REPUBLIQUE DU BENIN
*******
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
******* ECOLE PIGIER - BENIN
*******
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE II POUR
L'OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER PROFESSIONNEL EN MANAGEMENT DES RESSOURCES
HUMAINES
OPTION: MANAGEMENT
FILIERE : MANAGEMENT DES
RESSOURCES HUMAINES
Promotion:
2008-2010
Réalisé et soutenu le 21/02/11 par :
KPEHOUNTON T. Roland Sous la direction de
:
Maître de
stage: CRINOT DOSSOU-DOSSA Johana N.
Mawéna, Administrateur d'Action Culturelle, Chef du
Service de la Formation et du Perfectionnement à la DRH/MJSL
Directeur de mémoire
: Dr Yves B. QUENUM, Maitre Assistant en Sciences
Economiques des Universités du CAMES, Enseignant-Chercheur de
la FASEG/UAC
Président du Jury: Professeur Noukpo
GNONLONFOUN
FEVRIER 2011
CONTRIBUTION A L'INTRODUCTION DU CONCEPT DE LA
DEMARCHE QUALITE AU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DES
LOISIRS.
IDENTIFICATION DU JURY
Président : Professeur
GNONLONFOUN Noukpo
Vice Président : Dr QUENUM Y.
Bonaventure
Membre : Madame CRINOT
DOSSOU-DOSSA
Johana N. Mawéna,
Administrateur d'Action Culturelle
L'ECOLE PIGIER - BENIN N'ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION, NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS LE PRESENT
MEMOIRE. CES OPINIONS SONT CONSIDEREES COMME PROPRES A LEURS
AUTEURS.
DEDICACES
A mes feux parents, Je témoigne mon amour
profond. Recevez ce travail comme l'expression de ma sincère
gratitude.
REMERCIEMENTS
Au terme de mon travail, je remercie du fond du coeur
:
v' Madame CRINOT DOSSOU-DOSSA Johana N.
Mawéna, Administrateur d'Action Culturelle, Chef du Service de
la Formation et du Perfectionnement à la DRH/MJSL, pour avoir
accepté de diriger mon travail;
1' Monsieur Yves B. QUENUM, Maître
Assistant en Sciences Economiques des Universités du CAMES, Enseignant -
Chercheur de la FASEG/UAC ;
1' Monsieur da-SYLVA Jean-Chrysostome, Chef
du Service du Recrutement, de l'Evaluation du Personnel et du Suivi des
Carrières à la DRH/MJSL pour les précieux appuis dont il
m'a fait bénéficier ;
1' Madame Fatouma AMADOU DJIBRIL, Directrice
des Ressources Humaines du MJSL pour m'avoir accueilli dans sa Direction et
facilité mon stage;
1' Monsieur TAFOU Henri, Directeur
Général de l'Ecole PIGIER - BENIN, pour la
qualité du style managérial qu'il a imprimé à
l'Université et ses talents exceptionnels qui ont beaucoup
impacté positivement notre formation ;
v' Le personnel d'encadrement administratif et
pédagogique de l'Ecole
PIGIER - BENIN en général, et
de la Coordination des activités du Cycle II de la Formation
Professionnelle Continue Diplômante en particulier pour leur engagement
et les efforts inlassables déployés en notre faveur en vue de la
réussite de notre formation;
1' Mes collègues de cours, Estelle, Victor,
Valentine, Idayath et Marcellin, pour la convivialité,
l'ouverture d'esprit et les encouragements qui ont marqué notre vie
académique durant les deux années passées ensemble et au
terme desquelles, nous pouvons tous affirmer qu'il s'est agit d'une
expérience utile et satisfaisante ;
1' Tous mes professeurs, tant ceux des cours
en tronc commun que ceux des cours de spécialités, pour la
qualité des échanges qu'ils ont savamment conduits ;
1' Tout le personnel du MJSL, pour sa
disponibilité et sa sollicitude à mon égard ;
1' Monsieur KPEHOUNTON J. Antoine, mon
grand-frère, pour son soutien sans faille.
A tous, je témoigne mes sincères gratitudes !
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
DDJSL : Direction Départementale de la
Jeunesse, des Sports et des Loisirs DRH : Direction des
Ressources Humaines
DQ : Démarche Qualité
GRH : Gestion des Ressources Humaines
ISO: International Standards Organisation
(Organisation Internationale de Normalisation).
MJSL : Ministère de la Jeunesse, des
Sports et des Loisirs MQ : Management de la Qualité
MTFP : Ministère du Travail et de la
Fonction Publique SMQ : Système de Management de la
Qualité
LISTE DES TABLEAUX
N° DU TABLEAU
|
TITRE DU TABLEAU
|
N° DE PAGE
|
I
|
REPARTITION DU PERSONNEL PAR CATEGORIE
|
23
|
II
|
REGROUPEMENT DES PROBLEMES SPECIFIQUES PAR CENTRE D'INTERET
: PROBLEMATIQUES POSSIBLES
|
34
|
III
|
TABLEAU DE BORD DE L'ETUDE
|
47
|
IV
|
PRINCIPES DU MANAGEMENT DE LA QUALITE
|
55
|
V
|
MISE EN OEUVRE DE LA DEMARCHE QUALITE
|
57
|
VI
|
REPARTITION PAR CATEGORIE DES ENQUETES
|
61
|
VII
|
REPARTITION PAR STATUT DES ENQUETES
|
61
|
VIII
|
PERSONNEL AYANT CONNAISSANCE DE LA DEMARCHE QUALITE
|
66
|
IX
|
PERRSONNEL AYANT CONNAISSANCE DE LA NORME QUALITE
|
66
|
X
|
PERSONNEL AYANT PRIS DES MESURES POUR GARANTIR LA QUALITE
DES SERVICES
|
66
|
XI
|
REPARTITION DES DONNEES D'ENQUÊTE PAR RAPPORT AUX
OBSTACLES A LA PROMOTION DE LA DEMARCHE QUALITE
|
68
|
XII
|
IMPLICATIONS DES PILIERS FONDAMENTAUX DANS LA MISE EN OEUVRE
DE LA DEMARCHE QUALITE DANS L'ADMINISTRATION PUBLIQUE
|
72
|
XIII
|
DETERMINANTS POUR LA MISE EN OEUVRE DES APPROCHES DE
SOLUTIONS AU PROBLEME SPECIFIQUE N°1
|
76
|
XIV
|
DETERMINANTS POUR LA MISE EN OEUVRE DES APPROCHES DE
SOLUTIONS AU PROBLEME SPECIFIQUE N°2
|
76
|
XV
|
OBJECTIFS QUALITE DU SERVICE DES USAGERS ET DES RELATIONS
PUBLIQUES
|
92
|
XVI
|
MISE EN OEUVRE DE LA DEMARCHE QUALITE AU NIVEAU D'UN SERVICE
DES USAGERS ET DES RELATIONS PUBLIQUES
|
93
|
XVII
|
SYNTHESE DE L'ETUDE
|
95
|
LISTE DES GRAPHIQUES
N° DU GRAFIQUE
|
TITRE DU GRAPHIQUE
|
N° DU GRAPHIQUE
|
I
|
NIVEAU D'INFORMATION ET D'APPLICATION DES PRINCIPES DE
MANAGEMENT DE LA QUALITE
|
67
|
II
|
REPARTITION EN POURCENTAGE PAR OBSTACLE
|
69
|
GLOSSAIRE
Toutes les définitions mentionnées ici sont
orientées sous l'angle qualité.
Action corrective: Action visant à
éliminer la cause d'une non-conformité ou d'une autre situation
indésirable détectée.
Action préventive: Action visant à
éliminer la cause d'une non-conformité potentielle ou d'une autre
situation potentielle indésirable.
Activité : C'est un ensemble de
tâches ordonnées et liées entre elles dans un but
donné qu'on exécute dans le cadre d'un ou de plusieurs
emplois.
Administration publique : Elle désigne
l'ensemble des institutions mises en place pour assurer le service public de
qualité aux citoyens et placées sous l'autorité du Chef de
l'Etat.
Attributions : Ce sont les activités ou
tâches que le titulaire d'un poste doit réaliser pour accomplir sa
mission et remplir pleinement le rôle qui lui est imparti.
Auditeur : Personne possédant des
capacités personnelles et démontrées ainsi que la
compétence nécessaire pour réaliser un audit.
Compétence : C'est l'activation et la
mobilisation du savoir, du savoir-faire et du savoir être dans une
situation de travail donné.
Contrôle : Evaluation de la
conformité par observation et jugement accompagné, si
nécessaire, de mesurages, d'essais ou de calibrage.
Correction : Action visant à
éliminer une non-conformité détectée.
Démarche qualité : Approche et
organisation opérationnelles permettant l'atteinte des objectifs
fixés par la politique/plan/projet qualité.
Emploi : L'emploi, dans l'entreprise
désigne tout un ensemble d'activités ayant des caractères
et des exigences spécifiques nécessaires à la
réalisation des objectifs. C'est un concept générique
utilisé pour désigner un regroupement de postes de travail de
même nature.
Exigence : Besoin ou attente formulés,
habituellement implicites, ou imposés.
Fonction : Ensemble des responsabilités
liées à l'exercice d'un emploi exercé dans l'entreprise
Indicateur : C'est une information
mesurée, liée étroitement à une action dans une
organisation, soit dans sa préparation, son exécution ou son
résultat. Ce n'est pas une simple statistique. Or, les statistiques sont
particulièrement nombreuses dans les services publics.
Management : Activités coordonnées
pour orienter et contrôler un organisme.
Management de la qualité : Ensemble
des activités de la fonction générale de management qui
déterminent la politique qualité, les objectifs et les
responsabilités et les mettent en oeuvre par des moyens tels que la
planification de la qualité, la maîtrise de la qualité,
l'assurance de la qualité et l'amélioration de la qualité
dans le cadre du système qualité.
Norme : C'est une convention qui fixe les
règles et les principes qui servent de base d'appréciation et
d'évaluation d'un produit ou d'un processus.
Objectif qualité : Ce qui est
recherché ou visé, relatif à la qualité.
Performance: La notion de performance est le
plus souvent associée à celle de rendement. Il désigne le
produit obtenu par unité de facteur de production. Les théories
managériales l'associent à l'efficacité et à
l'efficience.
Plan/Projet qualité : Document
spécifiant quelles procédures et ressources associées
doivent être appliquées par qui et quand, pour un projet, un
produit, un processus ou un contrat particulier.
Politique qualité : Orientations et
intentions générales d'un organisme relatives à la
qualité telles qu'elles sont officiellement formulées par la
direction.
Procédure : Manière
spécifiée d'effectuer une activité ou un processus.
Qualité : Aptitude d'un ensemble de
caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences
satisfaire des exigences (norme ISO 9000:2005).
Satisfaction du client : Perception du client
sur le niveau de satisfaction de ses exigences.
Service public: C'est la fonction
exercée dans une organisation ou institution publique. C'est
également l'ensemble des activités et les résultats y
découlant liés au fonctionnement de l'Administration publique. Il
est du ressort d'un univers non marchand.
On pourra aussi, dans une autre approche de définition
dire que le service public est le service de l'intérêt
général, du bien commun, de la collectivité.
L'intérêt général est l'intérêt de
tous. Il se distingue de l'intérêt collectif, de
l'intérêt d'une collectivité ou d'un groupe car il doit
prendre en compte l'ensemble des individus et des groupes présent et si
possible à venir.
Service public: C'est le service de
l'intérêt général, du bien commun, de la
collectivité. L'intérêt général est
l'intérêt de tous. Il se distingue de l'intérêt
collectif, de l'intérêt d'une collectivité ou d'un groupe
car il doit prendre en compte l'ensemble des individus et des groupes
présent et si possible à venir.
Système : Ensemble
d'éléments corrélés ou interactifs.
Système de management: Système
permettant d'établir une politique et des objectifs et d'atteindre ces
objectifs.
Système de management de la
qualité : Système de management permettant d'orienter et
de contrôler un organisme en matière de qualité.
Vérification: Confirmation par des
preuves tangibles que les exigences spécifiées ont
été satisfaites.
SOMMAIRE
« CONTRIBUTION A L'INTRODUCTION DU CONCEPT DE
LA DEMARCHE QUALITE AU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DES LOISIRS
»
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE PRELIMINAIRE : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
Section 1 : Cadre institutionnel du MJSL et de la DRH
Paragraphe 1 : Organisation et
fonctionnement du MJSL et de la DRH Paragraphe 2 :
Résultats de l'analyse des activités de la DRH
Section 2 : Diagnostic des
problématiques
Paragraphe 1 : Identification des
problématiques
Paragraphe 2 : Priorisation et choix de
la problématique dominante
CHAPITRE PREMIER: SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE,
REVUE DE LA LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE Section 1 :
Spécification de la problématique et Revue de la
littérature
Paragraphe 1 : Spécification de la
problématique
Paragraphe 2 : Revue de la
littérature
Section 2 : Méthodologie de
l'Etude
Paragraphe 1 : Collecte des
données
Paragraphe 2 : Instruments d'analyse
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS, PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET DE CONDITIONS DE MISE EN
OEUVRE
Section 1 : Présentation et
Analyse des résultats
Paragraphe 1 : Analyse des facteurs
explicatifs de la méconnaissance des principes de management de la
qualité
Paragraphe 2 : Analyse des obstacles
à la promotion de la démarche qualité Section
2 : Propositions de solutions et de Conditions de mise en
oeuvre
Paragraphe 1 : Propositions de
solutions
Paragraphe 2 : Propositions de
conditions de mise en oeuvre et de Recommandations
CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RESUME
La légitimité d'une Administration publique
réside dans la qualité des services qu'elle offre aux populations
en général et à ses usagers en particulier.
Cette qualité devient alors une exigence pour la survie
de l'Administration et un défi qu'elle doit relever dans la mesure
où de plus en plus, les usagers d'une Administration sont
considérés comme ses `'CLIENTS».
A l'instar de toute l'Administration Publique, le
Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs est également
confronté à de nombreux problèmes liés à la
qualité des services publics.
En effet, durant notre stage, l'état des lieux a
révélé un certain nombre de dysfonctionnements tels que la
mauvaise répartition des tâches, l'absence de fixation
d'objectifs, d'évaluation et de correction ou d'action-correctives, le
mauvais rendement, les conflits d'attribution, l'absence d'un système de
management de la qualité, l'ignorance des principes de management de la
qualité, etc.).
Une analyse (cause-effets) desdits dysfonctionnements nous a
conduits à constater l'absence d'une démarche qualité.
Une telle situation ne peut conduire qu'à une explosion
sociale étant donné que le « contribuable » n'acceptera
plus, encore pour longtemps, de payer l'Administration pour un service de
faible qualité, un service qui ignore leurs attentes.
La démarche qualité s'entend comme un processus
dynamique et itératif permettant aux organisations de promouvoir, de
garantir et d'accroitre la qualité des services/prestations et produits
qu'elles offrent à leur clientèle.
La démarche qualité apparaît donc comme un
instrument de consolidation d'une culture de service public de qualité.
C'est d'ailleurs ce qui explique notre intérêt pour l'étude
de ce problème général qu'est l'absence d'une
démarche
qualité au MJSL. De ce problème
général se dégage deux problèmes spécifiques
formulés ainsi :
- non respect des principes de management de la qualité
(problème spécifique n°1) ;
- existence d'obstacles à la promotion de la
démarche qualité (problème spécifique
n°2).
Pour résoudre ces deux problèmes
spécifiques, deux objectifs spécifiques ont été
fixés. Il s'agit de :
? Evaluer l'état de connaissance et le niveau
d'appropriation par les agents publics du concept « démarche
qualité » dans l'accomplissement de leurs tâches
(Objectif 1) ;
? Déterminer les facteurs qui font obstacle à la
promotion de la
démarche qualité au sein des services publics au
MJSL (Objectif 2). A ces objectifs, représentant les
fils conducteurs de notre étude, s'ajoutent
des hypothèses de recherche formulées ainsi :
- L'ignorance des enjeux de la démarche qualité
explique le non respect des principes de management de la qualité dans
les services publics (hypothèse 1) ;
- La faible mobilisation des «clients» pour exiger
la culture d'un service public de qualité fait obstacle à la
promotion de la démarche qualité (hypothèse
2).
L'analyse des résultats qui découlent de
l'étude nous a permis d'établir le diagnostic qui se
présente comme suit: « Les efforts déployés par le
MJSL pour offrir un service public de qualité à ses usagers ont
un faible impact en raison de l'absence d'une démarche qualité
» (diagnostic de l'étude).
Au regard du diagnostic établi, des propositions
de solutions ont été faites. Il s'agit de :
v' Pour le problème 1 :
- L'intégration systématique des thématiques
« démarche qualité » et « norme de qualité
» dans tous les cursus d'enseignement (dans les
secteurs public et privé) et les sessions de formation
(renforcement des capacités, recyclage, perfectionnement, ... etc.).
- L'organisation de modules de formation sur la Qualité
à l'attention des fonctionnaires de l'Etat sur la thématique.
- La mise en place systématique des services
qualité dans tous les services publics;
- L'indexation systématique des avantages (primes,
indemnités et autres accessoires de salaires) au niveau des performances
réalisées par les fonctionnaires.
V1 Pour le problème 2 :
- Créer systématiquement, et faire fonctionner
les services clients/usagers dans tous les services publics. Leur mission ne
sera pas seulement de «faire appliquer » les règles et
procédures, mais surtout d'être l'« oreille » et l'oeil
» des clients/usagers auprès de l'Administration ;
- Elaborer et vulgariser les Manuels/Guide de procédures
à l'attention des clients/usagers des services publics.
- Faire prendre, par voie législative, un acte qui
consacre, le plus clairement que possible, le droit à l'information du
client/usager et veiller à ce que les conditions de sa jouissance ne
soient assujetties à des formalités de nature à enfreindre
à l'exigence de transparence. Et à cet effet, les
autorités sont tenues de leur en fournir autant qu'elles exprimeraient
le désir de l'information.
- Sensibiliser sur les principes de bonne gouvernance et rompre
avec
l'impunité ;
- Mettre en place les critères d'évaluation des
prestations aux clients/usagers.
Lesdites solutions ne serviront la structure que si elles sont
réellement mises en oeuvre et ce, dans le respect de certaines
conditions que nous avons suggérées.
Les propositions issues de notre recherche, au cas où
elles venaient à être appliquées, pourraient aider à
« révolutionner » les us et coutumes en vogue actuellement
dans nos services publics et qui s'opposent à la culture d'un service
public de qualité.
INTRODUCTION GENERALE
« La raison d'être d'une organisation est de
permettre à des gens ordinaires de faire des choses extraordinaires
»1. Or, les choses qualifiées d'extraordinaires, le sont
simplement à travers l'ampleur de leur impact sur les
bénéficiaires, conséquence de la qualité qu'elles
contiennent et font apparaître et qui est constamment recherchée.
La qualité, aujourd'hui, devient de plus en plus demandée bien
entendu dans l'univers marchand qu'est le secteur privé mais
également, et de plus en plus, dans l'univers non marchand que constitue
le secteur public. Car l'absence de la qualité créé un
environnement de sous développement, source de pauvreté. Une
réalité qui, malheureusement, semble bien correspondre au
contexte général de l'Administration publique du Bénin.
En effet, les conditions de vie du citoyen béninois
sont empreintes d'une précarité qui se traduit par la faiblesse
du revenu moyen, les difficultés d'accès aux services de
santé de qualité, à l'eau potable, à
l'éducation, aux infrastructures routières sécurisantes,
à une habitation décente, à la disponibilité de
l'énergie électrique de qualité, au marché
financier ... etc.
Aussi, dans la perspective d'une amélioration
consistante de ces conditions de vie si lugubres, l'Etat béninois a t-
il opté pour le libéralisme économique aux
côtés d'un régime politique démocratique.
Par le choix d'une économie de marché, sujette
aux contraintes de la loi de l'offre et de la demande, le Bénin,
à travers la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation
de février 1990, s'est engagé à décharger
l'appareil étatique de la responsabilité de l'animation de la vie
économique du pays, permettant ainsi à l'Etat d'assumer au mieux
les fonctions régaliennes qui sont
les siennes ainsi que la création d'un environnement
favorable aux `'affaires»par une pleine éclosion des initiatives
privées.
1 In
http://toutpourtous.ca/citations.html
Evidemment, il est à reconnaître qu'autant
l'activité économique reste le seul créateur de richesses,
autant l'Administration Publique demeure le seul instrument de
régulation étatique dont la performance affecte indubitablement
les résultats de l'activité économique et par ricochet
l'environnement social et politique du pays.
Malheureusement, plus de vingt (20) ans après les
orientations faites à la Conférence Nationale de février
1990, l'opinion publique continue d'exprimer son « ras - le - bol »
vis - à - vis d'une Administration Publique « contreproductrice
», en « déphasage » totale avec un environnement
technologique de plus en plus exigeant et s'érigeant même en
véritable obstacle à l'essor d'un secteur privé à
la quête d'épanouissement et de performance.
Le constat c'est que le service public est très
décrié par les usagers, tant en ce qui concerne son manque
d'efficacité que son inefficience ; paradoxalement le coût de sa
mise en oeuvre, dans le budget national ne cesse de s'accroître.
Au-delà de la satisfaction des attentes des compatriotes, c'est la
question de survie de notre économie qui est en cause. Ceci en raison
des processus d'intégration dans lesquels notre pays s'est engagé
(UEMOA, CEDEAO, ACP-UE, UA et autres) qui l'amènent à terme
à ouvrir ses frontières aux citoyens des autres pays qui
deviendront « communautaires » et opèreront dans le même
environnement économique que les populations béninoises.
Pourtant, à côté du secteur public et dans
le même environnement, opère le secteur privé qui, un peu
plus tôt que les services publics, s'efforce à faire face aux
exigences de qualité pour lesquelles des outils sont
élaborés avec les démarches éprouvées de
mise en oeuvre afin de répondre dans un processus d'amélioration
continu à la soif de qualité exprimée quotidiennement par
le consommateur.
Au coeur de ce paradoxe, c'est bien la « qualité
» des services publics qui est mise en cause. La soif d'un service public
de qualité devient ainsi pour les populations, le secteur privé,
les usagers, bref pour les `'clients» de l'Etat, un besoin à
satisfaire impérativement.
Reconnu comme un enjeu tant commercial que social, la
qualité est aussi bien pour les entreprises privées que publiques
un impératif commun. Et une prise de conscience générale
de cet enjeu s'avère fondamentale. Elle semble l'être davantage
pour les services publics dans la mesure où, de leur fonctionnement
harmonieux dépend l'essor du secteur privé.
En effet, l'outil principal dont dispose l'Etat, pour jour
pleinement son rôle, se trouve être la `'grosse» machine que
constitue l'Administration Publique. Très légitimement, les
citoyens attendent donc de cette Administration des performances qui tardent
à venir. Or, nul doute pour reconnaître que l'émergence
économique de notre pays est tributaire de son Administration qui doit
se départir du système de fonctionnariat pour devenir
opérationnelle et se transformer véritablement en outil de
développement au service de la Nation.
Notre recherche permettra, non seulement d'aborder la
problématique de l'amélioration de la qualité des services
publics au MJSL, mais traitera également les aspects relatifs au concept
de la démarche qualité et de sa mise en oeuvre.
Pour mener à bien notre recherche, nous avons opté
pour un plan tripartite réparti comme suit :
- cadre institutionnel de l'étude (Chapitre
préliminaire) ;
- spécification de la problématique, revue de la
littérature et méthodologie de l'étude (Chapitre
premier);
- présentation et analyse des résultats,
propositions de solutions et de conditions de mise en oeuvre (Chapitre
deuxième).
CHAPITRE PRELIMINAIRE : CADRE INSTITUTIONNEL DE
L'ETUDE
Section 1 : Cadre institutionnel du MJSL et de la
DRH
Paragraphe 1 : Organisation et
fonctionnement du MJSL et de la DRH
L'état des lieux nous permet de donner un aperçu
sur le MJSL ainsi que la DRH à travers leurs missions et attributions
tout en renseignant sur leur structures organisationnelle et fonctionnelle.
A- Organisation et fonctionnement du MJSL
Pour mieux appréhender le cadre d'étude, il
importe d'avoir un aperçu sur son historique, ses missions et
attributions (1) son organisation et son fonctionnement (2).
De l'historique
Au nombre des tous premiers départements
ministériels créés sous l'Administration coloniale, le
Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, sous son
appellation actuelle, est créé en 1957 et connu sous la
dénomination de Ministère de la Jeunesse et des Sports. Il fut
dirigé, à sa création, par Monsieur Oké ASSOGBA.
L'essentiel de la mission qui était la sienne est de promouvoir la
couche juvénile et le développement des activités
sportives pour un rayonnement du pays au plan sportif.
Après de multiples changements de dénomination
allant de Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture au
Ministère de la Jeunesse et de la Culture passant par l'appellation
Ministère de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs ainsi
que Ministère de la Culture, des Sports et Loisirs ... etc., le
département aujourd'hui, depuis le 18 juin 2007, est
dénommé Ministère de la Jeunesse, des Sports et des
Loisirs.
Outre, les changements de sa dénomination, ce
département a connu également une délocalisation du
siège de son Cabinet qui à l'origine était basé
à Porto- Novo. En effet, ce n'est qu'en 1988 que les locaux de
Cotonou sis à
Maromilitaire ont été livrés au personnel et
affectés comme siège du Cabinet de l'Administration centrale du
Ministère.
Ce département ministériel est actuellement
régit par le décret n°2007-637 du 31 décembre 2007
qui en définit les attributions, l'organisation et le fonctionnement.
Des missions, attributions et fonctionnement
L'organisation et le fonctionnement du MJSL sont régis
par le décret n°2007-637 du 31 décembre 2007 qui fixe son
organisation, ses attributions et son fonctionnement.
Conformément aux dispositions de l'article 1er
dudit décret, le MJSL a pour mission de :
« - élaborer et de mettre en oeuvre la politique du
Gouvernement dans les secteurs de la jeunesse, des sports et des loisirs ;
- fixer les plans et les programmes visant la promotion et le
développement de ces domaines et de favoriser les conditions propices
à leur renforcement. ».
Pour accomplir les fonctions à elle dévolues, le
MJSL s'appuie sur une organisation structurelle et fonctionnelle.
De l'organisation et du fonctionnement
Conformément au décret suscité, et plus
précisément aux dispositions des articles du Titre II dudit
décret, le cadre organisationnel du MJSL comprend :
- le Cabinet du Ministre ;
- les services directement rattachés au Ministre
:
· l'Inspection Générale du Ministère
;
· le Secrétariat Particulier du Ministre ;
· la Cellule de Communication du Ministère. -
le Secrétariat Général du Ministère
;
- les Directions centrales :
- les Directions techniques :
- les six (06) Directions Départementales de la
Jeunesse, des Sports et des Loisirs ave les Institutions (DDJSL) ;
- les trois organismes ou offices sous-tutelle
à savoir le Hall des Arts, Loisirs et Sports (HALS), l'Office
Béninois du Sport Scolaire et Universitaire (OBSSU) et l'Office de
Gestion des Stades du Bénin (OGSB).
- des organismes consultatifs et/ou
délibératifs.
Comme le montre l'organigramme en annexe n°1 extrait du
décret portant Attributions, Organisation et Fonctionnement du
Ministère, le MJSL est un département bien structuré.
Au plan fonctionnel, le MJSL est placé sous
l'autorité directe du Ministre de la Jeunesse, des Sports et des
Loisirs. En sa qualité de premier responsable du Ministère, il
peut déléguer certaines de ses prérogatives au Directeur
de Cabinet ou au Secrétaire Général du Ministère.
Au niveau du Ministère, il est institué un Comité de
Direction, organe à caractère consultatif, comprenant tous les
responsables à divers niveaux ayant rang de Directeurs et le
représentant du personnel.
Le Comité de Direction est présidé par
le Ministre ou son représentant. Ce Comité est chargé
d'apprécier les différents dossiers techniques en cours
d'études dans les directions ou d'étudier toutes autres questions
qui lui seront soumises par le Ministre ou inscrites à l'ordre du jour.
Chacune des Directions Centrales, Techniques ou Organisme sous tutelle est
dotée également d'un comité de Direction
présidé par son Directeur. Ce comité à aussi un
caractère consultatif. Les conclusions de ces différents
comités font l'objet d'un procès verbal adressé à
l'Autorité (le Ministre).
B- Attributions, organisation et fonctionnement de la
DRH
Notre stage s'est déroulé au cours de la
période du 15 septembre au 15 décembre 2010 à la DRH du
Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs. Il nous a permis
non seulement de rapprocher la pratique de la théorie, mais aussi et
surtout d'observer attentivement les pratiques en matière de pratiques
de
la gestion des ressources humaines et de la démarche
qualité au MJSL et d'orienter nos recherches vers les situations qui
méritent d'être améliorées.
Conformément aux dispositions de l'article 26 du
décret n°2007-637 du 31 décembre 2007 portant organisation,
attributions et fonctionnement du MJSL, la Direction des Ressources Humaines a
pour mission la planification et la gestion stratégique du personnel
relevant du Ministère.
A ce titre, elle est chargée de :
? veiller à l'évaluation continue des besoins en
personnel de tout le Ministère y compris les services
déconcentrés ;
? assurer la gestion rationnelle et efficiente du personnel
à travers les
demandes de recrutement, la planification des postes et des
effectifs ;
? veiller à la dotation des postes en personnel
(embauches et
affectations);
? suivre la gestion des carrières (avancements,
promotion, reclassement, retraite, ...etc.) ;
? coordonner la gestion administrative du personnel du
Ministère y compris celui des organismes sous tutelle et ce, dans le
respect des règles et statuts en vigueur ;
? oeuvrer pour la formation technique et le perfectionnement du
personnel du Ministère ;
? collaborer avec les responsables syndicaux pour la prise en
compte autant que possible des besoins du personnel.
Pour accomplir ses différentes activités, le
décret précité subdivise la DRH en services que voici :
? le Service Administratif et Financier (SAF) ;
? le Service de la Formation et du Perfectionnement (SFP) ;
? le Service du Recrutement, de l'Evaluation du Personnel et du
Suivi des Carrières (SREPSC).
Vu du point de vue fonctionnement dans la pratique,
l'organisation structurelle de la direction n'est pas conforme aux
prescriptions du décret. En effet, les divisions des services, en raison
de l'insuffisance de l'effectif, ne sont pas fonctionnelles. Un problème
qui l'ensemble du Ministère.
TABLEAU N° 1 : REPARTITION DU PERSONNEL PAR
CATEGORIE
|
|
|
|
|
|
ND
|
|
Catégories
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
(Non
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
Défini)
|
|
Effectifs
|
112
|
56
|
43
|
49
|
11
|
6
|
277
|
Pourcentage
|
40,43%
|
20,21%
|
15,52%
|
17,69%
|
3,97%
|
2,16%
|
100%
|
|
Source : DRH/MJSL
L'analyse de ce tableau révèle que la DRH peut
être confrontée à un problème d'effectif, voire de
sous qualification au regard de ses attributions et du profil des agents dont
elle dispose.
Il résulte de ce qui précède que la
Direction des Ressources Humaines ne dispose pas d'un personnel en nombre
suffisant pour un déploiement satisfaisant les besoins en personnel de
toutes les sous unités administratives du Ministères.
Cette présentation de la DRH nous permet de passer
à la description des pratiques de la GRH au MJSL.
Paragraphe 2 : Résultats de l'analyse des
activités de MJSL/DRH
A- Les pratiques de la gestion des ressources
humaines et de la démarche qualité au MJSL
Les différentes pratiques de la gestion des ressources
humaines et de la démarche qualité du MJSL seront
analysées suivant, d'une part les attributions de la DRH prévues
par le décret n°2007-637 du 31 décembre 2007 portant AOF du
Ministère et plus spécifiquement l'arrêté
n°2007 N°058/MJSL/DC/SGM/DRH/SA du 14 juin 2007 portant attributions,
organisation et fonctionnement de la DRH du Ministère de la Jeunesse,
des Sports et des Loisirs dont l'organigramme est joint en annexe n°2 et
d'autre part les principes de la démarche qualité dans une
organisation.
Durant le stage, des observations ou constats ont
été fait(es) par rapport
à :
- la notation ;
- le suivi de la carrière ;
- la promotion et reclassement ;
- la formation;
- la coordination de la gestion administrative du personnel en
relation avec les autres directions relevant du ministère ;
- l'appui à l'identification des besoins des usagers
(populations et autres partenaires) à satisfaire ;
- l'appui à l'implication des DDJSL dans
l'exécution des activités du Ministère ;
- l'évaluation de l'impact des actions du
Ministère sur les bénéficiaires ; - la motivation.
La notation du personnel
Elle consiste en une évaluation des agents publics qui
se traduit par l'attribution d'une appréciation écrite et d'une
note chiffrée à l'agent sur la base d'un certain nombre de
critères liés :
? aux aptitudes professionnelles ;
? aux qualités de l'agent ;
? et à la manière dont il s'acquitte des fonctions
qui lui sont confiées.
Cette évaluation rentre dans le cadre de la mise en
oeuvre des dispositions de l'article 52 de la loi 86-013 du 26 février
1986 qui contraint toute l'Administration à soumettre tout agent public,
chaque année, à une appréciation exprimant sa valeur
professionnelle dans l'emploi occupé et son aptitude à exercer
l'emploi de grade supérieur. Cette appréciation s'effectue
annuellement sur un imprimé intitulé « bulletin individuel
de notes ».
Toutefois, nous avons constaté que les bulletins ne
sont pas régulièrement remplis et signés comme le
prescrivent les dispositions précitées. La réalité,
c'est que c'est à l'occasion d'une promotion ou encore à
l'introduction des dossiers de primes ou autres avantages que les bulletins
sont remplis et envoyés au Ministère de la Fonction Publique.
Mieux, certaines fois, des bulletins des années antérieures
viennent à être remplis par des Directeurs ou responsables
déjà déchargés de leurs fonctions qui
procèdent à la notation en régularisation en antidatant au
passage lesdits bulletins. Pire, en l'absence de ceux-ci, ce sont les
directeurs qui n'ont pas été les supérieurs
hiérarchiques des agents qui procède notation. Les notes
attribuées, sont dans ces conditions, négociées ou
empreintes de plaisanterie et dénudées de toute
objectivité.
On en conclut que la procédure de notation annuelle n'est
pas convenablement respectée et inefficace
(faiblesse).
Il convient de noter par ailleurs que les critères
d'appréciation sur lesquels se fondent les supérieurs
hiérarchiques pour apprécier les agents ne paraissent pas
objectifs et pertinents. En effet, les critères d'appréciation
varient d'une catégorie à une autre et se présentent comme
suit :
Catégorie A :
· connaissances professionnelles ;
· culture générale ;
· efficacité et/ou capacité d'encadrement et
de direction ;
· disponibilité et sens du service public ;
Catégorie B :
· connaissances professionnelles ;
· sens d'organisation et méthodes dans le travail
;
· assiduité et efficacité ;
· sens du service public ;
Catégorie C :
· connaissances professionnelles ;
· ponctualité ;
· efficacité ;
· soins et rapidité dans l'exécution des
tâches ;
Catégorie D :
· ponctualité ;
· efficacité ;
· soins et rapidité dans l'exécution des
tâches ;
· tenue dans le service.
Nous précisons, par ailleurs, que la catégorie
`'E» ne fait plus objet de recrutement dans la Fonction publique et se
trouve progressivement en voie d'extinction dans l'Administration.
Comme on peut en convenir, l'appréciation de ces
critères de manière objective relève d'une gageure et est
laissée à l'initiative des supérieurs hiérarchiques
qui sont seuls juges.
Or, à ce jour, à la DRH du MJSL comme la plus
part des DRH de nos Ministères, il n'existe pas un tableau de bord
élaboré avec des outils efficaces pour une gestion
prévisionnelle des emplois et compétences et notamment
l'évaluation des performances et résultats et
l'appréciation du rendement.
Comment, dans un tel contexte, peut- on parvenir
objectivement à apprécier les aptitudes professionnelles et les
qualités d'un agent. Il y déduit, comme corollaire, que les notes
attribuées ne reflètent pas la réalité et
dépendent beaucoup plus de la nature des rapports qui lient l'agent
à son supérieur hiérarchique que d'une réelle
appréciation rationnelle basée sur des éléments
objectifs permettant un jugement de valeur.
En somme, il s'observe que la notation n'est pas basée
sur des critères pertinents (faiblesse).
La pratique du suivi de la carrière
Le suivi de la carrière regroupe l'ensemble des
activités qui permet au responsable des ressources humaines de veiller
à la parution ou à la prise régulière des
différents projets d'actes marquant la carrière de l'agent.
Au MJSL, l'essentiel du suivi de la carrière du personnel
se résume à :
? l'établissement, en début de chaque
année, de la liste des agents
proposables à l'avancement ou à la promotion ;
? l'établissement des projets d'actes d'avancement ;
? la transmission desdits projets au Ministère en charge
de la Fonction Publique.
En ce qui concerne les projets d'actes d'avancement, nous
avons constaté qu'une fois les projets transmis, le suivi est parfois
laissé à la charge des agents qui se rapprochent de la Direction
des Ressources Humaines pour prendre les références et poursuivre
la recherche au Ministère en charge de la Fonction Publique. En poussant
la curiosité, nous nous somme rendus compte que le personnel en charge
du suivi des actes du personnel auprès du Ministère en charge de
la Fonction Publique n'est pas suffisant. En effet le service en charge de
cette activité n'a qu'un effectif de trois agents. Pire, les
courses en direction du Ministère en charge de la Fonction
Publique s'effectuent par les agents par les motos taxi appelées
communément « ZEMIDJAN » ne
bénéficiant donc pas de dotation en motos
à deux roues et exposés ainsi à de grand risques aussi
bien pour eux-mêmes que pour les documents transportés
(faiblesse).
Il en est de même pour les reclassements et les
promotions.
Au regard de ce qui précède, on peut conclure
qu'au MJSL, on note un mauvais suivi de la carrière des agents
(faiblesse).
La pratique de la formation
Tendant à remplacer progressivement les termes
d'enseignement ou d'éducation dans le langage courant, la notion de
formation renvoie à l'ensemble des connaissances
générales, techniques et pratiques liées à
l'exercice d'un métier, mais aussi aux comportements, attitudes et
dispositions qui permettent l'intégration dans une profession et, plus
généralement, dans l'ensemble des activités sociales. La
formation est alors un élément décisif dans la mise n
oeuvre des stratégies de développement d'une organisation.
Au MJSL, nous avons constaté qu'il n'existe pas une
politique de formation (faiblesse) qui devrait tracer les
grandes lignes sur lesquelles il doit se baser en la matière pour un
développement de ses ressources humaines. Cependant, courant
l'année 2009, la DRH a conduit à terme une opération qui a
eu pour finalité l'élaboration et la validation du cadre
organique du Ministère qui est disponible et consultable à la DRH
et au Secrétariat Général du Ministère
(force). Ceci constitue une base crédible pour lancer
le processus d'élaboration du plan de formation du département
ministériel.
En attendant l'effectivité d'un plan de formation, les
décisions de mise en stage ou de départ en formation continuent
d'être prises sur la simple base d'une demande du postulant ou des
souhaits exprimés par les directeurs.
Cette procédure, comme on peut en convenir, ne permet
pas une détermination rationnelle des besoins en formation. En effet,
ceux-ci devraient résulter, entre autres, des insuffisances
révélées au niveau des agents par l'appréciation de
leurs performances. Il en est autant de la démarche de planification des
Ressources Humaines (RH) qui peut révéler des
déséquilibres susceptibles d'être réglés par
une action de formation. Le cadre organique
disponible, en tant qu'un référentiel des
emplois et des compétences, donne une réponse claire des postes
à pouvoir et du profil requis des ressources humaines à recruter
ou affecter auxdits postes. Il ne donne par contre pas une réponse
claire des besoins de formation qui seront l'expression des écarts
quantitatifs et qualitatifs observés entre les compétences
disponibles et les profils attendus pour l'atteinte des objectifs
assignés au Ministère.
La coordination de la gestion administrative du
personnel en relation avec les autres directions relevant du
ministère
En raison du caractère transversal des fonctions GRH
et de la Gestion des ressources humaines, la DRH devra élaborer des
tableaux de bord et faire approprier leur contenu par les différents
services administratif au sein des directions et structures du
Ministère. Une telle démarche n'est pas observée. Ce qui
amène la DRH à exécuter seule l'essentiel des fonctions de
gestion des ressources humaines créant ainsi une centralisation de cette
activité. En ne partageant pas les fonctions GRH avec les autres
directions et structures du Ministère, la DRH embrasse trop et
étreint mal (faiblesse) et ne saurait donc être
performante.
L'appui à l'identification des besoins des
usagers (populations et autres partenaires) à satisfaire
L'approche participative, qui s'oppose au centralisme,
recommande l'identification des besoins avec l'implication des
bénéficiaires au processus d'identification et de formulation des
besoins. Or, à ce jour, la plus part des activités retenues les
différents plans de travail annuels sont choisies sur la base de simples
demandes adressées au Ministère ou sur décisions d'un des
acteurs de la chaîne de décision du Ministère soit par le
Ministre lui-même, un directeur ou un coordonnateur de projets.
Cette situation entraine une ignorance des
désidératas des cibles bénéficiaires ou de leurs
représentants dans le choix de tels ou autres projets ou
activités à réaliser. La conséquence, ce sont des
infrastructures érigées sans tenir compte des réelles
aspirations des populations et partenaires intéressés par les
services et prestations du Ministère. Ainsi, certaines
réalisations ne cadrent pas aux besoins des
bénéficiaires.
Par ailleurs, une telle forme de gestion s'oppose aux
orientations de la Conférence des Forces Vives de la Nations qui, au
terme de ses assises a décidé d'une gestion
décentralisée de l'Administration territoriale.
La DRH, de part sa fonction pédagogique qui est le
socle du management des ressources humaines, devra amener toutes les structures
du Ministère à intégrer l'approche participative dans sa
gestion quotidienne. Cette fonction de la DRH n'est pas assumée à
ce jour (faiblesse).
L'appui à l'implication des DDJSL dans
l'exécution des activités du Ministère
Le décret n°2007-637 du 31 décembre 2007
qui régit le Ministère a conféré à six (06)
directions départementales un certain nombre d'attributions. En son
article 50 troisième alinéa, ledit décret reconnaît
aux DDJSL la mission d'assurer la mise en oeuvre de la politique du
Ministère dans les secteurs de la jeunesse, des sports et des loisirs. A
ce titre, elles sont chargées de :
? suivre au niveau départemental, la mise en oeuvre des
activités des directions techniques du Ministère ;
? appuyer techniquement au niveau communal
l'intégralité des activités initiées par les
directions à compétence nationale en collaboration avec le Maire
;
? elle peut délocaliser des services précis au
niveau communal pour la mise en oeuvre efficiente des activités relevant
de la compétence exclusive du Ministère sans préjudice
à celles relevant des Maires.
Au regard de ces attributions, les directions techniques ne
devraient pas intervenir directement dans les communes sans s'associer aux
DDJSL. Or, à ce jour, des activités et projets d'investissement
publics continuent d'être mis en oeuvre sans une implication
réelle des DDJSL. Ainsi, des missions se décident depuis
l'Administration centrale sans une prise en compte du personnel des structures
déconcentrées que constituent les DDJSL.
Il s'agit là d'une violation du décret
régissant le Ministère et une gestion peu rationnelle des
ressources du Ministère étant donné que pour des actions
pouvant même au niveau local être réalisée par les
DDJSL avec réduction des
coûts, des missions depuis Cotonou sont envoyées
à la base renchérissant ainsi les frais de mission. La DRH
devrait là également s'auto saisir pour rappeler aux
différentes directions techniques le rôle qui est reconnu à
chaque maillon de la chaîne pour éviter les empiètements et
violations des dispositions du décret en vigueur. N'ayant pas
assumé pleinement ce rôle, la DRH ne contribue pas à un bon
fonctionnement des structures du Ministère
(faiblesse).
L'évaluation de l'impact des actions du
Ministère sur les bénéficiaires
Au cours de notre stage et au terme des vérifications
faites auprès des structures du Ministères, il n'a jamais
été commandité une étude d'impact des actions du
Ministre en direction des populations, partenaires bénéficiaires
des interventions du département ministériel.
Une telle situation rend les actions du Ministère peu
pertinentes et peu légitimes étant donné qu'elles
s'inscrivent dans un cadre sans orientation objective, les points de vue des
cibles visées n'étant pas connus pour être prises en compte
dans l'élaboration des actions.
Ayant laissé les directions et différentes
structures du Ministère agir sans une orientation objective des
interventions qui intègrent les réoccupations des
bénéficiaires, la DRH n'a pas joué son rôle tacite
de promotion de la culture d'un service public de qualité. Vu
l'importance de la culture d'un service public de qualité, la DRH,
à défaut de pouvoir créer un service en charge de la
promotion de la qualité, pour être conforme au décret
régissant le Ministère, aurait pu proposer et soumettre à
l'Autorité, une subdivision chargée de promouvoir la culture d'un
service public de qualité pour une Administration publique de
développement (faiblesse). Les démarches et les
stratégies à mettre en oeuvre ne peuvent être
identifiées et mises en oeuvre de façon isolée et non
coordonnée et aboutir à des résultats probants. Or, ce
rôle, découlant du management des organisations, relève des
prérogatives naturelles d'une DRH.
Absence de liens corrélatifs entre les divers
avantages (primes, indemnités, ... etc.) et la qualité du service
fournit aux clients Rappelons que le Statut Général des
Agents de l'Etat a prévu, en son
article 125 un ensemble de seize (16) accessoires salariaux,
prévus dans le Statut
des Agents Permanents de l'Etat, en fonction des charges et des
positions administratives que les agents occupent et assument
La réalité, c'est l'inexistence d'un
mécanisme efficace garantissant l'accès équitable des
agents aux différents avantages ci-dessus mentionnés.
L'état des lieux montre que :
? d'un ministère à un autre :
· le nombre de primes et indemnités varient ;
· les montants des mêmes et ou identiques primes et
ou
d'indemnités varient.
? des agents de mêmes corps et grade ne
perçoivent pas les mêmes primes, indemnités, ni les
mêmes montants pour le simple fait qu'ils soient dans des
départements ministériels différents.
? sans une réglementation claire, des avantages sont
alloués sur les budgets destinés à des investissements
publics et ce dans des proportions entamant l'efficacité des projets.
Les agents du MJSL font partie des plus lésés. En effet, au MJSL,
il n'y a que deux primes alloués aux agents de toutes catégories
et de tous corps à savoir la prime spécifique et la prime de
rendement.
? en avril 2008, des projets d'arrêtés de primes
(sédentarisation et risques) soumis à la signature du Ministre
des Finances et de l'Economie ont été rejetés. Alors que
quelques mois après, courant 2008, les mêmes avantages ont
été accordés au Ministère du Plan.
? des mouvements sociaux ont eu lieu en juillet, août
et septembre 2008 au MJSL, comme dans bon nombre de ministères, pour des
raisons de primes. Lesdits mouvements presque tous ont été
suspendus ou levés suite aux décisions d'un Conseil des Ministres
rapporté au public le 28 août 2008 sur les antennes de l'ORTB. Le
Gouvernement s'était alors saisi du dossier des primes et a pris
l'engagement de procéder à leur harmonisation dans un
délai raisonnable. Un comité ad `hoc a même
été créé à cet effet. Jusqu'à ce jour
le problème demeure entier. Or, l'urgence de la question et son impact
sont bien perçus par le Pouvoir exécutif qui a reconnu :
· l'anarchie avec laquelle les questions de primes et
avantages sont traitées dans les Ministères et autres
institutions de l'Etat ;
· le caractère discriminatoire, empreint d'injustice
et source de frustrations que constitue le problème des primes.
Bien que reconnaissant le caractère non
équitable du mécanisme de motivation qui est appliqué, il
convient de souligner l'absence d'outils d'évaluation des performances
pour y déduire les niveaux de rendements desquels doivent être
calculés les taux ou régimes de motivation pour une
équité et une efficience du dispositif incitatif. Une situation
qui amène à conclure que le régime de motivation
appliqué au MJSL n'est pas efficace. Alors que ce régime ne tient
pas à une décision directe de la DRH du MJSL, il est cependant de
sa responsabilité d'y veiller, en collaboration et avec l'appui des
structures hiérarchiquement supérieures aussi bien au MJSL
qu'ailleurs pour aplanir les difficultés. Ne l'ayant pas fait ou
réussi à changer positivement cette pratique, cette situation de
contre valeur lui est imputable (faiblesse).
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
établir un inventaire des atouts et faiblesses (2) du Ministère
de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, se fondant sur les
éléments de l'état des lieux.
B- Inventaire des atouts et des faiblesses du MJSL/DRH
L'inventaire des éléments de l'état des
lieux de base donne en terme d'atout et de faiblesse ce qui suit:
Des atouts
? existence d'un cadre juridique régissant le MJSL ;
- existence d'un cadre juridique régissant la DRH du
Ministère ; - existence d'un cadre organique pour le Ministère
;
- démarrage des préparatifs pour
l'élaboration d'un plan de formation.
Des faiblesses
insuffisance quantitative et qualitative du personnel ;
non respect de la procédure de notation
absence de critères pertinents de notation du personnel
mauvais suivi de la carrière des agents ; absence d'un
plan de formation ;
mauvaise identification des besoins en formation ;
un centralisme des fonctions de gestion des ressources humaines
par la DRH ;
une approche solitaire et unilatéraliste du processus
d'identification des besoins des usagers (populations et autres partenaires)
à satisfaire ; un centralisme de l'exécution des activités
du Ministère mettant en marge les DDJSL au mépris des
dispositions du décret régissant le Ministère ;
absence d'évaluation périodique de l'impact des
actions du Ministère sur les populations cibles ;
absence de liens corrélatifs entre les divers avantages
(primes,
indemnités, ... etc.) et la qualité du service
fournit aux clients.
Section 2 : Diagnostic des problématiques
Paragraphe 1 : Identification des
problématiques A- Identification des problématiques possibles
Une analyse des différents problèmes
identifiés au cours de la restitution des éléments de
l'état des lieux de base laisse percevoir que tous les centres
d'intérêt représentent des problématiques auxquelles
le MJSL doit faire face pour atteindre ses objectifs allant de
l'épanouissement socioprofessionnel des jeunes à la promotion des
activités ludiques saines passant par le rayonnement au plan sportif de
notre pays.
Les différents problèmes identifiés sont
regroupés par centre d'intérêt et se présentent
comme suit:
? De la gestion de la formation des Agents: -
mauvaise identification des besoins ;
- absence d'un plan de formation.
? De la gestion et de l'évaluation des
performances: - difficultés de fixation des objectifs
d'évaluation ;
- critères de notation non pertinents ;
- absence d'une politique de gestion des emplois ;
- absence d'un système d'évaluation base sur
l'emploi ;
- absence de rigueur dans le suivi de la programmation des
activités ; - absence des indicateurs de performance;
- absence d'évaluation des performances;
- exécution budgétaire centralisée par la
DRFM au détriment des services administratifs et financiers des
directions;
- exécution des activités du Ministère sans
l'implication des DDJSL.
? De la promotion d'une culture de service public de
qualité : - la méconnaissance des principes de
management de la qualité. - l'existence de problèmes structurels,
organisationnels et
comportementaux complexes et de grande ampleur empêchant
la
promotion de la démarche qualité dans les services
publics.
- l'inexistence d'un système de management de la
qualité au sein des
services publics.
? Du cadre de motivation:
- exiguïté des bureaux;
- insuffisance de matériel de travail et de
matériel roulant ; - absence de moyens de communications;
- absence de sanctions.
B- Regroupement des problèmes spécifiques par
problématique.
Nous basant sur les regroupements des problèmes
susmentionnés, il s'gira ici, pour le regroupement des problèmes
par problématique, d'identifier par centre d'intérêt un
problème général et d'en dégager une
problématique.
Cet exercice nous donne le tableau ci-dessous :
TABLEAU N° 2 : REGROUPEMENT DES PROBLEMES
SPECIFIQUES PAR CENTRE D'INTERET : PROBLEMATIQUES POSSIBLES.
N°
|
CENTRE D'INTERET
|
PROBLEME GENERAL
|
PROBLEMES SPECIFIQUES
|
PROBLEMATIQUE
|
1
|
La formation
|
Inadéquation entre profil/poste
|
- mauvaise identification des besoins
- absence d'un plan de formation
|
Problématique du renforcement de
l'employabilité
|
2
|
Le rendement et les
performances
|
Contre performance de l'Administration publique
|
- difficultés de fixation des objectifs
d'évaluation
- critères de notation non
pertinents
- absence d une politique de gestion des emplois
- absence d un système
d'évaluation base sur l'emploi
- inadéquation entre le profil et le poste
- non maitrise des effectifs ; - absence d outils de gestion
- exécution budgétaire centralisée par la
DRFM au détriment des services administratifs et financiers des
directions
- exécution des activités du Ministère sans
l'implication des DDJSL
|
Problématique de la gestion et de
l'évaluation des performances
|
3
|
Cadre de motivation
|
Inefficacité du mécanisme de motivation
|
- exiguïté des bureaux
- insuffisance de matériel de travail
et de matériel roulant
- absence de moyens de communications
- absence de rigueur dans le suivi de la programmation des
activités - absence des indicateurs de performance.
- absence d'évaluation des performances.
- absence de sanctions.
|
Problématique de la motivation
|
4
|
Qualité du service
|
Absence d'une démarche qualité au MJSL
|
- la méconnaissance des principes de management de la
qualité.
- l'existence de problèmes structurels, organisationnels
et comportementaux complexes et de grande ampleur empêchant la promotion
de la démarche qualité dans les services publics.
- l'inexistence d'un système de
management de la qualité au sein des services publics.
|
Problématique de l'amélioration de la
qualité des services publics
|
Source : par nous-mêmes
Paragraphe 2 : Priorisation et choix de la
problématique dominante
Bien qu'étant en face d'un ensemble de
problématiques, il apparaît
possible d'en dégager une, à même
d'entrainer, lorsqu'elle serait résolue,
l'extinction à court et moyen terme des autres
problématiques ou entrainant une diminution de l'impact de ces
dernières. Ainsi, dans le cadre de notre recherche, nous allons
restreindre notre étude à une seule problématique autour
de laquelle se construira notre réflexion.
A- Priorisation des problématiques
identifiées
La démarche de priorisation que nous nous sommes
proposée consiste à procéder par élimination en
appréciant chaque problématique au vu des actes
déjà posés, des actions ou initiatives en cours et ayant
un impact direct ou indirect sur l'un des centres d'intérêt de
notre étude ou sur l'une des quatre (04) problématiques
identifiées.
Ainsi nous avons obtenu par ordre de priorité
décroissant le classement cidessous :
la 1ère problématique
qui aborde la question de l'incitation au travail fait l'objet d'un
projet visant l'harmonisation des primes et indemnités dans tous les
départements ministériels en cours de finalisation au niveau du
Gouvernement. Il restera à ce niveau, la question de
l'amélioration des conditions physiques de travail qui pourra trouver
elle, une réponse grâce à l'application des
réglementations en matière d'ergonomie et de normes relatives
à la sécurité, hygiène et santé au travail
;
la 2ème problématique
qui porte sur le renforcement de l'employabilité des
fonctionnaires est en voie de règlement dans le département
ministériel avec l'adoption du cadre organique et l'élaboration
en cours du plan de formation;
la 3ème problématique
qui a trait à la gestion et l'évaluation des
performances à travers les ressources (humaines, matérielles et
financières) est prise en charge en partie par la réforme de la
gestion axée sur les résultats avec pour outil
d'opérationnalisation du budget-programme en phase d'extension à
tous les départements ministériels ; la
4ème problématique qui porte sur
l'amélioration de la qualité des services publics se
dégage comme la seule ne bénéficiant pas d'une
action claire portée vers la promotion de la
démarche qualité au sein des services publics.
Elle constitue, évidemment, un nouvel champ
exploratoire encore pleine d'incertitudes et d'ouvertures surtout dans le
secteur public qui a été, longtemps, réfractaire à
toute logique de concurrence, de compétitivité et de
rentabilité et par conséquence fermé à toute
exigence de performance et de qualité ayant
bénéficié hélas, trop longtemps, d'un environnement
quasi monopolistique où l'essentiel des unités de productions se
trouvaient dans le portefeuille de l'Etat.
B- Choix de la problématique dominante
La problématique relative à la promotion de la
culture d'un service public de qualité dans les services publics du
Bénin demeure la seule qui subsiste à notre raisonnement par
élimination.
Sur la base de ce qui précède, nous nous
proposons, au vue de l'intérêt qu'elle suscite, d'appesantir nos
réflexions au tour de la problématique liée à la
promotion de la culture d'un service public de qualité dans les services
publics qui passe par l'introduction du concept de la démarche
qualité dans l'Administration Publique. En effet, avec l'introduction du
concept de la démarche qualité, un certain nombre d'omissions, de
légèretés et de dysfonctionnements pourra faire l'objet de
plus d'attention et susciter ainsi des mesures d'anticipation dans un processus
d'amélioration continu favorable au règlement efficient des
problèmes. Car, au coeur de l'action publique, c'est bien de la
qualité des services offerts aux usagers qu'il s'agit. Les discours
prononcés ici et là d'ailleurs, le démontrent
aisément et se résument à l'atteinte de l'objectif ultime
de faire de l'Administration publique béninoise un outil de
développement au service de la Nation.
Et l'analyse des éléments relevés en tant
que faiblesse montre bien l'absence de qualité dans les actions qui s'en
dégagent.
La démarche qualité sera donc perçue
comme une dynamique transversale d'une approche systémique du processus
d'amélioration des prestations de l'Administration publique dans toute
son entièreté intégrant tous les axes
stratégiques devant être prises en compte pour
garantir et assurer une continuité du service public de qualité
pour tous.
Au regard de tout ce qui précède, nous nous
proposons donc d'axer notre étude sur le thème:
«Contribution à l'introduction du concept de la
démarche qualité au Ministère de la Jeunesse, des Sports
et des Loisirs ».
CHAPITRE PREMIER: SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE,
REVUE DE LA LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Section 1 : Spécification de la
problématique et Revue de la littérature Paragraphe 1 :
Spécification de la problématique
A- Justification de la problématique
La problématique dominante est celle ayant trait
à la qualité du service public, et ce choix se justifie
principalement pour deux raisons majeures à savoir :
- l'urgence qui est faite aux services publics en
général et plus spécifiquement ceux du Ministère de
la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, à répondre aux exigences
de qualité de plus en plus exprimées par les populations et en
particulier la clientèle directe ;
- l'importance des enjeux de la démarche qualité
auxquels doit faire face l'Administration publique qui sont d'ordre humain (1),
social (2), administratif (3), démocratique (4), économique (5)
et financier (6).
Avant de poursuivre notre développement, nous nous
proposons de présenter brièvement chacun des six enjeux de la
démarche qualité suscités à savoir :
1- Humain
Les organisations qui n'intègrent pas dans leur culture
d'entreprise et leur mode de fonctionnement les exigences de qualité
arrivent à terme à se désintégrer et disparaissent.
Les ressources humaines finissant à se lasser alors d'une
activité ne leur apportant que de la contre-valeur conduisant à
l'avilissement. En effet, la démarche qualité est un mode de
management fondé sur la participation et la responsabilité de
tous les acteurs et apparaît de cet fait comme un puissant levier pour
mobiliser les ressources humaines et créer une synergie d'actions au
sein de toutes les équipes composant l'organisation, quelle
relève du secteur privé ou du public.
2- Social
Ces enjeux sont fondamentaux. Les mauvaises routes, les
fuites d'eau de la SONEB constituant des pertes sèches sont
supportées par le consommateur, les détournements de
matériels dans les hôpitaux, le non respect des délais de
livraison ou de délivrance d'une pièce administratives ou autres
prestations, et bien d'autres choses nous renvoient à cette même
question de qualité. Et nul ne doute que ces maux ont une influence
directe sur la capacité des Pouvoirs publics à promouvoir et
garantir l'ordre public, social, la qualité de vie, voire la
cohésion sociale globale.
3- Administratif
Ils ne sont pas négligeables, car l'approche
qualité est l'une des importantes motivations de l'épineux
processus qu'est la « réforme de l'État » vu dans son
aspect restrictif connu sous la dénomination « réforme
administrative». Elle conduit en effet à des changements profonds,
non à partir de conceptions abstraites, mais de l'observation des faits,
en même temps que d'une réflexion sur les valeurs essentielles.
L'Administration en tant qu'institution ne peut justifier
à long terme son rôle et la pertinence des ressources qu'elle
mobilise sans intégrer la démarche qualité dans ses
objectifs. Elle (l'Administration) va inéluctablement voir sa
notoriété restituée dès lors qu'elle rimera avec la
qualité. L'importance, au plan administratif, de la démarche
qualité se trouve justifiée.
4- Démocratique
Idéologie politique fondée sur la
souveraineté du Peuple, la démocratie est devenue au Bénin
une réalité depuis la Conférence des Forces Vives de la
Nation tenue en février 1990. Entre démocratie et qualité
des services publics, il y a t- il un lien? Si l'on tient compte de l'ambiance
qui prévalait en cette fin de décennies 80, où les
soulèvements battaient le plein pour conduire le régime
révolutionnaire a engagé des réformes au plan politique,
on peut se rendre à l'évidence que l'aspiration profonde du
Peuple dans sa grande majorité est le mieux-être
hypothéqué d'ailleurs par la gouvernance devenue
insupportable.
Il en ressort une crise de confiance
généralisée face à l'incapacité des Pouvoirs
publics de faire face aux missions régaliennes dévolues à
l'Etat. Un
Etat en situation presque de faillite. Il s'agit là
d'une expression d'un changement de cap réaffirmé tout au long
des assises de la Conférence des Forces Vives de la Nation. On pourrait
y déduire les liens ci-après :
? relation entre les satisfactions que les citoyens tirent des
services de l'État et la confiance qu'ils ont en lui. Cette
réalité se traduit aujourd'hui par l'appel de plus en plus
pressant des citoyens en direction de l'Administration publique pour qu'elle
devienne une Administration de développement en d'autre terme de «
qualité ». Cela est d'autant plus vrai aujourd'hui, que le
régime en place a cru dédier aux questions de réformes
administratives et institutionnelles tout un département
ministériel.
? la qualité de vie des citoyens comparée
à celle des autres citoyens des pays voisins limitrophes ou non
appartenant à la même communauté régionale et
au-delà.
A tout ceci, la citoyenneté démocratique ne peut
donc que gagner à la qualité des services publics.
5- Economique
L'économie des Etats modernes est portée
essentiellement par le secteur privé (secteur formel et économie
non structurée) composé des sociétés, entreprises,
coopératives et toutes les initiatives privées. S'il est vrai
qu'avec le libéralisme économique, prônant
l'économie de marché, l'Etat est appelé à surtout
assurer sa fonction de régulation, on s'accorde à
reconnaître aussi que l'épanouissement du secteur privé
(performance et compétitivité) est intimement lié à
la qualité des services publics chargés de créer
l'attractivité et la stabilité du « marché ».
Cela est d'autant plus vrai aujourd'hui que jamais alors que
les capitaux sont devenus beaucoup plus mobiles allant d'une point du globe
à l'autre comme les éclairs des astres à un rythme de plus
en plus élevé recherchant un coût d'opportunité.
Par ailleurs, la bonne gouvernance qui est une condition
essentielle pour un développement économique et social ne peut
exister sans une administration publique de qualité.
6- Financier
Il fait référence aux diminutions de charges et
de l'optimisation des ressources mises en oeuvre à titre de facteurs de
production des services/prestations et produits fournis par les services
publics.
Enfin, « L'approche qualité prend en effet
à contre-pied deux affirmations usuelles, également fausses l'une
et l'autre Selon la première `'pour avoir plus de résultats, il
faut forcément plus de moyens», et selon la seconde `'C'est la
faute aux fonctionnaires». L'approche qualité renvoie
dos-à-dos ces deux contre vérités, en se fondant sur un
constat essentiel, que l'on pourrait résumer en disant : L'erreur est
avant tout dans le système. C'est lui qu'il faut améliorer. En
d'autres termes, cette approche, potentiellement, est autant productrice de
satisfactions accrues pour les destinataires du service que d'économies
indolores tenant à la suppression des coûts de non qualité,
lesquels, dans de nombreux cas connus, sont très importants
»2.
B- Formulation du problème, des objectifs et
hypothèses de recherche
Il sera question ici, de présenter d'abord les
problèmes spécifiques, les objectifs visés par notre
étude et enfin les hypothèses de recherche.
Du problème de recherche
Le problème général découlant de
la problématique est l'absence d'une démarche qualité au
MJSL. Il s'opérationnalise en problèmes spécifiques
suivants :
- non respect des principes de management de la qualité
;
- existence d'obstacles à la promotion de la
démarche qualité.
2 Tiré des Annexes du Rapport intitulé «
Services publics et démarche qualité » (2004) de Yves Cannac
adressé au Président de l'Assemblée Nationale
Française.
Des objectifs de l'étude
L'objectif général de notre étude est
d'analyser les facteurs qui influencent la mise en place d'une démarche
qualité au MJSL. Pour l'atteindre, les objectifs spécifiques
suivants doivent être poursuivis :
? Evaluer l'état de connaissance et le niveau
d'appropriation par les agents publics du concept « démarche
qualité » dans l'accomplissement de leurs tâches ;
? Déterminer les facteurs qui font obstacle à la
promotion de la démarche qualité au sein des services publics au
MJSL.
Des hypothèses de recherche
Les hypothèses sont formulées à partir
des causes identifiées par rapport aux problèmes
général et spécifiques. Il s'agit d'identifier parmi les
causes probables, la cause la plus dominante qui explique la situation
observée.
· Hypothèse 1 : «
L'ignorance des enjeux de la démarche qualité explique
le non respect des principes de management de la qualité dans les
services publics»
Rappelons que le problème spécifique n°1 est
le non respect des principes de management de la qualité.
A cela, nous avons, après analyse, identifié les
causes probables qui ont engendré ce problème. Il s'agit :
? ignorance de la notion du service public;
? faible internalisation des concepts de qualité et de
performance;
? ignorance des enjeux de la démarche qualité pour
les services publics.
L'ignorance de la notion du service public constitue, certes,
une cause de la méconnaissance des principes de management de la
qualité. Mais elle ne suffit pas à justifier à elle seule,
cette situation problématique.
En effet, même dans la situation où la notion du
service est ignorée, les « fonctionnaires » ne sont pas
instruits pour offrir des prestations de contre
valeur aux populations. L'ignorance de la notion de service
public peut certes induire une méconnaissance du rôle et de
l'importance des prestations offertes aux citoyens, mais elle n'empêche
pas la production d'un service public de qualité. Malgré donc
cette ignorance, la situation problématique pourrait être
résolue si les agents publics s'évertuaient à fournir des
prestations de qualité. Il en est de même de la cause liée
à la faible internalisation des concepts de qualité et de
performance.
Enfin, l'ignorance des enjeux de la démarche
qualité apparaît comme une cause pertinente de la persistance ou
de l'entretien du problème spécifique. Car, l'opinion
générale qui est admise à l'endroit des fonctionnaires
c'est d'être des « carriéristes », un terme qui
désigne les fonctionnaires qui sont à la recherche excessive
d'une reconnaissance sociale par le biais de la réussite professionnelle
à travers l'ascension de tous les grades et échelons de la
hiérarchie administrative sans s'interpeller réellement sur la
qualité du travail accompli, encore moins de son impact sur les
populations bénéficiaires.
Et ce qualificatif est justifié pour la recherche
poussée d'un emploi non précaire, sécurisé et d'une
garantie salariale pendant la période de service et de pension lors de
la retraite. Dans un contexte pareil, il est hasardeux de mettre en
péril son propre rêve. En effet, la connaissance des enjeux de la
démarche qualité, tels que décrits plus haut, serait un
élément dissuasif amenant à une prise de conscience au
service bien fait, non pas ici pour satisfaire la clientèle, mais
principalement pour garantir ses intérêts de «
carriériste ».
En conséquence, nous retiendrons l'ignorance des enjeux
de la démarche qualité pour les services publics comme la cause
plausible de la méconnaissance des principes de management de la
qualité au MJSL, méritant une analyse approfondie de notre part.
Nous pouvons alors affirmer ce qui suit: «L'ignorance des enjeux de la
démarche qualité explique le non respect des principes de
management de la qualité dans les services publics. » comme notre
hypothèse 1.
· Hypothèse 2 : « La
faible mobilisation des «clients » pour exiger la culture d'un
service public de qualité fait obstacle à la promotion de la
démarche qualité ».
Rappelons que le problème spécifique n°2
est l'existence d'obstacles à la promotion de la démarche
qualité. Après analyse, nous avons identifié comme causes
supposées ce qui suit:
? faible mobilisation des «clients» pour exiger la
culture d'un service public de qualité ;
? la caducité des textes de la Fonction publique ;
? la mal gouvernance au sein de l'Administration Publique.
La faible mobilisation des «clients» pour exiger la
culture d'un service public de qualité apparaît, à
l'évidence comme une cause à approfondir. En effet, les services
produits au niveau des services publics sont consommés, essentiellement
par les populations. Or, la dynamique comportementale, nécessaire pour
s'inscrire dans la logique de qualité tient pour une bonne part du
niveau de pression exercée par les clients auxquels tels ou autres
services sont destinés. En l'absence d'une culture des droits de
consommateurs, qui est une notion jeune, encore balbutiant au Bénin, les
agents publics n'ont le stress positif nécessaire incitant au travail
bien fait.
Quant à la caducité des textes de la Fonction
publique, elle apparaît comme une cause suscitant un intérêt
certain. En effet, l'Administration publique, quelle que soit sa taille et ses
spécificités, est une organisation et en tant que telle, elle
répond à des caractéristiques auxquelles se soumettent
toutes les organisations. Comme caractéristiques fondamentales, on peut
noter :
? elle est structurée sur la base d'un organigramme (que
ce soit
formellement décrit ou non) ;
? elle fonctionne sur la base d'un programme à court,
moyen et long terme (que ce soit formellement décrit ou non).
Dans l'évocation de ces deux caractéristiques
fondamentales, nous avons laissé une ouverture en acceptant que
l'organigramme et le programme puissent être formalisés par
écrit ou restés à l'état verbal non
consignés.
Cependant, les expériences ont prouvé que les
organisations modernes se distinguent notamment par certains critères
essentiels, entre autres, par leur capacité à :
? formaliser les règles et principes régissant
leur vie et leur fonctionnement. Ainsi, la formalisation des normes
(règles et principes admis comme une exigence s'imposant à tous
les acteurs de l'organisation) est l'option la plus efficiente pour une
organisation;
? faire appliquer les dites normes par tous les acteurs
impliquées dans la vie de l'organisation avec des sanctions positives ou
négatives selon le type des écarts et leur ampleur ;
? adapter les règles et principes aux mutations
culturelles, politiques et socio-économiques diverses ayant
marqué leurs existence et environnement de travail.
Le critère relatif à l'adaptation des
règles et principes aux mutations culturelles, politiques et
socio-économiques diverses ayant marqué leurs existence et
environnement de travail se trouve en relation directe avec la caducité
des textes fondamentaux de la Fonction publique abordée dans notre
recherche. Une caducité qui s'assimile à une inexistence de
textes et produisant presque les mêmes effets.
Au cours de notre recherche, il nous a été
confirmé que le Gouvernement a déjà confié le
dossier de révision de la loi n°86-013 du 26 février 1986
portant statut des Agents Permanents de l'Etat au Comité Consultatif
Paritaire de la Fonction Publique. Rappelons qu'il s'agit d'un organe
consacré par le décret n°2002-571 du 31 décembre 2002
portant création, organisation et fonctionnement du Comité
Consultatif Paritaire de la Fonction publique.
Avec cette information importante à savoir le transfert
du dossier de révision de la loi n°86-013 du 26 février 1986
portant statut des Agents Permanents de l'Etat au Comité Consultatif
Paritaire de la Fonction Publique, nous pouvons conclure, sous réserve
d'une prise en compte réelle des préoccupations auxquelles cette
Fonction publique fait face, que cette cause est levée et
écartée.
Quant à la mal gouvernance, la dernière cause
plausible du problème spécifique n°2, elle fait
déjà l'objet d'un bon nombre d'actions et d'initiatives ayant une
influence directe sur elle.
Sur cette base, l'hypothèse qui en découle est
la suivante : « La faible mobilisation des populations pour exiger la
culture d'un service public de qualité fait obstacle à la
promotion de la démarche qualité » : hypothèses 2.
La formulation des objectifs et des hypothèses de
l'étude nous permet de construire le tableau de bord de l'étude.
Celui-ci est un tableau récapitulatif qui sert de guide de
résolution et permet de réaliser de façon ordonnée
l'étude sans dévier de ses objectifs.
TABLEAU N°3 : TABLEAU DE BORD DE L'ETUDE
NIVEAU D'ANALYSE
|
PROBLEMES
|
OBJECTIFS
|
CAUSES
|
HYPOTHESES
|
NIVEAU GENERAL
|
Problème
|
Objectif Général :
|
-
|
-
|
Général :
|
Analyser les facteurs qui influencent la mise en place d'une
démarche qualité au MJSL.
|
Absence d'une démarche qualité au MJSL
|
NIVEAUX SPECIFIQUES
|
Problème
|
Objectif Spécifique
|
Cause Spécifique
|
Hypothèses
|
spécifique n°1 :
|
n°1 :
|
n°1 :
|
Spécifique n°1 :
|
Non respect des principes de management de la qualité
|
Evaluer l'état de connaissance et le niveau
d'appropriation par les agents publics du concept «
démarche qualité » dans l'accomplissement de leurs
tâches
|
Ignorance des
enjeux de la démarche qualité pour la fonction
publique
|
L'ignorance des enjeux de la
démarche qualité explique le non respect des
principes de management de la qualité dans les services publics
|
Problème
|
Objectif
|
Cause
|
Hypothèses
|
spécifique n°2 :
|
Spécifique n°2 :
|
Spécifique n°2 :
|
Spécifique n°2 :
|
Existence
d'obstacles à la promotion de la démarche
qualité
|
Déterminer les facteurs qui font obstacle à la
promotion de la démarche qualité
|
Faible mobilisation des populations
pour exiger la
culture d'un service public de qualité
|
La faible
mobilisation des populations pour exiger la culture d'un service
public de qualité fait obstacle à la promotion de la
démarche qualité
|
Source : par nous-mêmes (2011)
Paragraphe 2 : Revue de la littérature
La revue de la littérature permet, dans le cadre de la
recherche scientifique, de faire le point des connaissances antérieures
sur les problèmes en résolution. Dans le cas d'espèce,
plusieurs expressions et concepts de base utilisés méritent
d'être explicités au regard du contexte actuel de notre
étude. Nous aborderons ici, la clarification du concept de la
démarche qualité (A), puis la présentation de la
démarche qualité (B).
A- Clarification du concept de la démarche
qualité
Avant d'aborder la clarification du concept de la
démarche qualité, nous rappellerons quelques définitions
des termes `'démarche» et `'qualité» qui le
composent.
D'un point de vue général, le terme
qualité, qui est de plus en plus utilisé dans le secteur public,
désigne, selon le dictionnaire encyclopédique ENCARTA
(2010), le fait qu'une marchandise ou un service soit plus ou moins
appréciable pou le consommateur ou l'utilisateur.
Abordant le terme au plan philosophique, A. Spirkine (1986)
dit de la qualité, ceci : « La qualité est une
détermination présente qui se distingue des autres
déterminations. ... Si, par exemple, nous avons devant nous un lopin de
terre d'une superficie de 20 m2 celle-ci détermine ses
frontières quantitatives. Mais si ce lopin est non une forêt mais
un pré, c'est déjà sa frontière qualitative. La
qualité affirme par là même la détermination de
l'être de l'objet. .. La qualité de l'objet se
révèle dans la totalité de ses propriétés
».
Pour les co-auteurs Alain Henri, Chantal Sauviat et Michel
Scaramuzza (2003) : Organiser et développer
l'entreprise, collection Géode, édition Foucher, Paris,
216p, la qualité doit être définie suivant des approches
dont les plus importantes sont :
? l'approche « produit » : associe
la qualité à un ensemble d'attributs : caractéristiques
fonctionnelles (à quoi sert l'objet), caractéristiques physiques
(dimension, poids, couleur, matériaux ...), performances techniques
relatives (en particulier, capacité, fiabilité,
longévité), prix
et caractéristiques secondaires plus subjectives (confort
d'utilisation, esthétique, niveau d'automatisation,
sécurité... ) ;
l'approche « producteur » : associe
la qualité d'un produit ou d'un processus au respect des
spécificités retenues par le producteur (ces
spécifications peuvent être définies en interne ou par un
organisme extérieur auquel il a décidé de se
référer) ;
l'approche «markéting»: la
qualité est la capacité à satisfaire les attentes des
clients à qui est destiné le produit ; comme il est exclu de
répondre aux souhaits de chaque client (sauf dans la production à
la commande), il faut raisonner par segments de clientèle ; la
qualité dans cette approche est plus mouvante que dans les deux
précédentes.
Pour ces trois auteurs, la qualité s'apprécie
suivant les critères que se donnent les individus selon les niveaux de
perception qui sont les leurs. Mais il y a une constance à tous ces
niveaux de perception: les valeurs intrinsèques propres au produit
soumis au jugement.
Dans une approche plus technique, Stephen Robbins et
David DeCenzo (2006), dans `'Management: L'essentiel des concepts et
des pratiques», définissent la qualité comme «
l'ensemble des performances, des caractéristiques, les
particularités, et tout autre aspect d'un bien ou service pour lesquels
le client se montre prêt à sacrifier certaines ressources (en
règle générale, de l'argent) ».
L'importance de la qualité des services est ressortie
par les co-auteurs Philip Kotler, Kevin Keller, Bernard Dubois et Delphine
Manceau (2006)
Editions les Nouveaux Horizons, dans leur ouvrage `'Marketing -
Management»où ils affirment : « L'une des stratégies
marketing majeures, dans le domaine
des services, est de garantir un niveau de qualité
suffisant. ... Lorsque d'autres informations sur la qualité sont
disponibles, le prix est moins utilisé comme indicateur de
qualité ».
Enfin, le vocabulaire des Normes ISO nous donne une
définition qui apparaît comme une formulation éclectique.
Selon elles, la qualité s'entend comme l'aptitude d'un ensemble
de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des
exigences. Cette définition met en évidence deux exigences
fondamentales :
? premièrement, la qualité suppose la satisfaction
obtenue ;
deuxièmement, la qualité n'est pas une notion
aléatoire. Elle doit comporter un certain nombre de critères
quantifiables et mesurables auxquels s'accordent toutes les parties
impliquées dans le jugement à apporter.
Abordons maintenant la définition du mot «
démarche ». Selon, le dictionnaire encyclopédique
ENCARTA (2010), le terme démarche
désigne la manière particulière de procéder,
d'agir ou de raisonner. Il a le terme attitude pour synonyme. Il
renvoie alors à une pratique spécifique à une situation en
liens théorique ou pratique à un fait.
Selon les Normes ISO, le terme démarche est
assimilée à celui de processus qui est défini comme un
ensemble d'activités corrélées ou interactives qui
transforme des éléments d'entrée (inputs) en
éléments de sortie (output).
Pour ce qui est du concept de démarche
qualité, nous l'abordons suivant : ? les définitions de
quelques auteurs d'ouvrages spécialisés ;
? quelques approches spécifiques au secteur public en
général ;
? les efforts indirects et concourants déjà
menés au niveau des services publics béninois.
Des définitions d'auteurs d'ouvrages
spécialisés
Eric MICAELLI, formateur en démarche qualité et
Contrôleur de Gestion à la Marine Nationale Française donne
du sujet la description suivante : « La démarche qualité est
une technique de management et d'aide à la décision mis en oeuvre
par les organismes privés et publics qui permet d'analyser, de mettre en
oeuvre et d'améliorer de manière continue l'organisation interne
et les processus métiers qui concourent à la réalisation
des produits et services et dont l'objectif est d'aboutir à la
satisfaction des clients ou des usagers au regard de leurs exigences et leurs
attentes. La démarche qualité met en oeuvre d'une part, un
certain nombre de techniques d'analyses qui permettent de déceler et
résoudre les problèmes d'organisation et d'autre part, elle
détermine les standards du savoir - faire de l'organisme dans un manuel
de management de la qualité (MMQ) qui constitue un
référentiel pour tous les acteurs internes et externes. La mise
en oeuvre et l'amélioration du MMQ, régulièrement mis
à
jour, implique tous les acteurs de l'organisme depuis la
direction jusqu'au niveau opérationnel »1.
Par là, on aperçoit la démarche
qualité comme une logique de recherche permanente de la performance au
profit de l'organisation (entreprise pour le secteur privé et
l'Administration publique pour le secteur public ), et constitue donc une
rupture avec les pratiques caractérisées par l'absence
d'objectifs explicites et mesurables, encore si fréquentes dans de
nombreuses administrations publiques, trop longtemps encouragées
à considérer que la régularité des actions et des
dépenses est leur seule obligation, ignorant du coup leur qualité
et leur impact sur les bénéficiaires.
Des approches spécifiques au secteur
public:
La qualité des services publics est un sujet complexe
et immense, qu'il ne pouvait être question d'étudier de
manière exhaustive surtout dans le cadre limité de notre
recherche. Ici, nous allons relever certaines caractéristiques propres
aux services publics.
Les spécificités de la démarche
qualité dans les services publics résident dans les
difficultés réelles qu'il y a à cerner certains aspects en
jeu et ayant un impact non négligeable sur les réflexions et
actions qui s'y dégagent. Au nombre desdites difficultés nous
pouvons noter principalement les clarifications conceptuelles des vocables
service public et de qualité de service public, qui
sont les fondements de la démarche qualité au sein des services
publics.
Aussi, banale que ceci peut paraître, la notion de service
public n'est pas si facile de compréhension.
Selon Caroline de Larminat, dans son article « La
qualité dans les services publics», qu'il a publié sur
internet3 ont peut noter que : « Le service public est le
service de l'intérêt général, du bien commun, de la
collectivité. L'intérêt général est
l'intérêt de tous. Il se distingue de l'intérêt
collectif, de l'intérêt d'une collectivité ou d'un groupe
car il doit prendre en compte l'ensemble des
3 Tiré d'une fiche technique « La
qualité au coeur du service public» publiée le 17 avril 2010
in
http://www.archivistes-experts.fr
individus et des groupes présent et si possible
à venir. Le bien commun est ce qu'un groupe d'individus ont en commun :
des valeurs, des traditions, des instruments collectifs : école,
patrimoine... ».
Ils poursuivent pour relever la complexité
évoquée en ces termes : « La difficulté ici, est que
l'intérêt général, le bien commun sont difficiles
à déterminer car tous les acteurs n'expriment pas obligatoirement
leurs intérêts ou pas avec la même force. Le débat
public qui doit permettre de dégager l'intérêt
général n'a pas toujours suffisamment lieu. La décision
qui revient toujours à l'instance politique est trop souvent prise en
fonction des rapports de forces ou d'intérêts techniciens parlant
au nom de la logique de niveau supérieur. L'intérêt
général ou le bien commun évoluent constamment en fonction
des évolutions technologiques, sociales, économiques... et ont
donc besoin d'être redéfini, afin de mieux répondre aux
besoins d'aujourd'hui des citoyens ».
Quant à la notion de « qualité d'un service
public », elle parle à chacun et se comprend intuitivement. Mais
cette apparence de simplicité est très trompeuse. D'une part,
dès que l'on cherche à définir avec un minimum de
précision la qualité d'une prestation de service on se rend
compte qu'en réalité, il est bien plus complexe et
nécessite des choix à opérer, qui n'ont rien de
mécanique. De sorte qu'à elle seule la définition des
critères de qualité est déjà un choix majeur. C'est
dire toute l'importance qui s'attache à son explicitation D'autre part,
la qualité ne correspond pas seulement à un résultat,
mais, de manière indissociable, à la démarche qui y
conduit, au management de la qualité. Si bien que s'engager
sérieusement dans la Démarche Qualité n'est pas seulement
se donner des objectifs supplémentaires, mais réformer en
profondeur sa manière de travailler. A ceci, il convient d'entamer une
action pédagogique à l'endroit des populations.
Lucie Cluzel, « Le service public et l'exigence de
qualité » (2006), Dalloz Paris, aborde le sujet sous son angle
juridique pour recentrer l'action publique sur la satisfaction des usagers.
Pour lui, l'exigence de qualité est devenue incontournable pour les
services publics et la question de ses implications juridiques doit donc
être posée. L'exigence de qualité est donc saisie par le
droit et tout porte à croire qu'elle est même devenue un principe
du régime de service public ».
Tous ces défis requièrent de la circonspection
et méthode dès lors que le choix de la mise en oeuvre d'une
démarche qualité est fait. Dans ce cadre, nous avons retenu
quelques idées force qui doivent guider une démarche
qualité au niveau des services publics. Il s'agit de faire de ce
processus une action qui :
? s'inscrit dans la durée ;
? s'exécute comme un projet « accepté »
et auquel adhèrent tous les acteurs impliqués du point de vue des
objectifs poursuivis ;
? érige son propre système de contrôle
interne « fiable » ;
? est en corrélation avec d'autres services partageant la
même vision de démarche qualité ;
? créé un cadre incitatif tant «
personnalisé » que collectif ;
? enfin, réduit l'écart matériel, financier
et social entre les différentes lignes hiérarchiques.
Des efforts directs et/ou indirects et concourants
à la démarche qualité déjà menés au
niveau des services publics
Il y a dans nos services publics en général et
au MJSL des actions qui, sans le stipuler clairement, sont susceptibles
d'être classées sous le registre des actions concourant
positivement à la mise en place d'une démarche qualité.
Nous citons quelques exemples :
? le cadre organique ;
? la circulaire réglementant les réunions et les
marges de tolérance admissible pour les retards;
? les contrôles (heures d'arrivée et de
départ et présence au poste);
? l'exigence des comptes-rendus dans les délais
raisonnables (en
moyenne soixante douze heures après la tenue de
l'évènement auquel
se rapporte le compte rendu ou le rapport); ... etc.
Mieux, dans certains services parapublics il existe des
politiques de démarche qualité en cours de mise en oeuvre. C'est
le cas de la Caisse Autonome d'Amortissement (CAA), du Port Autonome de Cotonou
(PAC), de la Direction de la Métrologie et du Contrôle de la
Qualité (DMCQ) du Ministère de l'Industrie et du Commerce.
Alors que ces expériences méritent d'être
capitalisées, il importe de faire quelques constats d'ordre
général qui attirent l'attention sur la pratique des cas de
politiques qualité mises en oeuvre au niveau de ces services. En effet,
à l'observation et après les échanges que nous avons eus
avec les responsables qualités dans ces différentes structures,
on peut noter que :
? la démarche qualité n'est pas
développée dans tous les services de l'organisation ;
? les bilans de la démarche qualité mise en oeuvre
ne sont pas faits de
façon périodique, ni vulgarisés au niveau de
tous les acteurs ;
? la démarche qualité ne résulte le plus
souvent pas d'une politique
s'inscrivant dans le long terme ;
? les actions recensées s'exécutent parfois dans
un environnement empreint d'un climat social peu favorable tant à une
adhésion majoritaire des salariés et que pour une implication
volontariste des partenaires sociaux ;
? les démarches qualité sont plutôt
centrées soit sur le fonctionnement interne de l'organisation ou sur la
qualité du service à proprement parler. Or, une «bonne
» politique de démarche qualité doit prendre en compte ces
deux aspects et les intégrés harmonieusement.
La compréhension de ces concepts et certaines
clarifications données ici nous situe davantage sur le contenu des
notions abordées dans ce travail et permet de mieux appréhender
la démarche qualité.
B- Les étapes de mise en oeuvre d'une
démarche qualité
Dans le Magazine `'Politiques Publiques», le
chroniqueur Raymond Adjakpa a publié le 16 Juillet 2010 un
article intitulé « S'engager sur la qualité du
service dans l'administration publique africaine : le devoir d'une
démocratie réelle ». Dans ledit article, l'auteur
affirme que :
« La qualité contribue à une adaptation
permanente du service en réponse aux évolutions de la
société. S'engager dans une démarche qualité
devient une impérieuse nécessité car :
? il serait irresponsable de ne pas mieux utiliser les
ressources humaines de l'organisation en répondant aux aspirations des
hommes et des femmes
qui la composent et en favorisant leur plus grande participation
et leur responsabilisation
de plus en plus d'entreprises du secteur privé
attachent de l'importance à ce type de démarches et mettent tout
en oeuvre pour satisfaire leurs clients; ceux-ci ont naturellement le
même niveau d'exigence à l'égard des administrations. Il
devient nécessaire de partager les mêmes cultures et exigence pour
une efficacité partagée
les salariés ont besoin de retrouver le sens de leurs
missions et de leur travail
les usagers des services publics sont des clients dont la
satisfaction doit être au centre des préoccupations des services
administratifs, c'est au regard de leur satisfaction que se mesure la
pertinence du service.
le rapport coût- efficacité, c'est-à dire
l'efficience est plus que jamais une exigence pour les Etats, notamment en
temps de crise. La qualité a naturellement sa place au coeur de leurs
responsabilités de dirigeants ».
Le chroniqueur fait ressortir ici toute l'importance que
revêt la qualité et insiste sur l'urgence qu'il y a à
engager nos services publics dans une démarche qualité.
La démarche qualité étant un processus
d'amélioration continu des prestations et services fournis, elle
répond à un cheminement bien précis.
Mais avant de décrire cette démarche, nous allons
présenter les huit (8) principes fondamentaux qui guident toute
politique de qualité.
Présentation des huit (8) principes du management
de la qualité :
TABLEAU N° 4 : PRINCIPES DU MANAGEMENT DE LA
QUALITE
N°
|
PRINCIPES DE MISE EN OEUVRE DE LA DEMARCHE
QUALITE
|
AVANTAGES POUR LES SERVICES PUBLICS
|
CONTRAINTES POUR LES ACTEURS DES SERVICES PUBLICS
AU NIVEAU INTERNE
|
1
|
Ecoute Client:
Les entreprises dépendent de leurs clients, il convient
donc qu'elles comprennent leurs besoins présents et futurs, qu'elles
satisfassent leurs exigences et qu'elles s'efforcent d'aller au-devant de leurs
attentes.
|
Avantages clés:
Augmentation des recettes et
des parts de marché résultant
de la souplesse et de la rapidité
des réactions face aux opportunités du
marché.
Efficacité accrue dans l'utilisation des ressources de
l'entreprise pour augmenter la
satisfaction du client.
|
Contraintes fondamentales :
Mise en place d'un dialogue fructueux basé sur un
partenariat socio-économique de type
gagnant-gagnant entre la clientèle isolée ou
structurée et l'Administration publique. Implication des
bénéficiaires aux différentes phases du processus de
décisions et de
|
|
|
Plus grande loyauté des clients conduisant à un
renouvellement des relations d'affaires.
|
mise en oeuvre des politiques et programmes de
développement.
|
2
|
Leadership:
La Direction établit la finalité et les
orientations de l'entreprise. Il convient que la Direction créée
et maintienne un
environnement interne dans lequel les personnes peuvent
pleinement s'impliquer dans la réalisation des objectifs de
l'entreprise.
|
Avantages clés:
Les buts et objectifs de l'entreprise sont compris par le
personnel et le motive.
Les activités sont évaluées, alignées
et mises en oeuvre de façon unifiée.
Les défauts de communication entre les différents
niveaux d'une entreprise sont réduits au minimum.
|
Contraintes fondamentales :
Prise en compte des profils
définis dans les cadres
organiques dans la nomination
des responsables à divers
niveaux de l'organigramme des Administrations.
Pérennisation des politiques et programmes de
développement et des équipes de pilotage.
Généralisation et extension de la
délivrance des lettres de
mission.
|
3
|
Implication du personnel Les personnes à
tous niveaux sont l'essence même d'une entreprise et une totale
implication de leur part permet d'utiliser leurs aptitudes au profit de
l'entreprise.
|
Avantages clés:
Personnel motivé, impliqué et engagé pour
l'entreprise. Innovation et créativité pour atteindre les
objectifs de l'entreprise.
Membres du personnel responsables de leurs performances
individuelles.
Personnel soucieux de
participer et de contribuer à l'amélioration
continue.
|
Contraintes fondamentales :
Instauration d'une gouvernance participative.
Mise en place et promotion d'un mécanisme incitatif
cohérent et efficient.
|
4
|
Approche processus :
Un résultat escompté est atteint de façon
plus
efficiente lorsque les ressources et activités
afférentes sont gérées comme un processus.
|
Avantages clés:
Coûts et durées de cycle
réduits par l'utilisation efficace des ressources.
Résultats améliorés, cohérents et
prévisibles.
Focalisation sur les
opportunités d'amélioration et
classement par ordre de
priorité.
|
Contraintes fondamentales :
Généralisation et extension de l'utilisation des Manuels des
procédures et des Guides de l'usager dans tous les services publics.
Mise en place d'une politique de
communication interne.
|
5
|
Management par approche système :
Identifier, comprendre et gérer des processus corrélés
comme un système contribue à l'efficacité et l'efficience
de l'entreprise à atteindre ses objectifs.
|
Avantages clés:
Intégration et alignement des processus qui permettront
d'atteindre au mieux les
résultats désirés.
Aptitude à focaliser les efforts
sur les processus clés.
Conférer aux parties
intéressées la confiance dans la cohérence,
l'efficacité et l'efficience de l'organisme.
|
Contraintes fondamentales :
Mise en place d'une politique de d'intégration des sous
unités administratives.
Mise en place d'une politique de brassage des effectifs des
différentes sous unités administratives.
|
6
|
Amélioration continue:
|
Avantages clés:
|
Contraintes fondamentales :
|
|
Il convient que l'amélioration
|
Avantage concurrentiel grâce à
|
Généralisation et extension des
|
|
continue de la performance
|
des capacités
|
revues et bilans à toutes les sous
|
|
globale d'une entreprise soit
|
organisationnelles améliorées.
|
unités administratives.
|
|
un objectif permanent de
|
Alignement des activités
|
Mise en place d'un régime de
|
|
celle-ci.
|
d'amélioration à tous les niveaux par rapport
aux objectifs stratégiques de l'entreprise.
|
sanctions positives et négatives efficient.
|
|
|
Souplesse et rapidité de réaction face aux
opportunités.
|
|
7
|
Approche factuelle pour la
|
Avantages clés:
|
Contraintes fondamentales :
|
|
prise de décision : Les
|
Décisions bien informées.
|
Mise en place, actualisation et
|
|
décisions efficaces se fondent
|
Meilleure aptitude à démontrer
|
mise à disposition de tous les
|
|
sur l'analyse de données et
|
l'efficacité des décisions
|
acteurs d'une base de données et
|
|
d'informations.
|
antérieures par référence à des
données factuelles
enregistrées.
Augmenter l'aptitude à examiner, mettre en cause et
changer les opinions et les décisions.
|
de statistiques.
Arrimage des programmes et plans de développement aux
situations objectivement représentées par les
réalités statistiques.
|
8
|
Relations mutuellement
|
Avantages clés:
|
Contraintes fondamentales :
|
|
bénéfiques avec les
|
Aptitude accrue à créer de la
|
Redéfinir une nouvelle approche
|
|
fournisseurs :
|
valeur pour les deux parties.
|
partenariale qui augmente la
|
|
Une entreprise et ses
|
Souplesse et rapidité des
|
responsabilité des deux parties
|
|
fournisseurs sont
|
réactions face à l'évolution du
|
impliquées dans la fourniture
|
|
interdépendants et des
|
marché ou des besoins et des
|
des biens et services.
|
|
relations mutuellement
|
attentes du client.
|
Efficacité accrue dans
|
|
bénéfiques augmentent les
|
Optimisation des coûts et des
|
l'utilisation des ressources de
|
|
capacités des deux
organismes à créer de la valeur.
|
ressources.
|
l'entreprise pour augmenter la satisfaction du client.
|
Présentation de la démarche
qualité :
Après la présentation des principes fondamentaux de
la démarche qualité, nous allons maintenant décrire le
cheminement théorique à suivre dans la mise en oeuvre d'une
démarche qualité adaptée aux réalités de nos
services publics. Cette description est présentée dans le tableau
ci-contre.
TABLEAU N° 5 : MISE EN OEUVRE DE LA DEMARCHE
QUALITE
N°
|
LES ETAPES DE LA DEMARCHE QUALITE
|
RESUME DU CONTENU
|
ACTIVITES IMPORTANTES
|
1
|
Diagnostic de l'existant.
|
Le diagnostic a pour finalité d'évaluer les
écarts (par comparaison des résultats
obtenus avec les prévisions), de rechercher les
|
- Prendre connaissance des activités de l'Administration
du MJSL, de ses produits/services, de ses clients
|
|
|
principales sources éventuelles de
dysfonctionnements et de non qualité, d'identifier les
actions d'amélioration à mettre en oeuvre et de sensibiliser
l'ensemble du personnel au projet qualité qui découle du
diagnostic.
Cette étape doit permettre de diagnostiquer les points
critiques des services par rapport à ses clients et à
elle-même.
|
et partenaires.
- Prendre connaissance des pratiques et évaluer la
formalisation (procédures écrites, données
enregistrées).
- Prendre connaissance des dysfonctionnements éventuels et
la capacité des services à mettre en place des actions
d'amélioration.
- Élaborer le plan d'actions pour la mise en oeuvre du
projet qualité.
|
2
|
Lancement de la mise en oeuvre de la démarche
qualité.
|
C'est le démarrage du processus de la mis en oeuvre du
projet qualité qui découlera de la politique qualité
à élaborer. Il doit inclure tous les services en raison de
l'imbrication des services les uns envers les autres.
|
- Communication de
l'Administration sur ses objectifs et sur le projet
- Rapport sur le diagnostic et sa vulgarisation assorti des
améliorations à mettre en place
- Élaboration du calendrier du projet - Nomination de la
personne qui sera en charge, en interne, de piloter le projet, et de son
équipe d'appui.
|
3
|
Elaboration de la
politique et/ou projet qualité.
- Le choix de l'élaboration des deux documents
dépendra
de l'importance de
l'Administration et de
l'étendue des activités àmener
dans le cadre de la démarche qualité.
- Dans tous les cas, si c'est le projet qualité qui sera
seulement, il devra comporter nécessairement un résumé des
grandes lignes et orientations consistant contenues dans un document cadre ou
politique.
|
Ce sont les Orientations et les objectifs généraux
des services concernant la qualité, tels qu'ils sont exprimés
formellement par lesdits au plus haut niveau.
La politique qualité est un élément de la
politique générale et est approuvée par l'Administration
au plus haut niveau tout en étant conforme aux préoccupations de
tous les acteurs.
|
- Prise en compte des grandes lignes du diagnostic.
- Prise en compte des apports et clarifications intervenus
lors de la vulgarisation du rapport du diagnostic.
- Choix et définitions des objectifs
- Choix des orientations stratégiques.
|
4
|
Formation/sensibilisation à la maîtrise
d'un système de management de la qualité
|
L'enjeu de cette formation/sensibilisation est aussi de faire
comprendre à l'ensemble du personnel les enjeux de la mise en oeuvre
d'un système de management orienté « client » et de les
rassurer face à l'obligation d'une certaine formalisation.
|
- Elaboration des besoins de formation.
- Choix des thèmes de formations.
- Elaboration des indicateurs de suivi-évaluation
- Choix des formateurs et déroulement de sessions de
formation.
- Suivi - évaluation des sessions
|
5
|
Mise en oeuvre de la
démarche qualité (mise en place du
système de
|
L'Administration doit fixer son propre niveau de
formalisation en fonction de ses activités, des exigences relatives
aux prestations, de
|
- finalisation du cadre institutionnel et organisationnel de
mise en place d'un système de management de la
|
|
management de la
qualité et exécution du projet
qualité).
|
l'autonomie de son personnel, etc.
Il ne s'agit pas de tout écrire, mais écrire ce
qui est nécessaire pour répondre aux exigences de la norme et
améliorer la performance de l'Administration.
|
qualité. Cette activité inclut :
a- Identification et formalisation des processus, et mise en
place des actions d'améliorations
b- Mise en place de la gestion documentaire
c- Élaboration des documents écrits
nécessaires à la gestion du système: procédures
exigées par la norme, méthodes, instructions de travail
d- Rédaction du Manuel Qualité - lancement de
l'exécution dans tous les sous unités administratives et
structures associées.
|
6
|
Suivi de la mise en oeuvre.
|
Les processus formalisés sont
systématiquement mis en oeuvre et des enregistrements
sont établis. Des indicateurs de mesure permettent de visualiser au
cours du temps l'influence de telle ou telle action sur un point précis
de l'organisation de l'Administration. Des actions correctives sont
éventuellement mises en oeuvre, leur efficacité
mesurée.
Il est essentiel de connaître le degré de
satisfaction du client, de sa perception des prestations et des services
fournis par l'Administration ainsi que l'évolution de ses besoins. La
réalisation d'une enquête de satisfaction permet d'identifier ces
différents éléments et d'obtenir une mesure précise
du niveau de satisfaction et de mettre en oeuvre le processus
d'amélioration continue. Cette enquête de satisfaction peut aussi
être réalisée en début de démarche afin de
connaître les attentes des clients.
|
- élaboration d'un tableau de bord comprenant
principalement les éléments ci-après :
* fiche de suivi ;
* tableau des indicateurs ;
* grille d'analyses des indicateurs ; * grille d'analyse des
résultats ;
- mise en oeuvre des activités
prévues dans le projet qualité ;
- modalités d'intervention pour les actions
correctives.
|
7
|
Choix et mise en oeuvre des actions
correctives.
|
Il s'agit ici de prévoir les modalités
d'intervention, de détection et d'analyse des dysfonctionnements et du
choix des approches correctives.
|
Elaboration des tableaux de bord pour la maitrise des
étapes importantes du choix et de la mise en oeuvre des actions
correctives à savoir :
- Modalités d'intervention ;
- Détection et analyse des dysfonctionnements ;
- Choix et approches exécutoires des actions
correction.
|
8
|
Formation et réalisation des audits
internes.
|
Un/des audit(s) interne(s) est (sont) réalisé(s)
régulièrement au cours de la mise en oeuvre du projet
qualité afin de vérifier l'application de tel ou tel processus.
Ceux-ci permettent d'accentuer les actions sur des points
|
- Réalisation d'un audit interne complet avant la demande
de certification
- Vérification de l'adéquation et de la
conformité entre les exigences de
|
|
|
particuliers du système de management de la
qualité. Ces audits sont réalisés par des personnes
formées à l'audit sous la responsabilité du Consultant.
|
qualité de la politique/projet qualité qui est le
référentiel (système
qualité en place) et la réalité
(l'existant)
- Suivi de l'audit, actions correctives - Revue (monitoring).
|
9
|
Choix de l'organisme
certificateur.
|
L'Administration devra élaborer les TDR de mission du
consultant auditeur et lancer les procédures à cet effet.
|
- Procédure de sélection et dépôt de
candidature.
- Réponse au questionnaire d'évaluation
préliminaire.
- sélection et signature de la convention de
prestation.
|
10
|
Audit de Certification.
|
Un audit de contrôle est réalisé (suivant la
périodicité choisie : un an au moins et deux ans au plus). La vie
ne s'arrête pas avec la certification si elle était acquise. En
réalité, la démarche qualité est un processus
permanent et itératif qui incite aujourd'hui
l'Administration à faire évoluer son système
de management vers la « Qualité Totale ».
Nous vous invitons également à consulter sur ce
site les exigences de la norme, et la documentation nécessaire à
la maîtrise d'un système de management de la qualité.
|
Suivre toutes les activités qu'impose un audit
institutionnel, organisationnel et de performance. Avec ici pour boussole,
le
référentiel (que constitue la politique et/ou
projet qualité).
Le terme de cette activité coïncide au lancement d'un
nouveau projet
|
Cette démarche est soutenue par le principe de gestion
« PDCA » ou
Management de la qualité
Plan Do
Act Check
encore roue de Deming. Les initiales « PDCA » se
définissent comme suit: - P : Plan (Planification) ;
- D : Do (Faire);
- C : Check (Contrôler ;) - A : Act (Action).
Figure n°1 : Représentation
d'un processus d'amélioration de la qualité : roue de Deming
Le fonctionnement de la roue de Deming est le suivant :
- La phase `'Plan»consiste à planifier les actions
d'amélioration à effectuer ; - Les actions d'améliorations
prévues sont exécutées durant la phase Do ;
- L'efficacité des actions d'amélioration
réalisées est examinée durant la phase
Check ;
- Les opérations d'amélioration sont revues et
enrichies durant la phase Act. et ainsi de suite...
Les concepts clés de la démarche qualité,
les principes et les différentes étapes de sa mise en oeuvre
étant passés en revue, il importe dès maintenant de
présenter la méthodologie de notre étude.
Section 2 : Méthodologie de l'Etude
Paragraphe 1 : Collecte des données
Il s'agit de présenter la population à
l'étude (A) et les outils de collecte des données (B).
A. La population à l'étude et la
procédure d'échantillonnage
De la population cible
La cible de l'étude est la population-mère qui
n'est rien d'autre que le personnel du MJSL. Cette population est
évaluée à la date du 1er janvier 2010 à
deux cent soixante dix-sept (277) agents tous statuts catégories
confondus.
De la procédure
d'échantillonnage
Le questionnaire a été administré dans
cette population à un groupe cible regroupant les membres du Cabinet du
Ministre, les directeurs, les chefs de services et les agents. Le
critère de responsabilités ou de fonctions assumées
à été retenues plutôt que celui de catégories
ou de grades. Ainsi, le groupe cible auquel le questionnaire a
été administré se présente comme suit:
TABLEAU N° 6 : REPARTITION PAR CATEGORIE DES
ENQUETES
Catégories
|
Population mère
|
Echantillon
|
Taux de sondage
|
Membres du cabinet
|
17
|
9
|
52,94%
|
Directeurs/Directrices
|
34
|
10
|
29,41%
|
Chefs de services et Coordonnateurs de
projets
|
62
|
25
|
40,32%
|
Autres agents
|
164
|
46
|
28%,04
|
TOTAL
|
277
|
90
|
32,49%
|
Source : par nous mêmes
Il convient de souligner que l'effectif de notre cible est
composé uniquement des agents communément appelés cent
APE, Contractuels de l'Etat
et les agents nommées à des fonctions
politico-administratives et techniques communément appelés
conventionnés comme le montre le tableau ci-dessous. Les autres statuts
d'agents (contractuels internes, stagiaires, et autres) ayant été
écartés de notre champ de recherche en raison de la
précarité et du caractère non réglementaire de leur
emploi ou présence au MJSL.
TABLEAU N° 7 : REPARTITION PAR STATUT DES
ENQUETES
Statuts
|
Population mère
|
Echantillon
|
Taux de sondage
|
APE
|
187
|
55
|
29,41%
|
Contractuels de l'Etat
|
47
|
15
|
31,91%
|
Autres agents (conventionnés)
|
43
|
20
|
46,51%
|
TOTAL
|
277
|
90
|
32,49%
|
Source : par nous mêmes
L'échantillon ainsi retenu est constitué de
quatre vingt dix (90) éléments, ce qui représente un
pourcentage de 32,49% de la cible (277). Nous avons, comme le montre le tableau
ci-dessus, tenu compte de l'effectif par niveau de responsabilités ou de
fonctions afin d'avoir des données représentatives non seulement
au niveau de la population mère, mais aussi au niveau de toutes les
hiérarchies de l'Administration du MJSL.
S'agissant de la zone d'enquête, elle a
été réalisée aussi bien au Cabinet, dans les
Directions centrales et techniques, les directions départementales
(celle de l'Atlantique-Littoral a été retenue comme
représentative des six directions départementales dont dispose le
MJSL) que dans les offices et organismes sous tutelle (le Hall des Arts,
Loisirs et Sports de Cotonou a été pris comme
représentatif des offices et organismes sous tutelle), toujours dans le
souci d'avoir des informations les plus représentatives.
B- Les outils de collecte des données
Du questionnaire et du guide d'entretien
Le questionnaire est articulé autour de quinze (15)
questions et adressé au personnel en général et a pour
objectif de recueillir les informations relatives à leur connaissance du
concept de la démarche qualité, de l'existence ou non d'un
système de management de la qualité au sein de leur service et de
leur disponibilité ou non à se soumettre et à promouvoir
les exigences de la démarche qualité.
Enfin, nous avons conçu un guide d'entretien qui nous a
permis de nous entretenir avec certains responsables qualité de
certaines structures (Port
Autonome de Cotonou, Caisse Autonome d'Amortissement et la
Direction de la Métrologie et du Contrôle de la Qualité)
sur les aspects techniques liés à la thématique de la
démarche qualité et aux problèmes y afférents.
Les centres d'intérêt structurant ledit guide ne
sont pas limitatifs. Ils constituent cependant, la base générale
de notre entretien avec nos interlocuteurs. Le contenu du guide d'entretien
fait l'objet de l'annexe 3.
De l'exploitation des informations de base
Les informations de base sont les données disponibles
à la DRH. Ces informations concernent aussi bien le fonctionnement de la
structure, le personnel du ministère, que les documents ayant trait
à la démarche qualité ou concourant à la promotion
d'une culture de service public de qualité. Elles constituent une base
de données primordiale d'où part notre recherche documentaire. A
cet effet, nous avons consulté le cadre organique, le plan
stratégique de développement du MJSL et d'autres documents
internes (décrets, arrêtés et autres actes
administratifs).
De la consultation des documents externes
Pour mieux comprendre le sujet, les diverses terminologies qui
y sont liées nous avons effectué des recherches au niveau de
plusieurs centre de documentations de plusieurs institutions (ENAM, INFOSEC,
CED, PIGIER, etc.) dans ce cadre, nous avons consulté plusieurs ouvrages
sur la GRH et le management en général et sur la qualité
en particulier. Par ailleurs nous avons exploré des portails web, des
articles spécialisés et divers mémoires. Enfin, nous avons
fait référence à certains de nos cours reçus tout
le long de notre formation en GRH.
Ces consultations nous ont permis d'appréhender les
contours des notions abordées dans le cadre de notre recherche.
Les fondations de notre étude ainsi posées, nous
abordons la phase de la collecte et de l'analyse des données au chapitre
suivant.
Paragraphe 2 : Instruments d'analyse
Nous aborderons ici le mode de vérifications de chacune
des deux (2) hypothèses formulées.
v' Mode de vérification de l'hypothèse
n°1 : « L'ignorance des enjeux de la
démarche qualité explique le non respect des principes de
management de la qualité dans les services publics ».
Nous avons retenu que le seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse sera favorable pour la cause qui
aurait réuni la valeur, en pourcentage, la plus élevée des
réponses obtenues.
v' Mode de vérification de l'hypothèse
n°2 : « La faible mobilisation des
«clients» pour exiger la culture d'un service public de
qualité fait obstacle à la promotion de la démarche
qualité ».
Le seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse répond au même mode de vérification que
celui adopté pour le cas précédent.
Ce seuil de vérification s'opérationnalise suivant
la formule ci-après :
- Soit :
> vp la valeur du pourcentage calculée ;
> x1 la valeur du nombre de réponses obtenues ; et >
ye la valeur du nombre total des enquêtés
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS, PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET DE CONDITIONS
DE MISE EN OEUVRE
Section 1 : Présentation et analyse des
résultats
Cette section présente essentiellement l'analyse des
facteurs explicatifs du non respect des principes du management de la
qualité d'une part et des obstacles à la promotion de la
démarche qualité d'autre part.
Rappelons que l'enquête a porté essentiellement sur
les APE, les contractuels de l'Etat et les conventionnés.
Les tableaux et graphiques qui seront présentés ont
pour source, le dépouillement de l'enquête.
Paragraphe 1 : Analyse des facteurs explicatifs du
non respect des principes du management de la qualité
Présentation et analyse des résultats
Le problème spécifique n°1 est le non respect
des principes de management de la qualité.
Nous visons la question relative à l'ignorance des enjeux
de la démarche qualité.
Il s'agit essentiellement de savoir l'état de la
connaissance du personnel concerné sur la notion de «
démarche qualité » et de « norme de qualité
» d'une part et si dans les services au sein desquels ils travaillent il y
a eu des actions ou mesures prises pour garantir aux usagers une prestation de
qualité d'autre part.
TABLEAU N° 8 : PERSONNEL AYANT CONNAISSANCE DE LA
DEMARCHE QUALITE
Personnel
|
Effectif
|
Proportion (%)
|
connaissance simple
|
18
|
20,45
|
connaissance approfondie
|
9
|
10,22
|
Connaissance approfondie suivie d'application
|
8
|
9,10
|
N'ayant pas connaissance
|
53
|
60,23
|
TOTAL
|
88
|
100
|
Source : notre enquête de terrain
Ici sur les quatre vingt-dix questionnaires distribués,
quatre vingt-huit réponses ont été obtenues. Du
dépouillement, il ressort un pourcentage de 60,23 du personnel ne
connaissant pas les notions de « démarche qualité ».
TABLEAU N° 9 : PERSONNEL AYANT CONNAISSANCE DE LA
NORME DE QUALITE
Personnel
|
Effectif
|
Proportion (%)
|
connaissance simple
|
20
|
22,22
|
connaissance approfondie
|
15
|
16,66
|
Connaissance approfondie suivie d'application
|
6
|
6,66
|
N'ayant pas connaissance
|
49
|
54,46
|
TOTAL
|
90
|
100
|
Source : notre enquête de terrain
Sur les quatre vingt-dix questionnaires distribués,
quarante neuf enquêtés soit un pourcentage de 54,46 ont
affirmé ne pas connaître le concept de « norme de
qualité ».
TABLEAU N° 10 : PERSONNEL AYANT PRIS DES MESURES
POUR GARANTIR DES SERVICES PUBLICS DE QUALITE
Personnel
|
Effectif
|
Proportion (%)
|
Ayant pris des mesures
|
5
|
6,67
|
N'ayant pas pris des mesures
|
70
|
93,34
|
TOTAL
|
75
|
100
|
Source : notre enquête de terrain
Le graphique n°1, relatif au niveau d'information et de
mise en oeuvre des principes de management de la qualité, ci-dessous
permet de visualiser l'ordre de grandeur que véhiculent ces
résultats de l'enquête tels qu'il suit :
OUI NON
53 49
41
5
DEMARCHE QUALITE NORME DE QUALITE MESURES PRISES POUR
GARANTIR UNE PRESTATION DE QUALITE
35
70
Source : notre enquête de terrain
Une forte proportion des personnes enquêtées
(93,33%) ont affirmé qu'en matière de qualité, aucune
mesure n'est prise pour garantir des prestations publiques de qualités
aux usagers. Cette tendance est confirmée au niveau des première
et deuxième questions relative au vocable « norme de qualité
» et « démarche qualité » où les
réponses, là également, ont montré l'ignorance des
personnes questionnées respectivement à hauteur de 60,23% et
54,46%.
De l'hypothèse 1
Rappelons que l'hypothèse est formulée ainsi qui
suit: «L'ignorance des enjeux de la démarche qualité
explique le non respect des principes de management de la qualité dans
les services publics». De l'analyse faite des données relatives
à la question de la méconnaissance des principes de management de
la qualité, les enquêtés associent à 71,45.% ce
problème à l'ignorance des enjeux de la démarche
qualité. En effet, à la question de savoir entre « la
méconnaissance des principes de management de la qualité »
et « l'ignorance des enjeux de la démarche qualité » le
facteur favorisant le non respect des principes de management, les
enquêtés ont retenu le dernier choix à 64 voies contre 26
pour la première proposition.
Il ressort de ces données que notre hypothèse de
départ est entièrement confirmée au vu de l'importance du
pourcentage des réponses obtenues à cet effet qui ont
dépassé le seuil de vérification fixé à
50%.
Paragraphe 2 : Analyse des obstacles à la
promotion de la démarche qualité
Présentation et analyse des données
Le problème spécifique n°2 est l'existence
d'obstacles à la promotion de la démarche qualité.
Nous visons la question relative à la faible mobilisation
des populations pour exiger la culture d'un service public de
qualité.
Il s'agit essentiellement de rechercher la cause
significative, externe à l'Administration publique du MJSL, freinant la
promotion de la démarche qualité dans les services publics.
Pour vérifier l'hypothèse y afférente, la
question posée devrait permettre de dégager l'obstacle majeur
dans une liste d'une dizaine d'obstacles pré répertoriés
et soumis à l'appréciation des enquêtés. La grille
d'appréciation est constituée d'un barème à 10
point à distribuer par obstacle et de façon distinctive de
manière à ce que deux obstacles ne puissent avoir, par
réponse, la même valeur. Le dépouillement des
réponses apportées à cette question, a permis de
recueillir, par obstacle, les données ci-après :
TABLEAU N° 11 : REPARTITION DES DONNEES
D'ENQUÊTE PAR RAPPORT AUX OBSTACLES A LA PROMOTION D'UNE DEMARCHE
QUALITE
QUESTIONS
|
OBSTACLES MAJEURS RECENSES
|
NOMBRE DE POINTS
|
POURCENTAGE SUR LE CUMUL DES POINTS
|
RANG PAR OBSTACLE
|
OBSTACLES A
LA PROMOTION D'UNE DEMARCHE QUALITE AU MJSL
|
POLITISATION
|
905
|
18,27%
|
2ème
|
CLIENTELISME
|
620
|
12,52%
|
3ème
|
ABSENCE D'OBJECTIFS
|
365
|
7,37%
|
7ème
|
PASSIVITE DES USAGERS
|
1 170
|
23,70%
|
1er
|
IMPUNITE
|
390
|
7,86%
|
5ème
|
MAL
|
200
|
4,04%
|
10ème
|
OBSTACLES A
LA PROMOTION D'UNE DEMARCHE QUALITE AU MJSL
|
GOUVERNANCE
|
|
|
|
ABSENCE DE PLANIFICATION
|
420
|
8,48%
|
4ème
|
ABSENCE DE MOTIVATION
|
300
|
6,05%
|
8ème
|
INCOMPETENCE
|
200
|
4,05%
|
9ème
|
CORRUPTION
|
380
|
7,66%
|
6ème
|
CUMUL DES REPONSES
|
4950
|
100%
|
|
Ces informations montrent, par rang numéral,
les dix (10) obstacles les notés dans les réponses
collectées. Suivant les notations, l'obstacle considéré
comme majeur est « la passivité des clients» qui a reçu
1170 points, soit 23,70% du total des points cumulés
évalués à 4950. Ceci met nettement en évidence le
rôle des populations dans la promotion de la démarche
qualité dans les services publics. Le graphique ci-dessous montre le
classement par ordre de grandeur des réponses obtenues par type
d'obstacles sur les 90 enquêtés.
GRAPHIQUE n°2 : REPARTITION EN POURCENTAGE PAR
OBSTACLE
MAL GOUVERNANCE;
4,05%
MOTIVATION; 6,06%
ABSENCE DE
ABSENCE DE PLANIFICATION; 8,49%
IMPUNITE; 7,87%
INCOMPETENCE;
4,05%
CORRUPTION; 7,67%
PASSIVITE DES USAGERS; 23,70%
POLITISATION; 18,28%
CLIENTELISME; 12,53%
ABSENCE D'OBJECTIFS; 7,38%
Source : par nous-mêmes
Comme l'illustrent le tableau n°11 et le
graphique n°2, les répondants ont retenu comme obstacles en
tête à la promotion de la démarche qualité dans les
services publics la « passivité des clients ». Les deux autres
obstacles qui viennent immédiatement après le premier sont la
« politisation » et le « clientélisme ». Ces
données montrent clairement les difficultés qu'il y a à
promouvoir une réelle culture de service public de qualité au
sein des services publics.
De l'hypothèse 2
Dès lors qu'une tendance se dégage
majoritairement, à défaut d'atteindre le seuil de 50%, et
conformément au mode retenu pour la vérification des
hypothèses, on peut affirmer dans ce cas précis que
l'hypothèse n°2 « la faible mobilisation des clients fait
obstacle à la promotion de la démarche qualité dans les
services publics» est entièrement vérifiée. En effet,
la « passivité des clients » vient en tête avec 23,70%
des avis.
Section 2 : Propositions de solutions et de Conditions
de mise en oeuvre
Au regard du diagnostic révélé par
l'analyse et faisant état du faible niveau de satisfaction des
populations, usagers du MJSL, il urge d'engager un changement qualitatif
à travers la mise en oeuvre d'une démarche qualité aux
fins de donner à l'Administration du MJSL toute sa raison d'être
qui est de servir en offrant une prestation de qualité.
Paragraphe 1 : Propositions de solutions
Nous passerons d'abord à la proposition de quelques
piliers fondamentaux devant servir de balises (A) et en suite formulerons
quelques propositions de solutions aux problèmes spécifiques
(B).
A- Des piliers fondamentaux à prendre en compte
La démarche qualité à étendre
à tous les niveaux d'organisation de l'Administration publique qu'il est
recommandé ici, implique, aux différents niveaux de
responsabilité politique et administrative, des actions bien distinctes.
Mais pour être réellement complémentaires, et donc
efficaces, les unes et les autres nécessitent une adhésion
réciproque aux piliers fondamentaux sur lesquels repose cette
démarche. Nous aborderons lesdits piliers et donnerons quelques
implications de ces derniers sur la mise en oeuvre de la démarche
qualité dans les services publics.
De la substance des piliers fondamentaux
La démarche qualité, dans l'environnement qui
est celui de l'Administration du MJSL doit être considérée
comme une dynamique de changement. Vu comme tel, il importe de baliser le
processus de la conduite de la démarche qualité tant en amont, en
cours qu'en aval de celle-ci pour soutenir l'ensemble des activités qui
seront menées dans ce cadre. Lesdits piliers sont :
- ancrage dans les faits et transparence ;
- écoute et participation ;
- mise en responsabilité et en capacité d'agir.
- Du contenu des piliers
De l'ancrage dans les faits et la
transparence
La qualité dont il est question dans le présent
rapport n'est pas un concept abstrait, mais une réalité
concrète, tangible, vérifiable et autant que possible mesurable.
Faire de la qualité des prestations livrées un objectif majeur
nécessite que les services se placent sans réserve sur le terrain
des faits.
De l'écoute et la participation
Longtemps, l'Administration publique, dans la plupart des
Etats, est restée dans une situation de monopole qui l'a rendue rigide,
fermée sur elle-même et ne tenant en compte que ses propres
intérêts. Or, la pratique de l'écoute, de l'implication et,
quand elle est possible, de la participation est essentielle au
développement de la qualité.
Cela est vrai, bien sûr, vis-à-vis des usagers,
mais aussi des autres parties prenantes, que sont notamment les personnels ou
les prestataires de toute nature. Trop souvent, l'Administration publique a
encore tendance à conserver pardevers elle des informations qui seraient
utilement partagées. Comme si elles craignaient de mettre en danger leur
autonomie, voire de compromettre leur dignité, alors que
l'impératif de qualité exige au contraire un maximum
d'écoute, de dialogue et de coopération tant à
l'intérieur de l'Administration qu'à l'extérieur à
celle-ci.
La participation active des usagers et/ou de leurs
représentants est plus que nécessaire. Il doit être clair
pour tous qu'ils n'ont pas seulement des droits,
mais aussi des devoirs, et qu'une réelle qualité
des services publics n'est pas possible si les usagers n'assument pas, et de
façon grandissante, leur part de responsabilité.
De la mise en responsabilité et en capacité
d'agir.
Ces deux conditions sont étroitement liées.
D'elles dépend fondamentalement l'efficacité de toute
organisation. Il l'est davantage en ce qui concerne les services publics Or,
ces conditions essentielles ne sont que trop rarement remplies dans
l'organisation actuelle de l'État. D'un côté, les
responsabilités sont le plus souvent définies, aux
différents échelons hiérarchiques, en termes de
compétences juridiques, toujours très complexes, et non de
résultats concrets. De l'autre, la capacité d'agir est souvent
trop étroitement bridée, si bien que les situations de sous
qualifications et de surqualification sont fréquentes au lieu que le
profil et le poste (emploi) soit en bonne adéquation.
C'est donc là aussi un changement profond que requiert une
approche tournée vers la recherche de la qualité.
En réalité, la capacité d'agir et la
responsabilité sont à bien des égards une option
systémique. Par suite, comme nous pourrons le vérifier, la
démarche qualité a d'autant plus de chance de réussir
qu'elle est plus générale, qu'elle est assumée à
tous les niveaux de la hiérarchie, en commençant par les plus
élevés.
Des implications des piliers
énumérés
Il s'agit de relever, par piliers, les attitudes à
promouvoir pour une plus grande efficacité de la mise en oeuvre de la
démarche qualité.
TABLEAU N° 12 : IMPLICATIONS DES PILIERS
FONDAMENTAUX DANS LA MISE EN OEUVRE DE LA DEMARCHE QUALITE DANS
L'ADMINISTRATION PUBLIQUE.
PILIERS FONDAMENTAUX
|
IMPLICATIONS DES PILIERS FONDAMENTAUX
|
Ancrage dans les
|
C'est une exigence conforme à l'un des huit (8) principes
du management de la qualité à
|
faits et la
|
savoir le 7ème principe : « Approche
factuelle pour la prise de décision ».
|
transparence
|
Par rapport à ce pilier :
|
|
? Les autorités sont tenues de justifier leurs
décisions à partir des faits concrets et
données fiables et être en mesure de les
démontrer.
|
|
? Les populations sont tenues, en cas de besoin, de motiver leurs
préoccupations par
des faits concrets et données fiables et être en
mesure de les démontrer.
|
|
? Les populations ont droit à l'information et
l'accès ne peut en aucun cas être
|
|
assujetti à des formalités de nature à
enfreindre à l'exigence de transparence. Et à cet effet, les
autorités sont tenues de leur en fournir autant qu'elles exprimeraient
le désir de l'information.
|
Ecoute et la
|
Cette implication est en adéquation totale avec les
principes n°1 « Ecoute client », n°3
|
participation
|
«Implication du personnel» et n°8 «Relations
mutuellement bénéfices avec les fournisseurs » du management
de la qualité.
|
|
Sur la base de ce pilier :
|
|
? Les services clients/usagers doivent systématiquement
être mis en place dans tous
les services publics. Sa mission ne sera pas seulement de
«faire appliquer » les règles et procédures, mais
surtout d'être l'« oreille » et l'oeil » des
clients/usagers auprès de l'Administration.
|
|
? Les clients/usagers ou leurs représentants doivent, par
eux-mêmes, faire connaître
leurs préoccupations et veiller à leur prise en
compte dans les programmes de développement. Ils doivent
également « aider » l'Administration à identifier des
solutions efficientes aux difficultés qui sont les siennes.
|
Mise en
|
Il s'agira :
|
responsabilité et en
|
Pour le personnel en service dans les administrations publiques
(autorités, cadres de
|
capacité d'agir.
|
tout niveau, agents d'exécution, ouvriers) de
répondre des actes posés et d'en assumer pleinement les
implications y afférentes.
|
|
? Les décideurs politiques de concéder la
«main libre » aux collaborateurs à divers
niveaux pour en retour exiger des comptes.
|
Source : par nous-mêmes
Des implications d'ordre général
Il s'agit des principes liés à la gestion
quotidienne des affaires publiques et du management des organisations quelle
qu'elles soient à savoir les principes de bonne gouvernance que sont
:
? l'obligation de rendre compte ;
? la transparence;
? l'efficacité et l'efficience;
? la réceptivité ;
? la prospective;
? la primauté du droit.
B- Des solutions proposées
Nous nous proposons de formuler les solutions par problème
spécifique
Des solutions proposées pour corriger le non
respect des principes de management de la qualité
Nous avons lié le problème spécifique
n°1 à l'ignorance des enjeux de la démarche
qualité.
La résorption de ce problème passe par:
? L'intégration systématique des
thématiques « démarche qualité » et « norme
de qualité » dans tous les cursus d'enseignement (dans les secteurs
public et privé) et les sessions de formation (renforcement des
capacités, recyclage, perfectionnement, ... etc.) ;
? L'organisation de modules de formation à l'attention des
fonctionnaires de l'Etat sur la thématique ;
? L'indexation systématique des primes et autres avantages
salariaux au rendement et à la performance des fonctionnaires.
Des solutions proposées pour corriger
l'existence d'obstacles à la promotion de la démarche
qualité (problème spécifique n°2)
La cause retenue pour ce problème est la faible
mobilisation des populations dans l'exigence de la culture d'un service public
de qualité.
Pour lever ce problème, il faudra notamment :
? Créer systématiquement, et faire fonctionner
les services clients/usagers dans tous les services publics. Sa mission ne sera
pas seulement de «faire appliquer » les règles et
procédures, mais surtout d'être l'« oreille » et l'oeil
» des clients/usagers auprès de l'Administration.
? Elaborer et vulgariser les Manuels/Guide de procédures
à l'attention des clients/usagers des services publics.
? Faire prendre, par voie législative, un acte qui
consacre, le plus clairement que possible, le droit à l'information du
client/usager et veiller à ce que les conditions de sa jouissance ne
soient assujetties à des formalités de nature à enfreindre
à l'exigence de transparence. Et à cet effet, les
autorités sont tenues de leur en fournir autant qu'elles exprimeraient
le désir de l'information.
? Sensibiliser les usagers et les fonctionnaires sur les
principes de bonne gouvernance et rompre avec l'impunité.
Des solutions transversales aux deux problèmes
spécifiques
Ce sont des mesures devant favoriser l'appropriation de la
démarche qualité au sein des services publics d'une part et
concourir d'autre part au succès du système de management de la
qualité à promouvoir. Il s'agit de :
? Procéder à une redéfinition de :
- la notion du service public;
- la limite d'intervention de l'Etat vis-à-vis des acteurs
du secteur privé pour une efficacité de l'action publique ;
- Statut des agents de l'Etat ou des fonctionnaires pour
mieux concilier le triangle «Imputation - Performance -
Motivation»
? Promouvoir une Société Civile « forte »
et « Responsable ».
Des solutions d'ordre général
Au plan administratif
Comme toute réforme, l'appropriation de la
démarche qualité et son
intégration dans les services publics doivent se faire
dans une approche respectant les principes d'une gestion axée sur les
résultats tels que : - la définition claire et spéciale
des objectifs et des résultats ; - la planification
stratégique des réformes et des actions ;
- le pilotage plus rationnel des réformes ;
- l'évaluation et le suivi des actions de
réformes.
Au plan professionnel
Ce sont des obligations devant guider l'action publique et
auxquelles tous
les acteurs doivent se soumettre. Il s'agit principalement de
:
a- L'efficacité et l'efficience ;
b- La proximité ;
c- La rapidité ;
d- La souplesse ;
e- La simplicité
f- La délégation et la subsidiarité
g- La responsabilisation
Paragraphe 2 : Propositions de conditions de mise
en oeuvre et de Recommandations
A- Propositions de conditions de mise en oeuvre
Nous aborderons les conditions par solution proposée pour
chaque problème spécifique.
Des solutions relatives au problème
spécifique n°1
TABLEAU N° 13 : DETERMINANTS POUR LA MISE EN OEUVRE
DES APPROCHES DE SOLUTIONS AU PROBLEME SPECIFIQUE N°1
PROBLEME
|
APPROCHES DE SOLUTIONS
|
CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
|
Non respect des principes de management de la qualité.
|
1- Intégration systématique des
thématiques « démarche qualité » et « norme
de qualité » dans tous les cursus d'enseignement (dans les secteurs
public et privé) et les sessions de formation (renforcement des
capacités, recyclage, perfectionnement, ... etc.).
|
Elaborer une Politique Nationale de la
Qualité
|
|
Etablir un diagnostic exhaustif des besoins de
renforcement en matière de la Qualité
|
|
Des solutions relatives au problème
spécifique n°2
TABLEAU N° 14 : DETERMINANTS POUR LA MISE EN OEUVRE
DES APPROCHES DE SOLUTIONS AU PROBLEME SPECIFIQUE N°2
PROBLEME
|
APPROCHES DE SOLUTIONS
|
DETERMINANTS
|
Existence d'obstacle à la promotion de la démarche
qualité
|
1- Créer systématiquement, et faire fonctionner
les services clients/usagers dans tous les services publics. Sa mission ne sera
pas seulement de «faire appliquer » les règles et
procédures, mais surtout d'être l'« oreille » et l'oeil
» des clients/usagers auprès de l'Administration.
|
- Disposer de ressources humaines formées pour
la thématique.
- Disposer d'un Projet Qualité
|
|
Impliquer étroitement les populations, usagers
internes et externes, secteur privé, les services publics tant à
l'interne qu'à l'externe
|
|
Associer toutes les parties concernées au
processus d'élaboration du projet de texte à soumettre à
l'Assemblée Nationale (Administration, usagers, OSC, secteur
privé, ... etc.).
|
|
|
4- Sensibiliser sur les principes de bonne gouvernance et rompre
avec l'impunité.
|
Créer un environnement permettant à tous
les usagers de porter les éléments de dénonciations aux
organes et institutions habiletés sans subir de représailles, ni
de pressions.
|
B- Propositions de recommandations Des objectifs
qualité poursuivis
Dans le tableau précédent, nous avons
mentionné trois principaux objectifs dévolus à un service
en charge de l'accueil des usagers et des relations publiques. A titre de
recommandation, il s'agit de :
? Mieux accueillir les usagers.
L'objectif est de permettre aux usagers d'accéder plus
facilement aux Administrations et d'améliorer l'accueil des services
publics, quel que soit le mode de contact : sur site au guichet, par
téléphone, par courrier ou via Internet.
? Mieux traiter la demande.
Les démarches administratives sont souvent
jugées compliquées par les usagers et leurs délais de
traitement trop longs. Notre ambition est, d'une part, de permettre aux usagers
de réaliser leurs démarches le plus possible sans se
déplacer et, d'autre part, de réduire les temps d'attente et de
traitement des demandes.
? Mieux gérer les réclamations.
Le traitement efficace des réclamations
formulées par la clientèle est une demande forte de la part des
usagers des services publics. L'enjeu est d'améliorer significativement
la gestion des réclamations par les Administrations, en s'appuyant
notamment sur un guichet Internet unique et les moyens des autres masses
médias.
L'atteinte desdits objectifs nécessite la prise et le
respect de certains engagements qualité et la promotion d'une culture de
service public de qualité.
Des propositions de recommandations par objectif
qualité pour les services des usagers
De l'objectif « Mieux accueillir »
? Déployer et développer les guichets uniques
Pour chaque Administration, les modes d'accueil sont multiples : sur site, par
téléphone, par courrier ou sur Internet. Le développement
de points uniques de contact est très attendu par les usagers.
? Hisser tous les services d'accueil au même standard de
qualité.
? Rendre l'accès à Internet plus
homogène, l'accueil téléphonique plus fiable et les
horaires des guichets physiques mieux adaptés aux attentes des
usagers.
De l'objectif « Mieux traiter les demandes »
? S'engager sur la réduction systématique des
délais de traitement. des demandes des usagers dans des domaines aux
enjeux forts pour le grand public et les agents : santé, justice,
urbanisme, emploi, impôts, état civil...
? Simplifier les démarches et mettre en oeuvre de
nouveaux services en ligne en vue de faciliter les conditions de travail aux
particuliers, entreprises, collectivités locales et associations.
De l'objectif « Mieux gérer les
réclamations »
? Permettre à chaque usager de déposer une
réclamation. Créer à cet effet, le cadre propice
(boîte de suggestions et de réclamations, téléphones
vert, internet, etc.).
? Adopter le principe de « réponse
systématique » et dans un délai raisonnable à toutes
réclamations.
? S'engager sur le long terme dans une politique de
satisfaction des usagers.
? Systématiser les études de satisfaction des
usagers et analyser les actions correctives à mettre en oeuvre pour
réduire les motifs d'insatisfaction.
CONCLUSION GENERALE
La qualité des services de l'État est de plus en
plus une question que se posent bons nombres de citoyens et citoyennes. Non pas
que nos agents publics ne soient plus attachés aux services dont ils ont
la charge. Ni que le volume global des crédits affectés par
l'État à la production de ces services ait diminué, tant
s'en faut ! Mais d'une part, comme il est normal, les exigences des
citoyens/usagers/contribuables se sont accrues. Ils acceptent de moins en moins
d'être traités en « administrés » et entendent
l'être bien davantage en « clients » voir en « rois
». D'autre part, et surtout, nos services publics, particulièrement
ceux qui sont gérés directement par l'État, souffrent de
ses nombreuses faiblesses d'organisation et de fonctionnement :
complexité et cloisonnement des structures, enchevêtrement des
pouvoirs, lourdeur hiérarchique, rigidités de toute sorte, manque
de clarté des responsabilités, défaut de culture
managériale et de leadership et bien d'autres encore.
Des observations qui précèdent, une conclusion
se dégage sans ambiguïté : les enjeux d'une démarche
qualité étendue à l'ensemble des services et
établissements de l'État et conduite avec détermination
justifient pleinement un engagement fort de l'État, à tous les
niveaux de responsabilité.
Bien entendu, c'est par nature une démarche longue, qui
exigera à la fois fermeté et souplesse, patience et gestion
exigeante des calendriers, le tout dans une démarche pédagogique
soutenue par une approche systémique. Mais tant le défi à
relever est grand et les enjeux énormes que l'audace devient
inévitable.
Par nature, une démarche qualité est une
entreprise de longue durée, et même permanente. Il se passe
nécessairement un nombre significatif d'années avant qu'elle ne
produise pleinement ses effets. Cependant, le plus souvent, les premiers fruits
ne se font pas attendre.
Notre étude apporte d'une part la lumière sur
les forces et faiblesses des services du MJSL dans la réalisation des
objectifs qualité attendus de l'Administration publique par les
populations et d'autre part avance des approches de solutions et formule des
recommandations en vue de l'introduction
de la démarche qualité au sein des services publics
du MJSL spécifiquement et de l'Administration publique béninoise
en général.
L'heure est venue de passer à l'action : celle d'un
effort global et cohérent, aux finalités claires, aux
responsabilités bien identifiées, aux processus
contrôlés, aux expériences partagées, aux bonnes
pratiques mutualisées, aux résultats mesurés et
publiés. En un mot, faire de l'Administration publique de notre pays un
outil de développement au service de la Nation.
Au regard des solutions et des conditions de mise en oeuvre
préconisées qui vont dans le sens de la mise en oeuvre de la
démarche qualité, nous pouvons affirmer que le MJSL dispose des
outils lui permettant de s'engager dans une réforme orientée sur
le management de la qualité. Pour qu'il en soit ainsi, la
démarche à engager doit être portée par la
hiérarchie supérieure qui doit accorder de manière
explicite son soutien à l'initiative afin de faciliter et d'obtenir
l'adhésion totale de l'ensemble des ressources humaines.
Si la démarche qualité est perçue comme
le contenu vivifiant les services, la qualité du contenant que
représente l'Administration est d'une importance capitale. Ainsi,
l'Administration publique doit- elle s'ouvrir et accepter de grandes
réformes de restructuration pour tenir compte des mutations
socioculturelles et technologiques intervenues dans le monde de l'emploi,
telles que la mobilité de l'emploi, les technologies de l'information et
de la communication, la mondialisation, la gouvernance publique etc.
Des réflexions doivent être menées et
muries sur ces pistes pour intégrer l'approche systémique dans
l'analyse et la mise en oeuvre des réformes en matière
qualité pour une optimisation des ressources à engager et des
résultats à atteindre.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
1- Stephen Robbins et David DeCenzo (2006) : Management:
L'essentiel des concepts et des pratiques, collection nouveaux
horizons, édition Pearson Education France, 523p.
2- Alain Henri, Chantal Sauviat et Michel Scaramuzza (2003) :
Organiser et développer l'entreprise, collection
Géode, édition Foucher, Paris, 216p.
3- Hellriegel, Slocum, Woodman (1992) : Management des
organisations, collection nouveaux horizons, édition De Boeck
Université, Paris, Bruxelles, 693p.
4- Yolande Panadero, Muriel Moy, Françoise Juglaret et
Christine Arnaud: Economie d'entreprise, collection Scodel,
353p.
5- Kenneth Blanchard et Spencer Johnson (2004) Le
Manager Minute, collection nouveaux horizons, éditions
d'organisation, France, 115p.
6- B. Guy Peters et Donald J. Savoie « La
gouvernance au XXe siècle: revitaliser la fonction publique
» 337p.
7- B. GARRETTE, P. DUSSAUGE et R. DURAND (2009)
STRATEGOR, 5ème Tirage, Edition DUNOD,
945p.
MEMOIRES
1- Henri Bosco POUPIE, « Culture et performance de
l'Administration publique camerounaise : le cas du ministère de
l'enseignement supérieur », DESS/GRH, CRADAT 2007.
2- ADAHOU B. Carine, « La fiche de poste comme outil de
gestion efficace des ressources humaines : cas de la Direction des Ressources
Humaines du MESFTP », Diplôme d'Administrateur/GRH,
ENAM/Cycle II, 2009.
3- AGBEYAHOUE C. Laurent, « Contribution à
l'amélioration de la démarche d'élaboration des documents
stratégiques de gestion des ressources humaines au MJSL »,
Diplôme d'Administrateur/GRH, ENAM/Cycle II, 2009.
4- ALITONOU D. Sophie, « Contribution à la mise
en place d'un mécanisme d'évaluation post-formation dans les
entreprises béninoises : cas de la SOBEMAP », Diplôme
d'Administrateur/GRH, ENAM/Cycle II, 2009.
AUTRES DOCUMENTS
1- Décret N°2007-637 du 31 décembre
2007 portant Attributions, Organisation et Fonctionnement du
Ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs.
2- Arrêté n°2007
N°058/MJSL/DC/SGM/DRH/SA du 14 juin 2007 portant attributions,
organisation et fonctionnement de la DRH du MJSL.
3- Mouhamadou Lamine Diallo, « Nouvelle
conception de la Fonction publique : Nouveaux objectifs, nouvelles missions,
nouveaux champs d'intervention, nouvelles obligations et nouvelles
responsabilités », Conférence tenue à
Cotonou au Bénin (2001).
4- Rapport de synthèse de Séminaire conjoint
OFPA/CAFRAD sur le thème « La Gestion du changement et la
planification stratégique dans le secteur public », tenu
à Cotonou au Bénin, du 23 au 27 septembre 2002.
SITES WEB
Plusieurs sites web ont été visités
et utilisés dont notamment : ?
www.bj.refer.org/ofpa/ofpa.htm
?
http://toutpourtous.ca/citations.html
?
http://www.archivistes-experts.fr
ANNEXE N°01 : ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE LA
JEUNESSE, DES SPORTS ET DES LOISIRS
DC
SP
CCM
AC
LE MINISTRE
AM
IGM
SGAM
DAC
CT
DPP
CPMP
DRFM
S
DRH
SAM
DEIPJ
DJVA
DSE
DDSJST
DL
DIE
DAJR
OFFICES ET ORGANISMES SOUS TUTELLE
DIRECTIONS DEPARTEMENTALES
ANNEXE N°02 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DES
RESSOURCES HUMAINES
Division des
|
|
Division du
|
Division du
|
|
Division
|
|
Division du
|
Bourses de
|
|
Suivi et de
|
Recrutement et
|
|
du Suivi
|
|
Contentieux
|
Stages et du
|
|
l'Evaluation
|
de l'Evaluation
|
|
des
|
|
et des
|
Perfectionne- ment
|
|
|
du Personnel
|
|
Carrières
|
|
Affaires Disciplinaires
|
Secrétariat
DRH
SAF
Division du Courrier et de l'Archivage
Division de la Saisie et de la reprographie
Division de la Gestion Administra- tive
Division de la
Gestion des Ressources Financières
Division de la Gestion Logistique et
du Matériel
ANNEXE N°3 : QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE
QUESTIONNAIRE POUR LA REDACTION DU RAPPORT DE FIN
DE STAGE PROFESSIONNEL (MASTER MRH)
I- IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
1. Direction de tutelle :
2.
F
Sexe : M
3.
Statut : Agent Permanent de l'Etat
Agent Contractuel de l'Etat Conventionnés
Stagiaire
4. Poste/Fonctions : a. Membre du Cabinet
b. Membre de la Cellule de Communication
c. Membre de la Cellule de Passation des Marchés
Publics
d. Membre de la Cellule de Suivi&Evaluation (DPP)
e. Directeur/Directrice
f. Chef de service
g. Coordonnateur de Programme/Projet
h. Point Focal
i. Autres agents
II- CONNAISSANCES DU CONCEPT « DEMARCHE QUALITE
»
1. Avez-vous entendu parler de « Démarche
qualité » ?
OUI NON
Si oui, dites - nous à quelle occasion:
Vie professionnelle Vie courante Vie associative
2. Avez-vous entendu parler de « Norme de qualité
» ?
OUI NON
Si oui, dites - nous à quelle occasion:
Vie professionnelle Vie courante Vie associative
3. Avez-vous entendu parler de la « Norme ISO 9001-2008
» ?
OUI NON
Si oui, dites - nous à quelle occasion:
Vie professionnelle Vie courante Vie associative
4. Au sein de votre service, existe- t- il des actions ou
mesures de nature à fournir et à garantir aux usagers une
prestation de qualité ?
OUI NON
Si oui, citez-en quelques unes.
Parmi les deux causes ci-dessous, Cochez celle qui vous parait le
plus susceptible d'entrainer le non respect des principes de management:
- Méconnaissance des principes de management: - Ignorance
des enjeux de la démarche qualité :
III- INSTAURATION D'UN SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA
QUALITE » DANS LES SERVICES PUBLICS
5. L'Administration, au sein de laquelle vous travaillez,
a-t-elle commandité une fois au moins, une étude d'impact
de ses actions au profit des usagers ? OUI NON J'ignore
Si oui, les usagers étaient -ils satisfaits des
prestations de votre Administration?
NON
OUI
Si non, quelles sont les mesures correctives prises pour combler
les écarts négatifs ?
6. Quels sont, selon vous, les obstacles majeurs à la
culture d'un service public de qualité. Selon leur gravité, noter
de 10 à 1 les obstacles ci-dessous mentionnés (éviter de
donner une note identique à deux obstacles):
POLITISATION
|
ABSENCE D'OBJECTIFS
|
ABSENCE DE
MOTIVATION
|
ABSENCE DE PLANIFICATION
|
MAL GOUVERNANCE
|
CLIENTELISME
|
PASSIVITE DES CLIENTS
|
INCOMPETENCE
|
CORRUPTION
|
IMPUNITE
|
7. Selon vous, l'implication du secteur privé, dans
l'élaboration des politiques publiques, choix stratégiques et
programmes de développement, est il indispensable pour garantir un
service public de qualité ?
OUI NON
8. Etes - vous favorable à la mise en place au sein
des services publics d'un système de management de la qualité
avec la Norme ISO 9001-2008 ?
OUI NON
9. Etes - vous favorable à l'indexation des primes,
indemnités et autres accessoires de salaires à la
qualité des prestations fournies aux usagers ? OUI NON
Justifiez votre choix :
PROFIL DU SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA QUALITE A METTRE EN
PLACE DANS LES SERVICES PUBLICS
10. Quel acte pourrait convenir pour la création d'un
système de management de la qualité dans les services publics?
Arrêté Décret Loi
11. Quel pourrait être le statut des Agents à
employer dans une structure en charge de la promotion de la qualité dans
les services publics?
Agent Permanent de l'Etat
Agent Contractuel de l'Etat Conventionnés
12. Conviendrait- il d'allouer un mandat de travail pour les
membres d'une telle structure?
NON
OUI
Si oui, quelle pourrait en être la durée ?
3 ans 4 ans 5 ans
13. La structure à mettre en place devrait- elle disposer
de la capacité juridique de saisir les juridictions administratives
et/ou judiciaires pour des cas de non respect des règles
administratives, notamment celles en relation avec la promotion de la
qualité ?
OUI NON
15. Etes - vous favorable à une évaluation
périodique de vos performances pour déterminer le montant de vos
primes, indemnités et autres accessoires de salaires ?
OUI NON
Justifiez votre réponse :
Merci pour vos réponses.
Votre contact mobile (facultatif) :
ANNEXE N°4 : GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX
RESPONSABLES DE SERVICES QUALITE DANS LE SECTEUR PUBLIC/PARAPUBLIC
1. DE LA DECISION DE MISE EN PLACE DU SYSTEME DE
MANAGEMENT DE LA QUALITE
1.1 brève historique du processus ayant conduit
à la prise de décision
1.2 Mise en place de la structure de management de la
qualité
1.3 Existence des phénomènes de
résistances (dirigeants, employés ,ou autres)
2. DU FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA
QUALITE
2.1 Management du fonctionnement du service
qualité
2.2 Hiérarchie du responsable dans le pouvoir de
décision de l'organisation
2.3 Opinions du personnel (dirigeants et employés)
sur la démarche qualité en cours.
2.4 L'Impact de la démarche qualité mise en
place (positif ou non)
3. LES SUCCES/AVANCES
4. DES DIFFICULTES
5. LES PERSPECTIVES
6. APPRECIATION DE LA RELATION DE LA DEMARCHE QUALITE ET
SERVICES PUBLICS
ANNEXE 5 : CAS PRATIQUE DE MISE EN OEUVRE DE LA
DEMARCHE QUALITE APPLIQUE AU SERVICE D'ACCUEIL DES USAGERS ET DES RELATIONS
PUBLIQUES
Le MJSL ne dispose pas à ce jour d'un service en charge
de l'accueil et des relations avec usagers. Toutefois, il convient de
souligner, qu'au titre des réformes administratives en cours et non
opérationnelles dans tous les départements ministériels,
il y a le service appelé `'Bureau des Relations avec les Usagers»
(BRU).
Les enquêtes, menées dans le cadre de notre
étude, nous ont permis de constater une effectivité de
fonctionnement dudit service au MTFP.
Ne disposant pas d'un tel service, le présent cas
pratique ne fait pas alors référence à une situation
vécue, et donc ne vise pas à identifier des solutions à
des dysfonctionnements existants, mais plutôt se propose, en satisfaction
au vide que constitue l'absence de service d'accueil/relations des usagers,
d'aider à la création dudit service et de formuler quelques
éléments techniques favorables au bon fonctionnement d'une telle
sous unité administrative.
Nous nous proposons, dans le cadre de notre cas pratique
d'aborder d'une part, les objectifs poursuivis par l'Administration publique et
les usagers en matière des relations publiques (1) et d'autre part, les
actions à mener pour opérationnaliser la démarche
qualité au niveau du service des relations publiques (2).
1. Les objectifs qualité poursuivis par
l'Administration et les Usagers au niveau des services en charge des relations
publiques
Les objectifs peuvent être regroupés en trois (3)
catégories à savoir : ? L'information/orientation/conseil ;
? Le service/prestation ;
? Le feedback.
Le tableau ci-contre présente, par catégorie et
acteurs, quelques objectifs qualité importants.
TABLEAU N° 15 : LES OBJECTIFS QUALITE DU SERVICE DES
USAGERS ET DES RELATIONS PUBLIQUES PAR CATEGORIES ET ACTEURS
CATEGORIE D'OBJECTIFS QUALITE
|
LES OBJECTIFS QUALITE
|
POUR L'ADMINISTRATION
|
POUR LES USAGERS
|
Information/ Orientation/ Conseil
|
1- Donner au public externe, sur le MJSL, les renseignements
utiles sur :
- les services/prestations pouvant être fournis aux usagers
et disponibles ;
- les démarches/formalités à
accomplir/remplir pour accéder/ bénéficier desdits
services/ prestations et les délais ;
- veiller à la présence physique des pièces
requises lors des dépôts de dossiers adressés à
l'Administration ;
- prendre les contacts de l'usager et suivre son dossier et
être en mesure de « garder » le contact avec ce dernier et
l'avertir en cas de non respect par l'Administration du délai
imparti.
|
1- Donner une meilleure
formulation des services/ prestations attendus.
2- S'assurer de bien comprendre les informations, prescriptions
et exigences de l'Administrations.
3- S'assurer de bien donner suite
favorable aux requêtes de l'Administration (les
informations, prescriptions et exigences de l'Administration.
|
2- Orienter le public externe, sur les autres
Administrations de l'Etat (localisation
géographique, contacts téléphoniques, adresses postales
et
électroniques, les types de
services/prestations fournis)
|
3- Donner au public interne du MJSL
(fonctionnaires et autorités et partenaires) les
renseignements utiles sur les usagers externes (populations,
clients) et les autres Administrations.
|
Service/ prestation
|
1- S'assurer de la disponibilité, auprès des
structures techniques concernées, du service/prestation pour le client
dans le délai fixé.
|
En cas de non fourniture du service/prestation sollicité
dans les délais impartis et ceci sans une raison valable, bien vouloir
dénoncer le retard et s'assurer des raisons pouvant sous
entendre une telle situation.
|
|
1-
|
1-
|
Feedback
|
1- Mettre en oeuvre les programmes de suivi- évaluation
(sondages, enquêtes et autres formes d'information et d'écoute),
développés sous la supervision de la DRH, en vue de disposer de
données sur la qualité des services/prestations fournis et le
degré de satisfaction tiré de ces derniers par les populations,
usagers et clients.
|
1- Faire part de son degré de satisfaction ou
d'insatisfaction aux services publics concernés.
2- En cas d'insatisfaction et de non prise en compte des
préoccupations,
|
|
2- Faire répercuter sur les services techniques
impliqués les informations/plaintes/doléances reçues
|
|
et veiller à leur prise en compte dans le processus de
production de services/prestations.
|
saisir les juridictions compétentes et les structures
ministérielles mises en place à cet effet.
|
2- Opérationnalisation de la démarche
qualité au niveau du service d'accueil des usagers et des relations
publiques
Après la présentation des trois
catégories des objectifs qualité et de leur contenu, nous allons
maintenant décrire le cheminement opérationnel à suivre
dans la mise en oeuvre d'une démarche qualité au niveau d'un
service en charge des relations publiques. Cette description est
présentée dans le tableau ci-contre.
TABLEAU N° 16 : MISE EN OEUVRE DE LA DEMARCHE
QUALITE AU NIVEAU D'UN SERVICE DES RELATIONS PUBLIQUES
N°
|
LES ETAPES DE LA DEMARCHE QUALITE
|
ACTIVITES IMPORTANTES
|
1
|
Diagnostic de l'existant.
|
- Elaborer des outils d'enquête et de sondages pour
appréhender la substance des insatisfactions de la clientèle
(populations, usagers) ainsi que des recommandations et doléances de ces
derniers.
- Retenir les grandes lignes devant être prises en compte
par la politique qualité.
|
2
|
Lancement de la mise en oeuvre de la démarche
qualité.
|
- Mise en place des Services des Relations Publiques.
- Nomination du responsable du Service des Relations
Publiques.
- Communication de l'Administration sur ses objectifs et sur le
projet qualité. - Prise en compte des réactions de la
clientèle.
- Rapport sur le diagnostic et sa vulgarisation assorti des
améliorations à mettre en place.
|
3
|
Elaboration de la
politique et/ou projet qualité.
|
- Prise en compte des grandes lignes du diagnostic.
- Prise en compte des apports et clarifications intervenus lors
de la
vulgarisation du rapport du diagnostic.
- Choix et définitions des objectifs. Comme objectifs, on
peut retenir :
1- Mieux accueillir les usagers.
2- Mieux traiter la demande.
3- Mieux gérer les réclamations.
Ces objectifs peuvent être soutenus par une Charte de bonne
conduite envers la clientèle.
|
4
|
Formation/sensibilisation à la maîtrise
d'un système de management de la qualité
|
- Elaboration des besoins de formation.
- Choix des thèmes de formations à identifier en
partenariat avec les bénéficiaires (responsables de services
d'accueil, représentants de structures OSC spécialisés,
personnels administratifs et techniques des Administrations publique et
privée)
- Elaboration des indicateurs de suivi-évaluation
- Choix des formateurs et déroulement de sessions de
formation. - Suivi - évaluation des sessions
|
5
|
Mise en oeuvre de la démarche qualité
(mise en place du système de management de la qualité et
exécution du projet qualité).
|
- finalisation du cadre institutionnel et organisationnel de mise
en place d'un système de management de la qualité. Cette
activité inclut :
a- Identification et formalisation des processus, et mise en
place des actions d'améliorations
b- Mise en place de la gestion documentaire
c- Élaboration des documents écrits
nécessaires à la gestion du système: procédures
exigées par la norme, méthodes, instructions de travail
d- Rédaction du Manuel Qualité
- lancement de l'exécution dans tous les sous
unités administratives et structures associées.
|
6
|
Suivi de la mise en oeuvre.
|
- élaboration d'un tableau de bord comprenant
principalement les éléments ciaprès : fiche de suivi,
tableau des indicateurs, grille d'analyses des indicateurs, grille d'analyse
des résultats.
Les outils comme les boîtes à suggestions doivent
être installés et
régulièrement dépouillées avec
constitution de bases de données statistiques.
|
7
|
Choix et mise en oeuvre des actions
correctives.
|
Après le point des dysfonctionnements et/ou contre
performances, il faut : Impliquer les représentants de la
clientèle (patronat, OSC, syndicats et autres structures
représentatives) dans le processus d'identification de mesures
correctives)
? Elaborer le calendrier de mise en oeuvre des mesures
correctives
retenues.
|
8
|
Formation et réalisation des audits
internes.
|
- Réalisation d'un audit interne complet avant la demande
de certification
- Vérification de l'adéquation et de la
conformité entre les exigences de qualité de la politique/projet
qualité qui est le référentiel (système
qualité en place) et la réalité (l'existant)
- Suivi de l'audit, actions correctives
- Revue (monitoring).
|
9
|
Choix de l'organisme
certificateur.
|
- Procédure de sélection et dépôt de
candidature.
- Réponse au questionnaire d'évaluation
préliminaire. - sélection et signature de la convention de
prestation.
|
10
|
Audit de Certification.
|
Suivre toutes les activités qu'impose un audit
institutionnel, organisationnel et de performance. Avec ici pour boussole, le
référentiel (que constitue la politique et/ou projet
qualité).
|
ANNEXE 6 : SYNTHESE DE L'ETUDE
NIVEAU D'ANALYSE
|
PROBLEMA- TIQUE
|
OBJECTIFS
|
CAUSES SUPPOSEES
|
HYPOTHESES
|
DIAGNOSTIC
|
APPROCHES DE SOLUTIONS
|
NIVEAU GENERAL
|
Problème
|
Objectif Général :
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Général :
|
Analyser les
facteurs qui influencent la mise en place d'une démarche
qualité au MJSL.
|
Absence d'une démarche au MJSL
|
NIVEAUX SPECI- FIQUES
|
Problème
|
Objectif
|
Cause
|
Hypothèses
|
Diagnostic :
|
Solution n°1 :
|
spécifique n°1 :
|
Spécifique n°1 :
|
Spécifique
|
Spécifique n°1 :
|
Les efforts déployés par le MJSL pour offrir un
service public de qualité à ses usagers ont un faible impact en
raison de l'absence d'une démarche qualité.
|
1- L'intégration systématique des
thématiques « démarche qualité » et « norme
de qualité » dans tous les cursus d'enseignement (dans les secteurs
public et privé) et les sessions de formation (renforcement des
capacités, recyclage, perfectionnement, ... etc.).
2- L'organisation de modules de formation sur la
Qualité à l'attention des fonctionnaires de l'Etat
sur la thématique.
3- La mise en place systématique des services
qualité dans tous les services publics ;
4- L'indexation systématique des avantages (primes,
indemnités et autres accessoires de salaires) au
niveau des performances réalisées par les
fonctionnaires.
|
Non respect des principes de management de la qualité.
|
Evaluer l'état de connaissance et le niveau
d'appropriation par les agents publics du concept de
démarche qualité dans
l'accomplissement de leurs tâches.
|
n°1 :
|
L'ignorance des enjeux de la démarche qualité
explique le non respect des principes de management de la qualité.
|
Ignorance des enjeux de la démarche qualité pour
les services publics.
|
Problème
|
Objectif
|
Cause
|
Hypothèses
|
Solution n°2 :
|
spécifique n°2 :
|
Spécifique n°2 :
|
Spécifique
|
Spécifique n°2 :
|
1- Créer systématiquement, et faire fonctionner les
services clients/usagers dans tous les services publics. Sa mission ne sera pas
seulement de « faire appliquer » les règles et
procédures, mais surtout d'être l'« oreille » et l'oeil
» des clients/usagers auprès de l'Administration.
|
Existence d'obstacles à la promotion de la
démarche
qualité.
|
Déterminer les facteurs qui font obstacle à la
promotion de la démarche qualité au
|
n°2 :
|
La faible mobilisation des «clients » pour exiger la
culture d'un service public
|
Faible mobilisation des «clients» pour exiger la
|
|
|
sein des services
|
culture d'un
|
de qualité fait
|
|
2- Elaborer et vulgariser les Manuels/Guide de
|
|
|
publics au MJSL.
|
service public
|
obstacle à la
|
|
procédures à l'attention des clients/usagers des
|
|
|
|
de qualité.
|
promotion de la démarche qualité dans les
services publics.
|
|
services publics.
3- Faire prendre, par voie législative, un acte qui
consacre, le plus clairement que possible, le droit à l'information du
client/usager et veiller à ce que les conditions de sa jouissance ne
soient assujetties à des formalités de nature à enfreindre
à l'exigence de transparence. Et à cet effet, les
autorités sont tenues de leur en fournir autant qu'elles exprimeraient
le désir de l'information.
|
|
|
|
|
|
|
4- Sensibiliser sur les principes de bonne gouvernance et rompre
avec l'impunité.
|
|
IDENTIFICATION DU JURY
RESPONSABILITE DE L'ETUDIANT
DEDICACES .
REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES GRAPHIQUES .
GLOSSAIRE .
SOMMAIRE .
RESUME
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE PRELIMINAIRE : CADRE INSTITUTIONNEL
DE L'ETUDE
Section 1 : Cadre institutionnel du MJSL
et de la DRH .
Paragraphe 1 : Organisation et
fonctionnement
du MJSL et de la DRH
A- Organisation et fonctionnement du MJSL
B-Attributions, organisation et fonctionnement de la DRH
Paragraphe 2 : Résultats de
l'analyse des activités de la DRH
A- Les pratiques de la gestion des ressources humaines et de la
démarche qualité au MJSL
B- Inventaire des atouts et des faiblesses du MJSL/DRH
Section 2 : Diagnostic des
problématiques .
Paragraphe 1 : Identification des
problématiques
A- Identification des problématiques possibles
B- Regroupement des problèmes spécifiques par
problématique
Paragraphe 2 : Priorisation et choix de
la problématique dominante
A- Priorisation des problématiques identifiées
B- Choix de la problématique dominante .
CHAPITRE PREMIER: SPECIFICATION DE LA
PROBLEMATIQUE,
REVUE DE LA LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Section 1 : Spécification de la
problématique et Revue de la littérature .
Paragraphe 1 : Spécification de la
problématique
A- Justification de la problématique
TABLE DES MATIERES
3
4
5
6
7
8 10
12
13
16
19 19
19 19 21
23
23
32
33 33 33
34
35
36
37
39 39 39 39
42 48 48 54 60 60 60
62
63
65 65
65
68 70 70 70 73
76
77
76
77
79
81
82 97
B- Formulation du problème de recherche, des objectifs
et
hypothèses de travail .
Paragraphe 2 : Revue de la
littérature .
A- Clarification du concept de la démarche
qualité
B- Les étapes de mise en oeuvre d'une démarche
qualité .
Section 2 : Méthodologie de
l'Etude
Paragraphe 1 : Collecte des
données
A- Population à l'étude et Procédure
d'échantillonnage
B- Outils de collecte .
Paragraphe 2 : Instruments d'analyse
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS, PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET DE CONDITIONS
DE MISE EN OEUVRE
Section 1 : Présentation et
analyse des résultats Paragraphe 1 : Analyse
des facteurs explicatifs de la
méconnaissance des principes de management de la
qualité .
Paragraphe 2 : Analyse des obstacles
à la promotion
de la démarche qualité
Section 2 : Propositions de solutions et
de Conditions de mise en oeuvre
Paragraphe 1 : Propositions de solutions
A- Des piliers fondamentaux à prendre en compte .
B- Des solutions proposées Paragraphe
2 : Propositions de conditions de mise
en oeuvre et de Recommandations
A- Propositions de conditions de mise en oeuvre
B- Recommandations ..
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ..
ANNEXES
TABLE DES MATIERES ..
ASGM
|