DEDICACE
Avec toute mon affection, je dédie ce travail
à :
Mes parents Marcel et Philomène NGAHOUAMA, principaux
artisans de ma réussite, pour leur soutien affectif, moral, financier et
spirituel. Sans votre foi en ma réussite, je n'y serai pas parvenu,
trouvez dans ce travail le fruit de votre semence, vous resterez pour moi une
source d'inspiration.
REMERCIEMENTS
Le présent travail a été
élaboré et réalisé grâce à la
contribution de certaines personnes dont la grandeur d'esprit et d'intelligence
m'astreint à leur être redevable. Ainsi je tiens à
remercier très sincèrement :
Monsieur Béthuel MAKOSSO, chef de Département
d'Economie de l'Entreprise, notre Directeur de mémoire, pour
l'intérêt qu'il accorde à la formation de ses
étudiants, pour sa rigueur, et le fait d'avoir toujours
prôné l'excellence. Nous vous remercions d'avoir toujours
été disponible pour nous orienter, aider et corriger en
dépit des obligations tant familiales que professionnels qui sont les
votre. Nous vous serons à jamais reconnaissants ;
Tous les enseignants de la faculté des Sciences
Economiques en général et ceux du département d'Economie
de l'entreprise en particulier, pour la qualité des enseignements que
nous avons reçus et qui ont contribué largement contribué
à la qualité de ce mémoire. Ce travail est le produit de
vos enseignements dont nous avons bénéficiés ;
A Monsieur MABIALA Victor, Directeur des Affaires
Administratives et Financières à la DGACPT pour les orientations
relatives à la recherche des informations utiles pour la
rédaction de ce mémoire ;
Mes frères et soeurs pour votre amour fraternel. Que ce
travail vous serve d'exemple de détermination, d'abnégation, de
persévérance et la foi en soit.
Mes amis et connaissances, tous les autres qui de
près ou de loin, d'une façon ou d'une autre, ont participé
à ma réussite, je ne vous oublie guère, du fond de mon
coeur je vous dis merci.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADL: Arthur Dehon Little, Nom du fondateur de la matrice
ADL
AMPS: Advanced Mobile Phone System - Système de
téléphonie mobile avancée
AT&T: American Telephone and Telegraph
CLIR : Calling Line Identity Restriction - restriction de
l'identité de l'appelant
CNED: Centre National d'Etude à Distance
D-AMPS : Digital Advanced Mobile Phone System -
Système de téléphonie mobile avancée
DAS : Domaine d'Activités Stratégiques
DGACPT : Direction Générale de
l'Administration Centrale des Postes et Télécommunications
DRTV : Digital Radio Télévision
DVD : Digital Versatile Disc - Disque optique
numérique
EDGE : Enhanced Data for Globale Evolution - Débit
de données enrichi pour l'évolution globale des réseaux
GSM
ETSI : Institut européen des standards de
télécommunication
FCS : Facteurs Clés de Succès
FESPAM : festival panafricain de musique
FM : Frequency modulation - modulation de
fréquence
GPRS : General Packet Radio Service- Service de transfert
de données en mode paquet sur réseaux GSM
GSM : Global System for Mobile communications - system
global pour les communications mobiles
IL : Dans le code des états des Etats-Unis, Etat
de l'Illinois
IP : Internet Protocol - Protocole fondamental de la
suite des protocoles Internet
IVR : Interactive Voice response - serveur vocal
interactif
Kbit/s : kilobits par seconde
MA : Dans le code des états des Etats-Unis, Etat
de Massachussets
MHZ : Mégahertz
MMS:Multimédia Messaging Service - Service de
messagerie multimédia
N MT: Nordic Mobile Telephones - Système
analogique de téléphonie mobile
NTIC: Nouvelles Technologies de l'Information et de la
communication
NTT: Nom d'un opérateur japonais
ONPT: Office National des postes et
télécommunications
ORASCOM:entreprise égyptienne de
téléphonie et de nouvelles techonologies
PC: Personal Computer - Ordinateur personnel
RDC : République Démocratique du Congo
RTMI: Radio Telephone Mobile Integrated - Radio telephone
mobile integré
RTMS : Radio Telephone Mobile System - Système de
radiotéléphonie mobile
SIDA: syndrome Immuno Déficience Acquise
SIM: Subscriber Identity Module - module d'identité de
l'abonné
SMS: Short messaging Service - Service de messages courts
SOTELCO: Société de
Télécommunications du Congo
TACS : Total Access
Communications system - Système de télécommunications
mobiles universel
TV : Télévision
TVPN : Télévision Pointe-Noire
UMTS : Universel Mobile Télécommunications
System - Système de télécommunication mobiles universel
USB :Upper Side Band - Type de modulation bande
latérale unique en télécommunications
USSD : Unstructured Supplementary Service Data -
Données de services supplémentaires non structurés
VAS : Service à valeur ajoutée
WAP : Wireless Application Protocol s- Ensemble de
protocoles d'applications sans fils.
Sommaire
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Introduction......................................................................................
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1
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Chapitre 1 : Analyse théorique du rôle
de la stratégie d'entreprise.........
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6
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Section 1 : cadre théorique du
rôle de la stratégie dans une entreprise.......
|
6
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Section 2 : Rôle de la
stratégie dans les entreprises de réseau : les
entreprises de téléphonie
mobile...........................................
|
16
|
Chapitre 2 : Analyse des stratégies
déployées par les sociétés de
téléphonie mobile au
Congo..........................................
|
33
|
Section 1 : Présentation du
marché de la téléphonie mobile.......................
|
33
|
Section 2 : Analyse des stratégies
appliquées par les opérateurs de la
téléphonie mobile au Congo et
leurs impacts sur la position
concurrentielle..................................................................
|
41
|
Conclusion.......................................................................................
|
71
|
Annexes
.........................................................................................
|
72
|
Bibliographie
....................................................................................
|
82
|
INTRODUCTION
La téléphonie mobile connaît depuis
quelques années un développement spectaculaire dans le monde.
Elle est le moyen de communication qui bouleverse le plus la vie des
populations. Tous les secteurs d'activité ont adopté ce mode de
communication rapide et efficace, confidentiel. Le téléphone
mobile est devenu un outil incontournable de la vie quotidienne ; tous
utilisent le téléphone cellulaire pour joindre leurs clients,
traiter les affaires, transmettre les informations, prendre des rendez-vous.
Aujourd'hui, les réseaux cellulaires ont permis un usage plus rationnel
des fréquences, augmentant ainsi de façon considérable les
capacités des réseaux. Cette technologie s'est diffusée de
manière extrêmement rapide dans la population congolaise
supplantant même le téléphone fixe.
En effet, la libéralisation du marché de
télécommunications par la loi N° 14/97 du 26 Mai 1997 a
permis l'arrivée de nouveaux acteurs dans le secteur de
téléphonie mobile qui compte actuellement trois
opérateurs : Zain Congo, MTN Congo et Warid Congo. Cela a
changé la donne du marché jusqu'alors peu ouvert aux pratiques
concurrentielles. Le secteur de téléphonie mobile est
marqué par la recherche permanente et active de la mise en oeuvre de
nouvelles stratégies pour faire face à une véritable
compétition dans le but de maintenir la clientèle et de
conquérir de nouveaux clients. La mise en oeuvre d'une stratégie
est donc d'une importance capitale pour une entreprise de
téléphonie mobile. Depuis lors, le secteur de
téléphonie mobile au Congo Brazzaville est devenu le
théâtre d'une concurrence féroce entre les
différents opérateurs. Cette concurrence qui se veut loyale
emmène l'ensemble des opérateurs qui cherchent les parts de
marché à :
· innover et créer des
avantages concurrentiels;
· identifier les ressources nécessaires pour
atteindre les objectifs fixés ;
· s'intéresser à une offre de services
fiables et plus rentable que ceux de la concurrence ;
· évaluer sa position par rapport à celle
des autres ;
· anticiper les évolutions de la concurrence, du
marché et de la régulation ;
· pérenniser son activité dans un
environnement concurrentiel et saisir les opportunités ;
· abaisser surtout les tarifs et à étendre
leurs réseaux.
Pour autant, les stratégies déployées
d'un opérateur à un autre sont fort différentes. Chacun
essaie de mettre en avant sa spécificité pour se distinguer des
autres. Dans l'analyse de leur marché, les dirigeants vont choisir de
privilégier tel ou tel autre aspect. L'essor considérable de la
téléphonie mobile est sans contexte l'un des progrès le
plus remarquable que le Congo ait enregistré à ce jour dans la
télécommunication. Ce secteur est devenu de plus en plus
dynamique, multi produits, multi opérateurs. Dans un tel environnement
concurrentiel, toute entreprise préoccupée par les gains de part
de marché et la compétitivité se doit de bâtir des
stratégies susceptibles de la faire distinguer des autres. C'est
pourquoi nous avons choisi comme thème de recherche : Rôle de
la stratégie dans les entreprises de téléphonie mobile au
Congo Brazzaville.
Notre étude a pour objectif principal de montrer le
rôle de la stratégie dans le positionnement concurrentiel des
entreprises sur le marché de la téléphonie mobile au
Congo. Ce travail de recherche consiste précisément
à :
- Analyser les différentes stratégies
appliquées dans les entreprises de téléphonie
mobile ;
- Vérifier si ces stratégies garantissent les
gains de part de marché.
La principale question que l'on peut se poser est celle de
savoir : quel est le rôle de la stratégie sur la position
concurrentielle de chaque opérateur sur le marché de la
téléphonie mobile au Congo Brazzaville ?
Pour mener notre étude, nous partons de deux
hypothèses :
· Le rôle de la stratégie est de permettre
à une entreprise de téléphonie mobile de s'assurer un
avantage concurrentiel durable par rapport à ses concurrents ;
· Les stratégies marketing et de tarification
expliquent le positionnement concurrentiel des opérateurs de
téléphonie mobile au Congo.
La stratégie d'entreprise fait l'objet d'une
littérature abondante. Pour ce qui concerne ce travail nous avons
abordé non seulement la stratégie des entreprises en
général mais aussi la stratégie portant sur le domaine des
entreprises de téléphonie mobile dans un environnement
concurrentiel.
La stratégie, popularisée par les auteurs tels
que Drucker (1954), Chandler (1962), Ansoff (1965) et Andrews (1971) est un
concept importé du domaine militaire au monde des affaires.
Généralement, la stratégie est reliée à la
notion de performance c'est à dire le degré auquel les objectifs
sont atteints dans une organisation.
Selon Thietart (1989) : « la
stratégie est l'ensemble des décisions et des actions relatives
au choix des moyens et à l'articulation des ressources en vue
d'atteindre un objectif »1(*).
Pour Atamer T. et Calori R. (1993)2(*), on entend par stratégie
d'entreprise l'ensemble des décisions ou des orientations concernant les
objectifs, les activités ou les régions géographiques
envisagées pour le développement des investissements majeurs
à entreprendre, les positions vis-à-vis des autres acteurs dans
le système concurrentiel, en bref, un ensemble de choix pour le
succès de l'entreprise, pour son adaptation à l'évolution
de l'environnement et son influence.
Parlant de stratégie dans le domaine de la concurrence
Porter M. (1998)3(*) pense
que le choix d'une stratégie dépend d'abord et avant tout de la
nature et de l'intensité de la concurrence qui se manifeste dans le
secteur.
C'est dans cette optique que le groupe Strategor
(2005)4(*) présente
les avantages liés à la mise en oeuvre de la stratégie
par une entreprise. Il suggère que deux solutions s'offrent à une
entreprise pour qu'elle réussisse mieux que les autres : soit
« produire une offre à des coûts sensiblement
inférieurs à ceux des concurrents, c'est-à-dire se doter
d'un avantage de coût, soit créer une offre possédant des
caractéristiques uniques appréciées des clients et que ces
clients sont disposés à payer plus cher, et ainsi se doter d'un
avantage fondé sur la différenciation ».
Spécifiant ses travaux sur la stratégie des
entreprises de téléphonie mobile, Christine Marsal dans son
article intitulé ??les stratégies des entreprises de
téléphonie mobile''5(*) déclare : « les
succès et les échecs des entreprises de téléphonie
mobile reposent sur leur capacité à effectuer de bons choix
stratégiques ».
Blanchard (2004)6(*) aborde pour sa part la stratégie liée
aux modalités de paiement de service de téléphonie mobile.
Selon lui l'utilisation des cartes prépayées par opposition
aux formules avec abonnement représentant jusqu'à 90% des
abonnés dans certains pays permet une meilleure maîtrise des
dépenses par l'usager et simplifie grandement pour l'opérateur la
gestion de sa base clients.
Au sujet de type de concurrence qui prédomine entre
opérateurs de téléphonie mobile, José Do Nascimento
dans son article ??Développement de téléphone portable en
Afrique''7(*) constate une
compétition vive entre les entreprises pour conquérir des parts
de marchés mais cette compétition passe plus par la voie d'une
politique marketing favorable à la qualité de service que par
celle d'une politique tarifaire favorable à une réduction du
coût de communication.
Dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et
de la communication telle que la téléphonie mobile les
entreprises privilégient selon Michalet (2002)8(*) d'autres formes de
stratégies : l'innovation technologique et/ou la
multinationalisation pour préserver leur part de marché,
améliorer leurs résultats et créer de la valeur.
Le rôle de la stratégie selon Mouillot
(2007)9(*) est de permettre
aux entreprises en général et en particulier celles qui
opèrent dans le domaine de la téléphonie mobile
« de pouvoir prendre suffisamment de recul pour être en mesure
d'identifier des dysfonctionnements, des menaces et des opportunités
afin, respectivement de les résoudre, de les contrer et de les exploiter
pour assurer la pérennité de l'activité.
Notre recherche est basée sur l'étude des
stratégies actuelles des entreprises de téléphonie mobile
au Congo Brazzaville. Pour tenter d'atteindre nos objectifs, nous avons
adopté une approche analytique. Cela nous amené
premièrement à analyser des données recueillies
auprès des entreprises du secteur Zain Congo, MTN Congo et Warid Congo
ainsi qu'à la direction générale de l'administration
centrale des postes et télécommunications (DGACPT). Nous avons
ensuite poursuivie notre analyse par l'exploitation des données et
informations recueillies à travers la recherche documentaire. Celle-ci
s'est faite dans les bibliothèques et sur internet.
Nous avons ensuite analysé les données
concernant la période allant de 2004 à 2008. Ceci nous a permis
d'évaluer l'impact des stratégies appliquées sur la
position concurrentielle des opérateurs en calculant certains
indicateurs à savoir :
- le taux de croissance annuel des abonnés et celui du
chiffre d'affaires des opérateurs Zain et MTN et leurs taux de
croissance annuel moyen ;
- la part de marché de chaque opérateur de la
téléphonie mobile .
Notre travail comporte pour ce faire deux chapitres. Le
premier chapitre donne une
Analyse théorique du rôle de la stratégie
dans une entreprise et le second chapitre traite de l'analyse des
stratégies déployées par les sociétés de
téléphonie mobile au Congo Brazzaville.
Chapitre 1 : Analyse théorique du rôle
de la stratégie d'entreprise
De nos jours, l'adaptation d'une entreprise dans un
environnement concurrentiel est fonction de la stratégie qu'elle adopte.
L'intérêt de ce chapitre est double à savoir :
présenter le cadre théorique du rôle de la stratégie
dans une entreprise (section 1) et déterminer le rôle de la
stratégie dans le cas des entreprises de téléphonie mobile
(section 2).
Section 1 : Cadre théorique du rôle de
la stratégie dans une entreprise
L'objet de cette section est d'analyser le cadre
théorique du rôle de la stratégie au sein d'une entreprise.
Il est question dans un premier temps d'aborder ce qui attrait à
l'historique de la stratégie de l'entreprise (paragraphe 1). Ensuite le
rôle de la stratégie dans le positionnement concurrentiel
(paragraphe 2) et enfin le rôle joué par la stratégie dans
la protection des marchés (paragraphe 3).
Paragraphe 1 : Historique de la stratégie
d'entreprise
La stratégie se définit comme
« l'ensemble des manoeuvres qui permettent à l'entreprise de
mener victorieusement la conquête concurrentielle de ses marchés.
Il s'agit d'un processus de décisions et d'actions,
délibérées et anticipatives .C'est par lui que
l'entreprise définit ses priorités, oriente ses forces, alloue et
réalloue? ses ressources rares »10(*). Ce concept est à
l'origine, utilisé dans le domaine militaire pour coordonner l'action
des forces militaires impliquées dans la conduite d'une guerre ou de la
défense nationale.
C'est avec le triomphe du capitalisme industriel et financier
au XIXème siècle que la stratégie s'étend dans le
domaine économique et est diversement abordé par certains
auteurs. Notamment Karl Marx, en termes de rapports de force liés au
processus de production qui met en jeu la lutte entre la classe ouvrière
et la classe bourgeoise. Cette lutte exige une stratégie de prise de
pouvoir économique et politique par la clase ouvrière. Adam Smith
et David Ricardo quant à eux s'intéressent aux interactions entre
une multitude d'agents économiques. C'est avec l'oeuvre de Joseph
Schumpeter (1908)11(*) que
la stratégie va connaître une extension en économie. En
effet selon Schumpeter, l'acteur central du système capitaliste est
l'entrepreneur. Celui-ci doit être doté d'une stratégie de
conquête du marché aussi bien à l'échelle nationale
qu'à l'échelle internationale. Etant donné qu'il est le
mieux placé pour diffuser l'information, prendre des risques et imposer
les transformations nécessaires.
John Maynard Keynes, cité par Marc Montoussé
(2006)12(*), place au
centre du jeu économique l'intervention de l'état pour
réguler l'économie. L'état doit se doter d'une
véritable stratégie économique pour corriger ou
rétablir les grands équilibres économiques.
Mais l'approche stratégique des entreprises va
particulièrement connaître un grand essor avec le
développement de l'économie industrielle. Des grands moments vont
ainsi caractériser la stratégie d'entreprise. D'abord dans les
années 50 avec l'élaboration des premiers modèles
d'analyse stratégique de Harvard aux Etats-unis faisant apparaître
d'un coté les forces et les faiblesses de l'entreprise et de l'autre
part les menaces et les opportunités existant dans son environnement.
Ensuite, d'autres modèles d'analyse stratégique vont être
mis en place à partir des années 60 par des cabinets consultants
en stratégie.
Peu après, on assiste à une complexification du
monde économique, des entreprises présentes sur un même
marché se livrent à de grandes batailles concurrentielles. C'est
dans ce contexte que Michael Porter élabore dans les années 80
des techniques d'analyses permettant de cerner un secteur d'activités et
de prévoir le comportement des concurrents. Les années 90 ont
quant à elles été marquées par la globalisation
stratégique et la recherche de la flexibilité. L'environnement
concurrentiel des entreprises devient un lieu d'incertitudes continuelles
faisant apparaître plus de risques.
De nos jours, l'idée d'un modèle
général visant à élaborer une stratégie type
semble être abandonnée. Les entreprises mettent en oeuvre des
stratégies de manière permanente pour s'adapter à leur
environnement. Elle est d'une importance capitale dans le positionnement d'une
entreprise face à ses concurrents.
Il apparaît, de ces différents points de vue que
la stratégie s'applique à un certain nombre d'agents
économiques, les entrepreneurs pour le cadre de leurs entreprises l'Etat
ou les classes sociales.
Paragraphe 2 : Rôle de la stratégie
dans le positionnement concurrentiel
Le positionnement concurrentiel a pour objectif de situer
l'entreprise par rapport à la concurrence et de pouvoir tirer les
enseignements qui s'imposent quant à la position concurrentielle de
l'entreprise et à l'attrait du marché. Pour se positionner
vis-à-vis de ses concurrents sur un secteur donné, l'entreprise
se doit de faire un diagnostic stratégique. Celle-ci souhaitera analyser
sa position concurrentielle à travers plusieurs modèles et se
fixer sur la stratégie concurrentielle à adopter.
2.1. Diagnostic stratégique
Le diagnostic stratégique de l'entreprise
comprend : le diagnostic interne et le diagnostic externe.
- Le diagnostic interne consiste à mettre en oeuvre les
forces et les faiblesses de l'entreprise dans le but de choisir les
stratégies les mieux adaptées à ses ressources et ses
compétences. Il se fait par l'étude des ressources (humaines,
financières, physiques, immatérielles) à partir des
critères d'évaluation. Ces critères mettent en avant non
seulement les forces et les faiblesses de l'entreprise mais aussi
définissent un profil idéal d'organisation du même type,
des organisations ayant la même activité et l'organisation en
fonction de ses besoins.
- Le diagnostic externe, par contre, porte sur tous les
acteurs et les phénomènes extérieurs qui peuvent avoir une
influence sur le devenir de l'entreprise. Il précise les menaces et les
opportunités de l'environnement dans le cadre de l'analyse globale et de
l'analyse par domaines d'activités.
Il convient de faire remarquer que la confrontation de deux
diagnostics interne met en évidence les facteurs clés de
succès c'est-à-dire « les compétences à
maîtriser pour être performants »13(*). Ils sont
déterminés à partir des critères tels que la
maîtrise et le savoir faire technologique (fiabilité), les
caractéristiques des produits (qualité d'innovation), la
maîtrise de la distribution (les délais) ou du marketing (image de
marque), les relations clientèle (service après vente), la
formation interne (ressources humaines).
Toutefois, l'analyse qui sera privilégié par
rapport à notre étude est celle liée au domaine
d'activité qui renvoie au marché de l'activité de la
téléphonie mobile ; notamment l'offre et la demande des
services de communication. Une fois que le diagnostic stratégique est
fait l'entreprise se doit de choisir un modèle d'analyse de son
positionnement concurrentiel.
2.2. Les modèles d'analyse de la position
concurrentielle de l'entreprise
Pour analyser la position concurrentielle d'une entreprise
dans un secteur d'activités donné, il existe plusieurs
modèles. Dans notre étude nous n'allons privilégier que
quelques-uns. Il s'agit notamment : du modèle de boston consulting
group, du modèle d'Arthur.D.Little et celui de Mc kinsey.
L'intérêt de ces modèles est de permettre
à l'entreprise de se fixer sur sa position stratégique et leur
principe de base est le même. En effet, ils permettent d'apprécier
chaque domaine d'activité stratégique (D.A.S)
préalablement décomposé en fonction de sa valeur propre et
de la position concurrentielle que l'entreprise y occupe.
2.2.1. Le modèle de Boston Consulting Group
(B.C.G)
Comme hypothèse ce modèle admet
que la rentabilité de l'entreprise est d'autant plus grande que
sa part de marché relative est élevée. La valeur de chaque
activité étant mesurée par le taux de croissance et la
position concurrentielle de chaque D.A.S évaluée par la part
relative de marché de l'entreprise. Un D.A.S selon P.Charpentier (2004)
est un << ensemble de produits qui partagent les mêmes ressources,
affrontent la même concurrence et peuvent faire l'objet d'une
stratégie spécifique>>14(*).
2.2.2. Le modèle d'Arthur Dehon Little
(A.D.L.)
Ce modèle propose une évaluation plus fine de la
position concurrentielle de l'entreprise. Pour chaque DAS, on repère les
différents facteurs clés de succès auxquels l'on affecte
d'un coefficient de pondération en fonction de l'importance relative
dans chaque activité. Selon le degré de maîtrise de ces
facteurs clés de succès (FCS), on détermine sa position
concurrentielle. La valeur de l'activité dans ce modèle est
mesurée par son degré de maturité.
2.2.3. Le modèle de Mc Kinsey
Dans ce modèle on retrouve les mêmes variables
que dans les modèles précédents, l'attrait de
l'activité et la position concurrentielle de l'entreprise. Ce dernier
critère est d'ailleurs repris de la matrice A.D.L, à la
différence que l'évaluation se fait sur la base d'un nombre de
FCS plus importants. La démarche de Mc Kinsey suppose un traitement
différencié : les critères ne sont pas
nécessairement les mêmes d'une entreprise à une autre et
peuvent évoluer dans le temps pour une même entreprise.
La finalité recherchée par les trois
modèles cités ci-dessus, qui sont des modèles d'analyse de
portefeuille d'activités est de faciliter la gestion globale de
l'ensemble des activités de l'entreprise. Ils consacrent leurs analyses
sur deux dimensions principales : la valeur des domaines
d'activités considérées et la position concurrentielle de
l'entreprise sur chacun de ses domaines. L'entreprise doit ensuite mettre en
oeuvre dans chaque domaine d'activité une stratégie
concurrentielle. Toute << manoeuvre stratégique au sein d'une
branche devrait avoir pour point de départ l'une des stratégies
concurrentielles de base définie par M.Porter >> 15(*) (2005).
2.3 . Les stratégies concurrentielles de
Michael Porter
Les stratégies concurrentielles selon le groupe
Strategor (2005) définissent << les manoeuvres que l'entreprise
doit accomplir afin de se positionner favorablement face à ces
concurrents dans un secteur donné>>16(*).Pour sa part, Porter,
cité par Atamer et Calori (1993), pense que << l'analyse de la
concurrence conduit à plusieurs stratégies pour placer la firme
dans la meilleure position pour se défendre contre les forces de la
concurrence ou les infléchir en sa faveur >>17(*). Il s'agit des
stratégies génériques suivantes : la stratégie
de domination par les coûts, la stratégie de
différenciation et la stratégie de focalisation.
2.3.1. La stratégie de domination par les
coûts
Cette stratégie consiste à produire une offre
à des coûts sensiblement inférieurs à ceux de ses
concurrents. En effet, grâce à cette stratégie,
l'entreprise dégage une marge bénéficiaire importante une
fois que les coûts inférieurs à la moyenne du secteur sont
obtenus. Cela permet à celle-ci d'améliorer l'autofinancement, de
réinvestir dans les nouveaux équipements afin de renforcer la
domination obtenue, d'éliminer du marché les entreprises dont les
coûts sont trop élevés, de réduire la pression
concurrentielle et d'accroître ainsi les ventes et les parts de
marché. De plus une situation de coûts faibles implique souvent
des barrières à l'entrée importantes (économies
d'échelles, droit de douane, emplacements favorables) et assure une
position plus favorable que celle des ses concurrents.
La stratégie de domination par les coûts
présente néanmoins des limites. Pour continuer à dominer,
l'entreprise est obligée d'innover en permanence quant a ses processus
de fabrication. Ce qui implique de lourdes charges fixes qu'il faut pouvoir
dominer au départ de cette stratégie. En outre, si le
marché a été mal analysé, si l'entreprise ne
perçoit pas les changements de la demande ou si la concurrence se
différencie, la stratégie de domination par les coûts
aboutira à un échec.
2.3.2. La stratégie de
différenciation
La stratégie de différenciation
« consiste à créer une spécificité du
produit ou service offert par l'entreprise, spécificité autre que
le prix, qui sera reconnu par l'ensemble du marché »18(*).On distingue les
stratégies de différenciation par le haut et la stratégie
de différenciation par le bas. La première renvoie à la
marque, le prix et la qualité en améliorant les
caractéristiques de l'offre. La deuxième par contre repose sur
le prix inférieur à celui des concurrents.
Une stratégie de différenciation protège
l'entreprise contre les concurrents en raison de la fidélité des
clients à la marque. Elle constitue aussi une forme de barrière
à l'entrée et la fidélisation qu'elle entraîne
protège mieux l'entreprise contre les attaques des produits de
substitution. De ce fait, cette stratégie permet à l'entreprise
d'échapper à une guerre de prix. Ainsi, en créant une
offre possédant des caractéristiques uniques
appréciées des clients, l'entreprise se dote d'un avantage
concurrentiel.
Cependant cette stratégie n'est pas exempte de risques.
En effet, la différenciation peut perdre de son importance suite
à une évolution des goûts des consommateurs et elle est
facilement imitable.
2.3.3. La stratégie de focalisation
Cette stratégie consiste pour l'entreprise à se
spécialiser sur un groupe de clients, un type de produits, une zone
géographique. L'entreprise occupe ainsi sur un segment particulier une
position imprenable grâce à une situation des coûts
avantageux, aux caractères fortement différenciés des
prestations fournis ou aux deux à la fois.
La stratégie de focalisation permet à
l'entreprise d'avoir une bonne connaissance du marché, de réagir
et s'adapter très rapidement en gardant une certaine
indépendance. Grâce à cette stratégie, l'entreprise
développe un avantage concurrentiel sur un segment limité voire
unique de manière à ce créer une niche sur le
marché (exclusivité de la production). Cependant, sur un segment
trop étroits certains concurrents peuvent découvrir d'autres
possibilités de segmenter la cible cernée et de dépasser
ainsi la stratégie utilisée.
Les stratégies concurrentielles
développées par M.Porter permettent à l'entreprise
d'acquérir un avantage concurrentiel durable face à ses
concurrents. Elles constituent également les sources de barrières
à l'entrée permettant à l'entreprise de protéger
son marché.
Paragraphe 3 : Rôle de la stratégie
dans la protection du marché
Le mobile principal de l'entreprise capitaliste est la
recherche du profit qui s'entend comme le bénéfice ou le
revenu de l'entreprise obtenu en faisant la différence de ses recettes
(le chiffre d'affaires) et ses coûts de production. L'entreprise
optimise son profit en maximisant son chiffre d'affaires et en minimisant ses
coûts de production. La maximisation des profits est rendue possible par
l'application des stratégies de croissance externe ou interne de
l'entreprise. La première désigne le fait qu'une entreprise
s'agrandit en se regroupant avec les autres entreprises et la deuxième
par contre le fait qu'elle s'agrandit par elle-même. Entre autre raison
de maximisation, figure : l'absorption (achat d'une entreprise pas une
autre entreprise) et la fusion (regroupement de deux entreprises pour n'en
faire qu'une).
Mais très souvent, le niveau de croissance atteint par
certaines entreprises peut nuire à la concurrence et induire un abus de
position dominante, c'est-à-dire une situation où une entreprise
domine le marché en imposant ses règles. Dans ce cas le
marché n'est plus totalement libre et les barrières à
l'entrée sont présentes. Celles-ci sont érigées par
l'entreprise installée pour empêcher les autres entreprises
d'intégrer le marché.
Selon J.S.Bain (1956), une barrière à
l'entrée constitue « un avantage des firmes en place dans une
industrie sur les entrants potentiels, avantage qui se traduit par la mesure
dans laquelle les entreprises en place peuvent élever leur prix au
dessus du niveau concurrentiel sans susciter l'entrée de nouveaux
concurrents dans l'industrie »19(*). On entend par industrie « un espace de
concurrence entre producteurs offrant des réponses au marché
très proches, voire similaires et fortement
substituables »20(*).Les entreprises en place limitent ainsi
l'accès à leur marché car l'arrivée de nouveaux
concurrents est généralement synonyme de baisse des marges et des
profits.
On peut distinguer deux types de barrières à
l'entrée : les barrières naturelles et les barrières
stratégiques. Les premières sont celles qui ne dépendent
pas de la volonté des entreprises. Les secondes, par contre,
résultent d'une stratégie c'est-à-dire de l'action
délibérée de l'entreprise.
Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine des
barrières à l'entrée. Il s'agit par exemple des avantages
absolus de coûts des firmes. Stigler (1968) le confirme en
définissant une barrière à l'entrée
comme « un coût de production qui doit être
supporté par les firmes qui cherchent à entrer dans une industrie
mais qui n'est pas subie par les firmes déjà en
place »21(*).
Les économies d'échelle constituent
également une source des barrières à l'entrée. Bain
(1956) défend cette idée en faisant remarquer que la
production supplémentaire nécessaire à l'entrant pour
atteindre le seuil d'efficience peut être trop élevée par
rapport à l'état de demande dans l'industrie en question et au
niveau existant de production de l'entreprise en place, d'où il devrait
résulter une pression à la baisse des prix jusqu'à rendre
l'entrée non rentable. Dans le même contexte, il appuie
également, la thèse selon laquelle les avantages dus à la
différenciation d'un produit créent des barrières à
l'entrée d'une importance très capitale. De plus, l'entrée
d'un concurrent repose sur un investissement dans une activité
donnée. Cette stratégie requiert des investissements
élevés. S'ils sont lourds et onéreux, de tels
investissements de départ constituent des obstacles majeurs à
l'entrée d'acteurs ayant une faible capacité financière.
Il en ressort que « les capitaux requis entendus comme
barrières à l'entrée, laissent supposer que
l'entrée d'un grand groupe sera plus aisé que celle d'une petite
entreprise »22(*).
En outre, l'entreprise déjà installée
peut réaliser des actions conduisant à dissuader l'entrée
des nouveaux concurrents ou à contraindre les rivaux à quitter
en fixant des prix bas ou prix limites. Cependant, la théorie des
marchés contestables élaborée par Baumol, Panzar et Willig
à la fin du 18ème siècle stipule que les
barrières à l'entrée sont des obstacles à
l'existence d'une concurrence potentielle. D'après cette théorie,
le marché doit être parfaitement contestable c'est-à-dire
soumis au jeu normal de la concurrence ; l'entrée doit y être
totalement libre.
Pour protéger son marché, l'entreprise se doit
de connaître préalablement son environnement concurrentiel. Selon
Porter cité par strategor (2005)23(*) cinq forces structurent la concurrence d'un secteur
donné à savoir : les concurrents, le pouvoir de
négociation des clients, le pouvoir de négociation des
fournisseurs, les nouveaux entrants potentiels, les offreurs de produits de
substitution. Ainsi, une entreprise peut adopter plusieurs stratégies
pour protéger son marché.
Elle peut opter pour la concentration qui consiste à
augmenter la taille moyenne de l'entreprise et à diminuer leur nombre.
Cela peut soit prendre la forme d'un regroupement des entreprises qui
fabriquent les mêmes produits (concentration horizontale) soit adopter un
regroupement d'entreprises situées à différents stades de
production afin de réduire les coûts par suppression des marges
bénéficiaires de stades intermédiaires et en assurant la
sécurité des approvisionnements.
A défaut d'adopter l'une des deux premières
formes, l'entreprise peut se regrouper avec d'autres entreprises ayant des
activités différentes dans le but de mieux rentabiliser les
capitaux et d'atténuer le risque. De plus, les entreprises en place
peuvent tisser des liens d'alliances pour atteindre leurs objectifs de
protection de marché. Les alliances désignent entre toutes les
modalités possibles de partenariat. Une entreprise peut ainsi
décider de confier à d'autres, sur la base de contrats, ce
qu'elle n'estime pas en mesure de faire efficacement. Les raisons de ces
coopérations sont diverses : conquête de marchés,
recherche de la taille, complémentarité entre firmes,
maîtrise de coûts, rentabilité supérieure des
investissements, meilleur ouverture sur l'environnement ... A ces
stratégies s'ajoutent les stratégies inter firmes comme la
franchise (l'entreprise franchiseur apporte son produit, son image, ses savoirs
faire technologiques et commerciaux à des franchisés qui assure
la distribution), l'accord de licence ( une entreprise fabrique des produits
avec une technologie dont une autre firme lui à accordé la
licence).
En outre, l'entreprise peut adopter d'autres stratégies
de croissance comme l'intégration verticale. Cette stratégie
permet à l'entreprise à internaliser les activités
auparavant assurées par le fournisseur (intégration en amont) et
ou par les clients (intégration en aval). D'après Thierry Penard
(2003)24(*), « si l'intégration verticale
peut bénéficier au client final, en termes de qualité de
prix, elle renforce inévitablement les risques d'abus de position
dominante, le fournisseur de services intégrés verticalement peut
en effet interdire l'accès à son infrastructure essentielle pour
s'assurer ou conserver le monopole dans la fourniture du service
final ». On peut remarquer par ces propos que celle stratégie
permet l'établissement des barrières à l'entrée.
Complément fréquent de l'intégration,
l'internationalisation constitue également un processus logique de
protection de marché. Celle -ci permet à l'entreprise
d'étendre ses activités au delà des frontières
nationales habituelles. A travers cette stratégie, l'entreprise peut
contrôler les sources d'approvisionnement, contourner des
barrières à l'entrée, réaliser des économies
d'échelle, réduire les coûts de production. Elle peut
être de ce fait constituée une riposte à l'implantation
d'un concurrent.
Section 2 : Rôle de la stratégie dans
les entreprises de réseau : les entreprises de
téléphonie mobile
L'intérêt de cette section est
d'appréhender d'abord les caractéristiques des entreprises de
réseau (paragraphe1) puis les généralités sur la
téléphonie mobile (paragraphe 2) et enfin se fixer sur les
stratégies des entreprises de téléphonie mobile
(paragraphe 3).
Paragraphe 1 : Les caractéristiques des
entreprises de réseau
Seront aborder dans ces caractéristiques les aspects
qui ont trait à la définition des entreprises de réseau,
leur cadre d'analyse et leur typologie ainsi que leurs effets sur l'offre et la
demande
1.1. Définitions
Le réseau constitue une organisation qui relie des
personnes, des institutions ou des équipements. Il est
considéré sous deux aspects :
- la nature du service qu'il rend (autrement dit la
constitution de l'utilité du consommateur) ;
- sa fonction de production (dont on déduit sa fonction
de production de l'entreprise utilisatrice)25(*).
Pour N.Curien (2000)26(*), le réseau se définit en distinguant le
réseau de l'ingénieur et celui de l'économiste. Le
réseau de l'ingénieur est un réseau évoquant en
premier l'interconnexion d'équipements complémentaires,
coopérant entre eux afin de transporter des flux de personnes, de
matière, d'énergie ou d'information et d'acheminer ces flux d'une
origine vers une destination (vision mécaniste).Le réseau de
l'économiste n'est autre qu'un support technique d'intermédiation
économique entre offreurs et demandeurs d'un bien ou d'un service
(vision transactionnelle).
Une entreprise de réseau repose sur les infrastructures
de réseau c'est-à-dire aux différents services qui sont
incontournables pour une entreprise et pour les particuliers (Thierry Penard,
2003).
Jacques Lesourne27(*) pour sa part pense que les entreprises sont dites en
réseau pour deux raisons économiques assez différentes. La
première est essentiellement dans les économies d'échelle
qui permettent d'avoir de grosses unités de production tout en
répondant à la dispersion de la consommation. La seconde consiste
dans le fait de permettre des communications entre les clients situés
à des points différents du réseau.
1.1. Cadre d'analyse et typologie
Le cadre d'analyse privilégié pour mieux
comprendre les entreprises de réseau est en particulier
l'économie de réseau et l'économie de l'information. En
effet les services en réseau sont d'actualité en raison de
l'essor des réseaux de télécommunications et aux
technologies de l'information et de la communication (TIC). Cet essor
résulte de la convergence de l'informatique et de la communication
dès les années 80, rendu possible par la technologie
numérique. D'après Dang Nguyen et Phan D (2000)28(*), cet essor a permis de
développer des services informationnels et les applications
informatiques en très grand nombre sur des réseaux de
télécommunications par exemple le Web.
Selon N.Curien (2000), l'information occupe une place
croissante dans les réseaux au titre de flux d'informations pour
commander le réseau ou au titre des services et applications (biens et
services informationnels fournis au client final). L'importance des services en
réseau ont conduit certains économistes a parlé de
l'émergence d'une nouvelle économie ou d'une économie
numérique : la Net économie.
Les entreprises de réseau sont de plusieurs
types : les entreprises de télécommunications (mobile, fixe,
IP), les industries et services Internet (sites de vente en ligne,
intermédiation), les industries et services informatiques
(matériels, logiciels), les industries et services électroniques
(carte à puce, DVD), les industries
et services multimédia (TV, film, musique, jeux), les
services postaux, les services de transport (ferroviaire, aérien,
routier) et les services bancaires et financiers. Cependant, selon une
typologie plus fine avancée par Economides (1996)29(*), on peut distinguer dans les
services de réseau, ceux reposant sur des réseaux de
communication (transport, télécommunications), ceux reposant sur
des réseaux de distribution ou de diffusion (énergie, eau,
télévision) et les services de réseau hybrides
(réseau postal, Internet).
1.2. Les effets des services de
réseau
Les services de réseau se caractérisent par les
économies d'échelle liées à la demande à
travers les effets de réseau et à l'offre par les coûts de
réseau.
Les services de réseau sont des services
générant des effets de réseau (externalités
positives du réseau) c'est-à-dire l'utilité ou la
satisfaction retirée d'un service en réseau dépend
positivement du nombre d'utilisateurs de ce service. Selon Katz et Shapiro
(1985)30(*), ces effets
peuvent être de différente nature :
- ils jouent directement sur la qualité de services
proposés et sur l'utilité retirée par chaque utilisateur
(fax, courrier électronique, téléphone fixe et mobile)
- ils peuvent jouer indirectement sur la qualité ou la
variété des services proposés sur le réseau. Plus
un réseau comprend d'utilisateurs, plus l'offre de service est
importante.
Les services de réseau dépendent
également de la structure de coûts liés à
l'activité. On distingue ainsi les coûts de services et les
coûts de l'infrastructure sur lesquels reposent ces services. Les
coûts de l'infrastructure relève d'une économie du
dimensionnement. La dimension ou la capacité d'un réseau renvoie
à la couverture géographique, mais aussi à la
quantité de services qu'elle peut supporter. Une fois la capacité
de réseau fixé, les coûts variables liés au
fonctionnement du réseau sont assez faibles. Ils sont d'autant plus
faibles que le taux d'utilisation du réseau est bon. Par contre, les
coûts variables augmentent fortement dès que l'on se rapproche des
capacités (saturation des équipements, risque
élevé de pannes et d'incidents,...).
Si à court terme les coûts marginaux d'usage du
réseau est infini au delà des capacités installés,
à moyen terme ce coût marginal correspond au coût de
redimensionner le réseau. (Thierry Penard, 2003)31(*)
L'existence des coûts fixe très importants lors
du déploiement des infrastructures de réseau limite la
possibilité des concurrents. Certaines infrastructures sont ainsi
qualifiées de monopole naturel lorsque la présence des rendements
croissants interdit l'entrée d'une seconde firme. Cependant, les
économies d'échelle les plus significatives proviennent des
services et applications de nature informationnelle ou numérique,
offerts sources réseaux. Ces services se caractérisent par des
coûts de développement très élevés. En
d'autres termes, les coûts de production des premières
unités sont très importants. En revanche, comme ces services sont
sous forme numérique (logiciels, informations,...), les coûts de
reproduction sont très faibles, voire quasi nuls.
Au final, les services en réseau se
caractérisent par des coûts fixes élevés et
des coûts variables faibles, si bien que les coûts moyens
de production de ces services sont décroissants avec le nombre
d'utilisateurs. L'intérêt des fournisseurs est alors de vendre le
maximum d'exemplaires et d'ouvrir leurs services au plus grand nombre, dans la
limite des capacités du réseau.
L'existence d'effets de réseau du côté de
la demande et d'économie d'échelle du côté de
l'offre crée une dynamique de diffusion bien particulière pour
les services en réseau de nature informationnelle (et plus largement
pour les services numériques présentant des effets de
réseau).L'offre et la demande de services en réseau vont
interagir ensemble selon un principe de rétroaction positive
(feedback positif).
Si un service en réseau commence à être
adopté par plusieurs consommateurs, il permet aux fournisseurs de ce
service de réaliser des économies d'échelle (baisse des
coûts moyens) et ainsi d'abaisser les prix de vente.
L'intérêt d'une baisse des prix est d'attirer de nouveaux
consommateurs, qui auront pour effet de renforcer les effets de réseau
et de stimuler la demande. Cet afflux de demande va de nouveau rétroagir
sur l'offre, par le biais des économies d'échelle et faciliter de
nouvelles baisses de prix, permettant d'élargir la diffusion de ce
service.
Paragraphe 2 : Généralités sur
la téléphonie mobile
Dans ces généralités, seront
abordés ce qui a trait à son historique, aux définitions
de quelques notions, et ses normes technologiques.
2.1. Historique
Les moyens de télécommunications sans fil voient
le jour avec le système de radiodiffusion conçue par Marconi. Le
premier usage mobile remonte de 1921, lorsque la police de Détroit
(Etats-Unis) installe les équipements de télécommunication
à bord de ses véhicules. Les systèmes cellulaires sont
conçus et mis au point par Motorola et AT&T en 1968 et ainsi que les
premières techniques de réutilisation des fréquences.
Le premier vrai service commercial de téléphonie
mobile est inauguré par NTT en 1979 au Japon. Les années 1980
sont celles des réseaux basées sur les normes
analogiques classées dans la catégorie
première génération notée 1G : AMPS
(Advanced Mobile phone system) employé aux Etats-Unis, NMT
(Nordic Mobile Téléphone) déployé dans les
pays nordiques, TACS (Total Access communication system) en Grande
Bretagne et en Allemagne de l'Ouest, RTMI/RTMS en Italie.
Ces systèmes analogues incompatibles entre eux laissent
apparaîtrent leurs faiblesses notamment le poids (plus de 2 Kg), prix
onéreux, encombrants, coûts de communication dissuasifs etc......
Seuls les professionnels s'équipent et les réseaux aux
capacités restreintes, ne permettent pas de développer un
véritable service grand public. Toutes ces lacunes seront
comblées par d'autres générations entièrement
numériques avec l'apparition des normes GSM, GPRS, UMTS, EDGE...
2.2. Définitions des notions
Avant de définir la téléphonie mobile, il
sied de se fixer sur deux notions à savoir : le
téléphone sans fil et le téléphone mobile. En effet
un terminal sans fil est mobile à partir du moment où :
- il peut être joint au même numéro
indépendamment de sa situation géographique sur un territoire
étendu, couvert par plusieurs émetteurs et / ou
récepteurs (appartenant à plusieurs réseaux)
- une communication peut être maintenue au cours du
déplacement.
La téléphonie mobile est une infrastructure de
télécommunication qui permet de communiquer par
téléphone sans être relié par câble à
un central. Elle est fondée sur la radio téléphonie,
c'est-à-dire la transmission de la voix à l'aide d'ondes radio
électroniques (fréquence dans la bande de 900 à 1800 MHz)
entre une base relais qui couvre une zone de dizaine de kilomètres de
rayon et le téléphone mobile de l'utilisateur32(*).
On appelle téléphone, un appareil de
communication initialement construit pour transmettre la voix humaine. Il
nécessite une infrastructure terrestre ou spatiale pour
fonctionner : le réseau téléphonique.
Un réseau de téléphonie mobile selon
Karyn Poupée (2003)33(*) se décompose en trois parties :
- le sous-système réseau gère les
fonctions d'interconnexion avec les autres réseaux de
téléphonie (fixe ou mobile), assure l'acheminement des signaux
sur la partie fixe et gère l'établissement et le maintien des
communications ;
- le sous-système radio s'occupe de tout ce qui a trait
à la transmission des communications (voix ou données) sur
l'interface radio (c'est-à-dire entre la partie fixe du réseau et
la téléphonie mobile) ;
- le sous-système d'exploitation et de maintien permet
d'assurer le bon fonctionnement des différents équipements du
réseau et d'administrer l'ensemble.
2.3. Les normes de téléphonie
mobile
Les normes de la téléphonie mobile s'entendent
comme des technologies utilisées par les opérateurs de
téléphonie mobile34(*). Le marché issu de technologies de
transmission cellulaire (la téléphonie mobile) a connu une
dynamique de croissance qui s'est effectué essentiellement au cours de
la dernière décennie à un rythme rapide. En effet, selon
Milesi E.S. (2005)35(*),
cette croissance s'est accompagné de nombreuses innovations
technologiques de la transmission analogique aux normes numériques
avec le GSM, le WAP, le GPRS, l'EDGE, l'UMTS qui marque le développement
de la troisième génération de
télécommunications mobiles.
2.3.1. Le GSM
La technologie GSM (Global System for mobile
communications) est une norme numérique de seconde
génération mise au point par l'ETSI sur la gamme de
fréquence 900MHZ. Cette technologie permet à tout abonné
mobile de transmettre ou de recevoir des appels comme s'il se trouvait dans son
site d'origine. Le terminal mobile est identifié par une carte interne
(carte SIM), ce qui lui permet de recevoir ou de lancer les appels sur un
même numéro partout où le réseau est
implanté. Le réseau des émetteurs commute les demandes,
effectue les transferts et mémorise les messages vocaux ou des
données (SMS) qui sont transmis à 9,6 Kbits/s en commutation de
circuits. Ainsi, le GSM permet le transfert de voix ou de données
numériques de faible volume.
2.3.2. Le GPRS
Le GPRS (Général Packet Radio service)
est une technique radioélectrique de transmission de données par
paquet de génération 2 ,5.Les données sont transmises
sur plusieurs circuits à la fois en ??mode paquet'' (répartition
dynamique des paquets de données sur plusieurs canaux utilisées
conjointement par différents utilisateurs en fonction des besoins
réels de chacun en émission et réception) . Ce qui permet
d'atteindre des débits de l'ordre de 40 à 115 Kbits/s. La
technologie GPRS permet donc le transfert de voix ou de données
numériques de volume modéré.
2.3.3. L'EDGE
EDGE (Enhanced Data Rate GSM Evolution) est une
technologie intermédiaire entre le GPRS et l'UMTS. Elle facilite la
migration des réseaux, tout en économisant les ressources
fréquentielles. Il utilise le mode paquet et le mode circuit. Dans la
même gamme de fréquence en technique d'accès multiple
à répartition dans le temps (AMRT), cette technologie peut
fournir entre 384 à 473,6 Kbits/s au meilleur coût (60 bits par
intervalle de temps, soit 3 fois plus qu'en GPRS). La technologie EDGE permet
le transfert simultané des voix et données numériques.
2.3.4. L'UMTS
L'UMTS (Universal mobile telecommunications service)
est une technologie appartenant à la troisième
génération de téléphonie mobile et s'inscrit dans
un contexte mondial. Cette technologie vise l'amélioration de la
qualité vocale et l'augmentation du débit de transfert de
données de 384 Kbits/s à 2 Mbits/s, selon la vitesse de
déplacement) tout en économisant les ressources
fréquentielles. L'UMTS permet donc le transfert simultané de voix
et de données à haut débit.
2.3.5. Le WAP
La technologie WAP a pour but de permettre à des
terminaux mobiles d'accéder à des documents circulant par des
réseaux sans fil. Il s'agit de permettre à n'importe quel
terminal mobile de formater des documents. C'est pour cela qu'un protocole
universel a été mise en place : le WAP (Wireless
Application Protocol). Cette technologie se propose de définir la
façon par lesquels les téléphones vendus par les
opérateurs de téléphonie mobile accèdent à
des services Internet et cela au dessus de la transmission de données,
celles-ci étant spécifiques à chaque opérateur
.Grâce au WAP les abonnés d'un opérateur de
téléphonie mobile peuvent se connecter à tout moment
à des sites spécifiques et avoir accès à des
informations personnalisées (annuaire, météo,
consultation des cours de la bourse, passation d'offre, actualités...).
Ces technologies basées sur les innovations ont accru
le débit de transmission et élargit le champ des services passant
de la voix aux données, des messages et images fixes puis
animées. L'innovation est aujourd'hui au coeur des stratégies
technologiques des entreprises de téléphonie mobile. Elle
désigne l'introduction d'une nouveauté commercialisable sur le
marché.
Les stratégies technologiques désignent donc
d'après Kefi (2006)36(*) un ensemble structuré de processus de
collecte, traitement, stockage et communication des données,
informations et connaissances reposant sur des outils technologiques qui
fournissent un support au processus transactionnel, et décisionnel,
ainsi qu'au processus de commutation actionnée par des acteurs au sein
de l'organisation.
En somme, l'opérateur de téléphonie
mobile utilise les technologies de transmission cellulaire pour fournir une
offre de service à partir des terminaux de réceptions portables.
Il est ainsi amené à adopter des innovations technologiques et
les stratégies qu'il peut engager pour les exploiter afin
d'améliorer significativement les performances de ses
activités.
Paragraphe 3 : Les stratégies des
entreprises de téléphonie mobile
Le marché de la téléphonie mobile est
caractérisé par une instabilité continuelle de
l'environnement concurrentiel. En effet, dans ce secteur d'après Grant
R.M. (1991)37(*) les
chefs d'entreprises ressentent une plus grande difficulté à
prévoir l'évolution de l'environnement économique et
concurrentielle. Dans un tel environnement évolutif les entreprises de
téléphonie mobile s'attèlent de manière permanente
à bâtir des stratégies pour atteindre leurs objectifs.
Les entreprises de téléphonie mobile sont celles
qui offrent de services de communications aux personnes situées en des
points différents à partir des téléphones
portables. S'agissant des stratégies appliquées par celles-ci,
elles sont de plusieurs types : stratégies de prix,
stratégies de produit, stratégies de distribution,
Stratégies de communication. Ces stratégies constituent les
éléments du marketing mix. Il permet d'imaginer, concevoir,
promouvoir un produit ou un service pour le consommateur puis de le
fidéliser.
3.1. Les stratégies de prix
Les stratégies de prix « consistent à
proposer des produits identiques à la concurrence mais à un prix
inférieur »38(*). Selon Strategor (2005)39(*), elles correspondent à
la fois à la position concurrentielle de l'entreprise concernée
et à l'intensité de la lutte dans le domaine d'activité et
sont de cinq types : dumping, domination, ombrelle, rattrapage, abandon.
3.1.1. La stratégie de dumping
Cette stratégie consiste à l'entreprise
d'accepter des pertes initiales pour imposer un produit de substitution. En
effet la firme décide de vendre provisoirement à perte notamment
au moment de la période de lancement afin d'acquérir le plus
rapidement possible les parts de marché nécessaires à la
survie de son projet.
3.1.2. La stratégie de domination
Elle consiste à répercuter la baisse des
coûts sur les prix c'est-à-dire les prix baissent au même
rythme que les coûts. Cette stratégie qui ne peut être
suivie que par l'une des firmes dominantes du secteur permet à celle-ci
d'imposer ses prix sur le marché à l'ensemble des concurrents.
3.1.3. La stratégie d'ombrelle
Il s'agit ici de maintenir les prix initiaux au lieu de faire
évoluer les prix en parallèle avec les coûts pour
accroître les marges. Cette stratégie permet à l'entreprise
de rentabiliser rapidement ses investissements mais elle ne peut être
suivie en cas de guerre de prix.
3.1.4. La stratégie de rattrapage
Une telle stratégie permet à l'entreprise dont
la position concurrentielle est défavorable d'accroître sa part de
marché et de rattraper les leaders de l'activité. Pour
conquérir les parts de marchés, l'entreprise est amenée
à sacrifier ses marges, à vendre à des prix
inférieurs que ceux de la concurrence et souvent inférieurs
à ses propres coûts.
3.1.5. La stratégie d'abandon
Cette stratégie est suivie par des entreprises qui,
constatant qu'elles ne réussiront pas à conquérir une
position concurrentielle favorable, décident de se retirer
progressivement du marché tout en rentabilisant au maximum les
investissements réalisés.
En outre, dans le choix du prix de vente du produit,
l'entreprise qui offre des nouveaux produits devra choisir selon Védrine
(2004)40(*) deux grandes
stratégies possibles de prix : le prix de pénétration
( prix inférieur aux prix des produits des concurrents, on cherche
à augmenter le volume produit et donc la part de marché) ou le
prix d'écrémage ( prix relativement élevé en
s'adressant soit à des segments particuliers du marché tout en
présentant des produits fortement différenciés aux yeux de
l'acheteur).
Les stratégies de prix au niveau des entreprises de
téléphonie mobile correspondent
à la tarification (coût) des appels (par seconde
ou par minute) nationaux et internationaux, les coûts d'envois des SMS,
les prix de vente des téléphones portales (ou fixes), les tarifs
d'interconnexion entre opérateurs (fixe ou mobile), les prix d'offres de
services Internet...
3.2. Les stratégies de produits
D'après Daniel Durafour (1993), « tout
bien ou service susceptible de satisfaire un ou plusieurs besoins peut
être considéré comme un produit »41(*). Le produit constitue un des
éléments essentiels du marketing. Celui-ci doit être
conforme aux attentes du consommateur. L'ensemble des produits proches les uns
des autres, remplissant la même fonction, vendus au même groupe de
consommateurs ou commercialisés par les mêmes circuits de
distribution constitue une gamme. La gamme de produits d'une entreprise se
distingue par un nom, un signe, un symbole ou un dessin représentatif
qui désigne sa marque. Ainsi, les stratégies de produits
correspondent essentiellement à la stratégie de gamme et la
stratégie de marque de ces produits.
3.2.1. La stratégie de gamme
Pour définir sa stratégie de gamme, l'entreprise
doit effectuer un audit de gammes et des produits. On peut donc distinguer dans
la stratégie de gamme : la politique du produit unique, celle de la
gamme unique, la politique d'extension de gamme et la politique de contraction
de gamme.
- la politique du produit unique
Toute la stratégie est orientée sur un seul
produit. Cette stratégie trop liée à la demande est
évidemment très dangereuse car l'avenir de l'entreprise est
à la merci d'un effondrement du marché de ce produit.
- la politique de la gamme unique
L'entreprise dispose d'une seule gamme orientée vers un
ou plusieurs segments du marché. Cette stratégie est surtout
utilisée pour des produits ou service à caractère
technique.
- la politique d'extension de gamme
Elle revient à augmenter la largeur (gamme large) ou la
profondeur (gamme profonde) de la gamme existante. On parle de gamme large
lorsque l'entreprise développe de nombreux segments du marché et
tire ainsi profit de sa réputation et de ses points forts sur ses
marchés actuels. Par ailleurs lorsque chacune des gammes des produits
offrent un nombre de produits très importants qui attirent des clients
aux goûts et aux besoins diversifiés, on parle de gamme profonde.
La politique d'extension de gamme assure donc une meilleure couverture du
marché, permet une meilleure rentabilisation des moyens et risques,
l'exploitation d'une image de qualité. En outre, celle-ci touche un
public plus large (extension vers le bas), repositionne l'image de l'entreprise
et ouvre des segments de marché plus rentables (extension vers le
haut).
- la politique de contraction de gamme
Celle- ci vise à concentrer les efforts sur un nombre
de produits plus faibles. Les objectifs poursuivis étant essentiellement
la réduction des coûts.
3.2.2. La stratégie de marque
Une marque est le nom donné soit à un ensemble
de produits d'une entreprise, soit à une gamme de produits, soit
à l'un des produits dans un but de communication, d'identification et de
différenciation par rapport aux produits concurrents. Ce nom est souvent
accompagné d'un autre élément d'identification : le
logo type. Celui-ci contrairement au nom n'est pas prononçable. C'est un
symbole graphique ou une topographie particulière du nom ou un sigle ou
encore un dessin42(*).
L'entreprise établit sa stratégie de marque en
fonction de différents segments du marché visé. Celle-ci
permet à l'entreprise d'atteindre d'autres consommateurs. En effet,
l'entreprise a le choix entre la stratégie de la marque unique (emploi
de sa marque propre sur l'ensemble de ces produits) ou la stratégie de
marques multiples (utilisation de sa marque et d'autres marques en faisant
appel à une marque de distributeur). La première permet à
l'entreprise de réaliser des économies d'échelles sur les
investissements publicitaires. La stratégie de marque unique est
difficilement applicable dans le cas de produits trop différents. La
seconde par ailleurs permet à l'entreprise de s'adresser à de
segments de marché différents répondant aux mêmes
types de besoins.
Ainsi, ce que vendent les entreprises de
téléphonie mobile sont principalement le téléphone
et la communication. Leur gamme de produits comprend
généralement : les téléphones de plusieurs
marques, la carte SIM, les cartes prépayées, la communication
(appels, messages textes,...). Ces entreprises ont chacune une marque
spécifique comprenant souvent : le nom de l'opérateur, le
logo ou symbole ainsi que le slogan de l'entreprise.
3.3. Les stratégies de distribution
Selon Dubois (1992), la distribution
recouvre « l'ensemble des opérations par lesquelles un
bien sortant de l'usine de production est mis à la disposition du
consommateur ou de l'utilisateur »43(*).Ainsi, définir une politique de distribution
consiste à choisir le meilleur circuit pour toucher un maximum de
consommateurs au moindre coût. Pour mieux appréhender la
distribution nous aborderons ici l'organisation du circuit de distribution et
les stratégies de distribution comme : la distribution intensive,
la distribution sélective et la distribution exclusive.
3.3.1. L'organisation du circuit de distribution
En fonction des segments de marchés retenus et de
certaines limites (financement, fragilité ou caractère
périssable du produit...), le créateur pourra envisager de
diffuser ses produits par voie directe aux consommateurs ou par distribution
via des intermédiaires. L'entreprise pourra utiliser soit le circuit
long (producteur, grossistes, détaillants), soit le circuit court qui ne
tient pas en compte des grossistes ou soit le circuit intégré
(producteur, centrale d'achat, magasin, consommateur).
Pour une meilleure organisation de la distribution ainsi
qu'une gestion de la clientèle, l'entreprise peut placer des services
annexes, le client peut ainsi trouver les produits à proximité de
son domicile. Dans le même contexte, l'entreprise doit rendre disponible
des services après vente, ce qui présuppose un personnel
qualifié et un délai d'intervention rapide.
3.3.2. La distribution intensive
Cette stratégie consiste à être
présente dans un maximum de points de ventes en couvrant le plus
largement possible le marché. Les avantages liés à cette
politique de distribution sont : un grand rayonnement géographique,
le produit est connu par le plus grand nombre de consommateurs et la phase de
croissance est rapidement atteinte. Toutefois, il faut que l'entreprise dispose
de moyens et des réseaux de vente propres.
3.3.3. La distribution sélective
C'est le mode par lequel les produits de l'entreprise ne sont
présents que chez certains détaillants choisis (critère de
taille, compétences, services, localisation, magasins
spécialisés de cette gamme etc.). Une telle stratégie vise
une couverture moyenne du marché et permet à l'entreprise un
meilleur contrôle des points de vente de ses produits. Cependant la
couverture du marché étant limitée, il se pose des
problèmes de choix des emplacements des espaces commerciaux.
3.3.4. La distribution exclusive
Celle-ci consiste à accorder l'exclusivité de la
vente à un point de vente dans une aire géographique
déterminée. Cette stratégie limite le
nombre de distributeurs autorisés (contrat d'exclusivité).
L'entreprise crée et développe ainsi une image de marque,
acquiert un contrôle de la distribution avec un investissement faible.
Toutefois on constate une faible couverture de marché, un recrutement
difficile des distributeurs et des contraintes réglementaires.
Les entreprises de téléphonie mobile utilisent
des stratégies de distribution afin d'organiser les circuits de
distribution de leurs produits via des intermédiaires en assurant des
services après vente (services clients) et en implantant des points de
vente de proximité.
3.4. Les stratégies de
communication
La communication désigne l'ensemble des signaux
émis par l'entreprise à destination de ses partenaires dans le
but de leur transmettre des informations susceptibles de modifier leur
comportement dans un sens souhaitable44(*). Les stratégies de communication
regroupe : la publicité, le marketing direct, la promotion des
ventes, le sponsoring.
3.4.1. La publicité
La publicité désigne l'activité ayant
pour but de faire connaître une marque, d'inciter le public à
acheter un produit, à utiliser un service. C'est l'ensemble des moyens
et techniques employés à cet effet45(*). Elle est un des outils
dominants de la communication.
Cette stratégie permet de toucher les audiences de
masse, de valoriser la marque des produits, et d'avoir ainsi un effet rapide
sur la notoriété et les ventes. De plus, la publicité
impressionne la distribution et demande un moindre effort de la part de
l'annonceur. De même, la publicité fait connaître
l'existence du produit (ses caractéristiques, ses qualités, son
fonctionnement, ses nouvelles applications), cherche à créer une
préférence pour la marque (en montrant les
caractéristiques sur lesquelles le produit dispose d'un avantage par
rapport à la concurrence) et supprime ainsi certains sentiments de
doute chez le consommateur.
Néanmoins, la publicité est moins efficace pour
les produits en phase de maturité et de déclin que pour les
produits nouveaux ; elle est moins efficace pour fidéliser que pour
recruter de nouveaux consommateurs.
3.4.2. Le Marketing direct
D'après Chirouze (1992) le marketing direct
désigne « le choix, le dosage et la combinaison des
moyens avec lesquels l'entreprise souhaite agir sur le
marché »46(*).Une telle stratégie a pour but de
déclencher de la part des consommateurs une action immédiate.
Elle permet d'assurer un nombre de contacts ciblés plus nombreux et
moins coûteux que la vente personnelle. Dans la mesure où il
fournit aux prospects les moyens de transmettre leur réponse, les
remontées de réponses rendent plus facile le contrôle de
son efficacité. Cette stratégie ne permet pas cependant de
toucher des audiences très larges et nécessite un excellent suivi
des opérations.
3.4.3. La promotion des ventes
Elle consiste à donner un avantage
supplémentaire provisoire à un produit, dans le but d'obtenir une
augmentation rapide mais temporaire des ventes. Cette stratégie se fait
par divers moyens : la réduction temporaire des prix, les primes et
cadeaux, les jeux et concours. Ces moyens de promotion peuvent être
menés à différents niveaux, auprès des
intermédiaires de distribution, auprès des vendeurs ou
directement auprès des consommateurs finaux. En faisant la promotion de
ses ventes, l'entreprise tire beaucoup d'avantages : effet immédiat
sur les clients, limitation dans le temps de la baisse, possibilité de
cibler le lieu et le moyen pour ainsi gêner les concurrents. Toutefois la
promotion peut augmenter la sensibilité des consommateurs au prix, son
coût réel peut être important. Elle est facilement
contrée par la concurrence.
3.4.4. Le sponsoring
Le sponsoring est un moyen de communication qui consiste pour
une entreprise à contribuer à une action sociale, culturelle ou
sportive. Il y'a plusieurs formes de contribution : financière,
matérielle ou technique. En retour l'organisme ayant comme partenaire
l'entreprise, doit fournir une visibilité à celle-ci lui
permettant d'améliorer ses valeurs, d'augmenter sa
notoriété et son image47(*).
Un autre atout est offert aux entreprises qui s'engagent dans
le sponsoring : le transfert des valeurs de l'événement
sponsorisé sur la marque de l'entreprise qui sponsorise. Cependant, les
effets du sponsoring sont difficilement mesurables, actions trop souvent
ponctuelles mais aussi pas assez de vision à long terme.
Le but des stratégies de communication est de
transmettre des informations auprès du public visé, de
façon à modifier leur connaissance, leur attitude et leur
comportement vis-à-vis de l'entreprise, de la marque ou d'un produit.
Les entreprises de téléphonie mobile utilisent
donc plusieurs techniques de communication : publicité (à
travers les médias, les pancartes publicitaires,...), promotion des
ventes (téléphones à bas prix, bonus sur achat des cartes,
SMS gratuits...), le marketing direct (distribution des prospectus montrant des
offres promotionnelles ou autres...) et le sponsoring.
L'adoption des stratégies par des entreprises de
téléphonie mobile après avoir fait un diagnostic interne
et externe, permet à celles-ci d'être plus concurrentielle dans
les gains de parts de marché et leur protection. Elles reposent, dans
l'ère de la mondialisation, sur des innovations technologiques
susceptible de garantir l'amélioration de la qualité des
services, la fidélisation de la clientèle et l'extension du
marché qui n'est possible que par la réalisation des
investissements.
Chapitre 2 : Analyse des stratégies
déployées par les sociétés de
téléphonie mobile au Congo
A la faveur du développement des nouvelles technologies
de l'information et de la communication (NTIC) et de l'internationalisation des
firmes multinationales évoluant dans la téléphonie mobile,
le Congo n'est pas resté en marge de cet essor avec l'implantation de
quelques entreprises dans ce domaine. L'objet de ce chapitre consiste d'abord
à présenter le marché de la téléphonie
mobile au Congo (section1), et à analyser les différentes
stratégies appliquées par ces entreprises et leur impact sur la
position concurrentielle (section 2)
Section1 : Présentation du marché de
la téléphonie mobile au Congo
L'intérêt de cette section est
d'appréhender les aspects liés à la
téléphonie mobile au Congo. Il s'agit notamment du cadre
réglementaire, des différents opérateurs de
téléphonie mobile et des caractéristiques de la demande.
Chaque aspect évoqué fait l'objet d'un paragraphe.
Paragraphe1 : Cadre réglementaire de la
téléphonie mobile
La réglementation est l'un des déterminants
essentiels du processus concurrentiel dans le secteur des
télécommunications. Elle consiste à veiller au bon
fonctionnement et au développement de l'ensemble du secteur. C'est
d'elle que dépend l'environnement concurrentiel dans lequel
évoluent les entreprises en compétition.
Au Congo, c'est l'application de la loi 14/97 du 26 Mai 1997
qui autorise l'ouverture à la concurrence du marché des
télécommunications. En effet, l'ONPT (office national des postes
et télécommunications) entreprise publique crée par la loi
9/64 du 25 juin 1964 détenait à elle seule le marché des
télécommunications. Ce monopole a été aboli par la
loi 14/97 selon laquelle l'exploitation et la réglementation en
matière de télécommunications relève du
ministère des postes et télécommunications chargé
des NTIC.
Cette libéralisation s'est accompagnée de la
création, par décret n° 98-86 du 25 Février 1998, de
la direction générale de l'administration centrale des postes et
télécommunications (DGACPT), au sein du ministère en
charge des postes et télécommunications et des NTIC. Cette
instance est compétente en matière d'instruction des demandes de
licences délivrées par le ministère de tutelle
(décret 99-188 du 29 octobre 1999), de fixation des droits, taxes,
frais et redevances (arrêté 2711 du 7 mars 2005), du recouvrement
de ces charges, de leur gestion et du contrôle des fréquences
radioélectriques des services d'interconnexion (décret 99-187 du
29 octobre 1999). Les tarifs y afférant sont négociés
entre les parties concernées et la DGACPT intervient en cas de
désaccord.
La loi 14/97a favorisée ainsi l'entrée des
opérateurs privés de téléphonie mobile. En effet,
le début de la téléphonie mobile au Congo est
marqué par l'implantation de l'opérateur Cyrus qui
développe le réseau cellulaire Cyrtel et la norme D-AMPS dont
l'autorisation d'exploitation lui avait été octroyée
dès 1997. Cet opérateur présent seulement dans les deux
grandes villes Brazzaville et Pointe-noire n'a malheureusement pas connu un
grand succès et a déposé son bilan en 2002.
Après les violences armées de 1997, un
deuxième opérateur Celtel lance ses activités le 15
Décembre 1999. Celui-ci connaît une extension fulgurante vers
l'intérieur du pays. Le 19 Mai 2000, un troisième
opérateur fait son entrée sur le marché de
téléphonie mobile : Libertis Telecom, une filiale du groupe
égyptien ORASCOM Télécom. Comme Celtel, celui-ci utilise
le système GSM mais ne couvre que peu de localités.
Plus tard, l'ONPT est dissout par ordonnance
présidentielle 8/O1 du 1er juillet 2001. Cette ordonnance
visait la création de deux entités à caractère
public, industriel et commercial, dont la Sotelco (société de
télécommunications du Congo) chargée d'établir,
d'exploiter et de développer tout type de réseau de
télécommunications. Suite à l'approbation par le
parlement en février 2003 de l'ordonnance présidentielle de
juillet 2001, la Sotelco perd son statut de société publique pour
acquérir celui de société anonyme unipersonnelle.
Toutefois, cette entreprise conserve le monopole des services de base de
télécommunications en jouant un rôle structurant. Suite
à cela, la téléphonie mobile va constituer le grand moteur
de l'évolution des télécommunications au Congo.
Après six années d'existence au Congo, Libertis
Telecom se voit racheter ses actifs le 9 décembre 2005 par MTN
International, un groupe Sud-africain. Cela ne change certes pas le nombre
d'opérateurs sur le marché mais va intensifier le processus
concurrentiel.
Enfin, un autre opérateur intègre le
marché congolais de téléphonie mobile. Il s'agit de Warid
Telecom Congo qui a lancé ses activités le 10 janvier 2008. Warid
Congo est une filiale de Warid Telecom international, une firme de
télécommunications des Emirats arabes unis (Moyen-Orient).
Il faut faire remarquer que le 1er Août 2008,
Celtel Congo a changé de dénomination après presque neuf
ans d'expérience au Congo et devient Zain Congo. Celle-ci reste, avant
tout, la continuation des activités de Celtel. Cela ne modifie en rien
la structure du marché de téléphonie mobile qui compte
actuellement trois opérateurs (Zain Congo, MTN Congo et Warid
Congo).
Paragraphe 2 : Les opérateurs de
téléphonie mobile
Pour mieux connaître chacun des trois opérateurs
évoluant sur le marché de la téléphonie mobile au
Congo, nous allons ici présenter leurs caractéristiques de
façon générale et en particulier mettre l'accent sur leurs
identités, leurs effectifs, les types de produits et services
offerts...Les autres aspects relatifs aux stratégies appliquées
par ces sociétés sont développés dans la
deuxième section.
2.1. Zain Congo
Zain Congo est une société anonyme, filiale du
groupe Zain. Crée en 1983 au Koweït, Zain est l'un des leaders de
la téléphonie mobile dans les marchés émergents
connu sous le label MTC (Mobile télécommunications
company). Cette société est présente dans 15 pays
d'Afrique et 7 pays du Moyen-orient.
En 10ans cette société est passée de
??Celtel à vous la parole'' à ??Celtel la vie en mieux '' pour
aboutir au slogan ??Zain un monde merveilleux''. En effet Zain en arabe
signifie « beau, bon et merveilleux ». Le nouveau logo
présenté ci-dessous représente l'éclat, le coeur et
l'appartenance qui sont des notions ayant une connotation positive universelle
malgré les différences culturelles.
Le tourbillon'' est inspiré de l'idée d'une
aura, facteur important dans la vie et synonyme de croissance, de progression
et de diversité.
Ce changement de marque et d'identité visuelle
d'après les concepteurs est de partager avec le monde une histoire de
réussite africaine. Le but visé étant une
amélioration des prestations des services dans différentes
opérations48(*).
Le siège social de Zain Congo est situé à
Brazzaville. Cet opérateur offre plusieurs produits et services à
savoir MMS, Internet mobile, recharge électronique (SAP SAP),
Roaming international, message texte national et international, service
clientèle, messagerie vocale, services post payés et services
prépayés.
Zain Congo a un effectif de 394 employés49(*). Elle offre la plus grande
couverture nationale, soit 786 localités couvertes à ce jour, ce
qui permet à près de 85% de la population congolaise de
bénéficier de ses nombreux services50(*).
La société zain participe également dans
le domaine social. Elle met au point des initiatives dans le domaine de
l'éducation, la culture, la musique, la lutte contre le SIDA.
2.2. MTN Congo
MTN Congo, société anonyme, est une filiale du
groupe MTN dont le siège est en Afrique du Sud. Le groupe MTN
(Mobile Telephone Network) est une marque internationale de grande
notoriété présente aujourd'hui dans 21 pays d'Afrique et
du Moyen-orient.
Le slogan de MTN Congo est « Everywhere you
go » c'est à dire « Où que vous
alliez » reflète une volonté progressiste. Sur son logo
présenté ci-dessous les couleurs jaune, bleu, blanc et rouge
reflètent l'espoir d'un lendemain encore plus beau.
MTN Congo a son siège social à Brazzaville et
présente une gamme de produits et services variés tels
que : Call me et Libota (en exclusivité), la conférence
d'appels, le double appel, le Clir, le transfert de crédit (Me2u), le
Roaming, MTN zone (en exclusivité) et une gamme d'offres
prépayée et post payée.
Cette société emploie prés de 200
congolaises et congolais dont la moyenne d'âge est de 30 ans. Leur
effectif est constitué de jeunes sortis pour la plupart des
écoles et universités congolaises. Elle engage aussi
indirectement près de 5000 personnes à travers son réseau
de distribution51(*).
Actuellement, MTN est présent dans 262 localités
du pays et couvre 70 % de la population congolaise.
MTN Congo intervient également dans le domaine social,
au travers des aides et financements multidimensionnels dont : la lutte
contre le SIDA, l'éradication de la
pauvreté, le renforcement des infrastructures scolaires, l'aide
à l'enfance et le sport.
2.3. Warid Congo
Warid Congo est une société anonyme qui fait
partie de Warid Telecom international, filiale du groupe Abu Dhabi. Warid
Telecom international a lancé son premier réseau GSM au Pakistan,
ensuite au Bangladesh. La filiale Warid Congo est du point de vue du groupe, le
deuxième opérateur GSM africain après Warid Ouganda.
De son slogan « communiquez sans limite »
Warid Congo se veut une compagnie rendant la communication fluide et facile
entre ses abonnés. Le nom Warid est un mot arabe qui signifie
« oasis», un mot du grec ancien qui désigne une zone de
végétation isolée dans un désert stérile. Le
logo de Warid Congo présenté ci-dessous à pour couleurs le
blanc, le bleu et le rouge.
A travers son offre prépayée de base, Warid
Congo offre des produits et services tels que l'envoi et réception des
SMS, messagerie vocale, notification de fin d'appel, mise en attente d'appel,
appel en conférence, alertes d'appel en absence, recharge en IVR ou USSD
etc. Elle offre en exclusivité d'autres services à valeur
ajoutée (VAS) comme WaridMusik (Caller Ring Back Tone), Waridfoto
(MMS)...
En ce qui concerne le personnel, 80% de ses employés
sont des congolais. Avec son installation Warid Congo a crée 200 emplois
permanents et 10 000 emplois indirects.
Warid Congo couvre pour l'instant huit (8) localités de
l'intérieur du pays en dehors de Brazzaville et Pointe-Noire. Il s'agit
de : Dolisie, Gamboma, Kinkala, Mokeko, N'kayi. Ollombo, Ouesso,
Oyo52(*).
Un certain nombre de remarques émergent de l'analyse de
l'offre de services des trois opérateurs :
· La première remarque que l'on peut faire est que
du fait de l'interconnexion des réseaux instituée par
décret n°99-187 du 29 octobre 1999,les opérateurs, bien
qu'étant en concurrence, sont complémentaires dans les appels
téléphoniques et la messagerie. Cette
complémentarité qui est essentiellement d'ordre technique se
manifeste par la fonction de relais que chaque opérateur peut assurer
pour les autres en permettant à deux abonnés de réseaux
différents de pouvoir communiquer. (B. Makosso, 2005)53(*).
· La deuxième est que ces trois opérateurs
mobiles utilisent tous le système GSM. Ainsi le passage d'un
réseau à l'autre ne nécessite pas pour le consommateur
l'achat d'un nouveau téléphone. Sauf pour les
téléphones à n carte SIM unique vendus par Zain et MTN.
Pour Karyn Poupée (2003)54(*), « ces téléphones sont dits
«simlockés» et nécessitent, pour accepter une carte, la
saisie d'un code de «désimlockage» normalement fourni par le
constructeur à l'opérateur, qui doit le communiquer à ses
clients sur demande ».
· La troisième est que ce marché est
exploité sous une forme oligopolistique (les trois opérateurs
étant en concurrence directe). L'élément commun à
travers lequel la concurrence s'exprime plus intensément se situe au
niveau des communications téléphoniques et les tarifs
d'abonnement (pour les services offerts aux entreprises). Les opérateurs
interrogés estiment que les services en dehors de la voix ne rencontrent
pas assez de marché au Congo55(*).
· La dernière remarque porte sur les
investissements de ces trois opérateurs. En effet, les trois
opérateurs de téléphonie mobile sont le fait des
investissements directs étrangers. Cette participation
étrangère a introduit d'importantes innovations dont l'impact est
tout à fait perceptible au niveau des stratégies de l'offre et de
conquête de la demande.
Paragraphe 3 : Les caractéristiques de la
demande
En microéconomie, la demande représente la
quantité d'un produit que les consommateurs sont prêts à
acheter à un prix donné. En rapport à la
téléphonie mobile, il est question de se fixer sur les
comportements et attitudes des consommateurs aux services de
téléphonie mobile.
Le marché de la téléphonie mobile au
Congo concerne actuellement une partie importante de la population. Ainsi plus
d'un million cinq cent mille (1 500 000) congolais disposent d'un
téléphone portable soit un taux de pénétration de
plus de 38% dont la population estimé à 3.900.000
habitants56(*).
Sur la connaissance de l'existence des sociétés
de téléphonie mobile, une enquête a été
réalisée par le cabinet OVTSF-Conseil57(*) en 2000 sur un
échantillon de 1052 personnes. Cette enquête avait
révélée que c'est à travers la publicité
(48%), les amis et les parents (52%) que les consommateurs congolais ont pris
connaissance de l'existence des sociétés de
téléphonie auxquelles ils sont abonnés. C'est dans ce
contexte que B. Makosso (2005)58(*) pense que la publicité agit sur le processus
concurrentiel en affectant les opportunités d'achat des consommateurs.
Il affirme aussi que le poids des réseaux familiaux et amicaux dans
la relation marchande entre consommateur et opérateur de réseau
téléphonique a des effets amplificateurs sur les
externalités que ces réseaux génèrent. Ce qui
laisserait croire que dans un tel contexte, les externalités de
réseau auraient des effets beaucoup plus significatifs sur la
concurrence.
Cette étude de l'OVTSF a également
révélé que: lorsque l'on a interrogé les
abonnés aux différents réseaux pour savoir ce qu'ils
feraient si un autre réseau que celui auquel ils sont abonnés,
leur assurait un service téléphonique de meilleure qualité
et leur offrait des meilleurs tarifs, 66% d'interrogés répondent
qu'ils changeront de réseau et 34% qu'ils ne changeront pas de
réseau. Un autre facteur entre aussi en compte. En effet, il n'est pas
rare de rencontrer un passant avec deux (2) ou trois (3) appareils
téléphoniques portable en main. La raison en est que chacun
voudrait détenir un numéro de chaque opérateur de la
téléphonie mobile et payer aussi moins chers les appels
surtaxés entre deux (2) opérateurs différents. Nous
pouvons ainsi déclarer que la demande sur ce marché est
très sensible au prix et moins sensibles au coût de changement.
Cette étude montre de même que les motivations
d'achat et le choix des clients sont dirigés par l'accessibilité
à l'abonnement et le coût de l'abonnement ainsi que les tarifs
abordables des communications et des autres services. Ajuster les tarifs, c'est
tout l'enjeu des efforts considérables que font les opérateurs
mobiles. Facturation à la seconde, possibilité de recharger la
carte d'un ami ou d'un parent à distance, service de rappel gratuit pour
être joint quand on n'a plus d'unité... Ce qui explique
l'explosion de la demande de téléphone portable par le
consommateur congolais. Cela peut être également dû à
l'effet de mode d'un côté, et la faible demande de
téléphone fixe d'un autre côté.
Ses caractéristiques sont toujours d'actualité
pour le consommateur congolais. En effet, on constate de nos jours un voeu
grandissant des congolais à s'abonner à plusieurs réseaux.
Ils ne se résignent pas s'ils en ont les possibilités à
avoir deux ou trois portables et de téléphones à double
SIM. Selon le rapport de la DGACPT59(*) un tiers (1/3) des abonnées de
téléphonie mobile ont au moins deux SIM. Les abonnés
veulent ainsi bénéficier de plusieurs promotions, des offres de
chaque opérateur. On a l'impression que les congolais détenteurs
de trois cartes SIM s'adonnent au plus offrant des trois
sociétés. Ces consommateurs ont l'embarras de choix car celles-ci
proposent au quotidien des services aussi intéressants les uns que les
autres.
Face à ces attitudes chaque société doit
s'efforcer à fidéliser ses clients en apportant des services
satisfaisants et surtout en innovant de manière perpétuelle leurs
services. Cela permet d'obtenir une bonne position concurrentielle et plus de
part de marché.
Ainsi dans le secteur de téléphonie mobile au
Congo les caractéristiques de l'offre et de la demande sont des facteurs
qui permettent de comprendre la concurrence qui y règne. Cela permet de
mieux appréhender les stratégies mises en place par chaque
opérateur.
Section 2 : Analyse des stratégies
appliquées par les opérateurs de téléphonie
mobile au Congo et leur
impact sur la position concurrentielle
Pour gagner les parts de marché et accroître le
nombre d'abonnés, tout en recherchant un avantage concurrentiel, les
opérateurs développent diverses stratégies. Celles-ci
comportent des avantages tout comme des inconvénients. L'objet de cette
section est de présenter non seulement les stratégies d'offre et
les stratégies de conquête de la demande mais aussi leur impact
sur la position concurrentielle. Tout cela se fera à travers trois
paragraphes relatifs à chacun des aspects évoqués.
Paragraphe 1 : Les stratégies de l'offre
des opérateurs
L'offre désigne le « volume des biens et
services mis à la disposition du marché afin d'être
vendus ». Ces produits ou services sont échangés sur le
marché moyennant un prix. Les stratégies d'offre de services des
opérateurs de téléphonie mobile sont donc basées
sur les variables essentielles d'action sur l'offre que sont les produits ou
services et le prix. Pour en savoir davantage sur l'application de ces
stratégies par les opérateurs implantés au Congo, nous
allons aborder respectivement le cas de Zain, MTN et de Warid.
1.1. La stratégie d'offre de Zain
Congo
Pour l'élaboration de sa stratégie, la
société de téléphonie mobile zain Congo
privilégie l'offre des produits et l'offre des services.
1.1.1. L'offre des produits
S'agissant des produits, Zain offre des
téléphones de marques différentes à savoir :
Nokia, ZTE, Samsung, LG, Sony Erikson, Sagem...Ces appareils regorgent
plusieurs options allant de la composition des sonneries, les jeux,
infrarouge, Radio FM, lecteur mp3, Bluetoof, au navigateur Web
intégré. L'ampleur de la gamme de zain est très
affichée. Cette gamme se relativise sur les types, séries ou les
versions selon l'effet de mode. Zain s'adresse ainsi à un segment de
marché différent attirant des clients au goût et au besoin
diversifiés, Zain utilise une politique d'extension de gamme. De toute
la gamme de ces produits, seul ZTE fait l'objet d'une promotion et est vendue
à un bas prix. La marque ZTE est accompagnée d'un logo de type
Zain permettant l'identification et la différenciation par rapport aux
produits des concurrents. Zain opte pour la stratégie de marque
multiple.
La carte SIM de Zain est vendue à 500frs avec 400frs de
crédits inclus. Le renouvellement de la carte SIM au cas de perte se
fait au service client zain moyennant un montant de 1000FCFA (500frs pour le
renouvellement et 500frs de crédits).
Zain met également à la disposition des
consommateurs des cartes de recharge de sept sortes à des tarifs
variés. Les cartes prépayées sont des offres d'abonnement
à la téléphonie mobile, sans être contraint à
toutes souscriptions minimales dans le temps. Les appels sont
déjà payés d'avance et le solde disponible
décroît au fur et à mesure que la communication se fait.
Les cartes de recharge offertes par Zain sont précisément des
cartes au prix de 200, 500, 1.000, 2.500, 5.000, 10.000 à 45.000FCFA.
1.1.2. Offre des services
Les services offerts par Zain visent deux types de
clients : les particuliers (hommes d'affaires, commerçants,
fonctionnaires, élèves et étudiants, artisans et
ménagères) et les grandes entreprises.
a) L'offre des services Zain aux
particuliers
Outre les services de base (Appels, message texte, messagerie
vocale...), Zain offre aux particuliers le service c'est pour toi (Cpt)
qui permet à l'abonné Zain d'envoyer du crédit à un
autre abonné du même réseau. Il est également
possible à l'abonné Zain de recourir à la recharge
électronique (Sap Sap) sans utiliser une carte de recharge pour
approvisionner son compte en crédit de communication.
L'abonné Zain peut accéder à l'Internet
sans fil à partir de son téléphone, si celui-ci est
compatible. Cela se fait également par le biais d'un ordinateur en
utilisant une carte PC ou un modem USB. De plus, Zain a des accords de Roaming
avec 72 pays dans le monde dont 48 en Afrique. Zain a ainsi crée le
réseau unique, le premier réseau sans frontière dans le
monde. En effet, le réseau unique permet aux abonnés de Zain
d'utiliser leur téléphone partout où le réseau Zain
est implanté. Ce service permet à tous les clients Zain
d'utiliser leur téléphone au delà des frontières
sans devoir payer des frais de Roaming ou des frais supplémentaires
lorsqu'ils reçoivent des appels. Les appels des services roaming sont
fixés aux tarifs locaux en vigueur et le cout d'un SMS (domestique et
international) à 149frs.
L'analyse de l'évolution de la grille tarifaire des
offres prépayées de zain (ex Celtel) aux particuliers de
2004-2008 présentée en Annexe N° 160(*) montre plusieurs changements
de modalités.
En 2004, la tarification des appels entre abonnés
Celtel se faisait par tranches horaires en subdivisant le jour en
trois : heures pleines, heures creuses et la soirée. Les tarifs
variaient progressivement des heures pleines à la soirée passant
de 120frs à 235FCFA la minute. La même
année, les appels des abonnés Celtel vers les autres
réseaux par contre, étaient fixés à 235frs et la
tarification des appels vers l'international variait selon
deux zones : Afrique - Europe et le reste du monde. La tarification
était respectivement de 950frs pour la première zone et 1100frs
pour la seconde zone.
Entre 2005 et 2007 apparues deux modalités de services
prépayées : Celtel bienvenu et Celtel business. Celtel va
revoir sa tarification à la baisse. C'est ainsi que, pour les appels
entre abonnés de Zain, la subdivision se fait en heures pleines et en
heures creuses pour Celtel bienvenu et Celtel Business. Ici, le coût de
l'appel passe à 195frs/min au lieu de 235frs en heures pleines soit une
baisse de 17,02%. Tandis que en heures creuse la minute est fixée
à 150frs au lieu de 180frs soit une baisse de 16,66% par rapport
à 2004. Pour Celtel business par contre, les appels sont fixés
à 140frs la minute quelque soit l'heure. Au cours de cette même
période, la tarification des appels vers les autres réseaux
nationaux est maintenue dans Celtel bienvenu soit 235frs et revue à la
baisse dans Celtel business à 200frs.
Pour les appels vers l'international, les tarifs sont
fixés selon les sous régions du monde et l'on remarque une forte
baisse allant de 195frs à 650frs. Cette tarification est maintenue
jusqu'aujourd'hui. Cependant, notons que dans la période 2005-2006, les
SMS étaient taxés à 50frs au niveau national et 250frs au
niveau international. Cette tarification de SMS va être maintenue en 2007
au niveau national à 50frs et baissé Au niveau international
à 125frs, soit une baisse de 50%.
Depuis 2008, Zain a lancé la tarification à la
seconde. Les appels ne sont plus seulement taxés à la minute mais
également à la seconde. La tarification à la minute se
fait selon deux modalités en fonction de la consommation
mensuelle : Excellence et Confiance. La tarification par tranches horaires
n'est maintenue qu'au niveau de Confiance. Ainsi, pour les appels entre
abonnés de Zain, les tarifs sont fixés à 145frs en heures
creuses et 125frs en heures pleines. En ce qui concerne Excellence, on note que
les tarifs des appels ont baissé à 120frs la minute. La
tarification des appels à la seconde est quant à elle,
fixée à 4frs.
Pour les appels vers les autres réseaux, le coût
de l'appel est fixé à 66FCFA pour la tarification à la
seconde. Cependant à la minute, celui-ci se fait par tranches horaires
dans Confiance. Le coût de l'appel en heures creuses est fixé
à 205frs et a baissé de 30frs par rapport à Celtel
Bienvenu. Il a augmenté par contre de 5frs par rapport à Celtel
Business. En heures pleines, l'appel est taxé à 255frs soit une
augmentation de 20frs par rapport à Celtel bienvenu et de 55frs par
rapport à Celtel business. Pour Excellence, la minute est taxée
à 145frs soit une baisse de 38,30% par rapport à Celtel bienvenu
et 27,5% par rapport à Celtel business.
Remarquant que, dans le service de messagerie, une
distinction est faite au niveau national entre les SMS Zain-Zain et Zain vers
les autres réseaux. Ainsi, les SMS entre abonnés Zain sont
taxés à 25frs soit une baisse de 50%. Les SMS vers d'autres
réseaux (MTN, Warid) et vers l'international sont par contre maintenus
respectivement à 50fr et 125frs.
L'analyse de ces services et de leurs tarifs montre
qu'après avoir utilisé en 2004, un service prépayé
unique au niveau des appels nationaux, zain (Celtel) a procédé en
2005 à une diversification du service prépayé en deux
modalités : Celtel bienvenu et Celtel business.
De 2005 à 2007, Zain (ex Celtel) revoit à la
baisse ces tarifs surtout pour les opérations entre ses abonnés.
Zain met en oeuvre une stratégie de domination pour consolider sa part
de marché et fidéliser sa clientèle. Zain a misé
ainsi sur une tarification dégressive en fonction des heures
d'utilisation et de la destination des appels, ce qui permet de réguler
l'affluence sur le réseau en fonction de ses capacités.
Pendant presque deux ans zain utilisait presque les
mêmes tarifs prépayés constituant une « ombrelle
de prix ». Cette stratégie d'ombrelle ne pouvait pas
être maintenu jusqu'en 2008 dans un environnement de plus en plus
concurrentiel. C'est dans ce contexte que zain va changer de tarification au
cours de cette année. La tarification à la seconde lancée
dans cette période constitue une innovation dans le marché
congolais de téléphonie mobile. Cela constitue une
stratégie concurrentielle visant à dissuader ses concurrents.
En utilisant un réseau unique, Zain applique une
stratégie de multinationalisation. Cela lui permet de protéger
son marché et d'acquérir un avantage concurrentiel durable vis
à vis de ces concurrents.
b) offre des services Zain aux clients professionnels
et entreprises
A ceux-ci, Zain offre le service prépayé et le
service post payé.
- Le service prépayé
Le service prépayé est un service
facturé avant consommation. Pour le compte des clients professionnels de
Zain, il s'agit du refil encore appelé offre payphone. Ce service est
offert aux clients professionnels moyennant 45000frs. Cela a permis
l'émergence des cabines téléphoniques en abondance dans la
plupart des localités où Zain est implanté. Le refil
consiste au rechargement automatique du compte du client Zain tous les premiers
du mois. Cette méthode tout à fait flexible permet
également, en cas de besoin d'ajouter du crédit de communication.
L'offre se fait sans frais d'abonnement. Le quotidien du Congolais s'est
trouvé un peu simplifié et amélioré à
travers ce service.
L'analyse de l'évolution de la grille tarifaire des
offres prépayées de zain (ex Celtel) aux clients professionnelles
de la période 2004-2008 est présentée en Annexe
N°161(*) et montre ce
qui suit :
Entre 2005 et 2007, zain utilisait les tarifs
spécifiques pour les appels sur les services que voici : Cabine,
ambassade et Pro. Leur tarification révèle que les cabines
étaient taxées à la seconde selon la destination
(nationale et internationale) avec des montants allant de 42frs à 258frs
pour 15 secondes. Pour les services Ambassade et Pro par contre la tarification
se faisait à la minute. La tarification variait entre 105frs et 650frs
selon la destination pour le service Ambassade tandis que pour le service Pro
les tarifs utilisés par Zain (Celtel) variait entre 120frs et 650frs
selon la destination. Les SMS pour ces services étaient fixés
selon les normes de la même période.
Depuis 2008, zain a changé de tarification au niveau
des cabines. Les appels nationaux sont taxés à 27frs pour les
appels vers zain et 30frs pour les appels vers les autres réseaux pour
15 secondes soit une baisse respective de 35,71% et de 28,57% par rapport
à 2007. Ces services sont taxés aux particuliers à
50frs.
- Le service post payé
Ce sont de services dont la facturation se fait après
consommation. L'offre post payé est constituée des services
suivants : Eco, Business et First.
A travers le service Eco, Zain offre la possibilité aux
sociétés d'accéder à l'Internet par le
téléphone (Wap), d'acquérir des groupes fermés
d'utilisateurs permettant ainsi aux employés d'une même
société de communiquer entre eux à moindre coût.
Pour acquérir le service Eco, il faut une caution de garantie de
200.000F. Les frais d'abonnement mensuel au service Eco sont fixés
à 17835FCFA comme en 2004.
Grâce au service Business, Zain donne l'accès
à des tarifs fixes d'abonnement mensuel avec des réductions
allant jusqu'à 30%. La société peut également
bénéficier des tarifs avantageux vers les réseaux fixes et
mobiles de la République démocratique du Congo (RDC). Pour
acquérir le service Business, il faut également une caution de
garantie de 200.000FCFA et 5250FCFA payable au début de chaque mois.
Avec First, zain offre la possibilité aux entreprises
de souscrire à plusieurs abonnements, à bénéficier
des tarifs préférentiels pour les appels locaux, et des tarifs
avantageux vers tous les réseaux mobiles et fixes de la RDC.
L'acquisition de ce service exige une consommation mensuelle supérieure
ou égale à 45000F. Pour les appels, la tarification se fait
à la minute suivant les destinations.
Pour les services post payés, l'annexe
N°162(*)
révèle qu'en 2004, les appels étaient taxés
à la minute en dehors de l'adresse électronique qui était
gratuit et de l'abonnement fixé mensuel à 17835frs. Le tarif
minimum était fixé à 84frs pour la boite vocale. Le tarif
maximum s'observait au niveau de l'appel international soit 773frs.
En 2005, on note l'apparition des services Eco, Business,
First et Roaming. Le service Eco est taxé entre 125frs et 650frs, le
service Business entre 140frs et 650frs et le service First entre 120frs et
650frs. Il s'avère si la tarification est identique au niveau
international, on remarque le service Eco est le moins cher suivi de First et
Business. Les SMS sont taxés au niveau des services Eco, Business et
First à 83frs quelque soit l'heure.
Il apparaît que Zain applique une stratégie
visant à baisser les tarifs au niveau des opérations entre
abonnés zain. Par contre, pour les opérations vers les autres
réseaux, la baisse des tarifs n'est pas aussi importante. Zain vise la
fidélisation de sa clientèle pour conserver sa position
vis-à-vis de ses concurrents.
1.2. La stratégie d'offre de MTN
Congo
1.2.1. Offre de produits
L'ampleur de la gamme de produits de MTN Congo est assez
affichée mais moins variée. En ce qui concerne les produits, MTN
offre des téléphones de marques différentes
généralement dans le cadre des promotions périodiques. Il
s'agit par exemple de ZTE, HUAWEI, MOTOROLA... MTN offre donc des
téléphones à des prix abordables. Cette stratégie
vise à mettre à la disposition du consommateur des
téléphones disposant des fonctions simples à des prix bas.
Cela s'est avéré être un moyen efficace de vendre des SIM
et donc d'augmenter le nombre d'abonnés. En effet, les prix de promotion
que propose MTN sont à la portée de toutes les couches sociales.
Ces prix restent assez bas au regard des revenus des populations pauvres. Il
faut noter que la carte SIM MTN est vendue à 600Frs avec 500Frs de
crédits inclus. L'abonnement est gratuit. Il en est de même pour
le renouvellement de la SIM en cas de perte de celle-ci.
MTN offre en outre une gamme de cartes de recharge très
variées exclusivement réservées aux abonnés
prépayés. Ses cartes permettent d'alimenter le compte de ceux-ci
en crédits de communication. Actuellement, MTN Congo met à la
disposition du consommateur six types de cartes de recharge au prix de :
500, 1000,2000, 15000 et 40000 FCFA.
1.2.2. Offre de services
Comme Zain, MTN vise deux types de clients : les
particuliers et les entreprises.
1.2.2.1. Offre de services de MTN aux
particuliers
La politique de MTN Congo consiste à offrir à
travers ses valeurs : Can do, Leadership, innovation, Relationship et
intégrité, une qualité des services variés. Ainsi
MTN offre à part des services de base (les appels, la messagerie etc.),
des services en exclusivité comme Call Me, Libota, Flexibility,
i-charging, Internet, MTN Zone.
Le Call me, est un service qui permet à
un abonné MTN de se faire rappeler par un autre lorsqu'il n'a pas
de crédit en lui envoyant un SMS gratuit.
Le service LIBOTA pour sa part permet aux abonnés
d'appeler leurs parents ou amis à moindre coût. Tout
abonné MTN a droit à quatre numéros libota.
L'enregistrement d'un numéro est facturé à 500frs.
Pour l'internet mobile, les abonnés appellent au 123
pour l'activation et, pour 3 kilo-octets, ils paient 0,1 FCFA. 1 kilo-octet
correspond à 1000 caractères (y compris les espaces et les
ponctuations). Quant à Flexibility, c'est un service
prépayé en forme de compte et de sous compte. Il permet à
l'abonné de contrôler sa consommation en termes d'appels. Ce
service est beaucoup plus réservé aux entreprises et, à
moindre mesure, aux particuliers.
Le « i-charging » est, quant à
lui, un service international de transfert de crédit à l'instar
du service « Me2U ». Il permet depuis a un abonné de
transférer, depuis la France ou la Belgique par exemple, du
crédit de communication a une personne se trouvant au Congo.
Enfin, MTN zone, c'est un mode de tarification à la
seconde. Avec ce service, la seconde est facturée à 0,12frs et
l'abonné bénéficiera toujours des réductions allant
de 10 à 95%. D'une manière plus simple, on peut dire que MTN Zone
est un service qui permet à l'abonné d'être facturé
selon la réduction ou le pourcentage par rapport au lieu
géographique. MTN Zone est réservé aux abonnés des
plans tarifaires de services prépayées à savoir
Classik'Optima, Allo Gold et Allo Premier.
En fait, tous les abonnés ne consommant pas de la
même façon, une différenciation quant à la
tarification a été faite suivant leur consommation mensuelle. On
parle ainsi de plans tarifaires.
Classik'Optima est le plan tarifaire dont a droit tout
abonné prépayé juste après avoir pris son
abonnement. L'appel est facturé à 150frs la minute vers les
numéros MTN, vers les autres réseaux et vers l'international.
L'abonné y est assujetti tant qu'il consommera moins de 40.000frs le
mois.
L'accès à Allo Gold est acquis lorsqu'un
abonné consomme à partir de 40.000frs de crédit dans
l'intervalle d'un mois. Une fois dans Gold, l'abonné
bénéficie d'une réduction sur ses appels vers MTN. Pour se
maintenir en Gold, l'abonné devra atteindre le seuil de 40.000frs
après un mois, sinon il est automatiquement rétrogradé sur
Classik' Optima.
Cependant pour accéder à Alo Premier,
l'abonné doit consommer un minimum de 100.000frs s'il est à
Classik'Optima et 60.000frs s'il est sur Allo Gold. Le principe d'un mois reste
valable et l'abonné est facturé par tranches de 15 secondes. Sur
Allo Premier, la période de validité s'étend sur deux mois
renouvelables à condition d'atteindre le seuil au plus tard le jour de
la date d'anniversaire.
L'évolution des tarifs des services
prépayés de base (appels, SMS) de MTN (ex Libertis)
présenté en annexe N°263(*) montre qu'en 2004 Libertis utilisait quatre
plans tarifaires : Allo Classique, Allo Optima, Allo Gold et Allo Premier.
En Allo Optima, la tarification se faisait par tranches horaires. Tandis que en
Allo Classique, Allo Gold, et Allo Premier Libertis appliquait la tarification
par minute.
Ainsi, les appels entre abonnés Libertis en Allo optima
étaient fixé à 200frs en heures pleines et à 120frs
en heures creuses. En Allo Gold et Allo Premier ces appels étaient
taxés à 120frs la minute par contre ils étaient
fixés à 200frs en Allo Classique.
Les appels entre Libertis et les autres réseaux sont
fixés à 230frs la minute en Allo Classique, 200frs en Allo Gold
et 150frs en Allo Premier. En Allo optima ces appels étaient
taxés à 260frs en heures pleines et à 200frs en heures
creuses.
Les appels au niveau international sont fixés à
1000frs en Allo Classique, 800frs en Allo Gold et 650Fen Allo Premier. Ces
appels sont taxés en Allo Optima aux tarifs 1200frs en heures pleines et
800frs en heures creuses.
Le coût d'un SMS est fixé à 40frs au
niveau national et 250frs à l'extérieur en Allo Classique, Allo
Gold et Allo Premier. En Allo optima, Libertis garde la même
tarification, sauf pour les SMS vers d'autres réseaux nationaux (intra)
taxés à 80frs.
Entre 2005 et 2007, MTN maintient les tarifs des appels de
2004 en Allo Classique, Allo Optima et Allo Gold. Tandis qu'en Allo Optima la
tarification ne se fait plus par tranches horaires comme en 2004. Ainsi les
tarifs des appels entre abonnés MTN, vers les autres réseaux et
vers l'international sont respectivement de 200frs, 230frs et 1000frs. Au cours
de cette période, MTN baisse de moitié (50%) le coût d'un
SMS entre ses abonnés (20frs) et vers l'international (125frs). Il faut
noter que les SMS vers les autres réseaux nationaux sont maintenus
à 40frs tandis que vers les autres réseaux MTN ils sont
fixés 100frs. MTN maintient les tarifs des appels entre ses
abonnés.
En 2008, MTN va fusionner les plans tarifaires Allo classique
et Allo optima en un seul dite Classik'optima. En outre, MTN maintient les
tarifs des appels entre ses abonnés comme en 2007en Allo Gold et Allo
Premier .En Allo ClassiK'optima, ils sont fixés à 150frs soit une
baisse de 25%. Au niveau des appels envers les autres réseaux on note
une baisse des tarifs pour l'ensemble des modalités de tarification. Ces
tarifs sont respectivement fixés à 150frs en Allo classik'optima
et Allo gold soit une baisse respective de 34,47% et 25% tandis qu'en Allo
Premier ils sont fixés à 145frs soit une baisse de 3,33%. La
tarification des appels vers l'international est identique à tous les
plans tarifaires. Elle est fixée à 150frs soit une baisse de 85%
en classik'optima, 81,25% en Allo Gold et 76,92% en Allo Premier. Les
coûts des SMS au cours de cette année correspondent à ceux
de 2007.
Il en ressort qu'en 2004, Libertis utilisait une
stratégie d'abandon. Cette stratégie visait à un retrait
progressif du marché et ne lui a pas permis de revoir sa tarification
à la baisse. Avec l'arrivée de MTN en fin 2005, on note une
diversification et des innovations dans l'offre des services. En 2008, on note
une baisse des tarifs assez importante MTN met en oeuvre ses stratégies
pour une fidélisation de sa clientèle. Elles permettent
d'attirer aussi d'autres abonnés.
1.2.2.2. L'Offre de services MTN aux entreprises et
clients professionnels
A l'instar de Zain, MTN propose également des services
post payés aux entreprises. Actuellement les services post payés
offerts sont au nombre de cinq. Il s'agit notamment de : Corporate
premier, Corporate expert, Corporate flat et Corporate flotte et
Procontrole.
Corporate premier constitue l'offre de base du post
payé. Corporate Premier vise pour sa part les entreprises qui veulent
avoir accès à 15lignes. Le service Corporate flat est offert aux
entreprises qui veulent que leurs employés puissent appeler aux
mêmes tarifs au niveau national. Corporate flotte est le seul service
post payé permettant d'orienter les appels émis vers un groupe
d'abonnés ou d'employés. Celui-ci cible les entreprises de plus
de 9 lignes. Pour les entreprises voulant octroyer mensuellement un montant de
consommation fixe à leurs employés et désireuses de
plafonner leur consommation à un seuil initialement défini, MTN
leur propose le service Procontrole.
L'accès aux services post payés actuels varie
selon les conditions d'abonnement à savoir : abonnement mensuel,
caution nationale, caution internationale. C'est la caution internationale qui
est plus chère suivie de la caution nationale puis de l'abonnement
mensuel. A part les services Corporate flotte et Procontrole, la facturation
est la même pour la caution nationale et la caution internationale
fixée respectivement à 30.000frs et 500.000frs. Par contre
l'abonnement mensuel au niveau des services Corporate premier, Corporate
expert, Corporate flat et Corporate flotte est fixé à
respectivement à 35.000frs, 30.000frs, 45.000frs et 25.000frs.
Pour Corporate flotte, la caution nationale est de 30.000frs
par ligne et la caution internationale est inexistante. L'accès
particulier au service Procontrole nécessite le suivi des conditions
suivantes : la souscription au moins à une ligne post payé,
la détention d'au moins une ligne dans une solution
prépayée, la demande mensuelle de recharge d'un crédit
à partir de 15.000frs et le paiement en avance du montant de la
recharge.
L'analyse de la grille tarifaire des services post
payés64(*) de
Libertis en 2004 montre que les appels au service post payé
étaient taxés par tranches horaires au même prix. La
facturation variait de 120frs à 800frs selon les destinations.
La grille tarifaire des services post payés65(*) Corporate premier, Corporate
expert, Corporate flat et Corporate flotte de MTN montre que la facturation est
restée la même pour les appels entre abonnés MTN, vers les
autres réseaux nationaux pour les services Corporate premier et
Corporate expert. Pour les services Corporate flat et Corporate flotte ces
tarifs ont augmenté à 150frs. Par rapport à 2004.On note
une baisse des tarifs des appels vers l'international qui sont fixés
actuellement à 350frs. Les tarifs des SMS au niveau des services post
payés correspondent à ceux pratiqués au niveau des
services prépayés depuis 2005.
Une spécificité de facturation est faite au
niveau du service Procontrole. MTN utilise pour ce service un système de
facturation basé sur la valeur du crédit à plafonner.
Ainsi MTN tient compte de trois déclinaisons :
Procontrole 1 (tarifs par tranches horaires) et Procontrole 2 dont la
facturation se fait par minute puis Procontrole 3 pour la facturation à
la seconde.
Aux clients professionnels, MTN offre un service
prépayé pour l'ouverture d'une cabine téléphonique
à partir de 44000frs. L'appel vers les abonnés MTN est
taxé à 27,5frs et à 35frs vers les autres réseaux
nationaux pour 15 secondes. Ces appels sont taxés à 50frs aux
particuliers.
De ce qui précède, il apparaît que MTN a
tendance à pratiquer une stratégie visant à baisser les
tarifs pour tous ses services. En mettant en oeuvre ces stratégies, MTN
veut en fait fidéliser sa clientèle et attirer d'autres
abonnés.
1.3. La stratégie d'offre de Warid
Congo
1.3.1. L'offre des produits par Warid
Warid offre la possibilité à ses abonnés
d'accéder à des téléphones de plusieurs marques
ayant des options de plus en plus variées : Bluetoof, camera,
double SIM, radio FM etc.
La carte SIM de Warid Congo est vendue à 500frs avec
500frs de crédits et 25 SMS gratuits pour toutes nouvelles activations.
Le renouvellement de la carte SIM se fait à la direction commerciale et
exige la présentation de la fiche de connexion établie lors de
l'abonnement initial.
Warid offre des cartes de recharge de différentes
valeurs financières à savoir 500Frs, 1000Frs, 2000Frs, 5000Frs,
10000Frs, 40000Frs.
1.3.2. L'offre des services par Warid
Warid offre à ses abonnés une offre
prépayée qui permet à ceux-ci de passer et de recevoir des
appels vocaux et les SMS vers toutes les destinations. A cela s'ajoute la
messagerie vocale, la mise en attente des appels. Warid offre également
des services à valeur ajoutée tels que : Warid Musik,
Warid alerte, Warid Foto, CLIR.
Clir (calling Line identity Restriction) est un service
désignant la restriction du numéro de l'appelant. Il permet donc
de masquer le numéro de l'abonné Warid lors de l'émission
des appels selon les besoins.il est possible pour l'abonné de choisir un
masquage partiel ou définitif.
Warid Foto pour sa part est un service qui permet à
l'abonné Warid de transmettre des photos à ses proches, de
partager du son et des images entre abonnés du réseau warid.
Warid alerte est un service qui notifie à
l'abonné warid de tous les appels manqué, le message contenant
le numéro de l'appelant qui n'a pas réussi à le
joindre.
Quant au service Warid Musik, il permet à
l'abonné d'accéder à une chanson de son choix moyennant un
SMS qui précise le nom de l'artiste et le code de la chanson.
De plus, Warid offre la possibilité à ses
abonnés d'accéder au Web (Warid net) où qu'il soit
grâce à la technologie GPRS. Le client Warid peut se connecter
à partir de son ordinateur (via un modem GPRS) ou de son portable
(compatible Wap ou GPRS) au réseau pour consulter ses E-mails, naviguer
et trouver les informations dont il a besoin.
La tarification des appels concerne les plans tarifaires Warid
Express et warid Welcome. Il existe également des modalités de
tarification des SMS et des autres services tels que Warid musik, Warid Foto et
Warid net.
L'analyse de la grille tarifaire de l'offre
prépayée66(*) de base de Warid montre qu'actuellement l'offre des
services de Warid Congo est plus destinée aux particuliers. Cette offre
prépayée se fait à travers deux services de base Warid
express pour la tarification à la seconde et Warid welcome pour la
tarification à la minute.
Pour Warid Express les appels sont taxés à 2frs
la seconde pour toutes les destinations. Par contre, en ce qui concerne Warid
welcome, ils sont fixés à 99frs la minute toute destination
confondue. Le coût d'un SMS est fixé à 20frs au niveau
national tandis qu'il est taxé à 125frs vers l'international.
En outre l'analyse de tarification des services à
valeurs ajoutée 67(*)de warid Congo montre une tarification en fonction de
l'opération à effectuer. Ainsi, pour configurer une chanson avec
le service Warid musik sur son téléphone ou son ordinateur,
l'abonné Warid dépense 250frs. Et l'envoi d'une photo, d'une
image ou d'un son entre abonnés Warid se fait à 25frs. Pour
utiliser le service internet sur son mobile ou à partir de son
ordinateur, l'abonné warid paye 0,25frs par kilooctets.
Warid offre également aux clients professionnels, un
service prépayé pour l'ouverture d'une cabine
téléphonique à hauteur de 50000frs. Les appels nationaux
sont taxés à 26frs pour 15 secondes.
Il en ressort de ce qui précède que Warid met
à la disposition des clients des produits et services à des prix
abordables. Cela peut s'expliquer par la récente entrée de cet
opérateur sur le marché de la téléphonie mobile.
Warid Congo pratique une stratégie de rabais et de marketing incisif
consistant à offrir des nouveaux produits et à taxer des appels
à prix unique toute destination.
Il faut noter que pour pénétrer le marché
congolais Warid avait signé une joint-venture avec la
société de télécommunications du Congo (SOTELCO) le
10 Aout 2006. Cette stratégie a pour objectif de s'atteler en plus du
GSM, des services de lignes fixes sans fil utilisant des technologies Wimax. Au
cours du lancement de ses activités, Warid a pratiqué un prix de
pénétration visant la baisse des prix des appels. Cela vise
à acquérir un grand nombre d'abonnés en peu de temps.
Paragraphe 2 : Les stratégies d'accrochage
de la demande
Toute demande pour être satisfaite doit être
motivée et accrochée. Ainsi, les opérateurs de
téléphonie mobile jouent sur la distribution et la communication
pour conquérir plus de consommateurs. De ce fait, nous aborderons
respectivement les stratégies de distribution et de la communication de
chaque opérateur.
2.1. Traitement de la demande par zain
2.1.1. La distribution à Zain Congo
Afin d'atteindre les consommateurs finaux, Zain dispose de
trois (3) distributeurs principaux : HP communication, GMS, Class
Accessoire (distributeur agrées). Ceux-ci contractent au nom de la
société Zain des cartes SIM, cartes de recharge et des appareils.
La liberté leur est donnée, pour l'implantation et la
commercialisation des appareils aux prix de leur choix. Par contre, il leurs
est interdit d'offrir des produits des concurrents.
Au deuxième niveau de distribution, se trouvent les
dealers ou détaillants qui n'ont pas d'obligation vis-à-vis de
Zain. Les détaillants ont, ainsi, pour source d'approvisionnements les
distributeurs agréés. Ils peuvent s'ils le veulent distribuer
d'autres produits autres que ceux de Zain.
Ensuite, les commissionnaires couramment appelés
distributeurs prennent le relais, ils se chargent de revendre les produits
(cartes de recharge surtout) aux magasins et aux cabines. D'autres parmi eux,
vendent du crédit de communication d'un téléphone
à un autre à travers les messages écrits (sms) grâce
à la recharge électronique (SAP-SAP). Zain utilise de ce fait un
circuit ultra-court.
De plus, zain dispose de service clientèle en boutique
pour des besoins nécessitant de support physique
(téléphone). A Brazzaville par exemple, ces services se trouvent
au centre ville non loin du rond point la coupole, à Bacongo vers le
marché total sur l'avenue l'OUA.
Zain détient ainsi un vaste réseau de
distribution unique au congo. En fait, les produits Zain sont présents
dans un maximum de points de ventes dans la plupart de localités
où son réseau est implanté, couvrant plus largement le
marché. Zain utilise de ce fait une distribution intensive.
2.1.2. La communication à Zain
Congo
Dans le cadre de la publicité, Zain ne recourt
qu'à quelques professionnels de la communication pour oeuvrer ses
compagnes. Pour maintenir en veille l'attention du grand public sur les
services et les produits offerts, zain utilise la presse écrite
(journaux, magasines), la radio, la télévision et les panneaux
d'affichage.
Le sponsoring des émissions radio et
télévision, événements et manifestations de tout
genre, fait partie également des actions de Zain. Il s'engage aussi dans
le domaine de l'éducation. En effet, Zain signe des protocoles d'accords
avec les autorités des écoles et universités ; par
exemple, il y'a une année en juillet 2007, l'université MARIEN
NGOUABI a bénéficié de la part de Zain une salle
multimédia qui constitue un espace de consultation Internet et aux
écoles de Makoua, Boundji et Oyo des dotations en tables blancs.
A chaque période des promotions de ventes sont offerts
aux clients, cela constitue un moyen stratégique permettant de
gêner les concurrents. A titre illustratif, pour riposter aux actions de
ces concurrents en particulier MTN-Zone et « Massolo à
gogo », Zain avait lancé la promotion « Ekiti
talo » avec des réductions allant jusqu'à 95%. Cette
promotion avait permis de fidéliser tant soi peu les clients de Zain
à court terme.
2.2. Traitement de la demande chez MTN
2.2.1. La distribution à MTN Congo
A MTN Congo, la distribution se fait à trois niveaux
avant d'atteindre le consommateur final. Le circuit de distribution des
produits part du département de vente de MTN Congo en passant par les
distributeurs agrées, des points de vente pour arriver aux consommateurs
finaux.
Les distributeurs agrées engagent des commerciaux. Ces
derniers sont aussi appelés commissionnaires car ils sont
rémunérés au rendement, certains parmi eux font la
recharge électronique. Après les distributeurs agrées,
viennent ceux des points de vente ; ces derniers ont pour mission de
vendre les produits au prix de détail. Ces points de vente sont
ravitaillés par les commissionnaires. Le circuit de distribution
utilisé par MTN Congo est un circuit court.
La société centralise les questions relatives
à l'aspect managérial de la distribution de son
département de vente. C'est la source d'approvisionnement des
distributeurs agrées. A Brazzaville, par exemple, il y'a quatre (4)
distributeurs agrées à savoir : COBAM, SITRA, SODITEL et
CBCF. Le contrat conclu entre MTN et ses distributeurs agrées impose
à chacun d'eux une zone bien définie correspondant à un
domaine d'activité stratégique. La politique de MTN consiste donc
à pratiquer une segmentation stratégique. Ainsi, chaque segment
est affecté à un distributeur agrée.
MTN procède à une sorte de sélection au
niveau du choix du distributeur d'où la stratégie
sélective. Chaque distributeur agrée à l'obligation de
distribuer et de vendre les cartes de recharge et les cartes SIM exclusivement
dans sa zone de compétence. Il doit monter, organiser et animer un
véritable réseau de revendeur dans sa zone.
Le monopole est de rigueur dans ladite zone. Ainsi, il est
interdit d'opérer dans les zones de compétences des autres
distributeurs agrées. Cependant, certains espaces de vente sont
gérés directement par MTN, ainsi que certains points tampons qui
vendent exclusivement en détail et installés par lui-même
(station total Congo, la poste par exemple).
2.2.2. La communication à MTN Congo
La société MTN Congo utilise la communication
média et la communication hors media. En ce qui concerne la
communication média, MTN utilise plusieurs organes de presse. En effet,
MTN a plusieurs contrats avec les chaînes de télévision
nationale (la DRTV, radio et TV Congo, TVPN ...) y compris les organes de
presse écrite ; il s'agit par exemple de la semaine africaine. Tous
les moyens de communication sont utilisés pour avoir un audimat plus
représentatif au plan national. Ainsi les produits, services et
activités promotionnelles à chaque période sont connus par
le public audiovisuel congolais.
Pour la communication hors media, nous pouvons dire que les
relations publiques, la promotion de vente, les pancartes publicitaires, le
sponsoring et le mécénat concourent en faveurs des produits et
services de MTN Congo. C'est ainsi que la société est le sponsor
de l'équipe nationale de football « les Diables
rouges » du Congo Brazzaville et officiellement celui de la coupe du
monde de football 2010 qui se déroulera en Afrique du sud. De plus MTN
Congo est le sponsor officiel de miss congo.
Dans le cadre social, MTN Congo a mis en place la fondation
MTN qui a pour mission de gérer les programmes d'investissement dans le
domaine social de MTN Congo, de développer la capacité des
communautés nationales, à se prendre en charge grâce au
financement des projets qui concourent à leur développement. On
peut également noter l'effort consenti dans la lutte contre le SIDA par
la mise en place de la ligne jaune qui donne tous les renseignements sur le
V.I.H SIDA.
En outre, MTN vient de réhabiliter la salle
multimédia de la faculté des sciences de la santé de
l'université MARIEN NGOUABI, cela montre que MTN s'engage
également dans le domaine de l'éduction. MTN lance aussi dans le
cadre de promotion, des réductions des coûts des appels a des
heures ou périodes déterminées de bonus.
2.4. Traitement de la demande par Warid
2.4.1. La distribution à Warid Congo
Warid Congo utilise pour distribuer ses produits un réseau
de distribution composé des distributeurs agréés, des
magasins de particuliers, de revendeurs, de sous concessionnaires et des
indépendants.
Les distributeurs agréés sont ceux avec qui
Warid signe des contrats. Ceux-ci distribuent exclusivement les produits de
Warid. Ce sont des distributeurs agréés qui approvisionnent les
magasins des particuliers. A Brazzaville par exemple les distributeurs
agréés sont au nombre de cinq. Ce sont Adonis Telecom, Jireh
Telecom et Investissement, Mégastore, Euro Media, Mobil. Jireh Telecom
et Investissement dispose de trois points de vente dont un à Moungali
et deux au centre ville. Euro Média dispose de trois magasins et les
autres distributeurs ont chacun un seul magasin. A Pointe-noire ils sont au
nombre de quatre à savoir : Class Congo, Wariceca, Delta Groupe et
PJ Telecom. Warid utilise, de ce fait, une distribution intensive.
De plus, les distributeurs agréés travaillent en
collaboration avec des revendeurs qui ne sont pas obligés de vendre
seulement des produits de l'opérateur Warid. Ceux-ci utilisent, en
outre, des sous concessionnaires et des indépendants pour joindre les
magasins des particuliers. Il est permis aussi aux indépendants
d'acheter en gros les produits Warid (cartes de recharge, carte SIM) pour
l'usage personnel ou pour le compte des cabines téléphoniques.
La proximité de Warid Congo et ses clients se fait
également par l'interface du service client pour aider ses clients
à mieux utiliser ses produits et services. Cette proximité se
fait également par la présence des franchises « Warid
Boutik », pour une même couverture du marché.
2.2.2. La Communication à Warid
Congo
Pour attirer les clients, Warid Congo utilise de
manière périodique des promotions de vente des
téléphones à double SIM, à des prix abordables. Il
en est de même pour la tarification des appels.
Ainsi Warid a lancé plusieurs promotions depuis son
arrivée ; par exemple, « Solola bien »,
« Benga pe bango » et « Massolo à
gogo ».
Solola Bien offrait des appels illimités de
Warid vers Warid pendant le Week-end moyennant une carte 1000Frs. Ce qui
équivaut à 48 heures de gratuité offerte au lieu de 10
minutes qu'offre une carte de crédit de la même valeur.
Benga pe bango pour sa part a permis aux abonnés Warid
de gagner des minutes de communications vers les autres réseaux
moyennant un appel de deux minutes au moins de Warid vers warid si
l'abonné est en mode warid Welcome (tarification à la minute) ou
120 secondes s'il est en mode Warid express.
Quant à Massolo à gogo, elle continue
d'agrémenter le quotidien des congolais. Cette offre promotionnelle
permet d'appeler gratuitement pendant une durée déterminée
moyennant 400Frs (pour 1 jour), 1000Frs (pour 3 jours) et 2000Frs (pour 7
jours).
Dans le cadre de la publicité, Warid utilise des
médias de la place (TV Congo, DRTV etc..), des pancartes publicitaires
et des campagnes pour faire connaître ses offres promotionnelles, ses
produits et services. Dans le domaine social, Warid a signé
récemment un protocole d'accord avec le ministère de la
Santé et de la population et l'UNICEF. Celui-ci a consisté au don
du numéro 115 pour des renseignements relatifs aux premiers soins
à donner aux enfants en cas d'urgence avant d'arriver au centre de
santé intégré le plus proche.
Entre autre, Warid entend aussi accompagner les pouvoirs
publics dans le processus de lutte contre la pauvreté et la
pandémie du VIH/SIDA. C'est sans doute pour attirer plus
d'abonnés que Warid met en oeuvre toutes ses stratégies.
Paragraphe 3: les impacts des stratégies sur la
position concurrentielle
Les stratégies adoptées par chacun des
opérateurs étant connues, il convient maintenant de se fixer sur
l'impact de ces stratégies. Ces différents impacts seront
abordés respectivement au niveau des abonnés, du chiffre
d'affaire et au niveau de l'évolution des parts de marché.
3.1. Impact des stratégies sur la
répartition des abonnés
L'analyse du graphique N° 1 ci-après établi
à partir du tableau N°14 présenté en annexe N°4
révèle une évolution croissante du nombre d'abonnés
de Zain de 2004 à 2008. Par contre, pour MTN cette analyse montre une
faible augmentation du nombre d'abonnés entre 2004 et 2007, suivie d'une
augmentation très marquée en 2008. Le nouvel opérateur
Warid, quant à lui, a enregistré 212.254 abonnés au 31
décembre 200868(*).
Source : Notre étude
Au rythme des taux de croissance annuels69(*) ; on note que :
- entre 2004 et 2005, Zain a enregistré un taux de
croissance de 54,33% contre 30,36% de Libertis. Cela peut s'expliquer par le
relâchement concurrentiel de Libertis dû à l'utilisation de
la stratégie d'abandon qui ne permet pas d'attirer plus
d'abonnés. Par contre Zain facilite l'adhésion massive des
abonnés à son réseau à partir d'une politique
agressive aux investissements publicitaires, un circuit de distribution
ultracourt et au sponsoring ;
- entre 2005 et 2006, zain a enregistré un taux de
croissance important de 82.53% contre 25.54% de MTN. En effet, zain utilise une
politique de baisse de prix et une forte extension de son réseau au
niveau national, ce qui lui permet d'avoir plus d'abonnés. Par contre,
MTN qui venait d'acheter les actions de Libertis, était en sa
réorganisation. Cet opérateur avait en outre hérité
d'une technologie reposant sur l'utilisation des équipements de Sotelco
avec tous les aléas possibles (utilisation du faisceau
hertzien) ;
- entre 2006 et 2007, zain est toujours leader en nombre
d'abonnés, soit un taux de croissance de 48,30% contre 17.12% de MTN. En
effet, zain utilise la même tarification depuis 2005, cette
stratégie d'ombrelle ne lui a pas permis d'attirer plus d'abonnés
par rapport à 2006. On note également une faible augmentation du
nombre d'abonnés du nouvel opérateur MTN par rapport à
2006. MTN éprouve quelques difficultés à accroître
ses nombres d'abonnés. Cela est sans doute du à la faible
couverture du territoire national, une distribution trop sélective
posant des problèmes de choix des emplacements des espaces
commerciaux ;
- entre 2007 et 2008, on constate un taux de croissance
très important du nombre d'abonnés de MTN soit 261.33% contre
30.53% chez Zain. En fait, MTN a misé sur des innovations technologiques
et une revue à la baisse de la tarification des appels pour
accroître son parc d'abonnés. Ensuite, après avoir
racheté Libertis Telecom, MTN a instauré de nouveaux services
exclusifs, tels que : I-charging, flexibility et surtout MTN-zone qui
revoit la tarification à la baisse. Cette période correspond
également à l'entrée de Warid. Cet opérateur a
atteint plus de 100.000 abonnés en un (1) mois après le lancement
de ses activités le 14 mars 2008. Cela s'explique par l'adoption d'une
stratégie de pénétration, visant à vendre à
un prix plus bas que celui des concurrents et la compagne de promotion telle
que Massolo à gogo. Dès lors, le marché est devenu
très concurrentiel. La promotion ekiti talo et le manque d'innovations
de Zain n'ont pas permis à cet opérateur pas d'attirer plus
d'abonnés qu'en 2007.
Il faut faire remarquer que MTN a enregistré, de 2004
à 2008, un taux d'accroissement annuel moyen de 62%, et Zain 54%. Ce qui
montre que le nombre d'abonnés de MTN croit plus vite que celui de Zain.
En termes d'accroissement annuel moyen du nombre d'abonnés, MTN est
leader grâce à l'innovation technologique et à sa politique
tarifaire. Toutefois, cet opérateur doit plus s'investir à la
conquête du territoire national pour maintenir sa position. Malgré
une grande couverture du territoire national, Zain doit innover pour
fidéliser sa clientèle car la concurrence est devenue rude avec
l'entrée de Warid qui ne cesse d'accroître son parc
d'abonnés avec des services innovants et sa promotion Massolo à
gogo.
3.2. Impact des stratégies sur
le chiffre d'affaire
Le chiffre est composé uniquement de la vente des
appareils, cartes de recharge et des prestations offertes par ces
sociétés. Son évolution selon le chiffre d'affaire se
présente comme suit :
L'analyse du graphique N° 2 ci- après,
établi à partir du tableau N°16 en Annexe N°4,
révèle sur la période allant de 2004 à 2007 une
augmentation exponentielle du chiffre d'affaire de Zain suivie d'une
très légère augmentation en 2008. Pour MTN cette analyse
montre une croissance progressive du chiffre d'affaire entre 2004 et 2008.
Cette croissance est faible entre 2004 et 2006, et est très
marqué entre 2007 et 2008. Toutefois, étant donné que
Warid a commencé ses activités en mars 2008, il nous est
impossible d'apprécier l'évolution de son chiffre d'affaire.
Source : Notre étude
En termes de taux de croissance70(*), nous pouvons noter
que :
- entre 2004 et 2005, Zain a enregistré un taux de
croissance de 29,31% contre 9.63% de Libertis. Le faible taux de Libertis
s'explique en partie par la stratégie d'abandon de Libertis, qui
s'apprêtait à quitter le marché en diminuant ses
investissements. Le taux de croissance de Zain par contre est dû à
l'augmentation des ventes des produits existants sur les nouveaux
marchés ;
- entre 2005 et 2006, Zain enregistre un taux de croissance
supérieur à celui de MTN, soit 49,39% contre 26,77%.
L'augmentation du taux de croissance du chiffre d'affaires de zain est due
à l'augmentation du nombre d'abonnés et l'adoption d'une
stratégie de croissance, visant le développement du
marché. Entre autre raison, de cette augmentation du chiffre d'affaires,
figure le niveau des investissements directs réalisés dus
à l'achat des actifs de Celtel Congo par MTC-Vodafone ;
- entre 2006 et 2007, on note un retournement de situation. En
effet, MTN enregistre un taux de croissance du chiffre d'affaire de 64,11%
contre 44,56% pour Zain. Cela est dû à l'innovation et au
politique marketing adopté par MTN pour stimuler le besoin et augmenter
la consommation de ses abonnés en cartes de crédit,
téléphones de promotion et autres services. Pour Zain, le taux de
croissance s'explique par la vente des cartes à des prix plus bas
200Frs, sap sap à 100Frs. Autant de faits qui ont étendu le
nombre d'abonnés, même au plus démunis contribuant ainsi
à l'évolution du chiffre d'affaires ;
- entre 2007 et 2008, le chiffre d'affaire n'a
augmenté que de 2,1% tandis que MTN a enregistré un taux de
chiffre d'affaire de 13,07%. Les chiffres d'affaires de ces opérateurs
en 2008 ont augmenté très faiblement par rapport à 2007.
cela est du au changement du structure de marché avec l'entrée de
Warid qui devient un marché oligopolistique. Cet opérateur en
baissant des prix lors de lancement attire les abonnés de ces
concurrents avec des appareils de promotion à double SIM et la
facturation des services Massolo a gogo, visant une communication
illimitée en raison de l'achat d'une carte de 400frs, 1000 ou 2000frs
pour une durée déterminée.
Cependant, en termes de taux de croissance annuel moyen, Zain
a enregistré au cours de la période 2004-2008 un taux de 28%
contre 26% de MTN. Ce qui montre à suffisance que le chiffre d'affaires
de Zain est supérieur à celui de MTN en moyenne. Cela s'explique
sans doute par son parc d'abonnés plus élevé que celui de
MTN, et l'extension de son réseau. Avec un écart de 2% de taux de
croissance annuel moyen du chiffre d'affaire, Zain doit revoir sa
stratégie pour garder sa position surtout avec l'arrivée de
Warid.
Il faut faire remarquer que, 98% du chiffre d'affaires de ces
opérateurs est réalisé sur le seul produit des
communications vocales. Les autres produits et services restent très
marginaux : 1,5% des chiffres d'affaires pour les SMS, des pourcentages
négligeables pour les services à valeur ajoutée71(*).
3.3. Impact des stratégies sur les parts de
marché
La part de marché d'un produit, d'un service, ou
même d'une entreprise est la comparaison entre le chiffre d'affaires par
rapport au même critère pour l'ensemble des entreprises
présentes sur un marché donné. Elle se calcule sur une
période de temps plus ou moins étendue (part de marché
annuelle, trimestrielle, mensuelle), et traduit la position que l'entreprise
occupe sur son marché. Pour notre travail nous retiendrons la part de
marché annuelle.
L'analyse du graphique N°3, obtenu à partir des
données du tableau N° 18 en annexe N°5, révèle
la position dominante de Zain Congo de 2004 à 2008. Celle-ci est
marquée par une légère augmentation entre la
période 2004-2006 avant de baisser légèrement de 2007
à 2008, d'où un intervalle de 60% à 70% de part de
marché en cinq (5) ans. L'opérateur MTN vient en deuxième
position avec des parts de marché qui ont baissées très
faiblement de 2005 à 2006 avant de remonter très
légèrement entre 2007-2008, d'où l'intervalle compris
entre 30% à 40% de part de marché en cinq (5) années
d'activités. La troisième position, quant à elle, est
occupée par Warid Congo qui détient 2% de part de marché
en 2008.
Graphique N°3 :
Source : Notre étude
Il apparaît ainsi, que Zain détient la plus
grande part de marché par rapport aux autres opérateurs de la
téléphonie mobile sur le marché des
télécommunications. A titre illustratif, selon le rapport de
l'observatoire du marché des télécommunications au Congo,
les parts de marché se présentent en 2008 comme suit : Zain
64% de part de marché, MTN a 34% de part de marché tandis
que par déduction, celle de Warid n'est que de 2% de part de
marché.
Les gains de part de marché de Zain peuvent s'expliquer
par le chiffre d'affaires élevé, investissement important, une
plus grande couverture nationale avec plus de 786 villes et localités
alors que son poursuivant immédiat n'a que 262 localités, soit un
écart de 524 localités couvertes. Ce gain se traduit aussi par
le nombre de station de bases implantées à travers le pays. En
effet, Zain enregistre à la date d'aujourd'hui 452 stations de base
contre 182 stations de base pour MTN seulement. De plus, la qualité des
services de réseau mobile, à titre illustratif, permet de faire
le constat suivant : le taux de coupures des appels est faible chez Zain
(0,82% contre 1,08% de MTN) ; le taux de blocage des appels sur la liaison
de l'interconnexion est de 0% pour Zain contre 0,02% de MTN. Ce dernier doit
pouvoir couvrir plus de localités pour mieux concurrencer Zain. Warid
pour devra trouver une stratégie visant substituer « Massolo
à Gogo » pour obtenir plus de profits et donc de part de
marché.
Entre autre élément pouvant justifier cette
position figure en bonne place le marketing. C'est une discipline qui cherche
à déterminer des offres des biens et services en fonction des
attitudes et motivations des consommateurs et à favoriser leur
commercialisation. Il comporte un ensemble de méthodes et de moyens que
dispose une entreprise pour s'adapter aux publics auxquelles elle
s'intéresse, leur offrir des satisfactions si possible respectives et
durables. Ainsi, le marketing sert à définir, à concevoir
et à promouvoir profitablement dans un contexte concurrentiel des
produits adaptés en permanence aux besoins et aux attentes de la
clientèle solvable, ciblée et aux contraintes de
l'environnement, et à développer une relation commerciale durable
avec ses clients. S'agissant des opérateurs qui évoluent sur le
marché de la téléphonie mobile au Congo, ceux-ci utilisent
comme support la radio, la télévision, la presse écrite,
les panneaux publicitaires, les banderoles, T-shirt, boutiques shop et autres
supports. Ces opérateurs sponsorisent les grandes manifestations comme
le FESPAM ou les compagnes de lutte contre le sida dans le but de se faire
connaître du grand public.
Au regard de ces impacts, il convient de retenir que les
stratégies adoptées par les opérateurs de
téléphonie mobile en général, tournent autour de
celles liées au marketing, à la tarification, à
l'extension du marché, et à l'innovation bien que l'internet
ne soit pas encore vulgarisé. Cependant, ces stratégies ne sont
pas sans risques car elles sont très coûteuses et exigent une
adaptation aux nouvelles technologies comme déterminant a même de
garantir la position concurrentielle ; dans l'amélioration de la
qualité des services ; dans la création de nouveaux produits
et services ; dans la fidélisation de la clientèle
(fiabilité du réseau, baisse du coût de la
tarification...) ; privilégié les investissements.
Ainsi l'analyse des stratégies déployées
par les opérateurs de téléphonie mobile au Congo
Brazzaville, il est à retenir que la nature de ce marché est
oligopolistique avec trois (3) opérateurs (Zain, MTN, Warid). Les
stratégies déployées par l'ensemble des opérateurs
sont plus axées sur la stratégie marketing, de tarification et
l'innovation qui dépendent des déterminants de l'offre et la
demande. Ces stratégies ont une grande influence sur la concurrence
entre opérateurs et justifient l'évolution du nombre
d'abonnés, du chiffre d'affaire et des gains de parts de
marché.
Conclusion
En somme, l'évolution des nouvelles technologies et la
libéralisation du secteur des télécommunications au Congo
ont favorisé l'arrivée des sociétés de
téléphonie mobile. La téléphonie mobile
étant un moyen de communication) qui accompagne la mondialisation et
dont la contribution au PIB en 2008 est moins non négligeable de l'ordre
de 13%72(*). Dans un tel
contexte, les sociétés en charge de cet outil
(téléphonie mobile) cherchent à être plus
compétitives en mettant en exergue différentes stratégies.
L'objet de ce travail a consisté justement a donné le rôle
de ces stratégie dans le positionnement concurrentiel des
sociétés de téléphonie mobile implantées au
Congo, tout en les analysant et en vérifiant si elles garantissent des
gains de part de marché. S'il s'avère que l'adoption de ces
stratégies par ces entreprises après un diagnostic interne et
externe leur permet d'être plus concurrentiels par l'amélioration
de la qualité des services, la fidélisation de la
clientèle. Il est à retenir que la nature du marché de la
téléphonie mobile au Congo est oligopolistique, car
constitué de trois(3) opérateurs : Zain, MTN et Warid. Ces
société, suite à la loi N° 14/97 du 26 mai 1997, qui
règlement le dit secteur et favorise son ouverture, pratiquent
généralement les stratégies marketing, de tarification et
d'innovation. En effet ces stratégies dépendent de l'offre et de
la demande, et ont une grande influence sur la concurrence entre
opérateur. Toutefois, le positionnement concurrentiel des entreprises
s'explique plus par la stratégie marketing. Ces stratégies
justifient par conséquent l'évolution du nombre d'abonnés,
de leurs chiffres d'affaires et des gains de parts de marché. Cependant,
elles ne sont pas sans risque du fait qu'elles sont coûteuses et exigent
une adaptation permanente aux nouvelles technologies. Cette adaptation est
susceptible de garantir une bonne position concurrentielle. La nature
oligopolistique du marché de la téléphonie mobile ne
favorise pas la baisse considérable des prix sinon une politique de
marketing. En effet, dans ce secteur les opérateurs se trouvent en
situation de mutuelle dépendance et imitent parfois les
stratégies des autres. Par exemple, MTN a imité le mode de
tarification de Warid en fixant les appels à 99frs pour toute
destination. En outre, chaque opérateur cherche à réussir
mieux que les autres, tout en évitant que les autres ne
déclenchent des représailles qui pourraient entraîner le
secteur dans une guerre déstabilisante et coûteuse. En apparence
les offres tarifaires des trois (3) opérateurs sont peu
différenciées et peu diversifiées. Dans la
réalité, les opérateurs se battent avec des promotions de
double crédit, des remises de 10% à 30% voire plus.
En outre,la nature oligopolistique du marché de la
téléphonie mobile ne favorise pas la baisse considérable
des prix sinon une politique de marketing. En effet, dans ce secteur les
opérateurs se trouvent en situation de mutuelle dépendance et
imitent parfois les stratégies des autres. Par exemple, MTN a
imité le mode de tarification de Warid en fixant les appels à
99frs pour toute destination. En outre, chaque opérateur cherche
à réussir mieux que les autres, tout en évitant que les
autres ne déclenchent des représailles qui pourraient
entraîner le secteur dans une guerre déstabilisante et
coûteuse. En apparence les offres tarifaires des trois (3)
opérateurs sont peu différenciées et peu
diversifiées. Dans la réalité, les opérateurs se
battent avec des promotions de double crédit, des remises de 10%
à 30% voire plus.
Afin de mieux s'adapter au concept actuel de concurrence, les
stratégies de ces sociétés de téléphonie
mobile impliquent la responsabilité aussi bien les opérateurs que
les pouvoir publics. Concernant les opérateurs, leurs stratégies
doivent cibler plus la politique de tarification, étant donné que
le consommateur est plus sensible à la baisse des prix. Dans ce cas,
l'idéal est d'opter pour une tarification forfaitaire des appels qui
apparaît comme une stratégie innovatrice susceptible de dynamiser
l'utilisation du réseau, d'accroître le nombre d'abonnés,
développer des parts de marché et rendre le service plus
abordable pour les abonnés. Au niveau de la qualité des services
un audit interne de chaque opérateur serait certainement utile pour la
maintenance des équipements. Pour encourager l'utilisation de
l'internet mobile, les opérateurs devront proposer des barèmes
tarifaires abordables et intéressants pouvant inclure des services
à prix forfaitaire ou service groupé. Le choix des trois (3)
opérateurs de l'utilisation de la technologie GPRS parait immature pour
le service internet. Pour améliorer la qualité de ce service,
ils devraient se tourner vers la technologie UMTS, plus adaptée à
l'évolution technologique. Pour sa part, l'Etat se doit d'encourager
largement l'ouverture du marché de la téléphonie mobile.
Il doit plus encourager la concurrence en élaborant un cadre de mesure
favorable aux activités techniquement plus évoluées,
compte tenu des besoins des entreprises locales et de ceux des principaux
investisseurs. Pour stimuler la concurrence, et la mise en oeuvre des services
de bonne qualité à des prix abordables qui font défaut sur
ce marché oligopolistique. Des mesures doivent être prises comme
par exemple un meilleur suivi des mesures de régulation de la
téléphonie mobile. Celui-ci doit mettre l'accent sur les domaines
d'intervention tel que :
- l'interconnexion, ce terme désigne l'utilisation par
un opérateur des services de réseau d'un concurrent. Elle lui
permet de transmettre les communications de ses clients à un nombre
important de correspondant et d'augmenter la valeur de ces services. La
régulation de l'interconnexion concerne essentiellement le réseau
de l'opérateur historique qui palie aux défaillances de
couverture de réseau de nouveaux entrants. L'enjeu réside dans la
détermination d'un tarif équitable et non discriminant, pour
favoriser une concurrence effective ;
- règlement des litiges entre opérateurs
concernant l'accès au réseau et la tarification de ces
services ;
- la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles entre les
opérateurs occasionnant l'abus de position dominante ;
- le contrôle technique régulier des entreprises
de téléphonie mobile ;
- l'application des lois et règlements du
secteur ;
- la mise en place de la fibre optique pour une
évolution technologique considérable du secteur.
L'Etat doit également veiller sur la qualité des
services offerts sur le marché par les différents
opérateurs par l'introduction, dans les cahiers de charge des
opérateurs d'obligation en matière de déploiement et de
qualité des services Celui-ci doit favoriser l'investissement dans les
infrastructures et protéger les nouveaux entrants
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
affirmer que la stratégie marketing et tarification joue un rôle
de premier dans la lutte concurrentielle que se livre les entreprises de
téléphonie mobile au Congo. C'est ce qui explique le plus les
avantages concurrentiels des unes par rapport aux autres. Les
hypothèses retenues dans le cadre de notre travail sont donc
vérifiées. Mais, la concurrence pour se développer sur ce
marché nécessite l'intervention de l'Etat pour une plus large
ouverture. Ceci par l'allègement des conditions d'entrée et une
bonne règlementation. Autant de mesure pour rendre plus concurrentiel le
marché.
Annexes
Annexe N°1 : Grilles tarifaires de Zain Congo
(Ex Celtel) depuis 2004
Tableau N°1 : Grille tarifaire des appels de
Celtel Congo en 2004
Appels
|
Tarifs (en FCFA)
|
- Celtel- Celtel
· Heures pleines (HP) :
· Heures creuses (HC) :
· Soirée :
|
235
180
120
|
- vers d'autres réseaux
|
235
|
- International :
Afrique- Europe :
Reste du monde :
|
950
1100
|
Source : DGACPT
Tableau N°2 : Grille tarifaire des services
prépayés de Celtel Congo en 2005 à 2007 (Tarifs en
FCFA)
Services
|
Celtel
Bienvenue
|
Celtel
Business
|
Appels
|
|
|
- Celtel- Celtel
· Heures pleines (HP) :
· Heures creuses (HC) :
|
195
150
|
140
140
|
- vers d'autres réseaux
- international
Pays voisins
Reste de l'Afrique
Europe de l'Ouest
Amérique du Nord
Inde, Asie
Liban, Emirats Arabe Unis
Amérique du sud
Amérique centrale
|
235
195
395
395
395
500
500
500
650
|
200
195
395
395
395
500
500
500
650
|
SMS
|
|
|
- National
- International
|
50
250
|
50
250
|
Source : Direction commerciale de Zain
Tableau N°3 : Grille tarifaire des services
prépayés de Zain Congo 2008
(Tarifs en FCFA)
Modalités de tarification
|
A la minute
|
A la seconde
|
Services
|
Excellence
|
Confiance
|
|
H P*
|
HC*
|
Appels
Zain -Zain
Vers d'autres réseaux
International
Pays voisins
Reste de l'Afrique
Europe de l'Ouest
Amérique du Nord
Inde, Asie
Liban,EmiratsArabe Unis
Amérique du sud
Amérique centrale
|
120
145
195
395
395
395
500
500
500
650
|
145
255
195
395
395
395
500
500
500
650
|
125
205
195
395
395
395
500
500
500
650
|
4
66
195
395
395
500
500
500
500
650
|
SMS
|
|
|
|
|
- National
· Zain -Zain
· vers d'autres réseaux
- international
|
25
50
125
|
25
50
125
|
25
50
125
|
25
50
125
|
Source : Direction commerciale de Zain Congo
Tableau N°4 : Grille tarifaire des services
prépayés aux clients professionnels de Celtel de 2005 à
2007 (Tarifs en FCFA)
Modalités de tarifications
|
Par 15 secondes
|
Par minute
|
Services
|
Cabine
|
Ambassade
|
Pro
|
Appels
Celtel- Celtel
Vers d'autres réseaux
Vers la RDC
Autres réseaux en RDC
Inde, Liban, UAE
Amérique centrale, Amérique du sud
Europe de l'Est, Asie
Afrique centrale
Reste Afrique
Europe de l'Ouest
Amérique du Nord, Japon
Reste du monde
|
42
42
75
75
258
258
258
75
158
158
258
258
|
105
170
195
195
500
500
500
195
395
395
395
650
|
120
145
195
195
500
500
500
195
395
395
395
650
|
SMS
|
|
|
|
National
International
|
50
125
|
50
125
|
50
125
|
Source : Direction commerciale de Zain Congo
Tableau N°5 : Grille tarifaire du service
post payé de Celtel Congo en 2004
Services
|
Prix (en FCFA/ minute)
|
Appel celtel -celtel
Appels vers d'autres réseaux
Appels vers international
SMS
Abonnement
Boite vocale
Internet access
Wap access
|
125
203
773
84
17835
Gratuite
125
125
|
Source : DGACPT
Tableau N°6 : Grille tarifaire des services
postpayés Zain aux entreprises de Celtel de 2005 à 2008 (Tarifs
en FCFA/ minute)
Services
|
Eco
|
Business
|
First
|
Appels
Celtel- Celtel
Vers d'autres réseaux
Vers celtel RDC
Autres réseaux en RDC
Canada, Etats-unis, Europe
Afrique de l'Ouest et centrale
Reste du monde
|
125
202
195
195
395
395
650
|
140
200
195
195
395
395
650
|
120
145
195
195
395
395
650
|
SMS
|
|
|
|
National
International
|
83
83
|
83
83
|
83
83
|
Source : Direction commerciale de Zain Congo
Annexe N°2 : Grilles tarifaires de MTN Congo
(ex-Libertis)
Tableau N°7: Grille tarifaire de Libertis Telecom
(Prix en FCFA/ minute) en 2004
Appels
|
Allo
Classique
|
Allo Optima
|
Allo
Gold
|
Allo
Premier
|
H P*
|
HC*
|
Libertis-Libertis
Libertis-Autres réseaux
International
Inmarsat
|
200
230
1000
5000
|
200
260
1200
6000
|
120
200
800
5000
|
120
200
800
5000
|
120
150
650
5000
|
SMS
|
National
Extérieur
|
40
250
|
40
250
|
40inter*/80intra*
250
|
40
250
|
40
250
|
*HP : heures pleines (de 9h à 18h)
*HC : heurs creuses (de 18h à 9h)
*Inter : entre abonnés Libertis
*Intra : Libertis vers autres réseaux nationaux
Source : DGACPT
Tableau N°8 : Grille tarifaire de Libertis
puis MTN de 2005 à 2007 (Prix en FCFA/ minute)
Appels
|
Classique
|
Optima
|
Gold
|
Premier
|
MTN - MTN
MTN-Autres réseaux
International
Inmarsat
|
200
230
1000
5000
|
200
230
1000
6000
|
120
200
800
5000
|
120
150
650
5000
|
SMS
|
Vers MTN Congo
Vers réseaux Nationaux
Vers réseaux MTN
Vers l'international
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
Source : Direction commerciale MTN
Tableau N°9: Grille tarifaire de MTN (Prix en
FCFA/ minute) en 2008
Appels
|
Allo Classik'Optima
|
Allo Gold
|
Allo Premier
|
MTN-MTN
MTN-Autres réseaux
International
Inmarsat
|
150
150
150
5000
|
120
150
150
5000
|
120
145
150
5000
|
SMS
|
Vers MTN Congo
Vers réseaux Nationaux
Vers réseaux MTN
Vers l'international
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
Source : Direction commerciale MTN
Zone
|
Heure Pleine
|
Heure creuse
|
Heure nuit
|
International
|
120
200
200
200
350
|
120
200
200
200
350
|
120
200
200
200
350
|
Tableau N°10 : Grille tarifaire du service
post payé Libertis Telecom (Prix en FCFA) en 2004
Source : Direction commerciale MTN
Appels
|
Corporate
premier
|
Corporate
expert
|
Corporate
flat
|
Corporate
flotte
|
MTN-MTN
MTN-Autres réseaux
MTN-Autres réseaux MTN
International
Inmarsat
|
120
200
200
350
500
|
120
200
200
350
5000
|
150
200
150
350
5000
|
150
200
150
350
5000
|
SMS
|
Vers MTN Congo
Vers réseaux Nationaux
Vers réseaux MTN
Vers l'international
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
20
40
100
125
|
Tableau N°11 : Grille tarifaire des services
postpayés de MTN (Prix en FCFA)
Source : Direction commerciale MTN
Annexe N°3: Grilles tarifaires de Warid Congo
Modalités de tarification
|
A la seconde
|
A la minute
|
Appels
|
Warid
express
|
Warid welcome
|
Warid- Warid
Warid-Autres réseaux locaux
Warid vers l'International
|
2
2
2
|
99
99
99
|
SMS
|
Warid- Warid
Warid-Autres réseaux locaux
Warid vers l'International
|
20
20
125
|
20
20
125
|
Tableau N°12 : Grille tarifaire de l'offre
prépayée de base de Warid Congo (Prix en FCFA/
minute)
Source : Direction commerciale Warid
Tableau N°13 : Grille tarifaire des services
à valeur ajoutée de Warid Congo
Service
|
Description de l'opération
|
Prix en FCFA par unité
|
Warid Musik
Warid Foto (MMS)
Warid net
|
Configuration d'une chanson
Envoie d'une image ou d'une photo par telephone
Navivigation à partir du telephone ou un ordinateur
|
250
25
0,25/kilooctets
|
Source : Direction commerciale Warid
Annexe N°4 : Nombre d'abonnés,
chiffres d'affaires des opérateurs et leurs
taux de croissance annuels
Tableau N°14 : Evolution du nombre
d'abonnés des opérateurs de 2004 à 2008
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Zain
|
242 191
|
373 779
|
682 283
|
1 011 892
|
1 320 920
|
MTN
|
141462
|
184413
|
235216
|
275739
|
996317
|
Warid
|
|
|
|
|
212254
|
Source : DGACPT
Tableau N°15 : Taux de croissance des
abonnés de Zain et MTN
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Zain
|
-
|
54,33
|
82,53
|
48,3
|
30,53
|
MTN
|
-
|
30,36
|
27,54
|
17,22
|
261,33
|
Source : Notre étude
Tableau N°16 : Evolution du Chiffres d'affaires
(en Milliards de FCFA) de Zain et MTN de 2004 à
2008
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Zain
|
35,461
|
45,857
|
66,672
|
96,385
|
98,517
|
MTN
|
22,026
|
24,148
|
30,614
|
50,2416065
|
56,811
|
Source : DGACPT
Tableau N°17 : Taux de croissance du chiffre
d'affaires de Zain et MTN
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Zain
|
-
|
29,31
|
49,39
|
44,56
|
2,21
|
MTN
|
-
|
9,63
|
26,77
|
64,11
|
13,07
|
Source : Notre étude
Annexe N°5 : Parts de marché des
opérateurs de téléphonie mobile au Congo Brazzaville de
2004 à 2008
Tableau N° 18 : Evolution des parts de des
opérateurs de téléphonie mobile au Congo Brazzaville de
2004 à 2008
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008*
|
Zain
|
61,685
|
65,505
|
68,532
|
65,735
|
64
|
MTN
|
38,315
|
34,495
|
31,468
|
34,265
|
34
|
Warid
|
|
|
|
|
2
|
*Les parts de marchés présentés en 2008
sont ceux du rapport de l'observatoire du marché des
télécommunications au Congo de Mars 2009 publié par la
DGACPT.
Source : Notre étude
Formules de Calcul des indicateurs
X2 - X1
Taux de croissance annuel=
X1
Avec :
X2 : valeur de la variable à la
période suivante
X1 : valeur de la variable la période
précédente
Taux de croissance annuel moyen = (CVmoy-1)x100
Avec :
CVmoy : Coefficient de variation moyen
Chiffre d'affaires de la société
Part de marché
=
X100
Total chiffre d'affaires des sociétés
Bibliographie
Ouvrages
ATAMER.T et CALORI.R, Diagnostic et décisions
stratégiques, Dunod, paris, 1993.
BAIN. J.S, Barries to new competition, Harvard University
press, Cambridge MA, 1956
BLANCHARD. J. M, Une dynamique de développement local
basée sur les TIC ?, sous la direction de jean jacques GABAS,
édition Karthala, 2004.
CURIEN. N, Economies des réseaux, repère la
découverte, 2000.
CHARPENTIER. P, Organisation et gestion de l'entreprise,
édition Agnes, 2004.
CHIROUZE. Y, Le marketing stratégique, Programme
Ellipse, édition marketing, 1995.
DANG NGUYEN. G et PHAN. D, Economie des
télécommunications et de l'internet, Economica, 2000.
DE WOOT. P, Dictionnaire de la stratégie,
édition De MONTREAL et J. KLEIN, presse universitaire de France,
2008.
Dictionnaire, Le petit Larousse illustrée,
édition 2007.
Dictionnaire, le petit Larousse illustrée,
édition 2009.
DURAFOUR. D, Action commerciale, tome 1 connaître et
réfléchir, 2ème éditions Dunod, 1993.
FRANCOIS. C, Cours de management des organisations, CNED,
2008.
GERVAIS, Stratégie de l'entreprise, édition
Dunod, 2004.
KARYN. P, La téléphonie mobile ; que sais
je ?, édition puf, 2003.
MAGAKIAN, Les 100 fiches pour comprendre la stratégie
de l'entreprise, édition Bréal, 2003.
MICHALET. C. A, qu'est ce que la mondialisation ?,
édition la découverte, 2002.
MONTOUSSE. M, Théories économiques,
3ème édition Bréal, 2006.
MOUILLOT. P, Stratégie d'entreprise, édition
Gualino, 2007.
PORTER. M, Choix stratégiques et concurrence,
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SCHUMPETER. J, THEORY OF ECONOMIC DEVELOPMENT.1980.
STRATEGOR, Politique générale de l'entreprise,
4ème édition Dunod, paris, 2005.
THIETART. R. A, La stratégie d'entreprise,
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VEDRINE.J .P et all, Les fondamentaux de l'entreprise,
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VOLLE. M, E-economie, Economica, 2000.
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DO NASCIMENTO. J, Le développement du
téléphone portable en Afrique,
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DUBOIS. P. L, distribution, encyclopédia universaly.
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ECONOMIDES, The economics of Net works, international journal
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GRANT. R. M, The resource-based theory of competitive
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KATZ. M et SHAPIRO. C, Network Externalities, competition and
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KEFI. H, Evaluation des technologies et système
d'information: cas d'un entrepôt de données implanté dans
une institution financière, Thèse de doctorat en science de
gestion, université Paris Dauphine. 2001.
LESOURNE. J, polytechnicien, économiste et
prospectiviste de renom, journal Flux N° 44/45. Avril-septembre 2001.
Dossier 91.
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des télécommunications au Congo : l'incidence des
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www.nunilog.com/package/extraispdf/e2369223.pdf,
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PENARD. T, Economie des réseaux et services en
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dans l'économie. CREREG, université de Rennes 1. Octobre 2003.
www.univ-rennes1.fr/thierry.penard/biblio/europe1.pdf
STIGLER. G, The organisation of industry, university of
Chicago press, IL. 1968
Sites internet:
Wikipedia, l'encyclopédie libre. La
téléphonie mobile,
www.wikipedia.org/
telephoniemobile.
Norme de téléphonie mobile.
www.commentcamarche.net/gsmworld.
Indicateurs de suivi de l'activité des
sociétés de téléphonie mobile.
www.dgacpt.com.
Site officiel de Zain Congo,
www.cg.zain.com.
Site officiel de MTN Congo,
www.mtncongo.net.
Site officiel de Warid Congo,
www.waridtel.cg
Rapport :
Rapport de la dgacpt sur l'observatoire des
marchés : Etat des lieux du secteur des
télécommunications au Congo. 29 avril 2009.
Table de matières
Dédicace
Remerciements
Sommaire
Liste des sigles et abréviations
Introduction
Chapitre 1 : Analyse théorique du
rôle de la stratégie d'entreprise
Section 1 : cadre théorique du rôle
de la stratégie dans une entreprise
Paragraphe 1 : Historique de la stratégie
d'entreprise
Paragraphe 2 : Rôle de la stratégie
dans le positionnement concurrentiel
2.1. Diagnostic stratégique
2.2. Les modèles d'analyse de la position concurrentielle
de l'entreprise
2.2.1. Le modèle de Boston Consulting group (B.C.G)
2.2.2. Le modèle d'Arthur D little (A.D.L)
2.2.3. Le modèle de Mc kinsey
2.3. Les stratégies concurrentielles de MICHAEL PORTER
2.3.1. La stratégie de domination par les coûts
2.3.2. La stratégie de différenciation
2.3.3. La stratégie de focalisation
Paragraphe 3 : Rôle de la stratégie
dans la protection du marché
Section 2 : Rôle de la stratégie dans les
entreprises de réseau : les entreprises de téléphonie
mobile
Paragraphe 1 : Les caractéristiques des
entreprises de réseau
1.1. Définitions
1.2. Cadre d'analyse et typologie
1.3. Les effets des services de réseau
Paragraphe 2. Généralités sur la
téléphonie mobile
2.1. Historique
2.2. Définition des notions
2.3. Les normes de la téléphonie mobile
2.3.1. Le GSM
2.3.2. Le GPRS
2.3.3. L'EGDE
2.3.4. L'UMTS
2.3.5. Le wap
Paragraphe 3. Les stratégies des entreprises de
téléphonie mobile
3.1. Les stratégies de prix
3.1.1. La stratégie de dumping
3.1.2. La stratégie de domination
3.1.3. La stratégie d'ombrelle
3.1.4. La stratégie de rattrapage
3.1.5. La stratégie d'abandon
3.2. Les stratégies de produits
3.2.1. La stratégie de gamme
3.2.2. La stratégie de marque
3.3. Les stratégies de distribution
3.3.1. L'organisation de circuit de distribution
3.3.2. La distribution intensive
3.3.3. La distribution sélective
3.3.4. La distribution exclusive
3.4. Les stratégies de communication
3.4.1. La publicité
3.4.2. Le marketing direct
3.4.3. La promotion de vente
3.4.4. Le sponsoring
Chapitre 2 : Analyse des stratégies
déployées par les sociétés de
téléphonie mobile au Congo
Section 1 : Présentation du marché
de la téléphonie mobile
Paragraphe 1 : Cadre réglementaire de la
téléphonie mobile
Paragraphe 2 : Les opérateurs de la
téléphonie mobile
2.1. Zain Congo
2.2. MTN Congo
2.3. Warid Congo
Paragraphe 3 : Les caractéristiques de la
demande
Section 2 : Analyse des stratégies appliquées
par les opérateurs de la téléphonie mobile au Congo et
leurs impacts sur la position concurrentielle
Paragraphe 1 : Les stratégies de l'offre
des opérateurs
1.1. La stratégie d'offre de Zain Congo
1.1.1. L'offre des produits
1.1.2. L'offre des services
1.1.2.1. L'offre des services de Zain aux particuliers
1.1.2.2. L'offre des services de Zain aux clients professionnels
et aux entreprises
1.2. La stratégie d'offre de MTN Congo
1.2.1. L'offre de produits
1.2.2. L'offre des services
1.2.2.1. L'offre des services de MTN aux particuliers
1.2.2.2. L'offre des services de MTN aux clients professionnels
et aux entreprises
1.3. La stratégie d'offre de Warid Congo
1.3.1. L'offre de produits
1.3.2. L'offre des services
Paragraphe 2 : Les stratégies d'accrochage de la
demande
2.1. Traitement de la demande par Zain
2.1.1. La distribution
2.1.2. La communication
2.2. Traitement de la demande chez MTN
2.2.1. La distribution
2.2.2. La communication
2.3. Traitement de la demande par Warid
2.3.1. La distribution
2.3.2. La communication
Paragraphe 3 : Les impacts des stratégies
sur la position concurrentielle
3.1. Impact des stratégies sur la répartition
des abonnés
3.2. Impact des stratégies sur le chiffre
d'affaires
3.3. Impact des stratégies sur les parts de
marché
Conclusion
* 1 Thietart R.A., La
stratégie d'entreprise, Mc Graw-Hill,2ème
édition, 1989
* 2 Atamer T. et Calori R.,
Diagnostic et Décisions stratégiques, édition Dunod,
Paris, 1993
* 3 Porter M., Choix
stratégique et Concurrence, édition Economica, 1998
* 4 Strategor, Politique
générale de l'entreprise, 4ème édition
Dunod, Paris 2005, page 124
* 5 Cet article est
publié sur www.crcom.ac-versailles.fr/article
* 6 Blanchard J.M., Une
dynamique de développement local basé sur les TIC ?,Editions
Karthala, 2004
* 7 Cet article est
publié sur www.iut-orsay.u-psud.fr
* 8 Michalet C.A., Qu'est ce que
la mondialisation ? Editions La découverte, 2002
* 9 Mouillot P.,
Stratégie de l'entreprise, Editions Gualino, 2007.
* 10 . P. De Woot, Dictionnaire
de la stratégie, édition th.De Montréal et j.Klein,
presses universitaires de France, 2008
* 11 J.Schumpeter, Theory of
Economic development, 1908
* 12 M. Montoussé,
Théories économiques, 3ème édition
Bréal, 2006, pages 118
* 13 . François
Cornic, Cours de Management des organisations, CNED, 2008, page 63.
* 14 P. Charpentier,
Organisation et gestion de l'entreprise, éd. Agnès, 2004, page
67.
* 15 Gervais,
stratégie de l'entreprise, éd. Dunod, 2005, Page 135
* 16 Strategor, Politique
générale de l'entreprise, 4ème éd. Dunod, 2005,
Page 11
* 17 Atamer et Calori,
Diagnostic et décisions stratégique, éd Dunod, 1993, Page
31
* 18 François Cornic,
2008, op cité page 93.
* 19 J.S.Bain, Barriers to New
competition, Harvard University press, Cambridge, MA, 1956, Page 3
* 20 Strategor, 2005, op
cité Page 39
* 21 G.Stigler, The
organisation of industry, University of Chicago Press, Chicago, IL, 1968, Page
67
* 22 Strategor, 2005. Op
cit, Page 39
* 23 Strategor, 2005, Op. cit,
page 40
* 24 Thierry Penard,
Economie des réseaux et services en réseaux : une
application aux stratégies
Concurrentielles dans l'économie, CREREG,
Université de Rennes 1, Octobre 2003. Page 12
* 25 Volle Michel,
E-economie, Economica, 2000
* 26 N.Curien, Economies des
réseaux, Repères La découverte, 2000 page 5-6
* 27 Entretien avec Jacques
Lesourne, polytechnicien, économiste et prospectiviste de renom,
Journal
Flux n° 44/45 Avril - Septembre 2001, Dossier 91
* 28 Dang Nguyen G. et Phan D.,
Economie des télécommunications et de l'Internet, Economica,
2000. Page 3.
* 29 Economides, The
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* 34 Les normes de
téléphonie mobile sont présentées dans le document
intitulé « Téléphonie mobile »
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* 59 Rapport de la DGACPT, Mars
2009. Op Cité. Page 6
* 60 Voir les Tableaux
N°1, N°2 et N°3
* 61 Voir tableau N°4
* 62 Voir tableaux N°5 et
N°6
* 63 Voir les tableaux
N°7, 8, 9 et 10.
* 64 Cette grille est
présentée dans le Tableau N°10 en Annexe N°2
* 65 La grille tarifaire des
services post payés actuels de MTN est présentée dans le
Tableau N°11 en Annexe N°2
* 66 Cette grille tarifaire est
présentée en annexe N°3 tableau N°12
* 67 Voir le Tableau N°13
en annexe N°3
* 68 DGACPT, Indicateurs de
suivi des opérateurs de télécommunications, 31-12-2008
* 69 Voir Tableau N°15 en
Annexe N°4
* 70 Voir Tableau N°17 en
annexe N°4
* 71 Rapport DGACPT, mars
2009,Op. cit. page 29
* 72 Rapport DGACPT, mars 2009,
Op. Cité. page 29