La problématique de la réinsertion socio-économique des filles ex-soldats dans la cite d'Uvira( Télécharger le fichier original )par Aline NSIMIRE ZIHALIRWA Université Evangelique en Afrique - Licence 2009 |
0.3 Pertinence du sujeta) Sur le plan sociopolitique Le choix porté sur le présent sujet n'est donc pas un fait du hasard, il est le fruit d'une longue période d'observation et de méditation sur la vie des filles sorties de forces et groupes armés. Ces dernières ont été marginalisées par leurs familles et leurs sociétés. Elles ont droit de vivre, d'étudier et de s'épanouir comme les autres filles du monde; elles ont besoin d'une aide sociale, psychologique et économique plus efficace pour leur récupération car elles ont connu et commis des terribles atrocités, à fin d'être réinsérées dans la vie civile. Sur le plan politique notre intérêt est d'amener les autorités militaires à ne plus enrôler les enfants dans l'armé et que la cours pénale internationale puisse sanctionner les autorités militaires qui continuent à enrôler les enfants dans l'armée car, c'est un crime contre l'humanité. b) Sur le plan scientifique Notre intérêt est d'apporter un éclairage théorique à ce phénomène afin de mieux le comprendre : proposer au public scientifique un discours théorisé sur les enfants ex soldats en général et filles ex soldates en particulier. 0.4 Objectifsa)Objectif global La présente étude porte sur la problématique de la réinsertion socio-économique des filles ex-combattantes (moins de 18 ans) dans la plaine de la Ruzizi et précisément à Uvira. Selon J. Maquet, une société est un réseau des groupes majeurs en inter connexion et envisagé comme une unité qui protège une culture commune. Quelque soit le domaine où l'on se situe, une société, suppose un groupe des personnes conscientes de leur communauté unies par de multiple relations, exerçant des activités des diverses natures, visant plusieurs objectifs dont la principale est son maintien.3(*) Notre travail a comme objectif global d'analyser les différents problèmes de la réinsertion des filles ex-combattantes dans la cité d'Uvira et leur participation à la paix et au développement. b) Objectifs spécifiques Deux objectifs spécifiques sont considérés : Ø Approfondir les différentes stratégies de réinsertion socio économique des filles ex-combattantes Ø Proposer aux acteurs une voie d'amélioration de leur intervention dans la réinsertion des filles ex-combattantes. 0.5 Méthodologies et techniques utiliséesA. Méthodologie Pour expliquer notre object d'étude de manière cohérente, nous avons utilisé la méthode participative : cette méthode nous a permis de faire une observation participative sur terrain, c'est-à-dire au sein des associations d'encadrement des filles ex-combattantes afin de nous rendre compte de leur situation réelle. Elle nous a permis aussi de faire une observation des filles ex-soldats au sein de leurs familles et leurs communautés de base après leur réinsertion. B. Les techniques a) La technique documentaire : par cette technique nous avons recueilli et lu les documents écrits se rapportant à notre sujet de travail. b) L'échantillonnage à boule de neige : nous a permis à découvrir grâce à nos enquêtés là où pouvaient se trouver d'autres sources d'informations. Notre échantillon est constitué des filles ex-combattantes qui sont déjà retournées dans leurs familles respectives, les responsables des organisations internationales et locales et les membres de la communauté qui les ont accueillis lors de leur réintégration en famille. c) La technique d'entretien libre : nous a permis de nous entretenir avec nos enquêtés et cela moyennant un questionnaire d'enquête préétabli. d) La technique de focus groupe : nous a permis de nous entretenir avec les enfants sortis des forces armées dans divers groupes d'entretien que nous avons constitué pour le besoin de la cause, en vue de recueillir leurs avis sur la question de la réinsertion. * 3 J.MAQUET, Pouvoir et société en Afrique, Paris, Hachette, 1970, p. 10 |
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