4. La situation en Afrique
4.1. Quelques statistiques
· En 1995 au Niger, au cours d'une épidémie
de
méningite : 50 000 personnes ont reçu des faux
vaccins
inactifs qui ne contenaient que de l'eau.
Bilan macabre : 2500 morts !!!!
· En 2004 à l'aéroport de Roissy-Charles de
Gaulle : 240
000 comprimés de faux Viagra en transit pour
l'Afrique sont saisis.
4.2. Ampleur et caractéristiques
· La contrefaçon est un fléau de
santé
publique en Afrique
· La réglementation et la régulation
pharmaceutique moins strictes ou quasi
inexistantes
· Les Frontières poreuses et contrebandes
· La corruption institutionnalisée
4.2. Ampleur et caractéristiques
· Population sous, non ou mal informée
· Médicaments contrefaits très très
bon marché
· Laboratoires de contrôle de qualité
insuffisants et
sous-équipés ou quasi inexistants
· Les institutions étatiques et paraétatiques
de
contrôle de qualité sans équipements et
complaisants
· Les ressources humaines insuffisantes
4.3. Principaux pourvoyeurs de contrefaçons
· Le Maghreb : Égypte, Algérie
· Afrique de l'Ouest : Nigeria, Ghana
· Afrique de l'Est : Kenya, Ouganda, Tanzanie
· Sud de l'Afrique : Mozambique, RSA
4. La situation en Afrique
4.4. Les mé dicaments les plus
contrefaits
· Les antipaludiques ( antimalariens )
· Les antibiotiques
· Les antituberculeux
· Les antiretroviraux ( SIDA )
· Les antipyrétiques ( contre la fièvre )
· Les analgésiques ( contre les douleurs )
· Les hormones ( insuline !!!!)
· Les produits de confort ( viagra, cosmétiques )
Inde, Chine, Thaïlande, Europe de
l'Est, Russie,...
Accra, Ghana
Nairobi, Kanya
Johannesburg, RSA
Mêmes réalités que celles
décriées dans le
Monde et en Afrique mais aussi des réalités
particulières notamment :
· La fabrication et la commercialisation des
faux médicaments par des illégaux
· La non réglementation et l'insuffisance de
régulation du secteur pharmaceutique
5. Situation en RDC
· Défaillance des institutions de contrôle
de
qualité des médicaments ( pas
d'équipements,
pas d'expertise, corruption...)
· Trafic d'influence et pressions politiques sur
ou au sein des organes de contrôle et de
répressions des contrebandiers et autres
marchands de la mort et des illusions.
· Publicité et circulation des
phytomédicaments
dont les effets et l'efficacité thérapeutiques
sont
non prouvés scientifiquement.
· Population majoritairement sous voire non
informée sur la circulation des faux
médicaments
· Population appauvrie fait face à une
morbidité
élevée
· Les médicaments contrefaits ( faux
médicaments)
coûtent moins chers
· Présence massive des faux médicaments
destinés
aux enfants.
Toutes les observations faites dans le Monde, en
Afrique et en RDC sont valables pour le Sud-Kivu
toutes fois quelques particularités s'en dégagent
:
· Une étude réalisée au Sud-Kivu
en 2004 par la Faculté de
Pharmacie de la Vrije Universiteit Brussel en
partenariat
avec l'Inspection de la Santé et le PNLP a
révélée la
circulation massive des faux antipaludiques.
Les pays frontaliers et proches du Sud-Kivu ayant
changé leur politique de traitement antipaludique
avant la RDC, on a constaté un déversement
massif
des stocks d'antipaludiques prohibés à l'Est de
la
RDC en général et au Sud-Kivu en particulier (
la
chloroquine ) et dont la commercialisation continue
jusqu'aujourd'hui malgré l'interdiction de l'usage
du produit dans le traitement du paludisme en RDC
depuis 2001.
· Population très appauvrie mais largement sous
informée sur l'ampleur et les dangers de l'usage
des médicaments contrefaits bon marché.
· La pauvreté entraîne
l'inaccessibilité aux soins
et services de santé d'où le recours massif aux
officines de proximité et autres vendeurs de la
mort.
· L'accessibilité géographique et physique
difficiles rend la régulation et le contrôle
extrêmement hasardeuses et difficiles
7. Lutte contre la contrefaçons
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