EPIGRAPHE
« Si tu me donnes un poisson,
je le mangerai un jour. Mais si tu m'apprends à pêcher, je n'aurai
pas faim ». Proverbe chinois. « Tu mangeras à la
sueur de ton front » (Gn 3 : 19).
INTRODUCTION GENERALE
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
En rapport avec notre
filière d'études en sciences du travail, nous avons choisi de
mener nos recherches dans le domaine de la formation professionnelle des
demandeurs d'emploi, suite aux multiples constats par rapport aux exigences ou
conditions des postes publiés par les différentes entreprises
lors du processus de recrutement.
C'est l'une des raisons qui a justifié
le choix de ce sujet d'une part et d'autre part, nous avons voulu nous
intéresser à cette formation professionnelle qui a beaucoup
d'impact sur la politique de l'emploi et qui vise à réduire le
chômage. Cette formation est jugée nécessaire pour les
demandeurs d'emploi afin de leur permettre d'acquérir une connaissance
supplémentaire sur les différentes professions en vue d'une
augmentation de la capacité d'employabilité.
Notre travail intéresse donc le pouvoir public qui
a la politique d'emploi dans ses mains dans la mesure où il doit
organiser les structures de formation des diplômés d'enseignement
afin de leur conférer la qualification nécessaire pour
répondre aux conditions posées par les employeurs.
2. PROBLEMATIQUE
La problématique a comme
concept l'ensemble de problèmes que pose une science, un sujet dans le
contexte idéologique. (1(*))
Dans un contexte où le chômage a atteint un
niveau très élevé, le travail reste une énigme aux
sans emplois et une monnaie courante aux personnes amadouées au monde du
travail.
Pour les sans emplois, il est quasiment
difficile de s'accaparer d'un emploi décent suite au manque
d'expérience requise et à la capacité
d'employabilité demandée par les employeurs. Pour un poste
publié par exemple, des conditions d'avoir autant d'années
d'expérience, d'une bonne capacité d'employabilité, sont
exigées pour être sélectionné au test d'embauche. Si
les conditions ci-dessus mentionnées ne sont pas réalisées
par les demandeurs d'emploi, ces derniers n'ont pas la chance d'être
sélectionnés en tant que candidat au test d'embauche. C'est
pourquoi, bon nombre de demandeurs d'emploi n'arrivent pas à trouver un
emploi décent et risquent de demeurer éternellement sans
emploi.
Il a été également
constaté que les sans emplois n'accusent pas d'expérience
professionnelle requise que la plupart d'entreprises demandent lors des
publications des postes vacants. Ils sont soit nouveaux diplômés,
soit ancien diplômés mais sans expérience professionnelle
et ils sont butés à la théorie qu'à la pratique.
Or, d'ors et déjà, les employeurs cherchent les candidats
compétitifs, qui ont beaucoup de connaissances et d'expériences
sur les postes à pourvoir.
C'est pourquoi, les projets de formation
des demandeurs d'emploi doivent pouvoir s'intégrer dans les projets
personnalisés d'accès et de retour à l'emploi pour autant
qu'ils correspondent à une réelle chance d'insertion sur le
marché du travail ou de développement d'une activité. Et
ils doivent pouvoir bénéficier d'un accompagnement et d'une
orientation vers la formation pertinente. Une meilleure efficacité des
dispositifs d'orientation et d'accès à la formation est ainsi
nécessaire et indispensable pour permettre aux demandeurs d'emploi
d'acquérir les compétences clés pour pouvoir augmenter
leur capacité d'employabilité afin de disposer de tous les
atouts pour accéder et se maintenir dans les emplois de demain.
Dans l'esprit de beaucoup d'employeurs,
c'est le niveau initial de formation associé à une
activité et une expérience professionnelle qui sont
supposés meilleures capacités d'adaptation à un poste. En
outre, la formation professionnelle renforce les effets sociaux produits par
l'école, l'université. Le Mouvement des Entreprises
Françaises (MEDEF), semble avoir compris qu'il est possible d'être
qualifié sans être compétent mais qu'il est plus difficile
d'être compétent sans être qualifié2(*). D'où, la formation
initiale donnée par les écoles ainsi que les universités
est nécessaire, mais elle devrait être accompagnée par une
formation professionnelle. Car la qualification est une boite à outil
que détiennent les demandeurs d'emplois tandis que la compétence
désigne la manière d'utiliser concrètement cette boite
à outil, de la mettre en oeuvre3(*).
En effet, lors de nos
recherches, nous avons constaté que les postes publiés par la
plupart d'entreprises, présentent beaucoup de conditions ou
critères sine qua none (expérience professionnelle requise,
connaissance sur les postes à pourvoir) pour être
sélectionné au test d'embauche. Or, parmi les demandeurs
d'emploi, l'on trouve un bon nombre de nouveaux et anciens
diplômés qui sont à la quête de l'emploi mais sans
expérience professionnelle ni connaissance requise par rapport aux
postes publiés nonobstant la formation initiale donnée par
les écoles et universités. Ceci est l'une des causes qui
entraîne le chômage dans le chef des demandeurs d'emploi, alors que
les politiques de l'emploi cherchent à réguler le marché
de l'emploi, en réduisant sensiblement le taux de chômage.
Ainsi, partant de ce que nous venons
d'évoquer ci-dessus, notre préoccupation est la suivante :
`' Quel est l'impact de la formation professionnelle sur
la politique de l'emploi ?''.
3. HYPOTHESE
Pour tenter de donner une explication à
la question ci- haut posée, et loin de nous l'idée de donner des
réponses hâtives, nous pensons que la formation professionnelle
des demandeurs d'emploi a un impact considérable sur la politique de
l'emploi étant donné qu'elle aurait à réguler le
problème majeur de chômage en produisant et en écoulant la
maim-d'oeuvre qualifiée et compétitive sur le marché de
l'emploi.
4. ETAT DE LA QUESTION
L'honnêteté scientifique nous oblige de
reconnaître que la formation professionnelle fait l'objet de plusieurs
études. Nous pouvons citer :
1) « Mondialisation et travail humain : enjeux
de troisième millénaire pour la République
Démocratique du Congo ». L'auteur, Monsieur J.D Felly MUKENDI
KADIMA, relève dans son travail de fin de cycle de licence les effets
de la mondialisation sur le travail humain. Il a ponctué sur
l'adaptation des travailleurs vis-à-vis des nouvelles technologies que
la mondialisation apporte.
2) « Impact de la formation sur l'efficacité
de l'entreprise ». Monsieur Gédéon MANGA OKENGE a
apprécié dans son travail de fin de cycle, la manière
dont l'ONATRA prend en compte la formation du personnel et d'en juger son
impact dans l'efficacité de l'entreprise. Et ensuite, il a pu conclure
que la formation professionnelle est une issue qui mène vers le
progrès et vers une gestion efficace de l'entreprise.
3) « La formation professionnelle non formelle dans
la promotion professionnelle au Burkina Faso : Cas des centres de
formation professionnelle ». L'auteur, MOUMINE SISSAO parle de
l'importance de la formation professionnelle en général et de la
formation professionnelle non formelle en particulier en tant que levier et
moteur de développement économique et social. Il n'est pas
question de concevoir la formation professionnelle et l'enseignement technique
comme secteurs concurrentiels. Ces deux types de formation visent certainement
l'insertion socioprofessionnelle des individus qui s'y réfèrent,
bien qu'ils ne concernent pas les mêmes cibles et filières. Les
défis majeurs qui se posent à ces sous secteurs du système
national de formation professionnelle, sont liés à l'extension
de son système de certification et la validation par les sortants des
centres, sur le marché de l'emploi, des titres professionnels qu'ils
auront acquis par le biais de la certification professionnelle.
4) « Le statut de formation professionnelle
dans les entreprises minières françaises (EMF) : Une
étude appliquée dans quelques EMF de la ville de
Douala| ». L'auteur, Estelle RAISSA ENGAL parle de l'importance de
la formation professionnelle dans la gestion des ressources humaines, puis
à l'état de la réalité de cette pratique de gestion
au quotidien des établissements de micro finance.
Notre étude se démarque de toutes
ces précédentes en ce sens qu'elle démontre l'impact de la
formation professionnelle sur la politique de l'emploi.
5. DELIMITATION DU SUJET
Les domaines de
formation professionnelle et de politique de l'emploi sont tellement larges
qu'ils sont traités dans plusieurs spécificités à
travers le monde.
Voilà pourquoi, il nous semble justifié de
délimiter notre sujet dans le temps et dans l'espace.
a) Dans l'espace
Pour nous permettre à bien élaborer ce travail,
nous l'avons délimité dans la province du Katanga en mettant
l'accent plus particulièrement sur les systèmes de formation
professionnelle que l'Institut National de Préparation Professionnelle
(INPP) dispense en faveur de demandeur d'emploi (sans emploi).
b) Dans le temps
Nous avons considéré les années 2007 -
2010 comme période couvrant notre étude.
6. METHODES
La recherche scientifique n'est pas une simple
spéculation, moins encore une contemplation poétique ou une
recherche journalistique souvent riche en opinions qu'en données.
Elle requiert l'utilisation de certaines méthodes qui lui
sont ainsi inhérentes.
Selon Roger PINTO & Madeleine GRAWITZ, la
méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie4(*)
Dans le cadre de nos recherches et dans l'élaboration
de ce présent travail, nous avons utilisé la
méthode Structuro fonctionnelle.
Imaginée entre autre par le sociologue
américain Talcott PARSON, cette méthode vise à imprimer
dans l'esprit du chercheur les quatre impératifs fonctionnels
indispensables au maintien de tout système : il s'agit d'AGIL
c'est-à-dire :
A : Adaptation (à l'environnement) ;
G : Goal atteignement (réalisation des
objectifs) ;
I : Intégration ;
L : Lattent maintenance and tension management
(résolution des tensions)
Cette méthode a été pertinente pour notre
étude, car elle nous a aidé d'étudier le fonctionnement de
l'Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), les
réalisations des objectifs poursuivis par cette structure au regard de
formations professionnelles des personnes sans emploi.
7. TECHNIQUES
La notion de technique suppose un
moyen nécessaire utilisé par un chercheur pour arriver à
rassembler les données dispersées afin d'en faire un tout ou un
ensemble cohérent.5(*)
A ce propos, nous avons eu dans l'élaboration de ce
présent travail, à recourir aux techniques suivantes :
a. Technique documentaire
Cette technique nous a permis de consulter les
ouvrages, mémoires, travaux de fin de cycle, notes de cours ayant trait
à notre travail.
b. Technique d'interview ou d'entretien
Cette deuxième technique nous a
aidé à récolter les informations sur l'impact de la
formation professionnelle à la politique de l'emploi auprès des
dirigeants de l'INPP.
c. Technique d'observation directe
Cette dernière nous a permis d'observer
scrupuleusement la manière dont la formation professionnelle se donne
à l'INPP, comment le recrutement, l'embauche se font dans les
sociétés ou entreprises.
8. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL
Pour atteindre les objectifs assignés, notre travail a
été subdivisé en 4 chapitres ci-après :
CHAP I : `' GENERALITES CONCEPTUELLES
CHAP II : `' ANALYSE DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE A
L'INSTITUT NATIONAL DE
PREPARATION
PROFESSIONNELLE
(INPP)''
CHAP III : `'POLITIQUE DE L'EMPLOI `'
CHAP IV : `'ENQUETE MANAGERIALE `'
CONCLUSION
CHAP I: GENERALITES CONCEPTUELLES
1.1 ORIGINE DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
La formation professionnelle en RDC date de
longues années; dans les sociétés traditionnelles, les
autochtones congolais savaient déjà apprendre un métier,
une profession à la descendance pour qu'elle soit responsabilisée
et préparée à prendre la relève. Cette
formation se faisait du père au fils et de la mère à la
fille sous forme de la socialisation fondée notamment sur le principe de
la division du travail par âge et par sexe, ce qui a amené
Emile Durkheim
d'affirmer : « qu'il fallait que la division du
travail eut déjà commencé d'exister pour que
l'utilité en fut aperçue et que le besoin s'en fit
sentir...»6(*) . ; Pour ainsi dire que la formation est aussi
vieille que la culture ; elle précède l'homme, le
gère dès la prise de connaissance jusqu'à sa mort et
l'enterre même.
Pendant la colonisation, le processus de formation
professionnelle a été modifié au moyen de " la
scolarisation" qui était une forme nouvelle de formation. Elle a eu pour
mission de préparer une main d'oeuvre à l'exercice professionnel
dans les entreprises pour les uns, et pour les autres la socialisation est
restée un modèle pour leur vie.
Après l'avènement de
l'indépendance, le départ massif et précipité des
cadres et agents belges a nécessité la continuité de la
formation pour leur substitution, ce qui a occasionné la naissance de
L'INPP.
Etant donné que le monde s'inscrit dans le
dynamisme et le changement sur tous les plans, la formation professionnelle se
diversifie également pour que l'homme puisse se maintenir dans les
conditions, critères de l'emploi.
En effet, l'époque actuelle telle que
dominée par la mondialisation avec tout ce qu'elle amène comme
nouveautés, notamment les nouvelles technologies dans le secteur
professionnel, nécessite la formation en rapport avec ses exigences. Le
secteur professionnel congolais en général et Katangais en
particulier connaît actuellement une crise ayant pour cause d'une part,
la formation professionnelle et d'autre part, le manque d'une politique
cohérente de l'emploi afin de résoudre le problème majeur
relatif au chômage dont la plupart des demandeurs d'emploi sont victimes
et risquent de demeurer éternellement sans emploi.
En se situant dans la préparation de
l'avenir, le premier réflexe est d'étudier la crise comme
résultat de nos comportements passés..., si nous ne voulons pas
subir le chômage et le gérer, il nous faudra former alors un
nouveau type d'homme qui s'adapte aux critères et conditions de
l'emploi préalablement établis par les entreprises. Certes, ce qui est la part de l'Etat sous
exécution de l'Institut National de Préparation Professionnelle
est de préparer la réussite de la formation car depuis 1966
l'année du démarrage de l'INPP, la formation a toujours
été une préoccupation, toute fois, au fur et à
mesure que la société évolue, la formation professionnelle
devrait être adaptée au contexte et aux attentes des demandeurs
d'emploi.
En croire le dictionnaire Larousse, la formation
professionnelle est définie comme : « une action de
donner à quelqu'un, à un groupe, les connaissances
nécessaires à l'exercice d'une
activité »7(*) Dans d'autres cieux, la formation professionnelle est
définie comme étant un processus d'apprentissage qui permet
à un individu d'acquérir le savoir et le savoir
-faire (habiletés et compétences) à l'exercice d'un
métier ou d'une activité professionnelle. Historiquement
liée aux organisations du monde du travail, la formation professionnelle
participe étroitement à la création des identités
professionnelles.
Intégrée dans le système
éducatif, la formation professionnelle est encore traditionnellement
associée à la pratique et à la technique des niveaux
post-secondaire et/ou tertiaire non universitaire plutôt qu'à la
théorie et à l'abstraction conceptuelle qui caractérise le
niveau tertiaire universitaire.
Elle s'adresse à des adolescents et à des
adultes, développant des savoir-faire et des connaissances
spécifiques, mobilisant des ressources en constante évolution.
Quant à nous, nous pensons que la
formation professionnelle est à saisir comme un processus social de
transmission et d'acquisition des connaissances intellectuelles,
théoriques et pratiques en vue d'un meilleur exercice d'une fonction.
De ce fait, nous inscrivant dans l'aspect dynamique, nous
dirons que la formation professionnelle n'a pas de limite, elle est valable et
utile tant que le monde existe, étant donné qu'elle a comme
objectif l'octroi d'une connaissance nouvelle en vue d'une meilleure
capacité d'employabilité.
1.2 DEFINITION DES CONCEPTS
1.2.1 Emploi :
· Un emploi est une activité professionnelle
rémunérée exercée par un individu.
· Selon l'article 2010 du code de travail, l'emploi est
toute activité non illicite pouvant procurer à un individu les
services nécessaires pour satisfaire à ses besoins essentiels.
Avoir un emploi, c'est exercer une activité
professionnelle rémunérée.
C'est un terme vague, puisqu'il ne prend en compte ni la
durée, ni la rémunération, ni le statut de cette
activité (par exemple, la femme d'un commerçant qui aide son mari
quelques heures par semaine en ayant un statut de collaborateur a un emploi
tout comme le salarié d'une entreprise qui effectue 35 heures par
semaine, ou le médecin qui n'a pas d'horaires fixes). L'emploi n'est pas
uniquement une activité rémunérée, il
confère également à celui qui l'occupe un statut
social, c'est à dire une place dans la société, une
position sociale, une identité sociale.
· On assiste, du début du XXe siècle
jusqu'aux années 1970, à une
généralisation du salariat dans tous
les pays industrialisés. La durée et les conditions de travail,
l'embauche et les salaires se fixent de moins en moins par le jeu du
marché, ils s'institutionnalisent de plus en plus (tous ces
éléments sont fixés par des règles ou des
conventions négociées par les syndicats). L'emploi typique
devient comme une norme. Il est caractérisé par
un contrat à durée indéterminée (CDI), avec
un seul employeur chez qui le salarié travaille à temps
plein. Celui-ci est relativement bien protégé et défendu
par les syndicats. Ainsi l'emploi offre un parcours professionnel de plus en
plus sécurisé.
1.2.2 Plein emploi :
Le plein emploi est réalisé si
l'ensemble de la population qui le désire occupe un emploi. Dans ce cas,
le taux de chômage est nul. C'est une situation théorique, car il
existe toujours un certain chômage frictionnel. De plus pour les
libéraux, en dehors d'un certain taux de chômage naturel dû
aux imperfections du marché du travail, toute économie doit
être en plein emploi, les variations du (ou des ) salaire(s) permettant
d'équilibrer offre et demande sur le marché du travail.
1.2.3 Sous emploi :
Le sous emploi est fait pour un individu
d'occuper un poste ou d'exercer une fonction inférieure à ses
compétences, à la somme de savoirs ou alors à
n'être employé qu'en partie.
Le sous emploi est aussi une situation du
marché du travail dans laquelle les demandes d'emplois (ou offres de
travail de la part de la population active) sont supérieures aux offres
d'emplois (ou demande de travail de la part des entreprises), la main d'oeuvre
est excédentaire par rapport aux besoins, il y a du chômage. Pour
Keynes, un sous emploi durable est possible. Si la production résultant
de la demande effective (anticipée) des entrepreneurs est trop faible,
il en résultera un chômage involontaire. Ce sous emploi tend
actuellement à se développer avec la flexibilité
dont on a déjà parlé plus haut.
1.2.4 Sans emploi
Le phénomène sans
emploi est le simple fait d'être volontairement ou involontaire
placé dans les conditions de n'exercer aucune fonction. Il s'agit
à trouver proprement parler de l'inactivité dans laquelle se
trouve un individu ou un groupe d'individus.
1.2.5 Chômage :
Le chômage c'est la situation d'une personne souhaitant
travailler et ayant la capacité de faire, mais se trouve sans emploi
malgré ses recherches et sa volonté de trouver un emploi. C'est
le fait de ne pas avoir d'emploi, d'en rechercher un et d'être disponible
pour travailler.
Selon le Bureau International du Travail (B.I.T), est
chômeur, toute personne de plus de 15 ans qui remplit les critères
suivants :
- Etre sans travail, ne pas avoir une
activité ;
- Etre disponible pour travailler, être en mesure
d'accepter toute opportunité d'emploi qui se présente ;
- Chercher activement un emploi ou encore en avoir un, mais
qui commencera ultérieurement.8(*)
Dans ces cas, il est existe plusieurs de
chômage :
1) Le chômage naturel
Le chômage naturel est dû au
fait que chaque jour il y a, pour diverses raisons de nouveaux demandeurs
d'emploi et qu'il y a toujours un temps de battement entre le début de
la recherche de l'emploi et l'entrée dans un nouvel emploi.
2) Le chômage conjoncturel
Le chômage conjoncturel ou frictionnel
correspond à un ralentissement de l'activité économique
provoquant une réduction temporaire des besoins de la main-
d'oeuvre dans l'économie. Les entreprises licencient pour adapter leur
capacité de production à la baisse de l'activité
économique. Ce chômage se résorbe avec le retour de la
renaissance économique qui nécessite des embauches de la part
des entreprises.
3) Le chômage structurel
Le chômage structurel est lié
à des changements des structures économiques dans un pays
provoquant une inadéquation qualificative entre l'offre et la demande.
L'évolution des qualifications dues aux évolutions
technologiques, conduit à rendre inemployable une partie de la
population active qui ne trouve plus d'emploi correspondant à ses
qualifications.
4) Le chômage technique
Le chômage technique dans une entreprise
découle de l'impossibilité pour d'autres secteurs
d'activités ou d'autres entreprises de lui fournir des
éléments nécessaires à la fabrication de ses
produits.
5) Le chômage saisonnier
Ce type de chômage concerne certaines
branches professionnelles dont l'activité varie sensiblement selon les
périodes de l'année.
6) Le chômage de mobile
Il s'agit du chômage des travailleurs en permanente
mobilité. En tout moment, à n'importe quelle période de
l'année les travailleurs quittent leur emploi pour changer d'entreprise
de région, de poste, de pays.
C'est le fait de ne pas avoir d'emploi, d'en
rechercher un et être disponible pour travailler. Le terme peut
désigner aussi l'ensemble des chômeurs.
Le chômage est un problème récurrent de
déséquilibre entre demandes et offres d'emploi. Le
phénomène s'est durement accru après la crise des
années soixante-dix dans les pays développés.
7) Le chômage volontaire
On dit du chômage qu'il est volontaire
lorsqu'il résulte du refus de l'employé de prester au sein d'une
entreprise. Ce refus peut être occasionné par la
rémunération ou par une autre raison.9(*)
Quant à nous, parmi les sortes de
chômages énumérés ci-dessus et relativement dans le
cadre de notre étude, nous pouvons citer également le
chômage dû au manque qualification, expérience
professionnelle ou capacité d'employabilité des demandeurs
d'emploi.
1.2.6 Marché de l'emploi :
Le marché du travail est le lieu de
rencontre de l'offre et de la demande du travail (un des facteurs de
production) et le lieu où se fixe le montant de la
rémunération du travail (c'est à -dire son prix). Le
concept marché de l'emploi revêt un double sens. Tantôt il
désigne la situation de l'emploi dans une économie. Et
tantôt ce concept a un économique. Dans ce dernier sens, il
signifie un marché mettant en relation ceux qui offrent leur travail
(employés) et ceux qui demandent ou qui utilisent le travail fourni par
les employés (employeurs).
Le marché de l'emploi , c'est le lieu de
confrontation entre d'une part, les offres d'emploi émanant des
entreprises et d'autres part les demandes d'emploi introduites par les
quémandeurs d'emploi. 10(*)
1.2.7 Formation professionnelle
La formation professionnelle est ensemble des
dispositifs pédagogiques proposés aux salariées et aux
sans emplois afin de leur permettre de :
- s'adapter au changement structurel, aux modifications de
l'organisation du travail impliqué par l'évolution technologique
et économique et de favoriser leur évolution
professionnelle ;
- de posséder l'expérience professionnelle et
d'acquérir la capacité d'employabilité.
1.2.8 Employabilité :
Le concept de l'employabilité couvre trois
dimensions :
- La première est la possibilité de
s'insérer dans une entreprise qui a besoin des compétences
professionnelles ;
- La seconde est liée à la capacité du
formé de créer son propre emploi et ce, grâce aux
compétences acquises dans l'apprentissage d'un métier ;
- La troisième concerne une plus grande
efficacité et productivité dans l'exercice d'un emploi.
Les deux premières se résument à la
possibilité pour les formés de s'insérer
professionnellement sur le marché de travail et la troisième
leur permettra de participer au développement et à la
pérennisation des entreprises.
1.2.9 Travail :
Le concept « travail » est
connu dans tous les domaines car généralement, conçu comme
un processus par lequel l'homme arrive à la transformation de la nature
en vue de la réalisation des objectifs multiples.
Dans la logique marxiste : « le travail est une
catégorie centrale et qu'il constitue l'essence de l'homme. Quel que
soit sa diversité tout travail n'a de l'importance que quand il est
appréciable par la société et pour son
intérêt... ».
Quant à lui, D. Meda le définit
comme : « une activité essentielle de l'homme grâce
à laquelle il est mis en contact avec son extérieur, la nature,
à la quelle il s'oppose pour créer quelque chose d'humain, et
avec les autres avec lesquels et pour lesquels il réalise cette
tâche ».11(*)
Quant à nous, le travail est toute
activité humaine, physique et intellectuelle visant à obtenir un
profit matériel ou non en vue de la satisfaction des besoins de
l'individu.
1.2.10 Politiques de l'emploi
Les politiques de l'emploi
désignent toutes les mesures prises en matière de l'emploi. Ce
sont des mesures prises par l'administration publique et qui ont pour but
d'agir sur l'emploi et le chômage.12(*)
Quant à nous, les politiques de l'emploi
sont des dispositions mises en oeuvre par le pouvoir public et qui ont pour
mission d'améliorer la situation du marché du travail et
à lutter contre le chômage.
CHAP II : ANALYSE DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE A
L'INSTITUT NATIONAL DE
PREPARATION
PROFESSIONNELLE
(INPP)
1.2 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
(INPP)
1.2.1 APERCU HISTORIQUE DE L'INPP
L'histoire de l'Institut National de
Préparation Professionnelle "INPP" en sigle, remonte au début des
années 60, avec le départ massif et précipité du
colonisateur et de tous les cadres belges qui avaient laissé le pays en
proie aux troubles excessifs sur tous les plans, notamment le domaine du
travail. Eu égard aux difficultés de qualification
professionnelle, le gouvernement de la première république du
Congo, tant par ses propres services qu'avec la collaboration de l'organisation
internationale du travail « O.I.T », a été
préoccupé par le rétablissement et le développement
de son économie. C'est alors qu'il a pris la décision de
créer un institut de formation professionnelle par l'ordonnance loi
N°206 du 29 juin 1964.
Etant donné que la valeur de la
population active en qualité et en quantité est
l'élément majeur de toute action de redressement et
d'organisation, cela a poussé le gouvernement congolais, après de
nombreuses études, à constater le défaut de la
qualification professionnelle suffisante de la population active dans le
secteur public et privé et à créer cet institut qui sera
doté des prérogatives et moyens nécessaires et qui par sa
méthode d'action pourrait obtenir les résultats
escomptés.
Dès l'origine, le projet de l'institut a
été de caractère public et dirigé par un conseil
d'administration tripartite paritaire composé des représentant de
l'Etat, des employeurs et des travailleurs, avec l'aide des conseils des
directions régionaux constitués de même manière.
Elle dispose d'un organe central et d'organes régionaux. Son but fut de
tenir constamment à la disposition des entreprises, des services
publics, des groupements et toutes les actions nécessaires
pour :
- Perfectionner, promouvoir, former ou adapter le personnel
déjà dans l'emploi ;
- Former rapidement le personnel adulte nouveau ;
- Réaliser l'apprentissage dans l'emploi ;
- Préparer ou adapter professionnellement les
bénéficiaires des actions du système d'éducation
générale et d'enseignement technique ou professionnelle scolaire
(ordonnance loi N°206 du 29 juin 1964 portant création de l'INPP,
exposé de motif).
- La méthode générale d'action de cette
institut peut être définie comme suit :
- analyser les besoins ;
- déterminer les actions à
entreprendre ;
- y associer le personnel de direction et les cadres
supérieurs ;
- fournir les moyens didactiques nécessaires ;
- former ou perfectionner les cadres moyens et de
maîtrise.
1.2.2 STATUT JURIDIQUE DE L'INPP
Conformément aux dispositions de
l'ordonnance loi, portant création de l'INPP, telle que modifiée
et complétée à ce jour par l'ordonnance loi n° 78-188
du 5 mai 1978 sur le statut de cette entreprise publique, il est stipulé
dans ses dispositions générales (titre I, article 1er
que « l'INPP est une entreprise publique à caractère
technique et social dotée de la personnalité juridique et dont la
tutelle est assurée par le Ministère du Travail et
Prévoyance sociale ».
1.2.3 DES OBJECTIFS DE L'INPP
Les objectifs de l'INPP sont les suivants :
- Le perfectionnement professionnel des travailleurs dans
l'emploi, de l'ouvrier ou cadre de l'entreprise publique ou
privée ;
- La reconversion professionnelle des travailleurs devant
changer de profession ou de métier ;
- La préparation professionnelle des
bénéficiaires d'une formation technique ou professionnelle de
type scolaire ou d'une culture générale de base ;
- La sélection et l'orientation professionnelle soit
pour l'embauche, soit pour la formation ;
- L'aide aux entreprises pour la création de leurs
propres centres de formation ou de sélection et d'orientation
professionnelle ;
- L'aide aux entreprises pour mettre au point leur
classification ;
- La fourniture aux autorités publiques de supports
techniques nécessaires à l'élaboration et à
l'exécution de la politique nationale en matière de formation
professionnelle.
1.2.4 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE
L'INPP
La Direction Provinciale de l'INPP est
située dans la commune de Kampemba au quartier Industriel, au no 18 de
l'avenue Luvungi.
1.2.5 TYPES DE FORMATION ORGANISEES A
L'INPP
L'organisation de la formation est régie
par l'ordonnance n°71-055 du 26 mars 1971 qui fixe les règles
applicables à la formation professionnelle, à l'apprentissage et
au perfectionnement professionnel.
Nous avons :
a) La formation professionnelle : il s'agit d'un
mode de formation permettant aux nouveaux et anciens diplômés qui
n'ont pas encore une activité professionnelle, aux personnes en
chômage ainsi qu'à toute personne exerçant une
activité économique, d'acquérir ou de développer
des connaissances techniques et professionnelles générales en vue
de l'obtention de la capacité d'employabilité et de l'exercice
d'une profession ;
b) La formation professionnelle orientée
immédiatement vers l'emploi : l'initiation de la main d'oeuvre
dans des conditions du travail réel ;
c) L'apprentissage concernant les travailleurs
déjà en emploi : elle donne naissance à un
contrat d'apprentissage ;
d) La formation professionnelle
accélérée : une formation technique des
travailleurs ou futurs pour l'exercice des travaux
spécialisés ;
e) Perfectionnement : amélioration et
adaptation des connaissances déjà acquises. Il a pour but
d'améliorer les connaissances et les compétences d'une personne
disposant déjà d'une qualification dans laquelle apparaît
de fois des lacunes telles que manque de maîtrises des connaissances
pratiques ou ignorance des progrès techniques ;
f) L'orientation professionnelle : oriente
l'individu en vue de résoudre les problèmes du choix d'une
profession ;
g) La sélection professionnelle : permet
d'éviter l'admission des personnes inaptes dans la formation.
A ce qui précède, nous pouvons citer
d'autres types de formation à savoir :
- La prévention
Elle prépare à un changement d'emploi
dans la perspective d'une restructuration de l'entreprise ou d'un changement
technique.
- La conversion
Elle concerne les salariés dont l'emploi
est menacé ou supprimé afin de les préparer à un
nouvel emploi fondé sur des qualifications différentes de celles
qu'ils possédaient initialement.
- Le recyclage
Le recyclage est une formation par
laquelle une personne met à jours ses compétences dans une
discipline, une technique ou un métier pour lui permettre de s'adapter
au progrès industriel et scientifique. Cette formation lui est
nécessaire pour continuer d'exercer les taches de son poste actuel ou
d'un autre plus intéressant qui pourrait être occupé dans
le futur.
A cet effet, l'INPP organise 8 services
pédagogiques ci-après pour la formation professionnelle des
demandeurs d'emploi et des travailleurs :
- Sélection Psycho et Technique (SPT) ;
- Commercial Administratif et Informatique (CAI) ;
- Formation des Cadres et des Maîtrises (FCM) ;
- Mécanique Auto et Générale
(MAG) ;
- Chaudronnerie et Soudure ;
- Electricité, Froid et électronique.
2.2.3 DUREE DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
La durée de la formation à l'INPP repose sur
certaines qualifications ou critères :
- Le niveau de connaissance à atteindre ;
- Les conditions minima requises et des qualifications que
possèdent déjà les candidats lors de leur
admission ;
- Activités professionnelles antérieures et de
la nécessité de les préparer aussi rapidement que possible
à exercer un nouvel emploi.
1.3 POSITION DE L'INPP ENVERS LES
ENTREPRISES CONGOLAISES
Il convient d'abord de comprendre que l'INPP,
comme entreprise publique et la formation professionnelle comme
phénomène social, ont chacun des stratégies liées
aux objectifs qu'ils poursuivent, les deux ont une part des
responsabilités sur l'évolution des entreprises congolaises.
En effet, la formation professionnelle que doit
apporter l'INPP, devrait s'inscrire dans les principes de "l'adaptation" et "la
rationalité" pour créer l'équilibre dans le processus de
développement auquel la RDC a souscrit.
L'adaptation est le fait pour
l'entreprise de formation professionnelle, comme l'INPP, de se conformer aux
exigences et à la philosophie de la mondialisation, tout en tenant
compte des évidences que connaissent les entreprises locales et les
travailleurs. La rationalité serait alors le
principe qui permettrait à l'INPP d'évaluer l'importance et la
raison d'être (nécessité) de telle ou telle formation
qu'exige la mondialisation pour que les masses laborieuses ne subissent pas les
effets pervers de la mondialisation.
Certes, l'INPP a un champ d'exploitation
à la fois très vaste et important pour toutes les
générations bien qu'il soit dépourvu des capacités
compétitives et des moyens adéquats pour la bonne formation. Et
pourtant, dans presque tous les pays, la formation professionnelle est
nécessairement la préoccupation de l'Etat qui est sensé y
investir en vue de rendre les demandeurs d'emploi utiles dans l'exercice des
différentes fonctions professionnelles. Et c'est grâce à la
législation du travail que l'Etat, protège et suscite le
désir de la formation chez les acteurs du travail (l'employeur et le
travailleur, demandeurs d'emploi), tout en se situant dans le processus de
l'évolution technologique et idéologique en vue de persister
à toute époque. A titre d'exemple, dans l'Europe de l'Est, le
Japon... , l'Etat se limite à donner des instructions
générales et technologiques de base, l'entrepreneur et son
entreprise, complètent l'Etat par des formations de longues et courtes
durées axées notamment sur la profession.
Le plus grand devoir de l'INPP c'est de
disposer de spécialistes et assurer la formation dans tous les domaines
de la professionnalisation industrielle et bureaucratique répondant ou
adaptable à l'idéologie de chaque époque pour que les
patients (demandeurs d'emploi) et les contribuables puissent y trouver
d'importance et y recourir à tout moment.
Il est évident, que « La
formation professionnelle offre de nombreuses opportunités de
prospérité aux communautés et aux individus si ces
derniers sont compétitifs sur la scène nationale et
internationale. En effet, dans le cas de l'INPP, la connaissance doit
s'impliquer dans la formation pour donner un engouement
préféré et pour participer au développement
national. La formation n'est cependant pas une panacée mais un moyen
privilégié entre tous pour le changement, le progrès et
pour réguler le chômage. Elle n'est qu'un
aspect devant équilibrer le secteur de la professionnalisation face
au développement mondial basé sur l'innovation technologique et
des nouvelles méthodes de travail.
Au fait, les emplois centrés sur la
compétitivité du marché du travail, il faut cependant que
cette formation professionnelle des demandeurs d'emploi mette l'accent sur
les nouvelles technologies de la mondialisation pour que les personnes
formées aient une bonne capacité d'employabilité afin de
faire face et de résister à la concurrence et compétition
de l'emploi.
C'est la raison pour laquelle, l'Etat congolais
doit se rendre compte de tous ces aspects et disposer les ressources
nécessaires pour permettre à l'INPP d'être capable de
former et de se faire former pour jouer un rôle positif lui
assigné. Par conséquent, la professionnalisation du travail doit
nécessairement suivre la logique de la mondialisation pour ne pas
être marginalisée par rapport à l'évolution
mondiale, mais, elle doit aussi tenir compte des moyens dont elle dispose (ou
que dispose la RDC) pour son développement.
1.3 Statistiques de personnes formées à
l'INPP.
1.3.1 Tableau de personnes
formées

1.3.2 Graphique de personnes
formées

Commentaires sur le tableau et la graphique
ci-dessus des personnes formées :
L'INPP a pu former pendant les années
2007 à 2009, 1690 personnes dans les 8 services organisés
notamment :
- Sélection Psycho et Technique (SPT) ;
- Commercial Administratif et Informatique (CAI) ;
- Formation des Cadres et des Maîtrises (FCM) ;
- Mécanique Auto et Générale
(MAG) ;
- Chaudronnerie et Soudure ;
- Electricité, Froid et électronique.
- Année 2007, 452 ;
- Année 2008, 534 ;
- Année 2009, 704.
En comparant les chiffres repris ci-dessus, nous avons
constaté qu'au fur et à mesure les demandeurs d'emploi ont
compris que la formation professionnelle joue un grand rôle pour
accéder aux emplois décents. C'est pourquoi, par rapport aux
deux autres années, l'année 2009, l'INPP a accueilli et
formé un grand nombre de demandeurs d'emploi.
1.4 REDYNAMISATION DE L'INPP
Redynamisation compte tenu de la nouvelle
méthodologie du travail axée sur l'innovation technologique,
raison pour laquelle l'INPP comme entreprise publique de formation
professionnelle vise à alléger les difficultés
éprouvées par les demandeurs d'emploi au regard des exigences
faites par les employeurs par rapport aux critères des postes
publiés.
Le préalable pour toute redynamisation
des entreprises et surtout de l'INPP est de placer l'homme qu'il faut à
la place qu'il faut et de lui restituer au centre du développement pour
son bien être social, sinon la formation fournie n'aura pas un engouement
dans la société. A cet effet, il est toujours impérieux
pour l'INPP d'avoir la connaissance et d'être informé sur
l'évolution technologique au niveau mondial, l'évolution
économique, la formation fonctionnelle, en vue d'appliquer certainement
sa politique de formation et savoir orienter les demandeurs d'emploi ;
comme soulignent G. Friedmann et
P. Naville : « la
médiocre qualification des travailleurs demeure dans les régions
où s'amorce l'industrialisation, un fait général et pose
des problèmes complexes aux responsables de tout plan de
développement... d'ailleurs, la formation professionnelle est souvent
peu organisée, insuffisante en quantité ou mal orientée en
fonction des besoins réels des entreprises qui se
créent... » 13(*) Bien que la formation
intervienne dans plusieurs de cas quand il y a déficit dans l'exercice
du travail, tout doit se faire dans la planification et non dans la
précipitation ; la planification serait une étude
ordonnée et systématique de l'application des stratégies
de la formation inhérente au développement en cours et selon les
exigences de l'environnement social.
« le développement n'est donc pas
exclusivement une croissance économique, une augmentation des richesses,
un meilleur équilibre entre la production et consommation, une
transformation des échanges ; il est avant tout, transformations
des structures sociales, ethniques et régionales, transformations des
hommes, de leurs mentalités, et de leurs attitudes ». 14(*)A cet effet, la redynamisation n'est cependant pas
l'affaire de l'INPP seul, mais demande la participation de l'Etat, des
entreprises et des demandeurs d\emploi.
De ce fait, nous mettons l'accent sur le plan
interne, externe afin d'assurer un bon équilibre à la
redynamisation de l'INPP :
1.4. AU PLAN
INTERNE
L'idéologie de la mondialisation est une
contrainte pour tous les pays du tiers monde notamment la RDC, laquelle
contrainte est celle de subir les effets de la mondialisation si elle ne se
crée pas de garde fou. Certes l'INPP attend de la mondialisation des
nouvelles méthodes et techniques de la formation professionnelle et de
l'exercice du travail technique et bureaucratique pour une bonne adaptation par
rapport à l'évolution mondiale. Ces nouvelles méthodes et
techniques sont des connaissances nouvelles et stratégies du travail
basées sur l'évolution scientifique en général et
technologique en particulier.
En effet, la redynamisation du point de vue
interne de l'INPP est tributaire de la volonté et la capacité des
mandataires congolais placés à la tête dudit institut. A ce
sujet A. BATAMBA dénonce deux éléments
majeurs qui empêchent le progrès dans le secteur public :
« 1°) les injonctions des instances politiques
qui consistent en des instructions données par les autorités de
tutelle aux mandataires publics, obligeant ces derniers à agir souvent
contre les intérêts des entreprises ; de ce fait ils sont
obligés de répondre à leurs "attentes" ;
2°) les choix non judicieux dans le recrutement des
mandataires dont certains ne justifient pas de compétence
éprouvée en matière de gestion, ni ne jouissent de bonne
moralité »15(*).
De ce fait, les efforts de l'INPP sont certes
de rendre un bon service à la nation congolaise selon les missions lui
assignées. INPP est conscient que son action doit s'inscrire dans
l'option fondamentale du développement du pays, définie comme un
cadre des grandes mutations économiques, politiques, technologiques,
empreint des effets de l'environnement national et de la globalisation.
Dans cette optique, la redynamisation au niveau
interne de l'INPP doit procéder par la levée des obstacles et les
différentes contraintes à son développement ce qui est une
condition indispensable qui permettrait le renforcement des points positifs
susceptibles de mettre l'entreprise à l'abri de la marginalisation, et
créer d'autres stratégies relatives aux exigences de la
philosophie millénariste. A cet effet, l'identification des
déficits internes de l'administration et le fonctionnement technique de
l'INPP se résume en ceci :
1°) Au niveau de
l'organisation
· Il y a problème dans la planification
des activités de formation relative aux attentes des entreprises et des
demandeurs d'emploi, ainsi qu'aux exigences même de la mondialisation
c'est-à-dire que l'INPP ne dispose pas des formateurs dans tous les
domaines exigés par la mondialisation notamment l'Internet, maintenance
des réseaux satellitaires et téléphoniques...
2°) Au niveau technique
a) Ressources
matérielles :
Ici se remarque la vétusté d'équipement
caractérisé par l'absence d'une politique permanente de
l'amortissement et le renouvellement des matériels ; la carence des
outils de production et de formation.
3.2 Au niveau externe
Le problème de la redynamisation de
l'INPP pour une bonne formation dans le secteur professionnel congolais en
général et Katangais en particulier, est aussi, en grande partie
une affaire de l'autorité congolaise (l'Etat) qui doit lui assurer un
environnement sain et planifié pour l'intérêt de toute la
population active, sachant que la nouvelle idéologie de la
mondialisation impose le changement sur tous les plans, d'où une
nécessité de se préparer en conséquence.
L'INPP est l'une des entreprises qui
composent le portefeuille de l'Etat et qui est sous les contraintes de subir
une redynamisation globale au même titre que les autres. Le regard de
l'Etat congolais n'est beaucoup plus orienté que sur les entreprises qui
contribuent au gonflement de son budget telles que : OFIDA, DGI, SNEL,
DGRAD,..., Alors que celles qui de l'Etat providence (social), sont de plus en
plus négligées ; or, « le portefeuille de l'Etat
peut servir à la fois d'un instrument de la planification
économique, d'un facteur d'intégration économique et d'un
facteur de résorption de goulots d'étranglement.
A cet effet, l'Etat congolais par le biais
de son portefeuille ainsi que le ministère qui assure la tutelle de
l'INPP, doit fournir les efforts de manière à redonner
l'engouement à cette structure de formation professionnelle
considérant son importance à toutes les époques afin
qu'elle s'adapte à toute évolution scientifique.
Du point de vue externe, la charge de la
redynamisation incombe à l'Etat qui doit identifier les problèmes
qui empêchent le progrès de l'INPP lesquels se manifestent
par :
- L'improductivité et les déficits dont sont
victimes les différentes entreprises depuis plus d'une décennie
suite à l'instabilité politique caractérisée par
plusieurs hostilités ayant conduit la RDC dans une paupérisation
et une crise sans fin jusqu'à ce jour, d'où les
contre-performances remarquables dans tous les secteurs.
- L'incapacité de l'Etat à appliquer avec
rigueur dans la législation du travail en vue de lutter contre les
anti-valeurs dans le secteur de la professionnalisation congolaise qui se
manifestent en : minimisation de la rémunération des
travailleurs, recrutement illicite des agents, licenciement massif
illicite,...
- L'incapacité de la tutelle à assurer une
assistance logistique à l'INPP afin de lui permettre à
répondre positivement aux difficultés de la qualification
professionnelle éprouvée à cette époque de la
mondialisation.
Dans le souci de la redynamisation de l'INPP, la
politique appliquée par plusieurs pays développés
aujourd'hui notamment le Japon, la Chine, et dans certains pays de l'Europe,
pourrait nous servir d'exemple. Ces pays déploient leurs efforts et
moyens possibles à l'achat des connaissances en faisant recours aux
grands savants et spécialistes des USA, de l'Europe pour leur apprendre,
soit envoient les gens apprendre à l'étranger dans le domaine
bien précis, déterminé et revenir appliquer les
connaissances acquises dans leurs pays respectifs en les adaptant à
leurs réalités ; c'est ce qui fait que ces pays soient
aujourd'hui parmi les plus actifs dans le domaine de la formation
professionnelle et de la politique de l'emploi.
De ce fait, la RDC doit investir dans la
recherche des connaissances ailleurs surtout dans le domaine technique
(formation professionnelle) pour diminuer les déficits de la
qualification professionnelle, remarquable dans le chef des demandeurs d'emploi
et de redonner de l'engouement à cette institution de la formation
"INPP".
1.5 Le rôle de la formation professionnelle
dans la lutte contre le chômage
La formation professionnelle joue un rôle
capital dans la lutte contre le chômage. Ainsi, elle apparaît
dès lors comme une porte d'entrée sur le marché du travail
aussi bien pour les nouveaux et les anciens diplômés. Pour notre
part, nous envisageons cette formation comme un moyen de lutte et de
résorption du chômage dû au manque d'expériences
professionnelles et à la capacité d'employabilité des
demandeurs d'emploi.
A cet effet, la formation professionnelle
apparaît comme le recours privilégié de qualification
professionnelle et de valorisation d'une grande partie de la population active
et plus singulièrement des personnes exclues du système formel de
formation et même des personnes sans niveau de qualification. Elle
contribue, à coté de la formation professionnelle,
à la promotion de ces personnes par le richement de leur
qualification professionnelle et à leur employabilité.
CHAP III : `'POLITIQUES DE L'EMPLOI `'
Les politiques de l'emploi sont l'ensemble des mesures
mises en oeuvre par les
administrations
publiques dans le but d'accroître l'
emploi (augmentation du
taux d'emploi de la
population en âge de travailler) et de réduire le
chômage
(recherche du «
plein-emploi »).16(*)
Pour cela, elles visent à permettre aux
inactifs (sans
emploi) et les
chômeurs à
prendre ou reprendre un travail, et à les y inciter, dans le cadre du
maintien d'une
aide sociale leur
assurant un
niveau de vie minimum.
Elles visent également à limiter la durée du
chômage
de transition.
3.1 Notions de chômage
Comme définit dans la partie
précédente, le chômage est l'un des malaises s'incrivant
comme préoccupations majeures de tous les pays. Il s'agit d'une
adéquation entre la population active et le nombre d'emplois
disponibles ; une élasticité de l'offre du travail face
à la limitation de leur demande, qui engendre un déphasage et la
création d'une catégorie des personnes appelées `'
chômeurs''.
Pour R. salais et les autres :
« le chômage est l'une des inventions du 19e
siècle qui est étroitement liée à la codification
du salariat et à la différenciation progressive entre ceux que
l'on a nommé les pauvres et travailleurs privés d'emplois qui ont
été appelé les chômeurs, ici le chômage sera
constitué comme le produit de causes industrielles ou
économiques, indépendant des volontés individuelles, un
chômeur est un ouvrier régulier se trouvant dans l'état de
sans fonction ».17(*)
Pour D. Demanziere : «
le chômage est généralement défini comme privation
temporaire d'emploi, l'allongement des périodes de privation temporaire
est interprété généralement comme indice d'un
renoncement à l'emploi, ainsi la responsabilité en est
rejetée sur les individus qui sont soupçonnés de ne pas
vouloir travailler ».18(*)
Il découle de ce qui
précède que la notion du chômage n'est valable que lorsqu'
un individu ou un groupe d'individus qui sont privés d'emploi ou sont
à la quête constante de l'emploi. Cette situation du chômage
n'est apparue en République Démocratique du Congo qu'à
partir de l'époque coloniale qui a amené le travail industriel et
le travail rémunéré.
Si sous d'autres cieux la situation du
chômage est inhérente aux problèmes de salaire, en RDC,
elle s'inscrit dans une réalité, autre dans la mesure où
trouver un emploi est un dilemme, un casse-tête, le taux de la
population active (âge qui varie entre 15 à 65 ans) augmente
chaque année où des milliers de jeunes se lancent à la
quête de l'emplois et n'en trouver point soit par manque de
disponibilité ou encore par manque d'expériences,
compétences requises exigées par les employeurs.
La situation du chômage en RDC est plus
particulièrement au Katanga est tellement profonde, c'est pourquoi elle
nécessite une éradication initiale que nous
appelons : « formation professionnelle des
demandeurs d'emploi » afin de donner la chance aux sans
emploi d'accéder aux emplois d'abord disponibles. Ayant des
compétences et capacités d'employabilité requises, les
personnes qui ont déjà l'emploi, font ce que nous qualifions de
déperdition de travail, c'est-à-dire ils se déplacent
d'une entreprise à l'autre où va mieux. Et par conséquent,
les emplois disponibles reviennent aux mêmes personnes du fait qu'elles
sont expérimentées et possèdent les compétences
exigées par les offreurs d'emplois.
A cet effet, il y a cercle vicieux de
manière qu'on revient sur le même point de départ et il n'y
a pas de réduction du taux de chômage ni équilibre entre
l'offre et la demande d'emploi lesquels les politiques de l'emploi
recommandent.
3.2 Les politiques actives d'emploi
Les politiques actives du marché ou
politiques d'activation, ou programmes actifs du marché de travail, sont
des programmes mis en place par les administrations publiques sur le
marché du travail afin d'encourager les sans- emplois et autres
chômeurs à trouver un emploi. Ces programmes se sont
développés tout d'abord dans les pays d'Europe puis aux
Etats-Unis.19(*) Les
politiques actives cherchent à obtenir une croissance plus riche en
emploi. L'accroissement du marché de l'emploi du travail, le plein
emploi et l'emploi décent, sont les buts poursuivis par les politiques
actives de l'emploi.
Pour ce qui nous concerne, les politiques actives
agissent d'abord sur l'offre d'emploi à travers la formation
professionnelle afin de permettre aux demandeurs d'emploi de retrouver ou
d'avoir un niveau de qualification correspondant aux attentes des employeurs
selon les critères ou conditions préalablement établis
pour les postes publiés.
Ainsi, les politiques actives de l'emploi
interviennent à travers les actions suivantes :
a) L'incitation à l'embauche ;
b) La création des emplois dans le secteur
public ;
c) L'assistance aux particuliers dans la création des
entreprises ;
d) L'amélioration du fonctionnement du marché du
travail par une communion entre les offres et les demandes ;
e) La promotion de la formation professionnelle afin
que la main d'oeuvre puisse s'adapter au changement technologique à
travers l'organisation et de permettre également aux demandeurs d'emploi
de posséder la capacité d'employabilité exigée par
la plupart d'employeurs lors des publications de postes de
travail.
Il existe trois principaux types de
politiques d'emploi actifs.
- Première catégorie :
La première catégorie de
politiques actives de l'emploi concerne la mise en place de services publics
(jobs centres) c'est-à-dire des centres d'aide aux chômeurs.
Appelés aussi Network centers, ces centres établissent des
listes d'offres d'emploi disponibles et les rendent consultables aux
demandeurs d'emploi.
En République Démocratique
du Congo, le gouvernement a institué un service public chargé de
la gestion de l'emploi. Dénommé ONEM (Office National de
l'Emploi), ce service a été institué par la loi no 15/2002
du 16 octobre 2002 portant code du travail spécialement en son article
2004 et créé par le décret loi no8/2002 du 03 juillet
2002. Placé sous la tutelle du ministère du travail et de la
prévoyance sociale, il a pour mission générale de
promouvoir l'emploi décent et de réaliser en collaboration avec
les organismes publics et privés une bonne planification, organisation
du marché de l'emploi.
- Deuxième catégorie :
Les politiques actives de l'emploi consistent dans
la mise en place des structures de formation pour augmenter la
capacité d'employabilité des personnes n'exerçant pas
d'activités professionnelles (sans emploi).
En République Démocratique du Congo en
général et particulièrement dans la province du Katanga,
l'organisation de la formation est confiée à l'Institut National
de Préparation Professionnelle. Cet organisme public doté de la
personnalité juridique, s'occupe simultanément de la formation
professionnelle des demandeurs d'emploi en leur ajoutant la capacité
d'employabilité afin de leur permettre d'être compétitifs
sur le marché de l'emploi et répondre positivement aux exigences
et conditions des postes publiés. Et de permettre aux travailleurs en
cours d'emploi de s'adapter à l'évolution de la technologie.
- Troisième
catégorie :
La troisième catégorie de
politiques actives concerne l'indemnisation des personnes se trouvant dans
l'impossibilité ou l'incapacité d'exercer un emploi. Ici, il
s'agit des structures mises en place pour verser une subvention de courte
durée à des entreprises en échange de l'embauche des
demandeurs d'emploi afin de les aider à acquérir une
expérience.
Les politiques actives de l'emploi cherchent à
accroître le niveau de l'
emploi dans
l'économie, et les politiques passives dont l'objectif est de
rendre le chômage supportable (« traitement social du
chômage »), avec la volonté de ne pas accroître la
demande de travail.
Ces services (INPP, ONEM) mettent en place des
politiques
actives du marché du travail (formations professionnelles,
orientation, identification des emplois etc.) afin d'accroître leur
capacité à trouver un emploi et d'accélérer leur
retour à l'emploi. Ils favorisent également la transmission
d'informations entre employeurs et chômeurs.
Dans les
pays
développés par exemple, le chômage concerne surtout
les personnes les moins qualifiées.
Afin de diminuer le
taux de
chômage, le gouvernement et les
partenaires
sociaux favorisent la hausse des niveaux de formation des demandeurs
d'emploi, dont la poursuite d'études supérieures, en particulier
les formations professionnelles pour lesquelles les débouchés
professionnels sont importants. Ils encouragent également la formation
tout au long de la vie.
La
formation professionnelle
joue un rôle important dans les politiques de l'emploi car elle permet de
lutter contre le chômage dû au manque d'expériences, de
qualifications requises et de capacités d'employabilité des
demandeurs d'emploi. Elle permet aux demandeurs d'emploi formés
d'accéder à l'emploi décent et de plus une
amélioration de la
productivité
du travail au sein de l'entreprise.
3.3 Les politiques passives
d'emploi
Les politiques passives sont les politiques de
l'emploi élaborées par l'administration publique non pas pour
réduire le chômage comme dans les politiques actives mais de le
rendre supportable.
Elles ont pour premier objectif d'accompagner
socialement les demandeurs d'emploi en procédant à des
indemnisations. Dans une logique d'assistance ou d'assurance publique, elles
indemnisent les chômeurs et autres sans emploi du revenu, donc de la
demande tout en protégeant contre l'exclusion de la sociale. Elles
cherchent à réduire la population active ou à
« protéger le travail ». La réduction de la
population active occupée par l\allongement des études, le
financement de la pre-retraite, l'abaissement de l'age de la retraite (65 d'age
et 30 ans de service, cas de la République Démocratique du
Congo.
Les politiques passives de l'emploi
agissent à travers les actions telles que :
- L'indemnisation des demandeurs d'emploi, allocation de
chômage ;
- Incitation à la retraite d'activités
(favoriser le temps partiel volontaire, financer le départ en
pre-retraite, le retour au pays des immigrés ;
- Le fait de revoir à la baisse l'age de la retraite
(de 65 à 60 ans) ;
- Le partage du travail par la réduction du travail.
Les politiques passives ont pour mission de
rendre le chômage supportable et réduire la population active
occupée. Elles ont pour 1e objectif d'accompagnement
socialement le chômage par l'indemnisation, les allocations du
chômage. Le second objectif consiste à réduire l'offre du
travail par le biais de retraite, l'encouragement des femmes à rester
au foyer du travail ou les déplacés, les migrants ou autres
villageois de regagner leur milieu d'origine, leurs pays et/ou leurs villages
selon le cas.
3.4 Les moyens pour mener une
politique de l'emploi
Il existe plusieurs moyens pour
mener une politique de l'emploi. Le pouvoir public recourt de manière
générale à quatre moyens :
3.4.1 L'outil budgétaire
L'Etat peut souvenir
l'activité économique en pratiquant une politique
budgétaire (politique de grands travaux).
3.4.2 L'outil juridique
L'Etat encadre le fonctionnement du
marché du travail de manière plus ou moins directe (autorisation
administrative de licenciement).
3.4.3 L'outil fiscal
L'Etat peut favoriser l'utilisation du
facteur travail au détriment du facteur capital (baisse des charges sur
les salaires...).
3.4.4 L'outil éducatif
L'Etat agit sur l'employabilité de la
main-d'oeuvre au travers de la formation professionnelle des sans emploi.
En effet, lors de nos recherches, nous avons
constaté que les postes publiés par la plupart d'entreprises,
présentent beaucoup de conditions ou critères sina qua none
(expérience professionnelle requise, connaissance sur les postes
à pourvoir) pour être sélectionné au test
d'embauche. Or, parmi les demandeurs d'emploi, l'on trouve un bon nombre des
nouveaux et anciens diplômés qui sont à la quête de
l'emploi mais sans expérience professionnelle ni connaissance requise
par rapport aux postes publiés nonobstant la formation initiale
donnée par les écoles et les universités. Ceci est l'une
des causes qui entraîne le chômage dans le chef des demandeurs
d'emploi. Alors que les politiques de l'emploi cherchent à
réguler le marché de l'emploi, en réduisant sensiblement
le taux de chômage en y agissant directement.
Des règlementations sont mises en place
sur le
marché du
travail pour modifier ses caractéristiques et son fonctionnement.
Les règlementations qui encadrent les possibilités de
licenciement (exigence
d'une justification économique, pénalité
financière,...) tendent à augmenter la durée passée
par un employé dans chaque poste et à limiter les variations du
chômage au cours du
cycle
économique.
Les économistes
libéraux,
en particulier les
néo-classiques,
expliquent principalement les situations de chômage durablement
élevé comme la conséquence de certaines interventions de
l'État : phénomènes d'
assistanat,
règlementations excessives des
conditions de
travail, conditions de rupture de
contrat de
travail trop restrictives qui décourageraient l'embauche, qui
portent le
coût du
travail à un niveau jugé trop élevé, limitation
du
temps de travail.
Ils prônent des politiques permettant la
flexibilité
du travail tout en assurant une couverture des risques de chômage
individuels.20(*)
Dans les pays où le marché du travail est
jugé trop règlementé, ces économistes recommandent
une
déréglementation
partielle du marché du travail. Leur logique est avant tout de favoriser
les créations d'emploi plutôt que de protéger des emplois
existants. Ces politiques sont principalement appliquées dans les
pays anglo-saxons,
dont la plupart sont proches du «
plein
emploi » (
taux de
chômage très faible et
taux d'emploi
très élevé). Tandis que le conseil d'administration du
bureau international du travail ``B.I.T'' a adopté l'agenda global
pour l'emploi et définit dix éléments essentiels pour la
mise en place d'une stratégie mondiale visant à stimuler
l'emploi.
Il s'agit entre autres de stratégies
économiques comme la promotion du commerce et de l'investissement dans
les pays en développement durable garant de sources de revenu durables
et l\intégration d'orientation stratégiques dans les politiques
macroéconomiques et également de stratégies s'appuyant sur
les normes internationales du travail comme la promotion des
coopératives et des petites et moyennes entreprises, la
formation et l'éducation, la protection sociale ainsi que la
sécurité et la santé au travail, l'égalité
et la négociation collective. L'agenda global pour l'emploi
reconnaît que des droits fondamentaux , comme la liberté syndicale
et le droit de négocier collectivement, le droit de la non
discrimination, la franchise de tout avertissement surtout lorsqu'il est
question des mineurs, sont des valeurs morales mais parallèlement, elles
conduisent à ce que les travailleurs soient mieux adaptés
à leurs emplois, d'où il résulte un accroissement de la
production dans son ensemble, la protection sociale répond au besoin de
sécurité des individus mais en remplissant
cette mission.
Les politiques actives de l'emploi cherchent à
accroître le niveau de l'
emploi dans
l'économie, et les politiques passives dont l'objectif est de
rendre le chômage supportable (« traitement social du
chômage »), avec la volonté de ne pas accroître la
demande de travail.
3.5 L'Organisation Internationale du Travail (O.I.T)
et la politique de l'emploi
3.5.1 Convention No 122 de l'OIT sur la
politique de l'emploi
Selon la convention no 122 de l'O.I.T
sur la politique de l'emploi les États qui l'ont ratifiée
doivent formuler et appliquer une politique active visant à promouvoir
le plein emploi, productif et librement choisi. Cette politique tendra à
garantir qu'il y aura du travail pour toutes les personnes disponibles et en
quête de travail; que ce travail sera aussi productif que possible; qu'il
y aura libre choix de l'emploi et que chaque travailleur aura toutes les
possibilités d'acquérir les qualifications nécessaires
pour occuper un emploi qui lui convienne et d'utiliser, dans cet emploi, ses
qualifications ainsi que ses dons, quels que soient sa race, sa couleur, son
sexe, sa religion, son opinion politique, son ascendance nationale ou son
origine sociale. Cette politique devra tenir compte du stade et du niveau du
développement économique ainsi que des rapports existant entre
les objectifs de l'emploi et les autres objectifs économiques et
sociaux, et sera appliquée par des méthodes adaptées aux
conditions et aux pratiques nationales. Les États qui l'ont
ratifiée doivent également prendre les mesures nécessaires
en vue d'appliquer une politique de l'emploi en consultation avec les
représentants des employeurs et des travailleurs. 21(*) Etant membre de l'O.I.T
et ayant ratifié la convention No 122, la République
Démocratique du Congo est appelée à mettre en application
les recommandations relatives aux politiques nationales de l'emploi.
Près de 40 pour cent de la
main-d'oeuvre mondiale, y compris les familles des travailleurs, vit avec moins
de 2 dollars par jour et c'est cet immense défi qu'il faut relever en
201022(*). L'emploi
productif stagne et même dans les pays dotés d'une croissance
économique stable, la création d'emplois n'a pas suivi, notamment
pour les nouveaux et les anciens diplômés sur le marché du
travail. Qui plus est, la qualité des nouveaux emplois est plutôt
préoccupante, car bon nombre d'entre eux sont précaires,
informels et faiblement rémunérés.
Selon l'Organisation Internationale du
Travail, depuis 30 ans, l'emploi n'est plus au centre des politiques
économiques et des plans nationaux de développement. La plupart
des stratégies nationales ont plutôt privilégié
l'exportation et l'industrialisation orientées vers les investissements
étrangers directs (IED). Ceci est le cas de la République
Démocratique du Congo et particulièrement dans la province du
Katanga où nous avons constaté que la plupart d'entreprises y
implantées relèvent des investissements étrangers et ces
dernières recourent à la main -d'oeuvre
étrangère pour les postes importants, les emplois décents
et le reste des postes non essentiels souvent mal
rémunérés sont occupés par les nationaux. La source
de cette conséquence est le manque des compétences,
qualifications requises par rapport aux besoins des entreprises. Les
décideurs considéraient que la création d'emplois
était un effet résiduel de la croissance économique
produite par le secteur privé.
3.5.2 L'O.I.T et la mise en place des
stratégies de réduction de la pauvreté
Un plan de développement national a été
élaboré en 2006 sous la forme de stratégies de
réduction de la pauvreté tout en ayant recours aux politiques
macroéconomiques préconisées dans les programmes
d'ajustement structurel, les stratégies de réduction de la
pauvreté on réitéré un engagement à la
réduction de la pauvreté dont le revenu est faible, en
particulier par des réformes du secteur social en matière de
santé, d'éducation, des emplois, de construction et
réhabilitation des routes... Initialement, les stratégies de
réduction de la pauvreté s'efforçaient de concilier la
stabilité économique, la croissance et l'expansion du secteur
social, en partant du principe que ces mesures se traduiraient par des emplois
et des gains de productivité. Mais vers l'année 2005, les
stratégies de réduction de la pauvreté de «
deuxième génération » ont été
réexaminées et des initiatives ont
délibérément été prises pour
accroître la productivité et l'emploi dans les plans et politiques
des pays.
La crise économique et financière mondiale s'est
aggravée et a révélé des déficits d'emploi
sous-jacents, qui exigeaient une correction des déséquilibres
structurels, ainsi qu'en témoigne le nouveau cadre de croissance solide,
durable et équilibré, adopté par le G20. Les cadres
d'action macroéconomique font à présent l'objet d'un
réexamen, tout d'abord car il est nécessaire de concilier la
croissance orientée vers l'emploi et les politiques
macroéconomiques, et de prendre en compte la nouvelle tendance en faveur
d'une croissance pour tous et riche en emplois, et une mondialisation
équitable.
Les politiques nationales de l'emploi s'efforcent
de lier explicitement la croissance et les stratégies économiques
à la création d'emplois, et établissent un diagnostic des
difficultés et des possibilités de création d'emplois
productifs23(*). L'OIT
aide les pays à réexaminer, formuler et appliquer ces politiques
à la lumière de l'Agenda mondial pour l'emploi, adapté
pour s'appliquer à des contextes spécifiques. À cet effet,
l'OIT s'appuie également sur un groupe mondial de spécialistes de
l'emploi qui oeuvrent en partenariat avec les gouvernements et les
organisations d'employeurs et de travailleurs. Les tendances et les
problèmes de l'emploi dans le pays, sont repérés et les
données recueillies à cet égard sont utilisées
comme base pour négocier et hiérarchiser les priorités
dans les futures politiques de l'emploi et sont alors intégrées
à la politique nationale de l'emploi. Ce processus offre l'occasion de
promouvoir la cohérence entre les différents ministères du
gouvernement, encourager le dialogue tripartite (entre les gouvernements, les
employeurs et les travailleurs) et pour lancer une dynamique et trouver un
consensus sur la meilleure façon d'obtenir une augmentation des emplois
dans un contexte donné.
Selon l'OIT, les politiques de l'emploi comprennent
généralement des recommandations sur les objectifs d'emploi
nationaux ou sectoriels convenus, et les moyens de les concrétiser, une
analyse du cadre macro-économique, des ajustements aux politiques et
institutions du marché du travail, le repérage des secteurs
susceptibles de croissance et les stratégies d'investissement sectoriel
(la partie «demande» du travail ), ainsi que le développement
des entreprises y compris les Petites et Moyennes Entreprises (PME), les
questions relatives à la capacité des ressources humaines,
employabilité, (la partie «offre» du travail),
l'amélioration de la qualité de l'emploi et la promotion des
normes et instruments nationaux. Après la grande récession de
2008-2009, ce type d'information est crucial pour promouvoir la relance de
l'emploi et la protection des plus vulnérables autant de moyens pour
donner effet au Pacte mondial pour l'emploi.
L'OIT surveille l'évolution de ses activités sur
les politiques nationales de l'emploi et le degré de présence des
questions d'emploi dans les plans nationaux de développement, en
utilisant un système de base de données qui permet d'obtenir
rapidement un aperçu mondial et l'accès à des informations
sur des pays spécifiques. Les recherches relatives aux politiques
appliquées permettent d'approfondir l'analyse et comprendre quelles sont
les politiques qui ont été les plus efficaces quant à la
création d'emplois productifs et de travail décent dans les pays
à différents niveaux de développement, et promouvoir
ainsi des évaluations transnationales des bonnes pratiques24(*).
Le travail de l'OIT est centré sur les priorités
suivantes:
· promouvoir la priorité de l'emploi dans les
stratégies nationales économiques et de développement au
moyen de services consultatifs techniques pour l'examen et la formulation de
politiques nationales de l'emploi, et dans la suite à donner au Pacte
mondial pour l'emploi;
· Faire en sorte que les consultations tripartites
(gouvernement, employeurs et travailleurs), le renforcement des
capacités et la validation constituent un élément central
dans la formulation et l'examen des politiques de l'emploi.
· poursuivre les débats d'orientation et
l'examen des modèles de développement au niveau mondial dans le
cadre de recherches revitalisées;
· examiner et rénover les outils de diagnostic
et les méthodologies pour centrer les travaux sur l'emploi et surveiller
l'impact des mesures sur l'emploi;
· A l'issue d'une crise spécifique, il s'agit
d'aider les pays à accélérer la relance et la
création d'emplois en suivant les orientations du Pacte mondial pour
l'emploi.26(*)
3.6 L'Etat congolais et les politiques de
l'emploi
3.6.1 les structures de la mise en oeuvre des
politiques de l'emploi
- La direction nationale de l'emploi ;
- L'office national de l'emploi ;
- La commission nationale de l'emploi des
étrangers ;
- Les secrétariats sociaux ;
- Le conseil national du travail ;
3.6.1.1 La direction de l'emploi
La direction de l'emploi a pour mission
essentielle de contribuer à la conception, à la définition
et à la mise en oeuvre de la politique de l'emploi. Elle est
chargée notamment de :
- Faire la synthèse périodique sur la situation
de l'emploi et sur son évolution ;
- Préparer des textes réglementant l'emploi, le
placement et l'orientation professionnelle ;
- Préparer les accords techniques avec les pays
étrangers ;
- Assurer le contrôle de l'emploi des nationaux et des
étrangers ;
- Connaître et réglementer l'emploi du secteur
non structuré urbain et rural.
3.6.1.2 L'office de l'emploi
En tant qu'établissement
public à caractère technique et social doté de la
personnalité juridique, l'office national de l'emploi a pour mission
essentielle de promouvoir l'emploi et de réaliser en collaboration avec
les organismes publics ou privés intéressés, la meilleure
organisation du marché de l'emploi.
3.6.1.3 La commission nationale de
l'emploi
Il existe au sein du Ministère du Travail et
Prévoyance Social une commission chargée de l'emploi des
étrangers. Celle-ci statue sur la demande d'engagement des
étrangers dans les entreprises installées au Congo. Elle se
prononce aussi sur la délivrance des cartes de travail pour l'obtention
de l'emploi en RDC.
En dernier ressort elle se décide sur la validation et
le renouvellement des cartes de travail. Elle contribue de cette façon
à la protection de la main d'oeuvre nationale contre la concurrence
étrangère.
3.6.1.4 Les secrétariats sociaux
Les secrétariats sociaux sont des organes
constitués en vue de remplir en qualité de mandataires de leurs
affiliés, les formalités imposées aux employeurs au cours
des opérations d'embauche. L'ouverture des secrétariats sociaux
est subordonnée aux versements d'une caution et à l`autorisation
du Ministère du Travail et de la Prévoyance Sociale.
3.6.1.5 Le conseil national du travail
Il existe au sein du Ministère du Travail et
de la Prévoyance Social un organe dénommé (conseil
national du travail) intégré dans les organismes chargés
d'étudier les problèmes d'ordre économique, financier et
social présidé par le ministre du travail et de la
prévoyance social et constitué par les représentants de
l'Etat, des travailleurs et des employeurs. Le conseil national du travail a
pour mission de :
- Etudier toutes les questions concernant la main d'oeuvre
et la prévoyance sociale ;
- Etudier les éléments pouvant servir de
base à la délimitation du salaire minimum interprofessionnel
garanti (SMIG) et ses incidences économiques ;
- Emettre des avis et formuler des propositions et
résolutions sur la réglementation à intervenir.
La République démocratique du Congo
est en pleine phase de reconstruction de son économie, laquelle passe
par la restauration de grands équilibres économiques sur
différents marchés, équilibres rompus depuis plusieurs
années. Le rétablissement des équilibres
macroéconomiques s'avère être le seul cadre susceptible de
permettre à ce pays que d'aucuns qualifient de «Scandale
géologique» de faire face courageusement au défi de
réduction du chômage. La RDC se situe, en effet, parmi les pays
considérés comme les plus pauvres au monde. Les principaux
indicateurs généralement utilisés pour mesurer le niveau
de performance des pays dans divers domaines (économie, santé,
éducation, alimentation, infrastructures, etc.) classent le Congo
démocratique parmi les pays les plus pauvres (167ème sur 175
pays).26(*)
Le marché du travail s'est fortement
rétréci à la suite des pillages, guerres,... de la
récession qui a frappé l'économie nationale pendant des
décennies. En réponse à cette fracture sociale, l'Etat
congolais a axé ses actions sur la relance économique,
considérant l'emploi comme un sous produit de la croissance
économique. Ce qui explique les initiatives prises par-ci par-là
pour tenter de faire face au problème de chômage. L'une de ces
initiatives a débouché sur la création, sous la tutelle du
ministère du Travail et de la Prévoyance sociale de l'Office
national de l'Emploi (ONEM) dont la devise est « Ensemble, chassons le
chômage et la pauvreté ». 27(*)
La mission générale de cette structure est de
promouvoir l'emploi décent et de réaliser en collaboration avec
les organismes publics et privés une bonne planification, organisation
et gestion du marché national de l'emploi. Ses activités
s'articulent autour de trois axes, à savoir :
1). l'intermédiation, qui consiste
à opérer le rapprochement entre les demandeurs d'emplois, les
opérateurs économiques et socioculturels ;
2). la formation qualifiante et sur le tas ;
3). l'appui à l'auto emploi et à la
micro entreprise.
L'un des avantages de la mise en place de
l'Office national de l'emploi est de prendre en compte le caractère
imparfait de l'information et donc de l'incertitude qui résulte de la
connaissance des emplois et des salaires. Le travail de recherche sur les
emplois disponibles effectué par l'Office permet ainsi d'amoindrir le
coût lié à l'absence de l'information.
Au nombre de ces propositions d'actif figure
également le programme de création d'emploi Pucer en place depuis
novembre 2002, toujours sur la houlette du ministère du Travail et de la
Prévoyance sociale, en collaboration avec le Bureau de l'OIT. Ce
programme vise à terme de définir une politique nationale de
l'emploi, à assurer un plein emploi sur l'ensemble du territoire,
à accroître les investissements porteurs et à
accroître l'efficacité des investissements pour créer des
emplois et distribuer des revenus.
Dans l'une ou l'autre stratégie
mise ou à mettre en place pour résoudre l'épineux
problème du chômage de masse en République
Démocratique du Congo, l'élément pivot doit être
l'analyse du marché du travail en mettant l'accent sur la
création des emplois et en privilégiant la formation
professionnelle des demandeurs d'emploi. Ce n'est que finalement cette analyse
minutieuse et pertinente qui pourra donner au pouvoir public les
éléments-clés sur lesquels il peut espérer enfin
concevoir et mettre en place une réelle politique de promotion de
l'emploi digne de ce grand pays.
En effet, autant d'efforts ainsi que de
moyens financiers ont été conjugués pour arriver à
déterminer la nature ou le profil de la pauvreté en RDC, desquels
dépendront des politiques à mettre en oeuvre pour en sortir,
autant nous semble t-il important que d'autres efforts prennent le relais en
vue de déterminer dans le secteur spécifique du travail, la
nature du déséquilibre qui y a pris corps depuis des
années, ses causes et éventuellement les moyens d'en sortir.
Cette connaissance doit, par principe,
précéder pour éclairer les différentes actions
à mener si l'on veut véritablement et durablement résorber
ce chômage de masse et si l'action exercée sur lui peut être
considérée, à terme, comme susceptible de
déclencher des externalités positives sur les autres causes de la
pauvreté en République démocratique du Congo.
En 2000 par exemple, la
main-d'oeuvre salariée a représenté 4 % de la population
active (15- 65 ans) évalué à 27. 360.000 personnes, soit
48 % de la population totale dont 83,6% vivant avec moins de 1 $ par jour. Le
chômage, véritable fléau de la société, est
particulièrement aigu. 28(*) A cet effet, la confédération syndicale
du Congo exige la mise en place d'une politique nationale de l'emploi,
prônée depuis 1981.
Ainsi, les
mauvaises politiques économiques des années fastes de la
2e république ayant entraîné :
zaïrianisation, radicalisation rétrocession, pillage, conflits
armés de période de transition, ont davantage réduit les
emplois et avec comme conséquences :
- Augmentation de la pauvreté et de
vulnérabilité ;
- Baisse de la qualité des soins de
santé ;
- Baisse du niveau de l'ensemble dislocation des
familles ;
- Déscolarisation ;
- Phénomène enfants de la rue ;
- Développement des mécanismes de prostitution
des filles...
Par rapport à
la politique de l'emploi, un forum national a été tenu à
Kinshasa du 18 au 22 septembre 2007 pour parler de la mise en place des
mécanismes de la politique nationale sur l'emploi. Au sorti de ce forum,
cinq mécanismes suivants ont été mis en place
notamment :
- Les axes majeurs de la politique nationale de
l'emploi ;
- Les programmes et les projets pilotes du plan d'action
national pour l'emploi ;
- Les mécanismes de mise en oeuvres des programmes et
des projets pilotes du plan national pour l'emploi ;
- Dossiers se rapportant sur la gouvernance de l'emploi en
République Démocratique du Congo (RDC) ;
- Les stratégies de mise en oeuvre de politique
sectorielle de l'emploi.
Le taux élevé de
chômage en RDC est un problème qui remonte à plusieurs
années. On retrouve dans cette catégorie des demandeurs d'emploi
qui ont mis plus de dix ans sans avoir travaillé du tout (sans emploi).
Au bout de temps, la plupart de ces demandeurs d'emploi ont perdu toute
motivation de recherche de l'emploi soit par manque de disponibilité des
emplois, soit par manque d'expérience professionnelle et qualification
requise pour entrer dans la compétition des emplois, postes
publiés.
Dans la gestion du monde de travail, la
situation en République Démocratique du Congo, a
été caractérisée par une omniprésence de
l'Etat, qui implique une place prépondérante de la loi dans les
relations du travail. Bien qu'étant omniprésent à travers
différents textes et organismes du domaine de l'emploi (ONEM, Inspection
Provinciale du Travail, Conseil National du Travail, INSS, INPP), l'Etat
congolais est caractérisé par l'indolence, l'imprévoyance,
la boulimie, l'immobilisme, l'irresponsabilité, l'indifférence,
l'insouciance et par l'apathie en matière de l'emploi (politique de
l'emploi).
Ainsi, le phénomène comme
la zaïrianisation, les pillages de 1991 et 1992, le départ
volontaire à la GECAMINES et aujourd'hui la reforme des entreprises de
secteurs publics ne se seraient jamais présentés comme ils l'ont
été.29(*)
Une bonne politique d'emploi en RDC et
celle qui vise à lutter conjointement contre le chômage, doit
nécessairement redoubler d'ingéniosité pour mettre en
place un cadre incitatif qui permet aux entreprises d'intégrer dans leur
profil d'offre d'emploi les caractéristiques spécifiques à
ces outsiders d'autre part, les pouvoirs publics doivent concevoir des
programmes d'investissement qui génèrent les emplois.
A ce propos, un Forum national de
l'emploi a été tenu Kinshasa par l'Etat congolais pour lever les
options sur les axes stratégiques de la politique nationale de l'emploi
et de la formation professionnelle, à valider et adopter des programmes
et projets pilotes sur l'emploi pour une rapide mise en oeuvre du programme du
gouvernement, à formuler de manière concrète des
recommandations pour une meilleure prise en compte de l'emploi et trouver des
solutions pour l'amélioration de la gouvernance de l'emploi en Publique
Démocratique du Congo.30(*)
Cependant, les résultats
attendus de ce forum sont les suivants : lever les options sur les axes
majeurs de la politique nationale de l'emploi et de la formation
professionnelle, valider et adopter les programmes et projets pilotes du Plan
national pour l'emploi et la lutte contre la pauvreté en vue de la mise
en oeuvre adéquate du Programme d'action prioritaires du gouvernement.
Pour ceci, pour réduire la pauvreté en République
Démocratique du Congo, le DSRP (Document des Stratégies pour la
Réduction de la Pauvreté a été en
oeuvre.
En RDC, l'accès à l'emploi et
à la formation professionnelle constitue un pilier essentiel dans la
lutte pour la croissance et la réduction de la pauvreté. Le
gouvernement congolais, qui a adhéré à l'idée, l'a
inscrite en priorité dans son Programme de développement et des
stratégies pour la réduction de la pauvreté et c'est
pourquoi, il a mis l'emploi comme le deuxième des cinq chantiers
prioritaires pour ce quinquennat (2006-2011).
3.6.1 Les caractéristiques du
marché de l'emploi en République Démocratique
Du Congo
En dehors du chômage qui semble
affecter le marché de l'emploi au niveau de la planète, en
République Démocratique du Congo, ce marché est
caractérisé par la précarité de l'emploi, la
pauvreté, le désordre monétaire et financier, l'inflation,
l'impuissance et la complaisance du pouvoir public. Si l'emploi constitue la
préoccupation des Etats occidents et même de certains Etats
africains, elle ne constitue pourtant pas le cadet de soucis du gouvernement
congolais. La grande partie de la population congolaise en
général et Katangaise en particulier est inactive et improductive
parce qu'inutilisée.
3.6.1.1 Diminution des postes
L'irresponsabilité de l'Etat congolais
fait que les capitalistes créateurs d'emploi ou repreneurs des
entreprises diminuent les postes d'emploi dans leurs compagnies pour minimiser
le coût du travail. Le nombre de travailleurs est revu à la
baisse.
L'Etat semble être désengagé à tel
enseigne que les licenciements individuels et massifs se font souvent.
3.6.1.2 Utilisation de la main d'oeuvre
temporaire
Dans le but de réduire le coup de travail et
d'échapper au fisc, les capitalistes créateurs d'emploi ou
repreneurs des entreprises recourent à la main d'oeuvre temporaire.
Le but est de désorganiser le marché de l'emploi en fournissant
un caractère d'employé aux jeunes gens utilisés dans les
usines, lieux et autres carrières en dehors des normes et de condition
de travail requises.
L'exploitation évidente de la situation par
les corrupteurs et corrompus favorisent l'enrichissement des capitalistes au
détriment de masse laborieuse.
Bien qu'étant minime, les salariés sont victimes
d'un processus de perte de pouvoir d'achat et, dans le même temps,
subissent l'augmentation de l'indice des prix aux consommateurs.
3.7 Effectif de chômeurs et demandeurs
d'emplois enregistrés par l'ONEM
3.7.1 Tableaux de demandeurs (sans emplois) qui
demandent l'emploi selon le niveau d'instruction
DEMANDEURS D'EMPLOIS
|
Année
|
Cadres
|
Maîtrises
|
classifiés
|
Total
|
2007
|
106
|
19
|
0
|
125
|
2008
|
2812
|
1363
|
128
|
4303
|
2009
|
72
|
817
|
1710
|
2599
|
Total
|
2990
|
2199
|
1838
|
7027
|
3.7.2 Tableaux de ceux qui ont perdu l'emploi
selon le niveau d'instruction
PERSONNES QUI ONT PERDU L'EMPLOI/CHOMEURS
|
Année
|
Cadres
|
Maîtrises
|
classifiés
|
Total
|
2007
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2008
|
50
|
180
|
1332
|
1562
|
2009
|
106
|
233
|
1710
|
2066
|
Total
|
156
|
413
|
3059
|
3628
|
Commentaires sur les tableaux 1 & 2
: le tableau ci-dessus montre que de 2007 à 2009, il y a 7027
demandeurs d'emplois qui ont été enregistrés. Tandis que
3628 est l'effectif des personnes qui ont perdu les emplois soit l'effectif
total des personnes demandeurs d'emploi s'élève à 10655
repartis comme suit :
- 4897 soit 45,95% de classifiés;
- 3040 soit 28,53% de cadres et
- 2593 soit 24,33% des maîtrises.
Ces chiffres sont obtenus en faisant la sommation de tous les
demandeurs n'ayant pas trouvé l'emploi et de ceux ayant perdu
l'emploi.
Graphique 1

Commentaires sur le
graphique1 :
L'ONEM a pu enregistrer l'effectif de
demandeurs d'emploi selon le niveau d'instruction ou catégorie.
- Année 2007, 106 cadres, 19
maîtrises et 0 classifié ;
- Année 2008, 2812 cadres, 1363
maîtrises et 128 classifiés ;
- Année 2009, 72 cadres, 817
maîtrises, 1710 classifiés.
En comparant les chiffres repris ci-dessus, nous avons
constaté qu'en 2008, il y avait une forte demande d'emploi par rapport
aux deux autres années. Ceci est dû à l'implantation des
entreprises minières au Katanga pendant cette période.
Mais peu après, en 2009 suite à la crise
financière mondiale qui a occasionné la fermeture de certaines
entreprises, nous avons constaté une recrudescence de demandes d'emploi
dans toutes les trois catégories (cadre, maîtrise,
classifié).
Graphique 2

Commentaires sur la
graphique2 :
L'ONEM a enregistré 3628 personnes qui ont
perdu l'emploi en 2007, 2008 et 2009 selon le niveau d'instruction ou
catégorie.
- Année 2007, 0 cadres, 0
maîtrises et 0 classifié ;
- Année 2008, 50 cadres, 180
maîtrises et 1332 classifiés ;
- Année 2009, 106 cadres, 233
maîtrises, 1710 classifiés.
Par rapport aux chiffres repris ci-dessus, nous avons
constaté qu'en 2009, un grand nombre de personnes a perdu l'emploi par
rapport aux deux autres années. Ceci est dû à la fermeture
de beaucoup d'entreprises minières au Katanga pendant la période
susdite. Et par conséquent, il y a recrudescence de demandes
d'emploi.
3.8 Calculs du taux de chômage
Le taux de chômage est le
pourcentage des personnes faisant partie de la
population active
qui sont au
chômage. La
population active est la population en âge de travailler et qui travaille
ou souhaite travailler.
Un chômeur est une personne qui n'a pas
d'emploi et qui en recherche un.
La définition du taux de chômage au sens du
Bureau
international du travail (BIT) est une définition reconnue selon
laquelle, le taux de chômage est une
statistique
économique fortement employée par les médias pour
présenter la situation économique d'un pays. Le
taux d'emploi, qui
prend en compte la répartition de la population entre
actifs et
inactifs, reflète plus fidèlement l'utilisation de la
main d'oeuvre
d'un pays.
Par exemple, 3000 personnes actives, 250 personnes au
chômage. Ce qui représente un total de 3250 personnes. Pour
connaitre le pourcentage de chômeur, il suffit de diviser 250 par 3250,
ce qui fait 0,0769 et de multiplier par 100 (7,69% de personnes sont au
chômage). Idem pour connaitre le pourcentage de chômeur par rapport
aux personnes actives ((250/3000)*100=8,33%)
Taux d'emploi = (population occupée / population en
âge de travailler) * 100
CHAP IV : ENQUETE MANAGERIALE
SECTION 1 : ADMINISTRATION DE QUESTIONNAIRE
1.1 Présentation de l'enquête
Notre enquête a été
effectuée à l'Office National de l'Emploi (ONEM) qui est un
service de l'Etat chargé de placement des emplois.
Il se situe dans l'enceinte de l'INPP sise, avenue Luvungi no
18, quartier industriel dans la commune de Lubumbashi.
L'Etat congolais sous la tutelle du
ministère du Travail et de la Prévoyance sociale a
créé l'Office national de l'Emploi (ONEM) dont la devise est
« Ensemble, chassons le chômage et la pauvreté ».
31(*)
La mission générale de cette
structure est de promouvoir l'emploi décent et de réaliser en
collaboration avec les organismes publics et privés une bonne
planification, organisation et gestion du marché national de l'emploi.
Les activités de l'ONEM s'articulent autour de
l'intermédiation, qui consiste à opérer
le rapprochement entre les demandeurs d'emplois, les opérateurs
économiques et socioculturels, la formation qualifiante et sur
le tas et l'appui à l'auto emploi et à la micro
entreprise.
L'un des avantages de la mise en place de
l'Office national de l'emploi est de prendre en compte le caractère
imparfait de l'information et donc de l'incertitude qui résulte de la
connaissance des emplois et des salaires. Le travail de recherche sur les
emplois disponibles effectué par l'Office permet ainsi d'amoindrir le
coût lié à l'absence de l'information.
L'Office National de l'Emploi
(ONEM) /Lubumbashi a 5 agents qui s'occupent des activités
ci-dessus citées. C'est ainsi que notre enquête a
été diligentée auprès de ce personnel pour pouvoir
vérifier si la formation professionnelle de demandeur d'emploi a un
impact considérable sur la politique de l'emploi. Vérifier
également si cette formation pourrait réguler le chômage en
produisant et en écoulant la maim-d'oeuvre qualifiée et
compétitive sur le marché de l'emploi.
1.1.1 Définition de
l'enquête
Une enquête selon dictionnaire Larousse,
c'est une recherche méthodique reposant sur des sondages, des rapports,
des reportages et des questionnaires pour arriver aux résultats.
1.1.2 Objectif de l'enquête
Notre enquête a pour objectif principal
de connaître si la formation professionnelle de demandeurs a-t-elle de
l'impact sur la politique de l'emploi.
Etant donné que les politiques de l'emploi sont des
dispositions mises en oeuvre par le pouvoir public et qui ont pour mission
d'améliorer la situation du marché du travail et à lutter
contre le chômage. Et de s'assurer également si les demandeurs
d'emploi dûment formés pourront-ils accéder aux emplois
décents afin de lutter contre le chomage.
1.1.3 Echantillonnage
L'échantillonnage consiste à
prélever une fraction limitée d'individus dans une population en
vue d'obtenir des informations sur cette population. Ces informations
peuvent servir de base à une décision concernant la population ou
le procédé qui l'a produite. S'agissant de notre enquête,
nous avons utilisé l'échantillonnage exhaustif.
Un échantillonnage est exhaustif à chaque fois
que l'on prélève des individus sans les remettre dans le lot
après examen. Les 5 agents de l'ONEM qui est la population
mère, constitue notre échantillonnage exhaustif car tous ces 5
agents ont été enquêtés, interviewés aux
travers des questions ouvertes d'opinion.
1.1.4 Méthode d'enquête
utilisée
Quant à la méthode
d'enquête, nous avons utilisé celle de face à face qui est
le type d'enquête le plus utilisé. Réalisé dans la
rue, au domicile des sondés, etc., Il permet de toucher directement le
coeur de la population ciblée. Et présente également
l'avantage de recueillir les réactions et commentaires effectués
par les interviewés. Par contre, il nécessite de réunir
et de former une équipe plus importante qui doit être disponible
pour répondre aux questions ouvertes.
1.1.5 Population cible
C'est la population totale pour laquelle on a
besoin de l'information.
Pour notre enquête effectuée à l'ONEM, la
population cible constitue les 5 agents dont 2 femmes et 3 hommes de l'office
national de l'emploi où les questionnaires d'interview sont
administrés.
2. Difficultés rencontrées
Les difficultés sont
inhérentes à toute oeuvre humaine, c'est ainsi
nous avons buté à une difficulté par rapport
à la rencontre de ces 5 agents de l'ONEM pour procéder au
questionnaire relatif à notre enquête.
SECTION 2 : DEPOUILLEMENT ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
D'ENQUETE
2.1 Questions d'indentification
Tableau n° : 1 Echantillon par catégorie
d'interviewés
|
Effectif
|
%
|
H
|
3
|
60
|
F
|
2
|
40
|
Total
|
5
|
100
|
2.1.1 Graphique

Commentaires sur la population interviewée :
Notre population totale à observer
est constituée de tous les 5 personnels de l'ONEM. Ainsi, la population
totale à observer est égale à la population
observée d'où, notre échantillonnage est exhaustif. Soit,
100 % de la population cible a été interviewée.
2.2 Questions d'opinion et réaction
Question 1
- Pourquoi les demandeurs d'emploi n'arrivent-ils pas à
trouver de l'emploi ?
Tableau No : 2
Opinion
|
Effectif
|
%
|
Exigences des postes publiés par les entreprises
|
2
|
40
|
Faible capacité d'employabilité de demandeurs
d'emploi
|
2
|
40
|
Faible compétition de demandeurs d'emploi sur le
marché du travail
|
1
|
20
|
Total
|
5
|
100
|
Commentaires sur la réponse relative à la
question No 1 :
Nous avons posé la question de
savoir pourquoi les demandeurs d'emploi n'arrivent-ils pas à trouver de
l'emploi ?
Au regard de cette question, notre population
interviewée a pu donner différentes réponses notamment les
exigences des postes publiés par les entreprises, faible capacité
d'employabilité constatée dans le chef de demandeurs d'emploi,
faible compétition des demandeurs d'emploi sur le marché du
travail.
Question2
- Qu'est-ce qu'on peut faire pour que les demandeurs d'emploi
arrivent à trouver facilement de l'emploi ?
Opinion
|
Effectif
|
%
|
Formation professionnelle de demandeurs d'emploi pour renforcer
leur capacité d'employabilité afin de répondre aux
exigences des postes publiés
|
5
|
100
|
Total
|
5
|
100
|
Tableau No : 3
Commentaires sur la réponse relative à la
question No 2 :
La formation professionnelle renforce la capacité
d'employabilité des demandeurs d'emploi pour que les emplois d'abord
disponibles doivent d'ores et déjà être occupés par
les demandeurs d'emploi dûment formés qui répondent aux
exigences des employeurs.
Question 3
- La formation professionnelle a- t- elle de l'impact
considérable sur la politique de l'emploi ?
Tableau No : 4
Opinion
|
Effectif
|
%
|
oui
|
5
|
100
|
Total
|
5
|
100
|
Question 4
- En quoi est-ce que la formation professionnelle a- t- elle de
l'impact considérable sur la politique de l'emploi ?
Opinion
|
Effectif
|
%
|
Produire et écouler la main -d'oeuvre qualifiée sur
le marché de l'emploi
|
2
|
40
|
Réguler le marché de l'emploi
|
1
|
20
|
Diminuer le chômage
|
1
|
20
|
Croître la production dans les entreprises et
réguler l'économie nationale
|
1
|
20
|
Total
|
5
|
100
|
Tableau No : 5
Section 3 : Analyse / réponses des
interviewés
Q3 : oui
La formation professionnelle apporte
une grande contribution à la politique de l'emploi notamment dans la
lutte contre le chômage de demandeurs d'emploi, dans la
réglementation du marché de l'emploi, dans la croissance de la
production des entreprises en produisant des mains d'oeuvres qualifiées
et compétentes, dans la réduction de la pauvreté, dans la
régulation de l'économie nationale ainsi que dans la valorisation
des ressources humaines à travers la formation professionnelle
C'est pourquoi, en étant formés bon nombre de
demandeurs d'emploi arriveront à trouver l'emploi décent du fait
qu'ils ont rempli l'arsenal des conditions données par les employeurs.
Q4 : Diminuer le chômage, Produire
et écouler la main -d'oeuvre qualifiée sur le marché de
l'emploi, Croître la production dans les entreprises et réguler
l'économie nationale, Réglementer le marché de l'emploi
3.1 Diminution de chômage
Le chômage, est un fléau qui
attaque avec une vitesse supersonique la République Démocratique
du Congo et en singulier la province du Katanga. Nous avons constatons que
parmi les moyens d'éradication de ce fléau, la formation
professionnelle est l'une des voies utilisées pour agir directement sur
la réduction du chômage. Les emplois d'abord disponibles doivent
d'ores et déjà être occupés par les demandeurs
d'emploi dûment formés et qui ont acquis des compétences et
capacités d'employabilité exigées par les offreurs
d'emploi. Sinon, ces emplois disponibles seront accaparés aux
mêmes personnes qui sont familiers au monde du travail,
c'est-à-dire les travailleurs qui font de déplacement d'une
entreprise à l'autre du fait qu'ils ont des bonnes expériences et
compétences requises.
3.2 Réglementation du marché de
l'emploi
La formation professionnelle apparaît
dès lors comme une porte d'entrée sur le marché du travail
aussi bien pour les nouveaux et les anciens diplômés (demandeurs
d'emploi).
Pour notre part, nous envisageons cette
formation comme un moyen de lutte et de résorption du chômage
dû au manque d'expériences professionnelles et à la
capacité d'employabilité des demandeurs d'emploi pour
réguler le marché du travail qui, jusqu'alors n'est pas
réglementé.
Comme l'emploi constitue la
préoccupation majeure de population, la grande partie de cette
population congolaise en général et Katangaise en particulier est
inactive et improductive parce qu'inutilisée. C'est pourquoi, à
travers la formation professionnelle, cette population inutilisée
acquerra les compétences requises et capacité
d'employabilité recommandée pour qu'elle soit utilisée,
c'est-à-dire accéder aux emplois de son choix pour qu'il ait
équilibre entre l'offre et la demande sur le marché de
l'emploi.
3.3 Croissance de la production dans les entreprises
La croissance de la production dans une entreprise est
sujette des plusieurs aspects, sinon quant à nous, c'est la formation
professionnelle de demandeurs d'emploi qui est l'élément
principal de la croissance de la productivité dans une
société.
Les demandeurs d'emploi dûment
formés, appliqueront leur savoir-faire, expertise et capacité
d'employabilité dans les postes où ils seront affectés. A
cet égard, la production des entreprises sera à la hausse.
La formation professionnelle permet
également aux demandeurs d'emploi formés d'accéder aux
emplois décents et de plus une amélioration de la
productivité
du travail au sein de l'entreprise.
3.4 Régulation de l'économie
nationale
Le marché du travail a un double sens, celui
qui désigne la situation de l'emploi dans une économie, et il est
aussi un concept économique. C'est un marché mettant en relation
ceux qui offrent leur travail et ceux qui demandent ce service qui est le
travail (facteur de production pour les entreprises). C'est pourquoi, les
pouvoirs publics doivent multiplier des initiatives de leurs politiques de
l'emploi, afin de parer à la conjoncture actuelle de la pauvreté
et au problème majeur de chômage.
Les enjeux des politiques de l'emploi indiquent que le sujet
cherche à dégager les gains mais aussi les risques de pertes
engendrées par une intervention publique sur le marché du travail
pour en améliorer le fonctionnement et en réduire les
déséquilibres.
Pour résoudre ces déséquilibres afin de
réguler l'économie nationale, la formation professionnelle
intervient en ce qui concerne l'écoulement de la main-d'oeuvre
qualifiée dans le marché de l'emploi.
3.5 REDUCTION DE LA PAUVRETE
Il y a de cela plus d'une décennie le
taux de chômage en République démocratique du Congo venait
de dépasser la barre de 90 % par rapport à la population actives.
Selon les dernières estimations de l'Institut national des statistiques,
ce taux s'est situé à 95,6 % en 2004, après avoir atteint
le summum de 97,1% deux ans auparavant. Désormais,
pauvreté et chômage font bon
ménage au Congo-Kinshasa.
La formation professionnelle rend
l'accessibilité aux emplois décents et elle permet à cette
fin de réduire la pauvreté dans le chef de la population
congolaise.
L'emploi est un facteur déterminant,
même s'il n'est pas suffisamment rémunéré, il permet
à la population Congolaise en général et Katangaise en
singulier de sortir d'une masse importante de la pauvreté.
En effet, toute politique macroéconomique
stimulant la croissance économique est favorable à l'emploi :
plus de croissance économique s'accompagne théoriquement d'une
amélioration du marché du travail : davantage de personnes
peuvent sortir du chômage chronique et de l'extrême pauvreté
par les biais de l'emploi. De façon plus générale, le
manque de l'emploi a engendré une augmentation de la pauvreté et
un nombre accru de chômeurs. C'est pourquoi, les stratégies de
réduction de la pauvreté doivent être mises oeuvres pour
lutter contre celle-ci, le cas du DSRP qui est le document des
Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté mis en place
par le pouvoir public de la République Démocratique du Congo.
En revanche, il y a beaucoup de personnes sans
emplois qui ne passent pas par la formation professionnelle mais ils sont
à la quête de l'emploi. C'est pourquoi, il est
préférable que les demandeurs d'emploi puissent acquérir
les compétences ainsi que la capacité d'employabilité
à travers la formation professionnelle afin de trouver les emplois
décents qui permettront de réduire et de lutter contre le
chômage.
CONCLUSION
Nous voici arrivé à la fin de
la présente étude qui a parlé de la formation
professionnelle et son impact sur la politique de l'emploi.
Au regard de l'employabilité,
régulation sur le marché de l'emploi, diminution du chômage
et de la pauvreté, nous avons tour à tour constaté que la
formation professionnelle a un impact positif sur la politique de l'emploi.
Ainsi, le chômage constaté dans le
chef de demandeurs d'emploi, est lié particulièrement au manque
de compétence, capacité d'employabilité et
expérience professionnelle.
La formation professionnelle apparaît
comme le recours privilégié de qualification professionnelle et
donc de valorisation d'une grande partie de la population active et plus
singulièrement des demandeurs d'emploi. Elle contribue, à la
promotion de ces personnes par le truchement de leur qualification
professionnelle et à leur employabilité. Dès lors, elle
favorise leur insertion socioprofessionnelle et assure leur
épanouissement et bien être social. Elle contribue efficacement
à la politique de l'emploi en réduisant sensiblement le
chômage dû au manque d'expérience professionnelle,
compétences requises et employabilité des demandeurs d'emploi.
Nonobstant la formation initiale acquise à
l'école secondaire, à l'université, les demandeurs
d'emploi doivent également se rendre aux institutions de formation
professionnelle afin d'acquérir les compétences clés, la
capacité d'employabilité exigées par les offreurs
d'emplois pour être compétitifs sur le marché de
l'emploi.
Ainsi, notre hypothèse selon
laquelle, la formation professionnelle des
Demandeurs d'emploi a un impact
considérable sur la politique de l'emploi étant donné
Qu'elle aurait à réguler le
problème majeur de chômage en produisant et en écoulant la
Main- d'oeuvre qualifiée et
compétitive sur le marché de l'emploi.
la formation professionnelle non formelle est un moyen de
valorisation des ressources humaines, est avérée. Cet objectif
majeur ne saura être durablement atteint que si les nombreux acquis et
expériences sont capitalisés et les obstacles à
l'émergence d'une formation professionnelle de qualité
dégagés.
Notre première hypothèse
spécifique, qui admet l'existence d'acquis et d'expériences au
plan institutionnel, règlementaire et pédagogique, en
matière de formation professionnelle non formelle, est aussi
corroborée. Au plan institutionnel, plusieurs acteurs, notamment les
coopérations et tous les autres partenaires techniques et financiers ont
soutenu et continuent d'appuyer la formation professionnelle en
général et la formation professionnelle non formelle en
particulier. Le cahier de charges applicables aux centres privés non
formels traduit un début à l'encadrement juridique de la
formation professionnelle non formelle. Une application rigoureuse des
dispositions du cahier de charges permettra au Ministère de la Jeunesse
et de l'Emploi (MJE) d'asseoir une organisation de tous les opérateurs
privés de centres, c'est-à-dire les promoteurs individuels, les
associations, les organisations non gouvernementale (ONG) intervenant dans la
formation professionnelle.
La diversification des modes et des types
de formation dans les centres non formels est la preuve d'une certaine
expérience du Burkina Faso en matière de formation
professionnelle non formelle. Ces acquis pédagogiques sont
renforcés par l'émergence de nouvelles filières de
formation à travers les treize (13) régions du pays. En outre,
depuis la création du Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi
(MJE) en 2006, le système de formation professionnelle non formelle a
connu une avancée considérable dans la reconnaissance et la
valorisation des qualifications professionnelles. Aujourd'hui, le dispositif de
certification professionnelle demeure un acquis important en matière de
formation professionnelle non formelle. Son impact sera d'autant plus grand que
si elle concerne un plus grand nombre de filières et de centres de
formation. Toutefois, sa mise en oeuvre doit obéir à une certaine
rigueur afin d'avoir un dispositif performant.
Les insuffisances qui minent le
système actuel de formation professionnelle non formelle sont
essentiellement d'ordre institutionnel, organisationnel, pédagogique et
financier.
Au plan institutionnel, les limites sont
l'insuffisance et la forte disparité de l'offre de formation à
travers tout le pays. La gestion de plusieurs centres demeure artisanale du
fait de leur faible organisation administrative et matérielle. Les
limites pédagogiques sont essentiellement liées au faible
développement de certaines filières, notamment
sylo-agropastorales et industrielles, qui sont pourtant vitales dans une
économie principalement agricole. L'absence de subvention publique des
centres privés handicape plusieurs d'entre eux. Face à une
demande sociale de plus en plus forte, les structures d'accueil n'arrivent pas
à satisfaire les besoins de qualifications professionnelles de tous les
demandeurs. Cela nous permet de confirmer la seconde hypothèse
spécifique selon laquelle les obstacles à l'émergence
d'une formation professionnelle non formelle de qualité sont
principalement de type institutionnel, organisationnel, pédagogique et
financier.
L'importance de la formation professionnelle
en général et de la formation professionnelle non formelle en
particulier en tant que levier et moteur de développement
économique et social n'est plus à démontrer. Il convient
dans le contexte du Burkina Faso, de valoriser le capital d'expériences
accumulé grâce aux différents acteurs et partenaires
techniques et financiers. Dans un pays comme le Burkina Faso où de
nombreux jeunes et adultes sont peu alphabétisés et constituent
une population active considérable, la formation professionnelle non
formelle demeure mieux adaptée pour leur qualification professionnelle.
Sa raison d'être s'avère donc incontestable. Son caractère
non formel n'affecte en rien sa capacité de développer une main
d'oeuvre qualifiée et compétente.
Il n'est pas question de concevoir
l'enseignement technique et la formation professionnelle non formelle comme des
secteurs concurrentiels. Ces deux types de formation visent certainement
l'insertion socioprofessionnelle des individus qui s'y réfèrent,
bien qu'ils ne concernent pas toujours les mêmes cibles et
filières : le premier s'intéresse à des jeunes encore dans
le système éducatif alors que le second touche un public plus
large et pas nécessairement dans le système scolaire.
Les défis majeurs qui se posent
à ce sous secteur du système national de formation
professionnelle, sont liés à l'extension de son système de
certification et la valorisation par les sortants des centres, sur le
marché de l'emploi, des titres professionnels qu'ils auront acquis par
le biais de la certification professionnelle.
Compte tenu de la demande sociale croissante et pressante de
la certification des qualifications professionnelles, il devient
impérieux d'être rigoureux dans l'extension du mécanisme de
certification afin de lui garder toute sa crédibilité.
TABLE DES MATIERES
ANNEXES :
PUBLICATIONS ET EXIGENCES DES POSTES
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Coordination des operations agricoles d'urgence et de
rehabilitation en RDC
AVIS DE VACANCE DE POSTE
La Coordination des opérations agricoles d'urgence et
de réhabilitation de la FAO en RDC recrute :
TITRE DU POSTE: TECHNICIENS EN
INFORMATIQUE
Grade : SC 4-1
Type de contrat : NPP
Lieu d'affectation : Kinshasa (3), Lubumbashi
(1), Kisangani (1), Goma (1),
Mbuji-Mayi(1)
Durée de la mission : 5 mois
renouvelables
Avis de vacance de poste n° : VA
0009/2010 TINFOR .......
Date de publication du poste :
08/06/2010
Date de clôture de publication :
21/06/2010
ATTENTION : Les dossiers qui ne porteront pas le
n° du poste <<VA 0009/2010 TINFOR......... >> (Ces
pointillés devront être remplacés par la ville pour
laquelle vous postulez) SERONT DECLASSES.
|
Sous la supervision générale du
Représentant de la FAO en RDC et du coordonnateur des opérations
agricoles d'urgence et de réhabilitation de la FAO en RDC, la
supervision technique du chef de département Suivi/Evaluation et directe
des coordonnateurs techniques régionaux, 7 Techniciens en
Informatique chargés du traitement des enquêtes et de la
maintenance des équipements informatiques qui auront pour
tâches principales :
Traitement des enquêtes
En étroite collaboration avec le consultant en
suivi/évaluation, il aura pour principale fonction l'organisation et la
gestion de la chaîne de traitement de toutes les enquêtes conduites
dans sa zone d'intervention. Ces principales tâches comprennent :
la codification des fiches d'enquête
L'élaboration des masques de saisie
L'organisation et la supervision des opérations de
saisie y compris la formation des opérateurs de saisie
le traitement des données, l'édition des
tableaux et le calcul des indicateurs
la gestion des bases de données d'enquêtes et
des résultats ainsi que la conservation physique des questionnaires
Fournir périodiquement des appuis aux
différentes structures pour la création et la gestion des bases
de données spécifiques.
Maintenance du parc informatique et des réseaux
de communication
Responsable de la gestion du parc informatique, du
matériel de reprographie et de communication il aura pour principales
tâches :
La maintenance régulière des équipements
informatique (Hard et Software), du matériel de reprographie et de
communication. A cet effet, il mettra en place un programme régulier de
maintenance qu'il communiquera à tous les utilisateurs.
L'installation des logiciels et des
périphériques conformément aux règles de l'art et
aux règlements de la FAO sous les directives du chargé des
Ressources de l'Information et de la Communication (IRC)
La gestion du réseau de communication internet et des
autres moyens de communication dans les bureaux
L'assistance technique aux utilisateurs et leur formation en
informatique pour optimiser l'utilisation des ordinateurs et des logiciels
Assurer les relations nécessaires avec les
sociétés et cabinets spécialisés dans le domaine
informatique et de communication afin de fournir des prestations et formations
de qualité,
Veiller à la qualité des services des
prestataires et des fournitures
Mise à jour du système des inventaires des
équipements informatiques, de communication et de reprographie
Assurer toute autre tâche connexe à la demande
Qualifications requises :
Connaissances et aptitudes : Etre détenteur d'un
diplôme d'études supérieures ou universitaire en
informatique du niveau Bac + 3 reconnu par l'Etat Congolais ;
Expérience : Avoir au moins trois (3) ans
d`expérience professionnelle dans des postes similaires ;
Connaissances informatiques : avoir une bonne
maîtrise des logiciels courant de traitement des données (SPSS) et
de gestion des bases de données sur ACCESS etc. La maîtrise des
outils informatiques Excel et Word est recommandée ;
Connaissances linguistiques : Posséder une bonne
maîtrise de la langue française et la langue locale
Autres :
Bonne connaissance en maintenance des équipements
informatiques, de communication et en gestion des réseaux
informatiques ;
Bonne connaissance du français (écrit et
parlé) et moyen de l'anglais.
Etre capable de travailler dans une équipe
multiculturelle ;
Avoir travaillé dans les agences des Nations Unies ou
ONGs internationales est un atout.
Durée de la mission : 5 mois
renouvelables
Lieu d'affectation : Kinshasa (3),
Lubumbashi (1), Kisangani (1), Goma (1), Mbuji Mayi (1) avec de
fréquents déplacements à l'intérieur de la CR
concernée.
Comment poser votre candidature
Veuillez joindre à votre lettre de candidature une
notice personnelle dûment complétée (imprimé
administratif FAO disponible sur le site Internet
www.fao.org
ou au bureau de la FAO le plus proche de vous) :
Les candidatures seront envoyées à l'adresse:
|
VA 0009/2010 TINFOR.............
Les dossiers qui ne porteront pas le n° du poste
<<VA 0009/2010 TINFOR......... >>
(Ces pointillés devront être remplacés par la ville pour
laquelle vous postulez) SERONT DECLASSES.
|
|
Mr Luc LOMPO
|
|
Titre, Département : Coordonnateur a.i des
opérations agricoles d'Urgence et Réhabilitation, FAO RDC
|
|
Boulevard du 30 juin n° 936, C/Gombe, Kinshasa, DRC
|
|
Numéro de téléphone : 00 243
81 880 50 89
|
|
Veuillez noter qu'en province, les dossiers seront
envoyés par courriel à l'adresse :
Urgence-CD@fao.org
NB : Les dossiers qui ne porteront pas la
mention VA 0009/2010
TINFOR............ seront
déclassés.
|
Dactylographier la lettre de candidature (si possible) qui
doit être signée et datée
Faire figurer clairement l'intitulé du poste et le
numéro de l'avis de vacance en tête de votre lettre de candidature
et dans la case appropriée de la notice personnelle.
Le candidat est tenu de préciser dans son
offre, son lieu de résidence actuel et de bien mentionner la ville pour
laquelle il souscrit.
Ce poste est ouvert aux candidats des deux sexes. Les
candidatures de femmes possédant les qualifications requises sont
vivement encouragées.
NB : Seuls les candidats
sélectionnés seront contactés directement.
Envoi des candidatures:
Fait à Kinshasa le 07 juin 2010

Offre d'emploi externe et interne
Tenke Fungurume Mining cherche présentement à
engager un Data & Ore Control Engineer.
Les demandes d'emploi à adresser au directeur des
Ressources humaines doivent comprendre une lettre de motivation, un CV, des
photocopies de diplômes, des attestations de services rendus et une
photocopie de la carte d'identité.
TFM n'acceptera pas une candidature incomplète.
Avis de vacances n°
|
725/RH/06/10/FGM
|
Date limite de dépôt
|
21 juin 2010
|
Nombre de postes
|
1
|
Lieu d'affectation
|
Fungurume
|
Unité administrative
|
Mine Engineering
|
Type de contrat
Catégorie
|
CDI
CN1
|
ENTREPRISE :
Tenke Fungurume Mining (TFM s.a.r.l.) est l'une
des plus vieilles entreprises minières en République
Démocratique du Congo.
Rejoindre Tenke Fungurume Mining, c'est :
· Participer au développement communautaire
· Respecter les droits humains
· Lutter pour la transparence financière
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SOUS LA SUPERVISION DU CHEF HIERARCHIQUE, VOUS AUREZ À
VOUS ACQUITTER DES TÂCHES CI-APRÈS :
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statistiques de production.
· Coordonner la collecte des informations nécessaires
avec les autres départements et personnels.
· Superviser les employés dont le travail consiste
à collecter et saisir les données.
· Produire des rapports et certaines informations
conformément au besoin exprimé par sa hiérarchie.
· Analyser les données et présenter les
résultats des analyses à la hiérarchie.
QUALIFICATIONS ET COMPÉTENCES :
· Diplôme d'ingénieur des mines,
d'ingénieur géologue ou une discipline équivalente.
· Etre en mesure de porter les équipements de
protection personnelle et de travailler en toute sécurité.
· Avoir un permis de conduire valide de la RDC et savoir
conduire en toute sécurité.
· Maîtriser l'outil informatique, en particulier
les systèmes d'exploitation Microsoft.
· Une expérience solide en Excel,
particulièrement, le système TFM de rapport des données de
production.
· Une expérience en mines à ciel ouvert et
en logiciel de modélisation minière est une exigence.
· Avoir au minimum deux ans d'expérience avec des
responsabilités similaires.
· Maîtriser les principes et pratiques des
techniques de contrôle des minerais.
EXIGENCES PHYSIQUES ET ENVIRONNEMENT DU
TRAVAIL :
· Le travail est généralement
exécuté dans une mine à ciel ouvert et au tour
· de grands équipements de mine.
· Lors de l'accomplissement de ses tâches, l'agent
affecté à ce poste sera régulièrement appelé
à se tenir debout, s'asseoir, faire usage de ses mains, monter les
escaliers ou échelles, parler, écouter et regarder
· Il pourra lui être occasionnellement
demandé de soulever des objets plus ou moins lourds (jusqu'à 12
kg).
· Le port de l'équipement personnel de protection
est exigé lorsqu'on travaille dans une mine, dans les courses ou
à l'usine. Il s'agit du casque, des protège oreilles, des
lunettes de sécurité, des bottes de sécurité et
tout autre équipement de protection nécessaire. Aussi faut-il une
induction aux règles de sécurité à la mine.
· Freeport-McMoRan tient à promouvoir un
environnement de travail sain, exempt d'alcool et de drogue, en recourant au
test anti-drogue obligatoire avant engagement. En outre, le test peut
également être fait à l'improviste sur les agents.
COMMENT POSTULER :
Adresser sous plis fermés une lettre de demande, une
lettre de motivation, un CV et les copies des pièces d'études et
des services rendus au bureau de Tenke Fungurume Mining sis avenue Panda
n° 790, Quartier Golf ou au Bureau de Recrutement de Fungurume ou à
l'adresse e-mail suivante :
TFM-recrutement@fmi.com
NB : Seuls les candidats retenus passeront le concours de
sélection et l'interview. Les dossiers des candidats non retenus seront
conservés dans la base de données de l'entreprise endéans
un délai de 6 mois.
Fait à Fungurume, le 15 juin 2010
* (1 ) TSHIUNGU BAMESA, Cours de
méthode de travail scientifique, G1 UNILU, 2002
* 2 Jean-Yves CAUSER,
« Les enjeux sociaux de la formation professionnelle
continue », Université Marc
Bloch Strasbourg, 2007, P.329
* 3 Philippe ZARIFIAN,
« Le modèle de la compétence. Trajectoire
historique, enjeux actuels et
Propositions », Edit. Liaisons, Paris, 2001,
P.9
* 4 PINTO ET
GRAWITZ, METHODES DE SCIENCES SOCIALES, édit.. Dalloz,
Paris, 1979. P.32
* 5 PINTO ET
GRAWITZ, METHODES DE SCIENCES SOCIALES, édit.. Dalloz, Paris
1979. P.32
* 6 DURKHEIM, E. Les
règles de la méthode sociologique, PUF, Paris, 1937, P. 34
* 7 Dictionnaire Larousse
* 8 Note 1 -
BIT: L'Agenda global pour l'emploi (Genève, 2003), pp. 5-6
* 9 Prudence KAYUMBA, Pouvoirs
publics et Politique de l'emploi, cours inédit, L2 sciences du travail,
ISES, 2010
* 10 Prudence KAYUMBA, Pouvoirs
publics et Politique de l'emploi, cours inédit, L2 sciences du travail,
ISES, 2010
* 11 MEDA D., cité par
J.D MUKENDI KADIMA, Le travail : une valeur en voie de
disparition, édit. Alto
Aubier, Paris, 1995.
* 12 Prudence KAYUMBA BULEMBE,
Pouvoirs Publiques et Politiques de l'Emploi (cours inédit),
2e
Licence sciences du travail, ISES Lubumbashi.
* 13 FRIEDMANN, G. ET NAVILLE,
P., cité par J.D MUKENDI KADIMA, Traité de sociologie du
travail, Edit. Armand colin, Paris, 1962, P. 235.
* 14 Idem.
* 15
* 16 Demanziere D., cité
par J.D MUKENDI KADIMA, Chômage de longue durée, PUF,
Paris, 1995, P.15.
* 17 SALAIS, R. et Alii,
cité par J.D MUKENDI KADIMA, l'intervention du chômage,
histoire et
Transformation d'une catégorie en France des
années 1890 aux années 1980, PUF, Paris, 1986, P.4.
* 18 Demanziere D., cité
par J.D MUKENDI KADIMA, Chômage de longue durée, PUF,
Paris, 1995, P.15.
* 19 Prudence KAYUMBA BULEMBE,
Pouvoirs Publiques et Politiques de l'Emploi (cours inédit),
2e licence sciences du travail, ISES Lubumbashi.
* 20 Prudence KAYUMBA BULEMBE,
Pouvoirs Publiques et Politiques de
L'Emploi (cours inédit), 2e licence
sciences du travail, ISES Lubumbashi.
* 21 BIT: L'Agenda
global pour l'emploi (Genève, 2003), pp. 5-6
* 22 Idem
* 23 BIT, Protéger
les personnes, Promouvoir l'emploi : Rapport de l'OIT au G20,
Pittsburgh, 24-septembre 2009.
* 2425 BIT (2006) Mise en
oeuvre de l'Agenda global pour I'emploi: Document de «vision»
* 26 PAUL LUWANSANGU,
Politiques de l'emploi, (cours inédit) ASS/UNIKIN, 2003
* 27 Gouvernement congolais,
Rapport du Forum national sur la politique de l'emploi, 2007
* 28 Richard NGUB'USIM MPEY
NKA, « L'emploi et le travail dans la 3e
République », UNIKIN, P. 291
* 29 Prudence KAYUMBA Prudence
KAYUMBA BULEMBE, Pouvoirs Publiques et Politiques de l'Emploi (cours
inédit), 2e licence sciences du travail, ISES Lubumbashi.
* 30 Gouvernement congolais,
Rapport du Forum national sur la politique de l'emploi, 2007
* 31 Gouvernement congolais,
Rapport du Forum national sur la politique de l'emploi, 2007
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