Président :
Vice - Président
Membre :
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET
DE
MAGISTRATURE N'ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATION AUX
OPINIONS
EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT
ETRE CONSIDEREES
COMME PROPRES A LEUR
AUTEUR.
Nous dédions cette oeuvre si modeste soit-elle :
A Dieu le Pere Tout Puissant, le Créateur du ciel
et la terre ;
A Jésus-Christ de Nazareth, notre Seigneur et
sauveur personnel ; A l'Esprit Saint de Dieu, la lumiere qui éclaire
notre vie ;
A tous nos parents;
A tous nos reres et sours, cousins et
cousines.
Nos remerciements vont a l'endroit de :
Mesdames, Messieurs, les membres du jury
Monsieur Nicaise MEDE notre directeur de
mémoire
Monsieur Victorin D0SS0U-S0GN0N, Directeur de la
Programmation et de la Prospective du MCTIC
Monsieur Marius ATATI-GUEDEGBE, notre maitre de
stage
Monsieur Joachim MAD0H0NAN, chef service administratif
etfinancier a la DPP du MCTIC
Monsieur Séraphin L0USSIN, chef service
coopération technique a la DPP du MCTIC
Monsieur Sakiou LE0T0ICHAN en service a la DRH du
MCTIC
Monsieur Hippolite GBAGBA, chef service statistique et
gestion de l'information a la DPP du MCTIC
Madame Josiane KIKI, membre de la cellule
suivi-évaluation
Tout le personnel de la DPP et de la DRFM du
MCTIC
Monsieur Noel GBAGUIDI, Directeur de l'ENAM
Tous les professeurs de l'ENAM
Tout le personnel Administratif de l'ENAM
Monsieur Césaire AM0USS0U
Monsieur Sé<d FAT0KI
Monsieur William PRINCE-AGB0DJAN
Mesdemoiselles Gloria K0USSIH0UEDE et Lynda H0UESS0U
Messieurs Prosper FANER0UN et Henry H0UNTEWADAN
Tous ceux qui ont contribué d'une maniere ou d'une
autre a la réalisation de ce mémoire.
AFT : Administration des Finances et Trésor
BM : Banque Mondiale
CM : Conseil des Ministres
CCIB : Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin
CDMT : Cadre de Dépenses à Moyen Terme
CSE : Cellule de Suivi-Evaluation
DC : Directeur de Cabinet
DPP : Direction de la Programmation et de la Prospective
DPS : Document de Politique et de Stratégie
DRFM : Direction des Ressources Financières et du
Matériel
DRH : Direction des Ressources Humaines
DSCRP : Document de Stratégie de Croissance pour la
Réduction de la
Pauvreté
ENAM : Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature
FAD : Fond Africain de Développement
FCFA : Franc de la Communauté Financière de
l'Afrique
FMI : Fonds Monétaire International
GAR : Gestion Axée sur les Résultats
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
LOLF : Loi Organique relatif aux Lois de Finances
MCNT : Ministère de la Communication et des Nouvelles
Technologies
MCTIC : Ministère de la Communication et des Technologies
de
l'Information et de la Communication
MEF : Ministère de l'Economie et des Finances
MPDEAP : Ministère de la Prospective, du
Développement et de l'Evaluation de l'Action publique
MTPT : Ministère des Travaux Publics et des Transports
OSD : Orientation Stratégique de Développement
PAP : Programme d'Actions Prioritaires
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PCC : Plan de Consommation des Crédits
PERAC : Public Expenditure Reform Adjustment Credit
PIB : Produit Intérieur Brut
PIP : Programme d'Investissement Public
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PPBS : Planning Programming Budgeting System
PPM : Plan de Passation des Marchés
PTA : Plan de Travail Annuel
RCB : Rationalisation des Choix Budgétaire
SA : Secrétariat Administratif
SGM : Secrétariat Général du
Ministère
SIGFiP : Système Intégré de Gestion des
Finances Publiques
SPSS : Statistical Package for the Social Sciences
TIC : Technologies de l'Information et de la Communication
UC : Unité de Compte
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UNACEB : Unité d'Analyse de Contrôle et d'Evaluation
du Budget de l'Etat
N° d'ordre
|
Titre
|
pages
|
Tableau n°1
|
Comparaison des performances financières du
budget-programme entre 2007 et 2008
|
22
|
Tableau n°2
|
Comparaison des performances physiques du budget-programme entre
2007 et 2008
|
23
|
Tableau n°3
|
Identification des problématiques possibles
|
27
|
Tableau n°4
|
Tableau de borde de l'étude
|
39
|
Tableau n°5
|
Légende du graphique n°1
|
53
|
Tableau n°6
|
Légende du graphique n°2
|
54
|
Tableau n°7
|
Légende du graphique n°3
|
55
|
N° d'ordre
|
Titre
|
Pages
|
Graphique
n°1
|
Répartition des gestionnaires du budget-programme au MCTIC
suivant l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes au Bénin
|
53
|
Graphique
n°2
|
Répartition des gestionnaires du budget-programme au MCTIC
suivant la non atteinte des objectifs du budget-programme
|
54
|
Graphique
n°3
|
Répartition des gestionnaires du budget-programme au
MCTIC suivant le retard dans l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement
|
55
|
Budgets annexes : comptes figurant
dans la loi de finances et décrivant les charges de services publics de
l'Etat financées par des ressources qui leur sont affectées,
correspondant aux opérations de services non dotés de la
personnalité juridique et dont l'activité, en théorie tend
essentiellement à fournir des biens ou des services moyennant
rémunération.
Budget général de l'Etat :
à l'intérieur de la loi de finances, les
prévisions de recettes et les autorisations de dépenses sont
inscrites dans un compte appelé budget général
caractérisé par le fait que l'ensemble des recettes sert à
couvrir l'ensemble des dépenses, sans affectation particulière de
telles de celles là à certaines de celles-ci, par application de
la règle de l'universalité.
Cadre de dépenses à moyen terme :
document budgétaire classique présenté sous forme
de tableau récapitulatif sur trois ans des enveloppes financières
de chaque ministère. Ce tableau ventile les crédits par grandes
catégories de dépenses (personnel, biens et services, transferts
et capital) et sert de référence pour la détermination des
enveloppes de crédits accordés chaque année qui, en
principe, doit être respecté.
Comptes spéciaux du trésor
: comptes ouverts dans les écritures du trésor public en
vue d'affecter certaines recettes à certaines dépenses.
Crédits budgétaires :
autorisation de dépense limitée dans son montant et
spécialisée quant à son objet, inscrite au budget d'une
personne publique et représentant en principe le plafond des
dépenses de l'espèce que celle-ci peut effectuer au cours de
l'année budgétaire.
Gestion axée sur les résultats :
c'est une approche de gestion des institutions publiques et
privées qui repose entre autres sur la planification stratégique,
l'examen régulier de la performance, la reddition de comptes aux acteurs
concernés et le feed-back dans le processus de décisions.
Indicateur : signe vérifiable
représentatif d'un élément déterminant d'une
situation que l'on peut mesurer ou observer dans le temps pour comparer les
objectifs aux réalisations effectives. Il permet d'apprécier
l'évolution de la situation initiale.
Loi de finances : terme
générique désignant les lois qui déterminent la
nature, le montant et l'affectation des ressources et des charges de l'Etat.
Outre l'autorisation de percevoir les impôts de l'Etat et des
collectivités, et l'ouverture par grandes masses des crédits
budgétaires de l'Etat elles ne peuvent contenir que certaines
dispositions ordinaires.
Mesures nouvelles : modification
proposée dans le projet de budget par rapport au montant des services
votés.
Objectifs : ils expriment les
changements souhaités par rapport à la situation de départ
; c'est-à-dire avant le démarrage du programme.
Programme : il regroupe les
crédits destinés à mettre en oeuvre une action ou un
ensemble cohérent d'actions relevant d'un même ministère et
auxquels sont associés des objectifs précis, définis en
fonction de finalités d'intérêt général,
ainsi que des résultats attendus et faisant l'objet d'une
évaluation.
Services votés : minimum de
dotations que le gouvernement juge indispensable pour poursuivre
l'exécution des services publics dans les conditions qui ont
été approuvés l'année précédente par
le parlement.
La République du Bénin, en 1999 s'est
engagé dans une réforme Budgétaire avec l'appui des
partenaires techniques et financiers notamment la Banque mondiale à
travers le Crédit d'Ajustement pour la Réforme des
Dépenses Publiques (Public Expenditure Réform Ajustement
Crédit, PERAC). Cette réforme vise à faire passer l'Etat
d'un budget de moyen à un budget de résultat. Le principal outil
de mise en oeuvre de la réforme est le budget-programme.
Cette nouvelle approche d'élaboration du budget de
l'Etat vise à promouvoir l'utilisation stratégique, efficace et
équitable de toutes les ressources publiques. La méthode retenue
par le Bénin pour la mise en place des budgets-programmes a suivi une
logique d'introduction progressive. Cinq ministères pilotes ont
été identifiés en 1999 pour expérimenter la
réforme budgétaire. A la suite de l'expérience de ces cinq
ministères, les autres ministères se sont lancés dans la
mise en oeuvre de cette nouvelle approche budgétaire. Ainsi, le
Ministère de la Communication et des Technologies de l'Information et de
la Communication a élaboré son premier budget-programme en
2005.
Au Bénin la mise en oeuvre de cette réforme
connaît encore quelques difficultés. Ainsi, dans le cadre de la
réalisation de notre mémoire de fin de formation en
Administration des Finances et Trésor (AFT, cycle I, Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature) nous avons choisi de
réfléchir sur le thème « Contribution
à l'amélioration de la mise en oeuvre du budget-programme au
Bénin : cas du MCTIC ».
Après avoir réalisé l'état des
lieux nous avons identifié notre problématique. Cette
problématique à pour problème général, le
caractère non effectif de la mise en oeuvre du budget-programme et pour
problèmes spécifiques, les problèmes ci-après :
- l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes ;
- la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
-
l'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement.
Ensuite, nous avons défini les objectifs de notre
étude et formuler les hypothèses.
Les objectifs définis sont :
- suggérer des actions en vue de l'adoption d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes ;
- proposer des mesures pour l'atteinte des objectifs du
budget-programme ;
- préconiser des actions pour l'élaboration
à bonne date des rapports périodiques d'avancement.
Les hypothèses formulées sont :
- L'inadéquation du contexte administratif à la
reforme budgétaire explique l'absence d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes ;
- L'absence d'une règle de responsabilité des
gestionnaires de programme explique la non atteinte des objectifs du
budget-programme ;
- Les difficultés de circulation de l'information
expliquent le retard dans l'élaboration des rapports périodiques
d'avancement.
Après avoir formulé les hypothèses nous
avons réalisé une enquête en vue de la vérification
de celles-ci. Cette enquête nous a permis d'identifier les causes
réelles se trouvant à la base des différents
problèmes et de formuler les approches de solutions ainsi que les
conditions de leur mise en oeuvre.
Introduction
Chapitre 1er : Cadre institutionnel
de l'étude, observations de
stage et ciblage de la
problématique
Section 1 : Cadre institutionnel de l'étude et
observations de stage
Paragraphe 1 : Présentation du Ministère
de la Communication et des
Technologies de l'Information et de la Communication
Paragraphe 2 : Observations de stage
Section 2 : Ciblage de la problématique
Paragraphe 1 : Choix de la problématique et
justification du sujet
Paragraphe 2 : Spécification de la
problématique et détermination des
Séquences de résolution de la problématique
spécifiée Chapitre 2ème : Du
cadre théorique de l'étude aux conditions de
mise en oeuvre des solutions.
Section 1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude
Paragraphe 1 : Des objectifs de l'étude à la
revue de la littérature Paragraphe 2 : Méthodologie
adoptée
Section 2 : Des enquêtes de vérification
des hypothèses aux conditions
de mise en oeuvre des solutions
Paragraphe 1 : Présentation des résultats
de l'enquête et vérification des
hypothèses
Paragraphe 2 : Approches de solutions et conditions de
leur mise en oeuvre. Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Table des matières
Après plusieurs décennies de gestion laxiste des
ressources publiques, l'amélioration des capacités de gestion
stratégique des finances publiques et du développement est
devenue une nécessité.
Ainsi, dans la perspective d'une utilisation plus transparente
et plus efficace des ressources publiques en vue de mieux lutter contre la
pauvreté, le gouvernement du Bénin s'est engagé dans une
série de réformes.
Les réformes dont il s'agit sont notamment les trois
Programmes d'Ajustement Structurel (PAS I, II, et III) mis en oeuvre au
Bénin entre 1989 et 1999 pour lesquels le FAD (Fonds Africain de
Développement) a accordé trois prêts de 29,5 millions
d'UC1 (Unité de Compte) qui ont été
décaissés entre 1990 et 1996. Le premier PAS (1989-91)
était adopté dans un contexte de crise économique et
sociale et a marqué la fin d'une stratégie fondée sur
l'étatisation et le dirigisme adopté entre 1975 et 1982. Le
deuxième programme (1992-94) a été adopté dans
l'intention de consolider les acquis du premier programme et de remédier
à ses insuffisances. Le troisième programme (1995-97) a
été adopté dans le contexte de la dévaluation du
FCFA (Franc de la Communauté Financière de l'Afrique) en janvier
1994 et le groupe de la Banque Africaine de Développement y a
contribué par le biais d'une restructuration de son portefeuille de
prêts. Ces trois programmes ont été sponsorisés par
le Fond Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et d'autres
partenaires au développement dont le groupe de la Banque Africaine de
Développement. Ces trois PAS avaient pour objectifs : la promotion d'une
croissance durable de 3% à 6% en moyenne entre le début et la fin
de la période, l'assainissement des finances publiques en vue de ramener
le déficit budgétaire global à 6% du Produit
Intérieur Brut (PIB), le rétablissement de viabilité de la
balance des paiements afin d'atteindre un déficit du compte courant de
l'ordre de 5% du PIB et de réduire le poids de la dette publique interne
et externe, la maîtrise de l'inflation à un taux annuel moyen
inférieur à
1 Le tableau d'équivalence monétaire en
annexe n°16 du présent document renseigne sur la correspondance
entre l'unité de compte et le FCFA.
3% sur la période des programmes. Mais ces PAS n'ont pas
permis l'éradication de la pauvreté.
En 1999 d'autres réformes ont été mises en
chantier et sont toujours en cours. Les réformes budgétaires en
cours se déroulent dans le cadre du Crédit d'Ajustement pour la
Réforme des Dépenses Publiques (Public Expenditure Reform
Adjustment Credit, PERAC) et sont principalement basées sur une approche
budgets-programmes. L'approche budgets-programmes vise à accroître
l'efficacité de la dépense publique et l'utilisation
stratégique, efficiente et équitable de toutes les ressources
publiques, quelles que soient leurs provenances.
Le budget conçu selon cette approche est un budget
unifié qui intègre toutes les dépenses (fonctionnement et
investissement) de l'Etat. Il s'agit pour chaque ministère sectoriel
d'arrêter ses objectifs, de définir les stratégies et
d'identifier les moyens permettant d'atteindre ces objectifs. L'aspect le plus
novateur de ce nouveau système budgétaire est la notion de
performance.
Cette approche budgétaire est mise en oeuvre au
Bénin depuis 2000 et au MCTIC depuis 2005. La mise en oeuvre de cette
approche budgétaire au Bénin en général et au MCTIC
en particulier connait certaines bonnes pratiques mais rencontre
également des obstacles importants et des défis à
relever.
C'est pourquoi, nous avons choisi d'apporter notre
contribution, si modeste soit-elle en vue de l'amélioration de la mise
en oeuvre du budget-programme à travers le thème intitulé
« Contribution à l'amélioration de la mise en oeuvre du
budget-programme au Bénin : cas du MCTIC ».
Ce thème sera développé en deux
chapitres. Dans un premier chapitre, nous présenterons le cadre
institutionnel de notre étude, les observations de stage et la
problématique. Le second chapitre servira fondamentalement à
fixer les objectifs de l'étude, formuler les hypothèses, proposer
les solutions et déterminer les conditions de leur mise en oeuvre.
CHAPITRE PREMIER
Cadre institutionnel de l'étude,
observations de stage et ciblage de la
problématique
SECTION 1 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
ET OBSERVATIONS DE STAGE
Il s'agira pour nous ici de présenter le
Ministère de la Communication et des Technologies de l'Information et de
la Communication d'une part et de restituer l'état des lieux sur le
Ministère en matière de gestion du budget-programme d'autre
part.
PARAGRAPHE I : PRESENTATION DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION
ET DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Le Ministère délégué auprès
du Président de la République, Chargé de la Communication
et des Technologies de l'Information et de la Communication est régie
par le décret n° 2007-589 du 28 décembre 2007 portant
attributions, organisation et fonctionnement dudit Ministère.
Après avoir abordé la mission et les attributions nous parlerons
de l'organisation et du fonctionnement du Ministère.
I - MISSION ET ATTRIBUTIONS DU
MINISTERE
Le Ministère Chargé de la Communication et des
Technologies de l'Information et de la Communication (MCTIC), a pour mission la
définition et la mise en oeuvre de la politique de l'Etat dans les
domaines de l'information, de la communication, des postes et
télécommunications et des Technologies de l'Information et de la
Communication (TIC).
A ce titre, il est chargé :
d'élaborer et d'assurer la mise en oeuvre de la politique
de développement des secteurs relevant de la tutelle du Ministère
;
ü d'assurer la préparation des textes
législatifs et réglementaires relatifs aux différents
secteurs d'activités du Ministère ;
ü de promouvoir la liberté de la presse et le droit
à l'information ;
ü de contribuer au développement de la presse
publique et privée dans le cadre de l'exercice de la démocratie
pluraliste ;
ü de créer les conditions favorables à la
production des articles de presse et des oeuvres audiovisuelles de
qualité, du point de vue de leur contenu éthique et
éducatif ;
ü de faciliter, au moyen des médias, le dialogue
nécessaire pour assurer la cohésion entre toutes les
communautés linguistiques et les catégories socioprofessionnelles
de notre pays ;
ü de promouvoir la production matérielle, la
distribution et l'exploitation des documents écrits et audiovisuels ;
ü de définir et de coordonner la mise en oeuvre
d'une politique nationale de
développement de la poste, des
télécommunications et des TIC au Bénin ;
ü d'élaborer, de mettre en place et de tenir
à jour, le cadre réglementaire du secteur de la poste, des
télécommunications et des TIC ;
ü de définir et de mettre en oeuvre la
stratégie d'accès au service universel des
télécommunications et de la poste ;
ü d'assurer la tutelle ou le suivi des exploitants des
services publics de la poste et des télécommunications en
veillant à une gestion saine et à l'amélioration continue
de la qualité de service ;
ü de prendre des mesures propres à
généraliser l'utilisation des TIC ;
ü de promouvoir l'utilisation de l'informatique dans les
administrations ;
ü de coordonner, d'un point de vue technique, l'utilisation
des moyens de télécommunications et des TIC par les services de
l'Etat.
II- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU
MINISTERE
Pour mener à bien sa mission, le Ministère
Chargé de la Communication et des Technologies de l'Information et de la
Communication dispose de structures telles que :
ü les structures rattachées au Ministre ;
ü le Cabinet ;
ü le Secrétariat général ;
ü les Directions centrales ;
ü les Directions techniques ;
ü les Organismes sous tutelle.
L'organigramme en annexe (annexe1) au présent document
renseigne sur ces différentes structures.
Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes
intéressés aux structures du Ministère chargées de
conduire les différentes actions relatives au budget-programme. Il
s'agit de la Direction des Ressources Financières et du Matériel
(DRFM), de la Direction de la Programmation et de la Prospective (DPP) et des
structures de pilotage de la réforme budgétaire (le comité
de pilotage, la cellule de suivi-évaluation et les points focaux).
A- La Direction des Ressources Financières et
du Matériel
La Direction des Ressources Financières et du
Matériel (DRFM) assure la gestion des ressources financières et
matérielles du Ministère.
A ce titre, elle est chargée de :
ü l'application des textes juridiques et
réglementaires en matière de gestion du budget et du
matériel ;
ü l'élaboration du projet de budget du
Ministère en collaboration avec les autres structures du
Ministère ;
ü la gestion financière et du matériel du
Ministère ;
ü l'étude et de la programmation des moyens
nécessaires à l'exécution des actions.
B - La Direction de la Programmation et de la
Prospective
La Direction de la Programmation et de la Prospective (DPP)
est chargée, en relation avec les Directions techniques, de la
planification stratégique, de l'élaboration des projets et
programmes, de la mobilisation des financements, de la centralisation des
informations relatives à la gestion des projets et programmes en cours
d'exécution ainsi que leur suivi-évaluation.
A ce titre elle chargée :
ü d'assurer la planification stratégique des actions
du Ministère ;
ü de collecter, de traiter, d'analyser et de publier les
données statistiques relatives aux domaines d'activités du
Ministère ;
ü de traiter ou de faire traiter ces données aux
fins de la définition des stratégies sectorielles ;
ü d'assurer la réalisation de toutes les
études prospectives et des évaluations qui permettent la
formulation de la politique et des stratégies sectorielles ;
ü d'élaborer le budget-programme du Ministère
en liaison avec les autres structures du Ministère ;
ü d'assurer le suivi-évaluation des projets,
programmes et plans d'actions mis en oeuvre par le Ministère ;
ü d'élaborer les rapports trimestriels et annuels
de l'exécution sectorielle du programme d'actions du gouvernement et du
Programme d'Investissement Public (PIP);
ü de veiller à la recherche et à la
mobilisation de ressources nécessaires à la réalisation
des programmes sectoriels ;
ü de centraliser les informations relatives à la
gestion des projets et programmes en cours d'exécution ;
ü de suivre les activités de coopération
technique.
C - Les structures de pilotage de la réforme
budgétaire
Il s'agit du comité de pilotage, de la Cellule de
Suivi-Evaluation (CSE) et des points focaux.
1. Le comité de pilotage
Placé sous la présidence du Ministre, il est
chargé :
ü d'élaborer les orientations
générales du budget ;
ü d'assurer la coordination des activités de suivi
et d'évaluation en liaison avec la Cellule de Suivi-Evaluation ;
ü de contrôler le suivi de la performance et
l'évaluation des programmes.
2. La Cellule de Suivi-Evaluation
La Cellule de Suivi-Evaluation (CSE) est chargée :
ü de veiller à la définition des indicateurs
de performances des budgets-programme ;
ü d'assurer le suivi-évaluation des indicateurs des
budgets-programmes ;
ü d'assister les directeurs techniques en matière
d'élaboration et de suivi des budgets-programmes ;
ü d'établir les bilans trimestriels et annuels
d'exécution des budgets-programmes.
3. Les points focaux
Nommés auprès des responsables de programme ils
sont chargés de collecter les informations sur la mise en oeuvre des
programmes au profit de la Cellule de Suivi-Evaluation (CSE).
PARAGRAPHE II : OBSERVATIONS DE STAGE
Nos observations porteront sur le processus
d'élaboration du budget-programme, son exécution et son
suivi-évaluation. Mais avant, nous nous sommes intéressées
à la notion de budget-programme.
I - NOTION DE
BUDGET-PROGRAMME
Il s'agira pour nous ici de définir le concept d'une part
et de faire son historique d'autre part.
A - Définitions du budget-programme
Le budget-programme est défini comme « un mode de
présentation des crédits budgétaires consistant à
regrouper les actions d'un même ministère par programme en
rapprochant pour chacun d'eux les crédits de toutes natures et les
résultats physiques ou financiers attendus, le tout étant
complété par une projection indicative portant sur plusieurs
années ». (Raymond et Jean, 2003,
p 80).
Le budget-programme est un budget basé sur les
résultats précis à atteindre au bout d'une période
donnée. C'est un outil de gestion et de planification qui
privilégie la performance. Il combine des actions prioritaires à
réaliser sous des contraintes de ressources matérielles,
financières et humaines. Il vise à accroitre l'utilisation
efficace et équitable de toutes les ressources publiques dans le but de
promouvoir la croissance, d'améliorer le niveau des revenus et par
conséquent de réduire la pauvreté. (Ahou,
2007, p61).
Au Bénin, l'approche programme mise en oeuvre dans le
cadre de la réforme budgétaire est caractérisée par
l'élaboration d'un budget-programme triennal glissant comprenant des
programmes. La démarche programmatique utilisée permet de
décliner les programmes ou sous-programmes en objectifs global et
spécifiques, en résultats attendus et en
actions/activités assortis d'indicateurs requis pour faciliter le
suivi-évaluation (MEF, 2007, p3).
B - Historique du budget-programme
La budgétisation par programme a d'abord
été une expérience américaine à travers le
PPBS (Planning Programming Budgeting System) puis française avec la
Rationalisation des Choix Budgétaires (RCB). Le Bénin s'inspire
du PPBS et de la RCB pour impulser au niveau national des réformes
d'envergure en matière de gestion budgétaire.
Le PPBS
L'effort de rationalisation dans le choix des dépenses
apparut aux Etats-Unis en 1961 sous forme de PPBS (Planning programming
Budgeting System) quand Mac Namara l'imposa aux différents
départements du Ministère de la défense afin
d'éviter les gaspillages trop importants des ressources publiques. En
1965 ces méthodes étaient reprises par la plus grande partie des
administrations de l'Etat fédéral.
La RCB
En janvier 1968, le gouvernement français, sur
l'initiative du Ministre de l'Economie et des Finances, Michel DEBRE,
crée la mission pour la Rationalisation des Choix Budgétaires
(RCB). Cette opération est largement inspirée du PPBS
américain : on part des objectifs visés pour aboutir à la
distribution des crédits annuels aux différents secteurs. La RCB
substitue ainsi un budget d'objectifs à un budget de moyens.
En 2001, une nouvelle loi organique relative aux lois de
finances fut adoptée en France. Cette loi définit une nouvelle
structure budgétaire basée sur les programmes. Ainsi, le
Parlement allouera désormais des crédits non plus par service
mais par programme, en fonction des résultats visés par ces
programmes
sur divers indicateurs, et sera informé ex post, par des
rapports annuels de performance, des résultats atteints.
L'expérience béninoise
Au Bénin la mise en place des budgets-programmes s'est
effectuée avec l'appui d'un nouveau mécanisme de prêt de la
Banque Mondiale, le Crédit d'Ajustement pour la Réforme des
Dépenses Publiques (Public Expenditure Reform Adjustment Credit, PERAC).
La méthode retenue par le Bénin pour la mise en place des
budgets-programmes est celle d'une introduction progressive. Cinq
ministères pilotes ont été identifiés en 1999 pour
expérimenter la réforme budgétaire (Ministère de la
Santé publique, Ministère du Développement Rural,
Ministère de l'Education Nationale, Ministère des Travaux Publics
et des Transports et le Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de
l'Urbanisme). A la suite de cette expérience pilote, les
autorités béninoises ont décidé d'étendre
progressivement l'exercice à l'ensemble des ministères.
Les partenaires techniques et financiers ont pris la suite de
la Banque Mondiale (BM) pour accompagner les ministères sectoriels dans
la préparation et le suivi de leurs budgets-programmes. Depuis 2006,
l'ensemble des ministères élabore des budgets-programmes. Les
budgets-programmes ont également connu une évolution de leur
format ; leur présentation a ainsi été
allégée par rapport aux premiers budgets-programmes
formulés par les ministères pilotes.
L'expérience du MCTIC
La mise en oeuvre de la réforme budgétaire a
démarré au Ministère Chargé de la Communication et
des Technologies de l'Information et de la Communication en 2005, année
d'élaboration de son premier budget-programme. En 2006 le MCTIC
a mis en place les structures de pilotage de la réforme
budgétaire
par la prise de l'Arrêté
n°2006-022/MCNT2/DC/SGM/DPP/DRFM/SA du 03 octobre 2006 portant
composition et allocation de primes aux structures de pilotage de la
réforme budgétaire. Il s'agit notamment du comité de
pilotage, de la Cellule de Suivi-Evaluation (CSE) et des points focaux.
II - PROCESSUS D'ELABORATION DU BUDGET-PROGRAMME
L'élaboration du budget-programme est une tâche
très importante qui nécessite qu'on lui accorde une attention
particulière ; au MCTIC, l'accomplissement de cette tâche revient
à la DPP. Ainsi pour rédiger un bon document de budget-programme,
les étapes suivantes sont à suivre. Il s'agit notamment de :
n la revue documentaire ;
n l'identification des objectifs du budget-programme ;
n la construction des projets à intégrer au
Programme d'Investissement Public (PIP) ;
n la validation des projets à intégrer au PIP et
du budget classique ;
n l'élaboration du document de budget-programme ;
n la validation du budget classique par le conseil des ministres
;
n la finalisation du budget-programme ;
n la validation du budget-programme par le comité de
pilotage ;
n le vote de la loi de finances par le parlement.
A - Revue documentaire
La conception d'un budget-programme de qualité passe
forcément par une revue documentaire. Cette revue documentaire se fait
sur la base des documents de planification stratégique à long et
à moyen termes tant sur le plan national qu'au niveau sectoriel. Ces
documents sont notamment :
les Etudes Nationales de Perspectives à Long Terme
(Bénin ALAFIA 2025) ;
2 En 2006, l'actuel Ministère de la
Communication et des Technologies de l'Information et de la Communication
s'appelait Ministère de la Communication et des Nouvelles
Technologies.
n
les Orientations Stratégiques de Développement
(OSD) ;
n le Document de Stratégie de Croissance pour la
Réduction de la Pauvreté (DSCRP) ;
n le Programme d'Actions Prioritaires (PAP) ;
n les Documents de Politique et de Stratégie (DPS) du
secteur ;
n les rapports et revues du secteur.
Après l'étape de la revue documentaire on passe
à celle de l'identification des objectifs.
B- Identification des objectifs du budget-programme
A cette étape, la DPP procède à la
ventilation du Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT)
préalablement reçue du Ministère de l'Economie et des
Finances (MEF) au niveau de toutes les structures du Ministère.
Après réception de la copie du CDMT les responsables des
différentes structures élaborent les propositions d'objectifs
qu'ils envisagent atteindre au niveau de leur structure pour le moyen terme.
Ces propositions sont transmises à la DPP. Cette dernière
après réception des différentes propositions initie des
séances de pré-arbitrage en vue du choix des objectifs à
retenir au niveau sectoriel pour le moyen terme. Nous parlons ici de
pré-arbitrage car l'arbitrage proprement dit se fera dans la suite du
processus d'élaboration du budget-programme.
Une première séance de pré-arbitrage se
déroule entre les cadres de la DPP et les responsables des
différentes structures. Une seconde séance se déroule
entre le Ministre et tous les participants à la première
séance. A la suite de ces deux séances, les objectifs à
atteindre au niveau sectoriel pour le moyen terme sont clairement
définis et on passe à la construction des projets à
intégrer au Programme d'Investissement Public (PIP).
C - Construction des projets à intégrer
au PIP
Il s'agira ici pour le Ministère de déterminer
le nombre de projets à exécuter au cours des trois prochaines
années et de construire leur plan d'opérationnalisation. Ensuite
le projet de budget classique du Ministère est élaboré.
D - Validation des projets à intégrer au
PIP et du budget classique
Les projets du Ministère à intégrer au
PIP ainsi que le projet de budget classique du Ministère font l'objet de
deux séries de validation. Une première validation se fait par le
Ministère de l'Economie et des Finances et une seconde validation se
fait par le Ministère Chargé de la Prospective, du
Développement et de l'Evaluation de l'Action Publique (MPDEAP). Notons
que la validation se fait après arbitrage.
Après la validation des projets à
intégrer au PIP et la validation du budget classique par le MEF et le
MPDEAP on passe à l'étape de l'élaboration du document de
budget-programme.
E- Elaboration du document de budget-programme
L'élaboration du document de budget-programme se fait
en plusieurs étapes. Il s'agit notamment de l'analyse du contexte, de
l'analyse des priorités et axes d'intervention, de la discussion des
objectifs par rapport aux missions du Ministère, de la cohérence
avec les stratégies nationales, du cadre logique, de la
budgétisation des programmes et de l'élaboration des autres
tableaux du budget-programme.
1. Analyse du contexte
Il consiste d'une part à faire pour une période
donnée l'état des lieux du secteur concerné à
travers des statistiques caractérisant les difficultés
rencontrées à ce jour et à décrire la situation
récente en évoquant les problèmes actuels se posant aux
populations et dont les solutions relèvent de la compétence du
Ministère ;
d'autre part à répertorier les causes des
différents problèmes identifiés et à établir
les interactions entre ces derniers.
2. Analyse des priorités ou axes
d'intervention
La problématique qui ressort de l'analyse du contexte,
devra permettre le regroupement des problèmes suivant des
thématiques choisies par rapport aux axes contenues dans les documents
de vision et d'orientation pour le développement harmonieux et durable
à moyen et long termes du Bénin. Elle permettra aussi de faire le
résumé des Documents de Politique et de Stratégie (DPS) du
secteur et de définir par thématique des objectifs clairs que se
propose d'atteindre le secteur à court et à moyen termes.
3. La discussion des objectifs par rapport aux
missions du Ministère A la lumière des atouts
(facteurs favorables) dont bénéficie le secteur et des
contraintes naturelles qui pourraient limiter son évolution, il s'agira,
au vu des missions qui sont assignées au Ministère, de justifier
sa compétence, à poursuivre les objectifs retenus.
4. Cohérence avec les stratégies
nationales
A cette étape l'on cherche à établir une
relation d'interaction entre les objectifs sectoriels et les objectifs
nationaux, les premiers, participant à la réalisation des autres.
Cette cohérence est nécessaire afin d'impliquer effectivement et
pleinement le ministère dans le processus de développement
durable de notre pays conformément à la vision projetée
dans les documents de planification stratégique au plan national.
Après avoir vérifié la cohérence
des objectifs des programmes avec les
stratégies nationales, on passe
à l'élaboration d'un cadre logique par programme.
5.
Le cadre logique
Le cadre logique présente sous forme d'un tableau
synthétique le « coeur de la démarche»
(MEDE, 2004, p68) du programme. Il est un outil important de
planification, d'exécution et de suivi-évaluation des projets. Il
aide à l'élaboration des projets bien conçus en ne
couvrant que les éléments essentiels qu'il résume en un
tableau (canevas en annexe n°2).
6. La budgétisation des programmes
La budgétisation des programmes se fait par nature de
dépenses et doit tenir compte des limites fixées dans le Cadre de
Dépenses à Moyen Terme (CDMT). En plus de l'année cible,
la budgétisation dans le souci d'une meilleure analyse de
l'évaluation des indicateurs, doit tenir compte des dotations
budgétaires par nature de dépense des deux années
précédentes, puis de celles des deux années qui suivent
celle de l'élaboration du budget-programme.
En somme, il s'agit de budgétiser par programme, les
actions inscrites au bas du cadre logique, en faisant correspondre à
chacune d'elles et sur la même ligne, les crédits pour
l'année N:
- des dépenses en capital : Programme d'Investissement
Public (PIP) ;
- des dépenses ordinaires (dépenses de
fonctionnement) ;
- du total (somme des deux dépenses).
L'élaboration des différents tableaux qui
constituent le budget-programme mise à part celui du cadre logique est
l'étape qui suit la budgétisation des programmes.
7. Les autres tableaux du budget-programme
C'est à partir du tableau du cadre logique qu'on
élabore les autres tableaux que sont :
- le tableau d'évaluation financière ;
- le tableau des indicateurs ;
-
le tableau du mode de calcul des indicateurs ;
- le tableau de financement ;
- le tableau de passage du budget-programme au budget classique.
Ces différents tableaux sont décrits ci-dessous.
=> le tableau d'évaluation
financière: il recense les activités à
mettre en oeuvre pour chaque année du budget-programme accompagné
de leur coût (canevas en annexe n°3) ;
=> le tableau des indicateurs : ce tableau
présente les différents indicateurs (indicateurs de moyens,
indicateurs de résultat et indicateurs d'impact). Les indicateurs
permettent une description des objectifs et des résultats en termes de
qualité, quantité et durée. Les indicateurs en nombre
limité (1 ou 2 par opération au maximum) dans le tableau des
indicateurs doivent avoir des valeurs cibles. (canevas en annexe n°4) ;
=> le tableau du mode de calcul des
indicateurs : ce tableau présente les indicateurs, leur valeur
cible, le mode de calcul de cette valeur cible, la structure du
ministère chargée du suivi de l'indicateur (canevas en annexe
n°5) ;
=> le tableau de financement : il fait
ressortir les diverses sources de financement des dépenses contribuant
à l'atteinte des divers objectifs du budget-programme (canevas en annexe
n°6) ;
=> le tableau de passage du budget-programme au
budget classique : il permet de montrer que le budget-programme est
fait dans le respect du budget général de l'Etat pour
l'année de base, étant entendu que ce dernier respecte le Cadre
de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) (canevas en annexe n°7).
Le document de budget-programme élaboré fera
l'objet de validation par le
comité de pilotage après sa
finalisation. Notons que la finalisation du document
de budget-programme intervient après la validation du
budget classique par le conseil des ministres.
F - Validation du budget classique du
Ministère par le conseil des ministres Le conseil des
ministres se réunit et statue sur tous les projets de budget classique
de tous les ministères et procède à leurs validations.
L'ensemble des projets de budget classique des ministères forme le
projet de budget général de l'Etat qui est l'une des composantes
du projet de loi de finances de l'année (les autres composantes sont les
budgets annexes et les comptes spéciaux du trésor). C'est le
projet de loi de finances qui est transmis à l'assemblée
nationale pour adoption.
G - Finalisation du document de budget-programme
La finalisation du document de budget-programme se fait
après la validation du budget-classique puisque c'est après cette
étape que le nombre exact de projets à exécuter par le
Ministère pour l'année de base du budget-programme est connu.
H - Validation du document de budget-programme par le
comité de pilotage
Le comité de pilotage comme nous l'avons
signalé plus haut est l'une des structures de pilotage de la
réforme budgétaire au sein du Ministère. Le document de
budget-programme après finalisation lui est soumis pour validation.
I- Vote de la loi de finances par le parlement
Le document de budget-programme est annexé au projet
de loi de finances et transmis à l'Assemblée national. Notons que
seul le projet de loi de finances fait l'objet de vote par le parlement.
Au Bénin, tous les ministères élaborent
leur budget-programme mais force est de constater que le budget voté par
l'Assemblée nationale continue de l'être selon une
présentation classique par moyens. En effet, la loi organique 86-021 du
26 septembre 1986 relative aux lois de finances n'a pas été
abrogée, bien qu'elle ne permette pas de voter des budgets-programmes.
Si les budgets-programmes sont transmis pour information à
l'Assemblée nationale, ils n'ont pas de valeur juridique et sont de
simples documents de travail. Cet état de choses pose le problème
de l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes au Bénin. Une autre difficulté
à laquelle est confrontée à la mise en oeuvre du
budget-programme au Bénin est l'absence d'une codification par
programme dans la nomenclature budgétaire et la coexistence des budgets
classiques et des budgets-programmes. Cela entraine l'obligation pour
les ministères de préparer des tableaux de passage du
budget-programme au budget classique à l'étape de formulation du
budget-programme. L'élaboration du budget-programme au MCTIC est
marquée par le manque de clarté et de précision de
certains indicateurs. En effet, ces indicateurs peuvent donner lieu
à plusieurs interprétations selon les personnes qui les
utilisent. D'autres indicateurs par contre sont
dépourvus de valeurs cibles.
A coté de ces difficultés, l'élaboration
du budget-programme au MCTIC connait certaines bonnes pratiques. Il s'agit
principalement de l'existence des documents de politique et de
stratégie. En effet, le MCTIC dispose de deux documents de
politique et de stratégie, l'un validé et l'autre en cours de
validation notamment le Document de Politique et de Stratégie (DPS) du
secteur des télécommunications, des TIC et de la poste et celui
du secteur de l'information et de la presse.
III - EXECUTION DU BUDGET-PROGRAMME
L'exécution du budget-programme se fait grâce
à certains documents qu'on appelle les outils
d'opérationnalisation du budget-programme. Ces outils sont au nombre de
trois :
le Plan de Travail Annuel (PTA) : c'est un
document qui rend plus opérationnelle la tranche annuelle correspondant
à l'exercice de base ; il est une déclinaison des
activités de la première année du budget-programme en
sous-activités pour faciliter sa mise en oeuvre. Le PTA est assorti des
ressources, des périodes d'exécution, des structures
responsables, des activités, sous-activités et tâches
programmées pour l'année de base (voir canevas en annexe
n°8) ;
le Plan de Consommation des Crédits
(PCC) : c'est un document prévisionnel de consommation de
crédits qui donne le plan des décaissements ou engagements
financiers à effectuer sur chaque projet /programme par période
de l'année, de préférence le mois (voir canevas en annexe
n°9) ;
le Plan de Passation des Marchés (PPM)
: il donne le planning de tous les marchés à passer dans le cadre
de l'exécution des différents travaux et acquisitions inscrits au
titre de l'année budgétaire. Il permet d'avoir une vision globale
de l'ensemble des marchés à passer par le ministère (voir
canevas en annexe n°10).
L'exécution proprement-dit du budget-programme se fait
au MCTIC par l'intermédiaire d'un applicatif informatique nommé
Système Intégré de Gestion des Finances Publiques
(SIGFiP)3 dans le strict respect des procédures
d'exécution des dépenses publiques et des procédures de
passation des marchés.
3
Le SIGFIP assure la transparence dans la gestion des finances
publiques, la fiabilité des données financières
budgétaires et comptables, l'obtention des statistiques fiables en temps
réel ainsi que le suivi permanent du niveau de consommation des
crédits.
L'exécution du budget-programme au MCTIC rencontre
certaines difficultés. En effet les rapports de performance du
budget-programme élaborés pour les années 2007 et 2008
traduisent généralement une mauvaise performance physique du
budget-programme sur ces périodes. Cette mauvaise performance physique
résulte de la non atteinte des objectifs
programmés lors de la conception du budget-programme. Ces
rapports traduisent aussi un faible taux de consommation des
crédits alloués au Ministère. Les tableaux
ci-dessous rendent comptent de ces deux observations.
Tableau n°1 : Comparaison des performances
financières du budget-programme entre 2007 et 2008
|
Dotation 2007(en millier)
|
Taux
de consommation 2007(base ordonnancement) (en millier)
|
Dotation 2008 (en millier)
|
Taux de consommation 2008
(base ordonnancem ent) (en millier)
|
Evolution des dotations entre 2007 et 2008
(en millier)
|
Effort de consommati
on entre 2007et 2008 (en millier)
|
Programme4 I
|
942 279,04
|
42,45%
|
1 084678,54
|
58,31%
|
+ 15,11%
|
+ 15,86
|
Programme II
|
4 003 816,37
|
35,44%
|
22 284 113,53
|
14,93%
|
+ 456,57%
|
- 20,51
|
Programme II
|
163 706
|
89,48%
|
451 368 ,04
|
46,48%
|
+175,72%
|
- 43%
|
Programme III
|
95 150
|
65 ,67%
|
2 687 515,00
|
7,59%
|
+ 2724,50%
|
-58,08
|
TOTAL
|
5 204 951,41
|
38,96%
|
26 507 675,11
|
16,50%
|
+ 409,28%
|
- 22,46
|
|
Source : rapport de performance 2008
4 Les programmes sont intitulés comme suit
:
- Programme I : administration générale et gestion
du développement sectoriel des services;
- Programme II : développement des médias ;
- programme III : développement des TIC ;
- programme IV : développement des postes et
télécommunications.
Tableau n°2 : Comparaison des performances
physiques du budget-programme entre 2007 et 2008
|
2007
|
2008
|
Programme I
|
67,58%
|
81,41%
|
Programme II
|
ND5
|
33,68%
|
Programme III
|
62,5%
|
ND
|
Programme IV
|
ND
|
43,03
|
Taux d'exécution du budget-
programme
|
44,09
|
ND
|
|
Source : rapports de performance 2007 et 2008
Une autre difficulté à laquelle est
confronté le budget-programme est celle liée à la
restriction sur l'utilisation des crédits alloués au
Ministère en cours d'année. En effet, lorsque l'Etat est
confronté à des difficultés financières
liées à diverses sources, ce dernier se trouve obligé de
restreindre les montants initiaux des crédits destinés aux
ministères. Ce qui fausse la programmation initiale des activités
desdits ministères. Cette pratique n'encourage pas la mise en oeuvre du
budget-programme car le budget-programme traduit une obligation de
résultat et non de moyen ; mais avant d'exiger des résultats de
la part d'une personne, il faut mettre à la disposition de cette
dernière les moyens dont elle a besoin pour atteindre ces
résultats.
Enfin, nous avons constaté qu'il existe une
difficile collaboration entre la déléguée du
contrôleur financier et les gestionnaires de crédits.
Celle-ci rejette fréquemment les dossiers qui lui sont soumis pour
visa.
5 La mention ND signifie « Non
Déterminé ».
Le principal point fort que nous avons noté en
matière d'exécution du budget-programme au MCTIC est
l'élaboration des outils d'opérationnalisation du
budget-programme (PTA, PCC et PPM) pour une bonne exécution du
budget-programme au sein dudit Ministère.
IV - LE SUIVI-EVALUATION DU
BUDGET-PROGRAMME
Le suivi6 est une fonction permanente qui recourt
à la collecte méthodique de données afin de fournir aux
responsables et aux acteurs à la base d'un projet en cours de mise en
oeuvre des indications sur l'état d'avancement et la progression vers
les objectifs retenus. L'évaluation7, quant à elle est
un examen critique et périodique des objectifs, de la façon dont
ils sont réalisés. Les deux notions sont complémentaires.
Cette complémentarité a permis de nos jours de parler de la
fonction de suivi-évaluation. Le suivi-évaluation peut être
alors défini comme un processus (ensemble d'activités) visant
à mesurer de façon objective et indépendante la
concordance d'un programme au but qui lui a été assigné et
les avantages retirés par les bénéficiaires.
L'introduction des budgets-programmes au Bénin a
permis d'introduire l'évaluation de la performance. Ainsi un dispositif
de suivi-évaluation (le comité de pilotage, la CSE et les points
focaux) est mis en place dans les ministères afin d'assurer la mise en
oeuvre de la fonction de suivi-évaluation du budget-programme.
Le suivi-évaluation du budget-programme se fait par
l'intermédiaire de certains outils nommés « principaux
outils de suivi-évaluation des budgets-programmes 8» que
sont :
=> le tableau d'évaluation du PTA :
il assure le suivi mensuel cumulé du PTA, la mise à jour
régulière des activités et opérations physiques
6 Cette définition est tirée du site
www.ifad.org
7 Document de mise en oeuvre du budget-programme et
Dispositif de suivi-évaluation
8 Document de mise en oeuvre du budget-programme et
dispositif de suivi-évaluation.
programmées, réalisées et présente le
bilan des exécutions physique et financière des projets (canevas
en annexe n°11);
=> le tableau de suivi du PCC : il
présente le bilan financier réel (base engagement) de
l'exécution des activités par rapport au plan prévisionnel
des consommations de crédit (canevas en annexe n°12);
=> Le tableau d'évaluation du PPM :
il permet de suivre le planning des tâches et le processus de passation
des marchés et de calculer les délais de passation des
marchés programmés (canevas en annexe n°13) ;
=> le tableau de suivi des indicateurs : il
permet de suivre l'évolution des indicateurs précédemment
retenus (canevas en annexe n°14).
A coté de ces différents tableaux on retrouve
d'autres outils de suiviévaluation que sont :
- les rapports des tournées de suivi-évaluation
;
- le système de collecte des données ;
- l'enquête socio-économique auprès des
bénéficiaires.
Ces outils servent de base à l'élaboration des
rapports de suivi mensuel, trimestriel, annuel ainsi que des revues
trimestrielles. La préparation de ses rapports et revues se fait par la
CSE conjointement avec les points focaux qui sont chargés de collecter
les informations relatives aux projets auprès des coordonnateurs de
projets et de mettre ses informations à la disposition de la CSE.
Remarquons, que le suivi-évaluation des
projets/programmes au MCTIC est marqué par le retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement.
Comme bonne pratique en matière de
suivi-évaluation du budget-programme au
MCTIC nous avons noté
l'effective mise en place d'un dispositif de
suivi-
évaluation. Remarquons par ailleurs
que les rapports annuels de performance
destinés à la chambre des comptes de la
cour suprême sont élaborés annuellement depuis
l'introduction du budget-programme au MCTIC en 2005.
L'état des lieux réalisé sur le
budget-programme au MCTIC nous a permis de relever les problèmes et les
atouts liés à l'élaboration, l'exécution et le
suiviévaluation du budget-programme. Il nous revient maintenant de faire
l'inventaire de ceux-ci.
V - INVENTAIRE DES ATOUTS ET DES
PROBLEMES
A - Inventaire des atouts
Les atouts relevés sont :
n la mise en place des structures de pilotage de la
réforme budgétaire;
n l'existence des Documents de Politique et de Stratégie
;
n l'élaboration des outils d'opérationnalisation
du budget-programme ;
n la mise en place d'un dispositif de suivi-évaluation
;
n l'élaboration des rapports annuels de performance.
B - Inventaire des problèmes
Les problèmes sont :
n l'absence d'une codification par programme dans la
nomenclature budgétaire ;
n la coexistence des budgets-programmes et des budgets
classiques ;
n le manque de clarté et de précision de certains
indicateurs ;
n l'absence de valeurs cibles pour certains indicateurs ;
n l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes ;
n la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
n la faible consommation des crédits budgétaires
;
n la restriction sur l'utilisation des crédits en cours
d'exécution budgétaire ;
n
la difficile collaboration entre la déléguée
du contrôleur financier et les gestionnaires de crédits ;
n l'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement.
VI - REGROUPEMENT DES PROBLEMES PAR CENTRE
D'INTERET
Il s'agira pour nous ici de regrouper en un tableau les
problèmes identifiés par centre d'intérêt afin de
choisir la problématique qui fera l'objet de notre étude.
Tableau n°3 :
Identification des problématiques possibles
Problèmes spécifiques
l'absence d'une codification par programme dans la
nomenclature budgétaire ;
la coexistence des budgets-programmes et des budgets
classiques ;
le manque de clarté et de précision de certains
indicateurs ;
l'absence de valeurs cibles pour certains indicateurs ;
l'absence d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes ;
l'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement ;
Niveau
d'analyse
Centre d'intérêt
Elaboration et suivi- évaluation
du budget-programme
|
|
Problème général
Caractère non performant du système
d'élaboration et de suivi-évaluation du
budget-programme.
|
|
Libellé de la Problématique
Problématique de l'amélioration du
système d'élaboration et de
suivi- évaluation du
budget- programme.
|
|
la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
la faible consommation des crédits budgétaires
;
la restriction sur l'utilisation des crédits en cours
d'exécution budgétaire;
La difficile collaboration entre la
déléguée du contrôleur financier et les
gestionnaires de crédits ;
l'absence d'une codification par programme dans la
nomenclature budgétaire ;
l'absence d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes ;
la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
l'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement.
3
|
Exécution du budget-programme
|
|
Mise en oeuvre du budget-programme
|
Exécution non efficace du budget-programme.
|
|
Caractère non effectif de la mise en oeuvre du
budget-programme.
|
Problématique de l'exécution
éfficace du budget-programme.
|
|
Problématique de l'amélioration de la
mise en oeuvre du budget- programme
|
|
Source : synthèse de
l'inventaire des problèmes
SECTION 2 : CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE
Dans cette section, nous aborderons essentiellement deux
points : d'une part, le choix et la justification du sujet et d'autre part, la
spécification et les séquences de résolution de la
problématique.
PARAGRAPHE 1 : CHOIX DE LA PROBLEMATIQUE ET
JUSTIFICATION DU SUJET
La réforme budgétaire introduite au
début des années 2000 avait pour objectif de développer la
Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Près de dix ans
après son lancement, les leçons tirées de
l'expérience béninoise en matière de budgets-programmes
permettent d'identifier certaines bonnes pratiques dans la conduite de la
reforme, mais également des obstacles importants et des défis
à relever dans la mise en oeuvre de cette approche budgétaire.
L'état des lieux réalisé sur le
budget-programme au MCTIC nous a permis d'identifier trois
problématiques :
n la problématique de l'amélioration du
système d'élaboration et de suiviévaluation du
budget-programme ;
n la problématique de l'exécution efficace du
budget-programme ;
n la problématique de l'amélioration de la mise en
oeuvre du budget-programme.
L'analyse de ces problématiques nous montre qu'elles
méritent toutes d'être résolues. Dans le cadre de la
réalisation de ce mémoire, nous nous sommes
intéressées à la problématique de
l'amélioration de la mise en oeuvre du budget-programme tout simplement
parce qu'elle a un caractère transversale. Les problèmes
spécifiques que renferme cette problématique sont des
problèmes dont nous avons jugé leur résolution
déterminant pour une mise en oeuvre effective du budget-programme au
Bénin en général et au MCTIC en particulier. Si nous
prenons le problème de l'absence d'une disposition législative
consacrant les budgets-programmes au Bénin il est d'une importance
capitale
car le budget-programme avant d'être programme est
d'abord budget. Le budget est défini lorsqu'il s'agit de l'Etat comme un
acte d'autorisation et de prévision des recettes et des dépenses.
Il découle de cette définition qu'avant de parler de budget au
niveau de l'Etat il faut une autorisation. L'autorisation dont il s'agit est
sous forme législative. En droit budgétaire la principale source
après la constitution et les traités internationaux est la Loi
Organique relative aux Lois de Finances (LOLF). La LOLF en vigueur au
Bénin, la loi 86-021 du 26 septembre 1986 dispose en son article 52
« les crédits ouverts par les lois de finances sont mis à la
disposition des institutions et des ministères. Ils sont affectés
à un service ou à un ensemble de services. Ils sont
spécialisés par chapitre groupant les dépenses selon leur
nature et leur destination ». Cet article de la LOLF montre que le budget
en vigueur au Bénin est un budget par nature de dépenses et par
service et non par programme. Donc il s'avère nécessaire de
revoir cette LOLF qui n'est pas en phase avec la réforme
budgétaire.
Le problème de l'absence d'une codification par
programme dans la nomenclature budgétaire rejoint le problème
précédent en ce sens que la nomenclature budgétaire
appliquée au Bénin est par nature de dépense et non par
programme.
Quant au problème de la non atteinte des objectifs du
budget-programme il est un problème pratique qui se pose dans la mise en
oeuvre du budget-programme. Si nous admettons que la réforme
budgétaire introduite au Bénin vise à faire passer l'Etat
d'un budget de moyen à un budget de résultat il faudrait que les
résultats prévus lors de la conception du budget-programme soient
atteints à la fin de l'exécution de celui-ci. La réforme a
le mérite d'exister car avant l'avènement de cette
dernière personne ne se préoccupait des résultats des
actions budgétaires des institutions étatiques mais on se
contentait de ce que l'Etat a pu faire pour l'amélioration des
conditions de vie de ces populations.
Concernant le problème du retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement il est aussi
un problème important puisque c'est sur la base de ses rapports qu'on
peut observer, au moins théoriquement, la marche vers l'atteinte
des objectifs du budget-programme et corriger
éventuellement les failles. Si ces rapports sont tardivement
élaborés cela veut dire que les mauvaises performances sont
transposées d'une période à une autre.
Comme nous l'avons dit plus haut, il est nécessaire de
résoudre ces problèmes pour beaucoup plus de performance dans la
mise en oeuvre du budget-programme.
Le budget-programme étant une approche
budgétaire adoptée par le Bénin et mise en oeuvre dans
l'Administration publique toute entière, nous avons choisi d'intituler
notre étude « Contribution à l'amélioration
de la mise en oeuvre du budget-programme au Bénin : cas du
MCTIC »
Après le choix de la problématique il convient de
la spécifier afin de déterminer très exactement les
différents problèmes spécifiques qui feront son objet.
PARAGRAPHE 2 : SPECIFICATION DE LA PROBLEMATIQUE ET
DETERMINATION DES SEQUENCES DE RESOLUTION DE LA PROBLEMATIQUE SPECIFIEE
I - SPECIFICATION DE LA
PROBLEMATIQUE
La problématique que nous avons choisie est celle de
l'amélioration de la mise en oeuvre du budget-programme qui a pour
problème général le caractère non effectif de la
mise en oeuvre du budget-programme et pour problèmes spécifiques
les problèmes ci-après :
n l'absence d'une codification par programme dans la
nomenclature budgétaire ;
n l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes ;
n la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
n l'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement.
La revue documentaire que nous avons effectuée dans le
cadre de notre étude nous a permis de nous rendre compte que l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a adopté une
nouvelle directive relative à la nomenclature budgétaire. Il
s'agit de la directive n°08/2009/CM9/UEMOA portant nomenclature
budgétaire de l'Etat au sein de l'UEMOA. Cette nouvelle directive est
venue corriger l'ancienne directive (la directive n°04- 98/CM/UEMOA) et
intègre une classification par programme des crédits
budgétaires. Le Bénin étant un pays membre de l'UEMOA, il
est aussi concerné par cette directive. D'un autre coté, ce
problème est intégré au problème de l'absence d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes puisque, c'est
cette disposition qui instituera la notion de programme dans les budgets de
l'Etat avant que la nomenclature budgétaire par programme ne puisse
être appliquée. Ainsi, le problème spécifique de
l'absence d'une codification par programme dans la nomenclature
budgétaire ne mérite plus d'être résolu. Pour la
suite de notre étude nous tiendrons compte du problème
général portant sur le caractère non effectif de la mise
en oeuvre du budget-programme et des problèmes spécifiques
ci-après :
n l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes ;
n la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
n l'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement. La problématique spécifiée, il nous revient
de déterminer les séquences de résolution de cette
problématique.
II - DETERMINATION DES SEQUENCES DE RESOLUTION DE
LA PROBLEMATIQUE SPECIFIEE
La résolution de notre problématique suivra une
démarche en dix (10) séquences:
fixation des objectifs de l'étude (objectif
général et objectifs spécifiques);
9 Le Conseil des Ministres (CM) est l'un des organes
de direction de l'UEMOA
n
formulation des hypothèses;
n construction du tableau de bord de l'étude ;
n revue de littérature ;
n méthodologie de la recherche (méthodes de
collecte et de traitement des données, outils théoriques
d'analyse des données retenues) ;
n collecte et traitement des données (enquête de
terrain et enquête documentaire) ;
n analyse des données ou vérification des
hypothèses ;
n établissement du diagnostic ;
n approches de solutions (éradication des causes
réelles des problèmes) ;
n conditions de mise en oeuvre des solutions.
CHAPITRE DEUXIEME
Du cadre théorique de l'étude
aux
conditions de mise en oeuvre des solutions
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
A partir des problèmes à résoudre, nous
fixerons les objectifs, formulerons les hypothèses, réaliserons
le tableau de bord et présenterons la revue de littérature
liée à l'amélioration de la mise en oeuvre du
budget-programme au MCTIC.
PARAGRAPHE 1 : DES OBJECTIFS DE L'ETUDE A LA REVUE DE
LITTERATURE
I - LES OBJECTIFS ET LES HYPOTHESES DE
L'ETUDE
A- Les objectifs de l'étude
Il s'agira pour nous ici de formuler les objectifs de
l'étude, mais avant il convient de rappeler la problématique de
l'étude. Cette problématique à pour problème
général le caractère non effectif de la mise en oeuvre du
budget-programme et pour problèmes spécifiques les
problèmes ci-après :
n l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes;
n la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
n l'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement. Les objectifs de l'étude sont de deux ordres. On distingue
l'objectif général et les objectifs spécifiques.
1. L'objectif
général
L'objectif général est de contribuer à
l'amélioration de la mise en oeuvre du budget-programme au
Bénin.
2. Les Objectifs spécifiques
Ils sont formulés à partir des problèmes
spécifiques identifiés plus haut.
~ Objectif spécifique n°1 :
suggérer des actions en vue de l'adoption
d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes ;
~ Objectif spécifique n°2 : proposer
des mesures pour l'atteinte des objectifs du budget-programme ;
~ Objectif spécifique n°3 :
préconiser des actions pour l'élaboration à bonne date des
rapports périodiques d'avancement.
B - Formulation des hypothèses de
l'étude
Les hypothèses sont formulées à partir des
problèmes spécifiques.
1. Causes et hypothèses liées au
problème spécifique n°1
Le problème spécifique n°1 est celui de
l'absence de disposition législative consacrant les budgets-programmes.
L'analyse de ce problème nous amène à identifier trois
causes possibles. Il s'agit :
n de l'inopportunité de l'adoption d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes ;
n du manque de volonté politique ;
n de l'inadéquation du contexte administratif à la
réforme budgétaire. L'inopportunité de l'adoption d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes ne justifie
pas le problème car une réforme budgétaire devrait
normalement s'accompagner d'une réforme législative
(réforme de la loi qui régit les budgets ; la LOLF 86-021 du 26
septembre 1986) étant donné que nous sommes dans un Etat de
droit10.
Le manque de volonté politique ne saurait expliquer le
problème car le Gouvernement béninois fait montre d'une
volonté politique engagée, depuis l'introduction de la
réforme budgétaire et tout récemment avec la validation en
février 2009, de l'avant-projet de la Loi Organique relative aux Lois de
Finances (LOLF).
10 L'Etat de droit est défini par Larousse
comme l'« Etat dans lequel les pouvoirs publics sont soumis de
manière effective au respect de la légalité par voie de
contrôle juridictionnel ».
Quant à l'inadéquation du contexte administratif
à la réforme budgétaire, elle est selon nous la cause la
plus plausible du problème car la mise en oeuvre de la réforme
budgétaire au sein de l'Administration publique ne sera effective que
dans la mesure où le contexte administratif est en adéquation
avec ladite reforme. Ainsi, nous formulerons notre hypothèse de la
façon suivante :
Hypothèse N°1
L'inadéquation du contexte administratif à la
reforme budgétaire explique l'absence d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes.
2. Causes et hypothèses liées au
problème spécifique n°2
Le problème spécifique n°2 est relatif
à la non atteinte des objectifs du budget-programme. L'analyse de ce
problème nous a permis d'identifier trois causes possibles. Ces causes
sont ordonnées par ordre croissant d'importance. Il s'agit de :
n l'insuffisance de ressources financières ;
n la lenteur des procédures d'exécution des
dépenses et de passation des marchés publics ;
n l'absence d'une règle de responsabilité des
gestionnaires de programmes.
L'insuffisance de ressources financières est un
problème qui se pose au Ministère à l'étape de
l'élaboration et aussi à celle de l'exécution du
budget-programme. À l'étape de l'élaboration du
budget-programme ce problème se manifeste par l'obligation pour le
Ministère de rester dans les limites fixées par le CDMT (les
limites du CDMT ne sont pas toujours en adéquation avec le coût
des projets à financer par le Ministère). À l'étape
de l'exécution elle se manifeste par la restriction sur l'utilisation
des crédits. Cette cause est certes une cause possible mais elle n'est
pas selon nous la cause la plus plausible car les crédits
budgétaires mise à la disposition du MCTIC sont
sous-consommés.
Par ailleurs, la lenteur des procédures
d'exécution des dépenses et de passation des marchés
publics semble justifier la non atteinte des objectifs mais cette cause n'est
pas selon nous la meilleure.
En ce qui concerne l'absence d'une règle de
responsabilité des gestionnaires de programme, nous estimons qu'il
explique mieux le problème car s'il était mis en place un
mécanisme de responsabilité permettant de récompenser et
de sanctionner les gestionnaires de programme ces derniers mettront tout en
oeuvre pour atteindre les objectifs de leur programme respectif ; ce qui va
concourir à l'atteinte des objectifs du budget-programme. Ainsi, nous
formulerons l'hypothèse liée au problème spécifique
n°2 de la façon suivante :
Hypothèse N°2
L'absence d'une règle de responsabilité des
gestionnaires de programme explique la non atteinte des objectifs du
budget-programme.
3. Causes et hypothèses liées au
problème spécifique n°3
Au sujet du problème spécifique n°3
relatif au retard dans l'élaboration des rapports périodiques
d'avancement nous avons identifié trois causes possibles pouvant
l'expliquer. Ces causes sont classées par ordre croissant d'importance.
Il s'agit de :
n la non informatisation du dispositif de
suivi-évaluation ;
n le manque de motivation des acteurs du suivi-évaluation
;
n les difficultés de circulation de l'information.
La non informatisation du dispositif de
suivi-évaluation pourrait expliquer le problème du retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement mais elle
n'est pas la cause la plus plausible car un dispositif de
suivi-évaluation informatisé ne suffit pas pour produire à
bonne date les rapports de suivi de la performance, il faut des informations
pour le bon fonctionnement du dispositif. Le manque de motivation des acteurs
du suivi-évaluation semble expliquer le problème mais elle n'est
pas selon nous la meilleure cause du problème.
Concernant les difficultés de circulation de
l'information nous estimons que cette cause est la plus plausible car si
l'information ne circule pas entre les coordonateurs de projets et les points
focaux, elle ne pourra pas atteindre la CSE pour la production à bonne
date des rapports périodiques d'avancement.
Notre hypothèse sera formulée alors comme suit :
Hypothèse N°3
Les difficultés de circulation de l'information
expliquent le retard dans l'élaboration des rapports périodiques
d'avancement.
II - TABLEAU DE BORD DE
L'ETUDE
Le tableau de bord est un tableau récapitulatif des
grands centres d'intérêts de l'étude après
formulation des hypothèses. Il est constitué de la
problématique choisie, des objectifs définis, des causes
possibles des problèmes et des hypothèses formulées.
N I V E A U
S
P
E
C
I
F
I
Q
U
E
1
2
3
Tableau n°4 : Tableau de bord de
l'étude
Niveau
d'analyse
NIVEAU
GENERAL
Problématique
Caractère non effectif de la mise en oeuvre du
budget-programme
Objectifs
L'objectif général est de contribuer à
l'amélioration de la
mise en oeuvre du budget-programme au Bénin.
|
Causes
supposées
Hypothèses
-
|
L'absence d'une
disposition législative consacrant les
budgets-programmes;
|
La non atteinte des objectifs du budget-programme
|
L'élaboration tardive des rapports périodiques
d'avancement
|
Suggérer des actions en vue de l'adoption d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes
|
Proposer des mesures pour l'atteinte des objectifs du
budget-programme
|
Préconiser des actions pour l'élaboration à
bonne date des rapports périodiques
d'avancement
|
- l'inopportunité de l'adoption d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes ;
- le manque de volonté politique ;
- l'inadéquation du contexte administratif à la
réforme budgétaire ;
|
- l'insuffisance de ressources financières ; - la lourdeur
des procédures d'exécution des dépenses et de passation
des marchés publics ;
- l'absence d'une règle de responsabilité des
gestionnaires de programme.
|
- la non informatisation
du dispositif de suiviévaluation ;
- l'absence de motivation des acteurs du suiviévaluation
;
- les difficultés de circulation de l'information.
|
L'inadéquation du
contexte administratif à la reforme budgétaire
explique l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes.
|
L'absence d'une règle de responsabilité de la
part des gestionnaires de projets explique la non atteinte des objectifs du
budget-programme.
|
Les difficultés de
circulation de l'information expliquent le retard dans
l'élaboration des rapports périodiques
d'avancement.
|
Source : synthèse de l'inventaire des
problèmes
PARAGRAPHE II : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE
ADOPTEE
I - LA REVUE DE LITTERATURE
La revue de littérature permet dans le cadre de toute
recherche ou étude scientifique de s'assurer au préalable de
l'état des connaissances acquises sur le sujet abordé.
Notre revue de littérature portera sur les trois (03)
problèmes spécifiques de notre problématique à
savoir :
- le problème de l'absence d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes ;
- le problème de la non atteinte des objectifs du
budget-programme ;
- le problème de l'élaboration tardive des
rapports périodiques d'avancement.
A- Contributions antérieures sur le
problème de l'absence d'une
disposition législative consacrant
les budgets-programmes
Il était évident, aux yeux de nombreux hommes
spécialistes de la chose budgétaire, qu'il fallait modifier
l'ordonnance française de 1959. Elle avait eu de grands mérites
mais, n'avait pas empêché la dégradation de nos finances
publiques. Elle ne prenait en compte ni le développement des finances
sociales, ni celui de la décentralisation, ni la construction
européenne. Elle ne responsabilisait pas les acteurs de la
dépense, à commencer par les politiques, ministres comme
parlementaires. Surtout, elle n'incitait en aucune manière les
fonctionnaires à rechercher une amélioration de leur performance.
De toute évidence, il y a une différence de nature entre les
besoins qui étaient ceux de l'Etat en 1959 et ceux de l'Etat
aujourd'hui. L'ordonnance de 1959 est un texte qui organise les
procédures de nature juridique. Elle cherchait à encadrer les
acteurs et à régir leurs rapports. Du coup, elle a enfermé
les gestionnaires
publics dans des règles strictes. On peut dire qu'elle
a eu tendance à privilégier le respect des formes sur les
considérations de bonne gestion ou d'intérêt public. Les
gestionnaires ont cependant changé depuis 1959. S'ils ont donc toujours
besoin de procédures, ils attendent aussi de leur constitution
financière une prise en considération
(François, 2004, p109).
Le Gouvernement béninois s'est engagé dans un
important programme de réforme budgétaire connu sous le nom de
PERAC (MTPT11, 2003, p4). Cette reforme se met en
place dans un contexte juridique, administratif et culturel à adapter ou
à parfaire. Sur le plan juridique, le texte national de
référence en matière budgétaire, la loi organique
de 1986 relative aux lois de finances n'a été ni modifiée,
ni abrogée. Celle-ci est, dans son esprit et dans sa lettre, le
fondement juridique des budgets classiques dits budgets de « moyens
». Il s'ensuit que les budgets de programme n'ont pas de valeur juridique
et sont de simples documents de travail pour les administrations et des annexes
explicatives pour les parlementaires. Sur le plan administratif, malgré
la création en 2002 d'une Direction Générale de la
Réforme et de la Modernisation Administrative au Ministère en
charge de la Fonction Publique, la recherche de la performance que traduisent
les objectifs des programmes n'est pas appuyée par un mécanisme
de motivation des agents publics sur la base des résultats de leur
action, ni par une refonte de l'organisation administrative qui situe mieux les
niveaux de responsabilités et la description des postes dans
l'administration publique étatique. Sur le plan culturel, la force
d'inertie des habitudes, du rapport au travail et à la chose publique
entrave l'éclosion de cette « mutation culturelle » qui
servirait bien d'adjuvant à la réception définitive et
optimale de la gestion budgétaire par programme. (MEDE,
2004, p61).
11
Cour Suprême, Chambre des Comptes (2003), Rapport
d'audit de performance du Ministère des Travaux Publics et des
Transports (MTPT) au titre de la gestion 2001.
Au delà des changements de procédures et de leur
renforcement, passer à une gestion budgétaire basée sur
les résultats nécessite un plan et un système d'incitation
pour changer la façon de gérer l'administration publique. La
mission recommande d'engager la réflexion en lien avec la réforme
administrative, la réforme du système de
rémunération et de promotion de la fonction publique, la
déconcentration et la décentralisation. Ci-dessous quelques
indications pour guider cette réflexion.
=> Développer une
stratégie d'ensemble de réforme de l'administration publique
n une vision claire du point d'arrivée basée sur
un diagnostic honnête et réaliste du point de départ et des
contraintes ;
n une stratégie de réforme cohérente,
pratique, et échelonnée dans le temps qui s'appuie sur une
analyse continue des résultats et des contraintes ;
n 3 piliers :
· s'assurer d'un soutien politique réel et visible
au plus haut niveau ;
· mettre en place un cadre incitatif approprié ;
· gérer le processus de réforme.
=> Etablir un cadre de
responsabilisation des gestionnaires axé sur la performance
n assurer au niveau programme, l'autorité
nécessaire pour pouvoir gérer l'ensemble des ressources qui s'y
rapportent ;
n responsabiliser les gestionnaires selon un cadre de
performance établi en fonction de résultats ;
n développer un système de contrôle de
gestion moderne et efficace ;
n mettre en place un système moderne de gestion des
ressources humaines c'est-à-dire basé sur le mérite et en
fonction d'une stratégie de développement organisationnel ;
n
instaurer un système de développement professionnel
continu des gestionnaires ;
n établir une reddition de comptes systématique
axée sur les résultats ;
n mettre l'accent sur la qualité des services aux
citoyens (Claude et Asha, 2002, p55).
B - Contributions antérieures sur le
problème de la non atteinte des objectifs du budget-programme
La fixation d'objectifs consiste à établir le
seuil de succès en termes de résultats, ce qui clarifie
l'orientation des efforts qui est attendue de l'équipe. Ainsi, les
objectifs se rapportent généralement aux indicateurs de
performance privilégiés par la direction de l'organisation. Plus
spécifiquement, les objectifs portent sur la quantité de travail
et/ou la qualité de travail à réaliser à
l'intérieur d'une période donnée
(Saint-Onge, 2007, p221).
Le choix d'objectifs effectué doit permettre de traduire,
de manière équilibrée, trois dimensions de la performance
:
=> Les objectifs d'efficacité
socio-économique répondant aux attentes du citoyen
Ces objectifs visent à modifier l'environnement
économique, social, écologique, sanitaire, culturel, etc. Ils
indiquent non pas ce que fait l'administration (ses produits), mais l'impact de
ce qu'elle fait (ses résultats socio-économiques).
=> Les objectifs de qualité de service
intéressant l'usager
L'usager peut être un usager externe (utilisateur d'un
service public) ou, dans le cas de programmes de fonctions de soutien
(fonctions d'état major et de gestion des moyens), un usager interne
(les services des programmes soutenus).
=> Les objectifs d'efficience de la gestion
intéressant le contribuable
Ces objectifs tendent, pour un même niveau de
ressources, à accroître les produits des activités
publiques ou, pour un même niveau d`activité, à
nécessiter moins de moyens.
Il est préférable de ne pas rapporter les
résultats socio-économiques aux moyens afin de bien distinguer
les objectifs d'efficacité socio-économique et les objectifs
d'efficience de la gestion : les premiers visent à accroître
l'efficacité socio-économique des services produits par
l'administration en améliorant leur conception et leurs dispositifs de
mise en oeuvre, alors que les seconds visent à rendre ces services
à moindre coût, en améliorant par exemple l'allocation des
moyens au regard des besoins ou la qualité de la gestion des ressources
humaines.
Il est indispensable de rechercher un équilibre entre
les trois catégories d'objectifs. Ceci est d'autant plus
nécessaire que les attentes respectives des citoyens, des usagers et des
contribuables ne convergent pas toujours spontanément. Si les trois
points de vue sont concernés par les finalités d'un même
programme, il est donc indispensable que le Parlement, garant de
l'intérêt général, valide pour chacun d'eux les
objectifs poursuivis (
www.perfomancepublique.gouv.fr).
Pour que les objectifs puissent avoir un effet positif sur la
performance des équipes de travail, il est nécessaire que les
membres se montrent engagés envers ceux-ci. L'engagement envers les
objectifs représente vraisemblablement la variable modératrice la
plus étudiée dans la documentation scientifique. Il est
définit comme étant la force ou l'intensité du
dévouement quant à l'atteinte des objectifs. Sans un tel
engagement, les individus auront tendance à renoncer à l'atteinte
des objectifs à l'occasion des premières difficultés
susceptibles de gêner leur réalisation.
Une autre condition de nature à optimiser
l'efficacité des objectifs consiste en la présence d'un contexte
caractérisé par la disponibilité de ressources ou
l'absence de contraintes à la poursuite des objectifs. Les contraintes
organisationnelles réfèrent aux conditions qui empêchent la
manifestation d'une performance optimale. Les principales contraintes
organisationnelles sont la complexification et l'intensification des exigences
du travail, la compression du temps d'exécution, la rationalisation des
ressources organisationnelles, la communication inadéquate à
l'intérieur de l'organisation et le changement non prévisible des
politiques organisationnelles. Ces contraintes organisationnelles, en
réduisant l'anticipation de l'atteinte des résultats, diminuent
l'engagement envers les objectifs.
La théorie sociocognitive de Bandura stipule que le
comportement est fonction des conséquences associées à
l'atteinte des objectifs ; des conséquences positives, neutres ou
négatives ayant respectivement un effet positif, neutre ou
négatif sur le niveau d'engagement envers l'atteinte d'objectifs
précis. L'attribution de récompenses permet non seulement de
reconnaître les succès des membres, mais également de
susciter la manifestation des comportements souhaités. L'attribution de
récompenses est donc très utile pour favoriser l'atteinte des
objectifs (Saint-Onge, 2007, p225-273-274-276).
L'Etat passe d'une logique de moyens à une logique de
résultats. On passe du toujours plus, au toujours mieux, au moins dans
l'intention. Cela concernera le train de vie de l'Etat (mettre les
fonctionnaires sur les priorités) et l'Etat providence. Les
administrations sont pilotées en fonction des résultats attendus
des programmes (François, 2004, p116-117).
Chaque programme est dirigé par un responsable de
programme, chargé de son
animation et responsable de l'atteinte des
objectifs fixés, sous l'autorité du
ministre. Afin de lui
donner les moyens d'accomplir cette mission, la LOLF lui
accorde une très grande liberté de gestion en
lui permettant de redéployer à sa guise les crédits dont
il dispose à l'intérieur du programme, avec comme seule limite de
ne pas dépasser le plafond fixé pour les dépenses de
personnel, mais à la condition de rendre compte de sa gestion à
la fin de l'exercice (
www.viepublique.fr).
La réforme budgétaire axée sur les
résultats ne pourra produire tous ses effets que si les gestionnaires de
programme sont véritablement responsabilisés. Le cadre de
réforme budgétaire axée sur les résultats de 2005
prévoyait l'introduction de sous-programmes pilotes pour approfondir la
réforme, mais dans les faits ces sous programmes ne se distinguent pas
des programmes classiques. La responsabilisation des gestionnaires n'est pas
encore mise en oeuvre, dans la mesure où ceux-ci demeurent liés
par les règles classiques du droit budgétaire, en particulier la
non fongibilité des crédits. Il apparait donc nécessaire
de clarifier et d'augmenter les responsabilités des gestionnaires de
programmes pour que la gestion budgétaire au Bénin soit
véritablement fondée sur les principes de la gestion axée
sur les résultats. La responsabilisation des gestionnaires de programmes
devra cependant impérativement s'accompagner en contrepartie d'une
amélioration du contrôle a posteriori
(BOR12 , 2009, p4).
C- Contributions antérieures sur le
problème du retard dans l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement
Dans l'administration et les services, les mesures de
contrôle interne mises en place ont tendance à être moins
efficaces s'il n'y a pas régulièrement des évaluations.
Les agents omettent parfois de suivre les procédures ou ne travaillent
pas soigneusement lorsque leurs prestations ne sont pas évaluées
à intervalles réguliers. La possibilité de fraudes est
toujours présente. Une évaluation régulière pour un
suivi et une correction des dysfonctionnements contribuent à une gestion
efficiente, un traitement fiable de l'information, à la
12
www.réseau-résonnance.org,
la lettre du réseau n°30 parution du mois d'avril 2009
protection du patrimoine de l'organisme et au respect de la loi
et de la réglementation (UNACEB, 2006, p3).
La restitution de l'information ex post et
intermédiaires sur la performance tire sa justification pour des raisons
de gestion, c'est-à-dire dans le souci d'évaluer et
d'améliorer la mise en oeuvre d'un programme.
Généralement, les personnes impliquées dans la gestion
d'un programme ont besoin de savoir où se situent ses points forts et
ses faiblesses, comment il peut être amélioré, quels sont
les aspects du programme qui fonctionnent de manière adéquate et
ceux pour lesquels ce n'est pas le cas et quelles sont les réactions des
clients, du personnel et autres à l'égard du programme. Cela peut
aussi amener les gestionnaires de programme et les décideurs à
reconceptualiser les problèmes de fond qu'un programme est censé
traiter. Dans ce cadre, les revues trimestrielles sont organisées et des
rapports de performance sont produits par les ministères et
institutions. (MCTIC13, 2007, p7)
La tentation est grande chez les gestionnaires de
crédits, de faire un mauvais usage des informations ou de les tronquer.
En effet, lors de la collecte des informations relatives à
l'exécution d'une opération, les gestionnaires cherchent à
privilégier les données qui valorisent leur gestion.
Il est donc nécessaire de recommander le renforcement
des cellules de suiviévaluation afin que cette fonction soit assez
indépendante pour refléter un minimum de professionnalisme et de
fiabilité. (UNACEB, 2006, p17).
Le système de suivi-évaluation est un ensemble
de processus de collecte et de synthèse de l'information de
réflexion et de présentation de rapports, indiquant les moyens et
compétences nécessaires pour que les résultats du
suivi-évaluation
13 Principes d'exécution et de
suivi-évaluation des budgets-programmes (2007) formation suivi par les
cadres de la DPP du MCTIC
apportent une contribution utile à la prise de
décisions et à la capitalisation dans le cadre d'un projet
(
www.ifad.org).
Le système de suivi-évaluation n'est pas
conçu pour la mise en oeuvre des projets et programmes. Mais, il doit
produire des informations sur l'exécution des projets/programmes afin
d'apprécier l'efficacité et l'efficience des dépenses
publiques pour aider à la prise de décisions. L'objectif
principal du suiviévaluation est de contribuer à
l'efficacité et à la transparence dans l'utilisation des
ressources publiques.
L'informatisation du système de suivi-évaluation
est une disposition qui facilite l'élaboration et le suivi
consolidé des différents outils de programmation et de suivi
élaborés.
Il est important de mettre un système
informatisé de collecte, de traitement, d'analyse de publication de
données sur les réalisations de la structure. D'où
l'accompagnement et l'implication effective des services statistiques et
informatiques dans le système de suivi-évaluation.
Le système à besoin pour son fonctionnement correct
du soutien de l'autorité qui devra en faire une priorité au sein
de son institution.
Les acteurs peuvent retenir de façon consensuelle un
ensemble de valeurs. Toutefois, il convient de signaler que « le
respect des délais » est un impératif important
pour le succès de la mission de suivi-évaluation
(MCTIC, 2007, p8).
II - METHODOLOGIE ADOPTEE
La méthodologie que nous voulons utiliser est
articulée autour de deux dimensions : une dimension théorique et
une dimension empirique.
A - Méthode empirique choisie
Elle permet de montrer la technique d'enquête à
utiliser à travers les outils de mobilisation des données, ceux
relatifs à leur dépouillement et à leur
présentation. Ainsi nous devons :
- fixer l'objectif de l'enquête ;
- identifier le cadre de l'enquête et la population
mère ;
- déterminer la nature de l'enquête ;
- retenir l'outil de collecte des données ;
- retenir les outils de dépouillement et de
présentation des données.
1. Objectif de
l'enquête
L'objectif de notre enquête est de mobiliser les
données nécessaires à la vérification des
hypothèses précédemment formulées. Ainsi, nous
verrons si :
- l'inadéquation du contexte administratif à la
réforme budgétaire explique l'absence de disposition
législative régissant les budgets-programmes ;
- la non atteinte des objectifs du budget-programme est due
à l'absence d'une règle de responsabilité des
gestionnaires de programmes ;
- les difficultés de circulation de l'information
justifient le retard dans l'élaboration des rapports périodiques
d'avancement.
2. Cadre de l'enquête et
détermination de la population mère
Le cadre de réalisation de notre enquête est le
Ministère de la Communication et des Technologies de l'Information et de
la Communication (MCTIC). En ce qui concerne la population mère, elle
est composée du personnel de la DPP et de la DRFM d'une part et des
membres des structures de pilotage de la réforme budgétaire au
sein du Ministère d'autre part. Notre population mère a une
taille de 43 individus.
3.
Nature de l'enquête
En vue de la vérification de nos hypothèses
nous ferons un recensement. Le recensement est une enquête exhaustive
portant sur l'ensemble de la population. Les données que nous
recueillerons à travers notre enquête sont des données
qualitatives. Les données qualitatives sont des données non
mesurables par opposition aux données quantitatives qui sont mesurables
comme par exemple le poids des individus d'une population donnée.
4. Outil de collecte de données retenu
L'outil de collecte de données que nous avons retenu
est le questionnaire. Notre questionnaire est composé de trois
questions. Chaque question à trois (03) réponses possibles. A ces
trois réponses possibles nous avons ajouté une rubrique
intitulée « autres » afin de recueillir toutes les
réponses possibles aux questions. Ce qui ramène le nombre de
modalité par question à quatre (04).
5. Outils de dépouillement et de
présentation des données
Les données que nous avons recueillies ont
été dépouillées à travers le logiciel
statistique SPSS (Statistical Package for the Social Sciences). Elles ont
été présentées à travers des graphiques.
B - Approches théoriques retenues
La dimension théorique vise à déterminer
les outils de vérification des hypothèses afin de pouvoir
déterminer les causes réelles se trouvant à la base des
problèmes.
1.
Choix théorique lié au
problème de l'absence d'une disposition législative consacrant
les budgets-programmes
Présentation de la théorie retenue
L'approche théorique que nous retiendrons dans le
cadre du problème de l'absence de disposition législative
consacrant les budgets-programmes est celle de Nicaise MEDE dans la revue
afrilex qui affirme que la réforme budgétaire au Bénin se
met en place dans un contexte juridique, administratif et culturel à
parfaire.
Seuil de décision pour la vérification
de l'hypothèse liée au problème de l'absence d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes au
Bénin
Comme seuil de décision nous retiendrons que toute cause
ayant un poids d'au moins 25%14 des avis obtenus sera retenue comme
cause réelle du problème.
2. Choix théorique lié au
problème de la non atteinte des objectifs du
budget-programme
~Présentation de la
théorie retenue
L'approche théorique que nous retiendrons dans le cadre
du problème de la non atteinte des objectifs du budget-programme est
celle d'Emmanuel BOR dans la lettre du réseau qui préconise que
la réforme budgétaire axée sur les résultats ne
pourra produire tous ses effets que si les gestionnaires de programme sont
véritablement responsabilisés.
Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse liée au problème de la non atteinte des
objectifs du budget-programme
Vu l'importance du problème de la non atteinte des
objectifs dans le contexte actuel de gestion axée sur les
résultats nous retiendrons comme cause réelle toute cause ayant
un poids supérieur à 0%.
14 Etant donné qu'une question est sujette 04
possibilités de réponse, nous avons supposé que le poids
total des réponses est de 100% et le poids moyen est de 25%.
3. Choix théorique lié au
problème de l'élaboration tardive des rapports
périodiques d'avancement
~Présentation de la
théorie retenue
Par rapport au problème du retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement nous
retiendrons l'approche théorique relative à la formation sur les
principes d'exécution et de suivi-évaluation des
budgets-programmes qui préconise que le respect des délais est un
impératif important pour le succès de la mission de
suivi-évaluation.
Seuil de décision pour la vérification de
l'hypothèse lié au problème
du retard dans l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement Comme seuil de décision nous
retiendrons que toute cause ayant un poids d'au moins 25% des avis obtenus sera
retenue comme cause réelle du problème.
SECTION 2 : DES ENQUETES DE VERIFICATION DES HYPOTHESES
AUX CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
PARAGRAPHE 1 : PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
Ce paragraphe sera consacré à la
présentation des résultats de l'enquête et à la
vérification des hypothèses précédemment
formulées.
I - PRESENTATION DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
Il s'agit ici de présenter les données
recueillies à partir de notre enquête. Rappelons que ces
données ont été dépouillées grâce au
logiciel statistique SPSS et sont présentées à travers des
graphiques.
A - Présentation des résultats relatifs
à l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes
Erreur ! Liaison incorrecte.
Graphique n°1 :
Répartition des gestionnaires du budget-programme au MCTIC suivant
l'absence d'une disposition législative régissant les
budgets-programmes au Bénin.
Tableau n°5 : Légende du graphique
n°1
Eléments
|
signification
|
a1
|
l'inopportunité de l'adoption d'une disposition
législative
|
b1
|
le manque de volonté politique
|
c1
|
l'inadéquation du contexte administratif à la
réforme budgétaire
|
autres
|
autres réponses
|
Source : Graphique n°1
Interprétation
Du graphique précédent, on constate que 37% des
gestionnaires du budget-programme au MCTIC estiment que l'absence d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes au
Bénin s'explique par le manque de volonté politique suivi de
l'inadéquation du contexte administratif à la réforme
budgétaire (29%).
B - Présentation des résultats relatifs
à la non atteinte des objectifs du budget-programme
Contribution a l'amélioration de la mise en
ceuvre du budget-programme au Bénin : Cas du MCTIC 54
Erreur ! Liaison incorrecte.
Graphique n°2 : Répartition
des gestionnaires du budget-programme au MCTIC suivant la non atteinte des
objectifs du budget-programme.
Tableau n°6 : Légende du graphique
n°2
éléments
|
signification
|
a2
|
l'insuffisance des ressources financières
|
b2
|
la lenteur des procédures d'exécution des
dépenses publiques et de passation des marchés publics
|
c2
|
l'absence d'une règle de responsabilité des
gestionnaires de programme
|
autres
|
autres réponses
|
Source : Graphique n°2
Interprétation
Le graphique précédent montre que 63% des
gestionnaires du budget-programme au MCTIC justifient la non atteinte des
objectifs du budget-programme par la lenteur des procédures
d'exécution des dépenses publiques et de passation des
marchés publics.
C - Présentation des résultats relatifs au
retard dans l'élaboration des
rapports périodiques
d'avancement
Graphique n°3 : Répartition
des gestionnaires du budget-programme au MCTIC suivant le retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement
Tableau n°7 : Légende du graphique
n°3
éléments
|
signification
|
a3
|
la non informatisation du dispositif de
suivi-évaluation
|
b3
|
le manque de motivation des acteurs du suivi-évaluation
|
c3
|
les difficultés de circulation de l'information
|
autres
|
autres réponses
|
Source : Graphique n°3
Interprétation :
Le graphique précédent nous permet de constater que
60% des gestionnaires du
budget-programme au MCTIC estiment que les difficultés
de circulation de l'information constituent la cause du retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement.
D - Difficultés rencontrées
Les difficultés que nous avons rencontrées lors
de notre collecte sont essentiellement liées à
l'indisponibilité de certaines autorités et à la
réticence de certains agents devant répondre à notre
questionnaire.
E - Limites des données
Elles tiennent à la marge d'erreur due au faible
degré de maitrise du sujet de certains agents devant répondre
à notre questionnaire.
II - VERIFICATION DES
HYPOTHESES
A - Degré de vérification de
l'hypothèse liée au problème de l'absence d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes
Rappelons que pour l'identification des causes réelles
de ce problème, il a été retenu que toute cause ayant un
poids supérieur à 25% sera considérée comme cause
réelle du problème.
Après analyse des données recueillies à
partir de l'enquête les fréquences ciaprès sont obtenues
:
n 16% pour l'inopportunité de l'adoption d'une
disposition législative ;
n 37% pour le manque de volonté politique ;
n 29% pour l'inadéquation du contexte administratif
à la réforme budgétaire.
Il découle de ce qui précède que
l'hypothèse N°1 selon laquelle l'inadéquation du contexte
administratif à la réforme budgétaire explique l'absence
d'une disposition législative consacrant les budgets-programmes est
partiellement vérifiée.
Les causes réelles du problème étant connu
nous pouvons alors poser le diagnostic sur le problème.
Elément de diagnostic N° 1
Le manque de volonté politique et
l'inadéquation du contexte administratif à la réforme
budgétaire expliquent l'absence d'une disposition législative
régissant les budgets-programmes.
B - Degré de vérification de
l'hypothèse N°2 liée à la non atteinte des objectifs
du budget-programme
Le seuil de décision fixé
précédemment pour la détermination des causes
réelles du problème, prévoit que toute cause ayant un
poids supérieur à 0% sera retenue comme cause réelle.
Les résultats de notre enquête font
apparaître pour chaque cause supposée les fréquences
suivantes :
n 14% pour l'insuffisance des ressources financières ;
n 63% pour la lenteur des procédures d'exécution
des dépenses publiques et de passation des marchés ;
n 20% pour l'absence d'une règle de responsabilité
des gestionnaires de programmes.
A travers ces résultats on s'aperçoit que
l'hypothèse N°3 selon laquelle l'absence d'une règle de
responsabilité des gestionnaires de programmes explique la non atteinte
des objectifs du budget-programme est partiellement vérifiée.
Elément de diagnostic N°2
La non atteinte des objectifs du budget-programme est due
à l'insuffisance des ressources financières, à la lenteur
des procédures d'exécution des dépenses publiques et de
passation des marchés et à l'absence d'une règle de
responsabilité des gestionnaires de programmes.
C - Degré de vérification de
l'hypothèse N°3 liée au retard dans
l'élaboration des rapports périodiques
d'avancement
En ce qui concerne cette hypothèse il a été
retenu que toute cause ayant un poids supérieur à 25% sera
considérée comme cause réelle du problème.
A partir des résultats de notre enquête nous avons
obtenu pour chaque cause supposée les fréquences suivantes :
n 17% pour la non informatisation du dispositif de
suivi-évaluation ;
n 17% pour l'absence de motivation des acteurs du
suivi-évaluation ;
n 60% pour les difficultés de circulation de
l'information.
Ces résultats révèlent que
l'hypothèse selon laquelle les difficultés de circulation de
l'information expliquent le retard dans l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement est totalement vérifiée.
Elément de diagnostic N°3
Les difficultés de circulation de l'information
expliquent le retard dans l'élaboration des rapports périodiques
d'avancement.
PARAGRAPHE 2 : APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE LEUR
MISE EN OEUVRE
I - APPROCHES DE SOLUTIONS
A - Approches de solutions relatives à
l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes au Bénin
Le diagnostic établi révèle que le
manque de volonté politique et l'inadéquation du contexte
administratif à la réforme budgétaire expliquent l'absence
d'une disposition législative consacrant les budgets-programmes au
Bénin.
Résoudre ce problème revient à adopter
une nouvelle LOLF adapté au budget-programme. Pour que l'adoption de la
nouvelle LOLF soit une réalité il faut susciter beaucoup plus de
volonté de la part des gouvernants d'une part et adapter le contexte
administratif à la réforme budgétaire d'autre part. Pour
susciter la volonté des gouvernants à l'adoption d'une
disposition législative, les cadres techniques en matière
budgétaire et juridique doivent attirer l'attention des décideurs
politiques sur l'enjeu que constitue l'adoption d'une disposition
législative régissant les budgets-programmes en s'appuyant sur
les conséquences néfastes de ce vide juridique en matière
budgétaire dans notre pays. Cette recommandation s'adresse surtout aux
cadres du Ministère de l'Economie et des Finances et du Ministère
de la Justice, de la Législation et des droits de l'Homme.
Concernant l'inadéquation du contexte administratif
à la réforme budgétaire nous préconisons qu'il faut
poursuivre et achever la réforme administrative en cours et orienter la
gestion administrative vers une gestion axée sur les
résultats.
B - Approches de solutions relatives à la non
atteinte des objectifs du budget-programme
Le diagnostic établi révèle que la non
atteinte des objectifs du budget-programme est due à l'insuffisance des
ressources financières, à la lenteur des procédures
d'exécution des dépenses publiques et de passation des
marchés et à l'absence d'une règle de
responsabilité des gestionnaires de programmes. La résolution de
ce problème passe par l'éradication de ses causes.
La cause que constitue l'insuffisance des ressources
financières n'est que la résultante de l'état de
pauvreté dans lequel se trouve notre pays.
Notre pays est un pays sous-développé et les
ressources propres dont il dispose sont essentiellement fiscales. Or le
contribuable béninois ne perçoit pas l'impôt comme une
contribution qu'il apporte pour l'édification de sa nation mais il le
perçoit comme une sanction qui lui est infligée par les
autorités politiques. Cette conception qu'a le contribuable de
l'impôt conduit à un faible taux de recouvrement des recettes
fiscales par l'administration des impôts. Il faut noter d'un autre
côté l'existence du secteur informel qui occupe une place
prépondérante dans l'économie béninoise. Selon le
rapport économique et social publié par l'Institut National de la
Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) au premier trimestre de
l'année 2008 le secteur informel a contribué pour plus des 2/3 de
la création de richesse nationale en 2007 soit 67,3% du PIB contre 32,7%
pour le secteur formel. Selon les résultats de l'enquête ayant
comme titre : «Le secteur informel au Bénin : Etat des lieux pour
sa structuration » réalisée et présentée le 17
septembre 2008 à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin
(CCIB) par les experts Frédéric Puech et John Igué, 70%
des acteurs du secteur informel, est prêt à se formaliser, mais
à condition qu'on leur passe les lourdes démarches
administratives, qu'on leur parle surtout des avantages, et que les structures
qui s'en occupent soient décentralisées pour plus se rapprocher
des acteurs.
Face aux situations précédemment
décrites, le Bénin est obligé de se tourner
vers les
partenaires techniques et financiers pour pouvoir financer son
développement. Les partenaires techniques et financiers
quant à eux n'accordent leur engagement que sous certaines conditions.
Mais, lorsqu'ils sont confrontés à des difficultés
financières dans leur pays, ils n'arrivent plus à honorer leurs
engagements. Dans ce cas le gouvernement se sent obligé de restreindre
les crédits précédemment alloués aux
ministères. Ce qui dérègle les programmations desdits
ministères. Ces situations ne favorisent pas la mise en oeuvre du
budget-programme qui se veut un budget de résultats et non de moyens.
Eradiquer l'insuffisance des ressources financières au
Bénin revient à éradiquer la pauvreté. Pour le
faire, il faut commencer par le contribuable en le sensibilisant sur ce que
représente l'impôt et en lui simplifiant les procédures de
paiement de cet impôt. Ensuite il faut lutter pour formaliser le secteur
informel qui fait perdre d'énormes ressources à l'Etat. Enfin, il
faut réduire le degré de dépendance du pays de
l'extérieur en installant des firmes de production de divers biens et en
incitant les populations à consommer ce qui est produit localement.
Concernant la lenteur des procédures d'exécution
des dépenses publiques et de passation des marchés publics nous
préconisons qu'il faut mettre en oeuvre une réforme de ces
procédures en tenant compte des obligations de la gestion axée
sur les résultats.
Quant à l'absence d'une règle de
responsabilité des gestionnaires de programme, nous préconisons
l'instauration d'une règle de responsabilité des gestionnaires en
leur permettant de redéployer à leur guise les crédits
dont ils disposent à l'intérieur du programme, avec comme seule
limite de ne pas dépasser le plafond fixé pour les
dépenses de personnel, mais à la condition de rendre compte de
leur gestion à la fin de l'exercice. Cette recommandation doit
être prise en compte dans la nouvelle LOLF qui sera adoptée.
C - Approches de solutions relatives au retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement
Rappelons que le diagnostic établit retient que les
difficultés de circulation de l'information expliquent le retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement.
Pour résoudre ce problème il faut procéder
à l'éradication de sa cause. Pour ce faire, il faut :
n sensibiliser les coordonateurs de projets sur l'importance
du respect des délais dans l'accomplissement de la mission de
suivi-évaluation en vue de les inciter à fournir à temps
les informations sur leur projet respectif ;
n redynamiser les points focaux ;
n redynamiser le comité de pilotage ;
n restructurer et renforcer la cellule de
suivi-évaluation en la dotant d'un personnel qualifié et rompu
à la tâche ;
n rehausser la cellule de suivi-évaluation en la
plaçant sous le Secrétariat Général du
Ministère (SGM) ;
n informatiser si possible le dispositif de
suivi-évaluation.
II - CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES
SOLUTIONS
Les différentes solutions proposées ne seront
efficaces qu'après la mise en place de certaines conditions favorables
à leur mise en oeuvre.
A - Conditions de mise en oeuvre des solutions
liées au problème de l'absence d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes au Bénin
L'efficacité de ces solutions dépend du
dynamisme des cadres du MEF et du Ministère de la Justice, de la
Législation et des Droits de l'Homme, de la disponibilité des
ressources et de la l'effective collaboration des honorables
députés.
B - Conditions de mise en oeuvre des solutions
liées au problème de la non atteinte des objectifs du
budget-programme
La mise en oeuvre des solutions proposées
nécessite la mise à disposition des différentes
commissions devant conduire les réformes des ressources
nécessaires à l'accomplissement de leur tâche. En plus de
cela il est nécessaire que ces commissions soient constituées
essentiellement que de cadres techniques et qu'elles soient exemptes de toutes
influences politiques.
En plus de cela il faut ajouter que les cadres de
l'administration à divers niveaux doivent faire montre de beaucoup plus
de patriotisme et de conscience professionnelle.
C - Conditions de mise en oeuvre des solutions
liées au retard dans l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement
Pour la réussite de la mise en oeuvre des solutions
précédemment proposées il faut un engagement des agents du
MCTIC et une collaboration des autorités à divers niveaux de la
hiérarchie.
Conclusion
La Constitution de la République du Bénin,
promulguée par la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990, prescrit
à l'Etat en son article 8, l'obligation d'assurer un égal
accès des citoyens à l'information.
La création d'un Ministère en charge de la
Communication et des Technologies de l'Information et de la Communication
participe de la volonté des gouvernants de traduire dans les faits,
l'obligation constitutionnelle énoncée ci-dessous.
L'accomplissement de cette mission exige un cadre budgétaire qui permet
une meilleure lisibilité aussi bien des objectifs et des
résultats que des performances réalisées. Ce cadre
budgétaire est le budget-programme.
La réalisation de notre mémoire au sein dudit
Ministère nous à permis de prendre connaissance des
difficultés liées à la mise en oeuvre du budget-programme
dans notre pays. Les difficultés que nous avons relevées sont
notamment :
- l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes ;
- la non atteinte des objectifs du budget-programme ;
- le retard dans l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement. Après avoir réalisé
l'état des lieux nous avons identifié à travers une
enquête que nous avons réalisée les causes réelles
des problèmes. Nous avons ensuite proposé des solutions et
défini les conditions de leur mise en oeuvre. Les solutions que nous
avons envisagées ne participeront effectivement à
l'amélioration de la mise en oeuvre du budget-programme que dans la
mesure où les autorités béninoises et les agents de
l'administration béninoise à divers niveaux y attacheront un
minimum de prix.
Pour finir, nous préconisons l'ouverture de cette
approche budgétaire aux collectivités locales et cela
après que sa mise en oeuvre soit améliorée au niveau
étatique.
Bibliographie
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approfondie », Mimographe, Ecole Nationale d'Economie
Appliquée et de Management, Université d'Abomey Calavi.
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budgets-programmes au Bénin (2001- 2008) », le
pôle, PNUD.
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», la lettre du réseau N°30,
www.réseau-résonnance.org.
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budgétaires et la gestion axée sur les
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mémoire de la mission de supervision du PERAC »,
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Rapport de performance du budget-programme exercice
2005 », Ministère de la Communication et des
Nouvelles Technologies.
7. Cour suprême, chambre des comptes (2007) «
Rapport de performance du budget-programme exercice
2006 », Ministère de la Communication et des
Technologies de l'Information et de la Communication.
8. Cour suprême, chambre des comptes (2008) «
Rapport de performance du budget-programme exercice
2007 », Ministère de la Communication et des
Technologies de l'Information et de la Communication.
9. Cour suprême, chambre des comptes (2009) «
Rapport de performance du budget-programme exercice
2008 », Ministère de la Communication et des
Technologies de l'Information et de la Communication.
10. Cour Suprême, Chambre des Comptes (2003), «
Rapport d'audit de performance du Ministère des Travaux
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Groupe de la Banque Africaine de Développement (2003)
« Bénin, programmes d'ajustements structurels I, II et
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www.ifadb.org.
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performants, c'est possible ! », first éditions,
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illustré », paris.
15. MCNT (2006) « Arrêté 2006
N° 022 /MCNT/DC/SGM/DPP/DRFM/SA portant composition et allocation de
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budgétaire ».
16. MCTIC (2007) « Quelques notions sur la
gestions axée sur les résultats »,
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21. MEF, (2009) : « lettre N°
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République Chargé de la Communication et des Technologies de
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indépendances à nos jours, lecture de la gestion de
l'économie publique au Bénin »,
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S-O. et Victor H. (2007) «
Gestion des performances au travail », 1ère
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34. UEMOA (2009) « Directive
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l'UEMOA », www.uemoa.int.
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budget-programme », Mimographe, Assemblée Nationale
de la République du Bénin.
36. UNACEB (2006) « Stratégie de
suivi du budget général de l'Etat et des budgets de programmes
», Mimographe, Assemblée Nationale de la
République du Bénin.
Assistant
Secrétariat
Administratif
Cellule de Passation
des Marchés Publics
CDPM
DFDP DCP
Contribution a l'amélioration de la mise en ceuvre
du budget-programme au Bénin : Cas du MCTIC 71
ORGANIGRAMME DU MINISTERE DELEGUE AUPRES DU PRESIDENT
DE LA REPUBLIQUE CHARGE DE LA
COMMUNICATION ET DES TECHNOLOGIES DE
L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Annexe n°1
Cellule de Communication
Attaché de Cabinet
Secrétariat Particulier
Assistant
Inspection Générale du
Ministère
Direction de la Programmation
et de la Prospective
|
|
|
Directions techniques
|
|
La Poste du Bénin SA
|
Autorité de Régulation des
|
|
|
|
Postes et
|
|
|
|
|
|
|
Télécommunications
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Direction Générale des
|
Direction Générale des
|
|
Direction Générale du
|
|
Directions
|
|
|
Etudes et de la
|
Technologies de
|
|
Développement des
|
|
Départementales de la
|
|
Fonds National de Solidarité
|
|
Réglementation
|
l'Information et de la
|
|
Médias
|
|
Communication
|
Numérique
|
|
|
Communication
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonds d'Appui à la
|
|
|
|
Production Audiovisuelle
|
|
|
|
|
Agence de Gestion des
Technologies de
l'Information et de
la
Communication
Bénin Télécoms SA
Office de Radiodiffusion et
Télévision du
Béinin
Office National
d'Imprimerie et de Presse
Agence Bénin Presse
DER
DRAJ
DPTIC
DAISG
Secrétaire Général
du
Ministère
Secrétaire Général Adjoint
LE MINISTRE
Organismes
sous tutelle
Conseillers
Techniques
Service Pré-
Archivage
Direction des Ressources
Humaines
Service
Informatique
Service Relations
avec Usagers
Direction des Ressources
Financières et du
Matériel
Service
Protocole
Directeur de
Cabinet
Directeur Adjoint
de Cabinet
LEGENDE
DGER : Direction Générale des Etudes et de
la Réglementation
DER : Direction des Etudes et de la Recherche
DRAJ : Direction de la Réglementation et des Affaires
Juridiques
DGTIC : Direction Générale des Technologies
de l'Information et de la Communication
DPTIC : Direction de la promotion des Technologies de
l'Information et
de la Communication
DAISG : Direction de l'Administration de l'Intranet et du site
du
Gouvernement
DGDM : Direction Générale du
Développement des Médias
DCP : Direction de la Communication Publique
CDPM : Centre de Documentation et de promotion de la
Production
Multimédia
DFDP : Direction de la Formation, du Développement de la
Presse Privée
et de la Publicité
DDC : Directions Départementales de la
Communication
Annexe n° 2
Canevas de présentation du
cadre logique
LOGIQUE
D'INTERVENTION
OBJECTIF GLOBAL
INDICATEURS DE
PERFORMANCES
SOURCES ET
MOYENS DE
VERIFICATION
HYPOTHESES
CRITIQUES
RESULTATS ATTENDUS
ACTIONS/ACTIVITES
Source: DPP /MCTIC
Annexe n° 3
Canevas de présentation du
tableau d'évaluation financière
NOM DU PROGRAMME
|
SOURCES
|
COUT
|
ANNEE (N-2)
|
ANNEE (N-1)
|
ANNEE N
|
ANNEE (N+1)
|
ANNEE (N+2)
|
Services votés
|
Mesures nouvelles
|
prévisions
|
Fonctionnement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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Investissement
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Source : DPP /MCTIC
Annexe n° 4
Canevas de présentation du
tableau des indicateurs
N°
|
INDICATEURS
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UNITE
|
Année (N-2)
|
Année (N-1)
|
Année N
|
Année (N+1)
|
Année (N+2)
|
STRUCTURES RESPONSABLES
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OBSERRVATIONS
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Source : DPP /MCTIC
Annexe n°5
Canevas de présentation du tableau du mode de calcul
des
indicateurs
N°
|
INDICATEURS
|
VALEURS CIBLES
|
MODE DE CALCUL
|
SOURCE RESPONSABLE
|
OBSERVATIONS
|
Source : DPP /MCTIC
Annexe n°6
Canevas de présentation du
tableau de financement
NOM DU PROGRAMME
|
ANNEE (N-2)
|
ANNEE (N-1)
|
ANNEE N
|
ANNEE (N+1)
|
ANNEE (N+2)
|
Services votés
|
Mesures nouvelles
|
prévisions
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RESSOURCES DU PROGRAMME
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EMPLOIS DU PROGRAMME
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|
Source: DPP /MCTIC
Annexe n° 7
Canevas de présentation du tableau de passage du
budget-
programme au budget classique
Budget classique
|
Personnel
|
Achats de biens et services
|
Transferts
|
Acquisitions
et grosses réparations
|
Dépenses en capital
|
Total
|
Budget- programme
|
Programme I
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Programme II
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Programme II
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Programme III
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Programme V
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Total
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Source: DPP /MCTIC
Annexe n°8
Canevas de présentation du Plan
de Travail Annuel (PTA)
N°
Activités/Tâches
Montant
Programmé
(En milliers
FCFA)
Poids (%) Responsable
Mode d'exécution Supervision
RESULTAT/TACHES Chronogramme
Source: DPP /MCTIC
Annexe n°9
Canevas de présentation du Plan de Consommation des
Crédits
(PCC)
Code PTA
|
Projets activités
|
Eclatement par nature de dépenses
|
Plan de décaissement
|
observations
|
sources
|
article
|
montant
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
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D
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|
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|
|
|
|
Source: DPP /MCTIC
Annexe n°10
Canevas de
présentation du Plan de Passation des Marchés (PPM)
N°
|
Actions
|
Durée
|
Date
buttoir (prévisionnelle)
|
Observations
|
1
|
Préparation du projet de DAO
|
|
|
|
2
|
Transmission du projet de DAO à la CPMP
|
|
|
|
3
|
Examen du projet de DAO par la CPMP avec ou sans observations
|
|
|
|
4
|
Examen du projet de DAO par la CPMP et communication de son avis
au maître d'ouvrage
|
|
|
|
5
|
Lancement de l'avis du DAO et dépôt des plis
|
|
|
|
6
|
Ouverture des plis dépouillement. évaluation
/analyse, jugement, attribution provisoire par comité technique et
commission interministérielle
|
|
|
|
7
|
Transmission à la CNMP des rapports et PV (ouverture,
dépouillement, jugement, attribution provisoire) par le cabinet
|
|
|
|
8
|
Examen des rapports et PV par la DNMP avec ou sans
observations
|
|
|
|
9
|
Notification du marché à l'attributaire
|
|
|
|
10
|
Transmission du projet de contrat à la CPMP pour examen
avec ou sans observations
|
|
|
|
11
|
Elaboration du contrat en vingt exemplaires puis signature du
maitre d'ouvrage et de l'attributaire
|
|
|
|
12
|
Signature Ministre
|
|
|
|
13
|
Examen du projet de contrat par la CNMP et notification de son
avis
|
|
|
|
14
|
Signature président CNMP
|
|
|
|
15
|
Signature DCF, DGB, MFE
|
|
|
|
16
|
Enregistrement et immatriculation du marché par
l'attributaire
|
|
|
|
17
|
Copie du marché à la CPMP par le maître
d'ouvrage pour archivage
|
|
|
|
Source: DPP /MCTIC
Annexe n°11
Canevas de
présentation du tableau d'évaluation du PTA
N°
|
Programme/résultats/activités
|
Activités programmées
|
Activités réalisées
|
Indicateurs de réalisation
|
Niveau d'exécution activités%
|
Crédit alloué
|
Montant décaissé
(%)
|
Taux de décaissement
|
Montant engagé
|
Taux d'engagement
|
Observations (retard mesures préconisées)
|
source
|
montant
|
|
|
|
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|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source: DPP /MCTIC
Annexe n° 12
Canevas de présentation du tableau de suivi du plan
de
consommation des crédits
N°
|
Programmes activités
|
Montant programmé
|
Niveau prévisionnel de consommation
|
Montant réellement décaissé
|
Taux de consommation réelle
|
Taux d'efficacité dans la consommation des
crédits
|
observations
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source: DPP /MCTIC
Annexe n°13
Canevas de présentation du tableau de suivi du plan de
passation
des marchés
N°
|
Actions
|
Durée
|
Date buttoir (prévisionnelle)
|
Date éffective
|
Observations
|
1
|
Préparation du projet de DAO
|
|
|
|
|
2
|
Transmission du projet de DAO à la CPMP
|
|
|
|
|
3
|
Examen du projet de DAO par la CPMP avec ou sans observations
|
|
|
|
|
4
|
Examen du projet de DAO par la CPMP et communication de son avis
au maîtred'ouvrage
|
|
|
|
|
5
|
Lancement de l'avis du DAO et dépôt des plis
|
|
|
|
|
6
|
Ouverture des plis dépouillement. évaluation
/analyse, jugement, attribution provisoire par comité technique et
commission interministérielle
|
|
|
|
|
7
|
Transmission à la CNMP des rapports et PV (ouverture,
dépouillement, jugement, attribution provisoire) par le cabinet
|
|
|
|
|
8
|
Examen des rapports et PV par la CNMP avec ou sans
observations
|
|
|
|
|
9
|
Notification du marché à l'attributaire
|
|
|
|
|
10
|
Transmission du projet de contrat à la CPMP pour examen
avec ou sans observations
|
|
|
|
|
11
|
Elaboration du contrat en vingt exemplaires puis signature du
maitre d'ouvrage et del'attributaire
|
|
|
|
|
12
|
Signature Ministre
|
|
|
|
|
13
|
Examen du projet de contrat par la CNMP et notification de son
avis
|
|
|
|
|
14
|
Signature président CNMP
|
|
|
|
|
15
|
Signature DCF, DGB, MFE
|
|
|
|
|
16
|
Enregistrement et immatriculation du marché par
l'attributaire
|
|
|
|
|
17
|
Copie du marché à la CPMP par le maître
d'ouvrage pour archivage
|
|
|
|
|
Source: DPP /MCTIC
Annexe n°14
Canevas de
présentation de suivi du tableau des indicateurs
N°
|
INDICATEURS UNITE/MESURE
|
VALEURS CIBLES
|
NIVEAU DE REALISATION
|
STRUCTURES RESPONSABLES
|
OBSERVATIONS
|
Source: DPP /MCTIC
Annexe n°15
QUESTIONNAIRE
Madame/Monsieur
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
de fin de formation en Administration des Finances et Trésor (AFT),
cycle I à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM)
nous nous sommes données comme mission d'étudier la mise en
oeuvre du budget-programme au Ministère de la Communication et des
Technologies de l'Information et de la Communication (MCTIC).
Nous vous remercions par avance, pour les informations que
vous voudriez bien mettre à notre disposition à travers ce
questionnaire et pour le temps que vous voudrez bien nous consacrer.
1- Qu'est-ce qui explique selon vous l'absence d'une disposition
législative régissant les budgets-programmes au Benin ?
a-
L'inopportunité de l'adoption d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes.
b- Le manque de volonté politique.
c- L'inadéquation du contexte administratif à la
réforme budgétaire. Autre (à préciser)
2- A votre avis, qu'est-ce qui est à la base de la non
atteinte des
objectifs du budget-programme au MCTIC ?
a- L'insuffisance de ressources financières
b- La lenteur des procédures d'exécution des
dépenses publiques et de passation des marchés publics
c- L'absence d'une règle de responsabilité des
gestionnaires de programmes.
Autre (à préciser)
3- Quelle est selon vous la cause du retard dans
l'élaboration des rapports périodiques d'avancement ?
a-
La non informatisation du dispositif de
suivi-évaluation.
b-
Le manque de motivation des acteurs du
suivi-évaluation.
c- Les difficultés de circulation de l'information.
Autre (à préciser)
Annexe N°16
EQUIVALENCES
MONETAIRES
PAS I
1989
(2ème trimestre)
|
PAS II
30/08/1991
|
PAS III
1995
|
Post-évaluation Novembre 2002
|
1UC=380,682FCFA
|
1UC=371,971FCFA
|
1UC=792,476FCFA
|
1UC=878,891FCFA
|
Source : Rapport d'évaluation de performance de
projet, Banque Africaine de Développement
TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE PREMIER Cadre institutionnel de l'etude, observations de
stage et ciblage de
la problematique 4
SECTION 1 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE ET OBSERVATIONS DE
STAGE .. 5
PARAGRAPHE I : PRESENTATION DU MINISTERE DE LA
COMMUNICATION ET DES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION .
5
I - MISSION ET ATTRIBUTIONS DU MINISTERE 5
II- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU MINISTERE 7
A- La Direction des Ressources Financières et du
Matériel 7
B - La Direction de la Programmation et de la Prospective 8
C - Les structures de pilotage de la réforme
budgétaire 9
1. Le comité de pilotage 9
2. La Cellule de Suivi-Evaluation 9
3. Les points focaux 9
PARAGRAPHE II : OBSERVATIONS DE STAGE 10
I - NOTION DE BUDGET-PROGRAMME 10
A - Définitions du budget-programme 10
B - Historique du budget-programme 11
II - Processus d'élaboration du budget-programme 13
A - Revue documentaire 13
B- Identification des objectifs du budget-programme 14
C - Construction des projets à intégrer au PIP
15
D - Validation des projets à intégrer au PIP et du
budget-classique 15
E- Elaboration du document de budget-programme 15
1. Analyse du contexte 15
2. Analyse des priorités ou axes d'intervention 16
3. La discussion des objectifs par rapport aux missions du
Ministère 16
4. Cohérence avec les stratégies nationales 16
5. Le cadre logique 17
6. La budgétisation des programmes 17
7. Les autres tableaux du budget-programme 17
F - Validation du budget classique du Ministère par le
conseil des ministres 19
G - Finalisation du document de budget-programme 19
H - Validation du document de budget-programme par le
comité de pilotage 19
III - Execution du budget-programme 21
IV - Le suivi-évaluation du budget-programme 24
V - INVENTAIRE DES ATOUTS ET DES PROBLEMES 26
A - Inventaire des atouts 26
B - Inventaire des problèmes 26
VI - regroupement des problèmes par centre
d'intérêt 27
Section 2 : Ciblage de la problématique 28
Paragraphe 1 : Choix de la problématique et
justification du sujet 28
Paragraphe 2 : Spécification de la
problématique et détermination des séquences de
résolution de la problématique
spécifiée 30
I - Spécification de la problématique 30
II - Détermination des séquences de
résolution de la problématique spécifiée 31
CHAPITRE DE UXIEME: Du cadre théorique de l'étude
aux conditions de mise en oeuvre
des solutions 33
Section 1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude 34
Paragraphe 1 : Des objectifs de l'étude à la
revue de littérature 34
I - Les objectifs et les hypothèses de l'étude
34
A- Les objectifs de l'étude 34
1. L'objectif général 34
2. Les Objectifs spécifiques 34
B - Formulation des hypothèses de l'étude 35
1. Causes et hypothèses liées au problème
spécifique n°1 35
2. Causes et hypothèses liées au problème
spécifique n°2 36
3. Causes et hypothèses liées au problème
spécifique n°3 37
II - Tableau de bord de l'étude 38
Paragraphe II : Revue de littérature et
méthodologie adoptée 40
I - La revue de littérature 40
A- Contributions antérieures sur le problème de
l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes 40
B - Contributions antérieures sur le
problème de la non atteinte des objectifs du
budget-programme 43
C- Contributions antérieures sur le problème du
retard dans l'élaboration des
rapports périodiques d'avancement 46
II - Méthodologie adoptée 48
A - Méthode empirique choisie 49
1. Objectif de l'enquête 49
2. Cadre de l'enquête et détermination de la
population mère 49
3. Nature de l'enquête 50
4. Outil de collecte de données retenu 50
5. Outils de dépouillement et de présentation des
données 50
B - Approches théoriques retenues 50
1. Choix théorique lié au problème de
l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes 51
2. Choix théorique lié au problème de la
non atteinte des objectifs du budget-programme 51
3. Choix théorique lié au problème de
l'élaboration tardive des rapports périodiques d'avancement
52
Section 2 : Des enquêtes de vérification des
hypothèses aux conditions de mise en oeuvre
des solutions 52
Paragraphe 1 : présentation des résultats de
l'enquête et vérification des hypothèses 52
I - présentation des résultats de l'enquête
53
A - Présentation des résultats relatifs à
l'absence d'une disposition législative consacrant les
budgets-programmes 53
B - Présentation des résultats relatifs à la
non atteinte des objectifs du budget-programme 53
C - Présentation des résultats relatifs au retard
dans l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement 54
D - Difficultés rencontrées 55
E - Limites des données 56
II - vérification des hypothèses 56
A - Degré de vérification de l'hypothèse
liée au problème de l'absence d'une disposition
législative consacrant les budgets-programmes 56
B - Degré de vérification de l'hypothèse
N°2 liée à la non atteinte des objectifs du budget-programme
57
C - Degré de vérification de l'hypothèse
N°3 liée au retard dans l'élaboration des
rapports périodiques d'avancement 58
Paragraphe 2 : Approches de solutions et conditions de
leur mise en oeuvre 59
I - Approches de solutions 59
A - Approches de solutions relatives à l'absence d'une
disposition législative consacrant les budgets-programmes au
Bénin 59
B - Approches de solutions relatives à la non atteinte des
objectifs du budget-programme 60
C - Approches de solutions relatives au retard dans
l'élaboration des rapports
périodiques d'avancement 62
II - Conditions de mise en oeuvre des solutions 62
A - Conditions de mise en oeuvre des solutions liées au
problème de l'absence d'une disposition législative consacrant
les budgets-programme au Bénin 62
B - Conditions de mise en oeuvre des solutions liées au
problème de la non atteinte des objectifs du budget-programme 63
C - Conditions de mise en oeuvre des solutions liées au
retard dans l'élaboration des
rapports périodiques d'avancement 63
CONCLUSION GENERALE . 64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 66
ANNEXES .70