DEDICACE
A mon père MUYIKA MUSUNGU Zéphyrin et
à ma mère BETUBASEYA MATSIMU, pour tous les sacrifices
consentis ;
A mes frères et soeurs IBANDA KABAKA, KISAKU
MBENGANA, Bibiche MUYIKA BUKETI, Rachel MUYIKA KUZATA et Edith MUYIKA, pour
leur amour indescriptible ;
A mes tantes Claudine KANDI et Justine KANDI, pour leurs
conseils et soutiens multiples.
Guy Georges MUYIKA
AVANT-PROPOS
Qu'il nous soit permis, à la fin de ce travail de
premier cycle de nous acquitter d'un devoir vis-à-vis d'un certain
nombre de personnes sans lesquelles, ce travail ne serait pas
réalisé.
Nous exprimons notre sincère gratitude à
tous les Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants qui ont contribué
à notre formation universitaire et singulièrement, notre
reconnaissance s'adresse au Professeur Oscar NSAMAN-O-LUTU qui a accepté
la direction de ce travail en dépit de ses multiples occupations. Nous
lui sommes très reconnaissant pour les suggestions et les remarques
pertinentes qui nous ont permis d'améliorer la qualité de ce
travail.
Nous congratulons l'Assistant Godé ATSHWEL-OKEL
pour ses conseils et remarques pertinents.
Nos remerciements vont droit à nos amis avec qui
nous avons passé ce premier cycle plein de succès. Il s'agit de :
Serge BATUTINAMAKO, KABONGO KATANGA, Jupsien EKOFANKOMO, Bruce MUKOSO et
Faustin EWALA.
A vous aussi amis qui nous encourageaient à
persévérer tant dans le meilleur que dans le mauvais
moment : Yvonne NGOIE META, Eder MUTASIA, Serge KULAYIDILA, Yannick
KAPETEKELE, Maurice NYAMAYELE, Martine MBALA Fabrice KABANGA, Daddy KUTUMISA,
Espérant IFOSO, Fiston KIKA ainsi que Guido KLEENE,merci pour
tout.
Guy Georges MUYIKA
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
La problématique1(*) signifie problème à résoudre par
des procédés scientifiques. Comme substantif, elle désigne
un ensemble des questions posent dans un domaine de la science en vue d'une
recherche de solution.
En effet, à son accession à
l'indépendance jusqu'à ces jours, la République
Démocratique du Congo est menacée par une crise qui
n'épargne aucun secteur de la vie nationale.
En fait, depuis toutes ces décennies, l'on assiste
à une dégradation graduelle et accentuée du système
politique, en général et du système administratif, en
particulier.
Sachant que le système administratif est composé
de sous-systèmes dans lesquels évolue l'homme, celui-ci subit
aussi cette dégradation tant sur le plan organisationnel que
comportemental de ces agents. Les communes de Kinshasa en général
et celle de N'djili, en particulier sont concernées par ce marasme aux
conséquences évidentes.
En clair, dans la commune de N'djili, les agents ont
développé des stratégies informelles de survie pour faire
face à la crise qui ronge leur entité et eux-mêmes,
laquelle crise a pour conséquences le vol, le détournement,
...
Au regard de ce qui précède, les questions
pertinentes qui hantent la présente monographie sont les
suivantes :
- Quels sont les comportements adoptés par les agents
publics face à la crise qui a élu domicile la commune
précitée ? Et quelles en sont les conséquences sur
l'administration municipale ?
- Quelles sont les stratégies qu'il faille mettre en
place pour revitaliser cette administration moribonde ?
2. HYPOTHESE DE RECHERCHE
L'hypothèse de travail est une proposition de
réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la
recherche formulée en termes d'observation ou d'analyse afin d'infirmer
ou de confirmer cette réponse2(*).
En effet, la modicité du salaire et la
démotivation seraient les maux principaux à la base du
comportement désagréable des agents et fonctionnaires de l'Etat
affectés à la commune de N'djili. Pour assurer leur survie, ces
ressources humaines se seraient lancés à la corruption, au
clientélisme, à la malversation et autres.
Repenser le bon salaire et les multiples primes leur
alloués avec des sanctions positives et négatives seraient des
stratégies pour revitaliser l'efficacité de l'action
administrative. Bref, l'amélioration des conditions de travail serait
une exigence fondamentale.
3. LA MÉTHODOLOGIE
La méthodologie sous-tend l'existence d'une
méthode et des techniques.
3.1.
La méthode
R. PINTO et M. GRAWITZ définissent la méthode
comme l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontre et les vérifie3(*).
Pour mieux analyser la réalité sous
étude, nous optons pour la méthode stratégique.
En effet, l'analyse stratégique considère
l'organisation comme un lieu d`affrontement entre les stratégies et/ou
les intérêts des groupes qui la constituent, comme une recherche
permanente d'équilibration des rapports de pouvoir et de
négociation/ marchandage entre ces groupes.
En termes d'analyse, l'approche stratégique4(*) visera l'identification des jeux
et de stratégies d'actions, ce qui nécessite, entre autres les
repérages pour les principaux acteurs ou groupes, des objectifs, les
ressources, des contraintes, des sources d'incertitude maîtrisées
et des formes de pouvoir.
Tenant compte de ce qui précède, nous allons
identifier dans ce travail, des jeux, des stratégies et/ou des
mécanismes déjà mis en place par les agents et
fonctionnaires pouvant leur permettre l'équilibration permanente de
leurs rapports ou leurs intérêts afin de faire face à la
conjoncture.
3.2.
Les techniques
Les techniques5(*) sont définies comme l'ensemble des
procédés exploités par le chercheur dans la phase de
collecte des données qui intéresse son étude.
De cette façon, les techniques de recherche sont mises
à la disposition de la méthode pour aider le chercheur à
récolter les données nécessaires et suffisantes pour
l'élaboration de son travail.
Ainsi, pour nous acquitter de cet impératif
méthodologique, nous avons utilisé : l'observation directe
(ordinaire), les sources documentaires et l'interview libre.
L'observation directe nous a permis d'apercevoir le
comportement des agents et fonctionnaires de l'Etat de la commune de
N'djili.
La technique documentaire, quant à elle, nous a servi
pour la lecture de certains ouvrages, notes de cours, revues, articles et
autres.
L'interview libre nous a permis de réaliser des
entretiens exploratoires avec certains experts de la territoriale du
développement (Professeurs et Chefs de Travaux), certains cadres,
fonctionnaires et agents de l'Etat de l'administration communale de N'djili.
4. LE CHOIX ET L'INTÉRÊT DU SUJET
4.1.
Le choix
Le choix d'un sujet dépend généralement
de l'orientation et des préoccupations qui hantent le chercheur.
Pour notre part, l'étude que nous avons l'honneur de
présenter en ces jours, s'inscrit dans le cadre de notre orientation en
sciences administratives avec un accent particulier sur la psychologie du
fonctionnaire. Nous voulions nous rendre compte de l'impact du comportement des
agents de l'Etat sur le fonctionnement d'une commune.
4.2. L'intérêt
Cette monographie qui porte sur la description du comportement
du personnel de la commune de N'djili, revêt un double
intérêt : pratique et théorique.
Du point de vue pratique, tous les citoyens ou mieux
administrés ont intérêt à connaître le
comportement désagréable des agents et fonctionnaires pour s'y
opposer. Les autorités municipales voire centrales de l'administration
devront se déployer pour une réorganisation efficace de cet outil
du pouvoir politique.
Sur le plan théorique, ce travail ne se borne pas
seulement à décrire l'organisation et le fonctionnement d'une
commune urbaine, mais également, à mettre à la disposition
de lecteurs potentiels et chercheurs quelques informations sur la psychologie
du fonctionnaire des communes de Kinshasa.
5. LA DÉLIMITATION
Pour éviter de se perdre dans les
généralités et semer la confusion dans les esprits, tout
travail scientifique nécessite d'être délimité dans
le temps et dans l'espace.
Dans le temps, nous partirons de 2001 à nos jours. Pour
délimiter de cette manière, nous nous sommes basé sur les
bouleversements politiques intervenus en faveur ou en défaveur de la
gestion des municipalités.
Comme on peut déjà le constater, la commune de
N'djili dans la ville province de Kinshasa constitue notre champ d'action.
6. LA SUBDIVISION
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en trois chapitres : Le premier est consacré aux
généralités, le deuxième à la
présentation de la commune de N'djili et le troisième et
dernier chapitre à l'analyse critique du comportement des agents publics
de la commune de N'djili.
7. LES
DIFFICULTÉS
Cette étude ne s'est pas déroulée sans
difficultés. Les recherches sur terrains nous ont coûté
beaucoup d'argent, l'accession aux informations sur la commune de N'djili ne
nous a pas été facile. Quoi qu'il en soit, nous avons
utilisé quelques stratégies pour pouvoir vous présenter en
ce jour ce travail.
CHAPITRE I :
LES GENERALITES
E. DURKHEIM6(*) estime que la première démarche d'un
chercheur est de définir les choses dont il traite afin qu'il sache bien
de quoi il est question. Nous précisons à cet effet les concepts
tels que l'administration publique et le comportement.
SECTION 1. L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
§1. Quelques définitions
S'agissant de la définition de l'administration
publique, il y a lieu de faire observer qu'il en existe une pluralité.
Cependant, ces définitions mettent en exergue tantôt un aspect
tantôt un autre, sans être exhaustives.
En effet, pour M. MAKWALA7(*), l'administration publique est un ensemble d'organes
permanents dont dispose directement le gouvernement pour l'exécution de
ses décisions, elle constitue l'épine dorsale de tout Etat
moderne .Il poursuit en disant que sur elle, viennent se greffer les autres
institutions. Elle est de ce fait, le support de l'organisation politique d'un
pays et son expression.
B. LUBADIKA8(*) aborde l'Administration publique au double point de
vue : de son objet et de son statut constitutionnel.
Du point de vue de l'objet, l'Administration publique peut
être envisagée sous deux aspects : comme activité
d'abord, comme organisation ensuite.
L'Administration publique est une activité, la
responsabilité du maintien de l'ordre public et l'obligation de
satisfaire les besoins sociaux de la population (les administrés) lui
incombe. Il s'agit dans le premier cas de la police et du second cas du service
public.
L'Administration publique est aussi une organisation, un
milieu sociologique car elle est constituée d'un ensemble de moyens
matériels, juridiques et financiers, chargé(e) de promouvoir et
de réaliser les objectifs définis.
Du point de vue du statut constitutionnel, toutes les
activités de l'Etat et même sous certains rapports, celles
relatives à la diplomatie, tendent au maintien de l'ordre public et
à la satisfaction des besoins collectifs.
Le concept d'Administration publique est aussi défini
sur le plan matériel et sur le plan organique9(*).
Sur le plan matériel, elle est l'activité par
laquelle les autorités publiques réalisent la satisfaction de
l'intérêt général en utilisant les cas
échéants, les prérogatives de puissance publique.
Sur le plan organique, l'Administration publique est
l'ensemble des services ou des organes qui exercent et exécutent les
tâches pour l'intérêt général.
Quant à OLOFIO BEN OLOMY10(*), il existe deux conceptions du
terme Administration.
Du point de vue fonctionnel, l'administration publique est une
activité de gestion de l'Etat ou des affaires publiques. Il s'agit de la
gestion de l'Etat par le gouvernement dans le biais de l'administration
publique.
Au sens organique, elle est un ensemble des dimensions
structurelles et dynamiques qui forment un réseau, plus au moins
rationnel, d'organes auxquels sont conférées des
compétences variées et diverses.
NSAMAN-O-LUTU11(*) renchérit que l'administration publique est
l'organe d'exécution de la politique gouvernementale. Elle sert aussi
d'instrument ou d'outil logique de l'organe conseil et de support relationniste
de tout le pouvoir au niveau central, provincial, et local. Elle comprend aussi
des institutions, des agences, des offices, des entreprises et
établissements publics qui constituent ses différents domaines
par lesquels les autorités publiques ou les mandataires publics assurent
l'interface avec les administrés.
§2. La typologie et les fonctions
Certains auteurs, à l'instar de N. MUYER OYONG12(*), désignent trois types
d'administrations : Centrale, provinciale et locale. L'administration
locale est scindée en administration locale urbaine et locale rurale. La
commune de N'djili fait donc partie de l'administration locale urbaine.
En effet, nous renchérissons que la commune est une
entité administrative décentralisée dotée d'une
personnalité juridique. Elle est une subdivision de la ville. La commune
est subdivisée à son tour en quartiers et /ou groupements
incorporés.
Les fonctions de l'administration publique sont les
suivantes : Information, préparation des décisions,
prévision et exécution13(*).
L'information est la première fonction de
l'administration. Elle constitue un puissant instrument de collecte et de
diffusion de l'information systématique et exhaustive. Elle est
l'instrument puissant de conservation et de synthèse de situation pour
le compte de tous.
L'administration prépare les décisions du
pouvoir politique : mettre en forme de proposition, susciter la
décision politique en se mettant à l'écoute des
revendications et des besoins exprimés par les administrés.
La prévision fait que l'administration puisse assurer
la continuité. Elle est la mémoire du corps social, le lien entre
le passé, le présent et l'avenir.
L'exécution fait de l'administration, un
intermédiaire entre la décision politique et l'action.
Tout en réalisant les fins suprêmes
arrêtées par le pouvoir politique, l'administration doit les
adapter aux cas concrets qu'elle doit résoudre, car pour bien
exécuter, il faut choisir les moyens, les adapter aux difficultés
rencontrées, aux circonstances, il faut chercher à
perfectionner.
§3. Le personnel
Le personnel14(*) de l'administration publique est subdivisé en
deux catégories. Il s'agit de l'agent public et du fonctionnaire.
En effet, la notion d' « agent
public » et de « fonctionnaire»
prête ou sème beaucoup de confusions. Ces deux concepts ont des
traits qui se rapprochent. Décortiquons-les.
Est agent public15(*), toute personne qui participe de manière
directe à l'exécution d'un service public administratif,
même s'il occupe une fonction subalterne.
Pour le journal officiel de la République
Démocratique du Congo, un agent public de l'Etat, est toute personne qui
exerce une activité publique de l'Etat et/ou
rémunérée par ce dernier.
Sont donc agents publics en République
Démocratique du Congo : un agent : Président de la
République, Chef de l'état, les membres du parlement, les membres
du Gouvernement, les autorités chargées de l'administration des
circonscriptions territoriales, les membres des Assemblées des
entités administratives décentralisées, etc.
De ce qui précède, la question que l'on se pose
immédiatement est celle de savoir c'est qu'un fonctionnaire. Cette
interrogation nous conduit au paragraphe suivant.
Par ailleurs, le dictionnaire universel16(*) reconnaît au
fonctionnaire une personne (physique) qui exerce une fonction permanente dans
une administration publique.
Selon Claude AUGE et Paul AUGE17(*), le fonctionnaire est un agent public titulaire d'un
emploi permanent dans un grade de la hiérarchie administrative.
De plus, suivant la conception française, le terme de
« fonctionnaire » a juridiquement une portée
restreinte contrairement à son utilisation par le sens commun.
Il s'applique à certains agents de l'administration
soumis à un régime de droit public jouissant d'un statut
spécial, celui de la fonction publique.
Il est caractérisé par l'occupation d'un emploi
permanent dans l'Administration publique et la titularisation, acte qui
confère à un agent la qualité de fonctionnaire en
l'intégrant dans la hiérarchie administrative.
Pour ce qui est de l'essentiel du concept de fonctionnaire en
République Démocratique du Congo est qu'il est attribué
à un agent public qui a un statut du droit commun.
De cette façon, il jouit des prérogatives, des
prestiges et des garanties spéciales en contrepartie du service de
l'intérêt général qu'il rend.
En outre, cet agent public fait carrière
c'est-à-dire, il lui est offert une possibilité d'entrer aux
services de l'Etat au début de sa vie professionnelle, d'y demeurer s'il
le souhaiterait, jusqu'à l'âge normal de la retraite.
Somme toute, retenons avec OLOFIO que le fonctionnaire ou
l'agent public est engagé, à tout niveau, pour servir les
administrés au nom de l'Etat, personne morale. Le fonctionnaire ou
l'agent public est engagé dans l'administration publique à une
profession que l'on appelle la fonction publique.
Métier noble et de prestige, la fonction publique est
aussi un métier de sévère exigence. Son personnel devrait
se recruter normalement parmi les meilleurs éléments de la
société.
SECTION 2. LE COMPORTEMENT
L'observation courante relève que le comportement de
l'être humain ne peut se développer, s'exprimer et se comprendre
sans référence aux autres membres du groupe aux quels ils
appartiennent.
Le Dictionnaire Petit Robert18(*) définit le comportement comme
étant un ensemble des réactions d'un individu observables
objectivement.
Le comportement19(*) se conçoit ordinairement de l'homme et des
groupes humains. Se comporter c'est agir d'une certaine façon ou
accepter une certaine conduite. Les règles du comportement humain font
depuis toujours l'objet de prescription variable, et c'est justement
l'exécution de celles-ci qu'on
appelle « conduite », se comporter, c'est
simplement vivre telle ou telle façon.
S'agissant des schèmes de comportement, certains
auteurs considèrent le schème de conduite comme une
uniformité d'action et de pensé qui se produit
régulièrement dans une pluralité de personnes. C'est alors
que le comportement est généralisé, standardisé et
partagé par un groupe donné, un tel mode de conduite commun
à la majorité de membres d'une société sert de
modèle, de guide pour distinguer des comportements sociaux admis et ceux
qui ne le sont pas.
Enfin, le comportement c'est une manière d'agir ou un
ensemble de réactions de conduites conscientes et inconscientes à
l'égard d'un objet ou d'un sujet.
CHAPITRE II :
LA PRESENTATION DE LA
COMMUNE DE N'DJILI
Dans ce chapitre, il est question de la description de
l'aperçu historique, de la situation géographique, des structures
et leur fonctionnement20(*).
SECTION 1. L'APERCU HISTORIQUE, LA SITUATION GEOGRAPHIQUE ET
LES COMPETENCES
§1. L'aperçu
historique
La commune urbano-semi rurale de N'djili qui couvre une
superficie de 11.400 Km² est l'une des entités administratives
décentralisées la plus peuplée de la capitale.
Avant sa reconnaissance en zone annexe par décret royal
du 26 mais 1957, elle dépendait du territoire de KASANGULU. A sa
création, elle avait la capacité de sept quartiers par rapport
à nos jours ou elle en compte treize.
De ses premiers occupants, nous reconnaîtrons la
présence de HUMBU et TEKE originaires du village KIMBANGU actuellement
PETRO-CONGO dont le chef coutumier répondait au nom de NGANGWELE.
Les contraintes de la croissance démographique de la
ville de KINSHASA, alors Léopoldville, a provoqué une expansion
dans le cadre économique industriel d'où, le gouvernement
colonial belge a avait jugé opportun, la création des
lotissements pour des nouvelles cités telles que, KASA VUBU alors
DENDALE, NGIRI-NGIRI et KALAMU dans le seul but de résoudre le
phénomène de surpeuplement des anciennes cités BARUMBU,
KINSHASA, KINTAMBO, LINGWALA (Saint Jean).
L'accroissement démographique de la ville de Kinshasa
devenu plus spectaculaire, le problème de surpeuplement semblait
être toujours sans solution bien que la création de lotissement de
nouvelles cités vit le jour.
En responsable, le gouvernement avant l'indépendance
belge prit l'initiative vers les années 52-53 de créer une autre
cité indigène qui porta le nom de centre extra coutumiers de
N'djili en sigle C.E.C, nom hérité de la rivière N'djili
qui longe cette même cité dont le plan initial
d'aménagement avait prévu 6.000 parcelles. Toutefois, les
privilégies étaient les personnes ayant l'autorisation de
résidence dans la ville et en plus, il fallait être marié
et père de plus au moins trois enfants et d'une notoriété
irréprochable. D'où, est né le nom de MBOKA YA TATA NA
BANA (cité dortoir des pères de familles), qui a
entraîné l'exode des personnes venues des anciennes citées
où les problèmes de location de maisons devenaient de plus en
plus difficiles.
§2. La situation géographique
La commune de N'djili est reliée au centre par une
autoroute la plus importante qui n'est que le boulevard LUMUMBA, long de 13
Kilomètres.
Les bornes limitrophes de la commune de N'djili ont
été reconnues et fixées par le ministre des affaires
intérieures et coutumières conformément à
l'arrêté n°69/0042 du 23 janvier 1969.
La commune est circonscrite de la manière
suivante :
- Au nord : elle est limitée par le boulevard
Lumumba qui la sépare de la commune de Masina ;
- A l'est : elle est limitée par la rivière
Nsanga qui la sépare de la commune de Kimbanseke ;
- Au sud : elle est limitée par l'avenue
Président Mobutu et de la trajectoire de la rue Kumbi jusqu'à la
rivière N'djili ;
- A l'ouest : elle est limitée par la
rivière N'djili jusqu'à l'intersection avec l'axe du boulevard
LUMUMBA qui la sépare des commune de Kisenso et Matete.
Quant à sa superficie, la commune de N'djili couvre un
espace de 11.400 Km², et est fractionnée en 13 quartiers dont 6
répondent aux normes urbanistiques tandis que les 6 autres demeurent
squattings.
§3. Les
compétences
Conformément à la loi organique n° 08/016
du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des
Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports
avec l'Etat et les Provinces, la commune aura pour compétences :
- l'entretien des voies, l'aménagement, l'organisation
et la gestion des parkings ;
- l'entretien des collecteurs de drainage et d'égouts;
- l'éclairage public communal;
- les mesures de police relatives à la commodité
de passage sur les voies communales et sur les routes d'intérêt
général;
- le plan d'aménagement de la commune;
- les actes de disposition des biens du domaine privé
de la commune;
- l'aménagement, entretien et gestion des
marchés publics d'intérêt communal;
- la construction, l'aménagement, l'entretien et la
gestion des parcs publics, des complexes sportifs et des aires de jeux; la
construction et l'entretien des bâtiments publics appartenant à la
commune; l'organisation des décharges publiques et du service de
collecte des déchets; la construction, l'aménagement et la
gestion des salles de spectacles;
- l'organisation et la gestion d'un service de secours et des
premiers soins aux populations de la commune;
- l'organisation et la gestion d'un service d'hygiène ;
le programme d'assainissement; la campagne de vaccination de la population, la
promotion de la lutte contre le VIH/SIDA et les maladies endémiques;
- la police des spectacles et des manifestations publiques;
- l'initiative de création des crèches, des
écoles maternelles, primaires, secondaires, professionnelles et
spéciales, conformément aux normes établies par le pouvoir
central;
- la construction, la réhabilitation des
bâtiments des crèches et écoles maternelles de
l'entité, l'organisation des crèches et écoles
maternelles, la mise en place des structures et l'exécution des
programmes d'alphabétisation des adultes;
- la création et la gestion des centres culturels et
des bibliothèques;
- la mise en place des structures et des projets
d'intérêts communaux entre la commune et les communes voisines;
- la Fonction publique locale; l'organisation des services
communaux conformément à la loi, la création et
l'organisation des services publics, des établissements publics
communaux dans le respect de la législation nationale;
- le partenariat entre la commune, le secteur privé et
les organisations non gouvernementales;
- les modalités de mise en oeuvre des impôts,
taxes et droits communaux conformément à la loi;
- l'autorisation de la participation de la commune aux
capitaux des sociétés exerçant des activités
d'intérêt communal;
- l'autorisation de participation de la commune dans
l'association avec une ou plusieurs autres communes limitrophes en vue de
coopérer à la solution de divers problèmes
d'intérêt commun;
- la planification et la programmation du développement
de la commune.
SECTION 2. LES STRUCTURES ET LEUR ORGANISATION
Comme dans toute commune urbaine, il fonctionne dans les
communes de Kinshasa et de Lingwala, un certain nombre de services. Mais, dans
le cadre de ce travail dont les exigences académiques sont de rigueur,
nous nous attèlerons qu'à décrire le fonctionnement de
quelques-uns d'eux. Et, l'organigramme se chargera d'en présenter le
schéma intégral pour mieux fixer les lecteurs potentiels.
Pour ce faire, l'organisation politico-administrative de ces
communes se présente de la manière suivante :
Figure unique : Le squelette
synthétique de la commune21(*)
Le Bourgmestre
Les services techniques
Le chef de bureau
Services administratifs
Services techniques
Commentaire :
L'organigramme que nous avons présenté est du
type généalogique. Il présente les liens
hiérarchiques ( ) en vertical et les liens de collaboration en
horizontal ( ).
§1. Le Bourgmestre
Le Bourgmestre, secondé de son adjoint, est une
autorité politico-administrative et un agent public nommé par le
décret présidentiel. Il est le représentant de
l'exécutif au niveau local.
A ce titre, il applique les décisions et coordonne
l'ensemble des activités tant politiques qu'administratives de la
commune. En outre, il assume la responsabilité du bon fonctionnement des
services de l'Etat ainsi que la bonne marche des juridictions
administratives.
§2. Le Chef de Bureau
Le Chef de bureau est le fonctionnaire n°1 de
l'Administration communale. Il supervise et suit la conduite de toutes les
activités municipales. En l'absence du Bourgmestre, le chef de bureau
exerce les attributions de celui-ci.
§3. Les services administratifs
Parmi ces services, on distingue : le secrétariat,
le personnel, l'état-civil, la population et le contentieux.
3.1. Le service de
secrétariat
C'est le service centralisateur des activités
administratives de la commune. En d'autres termes, il est le service relais
entre d'un coté la commune et de l'autre les services
extérieurs.
3.2. Le service de
l'état-civil
Il fixe la condition des personnes dans la
société en assurant de manière certaine la contestation et
la publicité des principaux événements de la vie civile.
Il enregistre des actes de l'état-civil notamment les actes de
naissance, de décès, de mariage, de divorce ainsi que les
extraits d'actes de naissance et les attestations de célibataire.
3.3. Le service de population
Ce service s'occupe du recensement démographique en vue
de déterminer le nombre de la population durant une période
donnée suivant les mouvements d'arrivée et de départ d'une
part et ceux des naissances et des décès d'autre part.
3.4. Le service de contentieux
C'est un service administratif qui s'occupe de l'arbitrage des
conflits ou des litiges entre les administrés.
§4. Les services techniques
Dans cette catégorie, on range les services
ci-après : Urbanisme et habitat, comptabilité,
ordonnancement, affaires économiques, agriculture et
vétérinaire, environnement et assainissement, petites et moyennes
entreprises et artisanales, travaux publics et aménagement du
territoire, culture et art, sport et loisir, postes et
télécommunications, hygiène, affaires sociales,
développement communautaire, finances, budget et tourisme.
4.1. Le service d'urbanisme et
d'habitat
Il s'occupe du contrôle et de la protection des sites,
c'est-à-dire des endroits où l'on a tracé le plan de
lotissement ainsi que les habitats déjà construits. Il
étudie aussi les dossiers d'autorisation de bâtir.
4.2. Le service de
comptabilité
Il vieille à la comptabilité de la commune,
s'occupe de la supervision des caisses c'est-à-dire des entrées
et des sorties des fonds. Ce service dresse les rapports journaliers,
hebdomadaires, mensuels, trimestriels et annuels des recettes et des
dépenses de la commune.
4.3. Le service d'ordonnancement
Il se charge de l'élaboration des prévisions, du
contrôle et des finances de la commune.
4.4. Le service des affaires
économiques
Il s'occupe du contrôle des prix et des documents
commerciaux et veille à la bonne marche de la vente des produits de
consommation usuelle.
4.5. Le service de l'agriculture
et vétérinaire
Le service vétérinaire, quant à lui,
s'occupe de la protection et de la santé animale et contrôle les
produits alimentaires.
4.6. Le service d'environnement et
d'assainissement
Le service d'environnement s'occupe de la protection de la
nature, des sites touristiques, des parcs nationaux... Le service
d'assainissement est chargé de veiller à la salubrité sur
toute l'étendue de la commune.
4.7. Le service des petites et
moyennes entreprises et artisanales
Ce service s'occupe du recensement, du contrôle des
opérations économiques et leurs activités (boulangerie,
boutique, chambres froides, etc..).
4.8. Le service des travaux
publics et aménagement du territoire
Il s'occupe des travaux de curage des caniveaux,
étalage des marchandises et s'intéresse aux peintres et
maçons pour l'aménagement des bâtiments de la commune.
4.9. Le service de la culture et
des arts
Il s'intéresse à tous les établissements
culturels et artistiques et leur assurent la délivrance de document tel
que l'acte d'agrément, le permis d'exploitation, l'autorisation de
sortie, etc..
4.10. Le service des sports et
loisirs
Il est chargé de rencontres sportives intercommunales
entre les jeunes pour l'encadrement des enfants, etc..
4.11. Le service des postes et
télécommunication
Il s'occupe des postes (ventes des timbres) et des
télécommunications (phonie, télé plumes,
fax...).
4.12. Le service d'hygiène
et de santé publique
C'est un service qui s'occupe du contrôle et de l'examen
des travailleurs des établissements classés à
caractère commercial à savoir : Hôtels, bars,
boulangeries, formations médicales ainsi que des contrôles des
manipulations des denrées alimentaires dans les marchés
municipaux et les boucheries.
4.13. Le service des affaires
sociales
Ce service gère les problèmes sociaux des
étrangers et des administrateurs de la commune. Il s'occupe de cas des
enfants abandonnés et désoeuvrés, de cas indigents, de
décès, de l'encadrement des vieillards et de la population
analphabètes. Il délivre aussi les autorisations des
installations des écoles privées, des églises, des
associations, des manifestations diverses et autres.
4.14. Le service de
développement communautaire
Il gère tout ce qui a trait au développement de
la commune. C'est un service technique à caractère social.
4.15. Le service des finances
Il s'occupe de la perception des recettes fiscales et
administratives. Il fait office de caissier de la commune. Ce service suit et
vérifie la régularité des taxes perçues
conformément au canevas budgétaire.
4.16. Le service du budget
Ce service prépare le budget et prévoit les
recettes à réaliser et des dépenses à engager par
la commune au cours de l'exercice budgétaire. Ces recettes à
réaliser et ces dépenses à engager sont en effet,
soussignées dans un registre.
4.17. Le service du tourisme
Ce service s'occupe du contrôle de la mobilité de
la population dans la commune. En outre, il s'intéresse davantage au
contrôle des restaurants, des hôtels et de agences de voyage.
§5. Les services spécialisés
Ces services dépendent directement du Ministère
de l'intérieur. Ils n'ont de compte à rendre ni au chef de bureau
ni à l'Antenne de la Fonction Publique. Ils ont pour mission d'aider
l'autorité municipale au maintient de l'ordre public et d'assumer la
sécurité des personnes et de leurs biens. Parmi ces services, on
a : L'Agence Nationale des Renseignements (ANR), la Police Nationale
Congolaise (PNC) et la Direction Générale de Migration (DGM).
CHAPITRE III :
L'ANALYSE CRITIQUE DU
COMPORTEMENT DES AGENTS PUBLICS DE LA COMMUNE DE N'DJILI
Dans ce chapitre, il est question d'identifier et de
décrire les comportements des agents et fonctionnaires de l'Etat
oeuvrant dans la commune de N'djili.
SECTION 1. LES
STRATÉGIES INFORMELLES DE SURVIE
Les agents et fonctionnaires de la commune de N'djili ont
développé certaines stratégies pouvant leur permettre de
survivre. Parmi ces stratégies, nous citons :
- Le cumul des fonctions ;
- La concussion ;
- Le détournement et la malversation ;
- La surfacturation et la surtaxation ;
- Le faux et usage de faux ;
- Les activités commerciales ;
- Le cambisme ;
- Et autres.
§1. Le cumul des fonctions
Selon la déontologie professionnelle, un agent public
doit limiter son activité publique à la seule occupation qui, en
raison de l'action publique, prohibe le cumul d'activités, les actes de
commerce, le fait d'appartenir à des conseils d'administrations des
sociétés privées22(*).
En fait, les agents publics sont donc tenus à n'occuper
qu'un seul emploi et n'exercer que la seule fonction prévue à ce
poste d'emploi. C'est le principe d'exclusivité de fonction qui repose
sur un double fondement à savoir : l'agent public doit consacrer
son temps à l'administration et il doit éviter de faire
concurrence au salarié du secteur privé.
Par ailleurs, la réalité sociologique congolaise
constitue une controverse au principe déontologique
précédemment énoncé. Les agents et les
fonctionnaires de l'Etat, pour faire face à la crise, ont
empiété ce principe de non-cumul des fonctions. Ils sont,
aujourd'hui, devenus des patrons ou des Chefs de Petites et Moyennes
Entreprises, des travailleurs dans le secteur privé, des sentinelles
dans certaines entreprises ou établissements privés, etc.
conséquence, certains agents ne se rendent au service que les jours
pairs ou les jours impairs selon leur choix. Le reste de jours, ils font des
extra-muros. Cette pratique est usuelle chez le personnel des services
techniques.
§2. La concussion
La concussion est le fait de percevoir ou d'ordonner à
titre de droit, taxe, contribution, salaire autrement des sommes d'argent que
l'on sait ne pas être dues en vérité de la
législation en vigueur23(*).
Dans plusieurs services communaux, la concussion bat son
plein. Les agents exigent aux usagers des sommes d'argent ou certaines
contributions pour acheter des fournitures de bureaux à l'instar de
stylos, papiers duplicateurs, carbones, crayons, cahiers registres et
autres.
En dehors de ces oboles, les fonctionnaires exigent certains
autres frais aux usagers de l'administration quand ils sont butés aux
problèmes de maternité, de décès,
d'hospitalisation, d'arrestation, de frais scolaires et/ou académiques
de leurs enfants, etc..
Parfois aussi, les chercheurs ne sont pas
épargnés. On leur exige aussi l'argent avant de pouvoir leur
fournir certaines données ou informations qu'ils recherchent. Nous avons
été victimes de cette pratique.
§3. Le détournement et la malversation
Le détournement consiste à la
désaffectation des fonds ou des biens de l'Etat à des fins
égoïstes ou à des fins publiques. Il est une soustraction
frauduleuse du denier public.
En pratique, quand il y a des fournitures de bureau pour un
service par exemple d'état-civil, on les confie à d'autres
services pour permettre la survie de l'administration.
A cet effet, la malversation est devenue monnaie courante dans
la municipalité sous-étude et cela comme remède à
la crise. Bon nombre d'agents ont pris l'habitude de falsifier ou de soustraire
au montant initial de sommes d'argent pour s'en approprier. Ils jouent au
gérant habile.
En réalité, par exemple quand une amende
transactionnelle est fixée entre trois francs fiscaux et six francs
fiscaux et si l'infracteur les paie, l'agent en soustrait et établit un
rapport de trois francs fiscaux au lieu de six.
§4. Le monnayage du secret et de la discrétion
professionnels
Le secret et la discrétion professionnels sont devenus
une ressource ou un moyen de survie pour le personnel des
municipalités.
Les agents ont pris l'habitude de vendre les informations
secrètes des services à des administrés. Quand un
administré se trouve en infraction ou en contravention pour qu'on lui
dise clairement ou pour qu'on lui dévoile le secret pour le sauver, le
plus souvent l'officier de l'Etat, instructeur du dossier, demande à son
subalterne d'exiger une somme d'argent pourvu que l'affaire soit close à
leur niveau et pas à la hiérarchie de peur de rater de
l'argent.
§5. La surfacturation et surtaxation
La lecture des canevas budgétaires destinés aux
communes précise clairement le montant de la taxe ou de facture à
payer pour les services à rendre par l'administration municipale.
Comme il est de coutume, les congolais n'ont pas la culture de
lecture. Ils s'informent peu sur le canevas budgétaire. Les malheurs des
uns font le bonheur des autres, dit-on. C'est autant dire que cette situation
profite aux agents publics. Ils surfacturent et/ou surtaxent les services
rendus aux usagers au détriment de la caisse municipale.
§6. Le faux et usage de faux
Les agents affectés dans la municipalité de
N'djili se lancent à des pratiques inacceptables ou illégales au
lieu de leurs services.
En effet, pour faire face à la crise, les
fonctionnaires utilisent quelques stratégies de survie. Ils ont
l'habitude d'antidater beaucoup de documents administratifs.
En complicité souvent avec les bourgmestres sortants ou
anciens, les fonctionnaires se sombrent dans cette pratique, parfois, ils
imitent le paraphe des autorités politico-administratives voire des
collègues déjà en mutation. Ils ont des documents portant
le sceau de la commune. Ces agents, incarnés en
« bourgmestres ambulants » munis de leur bureau
mobile, délivrent aux usagers des attestations ou mieux des documents
administratifs reproduits, grâce à l'évolution
technologique, et photocopiés en lieu et en place des originaux, et cela
passe inaperçu. Les administrés qualifient cette pratique de
« nzela mukuse » qui veut dire
« court chemin » tout simplement parce que la
livraison des documents est rapide et moins coûteuse.
En outre, il existe des services parallèles qui
délivrent aussi les documents mais cette fois là, à un
prix réduit et avec une rapidité remarquable avec une gestion des
ressources temporelles remarquable.
§7. La malhonnêteté
Avant de dénoncer les actes de
malhonnêteté des agents publics, nous allons d'abord
énumérer les causes de ce vice.
Parmi les causes de la malhonnêteté dans la
municipalité de N'djili en dehors de la crise multidimensionnelle, nous
citons :
- Les causes sociales : l'environnement social est tacite
à la corruption ;
- La passion de la famille, du clan, de la tribu, de l'ethnie
ou de la région oblige les agents administratifs à adopter des
attitudes non-conformes à la déontologie
professionnelle ;
- Le mauvais salaire et le mauvais traitement octroyés
aux agents et fonctionnaires de l'Etat ;
- La non-application ou la mauvaise application des
règles et la culture de l'impunité.
Les actes malhonnêtes sont légion. Nous ne nous
limiterons qu'à quelques-uns d'entre eux. En pratique, les agents se
sont taillés des relations avec des usagers ou mieux des
opérateurs économiques. Quand ceux-ci se présentent, ils
sont les premiers à être servis soit disant parce qu'ils sont de
bons payeurs. Ils laissent des cadeaux aux agents hormis les frais de l'Etat.
La même situation se répercute aux membres de la famille, du clan,
de l'ethnie ou de la région.
§8. Les activités commerciales
Il n'est ignoré de personne que les agents et
fonctionnaires de l'Etat sombrent dans les activités commerciales. Parmi
eux, il y en a qui ont des boutiques, des maisons de communication, des
pharmacies, des dépôts de boisson, des dépôts de
ciment, et autres.
En outre, au lieu de vendre eux-mêmes, bon nombre
d'agents ont confié leurs activités commerciales à leurs
épouses, enfants. Dorénavant, ce sont leurs femmes qui exercent
des activités commerciales au nom de leurs maris. Elles sont dans les
marchés, les pharmacies, les boutiques, devant leurs parcelles avec les
produits à vendre.
De cette façon, les agents percepteurs qui y passent,
perçoivent un moment forfaitaire sous forme de taxe ou ticket relatif
à l'activité exercée.
§9. Le cambisme
La plupart de cambistes n'ont comme métier principal
que le cambisme et d'autres cumulent ce métier avec d'autres
activités. C'est le cas de la plupart d'agents et fonctionnaires de
l'Etat.
Les informations récoltées en appliquant
l'interview renseignant que la première catégorie est
constituée des cambistes qui ont eu à étendre leur capital
au point de développer d'autres activités connexes, à
caractère commercial.
Ces cambistes sont à la tête de petites
entreprises informelles et plus ou moins rentables. Parmi eux, certains
prêtent les devises à des tiers, surtout aux commerçants,
devises remboursables avec un taux d'intérêt de 50%. D'autres
s'investissent dans le transfert d'argent et retirent 10% sur le montant
transféré.
Ceux qui ont le cambisme comme principale activité nous
ont confié qu'ils ont réalisé beaucoup de projets
grâce à cette activité et que celle-ci leur a permis non
seulement de répondre aux besoins personnels et parfois, familiaux, mais
aussi de s'insérer dans des réseaux des relations qui leur
facilitent l'obtention des Francs Congolais et leur garantissent la protection
de leurs activités. Pour les autres, le cambisme reste une
activité secondaire, transitoire, circonstancielle et temporaire. Les
agents et fonctionnaires de l'Etat en font bonne besogne.
En effet, la majorité de cambistes
enquêtés désirent abandonner ce métier. Cette
tendance pourrait s'expliquer par le fait que d'une part, les uns s'adonnent
à cette activité comme activité d'attente à
défaut de trouver un emploi rémunérateur ou de la
majoration des salaires par l'Etat et que c'est donc d'une manière
provisoire ou transitoire qu'ils se trouvent obligés d'évoluer
dans le métier, et d'autre part, d'autres ont réussi à
étendre leurs activités à d'autres domaines plus stables
et plus sécurisants que le cambisme.
Les raisons d'abandon avancées par les
enquêtés de la première catégorie sont la fin des
études des enfants scolarisés sous la charge du cambiste, le
voyage en Europe et l'obtention d'un emploi rémunérateur, et
surtout la survie des agents et fonctionnaires de l'Etat. Pour les autres, le
cambisme ne peut être abandonné parce qu'il est leur métier
définitif.
Les enquêtés de cette dernière
catégorie nous ont affirmé que c'est grâce au profit du
cambisme qu'ils survivent et qu'ils comptent soutenir leur avenir. Les
données des interviews ont montré que les facteurs qui ont
poussé la majorité des enquêtés à choisir le
cambisme sont essentiellement d'ordre économique : insuffisance des
revenus provenant d'autres activités, satisfaction des besoins, surtout
alimentaire, absence d'autres sources de revenu, etc.. Le tout tient à
la crise économique qui sévit au pays depuis plusieurs
décennies et qui s'est aggravée à partir de 1990. Ce qui
entraîne comme conséquence, le dysfonctionnement ou la fermeture
de plusieurs banques commerciales, le manque d'emplois salariés et les
faibles salaires payés aux agents et fonctionnaires de l'Etat.
En plus, les données collectées
révèlent que la majorité des agents et fonctionnaires de
l'Etat cambistes ont commencé ce métier à partir de 1990.
Cette année est caractérisée en République
Démocratique du Congo par la persistance et l'aggravation de la mauvaise
gestion de la chose publique, de l'impunité dans le domaine de
l'exécution des dépenses en matière des finances publiques
de l'Etat, l'instabilité politique, etc. qui ont eu comme
conséquences néfastes la destruction de l'outil de production et
la disparition des emplois formels.
Les données collationnées nous
révèlent que la majorité des agents et fonctionnaires de
l'Etat cambistes ont débuté leur activité avec un capital
de plus de 100$. Peu nombreux d'entre eux ont commencé cette
activité avec moins de 100$. Une petite proportion de nos
enquêtés n'a pas voulu révéler le fond de
départ car, elle considère comme secret.
Certains autres agents et fonctionnaires de l'Etat cambistes
nous ont confié qu'ils n'avaient aucun fonds de départ et qu'ils
jouaient le rôle d'intermédiaire entre les banques commerciales et
les grands commerçants de la place jusqu'à se constituer leurs
propres fonds.
En effet, les enquêtés sur terrain ont
révélé que la plupart d'agents et fonctionnaires de l'Etat
cambistes ne sont que des intermédiaires qui travaillent de
manière non officielle pour le compte du circuit officiel et
bénéficient d'une commission pour les services rendus.
Les résultats de nos enquêtes montrent que
quelques agents et fonctionnaires de l'Etat estiment que le métier de
cambiste est rentable et d'autres par contre n'en croient pas et
espèrent à l'amélioration de la masse salariale. Ceci est
la preuve que le profit est la motivation principale qui explique la
participation du marché de change. Nous avons constaté aussi que
le plaisir, l'accès à l'actualité ou le souci de nouer des
relations qui peuvent s'avérer rentables ou profitables à long
terme, sont des facteurs qui conduisent ce personnel de l'Etat à devenir
cambistes même s'ils n'en tirent pas immédiatement des gains.
Renchérissons que ce marché offre à ces
acteurs des possibilités d'autonomie financière. Car, certains
d'entre eux réalisent en moyenne parfois des bénéfices
d'au moins 200$ par mois. Ceux qui ont affirmé que l'activité
cambiste n'est pas rentable ont reconnu que cette activité offre quand
même des conditions de vie relativement supérieure à celles
qu'offre le travail salarié formel, surtout dans le secteur public.
Aussi, ont-ils ajouté que comparativement à la
rémunération dérisoire que gagne
irrégulièrement un fonctionnaire de l'Etat, le revenu que procure
l'activité cambiste est de loin supérieur. Le cambisme constitue
un réel mécanisme d'adaptation au sous-emploi et assure la
redistribution des revenus sous forme d'opérations d'achat et de vente,
d'octroi de prêts ou de dons entre les individus, etc..
Les différentes instabilités monétaires
connues au pays ont poussé la population congolaise à
épargner en monnaies étrangères, surtout en dollar qui
constitue une monnaie de refuge. K. KABUYA et les autres24(*) écrivent à ce
propos que lorsque la valeur d'une monnaie s'effrite sans cesse, les agents
économiques évitent généralement de détenir
leur richesse sous cette forme. Et si le niveau d'inflation reste très
élevé pendant une longue période, ils recherchent d'autres
valeurs refuges et finissent par fixer les prix des biens meubles et immeubles
en monnaie étrangère pour préserver leur pouvoir
d'achat.
SECTION 2. LES CAUSES DU
COMPORTEMENT DESAGREABLE
§1. La modicité du salaire
L'insuffisance de la rémunération des agents
communaux est à la base de leur mauvais comportement.
En effet, l'administration publique congolaise accorde des
traitements insignifiants à ses agents, si bien que ceux-ci sont
obligés de vivre de l'informel. Cette évidence n'épargne
pas les agents de la commune de N'djili qu'il s'agisse des agents sous-statut
ou des agents sous-contrat.
Pour nouer les deux bouts du mois, l'agent communal doit
surfacturer les services sollicités par les citoyens ou détourner
purement et simplement les recettes issues des opérations
administratives et financières pour trouver un gagne-pain.
La présence de quelques agents fictifs constitue une
stratégie informelle pour certains agents de commandement afin de faire
face à la modicité du salaire. Des décédés,
des pensionnés, des déserteurs et autres anomalies figurent sur
les listes des agents communaux pour répondre au même dû,
c'est-à-dire faire face à la crise salariale et ses multiples
conséquences.
Il importe de noter aussi que certains agents communaux font
le trafic des cartes d'identité dans leurs quartiers d'habitation. Le
requerrant ne pouvant se rendre au bureau communal, doit supporter un
coût plus élevé normal communiqué par
l'administration communale et dont on n'est pas sûr que le montant sera
versé dans la caisse de la commune.
Toutes ces irrégularités accroissent
l'impossibilité pour la commune de N'djili de disposer des ressources
humaines favorables à sa modernisation et à son
développement. Or, il est admis aujourd'hui que les tâches de
l'administration communale se trouvent accrues. La commune de N'djili,
croyons-nous, ne contribuerait pas efficacement à l'amélioration
des conditions de vie de ses administrés.
§2. La mauvaise gestion des ressources
financières
Il faut sans doute ici signaler qu'il sévit dans la
commune de N'djili, une mauvaise gestion des ressources financières.
Malgré l'attitude du gouvernement central, c'est-à-dire le
paiement des salaires modiques, la commune elle-même, à partir
d'une bonne gestion de ses ressources financières, devrait être
capable de motiver ne serait-ce que ses agents. Fort malheureusement, les
intérêts égoïstes supplantent l'intérêt
général au détriment de la commune.
§3. L'impunité
Il n'est ignoré de personne qu'il existe un code de
bonne conduite des agents et fonctionnaires de l'Etat. De cette façon,
tout agent ou fonctionnaire qui compromettrait ledit code, serait
sanctionné.
Sur terrain, nous avons constaté que beaucoup d'agents
et fonctionnaires qui ont même été en flagrance, n'ont pas
été véritablement sanctionné, tout simplement parce
qu'ils sont soit neveux, cousins, oncles, tantes, beaux-frères,
belles-soeurs, de tels ou tels autres hommes politiques influents au pouvoir
soit le forfait est commis en complicité avec la hiérarchie,
c'est-à-dire le Bourgmestre ou son Adjoint, le chef de bureau et
certaines grosses légumes de l'Hôtel de ville.
SECTION 3. QUELQUES SUGGESTIONS
Il ne suffit pas d'identifier les comportements des agents
publics de N'djili, faut-il encore proposer des solutions qui permettent si pas
d'éradiquer, mais de changer progressivement tous ces comportements qui
ne font qu'enfoncer la commune dans la misère totale.
§1. La stricte application
du code de bonne conduite
Avant de rendre très stricte l'application du code de
conne conduite des Agents Publics de l'Etat (APE), il faut le connaître
et le maîtriser. C'est pour cela, les exigences de ce code sont les
suivantes :
1.1. La compétence
professionnelle
La compétence professionnelle25(*) est l'aptitude d'un APE
à accomplir personnellement et consciencieusement toutes les obligations
qui en vertu de ces fonctions ou de son mandat, sont imposées par les
lois et règlements. La compétence professionnelle se traduit par
la connaissance, la maîtrise, le bon accomplissement de ces fonctions et
par l'effort constant fourni pour améliorer la qualité de ce
service.
1.2. La connaissance
Le code stipule qu'à son entrée en fonction,
l'APE doit prendre connaissance du présent code et le responsable du
service de recrutement doit s'assurer que celui-ci l'a lu et compris et s'est
engagé par écrit à s'y conformer. Les fonctionnaires
à l'entrée de leurs fonctions prennent connaissance du
présent code, mais le chef ne s'assure pas si ses agents l'appliquent
réellement.
1.3. La maîtrise
Un fonctionnaire qui a cette qualité est un bon agent
sensé d'exécuter ses tâches convenablement. L'APE ne doit
pas perdre de contrôle devant une situation donnée, il doit garder
son calme, se comporter tant dans sa vie publique ou privée de
manière à préciser et à renforcer la confiance du
public envers l'Etat et à améliorer son image de marque.
La carrière de fonctionnaire est un métier de
nobles. Les Agents de la commune doivent avoir cette notion pour ne pas
perdrent leur contrôle malgré l'environnement social et politique
de l'administration publique.
1.4. Le bon accomplissement de ses
fonctions
D'après le code de conduite, l'APE en raison de sa
position ou de la maîtrise de ses fonctions, il est tenu de se conformer
à toute restriction imposée par la loi. Il doit éviter
dans l'exercice de ses fonctions de faire obstruction à la mise en
oeuvre des politiques, des décisions ou des actions des pouvoirs
publics.
En cas de doute sur une situation donnée, il doit
requérir l'avis de son supérieur hiérarchique. C'est pour
bien accomplir leurs fonctions et améliorer la qualité de leurs
services. La fonction principale des agents publics est de servir et non de
constater. Ces agents du Secrétariat Général à la
Reconstruction doivent servir malgré les différentes
difficultés qu'il raconte dans l'exercice de leurs fonctions.
1.5. L'éthique
professionnelle
Selon CARDOT26(*), l'éthique professionnelle couvre le vaste
ensemble des questions et phénomènes éthiques qui
émergent de fonctions ou métiers particuliers dans la
société, comme l'éthique de la gestion des ressources
humaines qui traite des questions relatives aux relations entre l'employeur et
l'employé, notamment les devoirs et droits de chaque partie envers
l'autre dans cette relation.
Le sens professionnel de l'APE doit se témoigner
notamment par la ponctualité, la courtoisie, le dévouement, le
civisme et autres.
§2. La motivation décente des agents
L'homme dans sa nature soulève deux aspirations,
d'abord à propos de circonstances qui lui sont possibles, puis
l'événement qui le rend heureux. Au delà de ces
aspirations, l'homme possède des aptitudes et des besoins.
A cet effet, HELLRIEGEL27(*) souligne que l'homme ne peut être heureux qu'en
satisfaisant à la fois son besoin animal à grandir
psychologiquement.
Les théories des besoins et des motivations insistent
sur l'importance qu'elles ont à analyser et à comprendre les
facteurs psychologiques propres aux individus qui les poussent à adopter
tel ou tel comportement. Le comportement est le résultat d'effort visant
à satisfaire ces besoins, et les actions particulières sont
fondées à tout moment sur les besoins spécifiques qui
pousse l'individu à agir.
CONCLUSION
De toutes les ressources que peut constituer une organisation,
la ressource humaine est la plus compliquée et la plus complexe à
gérer. C'est pourquoi, autant de personnes que regorge une organisation,
autant de comportement et des opinions à gérer.
La commune de N'djili qui constitue le champ d'investigation
de cette monographie, ne fait pas exception à cette évidence.
C'est pourquoi, pour mieux cerner cette réalité sociologique, la
problématique de cette monographie a gravité autour des
interrogations telles que : Quels sont les comportements adoptés
par les agents publics face à la crise qui a élu domicile la
commune précitée ? Et quelles en sont les
conséquences sur l'administration municipale ? Quelles sont les
stratégies qu'il faille mettre en place pour revitaliser cette
administration moribonde ?
Ces inquiétudes nous ont poussé à
émettre les hypothèses selon lesquelles la modicité du
salaire et la démotivation seraient les maux principaux à la base
du comportement désagréable des agents et fonctionnaires de
l'Etat affectés à la commune de N'djili. Pour assurer leur
survie, ces ressources humaines se seraient lancés à la
corruption, au clientélisme, à la malversation et autres. De ce
fait, repenser le bon salaire et les multiples primes leur alloués avec
des sanctions positives et négatives seraient des stratégies pour
revitaliser l'efficacité de l'action administrative. Bref,
l'amélioration des conditions de travail serait une exigence
fondamentale.
Pour mieux élargir cette étude, nous nous sommes
servi de la méthode stratégique qui l'organisation comme un lieu
d`affrontement entre les stratégies et/ou les intérêts des
groupes qui la constituent. A cette approche, nous avons joint les techniques
documentaire, l'interview libre et l'interview libre.
La présente monographie, outre l'introduction et la
conclusion, est subdivisée en trois chapitres.
Le premier, dédié aux
généralités, a fait l'objet de l'éclairage
terminologique. Les concepts mis en exergue étaient l'administration
publique et le comportement.
Le deuxième, quant à lui, a
présenté la commune de N'djili en mettant un accent sur
l'aperçu historique, la situation géographique, les
compétences, les structures et leur fonctionnement.
Le troisième et dernier chapitre a été
consacré à l'analyse critique du comportement des agents publics
de la commune de N'djili. Pour y parvenir, nous avons d'abord
dénombré quelques stratégies informelles de survie
développées par les agents et fonctionnaires de l'Etat, à
savoir : Le cumul des fonctions, la concussion, le détournement et
la malversation, la surfacturation et la surtaxation, le faux et usage de faux,
les activités commerciales, le cambisme, la malhonnêteté et
autres. Ensuite, nous avons élucidé les causes de cette pratique
qui étaient la modicité du salaire, la mauvaise gestion des
ressources financières et l'impunité ; et enfin, nous avons
émis quelques suggestions profitables au changement de la commune de
N'djili. Il s'agit de la stricte application du code de bonne conduite des
Agents Publics de l'Etat et de la motivation décente des agents et
fonctionnaires de l'Etat.
Tout compte fait, nos hypothèses sont
confirmées, et nous sollicitons l'indulgence des autorités
politico-administratives de la Ville de Kinshasa et de la commune sous
étude à prendre en compte les suggestions que nous avons
formulées.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1) AUGE, C. et AUGE, P. (sous la direction de), Larousse
classique illustré, Paris, 21è édition,
1952.
2) CARDOT, F., L'éthique d'entreprise, Ed.
PUF, Paris, 2006.
3) Dictionnaire universel, Paris, Hachette, 1998.
4) DURKEIM, E., Les règles de la méthode
sociologique, éd. PUF, Paris, SD.
5) Encyclopédia universels, Corpus 5, Ed. Universells,
France, 1998.
6) ETIENNE, J. et alii, Dictionnaire de sociologie,
Ed. Hatier, Paris, 1997.
7) GRAWITZ, M., Méthode des sciences sociales,
Paris, Dalloz, 1974.
8) ISAFFO, J.R, La gestion des ressources humaines, Ies
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9) KUYUNSA, B. et SHOMBA, K., Initiation aux
méthodes de travail scientifique en sciences sociales, Kinshasa,
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10) LANCELOT, A., Les attitudes politiques, Ed. PUF,
Paris, 1969.
11) MAKWALA ma MAVAMBU (Sous la direction d),
Administration Publique Outil du développement de la nation
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12) MARION, A., Le diagnostic d'entreprise. Cadre
méthodologique, Paris, Ed. Economica, 1993.
13) RONGERE, P., Méthode des sciences
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14) WITROUW, M. et REMOUCHAMPS, Le comportement humain,
l'homme dans la société, Ed. Vie ouvrière, 1960.
II. Documents officiel et article de revue
1) Décret-loi n°017/2002 portant code bonne
conduite de l'agent public de l'Etat.
2) KABUYA, K. et alii, L'espace monétaire Kasaën.
Crise de légitimité et de souveraineté monétaire en
période d'hyperinflation au Congo, Cahiers africains du CEDAF,
n°41, Paris, L'harmattan, 1999.
III. Notes de cours inédites
1) BOLA, N., Notes de cours de Droit administratif, G2 SPA,
FSSAP, UNIKIN, 2001-2002.
2) LOKA, N.K., Ethique et déontologie professionnelle, L2
SPA, FSSAP, UNIKIN, 2004-2005.
3) LUBADIKA, B., Notes de cours de Droit administratif, G2
SPA, FSSAP, UNIKIN, 1996-1997.
4) MUYER OYONG, N., Notes de cours d'Introduction à la
science administrative, G1 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2004-2005.
5) NSAMAN-O-LUTU, Notes de cours d'étude des cas en
administration publique, G3 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2004-2005.
IV. Mémoires inédits
1) ATSHWEL-OKEL, G.M., Le management de survie dans
l'administration locale urbaine congolaise. Cas des communes de Kisenso, Matete
et Ngaba, Mémoire de licence, FSSAP, UNIKIN, 2004-2005.
2) DIERE MANKIAKI, K., Politique managériale pour
une gestion performante des entreprises publiques en RDC, Mémoire, SPA,
FSSAP, UNIKIN, 2003-204.
TABLE DES
MATIÈRES
DEDICACE
I
AVANT-PROPOS
II
INTRODUCTION
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESE DE RECHERCHE
2
3. LA MÉTHODOLOGIE
2
3.1. La méthode
2
3.2. Les techniques
3
4. LE CHOIX ET L'INTÉRÊT DU SUJET
4
4.1. Le choix
4
4.2. L'intérêt
4
5. LA DÉLIMITATION
5
6. LA SUBDIVISION
5
7. LES DIFFICULTÉS
5
CHAPITRE I : LES GENERALITES
6
SECTION 1. L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
6
§1. Quelques définitions
6
§2. La typologie et les fonctions
8
§3. Le personnel
9
SECTION 2. LE COMPORTEMENT
11
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DE LA COMMUNE DE
N'DJILI
13
SECTION 1. L'APERCU HISTORIQUE, LA SITUATION GEOGRAPHIQUE ET
LES COMPETENCES
13
§1. L'aperçu historique
13
§2. La situation géographique
14
§3. Les compétences
15
SECTION 2. LES STRUCTURES ET LEUR ORGANISATION
17
§1. Le Bourgmestre
17
§2. Le Chef de Bureau
18
§3. Les services administratifs
18
3.1. Le service de secrétariat
18
3.2. Le service de l'état-civil
18
3.3. Le service de population
18
3.4. Le service de contentieux
19
§4. Les services techniques
19
4.1. Le service d'urbanisme et d'habitat
19
4.2. Le service de comptabilité
19
4.3. Le service d'ordonnancement
19
4.4. Le service des affaires économiques
19
4.5. Le service de l'agriculture et
vétérinaire
20
4.6. Le service d'environnement et d'assainissement
20
4.7. Le service des petites et moyennes entreprises et
artisanales
20
4.8. Le service des travaux publics et aménagement du
territoire
20
4.9. Le service de la culture et des arts
20
4.10. Le service des sports et loisirs
20
4.11. Le service des postes et
télécommunication
20
4.12. Le service d'hygiène et de santé
publique
21
4.13. Le service des affaires sociales
21
4.14. Le service de développement communautaire
21
4.15. Le service des finances
21
4.16. Le service du budget
21
4.17. Le service du tourisme
22
§5. Les services spécialisés
22
CHAPITRE III : L'ANALYSE CRITIQUE DU COMPORTEMENT
DES AGENTS PUBLICS DE LA COMMUNE DE N'DJILI
23
SECTION 1. LES STRATÉGIES INFORMELLES DE SURVIE
23
§1. Le cumul des fonctions
23
§2. La concussion
24
§3. Le détournement et la malversation
25
§4. Le monnayage du secret et de la discrétion
professionnels
25
§5. La surfacturation et surtaxation
26
§6. Le faux et usage de faux
26
§7. La malhonnêteté
27
§8. Les activités commerciales
27
§9. Le cambisme
28
SECTION 2. LES CAUSES DU COMPORTEMENT DESAGREABLE
31
§1. La modicité du salaire
31
§2. La mauvaise gestion des ressources
financières
32
§3. L'impunité
32
SECTION 3. QUELQUES SUGGESTIONS
33
§1. La stricte application du code de bonne conduite
33
1.1. La compétence professionnelle
33
1.2. La connaissance
33
1.3. La maîtrise
34
1.4. Le bon accomplissement de ses fonctions
34
1.5. L'éthique professionnelle
35
§2. La motivation décente des agents
35
CONCLUSION
36
BIBLIOGRAPHIE
38
TABLE DES MATIÈRES
40
* 1 KUYUNSA, B. et SHOMBA,
K., Initiation aux méthodes de travail scientifique en sciences
sociales, Kinshasa, PUZ, 1996, p.42.
* 2 RONGERE, P.,
Méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1970, p.20.
* 3 GRAWITZ, M.,
Méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1974,
pp.331-333.
* 4 MARION, A., Le
diagnostic d'entreprise. Cadre méthodologique, Paris, Ed.
Economica, 1993, p.27.
* 5 KUYUNSA, B. et SHOMBA, K.,
Op.Cit, p.58.
* 6 DURKEIM, E., Les
règles de la méthode sociologique, éd. PUF, Paris,
SD, p.22.
* 7 MAKWALA ma MAVAMBU (Sous la
direction d), Administration Publique Outil du développement de la
nation congolaise,
Publication de l'institut pour la Démocratie et le
leadership politique
Kinshasa, 2000, p.1.
* 8 LUBADIKA, B., Notes de
cours de Droit administratif, G2 SPA, FSSAP, UNIKIN, 1996-1997,
Inédites.
* 9 BOLA, N., Notes de cours
de Droit administratif, G2 SPA, FSSAP, UNIKIN, 2001-2002, Inédites.
* 10 OLOFIO BEN OLOMY, (Sous la
direction de MAKWALA ma MAVAMBA), Op.Cit, p.46.
* 11 NSAMAN-O-LUTU, Notes de
cours d'étude des cas en administration publique, G3 SPA, FSSAP, UNIKIN,
2004-2005, inédites.
* 12 MUYER OYONG, N., Notes de
cours d'Introduction à la science administrative, G1 SPA, FSSAP, UNIKIN,
2004-2005, Inédites.
* 13 MUYER OYONG, Op.Cit.
* 14 NSAMAN-O-LUTU, Op.Cit.
* 15 Décret-loi
n° 017/2002 portant code bonne conduite de l'agent public de l'Etat, In
journal officiel de la RD.Congo, Numéro Spécial, p.6.
* 16 Dictionnaire universel,
Paris, Hachette, 1998, p.485.
* 17 AUGE, C. et AUGE, P. (sous
la direction de), Larousse classique illustré, Paris,
21è ed, 1952, p.754.
* 18 LAROUSSE, Dictionnaire
Larousse, Op. Cit. p.
* 19 Encyclopédia
universels, Corpus 5, Ed. Universells, France, 1998.
* 20 Ces informations ont
été puisées dans les archives du secrétariat de la
commune de N'djili.
* 21 ATSHWEL-OKEL, G.M., Le
management de survie dans l'administration locale urbaine congolaise. Cas des
communes de Kisenso, Matete et Ngaba, Mémoire de licence, FSSAP, UNIKIN,
2004-2005, Inédit.
* 22 LOKA, N.K., Ethique et
déontologie professionnelle, L2 SPA, FSSAP, UNIKIN, Année
académique 2004-2005, Inédit.
* 23 LOKA, N.,
Op.Cit.
* 24 KABUYA, K. et alii,
L'espace monétaire Kasaën. Crise de légitimité et de
souveraineté monétaire en période d'hyperinflation au
Congo, Cahiers africains du CEDAF, n°41, Paris, L'harmattan,
1999, p.51.
* 25 Code de Conduite de l'APE,
Décret Loi N° 017/2002, p.7
* 26 CARDOT, F.,
L'éthique d'entreprise, Ed. PUF, Paris, 2006, p.7.
* 27 HELLRIEGEL cité
par DIERE MANKIAKI, K., Politique managériale pour une gestion
performante des entreprises publiques en RDC, Mémoire, SPA, FSSAP,
UNIKIN, 2003-204, p.24.
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