IV.3.1.2. Interprétation de l'estimation du premier
modèle
Au regard du résultat économétrique du
dernier tableau de la sous section précédente, nous sommes
à mesure d'affirmer qu'il y a relation inverse entre taux de croissance
de la circulation fiduciaire hors banque et le taux de réescompte et le
taux de croissance économique. Cela veut dire si le taux de croissance
et le taux de réescompte augmente, toute chose étant égale
par ailleurs, le taux de circulation fiduciaire hors banque diminue. Ce
résultat est à interpréter avec réserve car les
probabilités associés à ces deux variables, à
savoir : le taux de réescompte et le taux de croissance
économique ne sont pas dans la norme idéale, cela n'entame pas la
bonté du modèle ni la porté des estimations. Le
résultat concernant ces deux premières variables explicatives
rejoint la théorie exposée à la sous section II.2.3. (Voir
la page 65) : la diminution ou la régression économique perturbe
les activités des banques. En raison du lien entre le taux
débiteur et le taux créditeur des banques, une augmentation du
taux de réescompte en faisant varier le taux débiteur, affecte
également le taux créditeur et peut susciter les placements
nouveaux. Ce le sens qu'il faudra donner au signe négatif de ces deux
variables. On remarque aussi une forte élasticité s'il faut
procéder ainsi, du taux de croissance économique par rapport
à celle du taux de réescompte.
L'interaction entre la monnaie et la crise bancaire
en RDC de 1977 à 2007 : Essaie explicatif et tentative de
solution
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Quand aux taux de change, et taux d'inflation, ils ont une
relation positive avec le taux de croissance de circulation fiduciaire hors
banque, le coefficient associé à ces deux variables est
respectivement de 57% et 5%. Cela signifie tout simplement que la
dépréciation comme l'inflation affecte négativement les
activités des banques. Cela valide les hypothèses et l'essentiel
des théories exposées dans les chapitres
précédents. La dépréciation comme l'inflation rend
les services des banques moins intéressants, les résultats
économétriques confirme cela.
Par ailleurs, il y a lien de causalité entre le taux de
change et le de croissance de la masse monétaire, c'est le sens des
tableaux mis en annexe, stipule que toute augmentation de la masse
monétaire s'accompagne d'une dépréciation de taux de
change mais, le taux proportion reste faible en dessous de 40%.
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