WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Implication et participation des organisations paysannes au processus de développement local

( Télécharger le fichier original )
par Papa Oumar Diagne
Ecole Nationale d'Economie Appliquée - Ingénieur en Planification Economique et Conseiller en Gestion des Organisation 2009
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple - Un But - Une Foi

Ministère de l'Enseignement Supérieur, des Centres Universitaires Régionaux et des Universités

DEPARTEMENT PLANIFICATION ECONOMIQUE ET GESTION DES ORGANISATIONS

(PEGO)

R

A.T.E.G.U

A

E.D.A.

C

P.E.G.O.

T

I.T.S.

E

N

E

A

35iéme promotion

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES

IMPLICATION ET PARTICIPATION DES ORGANISATIONS PAYSANNES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL : CAS DES CR DE BOKILADJI, GABOU, MOUDERY (BAKEL) ET ORKADIERE (MATAM)

Présenté par :

Papa Oumar DIAGNE

Pour l'obtention du diplôme de :

Ingénieur des travaux de Planification Economique et Conseiller en Gestion des Organisations

Directeur de mémoire Directeur de stage

M. Papa BEYE Saliou GAYE

Formateur à l'ENEA Chef de programme du PAIDEL

Année Académique septembre 2009

REMERCIEMENTS

Au nom d'ALLAH, Le Clément, Le Miséricordieux. Je rends grâce à Dieu, le Tout puissant, qui nous a gratifié force et courage pour l'accomplissement de ce travail , prière sur le prophète Mohamed (PSL) et sur son serviteur Khadimou Rassoul

Nous adressons nos vifs remerciements à toutes les personnes qui ont apporté leur appui de près ou de loin, directement ou indirectement à la réalisation de ce mémoire.

Mes remerciements s'adressent en particulier  à:

Messieurs et Madames :

F Papa BEYE chef du département PEGO, notre directeur de mémoire pour sa rigueur, son accessibilité, son encadrement pédagogique et ces conseils, il n'a ménagé aucun effort pour l'accomplissement et la réussite de mémoire

F Les formateurs de l'ENEA particulièrement Ibrahima GAYE, Moussa Dione, pour le savoir qu'ils m'ont inculqué durant les 4 années de formation.

F Saliou GAYE chef de programme du PAIDEL, notre directeur de stage pour sa rigueur, sa disponibilité et son encadrement.

F Mamadou DIALLO (Chargé de mission au PAIDEL) et au sociologue Mahamadou Moustapha Sow ( Chargé mission du projet UEMOA) pour leur disponibilité et leur appui durant tout le processus de rédaction du mémoire.

F Lansana Cissé, Demba Konaté, Kalidou Sarr et Namma Sylla (Animateurs Développement Local des CR étudiées).

F Toutes les personnes membres de l'équipe du PAIDEL qui directement ou indirectement ont contribués à l'accomplissement de ce travail.

F de tous les membres des organisations paysannes diagnostiquées, au élus locaux et aux présidents des cadres de concertation communautaire des communautés rurales de Moudèry , Orkadièré, Bokiladji et Gabou.

F de tout le personnel du GRDR de part leur accueil, leur disponibilité et leur collaboration durant tout ce processus de recherche.

F des camarades de promotion de l'ENEA

F de mon meilleur ami : Ibrahima Diouf professeur de mathématique et physique-chimie

F Enfin à toutes les personnes ressources pour leur franche et précieuse colla

DEDICACES

Ce mémoire est dédié :

A mes parents. Puisse Dieu leur accorde une longévité et une santé de fer, eux qui me donnent toujours la force de braver les réalités de la vie ; eux qui, au prix d'innombrables sacrifices, sont toujours engager à la concrétisation de mes ambitions.

F A mon homonyme feu Baye Oumar Ndoye

« Que la terre leur soit légère ; qu'Allah le miséricordieux les pardonne leurs péchés et les accueillent dans son sain paradis »

F A mon père Ousmane et à mon oncle Baye Modou DIAGNE

F A ma mère Binetou DIENG et ma tante Ya Fatou DIENG

F A mon guide spirituel Cheikh Mouhamadou Fallilou Fall Ibn Serigne Ndame qui ne césse de m'exorter à aller de l'avant dans la vie socio-professionnel ; mais aussi pour ces prières et l'éducation religieuse qu'il m'a inculqué.

« Qu'Allah vous accorde une longue vie, une santé de fer, beaucoup de bonheur afin que nous continuons à bénéficier de vos prières et qu'Allah nous donne aussi les moyens de vous entretenir jusqu'à la fin de votre vie »

F A tous mes frères Bassirou, Abdou Rahmane, Papa Alioune,Serigne Fallou, Mahamadou Lamine et à mes soeurs Binta et la cadette Ndèye Ténning;

F A mon meilleur ami d'enfance Ibrahima Diouf.

F A mes grands Youssou Ciss et Kamou de Guinaw-Rail.

F A mes amis de près ou de loin (Guinaw-Rail, Pikine, Diourbel , ...)

F A tous les étudiants de la 35eme promotion ;

F A la famille Tall de Touba, famille Dieng de Thiaroye, famille Diome de Diourbel, familles Ciss, Diouf, Ndiaye,Sarr et Lo de Guinaw Rail;

F Et tous ceux qui m'ont inculqué durant mon cursus scolaire et universitaire une quelconque connaissance, si petite soit-elle, qu'ils y trouvent ma profonde reconnaissance.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

SIGLES ET ABREVIATIONS

DEFINITION

ADL

Animateur de Développement Local

AGEPA

Accès et Gestion de l'Eau Potable et de l'Assainissement

ANCAR

Agence National de Conseil Agricole et Rural

ASPRODEB

Association Sénégalaise pour la Promotion des Petits Projets de Développement à la Base

BIT

Bureau International du Travail

CAR

Conseil Agricole et Rural

CNCR

Conseil National des Cadres Ruraux

CLCOP

Cadre Local de Concertation des Organisations Paysannes

DP

Diagnostic Participative

FAIB

Fond d'Appui Initiatives de Bases

FAIE

Fond d'Appui Initiatives Economiques

GPF

Groupement de Promotion Féminine

GRDR

Groupe de Recherches et de Réalisations pour le Développement Rural

IEC

Information, Education et Communication

OCB

Organisation communautaire de Base

OMD

Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG

Organisme Non Gouvernementaux

OP

Organisation Paysanne

PA

Plan d'Action

PAIDEL

Programme d'Appui aux Initiatives pour le Développement Local

PED

Pays en Voie de Développement

PDHL

Programme de Développement Humain à l'échelle Locale

PNDL

Programme National de Développement Local

SPSS

Statistical Package of Social Science

TDR

Termes De Référence

UFORBAK

 

CR

Communauté Rurale

UNOPS

Bureau des Nations Unies pour la fourniture de services aux projets)

LISTE DES TABLEAUX ET DES CARTES

Tableau 1 : Les différences entre institution et organisation

Tableau 2 : Les variables et indicateurs d'étude

Tableau 3 : Répartition des organisations ciblées selon la zone d'étude

Tableau 4 : Répartition des organisations ciblées selon l'échantillon

Carte 1 : Les collectivités locales appuyées par le GRDR Bakel/Matam

Tableau 5 : Présentation du profil des organisations paysannes diagnostiquées dans les CR de Bokiladji ; Gabou ; Moudèry et d'Orkadièré

Tableau 6 : Synthèse des opportunités et menaces des organisations paysannes de la zone

Tableau 7 : Synthèse des forces et faiblesses des organisations paysannes de la zone

Tableau 8 : Priorisation des opportunités, menaces, forces et faiblesses des OP de la zone

Tableau 9 : Les options stratégiques des interventions proposées

Tableau10 : Synthèse des diagnostics organisationnels

Tableau 11 : plan d'action résultant de l'analyse organisationnelle 

LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUES

Graphique 1 : Répartition par le sexe de la population de Bokiladji

Graphique 2 : Structure de la population de Bokiladji par l'ethnie

Graphique 3 : Poids de la migration

Graphique 4 : Répartition par le sexe de la population de Moudèry

Graphique 5 : Histogramme des notes d'appréciations de la performance des OP diagnostiquées

Figure 1 : Schémas représentatif d'une organisation

Résumé analytique

Les organisations paysannes du Sénégal font face actuellement aux impacts des divers changements qu'ils soient d'ordre économique, politique et social en déroulant des stratégies associatives et économiques pour assurer la pérennisation de leurs activités. Notamment, elles se servent de leurs unions, fédérations et même réseaux d'organisations paysannes pour se formaliser en « groupements d'intérêt économique » avec comme principale priorité une source de financement.

Or, les ONG et l'autorité étatique perçues comme les principaux bailleurs de fonds ont orienté leurs interventions vers d'autres priorités dont figure le développement économique local (DEL). Cette situation nouvelle peut expliquer l'intérêt que les organisations paysannes auraient à prendre en compte la dimension développement économique local dans l'élaboration de leurs stratégies de développement organisationnel.

En connaissance de cette situation, la question de recherche posée est la suivante : Quelles stratégies d'intervention mettre en oeuvre pour qu'un déclenchement de la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de la zone d'étude impulse le développement économique local ?

Ce mémoire est élaboré suivant un reflet du vécu quotidien des organisations paysannes mais aussi suivant leurs réactions face à un choc interne ou externe à leur localité. Plus précisément cette étude c'est intéressée au Union Communautaire d'Organisations Paysannes des communautés rurales de Gabou, Bokiladji, Moudèry du département de Bakel et celle d'Orkadièré du département de Matam.

Ainsi les objectifs généraux de cette étude sont :

ï Analyser la situation de référence des organisations paysannes de la zone d'étude

ï Déclencher la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de la zone

Pour arriver à nos fins pour ce mémoire, la méthode de recherche en sciences sociale a été choisie. La collecte des données avec lesquelles les analyses et recommandations figurant dans le mémoire ont été faites, provient d'un échantillonnage de type aléatoire non stratifié proportionnel avec tirage sans remise.

Une analyse transversale et approfondie des données se référant aux théories de la gestion des organisations et de l'économie du développement intégrant la dimension locale.

Au sortir de cette analyse, force est de constater qu'un déclenchement de la dynamique organisationnelle locale par le biais du renforcement des capacités des acteurs locaux ; peut influer de manière considérable la vie économique locale.

Tout travail de recherche rencontre des limites, pour celui-ci c'est n'avoir pas pu étudier les organisations paysannes dans sa globalité et le fait que certaines dimensions des organisations ont été négligées.

Ces limites si objectives quelles soient, peuvent demeurer compréhensive.

Table des matières

REMERCIEMENTS I

DEDICACES II

INTRODUCTION GENERALE 3

PREMIERE PARTIE : 3

CADRE DE REFERENCE 3

CHAPITRE I : Revue critique de la littérature 3

CHAPITRE II : Cadre conceptuel (Clarification des concepts clés) 3

CHAPITRE IV : Cadre opératoire de l'étude 3

OBJECTIFS DE L'ETUDE 3

OBJECTIFS SPECIFIQUES 3

Question générale de recherche : 3

Questions spécifiques de recherche : 3

DEUXIEME PARTIE : 3

CADRE DE L'ETUDE 3

ET METHODOLOGIE 3

CHAPITRE V : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE 3

5.1 Présentation de la communauté rurale d'Orkadièré 3

5.2 Présentation de la communauté rurale de Bokiladj 3

5.3 Présentation de la communauté rurale de Gabou 3

5.4 Présentation de la communauté rurale de Moudèry 3

CHAPITRE VI : METHODOLOGIE DE RECHERCHE 3

6.1 : La visite exploratoire 3

6.2 : La revue documentaire 3

6.3 : L'échantillonnage 3

6.4 : La collecte des données 3

6.5 : L'exploitation et traitement des données 3

2.4 Difficultés rencontrées durant la recherche 3

LES CONTRAINTES DE LA RECHERCHE 3

TROISIEME PARTIE : 3

RESULTATS ET RECOMMANDATIONS 3

CHAPITRE VII : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 3

7.1 L'ANALYSE EXTERNE : OPPORTUNITES ET MENACES 3

7.2 L'ANALYSE INTERNE : FORCES ET FAIBLESSES 3

CHAPITRE VIII : RECOMMANDATIONS 3

8.3 DES MESURES D'ACCOMPAGNEMENT 3

CONCLUSION 3

BIBLIOGRAPHIE 3

ANNEXES iii

INTRODUCTION GENERALE

Le Sénégal à l'instar des autres pays africains au lendemain des indépendances, depuis les années 1960 c'est inscrit dans une politique de décentralisation et de déconcentration qui a suivie une progression. Cette politique soutenue par l'état du Sénégal dans le souci de rapprocher l'administrateur de l'administré marque le quotidien des activités de l'administration sénégalaise en 1972 avec la loi 72.25 du 25 avril portant création des communautés rurales qui fut mise sur pieds. Ce processus qui a abouti en 1996 à l'érection de la région en collectivité locale aux cotés de la commune et de la communauté rurale. Le Sénégal comptait en cette période un total de 441 collectivités locales dont 11 régions, 110 communes et 320 communautés rurales.

Ainsi, à travers cette loi, trois cents vingt (320) communautés rurales ont été créées, ce qui a donné au Sénégal une nouvelle image territoriale. Les communautés rurales ont été créées par la loi N° 72-25 du 25 avril 1972 et étaient sous la responsabilité directe des Sous-préfets. C'est en 1990, soit dix huit ans après, que la loi N°90-37 du 08 octobre 1990 retire la gestion des communautés rurales aux Sous-préfets et la confie désormais aux Présidents de Conseils Ruraux.

Ce processus de décentralisation et de déconcentration a pris une tournure essentielle et effective avec l'avènement des lois 96-07 et 96-06.A cet effet, les compétences jusqu'ici détenues par les autorités étatiques sont transférées aux collectivités locales par la loi 96.07du 22 mars 1996 portant transfert des compétences. Les domaines de compétences transférées sont (i) Domaines, (ii) Environnement et gestion des ressources naturelles, (iii) Santé, population et action sociale, (iv) Jeunesse, sport et loisir, (v) Culture, (vi) Education, (vii) Planification, (viii) Aménagement du territoire, (ix) Urbanisme et habitat. Pour les communautés rurales, ces compétences s'ajoutent aux compétences générales dont elles disposent depuis leur création.

Les élus locaux deviennent donc des acteurs centraux sur les problématiques de développement qui concernent leur collectivité et une nouvelle « mission de conception, de programmation et de mise en oeuvre des actions de développement économique, éducatif, social et culturel » est définie pour les communautés rurales.

(cf. Art 3 du Code des Collectivités locales).

Ces actions entreprises par l'Etat du Sénégal pour permettre aux collectivités locales la conception, la programmation et la mise en oeuvre des actions de développement dans le but d'impulser le développement à la base.

C'est dans ce cadre que s'inscrit le GRDR de par sa cellule Bakel/Matam à travers son Programme Appui aux Initiatives de Développement Economique Local (PAIDEL) qui fut la structure à travers laquelle nous avons effectué un stage en développement économique local. Dans un contexte de recherche de stratégies de mise en oeuvre du Fond d'Appui aux Initiatives Economique (FAIE) et suite à la demande des acteurs qui furent bénéficiaires du FAIB (Fond d'Appui aux Initiatives de Base),

Les partenaires du PAIDEL conscient du rôle qu'un appui aux initiatives économiques pourrait jouer dans l'impulsion du développement économique local ont donné leur approbation pour le financement d'un nouveau fond d'appui aux initiatives économiques et n'ont exigé qu'une justification du caractère économique des activités appuyer par ce futur Fond d'Appui aux Initiatives Economiques.

Pour répondre à cette exigence, le PAIDEL (Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Economique Local) s'est lancé dans une démarche Recherche Action au niveau de la zone d'intervention de sa cellule Bakel/Matam et a élaboré des termes de référence pour un stage en développement économique local. Sur ces termes de références proprement dit sont cités un ensemble de résultats attendus devant ressortir après un diagnostic participatif de la zone d'intervention.

Comme le veux la tradition à l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée pour tous étudiant en fin de formation qui doit marqué sa quatrième année par la rédaction d'un mémoire de fin d'étude. Nous nous sommes attelés a respecter cette tradition sous le thème Développement Economique Local, plus précisément nous avons eu à aborder se thème sur le sujet : « Etude du développement économique local : une approche axée sur la dynamique organisationnelle des organisations paysannes des communautés rurales de Bokiladji, de Orkadièré, de Gabou et de celle Moudèry.

Ce travail de recherche fut effectué suivant un processus qui est dicté par le guide méthodologique d'élaboration du mémoire de fin de formation de l'ENEA. Après consultation de ce guide, nous nous sommes intéressé à l'adaptabilité de la méthodologie et à son opérationnalité pour ce qui relatif à ce sujet.

Ayant débuté par une revue de la littérature sur le développement économique local et tout ce qui relatif à la dynamique organisationnelle des organisations paysannes. 

Cette étape suivit d'une visite exploratoire en guise d'immersion de la zone d'intervention du GRDR cellule Bakel/Matam.

Nous nous sommes ensuite assignés comme tache de confronter nos objectifs pédagogiques au contexte de notre structure d'accueil pour ce stage en développement économique local basé sur des termes de référence. Ce contexte du PAIDEL de Recherche Action et de diagnostic des économies locales était en avance sur notre venu, donc il fut question de faire une proposition d'une approche méthodologique (Annexe 1 :) pour appréhender la vie économique locale.

Après approbation de cette approche par l'équipe de chercheur du PAIDEL nous nous sommes investis à la conception et à l'administration des outils de collecte. Par ailleurs la présentation et analyse de données collectées suivies des recommandations viennent montrer la dimension analytique de ce travail.

Enfin une proposition de stratégies et de mesures d'accompagnement pour une efficacité des et une opérationnalité des recommandations formulées.

PREMIERE PARTIE :

CADRE DE REFERENCE

CHAPITRE I : Revue critique de la littérature

Cette revue critique permet de faire une fouille approfondie des théories et approches qui ont déjà été émises par des chercheurs sur le phénomène que nous cherchons à expliciter.

Dans les travaux du mémoire pour l'obtention du grade de docteur en sciences économiques de Mr Jean-Marc Callois de l'université de bourgogne en 2005 intitulé :

« APPROCHES MICROÉCONOMIQUES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL : PRISE EN COMPTE DE LA NOTION DE CAPITAL SOCIAL DANS L'ANALYSE DES ESPACES PÉRIPHÉRIQUES »,

De par les propos du professeur Jean-Marc CALLOIS dans son mémoire pour l'obtention du grade de docteur en sciences économiques « Le développement des zones périphériques n'en finit pas de poser problème aux théoriciens comme aux praticiens du développement. L'augmentation des disparités de niveau de vie entre pays du monde ou entre régions d'un même pays, malgré des politiques nombreuses affichant un objectif de réduction des inégalités, constitue à la fois une énigme et une menace potentielle pour l'équilibre social, voire parfois politique. Les tentatives pour trouver des régularités (convergence, loi de Kuznets...), ou d'édicter des méthodes générales (planification, plans d'ajustement structurel...) en matière de développement se sont révélées dans l'ensemble assez décevantes. Les success stories ont en général été inattendues, et les tentatives de les reproduire rarement convaincantes, qu'il s'agisse des districts industriels italiens ou des dragons asiatiques. »

Le chercheur de par une opinion économiste du phénomène revient sur les modèles économiques néoclassiques intégrant la dimension spatiale. Ces travaux permettent de voir au niveau micro-économique les variables clés qui interviennent dans les disparités existantes entre deux situations économiques, plus précisément pour ce qui est relatif à cette étude : la situation de la ou évolue les acteurs économiques. . En faisant appel au rapport effectué sur les organisations paysannes par Alain de Janvry et Elisabeth Sadoulet (Université de Californie à Berkeley) intitulé : Organisations Paysannes et Développement Rural au Sénégal, un rapport soumis par à la Banque mondiale Norvégien Trust Fund for Environmentally and Socially Sustainable Development en satisfaction de la seconde phase du projet de recherche. Les auteurs par ces propos suivants abordent la question relative au niveau d'agrégation des organisations de producteurs : « La diversité des niveaux d'agrégation n'est pas moins grande. Une OP peut se situer uniquement au niveau village. Ou bien elle peut appartenir à une union régionale ou sous-régionale d'organisations. Cette même union peut ou non appartenir à une fédération nationale. Certaines fonctions assumées par les organisations sont liées à leur niveau d'agrégation : par exemple, la fonction de représentation se situe souvent uniquement au niveau national. Une coopérative de cotonniers créée pour des fonctions économique et technique au niveau local, peut appartenir à une union des coopératives de cotonniers qui défendra au niveau national les intérêts des cotonniers. La fonction de développement se situe elle souvent au niveau local seulement. »

En revenant sur les arguments du docteur Callois nous pouvant extraire : « Ce chapitre fait le point sur l'intérêt et les limites d'une approche intégrée, combinant la prise en compte de raisonnements économiques et sociologiques pour étudier le développement des zones périphériques. Il commence par discuter les relations entre économie et sociologie, les enjeux scientifiques et pratiques qu'elles soulèvent, et quelques tentatives de rapprochement entre ces deux disciplines (2.1). Il discute ensuite les difficultés qu'il y a à utiliser directement une approche pluridisciplinaire inspirée de la philosophie du développement local dans le cadre d'une recherche scientifique (2.2). Enfin, il conclut sur l'intérêt de se fonder sur les mécanismes économiques, donc d'être enraciné dans la science économique, pour étudier le rôle des facteurs sociologiques dans le développement économique (2.3) Chap. 2.p20 ».

Par ailleurs ces travaux trouvent des limites en dépit l'intégration des facteurs sociologiques, il était question de voir leurs influence sur le développement économique local. Car pour le cas spécifique du Sénégal, la prise en compte de ces modèles économiques nécessite un dispositif de recueille et d'actualisation d'informations sur la vie économique locale. Donc le champ d'application de ces modèles est limité à des pays avec une configuration économique maitrisée, ce qui fait défaut dans les PMA dont le Sénégal fait parti.

En se tournant vers la note de synthèse sur le développement économique local publiée par Geert Van Boekel, (Expert de l'OIT en DEL - PDHL Maputo) Carlien Van Empel, (Secteur de l'Emploi, OIT Genève), nous pouvons y voir une nouvelle approche du développement économique local.

Nous pouvons noter en ces quelques lignes sur leur définition du développement économique local: « Le développement économique local est une stratégie de promotion de l'emploi à travers le développement de micro et petites entreprises, le renforcement du dialogue social et de la planification du développement. Au centre de cette approche figure la création de partenariats entre secteur public et privé afin de regrouper les acteurs de l'économie locale, y compris les représentants gouvernementaux et locaux, les associations patronales et syndicales, les chambres de commerce, les coopératives, les groupements de producteurs, les organisations féminines et les autres ONG. »

Cette approche nouvelle du développement économique local met en exergue sa dimension sociologique en plus des aspects économiques, ce qui permet dans le contexte spécifique du Sénégal qui relativement identique à celui du Mozambique, pays où ce programme fut élaboré et mise en oeuvre. Ce programme dénommé PDHL (programme de développement humain à l'échelle locale) 1, menée par l'UNOPS (Bureau des Nations Unies pour la fourniture de services aux projets) avec l'appui du BIT a un champ d'application adaptable au contexte actuel du Sénégal.

A part le cadre théorique et conceptuel promu par ce programme PDHL, il y'a aussi la façon de faire, en d'autre terme les stratégies qui doivent être mise en oeuvre pour une impulsion du développement économique local : « Se fondant sur l'utilisation rationnelle des capacités et des ressources locales, les acteurs doivent définir des priorités communes pour le développement de leur région, en tenant compte des contextes sociaux et environnementaux. Le partenariat peut être crée au sein d'un forum ou être institutionnalisé à travers la création d'une Agence pour le Développement Economique Local (ADEL). Ceci contribuera au renforcement des capacités pour une plus grande sensibilisation des populations aux besoins en matière de développement de leur région et d'établir des liens au niveau national et international. L'expérience a montré que dans les régions marquées par des conflits ou en phase de transition socio économique, l'approche DEL peut contribuer à la réconciliation en cours et au succès des processus de décentralisation et de démocratisation.

Sur le continent africain, pour ne citer qu'un exemple, le BIT apporte une assistance technique de type DEL au Mozambique. »

A travers cette approche où une promotion des ressources locale (humaines, matérielles, physiques, matérielles ...etc.), avec un certain degré de responsabilisation des acteurs économiques locaux.

Nous pouvons noter une différence à travers les stratégies d'intervention qui se déroulent selon les axes suivantes :

Ø Une amélioration des services de soutien aux activités productives

Ø Renforcement des capacités locales (potentielles)

Ø La promotion et la création d'agence provinciales du DEL

Pour ce qui est relatif à cette approche, une critique relative au contexte spécifique du Sénégal fut formulée. Car le troisième axe d'intervention à savoir la promotion et la création d'agences provinciales du DEL ne s'aurait être une bonne idée dans le cas la configuration institutionnelle actuelle des collectivités locales au Sénégal. Car au niveau nationale l'ASPRODEB est chargé de la mise en place, du suivi et de l'appui des CLCOP dans chaque communauté rurale ; ce travail se faisant avec l'appui de l'ANCAR qui met à leur disposition un CAR pour chaque communauté rurale dotée de CLCOP. La mise en place d'un autre dispositif d'appui au développement local en d'autres termes aux organisations paysannes installera un climat de conflit qui ne sera pas au profit des acteurs économiques locaux.

Enfin, les travaux tenus sur le développement économique local à travers un séminaire organisé les 07-08 Avril 2005 à l'ENEA et animé par Mr Demba Niang (coordonnateur du CEPAD/MCLD), ont attirés notre attention à ce niveau de la recherche. Car ces travaux appréhendent le DEL avec une approche différente des deux précédentes. Axant son développement sur une identification des parties prenantes du DEL qui sont les acteurs économiques locaux, des institutions privée et publiques de la collectivité locales. Ces propos sont reprise en ces lignes suivantes :« En parlant de développement économique local, cela renvoie la question à l'analyse d'une double problématique :Celle d'une espace géographique, d'une entité socio-économique au sein desquels différents acteurs se retrouvent, fonctionnant avec des logiques propres ; dans une perspective de développement dont la charge incombe d'abord au pouvoir politique local même si, de plus en plus, des voix s'élèvent sur la nécessité de partager les responsabilités avec les autres acteurs. Et celle des institutions avec des services, des moyens et matériels dont la gestion obéit à une logique d'entreprise même si elle ne l'est pas. »

Une approche basée sur les stratégies de mobilisation des ressources disponibles, une gestion rationnelle et optimale de ces ressources, une disponibilité des informations relatives à la vie économique locale et une quantification de la contribution du DEL au développement de la communauté. Donc en qui concerne les idées promues animateur de ce séminaire ; nous faisons constat d'un argumentaire solide que l'auteur affecte à chaque rubrique d'appréhension du DEL. Mais il se trouve que cette approche trouve ces limites à travers les données qualitatives et quantitatives prises en guise d'exemples. Car ces informations relevant d'une étude ayant été effectuées dans la commune de Saint Louis. Ceci se confirme par ces propos suivants : « Dans le cadre du programme de relance des économies locales en Afrique de l'Ouest, la ville de Saint Louis et son département, le Delta du Fleuve Sénégal, ont abrité l'étude sur l'économie locale, à l'instar d'une douzaines de villes de la sous-région de l'Afrique de l'Ouest.

Au terme des premières études, qui ont duré en moyenne huit mois, des éléments de constat ont pu être dégagés : ... »

Ceci étant, cette approche de Mr Demba Niang peut être critiquée par le niveau local dont il est question dans ces exemples. Car l'existence de disparités entre les réalités du milieu rural et milieu urbain fait qu'une étude limitée à la collectivité locale qui est la commune, ne peut avoir des conclusions qui relatent la situation au niveau communauté rurale. Le fait que l'auteur ne prend pas en compte les rôles et responsabilités des acteurs eux même dans le processus de développement économique local.

Force est de savoir que de toutes ces théories et approches celle déclarées et adoptées par l'UNOPS (Bureau des Nations Unies pour la fourniture de services aux projets) avec l'appui du BIT dans le cadre du PDHL (programme de développement humain à l'échelle locale) élaboré et mis en oeuvre en Mozambique est plus en articulation avec notre sujet d'étude.

Car le réel but de cette phase étant de cadrer notre problématique par rapport à la littérature existante, mais surtout de prendre position pour asseoir et éclairer notre porte d'entrée à l'analyse de cette thématique.

Nous allons cependant passer à la problématique de cette recherche sur le développement économique local.

CHAPITRE II : Cadre conceptuel (Clarification des concepts clés)

Organisation : 1) ensemble de personnes et/ou groupe qui, conformément à des règles et procédures communément acceptés s'efforcent de réaliser un ou plusieurs objectifs préétablis.

2) Une organisation est toute structure (ou société) suivant une logique propre pour l'atteinte d'un but spécifique. Une organisation est un ensemble d'éléments en interaction, regroupés au sein d'une structure régulée, ayant un système de communication pour faciliter la circulation de l'information, dans le but de répondre à des besoins et d'atteindre des objectifs déterminés.

(Source : WIKIPEDIA ; ENCYCLOPEDIE LIBRE)

Institution : 1) ensemble de normes qui persistent dans le temps en servant des buts appréciés collectivement.

2) organisation qui a acquis un certain degré de valeurs et de stabilité au point d'être durable

Ressemblances et différence entre organisation et institution :

 

Pas Institution

Institution

Pas organisation

Les gens dans la rue

Des individus

Une soirée

Mariage

Langue

Argent

Organisation

Une société

Un projet

Une nouvelle organisation

Eglise

Conseil des anciens

Service civil

Tableau1 : Différence entre organisation et institution (source : google)

OP : organisations de producteurs (encore appelées indifféremment organisations paysannes ou groupements) sont des organisations créées par les producteurs pour rendre des services à eux-mêmes, les membres des organisations.

GPF : Groupement de Promotion Féminine (forme d'OP des femmes)

GIE : Groupement d'Intérêt Economique, forme légale pour les OP créée en 1984

CSD : Les Clubs de solidarité et de développement

Réseau : coopération formelle ou informelle de trois organisation ou plus ; ayant un intérêt commun, pour atteindre un but commun implicitement ou explicitement formulé.

Développement organisationnel : prise de mesures en vue d'améliorer la capacité de l'organisation à réaliser ses objectifs, mission et vision.

Développement institutionnel : création ou renforcement d'un réseau d'organisations pour générer, allouer ou utiliser efficacement les ressources humaines, matérielles ou financières en vue d'atteindre des objectifs spécifiques d'une manière durable.

Mission : raison d'être de l'organisation

Vision : idéal, rêve de société que l'organisation veut réaliser à travers sa mission

Produits : ce qui résulte des activités d'une organisation et qui sont tangibles (physique).

Exemple : équipements agricoles, crédit, chaussures, biscuits...

Services : ce qui résulte des activités d'une organisation et qui ne sont pas tangibles.

Exemple : lobby, conseils, informations, formations....

Ressources : moyens humains, matériels, financiers, technologiques dont dispose l'organisation pour réaliser ses objectifs et mission.

Acteurs : personnes, ou organisation jouant ou pouvant jouer une part déterminante dans un problème, dans une action.

Facteurs : agent ou élément ou ressource ou paramètre (politiques, économiques, sociales, culturels, écologiques, physiques, technologiques) agissant ou pouvant agir positivement ou négativement sur les objectifs, mission, vision.

Force : caractéristique interne qui contribue substantiellement à la mission de l'organisation. Faiblesse : caractéristique interne qui influence négativement et substantiellement le fonctionnement de l'organisation.

Opportunité : est un fait ou développement externe qui peut être réellement utilisé pour apporter une contribution substantielle à la mission de l'organisation. Menace : est un fait ou un développement externe qui influence ou peut influencer négativement, substantiellement et réellement les performances de l'organisation.

Capacités : potentiel de bon fonctionnement d'une structure, son aptitude à employer ses compétences et ses ressources pour atteindre ses objectifs et répondre aux attentes de ses parties prenantes (moyens humains, matériels et financiers ; compétences : savoir faire, savoir- être et savoir)

Renforcement des capacités : processus visant amélioration des performances de l'organisation en augmentant ses potentialités en termes de ressources et gestion.

Apprentissage : acquisition de nouvelles connaissances/ idées (informations utiles, savoir, savoir faire et savoir-être)

Stratégie : manière dont les objectifs seront atteints. Plan d'action à long terme d'une organisation pour réaliser ses objectifs avec les moyens disponibles et /ou mobilisables.

Structure : Division formelle et informelle et coordination des activités et des responsabilités.

Personnel : personnes travaillant comme employés dans une organisation.

Style de management/direction : types caractéristiques de comportements du/de la ou des dirigeant(e)s

Culture : normes te valeurs partagés dans l'organisation. Manière dont les choses sont faites (et vues) dans l'organisation.

Problème organisationnel : situation interne qui entrave ou qui peut entraver le développement de la structure.

Question de base : synthèse des principaux problèmes organisationnels, présentée sous forme de question sur lequel se focalise l'analyse organisationnelle.

Analyse interne : étude des différentes parties de l'organisation en vue de déterminer les forces et faiblesses.

Analyse externe : étude des différentes parties de l'environnement de l'organisation en vue de déterminer les opportunités et menaces.

La pauvreté est l'insuffisance de ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en général, mais également de ressources intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens. Des analyses économiques et des débats portent sur la mesure de la pauvreté, ses causes, et les moyens à mettre en oeuvre pour réduire cette pauvreté.

Pays en Voies de Développement (PED) : empruntant aux sciences de la nature la comparaison avec un organisme, dire d'un pays qu'il est en voie de développement (PVD) ou en développement (PED) revient à constater qu'il a dépassé un certain seuil critique d'évolution et à comparer son stade de croissance avec celui d'autres pays. L'appellation est principalement utilisée pour désigner les pays en situation « intermédiaire », plus développés que les pays les moins avancés, pour qui le terme «  sous-développé » est plus exact, pour désigner la situation de pays qui stagnent voire régressent sur le plan du développement économique et humain. Le terme, plus politiquement correct que « pays sous-développés », peut être utilisé pour désigner l'ensemble des pays qui ne font pas partie des pays développés (voir Typologie économique des pays) .

(Source : WIKIPEDIA ; ENCYCLOPEDIE LIBRE)

Le Développement Local (DL) : Dans les pays en développement, le développement local repose sur des actions mobilisant les initiatives locales au niveau des petites collectivités et des habitants eux-mêmes, éventuellement avec une aide technique ou financière extérieure. Exemples :

· mini-infrastructures : creusement d'un puits, installation de cellules solaires pour alimenter un village, création d'une école),

· mise en place de micro-coopérative ou d'associations de microcrédit

· initiative de certains habitants à titre personnel ou familial au niveau d'exploitations agricoles, commerciales, artisanales, tirant partie des ressources et du marché locaux et utilisant des méthodes performantes.

Le Développement économique local (DEL)

Qu'appelle - t'on l'approche DEL ? : Le développement économique local est une stratégie de promotion de l'emploi à travers le développement de micro et petites entreprises, le renforcement du dialogue social et de la planification du développement. Au centre de cette approche figure la création de partenariats entre secteur public et privé afin de regrouper les acteurs de l'économie locale, y compris les représentants gouvernementaux et locaux, les associations patronales et syndicales, les chambres de commerce, les coopératives, les groupements de producteurs, les organisations féminines et les autres ONG. Se fondant sur l'utilisation rationnelle des capacités et des ressources locales, les acteurs doivent définir des priorités communes pour le développement de leur région, en tenant compte des contextes sociaux et environnementaux. Le partenariat peut être crée au sein d'un forum ou être institutionnalisé à travers la création d'une Agence pour le Développement Economique Local (ADEL). Ceci contribuera au renforcement des capacités pour une plus grande sensibilisation des populations aux besoins en matière de développement de leur région et d'établir des liens au niveau national et international. L'expérience a montré que dans les régions marquées par des conflits ou en phase de transition socio économique, l'approche DEL peut contribuer à la réconciliation en cours et au succès des processus de décentralisation et de démocratisation.

CHAPITRE III : Problématique

Depuis plusieurs années maintenant, il est question de plus en plus de développement économique local que de développement local dans pays pauvres en l'occurrence le notre le Sénégal.

Force est de constater que, les actions entreprises jusqu'à présent par les parties prenantes ne comble point les attentes des bénéficiaires qui sont les acteurs économiques, ni celles des autorités locales et nationales.

Pour apporter notre pierre à l'édifice, nous nous attaquerons à l'étude du développement économique local axée sur les organisations paysannes. Dans le souci de précision, nous nous intéresserons la problématique de la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de notre zone d'étude pour un développement économique local. La structuration des acteurs économiques qui a vue le jour au lendemain des indépendances avec l'avènement des coopératives agricoles, qui furent des instances de mise en oeuvre de stratégies de commercialisation et de conservation de la production agricole. Ce dispositif avait pour objectif de soutenir la modernisation de l'agriculture avec la mécanisation agricole, la distribution des intrants (semences sélectionnées et engrais), mais aussi d'aider les paysans en difficulté, avec la distribution de vivres de soudure. L'Union Nationale des Coopératives du Sénégal (UNCAS), créée en 1978, est le résultat de ce processus. Cette stratégie a permis un essor considérable de la production arachidière dans les années soixante.

Cette organisation a connu une progression dans le contexte d'après colonisation qui a marqué l'Afrique de l'ouest avec un nouveau partenariat qui vue le jour entre ces nouveaux pays indépendants et leurs anciennes métropoles. Cette situation qui a favorisé de nouveaux types d'organisations paysannes, une époque ou les agents de développement furent du développement territorial leur chou gras avec les systèmes de production étant les outils qui soutenaient la productivité sénégalaise. Une période marquée par une agriculture qui occupait plus de 80% de la population active sénégalaise et constituait la cheville ouvrière de l'économie sénégalaise. Le passage de l'économie paysanne à l'économie d'entreprise vient pour bouleverser le contexte et mettre en place un système qui remet en question la relation directe entre la ruralité et l'agriculture, en d'autre termes celle entre les activités économiques rurales et l'agriculture proprement dite. Car le changement de l'environnent et la réorientation des priorités en terme de production relative à la demande ont fait que les populations du monde rural s'adonnent à des activités de transformation et conservation de produits non-agricoles comme l'exemple des ressources naturelles avec un additif d'une valeur ajoutée. Ce contexte qui va de pair avec l'éminente théorie de l'économiste David Ricardo sur les « Avantages comparatifs propre à chaque milieu » vient pour impulser une nouvelle configuration du paysage organisationnel des acteurs économiques sénégalais, situation explicative de l'érection des micro-entreprises rurales. Il y'a aussi le cadre contextuel d'échecs des Politiques d'Ajustement structurel imposées par les institutions de Brettons Wood dans les années quatre vingt dix et un contexte de lutte conte la pauvreté dans les pays ACP qui viennent donner leurs parts de contribution à cette situation de bouleversement du paysage organisationnel de la vie économique local.

En faisant référence au rapport soumis à la banque mondiale en 2004 intitulé : Organisations Paysannes et Développement Rural au Sénégal, nous pouvons déceler le contexte des PAS et désengagement de l'Etat « De 1984-1995 : Le désengagement de l'État : le début des années 1980 voit la fin de l'État providence, du fait de fortes contraintes budgétaires, obligeant l'État à discontinuer les subventions et changer de politique. Le désengagement de l'État promu par le Programme d'Ajustement Structurel met fin à la politique interventionniste. Cette politique est concrétisée avec l'adoption, en 1984, de la Nouvelle Politique Agricole (NPA). Si la NPA a entraîné la diminution, voire la suppression des subventions au monde rural notamment dans le domaine des intrants, elle a permis en même temps de libérer les initiatives du fait du retrait des services publics de nombre d'activités en amont et en aval de la production. La NPA facilite en même temps l'action collective économique avec la promulgation d'un texte de loi sur les Groupements d'Intérêt Économique. Avec la loi sur les GIE, les producteurs obtiennent la possibilité de s'organiser en sorte de mini l'accès aux intrants, au crédit et aux débouchés. »

Cependant en ce qui concerne le développement territorial tant choyer par les agents de développement, n'a pas été laissé en rade par cette situation car se reversant dans le développement local se qui fait qu'on accorde un degré d'importance crucial à l'aspect localité. C'est ce développement local face à de nouveaux axes prioritaires de développement qui voit le développement économique local naitre entre ces mains. Une petite nuance est à expliquer entre ces deux notions clés de par leurs domaines d'intervention, le développement local prend tout les aspects du vécu quotidien des populations d'une collectivité locale économiques, spatiaux, environnementaux, sociaux, culturels et j'en passe ; hors que le développement économique local avec une même approche qui se veut d'être participative et implicative s'intéresse uniquement aux activités économiques des populations et n'intègre pas le cadre vie ,les services sociaux de base, la vie culturelle... etc.

En partant du principe de base de l'économie qui est : « les ressources sont rares et les besoins illimités » toute collectivité locale s'inscrit dans une optique d'affectation optimale et rationnelle des ressources disponibles de sa communauté.

Tout cet argumentaire relate le pourquoi cette thématique suscite les esprits sains de la communauté scientifique de par son importance et par les écarts relatifs à la maitrise de relations pouvant exister entre la dynamique organisationnelle des OP et l'impulsion du développement économique local.

Face au contexte actuel de Recherche Action dans laquelle le GRDR s'est inscrit et l'étude diagnostic de la vie économique locale lancé par le PAIDEL depuis le mois de Septembre 2008, cette étude se cantonne seulement sur les communautés rurales concernées par ce diagnostic des économies locales du PAIDEL II. En guise de clarification la population d'étude sera constituée des Unions Communautaires d'Organisations de Paysannes de ces dite collectivités locales qui se sont structurées selon une approche sectorielle et par une démarche qui se veut d'être implicative par l'implication des Cadres Locaux de Concertation et du Conseil rural dans chaque localité et participative de la participation effective sur le terrain des Animateurs Locaux pour le Développement et des Conseillers Agricoles et Ruraux de L'ANCAR. L'intérêt particulier porté sur les Unions Communautaires d'Organisations de Producteurs se justifie par le fait que les OP évoluent selon des ampleurs différents soit villageois, local, régionale, nationale ou sous-régionale donc il est cruciale de préciser à quel niveau on se positionne. Cette dite zone d'étude est composée des communautés rurale de Bokiladji, Moudèry, Orkadièré et Gabou.

Pour ce qui est relatif à cette étude, il sera question de voir : quelles stratégies d'intervention mettre en oeuvre pour qu'un déclenchement de la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de la zone d'étude impulse le développement économique local ?

Ce qui nous renvoie vers le cadre opératoire qui va nous éclairer sur les outils d'analyse de cette relation entre deux paramètres du développement économique local mais aussi sur les variables de travail et d'appréhension du phénomène et les indicateurs de mesures de chaque variables.

CHAPITRE IV : Cadre opératoire de l'étude

OBJECTIFS DE L'ETUDE

ï Analyser la situation de référence des organisations paysannes de la zone d'étude

ï Déclencher la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de la zone

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Ø Diagnostic organisationnelle des Unions communautaires d'organisations de

producteurs

Ø Etablir le profil des organisations paysannes diagnostiquées

Ø Elaborer d'un plan de renforcement des capacités techniques, organisationnelles et financières des Unions communautaires d'organisations de producteurs

Tableau 2 : variables et indicateurs d'étude

Variables d'étude

Indicateurs d'étude

Etablissement du profil de l'organisation

- Organisations diagnostiquées 

- Village de 

- Communauté rurale de  

Historique et Mission de l'organisation

- Vision

- Mission

- Statut juridique 

- Membership

- Profil historique 

- Affiliation 

- Organigramme actuel 

- Objectifs spécifiques de l'organisation 

Secteur d'intervention

- Domaines d'activités 

- Filières principales 

- Produits et services offerts 

- Les enjeux 

- Perception sur les concurrents 

- Les tendances 

Processus d'intervention

- Différentes organes 

- Relation entre les organes 

- Leaders et Leadership 

- Système de partage des responsabilités 

- Système de prise de décisions 

- Périodicité des réunions 

- Degré de participation des membres 

- Tenue des AG

- Existence de contre pouvoir 

- Existence de conflits 

Ressources et Potentiels

- Existence d'un siège 

- Fonctionnalité du siège 

- Ressources matérielles 

- Ressources humaines 

- Ressources financière

- Réseau de partenaires 

- Type de partenariat 

Activités et Résultats

- Nombre de programmes 

- Définition 

- PV de réunion 

- Rapports techniques 

- Rapports financiers

- Rapports annuels  

- Services rendus 

Environnement externe

- Connaissance de l'organisation par les structures externes 

- Perception de l'organisation sur l'environnement externe

- Forces 

- Faiblesses 

- Degré de professionnalisme de l'organisation 

Situation de référence

- Atouts

- Contraintes

- Causes

- Conséquences

- Hypothèses de solution

(Source : Mémoire DIAGNE, ENEA 2009)

Question générale de recherche :

Quelles stratégies d'intervention mettre en oeuvre pour qu'un déclenchement de la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de la zone d'étude impulse le développement économique local ?

Questions spécifiques de recherche :

Quels sont les actions à entreprendre pour déclencher la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de la zone ?

Comment la dynamique des organisations paysannes peut impulser le développement économique local ?

DEUXIEME PARTIE :

CADRE DE L'ETUDE

ET METHODOLOGIE

CHAPITRE V : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE

Il serait une grande aberration venant de notre part en voulant faire une présentation du cadre de cette étude sans pour autant en faire pour la zone d'intervention du GRDR cellule Bakel/Matam dont cette cadre d'étude est un sous ensemble. Car le GRDR est une structure internationale qui se veut d'être l'un des piliers du soutien des états des PED dans leur politique de lutte contre la pauvreté. Cette pauvreté pluridimensionnelle quelle est ; n'est rien d'autre que le substrat de plusieurs paramètres qui font appelle à des indicateurs de mesure qui évoluent et varient selon la zone géographique et le temps. C'est dans ce contexte que le GRDR s'active sur les branches décentralisation, aménagement du territoire et développement local avec l'avènement et la mise en oeuvre du PNDL.

C'est dans cette logique d'idée qu'il s'est fixé les objectifs suivants :

Objectifs généraux : contribuer dans les régions d'origine des migrants des trois pays du bassin du fleuve (Mauritanie, Mali, Sénégal)

Ø A l'atteinte des OMD (réduction de la pauvreté)

Ø Renforcement des politiques de décentralisation et de développement économique local

Ø A l'essor de la solidarité internationale par l'éducation au Co-développement

Objectifs spécifiques :

Ø Soutenir les initiatives intercommunales et provoquer la concertation à l'échelle régionale

Ø Animer une réflexion prospective et active sur le développement économique local

Ø Promouvoir les initiatives de Co-développement et les partenariats de coopération décentralisée

Ø Et assurer un plaidoyer et une visibilité aux bonnes politiques de gouvernance locale

(Source : données SIG du GRDR)

Présentation de la communauté rurale d'Orkadièré

La communauté rurale d'Orkadièré est située au Sud-est de la région de Matam, dans le département de Kanel et l'arrondissement d'Orkadièré. La communauté rurale est limitée au Nord-est par celle de Sinthiou Bamambé, à l'Est par le fleuve Sénégal et la République Islamique de Mauritanie et au Sud par la communauté rurale d'Aouré et la commune de Semmé. Elle compte de 21 villages officiels et de 10 hameaux, s'étendant sur une superficie de 377,5 km².

On peut découper la communauté rurale en 3 zones éco-géographiques distinctes mais complémentaires : le Walo (long du fleuve) à vocation essentiellement agricole (cultures de décrue, irriguée et sous-pluies), le Diéry (prestataire de services et agriculture dans une moindre mesure) et le Ferlo proche (zone d'élevage et d'arboriculture).

La communauté rurale comptait en 200 3, selon les résultats provisoires du recensement national « RGPH », une population d'habitants, soit près de 35 % de la population de l'arrondissement d'Orkadièré, laquelle constitue plus de 45 % de celle du département de Kanel. Aujourd'hui cette population est estimée à prés de 30000 habitants soit une densité de 80 habitants au km2.

En plus de la route Nationale qui traverse la communauté rurale de Wendou Bosséabé à Gassambéri, il existe 8 routes carrossables pour la circulation des biens et des personnes.

5.1.2 : Dimension démographique

5.1.2.1 Taille de la population

En 2003 la population de la communauté rurale d'Orkadièré était estimée à 31.160 habitants (cf.: Projection de la population du Sénégal issue du recensement de 2002, Direction de la Prévision et de la Statistique, janvier 2004). Cette population est inégalement répartie entre les différents villages de la communauté rurale et sa densité est de 82 habitants au km2, ce qui constitue l'un des taux les plus élevés en milieu rurale. Cette forte densité montre qu'il y a une forte concentration humaine notamment dans les grands villages.

5.1.2.2 Structure de la population 1(*)

La structure de la population de la communauté rurale est identique voire très proche de celle de la région et à défaut d'une étude spécifique sur la démographie au niveau local ce sont les données de la région qui sont présentées.

Au niveau de la région le rapport de masculinité (nombre d'homme pour 100 femmes) a connu une évolution passant de 87 ,3 en 1976, 84,8 en 1998 et à 85, 2 en 2002. De manière générale dans la zone la proportion de la population féminine est plus élevée que la moyenne nationale, avec plus de 52% ; ce phénomène sans doute lié à l'accentuation notable de l'émigration des hommes.

La structure par groupe d'âge fait apparaître que la population est extrêmement jeune. Les moins de 20 ans représentent 56 à 60 % de la population entre 1976 - 2002 et la tranche d'âge en pleine activité 20- 59ans représente plus de 33% de la population sur la même période alors que les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 7%.

La population potentiellement active qui concerne la tranche 10-59 ans représente environ 57% de la population totale de la région dans la période 1976-2002 et est constituée en majorité de femmes. .

5.1.2.5 Caractéristique Socioculturelle

La population d'Orkadièré est essentiellement dominée par l'ethnie peulh. Il n'existe qu'un seul village occupé par les l'ethnie Soninké. On rencontre d'autres ethnies qui représentent une proportion marginale composée essentiellement de commerçants, artisans, des agent de la fonction public ou de projet Cette population n'est pas connue avec exactitude mais reste très faible et très localisée dans les grands comme Orkadièré, Wendou Bosséabé, etc.

A l'intérieur de l'ethnie peulhs on rencontre une sous classification distinguant des groupes de castes. C'est ainsi que l'on distingue les Thiédos, Mathioubés, Awloubé, les Torodos, les Ringhanbé etc.

Chaque groupe reste marqué par un sentiment d'appartenance fort à la limite révélateur d'une satisfaction d'appartenir son propre groupe et perpétuer les valeurs de ce groupe.

En somme, nous sommes en présence d'une société très hiérarchisée où le statut social dépend de l'estime que l'on porte à son groupe de référence.

L'organisation de la vie sociale est tubulaire de ce mode de fonctionnement qui reste le référentiel de base.

5.1.2.7 Organisation sociale

L'unité de base reste encore la famille élargie avec une autorité parentale très marquée. La pression de la famille est très présente et influe fortement sur la vie de l'individu.

La chefferie traditionnelle régit toujours l'organisation de la société avec un mode de pouvoir qui se transmet de père en fils ou de famille en famille à tour de rôle au niveau des villages.

Dans certains villages les préposés au pouvoir ne prennent pas part aux consultations, ce rôle est confié à d'autres personnes comme les marabouts ou les alliés proches de la famille. Ce sont ces derniers qui se consultent pour désigner le chef de village parmi les membres de la famille détentrice du pouvoir.

Il arrive aussi que les enjeux de pouvoir séparent des habitants qui ont vécu longtemps ensemble. C'est le cas entre Sinthiou Polel et Wali diala.

Mais globalement ce mode de fonctionnement continue à jouer un rôle de premier plan dans la vie des populations sans trop de revendication et avec des risques de conflit presque nul car le village appartient d'abord à la famille qui l'a créé et c'est avec son autorisation que les autres habitants ont pu s'installer.

5.1.2.8 Migration

La communauté rurale d'Orkadièré connaît les phénomènes migratoires depuis très longtemps. Aujourd'hui la vie de la communauté rurale est fortement par la migration. Dans la quasi totalité des villages on compte un nombre important de migrants. Les données existantes ne renseignent pas de manière certaine sur les premiers départs pour l'émigration telle que pratiquée aujourd'hui.

5.1.2.8.1 Les migrants acteurs de développement

Les migrants de la communauté rurale d'Orkadièré ont réalisé de nombreuses actions de développement dans leurs villages respectifs. Ils sont à la base de la construction des six postes de santé que compte la CR et de case de santé de Polel. Ils également beaucoup investi dans la construction des lieux de cultes (Mosquée), dans l'éducation, l'hydraulique etc. Comme on peut le constater les migrants ont investi le champ social pour répondre à la demande sociale locale. De plus en plus ils s'orientent vers le soutien aux activités économiques avec des actions d'appui à l'agriculture, à l'élevage, et la mise en place d'infrastructures économiques (station d'essence, hôtels). Le dynamisme des migrants et leur bonne organisation en association villageoise de ressortissants constituent un atout de taille pour la réalisation d'oeuvre communautaire. Chaque village de migrants dispose d'une association regroupant tous les fils du terroir partis à l'aventure avec des sections dans les différents pays d'accueil.

5.2 Présentation de la communauté rurale de Bokiladj

La communauté rurale de Bokiladji se situe dans la région de Matam, le département de Kanel et l'arrondissement d'Orkadièré. Cette communauté rurale est limitée au nord par la République Islamique de Mauritanie, à l'ouest la communauté rurale d'Aouré, au sud par celles d'Aouré et de Gabou et à l'est par la communauté rurale de Moudèry (département de Bakel, Région de Tambacounda).

En tant qu'entité territoriale issue de la réforme de l'administration territoriale et locale de 1972, la communauté rurale de Bokiladji existe depuis 1980, date à laquelle cette réforme est entrée en vigueur dans l'ancien département de Matam qui était jusque là rattaché à la région de Saint-Louis avant d'être érigé en région en 2002.

Le village de Bokiladji a été érigé en chef lieu de la communauté rurale moins pour des raisons historiques que politiques. En effet, historiquement, le village centre du territoire communautaire est celui de Dembacané (ancien chef lieu de canton).

La communauté rurale 32 villages officiels et 10 hameaux (voir tableau p 18) pour 31 745 habitants (estimation 2006) et s'étend sur une surface de 572 km².

5.2.1 Démographie

En 2002, le recensement indique une population de 26 342 habitants et l'estimation de 2006 qui sa base sur un coefficient de multiplication officiel donne une population de 31 745 habitants soit une densité de 55 habitants/km² (proche de la densité moyenne du Sénégal qui tourne autour de 50 hab. / km²). Cette population se répartit sur 42 villages (32 villages officiels et 10 hameaux dont plusieurs ont fait une demande de reconnaissance officielle).

A partir des données officielles de 1988 et de 2002, la population a augmenté de 40 % ce qui représente un accroissement démographique de 2,8 % (2,5 % pour le Sénégal au niveau national). La population est composée pour moitié de jeunes de moins de 15 ans.

Au niveau de la structure de la population, les femmes sont majoritaires.

(source : PLD ;2005)

La structure par groupe d'âge fait apparaître que la population est extrêmement jeune. Les moins de 20 ans représentent 56 à 60 % de la population entre 1976 - 2002 et la tranche d'âge en pleine activité 20- 59 ans représente plus de 33% de la population sur la même période alors que les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 7% (données régionales).

La pratique de la polygamie, le taux de fécondité important et la vie en famille élargie expliquent la présence en moyenne de 14 personnes par ménage.

En effet, chez les Haalpular, la famille présente plusieurs niveaux de référence avec une structure verticale d'organisation et de détention du pouvoir. Le foyer se définit par rapport au grenier ou au mari, comme une unité de production et de consommation regroupant des individus ou ménages consommant en commun une production collective.

Chez les Soninkés, les unités familiales résultant du franchissement de leur lignage se retrouve au sein d'une unité de résidence appelé le KA. Cette unité comprend une pluralité de ménages placés sous l'autorité d'un seul chef de ménage. Ce dernier est l'unité de résidence, mais également de production avec le champ familial et de consommation sous l'autorité du chef, le Kagoumé.

Structure de la population par ethnie

Soninké

35%

Haalpular

63%

Autres

2%

Haalpular

Soninké

Autres

(source : PLD ;2005)

La population est majoritairement composée d'Haalpular avec une présence importante de Soninkés. Les Haalpular sont majoritaires dans la communauté rurale avec près de 63 % de la population. Pour autant, ils ne sont pas dans tous les villages. Les Soninkés se concentrent dans 6 villages de la communauté rurale et ils sont les chefs de 5 d'entre eux (Fadiara, Bokiladji, Verma, Dembacané et Adoubéré). Ces 5 villages représentent 35 % de la population totale et sont les centres économiques de la communauté rurale.

On estime à quelques 2 % la présence d'autres ethnies dans la communauté rurale : il s'agit de wolof (commerçants), de bambaras (commerçants et travailleurs saisonniers) et de maures (commerçants).

5.2.1 .1 Migrations

La communauté rurale de Bokiladji, à l'image de l'ensemble de cette région du Sénégal se caractérise par un très fort taux d'émigration vers les pays occidentaux d'une part, mais également vers d'autres pays d'Afrique.

Migration internationale : A partir des données recensées (25 villages sur les 42 ont chiffré le nombre de migrants en donnant également leur destination), il apparaît que plus de 8,5 % de la population est actuellement en migration internationale. Pour avoir une idée plus précise de l'ampleur du phénomène migratoire, il convient dans un premier temps de considérer que les jeunes de moins de 15 ans (50 % de la population) ne sont pas concernés. A partir de là, on observe que 17 % des adultes ne vivent pas au village. Toujours pour affiner l'analyse, considérons dans un second temps que les femmes restent marginales dans ce phénomène (seuls les hommes émigrent) : il apparaît alors que plus d'un homme de plus de 15 ans sur 3 est en migration (35 %). De plus, ce chiffre n'est qu'une moyenne et ne tient compte que des migrations internationales oubliant les migrations intérieures.

(source : PLD ;2005)

Ces migrants sont à plus de 85 % en France et à 15 % dans d'autres pays africains comme la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Gabon, le Congo, le Bénin ou le Mali. Les autres destinations américaines et européennes comme l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne restent marginales.

Ce phénomène, du reste très ancien, a pris de l'ampleur depuis les années des grandes sécheresses en 1973 et en 1983.

En termes d'impact positif, l'émigration favorise les transferts financiers orientés de façon prioritaire vers la sécurité alimentaire des groupes familiaux. De plus, les migrants ont largement contribué à l'amélioration des conditions de vie des populations en participant financièrement à la quasi-totalité des infrastructures sociales présentes sur la communauté rurale. Quelques migrants investissent dans des activités économiques telles que les boutiques de proximité, le bâtiment...

Les émigrés assurent également la plupart du temps les contreparties financières demandées au village par un projet extérieur. Ils assurent également la liaison, les relations et la recherche de partenaires extérieurs.

5.3 Présentation de la communauté rurale de Gabou

Le diagnostic se déroule sur la communauté rurale de Gabou située dans la région de Tambacounda, le département de Bakel, l'arrondissement de Diawara. La communauté rurale de Gabou est limitée au nord par la commune de Bakel et l'arrondissement de Diawara, au sud par l'arrondissement de Kidira, à l'est par la communauté rurale de Ballou et à l'ouest par l'arrondissement de Goudiry. Elle s'étend sur 758 km2, soit 56% de la superficie de l'arrondissement.

5.3.1. - Démographie.

En 1993 la population de la communauté rurale était estimée à 7706 habitants répartis sur 39 villages. Quant à la population active, elle était évaluée à 52,53% de la population totale. D'après les données brutes du dernier recensement général de la population au Sénégal en 2002 la communauté rurale de Gabou compte 11342 habitants. .

Selon les sources du PGCRN le ratio nombre d'hommes sur 100 femmes s'établissent à 115.

Les groupes ethnolinguistiques sont les haalpular 77,6%, les bambaras 9,4%, les soninkés 5,9% et les autres groupes (maures, wolofs...) 7,1%.2(*)

La densité au kilomètre carré est de l'ordre de 12 habitants. Comparée à la densité moyenne du Sénégal, qui est de l'ordre de 50 habitants au km2 celle de la communauté rurale est très faible.

Au plan sociologique, il est important de noter que la plupart des villages sont d'implantation relativement récente. Certains, les plus nombreux du reste, ont moins de cent ans d'existence.

A bien des égards, la communauté rurale de Gabou est une zone pionnière par le caractère récent d'une grande partie de ses villages. Pour cette raison on a une sédimentation sociologique moins dense qu'ailleurs. Cette particularité peut être un avantage dans les dynamiques de transformation sociale à moins qu'elle ne soit surdéterminée par des facteurs historiques liés à la nature des migrations.

La communauté rurale de Gabou dispose également d'une plate forme économique de choix à travers le marché hebdomadaire du village chef lieu qui se tient tous les lundis. Il attire beaucoup de monde et constitue un lieu d'échanges privilégié entre acteurs économiques.

5.3.1.2.- Les migrations internationales

La communauté rurale de Gabou dispose d'une importante population émigrée. Les destinations de prédilection sont la France, les USA, la Côte d'Ivoire, l'Afrique Centrale...

Selon les données fournies par nos informateurs et le PGCRN, le taux de migrants se situerait entre 5% et 10% de la population active. Elle peut atteindre près de 30% des actifs masculins dans certains villages de la Communauté rurale comme Kahé.

De tous les émigrés ceux qui sont en France sont les plus organisés. En plus du soutien important qu'ils apportent à l'entretien de leurs familles restées au village, les migrants de France sont souvent organisés en associations. Ces associations dont les sources de revenus principales sont constituées par des cotisations imposées aux membres participent, de façon décisive, à l'équipement des villages en infrastructures.

Plus souvent organisées sous forme de caisses de village, elles évoluent, de plus en plus, vers une forme institutionnelle loi 1901.

Par ailleurs, on assiste en France à un regroupement de plusieurs villages de la même zone en associations inter villageoises.

La prise de conscience qu'on ne peut concrétiser des projets de grande envergure en restant confiné dans les identités villageoises, est en train de gagner du terrain au sein des migrants.

Ils comprennent les exigences des partenaires même si le passage à l'acte se heurte encore aux résistances identitaires. L'identité villageoise est souvent un facteur défavorable à une multiplication plus importante des associations inter villageoises et surtout à la réalisation de projets communautaires.

5.4 Présentation de la communauté rurale de Moudèry

La communauté rurale de Moudèry est créée en 1982 lors de l'introduction de la reforme administrative dans la région de Tambacounda. Elle couvre une superficie de 288 km2 soit 0,48 % de la superficie totale de la région (59602 km2) la plus vaste du Sénégal, Tambacounda. Moudèry qui est le chef- lieu de la communauté rurale est devenu de nos jours le chef-lieu d'arrondissement après que Diawara ait été érigé en commune. La communauté rurale de Moudèry composée de quinze (15) villages est située dans le « Goye inferieur » ; elle est limitée au :

? Nord et Nord Ouest par le fleuve Sénégal

? Sud et Sud- Ouest par la région de Matam

? Sud - Est par la communauté rurale de Gabou.

? A l'Est par le département de Bakel

5.4.1 La Situation Démographique

Elle n'est pas bien maitrisée. La population contenue dans le PLD de 1994 était estimée à 17445 habitants. Le recensement administratif effectue en 2003 porte la population à 17772 habitants soit une densité de 62 habitants/ Km2.

Graphe 4 : La structure de la population

(source : PLD ;2003)

Il apparait que les femmes sont plus nombreuses (53%) que les hommes. Les actifs sont aussi presque dans la même proportion. Le reste constitue par les enfants de a a 15 ans montre Ie caractère très jeune de la population au regard de son effectif qui est de 7769 soit 47 % de la population totale. L'importance de cette population âgée entre 0 et 15 ans pourrait s'expliquer par: l'importance du phénomène migratoire qui touche particulièrement 1a catégorie des personnes adultes, d'une part et d'autre part la forte capacité de procréation des femmes qui, souvent évolue dans des ménages polygames ou leur valeur, leur richesse, se mesurent à la taille de leur progéniture. L'importance de la population jeune pourrait également s' expliquer par le fait qu' en zone rurale, les pratiques relatives a la limitation et a l' espacement des naissances, aux méthodes contraceptives sont inconnues ou tout simplement non désirées des femmes ou de leurs époux ..

5.4.1.2 Dynamique de la population

=> Mouvements naturels

Les données sur la fécondité, la mortalité et l'accroissement naturel faisant défaut, il sera difficile d'étudier les mouvements naturels.

Toujours est-il que le niveau de la mortalité demeure toujours élevé malgré d'importants progrès notés dans les domaines de la sante.

=> Mouvements migratoires

* Emigration

Ce phénomène, du reste tres ancien, a surtout pris de l'ampleur depuis les années de sécheresse (1970). L'emigration touche quelque 40% de la population active. Elle favorise le transfert de beaucoup de flux monétaires en priorité orientes vers la sécurité alimentaire des groupes familiaux. L'émigration permet en outre, la réalisation d'infrastructures (construction de mosquée, centre de sante, salles de classes, la poste de Moudèry, des logements pour les enseignants ...)

Ces revenus de transfert font également l'objet de thésaurisation financière ou d'agrandissement du cheptel. Dans la CR de Moudèry, 50% du produit de l'émigration sont destines à améliorer I' habitat et le cadre de vie.

II est intéressant de noter que les émigrés qui n'intervenaient que dans le social, commencent aujourd'hui a investir dans des activités génératrices de revenus tel le commerce.

* Immigration

Du fait de sa position géographique frontalière à la Mauritanie et pas très éloignée du Mali, la CR de Moudèry reçoit annuellement des flux migratoires entrants. Tous sont essentiellement constitues de Bambara et dans une faible proportion, de Mauritaniens. Ils représentent une main-d'oeuvre importante orientée vers l'agriculture, I' artisanat et le commerce. Ils participent de fa<;on indirecte a amoindrir le vide laisse par les émigres. Par ailleurs, le solde migratoire nettement déficitaire pose le problème de la faiblesse de la production intérieure de la CR et de l'offre par rapport a la demande sociale. Ce qui la rend dépendante de l'exterieur.

CHAPITRE VI : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

6.1 : La visite exploratoire

Elle constitue la première étape de notre processus de recherche. Cette visite s'est déroulée dans la communauté rurale de Moudèry qui est une de la zone d'étude. Cette étape fut menée avec l'équipe de diagnostic des économies locales du PAIDEL en guise d'immersion dans la zone d'étude. Cette problématique développée nous a permis d'identifier les acteurs concernés par la vie économique locale, les enjeux suscités par son développement ainsi que les perspectives y découlant.

En somme, la panoplie d'informations recueillies nous a permis de mieux alimenter notre problématique et d'avoir des orientations sur la revue critique de la littérature.

6.2 : La revue documentaire

Cette phase, qui a été la seconde de notre processus méthodologique a été très déterminante dans l'élaboration du cadre de référence. Elle a débuté par l'exploitation des documents qui nous ont été prêtés par notre directeur de stage. Ces documents, qui traitent du développement économique local en Mozambique, nous ont permis d'avoir une compréhension générale de certains aspects socioculturels, qui déterminent le développement économique local.

Mais, comme ce sont des informations qui traitent de la Mozambique, pays dont les réalités socioculturelles peuvent différer des nôtres, d'autres pistes ont étés également explorées pour diversifier l'information. A cet effet, les bibliothèques successives de l'ENEA, de l'UCAD et la bibliothèque du GRDR qui fut notre structure de stage, ont reçu notre visite.

Des documents qui nous ont permis d'avoir une vision plus claire sur le thème et d'avoir des types d'influences possibles de la dynamique organisationnelle locale des OP sur le développement économique local..

Cependant il est important de souligner que, c'est surtout l'Internet qui nous a le plus été d'un apport considérable, même si les informations recueillies ne portaient pas pour la plupart sur le Sénégal. En effet, il nous a permis d'obtenir des informations sur le savoir de la communauté scientifique sur le développement économique local.

6.3 : L'échantillonnage

L'échantillonnage repose sur les données recueillies sur le rapport du diagnostic des économies locales menées par le PAIDEL en Septembre 2008. Il faut noter que les données de ce rapport nous à donné une liste presque exhaustive des organisations paysannes et unions organisations paysannes. Enfin un choix aléatoire avec tirage sans remise fut effectué pour départager celles qui seront diagnostiquées et le reste de le population d'étude.

6.3.1 : La population cible

La population cible de l'étude constitue l'ensemble des Organisations Communautaires des communautés rurales retenues dans le cadre de cette étude regroupant en leur sein des GIE, GPF et autre type d'organisation de producteurs s'activant autour d'une activité économique (agriculture, élevage, pèche, commerce, ...etc.)

6.3.2 : La taille de l'échantillon

L'échantillonnage s'est fait à deux niveaux : d'abord, au niveau de la zone d'étude du GRDR pour le choix des communautés rurales à enquêter et puis, au niveau de ces derniers pour la sélection des organisations ciblées. La taille de l'échantillonnage est raisonnée en fonction des moyens logistiques disponibles mais aussi du temps imparti à l'étude. Ainsi, pour mener à bien notre étude, un taux minimum de 25% est appliqué au nombre d'Union Communautaire d'Organisations de Producteurs de la zone, soit un objectif minimum de deux organisations par communauté rurale.

6.3.3 : Le choix des organisations à diagnostiquer

Deux critères ont été déterminants dans le choix des organisations à diagnostiquer. Il repose sur leur appartenance à la zone d'étude et le fait que leur membership soit composé de GIE, GPF et autre organisation à vocation économique. Cependant le choix c'est voulu d'être implicative par le processus suivant :

Implicative

ï Implication des conseils ruraux concernés

(Pour un partage des objectifs des actions de recherche menées dans leurs localités)

ï Implication des cadres de concertation communautaire

(Sur le choix des organisations à cibler)

Ces critères font ressortir la répartition des Unions Communautaires des Organisations de Producteurs suivantes :

Tableau 3 : répartition des Unions Communautaires de la zone d'étude

 

CR Orkadièré

CR Gabou

CR Moudèry

CR Bokiladj

Total

Nbre Org CR

14

12

9

10

45

Prop Org

Zone d'étude

31,11%

26,66%

20%

22,23%

100%

Source: Rapport du diagnostic ECOLOC du PAIDEL

Nbre-Org: nombre d'organisations

Prop-Org : proportion d'organisations communautaires

Ce tableau, appliqué au taux d'échantillonnage retenu donne les résultats suivants :

Tableau 4 : Répartition des organisations selon l'échantillon

Communauté Rurale

Nbre Org

Prop Org

CR

Prop Org Zone d'étude

CR Orkadièré

4

28,57%

8,88%

CR Bokiladj

3

25%

6,66%

CR Gabou

3

33,33%

6,67%

CR Moudèry

3

30%

6,67%

Total

13

 

28,88%

Source : mémoire Diagne, ENEA-2009

A la lumière de ce tableau, le processus d'échantillonnage devient compréhensible. Le choix des organisations c'est fait de manière aléatoire avec l'implication des Cadre de concertation. Ainsi, les organisations suivantes sont tirées :

6.4 : La collecte des données

Pour recueillir les données, plusieurs outils et méthodes de collecte ont été utilisées. Ce travail qui se veut de faire la promotion de la participation de la population locale au processus de développement de leur collectivité, pour ce qui est relatif à cette étude, il fut crucial de prendre en compte de la dimension participative par les points suivants :

ï Participation des ADL (Animateurs du Développement Local)

ï Participation de certains CAR (Conseiller Agricoles et Rural)

Cette partie est d'une importance capitale dans la mesure où elle nous permet de prendre part au débat et de pouvoir défendre nos arguments, suivant l'expérience vécu sur le terrain durant cette phase de recueille de données primaires (recueillies après entretiens avec des personnes ressources ou questionnaire à la population d'étude la population d'étude).

Cependant un guide d'entretien combiné à un questionnaire et une grille d'appréciations (cf. annexes) des organisations furent choisis comme outils de collectes de données primaires. Par ailleurs nous tenons à préciser que la grille d'appréciation est plutôt conçue comme instrument de recherche dans la mesure où elle nous permet d'évaluer la performance ; l'efficacité et l'efficience des organisations diagnostiquées. Elle nous a permis aussi de rendre les informations collectées à travers le guide d'entretien quantitatives et donc accessible à tout autre chercheurs intéressés. Hors que le guide d'entretien et le questionnaire sont plutôt des outils de collecte de données voués à un futur traitement et analyse du chercheur pour constituer un argumentaire solide et soutenu. Il est important de préciser que ces données primaires vont servir à l'alimentation des futures bases à concevoir.

6.5 : L'exploitation et traitement des données

L'exploitation des données s'est faite grâce à l'utilisation de deux logiciels : SPSS et Excel.

Le traitement des données étant une partie essentielle car constituant la porte d'entrée des autres chercheurs pour une appréciation objective des recommandations résultant de l'analyse. Ce traitement sera fait avec les programmes Excel et SPSS dans le but de faciliter l'analyse. Car ils nous offrent des possibilités de synthèse à travers des tableaux et des graphiques qui reflètent directement la manifestation de chaque paramètre sur les variables capitales de l'étude. Le logiciel Excel, il a servi à la réalisation des graphiques. Même si cependant le commentaire et l'interprétation faite de ces tableaux et graphiques sont d'une importance capitale, la synthèse contribue à faciliter ce travail.

Par ailleurs les éléments suivants vont ressortir du traitement des données de la collecte :

ï Conception d'une base de données des organisations concernées avec EXCEL

ï Présentation de tableaux communautaires de synthèse du diagnostic organisationnel

ï Ressortir sous forme graphique les interrelations entre les critères qualitatives essentielles d'appréciation d'une organisation et la situation sur la performance des organisations concernées

2.4 Difficultés rencontrées durant la recherche

En s'inscrivant dans la mouvance d'idées selon laquelle chaque chercheur est confronté à des difficultés en générales mais relativement à chaque contexte spécifique et type de recherche les difficultés sont différentes les unes des autres. Dans le cadre spécifique de cette étude les difficultés furent plusieurs mais nous allons en citer quelques vue leur influence directe qu'ils pourraient avoir sur les résultats escomptés de l'étude.

LES CONTRAINTES DE LA RECHERCHE

ï Contrainte temporelle (seule quatre analyses organisationnelles)

ï Difficulté de coordination avec les programmes AGEPA et PAIDEL avec des activités prioritaires de la fin d'année (Utilisant les mêmes moyens)

ï Mobilisation des acteurs pour les rencontres du diagnostic

ï Sous information des acteurs économiques sur le programme

ï Disponibilité relative des ADL

Par ailleurs, il est important de voir que l'intérêt qui a suscité l'émission de ces limites et contraintes n'est pas de dévalorisée l'étude mais de permettre aux personnes concernées d'avoir des réserves par rapport à ces conclusions. Mais ce qui revêt une importance capitale est le fait qu'une personne devant mener des recherches allant dans ce sens, cela lui permet d'éviter de se remettre dans la même situation et d'essayer de réunir au mieux les conditions préalables émises par cette étude afin de rendre un travail dans les cordes et plus scientifique.

TROISIEME PARTIE :

RESULTATS ET RECOMMANDATIONS

CHAPITRE VII : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Cette étude ayant porté sur quatre communautés rurales de la zone d'intervention du PAIDEL, fut faite dans le but d'avoir une situation de référence du développement économique local de par les organisations paysannes. Le fait que ces communautés rurales ont des contextes et des réalités différents, ne nous permet pas de faire seulement une analyse globale de la vie économique locale par une approche organisationnelle en faisant fit des spécificités de chaque localité. Mais pour répondre à cette inquiétude nous allons procéder d'abord à une analyse globale de la zone d'intervention pour finir par une étape de recommandations propre à chaque localité.

Tableau 6 : Présentation du profil des organisations paysannes diagnostiquées dans les CR de Bokiladji ; Gabou ; Moudèry et d'Orkadièré

Vision

 

Mission

Statut juridique

Affiliation

Organigramme actuel

Membership

Profil historique

 

1

Redynamisation des acteurs de l'élevage et promotion de l'embouche

Développement socio-économique de l'activité dans la zone

GIE ; formel

Union des éleveurs de Kanel

Bureau + des délégations spéciales

800 membres

24 juin 2006: AG constitutive

2

Obtention de partenaire d'appui pour la relance de l'activité

Adhésion et Mobilisation des acteurs de la pèche autour de la même cause

GIE; formel

CLCOP

Bureau

300 membres

2004: AG constitutive;

2004:obtention du récépissé;

2005 Formation avec des chinois sur la pisciculture de 3 pécheurs de l'organisation;

Avril 2005: participation à la fête de l'indépendance à travers une course

Juin 2005: conception de carte de membres

3

Obtention d'un partenaire d'appui au développement économique local

Redynamisation des acteurs économiques de communauté rurale

Reconnaissance du conseil rural par délibération;

Informel

Aucune

Bureau + 9 commissions

40 GPF;10 GIE;1 ASC;1 CSD

2003:date de création du CLCOP;

2004: formation en embouche et en teinture par l'ASPRODEB;

2005: formation en gestion institutionnelle des OP;

12/06/2007: renouvellement du bureau;

18/11/ 2008 : formation en gestion financière et organisationnelle

4

Bénéficier d'un appui financier pour l'impulsion de filières porteuses

Redynamisation des acteurs à travers une Union et la promotion des échanges entre les acteurs

GIE: Formel

UFORBAK; (Bakel, Balou, Moudèry, Kidira, Gabou)

Bureau

 

1995: Date de création NIMSA ALAMINE;

1996: Appui matériel d'ORTIBAK;

1997: Collaboration avec UFORBAK

5

Développement de l'activité et la redynamisation des acteurs

Mise oeuvre de stratégies de lutte contre les vols de bétail et pour l'exploitation des potentialités du milieu

GIE: Galel Aynabé; Formel

 

Bureau + 3 commissions

30 membres

 

6

Unité et dynamisme des acteurs de l'élevage de la communauté rurale

Développement du secteur à travers une mise en disponibilité de l'aliment de bétail et l'impulsion des nouvelles filières

GIE: Bamtaaré Aynabé; Formel

 

Bureau

 

2001: Date de création de l'organisation et obtention du récépissé;

2004: Financement remboursable avec intérêt de 5 millions à travers un ONG

2007: Renouvellement du bureau;

Mai 2008: Financement remboursable avec intérêt de 3 millions à travers le CMS

7

Redynamisation et implication des acteurs à la vie associative

Développement socio-économique de l'élevage au niveau communautaire

Informel

CLCOP

 
 

10/06/2003: AG constitutive de l'organisation;

2006:2 Appuis gouvernementaux en aliment de bétail de 25 sacs et 30 sacs de 25 Kg (subvention);

2007: Formation en embouche bovine et techniques vétérinaires

8

Appui financier des GPF membres de l'organisation

Union des femmes pour promouvoir l'échange et l'entraide

GIE: YAXARAAXU JIKKE (l'espoir des femmes) ; Formel

CLCOP

Bureau

32 GPF avec plus de 400 membres

1997: Système mutualiste informel;

2007: AG constitutive;

12/2007: Obtention récépissé;

2008: Prêt de 30 millions avec CMS remboursé en 9 mois ;

Octobre 2008: Prêt de 28 millions avec le CMS en cours de remboursement pour 9 mois

9

Implication des acteurs à la vie associative

Regroupement des forces paysannes pour promouvoir les échange entre les acteurs

GIE: Formel

UFORBAK

Bureau

18 GPF;3 GIE et 53 exploitants individuels

1996: Date de création et d'obtention de récépissé;

1997: Formation en technique culturales et en gestion financière avec ORTIBAK;

2000: Dernière AG

10

Participation à la vie active du CNCR et la mise en place d'INTER-CLCOP

Encadrement des OP membres pour l'impulsion du développement économique local

Formel

Inter-CLCOP de Matam

Bureau + 12 commissions

115 OP

2003: création du CLCOP;

2004: 5 formation avec ASRODEB;

2005: Acquisition d'engrais;

2006: Acquisition de terrain pour un siège; Juin 2008: réussite des négociations avec le CMS pour une convention de financement autour de 112 millions pour 28 groupements

11

Redynamisation des femmes de la communauté rurale

Promotion et amélioration des AGR des femmes ( soutien de famille)

GIE: Formel

Union communautaire des femmes; CLCOP

Bureau

268 membres

1984: Récépissé et reconnaissance de l'organisation;

1996: Dotation de motopompe par l'UNICEF;

1997: financement pour une clôture et une motopompe par un partenaire individuel et les aménagements hydro-agricoles;

Appui financier de l'Union communautaire des femmes;

Formation en technique du maraichage de la Pdte avec une démultiplication des connaissances vers les membres

12

Remobilisation des acteurs de la pèche autour des questions essentielles du secteur

Développement de filières porteuses pour la relance de l'activité

Formel

CLCOP

Bureau

400 membres

Date de création

13

Développement socio-économique de la a communauté rurale à travers l'élevage

Regrouper et organiser les acteurs de l'élevage

GIE: procédure en cours; Informel

Association départementale et régionale des éleveurs; CLCOP

Bureau + 4 commissions

46 membres

1987: date de création;

2007: renouvellement du bureau à cause du manque de dynamisme

(Source : Mémoire, DIAGNE 2009)

7.1 L'ANALYSE EXTERNE : OPPORTUNITES ET MENACES

Ces résultats sont le fruit de longs débats entretenus avec les organisations ciblées par l'étude, le guide nous a servi de support d'animation de ces séances d'échanges avec les dirigeants des OCB. Ces séances qui furent au nombre de 13 dans les quatre communautés rurales, nous a permis de dégager les opportunités et menaces consignés dans le tableau

Ci-dessous.

Opportunités

Menaces

-Cadre institutionnel favorable aux OCB

-Possibilité d'établir des alliances stratégiques pour les actions de formation

-Possibilité de collaborer avec les OP de base pour une impulsion des économies locales

-Appui financier et institutionnel d'ASPRODEB aux CLCOP

-Partenariat avec le GRDR à travers ces interventions envers les économies locales

-Potentiel physique et humain de la zone

-Risques de déstabilisation des Union OCB si les rôles et responsabilités ne sont pas clarifiés

-Ressources financières externes de plus en plus limitées

-Non promotion des échanges

intercommunautaires entre les OCB

-Engagement très faible des élus locaux à l'impulsion de la vie organisationnelle

-Absence d'une politique de promotion et d'encadrement des OCB

7.2 L'ANALYSE INTERNE : FORCES ET FAIBLESSES

C'est dans la même mouvance que des forces et faiblesse ont été dégagées, mais cependant cette rubrique fut plus alimentée que l'analyse externe. Etant sujet de la vie interne de l'organisationnel, l'analyse interne est le fruit direct des diagnostics effectués à travers ces unions communautaire d'organisation ciblées ce qui explique la richesse de ce tableau

Ci-dessous :

Forces

Faiblesse

-Nombre important des OCB membre des unions communautaires

-Disponibilité du CAR et de l'ADL pour l'appui technique et institutionnel des organisations

-Préoccupation des élus locaux et de l'équipe technique locale à clarifier d'avantage les taches et responsabilités aux dirigeants des OCB

-Initiation récente d'activités de génération de ressources propres

-Potentiel élevé des unions à mener des actions de mobilisation de personnes au niveau communautaire

-Formation sur le déroulement des filières porteuses

-Présence d'ONG et projets de développement dans la zone

-Dynamisme des acteurs économiques de la zone et motivation des dirigeants

-Prise de conscience des dirigeants sur les enjeux de la vie organisationnelle

-Prise de conscience des femmes sur leur rôle dans le processus de développement des économies locales

-Non disponibilité d'un répertoire des formateurs /prestataires des services

-Faible représentation des femmes aux postes et organes de prise de décisions

-Mission et vision des unions communautaires, sujets à différentes interprétations au sein des acteurs économiques

-Système de suivi-évaluation des actions des organisations très peu fonctionnel

-Faible connaissance et application des principes de développement organisationnel

-Inexistence de manuel de procédures administrative et financier

-Faible développement de stratégies de mobilisation des ressources internes

Flux de circulation de l'information entre les organes et instances mal définies

-Défaut de communication et sous information des OCB membre sur les réalisations et projets des unions communautaire

-Inexistence de disposition formelle de planification et de coordination des activités

-Faible taux des ressources propres :

-environ 13% du budget global

-environ 10% du budget de fonctionnement

- Manque de financement des acteurs des filières porteuses

7.3 PRIORISATION DES OPPORTUNITES, DES MENACES, DES FORCES ET DES FAIBLESSES

En sachant que la nature humaine et même les lois de l'économie reposent sur le principe : de besoins illimités et les ressources sont de plus en plus rares. Il est important souligné même si le diagnostic à fait ressortir plusieurs maux dont souffrent les économies à travers sa dimension organisationnelle, que les moyens techniques et financiers dont disposent les partenaires au développement sont limités. Donc il très crucial de procéder par une priorisations des opportunités, menaces, forces et faiblesse de l'économie locales pour faciliter les futurs interventions possibles dans la zone. En se basant sur le principe selon lequel, il y'a une relation de causalité c'est-à-dire de cause à effet entre les différents éléments, nous nous sommes attelés à faire ressortir la grille de priorisation des éléments essentiels des diagnostics ci-dessous.

Opportunités

Menaces

Forces

Faiblesses

1

Cadre institutionnel favorable aux OCB

-Risques de déstabilisation des Union OCB si les rôles et responsabilités ne sont pas clarifiés

Prise de conscience des dirigeants sur les enjeux de la vie organisationnelle

Défaut de communication et sous information des OCB membre sur les réalisations et projets des unions communautaire

2

Possibilité de collaborer avec les OP de base pour une impulsion des économies locales

-Engagement très faible des élus locaux à l'impulsion de la vie organisationnelle

Nombre important des OCB membre des unions communautaires

Inexistence de disposition formelle de planification et de coordination des activités

3

Possibilité d'établir des alliances stratégiques pour les actions de formation

Non promotion des échanges

intercommunautaires entre les OCB

Présence d'ONG et projets de développement dans la zone

Inexistence de manuel de procédures administrative et financier

4

Partenariat avec le GRDR à travers ces interventions envers les économies locales

Ressources financières externes de plus en plus limitées

Prise de conscience des femmes sur leur rôle dans le processus de développement des économies locales

Faible taux des ressources propres :

-environ 13% du budget global

-environ 10% du budget de fonctionnement

5

Appui financier et institutionnel d'ASPRODEB aux CLCOP de la zone

 

Disponibilité du CAR et de l'ADL pour l'appui technique et institutionnel des organisations

Faible connaissance et application des principes de développement organisationnel

Cependant n'oublions pas que ces résultats génériques obtenus grâce à des diagnostics d'organisations ciblées ne traduisent pas la réalité au niveau micro c'est-à-dire chaque organisation prise à part entière. Donc c'est ce qui pousse à faire appel à la grille d'appréciation des organisations (cf. Annexe 4), qui nous permis d'évaluer de manière participative la performance des organisations diagnostiquées et ce qui est encore intéressante est le faite quelle nous a permis d'avoir des informations quantitatives sur la vie organisationnelle pour chaque communauté rurale donnée. Cette grille a été conçue selon 17 domaines d'une organisation et 46 indicateurs de mesure de la performance avec une notation qui varie de 1pt à 5pts pour chaque critère donné. Le degré de performance globale étant mesuré selon des intervalles : 0 -46 = Faible ; 46-92= Médiocre ; 92-138=Moyen ; 138-184= Bien et de

184-230 =Très Bien. C'est ce processus qui nous a permis d'aboutir à ce graphique si dessous. Il est cependant nécessaire de préciser que les lettres O, B, G, M étiquetées sur le nom des organisations figurant sur le graphique font référence respectivement à Orkadièré, Bokiladj, Gabou et Moudèry qui sont les communautés rurales concernées par cette étude.

CHAPITRE VIII : RECOMMANDATIONS

8.1 : LES OPTIONS STRATEGIQUES DES INTERVENTIONS POSSIBLES VERS LES ORGANISATIONS

En partant de l'idée selon laquelle, les interventions possibles pour une impulsion des économies locales à travers les organisations de base sont multiples. Il est nécessaire de prendre position au débat en d'autre terme d'opter pour chaque paramètre du sujet l'alternative d'interventions choisi. La stratégie simplement caractérisé n'est rien d'autre que la manière de procéder pour atteindre la mission et les objectifs fixés. Ce qui nous ramène à se tableau ci-dessous d'option stratégiques.

Tableau

 

Composante : organisation interne

Dimensions

Options stratégiques

Identité, Mission, Vision, Valeurs, stratégie, Crédibilité

Assurer l'ancrage interne de la mission et de la vision des OCB en procédant à leur redéfinition et partage concertée avec les acteurs

Système, Structure

Améliorer la communication interne et externe à travers l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan de communication, d'un plan de formation et d'un manuel de procédures administratives, financières et comptables pour les Union d'OCB

Ressources humaines, matérielles et financières

Renforcer et diversifier les sources de revenues propres ainsi que les capacités de négociation des dirigeants pour assurer une autonomisation financière des OCB

 

Composante : relations externes

Dimensions

Options stratégiques

Renforcement des capacités techniques et organisationnelles

Rendre les Union communautaire plus performante en saisissant les opportunités de renforcement de capacités offertes par certains partenaires au développement

Renforcement des capacités financières

Améliorer la disponibilité des ressources financières en développant des dispositifs de sécurité financière et de recherche d'appui financier

(Source : Mémoire DIAGNE, 2009)

A la lumière de ce tableau des options stratégiques qui nous ont permis de canaliser les interventions proposées dans le cadre de cette étude, s'en est suivie une lecture minutieuse et analytique des tableaux de synthèse communautaire (cf. Annexe 6)des différents diagnostics effectués dans quatre communautés rurales. Ceci eut comme fruit, le plan d'action multidimensionnel ci-dessous qui prend en compte les hypothèses de solutions formulées de manière participatives avec les acteurs à la base pour les confronter aux priorités contextuelles et à nos options stratégiques de relance des économies locales. Cette confrontation les traduisent en actions concrètes susceptible d'impulser le développement des économies locales à travers essentiellement d'une promotion de la vie organisationnelle.

8.2 RECOMMANDATIONS

Cependant la performance globale traduit par ces données découlant de la grille d'appréciation peut ne pas traduire la réalité sur certains domaines de l'organisation car la répartition des critères par domaine dépende de la complexité de cette dernière. Ce qui fait qu'il serait très intéressant de procéder par une approche relative au domaine pour pouvoir mettre en exergue les vrais maux dont souffre l'organisation concernée. C'est dans cette logique d'idée que nous formulons les recommandations suivantes qui se différencie des actions du plan par leurs spécificités à la vie organisationnelle de chacune des communautés rurales. Hors que le plan aborde d'une manière plus globale les économies locales de cette zone par sa porte d'entrée organisationnelle.

Tableau : Synthèse des diagnostics organisationnels

ZONE

DOMAINES

ATOUTS

CONTRAINTES

CAUSES

CONSEQUENCES

HYPOTHESES DE SOLUTIONS

CR d'ORKADIERE

vie associative et organisationnelle

Dynamisme et disponibilité du CAR

Couverture non exhaustive des OP de zone

Manque de ressources logistique et humaines du CAR

Certains OP n'ont pas un appui technique et conseil pour s'adapter aux probables changements du milieu et contexte

Appui en formation des acteurs économiques sur les filières porteuses

Présence du CLCOP et un engagement des dirigeants

Déficit d'information et de communication des OP de la zone

Absence d'un dispositif de sensibilisation et de communication au sein du CLCOP

Désengagement et non adhésion des OP de la zone à la cause du CLCOP

Mise en oeuvre d'un plan de sensibilisation et d'animation sur les enjeux de la vie associative et la mission du CLCOP

Motivation des membres de bureau du CLCOP

Difficulté de faire adhérer les OP de la zone à la mission du CLCOP

Sous information de certains OP membres sur les activités du CLCOP

Non implication des acteurs économiques à la bonne marche du CLCOP

Renforcement des capacités organisationnelles et de gestion des membres du bureau du CLCOP

Esprit associative et créative des OP de la zone

Manque de moyens financiers

Non relance des filières porteuses de la zone

Sous exploitation des potentialités qu'offre le milieu

Appui financier envers les acteurs ayant reçus une formation technique

Maraichage

Fertilité des sols

Parasitage des cultures (termites et insectes)

 

 

Faciliter l'accès aux produits phytosanitaires

Une maitrise des techniques culturales

Erosion hydrique

 

 

Faciliter l'accès aux semences sélectionnées

Présence du fleuve Sénégal et de quels ramifications

non maitrise de l'eau

Absence de puits équipés de motopompes

Sous exploitation du disponible hydrique de la zone

Appui matériel pour une maitrise et une utilisation rationnelle de l'eau

Disponibilité des terres cultivables

Aménagement hydro-agricoles des zones de cultures

Non délimitation des parcelles cultivées

Diminution des rendements de la zone

Projet d'aménagement hydro-agricole des zones stratégiques

Elevage

Présence de points d'eau

Maladies du bétail

insuffisance des parcs de vaccination du bétail

Diminution des effectifs du cheptel

Mise à la disposition des zones ou village d'un agent mobile de vaccination Formation au niveau local d'auxiliaires vétérinaire

 

Transhumance non contrôlée

Déplacement du cheptel des villages environnants

Elevage extensif

Formation en embouche bovine et caprine

 

Difficulté d'approvisionnement en aliment de bétail

Insuffisance des points de vente d'aliment de bétail

Charge supplémentaires et une régression des rendements de l'activité

Construire des magasins de stockage d'aliment de bétail

 

Vol de bétail

 

 

Application d'une réglementation pour les vols de bétail

Engagement des acteurs à une future participation

Absence de zone de pâturage et inopèrationnalité des parcours de bétail

Divagations fréquentes dans la zone

Détérioration du climat social et conflits entre éleveurs et agriculteurs

Aménagement de parcours de bétail et mise en place de zone de pâturage communautaire

 

Feux de brousse

Non prise de conscience des populations sur les enjeux

 

Faciliter l'accès au dispositif logistique de lutte contre les feux de brousse

Promotion des activités génératrices de revenues

Prise de conscience des femmes sur leur rôle dans le processus de développement des économies locales

Manque de moyens financiers pour le déroulement de leurs activités

Non relance des filières porteuses pour une diversification des activités

Faible contribution des femmes au développement des économies locales

Appui financier des GPF pour une impulsion des filières porteuses de la zone (teinture; culture de contre-saison; culture de décrue)

ZONE

DOMAINES

ATOUTS

CONTRAINTES

CAUSES

CONSEQUENCES

HYPOTHESES DE SOLUTIONS

CR de BOKILADJI

vie associative et organisationnelle

Dynamisme des acteurs économiques de la zone et motivation des dirigeants du CLCOP

Mission du CLCOP mal comprise par les OP de la zone

Difficulté d'implication des acteurs économiques à la vie organisationnelle

Désengagement de la plus part des OP à la cause commune du CLCOP

Renforcement des capacités des membres de commission du CLCOP sur leurs rôles et responsabilités

Appui technique et conseil du CAR

Absence de matériaux logistiques pour la tenue d'une politique de communication

Difficulté de mettre au même niveau d'information les OP de la zone

Perception négative des acteurs économiques sur les organisations communautaires

Appui matériel pour la tenue de campagne d'IEC

Représentativité forte des migrants

Faible capacité relationnelle des dirigeants du CLCOP

Non prise de conscience des migrants sur leurs rôles dans processus de développement

Faible contribution des migrants à impulsion des économies locales

Intermédiation entre le CLCOP et les migrants pour instaurer un partenariat économique

 

 

 

 

Renforcement des capacités organisationnelles des membres de bureau

Maraichage

Maitrise des opérations culturales

Non diversification des produits offerts

Incapacités de faire face à la concurrence durant certaines périodes de l'année

Mévente à certaines périodes au la demande tourne vers des produits différents

Renforcement des capacités techniques des producteurs: sur la filière pomme de terre

Dynamisme des femmes constaté dans ces activités

Manque de matériels idoines pour la tenue des opérations culturales

 

 

 

Potentialités du milieu physique

 

 

 

 

Vision futuriste des opérateurs

Manque de moyens financiers

Sous exploitation des potentialités qu'offre le milieu

 

Appui financier pour des campagnes sur les filières porteuses de la zone

Elevage

 

 

 

 

Mise en place d'un magasin de stockage et d'approvisionnement en aliment de bétail

Importance du cheptel

une couverture inexhaustive du cheptel

 

 

Construction de 4 parcs de vaccinations zonales

 

 

 

 

Aménagement de parcours de bétail au voisinage de la route

 

 

 

 

Parc de bétail réglementaire pour la commercialisation

Esprit associatif des acteurs

 

 

 

Formation de 5 assistants vétérinaires

Socialisation des acteurs avec l'élevage depuis des décennies

 

 

 

Formation des éleveurs en techniques de transformation et de conservation de l'herbe

Pèche

Compétences traditionnelles sur l'activité de pèche

Inadaptation de certaines techniques face au contexte actuel de protection de l'environnement

Des techniques empiriques ne prenant pas en compte les enjeux du développement durable

Diminution de la production et rareté de certaines espèces halieutiques

Séminaire de formation sur la répercussion de l'activité de pêche sur l'environnement et l'enjeu du développement durable -Réglementation des techniques de pêche et un control des pécheurs locaux

Formation de certains acteurs sur les techniques de pisciculture avec ASPRODEB

Diminution de la production au niveau local

Débit élevé du fleuve conduisant à une diminution des zones de reproduction des espèces du à la mise en place du barrage

Incapacité de satisfaire la demande locale en poisson

Appui financier pour l'impulsion de la pisciculture dans la zone Multiplication de la formation en pisciculture avec d'autres acteurs de la zone

Prise de conscience des dirigeants sur les enjeux de la vie organisationnelle

Sous information des acteurs de la pèche sur la vie organisationnelle

Non implication des acteurs de la pèche aux activités relatives au mouvement associatif

Manque de dynamisme des organisations communautaires des pécheurs

Appui pour la tenue de campagne d'IEC sur les enjeux et perspectives de la stimulation d'une dynamique organisationnelle

ZONE

DOMAINES

ATOUTS

CONTRAINTES

CAUSES

CONSEQUENCES

HYPOTHESES DE SOLUTIONS

CR de GABOU

vie associative et organisationnelle

Dynamisme des acteurs économiques

 

 

 

Appui en formation sur les autres spéculations porteuses

Esprit associative des acteurs de la zone

Faible capacité organisationnelle des dirigeants des OCB

 

 

Formation des dirigeants en gestion des OCB

 Foisonnement des OCB (GIE, GPF, ASC ...)

 Insuffisance de crédits et financements

 

 

Faciliter l'accès au crédit

 Présence des structures d'appui aussi bien internes qu'externes

 Insuffisance de formation

 Enclavement qui ne favorise pas certaines mobilisations inter-villages

 Difficultés d'accès au marché pour écouler les produits

 Former les jeunes à l'élaboration et à la gestion des micros projets

Maraichage

Fertilité des sols

Parasitage des cultures (termites et insectes)

 

 

Faciliter l'accès aux produits phytosanitaires

 

Erosion hydrique

 

 

Faciliter l'accès aux semences sélectionnées

 

Non maitrise de l'eau

Absence de puits équipés de motopompes

 

Appui pour l'obtention de matériels de déroulement du maraichage (motopompes, arrosoirs, râteaux)

 

Non délimitation des parcelles

 

 

 Programme d'aménagement hydro-agricole de parcelles

Elevage

Présence de points d'eau

Non maitrise de l'eau

Une disponibilité périodique des ressources en eau

Diminution des effectifs du cheptel

Construction de château d'eau et de bassins de rétention pour les besoins du cheptel

 

Transhumance non contrôlée

Déplacement du cheptel des villages environnants

Elevage extensif

Formation en embouche bovine et caprine des acteurs de l'élevage

 

Difficulté d'approvisionnement en aliment de bétail

insuffisance des points de vente d'aliment de bétail

Charges supplémentaires endossées par les éleveurs

Construire des magasins de stockage et de commercialisation d'aliment de bétail Formation d'auxiliaires vétérinaires au niveau local

Présence d'un agent vétérinaire communautaire

Maladies du bétail très fréquentes

Insuffisance des points de vaccination du bétail

Incapacité de l'agent vétérinaire à couvrir toute la zone

Mise à la disposition des zones ou village d'un agent mobile de vaccination

 

Vol de bétail

 

 

Application des lois pour les voleurs de bétail

 

Feux de brousse

 

 

Faciliter l'accès au dispositif logistique de lutte contre les feux de brousse

LE PLAN D'ACTION RESULTANT DE L'ANALYSE ORGANISATIONNELLE

Objectifs

Dimensions

Actions

Partenaires

Mettre à niveau les acteurs économiques locaux pour faire face à la concurrence et aux changements environnementaux

Renforcement des capacités techniques

Appui en formation des acteurs économiques sur les filières porteuses

Formation au niveau local de 5 auxiliaires vétérinaire par CR

Formation en embouche bovine et caprine

Renforcement des capacités techniques des producteurs: sur la filière pomme de terre

Formation des éleveurs en techniques de transformation et de conservation de l'herbe

Séminaire de formation sur la répercussion de l'activité de pêche sur l'environnement et l'enjeu du développement durable

Multiplication de la formation en pisciculture avec d'autres acteurs de la zone

Etat ; Conseil rural

ANCAR, ASPRODEB ; CNCR ;

UFORBAK

Doter les organisations communautaires de base des outils et techniques nécessaire pour la relance et la tenue d'une dynamique organisationnelle locale

Renforcement des capacités organisationnelles

Renforcement des capacités des membres de commission du CLCOP sur leurs rôles et responsabilités

En gestion des OCB pour les membres de bureau des CLCOP

Formation des dirigeants d'organisation paysanne en gestion des organisations

Former les jeunes à l'élaboration et à la gestion des micros projets

Etat ; Conseil rural ANCAR ; ASPRODEB

GRDR

Pérenniser les initiatives de développements des économies locales à travers une indépendance financière des acteurs économiques et de la promotion de la

micro-entreprise rurale

Autonomisation financière des acteurs économiques

Mise en oeuvre d'un plan de sensibilisation et d'animation sur les enjeux de la vie associative et la mission du CLCOP

Appui financier envers les acteurs ayant reçus une formation technique

Appui financier des GPF pour une impulsion des filières porteuses de la zone (teinture; culture de contre-saison; culture de décrue

Appui financier pour l'impulsion de la pisciculture dans la zone

Appui pour la tenue de campagne d'IEC sur les enjeux et perspectives de la stimulation d'une dynamique organisationnelle

Etat ; Conseil rural ASPRODEB ; GRDR ;

8.3 DES MESURES D'ACCOMPAGNEMENT

Si le diagnostic permet de détecter les maux dont souffrent les différents secteurs de la vie active des économies locales, le P.A. quant à lui comprend des actions dont la réalisation permettra à la collectivité de sortir de la situation où elle se trouve actuellement.

Cependant, force est d'admettre que la mise en oeuvre de ce programme d'actions est tributaire d'une implication effective de tous les acteurs, aussi bien les élus locaux, les partenaires au développement rural que les populations elles mêmes qui en sont les principaux bénéficiaires.

Concernant les populations, un énorme travail à la fois de sensibilisation et d'information, est à mener à leur endroit, pour modeler la conscience citoyenne locale. Autrement dit, l'on devrait leur faire comprendre une bonne fois que, de leur participation à toutes les étapes de ce processus, dépend la réalisation de ce programme d'actions pour l'élaboration duquel elles ont été pleinement impliquées à travers les diagnostics organisationnels participatives.

La responsabilité du conseil rural, est de loin, prééminente dans ce qui s'apparente aujourd'hui, faut-il l'admettre, à une crise de confiance des populations vis à vis de leurs représentants. En effet, ces derniers (élus locaux) doivent faire de la bonne gouvernance leur credo et rassurer les ayants droits par une transparence dans la gestion des affaires locales. De ce point de vue, il faudrait, autant que possible, impliquer les jeunes et les femmes de ces localités dans la réalisation des projets de développement.

Par ailleurs, dans son fonctionnement, ces conseils ruraux des localités concernées par cette étude doivent suivre la logique d'une entreprise, même si elles ne le sont pas. C'est dire qu'ils doivent trouver les moyens de renforcer ses ressources propres pour ne plus être tributaire principalement de la taxe rurale. Cela passe par l'aménagement et l'équipement d'édicules publics susceptibles de générer des fonds. Le conseil rural se doit d'aménager d'autres marchés, surtout hebdomadaires et renforcer ceux déjà existants.

Enfin, ces conseils ruraux doivent mettre à profit la constante contribution de ses partenaires notamment les ONG, programmes et projets environnementaux, pour concrétiser certaines actions prioritaires qui nécessitent des moyens financiers et techniques énormes.

Une fois les ressources disponibles, les conseils ruraux concernés ont l'obligation de veiller sur leur répartition équilibrée dans la communauté de manière équitable selon l'ordre des priorités.

CONCLUSION

En définitive la conclusion étant la partie qui synthétise le travail effectué dans cette étude et permettant de ouvrir des pistes de réflexion sur la problématique spécifique du thème.

Allant de l'énoncé du thème ; de la problématique ; a la formulation des objectifs de recherches nous avons essayé avec tant bien de mal d'apporter une clarification des théories relatives a ce thème et de permettre une vision plus large sur la cohabitation entre le développement économique local et la vie organisationnelle communautaire et une connaissance du sens des relations entre ces deux variables.

La prise en compte de l'approche méthodologique de cette recherche permet de donner plus de fiabilité et validité des résultats obtenus durant cette recherche.

Ce qui nous mène vers l'une des aspects les plus cruciales pour l'avenir de la structure dans ce domaine d'intervention que sont les recommandations, les options stratégiques et le plan d'action qui en découle ; qui sont rien d'autre que le fruit de l'exploitation et de l'analyse des données recueillies sur le terrain.

Enfin ce travail qui entre dans le cadre des objectifs pédagogiques de l'ENEA d'allier théories et pratiques nous a permis de travailler en collaboration avec toute l'équipe du PAIDEL sur le thème « Développement Economique Local ».

En dépit des recommandations et du plan d'action que nous avons formulées ; nous s'invitons tous chercheurs et toutes personnes intéressées à apporter des critiques ou à ouvrir des pistes de réflexion sur ce thème ; car les moyens mises a notre disposition et temps qui nous était imparti ne nous ont pas laissé le temps nécessaire pour appréhender le thème sous bien d'autres angles d'analyse angles.

BIBLIOGRAPHIE

TITRE

AUTEUR

STRUCTURE

Contribution des organisations paysannes au financement de l'agriculture (épisode 1)

Betty WAMPFLER

BIM n° 81 - 05 septembre2000

Le Développement économique local (DEL)

Qu'appelle-t'on l'approche DEL ?

Geert Van Boekel, Expert de l'OIT en DEL - POHL Maputo

Carlien Van Empel, Secteur de l'Emploi, OIT Genève

PDHL (programme de développement humain à

l'échelle locale) 1. Mozambique

le développement économique local

Mr Demba Niang (coordonnateur du CEPAD/MCLD) :

Un séminaire organisé les 07-08 Avril 2005 à l'ENEA

Organisations Paysannes et Développement Rural au Sénégal,

Alain de Janvry et Elisabeth Sadoulet

Université de Californie à Berkeley

la Banque Mondiale

Norwegian Trust Fund for Environmentally and Socially Sustainable Development

« Économie sociale et politiques publiques : la question du renouvellement de l'État social au Nord

et de sa construction au Sud »

Louis FAVREAU chercheur au Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT).

Co-publication CRISES/CRDC

Cahiers du CRISES

Collection Études théoriques - no ET0509

BIM : L'analyse des organisations

paysannes ?

Jacques BERTHOME/ Marie-Rose MERCOIRET (CIEPAC/CIRAD)

Espace finance Marc Roesch mardi 21 avril 2004

Cours de Management des Organisation

Mr Papa Bèye

Département PEGO ; ENEA

ANNEXES

ANNEXE 2 : Proposition de démarche

Dans le contexte de la mise en place d'un futur fond d'appui aux initiatives locales le PAIDEL à lancer des TDR pour étude sur les acteurs économiques de ces zones d'intervention et cet étude portera sur un diagnostic des zones (5 communautés rurales ayant déjà des cadres de concertation dynamiques) ; sur élaboration d'une typologie des acteurs ; d'une analyse des comportements et réactions des acteurs face mutations de leur environnement interne et externe et enfin à l'élaboration d'un guide financement du futur fond d'appui aux initiatives locales.

Ayant été recruté après sélection de dossier et soumission aux TDR, je me veux de proposer une démarche ou même en d'autres termes une approche analytique de la situation pour donner ma contribution à ce travail noble de concrétisation du développement économique locale.

Démarche proposée :

Cependant cette approche veut se décliner sous deux angles au niveau des structures de ces acteurs économiques (OP, GPF, GIE, etc.) et au niveau sectoriel et zonal des acteurs.

Ø Niveau organisationnel : dans la mesure où les organisations ont réussies de regrouper la majeure partie des acteurs donc il y existe une dynamique de groupe qui serait un potentiel que nous devons prendre de notre coté. En essayant de voir si ces organisations sont capables de pendre en charge les préoccupations des acteurs et de les maitriser ce qui est un préalable à la réussite d'une future mission qui leur sera allouée.

Donc ce qui nous ramène à procéder à un diagnostic organisation participatif qui nous éclairera sur :

ü Le statut, la mission, les objectifs, les organes, le mode de fonctionnement, le dynamisme, les partenaires ....

ü La composition : nombre de jeunes, nombre de femmes, la répartition par âge, niveau de formation, degré de qualification

ü Système de gestion (nature du groupe)

ü Ses principales réalisations : avec moyens propre et financement extérieur, capital d'expérience, degré de professionnalisme

ü Prise de décision (culture organisationnelle)

ü Les conflits internes et externes (climat organisationnel)

Ø Le niveau individuel (acteurs économiques) : partant de l'idée selon laquelle les dirigeants des organisations sont des acteurs économiques le diagnostic nous permettra d'avoir leurs perceptions des choses.

Cependant notre approche analytique envers les acteurs sera faite suivant les points suivants :

Ø Catégorisation des acteurs économiques (taille, chiffre d'affaire, nombre d'employer)

Ø Typologie des acteurs économiques (le secteur d'activité et zone de prédilection)

Ø Elaborer une fiche synoptique pour chaque type d'acteurs économiques

Ø Formulation de critère de d'appréciation des PME et MER des zones d'interventions

Ø Formulation de critères d'éligibilité au futur fond d'appui aux initiatives locales

Et enfin ce travail sera complété par le diagnostic du milieu déjà effectué qui nous renseigne l'état es lieux de l'environnement direct d'évolution de ces acteurs économiques pour que le substrat des deux travaux constitue une base solide pour les futures interventions envers ces acteurs de la zones d'interventions du PAIDEL.

NB : cette démarche sera appuyer une méthode de collecte souple avec des entretiens avec les personnes ressources, des entretiens semi-structuré et si besoin se fait sentir des focus groupe.

ANNEXE 3 : Guide d'entretien du diagnostic organisationnel

ETABLISSEMENT DU PROFIL DE L'ORGANISATION

Communauté rurale de  : .................................................................................

Village de : .................................................................................................

Organisations diagnostiquées :......................................................................... ...

Historique et Mission de l'organisation

Vision ......................................................................................................

Mission......................................................................................................

Statut juridique : ...............................................................? Informel ? Formel

Affiliation : ...........................................................................clcop ? autres?

Organigramme actuel : .....................................................................................

...............................................................................................................

Membership : ................................................................................................

Profil historique : ...........................................................................................

Dates

Evénements correspondants

 
 

Objectifs spécifiques de l'organisation : ................... (Raison d'être de l'organisation)

............................................................................................................................................................................................................................... 

Secteur d'intervention

Domaines d'activités :......................................................................................

Filières principales : ........................................................................................

Produits et services offerts : ...............................................................................

..................................................................................................................

Les enjeux : ..................................................................................................

.................................................................................................................

Les tendances : ..............................................................................................

.................................................................................................................

Perception sur les concurrents : ...........................................................................

.................................................................................................................................................................................................................................. 

Processus décisionnel

Différentes organes : .......................................................................................

..................................................................................................................

Relation entre les organes : ..................................................................

Leaders et Leadership : ....................................................................................

.................................................................................................................

.................................................................................................................

Système de partage des responsabilités : ................................................................

..................................................................................................................

Système de prise de décisions : ...........................................................................

.................................................................................................................

Méthode rationnelle ?............ .. Méthode créative ?.........................

Périodicité des réunions : ? hebdomadaire ?mensuel ? annuel

Degré de participation des membres : faible? moyen? fort ?

Tenue des AG : mensuelle ? trimestrielle? semestrielle ? annuelle?

Existence de contre pouvoir : ...................................................  oui? non?

Origines : .....................................................................................................

Existence de conflits : .............................................................oui? non?

Si oui : ..............................................................................interne? externe ?

Origines : .....................................................................................................

Ressources et potentiel

Existence d'un siège : oui ? non?

Fonctionnalité du siège : TBien ? Bien ? Acceptable? Mauvais ? T Mauvaise?

Ressources matérielles : ..................................................................................

Ressources humaines : ....................................................................................

Ressources financières : ....................................................................................

Réseau de partenaires : .....................................................................................

..................................................................................................................

Type de partenariat : .......................................................................................

Activités et Résultats

Nombre de programmes : ..................................................................................

Définition : ...................................................................................................

..................................................................................................................

PV de réunion : .............................................................................................

Rapports techniques :.......................................................................................

..................................................................................................................

Rapports financiers  : .......................................................................................

..................................................................................................................

Rapports annuels  :..........................................................................................

..................................................................................................................

Services rendus : ............................................................................................

Environnement externe

Connaissance de l'organisation par les structures externes : ..........................................

..................................................................................................................

Perception de l'organisation sur l'environnement externe : ..........................................

................................................................................................................. 

Forces : .......................................................................................................

.................................................................................................................

Faiblesses : ...................................................................................................

..................................................................................................................

Degré de professionnalisme de l'organisation : .........................................................

..................................................................................................................

Atouts

Contraintes

Causes

Conséquences

Hypothèses de solution

 
 
 
 
 

ANNEXE 4 : Grille d'appréciation de la performance des organisations

DOMAINES

INDICATEURS

FAIBLE 1POINT

MEDIOCRE 2 POINTS

MOYEN 3 PTS

BIEN 4PTS

TRES BIEN 5 PTS

CLARTE DE LA MISSION

1-Mission bien définie et connue des membres

 
 
 
 
 

STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

2-Existence d'un organigramme

 
 
 
 
 

3-Définition claire des rôles et responsabilités

 
 
 
 
 

MEMBERSHIP

4-Degré d'ouverture

 
 
 
 
 

5-Représentation des femmes, des jeunes et divers groupes raciaux

 
 
 
 
 

6-Critères d'adhésion

 
 
 
 
 

7-Evaluation du nombre de membre

 
 
 
 
 

VIE ASSOCIATIVE

8-Fonctionnement régulier des organes

 
 
 
 
 

9-Participation des membres

 
 
 
 
 

10-Respect des dispositions statutaires et réglementaires

 
 
 
 
 

11-Démocratie interne et climat social

 
 
 
 
 

STRATEGIE D'INTERVENTION

12-Pertinence de la stratégie

 
 
 
 
 

13-Qualité de l'approche des activités

 
 
 
 
 

RESEAU RELATIONNEL

14-Partenaires associatifs

Institutionnel

 
 
 
 
 

15Techniques et finance

 
 
 
 
 

CONNAISSANCE DE L'ENVIRONNEMENT EXTERNE

16 Forces

 
 
 
 
 

17-Faiblesses

 
 
 
 
 

18-Opportunités

 
 
 
 
 

19 Menaces

 
 
 
 
 

EFFICACITE

20-Degré d'atteinte des objectifs

 
 
 
 
 

21-Satisfaction des membres et des partenaires

 
 
 
 
 

SENTIMENT D'APPARTENANCE DES MEMBRES

22-Fierté d'appartenance des membres

 
 
 
 
 

23-Degré de complicité

 
 
 
 
 

IMAGE DE MARQUE

24-Perception de l'organisation et de ses dirigeants de la part des membres

 
 
 
 
 

25-Du public

 
 
 
 
 

26-Des autorités administratives

 
 
 
 
 

27-Des partenaires

 
 
 
 
 

28-Notoriété

 
 
 
 
 

POSITIONNEMENT STRATEGIQUE

s29-Vision d'avenir

 
 
 
 
 

30-Capacités d'adaptation

 
 
 
 
 

31-Compétences distinctes

 
 
 
 
 

SYSTEME DE PLANIFICATION

32-Existence d'un plan d'action

 
 
 
 
 

33-Programmation des activités

 
 
 
 
 

SYSTEME DE GESTION

34-Existence de procédures écrites de gestion des ressources

 
 
 
 
 

SYSTEME D'EVALUATION

35-Evaluation des rendements

 
 
 
 
 

36-Sanctions personnelles

 
 
 
 
 

37-Evaluation des activités

 
 
 
 
 

CAPACITES DES RESSOURCES HUMAINES

38-Niveau de qualification des dirigeants et du personnel d'exécution

 
 
 
 
 

39-Adéquation des membres et du profil avec les fonctions

 
 
 
 
 

40-Expériences professionnelles

 
 
 
 
 

MOYENS MATERIELS

41-Existence d'un siège

 
 
 
 
 

42-Existence d'une logistique

 
 
 
 
 

43-Matériel de bureau

 
 
 
 
 

MOYENS FINANCIERS

44-Ressources propres

 
 
 
 
 

45-Subventions reçues

 
 
 
 
 

46-Adéquation ressources/objectifs

 
 
 
 
 

ANNEXE 5 : Compte rendu des missions du diagnostic organisationnel

Dans le cadre de la conception et de la mise en oeuvre d'un fond d'appui aux initiatives économiques (FAIE), le PAIDEL (Programme d'Appui au Développement des Initiatives Economiques) à travers le stage de développement économique local a lancé deux diagnostics des potentialités économiques locales.

Ces diagnostics portant premièrement sur la dimension individuelle des acteurs économiques qui se résumé sur une identification des acteurs et une analyse de leur vécu quotidien dans leur environnement socio-économique. Ce diagnostic ayant permis d'avoir une idée précise de l'allure des activités économiques dans les zones d'intervention (5 communautés rurales) et des différentes opportunités et menaces des acteurs relatives à leur environnement et deuxièmement sur une approche organisationnelle des acteurs économiques.

Ce diagnostic organisationnel tenu dans la zone d'intervention avec comme objectifs de diagnostiquer 4 organisations par communauté rurale pour qu'au finish qu'on puisse en sortir avec une appréhension de la dynamique organisationnelle des OP et d'en conclure des possibilités d'interventions et de partenariats avec ces organisations avec ledit programme.

Donc plus précisément, savoir dans quelle mesure une intervention à travers ces organisations pourrait atteindre les acteurs économiques et impulser un développement des économies locales avec une intégration de l'approche sectorielle.

Cependant ce diagnostic organisationnel nous a menés dans les communautés rurales suivantes :

COMMUANUTE RURALE D'ORKADIERE : du Lundi 24 au Vendredi 28 Nov. 2008

L'équipe ayant déroulé ce travail de cinq jours composé par Papa Oumar Diagne (stagiaire ECOLOC) ; accompagner de l'ADL de la communauté rurale Kalidou Sarr a siégé à Orkadièré 5 jours selon les activités suivantes :

· 1ière jour : Le CLCOP avec la présence du Pdt, du Vice Pdt, du Pdt de la commission aménagement du territoire, SG et de deux membres de l'organisation (venus représenter chacun un OP membre) avec la présence de Manou volontaire du PAIDEL responsable du volet économique pour s'imprégner de la démarche ; nous avons eu à tenir une séance de 4 heures de temps qui tourner autour du guide d'entretien mais aussi de question ouvertes administrées aux participants pour aborder les aspects ne figurant pas sur le guide d'entretien pour d'éventuelle réajustements de l'outil de collecte de données.

· 2ième jour : le conseil de pêche de Waoundé avec la présence du Vice Pdt, SG et d'un membre simple ; cependant avec ces derniers nous avons eu a faire que 3 heures d'entretien dues à leur limites sur les questions ouvertes et à l'absence de leur leader qui est le président. Mais l'essentiel du débat tourner autour de la situation de la pèche au niveau communautaire sur les acteurs et facteurs du secteur.

· 3ième jour : L'union des femmes d'Orkadièré qui est une organisation à titre villageoise mais qui membre d'une union des femmes à titre communautaire avec la présence de la Pdt, la Vice Pdt, SG et quatre autres membres de l'organisation. Cet entretien très fructueux avec l'union des femmes nous a permis d'avoir une intégration de la dimension genre dans la vie organisationnelle de communauté rurale, ce qui est d'une importance capitale une compréhension des économies locales. L'entretien que nous avons eu à tenir avec cette organisation durant plus de 4 heures, nous a permis d'aborder beaucoup de questions relatives à la participation des femmes à vie socio-économique ; mais aussi les questions relatives aux capacités organisationnelles des femmes.

· 4ième jour : Le Galel Aynabé avec la présence du Pdt, Vice Pdt, du SG et de deux membres de l'organisation, nous avons eu à tenir un entretien de plus de 4 heures avec des questions ouvertes ne figurant pas sur le guide qui ont suscités des débats intéressants sur la vie organisationnelle. Ce qui pourrait nous permettre d'avoir d'autres angles d'analyses de la dynamique organisationnelle. Car ayant abordé l'esprit associatif des acteurs de la communauté rurale.

· 5ième jour : ce dernier n'ayant pas fait l'objet d'un diagnostic organisationnel mais fut utilisé pour faire une évaluation de la mission et de voir l'adaptation des outils de collectes aux réalités du milieu avec l'ADL de la communauté rurale. Cette journée nous a permis de revenir sur la démarche mais surtout sur la compréhension de la démarche par l'ADL pour que au cas échéant prendre des mesures correctives pour les prochaines missions du diagnostic organisationnel. Cette séance est l'origine des changements effectués sur le guide d'entretien dans les missions suivantes.

COMMUANUTE RURALE DE GABOU : du Vendredi 05 au Dimanche 07 Déc.2008

Cette descente sur Gabou s'inscrivant dans, la même logique que celui effectué à Orkadièré avec les même objectifs n'a pas pu se dérouler comme prévue car nous n'avons pu faire que

3 organisations dans la communauté rurale, ce qui peut s'expliquer par les préparations de la fête de Tabaski qui approchée. Le refus de répondre de l'Union des GPF à la convocation pour le diagnostic organisationnel, ne fut pas l'élément marquant de la mission mais l'absence de l'ADL à cause sa participation au diagnostic du projet UEMOA. Ce qui nous a porté préjudice, car étant obligé de travailler avec un relais communautaire ayant reçu aucune formation en animation d'où son problème de communiquer en public ; n'étant imprégné ni du contexte, ni de la démarche et ce qui était plus contraignante fut le fait que aucun engagement ne le lié au GRDR donc ce qui revient à remettre en question sa motivation, même s'il a fallu jouer de nos capacités de motivation pour avoir quelques choses mais n'empêche que c'est des choses à éviter dans le futur.

Cependant toutes ces contraintes ne nous ont pas empêchées de dérouler le processus avec les moyens du bord :

· 1ière jour NIMSA ALAMINE (sans regret) : un entretien qui s'est tenu sous la présence du Vice Pdt, du SG et de deux autres membres mais qui n'a duré que 2 heures due au fait que c'était un vendredi et les participants devaient aller à la mosquée. Cependant sous cette contrainte une séance complémentaire fut programmée pour le lendemain soir. Evoluant dans le secteur du maraîchage cela nous a permis d'approfondir l'approche sectorielle et de faire le tour des questions essentielles concernant le secteur. L'élément capital de la rencontre fut le fait que leur expérience dans la vie associative fut la source des débats ouverts sur la dynamique organisationnelle au niveau local.

· 2ième jour le Baamtaaré Aynabé : un entretien qui s'est tenu sous la présence du Pdt et de deux membres avec une séance qui a duré environ 3 heures de temps. Cette organisation convoquée en collaboration avec le cadre de concertation ne faisait plus une seule organisation donc étant tous présent, il a fallu que nous faisions deux entretiens différents dans la même journée. Hormis les informations relatives au vécu quotidiens des acteurs de l'élevage, des aspects importants de la vie organisationnelle furent abordés comme les notions de contre pouvoir, de conflits internes et groupes informel ce qui fut très bénéfique pour l'analyse organisationnelle.

· 2ième jour (bis)  le Galel Aynabé : un entretien qui s'est déroulé sous la présence du Pdt, du Vice Pdt, du SG, du trésorier et deux membres simples, ce deuxième entretien qui c'est déroulé quelques minutes après la première a duré plus de 3 heures . L'élément frustrant au niveau local qui était la division de l'organisation en deux fut très bénéfique pour une analyse précise des notions de contre pouvoir, des conflits internes, et de la formation de groupes informels et plus particulièrement de effets sur la vie et le climat organisationnel.

· 3ième jour : le regroupement des femmes n'ont répondu à la convocation

Cette mission sur Gabou fut marquée par la difficulté de faire passer le message à travers le relais communauté qui n'était pas encore opérationnel et l'approche de la fête de Tabaski qui empêché la disponibilité des concernés.

COMMUANUTE RURALE DE BOKILADJI : du Samedi 13 au Lundi 14 Déc. 2008

En s'inscrivant dans la même logique nous nous sommes rendus à Bokiladji pour dérouler des diagnostics organisationnels dans le but d'avoir une appréhension de la dynamique organisationnelle ; en collaboration avec l'ADL de la communauté rurale Démba Konaté et de l'agent de l'ANCAR Ibrahima Sy nous avons eu a décliné le même processus mais avec trois organisations :

· 1ière jour Galel Aynabé : un entretien qui s'est tenu sous la présence du Pdt , du Vice Pdt , du trésorier, SG et de trois autres membres qui a duré plus de 4 heures de temps . Cet entretien nous a permis d'aborder la question relative à la vie associative au niveau communautaire et de chercher des éléments de réponse sur l'absence de structures intercommunautaires pour propulser des échanges entre les OP selon leurs différentes expériences. Des débats furent animés sur les enjeux et perspectives des activités élevage dans la zone, mais aussi les intérêts des organisations communautaire pour les acteurs dans la mesure ou ce sont des cercles d'échanges d'idées et de concertations sur des problèmes d'ordre général liés à l'élevage.

· 2ième jour la Fédération des acteurs de la pèche : un entretien qui s'est tenu sous présence du Vice Pdt, du SG, du Pdt du cadre de concertation de Bokiladji et de quatre autres membres de l'organisation qui a duré plus de 4 heures d'affilées . Par rapport a cette entretien hormis les informations collectées à travers le guide , une débat fructueux fut ouvert autour des menaces et faiblesses du secteur et de ces acteurs principaux avec une formulation d'hypothèses de solutions pour la levée des principales contraintes du secteur.

· 3ième jour  CLCOP : une organisation avec laquelle l'entretien s'est tenu sous la présence du Pdt, du Vice Pdt, SG, du Pdt de la commission Environnement, et de trois autres membres, cette fois l'entretien s'est déroulé avec la collaboration du CAR, Pdt du cadre de concertation et la participation de Cécile Henriot (stagiaire PAIDEL) ce qui explique le niveau d'animation de cet entretien. Cette rencontre nous a retenue plus de quatre heures de temps avec une revue sur toute la ligne des aspects de l'organisation mais l'élément marquant de l'entretien fut le débat sur les intérêts d'une bonne perception des acteurs envers l'organisation et ces leaders car même avec son nouveau bureau , les erreurs de l'ancien bureau continues de se positionner comme barrière à la communication pour le nouveau bureau qui se veut comme mission d'inciter une adhésion massive des OP et leur participation aux activités du CLCOP.

A la lumière des trois missions quelques remarques ont été formulées :

· Même si ne figurant pas sur la démarche la mission nous a permis de voir la nécessité de faire à chaque séance de diagnostic une introduction pour mettre tous les participants au même niveau d'information selon le plan suivant :

-Contexte du diagnostic organisationnel

-Objectifs de l'étude

-Démarche et outils de recherche

-Résultats attendus

Cette première partie nous permettait d'instaurer un climat de confiance entre nous et les intervenants de l'entretien.

· Une autre chose qui constituer une contrainte pour la recherche fut le fait que nous ne pouvions dérouler plus d'un entretien par jour, car parant de l'idée selon laquelle les personnes qui sont convoquées viennent de villages différents donc ne pouvant pas se réunir avant 10 heures. Avec des séances qui duraient plus 3 heures en moyennes, le contexte nous imposer une séance par jour.

· La dernière remarque fut le fait qu'une grille d'appréciation des organisations confectionnait à l'avance ; était l'occasion de se retrouver après chaque diagnostic avec l'ADL pour une séance d'échange sur la notation des organisations ayant fait l'objet de diagnostic. L'importance de cette notation se faisait sentir dans la quantification des résultats de l'étude car les informations recueillies durant les séances étaient d'ordre qualitatif et difficilement accessible pour une personne étranger au diagnostic.

Tableau 1 : quelques espèces végétales de la CR en fonction de la nature des sols et du relief.

Formation forestière.

Types de paysages

Principales espèces forestières.

Prairie marécageuse.

Formations des vallées

Acacia nilotica / mytragina inermis / echinochoa ssp / melochia corchorifilia.

 

Formations sur les collines et reliefs résiduels.

Balanites aegyptiaca / pterocarpus lucens / sterculia setigera / acacia macrostachya / andropogon pseudapricus / loudetia togoensis / lepidagathis anobrya / cassia mimosoïdes.

Pseudo-steppes arbustives.

Formations des vallées

Acacia seyal / balanites aegyptiaca / acacia Sénégal / feretia apodanthera / shoenefeldia gracilis / borreria verticillata / indigofera oblongifolia.

Pseudo-steppes arbustives.

Formations sur les plateaux et les surfaces pénéplanées.

Acacia seyal / Balanites / aegyptiaca / acacia Sénégal / feretia apodanthera/ shoenefeldia gracilis / aristida adscensionis / zomia glochidiata / cassia mimosoïdes.

Savanes boisées.

Formations des vallées.

Acacia sénégal / acacia seyal / anogeissus leiocarpus / piliostigma recticulatum / ziziphus mauritania / andropogon pseudapricus / pennisetum pedicellatum / zomia glochidiata / sclerocarya africana.

Savanes arborées et boisées.

Formations sur les plateaux et les surfaces pénéplanées

Pterocarpus lucens / sterculia setigera / bombax costatum / combretum micranthum / grewia bicolor / andropogon pseudapricus / shoenefeldia gracilis / borreria ssp / lepidagathis anobrya.

Savanes arbustives.

Formations sur les plateaux et les surfaces pénéplanées

Balanites aegyptiaca / petrocarpus lucens / combretum nigricans / combretum micranthum / eragostis termula / andropogon pseudacarpis / polycarpea linearifolia / borreria aspera.

Pseudo-steppes arborées.

Formations sur les plateaux et les surfaces pénéplanées

Acacia seyal / sterculia setigera / combretum glutinosum / faretia apodanthera / andropogon pseudapricus / schoenefeldia gracilis / cassia nigricans / borreria stachydea.

* 1 Les données de ce paragraphe sont tirés rapport sur la « Situation économique et sociale de la région de Matam » édition 2002, Service Régional de la de Matam






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo