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Du label ville internet au projet villes internet Afrique : proposition d'un manuel d'adaptation du label aux collectivités africaines

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par Komi KOUNAKOU
Université Toulouse Le Mirail - Master II en eAdministration et solidarité numérique 2008
  

Disponible en mode multipage

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MASTER II PROFESSIONNEL
« E-ADMINISTRATION ET SOLIDARITÉ NUMÉRIQUE »

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2007-2008

RAPPORT DE STAGE

Du label Ville Internet au projet Villes Internet Afrique : proposition d'un manuel d'adaptation du label aux collectivités africaines

Structure d'accueil :
Association Villes Internet

Komi KOUNAKOU

Maître de stage : Encadrant pédagogique :

Florence DURAND-TORNARE Emmanuel EVENO

Juillet 2008

Master 2 Professionnel du Centre universitaire J.-F. Champollion (site de Castres)
Domaine « Sciences humaines et sociales », Mention « Géographie et Aménagement »,
spécialité « e-Administration et Solidarité numérique »

PRÉFACE

L'Internet peut-il aujourd'hui transformer le cadre de vie d'une collectivité locale ? Les spécialistes en TIC et de l'ingénierie territoriale vous répondront unanimement « oui ». Evidemment, le nouvel espoir de la société moderne réside dans les TIC. Et ce rapport, loin d'être un chef d'oeuvre ou encore un parchemin, constitue tout de même un focus sur les activités l'Association Villes Internet dans le domaine de l'Internet de proximité et une projection sur le projet Villes Internet Afrique.

Au- delà de son caractère formel, ce rapport se veut avant tout un manuel de suivi pour le déploiement du projet d'Internet citoyen au sein des collectivités africaines. Dans un premier temps, le rapport brosse succinctement l'état des lieux du Label national Villes Internet en insistant sur les innovations introduites dans les collectivités locales.

Dans une approche analytique, nous avons essayé de faire l'état des lieux de ce label national et son incidence sur les collectivités territoriales en France sans oublier ses limites.

Le second axe thématique du rapport se consacre au projet Villes Internet Afrique. Il met en veilleuse, les méthodes de définition du projet et les différents scénarios de sa mise en exécution. Cette partie du travail est un corpus et un guide de base pour le projet. Il est consultatif et sujet à modification au fil du temps. Somme toute, nous ne pensons pas avoir abordé tous les aspects du sujet durant ce stage et sommes donc ouvert aux propositions et suggestions des lecteurs dudit rapport pour qu'ensemble, nous bâtissions des projets solides pour optimiser les stratégies d'extension de l'Internet citoyen et participer ainsi à la réduction de la fracture numérique dans les collectivités locales d'ici et d'ailleurs.

REMERCIEMENT

Aucun travail ne s'accomplit dans la solitude.

Aussi trouvons-nous normal que figurent en début de ce rapport des remerciements adressés à ceux qui ont aidé et concouru à sa réalisation.

Pour ce rapport, nous voudrions remercier, en premier lieu, M. Emmanuel EVENO, notre référent pédagogique qui, malgré ses contraintes professionnelles, a orienté le travail ; Mme Florence DURAND-TORNARE, notre maître de stage pour sa bonne volonté de nous encadrer , pour son suivi, sa franchise, ses conseils et ses sacrifices pour faire aboutir nos objectifs professionnels.

Nous voudrions remercier en deuxième lieu toute l'équipe de l'association Villes Internet pour sa disponibilité, la mise à disposition d'outils nécessaires à nos misions et pour ses précieuses contributions dans la rédaction du rapport.

Pour terminer, nos remerciements vont également à tous les enseignants qui nous ont encadrés durant toute cette formation et à ceux qui ont accepté de relire tout ou partie du présent travail.

SOMMAIRE

INTRODUCTION.............................................................................................................. 5

Première partie : Le partenariat autour de via ..................................................................................................... 8

L'association villes internet et son secteur d'activité................................................................... 9

L'association villes internet et les TIC en France........................................................................... 9

eAtlas francophone de l'Afrique de l'Ouest............................................................................... 22

Le prototype du label via réalisé en décembre 2007..................................................................... 24

Deuxième partie : Les travaux effectués................................................................................. 27

Phase d'évaluation................................................................................................. 28

Les tâches réalisées................................................................................................ 42

Définition du projet avec les différents partenaires........................................................................ 47

Le pilotage du projet........................................................................................................... 51

La démarche projet : méthodologie de pilotage............................................................................ 51

Le cahier de charge : outil de référence.................................................................................... 59

L'exécution du projet.......................................................................................................... 78

Les résultats attendus ......................................................................................................... 84

Les apports du stage............................................................................................... 84

Les acquis au sein de l'association......................................................................................... 86

Mes apports techniques à l'association..................................................................................... 89

Problèmes rencontrés et perspectives .......................................................................... 90

Les difficultés inhérentes au fonctionnement de l'association......................................................... 91

Les difficultés liées au projet Villes Internet Afrique..................................................................... 92

Les difficultés personnelles................................................................................................. 93

Les solutions et suggestions................................................................................................. 93

Conclusion.......................................................................................................................96

Bibliographie.................................................................................................................. 100

Annexes........................................................................................................................ 102

Tables des matières.......................................................................................................... 115

Table des illustrations........................................................................................................ 117

Table des sigles............................................................................................................... 119

Résumé......................................................................................................................... 121

INTRODUCTION

Du 7 avril au 7 juillet 2008, nous avons effectué un stage au sein de l'association française «Villes Internet» située dans la commune de Courbevoie- Paris. Ce stage s'inscrit dans le profil de notre formation professionnelle en administration électronique et de solidarité numérique, une question d'actualité au coeur des débats mondiaux à laquelle notre master tente d'apporter des solutions.

Au cours de ce stage, nous nous sommes plus particulièrement intéressé à la question d'évaluation du Label Ville Internet et au projet Villes Internet Afrique. D'une façon générale, ce stage est une opportunité pour nous d'appréhender les grands enjeux des associations oeuvrant dans le domaine de la gouvernance numérique au sein des collectivités locales, les méthodes procédurales de labellisation, le fonctionnement et les compétences développées au profit des citoyens.

Au-delà de notre intention d'approfondir nos connaissances globales sur les TIC, la décentralisation et la e-gouvernance qui sont nos domaines de compétence, ce stage nous permet d'avoir une approche plus pratique de la problématique de l'aménagement numérique et de l'ingénierie territoriale des collectivités locales urbaines et rurales en France, les enjeux sociaux et les différentes stratégies opérationnelles sur la gestion de ces genres de projets qui constituent à nos yeux un défi pour le développement local et durable des territoires .

Notre mission consiste essentiellement à apprécier l'impact du label au sein des collectivités françaises d'une part et faire une étude de faisabilité du projet Villes Internet Afrique (V.I.A) de l'autre. En effet, « Villes Internet Afrique » comme son nom l'indique est un nouveau champ d'expérimentation de labellisation que le projet eAtlas de l'Afrique de l'ouest et l'association Villes Internet développent depuis l'an dernier. De fait, eAtlas, lui-même, est un programme initié par les chercheurs, en sciences humaines et sociales, qui travaillent sur les questionnements de l'émergence de la « Société de l'Information » en Afrique de l'Ouest. Son objectif premier est l'étude des relations entre le déploiement des « Techniques d'Information et de Communication  et leurs usages, leurs appropriations par les sociétés, les politiques publiques qui s'en emparent et en particulier dans le cadre des projets de développement local. Si l'on tient compte de la diversité des cas possibles, l'ambition est grande. 1(*)» Il s'agit d'un vaste champ de déploiement de moyens et de stratégies qui participent à la réduction du fossé numérique en Afrique francophone de l'Ouest. Mais n'étant donc pas un projet de recherche scientifique en laboratoire seulement destiné aux universitaires le programme eAtlas associe à ses différentes branches d'actions les acteurs du développement tels que les acteurs publics, les acteurs privés ou les acteurs associatifs, les organisations non gouvernementales qui interviennent sur les questions de la société de l'information et de la croissance locale. C'est dans cette optique que l'Association française agissant dans le même secteur d'activités a manifesté son désire d'apporter son expertise en matière de l'Internet de proximité aux collectivités africaines en instituant officiellement l'an dernier le label villes Internet Afrique. Signalons que cette association n'est pas à sa première action en Afrique. Depuis sa création, Villes Internet a toujours entretenu d'étroites relations de coopération avec plusieurs villes africaines dans le cadre de la fête de l'Internet ou encore dans celui du label national français. Le cas des pays comme le Sénégal, le Bénin, la Côte d'ivoire ou encore le Togo est un échantillon représentatif des pays africains qui s'intéressent aux initiatives de l'Association. Dès lors, évaluer cet outil (le label) qui reste la dynamique stratégique de l'association pour l'adapter aux collectivités du Sud devient un sujet intéressant. Mais la France et l'Afrique n'ayant pas la même culture numérique, l'on pourrait se poser alors les questions suivantes : quelles sont les méthodes et moyens susceptibles d'être mobilisés pour déployer ce label dans les collectivités africaines ? Le déploiement du label peut-il favoriser l'appropriation des TIC en Afrique ? A ces questions que nous tenterons de répondre dans les lignes qui suivent en nous appuyant sur des hypothèses de l'évaluation.

Dans la première partie du rapport, il sera question de faire un bref descriptif de l'association, de ses domaines de compétence, de ses réalisations et de ses projets. Dans la seconde partie, nous aborderons dans une approche théorique la question de l'évaluation puis nous nous attarderons sur les phases pratiques de la mission liées à la conduite du projet Villes Internet Afrique (V.I.A). Cette partie s'intéressera aux stratégies de conduite du projet, aux partenariats noués et à son plan d'exécution. Enfin dans le dernier point de notre rapport, l'emphase portera sur les difficultés rencontrées lors du stage et sur les suggestions de solutions proposées.

PREMIÈRE PARTIE

LE PARTENARIAT AUTOUR DE VILLES INTERNET AFRIQUE

PREMIÈRE PARTIE

LE PARTENARIAT AUTOUR DE VILLES INTERNET AFRIQUE

Le projet Villes Internet Afrique (VIA) est une initiative naissante sur le continent africain. Bien qu'étant un projet jeune, il attire déjà plusieurs partenaires s'intéressant aux problématiques du développement durable, de la démocratie locale et participative par les Technologies d'Information et de Communication (TIC) au sein des collectivités locales africaines. Finalement l'initiative d'un Internet de proximité en Afrique s'annonce alors comme un défi et enjeu importants à relever. Pour ce faire, l'association Villes Internet France qui a une expertise avérée en la matière s'emploie à faire ce projet en germination, une réalité, et ce, en collaboration avec les autres partenaires. Mais dans cette première partie de notre rapport, nous nous attarderons sur la place de cette association dans l'univers numérique en France, sur son fonctionnement, son organisation, ses réalisations et ses projets d'une part et sur le programme eAtlas Francophone de l'Afrique de l'Ouest initiateur principal du label VIA 2007 qui attirera aussi notre attention.

1. L'ASSOCIATION VILLES INTERNET ET SON SECTEUR D'ACTIVITÉ

1.1 L'Association Villes Internet et les Tic en France

Les pays industrialisés sont entrés dans l'ère de la société de l'Information de haute technologie où le numérique est devenu le carrefour de l'excellence, de la compétitivité économique et de l'intégration. En Europe, les mesures et les stratégies élaborées remontent à plus deux décennies mais ce sont les dispositions de Lisbonne de 2004 qui instituent les bases de l'aménagement numérique dans tous les états membres .Certes au plan national français, les politiques intérieures du système d'information de l'administration et des foyers commence plus tôt des les années 1990. Sept ans après, l'introduction du réseau numérique bouleverse les donnes. A partir de cet instant l'aménagement numérique devient un enjeu essentiel et un facteur d'attractivité et de compétitivité pour le développement des territoires. Dès cet instant, l'Internet se présente alors comme un outil incontournable aussi bien pour les États que pour les collectivités locales.

Acteurs publics et privés se moralisent pour faire des TIC un moyen de d'éclosion locale, d'équilibre territorial et du bien être social comme le confirment les textes officiels en ces termes :

«L'intention de l'aménagement numérique est de limiter les déséquilibres entre les territoires sur le plan de leur accessibilité et de leur compétitivité dans la société de l'information et de la connaissance2(*) ». Le combat contre la fracture numérique engage

De gros oeuvres et chantiers consacrés au déploiement de l'Internet sur toute l'étendue territoire. Malheureusement, ces politiques sont plus tournées vers les grosses industries, la science et le commerce que vers la vie quotidienne des citoyens. Dès lors que ces technologies se déploient et se développement, à l'habituelle fracture numérique que l'on combat se superpose « la fracture des usages ».

Bien que les discours politiques évoquent le développement de l'Internet de proximité dans la cité, les faits ne suivent toujours pas à la lettre. Il faut alors développer d'autres types d'intervention qui prennent en charge l'usage social des technologies. A l'échelle nationale, l'association Villes Internet, visionneuse, a embrassé en amont cet aspect social des TIC et s'est orientée vers les citoyens de tout bord. Florence DURAND-TORNARE revient sur cet engagement de Villes Internet en ces termes : « Construire une société de l'information qui bénéficie à tous passe par le fait de développer l'usage des TIC dans tous les domaines de la vie des citoyens, partout où cela améliore leurs conditions de vie3(*) »

Bien évidemment la dimension sociale des nouvelles technologies de l'information et de la Communication semble accrocher l'attention de plusieurs associations de par le monde entier. Le web participatif encore appelé le « web2.0 » constitue une opportunité pour le citoyen de devenir un acteur actif et engagé à part entière dans les affaires de sa cité. Les TIC ne sont pas seulement développés pour servir l'industrie et la recherche fondamentale mais d'abord l'homme qui est avant le vecteur du changement. Et l'association Villes Internet travaille justement dans ce champ pour promouvoir l'Internet citoyen et l'e-gouvernance locale.

Du point de vu juridique et institutionnel les actions de l'association s'inscrivent dans les politiques gouvernementales. Il est à noter que sur le plan national, Villes Internet fait partie des premières structures non gouvernementales annonciatrices de l'internétisation des collectivités locales françaises. En 2000 les politiques gouvernementales ont confirmé cette vision de déploiement des TIC par l'opération «une république numérique4(*)» et définissent en 2004 «l'aménagement numérique des territoires comme le processus par lequel les acteurs publics améliorent les conditions d'accès aux ressources de la société de l'information, pour la population (particuliers et entreprises) de ce territoire.»5(*) A partir de cette acceptation du terme, l'État accorde aux collectivités la possibilité de déploiement des actions de maillage de leurs territoires par l'article L1425-1 du Code général des collectivités territoriales.

Introduit par la Loi pour la confiance dans l'économie numérique, l'article L1425-1 du CGCT ouvre aux collectivités territoriales et à leurs groupements la possibilité d'intervenir dans le domaine des communications électroniques afin de pallier à un éventuel déficit d'offres privées sur les territoires.

Il les autorise à établir un réseau de communications électroniques en vue de le mettre à disposition d'opérateurs ou de l'exploiter directement pour fournir de la bande passante ou des lignes abonnés à des fournisseurs de service, voire fournir indirectement un accès à l'utilisateur final en cas d'insuffisance avérée d'initiative privée. Voilà autant de recommandations publiques qui donnent un poids sans mesure aux engagements et projections que Villes Internet s'est fixée.

1.2- LE FONCTIONNEMENT DE VILLES INTERNET

1.2.1 Aperçu génétique de l'association

L'association Villes Internet est une organisation non gouvernementale française créée en 1998. En effet, les associations «Veille Européenne et Citoyenne sur les Autoroutes de l'Information et le Multimédia (VECAM) » et l'Internet pour la France (IPF), ont, au cours de leurs luttes et actions pour l'appropriation des technologies d'information et de Communication, créé l'opération citoyenne, Pl@ces Net dans le cadre de la deuxième édition de la manifestation de la fête de l'Internet. L'objectif est de contribuer à la démocratisation des réseaux électroniques au service de l'intérêt général pour permettre aux citoyens de découvrir et d'échanger sur les usages d'Internet. Ces idées marquent le début d'une vision claire et fondamentale de ce qu'est aujourd'hui l'Association Villes Internet.

L'idée était de motiver les acteurs locaux pour des rencontres citoyennes autour des enjeux de la société de l'information et de la démocratie participative locale. Il s'agissait de saisir l'occasion de la fête de l'Internet pour ouvrir des places publiques où chacun - élus, personnels des collectivités locales, associations et citoyens- pourrait être sensibilisé aux usages possibles de l'Internet. Comment aider les citoyens à s'approprier les technologies de l'information pour mieux échanger des idées, des opinions et rebâtir une société en mal de repère, telle était, semble-t-il, la vision de cette mobilisation. Pour toucher plus de populations, des antennes de Pl@ces Net sont créées dans les municipalités. De nombreux partenariats locaux ont été signés notamment avec les délégations régionales et interministérielles des villes. Les initiatives menées sur tous les fronts ont positivement changé les habitudes de plusieurs villes et collectivités. L'engouement pour l'Internet est alors incontournable. En 1999, pour récompenser les collectivités locales et les municipalités engagées dans ce processus de changement et d'innovation technologiques, le comité directeur de VECAM et IPF ont institué le label Pl@ces Net qui deviendra aujourd'hui Label Villes Internet. Au fur et à mesure que les technologies évoluent et que les usages sont en permanentes mutations, l'Association aussi élargit ses actions et ses stratégies pour satisfaire les citoyens et ainsi tenir à ses engagements citoyens et universels, c'est -à-dire favoriser l'appropriation d'Internet par les citoyens du Monde. Mais comment cette association est-elle organisée pour mieux agir sur le terrain?

1.2.2 - L'ORGANISATION

Toute organisation humaine, pour fonctionner et atteindre des objectifs quelle s'est fixées, a toujours besoin de se structurer aussi bien sur le plan humain, technique que stratégique. Et l'Association Villes Internet n'en est du reste. Dans cette rubrique, nous tâcherons de faire un descriptif sommaire du dispositif administratif de Villes Internet, son fonctionnement et du rôle du personnel d'une part, des réalisations et des projets de l'autre.

ü Organigramme de l'association

Un organigramme est un schéma qui structure le personnel d'une entreprise, d'une société ou d'une association. Il décrit le rôle bien précis de chaque agent au sein de la structure.

L'association Villes Internet dispose de trois organes de décision à savoir un bureau, un conseil d'administration et une équipe de pilotage des projets.

Figure n.1 : organigramme de l'association (Réalisation Komi KOUNAKOU)

· Le bureau

Il est l'organe qui assure le bon fonctionnement de l'Association sous le contrôle du conseil d'administration. Il est composé de trois membres à savoir un président, un secrétaire et un trésorier. Ces trois membres travaillent au bon fonctionnement administratif, opérationnel et financier de l'association.

ü Le conseil d'administration

C'est l'instance constitutive de l'association .Il a pour mission de structurer, organiser, gérer, animer l'association. Le conseil d'administration (ou CA) est un groupe de personnes, morales ou physiques, chargé de diriger une institution comme une association , une entreprise ou un établissement public. Il comprend plusieurs membres, dont un Président du Conseil d'administration désigné ou élu, et un secrétaire. L'organisation, le fonctionnement et les prérogatives du conseil d'administration sont fixés par le statut de l'institution.

C'est l'organe de décision de l'association. Il est constitué de personnalités du monde scientifique, associatif et des collectivités locales.

ü L'équipe

L'association Villes Internet est dirigée par une délégation sur décision du Conseil d'administration. Cette délégation est une équipe de quatre techniciens et spécialistes dans l'ingénierie des collectivités locales et des TICS. Chaque agent joue un rôle particulier et complémentaire au sein de la petite équipe qui gère plus de mille cent collectivités françaises.

Nous distinguons le poste de déléguée, de déléguée adjointe, de chargé de mission et celui de chargé de projets.

ü La Déléguée

Selon le dictionnaire Le robert de poche 2008, un délégué est une personne physique désignée pour représenter quelqu'un ou un groupe de personnes en charge d'une action, d'un projet. A ce titre le délégué jouit de tous les droits juridiques pour agir en lieu et place des mandants. Au sein de l'Association Villes Internet, ce rôle est joué par Mme Florence DURAND-TORNARE qui est, elle-même, fondatrice de la structure. Juridiquement elle représente le président au sein de l'association. Elle coordonne et assure le bon fonctionnement des actions dont l'association à la charge .Par ailleurs, elle coopère avec les réseaux partenaires de maires, d'élus, d'acteurs sociaux et experts dans le domaine de l'aménagement numérique mais sous un angle social en optimisant les actions en faveur du développement de l'Internet citoyen auprès des collectivités locales. Elle prépare les délibérations du conseil et de l'Assemblée Générale, dont elle gère l'exécution. Elle est ordonnatrice des recettes et des dépenses de l'association votées par le Conseil d'Administration.

Dans les conditions fixées par le règlement intérieur, elle est systématiquement conviée aux réunions du Bureau, du Conseil d'Administration et de l'assemblée générale, pour lesquelles elle a un pouvoir consultatif. Appelée encore Coordonnatrice Générale, elle rend compte de son action, devant le Bureau et le Conseil d'Administration pour les affaires courantes, devant l'Assemblée Générale annuellement. Au plan d'encadrement, la Déléguée a un rôle de tuteur de stagiaires.

ü La déléguée adjointe

Ce poste vient juste d'être créé par l'association pour suppléer la Déléguée en Chef dans les tâches de planification et surtout administrative de l'association. En absence la première personnalité citée plus haut, la déléguée gère le portefeuille administratif et organisationnel de la structure et est tenue de rendre compte à son chef hiérarchique. Elle a, elle aussi, autorité à encadrer ou orienter les stagiaires comme c'est mon cas durant les trois mois de présence active au sein de l'association.

ü Le poste de chargé de projets

Occupé par M. Thomas CHUETTE, le chargé de projets pilote les différents projets porté par l'association. L'un des grands projets est l'organisation cyclique du « Label citoyen ». Ici, il s'agit d'un poste stratégique qui requiert, professionnalisme, efficacité et patience car c'est le poste névralgique de l'association. La réussite des actions de la structure dépend de l'habileté managériale du chargé des projets. Nous avons pu constater que ce poste mérite d'être supplier par un adjoint pour s'occuper, lui des autres projets parallèles au Label. Ceci permettra une meilleure visibilité dans l'élaboration des cahiers de charges et de la gestion du temps.

ü La changée de missions

Dans des organisations comme celle de Villes Internet, le chargé de mission exerce une fonction déterminée en s'appuyant sur un effectif limité et la coopération de plusieurs services. A l'association Villes Internet, ce poste est assumé par Mlle Marie Daniès. Son champ d'action s'applique aux différents domaines de compétence suivants :

v Développement et gestion et conservation des collectes d'information,

v Mise en place des outils innovants de diffusion et de traitement de l'information,

v Conception et diffusion du courrier citoyen,

v Le suivi et la veille de la plate-forme citoyenne : www.villes-internet.net.

ü Les stagiaires et les prestataires

Le poste de stagiaire est toujours un poste flottant que l'on a du mal à intégrer dans l'organigramme opérationnel des entreprises et sociétés et pourtant un stagiaire est un agent qui joue aussi un rôle important que les autres agents pendant sa durée de stage. C'est ce que nous avons constaté lors de notre passage à l'association. En effet, notre rôle dans les activités, ponctuelles soient-elles, prouve à suffisance que le stagiaire acquiert des pratiques professionnelles qu'il expérimente immédiatement dans l'entreprise où il fait le stage. A ce titre, le stagiaire fait sa part du travail qui lui revient et incarne l'esprit de l'entreprise. C'est de même que pour les prestataires externes à l'association.

Les prestations de services extérieurs sont non négligeables au sein d'une entreprise qui développe plusieurs activités. Ne pouvant donc pas tout faire à la fois, le service de la sous traitance s'avère important et complémentaire dans la chaine. C'est le même cas de figure qu'on retrouve à l'association Villes Internet. Certains services informatiques et de développement de portails clés comme Cartus et Label Ecole sont réalisés en collaboration avec des prestataires qui font partie intégrante du workflow6(*) fonctionnel de l'association.

C'est cet ensemble d'acteurs qui fait tourner la grande machine administrative et opérationnelle de l'association pour atteindre les missions qu'elle s'est assignées.

1.2.3 LES MISSIONS DE L'ASSOCIATION

Chaque structure ou organisation est investie de charges, d'objectifs qu'elle se fixe pour atteindre une finalité pour elle-même ou pour autrui. Donc les objectifs constituent les missions qui orientent les actions et les stratégies d'une entreprise. Les missions de VI sont, elles, tournées vers les problématiques des TIC pour le citoyen au sein des collectivités territoriales en France et dans le monde.

ü Les objectifs

De la première association Vecam à Villes Internet, l'objectif fondamental est de favoriser l'appropriation de l'Internet par les citoyens. En effet, le développement tous azimuts des nouvelles technologies et surtout de l'usage de l'Internet crée de plus en plus un fossé, une inquiétante  fracture aussi bien dans les infrastructures que dans les usages. Bien que la France soit un pays développé, la fracture numérique se fait sentir dans les usages quoiqu'on dise. Cette situation peu confortable a suscité plusieurs initiatives publiques, privées et associatives avec pour vision d'offrir aux citoyens de meilleures conditions de connectivité. C'est dans cette démarche que s'inscrivent les actions de l'association Villes Internet. Pour atteindre ces objectifs communs, Villes Internet s'est donnée des directives de coordination pour le développement et l'animation d'un réseau des acteurs de l'Internet de proximité, et tout particulièrement des collectivités territoriales aussi bien France métropolitaine que dans les territoires d'outre-mer.

L'Association Villes Internet se donne ainsi pour objectif de remplir, en France et en lien avec des acteurs étrangers, un rôle d'interface entre les innovations technologiques et les citoyens.

Elle entend conduire son action dans une perspective de développement durable. L'accomplissement de cette mission sociale, passe par diverses activités comme la production multimédia et la création graphique et vidéo, édition et édition électronique, presse en ligne, organisation d'évènements tels que les festivals, les colloques, les séminaires, les rencontres, la communication et la formation.

En partenariat avec des réseaux et des organismes privés et publics, locaux, nationaux ou internationaux, Villes Internet diffuse et accompagne toutes les initiatives susceptibles de contribuer à la valorisation des usages citoyens, d'intérêt général et de service public, des technologies de l'information et de la communication. Les réalisations sont variées et diverses mais nous allons essayer d'énumérer quelques-unes.

1.2.4 LES RÉALISATIONS

Active sur le terrain en étroite collaboration avec plusieurs collectivités urbaines et rurales de France et même de l'extérieur, Villes Internet a à son actif une liste exhaustive de réalisations que nous ne saurons énumérer ici. A l'échelle nationale, notons que Villes Internet échange sur divers projets nationaux ou sectoriels avec plus de mille collectivités dont cent soixante sont des membres à part entière. Nous retiendrons quelques actions notables comme :

ü Le site portail villes-internet.net

Créé et mis en ligne depuis 2005, le site Web de l'association est un véritable portail d'information, de communication et de collaboration sur divers sujets et thématiques touchant aux politiques TIC et d'usage d'Internet citoyen. A travers ce portail, l'association met en réseau toutes les collectivités locales adhérentes et permet à ces dernières de mutualiser leurs savoir-faire pratiques et les projets Tic pour le développement durable de leurs villes et villages et partant de tout le pays de manière globale. Outre ces aspects, le site reste une bibliothèque virtuelle et une référence d'archives sur les différentes approches de gestion de projets Tic, les rapports d'activités de l'association, les contenus pédagogiques. L'autre atout de ce site reste le « Courrier citoyen » qui informe tous les réseaux sur les innovations, les évènements  Tic, les formations et les colloques des régions, collectivités locales et acteurs sociaux. Cette stratégie de veille technologique met perspective les différentes innovations sur l'Internet de proximité et ouvre l'esprit des abonnés sur l'évolution de la technologique.

La mission de formation et de communication et d'expertise constitue un axe fondamental de l'association. Sans aller en détail, mentionnons que grâce au dispositif d'échanges initiés par l'association, les élus et les acteurs locaux ont reçu des formations pratiques axées sur les TIC et la citoyenneté.

Figure 2 : Interface du site Villes Internet au 15/06/2008

ü Le concours label

Dans l'histoire des nouvelles technologies de la communication et de l'information en France le label Villes Internet apparaît en 1999 sous l'appellation « Label Villes Net » qui constitue un nouveau dispositif mis en place pour encourager la démocratisation des usages de l'Internet. Il s'agit d'un outil d'évaluation des politiques d'usage d'Internet de proximité sur le territoire français. C'est une sorte de concours destinée à récompenser les collectivités qui font des progrès innovants en matière d'usage public des technologies de communication pour le développement local. Régi par un règlement et un mode d'emploi juridique, le Label Ville Internet est organisé chaque année par l'association au profit des collectivités locales.

Le Label Ville Internet est conçu pour présenter les développements d'usages de l'Internet par les collectivités, et permettre l'échange d'expériences entre les différents acteurs locaux et nationaux (villes, associations, pouvoirs publics, entreprises). Les réponses au questionnaire permettent d'apprécier de façon qualitative le développement de l'Internet dans les villes et partant de tout le pays.

1.2.4 -LES PROJETS EN COURS

Outre le label dont nous parlerons en détail dans le chapitre suivant, Villes Internet pilote plusieurs projets seule ou en collaboration avec d'autres partenaires travaillant sur les mêmes champs thématiques. De ces projets déjà réalisés, on peut citer le dispositif CARTUS qui propose une méthode destinée à analyser de manière qualitative les usages de l'Internet et les attentes des usagers dans les espaces publics numériques. Ce sont des méthodes pédagogiques qui contribuent à mesurer le niveau réel des l'appropriation publique des TIC en France.

Figure 3 : Interface partielle du projet Cartus. (Source : www.villes-internet.net )

Le projet Label écoles Internet (figure ci-dessous) vient d'être lancé et vise à valoriser l'appropriation des nouvelles technologies d'information et de communication au sein des écoles primaires. Là aussi, c'est un enjeu car le secteur éducatif et les problématiques de TICE (Technique d'Information et de Communication en Enseignement) est un vaste champ qui mobilise pédagogues et chercheurs autour des stratégies innovantes dans les pratiques didactiques pour mieux encadrer les apprenants dans les établissements. C'est le lieu de signaler que ce projet est un concept innovant dans le domaine de la formation car il introduit dans le monde éducatif un modèle atypique en France comme Villes Internet l'est actuellement. C'est un outil de diffusion et de mutualisation des pratiques didactiques pour un apprentissage responsable et partagé de contenus pédagogiques en s'appuyant sur les TIC comme vecteur d'innovation. Il s'agit là d'un vaste projet qui, sans doute, mobilisera assez d'experts et spécialistes en pédagogie autour de la question de l'école nouvelle à l'heure des TIC. Autant de projets et d'actions qui demandent un langage multiculturel pour mieux transmettre les savoirs à toutes les couches de la population vivant sur le territoire français et au-delà. Dès lors traduire le site en langues étrangères s'offre comme un énorme avantage d'ouverture.

Figure 4 : Interface du portail Ecoles Internet (Source : www.ecoles-internet.net )

En définitive, disons que l'Association Villes Internet reste sur le plan national, l'une des organisations non gouvernementales qui oeuvre de plus aux côtés collectivités locales et tend à répandre à sa philosophie dans la francophonie en commençant par l'Afrique où depuis l'an dernier le label Villes Internet Afrique est institué en partenariat avec eAtlas francophone de l'Afrique de l'Ouest.

2- LE PROGRAMME ET LAS FRANCOPHONE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST

Créé il a trois ans à l'initiative des chercheurs de l'Université de Toulouse le Mirail, le programme eAtlas francophone de l'Afrique de l'Ouest est un projet qui vise le développement de la société de l'information en partenariat avec les universitaires, les organisations non gouvernementales et les acteurs locaux de la sous-région. L'objectif est avant tout de développer des projets innovants pour réduire la fracture numérique dans les pays du Sud, accélérer la décentralisation et le développement local des collectivités locales. Dans les actes officiels liés à ce programme, premier du genre en Afrique de l'Ouest, les objectifs sont déclinés clairement en ces termes :

« Le projet eAtlas est à l'origine un projet de recherche scientifique sur l'émergence des sociétés de l'information dans leurs rapports aux sociétés et aux territoires. C'est aussi un projet d'articulation entre le monde de la recherche et le monde des acteurs du développement qui interviennent dans le champ de la société de l'information, que ce soit des acteurs publics, des acteurs de la société civile ou des acteurs privé »7(*).

Dans son article intitulé « Villes Numériques_eAtlas8(*) », M. Jean-Jacques Gibbert l'un des membres fondateurs de ce projet revient sur les missions fondamentales du projet et écrit: «Le développement de la société de l'information [par ce projet] peut déboucher sur des processus de démocratisation économique et politiques et participer du renforcement des cohérences sociales et territoriales... ». L'appropriation des TIC par les populations locales est un gage pour l'éclosion d'une nouvelle économie sociale et durable des pays cibles. C'est dans ce sens que plusieurs travaux universitaires d'évaluation, des conférences et des expérimentations ont été menés sur différents territoires ouest africains. Nous citerons la « conférence régionale de l'eAtlas du 26 au 28 avril 2006 à Dakar9(*) » qui marque le début du lancement officiel du projet. D'autres programmes territoriaux comme le projet de Coopération décentralisée Castres-Mazamet et Guédiawaye, le Portail Collaboratif Région de DAKAR sont autant d'initiatives inscrites dans l'agenda d'eAtlas FAO pour dynamiser le secteur des Techniques d'Information de Communications au profit des populations de la région.

Dans une communication intitulée «  les échelles locales de la société de l'information » le Professeur Emmanuel EVENO qualifie la démarche d'exploratoire pour le développement de la société de l'information  et écrit à ce propos :

« Dans ce projet d'exploration intitulé « eAtlas de la société de l'information », il s'agit de confronter différents points de vue, différentes expériences ou expertises afin de mettre en perspective la pluralité des chemins qui s'offrent en terme de développement ».

En définitive, eAtlas Francophone de l'Afrique de l'Ouest se positionne comme un réseau de gouvernance numérique pour participer de façon efficace et significative à l'évolution des collectivités locales de cette région de l'Afrique. Il s'agit d'un engagement de grande envergure qui mobilise plusieurs intelligences à l'international comme sur le plan national. Actuellement plusieurs projets sont en cours de réalisation pour faire de ce programme une ouverture de l'Afrique vers l'Atlas mondial de la société de l'Information ( http://eatlas.free.fr) en gestation.

Figure 5 : Interface du programme eAtlas francophone de l'Afrique de l'Ouest (source : http://193.55.175.48/eatlas-francophonie)

3- LE PROTOTYPE DE LABEL VILLES INTERNET AFRIQUE 2007

L'année 2007 marque le début de lancement officiel du Label Villes Internet sur le continent africain. Et ce projet Villes Internet Afrique (VIA) est un volet expérimental du programme eAtlas initié dans les années 2006. Le projet VIA a donc pour mission de promouvoir la société de l'information au travers de l'analyse de la mise en oeuvre des politiques publiques portant sur le développement des usages des TIC, tant du point de vue de l'appropriation que de la participation des usagers à l'émergence de modèles territoriaux de la société de l'information. Il se définit comme un outil d'échange, de mutualisation de pratiques, de coproduction et de co-valorisation de connaissances. Sa singularité tient certainement au fait qu'il regroupe à la fois le monde de la recherche académique et celui des acteurs du développement, ces deux mondes partageant un intérêt commun sur les problématiques liées à l'émergence de la société de l'information. Le projet VIA est institué en collaboration avec eAtlas Francophone Afrique de l'Ouest et l'association française « Villes Internet ». La tenue des deuxièmes Rencontres de l'eAtlas, en décembre 2007 à Dakar, a marqué le lancement officiel de ce projet dont l'objectif est d'accompagner le développement de l'« Internet de proximité », en primant notamment l'innovation technologique au service de la citoyenneté, de la démocratie locale et du développement local.

Le projet VIA n'a pas pour vocation la création de sites web pour les villes et les communes mais plutôt l'évaluation des performances des collectivités dans le domaine de l'Internet citoyen d'une part et la formation des élus et des chargés des TIC des collectivités. Ce Label qui s'adresse aux villes, Communes et Communautés rurales africaines, met en compétition les réalisations de ces collectivités dans le domaine de la diffusion sociale et citoyenne des TIC, et principalement à travers la réalisation de portails d'information pour les populations. Le Label VIA est ouvert à toutes les collectivités locales africaines désireuses de présenter leurs actions et innovations en faveur de la vulgarisation des applications technologiques pour le compte du développement de leurs territoires.

Pour sa première édition, le Label VIA n'a enregistré que des candidatures de villes sénégalaises.

Figure 6 : Palmarès Label VIA, édition 2007

Au départ, 15 communes ont été contactées au Sénégal, toutes dans la Région de Dakar. Cependant, seules 8 parmi elles ont présenté leur candidature au Label. Il s'agit des Communes d'Arrondissement de Médina Gounass, Ouakam, Grand Dakar, Gorée, Médina, Yoff, Parcelles Assainies, et la ville de Dakar. La définition des critères qualitatifs et quantitatifs d'évaluation des sites présentés au Label VIA s'est effectuée en tenant compte principalement de la spécificité des équipements de ces collectivités.

Pour cette première édition, les palmarès décernés sont des « baobases » une appellation originale en corrélation avec le « baobab africain » qui symbolise l'autorité et la force. Par analogie le projet VIA incarne la nouvelle force du numérique pour l'Afrique. Mais comment déployer ce label africain ?

C'est à cette question que nous tenterons de répondre dans la seconde partie.

Avant d'en arriver là, rappelons que dans cette première partie nous avons évoqué le cadre institutionnel dans lequel se situe l'association Villes Internet. L'accent a été mis sur la place de l'association Villes Internet dans les problématiques d'aménagement numérique des collectivités locales et ses réalisations à mi-parcours. Dans la deuxième partie, il sera question de l'évaluation du « label  Ville Internet» d'une part et du projet Villes Internet Afrique de l'autre. Nous aborderons la question sous un double angle d'approche : d'abord il sera détaillé dans un premier volet l'aspect théorique de l'« évaluation » pour aborder le bilan de l'Association Villes Internet et les impacts du Label sur la vie sociale, politique, économie et éventuellement les limites des différentes initiatives entreprises dans le cadre du label et ensuite dans un second volet, nous exposerons les grandes phases d'exécution du projet Villes Internet Afrique. Nous parlerons des étapes de l'avant projet, les démarches de partenariat, les conventions signées.

SECONDE PARTIE

LES TRAVAUX RÉALISÉS

SECONDE PARTIE

LES TRAVAUX RÉALISÉS

Comme annoncé dans la conclusion de la première partie, le présent volet de notre travail se consacre à l'évaluation proprement dite du label. Nous aborderons cette thématique dans une approche théorique dans un premier temps et dans un second temps sa phase pratique en application au projet Villes internet Afrique. Un accent particulier sera mis sur la définition du projet avec les partenaires, sur la phase d'exécution. Pour boucler le rapport nous évoquerons les difficultés qui ont émaillé nos missions et les suggestions de solution envisagées.

I- ÉVALUATION DU LABEL

1- APPROCHE THÉORIQUE DE L'ÉVALUATION DU LABEL

1.1 Définition et délimitation du concept

Véritable acte politique du management, l'évaluation est une démarche capitale et incontournable dans la gestion de projet. Elle consiste à faire une analyse de faisabilité, d'efficience, de coût et de pertinence d'un projet.

Parmi les nombreuses définitions de l'évaluation, nous avons voulu mettre l'accent sur celle de Marc-Henry BROCH et Françoise CROS qui considèrent l'évaluation de projet comme:

«Un acte social, inséré dans un tissu fait d'individus travaillant dans le même organisme; un acte méthodologique en ce qu'il nécessite des compétences dans l'élaboration et l'utilisation d'instruments pertinents dans un ensemble cohérent de procédures et de processus; un acte stratégique qui s'inscrit dans une relation entre le commanditaire et les acteurs du projet ;un acte décisionnel où l'évaluateur choisit la manière dont il va conduire l'évaluation du projet et il va négocier avec les différentes instances de l'entreprise, y compris avec le commanditaire.9(*)»

En d'autres termes, l'évaluation consiste à porter un jugement sur la valeur d'une action à venir pour en jauger la pertinence, son efficience, son efficacité, sa cohérence, sa viabilité, son effectivité et son impact sur l'environnement de déploiement. Autrement, l'évaluation n'est pas une démarche simple mais une chaîne complexe de paramètres à examiner en détail de façon à mieux cerner les contours d'un projet. Et en gestion des projets, l'évaluation permet au chef de projet d'obtenir des informations utiles sur le contexte, le degré de réussite du projet et de constater les écarts afin de guider les choix et les méthodologies de conduite telles que l'approche quantitative ou qualitative. Mais faire une évaluation est-il nécessaire dans le cadre de notre projet ? L'évaluation peut-elle apporter une valeur ajoutée au label Villes Internet et au projet Villes Internet Afrique ? A ces questions nos affirmations et hypothèses sont positives et fondées sur deux méthodes d'approche à savoir :

a) L'évaluation-bilan : cette démarche consiste à faire l'inventaire des actions de l'association Villes Internet du point de vue impact du label sur les territoires impliqués dans l'association ; identifier les limites de l'initiative et envisager quelques pistes de solution. Il s'agira en définitive d'un bilan global du label tant sur le plan qualitatif que quantitatif.

b) L'évaluation de prospection. Elle consiste à vérifier la viabilité, la pertinence et la faisabilité du projet Villes Internet Afrique. Si l'association disposait de moyens financiers, cette mission d'évaluation devra se faire sur le terrain pour mieux mesurer les enjeux du projet. Étant donc limité par les moyens, nous nous appuierons essentiellement sur des enquêtes virtuelles et certains travaux du programme eAtlas pour aborder la problématique.

Dans les deux cas, les résultats attendus de l'évaluation contribueront à améliorer la qualité des services au sein de l'association d'une part, et à trouver des stratégies les mieux adaptées pour gérer le projet Villes Internet Afrique. Pour aboutir à des conclusions fiables nous nous fonderons sur des critères quantitatifs et qualitatifs pour mieux apprécier ces conclusions. Cette démarche nous amène dans une première partie à l'état de lieux du Label Villes Internet depuis sa création en 1998 et dans une seconde partie à étudier les conditions de faisabilité et de réalisation du projet Label Villes Internet Afrique.

1.3 ÉTAT DES LIEUX DU LE LABEL VILLES INTERNET

1.3.1- Approche d'acception du terme « label »

Le terme « Label » est l'un des mots les plus utilisés depuis les trois dernières décennies dans plusieurs domaines aussi bien sur le plan scientifique, juridique, commercial qu'à artistique. D'emblée, son emploi se prête très souvent à confusion. Pour mieux conceptualiser cette notion de label vu sous l'angle de Villes Internet, essayons d'abord de comprendre les différentes considérations sémantiques que prend le concept selon le temps et les contextes.

Dans une perspective commerciale, le mot «label» désigne une marque de qualité attestant d'un avantage significatif apporté par un produit au consommateur. Juridiquement, c'est aussi, il est perçu comme « une marque de garantie » apposée sur un projet en certificat de qualité et en approuvant les conditions de sa réalisation. Vu sous ces angles là, un label est une référence d'identité et de responsabilité de transaction ou de reproduction d'une unité de fabrique ou encore une certification officielle qui régit un contrat et lie du même coup ses signataires.

Au demeurant, la philosophie du label varie selon les milieux et les finalités qui lui sont assignées. De ce point de vue, quelle connotation revêt ce terme dans l'optique de l'association Villes Internet?

Dans la politique technologique de l'association Villes Internet la terminologie «label» prend une coloration beaucoup plus stratégique: ce n'est pas seulement une marque déposée et immuable mais plutôt un outil, un instrument de travail qui évolue avec les innovations des technologies et des usages sociaux. Il rime avec « innovation technologique locale et récompense». C'est dans ce cadre qu'il convient de le placer. Loin d'être un simple certificat attestant de la qualité d'un produit à caractère commercial, le Label Villes Internet est un «prix», «une récompense d'excellence» qui atteste et encourage les efforts des collectivités locales dans les domaines technologies nouvelles. Il est décerné, chaque année, aux collectivités de France et d'ailleurs ayant participé au concours lié audit label. Le label vise le développement numérique territorial des villes de toute taille par la professionnalisation des pratiques sociales des usages.

M. Thomas CHUETTE, chargé de missions à l'association dira:

« Les professionnels du secteur [de l'Internet] s'accordent à dire que les labels vont encore se multiplier, offrant une palette plus large d'activités certifiées, de domaines labellisés....Le label Villes Internet a, lui, intégré la question des logiciels libres et insiste de plus en plus sur le problème de l'accessibilité, notamment pour les déficients visuels10(*)»

Un distinguo se fait sentir alors dans les missions du label Villes Internet. Le label est plus un outil de communication, de comparaison d'innovation et de projection sociale qu'un simple instrument de compétition . Et le même auteur de renchérir qu' « au vue de la communication territoriale, le label est un véritable outil de promotion pour l'équipe municipale en place. Il vient saluer une politique de la ville bâtie sur le long terme, en concertation avec les habitants et les acteurs locaux 11(*)»

C'est un instrument et une stratégie d'émulation qui permettent aux collectivités d'innover leurs pratiques en TIC par le déploiement des initiatives ambitieuses au service du citoyen. Contrairement à d'autres formes de label, l'initiative Label Villes Internet suit l'évolution des Technologies et s'adapte au changement. A ce titre, nous osons dire qu'il constitue un « baromètre » par lequel les experts de l'association mesurent le niveau d'innovation technologique de la société française. Le journaliste Jacques évoquant la place du label dans le processus de changement des collectivités écrit:

« L'association Villes Internet a acquis en huit ans d'activités un rôle de carrefour et de ressources au sein des réseaux de l'Internet citoyen et particulièrement des collectivités territoriales»12(*)

Certes, l'impact du label en France et dans le monde dix ans après n'est plus à démontrer. Grâce à cet outil plusieurs collectivités locales connaissent de notables changements dans leurs cités. Ces changements touchent quasiment tous les domaines: l'administration locale, la politique le commerce, l'artisanat pour ne citer que ceux-là.

Finalement quel bilan peut-on faire de ce label après une décennie d'existence ?

1.3.2 Bilan des neuf (9) ans de labellisation en France

Faire un bilan exhaustif du label après dix ans est une gageure tant les réalisations sont variées et denses en terme de contenus. Ceci étant, nous essayerons d'aborder les aspects clés qui concernent directement le Label. Nous évoquerons, l'évolution de l'organisation technique et les impacts du dit label sur la diffusion de la société de l'information dans les collectivités locales.

ü L'organisation technique du label

Le label est une évaluation et une comparaison des pratiques citoyennes des usages de l'Internet au sein des collectivités locales. De ce point de vue, l'organisation procède d'une méthodologie qui est propre à l'association Villes internet. La méthode adoptée est un questionnaire qui porte sur les thématiques liées aux innovations dans les usages des TIC et leur appropriation par les collectivités locales. Étant un outil pédagogique et de mesure, le questionnaire reste une sorte de « gouvernail » qui fait avancer les initiatives des villes et des villages. A ce titre, il est en perpétuelle mutation aussi bien dans la forme que dans le fonds. Ce label est fondé sur un questionnaire. Mais comment définir dans notre contexte le concept ?

Un questionnaire est une liste de questions sur un jeu ou sur une évaluation. En effet, depuis le début de l'organisation du label, la structure du questionnaire est évolutive de dix (10) points c'est-à-dire de dix nouvelles questions jamais posées. Cette recherche d'innovation répond à la philosophie de l'association qui se veut un organe de veille technologique et de gestion du changement. Bâti autour des thématiques nouvelles et diversifiées le questionnaire est une fiche technique qui touche tous les domaines sociaux des usages des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Il s'agit d'un travail de fil à aiguille qui prend plusieurs semaines d'élaboration et de validation. Un autre aspect du questionnaire tient dans sa présentation ergonomique. Comme le disait Roland Barthes13(*) dans le Degré zéro de l'écriture 14(*)« le fond, c'est la forme ». C'est dire que la confection des questions tient compte de la présentation visuelle non pas pour plaire mais pour répondre aux normes de la communication numérique. C'est une règle d'accessibilité qu'esthétique. D'après les normes de Web Accessibity Initiative (WAI)15(*), l'aspect chromatique des contenus numériques est considéré comme un élément fondamental de visibilité du site. Il permet donc à tout usager de pouvoir s'informer sans difficulté tout en prenant en compte les handicapés. C'est dans cet esprit que le questionnaire est reformulé chaque année afin de mieux se mettre en phase avec les innovations introduites dans les usages au sein des collectivités. L'autre portée de cette stratégie est l'actualisation du jeu dans le but de motiver les acteurs locaux qui s'y intéressent d'une part et stimuler les collectivités n'ayant pas pensé aux aspects pratiques des usages soulevés dans le questionnaire à se mettre à jour. C'est tout un art, un processus d'invitation que l'association lance chaque année aux collectivités .Ce faisant, elle les amène progressivement à une totale gouvernance des usages pour l'épanouissement de la cité.

L'édition 2008 illustre bien cette philosophie d'innovation de l'association en ce qui concerne le label comme nous l'indique la figure ci-dessous. Interface du questionnaire 2008

Figure n.7 : Interface du questionnaire 2008

Disons que Villes Internet acquiert une expérience significative dans la préparation du label si bien que sa façon de concevoir les différents outils pédagogiques connaît une nette amélioration.

A cette présentation est associé un système de sécurisation du questionnaire par lequel seules les collectivités locales inscrites sur le site ont libre accès pour participer au Label.

Le questionnaire est un graphe thématique sur de nouveaux usages sociaux .Les questions sont toutes orientées vers la promotion et l'appropriation des innovations.

La thématique est, dans toute oeuvre, un moteur essentiel comme un gouvernail l'est pour bateau. C'est autour du thème qu'évolue une action. Donc la question des thèmes du label s'avère très importante car elle trace la courbe technologique des collectivités. Chaque année, les thèmes abordés dans le questionnaire dressent visiblement un graphique qui montre le niveau d'appropriation des TIC par collectivités participantes au label. C'est dire que l'objectif premier de cette pratique réside dans les engagements de l'association à amener les acteurs locaux à innover leurs pratiques quotidiennes en matière d'usage d'Internet. De l'administration locale aux usages, les réalisations sont variées et motivantes. Figure n. 8 (Source : wwwivilles-internet.net)

Mais nous insisterons sur les thèmes de la démocratie locale et e la décentralisation locale. Le droit à la liberté d'opinion et de parole est au centre de tous les débats politiques. Ces deux thèmes font figure de proue dans tous les questionnaires depuis la création du label. C'est finalement dire que la question de liberté de presse publique est un véritable défi. Même si d'une année à une autre ces deux fonds thématiques ne sont pas directement évoqués, ils apparaissent d'une manière subtile. Ceci veut dire que le questionnaire est dynamique avant tout. En 2007 par exemple, les thématiques abordées sont tournées vers l'administration et l'e-gouvernance mais l'édition 2008 est, lui, plutôt tourné vers les usages citoyens sur toutes ses formes. Bien que les questions soient sans cesse renouvelées, une récurrence thématique semble se dégager : c'est le thème de la démocratie participative. Quelque soit l'orientation méthodologique que prend le questionnaire d'une année à une autre, la problématique de la liberté d'opinion revient toujours sous des vocables variés. Cette organisation technique du questionnaire a d'impressionnantes incidences sur la vie des collectivités locales.

ü L'impact socioculturel du label dans les collectivités.

L'autre aspect de l'évaluation du label est l'identification de l'impact du label sur la vie sociopolitique, économique des collectivités locales. Pour nous rendre compte de cette évolution nous avons fait l'e-visite d'un échantillon représentatif de sites de collectivités locales. A l'issue de cette enquête, nous nous sommes rendu compte que plusieurs villes et collectivités locales développent divers projets de développement socio culturels pour l'épanouissement des citoyens.

ü Impact économique du label.

A partir du label des milliers de projets de développement voient le jour dans les villes. C'est finalement un « stimulus qui crée au sein des villes une sorte d'émulation pour entrer dans l'ère de l'innovation et du changement économique. Les entreprises de type PME/PMI , les artisans et commerçants bénéficient de l'ensemble du matériel en accès libre pour développer les affaires.

ü Impact géographique du label

Sur le plan géographique, les actions et les initiatives encouragées par le programme Label Ville Internet constituent, aujourd'hui, en France une pépinière de foyers de stratégies d'aménagement numériques des territoires. Les Villes Numériques se multiplient à travers toutes les régions. Ces résultats attestent de la place stratégique qu'occupe Villes Internet dans les programmes nationaux de lutte contre la fracture numérique. La figure ci-dessous est un échantillon des villes numériques de la région d'Aquitaine inscrites sur la plate forme de Villes Internet. Chaque ville propose une ou des initiatives qui favorisent la généralisation des TIC dans les collectivités locales. Grâce à l'organisation du label, le pari contre la fracture numérique, semble être gagné sur plusieurs territoires. La cartographie des initiatives rend plus visible les villes numériques et les collectivités innovantes. C'est finalement une révolution d'information et de communication pour les usagers. Cette innovation cartographique décrit à travers toute la France, l'impact du label sur les villes et les citoyens

Figure n.9 : Vue partielle de l'interface des initiatives des villes, Région Aquitaine

ü L'action politique du label

En France, comme dans beaucoup de pays à travers le monde, la question de la politique est un jardin protégé des dirigeants et ne peuvent y accéder que ceux qui ont le droit et l'autorisation. Mais les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont libéré les étaux: désormais grâce aux TIC, les arènes politiques sont de plus en plus flexibles et accessibles aux citoyens. D'emblée l'Internet, plus particulièrement, ouvre la voie à chacun de s'impliquer dans la vie de sa cité locale, régionale ou nationale. Cette participation citoyenne à la vie politique surtout en France est rendue possible en partie grâce à l'action sans cesse renouvelée de l'Association Villes Internet qui, au travers de ce programme de « labellisation », motive la plupart de collectivités urbaines comme rurales à s'intéresser au débat public.

D'un point de vue juridique, le concept de démocratie représentative jadis valorisée par les politiques est aujourd'hui supplanté par la «  démocratie participative » un concept social et vital sur lequel se fondent les actions de Villes Internet. C'est volontiers que beaucoup de maires et d'élus mettent en commun leurs initiatives pour permettre à leurs citoyens de développer un dialogue de proximité au travers des plates-formes d'échanges mises au point sur les sites de collectivités locales. Par le biais de ces divers programmes déployés par Villes Internet en collaboration avec les mairies et les communes, le débat politique connaît une nette avancée en matière d'échanges constructifs.

La dernière action dans le sens de l'amélioration des rapports entre politiques et citoyens date d'avril 2008 avec la réalisation concertée du site collaboratif www.debatpublic.fr .

Il s'agit une plate-forme d'échanges de vidéos éditée par Villes Internet en collaboration avec Kewego pour favoriser l'interaction entre maires, élus et citoyens. Sur ce site dédié aux dirigeants des collectivités locales, les thématiques phares comme l'Internet citoyen, le développement durable, de la démocratie participative sont abordées. Cela permet aux citoyens d'avoir une nette visibilité des actions de leurs élus comme nous l'indique l'interface du site. Figure 10 : Vue partielle du portail de débat citoyen

1.3.3 -Étude comparative de l'évolution du label à travers les territoires

L'une des méthodes que nous avons utilisées pour mesurer l'impact du label sur le territoire français est une approche comparative basée sur les chiffres des adhésions et des participations des villes aux actions de l'association. Le but de cette étude est d'évaluer le degré de pénétration des actions de l'association dans les collectivités et de son incidence sur la fracture numérique des usages en France.

Cette analyse s'appuie sur trois axes des données : d'abord sur le nombre des villes inscrites sur la plate forme du site d'une part, sur le nombre des villes participantes au label par année et par région d'autre part.

ü Premier critère d'analyse : Le nombre des inscriptions.

En effet, si l'on considère les inscriptions des villes sur la plate-forme de l'association, il est clair de constater que le nombre est croissant d'année en année. De 20 collectivités en 1998, le chiffre est passé à 1078 le 10 juin 2008. C'est significatif d'un point de vue global des résultats. Mais il faut noter que l'association a rassemblé plus de collectivités entre les années 2000 et 2006  qui correspondent aux périodes d'intenses mobilisations de l'équipe et des collectivités autour du concept « Internet citoyen ». Cet engouement serait aussi dû aux différentes dispositions et stratégies de diffusion mises en oeuvre par l'association pour appuyer les initiatives gouvernementales notamment le plan RESO 2007 du 15 janvier 2003 et du «  projet pour la confiance dans l'économie numérique »  8 janvier 2004 dans les domaines de l'aménagement numériques des territoires. Par contre les deux dernières années sont caractérisées par une lente progression. On se pose alors la question de savoir s'il ne faudra pas trouver d'autres stratégies pour mobiliser ces collectivités à faire de ce dispositif un véritable outil de développement. Contrairement à ces chiffres évoqués plus haut, le nombre des participations au label est en-deçà de nos attentes. La première leçon qu'on pourra tirer de ce constat est que l'introduction de l'innovation dans toute société, émancipée soit elle, rencontre toujours la résistance des conservateurs de vieilles pratiques. Le constat est le même sur le tableau suivant :

Figure 11 : Graphique d'évolution numérique de villes inscrites sur la plate-forme

(Réalisation : Komi KOUNAKOU ( le 07/06/08) Tableau élaboré à partir de données brutes sur le site www.villes-internet.net)

ü Deuxième critère d'analyse : le nombre de villes labellisées

Le tableau 12 représente, lui, le nombre annuel de villes participantes au label entre 2000 et 2007. Nous avons pris en compte l'année 2000 comme le début réel de l'engagement de ces villes au processus de labellisation. En comparaison avec le tableau précédent, on constate que le nombre de villes labellisées est nettement inférieur aux inscriptions. La question qu'on se pose alors est de savoir les causes de cette réticence à participer au Label. Les causes, nous l'avons dit, seraient liées en partie au conflit qu'engendre l'innovation au sein des collectivités conservatrices et au manque d'information suffisante sur le terrain. Par conséquent, de 2005 à 2007, malgré les légères hausses de participation des villes, le résultat est encore insuffisant au regard du nombre de collectivités inscrites sur la plate forme.

Cet état de fait traduit, en d'autres termes, les difficultés des membres de l'association à couvrir toutes les collectivités. Et ce fait est bien vérifié lors de notre temps de stage dans la mesure où c'est l'association est derrière la plupart de ces collectivités afin de les inciter à participer au label.

Figure 12 : Evolution du label de 2000 à 2007

(Réalisation : Komi KOUNAKOU ( le 07/06/08)

Tableau élaboré à partir de données brutes sur le site www.villes-internet.net)

ü Évolution des participations par région

Si l'on considère la participation des villes dans une perspective régionale, les conclusions semblent très intéressantes dans le mesure où elles permettent d'avoir une idée claire du niveau d'équipement et d'appropriation des TIC par les collectivités locales d'une part et la volonté des politiques à accepter l'innovation. Car, le nombre cumulatif de participation d'une collectivité au label détermine l'engagement des pouvoirs politiques en matière d'innovation et du changement.

En effet, le graphique ci-dessous est un résumé de neuf ans de labellisation en France. Ici s'agit de nombre cumulatif de participation par région au label depuis sa création. Il montre le niveau de participation des collectivités par région de la création de l'association. Le but de cette évaluation quantitative est de mettre en perspective l'engagement et l'engouement des différentes régions dans ce projet d'aménagement numérique des territoires en France. Les résultats décrivent la courbe des innovations des collectivités locales et partantes des régions qui sont des macros espaces territoriaux.

Figure 13 : Graphique comparatif de participation (Réalisation Komi Kounakou.)

De ces résultats il ressort une disparité d'aménagement numérique encore perceptible en France quoiqu'on dise. La preuve en est que certaines régions comme l'Ile de France, le Nord du pas de calais, le Rhône Alpes, le Bretagne, Aquitaine ou encore PACA16(*) sont largement en avance en matière du déploiement de l'Internet citoyen et des innovations même si les autres territoires participent au label à travers leurs initiatives.

En comparaison, la moyenne de participation est relativement élevée dans les grandes agglomérations tandis qu'elle est très faible dans les petites agglomérations. Ceci explique que les politiques d'aménagement numériques sont plus déployées dans les grands centres urbains au détriment des centres majoritairement ruraux ou peu mis en valeur par les stratégies structurelles d'aménagement. Si nous prenons la région parisienne, le constat est frappant. Le nombre de villes ou collectivités participant au label est considérable. Mais les territoires mis en jaune sur le camembert sont des zones grises où les politiques sont peu motivées à entrer dans l'ère de l'innovation.

C'est le cas de la Corse, des Départements d'Outre Mer où les résultats sont presque négligeables. Les causes seraient, selon nos appréciations, multiples et liées surtout à la sous information, au manque de programmes sectoriels et locaux de développement des infrastructures pour désenclaver les populations. La deuxième hypothèse résulterait de la place que les autorités locales accordent aux TIC et à l'économie numérique dans leurs localités.

Cette analyse rejoint la réaction de certains élus contactés dans le cadre du Label 2008 qui, malheureusement, disent qu'ils n'y participent pas ou déclarent n'avoir pas connu cette association. Autant de blocages qui restreignent les actions de Villes Internet auprès des élus.

Cette situation de disparité est une fracture numérique en dépit des programmes mis en place pour démocratiser les TIC.

Nous reconnaissons les efforts sans cesse renouvelés par l'Association pour faire connaître le dispositif du label aux partenaires sociaux que sont les élus et les maires mais il est important qu'on trouve d'autres nouvelles stratégies d'information et de sensibilisation susceptibles d'atteindre les populations les non atteintes.

Parmi les moyens possibles, nous préconisons la création des délégations provinciales ou régionales de suivi des collectivités. Cela demanderait énormément de moyens et de ressources humaines mais il s'avère important que l'association grandisse numériquement pour être à la hauteur de ses missions. Mais quel serait le rôle concret des ces représentations en régions ?

Comme le fait l'équipe de Paris, les représentations auront des missions de sensibilisation et de formations des acteurs locaux sur les défis de l'association et du label de façon périodique avec les élus des zones grises. En effet, lors de notre stage, nous avons pu observer que le travail dépasse la taille de l'association en ce sens que l'équipe est toujours active et débordée.

Dans la précédente partie nous avons insisté sur les attributions du label national. Dans un premier point, nous nous sommes intéressé au bilan et aux impacts du label en France et le second point s'est focalisé sur le label 2008 pour évoquer les nouveautés apportées à son ancienne ossature technique.

Dans le volet qui suit nous allons essentiellement faire un développement détaillé sur les différentes tâches que nous avons faites durant le stage. Cette partie touche aux tâches pratiques qui nous ont été confiées, les missions et leur gestion. Étant donné que nous ne pouvons pas travailler dans une structure sans logistique, nous parlerons brièvement des différents outils de travail mis à notre disposition dans le cadre de notre stage et ensuite des missions elles mêmes. L'accent sera mis sur le projet Villes Internet Afrique. Ce projet nous a beaucoup préoccupé parce qu'il est en déploiement sur un nouveau territoire avec une nouvelle philosophie d'approche complètement différente de celle qui est mise en oeuvre en France et il revient de bien évaluer les conditions de faisabilité.

II -LES TACHES EFFECTUÉES

1-Les outils mis à disposition

Le matériel mobilier et les outils pratiques de travail constituent, dans une entreprise, les éléments de base de première nécessité indispensables à la bonne marche des missions et des tâches. Mieux le personnel est placé dans de bonnes conditions de commodité, plus il est productif et rentable pour la société. Les managers d'entreprises considèrent l'équipement matériel comme une étape très importante qui répercute sur la vie des sociétés. A l'association Villes Internet aussi, les responsables ne se sont pas non plus dérobés de cette urgence. A notre arrivée dans les locaux de l'association, plusieurs outils ont été mis à disposition pour nous permettre de travailler dans bonnes conditions.

On peut citer pèle mêle le bureau, l'ordinateur, les contenus numériques.

1.1- La bureautique.

Situé à l'entrée du siège de l'association, mon bureau est constitué d'un mobilier ovale neuf équipé d'ordinateur qui nous a été dégagé durant le stage. C'est un bureau initialement fait pour quatre agents que nous avons occupé. D'un point de vue personnel, c'est un bon dispositif bien aéré et propre adapté à notre taille et besoin tant il est large et contenait nos effets de bureau. Nous avions bien conservé notre place du premier au dernier jour comme des agents définitivement engagés. Nous avons partagé ce vaste bureau avec un autre stagiaire qui est ingénieur en Système d'information. Son apport nous a été très précieux dans la mesure où il nous arrivait de nous détendre par de petites blagues ou de nous donner des coups de mains pour résoudre tel ou tel problème. C'est une riche expérience que travailler avec cet ingénieur patient, collaboratif et compétent sur des questions informatiques. Cette corporation a positivement influencé notre rendement au sein de la structure.

Cependant il est à signaler que de petites perturbations intervenues sont dues au fait que l'association partage les locaux avec un autre service qui, lui, reçoit constamment ses clients dont la survenue déconcentre quelquefois ou attire nos regards si bien que nous avions commis certaines erreurs au passage.

Le siège de l'association dispose d'un parc informatique performant qui nous a été d'un appui technique précieux. Chaque agent, permanent comme stagiaire a son poste et le configure suivant ses goûts et ses tâches quotidiennes. Etant, tous des ordinateurs MAC, nous avions passé deux à trois semaines pour prendre en main le système d'exploitation de l'outil qui semble un peu compliqué que le système Microsoft. Le fait de prendre en main  les fonctionnalités de cette machine est une occasion d'apprendre à connaître les ordinateurs Marc et d'approfondir notre connaissance en informatique. A cela s'ajoute les services de reprographie. La photocopieuse est numérisée et configurée sur l'ordinateur de chaque personnel du service. Et l'on en sert à chaque moment que le besoin se fait sentir.

1.2- Les moyens de communication

Dans toute entreprise dirigée par plus d'un personnel les communications deviennent les outils d'échanges de données, d'information et collaboration les plus indispensables. De la qualité des moyens de communication dépend la réussite des affaires entreprises par la structure. C'est dans cette optique que toutes les lignes téléphoniques sont mises à notre portée pour traiter les affaires liées au projet via. Chaque fois que le besoin de joindre un partenaire ou une personne ressource, nous nous servions de ces moyens de télécommunication volontiers sans protocole. Grâce aux appels plusieurs problèmes que nous n'avions pas pu résoudre par courrier électronique ont été résolus séance tenante. C'est l'exemple de la convention de partenariat entre l'Association et l'Association Internationale des Maires Francophones. En effet, au départ, nous avions adressé plusieurs courriers électroniques sans toucher les cibles mais un seul coup de fil le vendredi, 16 mai 2008 a suffi pour convaincre la chargée de missions de cette structure. C'est un fait qui montre que le département de communication est un aspect clé et un catalyseur de réussite d'une activité.

Outre, le téléphone les timbres postaux nous sont gracieusement distribués s'il y avait un courrier postal à affranchir.

Bien que la structure soit petite de taille, elle est bien organisée sur le plan de la communication

C'est aussi le lieu de mentionner les facilités de transport dont nous avons bien bénéficié.

En effet, le transport constitue en Île-de-France un casse-tête pour les étudiants car n'ayant pas souvent pas de moyens personnels de déplacement cependant ils payent très les titres de transport urbain. Vu que l'association n'a pas de moyens propres pour organiser le transport en commun de son personnel, le remboursement automatique des frais de déplacement est observé. Tout le personnel est remboursé en totalité ses dépenses de déplacement. Dans une ville où les tracasseries de transport prennent une grande partie des indemnités qui nous sont allouées, ce système instauré par l'association est une bonne politique qui a pour rôle de motiver son personnel à être toujours présent à son poste.

Pour avoir servi ailleurs sans avoir eu l'occasion d'être remboursé pour le transport, nous avons bien apprécié cette politique et pensons l'appliquer à notre personnel un jour si un poste de ressources humaines nous est confié dans nos futures carrières.

2. LES MISSIONS

Durant notre stage, notre mission est axée sur l'évaluation du Label et sur le projet Villes Internet Afrique. En plus de ces deux missions, d'autres charges non moindres nous ont été confiées comme les travaux ponctuels à la demande de mon maitre de stage y compris les réunions de mise au point de l'équipe, les comptes rendus et les rencontres.

2.1- Les missions ponctuelles

Ce sont des travaux parallèles qui entrent dans le cadre général des activités de l'association et quelques fois complémentaires à mes principales missions. Parmi ces tâches on peut citer la confection du questionnaire du label Villes internet France, la mise à jour des bases de données des élus et des membres de l'association.

En effet, notre arrivée dans la boîte coïncide avec le lancement du label 2008 et toute l'équipe est en pleine activité pour respecter le timing du calendrier établi. Ainsi au lendemain de ma prise de fonction comme stagiaire, la première tâche à laquelle je me suis confronté est la relecture du questionnaire du label afin d'y apporter un correctif ou une suggestion. Comment procéder  et par où commencer sont autant des questions qui me bousculaient. Après deus journées de réflexion et de travail, je suis parvenu à lire et à comprendre l'esprit dans lequel se conçoit le label et surtout le questionnaire. J'ai beaucoup travaillé sur la forme syntagmatique des questions et des items. Ce premier contact avec les organisateurs du label et avec les contenus du label lui-même est un véritable test dans la mesure où les questions posées renvoient aux différents chapitres que nous avons eus durant l'année universitaire. Bien que ce soit un examen dur à réaliser , j'ai bien apprécié parce que la formulation technique des questions s'est avérée pour moi comme un art et un registre à maîtriser pour mieux la répliquer dans le cas du label Villes Internet Afrique. A la fin de ce travail j'ai acquis les règles de rédaction d'un questionnaire même si tous les contours des aspects techniques de réaction d'un questionnaire ne sont pas abordés dans l'intervalle de temps qui lui sont consacrés.

La deuxième mission s'inscrit dans le dispositif de la mise à jour de la base de données des nouveaux élus à l'issue des élections municipales de 2008. Ce travail consiste à identifier sur le site du ministère de l'intérieur la liste des nouveaux maires élus. Il faut avouer de tous les travaux faits, celui s'est révélé très pénible pour plusieurs raisons. D'abord, les outils numériques de recherche comme le portail du ministère de l'intérieur et les autres sites mis à ma disposition n'ont pas d'informations ciblées sur les résultats des élections concernées. Le site du ministère présente les résultats globaux et dans ce contexte, il m'a été difficile de sélectionner le nom juste du maire définitivement élu. Sur les sites comme l' Annuaire Des Mairies et Institutions de France ( www.annuairemairie.com), ou www.maire-info.com sont tous des portails sont payants et difficile d'accès. Dans ces conditions, les résultats de ce travail sont infructueux. En vain nous avons tenté de résoudre le problème.

La relecture et la validation du portail école Internet est une autre tâche à laquelle nous avons participé. Elle consistait à visiter le nouveau portail dédié aux écoles primaires dans le but de vérifier ses fonctionnalités et la validité des diverses pages qui le constituent. C'est un travail en ligne qui a duré quelques heures. A ces travaux s'ajoutent les séances de réunions.

2.2- Les réunions périodiques de travail

Durant ces trois premiers mois, nous avons également eu l'opportunité d'assister à toutes réunions de l'association. Ces rencontres sont soit dirigées et animées par Mme Florence ou son adjointe Mme Flavienne. La première réunion s'était déroulée le 7 avril 2008 à dix heures dans le bureau de l'association en présence de toute l'équipe. Il s'est agi d'une rencontre de prise de contact et sur les missions au sein de la structure.

La deuxième rencontre du 15/04/2008 a regroupé tous les membres de l'équipe et nous les stagiaires. C'est une réunion animée par la déléguée adjointe et portait sur l'organisation et le pilotage des différents projets que nous avons à gérer. Les aspects financiers et techniques telle la rédaction d'une convention et d'un cahier de charge ont été abordés. En d'autres, nous avons profité de cette rencontre pour travailler sur les méthodes de pilotage des deux labels (Villes Internet France et Villes Internet Afrique).

La dernière a eu lieu le 26/05/08 en présence des prestataires extérieurs autour de la question d'optimisation des moteurs de recherche sur la plate forme de l'association. La rencontre été très riche et instructive car elle a permis aux stagiaires que nous sommes (Michael Bidault et mois) de connaître le management d'une plate forme d'association.

En management, les rencontres, les concertations et les réunions constituent l'un des piliers fondamentaux de réussite et de professionnalisation des agents. La tenue périodique des entretiens nous ont aidé à nous remettre en cause devant un certain nombre de décisions que nous aurions pu prendre plus tôt sans attendre. En somme les diverses rencontres et réunions auxquelles j'ai assisté ne sont pas du temps perdu mais des moments de formation. Elles ont pour finalité de nous mettre dans le bain de l'administration et de la dynamique de groupe.

3. DEFINITION DU PROJET AVEC LES DIFFERENTS PARTENAIRES

Les partenaires constituent, dans un dispositif associatif ou entreprenarial, un important soutien aux porteurs de projet. Ainsi dans nos différentes démarches pour trouver des partenaires, plus d'une centaine de courriers officiels ont été envoyés aux organismes et associations oeuvrant dans le champ des TIC et basés soit en Afrique ou en Europe. Mais peu sont ceux qui répondu à nos demandes.

Les partenaires qui ont accepté de travailler sur le projet sont AFRICA LABEL GROUP du Burkina Faso, les ONG ENTICA du Bénin, l'Institut de Recherche et la Promotion des Alternatives en Développement-Afrique, l'Agence Ivoirienne des TIC, PIVA (Portail Internet pour les Villes Africaines) et l'Association Internationale des maires Francophones basée à Paris. Trois types de convention de partenariat sont en cours de signature.

3.1- Les partenaires institutionnels nationaux :

Les associations nationales des municipalités et des élus sont massivement sensibilisés sur le projet. Au Mali et en Cote d'ivoire, les correspondants du projet ont eu de fructueux entretiens avec les maires et les élus pour d'éventuelles conventions de partenariat au projet. C'est dans cette optique que nous avons recensé toutes les associations de communes de tous les pays francophones de l'Afrique de l'Ouest afin de les impliquer activement dans les actions. A ces groupes nationaux s'ajoute l'association régionale dénommée « PDM » « Partenariat pour le développement Municipal basée en république béninoise. Cette association régionale regroupe dix-neuf associations nationales de communes et de municipalités de l'Afrique de l'ouest et du centre dont treize sont de langue française. C'est une opportunité d'associer une telle institution à notre projet. Nous avons à ce sujet introduit une demande de partenariat auprès du Secrétaire Exécutif. La particularité de cette fédération associative est qu'elle développe des projets sur la décentralisation, le développement local et l'aménagement du territoire. Les contrats scientifiques et d'expertise s'avèrent urgents.

3.2- Les partenariats scientifiques et d'expertise

Ce sont des conventions de collaboration pour le déploiement du projet sur les territoires ciblés. A ce niveau, ce sont les établissements universitaires et centres de recherche qui se sont intéressés au projet. L'université Toulouse de Mirail, le Laboratoire des Etudes Interdisciplinaires de Toulouse, l'Université Cheick Anta Diop constituent le corridor scientifique avec lequel les thématiques et les orientations de collaboration sont définies. Le partenariat qui unit le projet VIA à ces institutions sont des conventions de recherche et de coproduction d'outils didactiques et pédagogiques pour la formation des élus et acteurs municipaux en charge des TIC.

Notons que le projet Villes Internet Afrique est une expérimentation d'hypothèses scientifiques émises à partir des travaux des universitaires et chercheurs de l'Université de Toulouse. Donc le projet s'inscrit dans une logique de recherche -action focalisée sur la société de l'information. Tout au long de la formalisation et de la modélisation du projet, nous avons travaillé avec M. Sylla Ibrahima, membre des chercheurs de Toulouse et de l'université Cheick Anta Diop du Sénégal. En effet Sylla fait d'importantes recherches sur le projet depuis l'an dernier. En France outre les principaux chercheurs (MM Jean Jacques GIBBERT et Emmanuel EVENO) impliqués dans le projet, un contrat de convention est en cours de signature avec l'ENTICA (Entreprenariat pour les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication en Afrique), une structure travaillant dans le domaine des TIC au Bénin. Nous avions eu deux séances de travail avec le responsable de cette société sur la définition du projet en insistant sur les autres possibilités de financement des projets TIC en Afrique de l'Ouest. Lors des discussions, les financements de la banque mondiale et ceux du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) sont envisagés pour élargir le projet à toutes les villes africaines dans les meilleurs délais.

3.4- Les partenariats de la société civile

Les ONG, coordinations d'ONG et autres organisations de la société civile ainsi que les opérateurs du secteur privé, notamment ceux qui interviennent dans le domaine des services de base sont également partenaires du Projet Villes Internet Afrique dans la mesure où leur propre activité contribue au développement et au renforcement des initiatives locales. Parmi ces organisations de la société civile, citons l'Institut de recherche et de Promotion des Alternatives en Développement (IRPAD), OSIRIS, AFRICA LABEL GROUP. Le rôle des ces organisations réside dans la sensibilisation et la planification des actions du projet au sein des collectivités locales.

Au rang de ces associations, l'Observatoire sur les Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal (OSIRIS) et l'IRPAD sont les artisans du projet et se sont investis dans la mise en place des stratégies de pilotage. Les deux structures sont associées à toutes les discussions et suggestions. Du comité de pilotage au cahier de charge, les personnes ressources sont consultées avant la validation des actes et décisions.

L'AFRICA LABEL Group est la seule société privée associée au projet pour plusieurs raisons jugées pertinentes. D'abord, elle oeuvre dans le domaine de la  décentralisation, de la gouvernance locale et des TIC ensuite, elle travaille avec les collectivités locales à travers toute l'Afrique. Vu que l'objectif primordial du projet est de passer par tous les moyens pour toucher ces collectivités, les contacts déjà noués sont donc précieux et utiles à exploiter. Enfin en matière de gestion de projet TIC, l'AFRICA LABEL Group a mis en exécution des actions pertinentes dont le projet peut s'inspirer pour éclore en Afrique. Pour formaliser la collaboration, un protocole d'accord est signé et reconnait cette société comme un partenaire privilégié du projet. Dans cette convention, Villes Internet Afrique et AFRICA LABEL Group travailleront ensemble au déploiement du projet avec tous les moyens susceptibles de contribuer au bon fonctionnement des activités liées aux problématiques de la société de l'information dans la sous-région.

3.4- Les partenariats techniques et financiers

Dans son oeuvre intitulé L'Argent (1891), Émile Zola écrit : «L'argent est le fumier dans lequel pousse l'humanité de demain. Le terreau nécessaire aux grands travaux qui facilitent l'existence17(*)Cette pensée n'est pas une boutade mais une réalité de tous les jours. Aucun projet ne peut se réaliser sans moyens financiers. C'est dans cette optique que l'appui des bailleurs de fonds ou des partenaires financiers s'avère capital dans toute idée de création d'entreprise. Les partenaires financiers aident un porteur de projet.

Dans le cadre de Villes Internet Afrique, cet aspect de financement reste l'une des questions auxquelles fait face le comité de pilotage. Vu que le projet exige assez de moyens financiers, nous avons introduit des demandes de partenariat auprès des institutions de financement telles que l'Organisation de Coopération et de développement Economique (l'OCDE-Paris), l'Institut International pour la Communication et le Développement (IICD) dans l'intention de débloquer des fonds pour le déploiement du projet dans les meilleurs délais. Cependant nous n'avons pas eu de suite.

Mais deux associations en l'occurrence l'AIMF et l'IRPAD sont favorables à financer les phases d'évaluation du projet. Comme le budget prévisionnel du projet est considérable, nous ambitionnons de soumettre un dossier de réponse à l'appel d'offre du Fonds francophone des Inforoutes en juillet 2008. En dehors de cette voix, le recours aux trois principales banques (Banque Centrale des Etats de Afrique de l'Ouest « BCEAO », la Banque Ouest Africaine de Développement « BOAD » et l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest « UEMOA ») est envisageable. Cette démarche de recherche de fonds auprès de ces grandes institutions s'inscrit dans les nouvelles dispositions du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) et de l'Union internationale des télécommunications (UIT) dans le domaine des TIC et les sources de financement. En effet, au sommet « Connecter l'Afrique au Kigali (Rwanda), le 31 octobre 2007 M. Sanjay Acharya18(*) notait : 

« Le Sommet Connecter l'Afrique a pour objectif global de mobiliser les ressources humaines, financières et techniques nécessaires pour remédier aux insuffisances des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur le continent tout entier ». C'est sur ces bases que le projet doit être financé pour transformer l'Afrique.

4. PILOTAGE DU PROJET.

4.1 -La démarche projet : l'ordonnancement des tâches.

« L'ordonnancement est l'élaboration d'un plan d'action permettant de déterminer les séquencements ou au contraire les parallélismes possibles entre l'exécution des tâches précédemment identifiées 19(*)».

Dans le cas de notre projet, une planification des tâches est élaborée avec une marge de flexibilité pour éviter les blocages, c'est à dire que nous avons pu prévoir plusieurs scénarios possibles concernant la répartition des tâches à exécuter. C'est une méthodologie pratique qui a pour fonction de minimiser les risques. Dans le cas du Label Villes Internet Afrique, deux démarches de séquençage des tâches sont utilisés pour évaluer sa faisabilité. D'abord une approche théorique fondée sur des enquêtes et des études du territoire circonscrit et la démarche empirique qui a consisté à la mise en oeuvre des résultats théoriques. Le déploiement d'un projet TIC de cette importance sur le continent africain mérite une étude approfondie d'efficience et de faisabilité pour garantir sa réussite et sa pérennité. Donc dans cette perspective, certains paramètres clés ont été examinés. D'abord est pris en compte une étude cartographique des sites web des collectivités territoriales de la sous-région. Cette première technique d'approche de la question a pour objectif de rendre visible ces sites mal référencés pour la plupart et méconnus du grand public et constituer ensuite une collecte d'informations qui servira dans la suite des analyses.

4.2- Cartographie des sites web des villes et communes de la sous-région

Notre démarche est basée sur les études antérieures et celles que nous avons faites sur le terrain. En effet dans le cadre du premier projet eAtlas des études préliminaires ont été faites sur l'état des lieux des TIC et le développement dans la sous-région ouest africaine. L'étude est portée sur un échantillon représentatif de six pays. Les récents travaux du Doctorant M. Sylla Ibrahima et ceux des étudiants du Master II de l'université Jean François Champollion sur les sites web communaux constituent des références notables et des jalons du projet Villes Internet Afrique qui a été expérimenté en décembre 2007 au Sénégal.

D'après les travaux de M. Sylla «  en 2000, la Mairie de Dakar, les Conseils généraux de Louga et Tambacounda étaient visibles sur le web. Aujourd'hui, plus d'une trentaine de collectivité disposent d'un site web et beaucoup d'autres envisagent de le faire »20(*)Ces conclusions sont des matériaux précieux au fil desquels le projet se fonde pour interroger les autres pays sur leur niveau d'appropriation des TIC.

Ce faisant, nous avons procédé à l'identification de toutes les collectivités locales visibles sur le web. Selon les études de l'ONG « le Partenariat pour le Développement Municipal21(*) » les pays francophones de l'Afrique de l'ouest regroupent 1768 communes ou départements et plusieurs autres communes rurales non déclarées officiellement. Ce chiffre justifie l'étendue du territoire du projet Villes Internet Afrique. La preuve en est que sur les 1768 communes identifiées, moins de 20 sont visibles sur un site internet. Le projet devra donc développer un dispositif de cartographie spécialisé en système d'information géographique de ces collectivités. Cette démarche consiste à identifier tous les sites web des villes et des communes de chaque pays francophone faisant partie de notre territoire d'expérimentation puis les localiser sur Google Map pour plus de visibilité des enjeux du projet.

Les objectifs sont multiples. D'abord, repérer les villes et communes visibles sur Internet pour se faire une idée du niveau d'innovation de ces villes africaines en matière des TIC ; ensuite, identifier par cette approche les pays dans lesquels le projet peut être vite déployé pour attirer les autres par effet de « contamination » , nous servir des résultats de l'enquête pour mieux orienter les plans d'actions à mettre en oeuvre dans chaque pour constituer, enfin, une base de données fiable comme un outil de référence-témoin pour les évaluations futures.

La collecte d'information a pris plusieurs jours de travail sur les moteurs de recherche et sur les portails officiels des pays concernés. A la suite de cette enquête, l'on a pu identifier plus d'une vingtaine de villes urbaines et rurales connectées à Internet. Ces villes sont potentiellement les premières cibles du projet. Les informations recueillies ont permis d'établir un tableau des villes numériques de l'Afrique de l'ouest. Il ressort de ces résultats que le projet Villes Internet Afrique est une initiative innovante par laquelle les collectivités locales africaines seront finalement visibles à travers l'Internet.

Dans le même ordre d'idées, nous nous sommes intéressé aux associations nationales d'élus. Cette deuxième enquête nous a aidé à répertorier toutes les organisations de communes et d'élus dans un fichier unique. Le but de cette collecte est d'établir des contacts avec les responsables de ces unités associatives dans le cadre d'un programme stratégique de sensibilisation et de marketing autour du projet. Les résultats de ces fouilles sont concluants. Tous les pays prévus comme territoire de déploiement possèdent une structure locale d'élus ou de collectivités locales. Au total une dizaine dans le périmètre du projet et plus de quinze associations du même type si l'on élargit le périmètre aux pays du centre de l'Afrique.

Cette évaluation est rendue possible grâce aux moteurs de recherche. C'est une étape fondamentale de collecte d'informations sur l'approche prospective de terrain.

Ces deux types d'enquêtes faites sur le terrain ont pour finalité de repréciser le choix du Sénégal comme territoire d'expérimentation du projet. En effet, le nombre de sites web communaux dans ce pays est représentatif dans les chiffres que nous avons enregistrés. C'est dire qu'un effort considérable se fait sur le plan d'aménagement numérique au sein des collectivités locales de ce pays. En effet, ce qui est remarquable au Sénégal est que la plupart des portails communaux sont hébergés par un dispositif public et basique sous le nom de « Système d'Information Populaire au Sénégal (SIPS) ». Il s'agit d'un portail sur lequel l'on trouve tous les liens des collectivités locales ayant participé à la première édition du label Villes Internet Afrique. C'est un portail dédié aux collectivités locales et de ce fait possède des prédispositions pour aider le projet Villes Internet Afrique à s'étendre aux autres régions du pays et de la sous-région ouest africaine comme l'affirme M. Mamadou GAYE 22(*):

« La mission du SIP est d'appuyer le processus de décentralisation au Sénégal par la mise en place de bases de données pour la planification communale et un flux d'informations entre les autorités locales et leurs services techniques, les populations et leurs associations.23(*) »

A l'opposé, des pays comme la Guinée Conakry, le Niger et le Togo ne disposent presque pas de portails communaux. Aucune commune n'est visible en ligne dans ces pays et cet état de fait constitue pour le projet des enjeux territoriaux à relever. Dans ces pays où sévit une double fracture numérique (infrastructures et usages), le projet doit définir une véritable politique de communication et de sensibilisations au niveau national sur les enjeux de l'Internet de proximité. Outre le label, ces politiques stratégiques de communication sur les TIC et la société doivent constituer un panel de défi pour les porteurs du projet afin de mettre à disposition de ces états cibles l'expertise nécessaire dans le domaine du déploiement de l'Internet citoyen.

Figure 14 : Tableau des Sites communaux visibles sur Internet

Pays

Commune

Site web

Bénin

(2 sites)

Ville de Natitingou

http://www.natitingou.org

La ville d'Ouidah

http://www.villedeouidah.org

 
 

Burkina Faso

(3 sites)

Bobo Dioulasso

http://www.mairie-bobo.bf

Mairie d'Ouaga

http://mairie-ouaga.bf

Ville de Yako

http://www.mairieyako.bf

 
 
 
 
 

Cote d'Ivoire

(2 sites)

Ville d'Abidjan

http://www.abidjan.net

 
 

District de Yamoussoukro

http://yamoussoukro.org

 
 
 

Mali

(1 site)

 
 

Municipalité de Bamako

http://mairiebamako.africa-web.org

 
 
 
 
 

Sénégal

(Plusieurs)

 
 

Collectivités locales du Sénégal

www.dcl.sn

Le grand Dakar

www.dakarville.sn

La ville de Rufisque

www.rufisquenews.com

Ville de Waoundé

www.waounde.com

Commune de Louga

www.sipsenegal.org/louga

Grand Yoff

www.sipsenegal.org/GrandYoff/

HANN BEL AIR

www.sipsenegal.org/Yarakh

Médina

www.sipsenegal.org/Medina/

Mermoz

www.sipsenegal.org/mermoz

Medina Gounass

www.sipsenegal.org/medinagounass

Parcelles assainies

www.sipsenegal.org/parcelles

Tambacounda

www.sipsenegal.org/tambacounda

Yoff

www.sipsenegal.org/yoff/

 
 
 

Togo

(2 sites)

Aného

www.aneho.net

Kara

www.kara-tg.com.

(Réalisation : tableau Komi KOUNAKOU à partir des collectes de données sur les moteurs de recherches et sur les sites web des pays concernés.)

Figure 15 : Tableau d'associations de maires de l'Afrique francophone de l'Ouest

Pays

Associations

Communes

Date de création

Bénin

Association Nationale des communes du Bénin (ANCB)

77

Novembre 2008

Burkina Faso

Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF)

351

2 décembre 1995

Cote d'Ivoire

Union des Villes et communes de Cote d'Ivoire (UVICOCI

197

6 juillet 1983

Guinée Conakry

Association des Maires de Guinée (AMG)

38

29 juillet 2005

Mali

Association des Municipalités du Mali (AMM)

703

Avril 1993

Sénégal

Association des maires du Sénégal (AMS)

103

1996

Togo

Union des communes du Togo (UCT)

30

1996

Source : « Les associations des pouvoirs locaux » Partenariat pour le développement Municipal (www.pdm-net.org).

Figure14 : La cartographie des sites web du territoire délimité (Réal. Komi KOUNAKOU)

Echantillon de collectivités indexées dans la sous-région (réalisation Komi K.)

La réalisation de ces cartes a été pour nous un moment d'apprentissage et prise en main de l'outil. Ce qui nous a beaucoup intéressé est la facilité d'utilisation de l'open source « Google Map ». Sur le plan technique, c'est une autre expérience acquise pour nous en servir dans les différentes missions et professions liées à ce genre de thématique. En termes d'apprentissage, cet exercice est valorisant en ce qu'il favorise la découverte du logiciel Google Map et son environnement technique. Sur le plan d'information, nous nous sommes servi pour partager certains contenus avec M. Ibrahim Sylla. Etant donné que c'est outil simple, nous pourrons nous en servir pour former les élus locaux, les personnes en charge des TIC pour cartographier leurs initiatives locales pour mieux les mettre en valeur ou les mutualiser. Dans ces pays où l'agriculture reste la principale ressource économique, former les agriculteurs à localiser les champs serait un avantage pour eux de se faire connaître géographiquement et vendre les produits de leurs récoltes sans trop grande difficulté. Personnellement, Google Map est un véritable outil de partage et mutualisation susceptible d'apporter de l'innovation au sein des collectivités locales pour leur développement économique et social et local.

5.-LES MISIONS DE CHARGE DU PROJET

Pour mieux comprendre les tâches qui sont assignées à un chargé de projet, essayons de définir le concept.

« Un chargé de projet intervient essentiellement dans la phase de création. A la différence du consultant qui intervient avant même le démarrage opérationnel du projet, son rôle est de donner corps au projet. Interface et point de rassemblement de toutes les compétences qui vont intervenir (comité de pilotage, experts, équipe projet, partenaires, responsables éditoriaux, etc.), il est le garant de l'avancée des travaux et du respect des délais impartis24(*) » 

Au carrefour donc de toutes les compétences agissant directement ou indirectement sur le projet, le chargé de projet est le moteur stratégique d'une projection pour atteindre un but ou une finalité dans un intervalle de temps donné. Nommé par le chef d'oeuvre, le chargé de projet est un délégué qui a pour rôle de conduire la gestion d'un travail précis, dans les meilleures conditions de coûts, de délais et de qualité. De la conception à la réalisation d'un prototype, il est le garant du respect du cahier des charges, des méthodes et des normes de développement.

Comme il est susmentionné, à l'occasion de ce stage, nous avons eu pour mission de piloter le projet Villes internet Afrique suivant un schéma particulier établi en fonction du terrain sur lequel intervient le projet et de la disponibilité des différents partenaires associés au pilotage. Vu que plusieurs acteurs impliqués dans la mise en place et l'exécution du projet vivent sur différents territoires, nous avons élaboré une structure des tâches décloisonnée pour mieux suivre le déroulement normal des actions.

La méthodologie de pilotage suit le workflow* souple de validation des actions et démarches administratives liées au projet. Cette méthode est pertinente dans la mesure où, elle permet à chaque acteur du circuit d'avoir les mêmes documents en temps réels pour collaborer efficacement aux prises de décision. Et l'un des avantages de ce processus réside dans la traçabilité des documents et de tous les actes. Ce système permet à tous les partenaires d'être du moins informé de l'évolution du projet et savoir où l'on en est. Étant donné que tous les partenaires n'ont pas les mêmes pratiques des applications numériques et surtout les mêmes facilités de connexion à Internet le système de transmission des informations est effectué par mail de préférence.

Les documents et les décisions une fois produits ou suggérés, ils sont ventilés à tous les membres pour validation commune. C'est cette méthode de groupe que nous avons adoptée durant les trois premiers mois du projet.

Pour rendre plus efficace et performante cette méthode, nous nous sommes constitués en un réseau de cinq équipes. : Equipe A (France), Equipe B (Sénégal) Equipe C (Mali), Equipe D (Burkina et Togo) Equipe E (Cote d'Ivoire).Le choix de cet éclatement du projet se justifie par la nécessité de sensibilisation qui le caractérise.

5.1 Le cahier des charges: outil de référence

Par définition, « un cahier des charges vise à définir exhaustivement les spécifications de base d'un produit ou d'un service à réaliser. Outre les spécifications de base, il décrit ses modalités d'exécution. Il définit aussi les objectifs à atteindre et vise à bien cadrer une mission25(*) »

En interne, le cahier des charges sert à formaliser les besoins et à les expliquer aux différents acteurs pour s'assurer que tout le monde est d'accord. Il sert ensuite à sélectionner le prestataire et à organiser la relation tout au long du projet. Il est considéré comme un référentiel contractuel partagé par le prestataire et l'équipe interne, ce qui en fait un outil fondamental de communication du chef de projet. De ce point de vue, nous avons élaboré un descriptif du projet Villes Internet Afrique. Ce cahier est le résumé des grandes lignes du projet dans son ensemble. Outre le contexte et la problématique du projet, le cahier trace les différentes phases d'exécution du projet.

5.1.1 La Fiche synthétique du projet

Elle résume les différentes articulations du cahier de charges et donne un aperçu synoptique du projet dans son ensemble. Il nous a paru important de la dresser pour faciliter une consultation aisée et rapide du contenu global.

 

Phases

Description

1

Nom du projet

Projet villes Internet Afrique

2

Organisme porteur

Association Villes Internet

3

Domaine d'activités

Aménagement numérique et développement local :

Déploiement de l'Internet citoyen au sein des collectivités locales urbaines et rurales, l'eAdministration, la décentralisation et la démocratie locale.

4

Territoires cibles

: Collectivités locales de l'Afrique de l'ouest

5

Ressources humaines du projet

Le projet est piloté par un groupe de chercheurs, des acteurs locaux et des experts

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Financement

Le coût de déploiement du projet est estimé à 350.000 euros

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Justification du financement

Exécution du projet et organisation du label 2008, 2009 et publication d'outils didactiques d'appui à la formation

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Critères d'évaluation

Concours annuel dénommé Label Villes internet Afrique

Enquêtes de terrain et publication des résultats pendant et après la mise en exécution du projet

Consultations nationales et régionales sur les acquis et les usages

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Cycle du projet

24 mois (1er septembre 2008- 30 septembre 2010)

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Résultats attendus :

Echanges de l'expérience et des pratiques TIC pour le développement durable

Connaissance des usages et leur appropriation par les citoyens

Evaluation des politiques TIC existantes.

Emergence de nouveaux usages et de nouvelles innovations locales

Développer la dimension sociale des TIC

5.1.2 La problématique et contexte du projet

Depuis les deux dernières décennies, les politiques publiques en matière du développement de la Société de l'Information gagnent considérablement du terrain. Dans les pays du Nord comme ceux du Sud, la question d'appropriation des nouvelles technologies est au coeur des débats et des conférences. Malheureusement, en Afrique francophone noire, ces innovations sont encore au stade embryonnaire dans la plupart de pays. Comme seconde plaie après la pauvreté, la fracture numérique des usages éloigne de plus en plus les citoyens de ces technologies qui devraient les rapprocher. Quand bien même les politiques gouvernementales, les organisations non gouvernementales, et les secteurs privés déploient d'énormes efforts pour résorber ce fossé entre les territoires, les interventions sur le terrain restent très limités à certaines catégories d'individus qu'on pourrait qualifier de privilégiées. Même si les autres couches de la société ont accès à ces technologies d'information et de communication les usages ne sont point développés pour apporter une valeur ajoutée aux différents programmes sociaux mis en place par les gouvernements. Comment donc sortir cette population africaine de la pauvreté si les nouvelles technologies qui sont l'avenir de l'économie numérique et du bien être social demeurent encore un projet de second plan ?

Les évaluations et les travaux de recherche effectués dans la plupart des pays de la sous-région les trois dernières années montrent à suffisance que les dimensions sociales des TIC ne constituent pas une préoccupation majeure des gouvernements. Sur plus de douze pays de l'Afrique de l'Ouest où les enquêtes ont été menées, moins de cinq seulement ont pu durant l'année écoulée mettre en ligne au moins un portail web communal ou municipal. C'est le cas notamment du Sénégal, du Burkina, du Mali et du Bénin où nous avions eu la chance de visiter quelques sites pour y voir ce qui se fait. Les résultats sont, eux aussi, très inférieurs à nos attentes. Généralement de ce sont des sites-vitrine, d'informations communales ou municipale. Rares sont les sites interactifs ouverts à l'échange, au forum et moins encore aux services publics. D'emblée les concepts de démocratie participative et du développement local tant évoqués dans les discours ne connaissent aucun début d'application si ce ne sont des que discours politiciens.

N'est-ce pas une opportunité pour d'autres acteurs civils comme les centres de recherche en TIC et développement social, les associations et les groupements communautaires de mettre leurs talents technologiques au service de la citoyenneté, du développement local et durable dans ces pays?

C'est en effet des questions auxquelles le projet eAtlas de l'Afrique de l'Ouest initié par le Président de l'Association Villes Internet a tenté de répondre depuis bientôt trois ans par la mise en place d'un réseau de relais qui milite en faveur d'une « société de l'information » centrée sur les usages sociaux et citoyens.

Pour étendre donc les actions de l'eAtlas, le projet « Label Villes Internet Afrique (Label V.I.A) a été testé l'an dernier au Sénégal et a labellisé quatre collectivités :

Et cette première édition du label a vu la participation de huit communes de la région de Dakar parmi lesquelles quatre ont été primées et labellisées après délibération du jury: 1er prix ou «Baobase d'or» à la ville de Gorée, 2ème prix, « Baobase d'argent» à la commune d'arrondissement de Grand Dakar, 3ème prix, «Baobase de bronze» à la commune d'arrondissement de Médina Gounass, prix spécial du Jury à la commune d'arrondissement de Yoff.

5.1.3 Les objectifs globaux du projet

Au regard de ce qui a été notifié dans notre problématique, l'objectif global du projet Villes Internet Afrique est de participer à la construction de l'Afrique par les TIC ; d'inciter les collectivités locales d'Afrique de l'Ouest francophone à promouvoir l'accès à l'information, la formation et aux usages d'Internet au service du développement local et de la démocratie participative qui est un levier de transparence et de la bonne gouvernance.

Dans ses plans d'actions, le projet V.I.A entend mettre l'accent sur l'éducation et la formation des jeunes et des femmes quasiment exclus de la formation fondamentale et de la culture numérique d'une part, et insister sur les mécanismes de déploiement de l'Internet citoyen de l'autre. Ce projet mobilisera des acteurs locaux, des partenaires publics et/ou privés ainsi que des acteurs de la société civile (associations, ONG, ...) autour de la lutte contre la fracture numérique en Afrique francophone.

Il s'agit, en d'autres termes, de mettre en réseau différents partenaires de la société sur des projets qui contribuent à la modernisation de l'administration des collectivités locales et à la réduction de la fracture numérique.

5.1.4-Les objectifs spécifiques du projet 

Les porteurs dudit projet veulent promouvoir des actions TIC au sein des collectivités locales pour lutte contre la fracture numérique.

En partenariat avec les associations nationales et internationales de la Francophonie le projet va travailler avec les institutions locales en matière du déploiement des techniques de connexion Internet partagée entre les citoyens. L'ensemble des associations mobilisées signeront des conventions de partenariat avec les associations d'élus locaux (Association des Maires, des élus, des villes et des communes...) pour promouvoir l'internetisation des territoires ciblés. Ces associations développeront en synergie plusieurs autres actions pour favoriser, soutenir et évaluer le déploiement de ces politiques novatrices à caractère social démocratique et économique au profit des collectivités. Ces objectifs se résument en quatre compétences à développer :

Pôle «  portail régional de mutualisation sur les TIC et le développement local »

Il s'agira notamment

ü de créer une plate-forme commune entre l'ensemble des différentes associations afin de favoriser l'échange de bonnes pratiques et les projets de coopération décentralisée en matière de « solidarité numérique » des programmes d'I-jumelage entre collectivités du nord et collectivités du Sud.

ü d'éditer un « courrier de la solidarité numérique régional» sur le modèle du « courrier de l'Internet citoyen » afin d'informer et sensibiliser les élus, les maires et les citoyens sur les bonnes pratiques des TIC

ü développer une veille technologique sur les projets de « développement numérique » pour progressivement introduire les programmes d'aménagement numérique dans les territoires

ü Créer un logiciel de gestion globale des données d'évaluation dans le cadre du concours Label Villes Internet Afrique.

ü développer une application complète de bases de données pour donner une visibilité aux actions et initiatives des collectivités locales en matière d'accès aux TIC pour les jeunes et les femmes.

Le pôle « formation » 

L'un des objectifs opérationnels que vise le projet est la formation. Donc ce volet consiste à créer des modules de formations dédiés aux cadres et agents des collectivités locales africaines sur les usages des TIC afin qu'ils puissent à leur tour sensibiliser, former et éduquer la population à acquérir la culture numérique. Pour valoriser les compétences locales dans le domaine des TIC, l'Association organisera, à destination des jeunes webmestres et des chefs de projet Internet/Informatique au sein des communes, des séminaires de formation et des ateliers thématiques sur la prise en compte des usagers finaux dans la conception en amont des sites web communaux. L'objectif de ces actions de sensibilisation et de formation est de favoriser la professionnalisation des acteurs locaux et le transfert de compétence et d'expertise pour bien conduire le déploiement des nouvelles applications numériques et le développement des usages d'Internet chez les jeunes et les femmes. La finalité directe des différents modules est la généralisation des TIC pour une meilleure implication de la population dans le débat public.

Le pôle «dialogue et expression citoyenne»

Il prendra la forme des forums, des portails « agora » grand public hébergé par le site de l'association qui servira de lieu et d'espace d'échanges et d'expression des jeunes et des femmes. Il s'agit surtout de donner la parole aux femmes et aux jeunes afin qu'ils expriment leur feed-back et qu'ils fassent des propositions par rapport à des actions ou à des politiques de développement menées par les autorités locales de leurs collectivités. Le but visé est de permettre aux citoyens de s'impliquer dans la gestion de la cité afin qu'ils se sentent véritablement concernés par les problématiques de développement de la collectivité.

Le pôle «valorisation des initiatives : Label Villes Internet Afrique »

Afin de valoriser les initiatives de « bonnes pratiques » au sein des collectivités locales, le projet met en place une évaluation dénommée Label Villes Internet Afrique qui fonctionnera comme le label Villes Internet France mais sur des critères différents suivant les contextes locaux.

Une remise de trophées et prix d'encouragement est instituée et a été déjà testée l'an dernier au Sénégal .Les actions les plus innovantes des villes et collectivités engagées avec Villes Internet Afrique dans l'appropriation des TIC par les jeunes et les femmes seront primées.

5.1.5 Les finalités directes attendues

Les résultats escomptés du projet Villes Internet Afrique sont multiples mais les plus visés sont en outres:

§ La mise en place des stratégies opérationnelles des usages sociaux de l'Internet

§ la formation de tous les élus locaux sur les approches sociales et citoyennes des TIC au sein des collectivités

§ la formation des jeunes et des femmes à l'usage citoyen et responsable des TIC

§ La formation opérationnelle d'un réseau TIC et Citoyenneté,

§ La sensibilisation des citoyens sur leur implication dans la politique locale par les TIC.

5.1.6 Le périmètre et les bénéficiaires du projet

Le périmètre

Le choix d'implantation d'une entreprise tient à des critères du territoire pour éviter les risques de faillite ou d'échec. De par cette logique et compte tenu de la spécificité du projet, un périmètre cible est délimité et se focalise sur les pays de l'Afrique de l'Ouest.

Cela se justifie par la culture numérique qui commence à germer dans les pratiques administratives et quotidiennes des pays visés. Le choix particulier de ce territoire est le fruit de nombreuses réalisations des pays de la sous-région dans le domaine de la décentralisation et de l'appropriation des TIC par les collectivités locales. La deuxième raison fondamentale est l'encrage focal du programme eAtlas qui déploie le projet sur cette zone comme un terrain d'expérimentation au vu des enquêtes menées ultérieurement.

Les bénéficiaires finaux du projet

Le projet s'adresse aux collectivités locales, aux communautés de base et à travers elles aux habitants de ces collectivités. Il s'agira de valoriser l'action entreprise par les villes et les communautés pour développer l'usage d'Internet auprès des associations locales, des acteurs du monde éducatif et des populations de femmes et de jeunes pour un développement durable partagé.

5.1.7 Les moyens

On entend par moyens l'ensemble des ressources humaines, matérielles et financières mobilisables pour réaliser un projet. Et dans le cas typique de ce projet, les moyens dont on dispose sont :

· Les Ressources humaines.

Le projet est porté par un comité de professionnels et d'experts en aménagement, en administration électronique, Tic et solidarité numérique de France et d'Afrique. A ceux-ci s'ajoute un groupe de chercheurs universitaires initiateurs du projet. Le dynamisme du groupe n'est plus à démontrer car c'est la même équipe qui conduit avec satisfaction le projet eAtlas Afrique de l'Ouest.

· Les moyens techniques mobilisés:

Le projet est fondé sur des bases solides. D'abord, il est initié suite aux études menées sur le terrain par l'équipe eAtlas, les étudiants du master II eAdmnistration et Solidarité Numérique et l'Association Villes Internet.

Pour ce qui est du déploiement architectural du projet, le logiciel de recueil des données du questionnaire d'évaluation élaboré par la Société Cogito pour l'Association « Viles Internet » sera réadapté aux questionnaires africains. Ce logiciel a fait ses preuves depuis deux ans à l'association Villes Internet et il est très souple d'utilisation et permet une exploitation extrêmement rapide des résultats. Il est également enrichi d'un mode de présentation visuel sur le principe des «arbres de la connaissance »

· Les moyens financiers :

Les fonds nécessaires à l'a réalisation de ce projet en Afrique s'élève à plus de trois cent cinquante mille euros (350.000€). Ce coût correspondant aux dépenses de pilotage, à la remise de labels édition 2008 et 2009. L'Association Villes Internet, porteuse du projet, se charge d'une partie des frais et le reste constitue pour le comité de pilotage un chemin de bataille à parcourir pour trouver des fonds nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.

Des démarches sont entreprises pour trouver des partenariats financiers. Exception faite de ces possibilités, une réponse à l'appel d'offre du Fonds Francophone des Inforoutes est en rédaction avec les experts. Dans l'avenir, le recours à la Banque mondiale et aux institutions de financement de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) n'est pas exclu. La preuve en est que dans les dispositions du NEPAD, les initiatives TIC sont prioritaires dans les programmes de financement dans la sous-région.

Ce sont les sources de financement que l'association entrevoit mobiliser pour déployer le projet.

5.1.8 Le comité de suivi du projet

Le suivi est une activité interne à l'exécution d'une action. C'est une démarche de gestion et de connaissance approfondie, évolutive et critique de l'action en cours de réalisation. Au cours de la réalisation d'un programme ou d'une action, il est important de savoir à tout moment où en est l'exécution afin de conduire le projet de manière effective et efficace en tenant compte de l'évolution de l'environnement global. Dans la démarche de « conduite de projet » le suivi est un instrument de contrôle qui induit la possibilité d'un pilotage attentif et de gestion avertie. Le suivi permet de prendre des mesures pratiques permettant d'apporter des corrections à la mise en oeuvre d'une action et des réorientations techniques afin d'adapter ou de corriger l'action entreprise.

Dans le souci de respecter les objectifs essentiels du suivi, le suivi du projet est confié à un groupe hétérogène de spécialistes qui travaillent dans le même champ des TIC, développement local et aménagement numérique des territoires. Ce groupe est composé d'experts, de chercheurs, d'acteurs locaux agissant en France et en Afrique. Le tableau suivant résume

Pôles

Membres

Afrique

M. Olivier SAGNA, Secrétaire Général OSIRIS- Sénégal

Ibrahima SYLLA, Doctorant UTM-UCAD

M. Mamadou GOITA, Secrétaire exécutif de l'IRPAD Mali

M. DANY AYIDA, Directeur Exécutif d'Africa Label GroupBurkina Faso

Camille Alédji, Directeur d'ENTICA -Bénin

Hyacinthe NDOUME, Sous-directeur Agence Ivoirienne TIC

 

France

M. Emmanuel EVENO, Président de Villes Internet

Mme Florence DURAND-TORNARE, déléguée de Villes Internet

Komi KOUNAKOU, chargé du projet

Représentant AIMF

M. Emmanuel Lacroix

5.1.9- Les partenariats et leur domaine de compétence

Dans la sous- rubrique intitulé « la définition du projet avec les partenaires » nous avons évoqué le type de convention que nous envisageons signer avec chacun des partenaires réunis autour du projet. Ici, nous avons jugé utile de faire une présentation précise de chaque partenaire tout en insistant sur ses domaines de compétence et ce que nous attendons de lui. Ceci permettra au comité de pilotage d'avoir la carte d'identité de ces acteurs pour mieux responsabiliser les tâches.

-OSIRIS-Sénégal

Créé en mars 1998 par un groupe de personnes, évoluant dans le secteur privé, l'enseignement supérieur, l'administration et le monde associatif, l'Observatoire sur les Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal (OSIRIS) est une association à but non lucratif reconnue par le ministère de l'Intérieur sous le récépissé n° 09845 en date du 22 mars 1999.

OSIRIS a été créé à l'occasion de la mise en place de l'Advisory Network for African Information Strategies plus connu sous l'appellation de réseau ANAIS dont il était le correspondant au Sénégal. Le réseau ANAIS qui a fonctionné entre 1997 et 2002 visait à faciliter l'appropriation des technologies de l'information et de la communication (TIC) par les Africains avait été créé dans le cadre du suivi des Rencontres du Devenir organisées les 17 et 18 octobre 1996 sur le thème "L'Afrique et les nouvelles technologies de l'information" par la Fondation du Devenir à Genève (Suisse).

OSIRIS se propose de produire des analyses, d'informer et de sensibiliser sur tous les sujets qui sont en relation avec l'utilisation et l'appropriation des technologies de l'information et de la communication en particulier et le développement de la Société de l'information au Sénégal

d'une manière générale.

OSIRIS s'est fixé les objectifs suivants :

  1°) contribuer au développement de la Société de l'information en s'appuyant notamment sur les recommandations de l'Initiative Société Africaine à l'ère de l'Information adoptée par la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique ;

  2°) promouvoir l'utilisation et l'appropriation des technologies de l'information et de la communication ;

  3°) recenser toutes les initiatives en matière de technologies de l'information et de la communication et d'encourager les synergies ;

  4°) informer les décideurs des différents secteurs comme les simples citoyens sur les opportunités et les enjeux liés aux technologies de l'information et de la communication ;

5°) favoriser la coopération internationale en général et sous-régionale en particulier dans le domaine des technologies de l'information et des communications.

Les compétences énumérées cadrent bien avec les objectifs du projet.

-Institut de Recherche et de Promotion des Alternatives de Développement en Afrique - (IRPAD/AFRIQUE)

L'IRPAD/Afrique,est une Organisation Non Gouvernementale à but non lucratif et à caractère scientifique et académique créé et animé par des Africains. L'institut a pour but de contribuer à la formation, à la recherche et la promotion des alternatives de développement par les populations et pour les populations à travers des activités d'études scientifiques, techniques, sociologiques et pédagogiques dans les domines de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de l'arboriculture, de l'économie, de l'éducation et du développement de la vie sociale.

Ces objectifs de l'IRPAD sont surtout axés sur :

ü la promotion de la responsabilisation des populations dans la recherche, l'analyse, la conception et la mise en oeuvre des solutions à leurs besoins ;

ü le renforcement des capacités d'analyse, d'action et de réaction des populations face aux décisions sociales, politiques et économiques qui les concernent.

Les orientations de l'IRPAD portent sur l'axe Recherche-Action-Formation et les programmes mis en oeuvre sont entre autres :

Ø Souveraineté alimentaire (avec plusieurs composantes sur les pratiques et sur les politiques)

Ø Centre de Formation pour Cadres Africains (Formation),

Ø Centre de Recherche et de Promotion des Activités Agro-Sylvo-Pastorales

Ø Programme de Construction des Compétences pour le Développement Local,

Ø Gouvernance et développement local,

Ø Prévention et gestion positive des conflits,

Ø Alternatives socio-économiques.

Portée par l'IRPAD, l'Association « Villes Internet Afrique - Mali » sera constituée, outre l'IRPAD, par l'ISTA et l'AMM

-Institut Supérieur de Technologies Appliquées (Techno-ISTA)

L'ISTA est un institut privé de formation créé le 18 mai 1998 par arrêté n° 0699/98 MESSRS du Ministère de l'Education et agrée par le gouvernement malien.

Il a pour vocation la préparation et la formation des spécialistes dans les domaines des technologies nouvelles, les techniques administratives et commerciales, l'orientation de leurs aptitudes vers l'action et l'exercice des fonctions et responsabilités dans les domaines prioritaires pour le développement durable.

Les formations dispensées vont du niveau secondaire au cycle Master/MBA en passant par des programmes de Bachelor ou Licence Professionnelle.

L'ISTA dispose d'un département de Recherche et Développement chargé des consultations et études socio-économiques, suivi/évaluation des projets et de conseils et appuis aux PME/PMI en matière de gestion.

L'Institut intervient égalent dans le domaine des NTIC et pilote un projet interactif multimédia à travers son programme DILSA malijaw.

-L'Association des Municipalités du Mali (AMM)

Elle regroupe l'ensemble des 703 communes du pays, plus le District de Bamako. Elle a été créée en Novembre 2000 en lieu et place de l'Association des Maires du Mali qui regroupe depuis 1993 les 19 anciennes communes urbaines.

L'AMM a pour but de participer à la sauvegarde de la libre administration des collectivités territoriales et à l'approfondissement de la démocratie locale au travers des :

Ø missions de représentation des communes et de défense de leurs intérêts ;

Ø missions d'information et de formation des acteurs locaux ;

Ø promotion du partenariat.

La convention de partenariat avec ces trois structures maliennes permettra au projet de bien s'implanter

-Africa Label Group

Il est un groupe spécialisé dans le développement international, apportant assistance directe, consultations, formation et solutions adaptées. Le groupe partage la vision d'une Afrique forte, démocratique, consciente de ses valeurs et utilisant toutes les bonnes opportunités pour son développement. Africa Label dispose d'un réseau d'experts qui collaborent de manière dynamique à la mise en oeuvre de programmes et actions de développement en Afrique.

Il travaille dans le domaine de la décentralisation, le développement local et démocratie locale partout en Afrique avec les collectivités locales.

-L'Association Internationale des Maires Francophones

Elle regroupe toutes les collectivités locales du monde francophone et soutient l'émergence d'une société de l'information durable et inclusive en appuyant les municipalités dans leur rôle pilote au niveau local en la matière.

L'AIMF  a donc pour mission de :

Ø favoriser les échanges d'expériences et de savoir-faire entre les collectivités locales francophones sur la e-administration et l'accès aux Technologies de l'Information et de la Communication

Ø équipe des services municipaux et les écoles en matériel informatique

Ø assurer la formation des agents

Ø financer l'arrivée du signal internet haut débit dans les bâtiments municipaux et les écoles

Ø favoriser l'émergence de partenariats innovants en matière d'accès à l'internet

Ø financer la création de centres multimédias municipaux.

Dotée de ces potentialités, le partenariat ne fera que consolider les actions du projet.

-L'Agence mondiale de solidarité numérique

L'Agence mondiale de solidarité numérique (ASN) est un bras opérationnel pour le Fonds mondial de solidarité numérique (FSN). Elle joue un rôle de catalyseur de projet et remplit des fonctions d'expertise, de veille et de promotion de la solidarité numérique.
Elle favorise la mutualisation et la concertation entre les différents acteurs qui évoluent autour ou en marge d'une même initiative : la réduction de la fracture numérique dans le monde.

L'objectif consiste à développer la solidarité à travers les technologies de l'information et de la communication pour répondre aux nouveaux défis de ce de ce siècle et notamment pour contribuer à la réussite des Objectifs du millénaire(ODM). Dans cette perspective, l'Agence mondiale de solidarité numérique accompagne les collectivités locales et leurs partenaires publics et privés vers la solidarité numérique. Afin de mettre en oeuvre les engagements du Sommet mondial sur la société de l'information Lyon souhaite contribuer activement à réduire les inégalités dans l'accès, le partage et la production d'information à travers une solidarité active, efficace, créatrice d'emploi et de richesse.

-Portail Internet pour les villes africaines (PIVA)

L'association PIVA agit en Afrique subsaharienne. Cette association à pour but d'aider les jeunes africains à acquérir des compétences susceptibles de favoriser le développement économique du continent, de favoriser la valorisation de la culture et des ressources africaines
 de promouvoir l'appropriation des technologies de l'information en Afrique, ceci notamment pour un usage local. Elle forme notamment des jeunes à l'utilisation des technologies de l'information afin de leur permettre de contribuer à la valorisation de leur ville et des acteurs locaux de l'économie et de la culture. PIVA favorise également la création d'associations locales permettant de fournir un cadre à ses activités locales. Le modèle PIVA, consiste à former des jeunes africains à l'utilisation des outils de communication, à mettre à leur disposition un modèle de portail internet local et à créer les conditions de leur autonomie. Le modèle doit notamment permettre à terme de créer des emplois locaux.

-Les universités de Toulouse le Mirail et Cheick Anta Diop du Sénégal

Ce sont les centres de recherche qui sont à l'origine du projet et de son pilotage sur plan scientifique en étroite collaboration avec d'autres institutions travaillant dans le même champ disciplinaire. D'emblée au centre du pôle de la recherche, les universités s'occupent de toutes les évaluations en amont et en aval du projet et des publications liées aux actions de Villes Internet Afrique.

5.1.10 Le budget prévisionnel du projet

Postes de dépenses

Désignation

Unité

Coût unitaire

Coût total

Ressources humaines

Coordinateur Sénégal

1

700/24 mois

16.800

Coordinateur Mali

1

700/24 mois

16.800

Coordinateur France

1

1000/24 mois

24.000

Equipement

Ordinateurs portables

2

1000

2.000

Photocopieuses

2

1000

2000

Imprimante

2

100

200

Vidéo projecteur

2

900

1800

Logiciels libres

 

800

800

Fournitures de bureau

2

1000

2000

Pilotage projet

Loyers coordinateurs

2

50 *48

2400

Formations et séminaires

10

500

5000

Edition Label

Enquêtes +évaluation

2

10000

20.000

Dépouillement concours +fiches

2

20.000

40.000

Confection Palmarès

----

15000

15.000

Les Prix label

Lauréats

----

40.000

80.000

Prix jury

----

7.000

7.000

Logistique / déplacements

Mali-Sénégal

4

350

1400

France-Sénégal-Mali

4

700

2800

Hébergement d'invités à la cérémonie de Remise

---

---

10.000

Déplacements invités

----

---

2000

Frais de collation élus locaux

----

----

7000

Location bureau projet + charges

2

200*24

48.00

Déplacements des Chargés projet dans la sous région

 

10.000

10.000

Communication

Production supports formation

----

----

10.000

Presse locale

---

---

5.000

Spots publicitaires

----

----

2000

Publication +Multimédia

2000

2000*13

12.800

Sites

Téléphone et Fax

2*2

500*24

12.000

 
 
 
 

Développement Plate forme

1

1

10.000

Hébergement du site

1

50*24

1200

Administration et maintenance

1

100*24

2400

Informatique et maintenance

1

400*24

9600

 
 
 
 

Concept. contenus numériques

----

----

20.000

Autres dépenses

Imprévues

---

----

10.000

BUDGET TOTAL PROJET

350.000

5.1.11- Le calendrier des taches

 

Activités

Durée

Echéance

 

1. 1ère Réunion de comité d'orientation sur le projet

1 jour

3 avril 2008

 

2. Préparation de la grille d'évaluation-Label Villes internet Afrique

28 jours

4 avril au 2 mai 2008

 

3. Préparation du questionnaire- évaluation

2 mois

Avril- mai 2008

 

4. Lancement du label Villes Internet Afrique

4 mois

2 juin -30 sept. 2008

 

5. Inscription et participation au concours

4 mois

2 juin -30 sept. 2008

 

6. e-visite des sites web des collectivités locales

3 mois

1er juil- 30 sept. 2008

 

7. Evaluation du concours

1 mois

1er- 31 oct. 2008

 

8. Validation des résultats par le jury

2 jours

3-4 nov. 2008

 

9. Confection des Palmarès

1 mois

5 nov.-5 déc. 2008

 

10. Invitations officielles

1 mois

6 nov.-6 déc. 2008

 

11. Mise en place de la logistique et publicité presse

2 semaines

1er -13 déc. 2008

 

12. Premier grand colloque TIC- Citoyenneté et développement local

3 jours

16-18 déc. 2008

 

13. Grande cérémonie de remise des prix Label Villes Internet Afrique au Sénégal

1 jour

20 déc. 2008

 

14. Rapport du Comité de pilotage

3 jours

29-31 déc.2008

 

15. Bilan d'activités aux partenaires

1 jour

10 janv.2009

 

16. Lancement du portail régional sur les TIC et la citoyenneté

8 mois

2 janv.-30 août 2009 

 

17. Réunion d'orientation du Comité de suivi

1 jour

30 janv.2009

 

18. Formation dédiée aux élus et cadres municipaux du Sénégal

2 jours

9-10 fév.2009

 

19. Formation aux webmasters du Sénégal

2 jours

16-17 fév.2009

 

20. Formation dédiée aux élus et cadres municipaux du Mali

2 jours

2-3 mars 2009

 

21. Formation aux webmasters du Mail

2 jours

4-5 mars 2009

 

22. Formation dédiée aux élus et cadres municipaux du Burkina Faso

2 jours

16-17 mars 2009

 

23. Formation aux webmasters du Burkina F.

2 jours

18-19 mars

 

24. Colloque régional sur l'internet citoyen et la démocratie participative au Mali

3 jours

1er- 3 avril 2009

 

25. Réunion du comité d'orientation label Villes Internet Afrique 2009

1 jour

14 mars 2009

 

26. Elaboration et validation du questionnaire Label 2009

1 mois

15 mars- 15 mai 2009

 

27. Deuxième série de formations

2 mois

2 juin - 30 juil. 2009

 

28. Lancement et évaluation du Label 2009

5 mois

2 juin - 30 oct. 2009

 

29. Validation des résultats Label

2 jours

2-3 nov.2009

 

30. Confection des Palmarès

1 mois

2 -30 nov. 2009

 

31. Remise des Labels Afrique et conférence

3 jours

15, 16,17 déc. 2009

 

32. Compte rendu du Label 2009

3 jours

11-12 jan. 2010

 

33. Evaluation générale sur les impacts du projet

2 mois

1er -31 février 2010

 

34. Bilan financier avec partenaires

3 jours

8, 9,10 mars 2010

 

35. Conférence de presse et fin projet

2 jours

29-30 mars 2010

Ce cahier de charges est une feuille de route pour la gestion du projet. Il a pour but essentiel de guider le comité de pilotage et tous les partenaires à respecter les orientations et les objectifs poursuivis par le projet.

5.2 - L'EXECUTION PROPREMENT DITE DU PROJET

Le pilotage est décentralisé et géré par les équipes basées dans certains pays clés suite aux différentes études de terrain effectuées par les étudiants du Master II eAdministration et Solidarité numérique, M. Sylla Ibrahima et par nous même. Comme on peut le constater sur le schéma ci-après, il ya cinq équipes sur le terrain en Afrique et une à Paris avec ses partenaires. Les attributions de ces équipes sont diverses suivant le lieu d'implantation et les partenariats signés. D'une manière générale, toutes les équipes travaillent et en collaboration et en réseau d'abord entre elles et avec la coordination de Paris. La grande mission confiée à ces cinq équipes est la sensibilisation et la mobilisation des collectivités locales. Le projet étant jeune sur le terrain, la communication et la sensibilisation sont les étapes décisives par lesquelles on pourra atteindre les villes et les villages. C'est dans cette optique que des équipes locales sont formées et identifiables sur Internet à travers Google Map.

5.2.1 Scénarisation de pilotage

Figure 17 : Schéma directeur de pilotage du projet

Réalisation: Komi Kounakou

 

Schéma de pilotage du projet Villes Internet Afrique

Experts scientifiques et d'orientation :

M. Emmanuel Eveno

&

Equipe Villes Internet

Association Villes Internet France

Validation d'activités

Propositions d'actions et stratégies

Chargé de projet :

Komi KOUNAKOU

Liaison de travail permanent avec toutes les équipes locales

Réseau Projet Villes Internet Afrique

Equipe Burkina -Togo: M.Dany AYIDA AFRICA LABEL Group

Equipe Bénin : M. Camille ALEDJI - ENTICA

Equipe Sénégal : MM : Olivier Sagna & Ibrahima Sylla

OSIRIS- UCAD

Equipe Cote d'Ivoire : M.Hyacynthe N. AIFTIC

Equipe Mali : M. M GOITA IRPAD-AFRIQUE

La scénarisation du projet est illustrée par le schéma directeur ci-dessus. Le schéma forme un réseau de sept foyers correspondant aux différentes instances du comité de pilotage. D'après les scénarii, en France, le premier réseau est constitué d'experts et du chargé du projet. A ce niveau, le travail est conjointement effectué par l'ensemble des acteurs de l'équipe de l'association Villes Internet. Du côté de l'Afrique, dans le souci d'impliquer tous les correspondants dans le projet, chaque représentant est responsabilisé pour sensibiliser les collectivités locales qui se trouvent dans sa région ou pays. Mais quels sont les attributions réelles de chaque groupe ainsi défini ?

5.2.3 Définition des tâches :

· Le rôle de l'équipe de la France

Cette équipe est composée du chargé du projet, de notre référent pédagogique et de toute l'équipe de l'association Villes Internet. Les attributions sont multiples et variées. D'abord, étant à l'origine du projet, touts les aspects d'organisation stratégique et technique sont du ressort de cette équipe et des partenaires dont les contributions ont été précieuses.

L'organisation stratégique se traduit par  par la rédaction, l'animation et la communication sur le projet. Durant notre séjour au sein de l'association, la partie des tâches qui nous a plus marqué pour la diversité de ses sous rubriques est l'élaboration des fiches techniques comme la planification des tâches, la rédaction des documents officiels, les contacts de partenariat.

Dès notre arrivée à ce poste, la première des choses à faire pour un chargé de projet est la mise en route d'un schéma directeur auquel il doit constamment se référer pour avancer dans son projet.

La production de cette feuille de route nous a coûté une semaine et demie. Cette durée est consécutive à notre inexpérience dans la gestion de projet de cette taille. Il s'agit d'un planning échelonné sur une période de dix mois et qui retrace tous les jalons du projet. En fonction donc des phases, le planning a été structuré en quatre grands points à savoir la phase de préparation du label (P1), la phase du lacement du label (P2), la phase d'analyse (P3) et la phase de remise (P4).

La première phase P1 semble la plus dure et la plus compliquée des premières tâches faites pour deux raisons fondamentales. Primo, il s'agit de la production de précieux documents desquels dépend la réussite ou l'échec du projet. D'emblée, c'est un enjeu de taille auquel il revient de trouver immédiatement des solutions et les bonnes. Secundo, cette première phase coïncide avec la préparation du Label France si bien que toute l'équipe se trouvait prise par le travail et le temps. Quand bien même qu'un modèle de planning nous ait été donné, nous avions eu du mal à asseoir la planification exacte selon les besoins du terrain du coup. C'est ici où les pédagogues ont raison de dire que «  la répétition est l'art du savoir ». A force de structurer à plusieurs reprises le plan de travail, nous sommes parvenu en milieu de la deuxième semaine à finaliser le planning qui a été validé par nos encadrants. C'est une étape éprouvante et lassante mais formatrice. Cet effort est complété par ceux des correspondants des pays cités.

Nous avons, pour cette phase du projet, été guidé par les membres de l'équipe de Villes Internet. Il s'est agi des conseils et des explications pratiques pour bien concevoir un planning de travail dans les règles de l'art

· Le rôle des équipes nationales

La mission des correspondants des différents pays ciblés est dans un premier temps la sensibilisation et l'organisation du label 2008. Il ya au total six zones à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo pour l'édition du label 2008. Les correspondants des trois premiers pays ont essentiellement le rôle de communication et de sensibilisation sur le projet auprès des collectivités locales. A ce titre, ils ont la possibilité de mobiliser les élus et les maires et procéder à la sélection des villes et collectivités désireuses de prendre part à l'évaluation. Pour remplir ces missions avec satisfaction, une liaison régulière est établie entre Villes Internet et ces représentants. Ils collectent les questionnaires et les acheminent sur Paris pour analyse.

En plus de ces missions, les représentations malienne et sénégalaise, pionnières du projet, se sont engagées dans l'organisation nationale du label et la recherche d'autres partenaires pour soutenir l'initiative. Au Mali, le coordinateur du Projet a négocié deux autres partenariats pour renforcer les stratégies de sensibilisation sur le projet. Ainsi des démarches locales auprès de l'Association Malienne des Maires et l'Institut Supérieur de Technologies Appliquées (TechnoLAB-ISTA) sont initiées pour appuyer le projet. Telles sont les missions assignées aux correspondants africains dans l'organisation et la mise en oeuvre du label Villes Internet Afrique 2008.

Figure 18 : Les équipes nationales de pilotage en ligne

5.2.3 La communication et le marketing sur le projet

En entreprise, la communication demeure un volet clé. C'est autour de la communication que tous les autres aspects d'un projet évoluent. Donc, dès notre arrivée au sein de l'association, notre premier réflexe est tourné vers un planning de contact pour mieux communiquer. La méthode de communication adaptée est l'échange virtuel par le courrier électronique et les appels téléphoniques. Le moyen le plus utilisé reste le courrier. Du début jusqu'à ce qu'on ait fini la première phase du projet quelques six cents mails ont été adressés aux correspondants et partenaires. Rapides et réactifs, les échanges électroniques nous ont permis de gagner du temps et de traiter de façon rapide les questions relatives à l'avancement du projet. Dans les cas de force majeur, nous nous sommes servi du téléphone de l'association pour traiter des questions urgentes et délicates. C'est aussi le lieu de souligner que les problèmes de connexion au réseau Internet dans certains pays et les occupations de certaines personnes ressources nous ont contraint à recourir à tout genre de moyens de communication pour résoudre les difficultés et continuer les activités.

Le scénario de communication élaboré est une matrice des vases communicants dont la fonction est de rendre plus performant le réseau d'échanges entre tous les membres pilotes des actions.

La deuxième étape de la communication est consacrée à la mise à jour de la page qui abrite la rubrique « Label Afrique ». Ainsi pour permettre aux collectivités de s'imprégner du projet, la page est remise à jour avec une fiche d'inscription à télécharger pour la sélection des villes candidates au label 2008. Et dans ce même souci de visibilité, l'agenda complet est en ligne avec les dates clés y compris les sites web communaux et municipaux identifiés dans les différents pays cibles (voir figure ci-dessous.). Il est inclus dans cette stratégie de communication une programmation mensuelle d'envoi de mails à toutes les villes participantes au programme à titre de rappel.

Figure 19 : Vue partielle des sites web communaux sur le site Villes Internet France

De même, le questionnaire est en ligne et est téléchargeable sur le site à partir de n'importe quel poste. La petite innovation intervenue à ce niveau est que le même questionnaire est disponible en papier auprès de nos correspondants. Il s'agit d'un garde fou pour pallier aux éventuelles difficultés de téléchargement par certaines collectivités qui rencontreraient des problèmes de connexion car c'est fréquent en Afrique. Pour coordonner tout ce programme, l'annuaire de tous les correspondants est mis en ligne sur Google Map et sur le site.

6- LES RÉSULTATS ATTENDUS

La mise en oeuvre du projet Villes Internet Afrique vise quatre objectifs principaux à savoir :

- Le développement de l'Internet de proximité.

L'un des objectifs que poursuivent le programme eAtlas et l'Association Villes Internet à travers le projet Villes internet Afrique est la réduction de la fracture numérique par le déploiement de l'Internet citoyen au sein des collectivités locales africaines. A l'instar du label Ville Internet, le label VIA doit permettre aux villes et villages de s'approprier les TIC pour se développer. Dès lors, le défi du comité pilote est de sensibiliser toutes les collectivités à se doter d'outils modernes de communication, d'intégration et d'ouverture sur le reste du monde.

- La démocratie participative et modernisation de l'administration :

« La démocratie participative est un modèle politique alternatif. Il recouvre des concepts permettant d'accroître l'implication et la participation des citoyens dans le débat public et la prise de décisions politiques qui s'en suit 26(*)». Par le passé, seule une partie de la population participe à la vie de la nation, mais l'introduction des nouvelles technologies d'Information et de la communication change les donnes politiques. Dans les pays du Nord, les citoyens s'ingèrent dans les décisions de la cité pour apporter leurs suggestions dans la prise des décisions. Mais qu'en est-il des collectivités africaines ? Pas d'avancée significative dans ce sens. C'est l'occasion de s'en armer pour participer à la construction d'un nouvel environnement sociopolitique innovant. Et le projet est déployé afin de donner la parole aux « sans voix » des pays africains. L'Internet est aujourd'hui un facteur important qui participe au renforcement des capacités des administrations locales.

Au niveau local, l'utilisation appropriée des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) et leur intégration, peuvent améliorer et soutenir un développement social et économique cohérent. Les objectifs du projet sont la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie locale et participative, de Networking27(*) et d'une cohésion communautaire, par l'offre de services responsables, transparents et efficaces, par l'amélioration de la gestion des services et des opérations, la facilité du planning et du processus politique, par le monitoring et l'enregistrement des changements sociaux et physiques dans la communauté, résultant en une amélioration de la qualité de vie des citoyens. L'intégration des TIC dans les municipalités et d'autres administrations locales contribue à développer l'information des populations qui sont la base pour une gouvernance efficace, moderne et partagée.

- la formation de chargés de projets TIC en collectivités locales et renforcement des capacités locales

Le projet vise à développer et élaborer des outils pour assurer des opportunités d'apprentissage aux gouvernements municipaux et locaux d'Afrique, ainsi que l'infrastructure et le support institutionnel nécessaires, tout en tenant compte des conclusions de la première phase et des résultats de l'évaluation du label par pays.. Suite aux contraintes technologiques, la première phase se concentrera sur les municipalités ayant une infrastructure et une expérience suffisantes en TIC pour en profiter. Dans une seconde phase l'on pourra considérer étendre le soutien à tous les niveaux de l'administration, y compris aux communautés désavantagées et rurales. Cela débouche inévitablement sur l'émergence de nouvelles innovations dans les usages sociaux.

- l'émergence de nouvelles innovations d'usage des TIC.

Les innovations introduites par les TIC sont variées et concourent à l'amélioration des conditions de vie des populations. L'Internet n'est plus un luxe mais une nécessité car il permet aux usagers de créer un environnement social, professionnel et ludique de type nouveau. Le projet vise à mettre en valeur ces immenses avantages du réseau internet dans les collectivités locales pour favoriser la créativité chez les jeunes, les femmes, bref chez le citoyen.

L'évaluation que nous avons faite nous a permis de connaître l'importance du label au sein des collectivités locales aussi en Europe qu'en Afrique. Dans le contexte purement français, les neuf ans de labellisation a introduit d'énormes innovations technologiques dans la société. D'abord, sur le plan culturel, les élus sont bien outillés pour faire de l'Internet une priorité dans les cités. Le label a créé une sorte de synergie et d'émulation dans le processus d'aménagement numériques des territoires. Par effet de contagion, le projet Villes Internet Afrique bénéficiera des atouts méthodiques de Villes Internet pour s'implanter sur les territoires africains. Mais sur le plan pratique, qu'avons-nous tiré de stage ? Pour répondre à cette question, nous tenterons d'en parler dans le chapitre suivant.

III- LES APPORTS DU STAGE

Faire un stage est un désir mais profiter d'un stage pour bâtir son avenir professionnel est l'idéal que doit poursuivre tout apprenant. Le stage est lieu d'acquisition, d'adaptation et de mise en application des connaissances théoriques. Il constitue un tremplin professionnel à tout jeune débutant dans une profession. Le temps de stage est un rendez-vous donner et du recevoir. A ce titre, le stagiaire y tire d'énormes profits et avantages pour forger sa carrière et donner le meilleur de lui-même pour l'entreprise. Ces avantages sont nombreux et méritent d'être détaillés dans les points qui suivent :

1-Les acquis au sein de l'association

1.1-La vie de groupe

Être stagiaire, c'est accepter de faire partir d'un nouveau groupe de culture, de pratique et d'approche professionnelles différentes du sien. Autant d'opportunités culturelles à saisir. Mais dans cette logique il s'agit d'un rendez-vous du donner et du recevoir. Et c'est bien souvent difficile. Et nous avons fait une belle expérience lors de ces trois premiers mois de présence au sein de l'association.

Sur le plan social et relationnel, l'équipe a su partager une riche culture de groupe qui nous a marquée. D'abord, la cohésion qui y règne a été pour nous un atout de capitalisation. De fait malgré la pression du travail inhérent au lancement du label, le groupe s'est bien comporté et nous n'avons pas noté en aucun moment du stage un accrochage avec un membre de l'équipe ni des propos malveillants. Pour nous, c'est un signe de responsabilité et de professionnalisme pour une entreprise qui veut aller loin avec ses employés. C'est vrai que nous avons eu des expériences passées de groupe mais la présente expérience est carrément particulière car c'est notre première fois de partager un même espace avec des professionnels de culture occidentale. Et cette cohabitation nous a permis de découvrir certains aspects de la culture française. Vivre et partager son quotidien avec un groupe de personnes est toute école faite de devoirs et d'attention et de ses règles. Et la période a constitué des temps d'apprentissage et de maîtrise de soi. C'est une expérience que nous avons bien appréciée pour la cohésion du groupe et la richesse des partages.

1.2 Acquisitions managériales:

Toute formation a pour but d'apporter à l'apprenant qui s'y donne une plus value intellectuelle, sociale, technique ou pratique. Et comme bilan, disons que ce temps d'apprentissage un test de mise en situation pratique de ce que nous avons théoriquement abordé à l'université. En milieu professionnel, nous avons élargi nos capacités dans le domaine managérial.

La conduite du projet Villes Internet Afrique est bien une opportunité de mettre en application les théories managériales reçues au cours de l'année académique. En effet, avant le stage, nous avions une appréhension légère de la gestion des projets mais une fois en contact avec la réalité du terrain nous nous aperçu que la conduite de projet n'est pas choses aisées comme l'on le pense souvent. Gérer une affaire ou un projet est une démarche à acquérir pour prétendre aboutir à une finalité. Dès les débuts, nous prenions les contenus et conseils des professeurs sur ce sujet comme « un guide » qu'il fallait suivre à la lettre mais au fur et mesure que le projet évoluait, nous nous rendions compte que ces cours sont des esquisses-type mais qu'à chaque projet correspond une méthode et un ordonnancement particuliers. C'est une affaire de créativité et de logique de gestion. Confronté à certains problèmes liés à la méthode standard, nous avons réagi autrement en adoptant un schéma de gestion propre au projet. C'est un geste de créativité qui rend fier et confirme la pensée que « c'est en forgeant qu'on devient forgeron ». Évidemment, le stage qui met le stagiaire dans des situations de créativité et de réflexion est bénéfique et instructif. Nous pouvons finalement affirmer avoir acquis une valeur ajoutée significative dans la gestion de projet même si pour l'instant beaucoup d'énergie reste à déployer pour renforcer notre profil de chargé de projet comme l'illustrent les propos Bob  Nelson et Peter Economy dans leur ouvrage collectif intitulé le Management, en ces termes :«  Les grands succès sont la somme de toute une série de petits succès et au lieu d'utiliser une dynamite pour construire d'un seul coup sa société le coach imite les maçons qui ont bâti les grandes pyramides d'Egypte... »

Le succès dans ce genre de projet réside dans l'espérance et le travail.

C'est aussi un apprentissage de contact et de relations. De fait, en espace de trois mois, les différents échanges officiels autour du projet sont une occasion de s'ouvrir à un parterre de personnalités d'horizons et de cultures diverses. Parmi ces personnalités figurent les partenaires de projets. Et nouer des contacts avec des personnes en milieu professionnel, est tout art à apprendre et une technique à maîtriser. Et cela par la production de documents officiels minutieusement élaborés pour crédibiliser non seulement notre sens du professionnalisme mais encore l'image de la boîte. Donc, tout contact est un moment d'attention, de mesure et de finesse d'esprit si bien les techniques rédactionnelles et téléphoniques dans l'entreprise commencent à s'éveiller en nous. Nous ne pourrons pas dire à l'état actuel des faits que nous disposons toutes les techniques mais les règles les plus importantes ne peuvent plus nous échapper. C'est un acquis qu'il nous faut murir pour être plus compétitif et efficace pour une meilleure rentabilité professionnelle.

Aussi doit-on mentionner les pratiques techniques qui nous ont élargi le champ informatique.

Dans certains aspects du projet, l'usage des logiciels d'open source constitue un point important qui nous a apporté un enrichissement significatif durant le stage. En matière de localisation des sites web des communes et des municipalités du territoire délimité pour implanter le projet, le logiciel libre de cartographie « Google Map » a été très utile. C'est un logiciel intuitif qui possède des fonctionnalités que l'exercice de localisation nous révélées. Il s'agit d'un système simple et indispensable dans le système d'information géographique.

1.3. L'empowerment

Au plan individuel, Eisen28(*) (1994) définit l' « empowerment29(*) c'est-à-dire la confiance en soi» comme la façon par laquelle l'individu accroît ses habiletés favorisant l'estime de soi, la confiance en soi, l'initiative et le contrôle. En termes clairs c'est l'appropriation ou la réappropriation de son pouvoir créatif ou imaginatif pour résoudre les problèmes. La gestion du projet Villes Internet Afrique est un moyen pour nous de savoir prendre des décisions au moment où il est nécessaire d'en prendre. C'est un transfert de pouvoir décisionnel, de responsabilité et d'autorité. Notre référent pédagogique et le maître de stage nous ont laissé libre cours de prendre des initiatives avec les partenaires. Et cette stratégie managériale du projet a légitimé notre rôle de chargé de missions de plein droit. Finalement dans toutes les démarches administratives, nous avons joué ce rôle avec détermination et professionnalisme. Et au sortir de ce stage, nous nous sentons fier d'être pleinement associé aux objectifs de l'association Villes Internet. A partir de cette responsabilisation, nous nous sommes impliqué dans le projet corps et âme pour lui garantir une parfaite réussite. La confiance en soi est l'une des qualités acquises au cours de ce stage pour nous en servir dans nos futurs plans de carrière.

En définitive les avantages tirés de stage sont nombreux et variés et chaque acquis est une richesse qui élargit notre vision du monde associatif et de l'entreprise en général. Nous avons apporté aussi quelques contributions à l'association.

2. Mes apports stratégiques à l'association

Notre présence au sein de l'association n'a pas été vaine. Les premières phases des missions se sont bien déroulées. Notre force s'est révélée positive à travers la stratégie de communication mise en place pour toucher les partenaires. En effet, notre méthode réussite dans le domaine de communication sur le projet est fondée sur la multiplication des contacts électroniques, les appels et les recherches de partenaires sur Internet. A partir de cette sensibilisation avec plus de deux cents mails expédiés partout dans le monde, nous avons élargi la côte d'audience du site et partant de l'association. La preuve en est que des mails nous sont parvenus de récepteurs qui avouent n'avoir jamais entendu parler de l'association. Les résultats statistiques montrent clairement une augmentation de visites d'internautes dans les capitales africaines où nous avons parlé de l'association. En exemple, le nombre d'internautes ayant visité le site de l'association entre le 21 mai et le 22 juin 2008 est passé de 2 à 7 au Bénin , de 1 à 11 en Cote d'Ivoire, de 3 à 11 au Mali. Nous pensons que c'est un signe de popularité que l'association commence à acquérir sur le continent. C'est l'occasion pour nous de continuer à communiquer sur les actions de l'association dans d'autres pays francophones pour lui assurer une large diffusion en Afrique et dans les Îles.

A partir de cette stratégie, nous avons pu établir des relations de partenariat importantes.

Et l'un des paris gagnés dans la mise en oeuvre du Projet Villes internet Afrique est la signature des conventions utiles qui, au-delà du projet Villes Internet Afrique, participeront à la diffusion des initiatives de l'association dans les pays du Sud. De fait, le portail de Villes Internet est une mine d'informations et d'initiatives susceptibles d'aider les structures locales dans leur gestion quotidienne mais le site est méconnu du monde noir. Mais grâce au réseau d'acteurs que le projet mobilise, l'association signera dans les jours à venir plus de conventions pour des actions communes au sein des collectivités locales. Par ailleurs, Villes Internet s'est déjà vue confier des missions en Afrique centrale (Congo Brazza et Cameroun) lors de nos rencontres avec l'Association Internationale des Maires Francophones.

Voilà résumées les quelques contributions apportées à l'association à mi-parcours. Cependant, il ne demeure pas moins qu'on évoque des difficultés rencontrées. Un certain nombre de difficultés et entraves ont entaillé le parcours du projet et ont affecté le bon déroulement de nos missions.

IV- LES DIFFICULTÉS ET LES PERSPECTIVES

Tout apprentissage est un champ nouveau qui présente ses centres d'attraction et ses difficultés. Et nous n'en sommes pas épargné. Malgré les moyens mis en oeuvre par l'équipe pour nous transmettre le savoir-faire pratique, quelques problèmes non moindres ont pointillé le travail. Ici, nous regrouperons ces entraves en deux catégories à savoir, les difficultés liées au fonctionnement de l'association d'une part et nos propres difficultés rencontrées durant le stage.

1. Difficultés inhérentes au fonctionnement de l'association

De fait, les conclusions partielles de l'évaluation ont révélé certaines difficultés techniques et d'organisation sur le label Villes Internet et du projet Villes Internet Afrique.

De façon isolée, les difficultés identifiées dans l'organisation du label national à l'association Villes Internet sont d'ordre technique, financier et logistique.

Au plan d'organisation, au-delà des petites grièffes que l'on peut constater dans la gestion quotidienne, nous avons noté l'insuffisance de missions de sensibilisation de l'association à l'intérieur du pays. Toute structure est appelée à grandir et à s'étendre pour apporter ses services à un plus grand nombre d'usagers. Il est vrai qu'avec le développement numérique des techniques de communication les prestations de service se font de plus en plus à distance. Cependant les réseaux humains constituent, quoiqu'on dise, des ressources précieuses pour apporter un service de qualité dans d'autres territoires.

A cela s'ajoute quelques handicaps techniques qu'on pourra qualifier de secondaires mais qui peuvent s'avérer des facteurs bloquants pour le bon fonctionnement de l'appareil associatif. Le premier point est un problème de visibilité du site à l'extérieur du territoire français. Dans un contexte de globalisation et d'intégration régionale, les actions de l'association se doivent d'aller au-delà des frontières françaises afin de partager avec les collectivités voisines les expériences de la France en matière de l'Internet de proximité. Bien que l'association ait des objectifs nationaux, elle travaille avant avec des outils numériques et, à ce titre, faire des efforts pour mieux s'ouvrir au reste du mon monde qui l'entoure. La preuve en est que le site et les initiatives de l'association sont visités par les français, en moyenne plus de 8000 visites par mois, par contre les chiffres de visite du site sont en-dessous de 100 visites dans les autres pays de l'union européenne. La cause de cette différence tient à deux éléments à savoir la langue de diffusion et d'accessibilité linguistique et de référencement.

Aujourd'hui la diffusion des contenus numériques se fait plus dans les langues dites « internationales » comme l'anglais, l'arabe, le chinois mais l'énorme diffusion de l'association se fait seulement en français. Les différentes consultations des données statistiques par territoires et pays montrent le frein que constitue la langue pour l'accessibilité du site dans les pays anglophones. En Australie par exemple, dans l'intervalle du 22 mai au 21 juin 2008 aucun internaute n'a visité le site, trois visiteurs en Russie, et un visiteur en Chine.

A côté de cette carence, s'ajoute le problème de référencement du site. Sur le plan national, le site est bien visible de partout mais dans le reste da la francophonie, le problème demeure entier. Peu d'internautes connaissent le site.

Une autre difficulté logistique que nous avons jugée gênante pour l'association est le manque de siège social digne de son nom. En effet, à Paris le manque d'espace vital est un véritable problème aussi bien pour les personnes que pour les sociétés. Et Villes Internet traverse ces périodes de précarité. Actuellement, l'association partage les locaux avec un autre service. Cette situation contraint une productivité optimale des agents même si des efforts sont consentis par chacun pour donner le meilleur de lui-même. Du point de vue administratif, cet état de fait freine le bon fonctionnement de l'association pour ce qui concerne la prise de certaines décisions. A plusieurs reprises, la responsable se sent obligée de sortir du service afin de traiter certaines affaires. Ces gestes répétés décrivent indirectement l'inconfort et l'instabilité professionnelle dans lesquels les agents travaillent au sein de l'association. Non seulement c'est gênant pour les agents mais aussi pour les collectivités locales avec lesquelles l'association travaille. Le décor fait partie des éléments stylistiques dans le marketing stratégique qui marque le client, malheureusement, les actuels locaux ne sont pas adaptés à ce genre de présentation pour avoir un impact visuel sur les visiteurs.

Difficultés de disponibilité

Pour ce qui est de la mission elle-même, les difficultés rencontrées sont notamment celles qui ressortissent de la disponibilité, de la communication et de la logistique.

Le stage est programmé dans la même période que le lancement du label édition 2008 or à cette période tous les membres de l'association sont pris par les préparatifs dudit évènement et n'ont pas assez de temps à consacrer aux stagiaires. Le premier mois fut très rude car il est consacré à la mise en ligne label 2008 et coïncide avec nos premiers jours dans l'association. D'emblée prendre en main certaines tâches s'est avéré difficile car le maitre de stage est très sollicité et notre encadrement et le planning élaborés subirent quelques modifications surtout en ce qui concerne la validation des actes et documents essentiels au projet. L'équipe était bien favorable à nous accompagner mais elle n'est toujours pas disponible à répondre à certaines questions. La solution intermédiaire le plus souvent adoptée est le report des activités à valider.

2. Difficultés spécifiques liées au projet Villes Internet Afrique :

Dans la gestion de ce projet aussi, certains handicaps non des moindres ont jalonné le parcours du projet. Dans ce volet, le problème le plus dominant est la difficulté de communication et de décision entre tous les membres du comité de pilotage. Pour cause, les correspondants pour diverses raisons ne répondent pas toujours aux courriers électroniques qui leur sont émis pour traiter de certains dossiers urgents. En Afrique, ce phénomène est récurrent et bloque par conséquent le workflow d'exécution des tâches. Et durant tout le pilotage, ce problème de communication s'est posé avec acuité et a par conséquent retardé certaines phases du planning.

3. Difficultés personnelles

Pour ce qui nous concerne personnellement, la plus grande entrave qui a déstabilisé et perturbé notre stage est le manque de logement. Ce problème s'est posé quelques jours après notre arrivée à Paris. Il a fallu un sacrifice supplémentaire pour aller au bout de la mission. Sans logement fixe, il nous été très pénible de travailler dans la tranquillité dans le cadre de la rédaction de ce rapport. La responsable de la structure a en vain tenté de résoudre ce problème et nous sommes contraint de faire le stage dans les conditions les plus délicates.

Du point de vue professionnel, certaines contraintes d'organisations ont retardé le processus de pilotage enclenché comme énumérées plus haut.

Voilà autant de petites difficultés auxquelles nous proposerons des pistes de solutions dans le dernier volet qui va suivre.

4. LES SOLUTIONS ET SUGGESTIONS

Eu égard à tout ce qui précède, quelques suggestions et propositions nous semblent pertinentes à faire pour pallier aux manquements constatés ou vécus.

4.1. Dynamiser et éclater l'association en s'appuyant sur le bénévolat.

Dans les pages précédentes, nous avons relevé certains manquements d'organisation auxquels il convient de trouver des solutions. Parmi ces manquements, nous avons insisté sur le fait que l'association s'élargit très lentement. Redynamiser cette structure revient dans un premier temps à penser aux stratégies d'expansion pratiquées par d'autres organismes similaires à travers le monde entier. En effet, l'éclatement d'une association en réseaux locaux et régionaux constitue aujourd'hui une puissante stratégie de son émergence. Sur le plan continental et mondial, l'exemple des associations comme l' « IC-Volontaires » ou AEDEC sont d'actualité. En effet, « IC Volontaires » est une organisation internationale à but non lucratif spécialisée dans le domaine de la communication électronique et s'est toujours appuyée sur des chargés de misions et sur des collaborateurs bénévoles pour s'implanter sur différents territoires et s'élargir. Et c'est grâce à cette technique de « fourmi » que cette association a su gagner du terrain et le monde entier. Dans ce dispositif, les bénévoles signent les contrats de sacrifier une partie de leur temps pour travailler avec l'association.

Si l'association Villes Internet adopte cette pratique dans les pays voisins d'Europe, elle pourra dans les cinq années à venir compter s'internationaliser avec de nouvelles perspectives de fonctionnement et de partenariat. La première phase du projet d'extension consistera à solliciter simplement des volontaires de différents pays de l'Union à communiquer sur les programmes de Villes internet et du label auprès de leurs élus. Étant donné que les contenus de Villes Internet sont diffusés gratuitement pour l'édification des citoyens, les bénévoles s'en serviront pour informer, sensibiliser pour une meilleure pénétration des objectifs du label.

Ce sera une ouverture de Villes Internet sur le monde et une raison d'introduire des cahiers de doléances auprès des instances financières comme la banque mondiale qui financent ce genre d'actions. L'exemple de « IC Volontaires » est un cas parmi tant d'autres en ce sens qu'elle est reconnue par l'Organisation des Nations Unies et s'appuie sur le schéma des volontaires canalisés dans leurs tâches par une minorité de salariés professionnels.

Expérimenter donc cette stratégie de déploiement d'abord à l'Intérieur de la France permettra à l'association d'avoir des succursales dans des pays comme la Suisse, la Belgique, Luxembourg, Angleterre. Avec ces représentations, l'association Villes Internet sortira petit à petit de son cadre national pour s'imposer sur la scène mondiale avec des visions plus vastes et riches susceptibles d'élargir le cadre du label et partant de toute l'association.

4.2. Optimiser l' « internalisation » du site.

Les démarches techniques d'optimisation et d'intégration de nouvelles fonctionnalités au site sont en cours mais il convient également de prendre en compte l'universalisme des objectifs de l'association : offrir un service qui va au-delà des frontières françaises car le numérique n'a plus de barrière. Mais il y a un prix à payer pour s'ouvrir à d'autres nations et collectivités locales. Une analyse statistique de visites du site dans la période du 1er janvier 2008 au 6 juin 2008 montre clairement que plusieurs pays s'intéressent aux actions de Villes Internet. Mais le problème auquel ces pays sont confrontés est celui de moyen de transmission des contenus. Bien que l'association soit dédiée aux collectivités locales de la France des internautes d'autres langues et nations visitent le site mais selon les statistiques recueillies sur le site de l'association le 6 juin 2008, les contenus et les initiatives diffusés n'ont pas assez d'impacts sur les pays anglophones et moins encore sur les lusophones comme le témoigne ce schéma élaboré à partir d'un traitement de données brutes générées par le site au moyen Google analystics (Schéma ci-après).

En effet, sur dix pays comparés, la France seule occupe 94% du nombre des visiteurs. Mais dans un contexte de mondialisation des cultures et des pratiques, l'accessibilité d'un site sur le monde entier est une fenêtre qui s'ouvre sur des territoires pour des échanges d'expérience et d'approche territoriale. Dans une perspective partenariale, l'accessibilité des contenus de l'association serait un autre moyen de rentrer dans d'autres réseaux mondiaux pour solliciter des fonds. L'exemple des fonds américains, chinois et indiens en matière de financement des initiatives de développement des TIC est remarquable.

C'est à ce seul prix que les actions de l'association s'imposeront à l'échelle mondiale. Ce faisant, il sera possible d'envisager d'autres projets innovants pour pérenniser la vie de l'association. Si l'on parvient à intégrer des outils de traduction sur le site, l'association pourra librement s'externaliser dans les pays comme la Chine, le Nigéria , l'Afrique du sud, le Canada pour promouvoir ses actions et tisser des relations de partenariat solides.

Figure 20 : Proportion de visite par critères linguistique et d'accessibilité

4.3. Ouverture d'une rubrique « courriel International »

L'une des propositions qui permettra aussi à l'association de faire connaître ses actions en aux collectivités étrangères est la création d'un courriel international consacré à la diffusion trimestrielle d'initiatives des collectivités locales sur les sites web des collectivités qui participent au label Villes Internet Afrique. L'objectif premier est d'amener ces territoires à s'intéresser aux différents programmes de l'association pour y tirer profit.

Quelles leçons tirer de cette évaluation  du projet Villes Internet Afrique ? Comme un travail de fourmi et de la mise en commun des savoirs cette évaluation, nous a aidé à formaliser d'une manière claire, les lignes directives du projet avec grand espoir de le déployer partout dans tous les pays francophones de l'Afrique de l'ouest. Disons que c'est une importante étape du projet qui est affranchie car elle a permis de mobiliser toutes les intelligences nécessaires à la maîtrise des mécanismes du pilotage du projet et les ressources humaines, techniques, stratégiques et financières à consentir dans la réalisation de cette initiative.

Conclusion

Que dirons-nous en guise de conclusion ? Que nous sommes au bout du tunnel ? Certainement pas car la course est encore longue. Certes, une partie très importante de nos principales missions vient d'être bouclée, à savoir l'évaluation du label Villes Internet et celle du projet Villes Internet Afrique. Quoique court, ce temps nous a permis de comprendre comment fonctionne cette structure d'accueil et son impact novateur sur les collectivités locales à l'échelle nationale qu'internationale. En effet, dans la première partie du rapport, l'accent a été mis sur l'organisation opérationnelle de l'association, ses visions, ses réalisations et sur ses perspectives. Il ressort de nos analyses que Villes Internet joue un véritable rôle d'innovation dans la société française en s'appuyant sur ses réseaux sociaux que sont les collectivités locales et les élus. Catalyseur ou militante du changement, Villes Internet se positionne en France comme une organisation non gouvernementale engagée dans la lutte contre la fracture numérique des usages. Car il ne suffit pas d'avoir un parc informatique de dernière génération pour clamer haut sa victoire contre le fossé numérique. Aussi faut-il savoir formaliser les stratégies d'appropriation qui valorisent le capital humain de ces technologies. Et c'est là une expertise unique propre à l'association Villes Internet au travers de ses diverses initiatives parmi lesquelles le « label national Villes Internet » qui reste un « géant outil » d'aménagement numérique orienté plus vers les citoyens et a, à juste titre, permis à des milliers de collectivités de rentrer dans l'ère du numérique avec une grande soif. C'est donc sur ce label qu'est axé la deuxième partie du rapport. Ici, l'organisation technique du label, son incidence sur la société sont mises en vedette. Les questions d'élaboration du questionnaire à savoir la méthodologie ont été analysées et révèlent de notables améliorations techniques qui crédibilisent les activités de l'association. Grâce à sa position et à sa politique, plusieurs collectivités ont entrepris et réalisé d'énormes initiatives TIC dans leurs villes.

Dans le second volet de cette même partie, nous sous sommes penché sur le projet Villes Internet Afrique. Il s'est agi d'une démarche prospective à partir de laquelle un cahier de charge est élaboré comme un outil de référence pour guider le déploiement de ce projet après une première année de test. Ce document précise les minima formels et pratiques nécessaires à la mise en place d'un projet de ce genre en Afrique. Nous avons insisté sur les différentes conventions de partenariat mobilisées pour la définition des tâches et des responsabilités de chaque partenaire membre. Au total, une dizaine de partenaires sont tombés d'accord sur la réalisation de ce projet qui, selon, les uns et les autres, constitue l'avenir du continent africain. Et puisqu'aucun chargé de projet n'échappe aux moments critiques de ses missions, nous avons évoqué certaines difficultés et manquements auxquels les misions sont confrontés. Rappelons au passage, des constats liés à l'enfermement de l'association au reste de l'union européenne même si des efforts se déploient dans l'ombre, des problèmes de disponibilité et de communication des acteurs autour du projet VIA. A ces problèmes, nous avons fait des suggestions et propositions pour pallier aux manquements notifiés. D'abord, pour ce qui est de Villes Internet, nous proposons que l'association soit redynamisée en ouvrant des bureaux régionaux de contacts permanents et de communication, ensuite optimiser le site par l'implémentation d'une fonctionnalité multilingue pour s'assurer de l'accessibilité à grand spectre du contenu du portail et enfin restructurer le cadre de travail pour donner une image véritable à cette association qui a toute sa place dans le cercle des organisations militant pour la démocratisation des TIC dans le monde.

Nous concernant, ce stage est un tremplin qui nous a donné du goût en gestion de projets. Les connaissances théoriques reçues sont enrichies par une approche pratique plus réaliste et concrète. Et en espace de trois mois, nous avons acquis une expérience en technique de management au sein des collectivités locales. Ici, il faut insister sur les techniques d'élaboration de cahier de charges, la gestion d'équipes de projets et surtout la communication interprofessionnelle. Nous tenterons de dire que ce stage rentre dans une pratique professionnelle interdisciplinaire dans la mesure où il nous a permis de remettre à niveau certaines connaissances connexes comme la rédaction de documents professionnels, et de développer une carrure de décideur et d'animateur. Ce stage nous est un gain car il confirme nos ambitions d'administrateur de projets numériques partout où besoin se fera sentir.

En définitive, comme dira Pierre Corneille30(*) « Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années30(*)" nous avons acquis une bonne expérience professionnelle au cours de ce stage pour travailler ensemble avec Villes Internet au déploiement du projet sur continent africain et sur tous les autres projets qui entrent dans le champ de l'aménagement territorial et de la décentralisation.

Bibliographie

Ouvrages généraux :

Armand et Michèle MATYELART, Histoire des théories de la communication, La découverte, Repères, 2002.

BARRAT Jacques, La francophonie et les autoroutes de l'information, dialogues, avril 1996

Bob  Nelson et Peter Economy, le Management, 2008

Christian Papillaud, La société collaborative. Technologies digitales et lien social, L'HARMATTAN, 2007.

Levy P. Cyberdémocratie, Odile Jacob, 2002

M. Razafindrakoto, F. Roubaud et L. Wantchekon, Gouvernance, démocratie et opinion publique en Afrique, Afrique contemporaine n° 220, 2007

Michel Beaud, L'art de la thèse, La Découverte 2006

Paul Christian, Le défi numérique des territoires, Edition Autrement, 2007

SHEER Léo, La démocratie virtuelle, Flammarion, 1994

Stefano RODOTA, La démocratie numérique, Apogée, 1999

Ouvrages spécialisés :

Berger Levraut, Internet et les administrations, La grande mutation, 1999

Florence DURAND-TORNARE, Pascal NICOLLE : La démocratie locale à l'ère de l'internet. Guide pratique, Editions Territorial, juin 2007

Florence DURAND-TORNARE, Pascal NICOLLE, Guide de l'élu délégué aux technologies de l'information et de la communication. L'internet citoyen : un défi politique, Editions Territorial, 2008.

Olivier Julienne : Politiques locales de développement des usages TIC et de lutte contre la fracture numérique, Missions Ecoter, juillet 2007

Travaux et rapports

Agglomération Castres-Mazamet, Rapport d'activité 2006,

Diagnostic : la société de l'information en Midi-Pyrénées, PRAY, Décembre 2006

EAtlasudoe, Réseau d'observatoires pour la société de la connaissance. Régions européennes et TIC. Séminaire de transfert, Toulouse 17 novembre 2006

Emmanuel EVENO, « La ville informationnelle et ses avatars » Empan n.28, 1997

Emmanuel EVENO, « Les échelles locales de la société de l'information »

Lepetit P., Lesné J.-F., Bardi A.-M., Pecker A., Bassy A.-M. Rapport sur la contribution des nouvelles technologies à la modernisation du système éducatif, Mission d'audit de modernisation, Inspection générale des finances, 2007

UNESCO. Vers les Sociétés du Savoir. Rapport Mondial. Editions UNESCO.2005

UTM, Rapport de l'atelier de lancement du portail collaboratif de la société de l'information en Afrique de l'Ouest (eAtlas FAO), décembre 2006

VECAM, Pl@ces net, 1998

VECAM, Promouvoir Internet dans la cité- Promouvoir l'Internet citoyen, bilan 1999-2000

Villes Internet : Pour une société de l'information locale : le rôle des collectivités locales. La gazette des communes, N.2 décembre 2007

Villes internet, Cités en réseaux, actualité des villes internet avec la caisse des dépôts, 2002

Villes Internet, Cités en réseaux, les villes internet, 2003

Villes Internet, Cités en réseaux, rapport label ,2004

Webographie

www.afrique-gouvernance.net

www.aimf.asso.fr

www.cipaco.org

www.cipaco.org

www.coopdec-mali.org

www.dcl.sn

www.debatpublic.fr

www.galatea.univ-tlse2.fr/eatlas-francophonie/portail-afrique-francophone

www.gdri-netsuds.org

www.iafric.net

www.inforoute-communale.gov.bf

www.mali-ntic.com

www.managementprojet.com

www.panos-ao.org

www.republicoftogo.com

www.sipsenegal.org

www.tic.ird.fr

www.villes-internet.net

Annexes

La fiche d'inscription au label VIA 2008

Fiche d'inscription au Label Ville Internet Afrique 2008

Cette fiche est individuelle. Prière de la remplir avec soin. Les champs signalés par un astérisque sont obligatoires. Pour le n.9, prière d'entourer la réponse qui correspond à votre cas.

1-Pays* : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

2-Nom de la collectivité* : --------------------------------------------------------------------------------------------------

3- Adresse de la collectivité *: ---------------------------------------------------------------------------------------------

- Code postal N.

 

Département ou préfecture :

Région/province :

 

4-Site officiel de la collectivité* :

http://www:

Autres sites citoyens soutenus par la collectivité :

http://www:

http://www:

5 Correspondant du Projet Villes Internet Afrique désigné par la collectivité*

Nom :

Prénom :

Adresse postale :

Fonction :

Courriel :

 

Numéro de téléphone :

Télécopie :

6- Maire de la commune*

Nom :

Prénom :

Courriel : @

Profession :

7-Le chargé de missions TIC de la collectivité*

Nom :

Prénom :

Courriel :

Téléphone :

Profession :

Formation /niveau d'études :

8- Informations générales concernant la collectivité :

Nombre d'habitants*

 
 

Nombre de lieux d'accès public à Internet dans la collectivité :

 

Nombre d'habitants dans la collectivité:

 

Effectif salarié de la collectivité :

 

Budget communal :

 

Budget d'investissement dans le domaine des TIC :

 
 
 
 
 

9-Personnel dédié à l'internet

dans la collectivité

 

10- Vie associative

Webmestre :

Oui-Non

 

Nombre d'associations dans la collectivité :

 
 

Nombre d'associations hébergées sur le portail de la collectivité :

 

Animateur :

Oui -Non

Nombre d'associations dédiées à la promotion de l'Internet dans la collectivité :

 

Autre (précisez) :

Nom, Prénom et signature

Fait à ---------------------------, le---------- /------/20------

Contact

NB : Prière de retourner cette fiche à la coordination de votre ville, région ou pays.

Bénin

M. Camille ALEDJI

Directeur Innovation Recherche et Développement

Groupe IRCEM

ATELIERS NUMERIQUES - E9/E10

360 avenue Marc LEFRNACQ - 59300 VALENCIENNES 1- France

Mail : caledji@ircem.fr 

Burkina Faso & Togo

M. Dany Komla AYIDA

Directeur Exécutif

Africa Label Group, S.A (siège social)
02 BP 5646 Ouagadougou 02
35 Avenue El Hadj Mouammar Kadhafi
Secteur 15, Ouaga 2000
Burkina Faso
Tel/Fax: +226 50376205

Mail : danayida@africalabel.com

Cote d'Ivoire

M. Hyacinthe NDOUME

Sous-directeur en charge des TIC à AICF

01 BP 3437 ABJ 01

Tél : +225 07 46 42 00

Mail : ndoumeh@yahoo.fr

Mali

Mamadou GOÏTA

Souleymane DIARRA

IRPAD/AFRIQUE

Tel: B.(223)2238920

Fax:(223)2238921

Cell. (223)6088970

BP: 2729

Laliabougou ACI2000 Rue 481 Porte: 74

Bamako - MALI

Mail: diarra_mane@yahoo.fr

Sénégal

M. Ibrahima Sylla

Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Département de Géographie - FLSH
BP 5005 Dakar-Fan
Tél. + 221 77 438 48 18
Email : syllazo@yahoo.fr

Togo

M. Dany Komla AYIDA

Togo Development Gateway

Immeuble ALG Togo, Qt Agbalapedo

15 BP53 Lomé Togo

Tel: +228 251 36 05 /

Mobile : +228 905 58 01 

Email : info@togogateway.org

NB : La présente fiche est produite spécialement dans le cadre du projet Villes Internet Afrique et ne ferait en aucun cas l'objet de marchandage ou de faits similaires.

2 -Le questionnaire

Label Ville Internet Afrique

QUESTIONNAIRE 2008 «  VILLE INTERNET D'AFRIQUE »

Questionnaire à remplir et à envoyer jusqu'au 20 septembre 2008

Nous vous remercions de répondre aussi précisément que possible à l'ensemble des questions. Nous vous prions en outre de bien noter que :

1) Ce questionnaire est à remplir et à renvoyer par voie postale ou électronique à la coordination Villes Internet Afrique. (Voir les adresses ci-dessous)

2) Un seul envoi est possible par correspondant et par collectivité

3) Aucun questionnaire ne pourra être reçu après cette date

4) Le questionnaire sera non modifiable après la date limite de participation au concours.

5) Veuillez remplir le questionnaire avec précaution. Toute réponse surchargée ne pourra être prise en compte.

6) Tous vos commentaires seront analysés. Nous vous encourageons à utiliser les espaces d'expressions mis à votre disposition

Vos réponses seront traitées de façon anonyme dans le respect des règles d'éthique.

Bénin

M. Camille ALEDJI

Directeur Innovation Recherche

Développement

Groupe IRCEM

ATELIERS NUMERIQUES - E9/E10

360 avenue Marc LEFRNACQ - 59300

VALENCIENNES 1- France

Mail : caledji@ircem.fr

Burkina Faso & Togo

M. Dany Komla AYIDA

Directeur Exécutif

Africa Label Group

02 BP 5646 Ouagadougou 02

35 Avenue El Hadj Mouammar

Kadhafi

Secteur 15, Ouaga 2000

Burkina Faso

Tel/Fax: +226 50376205

Mail :danayida@africalabel.com

Cote d'Ivoire

M. Hyacinthe NDOUME

Sous-directeur en charge des

TIC à AICF

01 BP 3437 ABJ 01

Tél :+225 07 46 42 00

Mail : ndoumeh@yahoo.fr

Mali

Souleymane DIARRA

IRPAD/AFRIQUE

Tel: B.(223)2238920

Fax:(223)2238921

Cell. (223)6088970

BP: 2729

Laliabougou ACI2000 Rue 481

Porte: 74

Bamako - MALI

Email : diarra_mane@yahoo.fr

Sénégal

M. Ibrahima Sylla

Université Cheikh Anta Diop de

Dakar

Département de Géographie -

FLSH

BP 5005 Dakar-Fan

Tél. + 221 77 438 48 18

Email : syllazo@yahoo.fr

Togo

M. Dany Komla AYIDA

Togo Development Gateway

Immeuble ALG Togo, Qt

Agbalapedo

15 BP53 Lomé Togo

Tel: +228 251 36 05 /

Mobile : +228 905 58 01

Email : info@togogateway.org

LE QUESTIONNAIRE

Le présent questionnaire s'articule autour de onze (11) thématiques liées au TIC.

I-Introduction :

Décrivez en quelques lignes le projet TIC de votre ville (*):

---------------

II - Généralités

Nom de la collectivité : ----------------------------------------------------

Nombre d'habitants : -------------------------------------------------------------------------------

Existe-t-il un parc informatique au sein de votre collectivité  locale?

Oui £ non £

Si oui, Ces ordinateurs sont-ils connectés à Internet ?

Oui £ non £

Si oui, combien ?

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Cybercafés ? Oui £ non £

Si oui, combien ?

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ecoles équipées Oui £ non £

Si oui lesquelles :

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Existe-il une politique de développement d'accès aux TIC dans la commune ?

Oui £ non £

La commune consacre-t-elle une part de son budget aux TIC?

Oui £ non£

Si oui, combien (en pourcentage) ?

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Existe-t-il un service informatique au sein de votre collectivité ?

oui £ non £

Si oui depuis combien de temps ?

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Combien de personnes regroupe-t-il ?

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

III-Le site de la Collectivité

Adresse du/des site(s) internet   de la collectivité :

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

.Date de création du premier site officiel de la collectivité31(*)

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Date de la dernière version du site32(*)

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Existe-t-il un (e) chargé (e) de Tic au sein de la collectivité ?

oui £ non £

Nom---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Adresse------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Mail----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Si oui, quel diplôme ou formation a-t-il suivi ?

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Quel est son statut ? --------------------------------------------------------------------------------------------------

Existe-t-il un calendrier de mise à jour du site ?

Oui £ non £

Nombre de pages du site----------------------------------------------------------------------------------------

Qui valide les contenus du site ?

£ Le cabinet du maire

£ Le secrétaire général

£ Le service communication

Nombre moyen de visites uniques mensuelles:----------------------------------------------------------------

Nombre moyen de pages vues mensuellement:-----------------------------------------------------------------

Existe-t-il un Intranet de la collectivité ?

oui £ non £

Existe-t-il un Extranet de la collectivité ?

oui£ non £

Existe-t-il un Système d'information Géographique (SIG) ?

oui £ non £

IV- Démocratie locale et participative

Quels services ou documents sont accessibles en ligne ? :

£ Information sur les services

£ Marchés publics

£ Courriel des services

£ Télé services et formulaires administratifs

£ Courriel des élus

£ Délibération des assemblées

£ Budget de la collectivité

£ Inscription aux services

£ Location de salles communales

£ Comptes rendus de conseils de quartier

£ Autres

Les habitants de votre collectivité ont-ils la possibilité de produire et/ou diffuser du contenu sur le site de la collectivité?

Oui £ non£

Si oui, sous quelle forme ?

£ Forum £ Commentaire

£ Chat £ autre

Les contenus sont-ils présentés aux élus ?

Oui £ non £

Les habitants ont-ils la possibilité d'échanger avec les élus en ligne ?

Oui £ non £

V- Développement local par les TIC

Votre collectivité participe-t-elle à la sensibilisation et/ou à la formation aux TIC:

De ses élus oui £ non £;

Si oui, sous quelle (s) forme(s)......................................................

De ses citoyens oui £ non £;

si oui, sous quelle(s) forme(s)) -------------------------------------------------------------------------------------

De ses entreprises oui £ non £;

si oui, sous quelle(s) forme(s)---------------------------------------------------------------------------------------

V- Développement associatif et les TIC

Votre collectivité met-elle en ligne l'annuaire des associations ?

£ Oui £ non

Des pages pour les associations ?

£ Oui £ non

Des adresses mail pour les associations ?

£ Oui £ non

VII-Développement culturel

Quelles informations culturelles votre collectivité met en ligne?

£ Des produits patrimoniaux en lignes (sites historiques, vestiges ...)

£ un album muséographique

£ des modules d'autoformation artistiques interactifs

£ un annuaire 'évènementiel et culturel de la collectivité

£ Informations touristiques

£ espace vidéo

£ album photos

VIII-Education et formation

£ des contenus pour l'éducation

£ des contenus pour la formation

£ des contenus pour l'alphabétisation

£ autres

IX - TIC, politiques agricoles et environnementales

Quelles informations votre collectivité met-elle en ligne pour les agriculteurs?

£ des informations sur le coût des produits agricoles ?

£ des agendas de formations grand public aux agriculteurs

£ des renseignements sur les campagnes agricoles

£ des informations sur la déforestation et la sécheresse

£ sur la pollution de l'environnement

£ adresses des lieux de décharge et de traitement de déchets

£ aucune.

X- TIC et santé

£ information sur la santé publique

£ adresse de pharmacie de garde

£ agenda de médecins et infirmiers de garde

£ Cartographie des centres de santé en ligne

XI - Genre, TIC et développement local

Votre collectivité a-t-elle des programmes TIC pour les femmes et Jeunes filles?

Oui £ non £

Si oui, sous quelles formes?

£ Centres communautaires d'apprentissage Tic dédiés aux femmes

£ Formation d'initiation à Internet

£ mail

£ Création de site

£ Blog

Espace d'information en ligne dédiée aux femmes :

£ Petite enfance

£ Santé

£ Micro-finance

£ Formation.

(*) : Facultatif.

Merci d'avoir rempli la fiche. L'analyse des réponses sera en ligne sur le site www.villes-internet.net dans le mois de novembre 2008. Rendez-vous à la remise le 18 décembre 2008.Table

1-Des matières

Préface....................................................................................................................................................2

Remerciements......................................................................................................................................3

Introduction................................................................................................5

PREMIERE PARTIE : LE PARTENARIAT AUTOUR DE VILLES INTERNET AFRIQUE.........8 1. L'association villes internet et son secteur d'activité...............................................9

1.1 L'association villes internet et les tics en France.......................................... 9

1.2 Le fonctionnement de Villes Internet.......................................................12

1.2.1 Aperçu génétique de l'association....................................................12

1.2.2 L'organisation...........................................................................13

1.2.3 Les missions de l'association...........................................................17

1.2.4 Les réalisations...........................................................................18

1.2.5 Les projets en cours d'exécution.......................................................20

2. Le programme eAtlas francophone de l'Afrique de l'ouest.....................................22

3. Le prototype de label villes internet Afrique......................................................24

DEUXIEME PARTIE : EVALUATION ET TRAVAUX REALISES..................................... 27

I-L'évaluation du label.................................................................................28

1.1 Approche théorique de l'évaluation du label..................................................28

1.2 Définition et délimitation du concept.........................................................28

1.4 Etat des lieux du le label Villes Internet......................................................30

1.4.1 Approche d'acception du terme « label »...................................................30

1.4.2 Bilan des neuf (9) ans de labellisation en France..........................................32

1.4.3-Etude comparative de l'évolution du label à travers les territoires.....................37

II- Les tâches effectuées................................................................................42

1. Les outils mis à disposition.....................................................................43

1.1 La bureautique...............................................................................43

1.2 Les moyens de communication............................................................44

2. LES MISSIONS................................................................................................... 45

2.1 Les missions ponctuelles..................................................................45

2.2 Les réunions périodiques de travail......................................................46

3. DEFINITION DU PROJET AVEC LES DIFFERENTS PARTENAIRES.................................. 47

3.1 Les partenaires institutionnels nationaux :...............................................47

3.2 Les partenariats scientifiques et d'expertise.............................................48

3.3 Les partenariats de la société civile.......................................................49

3.4 Les partenariats techniques et financiers................................................49

4. PILOTAGE DU PROJET.......................................................................................... 51

4.1 La démarche projet : l'ordonnancement des tâches....................................51

4.2 Cartographie des sites web des villes et communes de la sous-région..............52

5 LES MISIONS DE CHARGE DE PROJET.......................................................................57

5.1 Le cahier de charge: outil de référence........................................................................................59

5.1.1 La fiche synthétique du projet...........................................................59

5.1.2 La problématique et contexte du projet...............................................61

5.1.3 Les objectifs globaux du projet.........................................................63

5.1.4 Les objectifs spécifiques du projet......................................................63

5.1.5 Les finalités directes attendues.........................................................65

5.1.6 Le périmètre et les bénéficiaires du projet..........................................66

5.1.7 Les moyens................................................................................66

5.1.8 Le comité de suivi........................................................................68

5.1.9 Les partenariats et leu domaine de compétence.......................................69

5.1.10 Le budget prévisionnel du projet..................................................... 74

5.1.11 Le calendrier des taches...............................................................76

5.2 L'exécution proprement dite du projet............................................................78

5.2.1 Scénaristion des tâches.................................................................79

5.2.2 La définition des tâcheS..............................................................80

5.2. 3 La communication et le marketing du projet.......................................82

6 Les résultats attendus.............................................................................84

III- Les apports du stage................................................................................86

1. Les acquis au sein de l'association.......................................................86

1.1 La vie de groupe...........................................................................86

1.2 Acquisitions managériales.............................................................. 87

1.3 L'empowerment............................................................................89

1.4 Mes apports stratégiques à l'association................................................89

IV- LES DIFFICULTES ET LES PERSPECTIVES.................................................................90

1. Difficultés inhérentes au fonctionnement de l'association................................91

2. Les difficultés propres au projet Villes internet Afrique....................................92

3. Difficultés personnelles.........................................................................93

4. Solutions et suggestions........................................................................93

4.1 Dynamiser et éclater l'association en s'appuyant sur le bénévolat.......................93

4.2 Optimiser l' « internalisation » du site......................................................94

4.3 Création d'une rubrique « courriel international...........................................96

Conclusion..............................................................................................96

Bibliographie..........................................................................................100

Annexes................................................................................................102

Tables...................................................................................................115

1. Des matières.......................................................................................115

2. Des illustrations....................................................................................117

3. Des sigles et abréviations ........................................................................119

Résumé.................................................................................................121

2-Des illustrations et tableaux

1. Figure 1 : organigramme de l'association....................................................13

2. Figure 2 : Interface du portail Villes Internet................................................19

3. Figure 3 : Interface partielle du projet Cartus............................................. 20

4. Figure 4 : Interface du portail Ecoles Internet.............................................................21

5. Figure 5 : Interface du programme eAtlas francophone de l'Afrique de l'Ouest.......24

6. Figure 6 : Palmarès Label VIA, édition 2007....................................................25

7. Figure 7 : Interface du questionnaire 2008...................................................33

8. Figure 8 : Interface du questionnaire : système de sécurisation d'inscription 2008... 34

9. Figure 9 : Vue partielle de l'interface des initiatives des villes, Région Aquitaine ...36

10. Figure 10 : Interface du portail débat public.................................................37

11. Figure 11 : Graphique d'évolution numérique de villes inscrites sur la plate-forme...38

12. Figure 12 : Evolution du label de 2000-2007.................................................39

13. Figure 13 : Evolution de participation par région...........................................40

14. Figure 14 : Tableau des sites web communaux visibles sur Internet.....................54

15. Figure 15 : Tableau d'associations de maires de l'Afrique de l'ouest francophone....56

16. Figure 16 : Cartographie des sites web communaux........................................56

17. Figure 17 : Schéma directeur de pilotage du projet.........................................79

18. Figure 18 : Les équipes nationales de pilotage en ligne....................................82

19. Figure 19 : Vue partielle des sites web communaux sur le portail villes Internet......83

20. Figure 20 : Proportion de visiteurs par critères linguistiques..............................96

Table des sigles et abréviations

AEDEC : Association pour l'Entre-aide et le Développement Concerté

AIMF : Association Internationale des Maires francophones

AMM : Association malienne des maires

ASN : Agence mondiale de solidarité numérique

BCEAO : Banque Centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest

CA : Conseil d'administration

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

EAtlas FAO : eAtlas francophone de l'Afrique de l'ouest

ENTICA : Entreprenariat pour les nouvelles technologies en Afrique

FSN : Fonds mondial de solidarité numérique

IICD : Institut International pour la Communication et le Développement

IPF : Internet pour la France

IRPAD : Institut de recherche et de Promotion des Alternatives en Développement

NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique

OCDE : Organisation de Coopération et de développement Economique

ODM : Objectifs du millénaire

ONG : organisation Non gouvernementale

OSIRIS : Observatoire sur les Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal

PACA : Provence-Alpes Côte d'Azur

PDM : Partenariat pour le Développement Municipal

PIVA : portail Internet pour les Villes Africaines

TIC : technique d'Information et de communication

UIT : Union internationale des télécommunications

 V.I.A : Villes internet Afrique

VECAM : Veille Européenne et Citoyenne sur les Autoroutes de l'Information et le Multimédia

WAI : Web Accessibity Initiative

Résumé

Les mots clés :

Afrique, aménagement numérique, collectivités locales, développement local, démocratie participative, gestion, Internet, label, labellisation, projet, territoires, villes.

Résumé

Le présent rapport est articulé en deux principales parties. La première partie fait une description sommaire de l'association Villes Internet. L'accent est mis sur l'organisation administrative de la structure, ses centres d'intérêt et ses réalisations. La seconde partie du travail est consacrée à la question d'évaluation du label. Dans une approche théorique, nous avons fait un diagnostic des impacts du label sur la société française à travers quelques exemples de réalisation. Dans ce même chapitre, l'évaluation du projet Villes Internet Afrique s'est attardée sur deux volets de la question : un volet théorique sur l'état des lieux des sites municipaux et communaux de la sous-région pointé pour le projet et un second volet développé sur le pilotage du projet. Ici, l'emphase est mise sur le cahier des charges, les partenariats et les scénarii d'exécution. La dernière partie de notre travail fait état des difficultés rencontrées lors du stage, des handicaps liés au label et les propositions de solutions.

Abstract

Keywords:
Africa, digital development, local authorities, local development, participatory democracy, management, Internet, label, labeling, projects, territories, cities.


This report is divided into two main parts. The first part is the description of the association Cities Internet. Emphasis is placed on the organization's administrative structure, its focus and its achievements. The second part of the work is devoted to the question of assessment of the label. A theoretical approach has sought to present the "label internet Cities" as a reference for innovation and a tool for development of local communities in France through a few examples of accomplishments. In the same chapter, the project evaluation Cities Internet Africa focused on two aspects of the issue: a theoretical part on the state of municipal and communal sites of the sub-region pointed to the project and a second Strand developed on the pilot project. Here the emphasis is placed on the specifications, partnerships and implementation scenarios. The last part of our work out the difficulties encountered during the internship, disability related to label and proposed solutions.

* 1 http://193.55.175.48/eatlas-francophonie/contexte-et-historique-du-projet: le programme eAtlas

* 2 Loi pour la confiance dans l'économie numérique, n°2004-575 du 21 juin 2004, abrégée sous les sigles LCEN ou LEN, est une loi française sur le Droit de l'Internet, transposant la directive européenne 2000/31/CE, La transposition aurait dû être effective le 17 janvier 2002 mais ne l'aura été que le 21 juin 2004.

* 3 Florence DURAND-TORNARE, Pascal NICOLLE, Guide de l'élu délégué aux technologies de l'information et de la communication. L'internet citoyen : un défi politique, Territorial, 2007.

* 4 Politique gouvernementale qui prévoyait que chaque foyer français soit équipé en outil informatique et numérique

* 5 www.diplomatie.gouv.fr

* 6 On appelle « workflow » (traduisez littéralement « flux de travail ») la modélisation et la gestion informatique de l'ensemble des tâches à accomplir et des différents acteurs impliqués dans la réalisation d'un processus métier (aussi appelé processus opérationnel ou bien procédure d'entreprise), voir www.wikipedia.org/wiki/workflow

* 7 Netsud, technologie de la communication et développement : eAtlas : Plans d'actions (voir le site www. gdri-netsuds.org)

* 8 Séminaire LISST cieu Villes numériques, 11 avril 2008 Présentation Jean-Jacques GUIBBERT

* 9 Marc-Henry BROCH et Françoise CROS, Évaluer le projet de notre organisation, Lyon, Chronique Sociale, p.27.

* 10 La gazette des communes, des départements, des régions, N°2, 10 déc.2007

* 11 Opt.cit : P.

* 12 Jacques www.alsasnews.fr

* 13 Ecrivain et sémiologue français né en 1915 à Manches

* 14 Essai philosophique sur le signifié et les symboles

* 15 L'initiative sur l'accessibilité du Web créée en 1997 par e World Wide Web Consortium (W3C)

* 16 Provence-Alpes Côte d'Azur

* 17 Emile Zola, né à Paris le 2 avril 1840, mort à Paris le 29 septembre 1902, est un écrivain, journaliste et homme public français, considéré comme le chef de file du naturalisme. Dans son roman L'argent, il évoque, au-delà du mythe qui entoure l'argent dans nos sociétés actuelles, son utilité dans l'épanouissement de l'être humain de et de ses projets.

* 18 Chef, relations avec les médias et informations publiques, UIT

* 19 La gestion du projet voir. www.gestiondeprojet.net

* 20 Les sites web de l'Information urbaine dans l'agglomération dakaroise, Ibrahima Sylla, UCA-UTM.CIEU, 17-18 décembre 2007

* 21 ONG régionale de collectivités locales basée en république du Bénin.

* 22 Codirecteur de l'ONG Centre de Ressources pour l'Émergence Sociale Participative CRESP

* 23 « Missions du SIP » , système d'information populaire (sip) au Sénégal http://www.sipsenegal.org/

* 24 www.studyrama.com

*On appelle "WorkFlow" (traduisez littéralement "flux de travail") la modélisation et la gestion informatique de l'ensemble des tâches à accomplir et des différents acteurs impliqués dans la réalisation d'un processus métier (aussi appelé processus opérationnel). Le terme de Workflow pourrait donc être traduit en français par Gestion électronique des processus métier. Un processus métier représente les interactions sous forme d'échange d'informations entre divers acteurs tels que des humains, des applications ou services, des processus tiers.

De façon pratique, un WorkFlow peut décrire le circuit de validation, les tâches à accomplir entre les différents acteurs d'un processus, les délais à respecter, les modes de validation.

Le workflow ad hoc basé sur un modèle collaboratif dans lequel les acteurs interviennent dans la décision du cheminement : le cheminement du workflow est dynamique.

* 25 http://fr.wikipedia.org/wiki/Cahier_des_charges

* 26 Démocratie participative, wikipédia

* 27 Terme des TIC et désigne travail à distance ou télétravail

* 28 Arnold (Arnie) Eisen, Ph.D. (né en 1951) est chancelier de la Jewish Theological Seminary (USA) et expert du changement social.

* 29 Terme anglais qui signifie l'autonomisation a prise en charge de l'individu par lui-même, de sa destinée économique, professionnelle, familiale et sociale. ( wikipédia)

* 30Auteur dramatique français du XVIIe siècle

* 30 Le Cid , 1636

* 31 Merci de renseigner au moins l'année (JJ / MM/AAAA)

* 32 Par « version » nous entendons « refonte globale » (du contenu et/ou du design)






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry