UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
OPTION : EAUX ET FORETS
BP : 117 KINSHASA XI
« INVENTAIRE ET ETUDE DESCRIPTIVE DES ARBRES A
CONTREFORTS ET A EMPATTEMENTS »
Par
MANIANA NGAYO Jean-Jacques
Travail présenté en vue de l'obtention du titre de
gradué en Sciences Agronomiques
Option : Eaux et Forêts
Directeur : Professeur Dr. BELESI KATULA Honoré
Année académique : 2009-2010
EPIGRAPHE
« Béni soit l'homme qui se confie dans
l'Éternel, Et dont l'Éternel est l'espérance !
Il est comme un arbre planté près des eaux,
Et qui étend ses racines vers le courant ; Il
n'aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage reste
vert ; Dans l'année de la sécheresse, il n'a point de
crainte, Et il ne cesse de porter du fruit. »
JEREMIE 17:7-8.
DÉDICACE
Ce travail de fin de cycle de graduat, fruit de la
bonté divine, est dédié principalement à la
mémoire de mon Père, Mr. MANIANA Samuel, qui a consenti
d'énormes sacrifices pour nous mais que le ciel n'a pas voulu qu'il
se réjouit du fruit de ses efforts.
À notre Maman, NGUABA Marie-Hélène,
à qui nous devons la vie. Merci d'avoir toujours été
présente pour nous, nous espérons que vous le serez encore
longtemps.
À nos grands frères et soeurs, Anne MANIANA,
Rebecca MANIANA, Kialuwe MANIANA, Elysée MANIANA, Apa MANIANA,
Deborah MANIANA, Blanche MANIANA,
A mon beau-frère, Christophe KIBANYA MULAMBA
Pour tant de sacrifices consentis et pour tant d'amour à
notre égard.
Nous dédions ce travail.
AVANT-PROPOS
Au terme de ce travail de fin du premier cycle, qu'il nous
soit permis de rendre gloire au Seigneur Jésus-Christ, pour le souffle
de vie, la santé et la grâce merveilleuse qu'il nous a
accordé durant notre parcours académique.
Qu'il nous soit permis d'exprimer ici nos sincères
remerciements au Professeur BELESI KATULA Honoré, pour avoir
accepté, en dépit de ses multiples occupations, de diriger notre
travail.
Nous ne manquerons d'être reconnaissants au projet
d'appui à la formation en gestion des ressources naturelles (Eaux et
Forêts) dans le Bassin du Congo (FOGRN-BC) et à la
Coopération Technique Allemande (GTZ) pour tout soutien financier et
matériel.
Notre gratitude à toutes les autorités
académiques et au corps professoral de la Faculté des Sciences
Agronomiques de l'UNIKIN, pour avoir assuré, avec dévouement,
notre formation durant ce premier cycle.
Notre reconnaissance profonde à la famille toute
entière pour tout soutien durant notre formation et à nos
encadreurs spirituels pour la Parole au temps convenable qu'ils nous donnent.
Particulièrement au Révérend Pasteur BARUTTI KASONGO et au
regretté Révérend Pasteur NGONDE.
Nos remerciements s'adressent aux amis et connaissances, Tite
KAYUMBA, Bienvenu MBONGOMINGI, Timothée MBONGOMINGI, Parco LOMAMI, Salem
MWANANKASI, David KOMBI, Doyen METIKWIZA, Pascal MUKANYA, Roxine MONYANGA,
Cédric KALONJI, Charles MATABA, Germain NYEMBO, Bob MANARA, Andy MUKEBA,
Dieudonné ISAKO, Christian KITAMBALA, ainsi qu'à tous ceux qui
ont été pour nous comme des frères et soeurs pendant nos
moments difficiles.
Enfin nous exprimons nos sincères reconnaissances aux
amis de la promotion, pour des moments inoubliables de formation qu'on a
passée ensemble : Freddy TSHILOMBO, Gabriel BUHIKA, Adolphe BONYANGA,
Julie NSIMBA, Judith KIKWAYA, Passy NYAMUNGU, Remy SANGU, Platini BILONGO,
Harley KABAMBA, Gaspard SHEKOMBA, Franz MONGO, Nancy NGESINE, Pitsou MABIBI,
Carine MAUWA, Nadine NABUSANE, Alain KEMBO, Héritier MANGALA, Charles
MUMBERHE, Benjamin BISIMWA. La liste n'est pas exhaustive.
MANIANA NGAYO Jean-Jacques.
INTRODUCTION
De nouveaux mécanismes de financements,
nécessitent davantage de connaissances sur les forêts du Bassin du
Congo. Celles-ci sont encore souvent partielles, et pertinentes à
l'échelle locale et fruit d'estimations et d'extrapolations à
l'échelle du Bassin du Congo (de Wasseige, Devers et al., 2009).
Les forêts humides du Bassin du Congo
représentent le second massif forestier tropical de la planète
après le massif amazonien (Cirad-Forêt, 2003 ; De Wasseige et
al., 2009).
De nombreux auteurs (De Wasseige ; Devers et al., op.
cit.) déclarent que l'utilisation durable et la valorisation
économique des ressources forestières sont un enjeu majeur du
développement pour le pays à la fois dans les secteurs formel
(exploitation industrielle du bois d'oeuvre) et informel (produits forestiers
non ligneux, bois énergie).
Or, la RDC regorge du plus grand couvert forestier d'Afrique
centrale. C'est un important pays forestier au monde après le
Brésil (FAO, 2007).
Mais sa situation est assez éloquente quant au
problème lié à la pauvreté qui caractérise
les pays qui partagent les forêts du Bassin du Congo :
l'appauvrissement social et économique d'une part et la
dégradation de l'environnement d'autre part, alors que sa superficie
forestière représente plus de la moitié de la superficie
du pays déclarent Kadiata (2005) et Kalonji-Mbuyi (2009).
Par ailleurs, selon le rapport de la FAO (2009) l'essor
démographique et l'augmentation des prix alimentaires et des coûts
de l'énergie aggravent la situation forestière en Afrique,
notamment à mesure que l'augmentation des investissements dans les
infrastructures ouvre de nouveaux territoires.
Habari (2009) affirme que l'une des caractéristiques
marquant la physionomie du couvert végétal de la région de
Kinshasa et ses environs est l'empreinte humaine se traduisant par une
artificialisation du milieu naturel : extension démesurée de
la ville, défrichements culturaux, exploitation forestière, feux
de brousse, aménagements divers. Avec leurs corollaires :
Approvisionnement en produits alimentaires, bois-énergie, bois d'oeuvre,
etc.
L'action combinée de tous ces facteurs engendre la
dégradation de l'environnement biophysique : érosion des
sols, déforestation et perturbation de la biodiversité, y compris
des écosystèmes naturels de l'espace périurbain de la
ville de Kinshasa.
La ville de Kinshasa et sa périphérie ont fait
l'objet des récoltes botaniques et d'études par divers auteurs
sur la composition de sa flore et la cartographie de sa
végétation.
Toutes ces études avant la fulgurante
dégradation des habitats naturels qui s'observe en ce jour,
nécessitent une contribution en cette période de forts mouvements
d'exode rural déclare Habari (op. cit.).
Ceci est une contribution qui entre dans le cadre des
activités visant la remontée biologique et la valorisation de
types d'arbres non valorisés dans la région. Et aussi, participe
à l'effort pour l'arrêt de l'urbanisation irrationnelle.
Le présent travail consiste donc à
évaluer et à étudier dans la flore et la
végétation de Kinshasa et de sa périphérie, des
espèces ligneuses; donner leurs caractères dendrologiques et
écologiques, la distribution de chaque espèce, ainsi que leur
multiple usage pouvant répondre aux exigences des populations locales et
au reboisement à impact réduit.
Mais vu l'ampleur de ce travail, notre étude sera
consacrée à la description des espèces d'arbres munis de
contreforts et des empattements à la base de leur tronc comme
espèces à étudier. En effet, une telle description
témoigne de la diversité des groupes systématiques dans la
région.
Ce présent travail comporte trois chapitres, hormis
cette partie introductive et la conclusion, le premier chapitre étudie
les généralités sur les arbres à contreforts et
à empattements, le deuxième parle du milieu d'étude et de
la méthodologie et enfin, le troisième décrit les
différentes espèces d'arbres à contreforts et à
empattements rencontrées dans le milieu.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ARBRES A CONTREFORTS
1.1.
Définition des concepts
Nous estimons opportun de définir d'une manière
brève quelques concepts de base tels que l'arbre, la racine, les
contreforts, les empattements et la base du tronc qui apparaissent comme
mots clés de notre étude.
1.1.1.
Arbre
Il est définit comme étant un
élément caractéristique et fondamental de la forêt,
un végétal ligneux et à tronc dont la structure se
définit suivant les critères morphologiques (Kadiata, 2005).
Mais lorsqu'on considère sa forme
générale, l'arbre est défini comme étant une plante
ligneuse de grande taille, ayant une tige épaissie formant le tronc ou
fût qui supporte un ensemble de rameaux plus ou moins ramifiés
appelés houppier ou cime. Ex : Terminalia
superba, Adansonia digitata (Lubini, 1987).
1.1.2.
Racine
La racine est une partie souterraine de l'arbre qui ne
réalise pas la photosynthèse mais qui soutient l'arbre (Belesi,
2010).
La racine est aussi définit comme étant l'organe
souterrain d'une
plante servant à la
fixer au sol et à y puiser l'
eau et les
éléments nutritifs nécessaires à son
développement (Tshilenge, 2008).
1.1.3.
Contreforts
Les contreforts sont des principaux types de modification des
racines qui se définissent comme étant des racines aplaties et
remontant assez haut sur le tronc qu'elles paraissent étranglées
(Belesi, 2010).
Pour Puig (2001) les contreforts sont des expansions plus ou
moins aplaties, un coté vertical adhérant au tronc et un autre
horizontal superposé à des grosses racines traçantes
formant ainsi les accotements ailés à la base du fût.
1.1.4.
Empattements
Ce sont des contreforts peu développés
formés par le raccordement des grosses racines à la base du tronc
(Pauwels, 1993).
1.1.5.
Base du tronc
C'est la partie inférieure du tronc, non ou plus ou
moins modifiée pouvant être cylindrique
pénétrant verticalement dans le sol et ou pouvant prendre
plusieurs formes (Belesi, 2010).
1.2.
Ecologie et importance des contreforts
De fait les contreforts se rencontrent fréquemment en
forêt ombrophile sempervirente et semi-sempervirente, sous climat chaud
et à forte pluviosité. Mais on en trouve aussi dans les
forêts caducifoliées, les forêts sèches et en Inde,
dans les « forêts de mousson ».
Dans les régions plus sèches, les contreforts se
rencontrent dans les forêts galeries où l'humidité
édaphique compense probablement l'humidité atmosphérique.
Ceiba pentadra, avec ses grands contreforts, peut même
être observé dans des paysages de formations herbeuses de
Côte d'Ivoire, Cameroun et Burkina Faso. Elle est le plus souvent
plantée près ou dans les villages.
Dans les forêts de montagne, les contreforts n'existent
qu'à basse altitude. Ainsi, au Mexique, dans les forêts humides de
montagne de la Sierra Madre Orientale, la présence d'arbres à
contreforts marqués n'a pas été observée au-dessus
de 1000 m (Puig, 2001).
En Guyanne on rencontre des arbres à contreforts aussi
bien sur les pentes et les sommets des collines que dans les bas-fonds,
Virola surinamensis, fréquent sur sols hydromorphes, est
épaulé de puissants contreforts. Il en est de même de
Pterocarpus officinalis.
De nombreux auteurs (Schnell, 1970 cité par Puig,
2001), ont observé que les arbres à contreforts ailés sont
plus fréquents sur sols argileux que sur sols sableux.
Selon Schnell (op. cit.), deux hypothèses principales
sont avancées pour expliquer le déterminisme des
contreforts :
- L'origine de ces structures génétiquement
fixées pourrait être en relation avec les conditions du milieu.
Ce point de vue fait référence au
caractère utile de ces structures qui auraient permis la fixation de
l'arbre par sélection naturelle au cours de l'évolution
phylogénique.
Selon un argument généralement avancé,
les contreforts augmenteraient le volume de la rhizosphère et
donneraient une plus grande assise et une plus grande stabilité aux
arbres de grande taille, en particulier sur les sols argileux où ils
sont plus fréquents.
De tels arbres résisteraient mieux aux vents. Ainsi,
les individus possédant des contreforts se seraient maintenus et
auraient prospéré, contrairement aux autres.
De même, Richards (1996), cité par Puig (2001),
estime que les contreforts ont une fonction similaire à celle des
racines échasses, celle d'accroître la résistance des
arbres aux forces des vents et de la gravité. Ces structures agiraient
comme des haubans ou câbles de résistance permettant aux troncs de
faire face à ces contraintes.
- La deuxième hypothèse stipule que des
mécanismes biochimiques induiraient l'apparition d'un contrefort
à la base du tronc chez des espèces qui possèdent
héréditairement une tendance à produire ces extensions.
Dans ce cas, des causes physiologiques et écologiques
expliqueraient leur présence.
Ainsi, nous constatons que les arbres pourvus de contreforts
ne possèdent pas de racine principale, mais présentent des
racines horizontales, superficielles, divergentes et traçantes qui
sont sous-jacentes aux contreforts et les prolongent en surface, parfois
jusqu'à plusieurs dizaines de mètres du tronc.
Les solutions minérales puisées dans le sol par
ces racines transiteraient par les contreforts selon des trajets
privilégiés qui stimuleraient le cambium : ce serait
l'activité intense du cambium qui entrainerait la formation de
contreforts sur ces trajets privilégiés.
Schnell (1970), cité par Trochain (1980),
suggère que le développement des contreforts est un
caractère héréditaire chez certaines espèces et
qu'il est lié à l'environnement dans le cadre des faits
biochimiques et non dans le cadre des conditions mésologiques que les
théories actuelles n'ont pas réussi à mettre en
évidence.
Trochain (1980) cite également, Palienne (1969), qui
soutient que « la différence entre contreforts
tempérés et contreforts tropicaux est de degré et non de
nature ». L'action enzymatique de la B-glycérophosphate
privilégiant le développement des racines latérales doit,
selon lui, se déclencher au moment où la croissance des racines
pivotantes est contrariée par leur pénétration dans les
horizons pédologiques désaturés ou hydromorphes.
Le mécanisme ainsi amorcé prend une ampleur
telle que la croissance des racines latérales devient
prépondérante et affecte les tissus de la base du tronc,
provoquant ainsi le développement des contreforts.
Quelle que soit l'hypothèse adoptée, il reste
à expliquer pourquoi la présence des contreforts est une tendance
innée chez certaines espèces des forêts tropicales humides,
contrairement à la majorité des grands arbres des forêts
tempérées. Il convient aussi de se demander pourquoi toutes les
espèces peuplant une station marécageuse ou une pente ne sont pas
étayées par des puissants contreforts.
D'autre part, les contreforts sont considérés
comme des défauts de structure lors d'abattage des arbres, c'est
pourquoi l'abattage des arbres à contreforts et empattements doit se
faire au-dessus de leur départ car il n'y a pratiquement pas de tronc
au-dessous. La trace au sol de ces arbres est une étoile sans partie
centrale (pivotante) ou aux bras plus ou moins flexueux et plus ou moins
divariqués (Trochain, 1980).
Figure 1 : Bases de troncs des arbres à
contreforts
L'observation attentive de ces contreforts ou accotements
fournit de précieuses indications pour aider à l'identification
d'une essence.
Schématiquement nous pouvons donc observer leur nombre
approximatif ; leur disposition simple (ex. Eribroma oblongum ou
eyong, Nesogordonia ou kotibé) ou ramifiée (ex.
Piptadeniastrum africanum ou Dabéma ; leur direction,
droite (ex. Pterocarpus soyauxii ou padouk) ou sinueuse
(Microberlinia bisulcata ou zingana, Guibourtia
tessmannii ou bubinga) ; la hauteur à laquelle ils
s'élèvent et la distance moyenne, sur le sol, à laquelle
ils plongent en terre (le tronc de l'arbre étant bien souvent
rétréci entre ces contreforts ou accotements) ; leur profil,
droit (Pterocarpus soyauxii ou padouk), concave (Afzelia ou
doussié) ou convexe (Ceiba pentandra ou fromager) ; leur
épaisseur moyenne, épais (Entandrophragma angolense ou
tiama, Entandrophragma utile ou sipo, Afzelia ou
doussié, Erythrophleum ou tali), minces (cas de contreforts ou
accotements « aliformes » : Pterocarpus soyauxii
ou padouk, Piptadeniastrum africanum ou dabéma) (Letouzey,
1972).
C'est ce qui prouve que la présence des contreforts et
leur forme constitue un caractère spécifique pour
déterminer une espèce.
1.3.
Quelques genres et familles à espèces à contreforts en
Afrique tropicale
En Afrique tropicale humide, Schnell (1970) et Richards
(1996), cité par Puig (2001), citent de nombreux genres d'arbres
présentant des contreforts ou des empattements que nous reprenons
partiellement. Il s'agit des genres Sterculia, Tarrieta,
Triplochiton (Sterculiaceae) ; Ceiba,
Bombax (Bombacaceae) ; Piptadeniastrum,
Parkia (Mimosoideae) ; Guibourtia,
Cynometra (Caesalpiniodeae) ; Terminalia
(Combretaceae) ; Alstonia (Apocynaceae) ;
Celtis (Ulmaceae) ; Ficus
(Moraceae).
CHAPITRE II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES
2.1.
Milieu d'étude
2.1.1.
Historique
La ville de Kinshasa fut fondée en 1881. Son histoire
et ses origines remontent à 1877, lorsque l'explorateur anglais Henry
Morton Stanley atteignit le pool Malebo qu'il baptisera du nom Stanley-pool.
Cette région comprenait plusieurs villages habités par quelques
ethnies dont la plus importante est celle de Bawumbu.
C'est par un pacte conclu avec le chef Batéké
Ngaliema que Stanley aura autorisation de rejoindre la rive gauche pour
s'installer sur cette colline qui surplombe la baie Ngaliema.
En 1968, Léopoldville devient Kinshasa par l'ordonnance
loi n° 00-24 du 20 janvier 1968, Kinshasa du statut de région au
même titre que les autres régions (provinces) (DE Saint Moulin,
2005 et Wawa, 2008).
2.1.2.
Situation géographique
La ville-province s'étend sur une surface de 9 965
km². Elle est située à l'Ouest du pays entre 3,9° et
5,1° de latitude Sud et entre 15,2° et 16,6° de longitude Est.
Elle est limitée au Nord-est par la province de Bandundu, au Sud par
celle de Bas-Congo, au Nord-Ouest et à l'Ouest par la République
du Congo Brazzaville, sur une frontière naturelle formée par une
partie du Fleuve Congo (Ministère du Plan, 2005 et De Saint Moulin,
2005), cités par Biloso (2008).
La périphérie de Kinshasa est constituée
de tous les alentours de la partie urbanisée de la ville, où se
déroulent une intense activité agricole et des activités
d'exploitation du bois de feu, des chenilles, des champignons, des vins de
palme et autres. Et aussi les communes périphériques qui se
trouvent aux extrémités de la ville (Biloso, op. cit.).
2.1.3.
Climat
Dans son ensemble, le climat de la province urbaine de
Kinshasa est du type Aw4 suivant la classification de Koppen ; climat
tropical humide soudanien avec deux saisons, une saison sèche qui
s'étend de mi-mai à mi-septembre et une saison humide qui
débute à mi-septembre pour s'achever à mi-mai (Bultot,
1950), cité par (Biloso, op. cit.).
La saison des pluies voit une diminution des
précipitations en janvier-février (la petite saison
sèche). Les précipitations annuelles moyennes sont de 1400 mm, et
la température moyenne annuelle est de 25°C (Pauwels, 1993).
Les variations annuelles de température dans la
région de Kinshasa sont d'environ 13
degrés
Celsius, cité par Kombi (2009).
2.1.4.
Sols
Les sols de Kinshasa présentent une texture sableuse,
une structure grumeleuse très fine, une coloration brun foncé,
ocre-jaune et une consistance meuble à l'état sec. Son profil est
du type A-C comprenant un horizon A humifère, un horizon AC marquant la
transition entre A et C, et un horizon C constitué des matériaux
originaux (Makoko et al., 1987), cité par Mbikayi (2003).
Les caractéristiques des sols de la ville province de
Kinshasa sont fonction de la structure géomorphologique de l'endroit
où l'on se trouve. Ainsi, elles sont différentes sur le massif
des Plateaux de Batéké, sur les collines, dans les plaines ou
dans les marécages (Biloso, 2008).
2.1.5.
Végétation
Dans la subdivision phytogéographique de l'Afrique
tropicale, Kinshasa se situe dans la région Guinéo-congolaise,
domaine congolais, secteur du Bas-Congo (Pauwels, 1993 ; Lubini, 1997),
cités par Biloso (op. cit.).
Dans les environs de Kinshasa les savanes arbustiques
dominent ; celles-ci sont remplacées sur les sols sablonneux, dans
la plaine de Ndjili et sur les plateaux des Batéké, par des
savanes herbeuses sans éléments ligneux.
La végétation urbaine est
représentée par les arbres d'avenue (Terminalia superba,
T. catappa, Agathis dammara, Senna siamea,
S. spectabilis, Delonix regia, Millettia
laurentii, Albizia lebbeck, Peltophorum pterocarpum) et
les arbres et arbustes des jardins résidentiels et du Parc
présidentiel du Mont Ngaliema, du Jardin botanique de Kinshasa et celui
de Kisantub (Pauwels, 1993).
2.2.
Matériels
Nous nous sommes servis des arbres, de la machette, du
mètre ruban, de l'appareil photo numérique, de l'ordinateur et
des herbiers de la faculté des sciences et de l'Herbarium de l'INERA
à l'Université de Kinshasa comme matériels pour
l'élaboration de ce travail.
2.3.
Méthodes
Pour élaborer ce travail, nous avons
procédé de prime à bord par une compilation des
données de la littérature concernant notre sujet. Ensuite les
observations effectuées sur terrain nous ont permis d'identifier les
espèces et de les décrire dendrologiquement dans leur famille
respective afin de confirmer ainsi les données de la
littérature.
Parmi les espèces récoltées, le lot le
plus important a été identifié à l'aide des Flores
d'Afrique centrale, du Gabon, du Congo belge et du Ruanda-Urundi. Mais d'autres
ont été identifiées et décrites par le directeur de
ce travail.
CHAPITRE III : DESCRIPTION DENDROLOGIQUE DES
ESPECES
Nous donnons ici la description des principales familles
d'arbres à contreforts et à empattements rencontrées dans
la région de Kinshasa et sa périphérie. Pour chaque
famille, nous décrirons dendrologiquement les espèces qu'elle
comporte à Kinshasa.
Parmi ces familles nous avons les Annonaceae (1
espèce), Apocynaceae (2), Burseraceae (2),
Clusiaceae (1), Combretaceae (1), Fabaceae (14),
Malvaceae (2), Meliaceae (2) Moraceae (2) et
Rubiaceae (1).
3.1.
DESCRIPTION DENDROLOGIQUE
3.1.1.
Famille des Annonaceae
A.
Caractères de la famille
Les espèces des Annonaceae sont
essentiellement des espèces des forêts matures ombrophiles
caractérisées par:
- Tronc à écorce épaisse et très
fibreuse couverte par une couche noire bordant la section
extérieure ; base du tronc cylindrique, à contreforts ou
à racines échasses ;
- Rameaux à écorce typiquement
striée ;
- Tranche généralement jaunâtre et
fibreuse ;
- Feuilles simples, alternes ; sans stipules, distiques,
surface inferieure du limbe entier avec « pelage » dense de
poils soyeux, ou sans couvert dense de poils ;
- Inflorescences cauliflores assez répandues. Fleurs
hermaphrodites, rarement unisexuées (mâle ou femelle), parfois
polygames ; S3 P(3+3) (rarement exception) ;
très nombreuses étamines ;
- Fruits agrégés à aspect
d' « ananas » ou de « cône de
pin », à surface ridée. Méricarpes sessiles ou
stipules, groupés à l'extrémité d'un
pédoncule commun, syncarpe en masse charnue de forme variable ;
- Graine à albumen toujours ruminé. (Belesi,
2010).
B.
Importance de la famille
Plus de 100 genres et un millier d'espèces
généralement forestières et presque exclusivement dans les
régions intertropicales.
Certaines espèces fournissent des fruits comestibles,
des graines condimentaires, des drogues médicamenteuses et des huiles
essentielles. (Canangium odoratum KING, plante à
parfum originaire de l'Insulinde, a été introduite en RDC)
L'arrachement de l'écorce en lanières
longitudinales est aussi caractéristique, ces lanières sont
utilisées pour faire de ceintures, de courois, de liens tout comme
celles de Malvaceae/Sterculioideae. Cette famille ne fournit
pas de bois ayant actuellement quelques intérêts
économiques car ils sont généralement de petites
dimensions (Boutique, 1952 et Letouzey, 1983).
L'unique espèce à contreforts rencontrée
à l'heure actuelle dans la région et appartenant à cette
famille est Xylopia aethiopica.
C.
Xylopia aethiopica (Denal) A. Rich.
Nom vernaculaire: Mukala (dialecte: kiyombe)
- Photo 2: contreforts chez Xylopia aethiopica (Photo
Latham)
Port, arbre de 40 m de haut et 75 cm de
diamètre ;
- Fût plus ou moins droit, cylindrique ;
- Base du tronc munie d'empattements ailés ou
contreforts peu élevés;
- Tronc à écorce grisâtre à
brunâtre, rugueuse, fissures sinueuses ;
- Bois jaune et assez lourd ;
- Tranche brun clair, fibreuse, avec
« flammes » de 5-20 mm d'épaisseur ; odeur
poivrée-résineuse (odeur
d' « Annonaceae ») ;
- Feuilles simples, entières, alternes ;
pétiole canaliculé, pubérulent ; limbe
oblong-elliptique à nervure médiane large vers la base ;
nervure primaire pubescente et proéminente en dessous, nervure
secondaire à
environ 8 paires camptodromes, en relief en dessous, bords
légèrement repliés : longueur (L) 8-20 cm et largeur
(l) 3-6 cm, longuement acuminé au sommet et obtus à arrondi
à la base, coriace, pubérulent-apprimé en dessous dans le
jeune âge, puis glabre ;
- Fleurs hermaphrodites, minuscules, verdâtres ;
- Fruits verts allongés odorants ; s'ouvrant en
exposant la surface intérieure rouge ; apocarpes composés de
méricarpes libres, subsessiles, cylindriques, 4-6 cm ;
- Graines noires avec arille jaune-orange ;
- Distribution géographique :
Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Kisantu) ; Kasaï (en aval de
Bolombo) ; bas-kasai (Makala, Kinday, Maba-Maba) (Belesi, 2009) ;
Forestier Central (Eala) ; Ubangi-Uele ; Haut-Katanga
(Lubumbashi) ; (Boutique, 1952 et Latham, 2006).
3.1.2.
Famille des Apocynaceae
A.
Caractères de la famille
Ce sont des arbres, arbustes, lianes, herbes ayant des
caractères suivants :
- Exsudat ou latex blanc dans le tronc, les rameaux, les
feuilles et les fruits ;
- Feuilles simples, opposées ou verticillées,
entières, rarement alternes, sans stipules ;
- Fleurs hermaphrodites, actinomorphes (X),
5-mères ; S (4-5) ; P () en 1
tube ; E4-5 ; G (1-2) ;
- Fruits le plus souvent jumelés, baies, drupes ou
follicules, capsules ou fruits secs déhiscents (s'ouvrant à
l'état sec) ou non ;
- Graines souvent ailées ou munies de longs poils
soyeux (Belesi, 2010).
B.
Importance de la famille
Autrefois recherchées pour leur latex, les
Apocynaceae comptent de nombreux arbustes et petits arbres tant en
forêt secondaire qu'en forêt mature.
Des nombreuses Apocynaceae fournissent des glucosides
permettant la préparation de spécialités pharmaceutiques.
Des graines de Strophanthus, fut réalisée la
synthèse de l'hormone E, appelée cortisone (Tailfer, 1989).
Parmi les espèces ayant des contreforts nous
décrirons Alstonia congensis, Funtumia
africana et Funtumia elastica.
C. 1.
Alstonia congensis Engl.
Nom commercial: Emien; NV: Keab-le'mada (dl.ding)
- Port, tronc ou fût parfois en forme de
« bouteille » plus élargi à la base en
contreforts et effilé vers le sommet
- Tranche brun clair à jaunâtre, granuleux,
Epaisseur : 5-25 mm (1 cm), couche interne blanchâtre ;
- Bois : aubier non différencié ;
duramen jaune or, léger, très tendre, à grain fin, peu
nerveux ;
- Exsudat ou latex blanc abondant ;
- Feuilles normalement sessiles (sans
pétiole) ;
- Inflorescence terminale, à fleurs hermaphrodites,
blanc jaunâtre ;
- Fruits, follicules pendantes en paires ;(Belesi, op.
cit.).
- Distribution
géographique : Il est présent du Nigeria du
sud en République Centrafricaine et du sud vers la RDC (Latham et
Konda, 2006).
C.2.
Funtumia africana (Benth.) Stapf.
Syn: F. latifolia NV: Diladila (dl.
luba).
- Arbre de moyenne grandeur, à fût droit et
cylindrique ;
- Cime dense, très ramifié, à couvert
sombre ;
- Base du tronc avec empattements avec plis ;
- Tronc grisâtre, aspect lisse ; exsudat blanc
(quand on le frotte, il reste collé aux doits et ne forme pas une boule
de caoutchouc) ;
- Bois blanc jaunâtre, léger, tendre, à
grain assez fin, peu nerveux, peu durable ;
- Feuilles simples, opposées, non
stipitées ; à pétiole aplati replié vers le
dessus ; L : 10-25 cm ;
- Fleurs blanches, gamopétales, 5-mères,
odorantes ; lobe de la corolle de 1-1,5 cm de long ;
- Fruits monocarpes folliculaires, fusiformes, pointus au
sommet, de 12-20 cm de long ; (Tailfer, 1989).
- Distribution géographique : Il
est largement répandu à travers l'Afrique tropicale, de la
Guinée à l'Angola et au sud du Malawi; (Latham et Konda,
2006).
C.3.
Funtumia elastica Stapf
NV: Mosale (dl. bangala); Ngondamba (Cameroun)
- Arbre de moyenne grandeur, à fût
élancé et cylindrique ne dépassant guère 0,60 m de
diamètre ; cime globuleuse, très touffue ;
- Pied cylindrique, largement empatté avec
l'âge ;
- Ecorce gris noirâtre, tachetée,
lenticellée ;
- Bois blanc, léger, tendre, très nerveux, peu
durable ;
- Coupe jaune ocre, peu épaisse,
scléro-granuleuse ;
- Feuilles simples, opposées, oblongues-elliptiques, de
14-25 cm de long ;
- Fruits : follicules monocarpes,
oblancéolé-allongés, obtus-arrondis au sommet, de 10-15 cm
de long, noirâtre déhiscents sur l'arbre, à très
nombreuses graines ;
- Distribution géographique :
RDC ; République du Congo; Cameroun (Tailfer, 1989).
3.1.3.
Famille des Burseraceae
A.
Caractères de la famille
Cette famille compte des espèces très
représentées en forêts ombrophiles et en forêts
secondaires. Elle est caractérisée par :
- Arbres ou arbustes quelques fois épineux sans
contreforts remarquables, sauf chez l'okoumé ;
- Tronc le plus souvent lisse à
écailleux ;
- Tranche généralement fibreuse, rosâtre
à rougeâtre ;
- Ecorce à odeur résineuse, souvent à
exsudation résineuse dorée, écoulement lent ;
- Feuilles composées pennées
imparipennées, rarement unifoliolées ou trifoliolées,
alternes, sans stipules ;
- Folioles entières, opposées sur le rachis,
présence des poils, parfois des poils étoilés ;
- Inflorescence ordinairement en panicules ou en
grappes ;
- Fleurs hermaphrodites, souvent unisexuées, petites et
régulières ; 3-5-mères ; E6-10,
entourant le disque annulaire ; G (1-5) ;
- Fruits normalement charnus (drupes) et comestibles (sauf
chez l'okoumé qui a des capsules ou fruits secs à graines
ailées) (Belesi, 2010)
B.
Importance de la famille
Troupin (1958) affirme que seize genres et environ 550
espèces se retrouvent dans les régions tropicales et
subtropicales. De six genres connus en Afrique totalisant environ 190
espèces, le genre Commiphora Jacq. compte à lui seul 132
espèces. En RDC, 4 genres avec 10 espèces.
Les espèces Canarium scheweinfurthii et
Dacryodes edulis présentent quelques peu de contreforts et seront
décrites dans ce travail.
C.1.
Canarium scheweinfurthii Engl.
NC: Aiele; NV: Ebele (dl. turumbu)
- Port, arbre atteignant 45 m de haut et 1,30 m (2 m) de
diamètre ;
- Fût ou tronc élancé, droit, et
cylindrique ; base du tronc à empattements peu
développés ;
- Ecorce épaisse : 6-10 mm d'épaisseur, se
desquamant en plaques rectangulaires allongées, épaisses comme
des tuiles d'un toit ;
- Rhytidome épais et craquelé, gris brun clair
en surface, se desquamant en petites plaques ;
- Tranche beige rouge, montrant des raies scalariformes
blanchâtres ;
- Bois, aubier blanchâtre. Duramen blanc-rose devenant
brun pâle, rubané et lustré (brillant), très tendre,
très léger ; résine blanche transparente, devenant
opaque à l'air ;
- Feuilles imparipennées, alternes. Pétioles et
rachis longs de 25-60 cm. 9-12 paires de folioles opposées plus une
terminale. Nervure primaire saillante et velue sur les deux faces.
- Inflorescences en panicules, atteignant 30 cm de long,
à l'aisselle des feuilles terminales ;
- Fruits drupes elliptiques, mucronucelées de 3-4 cm x
1,5-2 cm ; exocarpe lisse bleu violacé à maturité.
Noyau dur, jaune, 3-loculaires. Une seule graine ; (Belesi, 2010).
- Distribution géographique :
Côtier (Malela) ; Mayumbe (Luki, Temvo), Forestier Central
(Eala), Katanga. Du Sierra Leone à l'Angola, de l'Oubangui-Chari au
territoire du Tangayika ; (Troupin, 1958; Latham et Konda, 2006).
C.2.
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam
NV: Nsafu (dl. ding), Safu (dl. kikongo)
- Port, arbre de 25 m de hauteur et 90 cm de diamètre.
Cime sphérique profonde et dense. ;
- Fût ou tronc court, un peu sinueux, empatté,
souvent légèrement cannelé à la base ;
- Ecorce grise claire, plus ou moins lisse, souvent
lenticellée, à rose, couche interne brun grisâtre.
Exsudat blanchâtre, tardif, peu abondant, à odeur de
térébenthine durcissant et jaunissant à la
longue ;
- Bois, aubier gris pâle rosé, épais de
2-4 cm. Duramen jaune rosé clair, lustré, tendre, léger,
à grain fin ;
- Feuilles imparipennées, alternes. Pétioles et
rachis long de 30 cm, pubescent, canaliculé. 11-19 folioles
opposées à subalternes. Limbe oblong-lancéolé,
arrondi, cunéiforme et parfois asymétrique à la base,
longuement acuminé au sommet. Nervure primaire saillante et pubescente
en dessous. 8 paires de nervures secondaires camptodromes, reliées
près de la marge ;
- Inflorescence en panicule étroite et lâche.
Fleurs hermaphrodites, petites, rouille ;
- Fruits, drupes ellipsoïdes charnues, violacées
à maturité ; (Belesi, 2010).
- Distribution géographique :
En RDC, surtout
au Bas-Congo, cultivé dans les villages
à grande échelle (Latham et Konda, 2006).
3.14.
Famille des Clusiaceae
A.
Caractères de la famille
- Arbres, les plus souvent lisses ou écailleux,
à contreforts peu remarquables à l'état jeune;
- Tranche souvent rougeâtre ; exsudat normalement
jaune opaque ;
- Feuilles simples, opposées, entières, sans
stipules ou stipules non remarquables, souvent à nombreuses nervures en
« roues de vélo » ;
- Inflorescences terminales ou axillaires,
généralement en cymes bipares, parfois en racèmes,
panicules, fascicules ou ombelles, ou fleurs solitaires ;
- Fleurs actinomorphes, hermaphrodites ou
unisexuées ; sépales 4-5 ; pétales 4-5,
libres ; étamines nombreuses, libres ou soudées en
faisceaux ; ovaire supère à 1-plusieurs loges ;
- Fruits baies, drupes ou capsules, souvent comestibles
(Pauwels, 1993 et Belesi, 2010).
La seule espèce à décrire dans cette
famille est Mammea africana.
C. Mammea africana
Sabine
NV : Lindale (dl.
lokele), Mubuku (Maniema)
- Arbre de 45 m de haut ;
- Base du tronc avec empattements ou contreforts ;
- Tronc brunâtre, écailleux (petites
écailles), souvent avec dépressions, lisse-craquelé quand
l'arbre est jeune ; tranche rouge, virant au brun, fibreuse cassante
E. : 5-25 mm, exsudat jaune-opaque ;
- Bois brun rose à rouge violacé ;
mi-lourd, mi-dur ; à gain grossier, marqué de points
résineux noirâtres ;
- Feuilles brun noirâtre à terre, coriace ;
nervation peu visible, réseau de nervures avec nombreux embranchements
irréguliers, points translucides ;
- Fruits brun clair à terre, à surface
pustuleuse, à pulpe blanchâtre et fibreuse ;
- Graines : 1-4 angulaires ; (Tailfer, 1989 et
Belesi, 2010).
- Distribution géographique :
RDC ; Gabon ; Cameroun ; République du Congo
(Tailfer, op. cit.).
3.1.5. Famille des
Combretaceae
A. Caractères de la
famille
Ce sont des arbres, arbustes érigés ou
sarmenteux, lianes ou suffritex dont les caractères sont les
suivants :
- Base du tronc avec contreforts ;
- Tranche avec couche interne blanche, souvent mate, virant au
brun ;
- Feuilles simples, généralement alternes,
parfois opposées entières, sans stipules ; feuilles souvent
en touffes ;
- Inflorescences en racèmes ou en épis ;
- Fleurs 4-5-mères, actinomorphes à #177;
zygomorphes
- Fruits souvent ailés (samares) ;
- Graine 1, exalbuminée ; (Liben, 1968 et Belesi,
2010).
B. Importance de la
famille
Cette famille regroupe 20 genres et quelque 450 espèces
tropicales et subtropicales ; 11 genres et 250-300 espèces en
Afrique ; 7 genres, 95 espèces et 5 variétés pour la
Flore (Liben, op. cit.).
Ci-dessous, nous décrirons l'unique espèce
à contreforts rencontrée dans cette famille. Il s'agit de
Terminalia superba.
C. Terminalia superba Engl. et
Diels
Photo 3 : Port de Terminalia superba
devant le plateau des étudiants campus/UNIKIN (Photo Maniana).
NV : Mbonga (dl. ngakwa, Ubangi), Limba
(Mayumbe)
- Port, arbre de 30-50 m de haut, caducifolié ;
fût atteignant 25 m de haut et 1,10 m de diamètre, pourvu de
contreforts ailés s'élevant à 3-5 m de haut ; cime en
dôme largement étalé ;
- Tronc clair à brun, écailleux-fissuré
(écailles allongées, fissures verticales), lenticelles,
écailles allongées gris-jaunâtre ;
- Tranche crème jaunâtre à brun clair ou
rosâtre, souvent raies crème jaunâtre sur fond
brunâtre ou rosâtre, fibreuse-cassante : 5-15 mm ;
- Bois léger et brun-jaune, solide, moyennement dur et
tendre ;
- Feuilles jaunes, puis brunes à terre, à
pétiole de 3-7 cm de long, muni d'une paire de glandes ; limbe
obovale-oblong, coriace,
discolore ;
- Inflorescences en épis axillaires, de 15-20 cm de
long ;
- Fleurs sessiles, pubescentes ; calice à lobes
triangulaires, réfractés, pubescents à la face
interne ; étamines à filets de 1,5-2 mm de long ;
- Fruits biailés et brun clair à terre, 4-6 cm
de long, indéhiscents ;
- Graine de 10 mm de long et 3,5 mm de large ; (Liben,
1968 et Belesi, 2010).
- Distribution géographique :
Mayumbe, Forestier Central, Ubangi-Uele (RDC) ; de la
Guinée à la République centrafricaine et à
l'Angola. (Liben, 1968 ; Latham et Konda, 2006).
3.1.6. Famille des Fabaceae
3.1.6. 1. Sous-famille des
Ceasalpinioideae
A. Caractères de la sous
famille
Cette famille comprend un plus grand nombre d'essences de
grande taille et très nombreuses en forêts denses humides matures
(climax) ou forêts anciennes, caractérisées par la
présence de :
- Arbres, arbustes, lianes ou herbes ; à base du
tronc variable, souvent munie de contreforts, empattements ou
cylindrique ;
- Tranche variable, mais généralement finement
fibreuse et assez dure, souvent rougeâtre ; souvent à
odeur de peau de banane-plantain ;
- Feuilles normalement composées pennées,
bipennées rarement ; présence des stipules ; folioles
à bord toujours entier, parfois avec points translucides de forme
très variable mais presque toujours asymétriques ;
- Inflorescences en racèmes ou panicules, rarement de
cauliflorie.
- Fleurs hermaphrodite, exceptionnellement mâle ou
femelle ; normalement 5-mères et irrégulières,
E10, G(1) ;
- Fruits souvent des gousses coriaces ou ligneuses s'ouvrant
en deux valves, parfois samaroïdes ;
- Graines non ailées. (Belesi, 2010).
B. Importance de la
sous-famille
Importante famille représentée surtout dans les
régions tropicales et subtropicales, groupant environ 150 genres, en RDC
53 genres et 198 espèces. Elle est remarquable principalement par
l'extraordinaire diversifié de la forme et du nombre des pièces
florales, ce qui explique en grande partie les délimitations souvent
artificielles ou mal définies des genres.
La plupart des représentants congolais sont de grands
arbres, souvent exploités, jouant un rôle très important
dans la plupart des associations et caractérisant très souvent de
nombreux paysages. Certains d'entre eux dominent dans diverses formations,
notamment Gilbertiodendron dewevrei, Scorodophleus
zenkeri, Cynometra alexandri, Prioria
balsamifera, P. oxyphylla, Berlinia et
Brachystegia divers.
Les produits utiles fournis par les espèces congolaises
sont nombreux : bois de construction ou d'ameublement, copal,
résines diverses.
Parmi les nombreuses espèces introduites,
plantées surtout le long des avenues, sont à signaler :
Peltophorum pterocarpum, Caesalpinia
pulcherrima, Delonix regia, Senna
siamea et Senna spectabilis ainsi que
Schizolobium parahybum. (Léonard ,1952).
Les espèces ci-dessous portent des contreforts:
Crudia harmsiana, Delonix regia,et
Scorodophleus zenkeri. Elles feront alors l'objet de la
description dendrologique.
C.1. Crudia harmsiana De Wild.
NV: N'djungu (dl. lingala), Yombola (dl.
lokundu)
- Arbre de 5-20 m de haut, bas-branchu, à
empattements ;
- Feuilles imparipennées à 5-8 folioles,
elliptiques, obtuses ou brièvement acuminées au sommet, de
2-14x1-7 cm, discolores ;
- Inflorescences en racèmes ;
- Fleurs à 4 sépales, pétales
absents ;
- Fruits : gousses de 8-18 X 4-6 cm, épaissies
surtout sur les bords, couvertes d'une pubescence fauve,
veloutée ;
- Distribution géographique :
Bas-Congo (Kalina), Forestier Central (Bomana, Eala, Boyera, Bokote).
(Léonard, 1952 et Pauwels, 1993).
C.2. Delonix regia (Hook) Raf.
Syn. Poinciana regia. NV : Le
flamboyant (fr.)
- Photo 4 : Pied de Delonix regiaI au Home
xxx/UNIKIN (Photo Maniana)
Arbre à branches basses et étalées,
formant une couronne large et plate ;
- Tronc à contreforts, racines étalées au
ras du sol ;
- Feuilles atteignant 45 cm, 11-18 pennes composées,
folioles à base arrondie et asymétriques, à sommet arrondi
à mucroné, de 11x2,5 mm ;
- Inflorescences en racèmes terminaux ;
- Fleurs de 7,5-10 cm de diamètre, rouge
écarlate ; 5 pétales ; 10 étamines ;
- Fruits : gousses 30-60 X 5-7,5 cm, ligneuses ;
(Pauwels, op. cit.).
- Distribution géographique :
Arbre originaire de Madagascar, il est cultivé dans de nombreux
postes (Boma, Kimuenza, île Idjwi) ; (Léonard, op. cit.).
C.3. Guibourtia demeusei (Harms)
J. Léonard
NV: Kongo (dl. batetela)
- Arbre de 25-40 m de haut, exsudant une résine
transparente, muni d'accotements ailés ;
- Feuilles à pétiole de 1,5-3 cm de long ;
folioles 2, subsessiles, obovales-falciformes ;
- Bois brun rosé à rougeâtre,
veiné, lourd, à grain fin, rubané sur quartier ;
- Inflorescences en racèmes ou panicules d'épis,
atteignant 8-20 cm de long ;
- Fleurs de #177; 1,2 cm de diamètre
étalées, blanches ; sépales inégaux ;
étamines 10, libres, exserts ; ovaire glabre ;
- Fruits : gousses uniseminées, orbiculaires ou
elliptiques, longtemps indéhiscentes, arrondies au sommet ;
- Distribution géographique : Du
Nigeria du sud à la République centrafricaine, République
du Congo et en RDC. (Léonard, 1952 ; Pauwels, 1993).
C.4. Scorodophleus zenkeri Hams.
NV : Kiwaya, Bofili, Mukubi (RDC)
- Arbre atteignant 25-40 m, dégageant toutes ses
parties, spécialement de son écorce, une odeur alliacée
surtout après la pluie ;
- Tronc parfois avec des légers empattements à
la base ; bois dur, blanc jaune pâle, brun foncé ;
mi-lourd, à odeur alliacée ;
- Feuilles paripennées à 5-10 paires de folioles
alternes, sessiles, arrondies au sommet, tronquées et inégales
à la base, de 3,5-4,5 x 1,3-2 cm, glabres ;
- Inflorescence en racèmes de 5-8 cm de long ;
- Fleurs à pétales de 7-11 x 2-3 mm ;
- Fruits : gousses oblongues, de 7,5-13,5 x 3-5 cm,
lisses ;
- Distribution géographique : RDC
(Bas-Congo, Kasaï, Forestier Central) ; du Cameroun au Cabinda ;
(Léonard, op. cit. et Pauwels, op. cit.).
B.2. Sous-famille des
Faboideae
A. Caractères de la
sous-famille
Ce sont des arbres, arbustes, arbrisseaux, suffrutex, lianes,
herbes ayant les caractères suivants :
- Feuilles alternes, rarement opposées, pari- ou
imparipennées, digitées, rarement unifoliolées ou
simples ; stipules généralement pressentes
- Folioles opposées ou alternes, avec ou sans
stipelles
- Inflorescences axillaires, terminales ou
oppositifoliées
- Fleurs hermaphrodites, parfois unisexuée
mâle ;
- Corolle en forme de papillon, généralement
à 5 pétales dissemblables : un pétale adaxial
appelé étendard, généralement plus
développé et enveloppant les latéraux ;
- Deux latéraux appelés ailes, libres,
carène (pétales abaxiaux, soudés) ;
- Etamines généralement 10, rarement 8,9 ou 5,
parfois 11 ;
- Fruits : gousses généralement
déhiscentes en deux valves, parfois pluriloculaires, par cloisonnement,
souvent profondément transformées, indéhiscentes,
samaroïdes ;
- Graines : 1 ou nombreuses. (Belesi, 2010).
B. Importance de la
sous-famille
Importante famille groupant #177; 425 genres, une des mieux
représentées en RDC, avec #177; 80 genres et #177; 800
espèces. Parmi celles-ci, quelques unes sont des arbres
exploités pour leur bois (Afrormosia elata Harms et
Millettia laurentii De Wild).
De nombreuses Faboideae sont cultivées soit
comme plantes alimentaires (Arachis, Pisum, Soja, Voandzeia), soit
comme plantes fourragères ou comme plantes de couvertures
(Calopogonium, Desmodium, Flemingia, Pueraria) (Hauman,
1948).
Espèces à décrire : Millettia
laurentii et Pterocarpus soyauxii.
C.1. Milletia laurentii De Wild
NC: Wenge; NV: Mumbakwere (dl. kiyanzi)
- Photo 5 : Peuplement de Milletia
laurentii au plateau des résidents des Professeurs/Unikin.
(Photo Maniana)
Arbre de 30 m de haut et 80 cm de diamètre ;
- Base du tronc cylindrique, cannelée ou légers
empattements ;
- Tronc grisâtre, aspect lisse de loin, rugueux de
près (lenticelles) parfois cicatrisé ;
- Tranche jaunâtre avec petites taches
blanchâtres, granuleuse, épaisse ;
- Exsudat rouge, odeur forte de concombre ;
- Aubier crème à jaune, feuilleté
(en couches) ; bois brun foncé, marbré, très dur,
dense et solide ;
- Feuilles 5-7 juguées, folioles souvent jaunes
à terre, avec acumen abrupt ; feuillage dense ;
- Fleurs voyantes, violacées ;
- Fruits gousses brun clair, minces, plates ;
- Graines plates ;
- Distribution géographique :
Bas-Congo, Kasaï, Forestier Central. Guinée espagnole,
Gabon, Afrique équatoriale française ; (Hauman, 1948 et
Latham, 2006).
C. 2. Pterocarpus soyauxiiI (De
Wild) Taub.
NC: Padouk; NV: Bosulu (dl. lomongo)
- Arbre atteignant 50 m de haut avec un fût de 32 m de
haut, 1,40 m de diamètre au-dessus des contreforts et 0,70 m sous les
branches ; contreforts à profil concave pouvant avoir 3 m de haut,
2 m de large au sol et 0,20 m d'épaisseur ;
- Écorce brun clair crevassée, se desquamant par
bandes, à canaux secrétant une abondante résine
rouge ;
- Aubier blanc et bois rouge et dur, à rameaux
tortueux, de #177; 4 mm de diamètre, à entre-noeuds courts
montrant de petites crêtes longitudinales et à peine
pubérulents à l'état jeune ;
- Feuilles normales à 11-15 folioles ; stipules
linéaires, aiguës ;
- Inflorescences panicules terminales ou axillaires ;
- Fleurs généralement solitaires, à
pédicelles de 3-6 mm de long ; calice de 5 mm de long,
noirâtre, à poils couchés courts et brillants ;
corolle orange, mouchetée de rouge ;
- Fruits ailés (samaroïdes), verts à
crème ; graines disséminées par le vent ;
(Hauman, 1954 et Belesi, op. cit.).
- Distribution géographique :
Mayumbe (Ganda-Sundi), Forestier Central (Mondombe-Equateur). Du Cameroun
à l'Angola ; (Hauman, 1954).
B. 3. Sous-famille des
Mimosoideae
A. Caractères de la
sous-famille
Ce sont des arbres, arbustes, lianes rarement herbes, qui sont
parfois épineux ou aiguillonnés ayant les caractères
suivants :
- Base du tronc souvent avec des contreforts ;
- Tronc lisse ou écailleux, rarement
fissuré ;
- Feuilles normalement bipennées, feuillage souvent
fin ;
- Stipules présentes ;
- Folioles entières de taille variable, mais souvent
très petites ;
- Pétiole et rachis foliaires munis, à
l'insertion des folioles, de glandes ;
- Fruits gousses allongées (Belesi, 2010).
B. Importance de la
sous-famille
C'est une sous-famille pantropicale groupant plus ou moins 40
genres et 1500 espèces, surtout d'Amérique tropicale ; au
Congo belge, 22 genres dont 2 introduits ; 76 espèces et 2
variétés.
Parmi les plantes à usage économique, on peut
signaler les Acacia à gomme ou à tanin et Leucaena
leucocephala arbuste d'ombrage (Gilbert et Boutique, 1952).
Espèces à décrire :
Albizia adianthifolia, Albizia ferruginea, Albizia lebbeck, Newtonia
glandulifera, Newtonia leucocarpa, Parkia bicolor,
Piptadeniastrum africanum, Tetrapleura tetraptera.
La position systématique des sous-familles des
Faboideae et Mimosoideae a été donnée
par Kombi (2009).
C.1. Albizia adianthifolia
(Shumach.) W. F. Wight
NC: Mepepe; NV: Lilembe
(dl.turumbu)
- Arbre de première grandeur à fût droit
et cylindrique atteignant 0,70 m de diamètre ; cime subtabulaire,
claire, à fin caducifolié ;
- Bois jaune rosé brunissant à l'air,
léger, mi-dur, de durabilité moyenne ;
- Pied empatté, muni de légers contreforts
épais ;
- Ecorce gris brunâtre, lisse, légèrement
fissurée ;
- Coupe jaune paille, mi-épaisse, tendre, fibreuse,
à légère exsudation jaune transparente et très
collante ;
- Feuilles composées bipennées, à 5-14
paires de folioles en forme de parallélogramme d'environ 1 cm de
long ;
- Fleurs blanc verdâtre à nombreuses
étamines, réunies en capitules ;
- Fruit : gousse plate, oblongue-linéaire,
papyracée, de 9-15 cm de long ;
- Distribution géographique :
RDC ; Cameroun ; Nigeria ; (Tailfer, 1989).
C.2. Albizia ferruginea (Gill. et
Per) Benth.
NV: Tshigesha (dl. lulua); NC: Mepepe
- Arbre atteignant 40 m et plus de haut ; cime en
dôme, à branches étalées ; fût atteignant
22 m de haut et 1 m et plus de diamètre, légèrement
empâté à la base ; écorce
écailleuse ;
- Bois brun orangé d'aspect brillant ; mi-lourd,
dur ; à grain grossier, peu nerveux, de bonne
durabilité ;
- Feuilles à pétiole et rachis de 13-22 cm de
long, canaliculés, pubescents à tomenteux ; folioles 6-20
paires, subsessiles ;
- Inflorescences en capitules solitaires ou
fasciculées ;
- Fleurs subsessiles, blanches, jaunes ou
verdâtres ; calice de 3-5 mm de long ; corolle de 10-13 mm de
long, densément pubescente ; étamines à filet blanc
crème ;
- Fruits gousses oblongues, aplaties, arrondies et
légèrement stipitées à la base ; graines
lenticulaires, de 9 mm de long et de 7 mm de large ; (Gilbert et Boutique,
1954 et Tailfer, 1989).
- Distribution géographique :
Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Gimbi) ; Kasaï
(Kakenge) ; Forestier Central ; De la Sénégambie au
Cameroun et au Haut-Oubangui, Uganda, Angola ; (Gilbert et Boutique,
1954).
C.3. Albizia lebbeck (L.) Benth.
NV: Mashwe (dl. tshiluba)
- Port, arbre de 5 à 15 m de haut ; cime en
dôme ;
- Ecorce gris argenté ;
- Feuilles composées à pétioles munis
vers la base d'une glande, 2 à 3 (4), paires des pennes, glande, 4-8
paires de folioles à sommet arrondi, légèrement
asymétriques, glabres ;
- Fruits : gousses de 15 à 30 x 3,5 cm,
papyracé à subcoriaces, jaunâtres, luisantes ;
- Distribution géographique :
Côtier, Kasaï, Forestier central, Haut-Katanga, pantropical,
introduit vraisemblablement en RDC. (Gilbert et Boutique, 1952).
C.4. Newtonia glandulifera
(Pellegr.) Gilbert et Boutique
NV: Kassa (Mayumbe), Kamalufu, Kasasesase ka mabeji kakese
(dl.luba)
- Arbre atteignant 40 m de haut ; cime large,
flabellée ; fût de 20-25 m de haut et #177; 1,50 m de
diamètre ; contreforts peu développés ;
- Ecorce gris verdâtre foncé, #177; lisse, se
desquamant, rougeâtre ; exsudat visqueux ; rameaux
glabres ; bois brun rouge foncé ; lourd, dur ;
- Feuilles munies des pennes et des folioles de glandes
globuleuses ; pétiole et rachis de 10-25 cm de long, pétiole
de 7,7-2,5 cm de long ; pennes 4-5 paires, opposées ; folioles
7-13 paires, opposées, sessiles ;
- Inflorescences racèmes spiciformes, de 10-15
cm de long, rachis et pédoncule tomenteux-grisâtres à
fauves ;
- Fleurs subsessiles ou à pédicelle robuste
dépassant guère 0,5 mm de long ; calice de 0,7 mm de long,
étamines à anthère sans glande ;
- Fruits gousses #177; falciformes, atténuées
à stipitées à la base, à 50 cm de long ;
- Graines de 7 cm de long et de 1,7 cm de large ;
(Gilbert et Boutique, op. cit.).
- Distribution géographique :
RDC (Mayumbe, Luki, Kasaï)
C.5. Newtonia leucocarpa (Harms)
Gilbert et Boutique
NV: Singa (Luki)
- Arbre atteignant 45 m de haut ;
- Cime tabulaire claire, composée de quelques fortes
branches maîtresses érigées ;
- Fût de #177; 10 m de haut et de #177; 1 m de
diamètre au-dessus des contreforts ; contreforts aliformes
atteignant 2 m de haut ;
- Ecorce de 1 cm d'épaisseur, secrétant une
gomme transparente ;
- Bois brun rose clair, clair, mi-lourd, mi-dur, à
grain fin ; (Tailfer, 1989).
- Feuilles à pétiole et rachis de 6-12 cm de
long, rachis muni aux insertions des pennes de glandes globuleuses ;
pennes 10-12 paires, opposées, de 4,5 cm de long ; folioles 20-40
paires, opposées, sessiles, linéaires ;
- Fleurs (ex. desc.) à pétales
lancéolées, velus au bord et au sommet ;
- Graines de 8-11 cm de long et #177; 2 cm de large ;
- Distribution géographique :
Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo ; Kasaï (Madibi).
Gabon ; (Gilbert et Boutique, 1952).
C.6. Parkia bicolor A. Chev,
Bull.
NV: Wamba (dl. lokundu); Ofiloli (dl.
turumbu)
- Arbre de 10-13 m de haut, à contreforts
aliformes ;
- Cime étalée ; fût de 5-11 m de haut
et de 40-70 cm de diamètre ;
- Ecorce gris verdâtre, légèrement
crevassée ; rameaux glabres ;
- Bois blanc jaunâtre, très léger,
tendre ; à grain grossier, très nerveux ; (Tailfer,
1989) ;
- Feuilles à pétiole et rachis de 20-40 cm de
long ; folioles 30-55 paires, opposées, linéaires ;
nervure primaire seule très distincte ;
- Inflorescences capitules claviformes, rouges, atteignant 8
cm de long et 3 cm de large ;
- Fleurs femelle à calice de 8-9 mm de long,
pubérulent sur les lobes ;
- Fruits gousses étroitement oblongues, aplaties, mais
à graines saillantes à l'état sec ;
- Graines de 1,1-1,5 cm de long et de 0,7-0,9 cm de
large ;
-
Distribution géographique : Mayumbe (Kele Luzi,
Luki) ; Bas-Congo ; Forestier Central (Eala, Yangambi). Du Sierra
Leone au Gabon. (Gilbert et Boutique, 1952).
C.7. Piptadeniastrum africanum
(Hook. f.) Brenan
Phot o 6 : Pied de Piptadeniastrum africanum
(Photo Maniana)
NC: African greenheart (Angl.), NV: Akorango (dl. zande)
- Arbre atteignant 50 m de haut et muni de puissants
contreforts aliformes ;
- Cime tabulaire claire, composée de 2-3 branches
maîtresses érigées ; fût court, atteignant 1,50
m de diamètre au-dessus des contreforts ;
- Ecorce gris clair, auréolé de taches rose
rouille vers le sommet du tronc ;
- Bois gris jaune, mi-lourd, mi-dur ; à grain
assez grossier, rubané sur quartier, malodorant à l'état
frais ; coupe gris jaune pâle, mince ;
- Feuilles composées bipennées à 20-60
paires de folioles minuscules, étroites ; 8-20 paires de rachis
secondaires normalement alternes ;
- Fleurs petites, 5-mères, 10 étamines,
réunies en racèmes brun clair dressés des nappes de
feuillage ;
- Fruit : gousse mince, linéaire-oblongue, un peu
falciforme, atteignant 30 cm de long ; 6-8 graines longitudinales,
entourées d'une aile brun clair et brillante ; (Gilbert et
Boutique, op.cit. et Tailfer, 1989).
- Distribution géographique :
Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo ; Kasaï (Lukomele,
Demba) ; Forestier Central. Du Sierra Leone au Gabon, Oubangui-Chari,
Uganda, Angola ; (Gilbert et Boutique, op.cit. et Tailfer, op. cit.).
C.8. Tetrapleura tetraptera
(Thonn.) Taub.
NV: Mutzetzeha (dl. kinande)
- Arbre atteignant 25 m de haut, parfois à courts
contreforts ; fût atteignant 1 m de diamètre ;
- Ecorce lisse, gris roussâtre, de 58 mm
d'épaisseur ;
- Bois brun rosé ; lourd, dur ; à
grain moyennement nerveux ; (Tailfer, 1989).
- Feuilles de 25-30 cm de long ; pétiole de 4-6 cm
de long, pubérulent à glabre ; pétiolule de 0,5 mm de
long, pubescent ;
- Inflorescences en racèmes spiciformes, de 9-12 cm de
long ;
- Fleurs à pédicelle de 1-2 mm de long ;
calice de 0,7 mm de long, profondément denté,
pubérulent ; pétales elliptiques-oblongs ;
- Gousses oblongues, 4-côtelées longitudinalement
et à section transversale ;
- Graines obovales-aplaties, de 9 mm de long, de 7 mm de large
et de 4 mm d'épaisseur ;
- Distribution géographique :
Mayumbe ; Kasaï (Madibi, Kingungi) ; Bas-Katanga
(Kaniama) ; Forestier Central (Nioki, Wafania, Eala) ; Ubangi-Uele
(Yakoma, Kurukwata) _ Du Sénégal au Cameroun, S.
Thomé ; (Gilbert et Boutique, 1952).
3.1.7. Famille des Malvaceae
A. Caractères de la
sous-famille des Bombacoideae
Cette sous-famille est caractérisée par:
- Grands arbres souvent munis de contreforts ; tronc
inerne ou aiguillonné ;
- Tranche fibreuse, rosâtre avec souvent des
« raies »blanches ; présence de
mucilage ;
- Feuilles alternes, composées digitées,
stipules caduques présentes ;
- Inflorescences cymeuses ou racémeuses ou fleurs
solitaires, parfois caulinaires ;
- Fleurs actinomorphes, rarement #177; zygomorphes, avec ou sans
calicule ; réceptacle glandulaire ou non ; calice à
préfloraison valvaire ;
- Graines glabres, parfois arillés, enfouies dans les
poils de la capsule ou entourée d'une pulpe farineuse,
généralement oléagineuse ; albumen nul à
subnul ; (Robyns, 1963 et Belesi, 2010).
B. Importance de la
sous-famille
C'est une sous-famille tropicale actuellement
insérée dans la famille des Malvaceae, comprenant #177;
26 genres, spécialement bien représentée en
Amérique tropicale ; pour la Flore, 5 genres, 4 espèces et 1
sous-espèce.
Certains genres (Ceiba et Bombax)
fournissent du kapok ; d'autres (Adansonia, Bombacopsis,
Pachira Aubl. et Durio Adans) donnent les graines
comestibles. Ochroma pyramidale (Cav ex Lam) Urban, le Balsa,
originaire de l'Amérique centrale, a été introduit
(Robyns, 1963).
Bombax buonopozense et Ceiba
pentandra sont les espèces à contreforts
rencontrées à Kinshasa et qui seront décrites.
C.1. Bombax buonopozense P. Beauv
NC : Bombax, Kapokier ; NV: Mukuma
(dl. kirega);
- Port, grand arbre de 35-40 m de haut ; 1,9-2 ; 4 m de
circonférence
- Tronc à base généralement avec des
contreforts aliformes, grisâtre à gris, lisse, avec fissures peu
profondes ; parfois avec aiguilles ou cicatrices ;
- Tranche rosâtre à blanchâtre virant au
brun, souvent à raies blanchâtres et
« flammes », fibreuse, E : 10-30 mm ;
- Feuilles à folioles avec nombreuses nervures
latérales bien marquées ;
- Inflorescences en fascicules 2-6-flores ou fleurs solitaires
- Fleurs grandes, rouges, à pédicelles de 1-2,5
cm de long
- Fruits : bruns foncé en forme de concombre,
s'ouvrant en 5 valves à l'état sec ;
- Graines periformes, petites, entourées par du
« coton » (=kapok) blanc, soyeux, légèrement
brillant ;
- Distribution géographique :
Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Kanda-Kanda), Forestier Central
(Lukolela ; Likete) _ Cameroun, Gabon, République du Congo,
Cabinda, Angola, Uganda ; (Robyns, 1963 et Belesi, 2010).
C.2. Ceiba pentandra (L) Gaertn.
Photo 7 : Pieds de Ceiba pentandra au
Jardin botanique de Kinshasa (Photo Maniana).
NC: Fromager d'Afrique (fr.); NV: Mupeu'uk (dl. ding); Mosungu
(dl. lingala)
- Port, grand arbre de 40 m de haut ; 0,8-2 m de
diamètre ;
- Base du tronc généralement à
contreforts ailés, épais très
développés ;
- Tronc aiguillonné à l'état jeune,
aiguillons disparaissent très tard ;
- Tranche rosâtre à raies blanches,
fibreuse ;
- Bois, aubier non différencié. Duramen blanc
jaunâtre, très tendre, très léger, à grain
grossier ;
- Embranchements angulaires typiques ;
- Feuillage gris-vert, épars, caduc ;
- Fleurs, fascicules pendant à
l'extrémité des rameaux, hermaphrodites, blanchâtres,
grandes ;
- Fruits : capsules brunes, en forme de concombre
allongé, s'ouvrant en 5 valves à l'état sec ;
- Petites graines entourées par du
« coton » (kapok) ; (Belesi, 2010).
- Distribution géographique :
Mayumbe (Luki) ; Bas-Congo (Boma, Banza ; Kisantu) ;
Kasaï (rivière Kwango ; Lukombe) ; Bas-Katanga
(Kanda-kanda) ; Forestier Central (Bomputu ; Bolima ;
Eala ; Penge) ; Ubangi-Uele. Ruanda_Urundi (route de Rumonge) ;
Haut-Katanga_ Pantropical (Robyns, 1963).
3.1.8. Famille des Meliaceae
A. Caractères de la
famille
- Arbres élevés, plus rarement arbustes
dressés, ou sarmenteux, ou arbrisseaux ;
- Ecorce souvent odorante (odeur de parfum), parfois à
faible exsudat laiteux ;
- Base du tronc avec des contreforts ou des empattements
remarquables, se prolongeant parfois en racines superficielles ;
- Tronc le plus souvent écailleux ou avec
dépressions chez les gros arbres ;
- Tranche généralement fibreuse ;
- Feuilles composées à folioles entières,
le plus souvent opposées, sans stipules ; folioles entières.
Feuillage souvent étoilé (feuilles rassemblées aux
extrémités des rameaux) ;
- Inflorescences en racèmes ou panicules ;
- Fleurs régulières (actinomorphes),
hermaphrodites ou unisexuées ;
- Fruits s'ouvrant souvent en plusieurs valves ;
- Graines souvent ailées (Belesi, 2010).
B. Importance de la
famille
C'est une famille pantropicale groupant #177; 51 genres et
environ 1400 espèces ; en RDC, 13 genres, 47 espèces dont 1
introduite et 1 variété.
Les Meliaceae constituent une des familles les plus
importantes pour la production ligneuse ; le genre Swietenia
JACQ., originaire d'Amérique et le genre Khaya et
Entandrophragma, originaires d'Afrique, fournissent de l'acajou.
Des espèces à croissance rapide du genre
Cedrela P.BR. ont été introduites en RDC (Staner et
Gilbert, 1958).
Deux espèces : Guarea cedrata et
Trichilia gilletii seront décrites dans notre
étude.
C.1. Guarea cedrata (A. Chev.)
Pellegr
NV: Kitoye (dl. kikunde); Kisanda (dl.
kingwana)
- Arbre de 40 m de haut ; cime globuleuse ;
empattements à la base, à forte odeur de cèdre à la
coupe ;
- Feuilles paripennées, parfois imparipennées,
à 6-15 folioles oblongues-elliptiques, cunéiformes à
subarrondies et asymétriques à la base, acuminées au
sommet, de 16-20x 4-5 cm ;
- Inflorescences en fascicules de 2,5-7 cm de long, à
rachis pubérulent ;
- Fleurs ocre, à parfum pénétrant ;
pétales 4-5, de 5-7 mm de long ;
- Fruits capsules globuleuses de 4,5-5,5 cm de
diamètre ; graines réniformes complètement
entourées d'un arille orange ; (Pauwels, 1993).
- Distribution géographique :
Muyumbe (Luki, Ganda-Sundi, rivière Lubola) ; Bas-Congo_
De la Côte d'Ivoire au Gabon et l'Uganda ; (Staner et Gilbert,
1958).
C.2. Trichilia gilletii De Wild
NV : Bofofondje (dl. turumbu) ;
Soko (Mayumbe)
- Arbre à 25 m de haut, muni de contreforts à la
base ; à légère odeur de cèdre, exsudant un
latex blanc crème à la coupe ;
- Feuilles imparipennées à 7 folioles, rarement
paripennées ; folioles, opposées à alternes, à
limbe obovale-oblong, aigu à la base, acuminé au sommet, de
5-22x2, 5-9 cm ;
- Inflorescences en panicules de racèmes à
rachis de 2-15 cm de long ;
- Fleurs hermaphrodites et fleurs mâle,
pétales de 8-10 mm de long ;
- Fruits capsules déhiscentes par 2-3 valves, de #177;
2 cm de long, gris beige, tomenteuses ;
- Graines noires, enveloppées par un arille
rouge ;
-
Distribution géographique : Mayumbe (Luki) ;
Bas-Congo (Kimwenza) ; Kasaï (Nioki) ; Forestier Central ;
(Gilbert, 1958 et Pauwels, 1993).
3.1.9. Famille des Moraceae
A. Caractères de la
famille
Cette famille est représentée par des
espèces anciennement classées dans la famille des
Moraceae. Ce sont des arbres, arbustes ayant des caractères
ci-après :
- Base du tronc avec des contreforts, cannelures ou
racines-échasses ;
- Tronc souvent lisse ; tranche souvent
fibreuse ;
- Exsudat blanchâtre virant à
brunâtre ;
- Feuilles normalement simples, alternes ;
- Stipules présentes, laissant une cicatrice annulaire
autour du rameau après la chute ;
- Fruits normalement composés (Belesi, 2010).
B. Importance de la
famille
Environ 1200 espèces presque toutes tropicale ; en
RDC 15 genres dont 2 introduits et 146 espèces.
Cette famille est très importante au point de vue
scientifique par la très grande diversité de ses organes (surtout
de ses inflorescences), de ses curieuses particularités
écologiques et par le rôle important joué dans les
associations par beaucoup de ses espèces, ainsi qu'au point de vue
pratique en raison des usages divers de certaines d'entre elles.
Musanga cecroipiodes, le parasolier, joue un
rôle considérable dans le reboisement naturel, et fournit une
sève potable, Milicia excelsa, Treculia africana,
Trilepisium madagascariense, Antiaris welwitschii et de nombreux
Ficus sont parmi les grands arbres, des éléments
importants de la forêt équatoriale, dont quelques-uns
(Milicia surtout) livrent des bois précieux. Un
Cecropia, introduit d'Amérique et naturalisé,
présente des adaptations myrmécophiles célèbres.
Les graines de Treculia africana et de
Trilepisium madagascariense sont comestibles.
Enfin, l'écorce de plusieurs Ficus et de
l'Antiaris sert aux indigènes à préparer des
tissus pour vêtements (Hauman, 1948).
Deux espèces portent des contreforts, Trilepisium
madagascariense et Milicia excelsa. Elles seront
décrites dans les lignes suivantes.
C.1. Trilepisium madagascariense
(Welw) Ficalho,
NV: Agbute (dl. zande) Syn. Bosqueia angolensis, B.
phoberos
- Port, arbre de 35 m de haut ;
- Tronc lisse et à contreforts faibles ; latex
blanc abondant, blanchâtre, rougissant à l'air, bourgeon terminal
aigu ;
- Bois blanc jaunâtre, marqué de zones rouge
vineux dues au latex des canaux laticifères ; léger,
tendre ; fibreux, vite attaqué ;
- Feuilles à limbe elliptique, atténué
vers le bas, arrondi vers le haut, mais brusquement acuminé, de 6-14 x
3-6 cm, assez coriace ; nervures basales ascendantes ; stipules
complètement amplexicaules et soudées ;
- Inflorescences bisexuées, discoïdes, de 8-10 mm
de diamètre ; involucre 6-8-lobé, ciliolé ;
- Fleurs mâle sans périanthe, réduites aux
étamines, très nombreuses, de 2-3 mm de long ; unique fleur
femelle centrale, à style de 6 mm de long, bifide ;
- Fruits akènes à péricarpe lie de vin,
brun à sec ;
- Distribution géographique :
Mayumbe, Bas-Congo, Kasaï -- de la Guinée à
l'Ethiopie, l'Angola, le Natal, le Madagascar et les îles
Seychelles ; (Hauman, 1948 et Tailfer, 1989).
C.2. Milicia excelsa (welw.) C.C.
Berg
NC : Iroko, Kambala ; NV :
Mafula (Maniema)
- Photo 8 : Port de Milicia excelsa
à l'Institut Technique Agricole de Mombele/Limete
(Photo Maniana).
Port, arbre de première grandeur, à fût
cylindrique, atteignant 1,50 m de diamètre ; cime disposée
en large pyramide renversée ;
- Pied muni d'empattements arrondis marqués de
lenticelles jaune orangé disposées en lignes
transversales ;
- Ecorce gris brun foncé, fendillée puis
écailleuse, marquée de nombreuses lenticelles jaune
orange ;
- Bois jaune ocre brunissant rapidement, très
résistant, parfois imprégné de concrétions
calcaires (cystolithes) ; coupe jaune orange de 1,5 cm d'épaisseur,
mouchetée de points plus pâles, exsudant un abondant latex lait de
chaux à crème exceptionnellement incolore ;
- Feuilles simples, alternes, largement elliptiques et
courtement acuminées, caduques ;
- Fleurs apétales, unisexuées, réunies
encymessubcylindriques, les chatons mâles pendants atteignant 7-15 cm de
long ;
- Fruits : syncarpe cylindrique atteignant 5 cm x 1,5 cm
de diamètre, composé de nombreux akènes
lenticulaires ;
Distribution géographique : RDC
(Kisangani, Kasaï, Bandundu, Maniema, Mayumbe) ;
Gabon ; Congo-Brazza ; Afrique orientale ;
Angola ; Lybie ; Ghana. (Tailfer, 1989).
3.1.10. Famille des Rubiaceae
A. Caractères de la
famille :
Cette famille comporte des arbres, arbustes, lianes, herbes
ayant des caractères suivants :
- Base du tronc généralement sans
contreforts ;
- Tranche souvent finement fibreuse, changeant souvent de
couleur rapidement ;
- Feuilles simples, opposées ;
- Inflorescences en cymes ;
- Fleurs hermaphrodites, actinomorphes
(régulières) petites ;
- Fruits variables (Belesi, 2010).
B. Importance de la
famille
Cette famille est de beaucoup la plus importante des familles
qui composent l'ordre des Rubiales. Elle groupe environ 500 genres et plus de
4500 espèces à la surface du globe. Il y a 140 à 150
genres africains.
Le bois des plus grandes espèces est exploitable
(Nauclea, Mitragyna, Brenania). Les troncs moyens
fournissent des madriers ou des poteaux utilisés dans la construction
des cases, et parfois une excellente matière première pour la
sculpture.
Outre la caféine, les usages médicinaux se
rapportent plus particulièrement aux alcaloïdes tels que la
quinine, quinidine, yohimbine, l'émétine ou ipéca etc.,
tirés des Quinquinas et faux-quinquinas ou autres Cinchonées,
Naucléées et d'une Psychotriée d'Amérique
(Cephaelis ipecacuanha).
Certains fruits sauvages sont comestibles à
maturité pour leur paroi charnue ou leur pulpe placentaire
(Gardenia, Heinsia, Mussaenda,
Psychotria).
La valeur alimentaire ou mieux stimulante est par excellence
celle de la graine du Caféier ou grain de café. La valeur des
Coffea sauvages pour la recherche de qualités
génétiques possibles est à noter.
La valeur ornementale de certains genres est bien connue
(Gardenia, Ixora, Bouvardia) ou mériterait
d'être mieux reconnue (Pentas, Oxyanthus,
Uncaria, Otomeria).
Enfin, des écorces ou des fruits narcotiques sont
utilisés localement pour la pêche (Brenania,
Mitragyna, Pausinystalia) (Hallé, 1966).
Une seule espèce à contreforts rencontrée
à Kinshasa, Nauclea diderrichii, sera décrite ici.
C. Nauclea diderrichi (De Wild)
Merr.
NC: Badi, Bilinga; NV: ngulumasi (dl.
loango)
- Arbre de première grandeur pouvant atteindre 0,9-1,5
m de diamètre de fût, et 30-40 m de hauteur ;
- Base du tronc seulement avec des petits accotements
épaissis ne dépassant pas 1 m au-dessus du sol ;
- Fût cylindrique élancé de 20-30 m sous
les premières branches ;
- Écorce jaune grisâtre crevassée en long,
à tranche jaune rougeâtre très fibreuse, atteignant 1,5-2
cm d'épaisseur ; grandes stipules foliacées
obovées ; pétiole glabre de 8-13 mm sur les rameaux
fructifères ;
- Bois jaune orangé, à reflets
cuivrés ; mi-lourd, mi-dur ; à grain mi-fin ;
- Inflorescences terminales solitaires ; pédoncule
subcapité au sommet ;
- Infrutescence plus ou moins sphérique atteignant 4 cm
de diamètre ;
- Fruit syncarpe. (Hallé, 1966 et Tailfer, 1989).
- Distribution géographique : De
la Sierra Leone au district forestier central de la RDC ; (Hallé,
op. cit.).
3.2. POSITION SYSTEMATIQUE DES
DIFFERENTES FAMILLES ET SOUS-FAMILLES
Pour les Angiospermes (Magnoliophyta), nous
suivons ici une classification récente et fort répandue,
notamment celle du système de Pauwels (1993) et Guignard et Dupont
(2005).
Règne : Plantae
Embranchement :
Magnoliophyta
Sous-embranchement :
Magnoliophytina
Classe : Magnoliopsida
a. Sous-classe : Magnoliidae
Ordre : Magnoliales
Famille : Annonaceae
b. Sous-classe : Hamamelididae
Ordre : Urticales
Famille : Moraceae
c. Sous-classe : Dilleniidae
Ordre : Malvales
Famille : Malvaceae
Sous-famille : Bombacoideae
d. Sous-classe : Rosidae
Ordre : Fabales
Famille : Fabaceae
Sous-familles : Caesalpinioideae,
Faboideae et Mimosoideae
Ordre : Myrtales
Famille : Combretaceae
Ordre : Sapindales
Famille : Burseraceae
e. Sous-classe : Asteridae
Ordre : Gentianales
Famille : Apocynaceae
Ordre : Rubiales
Famille : Rubiaceae
3. 3. CARACTERISTIQUES
AUTOECOLOGIQUES DES ARBRES A CONTREFORTS
Nous donnons ici les caractéristiques
autoécologiques des arbres à contreforts et empattements en se
référant à leur distribution phytogéographique
(DP), leur type biologique (TB), leur type de diaspore (TD) ainsi que leur type
foliaire (TF).
Pour les caractéristiques autoécologiques, nous
avons adopté celles utilisées par Belesi (2009) et Habari
(2009).
Du tableau 1, il ressort que beaucoup d'espèces sont
guinéo-congolaises (74%) avec prédominance à 100% des
phanérophytes.
Les types de diaspores diffèrent mais les plus
abondants sont les barochores et les sarcochores (37% à chacune des
catégories) suivies des ptérochores (11%) et des pogonochores
(7,4%). Les espèces mésophylles prédominent avec 55,5%
surtout les types de grandeurs foliaires. Les espèces mésophylles
prédominent avec 55,5% surtout les types de grandeurs foliaires. Elles
s'ensuivent des leptophylles et des microphylles.
Tableau 1 : Caractéristiques
autoécologiques, habitat typique et différents usages des arbres
à contreforts et à empattements
Légende :
McPh=Microphanérophyte ; Lepto=Leptophylle ;
MgPh=Mégaphanérogame ;
MsPh=Mésophanérogame ; Sar=Sarchocore ;
Bal=Ballochore ; Bar=Barochore ; Ptér=Ptérochore ;
Pog=Pogonochore ; Méso=Mésophylle ;
Micro=Microphylle ; Macro=Macrophylle ;
BCG=Bas-Guinéo-Congolaise ;
CGC=Centro-Guinéo-Congolaise ; GC=Guinéo-Congolaise ;
Pan=Pantropicales ; AT=Afro-Tropicales ; S=Sempervirent ;
C=Caducifolié ; Fe=Feuilles ; Tr=Tronc ; Ec=Ecorce ;
Fr=Fruit ; Gr=Graine.
Caractéristiques
autoécologiques
|
Habitat naturel
|
Parties utilisées
|
Usages
|
|
|
Tr
|
Ec
|
Fe
|
Fr
|
Gr
|
|
|
DP
|
TB
|
TD
|
TF
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Albizia adianthifolia (Shumach.) W. F. Wight
|
AT
|
MsPh
|
Bal
|
Lepto
|
Forêts remaniées jeunes
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
Les jeunes pousses des feuilles assaisonnent les aliments.
L'infusion des feuilles traite les maux de l'estomac. Les bois sont
utilisés pour la gravure, la construction, la carbonisation, la
menuiserie, le tranchage, le bois de chauffe. Espèce hôte à
chenilles et des vers à soie.
|
2
|
Albizia ferruginea (Gill. et Per) Benth.
|
GC
|
MsPh
|
Bal
|
Micro
|
Héliophile des groupements forestiers
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Le bois de coeur peut servir de succédané du
palissandre (bois recherché en ébénisterie). Bois de
chauffe. Espèce prometteuse pour le reboisement, hôte à
chenilles, attire les abeilles, fixe l'azote au sol.
|
3
|
Albizia lebbeck (L.) Benth.
|
|
|
|
|
Plante rudérale
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
Arbre d'ombrage contrôlant l'érosion. Bois
idéal pour le chauffage et charbon de bois. Fabrication des meubles,
construction, bon fourrage, fixe l'azote au sol. Attire les abeilles.
L'écorce broyée est un succédané de savon.
|
4
|
Alstonia congensis Engl.
|
GC
|
MgPh
|
Pog
|
Méso
|
Forêts matures
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
L'écorce, la sève et les feuilles traitent la
diarrhée, les menstruations douloureuses, les hémorroïdes et
certaines maladies sexuelles.
Les feuilles fumées soulagent la toux.
Une décoction d'écorce soigne les
problèmes respiratoires.
L'extrait d'écorce traite la malaria.
|
5
|
Bombax buonopozense P. Beauv
|
Pan
|
Lph
|
Pag
|
Micro
|
Forêts secondaires, forêt dense humide et galeries
forestières
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Le bois est parfois employé pour la construction des
pirogues.
|
6
|
Canarium scheweinfurthii Engl.
|
GC
|
MgPh
|
Sar
|
Méga
|
Forêts secondaires matures
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
Fruits particulièrement comestibles après
ébullition. Le bois est utilisé pour la construction. La
résine de l'écorce est utilisée pour la préparation
des pommades, d'encens, d'encre et de vernis. Elle calme la toux, traite les
hémorroïdes, les ulcères mais aussi comme insecticide.
Espèce hôte à chenilles comestibles (Mbidi).
|
7
|
Ceiba pentandra (L) Gaertn
|
|
|
|
|
Forêts surtout remaniées et secondaires
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
Construction des chaises, des ustensiles, des caisses et des
tambours. La cendre peut servir dans la fabrication du savon. Les jeunes
feuilles sont consommées comme légumes ou utilisées comme
fourrages. Les graines contiennent de l'huile comestible et les fleurs sont
aussi comestibles. L'écorce est utilisée comme purgatif et comme
vomitif en cas d'intoxication.
Les feuilles séchées et broyées avec le
plantain servent à guérir les hémorroïdes.
|
8
|
Crudia harmsiana De Wild
|
CGC
|
MgPh
|
Bal
|
Méso
|
Forêts ripicoles périodiquement inondées,
forêt marécageuse
|
|
|
|
|
|
|
9
|
Dacryodes edulis (G. Don) H. J. Lam
|
GC
|
MsPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts secondaires matures
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
Fruit comestible après ébullition dans de l'eau
pendant 2 ou 3 minutes, soit rôtis ou fris. La pulpe contient beaucoup
d'huile (30 à 60 % de la matière sèche). Fabrication des
manches à outils et des meubles. La décoction d'écorce
traite la dysenterie.
La plante est hôte à chenilles comestibles.
|
10
|
Delonix regia (Hook) Raf.
|
Pan
|
MsPh
|
Bal
|
Lepto
|
Forêts denses humides matures
|
|
|
|
|
|
Arbre cultivé pour sa silhouette et ses fleurs
décoratives.
|
11
|
Funtumia africana (Benth.)Stapf
|
GC
|
MsPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts humides et sur les déprises agricoles des
anciennes colonies
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
Troncs utilisés comme poteaux pour la construction des
maisons. Le bois est utilisé pour la taille, la fabrication de portes,
de tabourets, de pagaies, etc. les feuilles, l'écorce et le latex sont
utilisés en médecine pour soigner la toux, les brûlures,
l'incontinence, les hémorroïdes, la diarrhée, la
constipation et pour stimuler la fertilité. La plante est hôte
à chenilles comestibles.
|
12
|
Funtumia elastica Stapf
|
GC
|
MsPh
|
Pog
|
Méso
|
Forêts semi-décidues et secondaires
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
Menuiserie, caisserie. L'arbre fut exploité pour un
latex, au temps du caoutchouc de cueillette, avant l'introduction de l'Hevea
brasiliensis.
|
13
|
Guibourtia demeusei (Harms) J. Léonard
|
CGC
|
MgPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts périodiquement inondées et
forêts marécageuses
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Menuiserie, ébénisterie, charpenterie et
tranchage. La résine est utilisée pour vernir les poteries.
Production du copal fossile (copal-Congo et copal-Cameroun).
|
14
|
Guarea cedrata (A. Chev.) Pelleger
|
GC
|
MsPh
|
Bal
|
Méso
|
Groupements forestiers, forêts primaires
|
|
|
|
|
|
|
15
|
Mammea africana Sabine
|
GC
|
MsPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts matures
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Menuiserie, hélices, mobilier de laboratoire,
ébénisterie.
|
16
|
Milicia excelsa (welw.) C.C. Berg
|
GC
|
MsPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts primaires et secondaires
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Ebénisterie, menuiserie, parquets, construction, pirogue,
emplois marins, cuves de fermentation.
|
17
|
Milletia laurentii De Wild
|
BGC
|
MgPh
|
Bal
|
Méso
|
Vieilles forêts, forêt inondée, galerie
forestière
|
+
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Arbre très ornemental et d'ombrage.
Ebénisterie : le palissandre d'Afrique ou faux
ébénier. Fabrication des pirogues.
|
18
|
Nauclea diderrichi (De Wild) Merr
|
GC
|
MsPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts secondaires, terrains alluvionnaires frais
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
Ebénisterie, menuiserie décorative et traverses
de chemins de fer. Fruits comestibles. La décoction de l'écorce
est utilisée en lavements intestinaux (Heitz). Les infusions de jeunes
feuilles ou d'écorces sont utilisées comme fébrifuges.
|
19
|
Newtonia glandulifera (Pellegr.) Gilbert et Boutique
|
CGC
|
MsPh
|
Ptér
|
Micro
|
Groupements forestiers
|
|
|
|
|
|
|
20
|
Newtonia leucocarpa (Harms) Gilbert et Boutique
|
|
|
|
|
Héliophile des groupements forestiers
|
|
|
|
|
|
|
21
|
Parkia bicolor A. Chev, Bull.
|
GC
|
MgPh
|
Bal
|
Lepto
|
Groupements forestiers
|
|
|
|
|
|
|
|
22
|
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan
|
GC
|
MsPh
|
Bal
|
Lepto
|
Groupements forestiers
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
Charpenterie, construction, menuiserie. L'écorce à
propriétés abortives ; la sève de l'écorce
servait de poison d'épreuve par les yeux.
|
23
|
Pterocarpus soyauxiiI (De Wild) Taub.in Hook
|
BGC
|
MsPh
|
Ptér
|
Micro
|
Forêt ombrophile primitive de terre ferme et secondaire
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
Les troncs servent à faire d'énormes gongs
télégraphiques. L'écorce râpée est
médicinale et le bois réduit en poudre et traité à
l'huile de palme donne le ngula, teinture dont les indigènes s'enduisent
le corps.
|
24
|
Scorodophleus zenkeri Hams
|
BGC
|
MgPh
|
Bar
|
Lepto
|
Forêts de terre ferme, arbres parfois
grégaire
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
L'écorce et les jeunes feuilles sont employées
comme condiment.
|
25
|
Terminalia superba Engl. et Diels
|
GC
|
MsPh
|
Ptér
|
Méso
|
Galeries forestières, forêts
secondaires matures
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
Construction, menuiserie tant extérieure
qu'intérieure, fabrication des meubles. Se prête au
déroulage et convient au contreplacage. Bon bois combustible. Les
feuilles sont appréciées par les chenilles comestibles.
|
26
|
Tetrapleura tetraptera (Thonn.) Taub.
|
GC
|
MsPh
|
Bal
|
Lepto
|
Groupements forestiers
|
|
|
|
|
|
|
27
|
Trichilia gilletii De wild
|
Pan
|
MsPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts de terre ferme, groupement forestier
|
|
|
|
|
|
|
28
|
Trilepisium madagascariense (Welw) Ficalho
|
AT
|
MsPh
|
Sar
|
Méso
|
Forêts primaires et secondaires
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
Construction, ébénisterie, manches de couteaux.
La graine est consommée grillée. Le latex serait une excellente
matière tinctoriale et la sève donnerait une encre
indélébile.
|
29
|
Xylopia aethiopica (Denal) A.Rich.
|
AT
|
MsPh
|
Sar
|
Micro
|
Forêts matures et sur sols hydromorphes
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
Le bois est utilisé en menuiserie et en charpenterie.
Les graines sont employées comme condiment.
|
3. 4.
UTILITE
Du même tableau 1, on note une diversité d'usage
de ces espèces, notamment en alimentation, en médecine, en
construction et production de bois énergie et d'autres comme
espèces hôtes des chenilles et des champignons comestibles. Enfin
ces espèces jouent un rôle important dans le maintien des
substrats (surtout boueux) dans certaines zones du pays.
On note également, la fréquence
élevée d'utilisation de la tige ou tronc suivi de
l'écorce, des feuilles, du fruit et graines.
DISCUSSION
Notre zone d'étude est fondamentalement
guinéo-congolaise. Elle partage beaucoup de points communs avec la flore
de la cuvette centrale et avec la florule du Mayumbe. Cependant, les
activités de l'homme introduisent des modifications qualitatives et
quantitatives.
D'après Tailfer (1989) la morphologie du pied n'est en
rien tributaire de l'ampleur de la cime ni de la grosseur de l'arbre.
L'expression d'une espèce peut être influencée par les
facteurs du milieu même s'il est vrai que la morphologie d'une
espèce est régie par son patrimoine génétique.
Du point de vue quantité, notre étude atteste
une richesse floristique de 29 espèces se rapprochant aux travaux de
Kombi (2009) réalisés sur la même superficie. Ce
dernier a inventorié 30 espèces des Fabaceae dont
21 Faboideae et 9 Mimosoideae, avec 17 genres
différents alors que nos résultats ont montré une
diversité des 25 genres dont 29 espèces reparties dans 10
familles différentes dont 3 sous-familles des Fabaceae, 5
Fabaceae/Mimosoideae, 4
Fabaceae/Caesalpinioideae, 2
Fabaceae/Faboideae; 2 Apocynaceae, 2
Malvaceae/Bombacoideae, 2 Burseraceae, 2
Cecropiaceae, 2 Meliaceae, 1 Annonanceae, 1
Clusiaceae, 1 Combretaceae, 1 Rubiaceae.
Par ailleurs, l'élément pouvant expliquer la
faible valeur numérique de notre inventaire, bien que notre florule soit
diversifiée, est soutenu par l'hypothèse selon laquelle,
(Schnell, 1970 cité par Puig, 2001), les arbres à contreforts
sont plus fréquents sur sols argileux que sur sols majoritairement
sablonneux caractéristiques de la zone de Kinshasa et ses environs.
Généralement ces arbres développeraient des contreforts
suivant les conditions du milieu pour résister aux forces des vents et
de la gravité (Puig, 2001).
Du point de vue qualité, en comparant notre
étude à celle de Mwanankasi (2009), qui a décrit des
espèces hôtes des chenilles dans la région de Kinshasa et
du Bas-Congo. Celui-ci a pu inventorier 32 espèces sur sa superficie
d'étude. Nous avons répertorié, pour la superficie de la
région de Kinshasa, 5 espèces hôtes des chenilles
comestibles : Albizia adianthifolia, Albizia ferruginea,
Canarium scheweinfurthii, Dacryodes edulis, Funtumia
africana et des espèces donnant des fruits comestibles :
Dacryodes edulis, Canarium schweinfurthii, Ceiba pentandra,
Pterocarpus soyauxii, Tetrapleura tetraptera, Trilepisium
madagascariense et Xylopia aethiopica. C'est ce qui montre
davantage l'importance de notre travail.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
S'articulant autour de la morphologie du pied comme
critère probant de description, notre approche d'identification nous a
permis d'appréhender une sélection de 29 arbres à
importance multiple dans l'enchevêtrement floristique (spontané ou
cultivé) de Kinshasa et ses environs.
L'évolution du couvert végétal souligne
de l'impact des activités de l'homme sur l'environnement forestier de
la contrée et requiert d'entreprendre très urgemment
l'élaboration de projets de reboisement afin d'augmenter le potentiel
ligneux de la région et de redonner à la population
l'approvisionnement en bois de chauffe et de construction et d'introduire
l'agroforesterie sur base d'espèces à contreforts afin de
garantir la restauration des sols et la régénération
d'espèces forestières locales.
Qualitativement, une amélioration des techniques
agricoles s'impose. Les terres marginales, terres sableuses des pentes, doivent
faire l'objet de reboisement urgent (fréquent) avec les mêmes
espèces pour éviter l'aggravation des érosions et les
agrosystèmes devraient y être interdits. Et aussi penser au
reboisement à impact réduit dans de tels milieux par
l'utilisation des arbres à contreforts et à empattements qui
résisteraient aux forces du vent et de la pesanteur.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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phytogéographique et phytosociologique de la végétation du
Bas-Kasaï en RDC, thèse de doctorat. Inédit. Unikin.
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destinée aux étudiants de troisième graduat
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ZIAKWAU B. E., 2009. Composition et structure des arbres du
plateau des résidents de l'Unikin. Des en bibliothéconomie,
p.13,
TABLE
DES MATIERES
EPIGRAPHIE
i
DÉDICACE
ii
AVANT-PROPOS
iii
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ARBRES A
CONTREFORTS
3
1.1. Définition des concepts
3
1.1.1. Arbre
3
1.1.2. Racine
3
1.1.3. Contreforts
3
1.1.4. Empattements
3
1.1.5. Base du tronc
3
1.2. Ecologie et importance des contreforts
4
1.3. Quelques genres et familles à
espèces à contreforts en Afrique tropicale
7
CHAPITRE II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES
8
2.1. Milieu d'étude
8
2.1.1. Historique
8
2.1.2. Situation géographique
8
2.1.3. Climat
8
2.1.4. Sols
8
2.1.5. Végétation
9
2.2. Matériels
9
2.3. Méthodes
9
CHAPITRE III : DESCRIPTION DENDROLOGIQUE
DES ESPECES
10
3.1. DESCRIPTION DENDROLOGIQUE
10
3.1.1. Famille des Annonaceae
10
A. Caractères de la famille
10
B. Importance de la famille
10
C. Xylopia aethiopica (Denal) A.
Rich.
11
3.1.2. Famille des Apocynaceae
11
A. Caractères de la famille
11
B. Importance de la famille
12
C. 1. Alstonia congensis Engl.
12
C.2. Funtumia africana (Benth.)
Stapf.
12
C.3. Funtumia elastica Stapf
13
3.1.3. Famille des Burseraceae
13
A. Caractères de la famille
13
B. Importance de la famille
13
C.1. Canarium scheweinfurthii Engl.
14
C.2. Dacryodes edulis (G. Don) H. J.
Lam
14
3.14. Famille des Clusiaceae
15
A. Caractères de la famille
15
C. Mammea africana Sabine
15
3.1.5. Famille des Combretaceae
15
A. Caractères de la famille
15
B. Importance de la famille
16
C. Terminalia superba Engl. et Diels
16
3.1.6. Famille des Fabaceae
17
3.1.6. 1. Sous-famille des
Ceasalpinioideae
17
A. Caractères de la sous famille
17
B. Importance de la sous-famille
17
C.1. Crudia harmsiana De Wild.
18
C.2. Delonix regia (Hook) Raf.
18
C.3. Guibourtia demeusei (Harms) J.
Léonard
18
C.4. Scorodophleus zenkeri Hams.
19
B.2. Sous-famille des Faboideae
19
A. Caractères de la sous-famille
19
B. Importance de la sous-famille
19
C.1. Milletia laurentii De Wild
20
C. 2. Pterocarpus soyauxiiI (De Wild)
Taub.
20
B. 3. Sous-famille des Mimosoideae
21
A. Caractères de la sous-famille
21
B. Importance de la sous-famille
21
C.1. Albizia adianthifolia (Shumach.) W.
F. Wight
21
C.2. Albizia ferruginea (Gill. et Per)
Benth.
22
C.3. Albizia lebbeck (L.) Benth.
22
C.4. Newtonia glandulifera (Pellegr.)
Gilbert et Boutique
22
C.5. Newtonia leucocarpa (Harms) Gilbert
et Boutique
23
C.6. Parkia bicolor A. Chev, Bull.
23
C.7. Piptadeniastrum africanum (Hook. f.)
Brenan
24
C.8. Tetrapleura tetraptera (Thonn.)
Taub.
24
3.1.7. Famille des Malvaceae
25
A. Caractères de la sous-famille des
Bombacoideae
25
B. Importance de la sous-famille
25
C.1. Bombax buonopozense P. Beauv
25
C.2. Ceiba pentandra (L) Gaertn.
26
3.1.8. Famille des Meliaceae
26
A. Caractères de la famille
26
B. Importance de la famille
27
C.1. Guarea cedrata (A. Chev.)
Pellegr
27
C.2. Trichilia gilletii De Wild
27
3.1.9. Famille des Moraceae
28
A. Caractères de la famille
28
B. Importance de la famille
28
C.1. Trilepisium madagascariense (Welw)
Ficalho,
28
C.2. Milicia excelsa (welw.) C.C.
Berg
29
3.1.10. Famille des Rubiaceae
30
A. Caractères de la famille :
30
B. Importance de la famille
30
C. Nauclea diderrichi (De Wild)
Merr.
30
3.2. POSITION SYSTEMATIQUE DES DIFFERENTES FAMILLES
ET SOUS-FAMILLES
31
3. 3. CARACTERISTIQUES AUTOECOLOGIQUES DES ARBRES A
CONTREFORTS
32
3. 4. UTILITE
39
DISCUSSION
40
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
42
TABLE DES MATIERES
44
|