Place des questions d'environnement dans les journaux télévisés de RTNC1 et de Numerica( Télécharger le fichier original )par Joseph LOKENDANDJALA OKONDA IFASIC - Graduat en SIC 2009 |
1.1.1.2. L'écologiea) Définition L'écologie est un concept d'origine grecque (oikos= maison, habitat et ëüãoò= discours, science, connaissance, étude). Etymologiquement elle se définit comme l'étude de la maison ou la science des choses domestiques19(*). En effet, la planète terre est considérée comme une grande maison (un habitat) et ce qu'elle contient sont des choses domestiques. Ceci inclut les animaux, les végétaux, les microorganismes, les hommes, les sols, les eaux, les climats. C'est au biologiste allemand, Ernst Haeckel, qu'on attribue la paternité de l'écologie. Ce professeur de biologie à l'Université de Iéna a forgé le concept en 1866, dans un ouvrage au titre fort évocateur : Morphologie générale des organismes. Haeckel entend par écologie, la science de l'économie, du monde de vie, des rapports vitaux externes mutuels des organismes...20(*) Dans l'entendement d'Odum, l'écologie étudie les relations entre les organismes vivants et leur environnement. Elle désigne aussi l'étude scientifique des interactions qui déterminent la distribution et l'abondance des organismes vivants21(*). Actuellement, L'écologie se définit comme La science qui étudie l'ensemble des relations entre les organismes d'une part et entre ces mêmes organismes et leur environnement d'autre part22(*). C'est cette définition que nous retenons dans le cadre de cette étude. En tant que science, l'écologie est une sous-discipline de la biologie. Elle étudie le monde vivant au niveau le plus élevé de son organisation, c'est-à-dire au niveau de complexité maximale. Bref, l'écologie étudie les relations entre deux grands ensembles : les êtres vivants et le milieu physique dans lequel ils vivent. Cet environnement qui influence les espèces vivantes est constitué des facteurs écologiques. Mais, qu'est-ce qu'un facteur écologique ? b) Les facteurs écologiques On appelle facteur écologique, tout élément du milieu biotique (vivant) ou abiotique (non vivant) capable d'influencer la distribution des êtres vivants dans la nature. C'est grâce à ces facteurs qu'on peut, par exemple, expliquer la présence des moustiques ou des mouches tsé-tsé en Afrique (climat tropical) et pas en Europe ; la présence des Ours blancs dans le pôle Nord et pas ailleurs ; la présence des garde-boeufs presque toujours à côté des boeufs. Les facteurs écologiques sont de deux catégories : facteurs abiotiques et biotiques. Les facteurs abiotiques sont ceux relatifs au milieu physique. Cette catégorie inclut les facteurs climatiques (climat), édaphiques (sol) et hydrographiques (eau). Autrement dit, la présence d'une espèce dans un milieu dépend du climat, des propriétés physiques et chimiques du sol, ainsi que de la qualité et des propriétés physico-chimiques de l'eau23(*). Quant aux facteurs biotiques, ils se rapportent aux êtres vivants. Il s'agit des facteurs intraspécifiques et interspécifiques. Les premiers concernent les relations pouvant exister entre les individus d'une même espèce et les seconds les relations entre les individus des espèces différentes. Toutes ces deux relations peuvent être favorables ou défavorables sur l'une ou l'autre des espèces. Les facteurs intraspécifiques induisent deux effets : l'un favorable (effet de groupe) et l'autre défavorable (effet de masse). Entre les différentes espèces, il peut exister des relations bénéfiques (neutralisme, mutualisme, coopération, commensalisme) ou défavorables (compétition, parasitisme, prédation)(*). On le voit, les relations entre les individus d'une même espèce ou des espèces différentes induisent, selon le cas, des effets bénéfiques, neutres ou maléfiques. Ces espèces font partie d'un ensemble complexe appelé écosystème. c) L'écosystème L'écosystème de l'anglais ecological system signifie système écologique. Créé en 1935 par Tansley, le concept d'écosystème désigne une étendue homogène composée d'un biotope et d'une biocénose, et ayant une source propre d'énergie. Composantes déterminantes de tout écosystème, le biotope et la biocénose sont toujours en constante interaction l'un avec l'autre. Le biotope est l'ensemble des paramètres physicochimiques propres au milieu (l'eau, le sol, l'air, lumière, température...). Il se rapporte aux facteurs abiotiques. La biocénose comprend l'ensemble des espèces qui colonisent le biotope24(*). Certes, la notion d'écosystème est multiscalaire. Elle s'applique à des étendues des dimensions variables. On parle de macro-écosystème lorsqu'il s'agit d'une vaste région colonisée par des espèces vivantes (ex. forêt équatoriale). Le mésoécosystème s'applique à une portion moyenne du biotope (ex. un étang). Le microécosystème concerne une unité de taille très réduite (ex. un morceau de bois mort, le corps humain). Quant au classement des écosystèmes, il peut se faire selon le biotope, la biocénose ou la source d'énergie. La biocénose dans un écosystème est essentiellement constituée de trois types d'organismes. Ce sont les producteurs, les consommateurs et les décomposeurs. Parmi ces organismes, les producteurs (végétaux) jouent un rôle important. Ils fabriquent la matière organique et constituent une source importante d'énergie pour les autres espèces de l'écosystème. La relation entre les organismes dans un écosystème est essentiellement d'ordre alimentaire. Pour s'approvisionner en énergie, les producteurs (végétaux) fabriquent la matière organique à partir de la photosynthèse. Les consommateurs du premier ordre (herbivores) mangent les végétaux tandis que ceux du second ordre (carnivores) mangent les herbivores. Quant aux décomposeurs (microorganismes), ils mangent les cadavres des animaux et les végétaux. Cette relation alimentaire caractéristique de l'écosystème s'appelle chaîne alimentaire ou réseau trophique. Il s'agit d'une suite d'êtres vivants tels que chacun mange celui qui le précède et est mangé par celui qui le suit. Pour maintenir cette chaîne, un écosystème doit être complet, c'est-à-dire avoir les trois catégories d'organismes et une source primaire d'énergie. La disparition d'une espèce dans un écosystème peut entraîner celle de l'espèce prédatrice et, par ricochet, du reste de la chaîne. Exemple d'une chaîne alimentaire ou réseau trophique Algue crustacé tilapia perche du Nil crocodile homme Pour terminer cette section, disons qu'il y a une nette différence entre le concept d'environnement et celui d'écologie. Le premier représente le milieu de vie dans lequel évolue un individu ou une espèce considérée. Le second par contre est une science qui étudie les conditions d'existence des êtres vivants et les interactions entre ces êtres vivants et leur milieu de vie. Les concepts d'environnement et d'écologie étant cernés, nous pouvons donc aborder la seconde section, de ce chapitre, consacrée au journal télévisé. * 19 PUNGA, Jean, Cours d'écologie générale, p.3. * 20 HAECKEL, Ernst, Morphologie générale des organismes, cité par ACOT, Pascal, Histoire de l'écologie, p.5. * 21 ODUM, E.P., Fundamentals of ecology, cité par ACOT, Pascal, Op.Cit. p.6. * 22 PUNGA, Jean, Op. cit. p.3. * 23 PUNGA, Jean, Op. Cit. p.3. * Facteurs intraspécifiques: 1.effets bénéfiques (l'augmentation du nombre d'individus permet la réalisation de certaines activités). Exemple : pour le lion, le succès de la chasse des proies de grande taille n'est assuré que lorsqu'ils sont en groupe (4 ou5) et pas seul. 2. effets maléfiques : l'augmentation du nombre dans une espèce peut conduire à la rareté de nourriture, à la précipitation de l'espace habitable. Cela peut entraîner la disparition de l'espèce. Facteur interspécifiques : neutralisme (deux espèces vivent dans un même habitat sans que l'une influence l'autre) ; mutualisme (chaque espèce ne peut vivre sans la présence de l'autre) ; commensalisme (relation dont une seule espèce -commensale- tire profit de l'être-ensemble) ; compétition cfr. supra ; coopération (une association non indispensable entre deux espèces) ; parasitisme (la relation dans laquelle une espèce -parasite- se nourrit au dépens de son hôte, inhibant ainsi la croissance de ce dernier) ; prédation (une espèce -prédatrice- se nourrit de l'autre espèce appelée proie) * 24 RAMADE, François, Dictionnaire encyclopédique de l'écologie et des sciences de l'environnement, p.251. |
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