CHAPITRE II: Résultats et interprétations
d'analyse du sol durant l'expérimentation
|
|
|
E.T
0,02
E.T
0,02 E.T
0,04
E.T E.T
|
|
|
|
0,02
E.T
|
0,03
E.T
|
|
|
|
0,04 0,02 E.T
|
|
0,04
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3
|
|
M.O.B
|
|
M.O.O
|
|
|
Fig.08 : Box plot " boites à moustaches"
d'évolution du pH à différentes doses de la
M.O
Aussi l'analyse de la variance des résultats montrent
un effet très hautement significatif du facteur temps sur le pH (Fig.09)
qui connait une diminution au début de la période
expérimentale puis augmente à partir du quatrième
prélèvement P4 (quatre semaines d'expérimentation). Le
test de Newman-Keuls a révélé six groupes homogènes
pour la M.O.B et quatre groupes homogènes et deux autres
intermédiaires pour la M.O.O (Annexe 01).
La diminution du pH est due principalement à la
libération des groupements acides de cet amendement (SCHINZER et
KHAN, 1985 in CHAMAYOU et LEGROS, 1989). Selon MUSTIN (1987), le pH
dépend de la concentration en ions H+ provenant de
l'oxydation du carbone de la matière organique.
|
|
8,8
|
|
8,7 8,6 8,5 8,4 8,3 8,2 8,1
8 7,9 7,8
|
|
|
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
Prélèvements
|
|
|
MOO MOB
|
|
|
Fig.09 : Evolution du pH en fonction du temps et du
type de matière organique
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
L'interaction entre les trois facteurs à savoir la
matière organique, la dose de la matière organique et le temps
(M.O*D*P) illustre un effet très hautement significatif sur le pH
(Tableau 07, Fig.10 et Fig.11). Au premier prélèvement, les
valeurs du pH sont très voisines pour toutes les doses et pour chaque
type de M.O, ce qui fait sortir l'absence d'effet M.O sur le pH au début
du cycle de développement de la matière organique. Le pH
décroît au 2ème prélèvement dans tous les
sols; choses expliquée par la libération des acides organiques
des M.O. On remarque qu'en D1 et D3 la diminution est plus importante pour les
sols amendés avec le fumier ovin, elle est due peut être à
la différence en proportion des acides libérés.
![](Effet-de-la-matiere-organique-sur-les-proprietes-physiques-et-chimiques-des-sols-sableux-de-la-r24.png)
pH
8,9
8,7
8,5
8,3
8,1
7,9
7,7
7,5
1 2 3 4 5 6 7 8
D0 D1 D2 D3
Prélèvements
Fig. 10: Evolution du pH en fonction du temps à
différentes doses de la M.O bovine
|
|
|
|
|
|
|
8,9 8,7 8,5 8,3 8,1 7,9 7,7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7,5
1 2 3 4 5 6 7 8
Prélèvements
|
|
|
D0 D1 D2 D3
|
|
|
Fig.11 : Evolution du pH en fonction du temps à
différentes doses de la M.O ovine
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
En ce qui concerne le mélange sol-M.O bovine, le pH va
accroître à partir du 3ème prélèvement (trois
semaines de l'expérimentation) alors que cette augmentation est
limitée aux doses D0 et D1 pour les sols fumés avec la M.O ovine.
L'accroissement est justifié par la dégradation des acides
organiques. Le pH en D2 des sols fertilisés avec la M.O.O augmente
à partir de la quatrième semaine (P4) d'autre part en D3, le pH
est en diminution continue jusqu'au P7 (10 semaines du début de
l'expérimentation) pour atteindre la valeur de 7,62. Le changement du pH
entre les deux types de M.O peut être expliqué par
l'acidité de la M.O.O et la différence en rapport C/N (cf.
Tableau 05). Selon DUCHAUFEUR (1977), les M.O à C/N bas se
décomposent vite et libèrent une forte proportion d'azote
minéral (ammonification).
Les comparaisons des moyennes à différentes
doses des deux matières organiques révèlent pour la dose
D0 un seul groupe homogène englobe les deux matières organiques,
alors que pour les deux prélèvements P1 et P4 deux groupes (a et
b) ont été illustrés. Ils sont représentés
respectivement par la M.OB et la M.O.O. Concernant les autres doses D1, D2 et
D3, la M.O.B forme un groupe (a) et la M.O.O un groupe (b) à partir du
deuxième prélèvement. En ce qui concerne la dose D3, la
M.O.O forme un groupe (a) et la M.O.B un groupe (b) pour les deux
prélèvements P1 et P2. À partir du 4ème
prélèvement la M.O.B forme le groupe (a) et la M.O.O le groupe
(b). Pour le prélèvement P3 (la dose D3) , un seul groupe (a)
englobe les deux matières organiques (Annexe 01).
Conclusion
L'apport organique a diminué le pH du sol,
sans pour autant le rendre neutre. La diminution paraîtnette
après deux semaines du départ de l'expérimentation. La
matière organique ovine a diminué le pH plus que la
matière organique bovine, avec un minimum de diminution obtenu en D3
(7,62) et avec une moyenne de 7,88. Ce décroissement est du à la
libération des acides organiques des matières organiques
apportées.
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
II-2- La conductivité électrique
(C.E)
La conductivité électrique permet d'obtenir une
estimation de la teneur globale en sels dissous; elle ne s'applique qu'aux
terres salées et aux terres à taux de fertilisation très
élevé. (AUBERT, 1978).
Il est bien connu qu'une fertilisation organique contribue
à la mise en valeur des sols influencés par la salinité
(MONNIER, 1965, HENIN et al, 1969, HALITIM, 1973...).
Ces effets dépendent de la nature et de la quantité de la
matière organique utilisée.
Dans notre travail expérimental nous avons
effectué un suivie de la teneur en sels dissous à l'aide de la
conductivité électrique dans les sols à différentes
doses de matières organiques. Les résultats sont
présentés dans le tableau (08).
Tableau 08 : Valeurs de la conductivité
électrique (mS/cm) dans les différents traitements
Traitements
|
Prélèvements
|
Moyennes
|
Analyses statistiques
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
M.O.B
|
D0
|
4,08
|
6,22
|
6,74
|
6,84
|
6,83
|
6,85
|
7,14
|
7,45
|
6,52
|
6,47
|
Effet M.O
N.S
Effet D
T.H.S
Effet P
T.H.S
Interaction M.O*D
T.H.S
Interaction M.O*P
N.S
Interaction D*P
T.H.S
|
D1
|
3,76
|
6,59
|
7,35
|
7,45
|
7,53
|
7,53
|
7,62
|
7,76
|
6,95
|
D2
|
3,8
|
5,96
|
6,38
|
6,53
|
6,84
|
7,09
|
7,8
|
7,48
|
6,49
|
D3
|
3,29
|
4,59
|
5,61
|
6,29
|
6,55
|
6,65
|
6,69
|
7,68
|
5,92
|
M.O.O
|
D0
|
3,75
|
4,79
|
5,95
|
6,03
|
5,99
|
6,44
|
6,37
|
6,31
|
5,70
|
6,27
|
D1
|
3,35
|
5,98
|
6,32
|
6,86
|
6,82
|
7,56
|
7,81
|
7,83
|
6,57
|
D2
|
3,66
|
6,62
|
7,39
|
7,66
|
7,75
|
7,73
|
7,72
|
7,41
|
6,99
|
D3
|
3,30
|
4,59
|
5,79
|
6,27
|
6,57
|
6,68
|
6,74
|
6,73
|
5,83
|
Moyennes
|
3,62
|
5,67
|
6,44
|
6,74
|
6,86
|
7,07
|
7,24
|
7,33
|
6,37
|
Interaction M.O*D*P
S
|
C.V M.O: 18, 90% C.V D: 8, 00% C.V P: 6, 10%
L'analyse de la variance montre l'effet non significatif du type
de matière organique sur la conductivité électrique avec
une moyenne de 6,47 et 6,27mS/cm respectivement pour la
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
matière organique bovine et ovine (Tableau 08). Le
coefficient de variation est de (18,90%) ce qui masquerait probablement les
différences éventuelles entre les différents
traitements.
La conductivité électrique varie de façon
très hautement significative avec les doses de la matière
organique. Elle augmente avec l'apport de la matière organique, par
ailleurs elle décroît avec l'augmentation des doses de la
matière organique pour atteindre 5,83 et 5.92 mS/cm en (D3)
respectivement dans les sols ayant subit une fertilisation avec la
matière organique ovine et bovine (Fig.12). MALLOUHI (1979) a
indiqué que dans les sols salés, la matière organique
fraîche améliore la stabilité structurale et par
conséquence facilite le lessivage des sels. Ce qui confirme les
résultats de notre essai.
Le test de Newman-Keuls a révélé, pour
l'interaction M.O*Dose, trois groupes homogènes (a, b et c). Les groupes
(a et b) sont représentés respectivement par (D2) (6,99 mS/cm) et
(D1) (6,57 mS/cm). C regroupe les doses (D3) avec (5,83 mS/cm) et (D0) avec
(5,70 mS/cm) concernant la fertilisation avec la matière organique
ovine. En ce qui concerne les sols amendés avec la matière
organique bovine, le groupe (b) associe (D0) (6,52mS/cm) et (D2) (6,49mS/cm) et
les groupes (a et c) sont formés successivement par les doses (D1)
(6,95mS/cm) et (D3) (5,92mS/cm) (Annexe 02).
|
|
|
7,5
|
|
7 6,5 6 5,5 5
|
|
|
4,5
D0 D1 D2 D3
Doses de matière organique
|
|
MOB MOO
|
|
|
|
Fig.12 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du
type et doses de la matière organique
Les résultats de la conductivité électrique,
représentés sous forme de boites à moustaches (Fig.13),
montrent l'effet très hautement significatif de l'interaction des
deux
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
facteurs à savoir la matière organique et la
dose de la matière organique (M.O*Dose). La conductivité
électrique accroît avec l'apport de la matière organique.
Elle est plus élevée dans les sols amendés avec le fumier
bovin (6,95mS/cm avec la dose D1). Par contre elle est en diminution continue
et ceci en fonction des doses de la matière organique. En ce qui
concerne la fertilisation avec le fumier ovin, le décroissement de la
conductivité électrique n'est enregistré qu'avec la dose
(D3). Ces différences résultent aux effets des matières
organiques sur la structure du sol, leurs salinités (cf. Tableau 05) et
leurs degrés de décomposition.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
E.T
|
|
|
|
|
|
|
E.T 0,24
|
E.T
0,26 0,37 E.T
|
|
|
|
E.T
|
E.T
0,37 E.T
0,35
E.T 0,27 0,21
0,31
|
D0 D1
|
D2 D D
|
D1 D2 D3
|
|
M.O.B
|
M.O.O
|
|
|
Fig.13 : Box plot " boites à moustaches"
d'évolution de la C.E (mS/cm) à différentes doses de la
M.O
La figure (14) montre que la conductivité
électrique est en augmentation incessante pendant toute la
période expérimentale, ce qui fait sortir l'effet très
hautement significatif du facteur temps sur ce paramètre (tableau 08).
Une bonne corrélation existe entre la conductivité
électrique et le facteur temps (r (M.O.O)=0.83, r (M.O.B)=0,85). Cette
croissance de la conductivité électrique est la
conséquence de la minéralisation des matières organiques
apportées.
Le test de Newman-Keuls a révélé en fonction
du temps cinq groupes homogènes et deux autres intermédiaires
pour les deux types des matières organiques (Annexe 02).
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
![](Effet-de-la-matiere-organique-sur-les-proprietes-physiques-et-chimiques-des-sols-sableux-de-la-r30.png)
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
8
7
6
CE (mS/cm)
5
4
3
2
Prélèvements
MOB MOO
Fig.14 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du
temps et du type de matière organique
A l'égard des résultats (Tableau 08, Fig.15 et
16), l'interaction des trois facteurs à savoir la matière
organique, la dose de la matière organique et le temps (M.O*D*P) agit de
façon significative sur la conductivité électrique. Une
bonne corrélation positive présente entre la conductivité
électrique et les différentes doses de la matière
organique et le temps (0,68<r<0,93). Nous remarquons aussi que
l'augmentation de la conductivité électrique est importante entre
le premier et le deuxième prélèvement ceci s'explique par
une minéralisation rapide de la matière organique. TOUTAIN (1979)
a indiqué que dans les sols sahariens, la matière organique
étant détruite rapidement en climat chaud sous irrigation. A
partir de la deuxième semaine, le taux de l'accroissement de la
conductivité électrique du sol devient faible.
La comparaison des moyennes de l'interaction des trois
facteurs M.O*D*P a révélé un seul groupe homogène
qui associe les deux fumiers, à différentes doses, à
travers les prélèvements à l'exception de quelques cas
où nous avons deux groupes homogènes, comme c'est le cas en (D2)
dans le troisième et le quatrième prélèvements. Le
fumier ovin forme un groupe (a) et le fumier bovin un autre groupe (b)
(Annexe02).
Conclusion
La matière organique a augmenté la teneur en
sels dissous. Elle peut atteindre 6,99mS/cm en D2 pour les sols amendés
avec la matière organique ovine. Cet accroissement provient de la
minéralisation de ces matières organiques. La conductivité
électrique diminue
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
avec l'augmentation de la dose. Ceci s'expliquent par l'effet des
matières organiques sur la structure qui se traduit par la
facilité du lessivage des sels.
|
|
|
8,5
|
|
7,5 6,5 5,5 4,5 3,5 2,5
|
|
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8
Prélèvements
|
|
|
D0 D1 D2 D3
|
|
|
Fig.15 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du
temps à différentes doses de la M.O bovine
|
8,5
|
7,5 6,5 5,5 4,5 3,5 2,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8
Prélèvements
|
|
D0 D1 D2 D3
|
|
|
Fig.16 : Evolution de la C.E (mS/cm) en fonction du
temps à différentes doses de la M.O ovine
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
II-3- La capacité de rétention en eau
(humidité équivalente) (H.É)
L'eau joue un rôle considérable; elle est d'
abord un facteur fondamental de la genèse du sol et son évolution
et elle est considérée comme un vecteur des
éléments nutritifs et un produit indispensable à la vie
des plantes.
La capacité de rétention en eau est la
quantité d'eau capable d'être conservée par un sol en place
(GAUCHER, 1968). DUCHAUFFOUR (1965) a précisé
que la capacité au champ est une valeur approchée par
excès de la capacité de rétention.
Le terme humidité équivalente désigne
l'humidité mesurée au laboratoire sur l'échantillon
égale à l'humidité du sol à la capacité de
rétention au champ (RICHARD et WADLEI GH, 1952 in JOURDAN,
1983).
Dans notre cas, nous avons étudié
l'humidité à la capacité de rétention au champ
(humidité équivalente) du sol à différents types et
à différentes doses de matières organiques dans le temps
(différents prélèvements) dont les mesures sont faites sur
l'échantillon au
laboratoire par la méthode de Bouyoucos. Les
résultats sont présentés dans le tableau (09).
Tableau 09: Valeurs d'humidité équivalente en (%) dans
les différents traitements.
Traitements
|
Prélèvements
|
Moyennes
|
Analyses statistiques
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
M.O.B
|
D0
|
29,80
|
29,49
|
29,37
|
28,98
|
28,87
|
27,7
|
27,56
|
27,4
|
28,64
|
32,25
|
Effet M.O T.H.S Effet D
T.H.S Effet P T.H.S
Interaction M.O*D T.H.S Interaction
M.O*P T.H.S Interaction D*P
T.H.S
|
D1
|
31,18
|
31,59
|
33,32
|
31,41
|
30,75
|
30,38
|
30,56
|
30,59
|
31,22
|
D2
|
32,87
|
33,18
|
33,71
|
33,99
|
34,21
|
34,50
|
35,46
|
35,59
|
33,18
|
D3
|
33,59
|
35,58
|
36,15
|
36,24
|
36,37
|
36,56
|
36,62
|
36,69
|
35,98
|
M.O.O
|
D0
|
30,08
|
29,96
|
29,40
|
29,04
|
28,65
|
28,54
|
28,38
|
27,7
|
28,96
|
34,63
|
D1
|
33,28
|
33,64
|
34,18
|
34,22
|
34,40
|
34,63
|
35,02
|
35,69
|
34,36
|
D2
|
34,98
|
35,22
|
35,42
|
35,55
|
35,58
|
35,73
|
36,24
|
37,37
|
35,76
|
D3
|
38,69
|
39,08
|
39,29
|
39,56
|
39,77
|
39,89
|
39,65
|
39,66
|
39,45
|
Moyennes
|
32,05
|
33,46
|
33,82
|
33,62
|
33,57
|
33,49
|
33,68
|
33,84
|
33,44
|
Interaction M.O*D*P
T.H.S
|
C.V M.O : 1,10% C.V Dose : 2,40% C.V P :
1,30%
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
Le type de matière organique apportée agit de
façon très hautement significative sur l'humidité à
la capacité de la rétention au champ de sol. Le coefficient de
variation est faible, il est de 1,10 %. L'analyse de variance a
révélé deux groupes homogènes (a et b)
représentés respectivement par la matière organique ovine
avec une humidité équivalente de 34,63% et la matière
organique bovine avec 32,25% d'humidité en moyenne (Tableau 09).
L'humidité équivalente est influencée
d'une manière très hautement significative par les doses des
matières organiques apportées (Tableau 09). Les valeurs
d'humidité vont dans le même sens que l'accroissement des doses
des deux matières organiques (Fig.17). Une forte relation positive
existe entre la dose de matière organique et la capacité de
rétention en eau (r= 0,99). Ce qui fait sortir l'effet très
hautement significatif de la combinaison M.O*Dose sur l'humidité
équivalente. Une forte corrélation existe aussi entre cette
dernière et la dose de matière organique (r (M.O.O)=0.98, r
(M.O.B)=0,99). L'humidité passe ainsi de 28,64% et 28,96% en (D0)
à 35,98% et 39,45% respectivement pour les sols engraissés avec
le fumier bovin et ovin (Fig.17, Fig.18). Les différences
enregistrées entre les deux fertilisations peuvent être
expliquées par l'écart de la composition en cellulose entre les
deux matières organiques (cf. Tableau 05). Ce dernier à
caractère hydrophile qui se traduit par un gonflement affectant un
épaississement pouvant être de l'ordre de 20-30% (PREVOT,
1970).
![](Effet-de-la-matiere-organique-sur-les-proprietes-physiques-et-chimiques-des-sols-sableux-de-la-r34.png)
D0 D1 D2 D3
42,5
40
37,5
35
HE (%)
32,5
30
27,5
25
22,5
20
Doses de matières organiques
MOB MOO
Fig.17 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du
type et doses de la matière organique
|
CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
|
|
|
|
|
|
|
|
E.T
|
|
0,21
|
|
|
|
|
|
E.T
|
|
|
|
E.T
0,24
E.T
|
|
|
|
0,31
0,48
E.T
|
|
E.T
|
|
|
|
|
|
|
E.T 0,37 0,35
0,37 E.T
0,27
|
|
D0 D1 D2 D3 D0 D1 D2 D3
|
|
M.O.B
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M.O.O
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Fig.18: Box plot " boites à moustaches"
d'évolution de l'H.É (%) à différentes doses de
la M.O
L'analyse statistique de l'interaction des deux facteurs
à savoir la matière organique et la dose de la matière
organique et grâce au test de Newman-Keuls a engendré quatre
groupes homogènes (a, b, c et d) pour chaque matière organique.
Ils sont formés par ordre de (D3), (D2), (D1) et (D0).
DRIDI et TOUMI (1999) ont trouvé des résultats
contradictoire par rapport à nos mesures et que le fumier ne change pas
de façon déterminante la réserve en eau.
Dans notre travail nous avons constaté que
l'humidité à la capacité de rétention au champ du
sol augmente pendant toute l'expérimentation, ce qui confirme l'effet
très hautement significatif du facteur temps et l'interaction M.O*P sur
l'humidité équivalente (Tableau 09). Elle diffère d'un sol
à l'autre, l'humidité passe donc de 34,35 % et 31,86 % au premier
prélèvement (8ème jours de
l'expérimentation) à 35,11 % et 32,64 % au dernier
prélèvement (87 jours de l'expérimentation) respectivement
dans les sols amendés avec le fumier ovin et le fumier bovin (Fig.19).
Une bonne corrélation existe entre l'humidité (matière
organique ovine) et le temps (prélèvements) (r (M.O.O)=0,91, r
(M.O.B)=0,48).
MONNIER et GRAS (1965) et HILLEL (1974) ont indiqué que
la matière organique retient d'autant mieux l'eau qu'elle est
humifiée. Selon VANGHAN et MALCOLM (1985), elle dépend de la
présence des groupements fonctionnels spécialement carboxyles
où les
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CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
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molécules d'eaux entourent les atomes
d'hydrogènes. Il est bien connu que le taux d'acide fulvique de la
matière organique augmente de plus en plus qu'elle est humifiée
et par conséquence la quantité d'eau absorbée par la
matière organique augmente. Ce qui confirme nos résultats dont
l'humidité augmente pendant le cycle d'évolution des
matières organiques apportées. L'accroissement de la
capacité de rétention en eau du sol par rapport aux
témoins au début de l'expérimentation est expliqué
par l'affinité des composantes de matières organiques (cellulose
et acide fulvique) à l'eau (cf. Tableau 05). Hénin et al
(1970) ont indiqué que l'incorporation de la matière organique
dans le sol, augmente la quantité d'eau retenue et la capacité
s'accroît jusqu'à 30%.
L'analyse de la variance de l'interaction M.O*P a
révélé trois groupes homogènes (a, b et c) pour
chaque amendement. Le groupe (a) est représenté par P3
(22ème jours de l'expérimentation), le groupe (c) par
P1 (8ème jours de l'expérimentation) et (b) par
l'ensemble des prélèvements restants pour la matière
organique bovine. En ce qui concerne le fumier ovin les groupes (a et c) sont
formés respectivement par P8 (87 jours de l'expérimentation) et
P1 (8ème jours de l'expérimentation), le
troisième groupe (b) englobe l'ensemble des prélèvements
de P2 (15ème jours de l'expérimentation) à P7
(70ème jours de l'expérimentation) (Annexe 03).
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36
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35 34 33 32 31 30
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P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8
Prélèvements
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MOB MOO
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Fig.19 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du
temps et du type de matière organique
L'interaction M.O*D*P influe aussi de façon très
hautement significative sur l'humidité équivalente. Les
coefficients de variations sont de 1,10% pour la matière
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CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
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organique, 2,40% pour les doses et 1,30% pour le facteur
temps. La différence est bien distincte entre les témoins (D0) et
les autres doses. A partir des résultats (Tableau 09, Fig. 20 et Fig21),
nous remarquons que l'humidité diminue en (D0), chose expliquée
par la dégradation de la matière organique initiale existante
dans le sol de départ. La figure (20) montre un accroissement de
l'humidité avec (D1) jusqu'à la 3ème semaine
(22ème jours de l'expérimentation), ensuite elle
décroît vers la fin de l'expérimentation (87 jours de
l'expérimentation).
Une très bonne corrélation positive existe entre
l'humidité à la capacité de rétention au champ des
sols, la dose des matières organiques et le temps (0,80<r<0,92).
Elle passe de 32,87% à 35,59% en (D2), et de 33,59% à 36,69% en
(D3) pour les sols additionnés de la matière organique bovine, et
de 33,28% à 35,69% en (D1), de 34,98% à 37,37% en (D2) et de
38,69% à 39,66% en (D3) concernant les sols amendés avec la
matière organique ovine. Le plus important accroissement est
enregistré en (D1) de la fertilisation avec le fumier ovin (r=0,92). Par
contre DEMBEBE et al (1999) ont montré que l'apport du fumier avec des
doses qui varient entre 2,5 et 10 t/ha entraîne un léger
accroissement de la rétention en eau du sol sableux. DUTHIL (1973) a
indiqué que la capacité du sol pour l'eau est liée
à sa teneur en matière organique, en raison du caractère
hydrophile extraîmement accusé des colloïdes qui la
compose.
L'analyse de la variance de l'interaction des trois facteurs :
la matière organique, la dose de la matière organique et le temps
a révélé, en général, deux groupes
homogènes celui de la matière organique ovine (a) et celui de la
matière organique bovine (b) (Annexe 03).
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41
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39 37 35 33
29 27 25
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31
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1 2 3 4 5 6 7 8
Prélèvements
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D0 D1 D2 D3
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Fig.20 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du
temps à différentes doses de la 47
M.O bovine
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CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
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41
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39 37 35
31 29 27 25
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33
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1 2 3 4 5 6 7 8
Prélèvements
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D0 D1 D2 D3
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Fig.21 : Evolution de l'H.É (%) en fonction du
temps à différentes doses de la M.O ovine
Conclusion
La capacité de rétention en eau du sol est
améliorée par l'amendement organique avec un maximum obtenu pour
les sols amendés avec le fumier ovin en (D3), avec 39,45%. La
matière organique ovine améliore mieux la rétention en eau
que la matière organique bovine. Cette amélioration provienne du
caractère hydrophile des matières organiques.
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CHAPITRE II: Résultats et
interprétations d'analyse du sol durant
l'expérimentation
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