3.3.2. Prévision des rendements du sorgho
Une proposition de différents modèles de
prévision de rendements du sorgho, classés par valeur
décroissante du R2 sont consignés dans le tableau 14.
Tableau 13 : Modèles de prévision des
rendements du sorgho au Soum
Numéro d'ordre
|
Classement décroissant suivant la valeur de
R2
|
R2
|
Nb.
|
ETAi
|
NDVI_I
|
NDVI_M
|
Sdat
|
Pluvio_V
|
1
|
0.729249
|
5
|
-0.525295
|
0.293554
|
-0.309723
|
-0.164891
|
0.507362
|
2
|
0.725376
|
4
|
-0.639413
|
0.297153
|
-0.243566
|
|
0.479093
|
3
|
0.700852
|
4
|
-0.608721
|
0.319136
|
|
0.093338
|
0.356502
|
4
|
0.698987
|
3
|
-0.526810
|
0.320723
|
|
|
0.353138
|
5
|
0.673149
|
4
|
|
0.276666
|
-0.406901
|
-0.683750
|
0.573482
|
6
|
0.664562
|
4
|
-0.490450
|
|
-0.371210
|
-0.198654
|
0.681731
|
7
|
0.658926
|
3
|
-0.627765
|
|
-0.292217
|
|
0.650170
|
8
|
0.623053
|
3
|
-0.588495
|
|
|
0.112699
|
0.516272
|
9
|
0.621567
|
3
|
|
0.308330
|
|
-0.440645
|
0.379415
|
10
|
0.620331
|
2
|
-0.489369
|
|
|
|
0.513166
|
Source : Données de
l'étude.
Avec ETAi : l'évapotranspiration réelle au stade
initial de la culture, Sdat : la décade du début des semis et
Pluvio_V : le cumul de la pluviométrie pendant le début de la
phase végétative.
Le modèle de prévision de rendement N°10
est celui qui présente de meilleures caractéristiques. Les
résultats de la calibration et validation du modèle
identifié permettent de déterminer les critères
d'appréciation suivants :
Tableau 14 : Indicateurs d'appréciation du
modèle de prévision du sorgho au Soum
Erreur absolue moyenne
|
Root mean square error (RMSE)
|
RRMSE (%)
|
R2 de la régression
dans statistica
|
R2p
|
R2 ajusté
|
p
|
(Kg/ha)
|
(Kg/ha)
|
|
|
|
|
|
74.1376324
|
93.8274401
|
0.17989009
|
0.620331
|
0.6084
|
0.532529
|
0.001916
|
Source : Données de
l'étude.
Pour ce modèle de prévision des rendements du
sorgho dans la province du Soum, on constate que les coefficients des variables
pris individuellement sont significativement différent de 0 (p<0.05
pour chaque variable). Le modèle possède un R2 significatif, un
RMSE de 93.83 Kg/ha et une erreur relative de prévision de 17.99 %. R2p
montre que dans 60.84% des cas, la valeur du rendement historique
observée est semblable à celle du rendement simulé par le
modèle proposé.
Le graphique suivant montre la relation entre les rendements
historiques et ceux obtenus à partir de la simulation.
normalisé (NDVI) et la date de semis qui sont des
variables importantes dans la prévision des rendements agricoles. Selon
Balaghi et al.(2009), l'indice de végétation
normalisé (NDVI) reflète mieux l'état de la
végétation que les données climatiques brutes, surtout en
zones pluviales semiarides où le climat agit fortement sur les plantes
et où les variations interannuelles du climat sont importantes. Selon
Bartholomé (1990), la comparaison des valeurs des rendements agricoles
officiels du mil et du sorgho pour 83 unités administratives du
Sénégal, Mali et Burkina Faso avec des valeurs hebdomadaires
d'indices de végétation permet d'expliquer 2/3 de la
variabilité du rendement dès le début du mois de septembre
soit un à deux mois avant la récolte.
Pour la première équation, on constate une
évolution proportionnelle du rendement du mil au Soum et le
déficit en eau pendant la phase de pleine végétation. Du
point de vue agronomique ce phénomène ne s'explique pas, car
c'est à cette phase que la biomasse atteint la croissance maximale.
L'évolution du NDVI dans le même sens que celui du rendement est
correcte car il est très souvent un bon indice pour apprécier
l'état de la biomasse. Quant à la date de semis, elle
évolue dans le sens contraire du rendement. Cela peut s'expliquer par le
fait que, plus la date de semis est éloignée et plus la
dernière phase du cycle de développement de la culture peut
être exposée à des risques de sècheresse vue la
courte durée de la saison des pluies. La seconde équation montre
que la pluviométrie au cours du début de la phase de
végétation est proportionnelle au rendement du sorgho au Soum. Le
mouvement d'eau entre les différents tissus est nécessaire pour
la circulation des sels minéraux, du carbone et des hormones. Le bon
accomplissement de ces fonctions contribue au développement des
cultures. Cependant, l'évolution en sens inverse de
l'évapotranspiration à la phase initiale ne s'explique pas.
Les variables explicatives des rendements du mil et du sorgho
dans la province du Soum présentent un caractère précoce
car, elles peuvent être disponibles avant la récolte et de ce fait
constituent un critère important pour l'alerte précoce au niveau
décentralisé.
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