misions
et pour ses précieuses contributions dans la rédaction du
rapport.
Pour terminer, nos remerciements vont également
à tous les enseignants qui nous ont encadrés durant toute cette
formation et à ceux qui ont accepté de relire tout ou partie du
présent travail.
SOMMAIRE
INTRODUCTION..............................................................................................................
5
Première partie : Le partenariat autour de
via
.....................................................................................................
8
L'association villes internet et son secteur
d'activité...................................................................
9
L'association villes internet et les TIC en
France...........................................................................
9
eAtlas francophone de l'Afrique de
l'Ouest...............................................................................
22
Le prototype du label via réalisé en
décembre
2007..................................................................... 24
Deuxième partie : Les travaux
effectués.................................................................................
27
Phase
d'évaluation.................................................................................................
28
Les tâches
réalisées................................................................................................
42
Définition du projet avec les différents
partenaires........................................................................
47
Le pilotage du
projet...........................................................................................................
51
La démarche projet : méthodologie de
pilotage............................................................................
51
Le cahier de charge : outil de
référence....................................................................................
59
L'exécution du
projet..........................................................................................................
78
Les résultats attendus
.........................................................................................................
84
Les apports du
stage...............................................................................................
84
Les acquis au sein de
l'association.........................................................................................
86
Mes apports techniques à
l'association.....................................................................................
89
Problèmes rencontrés et perspectives
..........................................................................
90
Les difficultés inhérentes au fonctionnement de
l'association......................................................... 91
Les difficultés liées au projet Villes Internet
Afrique.....................................................................
92
Les difficultés
personnelles.................................................................................................
93
Les solutions et
suggestions.................................................................................................
93
Conclusion.......................................................................................................................96
Bibliographie..................................................................................................................
100
Annexes........................................................................................................................
102
Tables des
matières..........................................................................................................
115
Table des
illustrations........................................................................................................
117
Table des
sigles...............................................................................................................
119
Résumé.........................................................................................................................
121
INTRODUCTION
Du 7 avril au 7 juillet 2008, nous avons effectué un
stage au sein de l'association française «Villes Internet»
située dans la commune de Courbevoie- Paris. Ce stage s'inscrit dans le
profil de notre formation professionnelle en administration électronique
et de solidarité numérique, une question d'actualité au
coeur des débats mondiaux à laquelle notre master tente
d'apporter des solutions.
Au cours de ce stage, nous nous sommes plus
particulièrement intéressé à la question
d'évaluation du Label Ville Internet et au projet Villes Internet
Afrique. D'une façon générale, ce stage est une
opportunité pour nous d'appréhender les grands enjeux des
associations oeuvrant dans le domaine de la gouvernance numérique au
sein des collectivités locales, les méthodes procédurales
de labellisation, le fonctionnement et les compétences
développées au profit des citoyens.
Au-delà de notre intention d'approfondir nos
connaissances globales sur les TIC, la décentralisation et la
e-gouvernance qui sont nos domaines de compétence, ce stage nous permet
d'avoir une approche plus pratique de la problématique de
l'aménagement numérique et de l'ingénierie territoriale
des collectivités locales urbaines et rurales en France, les enjeux
sociaux et les différentes stratégies opérationnelles sur
la gestion de ces genres de projets qui constituent à nos yeux un
défi pour le développement local et durable des territoires
.
Notre mission consiste essentiellement à
apprécier l'impact du label au sein des collectivités
françaises d'une part et faire une étude de faisabilité
du projet Villes Internet Afrique (V.I.A) de l'autre. En effet,
« Villes Internet Afrique » comme son nom l'indique est un
nouveau champ d'expérimentation de labellisation que le projet eAtlas
de l'Afrique de l'ouest et l'association Villes Internet développent
depuis l'an dernier. De fait, eAtlas, lui-même,
est un programme initié par les chercheurs, en sciences
humaines et sociales, qui travaillent sur les questionnements de
l'émergence de la « Société de
l'Information » en Afrique de l'Ouest. Son objectif premier est
l'étude des relations entre le déploiement des
« Techniques d'Information et de Communication et leurs usages,
leurs appropriations par les sociétés, les politiques publiques
qui s'en emparent et en particulier dans le cadre des projets de
développement local. Si l'on tient compte de la diversité des cas
possibles, l'ambition est grande. 1(*)» Il s'agit d'un vaste champ de
déploiement de moyens et de stratégies qui participent à
la réduction du fossé numérique en Afrique francophone de
l'Ouest. Mais n'étant donc pas un projet de recherche scientifique en
laboratoire seulement destiné aux universitaires le programme eAtlas
associe à ses différentes branches d'actions les acteurs du
développement tels que les acteurs publics, les acteurs privés ou
les acteurs associatifs, les organisations non gouvernementales qui
interviennent sur les questions de la société de l'information
et de la croissance locale. C'est dans cette optique que l'Association
française agissant dans le même secteur d'activités a
manifesté son désire d'apporter son expertise en matière
de l'Internet de proximité aux collectivités africaines en
instituant officiellement l'an dernier le label villes Internet Afrique.
Signalons que cette association n'est pas à sa première action
en Afrique. Depuis sa création, Villes Internet a toujours entretenu
d'étroites relations de coopération avec plusieurs villes
africaines dans le cadre de la fête de l'Internet ou encore dans celui du
label national français. Le cas des pays comme le
Sénégal, le Bénin, la Côte d'ivoire ou encore le
Togo est un échantillon représentatif des pays africains qui
s'intéressent aux initiatives de l'Association. Dès lors,
évaluer cet outil (le label) qui reste la dynamique stratégique
de l'association pour l'adapter aux collectivités du Sud devient un
sujet intéressant. Mais la France et l'Afrique n'ayant pas la même
culture numérique, l'on pourrait se poser alors les questions
suivantes : quelles sont les méthodes et moyens susceptibles
d'être mobilisés pour déployer ce label dans les
collectivités africaines ? Le déploiement du label peut-il
favoriser l'appropriation des TIC en Afrique ? A ces questions que nous
tenterons de répondre dans les lignes qui suivent en nous appuyant sur
des hypothèses de l'évaluation.
Dans la première partie du rapport, il sera question de
faire un bref descriptif de l'association, de ses domaines de
compétence, de ses réalisations et de ses projets. Dans la
seconde partie, nous aborderons dans une approche théorique la question
de l'évaluation puis nous nous attarderons sur les phases pratiques de
la mission liées à la conduite du projet Villes Internet Afrique
(V.I.A). Cette partie s'intéressera aux stratégies de conduite
du projet, aux partenariats noués et à son plan
d'exécution. Enfin dans le dernier point de notre rapport, l'emphase
portera sur les difficultés rencontrées lors du stage et sur les
suggestions de solutions proposées.
PREMIÈRE PARTIE
LE PARTENARIAT AUTOUR DE VILLES INTERNET AFRIQUE
PREMIÈRE PARTIE
LE PARTENARIAT AUTOUR DE VILLES INTERNET AFRIQUE
Le projet Villes Internet Afrique (VIA) est une initiative
naissante sur le continent africain. Bien qu'étant un projet jeune, il
attire déjà plusieurs partenaires s'intéressant aux
problématiques du développement durable, de la démocratie
locale et participative par les Technologies d'Information et de Communication
(TIC) au sein des collectivités locales africaines. Finalement
l'initiative d'un Internet de proximité en Afrique s'annonce alors comme
un défi et enjeu importants à relever. Pour ce faire,
l'association Villes Internet France qui a une expertise avérée
en la matière s'emploie à faire ce projet en germination, une
réalité, et ce, en collaboration avec les autres partenaires.
Mais dans cette première partie de notre rapport, nous nous attarderons
sur la place de cette association dans l'univers numérique en France,
sur son fonctionnement, son organisation, ses réalisations et ses
projets d'une part et sur le programme eAtlas Francophone de l'Afrique de
l'Ouest initiateur principal du label VIA 2007 qui attirera aussi notre
attention.
1. L'ASSOCIATION VILLES INTERNET ET SON SECTEUR
D'ACTIVITÉ
1.1 L'Association Villes Internet et les Tic en
France
Les pays industrialisés sont entrés dans
l'ère de la société de l'Information de haute technologie
où le numérique est devenu le carrefour de l'excellence, de la
compétitivité économique et de l'intégration. En
Europe, les mesures et les stratégies élaborées remontent
à plus deux décennies mais ce sont les dispositions de Lisbonne
de 2004 qui instituent les bases de l'aménagement numérique dans
tous les états membres .Certes au plan national français, les
politiques intérieures du système d'information de
l'administration et des foyers commence plus tôt des les années
1990. Sept ans après, l'introduction du réseau numérique
bouleverse les donnes. A partir de cet instant l'aménagement
numérique devient un enjeu essentiel et un facteur d'attractivité
et de compétitivité pour le développement des territoires.
Dès cet instant, l'Internet se présente alors comme un outil
incontournable aussi bien pour les États que pour les
collectivités locales.
Acteurs publics et privés se moralisent pour faire des
TIC un moyen de d'éclosion locale, d'équilibre territorial et du
bien être social comme le confirment les textes officiels en ces termes
:
«L'intention de l'aménagement
numérique est de limiter les déséquilibres entre les
territoires sur le plan de leur accessibilité et de leur
compétitivité dans la société de l'information et
de la connaissance2(*)
». Le combat contre la fracture numérique engage
De gros oeuvres et chantiers consacrés au
déploiement de l'Internet sur toute l'étendue territoire.
Malheureusement, ces politiques sont plus tournées vers les grosses
industries, la science et le commerce que vers la vie quotidienne des citoyens.
Dès lors que ces technologies se déploient et se
développement, à l'habituelle fracture numérique que l'on
combat se superpose « la fracture des usages ».
Bien que les discours politiques évoquent le
développement de l'Internet de proximité dans la cité, les
faits ne suivent toujours pas à la lettre. Il faut alors
développer d'autres types d'intervention qui prennent en charge l'usage
social des technologies. A l'échelle nationale, l'association Villes
Internet, visionneuse, a embrassé en amont cet aspect social des TIC et
s'est orientée vers les citoyens de tout bord. Florence DURAND-TORNARE
revient sur cet engagement de Villes Internet en ces termes :
« Construire une société de l'information
qui bénéficie à tous passe par le fait de
développer l'usage des TIC dans tous les domaines de la vie des
citoyens, partout où cela améliore leurs conditions de
vie3(*) »
Bien évidemment la dimension sociale des nouvelles
technologies de l'information et de la Communication semble accrocher
l'attention de plusieurs associations de par le monde entier. Le web
participatif encore appelé le « web2.0 » constitue
une opportunité pour le citoyen de devenir un acteur actif et
engagé à part entière dans les affaires de sa cité.
Les TIC ne sont pas seulement développés pour servir l'industrie
et la recherche fondamentale mais d'abord l'homme qui est avant le vecteur du
changement. Et l'association Villes Internet travaille justement dans ce champ
pour promouvoir l'Internet citoyen et l'e-gouvernance locale.
Du point de vu juridique et institutionnel les actions de
l'association s'inscrivent dans les politiques gouvernementales. Il est
à noter que sur le plan national, Villes Internet fait partie des
premières structures non gouvernementales annonciatrices de
l'internétisation des collectivités locales françaises. En 2000 les politiques
gouvernementales ont confirmé cette vision de déploiement des TIC
par l'opération «une république
numérique4(*)» et définissent en 2004
«l'aménagement numérique des
territoires comme le processus par lequel les acteurs publics
améliorent les conditions d'accès aux ressources de la
société de l'information, pour la population (particuliers et
entreprises) de ce territoire.»5(*) A partir de cette acceptation du terme, l'État
accorde aux collectivités la possibilité de déploiement
des actions de maillage de leurs territoires par l'article L1425-1
du Code général des collectivités
territoriales.
Introduit par la Loi pour la confiance dans l'économie
numérique, l'article L1425-1 du CGCT ouvre aux collectivités
territoriales et à leurs groupements la possibilité d'intervenir
dans le domaine des communications électroniques afin de pallier
à un éventuel déficit d'offres privées sur les
territoires.
Il les autorise à établir un réseau de
communications électroniques en vue de le mettre à disposition
d'opérateurs ou de l'exploiter directement pour fournir de la bande
passante ou des lignes abonnés à des fournisseurs de service,
voire fournir indirectement un accès à l'utilisateur final en cas
d'insuffisance avérée d'initiative privée. Voilà
autant de recommandations publiques qui donnent un poids sans mesure aux
engagements et projections que Villes Internet s'est fixée.
1.2- LE FONCTIONNEMENT DE VILLES INTERNET
1.2.1 Aperçu génétique de
l'association
L'association Villes Internet est une organisation non
gouvernementale française créée en 1998. En effet, les
associations «Veille Européenne et Citoyenne sur les Autoroutes de
l'Information et le Multimédia (VECAM) » et l'Internet pour la
France (IPF), ont, au cours de leurs luttes et actions pour l'appropriation des
technologies d'information et de Communication, créé
l'opération citoyenne, Pl@ces Net dans le cadre de la deuxième
édition de la manifestation de la fête de l'Internet. L'objectif
est de contribuer à la démocratisation des réseaux
électroniques au service de l'intérêt général
pour permettre aux citoyens de découvrir et d'échanger sur les
usages d'Internet. Ces idées marquent le début d'une vision
claire et fondamentale de ce qu'est aujourd'hui l'Association Villes
Internet.
L'idée était de motiver les acteurs locaux pour
des rencontres citoyennes autour des enjeux de la société de
l'information et de la démocratie participative locale. Il s'agissait de
saisir l'occasion de la fête de l'Internet pour ouvrir des places
publiques où chacun - élus, personnels des collectivités
locales, associations et citoyens- pourrait être sensibilisé aux
usages possibles de l'Internet. Comment aider les citoyens à
s'approprier les technologies de l'information pour mieux échanger des
idées, des opinions et rebâtir une société en mal de
repère, telle était, semble-t-il, la vision de cette
mobilisation. Pour toucher plus de populations, des antennes de Pl@ces Net sont
créées dans les municipalités. De nombreux partenariats
locaux ont été signés notamment avec les
délégations régionales et interministérielles des
villes. Les initiatives menées sur tous les fronts ont positivement
changé les habitudes de plusieurs villes et collectivités.
L'engouement pour l'Internet est alors incontournable. En 1999, pour
récompenser les collectivités locales et les municipalités
engagées dans ce processus de changement et d'innovation technologiques,
le comité directeur de VECAM et IPF ont institué le label Pl@ces
Net qui deviendra aujourd'hui Label Villes Internet. Au fur et à mesure
que les technologies évoluent et que les usages sont en permanentes
mutations, l'Association aussi élargit ses actions et ses
stratégies pour satisfaire les citoyens et ainsi tenir à ses
engagements citoyens et universels, c'est -à-dire favoriser
l'appropriation d'Internet par les citoyens du Monde. Mais comment cette
association est-elle organisée pour mieux agir sur le terrain?
1.2.2 - L'ORGANISATION
Toute organisation humaine, pour fonctionner et atteindre des
objectifs quelle s'est fixées, a toujours besoin de se structurer aussi
bien sur le plan humain, technique que stratégique. Et l'Association
Villes Internet n'en est du reste. Dans cette rubrique, nous tâcherons de
faire un descriptif sommaire du dispositif administratif de Villes Internet,
son fonctionnement et du rôle du personnel d'une part, des
réalisations et des projets de l'autre.
ü Organigramme de l'association
Un organigramme est un schéma qui structure le
personnel d'une entreprise, d'une société ou d'une association.
Il décrit le rôle bien précis de chaque agent au sein de
la structure.
L'association Villes Internet dispose de trois organes de
décision à savoir un bureau, un conseil d'administration et une
équipe de pilotage des projets.
Figure n.1 : organigramme de l'association
(Réalisation Komi KOUNAKOU)
· Le bureau
Il est l'organe qui assure le bon fonctionnement de
l'Association sous le contrôle du conseil d'administration. Il est
composé de trois membres à savoir un président, un
secrétaire et un trésorier. Ces trois membres travaillent au bon
fonctionnement administratif, opérationnel et financier de
l'association.
ü Le conseil d'administration
C'est l'instance constitutive de l'association .Il a pour
mission de structurer, organiser, gérer, animer l'association. Le
conseil d'administration (ou CA) est un groupe de personnes, morales ou
physiques, chargé de diriger une institution comme une association , une
entreprise ou un établissement public. Il comprend plusieurs membres,
dont un Président du Conseil d'administration désigné ou
élu, et un secrétaire. L'organisation, le fonctionnement et les
prérogatives du conseil d'administration sont fixés par le statut
de l'institution.
C'est l'organe de décision de l'association. Il est
constitué de personnalités du monde scientifique, associatif et
des collectivités locales.
ü L'équipe
L'association Villes Internet est dirigée par une
délégation sur décision du Conseil d'administration. Cette
délégation est une équipe de quatre techniciens et
spécialistes dans l'ingénierie des collectivités locales
et des TICS. Chaque agent joue un rôle particulier et
complémentaire au sein de la petite équipe qui gère plus
de mille cent collectivités françaises.
Nous distinguons le poste de déléguée, de
déléguée adjointe, de chargé de mission et celui de
chargé de projets.
ü La Déléguée
Selon le dictionnaire Le robert de poche 2008, un
délégué est une personne physique désignée
pour représenter quelqu'un ou un groupe de personnes en charge d'une
action, d'un projet. A ce titre le délégué jouit de tous
les droits juridiques pour agir en lieu et place des mandants. Au sein de
l'Association Villes Internet, ce rôle est joué par Mme Florence
DURAND-TORNARE qui est, elle-même, fondatrice de la structure.
Juridiquement elle représente le président au sein de
l'association. Elle coordonne et assure le bon fonctionnement des actions dont
l'association à la charge .Par ailleurs, elle coopère avec les
réseaux partenaires de maires, d'élus, d'acteurs sociaux et
experts dans le domaine de l'aménagement numérique mais sous un
angle social en optimisant les actions en faveur du développement de
l'Internet citoyen auprès des collectivités locales. Elle
prépare les délibérations du conseil et de
l'Assemblée Générale, dont elle gère
l'exécution. Elle est ordonnatrice des recettes et des dépenses
de l'association votées par le Conseil d'Administration.
Dans les conditions fixées par le règlement
intérieur, elle est systématiquement conviée aux
réunions du Bureau, du Conseil d'Administration et de l'assemblée
générale, pour lesquelles elle a un pouvoir consultatif.
Appelée encore Coordonnatrice Générale, elle rend compte
de son action, devant le Bureau et le Conseil d'Administration pour les
affaires courantes, devant l'Assemblée Générale
annuellement. Au plan d'encadrement, la Déléguée a un
rôle de tuteur de stagiaires.
ü La déléguée
adjointe
Ce poste vient juste d'être créé par
l'association pour suppléer la Déléguée en Chef
dans les tâches de planification et surtout administrative de
l'association. En absence la première personnalité citée
plus haut, la déléguée gère le portefeuille
administratif et organisationnel de la structure et est tenue de rendre compte
à son chef hiérarchique. Elle a, elle aussi, autorité
à encadrer ou orienter les stagiaires comme c'est mon cas durant les
trois mois de présence active au sein de l'association.
ü Le poste de chargé de
projets
Occupé par M. Thomas CHUETTE, le chargé de
projets pilote les différents projets porté par l'association.
L'un des grands projets est l'organisation cyclique du « Label
citoyen ». Ici, il s'agit d'un poste stratégique qui requiert,
professionnalisme, efficacité et patience car c'est le poste
névralgique de l'association. La réussite des actions de la
structure dépend de l'habileté managériale du
chargé des projets. Nous avons pu constater que ce poste mérite
d'être supplier par un adjoint pour s'occuper, lui des autres projets
parallèles au Label. Ceci permettra une meilleure visibilité dans
l'élaboration des cahiers de charges et de la gestion du temps.
ü La changée de missions
Dans des organisations comme celle de Villes Internet, le
chargé de mission exerce une fonction déterminée en
s'appuyant sur un effectif limité et la coopération de plusieurs
services. A l'association Villes Internet, ce poste est assumé par Mlle
Marie Daniès. Son champ d'action s'applique aux différents
domaines de compétence suivants :
v Développement et gestion et conservation des
collectes d'information,
v Mise en place des outils innovants de diffusion et de
traitement de l'information,
v Conception et diffusion du courrier citoyen,
v Le suivi et la veille de la plate-forme citoyenne :
www.villes-internet.net.
ü Les stagiaires et les prestataires
Le poste de stagiaire est toujours un poste flottant que l'on
a du mal à intégrer dans l'organigramme opérationnel des
entreprises et sociétés et pourtant un stagiaire est un agent qui
joue aussi un rôle important que les autres agents pendant sa
durée de stage. C'est ce que nous avons constaté lors de notre
passage à l'association. En effet, notre rôle dans les
activités, ponctuelles soient-elles, prouve à suffisance que le
stagiaire acquiert des pratiques professionnelles qu'il expérimente
immédiatement dans l'entreprise où il fait le stage. A ce titre,
le stagiaire fait sa part du travail qui lui revient et incarne l'esprit de
l'entreprise. C'est de même que pour les prestataires externes à
l'association.
Les prestations de services extérieurs sont non
négligeables au sein d'une entreprise qui développe plusieurs
activités. Ne pouvant donc pas tout faire à la fois, le service
de la sous traitance s'avère important et complémentaire dans la
chaine. C'est le même cas de figure qu'on retrouve à l'association
Villes Internet. Certains services informatiques et de développement de
portails clés comme Cartus et Label Ecole sont réalisés en
collaboration avec des prestataires qui font partie intégrante du
workflow6(*) fonctionnel de
l'association.
C'est cet ensemble d'acteurs qui fait tourner la grande
machine administrative et opérationnelle de l'association pour atteindre
les missions qu'elle s'est assignées.
1.2.3 LES MISSIONS DE L'ASSOCIATION
Chaque structure ou organisation est investie de charges,
d'objectifs qu'elle se fixe pour atteindre une finalité pour
elle-même ou pour autrui. Donc les objectifs constituent les missions qui
orientent les actions et les stratégies d'une entreprise. Les missions
de VI sont, elles, tournées vers les problématiques des TIC pour
le citoyen au sein des collectivités territoriales en France et dans le
monde.
ü Les objectifs
De la première association Vecam à Villes
Internet, l'objectif fondamental est de favoriser l'appropriation de l'Internet
par les citoyens. En effet, le développement tous azimuts des nouvelles
technologies et surtout de l'usage de l'Internet crée de plus en plus
un fossé, une inquiétante fracture aussi bien dans les
infrastructures que dans les usages. Bien que la France soit un pays
développé, la fracture numérique se fait sentir dans les
usages quoiqu'on dise. Cette situation peu confortable a suscité
plusieurs initiatives publiques, privées et associatives avec pour
vision d'offrir aux citoyens de meilleures conditions de connectivité.
C'est dans cette démarche que s'inscrivent les actions de l'association
Villes Internet. Pour atteindre ces objectifs communs, Villes Internet s'est
donnée des directives de coordination pour le développement et
l'animation d'un réseau des acteurs de l'Internet de proximité,
et tout particulièrement des collectivités territoriales aussi
bien France métropolitaine que dans les territoires d'outre-mer.
L'Association Villes Internet se donne ainsi pour objectif de
remplir, en France et en lien avec des acteurs étrangers, un rôle
d'interface entre les innovations technologiques et les citoyens.
Elle entend conduire son action dans une perspective de
développement durable. L'accomplissement de cette mission sociale, passe
par diverses activités comme la production multimédia et la
création graphique et vidéo, édition et édition
électronique, presse en ligne, organisation d'évènements
tels que les festivals, les colloques, les séminaires, les rencontres,
la communication et la formation.
En partenariat avec des réseaux et des organismes
privés et publics, locaux, nationaux ou internationaux, Villes Internet
diffuse et accompagne toutes les initiatives susceptibles de contribuer
à la valorisation des usages citoyens, d'intérêt
général et de service public, des technologies de l'information
et de la communication. Les réalisations sont variées et diverses
mais nous allons essayer d'énumérer quelques-unes.
1.2.4 LES RÉALISATIONS
Active sur le terrain en étroite collaboration avec
plusieurs collectivités urbaines et rurales de France et même de
l'extérieur, Villes Internet a à son actif une liste exhaustive
de réalisations que nous ne saurons énumérer ici. A
l'échelle nationale, notons que Villes Internet échange sur
divers projets nationaux ou sectoriels avec plus de mille collectivités
dont cent soixante sont des membres à part entière. Nous
retiendrons quelques actions notables comme :
ü Le site
portail
villes-internet.net
Créé et mis en ligne depuis 2005, le site Web de
l'association est un véritable portail d'information, de communication
et de collaboration sur divers sujets et thématiques touchant aux
politiques TIC et d'usage d'Internet citoyen. A travers ce portail,
l'association met en réseau toutes les collectivités locales
adhérentes et permet à ces dernières de mutualiser leurs
savoir-faire pratiques et les projets Tic pour le développement durable
de leurs villes et villages et partant de tout le pays de manière
globale. Outre ces aspects, le site reste une bibliothèque virtuelle et
une référence d'archives sur les différentes approches de
gestion de projets Tic, les rapports d'activités de l'association, les
contenus pédagogiques. L'autre atout de ce site reste le
« Courrier citoyen » qui informe tous les réseaux
sur les innovations, les évènements Tic, les formations et
les colloques des régions, collectivités locales et acteurs
sociaux. Cette stratégie de veille technologique met perspective
les différentes innovations sur l'Internet de proximité et ouvre
l'esprit des abonnés sur l'évolution de la technologique.
La mission de formation et de communication et d'expertise
constitue un axe fondamental de l'association. Sans aller en détail,
mentionnons que grâce au dispositif d'échanges initiés par
l'association, les élus et les acteurs locaux ont reçu des
formations pratiques axées sur les TIC et la citoyenneté.
Figure 2 : Interface du site Villes
Internet au 15/06/2008
ü Le concours label
Dans l'histoire des nouvelles technologies de la communication
et de l'information en France le label Villes Internet apparaît en 1999
sous l'appellation « Label Villes Net » qui constitue un
nouveau dispositif mis en place pour encourager la démocratisation des
usages de l'Internet. Il s'agit d'un outil d'évaluation des politiques
d'usage d'Internet de proximité sur le territoire français.
C'est une sorte de concours destinée à récompenser les
collectivités qui font des progrès innovants en matière
d'usage public des technologies de communication pour le développement
local. Régi par un règlement et un mode d'emploi juridique, le
Label Ville Internet est organisé chaque année par l'association
au profit des collectivités locales.
Le Label Ville Internet est conçu pour présenter
les développements d'usages de l'Internet par les collectivités,
et permettre l'échange d'expériences entre les différents
acteurs locaux et nationaux (villes, associations, pouvoirs publics,
entreprises). Les réponses au questionnaire permettent
d'apprécier de façon qualitative le développement de
l'Internet dans les villes et partant de tout le pays.
1.2.4 -LES PROJETS EN COURS
Outre le label dont nous parlerons en détail dans le
chapitre suivant, Villes Internet pilote plusieurs projets seule ou en
collaboration avec d'autres partenaires travaillant sur les mêmes champs
thématiques. De ces projets déjà réalisés,
on peut citer le dispositif CARTUS qui propose une méthode
destinée à analyser de manière qualitative les usages de
l'Internet et les attentes des usagers dans les espaces publics
numériques. Ce sont des méthodes pédagogiques qui
contribuent à mesurer le niveau réel des l'appropriation publique
des TIC en France.
Figure 3 : Interface
partielle du projet Cartus. (Source :
www.villes-internet.net
)
Le projet Label écoles Internet (figure ci-dessous)
vient d'être lancé et vise à valoriser l'appropriation des
nouvelles technologies d'information et de communication au sein des
écoles primaires. Là aussi, c'est un enjeu car le secteur
éducatif et les problématiques de TICE (Technique d'Information
et de Communication en Enseignement) est un vaste champ qui mobilise
pédagogues et chercheurs autour des stratégies innovantes dans
les pratiques didactiques pour mieux encadrer les apprenants dans les
établissements. C'est le lieu de signaler que ce projet est un concept
innovant dans le domaine de la formation car il introduit dans le monde
éducatif un modèle atypique en France comme Villes Internet l'est
actuellement. C'est un outil de diffusion et de mutualisation des pratiques
didactiques pour un apprentissage responsable et partagé de contenus
pédagogiques en s'appuyant sur les TIC comme vecteur d'innovation. Il
s'agit là d'un vaste projet qui, sans doute, mobilisera assez d'experts
et spécialistes en pédagogie autour de la question de
l'école nouvelle à l'heure des TIC. Autant de projets et
d'actions qui demandent un langage multiculturel pour mieux transmettre les
savoirs à toutes les couches de la population vivant sur le territoire
français et au-delà. Dès lors traduire le site en langues
étrangères s'offre comme un énorme avantage
d'ouverture.
Figure 4 : Interface du portail Ecoles
Internet (Source :
www.ecoles-internet.net
)
En définitive, disons que l'Association Villes Internet
reste sur le plan national, l'une des organisations non gouvernementales qui
oeuvre de plus aux côtés collectivités locales et tend
à répandre à sa philosophie dans la francophonie en
commençant par l'Afrique où depuis l'an dernier le label Villes
Internet Afrique est institué en partenariat avec eAtlas francophone de
l'Afrique de l'Ouest.
2- LE PROGRAMME ET LAS FRANCOPHONE DE L'AFRIQUE DE
L'OUEST
Créé il a trois ans à l'initiative des
chercheurs de l'Université de Toulouse le Mirail, le programme eAtlas
francophone de l'Afrique de l'Ouest est un projet qui vise le
développement de la société de l'information en
partenariat avec les universitaires, les organisations non gouvernementales et
les acteurs locaux de la sous-région. L'objectif est avant tout de
développer des projets innovants pour réduire la fracture
numérique dans les pays du Sud, accélérer la
décentralisation et le développement local des
collectivités locales. Dans les actes officiels liés à ce
programme, premier du genre en Afrique de l'Ouest, les objectifs sont
déclinés clairement en ces termes :
« Le projet eAtlas est à
l'origine un projet de recherche scientifique sur l'émergence des
sociétés de l'information dans leurs rapports aux
sociétés et aux territoires. C'est aussi un projet d'articulation
entre le monde de la recherche et le monde des acteurs du développement
qui interviennent dans le champ de la société de l'information,
que ce soit des acteurs publics, des acteurs de la société civile
ou des acteurs privé »7(*).
Dans son article intitulé
« Villes Numériques_eAtlas8(*) », M. Jean-Jacques
Gibbert l'un des membres fondateurs de ce projet revient sur les missions
fondamentales du projet et écrit: «Le développement
de la société de l'information [par ce projet] peut
déboucher sur des processus de démocratisation économique
et politiques et participer du renforcement des cohérences sociales et
territoriales... ». L'appropriation des TIC par les populations
locales est un gage pour l'éclosion d'une nouvelle économie
sociale et durable des pays cibles. C'est dans ce sens que plusieurs travaux
universitaires d'évaluation, des conférences et des
expérimentations ont été menés sur
différents territoires ouest africains. Nous citerons la
« conférence régionale de l'eAtlas du 26 au 28 avril
2006 à Dakar9(*) » qui marque le début du lancement
officiel du projet. D'autres programmes territoriaux comme le projet de
Coopération décentralisée Castres-Mazamet et
Guédiawaye, le Portail Collaboratif Région de DAKAR sont autant
d'initiatives inscrites dans l'agenda d'eAtlas FAO pour dynamiser le secteur
des Techniques d'Information de Communications au profit des populations de la
région.
Dans une communication intitulée
« les échelles locales de la
société de l'information » le Professeur
Emmanuel EVENO qualifie la démarche d'exploratoire pour le
développement de la société de l'information et
écrit à ce propos :
« Dans ce projet d'exploration
intitulé « eAtlas de la société de l'information
», il s'agit de confronter différents points de vue,
différentes expériences ou expertises afin de mettre en
perspective la pluralité des chemins qui s'offrent en terme de
développement ».
En définitive, eAtlas Francophone de l'Afrique de
l'Ouest se positionne comme un réseau de gouvernance numérique
pour participer de façon efficace et significative à
l'évolution des collectivités locales de cette région de
l'Afrique. Il s'agit d'un engagement de grande envergure qui mobilise plusieurs
intelligences à l'international comme sur le plan national. Actuellement
plusieurs projets sont en cours de réalisation pour faire de ce
programme une ouverture de l'Afrique vers l'Atlas mondial de la
société de l'Information (
http://eatlas.free.fr) en
gestation.
Figure 5 : Interface du programme eAtlas
francophone de l'Afrique de l'Ouest (source :
http://193.55.175.48/eatlas-francophonie)
3- LE PROTOTYPE DE LABEL VILLES INTERNET AFRIQUE 2007
L'année 2007 marque le début de lancement
officiel du Label Villes Internet sur le continent africain. Et ce projet
Villes Internet Afrique (VIA) est un volet expérimental du programme
eAtlas initié dans les années 2006. Le projet VIA a donc pour
mission de promouvoir la société de l'information au travers de
l'analyse de la mise en oeuvre des politiques publiques portant sur le
développement des usages des TIC, tant du point de vue de
l'appropriation que de la participation des usagers à l'émergence
de modèles territoriaux de la société de l'information. Il
se définit comme un outil d'échange, de mutualisation de
pratiques, de coproduction et de co-valorisation de connaissances. Sa
singularité tient certainement au fait qu'il regroupe à la fois
le monde de la recherche académique et celui des acteurs du
développement, ces deux mondes partageant un intérêt commun
sur les problématiques liées à l'émergence de la
société de l'information. Le projet VIA est institué en
collaboration avec eAtlas Francophone Afrique de l'Ouest et l'association
française « Villes Internet ». La tenue des deuxièmes
Rencontres de l'eAtlas, en décembre 2007 à Dakar, a marqué
le lancement officiel de ce projet dont l'objectif est d'accompagner le
développement de l'« Internet de proximité », en
primant notamment l'innovation technologique au service de la
citoyenneté, de la démocratie locale et du développement
local.
Le projet VIA n'a pas pour vocation la création de
sites web pour les villes et les communes mais plutôt
l'évaluation des performances des collectivités dans le domaine
de l'Internet citoyen d'une part et la formation des élus et des
chargés des TIC des collectivités. Ce Label qui s'adresse aux
villes, Communes et Communautés rurales africaines, met en
compétition les réalisations de ces collectivités dans le
domaine de la diffusion sociale et citoyenne des TIC, et principalement
à travers la réalisation de portails d'information pour les
populations. Le Label VIA est ouvert à toutes les collectivités
locales africaines désireuses de présenter leurs actions et
innovations en faveur de la vulgarisation des applications technologiques pour
le compte du développement de leurs territoires.
Pour sa première édition, le Label VIA n'a
enregistré que des candidatures de villes sénégalaises.
Figure 6 : Palmarès Label VIA,
édition 2007
Au départ, 15 communes ont été
contactées au Sénégal, toutes dans la Région de
Dakar. Cependant, seules 8 parmi elles ont présenté leur
candidature au Label. Il s'agit des Communes d'Arrondissement de Médina
Gounass, Ouakam, Grand Dakar, Gorée, Médina, Yoff, Parcelles
Assainies, et la ville de Dakar. La définition des critères
qualitatifs et quantitatifs d'évaluation des sites
présentés au Label VIA s'est effectuée en tenant compte
principalement de la spécificité des équipements de ces
collectivités.
Pour cette première édition, les palmarès
décernés sont des « baobases » une
appellation originale en corrélation avec le « baobab
africain » qui symbolise l'autorité et la force. Par analogie
le projet VIA incarne la nouvelle force du numérique pour l'Afrique.
Mais comment déployer ce label africain ?
C'est à cette question que nous tenterons de
répondre dans la seconde partie.
Avant d'en arriver là, rappelons que dans cette
première partie nous avons évoqué le cadre institutionnel
dans lequel se situe l'association Villes Internet. L'accent a
été mis sur la place de l'association Villes Internet dans les
problématiques d'aménagement numérique des
collectivités locales et ses réalisations à mi-parcours.
Dans la deuxième partie, il sera question de l'évaluation du
« label Ville Internet» d'une part et du projet Villes
Internet Afrique de l'autre. Nous aborderons la question sous un double angle
d'approche : d'abord il sera détaillé dans un premier volet
l'aspect théorique de l'« évaluation » pour
aborder le bilan de l'Association Villes Internet et les impacts du Label sur
la vie sociale, politique, économie et éventuellement les limites
des différentes initiatives entreprises dans le cadre du label et
ensuite dans un second volet, nous exposerons les grandes phases
d'exécution du projet Villes Internet Afrique. Nous parlerons des
étapes de l'avant projet, les démarches de partenariat, les
conventions signées.
SECONDE PARTIE
LES TRAVAUX RÉALISÉS
SECONDE PARTIE
LES TRAVAUX RÉALISÉS
Comme annoncé dans la conclusion de la première
partie, le présent volet de notre travail se consacre à
l'évaluation proprement dite du label. Nous aborderons cette
thématique dans une approche théorique dans un premier temps et
dans un second temps sa phase pratique en application au projet Villes internet
Afrique. Un accent particulier sera mis sur la définition du projet avec
les partenaires, sur la phase d'exécution. Pour boucler le rapport nous
évoquerons les difficultés qui ont émaillé nos
missions et les suggestions de solution envisagées.
I- ÉVALUATION DU LABEL
1- APPROCHE THÉORIQUE DE
L'ÉVALUATION DU LABEL
1.1 Définition et délimitation du
concept
Véritable acte politique du management,
l'évaluation est une démarche capitale et incontournable dans la
gestion de projet. Elle consiste à faire une analyse de
faisabilité, d'efficience, de coût et de pertinence d'un projet.
Parmi les nombreuses définitions de
l'évaluation, nous avons voulu mettre l'accent sur celle de Marc-Henry
BROCH et Françoise CROS qui considèrent l'évaluation de
projet comme:
«Un acte social, inséré dans un
tissu fait d'individus travaillant dans le même organisme; un acte
méthodologique en ce qu'il nécessite des compétences dans
l'élaboration et l'utilisation d'instruments pertinents dans un ensemble
cohérent de procédures et de processus; un acte
stratégique qui s'inscrit dans une relation entre le commanditaire et
les acteurs du projet ;un acte décisionnel où l'évaluateur
choisit la manière dont il va conduire l'évaluation du projet et
il va négocier avec les différentes instances de l'entreprise, y
compris avec le commanditaire.9(*)»
En d'autres termes, l'évaluation consiste à
porter un jugement sur la valeur d'une action à venir pour en jauger la
pertinence, son efficience, son efficacité, sa cohérence, sa
viabilité, son effectivité et son impact sur l'environnement de
déploiement. Autrement, l'évaluation n'est pas une
démarche simple mais une chaîne complexe de paramètres
à examiner en détail de façon à mieux cerner les
contours d'un projet. Et en gestion des projets, l'évaluation permet au
chef de projet d'obtenir des informations utiles sur le contexte, le
degré de réussite du projet et de constater les écarts
afin de guider les choix et les méthodologies de conduite telles que
l'approche quantitative ou qualitative. Mais faire une évaluation est-il
nécessaire dans le cadre de notre projet ? L'évaluation
peut-elle apporter une valeur ajoutée au label Villes Internet et au
projet Villes Internet Afrique ? A ces questions nos affirmations et
hypothèses sont positives et fondées sur deux méthodes
d'approche à savoir :
a) L'évaluation-bilan :
cette démarche consiste à faire l'inventaire des actions de
l'association Villes Internet du point de vue impact du label sur les
territoires impliqués dans l'association ; identifier les limites
de l'initiative et envisager quelques pistes de solution. Il s'agira en
définitive d'un bilan global du label tant sur le plan qualitatif que
quantitatif.
b) L'évaluation de
prospection. Elle consiste à vérifier la
viabilité, la pertinence et la faisabilité du projet Villes
Internet Afrique. Si l'association disposait de moyens financiers, cette
mission d'évaluation devra se faire sur le terrain pour mieux mesurer
les enjeux du projet. Étant donc limité par les moyens, nous nous
appuierons essentiellement sur des enquêtes virtuelles et certains
travaux du programme eAtlas pour aborder la problématique.
Dans les deux cas, les résultats attendus de
l'évaluation contribueront à améliorer la qualité
des services au sein de l'association d'une part, et à trouver des
stratégies les mieux adaptées pour gérer le projet Villes
Internet Afrique. Pour aboutir à des conclusions fiables nous nous
fonderons sur des critères quantitatifs et qualitatifs pour mieux
apprécier ces conclusions. Cette démarche nous amène dans
une première partie à l'état de lieux du Label Villes
Internet depuis sa création en 1998 et dans une seconde partie à
étudier les conditions de faisabilité et de réalisation du
projet Label Villes Internet Afrique.
1.3 ÉTAT DES LIEUX DU LE LABEL VILLES
INTERNET
1.3.1- Approche d'acception du terme
« label »
Le terme « Label » est l'un des mots les
plus utilisés depuis les trois dernières décennies dans
plusieurs domaines aussi bien sur le plan scientifique, juridique, commercial
qu'à artistique. D'emblée, son emploi se prête très
souvent à confusion. Pour mieux conceptualiser cette notion de label vu
sous l'angle de Villes Internet, essayons d'abord de comprendre les
différentes considérations sémantiques que prend le
concept selon le temps et les contextes.
Dans une perspective commerciale, le mot «label»
désigne une marque de qualité attestant d'un avantage
significatif apporté par un produit au consommateur. Juridiquement,
c'est aussi, il est perçu comme « une marque de
garantie » apposée sur un projet en certificat de
qualité et en approuvant les conditions de sa réalisation. Vu
sous ces angles là, un label est une référence
d'identité et de responsabilité de transaction ou de reproduction
d'une unité de fabrique ou encore une certification officielle qui
régit un contrat et lie du même coup ses signataires.
Au demeurant, la philosophie du label varie selon les milieux
et les finalités qui lui sont assignées. De ce point de vue,
quelle connotation revêt ce terme dans l'optique de l'association Villes
Internet?
Dans la politique technologique de l'association Villes
Internet la terminologie «label» prend une coloration beaucoup plus
stratégique: ce n'est pas seulement une marque déposée et
immuable mais plutôt un outil, un instrument de travail qui évolue
avec les innovations des technologies et des usages sociaux. Il rime avec
« innovation technologique locale et récompense». C'est dans
ce cadre qu'il convient de le placer. Loin d'être un simple certificat
attestant de la qualité d'un produit à caractère
commercial, le Label Villes Internet est un «prix», «une
récompense d'excellence» qui atteste et encourage les efforts des
collectivités locales dans les domaines technologies nouvelles. Il est
décerné, chaque année, aux collectivités de France
et d'ailleurs ayant participé au concours lié audit label. Le
label vise le développement numérique territorial des villes de
toute taille par la professionnalisation des pratiques sociales des usages.
M. Thomas CHUETTE, chargé de missions à
l'association dira:
« Les professionnels du secteur [de
l'Internet] s'accordent à dire que les labels vont encore se multiplier,
offrant une palette plus large d'activités certifiées, de
domaines labellisés....Le label Villes Internet a, lui,
intégré la question des logiciels libres et insiste de plus en
plus sur le problème de l'accessibilité, notamment pour les
déficients visuels10(*)»
Un distinguo se fait sentir alors dans les missions du label
Villes Internet. Le label est plus un outil de communication, de comparaison
d'innovation et de projection sociale qu'un simple instrument de
compétition . Et le même auteur de renchérir
qu' « au vue de la communication territoriale, le
label est un véritable outil de promotion pour l'équipe
municipale en place. Il vient saluer une politique de la ville bâtie
sur le long terme, en concertation avec les habitants et les acteurs
locaux 11(*)»
C'est un instrument et une stratégie
d'émulation qui permettent aux collectivités d'innover leurs
pratiques en TIC par le déploiement des initiatives ambitieuses au
service du citoyen. Contrairement à d'autres formes de label,
l'initiative Label Villes Internet suit l'évolution des Technologies et
s'adapte au changement. A ce titre, nous osons dire qu'il constitue un
« baromètre » par lequel les experts de
l'association mesurent le niveau d'innovation technologique de la
société française. Le journaliste Jacques évoquant
la place du label dans le processus de changement des collectivités
écrit:
« L'association Villes Internet a acquis en
huit ans d'activités un rôle de carrefour et de ressources au sein
des réseaux de l'Internet citoyen et particulièrement des
collectivités territoriales»12(*)
Certes, l'impact du label en France et dans le monde dix ans
après n'est plus à démontrer. Grâce à cet
outil plusieurs collectivités locales connaissent de notables
changements dans leurs cités. Ces changements touchent quasiment tous
les domaines: l'administration locale, la politique le commerce, l'artisanat
pour ne citer que ceux-là.
Finalement quel bilan peut-on faire de ce label après
une décennie d'existence ?
1.3.2 Bilan des neuf (9) ans de labellisation en
France
Faire un bilan exhaustif du label après dix ans est une
gageure tant les réalisations sont variées et denses en terme de
contenus. Ceci étant, nous essayerons d'aborder les aspects clés
qui concernent directement le Label. Nous évoquerons, l'évolution
de l'organisation technique et les impacts du dit label sur la diffusion de la
société de l'information dans les collectivités
locales.
ü L'organisation technique du label
Le label est une évaluation et une comparaison des
pratiques citoyennes des usages de l'Internet au sein des collectivités
locales. De ce point de vue, l'organisation procède d'une
méthodologie qui est propre à l'association Villes internet. La
méthode adoptée est un questionnaire qui porte sur les
thématiques liées aux innovations dans les usages des TIC et leur
appropriation par les collectivités locales. Étant un outil
pédagogique et de mesure, le questionnaire reste une sorte de
« gouvernail » qui fait avancer les initiatives des villes
et des villages. A ce titre, il est en perpétuelle mutation aussi bien
dans la forme que dans le fonds. Ce label est fondé sur un
questionnaire. Mais comment définir dans notre contexte le
concept ?
Un questionnaire est une liste de questions sur un jeu ou sur
une évaluation. En effet, depuis le début de l'organisation du
label, la structure du questionnaire est évolutive de dix (10) points
c'est-à-dire de dix nouvelles questions jamais posées. Cette
recherche d'innovation répond à la philosophie de l'association
qui se veut un organe de veille technologique et de gestion du changement.
Bâti autour des thématiques nouvelles et diversifiées le
questionnaire est une fiche technique qui touche tous les domaines sociaux des
usages des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Il
s'agit d'un travail de fil à aiguille qui prend plusieurs semaines
d'élaboration et de validation. Un autre aspect du questionnaire tient
dans sa présentation ergonomique. Comme le disait Roland
Barthes13(*) dans le
Degré zéro de l'écriture 14(*)« le fond, c'est la forme ».
C'est dire que la confection des questions tient compte de la
présentation visuelle non pas pour plaire mais pour répondre aux
normes de la communication numérique. C'est une règle
d'accessibilité qu'esthétique. D'après les normes de Web
Accessibity Initiative (WAI)15(*), l'aspect chromatique des contenus numériques
est considéré comme un élément fondamental de
visibilité du site. Il permet donc à tout usager de pouvoir
s'informer sans difficulté tout en prenant en compte les
handicapés. C'est dans cet esprit que le questionnaire est
reformulé chaque année afin de mieux se mettre en phase avec
les innovations introduites dans les usages au sein des collectivités.
L'autre portée de cette stratégie est l'actualisation du jeu
dans le but de motiver les acteurs locaux qui s'y intéressent d'une part
et stimuler les collectivités n'ayant pas pensé aux aspects
pratiques des usages soulevés dans le questionnaire à se mettre
à jour. C'est tout un art, un processus d'invitation que l'association
lance chaque année aux collectivités .Ce faisant, elle les
amène progressivement à une totale gouvernance des usages pour
l'épanouissement de la cité.
L'édition 2008 illustre bien cette philosophie
d'innovation de l'association en ce qui concerne le label comme nous l'indique
la figure ci-dessous. Interface du questionnaire 2008
Figure n.7 : Interface
du questionnaire 2008
Disons que Villes Internet acquiert une expérience
significative dans la préparation du label si bien que sa façon
de concevoir les différents outils pédagogiques connaît
une nette amélioration.
A cette présentation est associé un
système de sécurisation du questionnaire par lequel seules les
collectivités locales inscrites sur le site ont libre accès pour
participer au Label.
Le questionnaire est un graphe thématique sur de
nouveaux usages sociaux .Les questions sont toutes orientées vers la
promotion et l'appropriation des innovations.
La thématique est, dans toute oeuvre, un moteur
essentiel comme un gouvernail l'est pour bateau. C'est autour du thème
qu'évolue une action. Donc la question des thèmes du label
s'avère très importante car elle trace la courbe technologique
des collectivités. Chaque année, les thèmes
abordés dans le questionnaire dressent visiblement un graphique qui
montre le niveau d'appropriation des TIC par collectivités participantes
au label. C'est dire que l'objectif premier de cette pratique réside
dans les engagements de l'association à amener les acteurs locaux
à innover leurs pratiques quotidiennes en matière d'usage
d'Internet. De l'administration locale aux usages, les réalisations sont
variées et motivantes. Figure n.
8 (Source : wwwivilles-internet.net)
Mais nous insisterons sur les thèmes de la
démocratie locale et e la décentralisation locale. Le droit
à la liberté d'opinion et de parole est au centre de tous les
débats politiques. Ces deux thèmes font figure de proue dans
tous les questionnaires depuis la création du label. C'est finalement
dire que la question de liberté de presse publique est un
véritable défi. Même si d'une année à une
autre ces deux fonds thématiques ne sont pas directement
évoqués, ils apparaissent d'une manière subtile. Ceci veut
dire que le questionnaire est dynamique avant tout. En 2007 par exemple, les
thématiques abordées sont tournées vers l'administration
et l'e-gouvernance mais l'édition 2008 est, lui, plutôt
tourné vers les usages citoyens sur toutes ses formes. Bien que les
questions soient sans cesse renouvelées, une récurrence
thématique semble se dégager : c'est le thème de la
démocratie participative. Quelque soit l'orientation
méthodologique que prend le questionnaire d'une année à
une autre, la problématique de la liberté d'opinion revient
toujours sous des vocables variés. Cette organisation technique du
questionnaire a d'impressionnantes incidences sur la vie des
collectivités locales.
ü L'impact socioculturel du label dans les
collectivités.
L'autre aspect de l'évaluation du label est
l'identification de l'impact du label sur la vie sociopolitique,
économique des collectivités locales. Pour nous rendre compte de
cette évolution nous avons fait l'e-visite d'un échantillon
représentatif de sites de collectivités locales. A l'issue de
cette enquête, nous nous sommes rendu compte que plusieurs villes et
collectivités locales développent divers projets de
développement socio culturels pour l'épanouissement des
citoyens.
ü Impact économique du label.
A partir du label des milliers de projets de
développement voient le jour dans les villes. C'est finalement un
« stimulus qui crée au sein des villes une sorte
d'émulation pour entrer dans l'ère de l'innovation et du
changement économique. Les entreprises de type PME/PMI , les artisans et
commerçants bénéficient de l'ensemble du matériel
en accès libre pour développer les affaires.
ü Impact géographique du label
Sur le plan géographique, les actions et les
initiatives encouragées par le programme Label Ville Internet
constituent, aujourd'hui, en France une pépinière de foyers de
stratégies d'aménagement numériques des territoires. Les
Villes Numériques se multiplient à travers toutes les
régions. Ces résultats attestent de la place stratégique
qu'occupe Villes Internet dans les programmes nationaux de lutte contre la
fracture numérique. La figure ci-dessous est un échantillon des
villes numériques de la région d'Aquitaine inscrites sur la plate
forme de Villes Internet. Chaque ville propose une ou des initiatives qui
favorisent la généralisation des TIC dans les
collectivités locales. Grâce à l'organisation du label, le
pari contre la fracture numérique, semble être gagné sur
plusieurs territoires. La cartographie des initiatives rend plus visible les
villes numériques et les collectivités innovantes. C'est
finalement une révolution d'information et de communication pour les
usagers. Cette innovation cartographique décrit à travers toute
la France, l'impact du label sur les villes et les citoyens
Figure n.9 : Vue partielle de
l'interface des initiatives des villes, Région Aquitaine
ü L'action politique du label
En France, comme dans beaucoup de pays à travers le
monde, la question de la politique est un jardin protégé des
dirigeants et ne peuvent y accéder que ceux qui ont le droit et
l'autorisation. Mais les nouvelles technologies de l'information et de la
communication ont libéré les étaux: désormais
grâce aux TIC, les arènes politiques sont de plus en plus
flexibles et accessibles aux citoyens. D'emblée l'Internet, plus
particulièrement, ouvre la voie à chacun de s'impliquer dans la
vie de sa cité locale, régionale ou nationale. Cette
participation citoyenne à la vie politique surtout en France est rendue
possible en partie grâce à l'action sans cesse renouvelée
de l'Association Villes Internet qui, au travers de ce programme de
« labellisation », motive la plupart de
collectivités urbaines comme rurales à s'intéresser au
débat public.
D'un point de vue juridique, le concept de démocratie
représentative jadis valorisée par les politiques est aujourd'hui
supplanté par la « démocratie
participative » un concept social et vital sur lequel se fondent les
actions de Villes Internet. C'est volontiers que beaucoup de maires et
d'élus mettent en commun leurs initiatives pour permettre à leurs
citoyens de développer un dialogue de proximité au travers des
plates-formes d'échanges mises au point sur les sites de
collectivités locales. Par le biais de ces divers programmes
déployés par Villes Internet en collaboration avec les mairies
et les communes, le débat politique connaît une nette
avancée en matière d'échanges constructifs.
La dernière action dans le sens de
l'amélioration des rapports entre politiques et citoyens date d'avril
2008 avec la réalisation concertée du site collaboratif
www.debatpublic.fr
.
Il s'agit une plate-forme
d'échanges de vidéos éditée par Villes Internet en
collaboration avec Kewego pour favoriser l'interaction entre maires,
élus et citoyens. Sur ce site dédié aux dirigeants des
collectivités locales, les thématiques phares comme l'Internet
citoyen, le développement durable, de la démocratie participative
sont abordées. Cela permet aux citoyens d'avoir une nette
visibilité des actions de leurs élus comme nous l'indique
l'interface du site. Figure
10 : Vue partielle du portail de débat citoyen
1.3.3 -Étude comparative de l'évolution du
label à travers les territoires
L'une des méthodes que nous avons utilisées pour
mesurer l'impact du label sur le territoire français est une approche
comparative basée sur les chiffres des adhésions et des
participations des villes aux actions de l'association. Le but de cette
étude est d'évaluer le degré de pénétration
des actions de l'association dans les collectivités et de son incidence
sur la fracture numérique des usages en France.
Cette analyse s'appuie sur trois axes des
données : d'abord sur le nombre des villes inscrites sur la plate
forme du site d'une part, sur le nombre des villes participantes au label par
année et par région d'autre part.
ü Premier critère d'analyse : Le
nombre des inscriptions.
En effet, si l'on considère les inscriptions des
villes sur la plate-forme de l'association, il est clair de constater que le
nombre est croissant d'année en année. De 20 collectivités
en 1998, le chiffre est passé à 1078 le 10 juin 2008. C'est
significatif d'un point de vue global des résultats. Mais il faut noter
que l'association a rassemblé plus de collectivités entre les
années 2000 et 2006 qui correspondent aux périodes
d'intenses mobilisations de l'équipe et des collectivités autour
du concept « Internet citoyen ». Cet engouement serait
aussi dû aux différentes dispositions et stratégies de
diffusion mises en oeuvre par l'association pour appuyer les initiatives
gouvernementales notamment le plan RESO 2007 du 15 janvier 2003 et
du « projet pour la confiance dans l'économie
numérique » 8 janvier 2004 dans les domaines de
l'aménagement numériques des territoires. Par contre les deux
dernières années sont caractérisées par une lente
progression. On se pose alors la question de savoir s'il ne faudra pas trouver
d'autres stratégies pour mobiliser ces collectivités à
faire de ce dispositif un véritable outil de développement.
Contrairement à ces chiffres évoqués plus haut, le nombre
des participations au label est en-deçà de nos attentes. La
première leçon qu'on pourra tirer de ce constat est que
l'introduction de l'innovation dans toute société,
émancipée soit elle, rencontre toujours la résistance
des conservateurs de vieilles pratiques. Le constat est le même sur le
tableau suivant :
Figure 11 : Graphique d'évolution
numérique de villes inscrites sur la plate-forme
(Réalisation : Komi KOUNAKOU ( le
07/06/08) Tableau élaboré à partir de données
brutes sur le site
www.villes-internet.net)
ü Deuxième critère d'analyse :
le nombre de villes labellisées
Le tableau 12 représente, lui, le nombre annuel de
villes participantes au label entre 2000 et 2007. Nous avons pris en compte
l'année 2000 comme le début réel de l'engagement de ces
villes au processus de labellisation. En comparaison avec le tableau
précédent, on constate que le nombre de villes labellisées
est nettement inférieur aux inscriptions. La question qu'on se pose
alors est de savoir les causes de cette réticence à participer
au Label. Les causes, nous l'avons dit, seraient liées en partie au
conflit qu'engendre l'innovation au sein des collectivités
conservatrices et au manque d'information suffisante sur le terrain. Par
conséquent, de 2005 à 2007, malgré les
légères hausses de participation des villes, le résultat
est encore insuffisant au regard du nombre de collectivités inscrites
sur la plate forme.
Cet état de fait traduit, en d'autres termes, les
difficultés des membres de l'association à couvrir toutes les
collectivités. Et ce fait est bien vérifié lors de notre
temps de stage dans la mesure où c'est l'association est derrière
la plupart de ces collectivités afin de les inciter à participer
au label.
Figure 12 : Evolution du label de 2000
à 2007
(Réalisation : Komi KOUNAKOU ( le
07/06/08)
Tableau élaboré à partir de
données brutes sur le site
www.villes-internet.net)
ü Évolution des participations par
région
Si l'on considère la participation des villes dans une
perspective régionale, les conclusions semblent très
intéressantes dans le mesure où elles permettent d'avoir une
idée claire du niveau d'équipement et d'appropriation des TIC par
les collectivités locales d'une part et la volonté des politiques
à accepter l'innovation. Car, le nombre cumulatif de participation d'une
collectivité au label détermine l'engagement des pouvoirs
politiques en matière d'innovation et du changement.
En effet, le graphique ci-dessous est un résumé
de neuf ans de labellisation en France. Ici s'agit de nombre cumulatif de
participation par région au label depuis sa création. Il montre
le niveau de participation des collectivités par région de la
création de l'association. Le but de cette évaluation
quantitative est de mettre en perspective l'engagement et l'engouement des
différentes régions dans ce projet d'aménagement
numérique des territoires en France. Les résultats
décrivent la courbe des innovations des collectivités locales et
partantes des régions qui sont des macros espaces territoriaux.
Figure 13 : Graphique
comparatif de participation (Réalisation Komi Kounakou.)
De ces résultats il ressort une disparité
d'aménagement numérique encore perceptible en France quoiqu'on
dise. La preuve en est que certaines régions comme l'Ile de France, le
Nord du pas de calais, le Rhône Alpes, le Bretagne, Aquitaine ou encore
PACA16(*) sont largement
en avance en matière du déploiement de l'Internet citoyen et des
innovations même si les autres territoires participent au label à
travers leurs initiatives.
En comparaison, la moyenne de participation est relativement
élevée dans les grandes agglomérations tandis qu'elle est
très faible dans les petites agglomérations. Ceci explique que
les politiques d'aménagement numériques sont plus
déployées dans les grands centres urbains au détriment des
centres majoritairement ruraux ou peu mis en valeur par les stratégies
structurelles d'aménagement. Si nous prenons la région
parisienne, le constat est frappant. Le nombre de villes ou
collectivités participant au label est considérable. Mais les
territoires mis en jaune sur le camembert sont des zones grises où les
politiques sont peu motivées à entrer dans l'ère de
l'innovation.
C'est le cas de la Corse, des Départements d'Outre Mer
où les résultats sont presque négligeables. Les causes
seraient, selon nos appréciations, multiples et liées surtout
à la sous information, au manque de programmes sectoriels et locaux de
développement des infrastructures pour désenclaver les
populations. La deuxième hypothèse résulterait de la
place que les autorités locales accordent aux TIC et à
l'économie numérique dans leurs localités.
Cette analyse rejoint la réaction de certains
élus contactés dans le cadre du Label 2008 qui, malheureusement,
disent qu'ils n'y participent pas ou déclarent n'avoir pas connu cette
association. Autant de blocages qui restreignent les actions de Villes Internet
auprès des élus.
Cette situation de disparité est une fracture
numérique en dépit des programmes mis en place pour
démocratiser les TIC.
Nous reconnaissons les efforts sans cesse renouvelés
par l'Association pour faire connaître le dispositif du label aux
partenaires sociaux que sont les élus et les maires mais il est
important qu'on trouve d'autres nouvelles stratégies d'information et de
sensibilisation susceptibles d'atteindre les populations les non atteintes.
Parmi les moyens possibles, nous préconisons la
création des délégations provinciales ou régionales
de suivi des collectivités. Cela demanderait énormément
de moyens et de ressources humaines mais il s'avère important que
l'association grandisse numériquement pour être à la
hauteur de ses missions. Mais quel serait le rôle concret des ces
représentations en régions ?
Comme le fait l'équipe de Paris, les
représentations auront des missions de sensibilisation et de formations
des acteurs locaux sur les défis de l'association et du label de
façon périodique avec les élus des zones grises. En
effet, lors de notre stage, nous avons pu observer que le travail
dépasse la taille de l'association en ce sens que l'équipe est
toujours active et débordée.
Dans la précédente partie nous avons
insisté sur les attributions du label national. Dans un premier point,
nous nous sommes intéressé au bilan et aux impacts du label en
France et le second point s'est focalisé sur le label 2008 pour
évoquer les nouveautés apportées à son ancienne
ossature technique.
Dans le volet qui suit nous allons essentiellement faire un
développement détaillé sur les différentes
tâches que nous avons faites durant le stage. Cette partie touche aux
tâches pratiques qui nous ont été confiées, les
missions et leur gestion. Étant donné que nous ne pouvons pas
travailler dans une structure sans logistique, nous parlerons brièvement
des différents outils de travail mis à notre disposition dans le
cadre de notre stage et ensuite des missions elles mêmes. L'accent sera
mis sur le projet Villes Internet Afrique. Ce projet nous a beaucoup
préoccupé parce qu'il est en déploiement sur un nouveau
territoire avec une nouvelle philosophie d'approche complètement
différente de celle qui est mise en oeuvre en France et il revient de
bien évaluer les conditions de faisabilité.
II -LES TACHES EFFECTUÉES
1-Les outils mis à disposition
Le matériel mobilier et les outils pratiques de travail
constituent, dans une entreprise, les éléments de base de
première nécessité indispensables à la bonne marche
des missions et des tâches. Mieux le personnel est placé dans de
bonnes conditions de commodité, plus il est productif et rentable pour
la société. Les managers d'entreprises considèrent
l'équipement matériel comme une étape très
importante qui répercute sur la vie des sociétés. A
l'association Villes Internet aussi, les responsables ne se sont pas non plus
dérobés de cette urgence. A notre arrivée dans les locaux
de l'association, plusieurs outils ont été mis à
disposition pour nous permettre de travailler dans bonnes conditions.
On peut citer pèle mêle le bureau, l'ordinateur,
les contenus numériques.
1.1- La bureautique.
Situé à l'entrée du siège de
l'association, mon bureau est constitué d'un mobilier ovale neuf
équipé d'ordinateur qui nous a été
dégagé durant le stage. C'est un bureau initialement fait pour
quatre agents que nous avons occupé. D'un point de vue personnel, c'est
un bon dispositif bien aéré et propre adapté à
notre taille et besoin tant il est large et contenait nos effets de bureau.
Nous avions bien conservé notre place du premier au dernier jour comme
des agents définitivement engagés. Nous avons partagé ce
vaste bureau avec un autre stagiaire qui est ingénieur en Système
d'information. Son apport nous a été très précieux
dans la mesure où il nous arrivait de nous détendre par de
petites blagues ou de nous donner des coups de mains pour résoudre tel
ou tel problème. C'est une riche expérience que travailler avec
cet ingénieur patient, collaboratif et compétent sur des
questions informatiques. Cette corporation a positivement influencé
notre rendement au sein de la structure.
Cependant il est à signaler que de petites
perturbations intervenues sont dues au fait que l'association partage les
locaux avec un autre service qui, lui, reçoit constamment ses clients
dont la survenue déconcentre quelquefois ou attire nos regards si bien
que nous avions commis certaines erreurs au passage.
Le siège de l'association dispose d'un parc
informatique performant qui nous a été d'un appui technique
précieux. Chaque agent, permanent comme stagiaire a son poste et le
configure suivant ses goûts et ses tâches quotidiennes. Etant, tous
des ordinateurs MAC, nous avions passé deux à trois semaines pour
prendre en main le système d'exploitation de l'outil qui semble un peu
compliqué que le système Microsoft. Le fait de prendre en
main les fonctionnalités de cette machine est une occasion
d'apprendre à connaître les ordinateurs Marc et d'approfondir
notre connaissance en informatique. A cela s'ajoute les services de
reprographie. La photocopieuse est numérisée et configurée
sur l'ordinateur de chaque personnel du service. Et l'on en sert à
chaque moment que le besoin se fait sentir.
1.2- Les moyens de communication
Dans toute entreprise dirigée par plus d'un personnel
les communications deviennent les outils d'échanges de données,
d'information et collaboration les plus indispensables. De la qualité
des moyens de communication dépend la réussite des affaires
entreprises par la structure. C'est dans cette optique que toutes les lignes
téléphoniques sont mises à notre portée pour
traiter les affaires liées au projet via. Chaque fois que le besoin de
joindre un partenaire ou une personne ressource, nous nous servions de ces
moyens de télécommunication volontiers sans protocole.
Grâce aux appels plusieurs problèmes que nous n'avions pas pu
résoudre par courrier électronique ont été
résolus séance tenante. C'est l'exemple de la convention de
partenariat entre l'Association et l'Association Internationale des Maires
Francophones. En effet, au départ, nous avions adressé plusieurs
courriers électroniques sans toucher les cibles mais un seul coup de fil
le vendredi, 16 mai 2008 a suffi pour convaincre la chargée de missions
de cette structure. C'est un fait qui montre que le département de
communication est un aspect clé et un catalyseur de réussite
d'une activité.
Outre, le téléphone les timbres postaux nous
sont gracieusement distribués s'il y avait un courrier postal à
affranchir.
Bien que la structure soit petite de taille, elle est bien
organisée sur le plan de la communication
C'est aussi le lieu de mentionner les facilités de
transport dont nous avons bien bénéficié.
En effet, le transport constitue en Île-de-France un
casse-tête pour les étudiants car n'ayant pas souvent pas de
moyens personnels de déplacement cependant ils payent très les
titres de transport urbain. Vu que l'association n'a pas de moyens propres pour
organiser le transport en commun de son personnel, le remboursement automatique
des frais de déplacement est observé. Tout le personnel est
remboursé en totalité ses dépenses de déplacement.
Dans une ville où les tracasseries de transport prennent une grande
partie des indemnités qui nous sont allouées, ce système
instauré par l'association est une bonne politique qui a pour rôle
de motiver son personnel à être toujours présent à
son poste.
Pour avoir servi ailleurs sans avoir eu l'occasion
d'être remboursé pour le transport, nous avons bien
apprécié cette politique et pensons l'appliquer à notre
personnel un jour si un poste de ressources humaines nous est confié
dans nos futures carrières.
2. LES MISSIONS
Durant notre stage, notre mission est axée sur
l'évaluation du Label et sur le projet Villes Internet Afrique. En plus
de ces deux missions, d'autres charges non moindres nous ont été
confiées comme les travaux ponctuels à la demande de mon maitre
de stage y compris les réunions de mise au point de l'équipe,
les comptes rendus et les rencontres.
2.1- Les missions ponctuelles
Ce sont des travaux parallèles qui entrent dans le
cadre général des activités de l'association et quelques
fois complémentaires à mes principales missions. Parmi ces
tâches on peut citer la confection du questionnaire du label Villes
internet France, la mise à jour des bases de données des
élus et des membres de l'association.
En effet, notre arrivée dans la boîte
coïncide avec le lancement du label 2008 et toute l'équipe est en
pleine activité pour respecter le timing du calendrier établi.
Ainsi au lendemain de ma prise de fonction comme stagiaire, la première
tâche à laquelle je me suis confronté est la relecture du
questionnaire du label afin d'y apporter un correctif ou une suggestion.
Comment procéder et par où commencer sont autant des
questions qui me bousculaient. Après deus journées de
réflexion et de travail, je suis parvenu à lire et à
comprendre l'esprit dans lequel se conçoit le label et surtout le
questionnaire. J'ai beaucoup travaillé sur la forme syntagmatique des
questions et des items. Ce premier contact avec les organisateurs du label et
avec les contenus du label lui-même est un véritable test dans la
mesure où les questions posées renvoient aux différents
chapitres que nous avons eus durant l'année universitaire. Bien que ce
soit un examen dur à réaliser , j'ai bien apprécié
parce que la formulation technique des questions s'est avérée
pour moi comme un art et un registre à maîtriser pour mieux la
répliquer dans le cas du label Villes Internet Afrique. A la fin de ce
travail j'ai acquis les règles de rédaction d'un questionnaire
même si tous les contours des aspects techniques de réaction d'un
questionnaire ne sont pas abordés dans l'intervalle de temps qui lui
sont consacrés.
La deuxième mission s'inscrit dans le dispositif de la
mise à jour de la base de données des nouveaux élus
à l'issue des élections municipales de 2008. Ce travail consiste
à identifier sur le site du ministère de l'intérieur la
liste des nouveaux maires élus. Il faut avouer de tous les travaux
faits, celui s'est révélé très pénible pour
plusieurs raisons. D'abord, les outils numériques de recherche comme le
portail du ministère de l'intérieur et les autres sites mis
à ma disposition n'ont pas d'informations ciblées sur les
résultats des élections concernées. Le site du
ministère présente les résultats globaux et dans ce
contexte, il m'a été difficile de sélectionner le nom
juste du maire définitivement élu. Sur les sites comme l'
Annuaire
Des Mairies et Institutions de France (
www.annuairemairie.com), ou
www.maire-info.com sont tous
des portails sont payants et difficile d'accès. Dans ces conditions,
les résultats de ce travail sont infructueux. En vain nous avons
tenté de résoudre le problème.
La relecture et la validation du portail école Internet
est une autre tâche à laquelle nous avons participé. Elle
consistait à visiter le nouveau portail dédié aux
écoles primaires dans le but de vérifier ses
fonctionnalités et la validité des diverses pages qui le
constituent. C'est un travail en ligne qui a duré quelques heures. A
ces travaux s'ajoutent les séances de réunions.
2.2- Les réunions périodiques de
travail
Durant ces trois premiers mois, nous avons également eu
l'opportunité d'assister à toutes réunions de
l'association. Ces rencontres sont soit dirigées et animées par
Mme Florence ou son adjointe Mme Flavienne. La première réunion
s'était déroulée le 7 avril 2008 à dix heures dans
le bureau de l'association en présence de toute l'équipe. Il
s'est agi d'une rencontre de prise de contact et sur les missions au sein de la
structure.
La deuxième rencontre du 15/04/2008 a regroupé
tous les membres de l'équipe et nous les stagiaires. C'est une
réunion animée par la déléguée adjointe et
portait sur l'organisation et le pilotage des différents projets que
nous avons à gérer. Les aspects financiers et techniques telle la
rédaction d'une convention et d'un cahier de charge ont
été abordés. En d'autres, nous avons profité de
cette rencontre pour travailler sur les méthodes de pilotage des deux
labels (Villes Internet France et Villes Internet Afrique).
La dernière a eu lieu le 26/05/08 en présence
des prestataires extérieurs autour de la question d'optimisation des
moteurs de recherche sur la plate forme de l'association. La rencontre
été très riche et instructive car elle a permis aux
stagiaires que nous sommes (Michael Bidault et mois) de connaître le
management d'une plate forme d'association.
En management, les rencontres, les concertations et les
réunions constituent l'un des piliers fondamentaux de réussite
et de professionnalisation des agents. La tenue périodique des
entretiens nous ont aidé à nous remettre en cause devant un
certain nombre de décisions que nous aurions pu prendre plus tôt
sans attendre. En somme les diverses rencontres et réunions auxquelles
j'ai assisté ne sont pas du temps perdu mais des moments de formation.
Elles ont pour finalité de nous mettre dans le bain de l'administration
et de la dynamique de groupe.
3. DEFINITION DU PROJET AVEC LES DIFFERENTS
PARTENAIRES
Les partenaires constituent, dans un dispositif associatif ou
entreprenarial, un important soutien aux porteurs de projet. Ainsi dans nos
différentes démarches pour trouver des partenaires, plus d'une
centaine de courriers officiels ont été envoyés aux
organismes et associations oeuvrant dans le champ des TIC et basés soit
en Afrique ou en Europe. Mais peu sont ceux qui répondu à nos
demandes.
Les partenaires qui ont accepté de travailler sur le
projet sont AFRICA LABEL GROUP du Burkina Faso, les ONG ENTICA du Bénin,
l'Institut de Recherche et la Promotion des Alternatives en
Développement-Afrique, l'Agence Ivoirienne des TIC, PIVA (Portail
Internet pour les Villes Africaines) et l'Association Internationale des maires
Francophones basée à Paris. Trois types de convention de
partenariat sont en cours de signature.
3.1- Les partenaires
institutionnels nationaux :
Les associations nationales des municipalités et des
élus sont massivement sensibilisés sur le projet. Au Mali et en
Cote d'ivoire, les correspondants du projet ont eu de fructueux entretiens avec
les maires et les élus pour d'éventuelles conventions de
partenariat au projet. C'est dans cette optique que nous avons recensé
toutes les associations de communes de tous les pays francophones de l'Afrique
de l'Ouest afin de les impliquer activement dans les actions. A ces groupes
nationaux s'ajoute l'association régionale dénommée
« PDM » « Partenariat pour le
développement Municipal basée en république
béninoise. Cette association régionale regroupe dix-neuf
associations nationales de communes et de municipalités de l'Afrique de
l'ouest et du centre dont treize sont de langue française. C'est une
opportunité d'associer une telle institution à notre projet. Nous
avons à ce sujet introduit une demande de partenariat auprès du
Secrétaire Exécutif. La particularité de cette
fédération associative est qu'elle développe des projets
sur la décentralisation, le développement local et
l'aménagement du territoire. Les contrats scientifiques et d'expertise
s'avèrent urgents.
3.2- Les partenariats scientifiques et d'expertise
Ce sont des conventions de collaboration pour le
déploiement du projet sur les territoires ciblés. A ce niveau, ce
sont les établissements universitaires et centres de recherche qui se
sont intéressés au projet. L'université Toulouse de
Mirail, le Laboratoire des Etudes Interdisciplinaires de Toulouse,
l'Université Cheick Anta Diop constituent le corridor scientifique avec
lequel les thématiques et les orientations de collaboration sont
définies. Le partenariat qui unit le projet VIA à ces
institutions sont des conventions de recherche et de coproduction d'outils
didactiques et pédagogiques pour la formation des élus et
acteurs municipaux en charge des TIC.
Notons que le projet Villes Internet Afrique est une
expérimentation d'hypothèses scientifiques émises à
partir des travaux des universitaires et chercheurs de l'Université de
Toulouse. Donc le projet s'inscrit dans une logique de recherche -action
focalisée sur la société de l'information. Tout au long de
la formalisation et de la modélisation du projet, nous avons
travaillé avec M. Sylla Ibrahima, membre des chercheurs de Toulouse et
de l'université Cheick Anta Diop du Sénégal. En effet
Sylla fait d'importantes recherches sur le projet depuis l'an dernier. En
France outre les principaux chercheurs (MM Jean Jacques GIBBERT et Emmanuel
EVENO) impliqués dans le projet, un contrat de convention est en cours
de signature avec l'ENTICA (Entreprenariat pour les Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication en Afrique), une structure travaillant
dans le domaine des TIC au Bénin. Nous avions eu deux séances de
travail avec le responsable de cette société sur la
définition du projet en insistant sur les autres possibilités de
financement des projets TIC en Afrique de l'Ouest. Lors des discussions, les
financements de la banque mondiale et ceux du Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique (NEPAD) sont envisagés pour
élargir le projet à toutes les villes africaines dans les
meilleurs délais.
3.4- Les partenariats de la société
civile
Les ONG, coordinations d'ONG et autres organisations de la
société civile ainsi que les opérateurs du secteur
privé, notamment ceux qui interviennent dans le domaine des services de
base sont également partenaires du Projet Villes Internet Afrique dans
la mesure où leur propre activité contribue au
développement et au renforcement des initiatives locales. Parmi ces
organisations de la société civile, citons l'Institut de
recherche et de Promotion des Alternatives en Développement (IRPAD),
OSIRIS, AFRICA LABEL GROUP. Le rôle des ces organisations réside
dans la sensibilisation et la planification des actions du projet au sein des
collectivités locales.
Au rang de ces associations, l'Observatoire sur les
Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au
Sénégal (OSIRIS) et l'IRPAD sont les artisans du projet et se
sont investis dans la mise en place des stratégies de pilotage. Les
deux structures sont associées à toutes les discussions et
suggestions. Du comité de pilotage au cahier de charge, les personnes
ressources sont consultées avant la validation des actes et
décisions.
L'AFRICA LABEL Group est la seule société
privée associée au projet pour plusieurs raisons jugées
pertinentes. D'abord, elle oeuvre dans le domaine de la
décentralisation, de la gouvernance locale et des TIC ensuite,
elle travaille avec les collectivités locales à travers toute
l'Afrique. Vu que l'objectif primordial du projet est de passer par tous les
moyens pour toucher ces collectivités, les contacts déjà
noués sont donc précieux et utiles à exploiter. Enfin en
matière de gestion de projet TIC, l'AFRICA LABEL Group a mis en
exécution des actions pertinentes dont le projet peut s'inspirer pour
éclore en Afrique. Pour formaliser la collaboration, un protocole
d'accord est signé et reconnait cette société comme un
partenaire privilégié du projet. Dans cette convention, Villes
Internet Afrique et AFRICA LABEL Group travailleront ensemble au
déploiement du projet avec tous les moyens susceptibles de contribuer
au bon fonctionnement des activités liées aux
problématiques de la société de l'information dans la
sous-région.
3.4- Les partenariats techniques et financiers
Dans son oeuvre intitulé L'Argent
(1891), Émile Zola écrit :
«L'argent est le fumier dans lequel pousse l'humanité
de demain. Le terreau nécessaire aux grands travaux qui facilitent
l'existence17(*).»
Cette pensée n'est pas une boutade mais une
réalité de tous les jours. Aucun projet ne peut se
réaliser sans moyens financiers. C'est dans cette optique que l'appui
des bailleurs de fonds ou des partenaires financiers s'avère capital
dans toute idée de création d'entreprise. Les partenaires
financiers aident un porteur de projet.
Dans le cadre de Villes Internet Afrique, cet aspect de
financement reste l'une des questions auxquelles fait face le comité de
pilotage. Vu que le projet exige assez de moyens financiers, nous avons
introduit des demandes de partenariat auprès des institutions de
financement telles que l'Organisation de Coopération et de
développement Economique (l'OCDE-Paris), l'Institut International pour
la Communication et le Développement (IICD) dans l'intention de
débloquer des fonds pour le déploiement du projet dans les
meilleurs délais. Cependant nous n'avons pas eu de suite.
Mais deux associations en l'occurrence l'AIMF et l'IRPAD sont
favorables à financer les phases d'évaluation du projet. Comme le
budget prévisionnel du projet est considérable, nous ambitionnons
de soumettre un dossier de réponse à l'appel d'offre du Fonds
francophone des Inforoutes en juillet 2008. En dehors de cette voix, le recours
aux trois principales banques (Banque Centrale des Etats de Afrique de l'Ouest
« BCEAO », la Banque Ouest Africaine de
Développement « BOAD » et l'Union Economique et
Monétaire de l'Afrique de l'Ouest « UEMOA ») est
envisageable. Cette démarche de recherche de fonds auprès de ces
grandes institutions s'inscrit dans les nouvelles dispositions du
Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD)
et de l'Union internationale des télécommunications (UIT)
dans le domaine des TIC et les sources de financement. En effet, au
sommet « Connecter l'Afrique au Kigali (Rwanda), le 31
octobre 2007 M. Sanjay Acharya18(*) notait :
« Le Sommet Connecter l'Afrique a pour
objectif global de mobiliser les ressources humaines, financières et
techniques nécessaires pour remédier aux insuffisances des
technologies de l'information et de la communication (TIC) sur le continent
tout entier ». C'est sur ces bases que le projet doit
être financé pour transformer l'Afrique.
4. PILOTAGE DU PROJET.
4.1 -La démarche projet :
l'ordonnancement des tâches.
« L'ordonnancement est
l'élaboration d'un plan d'action permettant de déterminer les
séquencements ou au contraire les parallélismes possibles entre
l'exécution des tâches précédemment
identifiées 19(*)».
Dans le cas de notre projet, une planification des
tâches est élaborée avec une marge de flexibilité
pour éviter les blocages, c'est à dire que nous avons pu
prévoir plusieurs scénarios possibles concernant la
répartition des tâches à exécuter. C'est une
méthodologie pratique qui a pour fonction de minimiser les risques. Dans
le cas du Label Villes Internet Afrique, deux démarches de
séquençage des tâches sont utilisés pour
évaluer sa faisabilité. D'abord une approche théorique
fondée sur des enquêtes et des études du territoire
circonscrit et la démarche empirique qui a consisté à la
mise en oeuvre des résultats théoriques. Le déploiement
d'un projet TIC de cette importance sur le continent africain mérite une
étude approfondie d'efficience et de faisabilité pour garantir
sa réussite et sa pérennité. Donc dans cette perspective,
certains paramètres clés ont été examinés.
D'abord est pris en compte une étude cartographique des sites web des
collectivités territoriales de la sous-région. Cette
première technique d'approche de la question a pour objectif de rendre
visible ces sites mal référencés pour la plupart et
méconnus du grand public et constituer ensuite une collecte
d'informations qui servira dans la suite des analyses.
4.2- Cartographie des sites web des villes et communes de
la sous-région
Notre démarche est basée sur les études
antérieures et celles que nous avons faites sur le terrain. En effet
dans le cadre du premier projet eAtlas des études préliminaires
ont été faites sur l'état des lieux des TIC et le
développement dans la sous-région ouest africaine. L'étude
est portée sur un échantillon représentatif de six pays.
Les récents travaux du Doctorant M. Sylla Ibrahima et ceux des
étudiants du Master II de l'université Jean François
Champollion sur les sites web communaux constituent des
références notables et des jalons du projet Villes Internet
Afrique qui a été expérimenté en décembre
2007 au Sénégal.
D'après les travaux de M. Sylla « en 2000,
la Mairie de Dakar, les Conseils généraux de Louga et
Tambacounda étaient visibles sur le web. Aujourd'hui, plus d'une
trentaine de collectivité disposent d'un site web et beaucoup d'autres
envisagent de le faire »20(*)Ces conclusions sont des matériaux
précieux au fil desquels le projet se fonde pour interroger les autres
pays sur leur niveau d'appropriation des TIC.
Ce faisant, nous avons procédé à
l'identification de toutes les collectivités locales visibles sur le
web. Selon les études de l'ONG « le Partenariat pour le
Développement Municipal21(*) » les pays francophones de l'Afrique de
l'ouest regroupent 1768 communes ou départements et plusieurs autres
communes rurales non déclarées officiellement. Ce chiffre
justifie l'étendue du territoire du projet Villes Internet Afrique. La
preuve en est que sur les 1768 communes identifiées, moins de 20 sont
visibles sur un site internet. Le projet devra donc développer un
dispositif de cartographie spécialisé en système
d'information géographique de ces collectivités. Cette
démarche consiste à identifier tous les sites web des villes et
des communes de chaque pays francophone faisant partie de notre territoire
d'expérimentation puis les localiser sur Google Map pour plus de
visibilité des enjeux du projet.
Les objectifs sont multiples. D'abord, repérer les
villes et communes visibles sur Internet pour se faire une idée du
niveau d'innovation de ces villes africaines en matière des TIC ;
ensuite, identifier par cette approche les pays dans lesquels le projet peut
être vite déployé pour attirer les autres par effet de
« contamination » , nous servir des résultats de
l'enquête pour mieux orienter les plans d'actions à mettre en
oeuvre dans chaque pour constituer, enfin, une base de données fiable
comme un outil de référence-témoin pour les
évaluations futures.
La collecte d'information a pris plusieurs jours de travail
sur les moteurs de recherche et sur les portails officiels des pays
concernés. A la suite de cette enquête, l'on a pu identifier plus
d'une vingtaine de villes urbaines et rurales connectées à
Internet. Ces villes sont potentiellement les premières cibles du
projet. Les informations recueillies ont permis d'établir un tableau des
villes numériques de l'Afrique de l'ouest. Il ressort de ces
résultats que le projet Villes Internet Afrique est une initiative
innovante par laquelle les collectivités locales africaines seront
finalement visibles à travers l'Internet.
Dans le même ordre d'idées, nous nous sommes
intéressé aux associations nationales d'élus. Cette
deuxième enquête nous a aidé à répertorier
toutes les organisations de communes et d'élus dans un fichier unique.
Le but de cette collecte est d'établir des contacts avec les
responsables de ces unités associatives dans le cadre d'un programme
stratégique de sensibilisation et de marketing autour du projet. Les
résultats de ces fouilles sont concluants. Tous les pays prévus
comme territoire de déploiement possèdent une structure locale
d'élus ou de collectivités locales. Au total une dizaine dans le
périmètre du projet et plus de quinze associations du même
type si l'on élargit le périmètre aux pays du centre de
l'Afrique.
Cette évaluation est rendue possible grâce aux
moteurs de recherche. C'est une étape fondamentale de collecte
d'informations sur l'approche prospective de terrain.
Ces deux types d'enquêtes faites sur le terrain ont pour
finalité de repréciser le choix du Sénégal comme
territoire d'expérimentation du projet. En effet, le nombre de sites
web communaux dans ce pays est représentatif dans les chiffres que nous
avons enregistrés. C'est dire qu'un effort considérable se fait
sur le plan d'aménagement numérique au sein des
collectivités locales de ce pays. En effet, ce qui est remarquable au
Sénégal est que la plupart des portails communaux sont
hébergés par un dispositif public et basique sous le nom
de « Système d'Information Populaire au
Sénégal (SIPS) ». Il s'agit d'un portail sur lequel
l'on trouve tous les liens des collectivités locales ayant
participé à la première édition du label Villes
Internet Afrique. C'est un portail dédié aux collectivités
locales et de ce fait possède des prédispositions pour aider le
projet Villes Internet Afrique à s'étendre aux autres
régions du pays et de la sous-région ouest africaine comme
l'affirme M. Mamadou GAYE 22(*):
« La mission du SIP est d'appuyer le
processus de décentralisation au Sénégal par la mise en
place de bases de données pour la planification communale et un flux
d'informations entre les autorités locales et leurs services techniques,
les populations et leurs associations.23(*) »
A l'opposé, des pays comme la Guinée Conakry, le
Niger et le Togo ne disposent presque pas de portails communaux. Aucune commune
n'est visible en ligne dans ces pays et cet état de fait constitue pour
le projet des enjeux territoriaux à relever. Dans ces pays où
sévit une double fracture numérique (infrastructures et usages),
le projet doit définir une véritable politique de communication
et de sensibilisations au niveau national sur les enjeux de l'Internet de
proximité. Outre le label, ces politiques stratégiques de
communication sur les TIC et la société doivent constituer un
panel de défi pour les porteurs du projet afin de mettre à
disposition de ces états cibles l'expertise nécessaire dans le
domaine du déploiement de l'Internet citoyen.
Figure 14 : Tableau des Sites communaux visibles
sur Internet
Pays
|
Commune
|
Site web
|
Bénin
(2 sites)
|
Ville de Natitingou
|
http://www.natitingou.org
|
La ville d'Ouidah
|
http://www.villedeouidah.org
|
|
|
Burkina Faso
(3 sites)
|
Bobo Dioulasso
|
http://www.mairie-bobo.bf
|
Mairie d'Ouaga
|
http://mairie-ouaga.bf
|
Ville de Yako
|
http://www.mairieyako.bf
|
|
|
|
|
|
Cote d'Ivoire
(2 sites)
|
Ville d'Abidjan
|
http://www.abidjan.net
|
|
|
District de Yamoussoukro
|
http://yamoussoukro.org
|
|
|
|
Mali
(1 site)
|
|
|
Municipalité de Bamako
|
http://mairiebamako.africa-web.org
|
|
|
|
|
|
Sénégal
(Plusieurs)
|
|
|
Collectivités locales du
Sénégal
|
www.dcl.sn
|
Le grand Dakar
|
www.dakarville.sn
|
La ville de Rufisque
|
www.rufisquenews.com
|
Ville de Waoundé
|
www.waounde.com
|
Commune de Louga
|
www.sipsenegal.org/louga
|
Grand Yoff
|
www.sipsenegal.org/GrandYoff/
|
HANN BEL AIR
|
www.sipsenegal.org/Yarakh
|
Médina
|
www.sipsenegal.org/Medina/
|
Mermoz
|
www.sipsenegal.org/mermoz
|
Medina Gounass
|
www.sipsenegal.org/medinagounass
|
Parcelles assainies
|
www.sipsenegal.org/parcelles
|
Tambacounda
|
www.sipsenegal.org/tambacounda
|
Yoff
|
www.sipsenegal.org/yoff/
|
|
|
|
Togo
(2 sites)
|
Aného
|
www.aneho.net
|
Kara
|
www.kara-tg.com.
|
(Réalisation : tableau Komi KOUNAKOU à
partir des collectes de données sur les moteurs de recherches et sur les
sites web des pays concernés.)
Figure 15 : Tableau
d'associations de maires de l'Afrique francophone de l'Ouest
Pays
|
Associations
|
Communes
|
Date de création
|
Bénin
|
Association Nationale des communes du Bénin (ANCB)
|
77
|
Novembre 2008
|
Burkina Faso
|
Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF)
|
351
|
2 décembre 1995
|
Cote d'Ivoire
|
Union des Villes et communes de Cote d'Ivoire (UVICOCI
|
197
|
6 juillet 1983
|
Guinée Conakry
|
Association des Maires de Guinée (AMG)
|
38
|
29 juillet 2005
|
Mali
|
Association des Municipalités du Mali (AMM)
|
703
|
Avril 1993
|
Sénégal
|
Association des maires du Sénégal (AMS)
|
103
|
1996
|
Togo
|
Union des communes du Togo (UCT)
|
30
|
1996
|
Source : « Les associations des pouvoirs
locaux » Partenariat pour le développement Municipal
(www.pdm-net.org).
Figure14 : La cartographie des sites
web du territoire délimité (Réal. Komi KOUNAKOU)
Echantillon de collectivités indexées dans
la sous-région (réalisation Komi K.)
La réalisation de ces cartes a été pour
nous un moment d'apprentissage et prise en main de l'outil. Ce qui nous a
beaucoup intéressé est la facilité d'utilisation de l'open
source « Google Map ». Sur le plan technique, c'est une
autre expérience acquise pour nous en servir dans les
différentes missions et professions liées à ce genre de
thématique. En termes d'apprentissage, cet exercice est valorisant en
ce qu'il favorise la découverte du logiciel Google Map et son
environnement technique. Sur le plan d'information, nous nous sommes servi
pour partager certains contenus avec M. Ibrahim Sylla. Etant donné que
c'est outil simple, nous pourrons nous en servir pour former les élus
locaux, les personnes en charge des TIC pour cartographier leurs initiatives
locales pour mieux les mettre en valeur ou les mutualiser. Dans ces pays
où l'agriculture reste la principale ressource économique, former
les agriculteurs à localiser les champs serait un avantage pour eux de
se faire connaître géographiquement et vendre les produits de
leurs récoltes sans trop grande difficulté. Personnellement,
Google Map est un véritable outil de partage et mutualisation
susceptible d'apporter de l'innovation au sein des collectivités locales
pour leur développement économique et social et local.
5.-LES MISIONS DE CHARGE DU PROJET
Pour mieux comprendre les tâches qui sont
assignées à un chargé de projet, essayons de
définir le concept.
« Un chargé de projet
intervient essentiellement dans la phase de création. A la
différence du consultant qui intervient avant même le
démarrage opérationnel du projet, son rôle est de donner
corps au projet. Interface et point de rassemblement de toutes les
compétences qui vont intervenir (comité de pilotage, experts,
équipe projet, partenaires, responsables éditoriaux, etc.), il
est le garant de l'avancée des travaux et du respect des délais
impartis24(*) »
Au carrefour donc de toutes les compétences agissant
directement ou indirectement sur le projet, le chargé de projet est le
moteur stratégique d'une projection pour atteindre un but ou une
finalité dans un intervalle de temps donné. Nommé par le
chef d'oeuvre, le chargé de projet est un délégué
qui a pour rôle de conduire la gestion d'un travail précis, dans
les meilleures conditions de coûts, de délais et de
qualité. De la conception à la réalisation d'un prototype,
il est le garant du respect du cahier des charges, des méthodes et des
normes de développement.
Comme il est susmentionné, à l'occasion de ce
stage, nous avons eu pour mission de piloter le projet Villes internet Afrique
suivant un schéma particulier établi en fonction du terrain sur
lequel intervient le projet et de la disponibilité des
différents partenaires associés au pilotage. Vu que plusieurs
acteurs impliqués dans la mise en place et l'exécution du projet
vivent sur différents territoires, nous avons élaboré une
structure des tâches décloisonnée pour mieux suivre le
déroulement normal des actions.
La méthodologie de pilotage suit le workflow* souple
de validation des actions et démarches administratives liées au
projet. Cette méthode est pertinente dans la mesure où, elle
permet à chaque acteur du circuit d'avoir les mêmes documents en
temps réels pour collaborer efficacement aux prises de
décision. Et l'un des avantages de ce processus réside dans la
traçabilité des documents et de tous les actes. Ce système
permet à tous les partenaires d'être du moins informé de
l'évolution du projet et savoir où l'on en est. Étant
donné que tous les partenaires n'ont pas les mêmes pratiques des
applications numériques et surtout les mêmes facilités de
connexion à Internet le système de transmission des
informations est effectué par mail de préférence.
Les documents et les décisions une fois produits ou
suggérés, ils sont ventilés à tous les membres
pour validation commune. C'est cette méthode de groupe que nous avons
adoptée durant les trois premiers mois du projet.
Pour rendre plus efficace et performante cette méthode,
nous nous sommes constitués en un réseau de cinq
équipes. : Equipe A (France), Equipe B (Sénégal)
Equipe C (Mali), Equipe D (Burkina et Togo) Equipe E (Cote d'Ivoire).Le choix
de cet éclatement du projet se justifie par la nécessité
de sensibilisation qui le caractérise.
5.1 Le cahier des charges: outil de
référence
Par définition, « un cahier des
charges vise à définir exhaustivement les spécifications
de base d'un produit ou d'un service à réaliser. Outre les
spécifications de base, il décrit ses modalités
d'exécution. Il définit aussi les objectifs à atteindre et
vise à bien cadrer une mission25(*) »
En interne, le cahier des charges sert à formaliser les
besoins et à les expliquer aux différents acteurs pour s'assurer
que tout le monde est d'accord. Il sert ensuite à sélectionner le
prestataire et à organiser la relation tout au long du projet. Il est
considéré comme un référentiel contractuel
partagé par le prestataire et l'équipe interne, ce qui en fait un
outil fondamental de communication du chef de projet. De ce point de vue, nous
avons élaboré un descriptif du projet Villes Internet Afrique.
Ce cahier est le résumé des grandes lignes du projet dans son
ensemble. Outre le contexte et la problématique du projet, le cahier
trace les différentes phases d'exécution du projet.
5.1.1 La Fiche synthétique du projet
Elle résume les différentes articulations du
cahier de charges et donne un aperçu synoptique du projet dans son
ensemble. Il nous a paru important de la dresser pour faciliter une
consultation aisée et rapide du contenu global.
|
Phases
|
Description
|
1
|
Nom du projet
|
Projet villes Internet Afrique
|
2
|
Organisme porteur
|
Association Villes Internet
|
3
|
Domaine d'activités
|
Aménagement numérique et développement
local :
Déploiement de l'Internet citoyen au sein des
collectivités locales urbaines et rurales, l'eAdministration, la
décentralisation et la démocratie locale.
|
4
|
Territoires cibles
|
: Collectivités locales de l'Afrique de l'ouest
|
5
|
Ressources humaines du projet
|
Le projet est piloté par un groupe de chercheurs, des
acteurs locaux et des experts
|
6
|
Financement
|
Le coût de déploiement du projet est
estimé à 350.000 euros
|
7
|
Justification du financement
|
Exécution du projet et organisation du label 2008, 2009
et publication d'outils didactiques d'appui à la formation
|
8
|
Critères d'évaluation
|
Concours annuel dénommé Label Villes internet
Afrique
Enquêtes de terrain et publication des résultats
pendant et après la mise en exécution du projet
Consultations nationales et régionales sur les acquis
et les usages
|
9
|
Cycle du projet
|
24 mois (1er septembre 2008- 30 septembre 2010)
|
10
|
Résultats attendus :
|
Echanges de l'expérience et des pratiques TIC pour le
développement durable
Connaissance des usages et leur appropriation par les citoyens
Evaluation des politiques TIC existantes.
Emergence de nouveaux usages et de nouvelles innovations
locales
Développer la dimension sociale des TIC
|
5.1.2 La problématique et contexte du
projet
Depuis les deux dernières décennies, les
politiques publiques en matière du développement de la
Société de l'Information gagnent considérablement du
terrain. Dans les pays du Nord comme ceux du Sud, la question d'appropriation
des nouvelles technologies est au coeur des débats et des
conférences. Malheureusement, en Afrique francophone noire, ces
innovations sont encore au stade embryonnaire dans la plupart de pays. Comme
seconde plaie après la pauvreté, la fracture numérique
des usages éloigne de plus en plus les citoyens de ces technologies qui
devraient les rapprocher. Quand bien même les politiques
gouvernementales, les organisations non gouvernementales, et les secteurs
privés déploient d'énormes efforts pour résorber ce
fossé entre les territoires, les interventions sur le terrain restent
très limités à certaines catégories d'individus
qu'on pourrait qualifier de privilégiées. Même si les
autres couches de la société ont accès à ces
technologies d'information et de communication les usages ne sont point
développés pour apporter une valeur ajoutée aux
différents programmes sociaux mis en place par les gouvernements.
Comment donc sortir cette population africaine de la pauvreté si les
nouvelles technologies qui sont l'avenir de l'économie numérique
et du bien être social demeurent encore un projet de second plan ?
Les évaluations et les travaux de recherche
effectués dans la plupart des pays de la sous-région les trois
dernières années montrent à suffisance que les
dimensions sociales des TIC ne constituent pas une préoccupation
majeure des gouvernements. Sur plus de douze pays de l'Afrique de l'Ouest
où les enquêtes ont été menées, moins de cinq
seulement ont pu durant l'année écoulée mettre en ligne au
moins un portail web communal ou municipal. C'est le cas notamment du
Sénégal, du Burkina, du Mali et du Bénin où nous
avions eu la chance de visiter quelques sites pour y voir ce qui se fait. Les
résultats sont, eux aussi, très inférieurs à nos
attentes. Généralement de ce sont des sites-vitrine,
d'informations communales ou municipale. Rares sont les sites interactifs
ouverts à l'échange, au forum et moins encore aux services
publics. D'emblée les concepts de démocratie participative et
du développement local tant évoqués dans les discours ne
connaissent aucun début d'application si ce ne sont des que discours
politiciens.
N'est-ce pas une opportunité pour d'autres acteurs
civils comme les centres de recherche en TIC et développement social,
les associations et les groupements communautaires de mettre leurs talents
technologiques au service de la citoyenneté, du développement
local et durable dans ces pays?
C'est en effet des questions auxquelles le projet eAtlas de
l'Afrique de l'Ouest initié par le Président de l'Association
Villes Internet a tenté de répondre depuis bientôt trois
ans par la mise en place d'un réseau de relais qui milite en faveur
d'une « société de l'information »
centrée sur les usages sociaux et citoyens.
Pour étendre donc les actions de l'eAtlas, le projet
« Label Villes Internet Afrique (Label V.I.A) a été
testé l'an dernier au Sénégal et a labellisé
quatre collectivités :
Et cette première édition du label a vu la
participation de huit communes de la région de Dakar parmi lesquelles
quatre ont été primées et labellisées après
délibération du jury: 1er prix ou «Baobase
d'or» à la ville de Gorée, 2ème prix,
« Baobase d'argent» à la commune d'arrondissement de
Grand Dakar, 3ème prix, «Baobase de bronze»
à la commune d'arrondissement de Médina Gounass, prix
spécial du Jury à la commune d'arrondissement de Yoff.
5.1.3 Les objectifs globaux du projet
Au regard de ce qui a été notifié dans
notre problématique, l'objectif global du projet Villes Internet
Afrique est de participer à la construction de l'Afrique par les TIC
; d'inciter les collectivités locales d'Afrique de l'Ouest francophone
à promouvoir l'accès à l'information, la formation et aux
usages d'Internet au service du développement local et de la
démocratie participative qui est un levier de transparence et de la
bonne gouvernance.
Dans ses plans d'actions, le projet V.I.A entend mettre
l'accent sur l'éducation et la formation des jeunes et des femmes
quasiment exclus de la formation fondamentale et de la culture numérique
d'une part, et insister sur les mécanismes de déploiement de
l'Internet citoyen de l'autre. Ce projet mobilisera des acteurs locaux, des
partenaires publics et/ou privés ainsi que des acteurs de la
société civile (associations, ONG, ...) autour de la lutte contre
la fracture numérique en Afrique francophone.
Il s'agit, en d'autres termes, de mettre en réseau
différents partenaires de la société sur des projets qui
contribuent à la modernisation de l'administration des
collectivités locales et à la réduction de la fracture
numérique.
5.1.4-Les objectifs spécifiques du projet
Les porteurs dudit projet veulent promouvoir des actions TIC
au sein des collectivités locales pour lutte contre la fracture
numérique.
En partenariat avec les associations nationales et
internationales de la Francophonie le projet va travailler avec les
institutions locales en matière du déploiement des techniques de
connexion Internet partagée entre les citoyens. L'ensemble des
associations mobilisées signeront des conventions de partenariat avec
les associations d'élus locaux (Association des Maires, des élus,
des villes et des communes...) pour promouvoir l'internetisation des
territoires ciblés. Ces associations développeront en synergie
plusieurs autres actions pour favoriser, soutenir et évaluer le
déploiement de ces politiques novatrices à caractère
social démocratique et économique au profit des
collectivités. Ces objectifs se résument en quatre
compétences à développer :
Pôle « portail régional
de mutualisation sur les TIC et le développement
local »
Il s'agira notamment
ü de créer une plate-forme commune entre
l'ensemble des différentes associations afin de favoriser
l'échange de bonnes pratiques et les projets de coopération
décentralisée en matière de « solidarité
numérique » des programmes d'I-jumelage entre
collectivités du nord et collectivités du Sud.
ü d'éditer un « courrier de la
solidarité numérique régional» sur le
modèle du « courrier de l'Internet citoyen » afin
d'informer et sensibiliser les élus, les maires et les citoyens sur les
bonnes pratiques des TIC
ü développer une veille technologique sur les
projets de « développement numérique » pour
progressivement introduire les programmes d'aménagement numérique
dans les territoires
ü Créer un logiciel de gestion globale des
données d'évaluation dans le cadre du concours Label Villes
Internet Afrique.
ü développer une application complète de
bases de données pour donner une visibilité aux actions et
initiatives des collectivités locales en matière d'accès
aux TIC pour les jeunes et les femmes.
Le pôle
« formation »
L'un des objectifs opérationnels que vise le projet est
la formation. Donc ce volet consiste à créer des modules de
formations dédiés aux cadres et agents des collectivités
locales africaines sur les usages des TIC afin qu'ils puissent à leur
tour sensibiliser, former et éduquer la population à
acquérir la culture numérique. Pour valoriser les
compétences locales dans le domaine des TIC, l'Association organisera,
à destination des jeunes webmestres et des chefs de projet
Internet/Informatique au sein des communes, des séminaires de formation
et des ateliers thématiques sur la prise en compte des usagers finaux
dans la conception en amont des sites web communaux. L'objectif de ces actions
de sensibilisation et de formation est de favoriser la professionnalisation des
acteurs locaux et le transfert de compétence et d'expertise pour bien
conduire le déploiement des nouvelles applications numériques et
le développement des usages d'Internet chez les jeunes et les femmes. La
finalité directe des différents modules est la
généralisation des TIC pour une meilleure implication de la
population dans le débat public.
Le pôle «dialogue et expression
citoyenne»
Il prendra la forme des forums, des portails
« agora » grand public hébergé par le site de
l'association qui servira de lieu et d'espace d'échanges et d'expression
des jeunes et des femmes. Il s'agit surtout de donner la parole aux femmes et
aux jeunes afin qu'ils expriment leur feed-back et qu'ils fassent des
propositions par rapport à des actions ou à des politiques de
développement menées par les autorités locales de leurs
collectivités. Le but visé est de permettre aux citoyens de
s'impliquer dans la gestion de la cité afin qu'ils se sentent
véritablement concernés par les problématiques de
développement de la collectivité.
Le pôle «valorisation des
initiatives : Label Villes Internet Afrique »
Afin de valoriser les initiatives de « bonnes
pratiques » au sein des collectivités locales, le projet met
en place une évaluation dénommée Label Villes Internet
Afrique qui fonctionnera comme le label Villes Internet France mais sur des
critères différents suivant les contextes locaux.
Une remise de trophées et prix d'encouragement est
instituée et a été déjà testée l'an
dernier au Sénégal .Les actions les plus innovantes des villes
et collectivités engagées avec Villes Internet Afrique dans
l'appropriation des TIC par les jeunes et les femmes seront primées.
5.1.5 Les finalités directes attendues
Les résultats escomptés du projet Villes
Internet Afrique sont multiples mais les plus visés sont en outres:
§ La mise en place des stratégies
opérationnelles des usages sociaux de l'Internet
§ la formation de tous les élus locaux sur les
approches sociales et citoyennes des TIC au sein des collectivités
§ la formation des jeunes et des femmes à l'usage
citoyen et responsable des TIC
§ La formation opérationnelle d'un réseau
TIC et Citoyenneté,
§ La sensibilisation des citoyens sur leur implication
dans la politique locale par les TIC.
5.1.6 Le périmètre et les
bénéficiaires du projet
Le périmètre
Le choix d'implantation d'une entreprise tient à des
critères du territoire pour éviter les risques de faillite ou
d'échec. De par cette logique et compte tenu de la
spécificité du projet, un périmètre cible est
délimité et se focalise sur les pays de l'Afrique de l'Ouest.
Cela se justifie par la culture numérique qui commence
à germer dans les pratiques administratives et quotidiennes des pays
visés. Le choix particulier de ce territoire est le fruit de nombreuses
réalisations des pays de la sous-région dans le domaine de la
décentralisation et de l'appropriation des TIC par les
collectivités locales. La deuxième raison fondamentale est
l'encrage focal du programme eAtlas qui déploie le projet sur cette
zone comme un terrain d'expérimentation au vu des enquêtes
menées ultérieurement.
Les bénéficiaires finaux
du projet
Le projet s'adresse aux collectivités locales, aux
communautés de base et à travers elles aux habitants de ces
collectivités. Il s'agira de valoriser l'action entreprise par les
villes et les communautés pour développer l'usage d'Internet
auprès des associations locales, des acteurs du monde éducatif et
des populations de femmes et de jeunes pour un développement durable
partagé.
5.1.7 Les moyens
On entend par moyens l'ensemble des ressources humaines,
matérielles et financières mobilisables pour réaliser un
projet. Et dans le cas typique de ce projet, les moyens dont on dispose
sont :
· Les Ressources humaines.
Le projet est porté par un comité de
professionnels et d'experts en aménagement, en administration
électronique, Tic et solidarité numérique de France et
d'Afrique. A ceux-ci s'ajoute un groupe de chercheurs universitaires
initiateurs du projet. Le dynamisme du groupe n'est plus à
démontrer car c'est la même équipe qui conduit avec
satisfaction le projet eAtlas Afrique de l'Ouest.
· Les moyens techniques mobilisés:
Le projet est fondé sur des bases solides. D'abord, il
est initié suite aux études menées sur le terrain par
l'équipe eAtlas, les étudiants du master II eAdmnistration et
Solidarité Numérique et l'Association Villes Internet.
Pour ce qui est du déploiement architectural du projet,
le logiciel de recueil des données du questionnaire d'évaluation
élaboré par la Société Cogito pour l'Association
« Viles Internet » sera réadapté aux
questionnaires africains. Ce logiciel a fait ses preuves depuis deux ans
à l'association Villes Internet et il est très souple
d'utilisation et permet une exploitation extrêmement rapide des
résultats. Il est également enrichi d'un mode de
présentation visuel sur le principe des «arbres de la
connaissance »
· Les moyens financiers :
Les fonds nécessaires à l'a réalisation
de ce projet en Afrique s'élève à plus de trois cent
cinquante mille euros (350.000€). Ce coût correspondant aux
dépenses de pilotage, à la remise de labels édition 2008
et 2009. L'Association Villes Internet, porteuse du projet, se charge d'une
partie des frais et le reste constitue pour le comité de pilotage un
chemin de bataille à parcourir pour trouver des fonds nécessaires
pour atteindre les objectifs fixés.
Des démarches sont entreprises pour trouver des
partenariats financiers. Exception faite de ces possibilités, une
réponse à l'appel d'offre du Fonds Francophone des Inforoutes
est en rédaction avec les experts. Dans l'avenir, le recours à la
Banque mondiale et aux institutions de financement de la CEDEAO
(Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) n'est pas
exclu. La preuve en est que dans les dispositions du NEPAD, les initiatives TIC
sont prioritaires dans les programmes de financement dans la
sous-région.
Ce sont les sources de financement que l'association entrevoit
mobiliser pour déployer le projet.
5.1.8 Le comité de suivi du projet
Le suivi est une activité interne à
l'exécution d'une action. C'est une démarche de gestion et de
connaissance approfondie, évolutive et critique de l'action en cours de
réalisation. Au cours de la réalisation d'un programme ou d'une
action, il est important de savoir à tout moment où en est
l'exécution afin de conduire le projet de manière effective et
efficace en tenant compte de l'évolution de l'environnement global. Dans
la démarche de « conduite de projet » le suivi est
un instrument de contrôle qui induit la possibilité d'un
pilotage attentif et de gestion avertie. Le suivi permet de prendre des mesures
pratiques permettant d'apporter des corrections à la mise en oeuvre
d'une action et des réorientations techniques afin d'adapter ou de
corriger l'action entreprise.
Dans le souci de respecter les objectifs essentiels du suivi,
le suivi du projet est confié à un groupe
hétérogène de spécialistes qui travaillent dans le
même champ des TIC, développement local et aménagement
numérique des territoires. Ce groupe est composé d'experts, de
chercheurs, d'acteurs locaux agissant en France et en Afrique. Le tableau
suivant résume
Pôles
|
Membres
|
Afrique
|
M. Olivier SAGNA, Secrétaire
Général OSIRIS- Sénégal
|
Ibrahima SYLLA, Doctorant UTM-UCAD
|
M. Mamadou GOITA, Secrétaire
exécutif de l'IRPAD Mali
|
M. DANY AYIDA, Directeur Exécutif
d'Africa Label GroupBurkina Faso
|
Camille Alédji, Directeur d'ENTICA
-Bénin
|
Hyacinthe NDOUME, Sous-directeur Agence
Ivoirienne TIC
|
|
France
|
M. Emmanuel EVENO, Président de Villes
Internet
|
Mme Florence DURAND-TORNARE,
déléguée de Villes Internet
|
Komi KOUNAKOU, chargé du projet
|
Représentant AIMF
|
M. Emmanuel Lacroix
|
5.1.9- Les partenariats et leur domaine de
compétence
Dans la sous- rubrique intitulé « la
définition du projet avec les partenaires » nous avons
évoqué le type de convention que nous envisageons signer avec
chacun des partenaires réunis autour du projet. Ici, nous avons
jugé utile de faire une présentation précise de chaque
partenaire tout en insistant sur ses domaines de compétence et ce que
nous attendons de lui. Ceci permettra au comité de pilotage d'avoir la
carte d'identité de ces acteurs pour mieux responsabiliser les
tâches.
-OSIRIS-Sénégal
Créé en mars 1998 par un groupe de personnes,
évoluant dans le secteur privé, l'enseignement supérieur,
l'administration et le monde associatif, l'Observatoire sur les Systèmes
d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal
(OSIRIS) est une association à but non lucratif reconnue par le
ministère de l'Intérieur sous le récépissé
n° 09845 en date du 22 mars 1999.
OSIRIS a été créé à
l'occasion de la mise en place de l'Advisory Network for African Information
Strategies plus connu sous l'appellation de réseau ANAIS dont il
était le correspondant au Sénégal. Le réseau ANAIS
qui a fonctionné entre 1997 et 2002 visait à faciliter
l'appropriation des technologies de l'information et de la communication (TIC)
par les Africains avait été créé dans le cadre du
suivi des Rencontres du Devenir organisées les 17 et 18 octobre 1996 sur
le thème "L'Afrique et les nouvelles technologies de l'information" par
la
Fondation du Devenir
à Genève (Suisse).
OSIRIS se propose de produire des analyses, d'informer et de
sensibiliser sur tous les sujets qui sont en relation avec l'utilisation et
l'appropriation des technologies de l'information et de la communication en
particulier et le développement de la Société de
l'information au Sénégal
d'une manière générale.
OSIRIS s'est fixé les objectifs suivants :
1°) contribuer au développement de la
Société de l'information en s'appuyant notamment sur les
recommandations de l'Initiative Société Africaine à
l'ère de l'Information adoptée par la Commission Economique des
Nations Unies pour l'Afrique ;
2°) promouvoir l'utilisation et
l'appropriation des technologies de l'information et de la communication ;
3°) recenser toutes les initiatives en
matière de technologies de l'information et de la communication et
d'encourager les synergies ;
4°) informer les décideurs des
différents secteurs comme les simples citoyens sur les
opportunités et les enjeux liés aux technologies de l'information
et de la communication ;
5°) favoriser la coopération internationale en
général et sous-régionale en particulier dans le domaine
des technologies de l'information et des communications.
Les compétences énumérées cadrent
bien avec les objectifs du projet.
-Institut de Recherche et de Promotion des
Alternatives de Développement en Afrique - (IRPAD/AFRIQUE)
L'IRPAD/Afrique,est une Organisation Non Gouvernementale
à but non lucratif et à caractère scientifique et
académique créé et animé par des Africains.
L'institut a pour but de contribuer à la formation, à la
recherche et la promotion des alternatives de développement par les
populations et pour les populations à travers des activités
d'études scientifiques, techniques, sociologiques et pédagogiques
dans les domines de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de
l'arboriculture, de l'économie, de l'éducation et du
développement de la vie sociale.
Ces objectifs de l'IRPAD sont surtout axés sur :
ü la promotion de la responsabilisation des populations
dans la recherche, l'analyse, la conception et la mise en oeuvre des solutions
à leurs besoins ;
ü le renforcement des capacités d'analyse,
d'action et de réaction des populations face aux décisions
sociales, politiques et économiques qui les concernent.
Les orientations de l'IRPAD portent sur l'axe
Recherche-Action-Formation et les programmes mis en oeuvre sont entre
autres :
Ø Souveraineté alimentaire (avec plusieurs
composantes sur les pratiques et sur les politiques)
Ø Centre de Formation pour Cadres Africains
(Formation),
Ø Centre de Recherche et de Promotion des
Activités Agro-Sylvo-Pastorales
Ø Programme de Construction des Compétences pour
le Développement Local,
Ø Gouvernance et développement local,
Ø Prévention et gestion positive des
conflits,
Ø Alternatives socio-économiques.
Portée par l'IRPAD, l'Association « Villes
Internet Afrique - Mali » sera constituée, outre l'IRPAD, par
l'ISTA et l'AMM
-Institut Supérieur de Technologies
Appliquées (Techno-ISTA)
L'ISTA est un institut privé de formation
créé le 18 mai 1998 par arrêté n° 0699/98
MESSRS du Ministère de l'Education et agrée par le gouvernement
malien.
Il a pour vocation la préparation et la formation des
spécialistes dans les domaines des technologies nouvelles, les
techniques administratives et commerciales, l'orientation de leurs aptitudes
vers l'action et l'exercice des fonctions et responsabilités dans les
domaines prioritaires pour le développement durable.
Les formations dispensées vont du niveau secondaire au
cycle Master/MBA en passant par des programmes de Bachelor ou Licence
Professionnelle.
L'ISTA dispose d'un département de Recherche et
Développement chargé des consultations et études
socio-économiques, suivi/évaluation des projets et de conseils et
appuis aux PME/PMI en matière de gestion.
L'Institut intervient égalent dans le domaine des NTIC
et pilote un projet interactif multimédia à travers son programme
DILSA malijaw.
-L'Association des Municipalités du Mali
(AMM)
Elle regroupe l'ensemble des 703 communes du pays, plus le
District de Bamako. Elle a été créée en Novembre
2000 en lieu et place de l'Association des Maires du Mali qui regroupe depuis
1993 les 19 anciennes communes urbaines.
L'AMM a pour but de participer à la sauvegarde de la
libre administration des collectivités territoriales et à
l'approfondissement de la démocratie locale au travers des :
Ø missions de représentation des communes et de
défense de leurs intérêts ;
Ø missions d'information et de formation des acteurs
locaux ;
Ø promotion du partenariat.
La convention de partenariat avec ces trois structures
maliennes permettra au projet de bien s'implanter
-Africa Label Group
Il est un groupe spécialisé dans le
développement international, apportant assistance directe,
consultations, formation et solutions adaptées. Le groupe partage la
vision d'une Afrique forte, démocratique, consciente de ses valeurs et
utilisant toutes les bonnes opportunités pour son développement.
Africa Label dispose d'un réseau d'experts qui collaborent de
manière dynamique à la mise en oeuvre de programmes et actions de
développement en Afrique.
Il travaille dans le domaine de la décentralisation,
le développement local et démocratie locale partout en Afrique
avec les collectivités locales.
-L'Association Internationale des Maires
Francophones
Elle regroupe toutes les collectivités locales du monde
francophone et soutient l'émergence d'une société de
l'information durable et inclusive en appuyant les municipalités dans
leur rôle pilote au niveau local en la matière.
L'AIMF a donc pour mission de :
Ø favoriser les échanges d'expériences et
de savoir-faire entre les collectivités locales francophones sur la
e-administration et l'accès aux Technologies de l'Information et de la
Communication
Ø équipe des services municipaux et les
écoles en matériel informatique
Ø assurer la formation des agents
Ø financer l'arrivée du signal internet haut
débit dans les bâtiments municipaux et les écoles
Ø favoriser l'émergence de partenariats
innovants en matière d'accès à l'internet
Ø financer la création de centres
multimédias municipaux.
Dotée de ces potentialités, le partenariat ne
fera que consolider les actions du projet.
-L'Agence mondiale de solidarité
numérique
L'Agence mondiale de solidarité numérique (ASN)
est un bras opérationnel pour le Fonds mondial de solidarité
numérique (FSN). Elle joue un rôle de catalyseur
de projet et remplit des fonctions d'expertise, de veille et de promotion de la
solidarité numérique. Elle favorise la mutualisation et la
concertation entre les différents acteurs qui évoluent autour ou
en marge d'une même initiative : la réduction de la fracture
numérique dans le monde.
L'objectif consiste à développer la
solidarité à travers les technologies de l'information et de la
communication pour répondre aux nouveaux défis de ce de ce
siècle et notamment pour contribuer à la réussite des
Objectifs du millénaire(ODM). Dans cette perspective, l'Agence mondiale
de solidarité numérique accompagne les collectivités
locales et leurs partenaires publics et privés vers la solidarité
numérique. Afin de mettre en oeuvre les engagements du Sommet mondial
sur la société de l'information Lyon souhaite contribuer
activement à réduire les inégalités dans
l'accès, le partage et la production d'information à travers une
solidarité active, efficace, créatrice d'emploi et de
richesse.
-Portail Internet pour les villes africaines
(PIVA)
L'association PIVA agit en Afrique subsaharienne. Cette
association à pour but d'aider les jeunes africains à
acquérir des compétences susceptibles de favoriser le
développement économique du continent, de favoriser la
valorisation de la culture et des ressources africaines de promouvoir
l'appropriation des technologies de l'information en Afrique, ceci notamment
pour un usage local. Elle forme notamment des jeunes à l'utilisation des
technologies de l'information afin de leur permettre de contribuer à la
valorisation de leur ville et des acteurs locaux de l'économie et de la
culture. PIVA favorise également la création d'associations
locales permettant de fournir un cadre à ses activités locales.
Le modèle PIVA, consiste à former des jeunes africains à
l'utilisation des outils de communication, à mettre à leur
disposition un modèle de portail internet local et à créer
les conditions de leur autonomie. Le modèle doit notamment permettre
à terme de créer des emplois locaux.
-Les universités de Toulouse le Mirail et
Cheick Anta Diop du Sénégal
Ce sont les centres de recherche qui sont à l'origine
du projet et de son pilotage sur plan scientifique en étroite
collaboration avec d'autres institutions travaillant dans le même champ
disciplinaire. D'emblée au centre du pôle de la recherche, les
universités s'occupent de toutes les évaluations en amont et en
aval du projet et des publications liées aux actions de Villes Internet
Afrique.
5.1.10 Le budget prévisionnel du projet
Postes de dépenses
|
Désignation
|
Unité
|
Coût unitaire
|
Coût total
|
Ressources humaines
|
Coordinateur Sénégal
|
1
|
700/24 mois
|
16.800
|
Coordinateur Mali
|
1
|
700/24 mois
|
16.800
|
Coordinateur France
|
1
|
1000/24 mois
|
24.000
|
Equipement
|
Ordinateurs portables
|
2
|
1000
|
2.000
|
Photocopieuses
|
2
|
1000
|
2000
|
Imprimante
|
2
|
100
|
200
|
Vidéo projecteur
|
2
|
900
|
1800
|
Logiciels libres
|
|
800
|
800
|
Fournitures de bureau
|
2
|
1000
|
2000
|
Pilotage projet
|
Loyers coordinateurs
|
2
|
50 *48
|
2400
|
Formations et séminaires
|
10
|
500
|
5000
|
Edition Label
|
Enquêtes +évaluation
|
2
|
10000
|
20.000
|
Dépouillement concours +fiches
|
2
|
20.000
|
40.000
|
Confection Palmarès
|
----
|
15000
|
15.000
|
Les Prix label
|
Lauréats
|
----
|
40.000
|
80.000
|
Prix jury
|
----
|
7.000
|
7.000
|
Logistique / déplacements
|
Mali-Sénégal
|
4
|
350
|
1400
|
France-Sénégal-Mali
|
4
|
700
|
2800
|
Hébergement d'invités à la
cérémonie de Remise
|
---
|
---
|
10.000
|
Déplacements invités
|
----
|
---
|
2000
|
Frais de collation élus locaux
|
----
|
----
|
7000
|
Location bureau projet + charges
|
2
|
200*24
|
48.00
|
Déplacements des Chargés projet dans la sous
région
|
|
10.000
|
10.000
|
Communication
|
Production supports formation
|
----
|
----
|
10.000
|
Presse locale
|
---
|
---
|
5.000
|
Spots publicitaires
|
----
|
----
|
2000
|
Publication +Multimédia
|
2000
|
2000*13
|
12.800
|
Sites
|
Téléphone et Fax
|
2*2
|
500*24
|
12.000
|
|
|
|
|
Développement Plate forme
|
1
|
1
|
10.000
|
Hébergement du site
|
1
|
50*24
|
1200
|
Administration et maintenance
|
1
|
100*24
|
2400
|
Informatique et maintenance
|
1
|
400*24
|
9600
|
|
|
|
|
Concept. contenus numériques
|
----
|
----
|
20.000
|
Autres dépenses
|
Imprévues
|
---
|
----
|
10.000
|
BUDGET TOTAL PROJET
|
350.000
|
5.1.11- Le calendrier des taches
|
Activités
|
Durée
|
Echéance
|
|
1. 1ère Réunion de comité d'orientation
sur le projet
|
1 jour
|
3 avril 2008
|
|
2. Préparation de la grille d'évaluation-Label
Villes internet Afrique
|
28 jours
|
4 avril au 2 mai 2008
|
|
3. Préparation du questionnaire- évaluation
|
2 mois
|
Avril- mai 2008
|
|
4. Lancement du label Villes Internet Afrique
|
4 mois
|
2 juin -30 sept. 2008
|
|
5. Inscription et participation au concours
|
4 mois
|
2 juin -30 sept. 2008
|
|
6. e-visite des sites web des collectivités locales
|
3 mois
|
1er juil- 30 sept. 2008
|
|
7. Evaluation du concours
|
1 mois
|
1er- 31 oct. 2008
|
|
8. Validation des résultats par le jury
|
2 jours
|
3-4 nov. 2008
|
|
9. Confection des Palmarès
|
1 mois
|
5 nov.-5 déc. 2008
|
|
10. Invitations officielles
|
1 mois
|
6 nov.-6 déc. 2008
|
|
11. Mise en place de la logistique et publicité
presse
|
2 semaines
|
1er -13 déc. 2008
|
|
12. Premier grand colloque TIC- Citoyenneté et
développement local
|
3 jours
|
16-18 déc. 2008
|
|
13. Grande cérémonie de remise des prix Label
Villes Internet Afrique au Sénégal
|
1 jour
|
20 déc. 2008
|
|
14. Rapport du Comité de pilotage
|
3 jours
|
29-31 déc.2008
|
|
15. Bilan d'activités aux partenaires
|
1 jour
|
10 janv.2009
|
|
16. Lancement du portail régional sur les TIC et la
citoyenneté
|
8 mois
|
2 janv.-30 août 2009
|
|
17. Réunion d'orientation du Comité de suivi
|
1 jour
|
30 janv.2009
|
|
18. Formation dédiée aux élus et cadres
municipaux du Sénégal
|
2 jours
|
9-10 fév.2009
|
|
19. Formation aux webmasters du Sénégal
|
2 jours
|
16-17 fév.2009
|
|
20. Formation dédiée aux élus et cadres
municipaux du Mali
|
2 jours
|
2-3 mars 2009
|
|
21. Formation aux webmasters du Mail
|
2 jours
|
4-5 mars 2009
|
|
22. Formation dédiée aux élus et cadres
municipaux du Burkina Faso
|
2 jours
|
16-17 mars 2009
|
|
23. Formation aux webmasters du Burkina F.
|
2 jours
|
18-19 mars
|
|
24. Colloque régional sur l'internet citoyen et la
démocratie participative au Mali
|
3 jours
|
1er- 3 avril 2009
|
|
25. Réunion du comité d'orientation label Villes
Internet Afrique 2009
|
1 jour
|
14 mars 2009
|
|
26. Elaboration et validation du questionnaire Label 2009
|
1 mois
|
15 mars- 15 mai 2009
|
|
27. Deuxième série de formations
|
2 mois
|
2 juin - 30 juil. 2009
|
|
28. Lancement et évaluation du Label 2009
|
5 mois
|
2 juin - 30 oct. 2009
|
|
29. Validation des résultats Label
|
2 jours
|
2-3 nov.2009
|
|
30. Confection des Palmarès
|
1 mois
|
2 -30 nov. 2009
|
|
31. Remise des Labels Afrique et conférence
|
3 jours
|
15, 16,17 déc. 2009
|
|
32. Compte rendu du Label 2009
|
3 jours
|
11-12 jan. 2010
|
|
33. Evaluation générale sur les impacts du
projet
|
2 mois
|
1er -31 février 2010
|
|
34. Bilan financier avec partenaires
|
3 jours
|
8, 9,10 mars 2010
|
|
35. Conférence de presse et fin projet
|
2 jours
|
29-30 mars 2010
|
Ce cahier de charges est une feuille de route pour la gestion
du projet. Il a pour but essentiel de guider le comité de pilotage et
tous les partenaires à respecter les orientations et les objectifs
poursuivis par le projet.
5.2 - L'EXECUTION PROPREMENT DITE DU PROJET
Le pilotage est décentralisé et
géré par les équipes basées dans certains pays
clés suite aux différentes études de terrain
effectuées par les étudiants du Master II eAdministration et
Solidarité numérique, M. Sylla Ibrahima et par nous même.
Comme on peut le constater sur le schéma ci-après, il ya cinq
équipes sur le terrain en Afrique et une à Paris avec ses
partenaires. Les attributions de ces équipes sont diverses suivant le
lieu d'implantation et les partenariats signés. D'une manière
générale, toutes les équipes travaillent et en
collaboration et en réseau d'abord entre elles et avec la coordination
de Paris. La grande mission confiée à ces cinq équipes est
la sensibilisation et la mobilisation des collectivités locales. Le
projet étant jeune sur le terrain, la communication et la
sensibilisation sont les étapes décisives par lesquelles on
pourra atteindre les villes et les villages. C'est dans cette optique que des
équipes locales sont formées et identifiables sur Internet
à travers Google Map.
5.2.1 Scénarisation de pilotage
Figure 17 : Schéma directeur de pilotage du
projet
Réalisation: Komi Kounakou
Schéma de pilotage du projet Villes Internet
Afrique
Experts scientifiques et
d'orientation :
M. Emmanuel Eveno
&
Equipe Villes Internet
Association Villes Internet France
Validation d'activités
Propositions d'actions et
stratégies
Chargé de projet :
Komi KOUNAKOU
Liaison de travail permanent avec toutes les équipes
locales
Réseau Projet Villes Internet Afrique
Equipe Burkina -Togo: M.Dany AYIDA AFRICA LABEL
Group
Equipe Bénin : M. Camille ALEDJI -
ENTICA
Equipe Sénégal : MM : Olivier
Sagna & Ibrahima Sylla
OSIRIS- UCAD
Equipe Cote d'Ivoire : M.Hyacynthe N.
AIFTIC
Equipe Mali : M. M GOITA IRPAD-AFRIQUE
La scénarisation du projet est illustrée par le
schéma directeur ci-dessus. Le schéma forme un réseau de
sept foyers correspondant aux différentes instances du comité de
pilotage. D'après les scénarii, en France, le premier
réseau est constitué d'experts et du chargé du projet. A
ce niveau, le travail est conjointement effectué par l'ensemble des
acteurs de l'équipe de l'association Villes Internet. Du
côté de l'Afrique, dans le souci d'impliquer tous les
correspondants dans le projet, chaque représentant est
responsabilisé pour sensibiliser les collectivités locales qui
se trouvent dans sa région ou pays. Mais quels sont les attributions
réelles de chaque groupe ainsi défini ?
5.2.3 Définition des tâches :
· Le rôle de l'équipe de la France
Cette équipe est composée du chargé du
projet, de notre référent pédagogique et de toute
l'équipe de l'association Villes Internet. Les attributions sont
multiples et variées. D'abord, étant à l'origine du
projet, touts les aspects d'organisation stratégique et technique sont
du ressort de cette équipe et des partenaires dont les contributions
ont été précieuses.
L'organisation stratégique se traduit par par la
rédaction, l'animation et la communication sur le projet. Durant notre
séjour au sein de l'association, la partie des tâches qui nous a
plus marqué pour la diversité de ses sous rubriques est
l'élaboration des fiches techniques comme la planification des
tâches, la rédaction des documents officiels, les contacts de
partenariat.
Dès notre arrivée à ce poste, la
première des choses à faire pour un chargé de projet est
la mise en route d'un schéma directeur auquel il doit constamment se
référer pour avancer dans son projet.
La production de cette feuille de route nous a
coûté une semaine et demie. Cette durée est
consécutive à notre inexpérience dans la gestion de projet
de cette taille. Il s'agit d'un planning échelonné sur une
période de dix mois et qui retrace tous les jalons du projet. En
fonction donc des phases, le planning a été structuré en
quatre grands points à savoir la phase de préparation du label
(P1), la phase du lacement du label (P2), la phase d'analyse (P3) et la phase
de remise (P4).
La première phase P1 semble la plus
dure et la plus compliquée des premières tâches faites
pour deux raisons fondamentales. Primo, il s'agit de la production de
précieux documents desquels dépend la réussite ou
l'échec du projet. D'emblée, c'est un enjeu de taille auquel il
revient de trouver immédiatement des solutions et les bonnes. Secundo,
cette première phase coïncide avec la préparation du Label
France si bien que toute l'équipe se trouvait prise par le travail et
le temps. Quand bien même qu'un modèle de planning nous ait
été donné, nous avions eu du mal à asseoir la
planification exacte selon les besoins du terrain du coup. C'est ici où
les pédagogues ont raison de dire que « la
répétition est l'art du savoir ». A force de
structurer à plusieurs reprises le plan de travail, nous sommes parvenu
en milieu de la deuxième semaine à finaliser le planning qui a
été validé par nos encadrants. C'est une étape
éprouvante et lassante mais formatrice. Cet effort est
complété par ceux des correspondants des pays cités.
Nous avons, pour cette phase du projet, été
guidé par les membres de l'équipe de Villes Internet. Il s'est
agi des conseils et des explications pratiques pour bien concevoir un planning
de travail dans les règles de l'art
· Le rôle des équipes nationales
La mission des correspondants des différents pays
ciblés est dans un premier temps la sensibilisation et l'organisation du
label 2008. Il ya au total six zones à savoir le Bénin, le
Burkina Faso, la Côte d'ivoire, le Mali, le Sénégal et le
Togo pour l'édition du label 2008. Les correspondants des trois
premiers pays ont essentiellement le rôle de communication et de
sensibilisation sur le projet auprès des collectivités locales. A
ce titre, ils ont la possibilité de mobiliser les élus et les
maires et procéder à la sélection des villes et
collectivités désireuses de prendre part à
l'évaluation. Pour remplir ces missions avec satisfaction, une liaison
régulière est établie entre Villes Internet et ces
représentants. Ils collectent les questionnaires et les acheminent sur
Paris pour analyse.
En plus de ces missions, les représentations malienne
et sénégalaise, pionnières du projet, se sont
engagées dans l'organisation nationale du label et la recherche
d'autres partenaires pour soutenir l'initiative. Au Mali, le coordinateur du
Projet a négocié deux autres partenariats pour renforcer les
stratégies de sensibilisation sur le projet. Ainsi des démarches
locales auprès de l'Association Malienne des Maires et l'Institut
Supérieur de Technologies Appliquées (TechnoLAB-ISTA) sont
initiées pour appuyer le projet. Telles sont les missions
assignées aux correspondants africains dans l'organisation et la mise en
oeuvre du label Villes Internet Afrique 2008.
Figure 18 : Les
équipes nationales de pilotage en ligne
5.2.3 La communication et le marketing sur le projet
En entreprise, la communication demeure un volet clé.
C'est autour de la communication que tous les autres aspects d'un projet
évoluent. Donc, dès notre arrivée au sein de
l'association, notre premier réflexe est tourné vers un planning
de contact pour mieux communiquer. La méthode de communication
adaptée est l'échange virtuel par le courrier électronique
et les appels téléphoniques. Le moyen le plus utilisé
reste le courrier. Du début jusqu'à ce qu'on ait fini la
première phase du projet quelques six cents mails ont été
adressés aux correspondants et partenaires. Rapides et réactifs,
les échanges électroniques nous ont permis de gagner du temps et
de traiter de façon rapide les questions relatives à l'avancement
du projet. Dans les cas de force majeur, nous nous sommes servi du
téléphone de l'association pour traiter des questions urgentes et
délicates. C'est aussi le lieu de souligner que les problèmes de
connexion au réseau Internet dans certains pays et les occupations de
certaines personnes ressources nous ont contraint à recourir à
tout genre de moyens de communication pour résoudre les
difficultés et continuer les activités.
Le scénario de communication élaboré est
une matrice des vases communicants dont la fonction est de rendre plus
performant le réseau d'échanges entre tous les membres pilotes
des actions.
La deuxième étape de la communication est
consacrée à la mise à jour de la page qui abrite la
rubrique « Label Afrique ». Ainsi pour permettre aux
collectivités de s'imprégner du projet, la page est remise
à jour avec une fiche d'inscription à télécharger
pour la sélection des villes candidates au label 2008. Et dans ce
même souci de visibilité, l'agenda complet est en ligne avec les
dates clés y compris les sites web communaux et municipaux
identifiés dans les différents pays cibles (voir figure
ci-dessous.). Il est inclus dans cette stratégie de communication une
programmation mensuelle d'envoi de mails à toutes les villes
participantes au programme à titre de rappel.
Figure 19 : Vue partielle des sites
web communaux sur le site Villes Internet France
De même, le questionnaire est en ligne et est
téléchargeable sur le site à partir de n'importe quel
poste. La petite innovation intervenue à ce niveau est que le même
questionnaire est disponible en papier auprès de nos correspondants. Il
s'agit d'un garde fou pour pallier aux éventuelles difficultés de
téléchargement par certaines collectivités qui
rencontreraient des problèmes de connexion car c'est fréquent en
Afrique. Pour coordonner tout ce programme, l'annuaire de tous les
correspondants est mis en ligne sur Google Map et sur le site.
6- LES RÉSULTATS ATTENDUS
La mise en oeuvre du projet Villes Internet Afrique vise
quatre objectifs principaux à savoir :
- Le développement de l'Internet de
proximité.
L'un des objectifs que poursuivent le programme eAtlas et
l'Association Villes Internet à travers le projet Villes internet
Afrique est la réduction de la fracture numérique par le
déploiement de l'Internet citoyen au sein des collectivités
locales africaines. A l'instar du label Ville Internet, le label VIA doit
permettre aux villes et villages de s'approprier les TIC pour se
développer. Dès lors, le défi du comité pilote est
de sensibiliser toutes les collectivités à se doter d'outils
modernes de communication, d'intégration et d'ouverture sur le reste du
monde.
- La démocratie participative et modernisation de
l'administration :
« La démocratie participative est
un modèle politique alternatif. Il recouvre des concepts permettant
d'accroître l'implication et la participation des citoyens dans le
débat public et la prise de décisions politiques qui s'en
suit 26(*)». Par le passé, seule une partie de la
population participe à la vie de la nation, mais l'introduction des
nouvelles technologies d'Information et de la communication change les donnes
politiques. Dans les pays du Nord, les citoyens s'ingèrent dans les
décisions de la cité pour apporter leurs suggestions dans la
prise des décisions. Mais qu'en est-il des collectivités
africaines ? Pas d'avancée significative dans ce sens. C'est
l'occasion de s'en armer pour participer à la construction d'un nouvel
environnement sociopolitique innovant. Et le projet est déployé
afin de donner la parole aux « sans voix » des pays
africains. L'Internet est aujourd'hui un facteur important qui participe au
renforcement des capacités des administrations locales.
Au niveau local, l'utilisation appropriée des
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) et leur
intégration, peuvent améliorer et soutenir un
développement social et économique cohérent. Les objectifs
du projet sont la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie
locale et participative, de Networking27(*) et d'une cohésion communautaire, par l'offre
de services responsables, transparents et efficaces, par l'amélioration
de la gestion des services et des opérations, la facilité du
planning et du processus politique, par le monitoring et l'enregistrement des
changements sociaux et physiques dans la communauté, résultant en
une amélioration de la qualité de vie des citoyens.
L'intégration des TIC dans les municipalités et d'autres
administrations locales contribue à développer l'information des
populations qui sont la base pour une gouvernance efficace, moderne et
partagée.
- la formation de chargés de projets TIC en
collectivités locales et renforcement des capacités locales
Le projet vise à développer et élaborer
des outils pour assurer des opportunités d'apprentissage aux
gouvernements municipaux et locaux d'Afrique, ainsi que l'infrastructure et le
support institutionnel nécessaires, tout en tenant compte des
conclusions de la première phase et des résultats de
l'évaluation du label par pays.. Suite aux contraintes technologiques,
la première phase se concentrera sur les municipalités ayant une
infrastructure et une expérience suffisantes en TIC pour en profiter.
Dans une seconde phase l'on pourra considérer étendre le soutien
à tous les niveaux de l'administration, y compris aux communautés
désavantagées et rurales. Cela débouche
inévitablement sur l'émergence de nouvelles innovations dans les
usages sociaux.
- l'émergence de nouvelles innovations d'usage
des TIC.
Les innovations introduites par les TIC sont variées
et concourent à l'amélioration des conditions de vie des
populations. L'Internet n'est plus un luxe mais une nécessité car
il permet aux usagers de créer un environnement social, professionnel et
ludique de type nouveau. Le projet vise à mettre en valeur ces
immenses avantages du réseau internet dans les collectivités
locales pour favoriser la créativité chez les jeunes, les
femmes, bref chez le citoyen.
L'évaluation que nous avons faite nous a permis de
connaître l'importance du label au sein des collectivités locales
aussi en Europe qu'en Afrique. Dans le contexte purement français, les
neuf ans de labellisation a introduit d'énormes innovations
technologiques dans la société. D'abord, sur le plan culturel,
les élus sont bien outillés pour faire de l'Internet une
priorité dans les cités. Le label a créé une sorte
de synergie et d'émulation dans le processus d'aménagement
numériques des territoires. Par effet de contagion, le projet Villes
Internet Afrique bénéficiera des atouts méthodiques de
Villes Internet pour s'implanter sur les territoires africains. Mais sur le
plan pratique, qu'avons-nous tiré de stage ? Pour répondre
à cette question, nous tenterons d'en parler dans le chapitre suivant.
III- LES APPORTS DU STAGE
Faire un stage est un désir mais profiter d'un stage
pour bâtir son avenir professionnel est l'idéal que doit
poursuivre tout apprenant. Le stage est lieu d'acquisition, d'adaptation et de
mise en application des connaissances théoriques. Il constitue un
tremplin professionnel à tout jeune débutant dans une profession.
Le temps de stage est un rendez-vous donner et du recevoir. A ce titre, le
stagiaire y tire d'énormes profits et avantages pour forger sa
carrière et donner le meilleur de lui-même pour l'entreprise. Ces
avantages sont nombreux et méritent d'être détaillés
dans les points qui suivent :
1-Les acquis au sein de l'association
1.1-La vie de groupe
Être stagiaire, c'est accepter de faire partir d'un
nouveau groupe de culture, de pratique et d'approche professionnelles
différentes du sien. Autant d'opportunités culturelles à
saisir. Mais dans cette logique il s'agit d'un rendez-vous du donner et du
recevoir. Et c'est bien souvent difficile. Et nous avons fait une belle
expérience lors de ces trois premiers mois de présence au sein de
l'association.
Sur le plan social et relationnel, l'équipe a su
partager une riche culture de groupe qui nous a marquée. D'abord, la
cohésion qui y règne a été pour nous un atout de
capitalisation. De fait malgré la pression du travail inhérent au
lancement du label, le groupe s'est bien comporté et nous n'avons pas
noté en aucun moment du stage un accrochage avec un membre de
l'équipe ni des propos malveillants. Pour nous, c'est un signe de
responsabilité et de professionnalisme pour une entreprise qui veut
aller loin avec ses employés. C'est vrai que nous avons eu des
expériences passées de groupe mais la présente
expérience est carrément particulière car c'est notre
première fois de partager un même espace avec des professionnels
de culture occidentale. Et cette cohabitation nous a permis de découvrir
certains aspects de la culture française. Vivre et partager son
quotidien avec un groupe de personnes est toute école faite de devoirs
et d'attention et de ses règles. Et la période a
constitué des temps d'apprentissage et de maîtrise de soi. C'est
une expérience que nous avons bien appréciée pour la
cohésion du groupe et la richesse des partages.
1.2 Acquisitions managériales:
Toute formation a pour but d'apporter à l'apprenant qui
s'y donne une plus value intellectuelle, sociale, technique ou pratique. Et
comme bilan, disons que ce temps d'apprentissage un test de mise en situation
pratique de ce que nous avons théoriquement abordé à
l'université. En milieu professionnel, nous avons élargi nos
capacités dans le domaine managérial.
La conduite du projet Villes Internet Afrique est bien une
opportunité de mettre en application les théories
managériales reçues au cours de l'année académique.
En effet, avant le stage, nous avions une appréhension
légère de la gestion des projets mais une fois en contact avec la
réalité du terrain nous nous aperçu que la conduite de
projet n'est pas choses aisées comme l'on le pense souvent. Gérer
une affaire ou un projet est une démarche à acquérir pour
prétendre aboutir à une finalité. Dès les
débuts, nous prenions les contenus et conseils des professeurs sur ce
sujet comme « un guide » qu'il fallait suivre à la
lettre mais au fur et mesure que le projet évoluait, nous nous rendions
compte que ces cours sont des esquisses-type mais qu'à chaque projet
correspond une méthode et un ordonnancement particuliers. C'est une
affaire de créativité et de logique de gestion. Confronté
à certains problèmes liés à la méthode
standard, nous avons réagi autrement en adoptant un schéma de
gestion propre au projet. C'est un geste de créativité qui rend
fier et confirme la pensée que « c'est en forgeant qu'on
devient forgeron ». Évidemment, le stage qui met le stagiaire
dans des situations de créativité et de réflexion est
bénéfique et instructif. Nous pouvons finalement affirmer avoir
acquis une valeur ajoutée significative dans la gestion de projet
même si pour l'instant beaucoup d'énergie reste à
déployer pour renforcer notre profil de chargé de projet comme
l'illustrent les propos Bob Nelson et Peter Economy dans leur ouvrage
collectif intitulé le Management, en ces
termes :« Les grands succès sont la somme de
toute une série de petits succès et au lieu d'utiliser une
dynamite pour construire d'un seul coup sa société le coach imite
les maçons qui ont bâti les grandes pyramides
d'Egypte... »
Le succès dans ce genre de projet réside dans
l'espérance et le travail.
C'est aussi un apprentissage de contact et de relations. De
fait, en espace de trois mois, les différents échanges officiels
autour du projet sont une occasion de s'ouvrir à un parterre de
personnalités d'horizons et de cultures diverses. Parmi ces
personnalités figurent les partenaires de projets. Et nouer des contacts
avec des personnes en milieu professionnel, est tout art à apprendre et
une technique à maîtriser. Et cela par la production de documents
officiels minutieusement élaborés pour crédibiliser non
seulement notre sens du professionnalisme mais encore l'image de la
boîte. Donc, tout contact est un moment d'attention, de mesure et de
finesse d'esprit si bien les techniques rédactionnelles et
téléphoniques dans l'entreprise commencent à
s'éveiller en nous. Nous ne pourrons pas dire à l'état
actuel des faits que nous disposons toutes les techniques mais les
règles les plus importantes ne peuvent plus nous échapper. C'est
un acquis qu'il nous faut murir pour être plus compétitif et
efficace pour une meilleure rentabilité professionnelle.
Aussi doit-on mentionner les pratiques techniques qui nous ont
élargi le champ informatique.
Dans certains aspects du projet, l'usage des logiciels d'open
source constitue un point important qui nous a apporté un enrichissement
significatif durant le stage. En matière de localisation des sites web
des communes et des municipalités du territoire délimité
pour implanter le projet, le logiciel libre de
cartographie « Google Map » a été
très utile. C'est un logiciel intuitif qui possède des
fonctionnalités que l'exercice de localisation nous
révélées. Il s'agit d'un système simple et
indispensable dans le système d'information géographique.
1.3. L'empowerment
Au plan individuel, Eisen28(*) (1994) définit
l' « empowerment29(*) c'est-à-dire la confiance en
soi» comme la façon par laquelle l'individu accroît ses
habiletés favorisant l'estime de soi, la confiance en soi, l'initiative
et le contrôle. En termes clairs c'est l'appropriation
ou la réappropriation de son pouvoir créatif ou imaginatif pour
résoudre les problèmes. La gestion du projet Villes Internet
Afrique est un moyen pour nous de savoir prendre des décisions au moment
où il est nécessaire d'en prendre. C'est un transfert de pouvoir
décisionnel, de responsabilité et d'autorité. Notre
référent pédagogique et le maître de stage nous ont
laissé libre cours de prendre des initiatives avec les partenaires. Et
cette stratégie managériale du projet a légitimé
notre rôle de chargé de missions de plein droit. Finalement dans
toutes les démarches administratives, nous avons joué ce
rôle avec détermination et professionnalisme. Et au sortir de ce
stage, nous nous sentons fier d'être pleinement associé aux
objectifs de l'association Villes Internet. A partir de cette
responsabilisation, nous nous sommes impliqué dans le projet corps et
âme pour lui garantir une parfaite réussite. La confiance en soi
est l'une des qualités acquises au cours de ce stage pour nous en
servir dans nos futurs plans de carrière.
En définitive les avantages tirés de stage sont
nombreux et variés et chaque acquis est une richesse qui élargit
notre vision du monde associatif et de l'entreprise en général.
Nous avons apporté aussi quelques contributions à
l'association.
2. Mes apports stratégiques à
l'association
Notre présence au sein de l'association n'a pas
été vaine. Les premières phases des missions se sont bien
déroulées. Notre force s'est révélée
positive à travers la stratégie de communication mise en place
pour toucher les partenaires. En effet, notre méthode réussite
dans le domaine de communication sur le projet est fondée sur la
multiplication des contacts électroniques, les appels et les recherches
de partenaires sur Internet. A partir de cette sensibilisation avec plus de
deux cents mails expédiés partout dans le monde, nous avons
élargi la côte d'audience du site et partant de l'association. La
preuve en est que des mails nous sont parvenus de récepteurs qui avouent
n'avoir jamais entendu parler de l'association. Les résultats
statistiques montrent clairement une augmentation de visites d'internautes dans
les capitales africaines où nous avons parlé de l'association. En
exemple, le nombre d'internautes ayant visité le site de l'association
entre le 21 mai et le 22 juin 2008 est passé de 2 à 7 au
Bénin , de 1 à 11 en Cote d'Ivoire, de 3 à 11 au Mali.
Nous pensons que c'est un signe de popularité que l'association commence
à acquérir sur le continent. C'est l'occasion pour nous de
continuer à communiquer sur les actions de l'association dans d'autres
pays francophones pour lui assurer une large diffusion en Afrique et dans les
Îles.
A partir de cette stratégie, nous avons pu
établir des relations de partenariat importantes.
Et l'un des paris gagnés dans la mise en oeuvre du
Projet Villes internet Afrique est la signature des conventions utiles qui,
au-delà du projet Villes Internet Afrique, participeront à la
diffusion des initiatives de l'association dans les pays du Sud. De fait, le
portail de Villes Internet est une mine d'informations et d'initiatives
susceptibles d'aider les structures locales dans leur gestion quotidienne mais
le site est méconnu du monde noir. Mais grâce au réseau
d'acteurs que le projet mobilise, l'association signera dans les jours à
venir plus de conventions pour des actions communes au sein des
collectivités locales. Par ailleurs, Villes Internet s'est
déjà vue confier des missions en Afrique centrale (Congo Brazza
et Cameroun) lors de nos rencontres avec l'Association Internationale des
Maires Francophones.
Voilà résumées les quelques contributions
apportées à l'association à mi-parcours. Cependant, il ne
demeure pas moins qu'on évoque des difficultés
rencontrées. Un certain nombre de difficultés et entraves ont
entaillé le parcours du projet et ont affecté le bon
déroulement de nos missions.
IV- LES DIFFICULTÉS ET LES PERSPECTIVES
Tout apprentissage est un champ nouveau qui présente
ses centres d'attraction et ses difficultés. Et nous n'en sommes pas
épargné. Malgré les moyens mis en oeuvre par
l'équipe pour nous transmettre le savoir-faire pratique, quelques
problèmes non moindres ont pointillé le travail. Ici, nous
regrouperons ces entraves en deux catégories à savoir, les
difficultés liées au fonctionnement de l'association d'une part
et nos propres difficultés rencontrées durant le stage.
1. Difficultés inhérentes au fonctionnement
de l'association
De fait, les conclusions partielles de l'évaluation ont
révélé certaines difficultés techniques et
d'organisation sur le label Villes Internet et du projet Villes Internet
Afrique.
De façon isolée, les difficultés
identifiées dans l'organisation du label national à
l'association Villes Internet sont d'ordre technique, financier et
logistique.
Au plan d'organisation, au-delà des petites
grièffes que l'on peut constater dans la gestion quotidienne, nous avons
noté l'insuffisance de missions de sensibilisation de l'association
à l'intérieur du pays. Toute structure est appelée
à grandir et à s'étendre pour apporter ses services
à un plus grand nombre d'usagers. Il est vrai qu'avec le
développement numérique des techniques de communication les
prestations de service se font de plus en plus à distance. Cependant les
réseaux humains constituent, quoiqu'on dise, des ressources
précieuses pour apporter un service de qualité dans d'autres
territoires.
A cela s'ajoute quelques handicaps techniques qu'on pourra
qualifier de secondaires mais qui peuvent s'avérer des facteurs
bloquants pour le bon fonctionnement de l'appareil associatif. Le premier point
est un problème de visibilité du site à l'extérieur
du territoire français. Dans un contexte de globalisation et
d'intégration régionale, les actions de l'association se doivent
d'aller au-delà des frontières françaises afin de partager
avec les collectivités voisines les expériences de la France en
matière de l'Internet de proximité. Bien que l'association ait
des objectifs nationaux, elle travaille avant avec des outils numériques
et, à ce titre, faire des efforts pour mieux s'ouvrir au reste du mon
monde qui l'entoure. La preuve en est que le site et les initiatives de
l'association sont visités par les français, en moyenne plus de
8000 visites par mois, par contre les chiffres de visite du site sont
en-dessous de 100 visites dans les autres pays de l'union européenne. La
cause de cette différence tient à deux éléments
à savoir la langue de diffusion et d'accessibilité linguistique
et de référencement.
Aujourd'hui la diffusion des contenus numériques se
fait plus dans les langues dites « internationales » comme
l'anglais, l'arabe, le chinois mais l'énorme diffusion de l'association
se fait seulement en français. Les différentes consultations des
données statistiques par territoires et pays montrent le frein que
constitue la langue pour l'accessibilité du site dans les pays
anglophones. En Australie par exemple, dans l'intervalle du 22 mai au 21 juin
2008 aucun internaute n'a visité le site, trois visiteurs en Russie, et
un visiteur en Chine.
A côté de cette carence, s'ajoute le
problème de référencement du site. Sur le plan national,
le site est bien visible de partout mais dans le reste da la francophonie, le
problème demeure entier. Peu d'internautes connaissent le site.
Une autre difficulté logistique que nous avons
jugée gênante pour l'association est le manque de siège
social digne de son nom. En effet, à Paris le manque d'espace vital
est un véritable problème aussi bien pour les personnes que pour
les sociétés. Et Villes Internet traverse ces périodes de
précarité. Actuellement, l'association partage les locaux avec un
autre service. Cette situation contraint une productivité optimale des
agents même si des efforts sont consentis par chacun pour donner le
meilleur de lui-même. Du point de vue administratif, cet état de
fait freine le bon fonctionnement de l'association pour ce qui concerne la
prise de certaines décisions. A plusieurs reprises, la responsable se
sent obligée de sortir du service afin de traiter certaines affaires.
Ces gestes répétés décrivent indirectement
l'inconfort et l'instabilité professionnelle dans lesquels les agents
travaillent au sein de l'association. Non seulement c'est gênant pour les
agents mais aussi pour les collectivités locales avec lesquelles
l'association travaille. Le décor fait partie des
éléments stylistiques dans le marketing stratégique qui
marque le client, malheureusement, les actuels locaux ne sont pas
adaptés à ce genre de présentation pour avoir un impact
visuel sur les visiteurs.
Difficultés de disponibilité
Pour ce qui est de la mission elle-même, les
difficultés rencontrées sont notamment celles qui ressortissent
de la disponibilité, de la communication et de la logistique.
Le stage est programmé dans la même
période que le lancement du label édition 2008 or à cette
période tous les membres de l'association sont pris par les
préparatifs dudit évènement et n'ont pas assez de temps
à consacrer aux stagiaires. Le premier mois fut très rude car il
est consacré à la mise en ligne label 2008 et coïncide avec
nos premiers jours dans l'association. D'emblée prendre en main
certaines tâches s'est avéré difficile car le maitre de
stage est très sollicité et notre encadrement et le planning
élaborés subirent quelques modifications surtout en ce qui
concerne la validation des actes et documents essentiels au projet.
L'équipe était bien favorable à nous accompagner mais elle
n'est toujours pas disponible à répondre à certaines
questions. La solution intermédiaire le plus souvent adoptée est
le report des activités à valider.
2. Difficultés spécifiques liées
au projet Villes Internet Afrique :
Dans la gestion de ce projet aussi, certains handicaps non des
moindres ont jalonné le parcours du projet. Dans ce volet, le
problème le plus dominant est la difficulté de communication et
de décision entre tous les membres du comité de pilotage. Pour
cause, les correspondants pour diverses raisons ne répondent pas
toujours aux courriers électroniques qui leur sont émis pour
traiter de certains dossiers urgents. En Afrique, ce phénomène
est récurrent et bloque par conséquent le workflow
d'exécution des tâches. Et durant tout le pilotage, ce
problème de communication s'est posé avec acuité et a par
conséquent retardé certaines phases du planning.
3. Difficultés personnelles
Pour ce qui nous concerne personnellement, la plus grande
entrave qui a déstabilisé et perturbé notre stage est le
manque de logement. Ce problème s'est posé quelques jours
après notre arrivée à Paris. Il a fallu un sacrifice
supplémentaire pour aller au bout de la mission. Sans logement fixe, il
nous été très pénible de travailler dans la
tranquillité dans le cadre de la rédaction de ce rapport. La
responsable de la structure a en vain tenté de résoudre ce
problème et nous sommes contraint de faire le stage dans les conditions
les plus délicates.
Du point de vue professionnel, certaines contraintes
d'organisations ont retardé le processus de pilotage enclenché
comme énumérées plus haut.
Voilà autant de petites difficultés auxquelles
nous proposerons des pistes de solutions dans le dernier volet qui va
suivre.
4. LES SOLUTIONS ET SUGGESTIONS
Eu égard à tout ce qui précède,
quelques suggestions et propositions nous semblent pertinentes à faire
pour pallier aux manquements constatés ou vécus.
4.1. Dynamiser et éclater l'association en
s'appuyant sur le bénévolat.
Dans les pages précédentes, nous avons
relevé certains manquements d'organisation auxquels il convient de
trouver des solutions. Parmi ces manquements, nous avons insisté sur le
fait que l'association s'élargit très lentement. Redynamiser
cette structure revient dans un premier temps à penser aux
stratégies d'expansion pratiquées par d'autres organismes
similaires à travers le monde entier. En effet, l'éclatement
d'une association en réseaux locaux et régionaux constitue
aujourd'hui une puissante stratégie de son émergence. Sur le plan
continental et mondial, l'exemple des associations comme
l' « IC-Volontaires » ou AEDEC sont
d'actualité. En effet, « IC Volontaires » est une
organisation internationale à but non lucratif spécialisée
dans le domaine de la communication électronique et s'est toujours
appuyée sur des chargés de misions et sur des collaborateurs
bénévoles pour s'implanter sur différents territoires et
s'élargir. Et c'est grâce à cette technique de
« fourmi » que cette association a su gagner du terrain et
le monde entier. Dans ce dispositif, les bénévoles signent les
contrats de sacrifier une partie de leur temps pour travailler avec
l'association.
Si l'association Villes Internet adopte cette pratique dans
les pays voisins d'Europe, elle pourra dans les cinq années à
venir compter s'internationaliser avec de nouvelles perspectives de
fonctionnement et de partenariat. La première phase du projet
d'extension consistera à solliciter simplement des volontaires de
différents pays de l'Union à communiquer sur les programmes de
Villes internet et du label auprès de leurs élus. Étant
donné que les contenus de Villes Internet sont diffusés
gratuitement pour l'édification des citoyens, les
bénévoles s'en serviront pour informer, sensibiliser pour une
meilleure pénétration des objectifs du label.
Ce sera une ouverture de Villes Internet sur le monde et une
raison d'introduire des cahiers de doléances auprès des instances
financières comme la banque mondiale qui financent ce genre d'actions.
L'exemple de « IC Volontaires » est un cas parmi tant
d'autres en ce sens qu'elle est reconnue par l'Organisation des Nations Unies
et s'appuie sur le schéma des volontaires canalisés dans leurs
tâches par une minorité de salariés professionnels.
Expérimenter donc cette stratégie de
déploiement d'abord à l'Intérieur de la France permettra
à l'association d'avoir des succursales dans des pays comme la Suisse,
la Belgique, Luxembourg, Angleterre. Avec ces représentations,
l'association Villes Internet sortira petit à petit de son cadre
national pour s'imposer sur la scène mondiale avec des visions plus
vastes et riches susceptibles d'élargir le cadre du label et partant de
toute l'association.
4.2. Optimiser
l' « internalisation » du site.
Les démarches techniques d'optimisation et
d'intégration de nouvelles fonctionnalités au site sont en cours
mais il convient également de prendre en compte l'universalisme des
objectifs de l'association : offrir un service qui va au-delà des
frontières françaises car le numérique n'a plus de
barrière. Mais il y a un prix à payer pour s'ouvrir à
d'autres nations et collectivités locales. Une analyse statistique de
visites du site dans la période du 1er janvier 2008 au 6
juin 2008 montre clairement que plusieurs pays s'intéressent aux actions
de Villes Internet. Mais le problème auquel ces pays sont
confrontés est celui de moyen de transmission des contenus. Bien que
l'association soit dédiée aux collectivités locales de la
France des internautes d'autres langues et nations visitent le site mais selon
les statistiques recueillies sur le site de l'association le 6 juin 2008, les
contenus et les initiatives diffusés n'ont pas assez d'impacts sur les
pays anglophones et moins encore sur les lusophones comme le témoigne ce
schéma élaboré à partir d'un traitement de
données brutes générées par le site au moyen
Google analystics (Schéma ci-après).
En effet, sur dix pays comparés, la France seule occupe
94% du nombre des visiteurs. Mais dans un contexte de mondialisation des
cultures et des pratiques, l'accessibilité d'un site sur le monde entier
est une fenêtre qui s'ouvre sur des territoires pour des échanges
d'expérience et d'approche territoriale. Dans une perspective
partenariale, l'accessibilité des contenus de l'association serait un
autre moyen de rentrer dans d'autres réseaux mondiaux pour solliciter
des fonds. L'exemple des fonds américains, chinois et indiens en
matière de financement des initiatives de développement des TIC
est remarquable.
C'est à ce seul prix que les actions de l'association
s'imposeront à l'échelle mondiale. Ce faisant, il sera possible
d'envisager d'autres projets innovants pour pérenniser la vie de
l'association. Si l'on parvient à intégrer des outils de
traduction sur le site, l'association pourra librement s'externaliser dans les
pays comme la Chine, le Nigéria , l'Afrique du sud, le Canada pour
promouvoir ses actions et tisser des relations de partenariat solides.
Figure 20 : Proportion de visite par
critères linguistique et d'accessibilité
4.3. Ouverture d'une rubrique « courriel
International »
L'une des propositions qui permettra aussi à
l'association de faire connaître ses actions en aux collectivités
étrangères est la création d'un courriel international
consacré à la diffusion trimestrielle d'initiatives des
collectivités locales sur les sites web des collectivités qui
participent au label Villes Internet Afrique. L'objectif premier est d'amener
ces territoires à s'intéresser aux différents programmes
de l'association pour y tirer profit.
Quelles leçons tirer de cette évaluation
du projet Villes Internet Afrique ? Comme un travail de fourmi et
de la mise en commun des savoirs cette évaluation, nous a aidé
à formaliser d'une manière claire, les lignes directives du
projet avec grand espoir de le déployer partout dans tous les pays
francophones de l'Afrique de l'ouest. Disons que c'est une importante
étape du projet qui est affranchie car elle a permis de mobiliser
toutes les intelligences nécessaires à la maîtrise des
mécanismes du pilotage du projet et les ressources humaines, techniques,
stratégiques et financières à consentir dans la
réalisation de cette initiative.
Conclusion
Que dirons-nous en guise de conclusion ? Que nous sommes
au bout du tunnel ? Certainement pas car la course est encore longue.
Certes, une partie très importante de nos principales missions vient
d'être bouclée, à savoir l'évaluation du label
Villes Internet et celle du projet Villes Internet Afrique. Quoique court, ce
temps nous a permis de comprendre comment fonctionne cette structure d'accueil
et son impact novateur sur les collectivités locales à
l'échelle nationale qu'internationale. En effet, dans la première
partie du rapport, l'accent a été mis sur l'organisation
opérationnelle de l'association, ses visions, ses réalisations et
sur ses perspectives. Il ressort de nos analyses que Villes Internet joue un
véritable rôle d'innovation dans la société
française en s'appuyant sur ses réseaux sociaux que sont les
collectivités locales et les élus. Catalyseur ou militante du
changement, Villes Internet se positionne en France comme une organisation
non gouvernementale engagée dans la lutte contre la fracture
numérique des usages. Car il ne suffit pas d'avoir un parc informatique
de dernière génération pour clamer haut sa victoire
contre le fossé numérique. Aussi faut-il savoir formaliser les
stratégies d'appropriation qui valorisent le capital humain de ces
technologies. Et c'est là une expertise unique propre à
l'association Villes Internet au travers de ses diverses initiatives parmi
lesquelles le « label national Villes Internet » qui reste
un « géant outil » d'aménagement numérique
orienté plus vers les citoyens et a, à juste titre, permis
à des milliers de collectivités de rentrer dans l'ère du
numérique avec une grande soif. C'est donc sur ce label qu'est
axé la deuxième partie du rapport. Ici, l'organisation technique
du label, son incidence sur la société sont mises en vedette.
Les questions d'élaboration du questionnaire à savoir la
méthodologie ont été analysées et
révèlent de notables améliorations techniques qui
crédibilisent les activités de l'association. Grâce
à sa position et à sa politique, plusieurs collectivités
ont entrepris et réalisé d'énormes initiatives TIC dans
leurs villes.
Dans le second volet de cette même partie, nous sous
sommes penché sur le projet Villes Internet Afrique. Il s'est agi d'une
démarche prospective à partir de laquelle un cahier de charge est
élaboré comme un outil de référence pour guider le
déploiement de ce projet après une première année
de test. Ce document précise les minima formels et pratiques
nécessaires à la mise en place d'un projet de ce genre en
Afrique. Nous avons insisté sur les différentes conventions de
partenariat mobilisées pour la définition des tâches et
des responsabilités de chaque partenaire membre. Au total, une dizaine
de partenaires sont tombés d'accord sur la réalisation de ce
projet qui, selon, les uns et les autres, constitue l'avenir du continent
africain. Et puisqu'aucun chargé de projet n'échappe aux moments
critiques de ses missions, nous avons évoqué certaines
difficultés et manquements auxquels les misions sont confrontés.
Rappelons au passage, des constats liés à l'enfermement de
l'association au reste de l'union européenne même si des efforts
se déploient dans l'ombre, des problèmes de
disponibilité et de communication des acteurs autour du projet VIA. A
ces problèmes, nous avons fait des suggestions et propositions pour
pallier aux manquements notifiés. D'abord, pour ce qui est de Villes
Internet, nous proposons que l'association soit redynamisée en ouvrant
des bureaux régionaux de contacts permanents et de communication,
ensuite optimiser le site par l'implémentation d'une
fonctionnalité multilingue pour s'assurer de l'accessibilité
à grand spectre du contenu du portail et enfin restructurer le cadre de
travail pour donner une image véritable à cette association qui a
toute sa place dans le cercle des organisations militant pour la
démocratisation des TIC dans le monde.
Nous concernant, ce stage est un tremplin qui nous a
donné du goût en gestion de projets. Les connaissances
théoriques reçues sont enrichies par une approche pratique plus
réaliste et concrète. Et en espace de trois mois, nous avons
acquis une expérience en technique de management au sein des
collectivités locales. Ici, il faut insister sur les techniques
d'élaboration de cahier de charges, la gestion d'équipes de
projets et surtout la communication interprofessionnelle. Nous tenterons de
dire que ce stage rentre dans une pratique professionnelle interdisciplinaire
dans la mesure où il nous a permis de remettre à niveau certaines
connaissances connexes comme la rédaction de documents professionnels,
et de développer une carrure de décideur et d'animateur. Ce stage
nous est un gain car il confirme nos ambitions d'administrateur de projets
numériques partout où besoin se fera sentir.
En définitive, comme dira Pierre Corneille30(*) « Aux
âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des
années30(*)" nous avons acquis une bonne
expérience professionnelle au cours de ce stage pour travailler ensemble
avec Villes Internet au déploiement du projet sur continent africain et
sur tous les autres projets qui entrent dans le champ de l'aménagement
territorial et de la décentralisation.
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système éducatif, Mission d'audit de modernisation,
Inspection générale des finances, 2007
UNESCO. Vers les Sociétés du Savoir. Rapport
Mondial. Editions UNESCO.2005
UTM, Rapport de l'atelier de lancement du portail
collaboratif de la société de l'information en Afrique de l'Ouest
(eAtlas FAO), décembre 2006
VECAM, Pl@ces net, 1998
VECAM, Promouvoir Internet dans la cité- Promouvoir
l'Internet citoyen, bilan 1999-2000
Villes Internet : Pour une société de
l'information locale : le rôle des collectivités locales. La
gazette des communes, N.2 décembre 2007
Villes internet, Cités en réseaux,
actualité des villes internet avec la caisse des
dépôts, 2002
Villes Internet, Cités en réseaux, les villes
internet, 2003
Villes Internet, Cités en réseaux, rapport
label ,2004
Webographie
www.afrique-gouvernance.net
www.aimf.asso.fr
www.cipaco.org
www.cipaco.org
www.coopdec-mali.org
www.dcl.sn
www.debatpublic.fr
www.galatea.univ-tlse2.fr/eatlas-francophonie/portail-afrique-francophone
www.gdri-netsuds.org
www.iafric.net
www.inforoute-communale.gov.bf
www.mali-ntic.com
www.managementprojet.com
www.panos-ao.org
www.republicoftogo.com
www.sipsenegal.org
www.tic.ird.fr
www.villes-internet.net
Annexes
La fiche d'inscription au label VIA 2008
Fiche d'inscription au Label Ville Internet Afrique
2008
Cette fiche est individuelle. Prière de la
remplir avec soin. Les champs signalés par un astérisque sont
obligatoires. Pour le n.9, prière d'entourer la réponse qui
correspond à votre cas.
1-Pays* :
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2-Nom de la collectivité* :
--------------------------------------------------------------------------------------------------
3- Adresse de la collectivité *:
---------------------------------------------------------------------------------------------
- Code postal N.
|
|
Département ou
préfecture :
|
Région/province :
|
|
4-Site officiel de la
collectivité* :
http://www:
|
Autres sites citoyens soutenus par la
collectivité :
http://www:
http://www:
|
5 Correspondant du Projet Villes Internet Afrique
désigné par la collectivité*
Nom :
|
Prénom :
|
Adresse postale :
|
Fonction :
|
Courriel :
|
|
Numéro de
téléphone :
|
Télécopie :
|
6- Maire de la commune*
Nom :
|
Prénom :
|
Courriel :
@
|
Profession :
|
7-Le chargé de missions TIC de la
collectivité*
Nom :
|
Prénom :
|
Courriel :
|
Téléphone :
|
Profession :
|
Formation /niveau d'études :
|
8- Informations générales concernant la
collectivité :
Nombre d'habitants*
|
|
|
Nombre de lieux d'accès public à Internet
dans la collectivité :
|
|
Nombre d'habitants dans la
collectivité:
|
|
Effectif salarié de la
collectivité :
|
|
Budget communal :
|
|
Budget d'investissement dans le domaine des
TIC :
|
|
|
|
|
|
9-Personnel dédié à l'internet
dans la collectivité
|
|
10- Vie associative
|
Webmestre :
|
Oui-Non
|
|
Nombre d'associations dans la collectivité :
|
|
|
Nombre d'associations hébergées sur le portail de
la collectivité :
|
|
Animateur :
|
Oui -Non
|
Nombre d'associations dédiées à la promotion
de l'Internet dans la collectivité :
|
|
Autre (précisez) :
|
Nom, Prénom et signature
Fait à ---------------------------,
le---------- /------/20------
Contact
NB : Prière de retourner
cette fiche à la coordination de votre ville, région ou
pays.
Bénin
M. Camille ALEDJI
Directeur Innovation Recherche et Développement
Groupe IRCEM
ATELIERS NUMERIQUES - E9/E10
360 avenue Marc LEFRNACQ - 59300 VALENCIENNES 1-
France
Mail :
caledji@ircem.fr
|
Burkina Faso & Togo
M. Dany Komla AYIDA
Directeur Exécutif
Africa Label Group, S.A (siège social) 02 BP 5646
Ouagadougou 02 35 Avenue El Hadj Mouammar Kadhafi Secteur 15, Ouaga
2000 Burkina Faso Tel/Fax: +226 50376205
Mail :
danayida@africalabel.com
|
Cote d'Ivoire
M. Hyacinthe NDOUME
Sous-directeur en charge des TIC à AICF
01 BP 3437 ABJ 01
Tél : +225 07 46 42 00
Mail :
ndoumeh@yahoo.fr
|
Mali
Mamadou GOÏTA
Souleymane DIARRA
IRPAD/AFRIQUE
Tel: B.(223)2238920
Fax:(223)2238921
Cell. (223)6088970
BP: 2729
Laliabougou ACI2000 Rue 481 Porte: 74
Bamako - MALI
Mail:
diarra_mane@yahoo.fr
|
Sénégal
M. Ibrahima Sylla
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Département de Géographie - FLSH BP 5005
Dakar-Fan Tél. + 221 77 438 48
18 Email :
syllazo@yahoo.fr
|
Togo
M. Dany Komla AYIDA
Togo Development Gateway
Immeuble ALG Togo, Qt Agbalapedo
15 BP53 Lomé Togo
Tel: +228 251 36 05 /
Mobile : +228 905 58 01
Email :
info@togogateway.org
|
NB : La présente fiche est produite
spécialement dans le cadre du projet Villes Internet Afrique et ne
ferait en aucun cas l'objet de marchandage ou de faits similaires.
2 -Le questionnaire
Label Ville Internet Afrique
QUESTIONNAIRE 2008 « VILLE INTERNET
D'AFRIQUE »
Questionnaire à remplir et à envoyer
jusqu'au 20 septembre 2008
Nous vous remercions de répondre aussi
précisément que possible à l'ensemble des questions. Nous
vous prions en outre de bien noter que :
1) Ce questionnaire est à remplir et à renvoyer
par voie postale ou électronique à la coordination Villes
Internet Afrique. (Voir les adresses ci-dessous)
2) Un seul envoi est possible par correspondant et par
collectivité
3) Aucun questionnaire ne pourra être reçu
après cette date
4) Le questionnaire sera non modifiable après la date
limite de participation au concours.
5) Veuillez remplir le questionnaire avec précaution.
Toute réponse surchargée ne pourra être prise en compte.
6) Tous vos commentaires seront analysés. Nous vous
encourageons à utiliser les espaces d'expressions mis à votre
disposition
Vos réponses seront traitées de façon
anonyme dans le respect des règles d'éthique.
Bénin
M. Camille ALEDJI
Directeur Innovation Recherche
Développement
Groupe IRCEM
ATELIERS NUMERIQUES - E9/E10
360 avenue Marc LEFRNACQ - 59300
VALENCIENNES 1- France
Mail : caledji@ircem.fr
|
Burkina Faso & Togo
M. Dany Komla AYIDA
Directeur Exécutif
Africa Label Group
02 BP 5646 Ouagadougou 02
35 Avenue El Hadj Mouammar
Kadhafi
Secteur 15, Ouaga 2000
Burkina Faso
Tel/Fax: +226 50376205
Mail :danayida@africalabel.com
|
Cote d'Ivoire
M. Hyacinthe NDOUME
Sous-directeur en charge des
TIC à AICF
01 BP 3437 ABJ 01
Tél :+225 07 46 42 00
Mail : ndoumeh@yahoo.fr
|
Mali
Souleymane DIARRA
IRPAD/AFRIQUE
Tel: B.(223)2238920
Fax:(223)2238921
Cell. (223)6088970
BP: 2729
Laliabougou ACI2000 Rue 481
Porte: 74
Bamako - MALI
Email :
diarra_mane@yahoo.fr
|
Sénégal
M. Ibrahima Sylla
Université Cheikh Anta Diop de
Dakar
Département de Géographie -
FLSH
BP 5005 Dakar-Fan
Tél. + 221 77 438 48 18
Email : syllazo@yahoo.fr
|
Togo
M. Dany Komla AYIDA
Togo Development Gateway
Immeuble ALG Togo, Qt
Agbalapedo
15 BP53 Lomé Togo
Tel: +228 251 36 05 /
Mobile : +228 905 58 01
Email : info@togogateway.org
|
LE QUESTIONNAIRE
Le présent questionnaire s'articule autour de onze
(11) thématiques liées au TIC.
I-Introduction :
Décrivez en quelques lignes le projet TIC de votre
ville (*):
---------------
II - Généralités
Nom de la collectivité :
----------------------------------------------------
Nombre d'habitants :
-------------------------------------------------------------------------------
Existe-t-il un parc informatique au sein de votre
collectivité locale?
Oui £ non £
Si oui, Ces ordinateurs sont-ils connectés à
Internet ?
Oui £ non £
Si oui, combien ?
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cybercafés ? Oui £ non
£
Si oui, combien ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ecoles équipées Oui £
non £
Si oui lesquelles :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Existe-il une politique de développement d'accès
aux TIC dans la commune ?
Oui £ non £
La commune consacre-t-elle une part de son budget aux TIC?
Oui £ non£
Si oui, combien (en pourcentage) ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Existe-t-il un service informatique au sein de votre
collectivité ?
oui £ non £
Si oui depuis combien de temps ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Combien de personnes regroupe-t-il ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
III-Le site de la Collectivité
Adresse du/des site(s) internet de la
collectivité :
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
.Date de création du premier site officiel de la
collectivité31(*)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Date de la dernière version du site32(*)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Existe-t-il un (e) chargé (e) de Tic au sein de la
collectivité ?
oui £ non £
Nom---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Adresse------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Mail----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Si oui, quel diplôme ou formation a-t-il suivi ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Quel est son statut ?
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Existe-t-il un calendrier de mise à jour du site ?
Oui £ non £
Nombre de pages du
site----------------------------------------------------------------------------------------
Qui valide les contenus du site ?
£ Le cabinet du maire
£ Le secrétaire
général
£ Le service communication
Nombre moyen de visites uniques
mensuelles:----------------------------------------------------------------
Nombre moyen de pages vues
mensuellement:-----------------------------------------------------------------
Existe-t-il un Intranet de la collectivité ?
oui £ non £
Existe-t-il un Extranet de la collectivité ?
oui£ non £
Existe-t-il un Système d'information
Géographique (SIG) ?
oui £ non £
IV- Démocratie locale et participative
Quels services ou documents sont accessibles en
ligne ? :
£ Information sur les services
£ Marchés publics
£ Courriel des services
£ Télé services et
formulaires administratifs
£ Courriel des élus
£ Délibération des
assemblées
£ Budget de la collectivité
£ Inscription aux services
£ Location de salles communales
£ Comptes rendus de conseils de
quartier
£ Autres
Les habitants de votre collectivité ont-ils la
possibilité de produire et/ou diffuser du contenu sur le site de la
collectivité?
Oui £ non£
Si oui, sous quelle forme ?
£ Forum £
Commentaire
£ Chat £
autre
Les contenus sont-ils présentés aux
élus ?
Oui £ non £
Les habitants ont-ils la possibilité
d'échanger avec les élus en ligne ?
Oui £ non £
V- Développement local par les TIC
Votre collectivité participe-t-elle à la
sensibilisation et/ou à la formation aux TIC:
De ses élus oui £
non £;
Si oui, sous quelle (s)
forme(s)......................................................
De ses citoyens oui £ non
£;
si oui, sous quelle(s) forme(s))
-------------------------------------------------------------------------------------
De ses entreprises oui £ non
£;
si oui, sous quelle(s)
forme(s)---------------------------------------------------------------------------------------
V- Développement associatif et les TIC
Votre collectivité met-elle en ligne l'annuaire des
associations ?
£ Oui £ non
Des pages pour les associations ?
£ Oui £ non
Des adresses mail pour les associations ?
£ Oui £ non
VII-Développement culturel
Quelles informations culturelles votre
collectivité met en ligne?
£ Des produits patrimoniaux en lignes
(sites historiques, vestiges ...)
£ un album muséographique
£ des modules d'autoformation
artistiques interactifs
£ un annuaire
'évènementiel et culturel de la collectivité
£ Informations touristiques
£ espace vidéo
£ album photos
VIII-Education et formation
£ des contenus pour
l'éducation
£ des contenus pour la formation
£ des contenus pour
l'alphabétisation
£ autres
IX - TIC, politiques agricoles et environnementales
Quelles informations votre collectivité
met-elle en ligne pour les agriculteurs?
£ des informations sur le coût
des produits agricoles ?
£ des agendas de formations grand
public aux agriculteurs
£ des renseignements sur les campagnes
agricoles
£ des informations sur la
déforestation et la sécheresse
£ sur la pollution de l'environnement
£ adresses des lieux de décharge
et de traitement de déchets
£ aucune.
X- TIC et santé
£ information sur la santé
publique
£ adresse de pharmacie de garde
£ agenda de médecins et
infirmiers de garde
£ Cartographie des centres de
santé en ligne
XI - Genre, TIC et développement
local
Votre collectivité a-t-elle des programmes TIC
pour les femmes et Jeunes filles?
Oui £ non £
Si oui, sous quelles formes?
£ Centres communautaires
d'apprentissage Tic dédiés aux femmes
£ Formation d'initiation à
Internet
£ mail
£ Création de site
£ Blog
Espace d'information en ligne dédiée aux
femmes :
£ Petite enfance
£ Santé
£ Micro-finance
£ Formation.
(*) : Facultatif.
Merci d'avoir rempli la fiche. L'analyse des
réponses sera en ligne sur le site
www.villes-internet.net
dans le mois de novembre 2008. Rendez-vous à la remise le 18
décembre 2008.Table
1-Des matières
Préface....................................................................................................................................................2
Remerciements......................................................................................................................................3
Introduction................................................................................................5
PREMIERE PARTIE : LE
PARTENARIAT AUTOUR DE VILLES INTERNET AFRIQUE.........8
1. L'association villes
internet et son secteur
d'activité...............................................9
1.1 L'association villes internet et les tics en
France.......................................... 9
1.2 Le fonctionnement de Villes
Internet.......................................................12
1.2.1 Aperçu génétique de
l'association....................................................12
1.2.2
L'organisation...........................................................................13
1.2.3 Les missions de
l'association...........................................................17
1.2.4 Les
réalisations...........................................................................18
1.2.5 Les projets en cours
d'exécution.......................................................20
2. Le programme eAtlas francophone de
l'Afrique de l'ouest.....................................22
3. Le prototype de label villes internet
Afrique......................................................24
DEUXIEME PARTIE :
EVALUATION ET TRAVAUX REALISES.....................................
27
I-L'évaluation du
label.................................................................................28
1.1 Approche théorique de l'évaluation du
label..................................................28
1.2 Définition et délimitation du
concept.........................................................28
1.4 Etat des lieux du le label Villes
Internet......................................................30
1.4.1 Approche d'acception du terme
« label »...................................................30
1.4.2 Bilan des neuf (9) ans de labellisation en
France..........................................32
1.4.3-Etude comparative de l'évolution du label
à travers les territoires.....................37
II- Les tâches
effectuées................................................................................42
1. Les outils mis à
disposition.....................................................................43
1.1 La
bureautique...............................................................................43
1.2 Les moyens de
communication............................................................44
2. LES
MISSIONS...................................................................................................
45
2.1 Les missions
ponctuelles..................................................................45
2.2 Les réunions périodiques de
travail......................................................46
3. DEFINITION DU PROJET AVEC LES DIFFERENTS
PARTENAIRES.................................. 47
3.1 Les partenaires
institutionnels nationaux :...............................................47
3.2 Les partenariats scientifiques et
d'expertise.............................................48
3.3 Les partenariats de la société
civile.......................................................49
3.4 Les partenariats techniques et
financiers................................................49
4. PILOTAGE DU
PROJET..........................................................................................
51
4.1 La démarche projet : l'ordonnancement
des tâches....................................51
4.2 Cartographie des sites web des villes et communes
de la sous-région..............52
5 LES MISIONS DE CHARGE DE
PROJET.......................................................................57
5.1 Le cahier de charge: outil de
référence........................................................................................59
5.1.1 La fiche synthétique du
projet...........................................................59
5.1.2 La problématique et contexte du
projet...............................................61
5.1.3 Les objectifs globaux du
projet.........................................................63
5.1.4 Les objectifs spécifiques du
projet......................................................63
5.1.5 Les finalités directes
attendues.........................................................65
5.1.6 Le périmètre et les
bénéficiaires du
projet..........................................66
5.1.7 Les
moyens................................................................................66
5.1.8 Le comité de
suivi........................................................................68
5.1.9 Les partenariats et leu domaine de
compétence.......................................69
5.1.10 Le budget prévisionnel du
projet..................................................... 74
5.1.11 Le calendrier des
taches...............................................................76
5.2 L'exécution proprement dite du
projet............................................................78
5.2.1 Scénaristion des
tâches.................................................................79
5.2.2 La définition des
tâcheS..............................................................80
5.2. 3 La communication et le marketing du
projet.......................................82
6 Les résultats
attendus.............................................................................84
III- Les apports du
stage................................................................................86
1. Les acquis au sein de
l'association.......................................................86
1.1 La vie de
groupe...........................................................................86
1.2 Acquisitions
managériales..............................................................
87
1.3
L'empowerment............................................................................89
1.4 Mes apports stratégiques à
l'association................................................89
IV- LES DIFFICULTES ET LES
PERSPECTIVES.................................................................90
1. Difficultés inhérentes au fonctionnement de
l'association................................91
2. Les difficultés propres au projet Villes internet
Afrique....................................92
3. Difficultés
personnelles.........................................................................93
4. Solutions et
suggestions........................................................................93
4.1 Dynamiser et éclater l'association en s'appuyant
sur le bénévolat.......................93
4.2 Optimiser
l' « internalisation » du
site......................................................94
4.3 Création d'une rubrique « courriel
international...........................................96
Conclusion..............................................................................................96
Bibliographie..........................................................................................100
Annexes................................................................................................102
Tables...................................................................................................115
1. Des
matières.......................................................................................115
2. Des
illustrations....................................................................................117
3. Des sigles et abréviations
........................................................................119
Résumé.................................................................................................121
2-Des illustrations et
tableaux
1. Figure 1 : organigramme de
l'association....................................................13
2. Figure 2 : Interface du portail Villes
Internet................................................19
3. Figure 3 : Interface partielle du projet
Cartus............................................. 20
4. Figure 4 : Interface du portail Ecoles
Internet.............................................................21
5. Figure 5 : Interface du programme eAtlas francophone
de l'Afrique de l'Ouest.......24
6. Figure 6 : Palmarès Label VIA, édition
2007....................................................25
7. Figure 7 : Interface du questionnaire
2008...................................................33
8. Figure 8 : Interface du questionnaire :
système de sécurisation d'inscription 2008... 34
9. Figure 9 : Vue partielle de l'interface des
initiatives des villes, Région Aquitaine ...36
10. Figure 10 : Interface du portail débat
public.................................................37
11. Figure 11 : Graphique d'évolution
numérique de villes inscrites sur la plate-forme...38
12. Figure 12 : Evolution du label de
2000-2007.................................................39
13. Figure 13 : Evolution de participation par
région...........................................40
14. Figure 14 : Tableau des sites web communaux visibles
sur Internet.....................54
15. Figure 15 : Tableau d'associations de maires de
l'Afrique de l'ouest francophone....56
16. Figure 16 : Cartographie des sites web
communaux........................................56
17. Figure 17 : Schéma directeur de pilotage du
projet.........................................79
18. Figure 18 : Les équipes nationales de pilotage
en ligne....................................82
19. Figure 19 : Vue partielle des sites web communaux sur
le portail villes Internet......83
20. Figure 20 : Proportion de visiteurs par
critères linguistiques..............................96
Table des sigles et abréviations
AEDEC : Association pour l'Entre-aide et le
Développement Concerté
AIMF : Association
Internationale des Maires francophones
AMM : Association malienne des maires
ASN : Agence mondiale de solidarité
numérique
BCEAO : Banque Centrale
des Etats d'Afrique de l'Ouest
CA : Conseil
d'administration
CEDEAO : Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest
EAtlas FAO : eAtlas
francophone de l'Afrique de l'ouest
ENTICA : Entreprenariat pour les nouvelles
technologies en Afrique
FSN : Fonds mondial de solidarité
numérique
IICD : Institut International pour la
Communication et le Développement
IPF : Internet pour la France
IRPAD : Institut de recherche et de
Promotion des Alternatives en Développement
NEPAD : Nouveau
Partenariat pour le Développement de l'Afrique
OCDE : Organisation de Coopération
et de développement Economique
ODM : Objectifs du
millénaire
ONG : organisation Non gouvernementale
OSIRIS : Observatoire sur les
Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au
Sénégal
PACA : Provence-Alpes Côte d'Azur
PDM : Partenariat pour le
Développement Municipal
PIVA : portail Internet
pour les Villes Africaines
TIC : technique
d'Information et de communication
UIT : Union internationale
des télécommunications
V.I.A : Villes internet Afrique
VECAM : Veille Européenne et
Citoyenne sur les Autoroutes de l'Information et le Multimédia
WAI : Web Accessibity Initiative
Résumé
Les mots clés :
Afrique, aménagement numérique,
collectivités locales, développement local, démocratie
participative, gestion, Internet, label, labellisation, projet, territoires,
villes.
Résumé
Le présent rapport est articulé en deux
principales parties. La première partie fait une description sommaire
de l'association Villes Internet. L'accent est mis sur l'organisation
administrative de la structure, ses centres d'intérêt et ses
réalisations. La seconde partie du travail est consacrée à
la question d'évaluation du label. Dans une approche théorique,
nous avons fait un diagnostic des impacts du label sur la société
française à travers quelques exemples de réalisation. Dans
ce même chapitre, l'évaluation du projet Villes Internet Afrique
s'est attardée sur deux volets de la question : un volet
théorique sur l'état des lieux des sites municipaux et communaux
de la sous-région pointé pour le projet et un second volet
développé sur le pilotage du projet. Ici, l'emphase est mise sur
le cahier des charges, les partenariats et les scénarii
d'exécution. La dernière partie de notre travail fait état
des difficultés rencontrées lors du stage, des handicaps
liés au label et les propositions de solutions.
Abstract
Keywords: Africa, digital development, local authorities,
local development, participatory democracy, management, Internet, label,
labeling, projects, territories, cities.
This report is divided into two main parts. The first part
is the description of the association Cities Internet. Emphasis is placed on
the organization's administrative structure, its focus and its achievements.
The second part of the work is devoted to the question of assessment of the
label. A theoretical approach has sought to present the "label internet Cities"
as a reference for innovation and a tool for development of local communities
in France through a few examples of accomplishments. In the same chapter, the
project evaluation Cities Internet Africa focused on two aspects of the issue:
a theoretical part on the state of municipal and communal sites of the
sub-region pointed to the project and a second Strand developed on the pilot
project. Here the emphasis is placed on the specifications, partnerships and
implementation scenarios. The last part of our work out the difficulties
encountered during the internship, disability related to label and proposed
solutions.
* 1
http://193.55.175.48/eatlas-francophonie/contexte-et-historique-du-projet:
le programme eAtlas
* 2 Loi pour la confiance
dans l'économie numérique, n°2004-575 du 21 juin 2004,
abrégée sous les sigles LCEN ou LEN, est une loi française
sur le Droit de l'Internet, transposant la directive européenne
2000/31/CE, La transposition aurait dû être effective le 17 janvier
2002 mais ne l'aura été que le 21 juin 2004.
* 3 Florence DURAND-TORNARE,
Pascal NICOLLE, Guide de l'élu délégué aux
technologies de l'information et de la communication. L'internet citoyen :
un défi politique, Territorial, 2007.
* 4 Politique gouvernementale
qui prévoyait que chaque foyer français soit équipé
en outil informatique et numérique
* 5
www.diplomatie.gouv.fr
* 6 On appelle «
workflow » (traduisez littéralement « flux de travail »)
la modélisation et la gestion informatique de l'ensemble des
tâches à accomplir et des différents acteurs
impliqués dans la réalisation d'un processus métier (aussi
appelé processus opérationnel ou bien procédure
d'entreprise), voir www.wikipedia.org/wiki/workflow
* 7 Netsud, technologie de la
communication et développement : eAtlas : Plans d'actions
(voir le site www. gdri-netsuds.org)
* 8 Séminaire LISST
cieu Villes numériques, 11 avril 2008 Présentation Jean-Jacques
GUIBBERT
* 9 Marc-Henry BROCH et
Françoise CROS, Évaluer le projet de notre organisation, Lyon,
Chronique Sociale, p.27.
* 10 La gazette des
communes, des départements, des régions, N°2, 10
déc.2007
* 11 Opt.cit : P.
* 12 Jacques
www.alsasnews.fr
* 13 Ecrivain et
sémiologue français né en 1915 à Manches
* 14 Essai philosophique sur
le signifié et les symboles
* 15 L'initiative sur
l'accessibilité du Web créée en 1997 par e
World Wide Web
Consortium (W3C)
* 16 Provence-Alpes
Côte d'Azur
* 17 Emile Zola, né
à Paris le 2 avril 1840, mort à Paris le 29 septembre 1902, est
un écrivain, journaliste et homme public français,
considéré comme le chef de file du naturalisme. Dans son roman
L'argent, il évoque, au-delà du mythe qui entoure
l'argent dans nos sociétés actuelles, son utilité dans
l'épanouissement de l'être humain de et de ses projets.
* 18 Chef, relations avec
les médias et informations publiques, UIT
* 19 La gestion du projet
voir.
www.gestiondeprojet.net
* 20 Les sites web de
l'Information urbaine dans l'agglomération dakaroise, Ibrahima Sylla,
UCA-UTM.CIEU, 17-18 décembre 2007
* 21 ONG régionale de
collectivités locales basée en république du
Bénin.
* 22 Codirecteur de l'ONG
Centre de Ressources pour l'Émergence Sociale Participative CRESP
* 23 « Missions
du SIP » , système d'information populaire (sip) au
Sénégal http://www.sipsenegal.org/
* 24
www.studyrama.com
*On appelle "WorkFlow" (traduisez littéralement "flux
de travail") la modélisation et la gestion informatique de l'ensemble
des tâches à accomplir et des différents acteurs
impliqués dans la réalisation d'un processus métier (aussi
appelé processus opérationnel). Le terme de Workflow pourrait
donc être traduit en français par Gestion électronique des
processus métier. Un processus métier représente les
interactions sous forme d'échange d'informations entre divers acteurs
tels que des humains, des applications ou services, des processus tiers.
De façon pratique, un WorkFlow peut décrire le
circuit de validation, les tâches à accomplir entre les
différents acteurs d'un processus, les délais à respecter,
les modes de validation.
Le workflow ad hoc basé sur un
modèle collaboratif dans lequel les acteurs interviennent dans la
décision du cheminement : le cheminement du workflow est
dynamique.
* 25
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cahier_des_charges
* 26 Démocratie
participative, wikipédia
* 27 Terme des TIC et
désigne travail à distance ou télétravail
* 28 Arnold (Arnie) Eisen,
Ph.D. (né en 1951) est chancelier de la Jewish Theological Seminary
(USA) et expert du changement social.
* 29 Terme anglais qui
signifie l'autonomisation a prise en charge de l'individu par lui-même,
de sa destinée économique, professionnelle, familiale et sociale.
( wikipédia)
* 30Auteur dramatique
français du
XVIIe siècle
* 30 Le
Cid , 1636
* 31 Merci de renseigner au
moins l'année (JJ / MM/AAAA)
* 32 Par
« version » nous entendons « refonte
globale » (du contenu et/ou du design)
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