Implication et participation des organisations paysannes au processus de développement local( Télécharger le fichier original )par Papa Oumar Diagne Ecole Nationale d'Economie Appliquée - Ingénieur en Planification Economique et Conseiller en Gestion des Organisation 2009 |
5.3 Présentation de la communauté rurale de GabouLe diagnostic se déroule sur la communauté rurale de Gabou située dans la région de Tambacounda, le département de Bakel, l'arrondissement de Diawara. La communauté rurale de Gabou est limitée au nord par la commune de Bakel et l'arrondissement de Diawara, au sud par l'arrondissement de Kidira, à l'est par la communauté rurale de Ballou et à l'ouest par l'arrondissement de Goudiry. Elle s'étend sur 758 km2, soit 56% de la superficie de l'arrondissement. 5.3.1. - Démographie.En 1993 la population de la communauté rurale était estimée à 7706 habitants répartis sur 39 villages. Quant à la population active, elle était évaluée à 52,53% de la population totale. D'après les données brutes du dernier recensement général de la population au Sénégal en 2002 la communauté rurale de Gabou compte 11342 habitants. . Selon les sources du PGCRN le ratio nombre d'hommes sur 100 femmes s'établissent à 115. Les groupes ethnolinguistiques sont les haalpular 77,6%, les bambaras 9,4%, les soninkés 5,9% et les autres groupes (maures, wolofs...) 7,1%.2(*) La densité au kilomètre carré est de l'ordre de 12 habitants. Comparée à la densité moyenne du Sénégal, qui est de l'ordre de 50 habitants au km2 celle de la communauté rurale est très faible. Au plan sociologique, il est important de noter que la plupart des villages sont d'implantation relativement récente. Certains, les plus nombreux du reste, ont moins de cent ans d'existence. A bien des égards, la communauté rurale de Gabou est une zone pionnière par le caractère récent d'une grande partie de ses villages. Pour cette raison on a une sédimentation sociologique moins dense qu'ailleurs. Cette particularité peut être un avantage dans les dynamiques de transformation sociale à moins qu'elle ne soit surdéterminée par des facteurs historiques liés à la nature des migrations. La communauté rurale de Gabou dispose également d'une plate forme économique de choix à travers le marché hebdomadaire du village chef lieu qui se tient tous les lundis. Il attire beaucoup de monde et constitue un lieu d'échanges privilégié entre acteurs économiques. 5.3.1.2.- Les migrations internationalesLa communauté rurale de Gabou dispose d'une importante population émigrée. Les destinations de prédilection sont la France, les USA, la Côte d'Ivoire, l'Afrique Centrale... Selon les données fournies par nos informateurs et le PGCRN, le taux de migrants se situerait entre 5% et 10% de la population active. Elle peut atteindre près de 30% des actifs masculins dans certains villages de la Communauté rurale comme Kahé. De tous les émigrés ceux qui sont en France sont les plus organisés. En plus du soutien important qu'ils apportent à l'entretien de leurs familles restées au village, les migrants de France sont souvent organisés en associations. Ces associations dont les sources de revenus principales sont constituées par des cotisations imposées aux membres participent, de façon décisive, à l'équipement des villages en infrastructures. Plus souvent organisées sous forme de caisses de village, elles évoluent, de plus en plus, vers une forme institutionnelle loi 1901. Par ailleurs, on assiste en France à un regroupement de plusieurs villages de la même zone en associations inter villageoises. La prise de conscience qu'on ne peut concrétiser des projets de grande envergure en restant confiné dans les identités villageoises, est en train de gagner du terrain au sein des migrants. Ils comprennent les exigences des partenaires même si le passage à l'acte se heurte encore aux résistances identitaires. L'identité villageoise est souvent un facteur défavorable à une multiplication plus importante des associations inter villageoises et surtout à la réalisation de projets communautaires. |
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