REPUBLIQUE DU
SENEGAL
Un Peuple - Un But - Une Foi
Ministère de l'Enseignement Supérieur,
des Centres Universitaires Régionaux et des
Universités
DEPARTEMENT PLANIFICATION ECONOMIQUE ET GESTION DES
ORGANISATIONS
(PEGO)
R
A.T.E.G.U
A
E.D.A.
C
P.E.G.O.
T
I.T.S.
E
N
E
A
35iéme promotion
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
IMPLICATION ET PARTICIPATION DES ORGANISATIONS PAYSANNES AU
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL : CAS DES CR DE BOKILADJI, GABOU, MOUDERY
(BAKEL) ET ORKADIERE (MATAM)
Présenté par :
Papa Oumar DIAGNE
Pour l'obtention du diplôme de :
Ingénieur des travaux de Planification
Economique et Conseiller en Gestion des Organisations
Directeur de mémoire
Directeur de stage
M. Papa BEYE
Saliou GAYE
Formateur à l'ENEA
Chef de programme du PAIDEL
Année Académique septembre 2009
REMERCIEMENTS
Au nom d'ALLAH, Le Clément, Le Miséricordieux.
Je rends grâce à Dieu, le Tout puissant, qui nous a
gratifié force et courage pour l'accomplissement de ce travail ,
prière sur le prophète Mohamed (PSL) et sur son
serviteur Khadimou Rassoul.
Nous adressons nos vifs remerciements à toutes
les personnes qui ont apporté leur appui de près ou de loin,
directement ou indirectement à la réalisation de ce
mémoire.
Mes remerciements s'adressent en particulier
à:
Messieurs et Madames :
F Papa BEYE chef du département PEGO, notre directeur
de mémoire pour sa rigueur, son accessibilité, son encadrement
pédagogique et ces conseils, il n'a ménagé aucun effort
pour l'accomplissement et la réussite de mémoire
F Les formateurs de l'ENEA particulièrement Ibrahima
GAYE, Moussa Dione, pour le savoir qu'ils m'ont inculqué durant les 4
années de formation.
F Saliou GAYE chef de programme du PAIDEL, notre directeur de
stage pour sa rigueur, sa disponibilité et son encadrement.
F Mamadou DIALLO (Chargé de mission au PAIDEL) et au
sociologue Mahamadou Moustapha Sow ( Chargé mission du projet UEMOA)
pour leur disponibilité et leur appui durant tout le processus de
rédaction du mémoire.
F Lansana Cissé, Demba Konaté, Kalidou Sarr et
Namma Sylla (Animateurs Développement Local des CR
étudiées).
F Toutes les personnes membres de l'équipe du PAIDEL
qui directement ou indirectement ont contribués à
l'accomplissement de ce travail.
F de tous les membres des organisations paysannes
diagnostiquées, au élus locaux et aux présidents des
cadres de concertation communautaire des communautés rurales de
Moudèry , Orkadièré, Bokiladji et Gabou.
F de tout le personnel du GRDR de part leur accueil, leur
disponibilité et leur collaboration durant tout ce processus de
recherche.
F des camarades de promotion de l'ENEA
F de mon meilleur ami : Ibrahima Diouf professeur de
mathématique et physique-chimie
F Enfin à toutes les personnes ressources pour leur
franche et précieuse colla
DEDICACES
Ce mémoire est dédié :
A mes parents. Puisse Dieu leur accorde une
longévité et une santé de fer, eux qui me donnent toujours
la force de braver les réalités de la vie ; eux qui, au
prix d'innombrables sacrifices, sont toujours engager à la
concrétisation de mes ambitions.
F A mon homonyme feu Baye Oumar Ndoye
« Que la terre leur soit
légère ; qu'Allah le miséricordieux les pardonne
leurs péchés et les accueillent dans son sain paradis »
F A mon père Ousmane et à mon
oncle Baye Modou DIAGNE
F A ma mère Binetou DIENG et ma tante
Ya Fatou DIENG
F A mon guide spirituel Cheikh Mouhamadou Fallilou
Fall Ibn Serigne Ndame qui ne césse de m'exorter à aller
de l'avant dans la vie socio-professionnel ; mais aussi pour ces
prières et l'éducation religieuse qu'il m'a inculqué.
« Qu'Allah vous accorde une longue vie, une
santé de fer, beaucoup de bonheur afin que nous continuons à
bénéficier de vos prières et qu'Allah nous donne aussi les
moyens de vous entretenir jusqu'à la fin de votre vie »
F A tous mes frères Bassirou, Abdou Rahmane,
Papa Alioune,Serigne Fallou, Mahamadou Lamine et à mes soeurs
Binta et la cadette Ndèye
Ténning;
F A mon meilleur ami d'enfance Ibrahima
Diouf.
F A mes grands Youssou Ciss et Kamou
de Guinaw-Rail.
F A mes amis de près ou de loin (Guinaw-Rail, Pikine,
Diourbel , ...)
F A tous les étudiants de la 35eme
promotion ;
F A la famille Tall de Touba, famille Dieng de Thiaroye,
famille Diome de Diourbel, familles Ciss, Diouf, Ndiaye,Sarr et Lo de Guinaw
Rail;
F Et tous ceux qui m'ont inculqué durant mon cursus
scolaire et universitaire une quelconque connaissance, si petite soit-elle,
qu'ils y trouvent ma profonde reconnaissance.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
SIGLES ET ABREVIATIONS
|
DEFINITION
|
ADL
|
Animateur de Développement Local
|
AGEPA
|
Accès et Gestion de l'Eau Potable et de
l'Assainissement
|
ANCAR
|
Agence National de Conseil Agricole et Rural
|
ASPRODEB
|
Association Sénégalaise pour la Promotion des
Petits Projets de Développement à la Base
|
BIT
|
Bureau International du Travail
|
CAR
|
Conseil Agricole et Rural
|
CNCR
|
Conseil National des Cadres Ruraux
|
CLCOP
|
Cadre Local de Concertation des Organisations Paysannes
|
DP
|
Diagnostic Participative
|
FAIB
|
Fond d'Appui Initiatives de Bases
|
FAIE
|
Fond d'Appui Initiatives Economiques
|
GPF
|
Groupement de Promotion Féminine
|
GRDR
|
Groupe de Recherches et de Réalisations pour le
Développement Rural
|
IEC
|
Information, Education et Communication
|
OCB
|
Organisation communautaire de Base
|
OMD
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
ONG
|
Organisme Non Gouvernementaux
|
OP
|
Organisation Paysanne
|
PA
|
Plan d'Action
|
PAIDEL
|
Programme d'Appui aux Initiatives pour le Développement
Local
|
PED
|
Pays en Voie de Développement
|
PDHL
|
Programme de Développement Humain à
l'échelle Locale
|
PNDL
|
Programme National de Développement Local
|
SPSS
|
Statistical Package of Social Science
|
TDR
|
Termes De Référence
|
UFORBAK
|
|
CR
|
Communauté Rurale
|
UNOPS
|
Bureau des Nations Unies pour la fourniture de services aux
projets)
|
LISTE DES TABLEAUX ET DES CARTES
Tableau 1 : Les différences entre institution et
organisation
Tableau 2 : Les variables et indicateurs
d'étude
Tableau 3 : Répartition des organisations
ciblées selon la zone d'étude
Tableau 4 : Répartition des organisations
ciblées selon l'échantillon
Carte 1 : Les collectivités locales
appuyées par le GRDR Bakel/Matam
Tableau 5 : Présentation du profil des
organisations paysannes diagnostiquées dans les CR de Bokiladji ;
Gabou ; Moudèry et d'Orkadièré
Tableau 6 : Synthèse des opportunités et
menaces des organisations paysannes de la zone
Tableau 7 : Synthèse des forces et faiblesses des
organisations paysannes de la zone
Tableau 8 : Priorisation des opportunités,
menaces, forces et faiblesses des OP de la zone
Tableau 9 : Les options stratégiques des
interventions proposées
Tableau10 : Synthèse des diagnostics
organisationnels
Tableau 11 : plan d'action résultant de l'analyse
organisationnelle
LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUES
Graphique 1 : Répartition par le sexe de la
population de Bokiladji
Graphique 2 : Structure de la population de Bokiladji par
l'ethnie
Graphique 3 : Poids de la migration
Graphique 4 : Répartition par le sexe de la
population de Moudèry
Graphique 5 : Histogramme des notes
d'appréciations de la performance des OP diagnostiquées
Figure 1 : Schémas représentatif d'une
organisation
Résumé analytique
Les organisations paysannes du Sénégal font face
actuellement aux impacts des divers changements qu'ils soient d'ordre
économique, politique et social en déroulant des
stratégies associatives et économiques pour assurer la
pérennisation de leurs activités. Notamment, elles se servent de
leurs unions, fédérations et même réseaux
d'organisations paysannes pour se formaliser en « groupements
d'intérêt économique » avec comme principale
priorité une source de financement.
Or, les ONG et l'autorité étatique
perçues comme les principaux bailleurs de fonds ont orienté leurs
interventions vers d'autres priorités dont figure le
développement économique local (DEL). Cette situation nouvelle
peut expliquer l'intérêt que les organisations paysannes auraient
à prendre en compte la dimension développement économique
local dans l'élaboration de leurs stratégies de
développement organisationnel.
En connaissance de cette situation, la question de recherche
posée est la suivante : Quelles stratégies
d'intervention mettre en oeuvre pour qu'un déclenchement de la dynamique
organisationnelle des organisations paysannes de la zone d'étude impulse
le développement économique local ?
Ce mémoire est élaboré suivant un reflet
du vécu quotidien des organisations paysannes mais aussi suivant leurs
réactions face à un choc interne ou externe à leur
localité. Plus précisément cette étude c'est
intéressée au Union Communautaire d'Organisations Paysannes des
communautés rurales de Gabou, Bokiladji, Moudèry du
département de Bakel et celle d'Orkadièré du
département de Matam.
Ainsi les objectifs généraux de cette
étude sont :
ï Analyser la situation de référence des
organisations paysannes de la zone d'étude
ï Déclencher la dynamique organisationnelle des
organisations paysannes de la zone
Pour arriver à nos fins pour ce mémoire, la
méthode de recherche en sciences sociale a été choisie. La
collecte des données avec lesquelles les analyses et recommandations
figurant dans le mémoire ont été faites, provient d'un
échantillonnage de type aléatoire non stratifié
proportionnel avec tirage sans remise.
Une analyse transversale et approfondie des données se
référant aux théories de la gestion des organisations et
de l'économie du développement intégrant la dimension
locale.
Au sortir de cette analyse, force est de constater qu'un
déclenchement de la dynamique organisationnelle locale par le biais du
renforcement des capacités des acteurs locaux ; peut influer de
manière considérable la vie économique locale.
Tout travail de recherche rencontre des limites, pour celui-ci
c'est n'avoir pas pu étudier les organisations paysannes dans sa
globalité et le fait que certaines dimensions des organisations ont
été négligées.
Ces limites si objectives quelles soient, peuvent demeurer
compréhensive.
Table des matières
REMERCIEMENTS
I
DEDICACES
II
INTRODUCTION GENERALE
3
PREMIERE PARTIE :
3
CADRE DE REFERENCE
3
CHAPITRE I : Revue critique de la
littérature
3
CHAPITRE II : Cadre conceptuel (Clarification
des concepts clés)
3
CHAPITRE IV : Cadre opératoire de
l'étude
3
OBJECTIFS DE L'ETUDE
3
OBJECTIFS SPECIFIQUES
3
Question générale de recherche
:
3
Questions spécifiques de
recherche :
3
DEUXIEME PARTIE :
3
CADRE DE L'ETUDE
3
ET METHODOLOGIE
3
CHAPITRE V : PRESENTATION DU CADRE DE
L'ETUDE
3
5.1
Présentation de la communauté rurale
d'Orkadièré
3
5.2 Présentation de la communauté
rurale de Bokiladj
3
5.3 Présentation de la communauté
rurale de Gabou
3
5.4 Présentation de la communauté
rurale de Moudèry
3
CHAPITRE VI : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
3
6.1 : La visite
exploratoire
3
6.2 : La revue documentaire
3
6.3 : L'échantillonnage
3
6.4 : La collecte des données
3
6.5 : L'exploitation et traitement des
données
3
2.4 Difficultés rencontrées durant
la recherche
3
LES CONTRAINTES DE LA RECHERCHE
3
TROISIEME PARTIE :
3
RESULTATS ET RECOMMANDATIONS
3
CHAPITRE VII : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
3
7.1 L'ANALYSE EXTERNE : OPPORTUNITES
ET MENACES
3
7.2 L'ANALYSE INTERNE : FORCES ET
FAIBLESSES
3
CHAPITRE VIII : RECOMMANDATIONS
3
8.3 DES MESURES D'ACCOMPAGNEMENT
3
CONCLUSION
3
BIBLIOGRAPHIE
3
ANNEXES
iii
INTRODUCTION GENERALE
Le Sénégal à l'instar des autres pays
africains au lendemain des indépendances, depuis les années 1960
c'est inscrit dans une politique de décentralisation et de
déconcentration qui a suivie une progression. Cette politique soutenue
par l'état du Sénégal dans le souci de rapprocher
l'administrateur de l'administré marque le quotidien des
activités de l'administration sénégalaise en 1972 avec la
loi 72.25 du 25 avril portant création des communautés rurales
qui fut mise sur pieds. Ce processus qui a abouti en 1996 à
l'érection de la région en collectivité locale aux
cotés de la commune et de la communauté rurale. Le
Sénégal comptait en cette période un total de 441
collectivités locales dont 11 régions, 110 communes et 320
communautés rurales.
Ainsi, à travers cette loi, trois cents vingt (320)
communautés rurales ont été créées, ce qui a
donné au Sénégal une nouvelle image territoriale. Les
communautés rurales ont été créées par la
loi N° 72-25 du 25 avril 1972 et étaient sous la
responsabilité directe des Sous-préfets. C'est en 1990, soit dix
huit ans après, que la loi N°90-37 du 08 octobre 1990 retire la
gestion des communautés rurales aux Sous-préfets et la confie
désormais aux Présidents de Conseils Ruraux.
Ce processus de décentralisation et de
déconcentration a pris une tournure essentielle et effective avec
l'avènement des lois 96-07 et 96-06.A cet effet, les compétences
jusqu'ici détenues par les autorités étatiques sont
transférées aux collectivités locales par la loi 96.07du
22 mars 1996 portant transfert des compétences. Les domaines de
compétences transférées sont (i) Domaines, (ii)
Environnement et gestion des ressources naturelles, (iii) Santé,
population et action sociale, (iv) Jeunesse, sport et loisir, (v) Culture,
(vi) Education, (vii) Planification, (viii) Aménagement du territoire,
(ix) Urbanisme et habitat. Pour les communautés rurales, ces
compétences s'ajoutent aux compétences générales
dont elles disposent depuis leur création.
Les élus locaux deviennent donc des acteurs centraux
sur les problématiques de développement qui concernent leur
collectivité et une nouvelle « mission de conception, de
programmation et de mise en oeuvre des actions de développement
économique, éducatif, social et culturel » est
définie pour les communautés rurales.
(cf. Art 3 du Code des Collectivités locales).
Ces actions entreprises par l'Etat du Sénégal
pour permettre aux collectivités locales la conception, la
programmation et la mise en oeuvre des actions de développement dans le
but d'impulser le développement à la base.
C'est dans ce cadre que s'inscrit le GRDR de par sa cellule
Bakel/Matam à travers son Programme Appui aux Initiatives de
Développement Economique Local (PAIDEL) qui fut la structure à
travers laquelle nous avons effectué un stage en développement
économique local. Dans un contexte de recherche de stratégies de
mise en oeuvre du Fond d'Appui aux Initiatives Economique (FAIE) et suite
à la demande des acteurs qui furent bénéficiaires du FAIB
(Fond d'Appui aux Initiatives de Base),
Les partenaires du PAIDEL conscient du rôle qu'un appui
aux initiatives économiques pourrait jouer dans l'impulsion du
développement économique local ont donné leur approbation
pour le financement d'un nouveau fond d'appui aux initiatives
économiques et n'ont exigé qu'une justification du
caractère économique des activités appuyer par ce futur
Fond d'Appui aux Initiatives Economiques.
Pour répondre à cette exigence, le PAIDEL
(Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Economique Local)
s'est lancé dans une démarche Recherche Action au niveau de la
zone d'intervention de sa cellule Bakel/Matam et a élaboré des
termes de référence pour un stage en développement
économique local. Sur ces termes de références proprement
dit sont cités un ensemble de résultats attendus devant
ressortir après un diagnostic participatif de la zone d'intervention.
Comme le veux la tradition à l'Ecole Nationale
d'Economie Appliquée pour tous étudiant en fin de formation qui
doit marqué sa quatrième année par la rédaction
d'un mémoire de fin d'étude. Nous nous sommes attelés a
respecter cette tradition sous le thème Développement
Economique Local, plus précisément nous avons eu
à aborder se thème sur le sujet : « Etude du
développement économique local : une approche axée
sur la dynamique organisationnelle des organisations paysannes des
communautés rurales de Bokiladji, de Orkadièré, de Gabou
et de celle Moudèry.
Ce travail de recherche fut effectué suivant un
processus qui est dicté par le guide méthodologique
d'élaboration du mémoire de fin de formation de l'ENEA.
Après consultation de ce guide, nous nous sommes intéressé
à l'adaptabilité de la méthodologie et à son
opérationnalité pour ce qui relatif à ce sujet.
Ayant débuté par une revue de la
littérature sur le développement économique local et tout
ce qui relatif à la dynamique organisationnelle des organisations
paysannes.
Cette étape suivit d'une visite exploratoire en guise
d'immersion de la zone d'intervention du GRDR cellule Bakel/Matam.
Nous nous sommes ensuite assignés comme tache de
confronter nos objectifs pédagogiques au contexte de notre structure
d'accueil pour ce stage en développement économique local
basé sur des termes de référence. Ce contexte du PAIDEL de
Recherche Action et de diagnostic des économies locales était en
avance sur notre venu, donc il fut question de faire une proposition d'une
approche méthodologique (Annexe 1 :) pour appréhender la vie
économique locale.
Après approbation de cette approche par l'équipe
de chercheur du PAIDEL nous nous sommes investis à la conception et
à l'administration des outils de collecte. Par ailleurs la
présentation et analyse de données collectées suivies des
recommandations viennent montrer la dimension analytique de ce travail.
Enfin une proposition de stratégies et de mesures
d'accompagnement pour une efficacité des et une
opérationnalité des recommandations formulées.
PREMIERE PARTIE :
CADRE DE REFERENCE
CHAPITRE I : Revue
critique de la littérature
Cette revue critique permet de faire une fouille approfondie
des théories et approches qui ont déjà été
émises par des chercheurs sur le phénomène que nous
cherchons à expliciter.
Dans les travaux du mémoire pour l'obtention du grade
de docteur en sciences économiques de Mr Jean-Marc Callois de
l'université de bourgogne en 2005 intitulé :
« APPROCHES MICROÉCONOMIQUES DU
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL : PRISE EN COMPTE DE LA NOTION DE
CAPITAL SOCIAL DANS L'ANALYSE DES ESPACES
PÉRIPHÉRIQUES »,
De par les propos du professeur Jean-Marc
CALLOIS dans son mémoire pour l'obtention du grade de docteur
en sciences économiques « Le
développement des zones périphériques n'en finit pas de
poser problème aux théoriciens comme aux praticiens du
développement. L'augmentation des disparités de niveau de vie
entre pays du monde ou entre régions d'un même pays, malgré
des politiques nombreuses affichant un objectif de réduction des
inégalités, constitue à la fois une énigme et une
menace potentielle pour l'équilibre social, voire parfois politique. Les
tentatives pour trouver des régularités (convergence, loi de
Kuznets...), ou d'édicter des méthodes générales
(planification, plans d'ajustement structurel...) en matière de
développement se sont révélées dans l'ensemble
assez décevantes. Les success stories ont en général
été inattendues, et les tentatives de les reproduire rarement
convaincantes, qu'il s'agisse des districts industriels italiens ou des dragons
asiatiques. »
Le chercheur de par une opinion économiste du
phénomène revient sur les modèles économiques
néoclassiques intégrant la dimension spatiale. Ces travaux
permettent de voir au niveau micro-économique les variables clés
qui interviennent dans les disparités existantes entre deux situations
économiques, plus précisément pour ce qui est relatif
à cette étude : la situation de la ou évolue les
acteurs économiques. . En faisant appel au rapport effectué sur
les organisations paysannes par Alain de Janvry et Elisabeth
Sadoulet (Université de Californie à Berkeley)
intitulé : Organisations Paysannes et Développement
Rural au Sénégal, un rapport soumis par
à la Banque mondiale Norvégien Trust Fund for Environmentally and
Socially Sustainable Development en satisfaction de la seconde phase du projet
de recherche. Les auteurs par ces propos suivants abordent la question relative
au niveau d'agrégation des organisations de producteurs :
« La diversité des niveaux d'agrégation n'est pas moins
grande. Une OP peut se situer uniquement au niveau village. Ou bien elle peut
appartenir à une union régionale ou sous-régionale
d'organisations. Cette même union peut ou non appartenir à une
fédération nationale. Certaines fonctions assumées par les
organisations sont liées à leur niveau d'agrégation : par
exemple, la fonction de représentation se situe souvent uniquement au
niveau national. Une coopérative de cotonniers créée pour
des fonctions économique et technique au niveau local, peut appartenir
à une union des coopératives de cotonniers qui défendra au
niveau national les intérêts des cotonniers. La fonction de
développement se situe elle souvent au niveau local
seulement. »
En revenant sur les arguments du docteur Callois nous pouvant
extraire : « Ce chapitre fait le point sur
l'intérêt et les limites d'une approche intégrée,
combinant la prise en compte de raisonnements économiques et
sociologiques pour étudier le développement des zones
périphériques. Il commence par discuter les relations entre
économie et sociologie, les enjeux scientifiques et pratiques qu'elles
soulèvent, et quelques tentatives de rapprochement entre ces deux
disciplines (2.1). Il discute ensuite les difficultés qu'il y a à
utiliser directement une approche pluridisciplinaire inspirée de la
philosophie du développement local dans le cadre d'une recherche
scientifique (2.2). Enfin, il conclut sur l'intérêt de se fonder
sur les mécanismes économiques, donc d'être enraciné
dans la science économique, pour étudier le rôle des
facteurs sociologiques dans le développement économique (2.3)
Chap. 2.p20 ».
Par ailleurs ces travaux trouvent des limites en dépit
l'intégration des facteurs sociologiques, il était question de
voir leurs influence sur le développement économique local. Car
pour le cas spécifique du Sénégal, la prise en compte de
ces modèles économiques nécessite un dispositif de
recueille et d'actualisation d'informations sur la vie économique
locale. Donc le champ d'application de ces modèles est limité
à des pays avec une configuration économique maitrisée, ce
qui fait défaut dans les PMA dont le Sénégal fait
parti.
En se tournant vers la note de synthèse sur le
développement économique local publiée par Geert
Van Boekel, (Expert de l'OIT en DEL - PDHL Maputo) Carlien Van
Empel, (Secteur de l'Emploi, OIT Genève), nous pouvons y voir
une nouvelle approche du développement économique local.
Nous pouvons noter en ces quelques lignes sur leur
définition du développement économique local:
« Le développement économique local est une
stratégie de promotion de l'emploi à travers le
développement de micro et petites entreprises, le renforcement du
dialogue social et de la planification du développement. Au centre de
cette approche figure la création de partenariats entre secteur public
et privé afin de regrouper les acteurs de l'économie locale, y
compris les représentants gouvernementaux et locaux, les associations
patronales et syndicales, les chambres de commerce, les coopératives,
les groupements de producteurs, les organisations féminines et les
autres ONG. »
Cette approche nouvelle du développement
économique local met en exergue sa dimension sociologique en plus des
aspects économiques, ce qui permet dans le contexte spécifique du
Sénégal qui relativement identique à celui du Mozambique,
pays où ce programme fut élaboré et mise en oeuvre. Ce
programme dénommé PDHL (programme de développement humain
à l'échelle locale) 1, menée par l'UNOPS (Bureau des
Nations Unies pour la fourniture de services aux projets) avec l'appui du BIT
a un champ d'application adaptable au contexte actuel du
Sénégal.
A part le cadre théorique et conceptuel promu par ce
programme PDHL, il y'a aussi la façon de faire, en d'autre terme les
stratégies qui doivent être mise en oeuvre pour une impulsion du
développement économique local : « Se
fondant sur l'utilisation rationnelle des capacités et des ressources
locales, les acteurs doivent définir des priorités communes pour
le développement de leur région, en tenant compte des contextes
sociaux et environnementaux. Le partenariat peut être crée au sein
d'un forum ou être institutionnalisé à travers la
création d'une Agence pour le Développement Economique Local
(ADEL). Ceci contribuera au renforcement des capacités pour une plus
grande sensibilisation des populations aux besoins en matière de
développement de leur région et d'établir des liens au
niveau national et international. L'expérience a montré que dans
les régions marquées par des conflits ou en phase de transition
socio économique, l'approche DEL peut contribuer à la
réconciliation en cours et au succès des processus de
décentralisation et de démocratisation.
Sur le continent africain, pour ne citer qu'un exemple, le
BIT apporte une assistance technique de type DEL au
Mozambique. »
A travers cette approche où une promotion des
ressources locale (humaines, matérielles, physiques, matérielles
...etc.), avec un certain degré de responsabilisation des acteurs
économiques locaux.
Nous pouvons noter une différence à travers les
stratégies d'intervention qui se déroulent selon les axes
suivantes :
Ø Une amélioration des services de
soutien aux activités productives
Ø Renforcement des capacités locales
(potentielles)
Ø La promotion et la création d'agence
provinciales du DEL
Pour ce qui est relatif à cette approche, une
critique relative au contexte spécifique du Sénégal fut
formulée. Car le troisième axe d'intervention à savoir la
promotion et la création d'agences provinciales du DEL ne s'aurait
être une bonne idée dans le cas la configuration institutionnelle
actuelle des collectivités locales au Sénégal. Car au
niveau nationale l'ASPRODEB est chargé de la mise en place, du suivi et
de l'appui des CLCOP dans chaque communauté rurale ; ce travail se
faisant avec l'appui de l'ANCAR qui met à leur disposition un CAR pour
chaque communauté rurale dotée de CLCOP. La mise en place d'un
autre dispositif d'appui au développement local en d'autres termes aux
organisations paysannes installera un climat de conflit qui ne sera pas au
profit des acteurs économiques locaux.
Enfin, les travaux tenus sur le développement
économique local à travers un séminaire organisé
les 07-08 Avril 2005 à l'ENEA et animé par Mr Demba Niang
(coordonnateur du CEPAD/MCLD), ont attirés notre attention à ce
niveau de la recherche. Car ces travaux appréhendent le DEL avec une
approche différente des deux précédentes. Axant son
développement sur une identification des parties prenantes du DEL qui
sont les acteurs économiques locaux, des institutions privée et
publiques de la collectivité locales. Ces propos sont reprise en ces
lignes suivantes :« En parlant de développement
économique local, cela renvoie la question à l'analyse d'une
double problématique :Celle d'une espace géographique, d'une
entité socio-économique au sein desquels différents
acteurs se retrouvent, fonctionnant avec des logiques propres ; dans une
perspective de développement dont la charge incombe d'abord au pouvoir
politique local même si, de plus en plus, des voix
s'élèvent sur la nécessité de partager les
responsabilités avec les autres acteurs. Et celle des institutions avec
des services, des moyens et matériels dont la gestion obéit
à une logique d'entreprise même si elle ne l'est
pas. »
Une approche basée sur les stratégies de
mobilisation des ressources disponibles, une gestion rationnelle et optimale
de ces ressources, une disponibilité des informations relatives à
la vie économique locale et une quantification de la contribution du DEL
au développement de la communauté. Donc en qui concerne les
idées promues animateur de ce séminaire ; nous faisons
constat d'un argumentaire solide que l'auteur affecte à chaque rubrique
d'appréhension du DEL. Mais il se trouve que cette approche trouve ces
limites à travers les données qualitatives et quantitatives
prises en guise d'exemples. Car ces informations relevant d'une étude
ayant été effectuées dans la commune de Saint Louis. Ceci
se confirme par ces propos suivants : « Dans le cadre du
programme de relance des économies locales en Afrique de l'Ouest, la
ville de Saint Louis et son département, le Delta du Fleuve
Sénégal, ont abrité l'étude sur l'économie
locale, à l'instar d'une douzaines de villes de la sous-région de
l'Afrique de l'Ouest.
Au terme des premières études, qui ont
duré en moyenne huit mois, des éléments de constat ont pu
être dégagés : ... »
Ceci étant, cette approche de Mr Demba Niang peut
être critiquée par le niveau local dont il est question dans ces
exemples. Car l'existence de disparités entre les réalités
du milieu rural et milieu urbain fait qu'une étude limitée
à la collectivité locale qui est la commune, ne peut avoir des
conclusions qui relatent la situation au niveau communauté rurale. Le
fait que l'auteur ne prend pas en compte les rôles et
responsabilités des acteurs eux même dans le processus de
développement économique local.
Force est de savoir que de toutes ces théories et
approches celle déclarées et adoptées par l'UNOPS (Bureau
des Nations Unies pour la fourniture de services aux projets) avec l'appui du
BIT dans le cadre du PDHL (programme de développement humain à
l'échelle locale) élaboré et mis en oeuvre en Mozambique
est plus en articulation avec notre sujet d'étude.
Car le réel but de cette phase étant de cadrer
notre problématique par rapport à la littérature
existante, mais surtout de prendre position pour asseoir et éclairer
notre porte d'entrée à l'analyse de cette thématique.
Nous allons cependant passer à la problématique
de cette recherche sur le développement économique local.
CHAPITRE II : Cadre
conceptuel (Clarification des concepts clés)
Organisation : 1) ensemble de personnes
et/ou groupe qui, conformément à des règles et
procédures communément acceptés s'efforcent de
réaliser un ou plusieurs objectifs préétablis.
2) Une organisation est toute structure (ou
société)
suivant une logique propre pour l'atteinte d'un but spécifique. Une
organisation est un ensemble d'éléments en interaction,
regroupés au sein d'une structure régulée, ayant un
système de communication pour faciliter la circulation de l'information,
dans le but de répondre à des besoins et d'atteindre des
objectifs déterminés.
(Source : WIKIPEDIA ; ENCYCLOPEDIE
LIBRE)
Institution : 1) ensemble de normes qui
persistent dans le temps en servant des buts appréciés
collectivement.
2) organisation qui a acquis un certain degré de
valeurs et de stabilité au point d'être durable
Ressemblances et différence entre organisation et
institution :
|
Pas Institution
|
Institution
|
Pas organisation
|
Les gens dans la rue
Des individus
Une soirée
|
Mariage
Langue
Argent
|
Organisation
|
Une société
Un projet
Une nouvelle organisation
|
Eglise
Conseil des anciens
Service civil
|
Tableau1 : Différence entre organisation et
institution (source : google)
OP : organisations de producteurs
(encore appelées indifféremment organisations paysannes ou
groupements) sont des organisations créées par les producteurs
pour rendre des services à eux-mêmes, les membres des
organisations.
GPF : Groupement de Promotion Féminine
(forme d'OP des femmes)
GIE : Groupement d'Intérêt
Economique, forme légale pour les OP créée en 1984
CSD : Les Clubs de solidarité et
de développement
Réseau : coopération
formelle ou informelle de trois organisation ou plus ; ayant un
intérêt commun, pour atteindre un but commun implicitement ou
explicitement formulé.
Développement organisationnel :
prise de mesures en vue d'améliorer la capacité de l'organisation
à réaliser ses objectifs, mission et vision.
Développement institutionnel :
création ou renforcement d'un réseau d'organisations pour
générer, allouer ou utiliser efficacement les ressources
humaines, matérielles ou financières en vue d'atteindre des
objectifs spécifiques d'une manière durable.
Mission : raison d'être de
l'organisation
Vision : idéal, rêve de
société que l'organisation veut réaliser à travers
sa mission
Produits : ce qui résulte des
activités d'une organisation et qui sont tangibles (physique).
Exemple : équipements agricoles, crédit,
chaussures, biscuits...
Services : ce qui résulte des
activités d'une organisation et qui ne sont pas tangibles.
Exemple : lobby, conseils, informations,
formations....
Ressources : moyens humains,
matériels, financiers, technologiques dont dispose l'organisation pour
réaliser ses objectifs et mission.
Acteurs : personnes, ou organisation
jouant ou pouvant jouer une part déterminante dans un problème,
dans une action.
Facteurs : agent ou
élément ou ressource ou paramètre (politiques,
économiques, sociales, culturels, écologiques, physiques,
technologiques) agissant ou pouvant agir positivement ou négativement
sur les objectifs, mission, vision.
Force : caractéristique interne
qui contribue substantiellement à la mission de l'organisation.
Faiblesse : caractéristique interne qui influence
négativement et substantiellement le fonctionnement de
l'organisation.
Opportunité : est un fait ou
développement externe qui peut être réellement
utilisé pour apporter une contribution substantielle à la mission
de l'organisation. Menace : est un fait ou un
développement externe qui influence ou peut influencer
négativement, substantiellement et réellement les performances de
l'organisation.
Capacités : potentiel de bon
fonctionnement d'une structure, son aptitude à employer ses
compétences et ses ressources pour atteindre ses objectifs et
répondre aux attentes de ses parties prenantes (moyens humains,
matériels et financiers ; compétences : savoir faire,
savoir- être et savoir)
Renforcement des capacités :
processus visant amélioration des performances de l'organisation en
augmentant ses potentialités en termes de ressources et gestion.
Apprentissage : acquisition de nouvelles
connaissances/ idées (informations utiles, savoir, savoir faire et
savoir-être)
Stratégie : manière dont
les objectifs seront atteints. Plan d'action à long terme d'une
organisation pour réaliser ses objectifs avec les moyens disponibles et
/ou mobilisables.
Structure : Division formelle et informelle et
coordination des activités et des responsabilités.
Personnel : personnes travaillant comme
employés dans une organisation.
Style de management/direction : types
caractéristiques de comportements du/de la ou des dirigeant(e)s
Culture : normes te valeurs
partagés dans l'organisation. Manière dont les choses sont faites
(et vues) dans l'organisation.
Problème organisationnel :
situation interne qui entrave ou qui peut entraver le développement de
la structure.
Question de base : synthèse des
principaux problèmes organisationnels, présentée sous
forme de question sur lequel se focalise l'analyse organisationnelle.
Analyse interne : étude des
différentes parties de l'organisation en vue de déterminer les
forces et faiblesses.
Analyse externe : étude des
différentes parties de l'environnement de l'organisation en vue de
déterminer les opportunités et menaces.
La pauvreté est l'insuffisance de
ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à
l'eau potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en
général, mais également de ressources intangibles comme
l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité
valorisante, le respect reçu des autres citoyens. Des analyses
économiques et des débats portent sur la mesure de la
pauvreté, ses causes, et les moyens à mettre en oeuvre pour
réduire
cette pauvreté.
Pays en Voies de Développement (PED) :
empruntant aux
sciences de la
nature la comparaison avec un
organisme, dire
d'un pays qu'il est en voie de développement (PVD) ou
en développement (PED) revient à constater qu'il
a dépassé un certain
seuil critique
d'évolution et à comparer son stade de croissance avec celui
d'autres pays. L'appellation est principalement utilisée pour
désigner les pays en situation
« intermédiaire », plus développés que
les
pays les
moins avancés, pour qui le terme «
sous-développé »
est plus exact, pour désigner la situation de pays qui stagnent voire
régressent sur le plan du développement économique et
humain. Le terme, plus politiquement correct que « pays
sous-développés », peut être utilisé pour
désigner l'ensemble des pays qui ne font pas partie des
pays
développés (voir
Typologie
économique des pays) .
(Source : WIKIPEDIA ; ENCYCLOPEDIE
LIBRE)
Le Développement Local (DL) :
Dans les pays en développement, le développement local repose sur
des actions mobilisant les initiatives locales au niveau des petites
collectivités et des habitants eux-mêmes, éventuellement
avec une aide technique ou financière extérieure.
Exemples :
· mini-infrastructures : creusement d'un puits,
installation de cellules solaires pour alimenter un village, création
d'une école),
· mise en place de micro-coopérative ou
d'associations de microcrédit
· initiative de certains habitants à titre
personnel ou familial au niveau d'exploitations agricoles, commerciales,
artisanales, tirant partie des ressources et du marché locaux et
utilisant des méthodes performantes.
Le Développement
économique local (DEL)
Qu'appelle - t'on l'approche DEL ? :
Le développement économique local est une
stratégie de promotion de l'emploi à travers le
développement de micro et petites entreprises, le renforcement du
dialogue social et de la planification du développement. Au centre de
cette approche figure la création de partenariats entre secteur public
et privé afin de regrouper les acteurs de l'économie locale, y
compris les représentants gouvernementaux et locaux, les associations
patronales et syndicales, les chambres de commerce, les coopératives,
les groupements de producteurs, les organisations féminines et les
autres ONG. Se fondant sur l'utilisation rationnelle des capacités et
des ressources locales, les acteurs doivent définir des priorités
communes pour le développement de leur région, en tenant compte
des contextes sociaux et environnementaux. Le partenariat peut être
crée au sein d'un forum ou être institutionnalisé à
travers la création d'une Agence pour le Développement Economique
Local (ADEL). Ceci contribuera au renforcement des capacités pour une
plus grande sensibilisation des populations aux besoins en matière de
développement de leur région et d'établir des liens au
niveau national et international. L'expérience a montré que dans
les régions marquées par des conflits ou en phase de transition
socio économique, l'approche DEL peut contribuer à la
réconciliation en cours et au succès des processus de
décentralisation et de démocratisation.
CHAPITRE III :
Problématique
Depuis plusieurs années maintenant, il est question de
plus en plus de développement économique local que de
développement local dans pays pauvres en l'occurrence le notre le
Sénégal.
Force est de constater que, les actions entreprises
jusqu'à présent par les parties prenantes ne comble point les
attentes des bénéficiaires qui sont les acteurs
économiques, ni celles des autorités locales et nationales.
Pour apporter notre pierre à l'édifice, nous
nous attaquerons à l'étude du développement
économique local axée sur les organisations paysannes. Dans le
souci de précision, nous nous intéresserons la
problématique de la dynamique organisationnelle des organisations
paysannes de notre zone d'étude pour un développement
économique local. La structuration des acteurs économiques qui a
vue le jour au lendemain des indépendances avec l'avènement des
coopératives agricoles, qui furent des instances de mise en oeuvre de
stratégies de commercialisation et de conservation de la production
agricole. Ce dispositif avait pour objectif de soutenir la modernisation de
l'agriculture avec la mécanisation agricole, la distribution des
intrants (semences sélectionnées et engrais), mais aussi d'aider
les paysans en difficulté, avec la distribution de vivres de soudure.
L'Union Nationale des Coopératives du Sénégal
(UNCAS), créée en 1978, est le résultat
de ce processus. Cette stratégie a permis un essor considérable
de la production arachidière dans les années soixante.
Cette organisation a connu une progression dans le contexte
d'après colonisation qui a marqué l'Afrique de l'ouest avec un
nouveau partenariat qui vue le jour entre ces nouveaux pays indépendants
et leurs anciennes métropoles. Cette situation qui a favorisé de
nouveaux types d'organisations paysannes, une époque ou les agents de
développement furent du développement territorial leur chou gras
avec les systèmes de production étant les outils qui soutenaient
la productivité sénégalaise. Une période
marquée par une agriculture qui occupait plus de 80% de la population
active sénégalaise et constituait la cheville ouvrière de
l'économie sénégalaise. Le passage de l'économie
paysanne à l'économie d'entreprise vient pour bouleverser le
contexte et mettre en place un système qui remet en question la relation
directe entre la ruralité et l'agriculture, en d'autre termes celle
entre les activités économiques rurales et l'agriculture
proprement dite. Car le changement de l'environnent et la réorientation
des priorités en terme de production relative à la demande ont
fait que les populations du monde rural s'adonnent à des
activités de transformation et conservation de produits non-agricoles
comme l'exemple des ressources naturelles avec un additif d'une valeur
ajoutée. Ce contexte qui va de pair avec l'éminente
théorie de l'économiste David Ricardo sur les
« Avantages comparatifs propre à chaque milieu »
vient pour impulser une nouvelle configuration du paysage organisationnel des
acteurs économiques sénégalais, situation explicative de
l'érection des micro-entreprises rurales. Il y'a aussi le cadre
contextuel d'échecs des Politiques d'Ajustement structurel
imposées par les institutions de Brettons Wood dans les années
quatre vingt dix et un contexte de lutte conte la pauvreté dans les pays
ACP qui viennent donner leurs parts de contribution à cette situation de
bouleversement du paysage organisationnel de la vie économique local.
En faisant référence au rapport soumis à
la banque mondiale en 2004 intitulé : Organisations
Paysannes et Développement Rural au Sénégal, nous
pouvons déceler le contexte des PAS et désengagement de l'Etat
« De 1984-1995 : Le désengagement de
l'État : le début des années 1980 voit la
fin de l'État providence, du fait de fortes contraintes
budgétaires, obligeant l'État à discontinuer les
subventions et changer de politique. Le désengagement de l'État
promu par le Programme d'Ajustement Structurel met fin à la politique
interventionniste. Cette politique est concrétisée avec
l'adoption, en 1984, de la Nouvelle Politique Agricole (NPA). Si la NPA a
entraîné la diminution, voire la suppression des subventions au
monde rural notamment dans le domaine des intrants, elle a permis en même
temps de libérer les initiatives du fait du retrait des services publics
de nombre d'activités en amont et en aval de la production. La NPA
facilite en même temps l'action collective économique avec la
promulgation d'un texte de loi sur les Groupements d'Intérêt
Économique. Avec la loi sur les GIE, les producteurs obtiennent la
possibilité de s'organiser en sorte de mini l'accès aux intrants,
au crédit et aux débouchés. »
Cependant en ce qui concerne le développement
territorial tant choyer par les agents de développement, n'a pas
été laissé en rade par cette situation car se reversant
dans le développement local se qui fait qu'on accorde un degré
d'importance crucial à l'aspect localité. C'est ce
développement local face à de nouveaux axes prioritaires de
développement qui voit le développement économique local
naitre entre ces mains. Une petite nuance est à expliquer entre ces deux
notions clés de par leurs domaines d'intervention, le
développement local prend tout les aspects du vécu quotidien des
populations d'une collectivité locale économiques, spatiaux,
environnementaux, sociaux, culturels et j'en passe ; hors que le
développement économique local avec une même approche qui
se veut d'être participative et implicative s'intéresse
uniquement aux activités économiques des populations et
n'intègre pas le cadre vie ,les services sociaux de base, la vie
culturelle... etc.
En partant du principe de base de l'économie qui
est : « les ressources sont rares et les besoins
illimités » toute collectivité locale s'inscrit dans
une optique d'affectation optimale et rationnelle des ressources disponibles de
sa communauté.
Tout cet argumentaire relate le pourquoi cette
thématique suscite les esprits sains de la communauté
scientifique de par son importance et par les écarts relatifs à
la maitrise de relations pouvant exister entre la dynamique organisationnelle
des OP et l'impulsion du développement économique local.
Face au contexte actuel de Recherche Action dans laquelle le
GRDR s'est inscrit et l'étude diagnostic de la vie économique
locale lancé par le PAIDEL depuis le mois de Septembre 2008, cette
étude se cantonne seulement sur les communautés rurales
concernées par ce diagnostic des économies locales du PAIDEL II.
En guise de clarification la population d'étude sera constituée
des Unions Communautaires d'Organisations de Paysannes de ces dite
collectivités locales qui se sont structurées selon une approche
sectorielle et par une démarche qui se veut d'être implicative par
l'implication des Cadres Locaux de Concertation et du Conseil rural dans chaque
localité et participative de la participation effective sur le terrain
des Animateurs Locaux pour le Développement et des Conseillers Agricoles
et Ruraux de L'ANCAR. L'intérêt particulier porté sur les
Unions Communautaires d'Organisations de Producteurs se justifie par le fait
que les OP évoluent selon des ampleurs différents soit
villageois, local, régionale, nationale ou sous-régionale donc il
est cruciale de préciser à quel niveau on se positionne. Cette
dite zone d'étude est composée des communautés rurale de
Bokiladji, Moudèry, Orkadièré et Gabou.
Pour ce qui est relatif à cette étude, il sera
question de voir : quelles stratégies d'intervention mettre en
oeuvre pour qu'un déclenchement de la dynamique organisationnelle des
organisations paysannes de la zone d'étude impulse le
développement économique local ?
Ce qui nous renvoie vers le cadre opératoire qui va
nous éclairer sur les outils d'analyse de cette relation entre deux
paramètres du développement économique local mais aussi
sur les variables de travail et d'appréhension du
phénomène et les indicateurs de mesures de chaque variables.
CHAPITRE IV : Cadre
opératoire de l'étude
OBJECTIFS DE L'ETUDE
ï Analyser la situation de référence des
organisations paysannes de la zone d'étude
ï Déclencher la dynamique organisationnelle des
organisations paysannes de la zone
OBJECTIFS
SPECIFIQUES
Ø Diagnostic organisationnelle des Unions
communautaires d'organisations de
producteurs
Ø Etablir le profil des organisations paysannes
diagnostiquées
Ø Elaborer d'un plan de renforcement des
capacités techniques, organisationnelles et financières des
Unions communautaires d'organisations de producteurs
Tableau 2 : variables et indicateurs d'étude
Variables d'étude
|
Indicateurs d'étude
|
Etablissement du profil de l'organisation
|
- Organisations diagnostiquées
- Village de
- Communauté rurale de
|
Historique et Mission de l'organisation
|
- Vision
- Mission
- Statut juridique
- Membership
- Profil historique
- Affiliation
- Organigramme actuel
- Objectifs spécifiques de l'organisation
|
Secteur d'intervention
|
- Domaines d'activités
- Filières principales
- Produits et services offerts
- Les enjeux
- Perception sur les concurrents
- Les tendances
|
Processus d'intervention
|
- Différentes organes
- Relation entre les organes
- Leaders et Leadership
- Système de partage des
responsabilités
- Système de prise de décisions
- Périodicité des réunions
- Degré de participation des membres
- Tenue des AG
- Existence de contre pouvoir
- Existence de conflits
|
Ressources et Potentiels
|
- Existence d'un siège
- Fonctionnalité du siège
- Ressources matérielles
- Ressources humaines
- Ressources financière
- Réseau de partenaires
- Type de partenariat
|
Activités et Résultats
|
- Nombre de programmes
- Définition
- PV de réunion
- Rapports techniques
- Rapports financiers
- Rapports annuels
- Services rendus
|
Environnement externe
|
- Connaissance de l'organisation par les structures
externes
- Perception de l'organisation sur l'environnement externe
- Forces
- Faiblesses
- Degré de professionnalisme de l'organisation
|
Situation de référence
|
- Atouts
- Contraintes
- Causes
- Conséquences
- Hypothèses de solution
|
(Source : Mémoire DIAGNE, ENEA 2009)
Question
générale de recherche :
Quelles stratégies d'intervention mettre en oeuvre
pour qu'un déclenchement de la dynamique organisationnelle des
organisations paysannes de la zone d'étude impulse le
développement économique local ?
Questions
spécifiques de recherche :
Quels sont les actions à entreprendre pour
déclencher la dynamique organisationnelle des organisations paysannes de
la zone ?
Comment la dynamique des organisations paysannes peut
impulser le développement économique local ?
DEUXIEME PARTIE :
CADRE DE L'ETUDE
ET METHODOLOGIE
CHAPITRE V :
PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE
Il serait une grande aberration venant de notre part en
voulant faire une présentation du cadre de cette étude sans pour
autant en faire pour la zone d'intervention du GRDR cellule Bakel/Matam dont
cette cadre d'étude est un sous ensemble. Car le GRDR est une
structure internationale qui se veut d'être l'un des piliers du soutien
des états des PED dans leur politique de lutte contre la
pauvreté. Cette pauvreté pluridimensionnelle quelle est ;
n'est rien d'autre que le substrat de plusieurs paramètres qui font
appelle à des indicateurs de mesure qui évoluent et varient selon
la zone géographique et le temps. C'est dans ce contexte que le GRDR
s'active sur les branches décentralisation, aménagement du
territoire et développement local avec l'avènement et la mise en
oeuvre du PNDL.
C'est dans cette logique d'idée qu'il s'est fixé
les objectifs suivants :
Objectifs généraux :
contribuer dans les régions d'origine des migrants des trois
pays du bassin du fleuve (Mauritanie, Mali, Sénégal)
Ø A l'atteinte des OMD (réduction de la
pauvreté)
Ø Renforcement des politiques de
décentralisation et de développement économique local
Ø A l'essor de la solidarité internationale par
l'éducation au Co-développement
Objectifs spécifiques :
Ø Soutenir les initiatives intercommunales et provoquer
la concertation à l'échelle régionale
Ø Animer une réflexion prospective et active sur
le développement économique local
Ø Promouvoir les initiatives de Co-développement
et les partenariats de coopération décentralisée
Ø Et assurer un plaidoyer et une visibilité aux
bonnes politiques de gouvernance locale
(Source : données SIG du GRDR)
Présentation de la
communauté rurale d'Orkadièré
La communauté rurale d'Orkadièré est
située au Sud-est de la région de Matam, dans le
département de Kanel et l'arrondissement d'Orkadièré. La
communauté rurale est limitée au Nord-est par celle de Sinthiou
Bamambé, à l'Est par le fleuve Sénégal et la
République Islamique de Mauritanie et au Sud par la communauté
rurale d'Aouré et la commune de Semmé. Elle compte de 21 villages
officiels et de 10 hameaux, s'étendant sur une superficie de 377,5
km².
On peut découper la communauté rurale en 3 zones
éco-géographiques distinctes mais complémentaires :
le Walo (long du fleuve) à vocation essentiellement agricole (cultures
de décrue, irriguée et sous-pluies), le Diéry (prestataire
de services et agriculture dans une moindre mesure) et le Ferlo proche (zone
d'élevage et d'arboriculture).
La communauté rurale comptait en 200 3, selon les
résultats provisoires du recensement national
« RGPH », une population d'habitants, soit près de
35 % de la population de l'arrondissement d'Orkadièré, laquelle
constitue plus de 45 % de celle du département de Kanel. Aujourd'hui
cette population est estimée à prés de 30000 habitants
soit une densité de 80 habitants au km2.
En plus de la route Nationale qui traverse la
communauté rurale de Wendou Bosséabé à
Gassambéri, il existe 8 routes carrossables pour la circulation des
biens et des personnes.
5.1.2 : Dimension démographique
5.1.2.1 Taille de la population
En 2003 la population de la communauté rurale
d'Orkadièré était estimée à 31.160
habitants (cf.: Projection de la population du Sénégal issue du
recensement de 2002, Direction de la Prévision et de la Statistique,
janvier 2004). Cette population est inégalement répartie entre
les différents villages de la communauté rurale et sa
densité est de 82 habitants au km2, ce qui constitue l'un des taux les
plus élevés en milieu rurale. Cette forte densité montre
qu'il y a une forte concentration humaine notamment dans les grands
villages.
5.1.2.2 Structure de la population 1(*)
La structure de la population de la communauté rurale
est identique voire très proche de celle de la région et
à défaut d'une étude spécifique sur la
démographie au niveau local ce sont les données de la
région qui sont présentées.
Au niveau de la région le rapport de masculinité
(nombre d'homme pour 100 femmes) a connu une évolution passant de
87 ,3 en 1976, 84,8 en 1998 et à 85, 2 en 2002. De manière
générale dans la zone la proportion de la population
féminine est plus élevée que la moyenne nationale, avec
plus de 52% ; ce phénomène sans doute lié à
l'accentuation notable de l'émigration des hommes.
La structure par groupe d'âge fait apparaître que
la population est extrêmement jeune. Les moins de 20 ans
représentent 56 à 60 % de la population entre 1976 - 2002 et la
tranche d'âge en pleine activité 20- 59ans représente plus
de 33% de la population sur la même période alors que les
personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 7%.
La population potentiellement active qui concerne la tranche
10-59 ans représente environ 57% de la population totale de la
région dans la période 1976-2002 et est constituée en
majorité de femmes. .
5.1.2.5 Caractéristique Socioculturelle
La population d'Orkadièré est essentiellement
dominée par l'ethnie peulh. Il n'existe qu'un seul village occupé
par les l'ethnie Soninké. On rencontre d'autres ethnies qui
représentent une proportion marginale composée essentiellement
de commerçants, artisans, des agent de la fonction public ou de projet
Cette population n'est pas connue avec exactitude mais reste très
faible et très localisée dans les grands comme
Orkadièré, Wendou Bosséabé, etc.
A l'intérieur de l'ethnie peulhs on rencontre une sous
classification distinguant des groupes de castes. C'est ainsi que l'on
distingue les Thiédos, Mathioubés, Awloubé, les Torodos,
les Ringhanbé etc.
Chaque groupe reste marqué par un sentiment
d'appartenance fort à la limite révélateur d'une
satisfaction d'appartenir son propre groupe et perpétuer les valeurs de
ce groupe.
En somme, nous sommes en présence d'une
société très hiérarchisée où le
statut social dépend de l'estime que l'on porte à son groupe de
référence.
L'organisation de la vie sociale est tubulaire de ce mode de
fonctionnement qui reste le référentiel de base.
5.1.2.7 Organisation sociale
L'unité de base reste encore la famille élargie
avec une autorité parentale très marquée. La pression de
la famille est très présente et influe fortement sur la vie de
l'individu.
La chefferie traditionnelle régit toujours
l'organisation de la société avec un mode de pouvoir qui se
transmet de père en fils ou de famille en famille à tour de
rôle au niveau des villages.
Dans certains villages les préposés au pouvoir
ne prennent pas part aux consultations, ce rôle est confié
à d'autres personnes comme les marabouts ou les alliés proches de
la famille. Ce sont ces derniers qui se consultent pour désigner le
chef de village parmi les membres de la famille détentrice du
pouvoir.
Il arrive aussi que les enjeux de pouvoir séparent des
habitants qui ont vécu longtemps ensemble. C'est le cas entre Sinthiou
Polel et Wali diala.
Mais globalement ce mode de fonctionnement continue à
jouer un rôle de premier plan dans la vie des populations sans trop de
revendication et avec des risques de conflit presque nul car le village
appartient d'abord à la famille qui l'a créé et c'est avec
son autorisation que les autres habitants ont pu s'installer.
5.1.2.8 Migration
La communauté rurale d'Orkadièré
connaît les phénomènes migratoires depuis très
longtemps. Aujourd'hui la vie de la communauté rurale est fortement par
la migration. Dans la quasi totalité des villages on compte un nombre
important de migrants. Les données existantes ne renseignent pas de
manière certaine sur les premiers départs pour
l'émigration telle que pratiquée aujourd'hui.
5.1.2.8.1 Les migrants acteurs de
développement
Les migrants de la communauté rurale
d'Orkadièré ont réalisé de nombreuses actions de
développement dans leurs villages respectifs. Ils sont à la base
de la construction des six postes de santé que compte la CR et de case
de santé de Polel. Ils également beaucoup investi dans la
construction des lieux de cultes (Mosquée), dans l'éducation,
l'hydraulique etc. Comme on peut le constater les migrants ont investi le
champ social pour répondre à la demande sociale locale. De plus
en plus ils s'orientent vers le soutien aux activités économiques
avec des actions d'appui à l'agriculture, à l'élevage, et
la mise en place d'infrastructures économiques (station d'essence,
hôtels). Le dynamisme des migrants et leur bonne organisation en
association villageoise de ressortissants constituent un atout de taille pour
la réalisation d'oeuvre communautaire. Chaque village de migrants
dispose d'une association regroupant tous les fils du terroir partis à
l'aventure avec des sections dans les différents pays d'accueil.
5.2 Présentation de
la communauté rurale de Bokiladj
La communauté rurale de Bokiladji se situe dans la
région de Matam, le département de Kanel et l'arrondissement
d'Orkadièré. Cette communauté rurale est limitée au
nord par la République Islamique de Mauritanie, à l'ouest la
communauté rurale d'Aouré, au sud par celles d'Aouré et de
Gabou et à l'est par la communauté rurale de Moudèry
(département de Bakel, Région de Tambacounda).
En tant qu'entité territoriale issue de la
réforme de l'administration territoriale et locale de 1972, la
communauté rurale de Bokiladji existe depuis 1980, date à
laquelle cette réforme est entrée en vigueur dans l'ancien
département de Matam qui était jusque là rattaché
à la région de Saint-Louis avant d'être érigé
en région en 2002.
Le village de Bokiladji a été
érigé en chef lieu de la communauté rurale moins pour des
raisons historiques que politiques. En effet, historiquement, le village centre
du territoire communautaire est celui de Dembacané (ancien chef lieu de
canton).
La communauté rurale 32 villages officiels et
10 hameaux (voir tableau p 18) pour 31 745
habitants (estimation 2006) et s'étend sur une surface de
572 km².
5.2.1 Démographie
En 2002, le recensement indique une population de 26 342
habitants et l'estimation de 2006 qui sa base sur un coefficient de
multiplication officiel donne une population de 31 745 habitants
soit une densité de 55 habitants/km²
(proche de la densité moyenne du Sénégal qui tourne autour
de 50 hab. / km²). Cette population se répartit sur 42 villages (32
villages officiels et 10 hameaux dont plusieurs ont fait une demande de
reconnaissance officielle).
A partir des données officielles de 1988 et de 2002, la
population a augmenté de 40 % ce qui représente un accroissement
démographique de 2,8 % (2,5 % pour le Sénégal au niveau
national). La population est composée pour moitié de jeunes de
moins de 15 ans.
Au niveau de la structure de la population, les femmes sont
majoritaires.
(source : PLD ;2005)
La structure par groupe d'âge fait apparaître que
la population est extrêmement jeune. Les moins de 20 ans
représentent 56 à 60 % de la population entre 1976 - 2002 et la
tranche d'âge en pleine activité 20- 59 ans représente plus
de 33% de la population sur la même période alors que les
personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 7%
(données régionales).
La pratique de la polygamie, le taux de
fécondité important et la vie en famille élargie
expliquent la présence en moyenne de 14 personnes par ménage.
En effet, chez les Haalpular, la famille présente
plusieurs niveaux de référence avec une structure verticale
d'organisation et de détention du pouvoir. Le foyer se définit
par rapport au grenier ou au mari, comme une unité de production et de
consommation regroupant des individus ou ménages consommant en commun
une production collective.
Chez les Soninkés, les unités familiales
résultant du franchissement de leur lignage se retrouve au sein d'une
unité de résidence appelé le KA. Cette
unité comprend une pluralité de ménages placés sous
l'autorité d'un seul chef de ménage. Ce dernier est
l'unité de résidence, mais également de production avec le
champ familial et de consommation sous l'autorité du chef, le
Kagoumé.
Structure de la population par ethnie
Soninké
35%
Haalpular
63%
Autres
2%
Haalpular
Soninké
Autres
(source : PLD ;2005)
La population est majoritairement composée d'Haalpular
avec une présence importante de Soninkés. Les Haalpular sont
majoritaires dans la communauté rurale avec près de 63 % de la
population. Pour autant, ils ne sont pas dans tous les villages. Les
Soninkés se concentrent dans 6 villages de la communauté rurale
et ils sont les chefs de 5 d'entre eux (Fadiara, Bokiladji, Verma,
Dembacané et Adoubéré). Ces 5 villages représentent
35 % de la population totale et sont les centres économiques de la
communauté rurale.
On estime à quelques 2 % la présence d'autres
ethnies dans la communauté rurale : il s'agit de wolof
(commerçants), de bambaras (commerçants et travailleurs
saisonniers) et de maures (commerçants).
5.2.1 .1 Migrations
La communauté rurale de Bokiladji, à l'image de
l'ensemble de cette région du Sénégal se
caractérise par un très fort taux
d'émigration vers les pays occidentaux d'une part, mais
également vers d'autres pays d'Afrique.
Migration internationale : A partir des
données recensées (25 villages sur les 42 ont chiffré le
nombre de migrants en donnant également leur destination), il
apparaît que plus de 8,5 % de la population est actuellement en migration
internationale. Pour avoir une idée plus précise de l'ampleur du
phénomène migratoire, il convient dans un premier temps de
considérer que les jeunes de moins de 15 ans (50 % de la population) ne
sont pas concernés. A partir de là, on observe que 17 % des
adultes ne vivent pas au village. Toujours pour affiner l'analyse,
considérons dans un second temps que les femmes restent marginales dans
ce phénomène (seuls les hommes émigrent) : il
apparaît alors que plus d'un homme de plus de 15 ans sur 3 est en
migration (35 %). De plus, ce chiffre n'est qu'une moyenne et ne tient
compte que des migrations internationales oubliant les migrations
intérieures.
(source : PLD ;2005)
Ces migrants sont à plus de 85 % en France et à
15 % dans d'autres pays africains comme la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le
Gabon, le Congo, le Bénin ou le Mali. Les autres destinations
américaines et européennes comme l'Allemagne, l'Italie ou
l'Espagne restent marginales.
Ce phénomène, du reste très ancien, a
pris de l'ampleur depuis les années des grandes sécheresses en
1973 et en 1983.
En termes d'impact positif, l'émigration favorise
les transferts financiers orientés de façon
prioritaire vers la sécurité alimentaire des groupes familiaux.
De plus, les migrants ont largement contribué à
l'amélioration des conditions de vie des populations en participant
financièrement à la quasi-totalité des infrastructures
sociales présentes sur la communauté rurale. Quelques migrants
investissent dans des activités économiques telles que les
boutiques de proximité, le bâtiment...
Les émigrés assurent également la plupart
du temps les contreparties financières demandées au village par
un projet extérieur. Ils assurent également la liaison, les
relations et la recherche de partenaires extérieurs.
5.3 Présentation de
la communauté rurale de Gabou
Le diagnostic se déroule sur la communauté
rurale de Gabou située dans la région de Tambacounda, le
département de Bakel, l'arrondissement de Diawara. La communauté
rurale de Gabou est limitée au nord par la commune de Bakel et
l'arrondissement de Diawara, au sud par l'arrondissement de Kidira, à
l'est par la communauté rurale de Ballou et à l'ouest par
l'arrondissement de Goudiry. Elle s'étend sur 758 km2, soit 56% de la
superficie de l'arrondissement.
5.3.1. - Démographie.
En 1993 la population de la communauté rurale
était estimée à 7706 habitants répartis sur 39
villages. Quant à la population active, elle était
évaluée à 52,53% de la population totale. D'après
les données brutes du dernier recensement général de la
population au Sénégal en 2002 la communauté rurale de
Gabou compte 11342 habitants. .
Selon les sources du PGCRN le ratio nombre d'hommes sur 100
femmes s'établissent à 115.
Les groupes ethnolinguistiques sont les haalpular 77,6%, les
bambaras 9,4%, les soninkés 5,9% et les autres groupes (maures,
wolofs...) 7,1%.2(*)
La densité au kilomètre carré est de
l'ordre de 12 habitants. Comparée à la densité moyenne du
Sénégal, qui est de l'ordre de 50 habitants au km2 celle de la
communauté rurale est très faible.
Au plan sociologique, il est important de noter que la plupart
des villages sont d'implantation relativement récente. Certains, les
plus nombreux du reste, ont moins de cent ans d'existence.
A bien des égards, la communauté rurale de Gabou
est une zone pionnière par le caractère récent d'une
grande partie de ses villages. Pour cette raison on a une sédimentation
sociologique moins dense qu'ailleurs. Cette particularité peut
être un avantage dans les dynamiques de transformation sociale à
moins qu'elle ne soit surdéterminée par des facteurs historiques
liés à la nature des migrations.
La communauté rurale de Gabou dispose également
d'une plate forme économique de choix à travers le marché
hebdomadaire du village chef lieu qui se tient tous les lundis. Il attire
beaucoup de monde et constitue un lieu d'échanges
privilégié entre acteurs économiques.
5.3.1.2.- Les migrations internationales
La communauté
rurale de Gabou dispose d'une importante population émigrée. Les
destinations de prédilection sont la France, les USA, la Côte
d'Ivoire, l'Afrique Centrale...
Selon les données fournies par nos informateurs et le
PGCRN, le taux de migrants se situerait entre 5% et 10% de la population
active. Elle peut atteindre près de 30% des actifs masculins dans
certains villages de la Communauté rurale comme Kahé.
De tous les émigrés ceux qui sont en France sont
les plus organisés. En plus du soutien important qu'ils apportent
à l'entretien de leurs familles restées au village, les migrants
de France sont souvent organisés en associations. Ces associations dont
les sources de revenus principales sont constituées par des cotisations
imposées aux membres participent, de façon décisive,
à l'équipement des villages en infrastructures.
Plus souvent organisées sous forme de caisses de
village, elles évoluent, de plus en plus, vers une forme
institutionnelle loi 1901.
Par ailleurs, on assiste en France à un regroupement de
plusieurs villages de la même zone en associations inter villageoises.
La prise de conscience qu'on ne peut concrétiser des
projets de grande envergure en restant confiné dans les identités
villageoises, est en train de gagner du terrain au sein des migrants.
Ils comprennent les exigences des partenaires même si le
passage à l'acte se heurte encore aux résistances identitaires.
L'identité villageoise est souvent un facteur défavorable
à une multiplication plus importante des associations inter villageoises
et surtout à la réalisation de projets communautaires.
5.4 Présentation de
la communauté rurale de Moudèry
La communauté rurale de Moudèry est
créée en 1982 lors de l'introduction de la reforme administrative
dans la région de Tambacounda. Elle couvre une superficie de 288
km2 soit 0,48 % de la superficie totale de la région (59602
km2) la plus vaste du Sénégal, Tambacounda.
Moudèry qui est le chef- lieu de la communauté rurale est devenu
de nos jours le chef-lieu d'arrondissement après que Diawara ait
été érigé en commune. La communauté rurale
de Moudèry composée de quinze (15) villages est située
dans le « Goye inferieur » ; elle est limitée au :
? Nord et Nord Ouest par le fleuve Sénégal
? Sud et Sud- Ouest par la région de Matam
? Sud - Est par la communauté rurale de Gabou.
? A l'Est par le département de Bakel
5.4.1 La Situation Démographique
Elle n'est pas bien maitrisée. La population contenue
dans le PLD de 1994 était estimée à 17445 habitants. Le
recensement administratif effectue en 2003 porte la population à 17772
habitants soit une densité de 62 habitants/ Km2.
Graphe 4 : La structure de la population
(source : PLD ;2003)
Il apparait que les femmes sont plus nombreuses (53%) que les
hommes. Les actifs sont aussi presque dans la même proportion. Le reste
constitue par les enfants de a a 15 ans montre Ie caractère très
jeune de la population au regard de son effectif qui est de 7769 soit 47 % de
la population totale. L'importance de cette population âgée entre
0 et 15 ans pourrait s'expliquer par: l'importance du phénomène
migratoire qui touche particulièrement 1a catégorie des personnes
adultes, d'une part et d'autre part la forte capacité de
procréation des femmes qui, souvent évolue dans des
ménages polygames ou leur valeur, leur richesse, se mesurent à la
taille de leur progéniture. L'importance de la population jeune pourrait
également s' expliquer par le fait qu' en zone rurale, les pratiques
relatives a la limitation et a l' espacement des naissances, aux
méthodes contraceptives sont inconnues ou tout simplement non
désirées des femmes ou de leurs époux ..
5.4.1.2 Dynamique de la population
=> Mouvements naturels
Les données sur la fécondité, la
mortalité et l'accroissement naturel faisant défaut, il sera
difficile d'étudier les mouvements naturels.
Toujours est-il que le niveau de la mortalité demeure
toujours élevé malgré d'importants progrès
notés dans les domaines de la sante.
=> Mouvements migratoires
* Emigration
Ce phénomène, du reste tres ancien, a surtout
pris de l'ampleur depuis les années de sécheresse (1970).
L'emigration touche quelque 40% de la population active. Elle favorise le
transfert de beaucoup de flux monétaires en priorité orientes
vers la sécurité alimentaire des groupes familiaux.
L'émigration permet en outre, la réalisation d'infrastructures
(construction de mosquée, centre de sante, salles de classes, la poste
de Moudèry, des logements pour les enseignants ...)
Ces revenus de transfert font également l'objet de
thésaurisation financière ou d'agrandissement du cheptel. Dans la
CR de Moudèry, 50% du produit de l'émigration sont destines
à améliorer I' habitat et le cadre de vie.
II est intéressant de noter que les
émigrés qui n'intervenaient que dans le social, commencent
aujourd'hui a investir dans des activités génératrices de
revenus tel le commerce.
* Immigration
Du fait de sa position géographique frontalière
à la Mauritanie et pas très éloignée du Mali, la CR
de Moudèry reçoit annuellement des flux migratoires entrants.
Tous sont essentiellement constitues de Bambara et dans une faible proportion,
de Mauritaniens. Ils représentent une main-d'oeuvre importante
orientée vers l'agriculture, I' artisanat et le commerce. Ils
participent de fa<;on indirecte a amoindrir le vide laisse par les
émigres. Par ailleurs, le solde migratoire nettement déficitaire
pose le problème de la faiblesse de la production intérieure de
la CR et de l'offre par rapport a la demande sociale. Ce qui la rend
dépendante de l'exterieur.
CHAPITRE VI :
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
6.1 : La visite exploratoire
Elle constitue la première étape de notre
processus de recherche. Cette visite s'est déroulée dans la
communauté rurale de Moudèry qui est une de la zone
d'étude. Cette étape fut menée avec l'équipe de
diagnostic des économies locales du PAIDEL en guise d'immersion dans la
zone d'étude. Cette problématique développée nous a
permis d'identifier les acteurs concernés par la vie économique
locale, les enjeux suscités par son développement ainsi que les
perspectives y découlant.
En somme, la panoplie d'informations recueillies nous a permis
de mieux alimenter notre problématique et d'avoir des orientations sur
la revue critique de la littérature.
6.2 : La revue documentaire
Cette phase, qui a été la seconde de notre
processus méthodologique a été très
déterminante dans l'élaboration du cadre de
référence. Elle a débuté par l'exploitation des
documents qui nous ont été prêtés par notre
directeur de stage. Ces documents, qui traitent du développement
économique local en Mozambique, nous ont permis d'avoir une
compréhension générale de certains aspects socioculturels,
qui déterminent le développement économique local.
Mais, comme ce sont des informations qui traitent de la
Mozambique, pays dont les réalités socioculturelles peuvent
différer des nôtres, d'autres pistes ont étés
également explorées pour diversifier l'information. A cet effet,
les bibliothèques successives de l'ENEA, de l'UCAD et la
bibliothèque du GRDR qui fut notre structure de stage, ont reçu
notre visite.
Des documents qui nous ont permis d'avoir une vision plus
claire sur le thème et d'avoir des types d'influences possibles de la
dynamique organisationnelle locale des OP sur le développement
économique local..
Cependant il est important de souligner que, c'est surtout
l'Internet qui nous a le plus été d'un apport
considérable, même si les informations recueillies ne portaient
pas pour la plupart sur le Sénégal. En effet, il nous a permis
d'obtenir des informations sur le savoir de la communauté scientifique
sur le développement économique local.
6.3 : L'échantillonnage
L'échantillonnage repose sur les données
recueillies sur le rapport du diagnostic des économies locales
menées par le PAIDEL en Septembre 2008. Il faut noter que les
données de ce rapport nous à donné une liste presque
exhaustive des organisations paysannes et unions organisations paysannes. Enfin
un choix aléatoire avec tirage sans remise fut effectué pour
départager celles qui seront diagnostiquées et le reste de le
population d'étude.
6.3.1 : La population cible
La population cible de l'étude constitue l'ensemble
des Organisations Communautaires des communautés rurales retenues dans
le cadre de cette étude regroupant en leur sein des GIE, GPF et autre
type d'organisation de producteurs s'activant autour d'une activité
économique (agriculture, élevage, pèche, commerce,
...etc.)
6.3.2 : La taille de
l'échantillon
L'échantillonnage s'est fait à deux
niveaux : d'abord, au niveau de la zone d'étude du GRDR pour le
choix des communautés rurales à enquêter et puis, au niveau
de ces derniers pour la sélection des organisations ciblées. La
taille de l'échantillonnage est raisonnée en fonction des moyens
logistiques disponibles mais aussi du temps imparti à l'étude.
Ainsi, pour mener à bien notre étude, un taux minimum de 25% est
appliqué au nombre d'Union Communautaire d'Organisations de Producteurs
de la zone, soit un objectif minimum de deux organisations par
communauté rurale.
6.3.3 : Le choix des organisations à
diagnostiquer
Deux critères ont été déterminants
dans le choix des organisations à diagnostiquer. Il repose sur leur
appartenance à la zone d'étude et le fait que leur membership
soit composé de GIE, GPF et autre organisation à vocation
économique. Cependant le choix c'est voulu d'être implicative par
le processus suivant :
Implicative
ï Implication des conseils ruraux concernés
(Pour un partage des objectifs des actions de recherche
menées dans leurs localités)
ï Implication des cadres de concertation communautaire
(Sur le choix des organisations à cibler)
Ces critères font ressortir la répartition des
Unions Communautaires des Organisations de Producteurs suivantes :
Tableau 3 : répartition des Unions
Communautaires de la zone d'étude
|
CR Orkadièré
|
CR Gabou
|
CR Moudèry
|
CR Bokiladj
|
Total
|
Nbre Org CR
|
14
|
12
|
9
|
10
|
45
|
Prop Org
Zone d'étude
|
31,11%
|
26,66%
|
20%
|
22,23%
|
100%
|
Source: Rapport du diagnostic ECOLOC du
PAIDEL
Nbre-Org: nombre d'organisations
Prop-Org : proportion d'organisations communautaires
Ce tableau, appliqué au taux d'échantillonnage
retenu donne les résultats suivants :
Tableau 4 : Répartition des
organisations selon l'échantillon
Communauté Rurale
|
Nbre Org
|
Prop Org
CR
|
Prop Org Zone d'étude
|
CR Orkadièré
|
4
|
28,57%
|
8,88%
|
CR Bokiladj
|
3
|
25%
|
6,66%
|
CR Gabou
|
3
|
33,33%
|
6,67%
|
CR Moudèry
|
3
|
30%
|
6,67%
|
Total
|
13
|
|
28,88%
|
Source : mémoire Diagne, ENEA-2009
A la lumière de ce tableau, le processus
d'échantillonnage devient compréhensible. Le choix des
organisations c'est fait de manière aléatoire avec l'implication
des Cadre de concertation. Ainsi, les organisations suivantes sont
tirées :
6.4 : La collecte des données
Pour recueillir les données, plusieurs outils et
méthodes de collecte ont été utilisées. Ce travail
qui se veut de faire la promotion de la participation de la population locale
au processus de développement de leur collectivité, pour ce qui
est relatif à cette étude, il fut crucial de prendre en compte
de la dimension participative par les points suivants :
ï Participation des ADL (Animateurs du
Développement Local)
ï Participation de certains CAR (Conseiller Agricoles et
Rural)
Cette partie est d'une importance capitale dans la mesure
où elle nous permet de prendre part au débat et de pouvoir
défendre nos arguments, suivant l'expérience vécu sur le
terrain durant cette phase de recueille de données primaires
(recueillies après entretiens avec des personnes ressources ou
questionnaire à la population d'étude la population
d'étude).
Cependant un guide d'entretien combiné à un
questionnaire et une grille d'appréciations (cf. annexes) des
organisations furent choisis comme outils de collectes de données
primaires. Par ailleurs nous tenons à préciser que la grille
d'appréciation est plutôt conçue comme instrument de
recherche dans la mesure où elle nous permet d'évaluer la
performance ; l'efficacité et l'efficience des organisations
diagnostiquées. Elle nous a permis aussi de rendre les informations
collectées à travers le guide d'entretien quantitatives et donc
accessible à tout autre chercheurs intéressés. Hors que le
guide d'entretien et le questionnaire sont plutôt des outils de collecte
de données voués à un futur traitement et analyse du
chercheur pour constituer un argumentaire solide et soutenu. Il est important
de préciser que ces données primaires vont servir à
l'alimentation des futures bases à concevoir.
6.5 : L'exploitation et
traitement des données
L'exploitation des données s'est faite grâce
à l'utilisation de deux logiciels : SPSS et Excel.
Le traitement des données étant une partie
essentielle car constituant la porte d'entrée des autres chercheurs pour
une appréciation objective des recommandations résultant de
l'analyse. Ce traitement sera fait avec les programmes Excel et SPSS dans le
but de faciliter l'analyse. Car ils nous offrent des possibilités de
synthèse à travers des tableaux et des graphiques qui
reflètent directement la manifestation de chaque paramètre sur
les variables capitales de l'étude. Le logiciel Excel, il a servi
à la réalisation des graphiques. Même si cependant le
commentaire et l'interprétation faite de ces tableaux et graphiques sont
d'une importance capitale, la synthèse contribue à faciliter ce
travail.
Par ailleurs les éléments suivants vont
ressortir du traitement des données de la collecte :
ï Conception d'une base de
données des organisations concernées avec
EXCEL
ï Présentation de tableaux communautaires de
synthèse du diagnostic organisationnel
ï Ressortir sous forme graphique les interrelations entre
les critères qualitatives essentielles
d'appréciation d'une organisation et la situation sur la
performance des organisations concernées
2.4 Difficultés rencontrées durant la
recherche
En s'inscrivant dans la mouvance d'idées selon laquelle
chaque chercheur est confronté à des difficultés en
générales mais relativement à chaque contexte
spécifique et type de recherche les difficultés sont
différentes les unes des autres. Dans le cadre spécifique de
cette étude les difficultés furent plusieurs mais nous allons en
citer quelques vue leur influence directe qu'ils pourraient avoir sur les
résultats escomptés de l'étude.
LES CONTRAINTES DE LA
RECHERCHE
ï Contrainte temporelle (seule quatre analyses
organisationnelles)
ï Difficulté de coordination avec les programmes
AGEPA et PAIDEL avec des activités prioritaires de la fin d'année
(Utilisant les mêmes moyens)
ï Mobilisation des acteurs pour les rencontres du
diagnostic
ï Sous information des acteurs économiques sur le
programme
ï Disponibilité relative des ADL
Par ailleurs, il est important de voir que
l'intérêt qui a suscité l'émission de ces limites et
contraintes n'est pas de dévalorisée l'étude mais de
permettre aux personnes concernées d'avoir des réserves par
rapport à ces conclusions. Mais ce qui revêt une importance
capitale est le fait qu'une personne devant mener des recherches allant dans ce
sens, cela lui permet d'éviter de se remettre dans la même
situation et d'essayer de réunir au mieux les conditions
préalables émises par cette étude afin de rendre un
travail dans les cordes et plus scientifique.
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
CHAPITRE VII :
PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Cette étude ayant porté sur quatre
communautés rurales de la zone d'intervention du PAIDEL, fut faite dans
le but d'avoir une situation de référence du développement
économique local de par les organisations paysannes. Le fait que ces
communautés rurales ont des contextes et des réalités
différents, ne nous permet pas de faire seulement une analyse globale
de la vie économique locale par une approche organisationnelle en
faisant fit des spécificités de chaque localité. Mais pour
répondre à cette inquiétude nous allons procéder
d'abord à une analyse globale de la zone d'intervention pour finir par
une étape de recommandations propre à chaque localité.
Tableau 6 : Présentation
du profil des organisations paysannes diagnostiquées dans les CR de
Bokiladji ; Gabou ; Moudèry et d'Orkadièré
Vision
|
Mission
|
Statut juridique
|
Affiliation
|
Organigramme actuel
|
Membership
|
Profil historique
|
|
1
|
Redynamisation des acteurs de l'élevage et promotion de
l'embouche
|
Développement socio-économique de
l'activité dans la zone
|
GIE ; formel
|
Union des éleveurs de Kanel
|
Bureau + des délégations spéciales
|
800 membres
|
24 juin 2006: AG constitutive
|
2
|
Obtention de partenaire d'appui pour la relance de
l'activité
|
Adhésion et Mobilisation des acteurs de la pèche
autour de la même cause
|
GIE; formel
|
CLCOP
|
Bureau
|
300 membres
|
2004: AG constitutive;
2004:obtention du récépissé;
2005 Formation avec des chinois sur la pisciculture de 3
pécheurs de l'organisation;
Avril 2005: participation à la fête de
l'indépendance à travers une course
Juin 2005: conception de carte de membres
|
3
|
Obtention d'un partenaire d'appui au développement
économique local
|
Redynamisation des acteurs économiques de
communauté rurale
|
Reconnaissance du conseil rural par
délibération;
Informel
|
Aucune
|
Bureau + 9 commissions
|
40 GPF;10 GIE;1 ASC;1 CSD
|
2003:date de création du CLCOP;
2004: formation en embouche et en teinture par l'ASPRODEB;
2005: formation en gestion institutionnelle des OP;
12/06/2007: renouvellement du bureau;
18/11/ 2008 : formation en gestion financière et
organisationnelle
|
4
|
Bénéficier d'un appui financier pour l'impulsion
de filières porteuses
|
Redynamisation des acteurs à travers une Union et la
promotion des échanges entre les acteurs
|
GIE: Formel
|
UFORBAK; (Bakel, Balou, Moudèry, Kidira, Gabou)
|
Bureau
|
|
1995: Date de création NIMSA ALAMINE;
1996: Appui matériel d'ORTIBAK;
1997: Collaboration avec UFORBAK
|
5
|
Développement de l'activité et la redynamisation
des acteurs
|
Mise oeuvre de stratégies de lutte contre les vols de
bétail et pour l'exploitation des potentialités du milieu
|
GIE: Galel Aynabé; Formel
|
|
Bureau + 3 commissions
|
30 membres
|
|
6
|
Unité et dynamisme des acteurs de l'élevage de
la communauté rurale
|
Développement du secteur à travers une mise en
disponibilité de l'aliment de bétail et l'impulsion des nouvelles
filières
|
GIE: Bamtaaré Aynabé; Formel
|
|
Bureau
|
|
2001: Date de création de l'organisation et obtention
du récépissé;
2004: Financement remboursable avec intérêt de 5
millions à travers un ONG
2007: Renouvellement du bureau;
Mai 2008: Financement remboursable avec intérêt
de 3 millions à travers le CMS
|
7
|
Redynamisation et implication des acteurs à la vie
associative
|
Développement socio-économique de
l'élevage au niveau communautaire
|
Informel
|
CLCOP
|
|
|
10/06/2003: AG constitutive de l'organisation;
2006:2 Appuis gouvernementaux en aliment de bétail de
25 sacs et 30 sacs de 25 Kg (subvention);
2007: Formation en embouche bovine et techniques
vétérinaires
|
8
|
Appui financier des GPF membres de l'organisation
|
Union des femmes pour promouvoir l'échange et
l'entraide
|
GIE: YAXARAAXU JIKKE (l'espoir des femmes) ; Formel
|
CLCOP
|
Bureau
|
32 GPF avec plus de 400 membres
|
1997: Système mutualiste informel;
2007: AG constitutive;
12/2007: Obtention récépissé;
2008: Prêt de 30 millions avec CMS remboursé en 9
mois ;
Octobre 2008: Prêt de 28 millions avec le CMS en cours
de remboursement pour 9 mois
|
9
|
Implication des acteurs à la vie associative
|
Regroupement des forces paysannes pour promouvoir les
échange entre les acteurs
|
GIE: Formel
|
UFORBAK
|
Bureau
|
18 GPF;3 GIE et 53 exploitants individuels
|
1996: Date de création et d'obtention de
récépissé;
1997: Formation en technique culturales et en gestion
financière avec ORTIBAK;
2000: Dernière AG
|
10
|
Participation à la vie active du CNCR et la mise en
place d'INTER-CLCOP
|
Encadrement des OP membres pour l'impulsion du
développement économique local
|
Formel
|
Inter-CLCOP de Matam
|
Bureau + 12 commissions
|
115 OP
|
2003: création du CLCOP;
2004: 5 formation avec ASRODEB;
2005: Acquisition d'engrais;
2006: Acquisition de terrain pour un siège; Juin 2008:
réussite des négociations avec le CMS pour une convention de
financement autour de 112 millions pour 28 groupements
|
11
|
Redynamisation des femmes de la communauté rurale
|
Promotion et amélioration des AGR des femmes ( soutien
de famille)
|
GIE: Formel
|
Union communautaire des femmes; CLCOP
|
Bureau
|
268 membres
|
1984: Récépissé et reconnaissance de
l'organisation;
1996: Dotation de motopompe par l'UNICEF;
1997: financement pour une clôture et une motopompe par
un partenaire individuel et les aménagements hydro-agricoles;
Appui financier de l'Union communautaire des femmes;
Formation en technique du maraichage de la Pdte avec une
démultiplication des connaissances vers les membres
|
12
|
Remobilisation des acteurs de la pèche autour des
questions essentielles du secteur
|
Développement de filières porteuses pour la
relance de l'activité
|
Formel
|
CLCOP
|
Bureau
|
400 membres
|
Date de création
|
13
|
Développement socio-économique de la a
communauté rurale à travers l'élevage
|
Regrouper et organiser les acteurs de l'élevage
|
GIE: procédure en cours; Informel
|
Association départementale et régionale des
éleveurs; CLCOP
|
Bureau + 4 commissions
|
46 membres
|
1987: date de création;
2007: renouvellement du bureau à cause du manque de
dynamisme
|
(Source : Mémoire, DIAGNE 2009)
7.1 L'ANALYSE
EXTERNE : OPPORTUNITES ET MENACES
Ces résultats sont le fruit de longs débats
entretenus avec les organisations ciblées par l'étude, le guide
nous a servi de support d'animation de ces séances d'échanges
avec les dirigeants des OCB. Ces séances qui furent au nombre de 13 dans
les quatre communautés rurales, nous a permis de dégager les
opportunités et menaces consignés dans le tableau
Ci-dessous.
Opportunités
|
Menaces
|
-Cadre institutionnel favorable aux OCB
-Possibilité d'établir des alliances
stratégiques pour les actions de formation
-Possibilité de collaborer avec les OP de base pour une
impulsion des économies locales
-Appui financier et institutionnel d'ASPRODEB aux CLCOP
-Partenariat avec le GRDR à travers ces interventions
envers les économies locales
-Potentiel physique et humain de la zone
|
-Risques de déstabilisation des Union OCB si les
rôles et responsabilités ne sont pas clarifiés
-Ressources financières externes de plus en plus
limitées
-Non promotion des échanges
intercommunautaires entre les OCB
-Engagement très faible des élus locaux à
l'impulsion de la vie organisationnelle
-Absence d'une politique de promotion et d'encadrement des
OCB
|
7.2 L'ANALYSE
INTERNE : FORCES ET FAIBLESSES
C'est dans la même mouvance que des forces et faiblesse
ont été dégagées, mais cependant cette rubrique fut
plus alimentée que l'analyse externe. Etant sujet de la vie interne de
l'organisationnel, l'analyse interne est le fruit direct des diagnostics
effectués à travers ces unions communautaire d'organisation
ciblées ce qui explique la richesse de ce tableau
Ci-dessous :
Forces
|
Faiblesse
|
-Nombre important des OCB membre des unions communautaires
-Disponibilité du CAR et de l'ADL pour l'appui
technique et institutionnel des organisations
-Préoccupation des élus locaux et de
l'équipe technique locale à clarifier d'avantage les taches et
responsabilités aux dirigeants des OCB
-Initiation récente d'activités de
génération de ressources propres
-Potentiel élevé des unions à mener des
actions de mobilisation de personnes au niveau communautaire
-Formation sur le déroulement des filières
porteuses
-Présence d'ONG et projets de développement dans
la zone
-Dynamisme des acteurs économiques de la zone et
motivation des dirigeants
-Prise de conscience des dirigeants sur les enjeux de la vie
organisationnelle
-Prise de conscience des femmes sur leur rôle dans le
processus de développement des économies locales
|
-Non disponibilité d'un répertoire des
formateurs /prestataires des services
-Faible représentation des femmes aux postes et organes
de prise de décisions
-Mission et vision des unions communautaires, sujets à
différentes interprétations au sein des acteurs
économiques
-Système de suivi-évaluation des actions des
organisations très peu fonctionnel
-Faible connaissance et application des principes de
développement organisationnel
-Inexistence de manuel de procédures administrative et
financier
-Faible développement de stratégies de
mobilisation des ressources internes
Flux de circulation de l'information entre les organes et
instances mal définies
-Défaut de communication et sous information des OCB
membre sur les réalisations et projets des unions communautaire
-Inexistence de disposition formelle de planification et de
coordination des activités
-Faible taux des ressources propres :
-environ 13% du budget global
-environ 10% du budget de fonctionnement
- Manque de financement des acteurs des filières
porteuses
|
7.3 PRIORISATION DES OPPORTUNITES, DES
MENACES, DES FORCES ET DES FAIBLESSES
En sachant que la nature humaine et même les lois de
l'économie reposent sur le principe : de besoins illimités
et les ressources sont de plus en plus rares. Il est important souligné
même si le diagnostic à fait ressortir plusieurs maux dont
souffrent les économies à travers sa dimension organisationnelle,
que les moyens techniques et financiers dont disposent les partenaires au
développement sont limités. Donc il très crucial de
procéder par une priorisations des opportunités, menaces, forces
et faiblesse de l'économie locales pour faciliter les futurs
interventions possibles dans la zone. En se basant sur le principe selon
lequel, il y'a une relation de causalité c'est-à-dire de cause
à effet entre les différents éléments, nous nous
sommes attelés à faire ressortir la grille de priorisation des
éléments essentiels des diagnostics ci-dessous.
N°
|
Opportunités
|
Menaces
|
Forces
|
Faiblesses
|
1
|
Cadre institutionnel favorable aux OCB
|
-Risques de déstabilisation des Union OCB si les
rôles et responsabilités ne sont pas clarifiés
|
Prise de conscience des dirigeants sur les enjeux de la vie
organisationnelle
|
Défaut de communication et sous information des OCB
membre sur les réalisations et projets des unions communautaire
|
2
|
Possibilité de collaborer avec les OP de base pour une
impulsion des économies locales
|
-Engagement très faible des élus locaux à
l'impulsion de la vie organisationnelle
|
Nombre important des OCB membre des unions communautaires
|
Inexistence de disposition formelle de planification et de
coordination des activités
|
3
|
Possibilité d'établir des alliances
stratégiques pour les actions de formation
|
Non promotion des échanges
intercommunautaires entre les OCB
|
Présence d'ONG et projets de développement dans
la zone
|
Inexistence de manuel de procédures administrative et
financier
|
4
|
Partenariat avec le GRDR à travers ces interventions
envers les économies locales
|
Ressources financières externes de plus en plus
limitées
|
Prise de conscience des femmes sur leur rôle dans le
processus de développement des économies locales
|
Faible taux des ressources propres :
-environ 13% du budget global
-environ 10% du budget de fonctionnement
|
5
|
Appui financier et institutionnel d'ASPRODEB aux CLCOP de la
zone
|
|
Disponibilité du CAR et de l'ADL pour l'appui technique
et institutionnel des organisations
|
Faible connaissance et application des principes de
développement organisationnel
|
Cependant n'oublions pas que ces résultats
génériques obtenus grâce à des diagnostics
d'organisations ciblées ne traduisent pas la réalité au
niveau micro c'est-à-dire chaque organisation prise à part
entière. Donc c'est ce qui pousse à faire appel à la
grille d'appréciation des organisations (cf. Annexe 4), qui nous
permis d'évaluer de manière participative la performance des
organisations diagnostiquées et ce qui est encore intéressante
est le faite quelle nous a permis d'avoir des informations quantitatives sur la
vie organisationnelle pour chaque communauté rurale donnée. Cette
grille a été conçue selon 17 domaines d'une organisation
et 46 indicateurs de mesure de la performance avec une notation qui varie de
1pt à 5pts pour chaque critère donné. Le degré de
performance globale étant mesuré selon des intervalles : 0
-46 = Faible ; 46-92= Médiocre ; 92-138=Moyen ; 138-184=
Bien et de
184-230 =Très Bien. C'est ce processus qui nous a
permis d'aboutir à ce graphique si dessous. Il est cependant
nécessaire de préciser que les lettres O, B, G, M
étiquetées sur le nom des organisations figurant sur le graphique
font référence respectivement à Orkadièré,
Bokiladj, Gabou et Moudèry qui sont les communautés rurales
concernées par cette étude.
CHAPITRE VIII :
RECOMMANDATIONS
8.1 : LES OPTIONS STRATEGIQUES DES
INTERVENTIONS POSSIBLES VERS LES ORGANISATIONS
En partant de l'idée selon laquelle, les interventions
possibles pour une impulsion des économies locales à travers les
organisations de base sont multiples. Il est nécessaire de prendre
position au débat en d'autre terme d'opter pour chaque paramètre
du sujet l'alternative d'interventions choisi. La stratégie simplement
caractérisé n'est rien d'autre que la manière de
procéder pour atteindre la mission et les objectifs fixés. Ce qui
nous ramène à se tableau ci-dessous d'option
stratégiques.
Tableau
|
Composante : organisation interne
|
Dimensions
|
Options stratégiques
|
Identité, Mission, Vision, Valeurs,
stratégie, Crédibilité
|
Assurer l'ancrage interne de la mission et de la vision des
OCB en procédant à leur redéfinition et partage
concertée avec les acteurs
|
Système, Structure
|
Améliorer la communication interne et externe à
travers l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan de communication,
d'un plan de formation et d'un manuel de procédures administratives,
financières et comptables pour les Union d'OCB
|
Ressources humaines, matérielles et
financières
|
Renforcer et diversifier les sources de revenues propres ainsi
que les capacités de négociation des dirigeants pour assurer une
autonomisation financière des OCB
|
|
Composante : relations externes
|
Dimensions
|
Options stratégiques
|
Renforcement des capacités techniques et
organisationnelles
|
Rendre les Union communautaire plus performante en saisissant
les opportunités de renforcement de capacités offertes par
certains partenaires au développement
|
Renforcement des capacités financières
|
Améliorer la disponibilité des ressources
financières en développant des dispositifs de
sécurité financière et de recherche d'appui financier
|
(Source : Mémoire DIAGNE, 2009)
A la lumière de ce tableau des options
stratégiques qui nous ont permis de canaliser les interventions
proposées dans le cadre de cette étude, s'en est suivie une
lecture minutieuse et analytique des tableaux de synthèse communautaire
(cf. Annexe 6)des différents diagnostics effectués dans quatre
communautés rurales. Ceci eut comme fruit, le plan d'action
multidimensionnel ci-dessous qui prend en compte les hypothèses de
solutions formulées de manière participatives avec les acteurs
à la base pour les confronter aux priorités contextuelles et
à nos options stratégiques de relance des économies
locales. Cette confrontation les traduisent en actions concrètes
susceptible d'impulser le développement des économies locales
à travers essentiellement d'une promotion de la vie
organisationnelle.
8.2 RECOMMANDATIONS
Cependant la performance globale traduit par ces
données découlant de la grille d'appréciation peut ne pas
traduire la réalité sur certains domaines de l'organisation car
la répartition des critères par domaine dépende de la
complexité de cette dernière. Ce qui fait qu'il serait
très intéressant de procéder par une approche relative au
domaine pour pouvoir mettre en exergue les vrais maux dont souffre
l'organisation concernée. C'est dans cette logique d'idée que
nous formulons les recommandations suivantes qui se différencie des
actions du plan par leurs spécificités à la vie
organisationnelle de chacune des communautés rurales. Hors que le plan
aborde d'une manière plus globale les économies locales de cette
zone par sa porte d'entrée organisationnelle.
Tableau : Synthèse des
diagnostics organisationnels
ZONE
|
DOMAINES
|
ATOUTS
|
CONTRAINTES
|
CAUSES
|
CONSEQUENCES
|
HYPOTHESES DE SOLUTIONS
|
CR
d'ORKADIERE
|
vie associative et organisationnelle
|
Dynamisme et disponibilité du CAR
|
Couverture non exhaustive des OP de zone
|
Manque de ressources logistique et humaines du CAR
|
Certains OP n'ont pas un appui technique et conseil pour
s'adapter aux probables changements du milieu et contexte
|
Appui en formation des acteurs économiques sur les
filières porteuses
|
Présence du CLCOP et un engagement des dirigeants
|
Déficit d'information et de communication des OP de la
zone
|
Absence d'un dispositif de sensibilisation et de communication
au sein du CLCOP
|
Désengagement et non adhésion des OP de la zone
à la cause du CLCOP
|
Mise en oeuvre d'un plan de sensibilisation et d'animation sur
les enjeux de la vie associative et la mission du CLCOP
|
Motivation des membres de bureau du CLCOP
|
Difficulté de faire adhérer les OP de la zone
à la mission du CLCOP
|
Sous information de certains OP membres sur les
activités du CLCOP
|
Non implication des acteurs économiques à la
bonne marche du CLCOP
|
Renforcement des capacités organisationnelles et de
gestion des membres du bureau du CLCOP
|
Esprit associative et créative des OP de la zone
|
Manque de moyens financiers
|
Non relance des filières porteuses de la zone
|
Sous exploitation des potentialités qu'offre le
milieu
|
Appui financier envers les acteurs ayant reçus une
formation technique
|
Maraichage
|
Fertilité des sols
|
Parasitage des cultures (termites et insectes)
|
|
|
Faciliter l'accès aux produits phytosanitaires
|
Une maitrise des techniques culturales
|
Erosion hydrique
|
|
|
Faciliter l'accès aux semences
sélectionnées
|
Présence du fleuve Sénégal et de quels
ramifications
|
non maitrise de l'eau
|
Absence de puits équipés de motopompes
|
Sous exploitation du disponible hydrique de la zone
|
Appui matériel pour une maitrise et une utilisation
rationnelle de l'eau
|
Disponibilité des terres cultivables
|
Aménagement hydro-agricoles des zones de cultures
|
Non délimitation des parcelles cultivées
|
Diminution des rendements de la zone
|
Projet d'aménagement hydro-agricole des zones
stratégiques
|
Elevage
|
Présence de points d'eau
|
Maladies du bétail
|
insuffisance des parcs de vaccination du bétail
|
Diminution des effectifs du cheptel
|
Mise à la disposition des zones ou village d'un agent
mobile de vaccination Formation au niveau local d'auxiliaires
vétérinaire
|
|
Transhumance non contrôlée
|
Déplacement du cheptel des villages environnants
|
Elevage extensif
|
Formation en embouche bovine et caprine
|
|
Difficulté d'approvisionnement en aliment de
bétail
|
Insuffisance des points de vente d'aliment de bétail
|
Charge supplémentaires et une régression des
rendements de l'activité
|
Construire des magasins de stockage d'aliment de
bétail
|
|
Vol de bétail
|
|
|
Application d'une réglementation pour les vols de
bétail
|
Engagement des acteurs à une future participation
|
Absence de zone de pâturage et
inopèrationnalité des parcours de bétail
|
Divagations fréquentes dans la zone
|
Détérioration du climat social et conflits entre
éleveurs et agriculteurs
|
Aménagement de parcours de bétail et mise en
place de zone de pâturage communautaire
|
|
Feux de brousse
|
Non prise de conscience des populations sur les enjeux
|
|
Faciliter l'accès au dispositif logistique de lutte
contre les feux de brousse
|
Promotion des activités génératrices de
revenues
|
Prise de conscience des femmes sur leur rôle dans le
processus de développement des économies locales
|
Manque de moyens financiers pour le déroulement de
leurs activités
|
Non relance des filières porteuses pour une
diversification des activités
|
Faible contribution des femmes au développement des
économies locales
|
Appui financier des GPF pour une impulsion des filières
porteuses de la zone (teinture; culture de contre-saison; culture de
décrue)
|
ZONE
|
DOMAINES
|
ATOUTS
|
CONTRAINTES
|
CAUSES
|
CONSEQUENCES
|
HYPOTHESES DE SOLUTIONS
|
CR de BOKILADJI
|
vie associative et organisationnelle
|
Dynamisme des acteurs économiques de la zone et
motivation des dirigeants du CLCOP
|
Mission du CLCOP mal comprise par les OP de la zone
|
Difficulté d'implication des acteurs économiques
à la vie organisationnelle
|
Désengagement de la plus part des OP à la cause
commune du CLCOP
|
Renforcement des capacités des membres de commission du
CLCOP sur leurs rôles et responsabilités
|
Appui technique et conseil du CAR
|
Absence de matériaux logistiques pour la tenue d'une
politique de communication
|
Difficulté de mettre au même niveau d'information
les OP de la zone
|
Perception négative des acteurs économiques sur
les organisations communautaires
|
Appui matériel pour la tenue de campagne d'IEC
|
Représentativité forte des migrants
|
Faible capacité relationnelle des dirigeants du
CLCOP
|
Non prise de conscience des migrants sur leurs rôles
dans processus de développement
|
Faible contribution des migrants à impulsion des
économies locales
|
Intermédiation entre le CLCOP et les migrants pour
instaurer un partenariat économique
|
|
|
|
|
Renforcement des capacités organisationnelles des
membres de bureau
|
Maraichage
|
Maitrise des opérations culturales
|
Non diversification des produits offerts
|
Incapacités de faire face à la concurrence
durant certaines périodes de l'année
|
Mévente à certaines périodes au la
demande tourne vers des produits différents
|
Renforcement des capacités techniques des producteurs:
sur la filière pomme de terre
|
Dynamisme des femmes constaté dans ces
activités
|
Manque de matériels idoines pour la tenue des
opérations culturales
|
|
|
|
Potentialités du milieu physique
|
|
|
|
|
Vision futuriste des opérateurs
|
Manque de moyens financiers
|
Sous exploitation des potentialités qu'offre le
milieu
|
|
Appui financier pour des campagnes sur les filières
porteuses de la zone
|
Elevage
|
|
|
|
|
Mise en place d'un magasin de stockage et d'approvisionnement
en aliment de bétail
|
Importance du cheptel
|
une couverture inexhaustive du cheptel
|
|
|
Construction de 4 parcs de vaccinations zonales
|
|
|
|
|
Aménagement de parcours de bétail au voisinage
de la route
|
|
|
|
|
Parc de bétail réglementaire pour la
commercialisation
|
Esprit associatif des acteurs
|
|
|
|
Formation de 5 assistants vétérinaires
|
Socialisation des acteurs avec l'élevage depuis des
décennies
|
|
|
|
Formation des éleveurs en techniques de transformation
et de conservation de l'herbe
|
Pèche
|
Compétences traditionnelles sur l'activité de
pèche
|
Inadaptation de certaines techniques face au contexte actuel
de protection de l'environnement
|
Des techniques empiriques ne prenant pas en compte les enjeux
du développement durable
|
Diminution de la production et rareté de certaines
espèces halieutiques
|
Séminaire de formation sur la répercussion de
l'activité de pêche sur l'environnement et l'enjeu du
développement durable
-Réglementation des techniques de pêche et un control des
pécheurs locaux
|
Formation de certains acteurs sur les techniques de
pisciculture avec ASPRODEB
|
Diminution de la production au niveau local
|
Débit élevé du fleuve conduisant à
une diminution des zones de reproduction des espèces du à la
mise en place du barrage
|
Incapacité de satisfaire la demande locale en poisson
|
Appui financier pour l'impulsion de la pisciculture dans la
zone Multiplication de la formation en pisciculture avec
d'autres acteurs de la zone
|
Prise de conscience des dirigeants sur les enjeux de la vie
organisationnelle
|
Sous information des acteurs de la pèche sur la vie
organisationnelle
|
Non implication des acteurs de la pèche aux
activités relatives au mouvement associatif
|
Manque de dynamisme des organisations communautaires des
pécheurs
|
Appui pour la tenue de campagne d'IEC sur les enjeux et
perspectives de la stimulation d'une dynamique organisationnelle
|
ZONE
|
DOMAINES
|
ATOUTS
|
CONTRAINTES
|
CAUSES
|
CONSEQUENCES
|
HYPOTHESES DE SOLUTIONS
|
CR de GABOU
|
vie associative et organisationnelle
|
Dynamisme des acteurs économiques
|
|
|
|
Appui en formation sur les autres spéculations
porteuses
|
Esprit associative des acteurs de la zone
|
Faible capacité organisationnelle des dirigeants des
OCB
|
|
|
Formation des dirigeants en gestion des OCB
|
Foisonnement des OCB (GIE, GPF, ASC ...)
|
Insuffisance de crédits et financements
|
|
|
Faciliter l'accès au crédit
|
Présence des structures d'appui aussi bien
internes qu'externes
|
Insuffisance de formation
|
Enclavement qui ne favorise pas certaines mobilisations
inter-villages
|
Difficultés d'accès au marché pour
écouler les produits
|
Former les jeunes à l'élaboration et
à la gestion des micros projets
|
Maraichage
|
Fertilité des sols
|
Parasitage des cultures (termites et insectes)
|
|
|
Faciliter l'accès aux produits phytosanitaires
|
|
Erosion hydrique
|
|
|
Faciliter l'accès aux semences
sélectionnées
|
|
Non maitrise de l'eau
|
Absence de puits équipés de motopompes
|
|
Appui pour l'obtention de matériels de
déroulement du maraichage (motopompes, arrosoirs, râteaux)
|
|
Non délimitation des parcelles
|
|
|
Programme d'aménagement hydro-agricole de
parcelles
|
Elevage
|
Présence de points d'eau
|
Non maitrise de l'eau
|
Une disponibilité périodique des ressources en
eau
|
Diminution des effectifs du cheptel
|
Construction de château d'eau et de bassins de
rétention pour les besoins du cheptel
|
|
Transhumance non contrôlée
|
Déplacement du cheptel des villages environnants
|
Elevage extensif
|
Formation en embouche bovine et caprine des acteurs de
l'élevage
|
|
Difficulté d'approvisionnement en aliment de
bétail
|
insuffisance des points de vente d'aliment de bétail
|
Charges supplémentaires endossées par les
éleveurs
|
Construire des magasins de stockage et de commercialisation
d'aliment de bétail Formation
d'auxiliaires vétérinaires au niveau local
|
Présence d'un agent vétérinaire
communautaire
|
Maladies du bétail très fréquentes
|
Insuffisance des points de vaccination du bétail
|
Incapacité de l'agent vétérinaire
à couvrir toute la zone
|
Mise à la disposition des zones ou village d'un agent
mobile de vaccination
|
|
Vol de bétail
|
|
|
Application des lois pour les voleurs de bétail
|
|
Feux de brousse
|
|
|
Faciliter l'accès au dispositif logistique de lutte
contre les feux de brousse
|
LE PLAN D'ACTION RESULTANT DE L'ANALYSE
ORGANISATIONNELLE
Objectifs
|
Dimensions
|
Actions
|
Partenaires
|
Mettre à niveau les acteurs économiques locaux
pour faire face à la concurrence et aux changements environnementaux
|
Renforcement des capacités
techniques
|
Appui en formation des acteurs économiques sur les
filières porteuses
Formation au niveau local de 5 auxiliaires
vétérinaire par CR
Formation en embouche bovine et caprine
Renforcement des capacités techniques des producteurs:
sur la filière pomme de terre
Formation des éleveurs en techniques de transformation
et de conservation de l'herbe
Séminaire de formation sur la répercussion de
l'activité de pêche sur l'environnement et l'enjeu du
développement durable
Multiplication de la formation en pisciculture avec d'autres
acteurs de la zone
|
Etat ; Conseil rural
ANCAR, ASPRODEB ; CNCR ;
UFORBAK
|
Doter les organisations communautaires de base des outils et
techniques nécessaire pour la relance et la tenue d'une dynamique
organisationnelle locale
|
Renforcement des capacités
organisationnelles
|
Renforcement des capacités des membres de commission du
CLCOP sur leurs rôles et responsabilités
En gestion des OCB pour les membres de bureau des CLCOP
Formation des dirigeants d'organisation paysanne en gestion
des organisations
Former les jeunes à l'élaboration et à
la gestion des micros projets
|
Etat ; Conseil rural ANCAR ; ASPRODEB
GRDR
|
Pérenniser les initiatives de développements des
économies locales à travers une indépendance
financière des acteurs économiques et de la promotion de la
micro-entreprise rurale
|
Autonomisation financière des acteurs
économiques
|
Mise en oeuvre d'un plan de sensibilisation et d'animation sur
les enjeux de la vie associative et la mission du CLCOP
Appui financier envers les acteurs ayant reçus une
formation technique
Appui financier des GPF pour une impulsion des filières
porteuses de la zone (teinture; culture de contre-saison; culture de
décrue
Appui financier pour l'impulsion de la pisciculture dans la
zone
Appui pour la tenue de campagne d'IEC sur les enjeux et
perspectives de la stimulation d'une dynamique organisationnelle
|
Etat ; Conseil rural ASPRODEB ; GRDR ;
|
8.3 DES MESURES
D'ACCOMPAGNEMENT
Si le diagnostic permet de détecter les maux dont
souffrent les différents secteurs de la vie active des économies
locales, le P.A. quant à lui comprend des actions dont la
réalisation permettra à la collectivité de sortir de la
situation où elle se trouve actuellement.
Cependant, force est d'admettre que la mise en oeuvre de ce
programme d'actions est tributaire d'une implication effective de tous les
acteurs, aussi bien les élus locaux, les partenaires au
développement rural que les populations elles mêmes qui en sont
les principaux bénéficiaires.
Concernant les populations, un énorme travail à
la fois de sensibilisation et d'information, est à mener à leur
endroit, pour modeler la conscience citoyenne locale. Autrement dit, l'on
devrait leur faire comprendre une bonne fois que, de leur participation
à toutes les étapes de ce processus, dépend la
réalisation de ce programme d'actions pour l'élaboration duquel
elles ont été pleinement impliquées à travers les
diagnostics organisationnels participatives.
La responsabilité du conseil rural, est de loin,
prééminente dans ce qui s'apparente aujourd'hui, faut-il
l'admettre, à une crise de confiance des populations vis à vis de
leurs représentants. En effet, ces derniers (élus locaux) doivent
faire de la bonne gouvernance leur credo et rassurer les ayants droits par une
transparence dans la gestion des affaires locales. De ce point de vue, il
faudrait, autant que possible, impliquer les jeunes et les femmes de ces
localités dans la réalisation des projets de
développement.
Par ailleurs, dans son fonctionnement, ces conseils ruraux des
localités concernées par cette étude doivent suivre la
logique d'une entreprise, même si elles ne le sont pas. C'est dire qu'ils
doivent trouver les moyens de renforcer ses ressources propres pour ne plus
être tributaire principalement de la taxe rurale. Cela passe par
l'aménagement et l'équipement d'édicules publics
susceptibles de générer des fonds. Le conseil rural se doit
d'aménager d'autres marchés, surtout hebdomadaires et renforcer
ceux déjà existants.
Enfin, ces conseils ruraux doivent mettre à profit la
constante contribution de ses partenaires notamment les ONG, programmes et
projets environnementaux, pour concrétiser certaines actions
prioritaires qui nécessitent des moyens financiers et techniques
énormes.
Une fois les ressources disponibles, les conseils ruraux
concernés ont l'obligation de veiller sur leur répartition
équilibrée dans la communauté de manière
équitable selon l'ordre des priorités.
CONCLUSION
En définitive la conclusion étant la partie qui
synthétise le travail effectué dans cette étude et
permettant de ouvrir des pistes de réflexion sur la problématique
spécifique du thème.
Allant de l'énoncé du thème ; de la
problématique ; a la formulation des objectifs de recherches nous
avons essayé avec tant bien de mal d'apporter une clarification des
théories relatives a ce thème et de permettre une vision plus
large sur la cohabitation entre le développement économique
local et la vie organisationnelle communautaire et une connaissance du sens
des relations entre ces deux variables.
La prise en compte de l'approche méthodologique de
cette recherche permet de donner plus de fiabilité et validité
des résultats obtenus durant cette recherche.
Ce qui nous mène vers l'une des aspects les plus
cruciales pour l'avenir de la structure dans ce domaine d'intervention que sont
les recommandations, les options stratégiques et le plan d'action qui en
découle ; qui sont rien d'autre que le fruit de l'exploitation et
de l'analyse des données recueillies sur le terrain.
Enfin ce travail qui entre dans le cadre des objectifs
pédagogiques de l'ENEA d'allier théories et pratiques nous a
permis de travailler en collaboration avec toute l'équipe du PAIDEL sur
le thème « Développement Economique
Local ».
En dépit des recommandations et du plan d'action que
nous avons formulées ; nous s'invitons tous chercheurs et toutes
personnes intéressées à apporter des critiques ou à
ouvrir des pistes de réflexion sur ce thème ; car les moyens
mises a notre disposition et temps qui nous était imparti ne nous ont
pas laissé le temps nécessaire pour appréhender le
thème sous bien d'autres angles d'analyse angles.
BIBLIOGRAPHIE
TITRE
|
AUTEUR
|
STRUCTURE
|
Contribution des organisations paysannes au
financement de l'agriculture (épisode 1)
|
Betty WAMPFLER
|
BIM n° 81 - 05 septembre2000
|
Le Développement économique local
(DEL)
Qu'appelle-t'on l'approche DEL ?
|
Geert Van Boekel, Expert de l'OIT en DEL -
POHL Maputo
Carlien Van Empel, Secteur de l'Emploi, OIT
Genève
|
PDHL (programme de développement humain à
l'échelle locale) 1. Mozambique
|
le développement économique
local
|
Mr Demba Niang (coordonnateur du
CEPAD/MCLD) :
|
Un séminaire organisé les 07-08 Avril 2005
à l'ENEA
|
Organisations Paysannes et Développement Rural
au Sénégal,
|
Alain de Janvry et Elisabeth Sadoulet
Université de Californie à
Berkeley
|
la Banque Mondiale
Norwegian Trust Fund for Environmentally and Socially
Sustainable Development
|
« Économie sociale et politiques publiques
: la question du renouvellement de l'État social au Nord
et de sa construction au Sud »
|
Louis FAVREAU chercheur au Centre de
recherche sur le développement territorial (CRDT).
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Co-publication CRISES/CRDC
Cahiers du CRISES
Collection Études théoriques - no ET0509
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BIM : L'analyse des organisations
paysannes ?
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Jacques BERTHOME/ Marie-Rose MERCOIRET
(CIEPAC/CIRAD)
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Espace finance Marc Roesch mardi 21 avril 2004
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Cours de Management des Organisation
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Mr Papa Bèye
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Département PEGO ; ENEA
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ANNEXES
ANNEXE 2 : Proposition de démarche
Dans le contexte de la mise en place d'un futur fond d'appui
aux initiatives locales le PAIDEL à lancer des TDR pour étude sur
les acteurs économiques de ces zones d'intervention et cet étude
portera sur un diagnostic des zones (5 communautés rurales ayant
déjà des cadres de concertation dynamiques) ; sur
élaboration d'une typologie des acteurs ; d'une analyse des
comportements et réactions des acteurs face mutations de leur
environnement interne et externe et enfin à l'élaboration d'un
guide financement du futur fond d'appui aux initiatives locales.
Ayant été recruté après
sélection de dossier et soumission aux TDR, je me veux de proposer une
démarche ou même en d'autres termes une approche analytique de la
situation pour donner ma contribution à ce travail noble de
concrétisation du développement économique locale.
Démarche
proposée :
Cependant cette approche veut se décliner sous deux
angles au niveau des structures de ces acteurs économiques (OP, GPF,
GIE, etc.) et au niveau sectoriel et zonal des acteurs.
Ø Niveau organisationnel : dans
la mesure où les organisations ont réussies de regrouper la
majeure partie des acteurs donc il y existe une dynamique de groupe qui serait
un potentiel que nous devons prendre de notre coté. En essayant de voir
si ces organisations sont capables de pendre en charge les
préoccupations des acteurs et de les maitriser ce qui est un
préalable à la réussite d'une future mission qui leur sera
allouée.
Donc ce qui nous ramène à procéder
à un diagnostic organisation participatif qui nous éclairera
sur :
ü Le statut, la mission, les objectifs, les organes, le
mode de fonctionnement, le dynamisme, les partenaires ....
ü La composition : nombre de jeunes, nombre de
femmes, la répartition par âge, niveau de formation, degré
de qualification
ü Système de gestion (nature du groupe)
ü Ses principales réalisations : avec moyens
propre et financement extérieur, capital d'expérience,
degré de professionnalisme
ü Prise de décision (culture organisationnelle)
ü Les conflits internes et externes (climat
organisationnel)
Ø Le niveau individuel (acteurs
économiques) : partant de l'idée selon laquelle les
dirigeants des organisations sont des acteurs économiques le diagnostic
nous permettra d'avoir leurs perceptions des choses.
Cependant notre approche analytique envers les acteurs sera
faite suivant les points suivants :
Ø Catégorisation des acteurs économiques
(taille, chiffre d'affaire, nombre d'employer)
Ø Typologie des acteurs économiques (le secteur
d'activité et zone de prédilection)
Ø Elaborer une fiche synoptique pour chaque type
d'acteurs économiques
Ø Formulation de critère de
d'appréciation des PME et MER des zones d'interventions
Ø Formulation de critères
d'éligibilité au futur fond d'appui aux initiatives locales
Et enfin ce travail sera complété par le
diagnostic du milieu déjà effectué qui nous renseigne
l'état es lieux de l'environnement direct d'évolution de ces
acteurs économiques pour que le substrat des deux travaux constitue une
base solide pour les futures interventions envers ces acteurs de la zones
d'interventions du PAIDEL.
NB : cette démarche sera appuyer une
méthode de collecte souple avec des entretiens avec les personnes
ressources, des entretiens semi-structuré et si besoin se fait sentir
des focus groupe.
ANNEXE 3 : Guide d'entretien du
diagnostic organisationnel
ETABLISSEMENT DU PROFIL DE L'ORGANISATION
Communauté rurale de :
.................................................................................
Village de :
.................................................................................................
Organisations
diagnostiquées :......................................................................... ...
Historique et Mission de l'organisation
Vision
......................................................................................................
Mission......................................................................................................
Statut juridique :
...............................................................?
Informel ? Formel
Affiliation :
...........................................................................clcop
? autres?
Organigramme actuel :
.....................................................................................
...............................................................................................................
Membership :
................................................................................................
Profil historique :
...........................................................................................
Dates
|
Evénements correspondants
|
|
|
Objectifs spécifiques de l'organisation :
................... (Raison d'être de l'organisation)
...............................................................................................................................................................................................................................
Secteur d'intervention
Domaines
d'activités :......................................................................................
Filières principales :
........................................................................................
Produits et services offerts :
...............................................................................
..................................................................................................................
Les enjeux :
..................................................................................................
.................................................................................................................
Les tendances :
..............................................................................................
.................................................................................................................
Perception sur les concurrents :
...........................................................................
..................................................................................................................................................................................................................................
Processus décisionnel
Différentes organes :
.......................................................................................
..................................................................................................................
Relation entre les organes :
..................................................................
Leaders et Leadership :
....................................................................................
.................................................................................................................
.................................................................................................................
Système de partage des responsabilités :
................................................................
..................................................................................................................
Système de prise de décisions :
...........................................................................
.................................................................................................................
Méthode rationnelle ?............ .. Méthode
créative ?.........................
Périodicité des réunions : ?
hebdomadaire ?mensuel ? annuel
Degré de participation des membres : faible?
moyen? fort ?
Tenue des AG : mensuelle ? trimestrielle?
semestrielle ? annuelle?
Existence de contre pouvoir :
................................................... oui?
non?
Origines :
.....................................................................................................
Existence de conflits :
.............................................................oui?
non?
Si oui :
..............................................................................interne?
externe ?
Origines :
.....................................................................................................
Ressources et potentiel
Existence d'un siège :
oui ? non?
Fonctionnalité du siège : TBien ? Bien
? Acceptable? Mauvais ? T Mauvaise?
Ressources matérielles :
..................................................................................
Ressources humaines :
....................................................................................
Ressources financières :
....................................................................................
Réseau de partenaires :
.....................................................................................
..................................................................................................................
Type de partenariat :
.......................................................................................
Activités et Résultats
Nombre de programmes :
..................................................................................
Définition :
...................................................................................................
..................................................................................................................
PV de réunion :
.............................................................................................
Rapports
techniques :.......................................................................................
..................................................................................................................
Rapports financiers :
.......................................................................................
..................................................................................................................
Rapports annuels
:..........................................................................................
..................................................................................................................
Services rendus :
............................................................................................
Environnement externe
Connaissance de l'organisation par les structures
externes : ..........................................
..................................................................................................................
Perception de l'organisation sur l'environnement
externe : ..........................................
.................................................................................................................
Forces :
.......................................................................................................
.................................................................................................................
Faiblesses :
...................................................................................................
..................................................................................................................
Degré de professionnalisme de l'organisation :
.........................................................
..................................................................................................................
Atouts
|
Contraintes
|
Causes
|
Conséquences
|
Hypothèses de solution
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 4 : Grille
d'appréciation de la performance des organisations
DOMAINES
|
INDICATEURS
|
FAIBLE 1POINT
|
MEDIOCRE 2 POINTS
|
MOYEN 3 PTS
|
BIEN 4PTS
|
TRES BIEN 5 PTS
|
CLARTE DE LA MISSION
|
1-Mission bien définie et connue des membres
|
|
|
|
|
|
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
|
2-Existence d'un organigramme
|
|
|
|
|
|
3-Définition claire des rôles et
responsabilités
|
|
|
|
|
|
MEMBERSHIP
|
4-Degré d'ouverture
|
|
|
|
|
|
5-Représentation des femmes, des jeunes et divers
groupes raciaux
|
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|
|
|
|
6-Critères d'adhésion
|
|
|
|
|
|
7-Evaluation du nombre de membre
|
|
|
|
|
|
VIE ASSOCIATIVE
|
8-Fonctionnement régulier des organes
|
|
|
|
|
|
9-Participation des membres
|
|
|
|
|
|
10-Respect des dispositions statutaires et
réglementaires
|
|
|
|
|
|
11-Démocratie interne et climat social
|
|
|
|
|
|
STRATEGIE D'INTERVENTION
|
12-Pertinence de la stratégie
|
|
|
|
|
|
13-Qualité de l'approche des activités
|
|
|
|
|
|
RESEAU RELATIONNEL
|
14-Partenaires associatifs
Institutionnel
|
|
|
|
|
|
15Techniques et finance
|
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|
|
|
CONNAISSANCE DE L'ENVIRONNEMENT EXTERNE
|
16 Forces
|
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|
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|
|
17-Faiblesses
|
|
|
|
|
|
18-Opportunités
|
|
|
|
|
|
19 Menaces
|
|
|
|
|
|
EFFICACITE
|
20-Degré d'atteinte des objectifs
|
|
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|
|
|
21-Satisfaction des membres et des partenaires
|
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|
|
|
|
SENTIMENT D'APPARTENANCE DES MEMBRES
|
22-Fierté d'appartenance des membres
|
|
|
|
|
|
23-Degré de complicité
|
|
|
|
|
|
IMAGE DE MARQUE
|
24-Perception de l'organisation et de ses dirigeants de la
part des membres
|
|
|
|
|
|
25-Du public
|
|
|
|
|
|
26-Des autorités administratives
|
|
|
|
|
|
27-Des partenaires
|
|
|
|
|
|
28-Notoriété
|
|
|
|
|
|
POSITIONNEMENT STRATEGIQUE
|
s29-Vision d'avenir
|
|
|
|
|
|
30-Capacités d'adaptation
|
|
|
|
|
|
31-Compétences distinctes
|
|
|
|
|
|
SYSTEME DE PLANIFICATION
|
32-Existence d'un plan d'action
|
|
|
|
|
|
33-Programmation des activités
|
|
|
|
|
|
SYSTEME DE GESTION
|
34-Existence de procédures écrites de gestion
des ressources
|
|
|
|
|
|
SYSTEME D'EVALUATION
|
35-Evaluation des rendements
|
|
|
|
|
|
36-Sanctions personnelles
|
|
|
|
|
|
37-Evaluation des activités
|
|
|
|
|
|
CAPACITES DES RESSOURCES HUMAINES
|
38-Niveau de qualification des dirigeants et du personnel
d'exécution
|
|
|
|
|
|
39-Adéquation des membres et du profil avec les
fonctions
|
|
|
|
|
|
40-Expériences professionnelles
|
|
|
|
|
|
MOYENS MATERIELS
|
41-Existence d'un siège
|
|
|
|
|
|
42-Existence d'une logistique
|
|
|
|
|
|
43-Matériel de bureau
|
|
|
|
|
|
MOYENS FINANCIERS
|
44-Ressources propres
|
|
|
|
|
|
45-Subventions reçues
|
|
|
|
|
|
46-Adéquation ressources/objectifs
|
|
|
|
|
|
ANNEXE 5 : Compte rendu des
missions du diagnostic organisationnel
Dans le cadre de la conception et de la mise en oeuvre d'un
fond d'appui aux initiatives économiques (FAIE), le PAIDEL (Programme
d'Appui au Développement des Initiatives Economiques) à travers
le stage de développement économique local a lancé deux
diagnostics des potentialités économiques locales.
Ces diagnostics portant premièrement sur la dimension
individuelle des acteurs économiques qui se résumé sur une
identification des acteurs et une analyse de leur vécu quotidien dans
leur environnement socio-économique. Ce diagnostic ayant permis d'avoir
une idée précise de l'allure des activités
économiques dans les zones d'intervention (5 communautés rurales)
et des différentes opportunités et menaces des acteurs relatives
à leur environnement et deuxièmement sur une approche
organisationnelle des acteurs économiques.
Ce diagnostic organisationnel tenu dans la zone d'intervention
avec comme objectifs de diagnostiquer 4 organisations par communauté
rurale pour qu'au finish qu'on puisse en sortir avec une appréhension de
la dynamique organisationnelle des OP et d'en conclure des possibilités
d'interventions et de partenariats avec ces organisations avec ledit
programme.
Donc plus précisément, savoir dans quelle mesure
une intervention à travers ces organisations pourrait atteindre les
acteurs économiques et impulser un développement des
économies locales avec une intégration de l'approche
sectorielle.
Cependant ce diagnostic organisationnel nous a menés
dans les communautés rurales suivantes :
COMMUANUTE RURALE D'ORKADIERE : du
Lundi 24 au Vendredi 28 Nov. 2008
L'équipe ayant déroulé ce travail de cinq
jours composé par Papa Oumar Diagne (stagiaire ECOLOC) ;
accompagner de l'ADL de la communauté rurale Kalidou Sarr a
siégé à Orkadièré 5 jours selon les
activités suivantes :
· 1ière jour : Le CLCOP avec la
présence du Pdt, du Vice Pdt, du Pdt de la commission aménagement
du territoire, SG et de deux membres de l'organisation (venus
représenter chacun un OP membre) avec la présence de Manou
volontaire du PAIDEL responsable du volet économique pour
s'imprégner de la démarche ; nous avons eu à tenir une
séance de 4 heures de temps qui tourner autour du guide d'entretien mais
aussi de question ouvertes administrées aux participants pour aborder
les aspects ne figurant pas sur le guide d'entretien pour d'éventuelle
réajustements de l'outil de collecte de données.
· 2ième jour : le conseil de
pêche de Waoundé avec la présence du Vice Pdt, SG et d'un
membre simple ; cependant avec ces derniers nous avons eu a faire que 3
heures d'entretien dues à leur limites sur les questions ouvertes et
à l'absence de leur leader qui est le président. Mais l'essentiel
du débat tourner autour de la situation de la pèche au niveau
communautaire sur les acteurs et facteurs du secteur.
· 3ième jour : L'union des femmes
d'Orkadièré qui est une organisation à titre villageoise
mais qui membre d'une union des femmes à titre communautaire avec la
présence de la Pdt, la Vice Pdt, SG et quatre autres membres de
l'organisation. Cet entretien très fructueux avec l'union des femmes
nous a permis d'avoir une intégration de la dimension genre dans la vie
organisationnelle de communauté rurale, ce qui est d'une importance
capitale une compréhension des économies locales. L'entretien que
nous avons eu à tenir avec cette organisation durant plus de 4 heures,
nous a permis d'aborder beaucoup de questions relatives à la
participation des femmes à vie socio-économique ; mais aussi
les questions relatives aux capacités organisationnelles des femmes.
· 4ième jour : Le Galel
Aynabé avec la présence du Pdt, Vice Pdt, du SG et de deux
membres de l'organisation, nous avons eu à tenir un entretien de plus de
4 heures avec des questions ouvertes ne figurant pas sur le guide qui ont
suscités des débats intéressants sur la vie
organisationnelle. Ce qui pourrait nous permettre d'avoir d'autres angles
d'analyses de la dynamique organisationnelle. Car ayant abordé l'esprit
associatif des acteurs de la communauté rurale.
· 5ième jour : ce dernier n'ayant
pas fait l'objet d'un diagnostic organisationnel mais fut utilisé pour
faire une évaluation de la mission et de voir l'adaptation des outils de
collectes aux réalités du milieu avec l'ADL de la
communauté rurale. Cette journée nous a permis de revenir sur la
démarche mais surtout sur la compréhension de la démarche
par l'ADL pour que au cas échéant prendre des mesures correctives
pour les prochaines missions du diagnostic organisationnel. Cette séance
est l'origine des changements effectués sur le guide d'entretien dans
les missions suivantes.
COMMUANUTE RURALE DE GABOU :
du Vendredi 05 au Dimanche 07 Déc.2008
Cette descente sur Gabou s'inscrivant dans, la même
logique que celui effectué à Orkadièré avec les
même objectifs n'a pas pu se dérouler comme prévue car nous
n'avons pu faire que
3 organisations dans la communauté rurale, ce qui peut
s'expliquer par les préparations de la fête de Tabaski qui
approchée. Le refus de répondre de l'Union des GPF à la
convocation pour le diagnostic organisationnel, ne fut pas
l'élément marquant de la mission mais l'absence de l'ADL à
cause sa participation au diagnostic du projet UEMOA. Ce qui nous a
porté préjudice, car étant obligé de travailler
avec un relais communautaire ayant reçu aucune formation en animation
d'où son problème de communiquer en public ; n'étant
imprégné ni du contexte, ni de la démarche et ce qui
était plus contraignante fut le fait que aucun engagement ne le
lié au GRDR donc ce qui revient à remettre en question sa
motivation, même s'il a fallu jouer de nos capacités de motivation
pour avoir quelques choses mais n'empêche que c'est des choses à
éviter dans le futur.
Cependant toutes ces contraintes ne nous ont pas
empêchées de dérouler le processus avec les moyens du
bord :
· 1ière jour NIMSA ALAMINE (sans
regret) : un entretien qui s'est tenu sous la présence du Vice Pdt,
du SG et de deux autres membres mais qui n'a duré que 2 heures due au
fait que c'était un vendredi et les participants devaient aller à
la mosquée. Cependant sous cette contrainte une séance
complémentaire fut programmée pour le lendemain soir. Evoluant
dans le secteur du maraîchage cela nous a permis d'approfondir l'approche
sectorielle et de faire le tour des questions essentielles concernant le
secteur. L'élément capital de la rencontre fut le fait que leur
expérience dans la vie associative fut la source des débats
ouverts sur la dynamique organisationnelle au niveau local.
· 2ième jour le Baamtaaré
Aynabé : un entretien qui s'est tenu sous la présence du
Pdt et de deux membres avec une séance qui a duré environ 3
heures de temps. Cette organisation convoquée en collaboration avec le
cadre de concertation ne faisait plus une seule organisation donc étant
tous présent, il a fallu que nous faisions deux entretiens
différents dans la même journée. Hormis les informations
relatives au vécu quotidiens des acteurs de l'élevage, des
aspects importants de la vie organisationnelle furent abordés comme les
notions de contre pouvoir, de conflits internes et groupes informel ce qui fut
très bénéfique pour l'analyse organisationnelle.
· 2ième jour (bis) le Galel
Aynabé : un entretien qui s'est déroulé sous la
présence du Pdt, du Vice Pdt, du SG, du trésorier et deux membres
simples, ce deuxième entretien qui c'est déroulé quelques
minutes après la première a duré plus de 3 heures .
L'élément frustrant au niveau local qui était la division
de l'organisation en deux fut très bénéfique pour une
analyse précise des notions de contre pouvoir, des conflits internes, et
de la formation de groupes informels et plus particulièrement de effets
sur la vie et le climat organisationnel.
· 3ième jour : le regroupement des
femmes n'ont répondu à la convocation
Cette mission sur Gabou fut marquée par la
difficulté de faire passer le message à travers le relais
communauté qui n'était pas encore opérationnel et
l'approche de la fête de Tabaski qui empêché la
disponibilité des concernés.
COMMUANUTE RURALE DE BOKILADJI :
du Samedi 13 au Lundi 14 Déc. 2008
En s'inscrivant dans la même logique nous nous sommes
rendus à Bokiladji pour dérouler des diagnostics organisationnels
dans le but d'avoir une appréhension de la dynamique
organisationnelle ; en collaboration avec l'ADL de la communauté
rurale Démba Konaté et de l'agent de l'ANCAR Ibrahima Sy nous
avons eu a décliné le même processus mais avec trois
organisations :
· 1ière jour Galel
Aynabé : un entretien qui s'est tenu sous la présence du Pdt
, du Vice Pdt , du trésorier, SG et de trois autres membres qui a
duré plus de 4 heures de temps . Cet entretien nous a permis d'aborder
la question relative à la vie associative au niveau communautaire et
de chercher des éléments de réponse sur l'absence de
structures intercommunautaires pour propulser des échanges entre les OP
selon leurs différentes expériences. Des débats furent
animés sur les enjeux et perspectives des activités
élevage dans la zone, mais aussi les intérêts des
organisations communautaire pour les acteurs dans la mesure ou ce sont des
cercles d'échanges d'idées et de concertations sur des
problèmes d'ordre général liés à
l'élevage.
· 2ième jour la
Fédération des acteurs de la pèche : un entretien qui
s'est tenu sous présence du Vice Pdt, du SG, du Pdt du cadre de
concertation de Bokiladji et de quatre autres membres de l'organisation qui a
duré plus de 4 heures d'affilées . Par rapport a cette entretien
hormis les informations collectées à travers le guide , une
débat fructueux fut ouvert autour des menaces et faiblesses du secteur
et de ces acteurs principaux avec une formulation d'hypothèses de
solutions pour la levée des principales contraintes du secteur.
· 3ième jour CLCOP : une
organisation avec laquelle l'entretien s'est tenu sous la présence du
Pdt, du Vice Pdt, SG, du Pdt de la commission Environnement, et de trois autres
membres, cette fois l'entretien s'est déroulé avec la
collaboration du CAR, Pdt du cadre de concertation et la participation de
Cécile Henriot (stagiaire PAIDEL) ce qui explique le niveau d'animation
de cet entretien. Cette rencontre nous a retenue plus de quatre heures de temps
avec une revue sur toute la ligne des aspects de l'organisation mais
l'élément marquant de l'entretien fut le débat sur les
intérêts d'une bonne perception des acteurs envers l'organisation
et ces leaders car même avec son nouveau bureau , les erreurs de
l'ancien bureau continues de se positionner comme barrière à la
communication pour le nouveau bureau qui se veut comme mission d'inciter une
adhésion massive des OP et leur participation aux activités du
CLCOP.
A la lumière des trois missions quelques remarques ont
été formulées :
· Même si ne figurant pas sur la démarche la
mission nous a permis de voir la nécessité de faire à
chaque séance de diagnostic une introduction pour mettre tous les
participants au même niveau d'information selon le plan suivant :
-Contexte du diagnostic organisationnel
-Objectifs de l'étude
-Démarche et outils de recherche
-Résultats attendus
Cette première partie nous permettait d'instaurer un
climat de confiance entre nous et les intervenants de l'entretien.
· Une autre chose qui constituer une contrainte pour la
recherche fut le fait que nous ne pouvions dérouler plus d'un entretien
par jour, car parant de l'idée selon laquelle les personnes qui sont
convoquées viennent de villages différents donc ne pouvant pas se
réunir avant 10 heures. Avec des séances qui duraient plus 3
heures en moyennes, le contexte nous imposer une séance par jour.
· La dernière remarque fut le fait qu'une grille
d'appréciation des organisations confectionnait à l'avance ;
était l'occasion de se retrouver après chaque diagnostic avec
l'ADL pour une séance d'échange sur la notation des organisations
ayant fait l'objet de diagnostic. L'importance de cette notation se faisait
sentir dans la quantification des résultats de l'étude car les
informations recueillies durant les séances étaient d'ordre
qualitatif et difficilement accessible pour une personne étranger au
diagnostic.
Tableau 1 : quelques espèces
végétales de la CR en fonction de la nature des sols et du
relief.
Formation forestière.
|
Types de paysages
|
Principales espèces
forestières.
|
Prairie marécageuse.
|
Formations des vallées
|
Acacia nilotica / mytragina inermis / echinochoa ssp /
melochia corchorifilia.
|
|
Formations sur les collines et reliefs résiduels.
|
Balanites aegyptiaca / pterocarpus lucens / sterculia setigera
/ acacia macrostachya / andropogon pseudapricus / loudetia togoensis /
lepidagathis anobrya / cassia mimosoïdes.
|
Pseudo-steppes arbustives.
|
Formations des vallées
|
Acacia seyal / balanites aegyptiaca / acacia
Sénégal / feretia apodanthera / shoenefeldia gracilis / borreria
verticillata / indigofera oblongifolia.
|
Pseudo-steppes arbustives.
|
Formations sur les plateaux et les surfaces
pénéplanées.
|
Acacia seyal / Balanites / aegyptiaca / acacia
Sénégal / feretia apodanthera/ shoenefeldia gracilis / aristida
adscensionis / zomia glochidiata / cassia mimosoïdes.
|
Savanes boisées.
|
Formations des vallées.
|
Acacia sénégal / acacia seyal / anogeissus
leiocarpus / piliostigma recticulatum / ziziphus mauritania / andropogon
pseudapricus / pennisetum pedicellatum / zomia glochidiata / sclerocarya
africana.
|
Savanes arborées et boisées.
|
Formations sur les plateaux et les surfaces
pénéplanées
|
Pterocarpus lucens / sterculia setigera / bombax costatum /
combretum micranthum / grewia bicolor / andropogon pseudapricus / shoenefeldia
gracilis / borreria ssp / lepidagathis anobrya.
|
Savanes arbustives.
|
Formations sur les plateaux et les surfaces
pénéplanées
|
Balanites aegyptiaca / petrocarpus lucens / combretum
nigricans / combretum micranthum / eragostis termula / andropogon pseudacarpis
/ polycarpea linearifolia / borreria aspera.
|
Pseudo-steppes arborées.
|
Formations sur les plateaux et les surfaces
pénéplanées
|
Acacia seyal / sterculia setigera / combretum glutinosum /
faretia apodanthera / andropogon pseudapricus / schoenefeldia gracilis / cassia
nigricans / borreria stachydea.
|
* 1 Les données de ce
paragraphe sont tirés rapport sur la « Situation
économique et sociale de la région de Matam »
édition 2002, Service Régional de la de Matam
|