REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail - Patrie
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE
DIVISION DES REGIES FINANCIERES
SECTION IMPOTS
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace - Work - Fatherland
NATIONAL SCHOOL OFADMINISTRATION AND MAGISTRACY
FINANCIAL DIVISION
TAXATION SECTION
Mémoire de stage professionnel effectué du 12
juillet au 12 novembre 2004 au centre principal des impôts du Littoral 1
Douala
E.N.A.M
En vue de l'obtention du Diplôme d'Inspecteur des
régis financières (impôts).
Par :
Monsieur MBUYO Molière Alain
Maîtrise en droit privé général
Et l'encadrement de :
Monsieur MENGUELE Jean Paul
Chef de centre Spécialisé des impôts du
Wouri
Sous la supervision générale de : Monsieur
EDIMO Pierre
Chef du centre principale des impôts du littoral 1
Promotion 2003 2005 Décembre 2004
Dédicaces
spéciales
A ma fiancée YOKEU Paulette,
à mes fillettes bien aimées Anne Sophie et Lise
Audrey
REMERCIEMENTS
La réalisation d'un mémoire est une oeuvre
immense qui nécessite le concours et le soutien des parents,
collègues et amis. C'est dans cette optique que je profite de cette
occasion pour remercier :
tout le personnel de l'ENAM
M. Benjamin AMAMA, Le Directeur
Générale de L'ENAM
M. Jean Marie MEKONGO Chef de la section
impôt
M. PIERRE EDIMO, Chef de CPIL
I.
M. MENGUELE Jean Paul, Chef de CSW
1
M. MOTANGA Gerald, Chef de brigade de
contrôle du CSW 1
M. TCHINDA Supiant, Chef de cellule de
gestion du CSW 1
M. MENTON Victor, Receveur des impôt
du CSW 1
Je voudrais aussi remercier tous les responsables du Centre
principal des Impôts du Littoral I et tous le personnel du CSW 1 en
l'occurrence :
M. HAMIDOU BOUBA Hadji, inspecteur des
impôts au CSW 1.
M. Jacques EKOBY, inspecteur des
impôts au CSW 1.
Sans oublier BOGNARE Elias, LOE
Hervé Brice, AYINDA Etienne, ELONG Delor, Mme
NYAMENGO Paulette.
Ensuite mes remerciements vont aux fa milles
NGATCHOU,WOKAM, NANA, NGOUALADJO, SANKEU, BIKIE et
BAKAMOU pour son soutien indéfectible et enfin à mes
collègues, amis et compagnons de toujours. Je pense en particulier
à : TCHAPTCHET Robert, FANYEP Ebenezer,
SANKEU Rolin, BEITE Joseph, TAKA Gilles, CHAMOLOGNE
Joseph, AMOUGOU Peter et PAMI Rodrigue
Qu'ils trouvent ici l'expression de ma profonde
reconnaissance !
LISTE DES ABREVIATIONS
AMR Avis de Mise en Recouvrement
ATD Avis à Tiers Détenteur
BEAC Banque des Etats de l'Afrique Centrale
BPCVE Brigade Principale de Contrôle et
Vérification des Entreprises
CALI Cellule d'Accueil, de Localisation et
d'Immatriculation
CDI Centre Divisionnaire des Impôts
Cf. Confère
CNPS Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale
CGI Code Générale des
Impôts
CPILI Centre Principale Impôts du Littoral
I
CSW I Centre Spéciale des Impôts de Wouri
I
CSPLI Centre Spécialisé des Professions
Libérales et de l'Immobilier
DI Direction Impôts
DIPE Document d'Information sur le Personnel
Employé
DPO Direction Par Objectif
DSF Déclaration Statistique et
Fiscale
ENAM Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature
FEICOM Fonds Spécial d'Equipement et
d'Intervention Inter Communale
MINFIB Ministère des Finances et du
Budget
LPF Livre des Procédures Fiscales
TO Taxation d'Office
TVA Taxe sur la Valeur Ajouté
AVANT PROPOS
Animé par le souci d'excellence et de
l'efficacité, l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature
(ENAM) qui fait sienne l'idée selon laquelle « la pratique
sans théorie est aveugle, la théorie sans pratique est
vide », a prévu dans le programme académique des
élèves un stage professionnel dans le but de leur faire
découvrir la réalité de leur futur milieu professionnel et
de confronter la théorie à la pratique. C'est la confirmation de
l'idée de MICHEL DEBRE selon laquelle « L'école
(d'Administration) doit apprendre à ses futurs fonctionnaires le sens de
L'Etat ».
C'est ainsi que par la Note de Service N 296/MINFIB/DI du
12juillet 2004 portant administration des élèves du cycle A (
Impôt ) de l' ENAM dans les services de la Direction des Impôts ,
nous fumes envoyés au Centre Principal des Impôts du Littoral I
POUR y effectuer un stage de 4 mois , en application de l'article 11
alinéa 2 de l' arrêté N°807/MINFOPRA du 02, juillet
2001 portant régime des études et de la scolarité dans les
régies financières de l'ENAM qui dispose que « la
deuxième année comprend un stage pratique professionnel de quatre
mois et un semestre de scolarité » .
Au terme de son stage, tout élève doit produire
un mémoire constitué de la description du déroulement du
stage de l'analyse critique des situations observées et de la
proposition des solutions y afférentes.
SOMMAIRE
Dédicaces spéciales
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
iv
AVANT PROPOS
v
SOMMAIRE
vi
BIBLIOGRAPHIE
xi
I. OUVRAGE
xi
II. MEMOIRES ET THESES
xi
III. COURS
xi
IV. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
xi
INTRODUCTION
1
LE DEROULEMENT DU STAGE
3
Chapitre 1: DEROULEMENT DU STAGE AU CENTRE
PRINCIPALE LITTORAL 1 (C.P.I.L.1)
4
ACTIVITES FISCALES MENEES DANS LES SERVICES
D'ACTION
4
A) LE PASSAGE A LA CELLULE SPECIALE
D'ENREGISTREMENT ET A LA RECETTE PRINCIPALE
4
1. LA PARTICIPATION A L'ACTIVITE FISCALE
À LA CSE
5
a. la phase théorique
5
b. la phase pratique
5
2. DEROULEMENT DU STAGE A LA RECETTE
PRINCIPALE DES IMPÖTS DU LITTORAL I
6
a. la centralisation des recettes au service
de la comptabilité
6
b. le suivi du recouvrement a la brigade
principale de recouvrement
6
c. le passage a la cellule de
compensation
7
B) LES ACTIVITES MENEES AU SERVICE DES
VERSEMENTS SPONTANES ET À LA BRIGADE PRINCIPALE DE CONTROLE ET DE
VERIFICATION DES ENTREPRISES
7
1. LE SERVICE DES VERSEMENTS SPONTANES
7
2. LA BRIGADE PRINCIPALE DE CONTROLE ET DE
VERIFICATION DES ENTREPRISES
7
LA PARTICIPATION AUX REUNIONS DE COORDINATION
ET A L'ACTIVITE FISCALE DANS LES SERVICES DE GESTION ET
D'ARBITRAGE.
8
A. LA PARTICIPATION A L'ACTIVITE FISCALE
DANS LES SERVICES DE GESTION ET D'ARBITRAGE.
8
1 le montage et la centralisation des
informations au service des statistiques
8
2 instruction des dossiers au service du
contentieux
8
B. LA PARTICIPATION AUX REUNIONS DE
COORDINATION
9
1. importance des réunions de
coordination
9
2. le déroulement des réunions
de coordination
9
Chapitre 2:
10
LE DEROULEMENT DU STAGE AU C.S.W 1
10
SECTION 1. ACTIVITES FISCALES MENEES DANS
LES SERVICES D'ASSIETTE
10
A) TRAVAUX EFFECTUES À LA CELLULE DE
GESTION
10
1. la tenue du dossier fiscal unique
11
2. le classement et l'annotation des
dossiers
11
3. la liquidation des patentes, des
cotisations CNPS, et des droits d'enregistrement
12
4. la détection des
défaillants et des reliquataires
12
5. le traitement informatise des
déclarations au « pool de saisie »
13
6. l'établissement des AMR, AMD et
des T.O
13
7. la confection des indicateurs de
gestion
14
B) ACTIVITES FISCALES EFFECTUEES A LA
BRIGADE DE CONTROLE
14
1. la proposition des entreprises au
contrôle
14
2. la rédaction administrative
15
3. les contrôles sur pièces
15
4. les contrôles sur place
15
SECTION 2. PARTICIPATION A L'ACTIVITE
FISCALE AUX SERVICES D'APPUI
15
A) LES TRAVAUX EFFECTUES À LA
CALI
16
1. l'accueil des contribuables et la gestion
du courrier
16
2. la localisation des contribuables
16
3. l'immatriculation des contribuables
16
B) INTERVENTION A LA RECETTE DES IMPOTS DU
CSW1
17
1. la signification et la mise en oeuvre des
actes de poursuite
17
2. la participation aux missions de
recouvrement forcé permanent
17
3. la confection des indicateurs de gestion
et des rapports d'activité
18
DEUXIEME PARTIE :
19
ANALYSE CRITIQUE DES SITUATIONS
OBSERVEES
19
Chapitre 1:
20
LES PROBLEMES ET DISFONCTIONNEMENTS RELEVES AU
C.S.W 1
20
SECTION 1. LES DEFAILLANCES DE CERTAINS
SERVICES OU FONCTIONS DU C.S.W 1
20
A) LES DIFFICULTES
PROPRES AUX SERVICES D'APPUI.
20
1. LES PROBLEMES DE
LA CALI
20
2. LES DIFFICULTES
DE LA RECETTE DES IMPOTS.
20
B) LES DIFFICULTES
RENCONTREES DANS LES SERVICES D'ASSIETTE.
21
1. DIFFICULTES
RENCONTREES À LA BRIGADE DE CONTROLE.
21
2. LES DIFFICULTES
RENCONTREES À LA CELLULE DE GESTION
22
SECTION 2. LES DIFFICULTES D'ORDRE
GENERAL.
23
A) LES DIFFICULTES
LIEES AUX RESSOURCES MATERIELLES ET HUMAINES
23
1. L'INSUFFISANCE
DES RESSOURCES MATERIELLES.
23
2. LES PROBLEMES
LIES AUX RESSOURCES HUMAINES.
23
B) LES DIFFICULTES
LIEES A L'ORGANISATION DU TRAVAIL ET À L'ABSENCE DE
COLLABORATION.
24
1. L'ORGANISATION
DU TRAVAIL.
24
2. LA COLLABORATION
DEFAILLANTE AVEC LES AUTRES SERVICES ET AVEC LES CONTRIBUABLES
24
Chapitre 2:
26
LA BAISSE DE RENDEMENT DE LA TVA AU C.S.W 1.
26
La baisse des recettes de TVA, produit haut de
gamme pour C.S.W 1 en ce qu'il représente plus de 40% de la DPO, est un
fléau qui ne cesse de se généraliser dans la province du
littoral. En effet, des informations reçues au service des statistiques
du C.P.I.L 1, il ressort que les recettes de notre centre qui
s'élevaient en moyenne à quatre milliards par mois Jusqu'en avril
2004 tournent aujourd'hui autour de 250 millions soit une baisse de plus de
90%. A l'échelon provincial, elles sont passées de 84 milliards
en 2001/2002 à 69 milliards en 2003
26
SECTION I. CAUSES LEGALES ET ECONOMIQUES
DE LA BAISSE DES RECETTES DE TVA AU CSW 1
26
A) LES CAUSES
LEGALES DE LA CHUTE DES RECETTES DE TVA.
26
1. LA SUPPRESSION
PARTIELLES DES RETENUES DE TVA.
26
a. Les données du
problème.
26
b. les conséquences de la limitation
des retenues a la source.
28
2. LE DEPART DES
GRANDS COMPTES POUR LA DGE.
28
B) LES CAUSES
ECONOMIQUES DE LA BAISSE DES RECETTES DE TVA AU C.S.W 1
29
1. LA BAISSE DU
NIVEAU DES ACTIVITES ECONOMIQUES
29
a. le ralentissement sur le plan
macroéconomique des activités économiques.
29
b. LES EFFETS INDUITS DE LA FIN DES TRAVAUX
DU PIPE-LINE TCHAD-CAMEROUN
30
2. L'ECONOMIE
SOUTERRAINE OU INFORMELLE
30
SECTION II. LA BAISSE DES RECETTES DE
TVA DU FAIT DES CONTRIBUABLES
30
A LES MANIPULATIONS
DE LA TVA BRUTE
30
1. INSUFFISANCE DE
LA TVA BRUTE PAR MINORATION DE LA BASE TAXABLE
31
2. LA MANIPULATION
DES EXONERATIONS ET DES EXPORTIONS FICTIVES
31
a. la manipulation
des exonérations
31
b. les exportations
fictives
32
B LA BAISSE DES
RECETTES DE TVA DU FAIT DES MAUVAISES DEDUCTIONS ET DE LA RECURRENCE DES
CREDITS DE TVA.
32
1. LA MANIPULATION DES DEDUCTIONS
32
a. Le non respect
des conditions de déduction
32
b. la majoration de
la TVA déductible
33
2. LA RECURENCE DES CREDITS DE TVA
34
a. les causes des crédits de TVA
34
b. les conséquences de la
récurrence des crédits au CSW1.
34
Troisième partie
35
ESQUISSE DE SOLUTIONS
35
Chapitre 1:
36
LES MESURES INTERNES AU CSW1
36
I LA REDYNAMISATION DES ACTIVITES DU
CSW1
36
A) LA REDYNAMISATION DES CONTRÔLES ET
LA CELERITE DU CONTENTIEUX
36
1 REDYNAMISATION DES CONTRÔLES
36
a. but et fonctions des contrôles
36
b. multiplication et renforcement des
contrôles
37
2 LA CELERITE DU TRAITEMENT DU
CONTENTIEUX
37
a. La lenteur de la
procédure de traitement du contentieux au C.P.I.L 1.
37
b. Des mesures
à prendre
37
B) REORGANISATION DES ACTIVITES D'ACCUEIL DE
LOCALISATION ET DE RECOUVREMENT
38
1 LA REOGANISATION DES ACTIVITES D'ACUEIL ET
DE LOCALISATION
38
a. l'accueil
38
b. la réorganisation de la
localisation
38
2) LE
RECOUVREMENT
38
a.
L'allégement de la procédure de paiement
38
b. Le renforcement
du recouvrement
39
LES MESURES RELATIVES AUX RESSOURCES ET AUX
RELATIONS DU CSW1 AVEC LE PUBLIC ET LES AUTRES ADMINISTRATIONS
39
A) L'AMELIORATION
DES RESOURCES HUMAINNES ET MATERIELLES
39
1 L'AMELIORATION
DES RESSOURCES HUMAINES
39
a. la formation et
l'information du personnel
39
b. la rotation du
personnel
40
c. la motivation du
personnel
40
2 L'AMELIORATION
DES RESSOURCES MATERIELLES
40
a. le renforcement
de l'informatisation du système
40
b.
l'amélioration de la situation matérielle du
centre.
40
B) LE RENFORCEMENT
DES RELATIONS AVEC LES AUTRES ADMINISTRATIONS ET AVEC LES
CONTRIBUABLES
40
1 LA
CAPITALISATIONS DES RELATIONS AVEC LES AUTRES ADMINISTRATIONS
41
2 LE RENFORCEMENT
DU PARTENARIAT AVEC LES CONTRIBUABLES.
41
Chapitre 2:
42
MESURE LEGALES ET INSTITUTIONNELLES D'AMELIORATION
DU RENDEMENT DE LA TVA
42
section 1 LES REFORMES A ENGAGER
42
A) LA REVISION DE
LA LEGISLATION SUR LES RETENUES A LA SOURCE ET LA LIMITATION DES
EXONERATIONS
42
1 LA REVISION DE LA
LEGISLATION SUR LES RETENUES A LA SOURCE
42
a. la retenue a la
source, un système très avantageux
42
b. la
rationalisation des retenues à la source
43
2 LA LIMITATION DES
EXONERATIONS
43
a. Les raisons de
la limitation des Exonérations
44
b. Les
conséquences des exonérations
44
B) LA
REORGANISATION DE LA B.N.C.V.E ET LA CREATION DES COMITES DE SUIVI DU RENDEMENT
DE TVA DANS TOUS LES CENTRES DES IMPOTS
44
1 LA REORGANISATION
DE LA B.N.C.V.E
44
2 LA CREATION DES
COMITES DE SUIVI DE RENDEMENT DE TVA
44
section 2 La révision des taux,
l'institutionnalisation des tests de déduction et la modification de
l'article L 121 du LPF
45
A) LA REVISION DES
TAUX
45
1 LE TAUX DE LA
TVA
45
2 LES TAUX DES
INTERETS DE RETARD
45
B) L'INSTITUTION
DES TESTS DE DEDUCTION ET LA MODIFICATION DE L'ARTICLE L 121 DU
L.P.F.
46
1. L'INSTITUTION
DES TESTS DE DEDUCTION
46
2. LA MODIFICATION
DE L'ARTICLE L121 DU L.P.F
46
CONCLUSION GENERALE
48
ANNEXE
49
Liste des abréviations
3
Annexe 1: Note de service n° 296/MINFIB/DI du 12 juillet
2004 relative à notre adhésion en stage à Douala.
Annexe 2: Note de service n°67/MINFIB/DI/CPL 1 du
21 juillet 2004 relative à notre mise à la disposition des
services du CPIL 1
Annexe 3: 1 localisation du CPIL 1 et du CSW 1
2 note de service n° 361/CAB/MINFIB/DI sur la
compétence territoriale du
CPIL 1
3 organigramme du CPIL 1
Annexe 4: 1 organigramme du CSW 1
2 tableau de répartition du matériel du CSW
1
Annexe 5: Tableau de répartition du personnel du CSW
1
Annexe 6: Programme de stage
Annexe 7: Titre de patente
Annexe 8: Documents de contrôle :
1 Notification de redressement
2 Avis de passage
3 Affiche d'anomalies
Annexe 9: 1. plan de localisation
2. attestation de localisation
Annexe 10: Procès verbal de saisi-exécution
Annexe 11: Note de formation des équipes pour
recouvrement forcé permanent
Annexe 12: Rapport d'activité
Annexe 13: Fiche de suivi :
1 de l'immatriculation
2 des défaillants
3 des cotisations CNPS
4 des précomptes sur loyer
5 du DIPE
6 de localisation
Annexe 14: documents de TVA :
1 graphique de la baisse des recettes
2 une requête contentieuse
3 suivi de rendement TVA
4 suivi de remboursement TVA
5 déclaration de TVA
6 la note de service n°077/MINFI/DI/LC/L relative aux
retenues à la source de l'acompte IS
Annexe 15: émissions et recouvrement par
catégories d'impôt du mois de septembre
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE
- CHAMBAS (GERARD), fiscalité et de
développement en Afrique subsaharienne, ministre de la
coopération, économique 1994
- MASCOF (GUILLAUME), le langage des impôts,
méthode stratégique, Poitier
- Direction des Impôts. `` précis de
fiscalité : la TVA'' janvier 1999.
II. MEMOIRES ET
THESES
- BITOUGUI (EMILE FRANCIS), `` La problématique de la
mise en place de la TVA en Afrique Centrale : Analyse du cas du Cameroun
perspectives ; `` TV et TIP : mariage ou divorce '' ENAM
yaoundé.
- MINGUELE (JP) L'imposition de la dépense de
consommation au Cameroun : Bilan et perspectives, ENAM octobre
1999 ;
- AMIA MOUNAMBA (GERARD) : les problèmes
liés à la généralisation des précomptes dans
le système fiscal camerounais, ENAM, septembre 2000.
- NGALEUMO René : `` La pratique de retenue
à la source dans le système fiscal camerounais '' mémoire
de DESS en administration fiscale.
III. COURS
MOPA MODESTE : cours la TVA ENAM 2003 - 2005
IV. TEXTES LEGISLATIFS
ET REGLEMENTAIRES
Loi de finances de la République du Cameroun pour les
exercices 1999 à 2004
- Instructions n° 416/MINEFI/DI/L/CL du 11 août
2000 portant application de la loi de finances de l'exercice 2000/2001
modifiant et/ou complétant certaines dispositions du C.G.I, du code de
l'enregistrement, du timbre et de la curatelle, de la TVA et des
fiscalités spécifiques.
- Instructions n° 535/MINFI/DI/LC/L du 16 septembre 2002
précisant les modalités d'applications de la loi n°
2002/2003 du 19 avril 2002 portant CGI.
- Instructions n° 0001/MINEFI/DI/LC/L du 04
février 2004 précisant les modalités d'applications des
dispositions fiscales de la loi de finances de l'exercice 2004
- Instructions n°002/MINEFI/DI/LI/L du 04 février
précisant les modalités d'applications des dispositions de la loi
de finances pour l'exercices 2003 portant impôt sur le revenu des
personnes physiques et les dispositions générales et communes
à l'I.S et à l' IRPP.
- Décret n° 2003/165 du 30 juin 2003 portant
organisation du Ministère des Finances et du Budget
- Note de service n° 361//CAB/MINFIB/DI du 01 juin 2004
portant délimitation des sphères de compétences des
centres principaux de centre et du littoral.
- Note de service n° 0077/MINFI/DI du 01 mars 2004
précisant les modalités d'applications des dispositions de la loi
de finance 2004 relative aux retenues à la sources de l'acompte 1,1 par
les entreprises du secteur privé.
Introduction
générale
INTRODUCTION
Pour atteindre les objectifs sans cesse croissants qui lui
sont assignés en ces moments où la lutte contre la
pauvreté la dispute à la récession économique, au
chômage, à la dette extérieure, l'Etat doit pouvoir
capitaliser ses moyens et mobiliser les ressources. Pour ce faire, il compte
en premier lieu sur les recettes fiscales qui représentent plus de 70%
du budget de l'Etat. C'est dire que la situation financière d'un Etat
est tributaire de sa capacité à couvrir ses dépenses. A ce
propos, PIERRE ALAKA ALAKA1(*) écrit : « la santé
financière de l'Etat se détermine lorsque son solde primaire est
nul ou positif ; c'est-à-dire lorsque l'Etat réussit à
couvrir ses dépenses de fonctionnement par le seul produit de
l'impôt ». On voit bien toute l'importance et la grandeur du
rôle que l'Administration fiscale est appelée à jouer dans
la construction du « Cameroun des grandes ambitions » dont
parle le Président PAUL BIYA.
Au regard de ce qui précède, une question
d'ordre général se pose : comment accroître les recettes
fiscales et donc relever les nombreux défis qui interpellent
l'Etat ?
Pour l'administration fiscale il n'existe qu'une seule
réponse : l'élargissement de l'assiette fiscale
c'est-à-dire la recherche systématique voire l'accroissement de
la matière imposable. La Direction des Impôts pense que la
politique d'élargissement de l'assiette fiscale peut aussi se faire
à travers l'analyse des situations observées sur le terrain et la
proposition de solutions idoines. Aussi a-t-elle astreint les stagiaires de l'
ENAM en accord avec les autorités de l'école à
l'observation critique de l'activité fiscale et la proposition de
solutions dans leur mémoire.
C'est ainsi que, rendus au centre principal du littoral I
dans le cadre de notre stage professionnel, nous avons été
marqué par la baisse du rendement de la TVA, cet impôt à
haut rendement représentant plus de 40% des recettes fiscales, sur
lequel les centres des impôts fondent l'espoir d'atteindre leurs
objectifs. Cette taxe a été institué par la loi
N°89/009 du 1er juillet 1998 portant loi de finances pour
l'exercice 1998/1999 en remplacement de la TCA. Fruit du train de
réformes fiscalodouanières engagées par l'Etat avec l'aide
de partenaires internationaux, dans le cadre des programmes d'ajustement
structurels. Par ailleurs, nous avons touché du doigt de nombreuses
autres difficultés et anomalies sources de dysfonctionnement et
d'inertie dans notre centre.
Introduction générale
La question essentielle reste donc celle-ci : Que faire pour
accroître l'efficacité et l'efficience du CSW I pour un meilleur
rendement de ses recettes fiscale et partant, redorer le blason de la TVA qui
doit rester cet impôt le plus productif dont pensaient ses
concepteurs?
Cette réflexion n'est pas un pur jeu de l'esprit, loin
s'en faut. En effet, l'analyse menée et les solutions proposées
constituent de modestes pistes de réflexions transposables mutatis
mutandis aux autres centres des impôts en proie à ce
problème qui ne cesse de se généraliser.
Pour débrouiller l'écheveau de cette question
et esquisser quelques propositions de solutions, il serait convenable de
rechercher l'origine de la baisse des recettes en général et
partant, toutes les incohérences qui obèrent la
rentabilité de la TVA. Sur ce dernier point, MASCOF2(*) écrit :
« c'est pourquoi dans le domaine de la fiscalité interne, la
TVA devrait devenir donc l'impôt le plus productif .Mais pour lui faire
jouer entièrement son rôle, il faudrait purger les versions
camerounaises de cette taxe de leur nombreuses
incohérences ».
Tels sont les éléments constitutifs de
l'analyse critique des situations observées. C'est sur la base de ce
diagnostic que nous avons tenté d'esquisser quelques mesures
thérapeutiques possible.
Ainsi, notre réflexion sera axée sur l'analyse
critique des situations observées au CSW 1 d'une part
(2ème partie), et sur les propositions de solutions à
l'amélioration du rendement dudit centre d'autre part
(3ème partie). Mais avant d'en arriver là, encore
faudrait-il s'appesantir sur le déroulement du stage
(1ère partie).
PREMIERE PARTIE : le
déroulement du stage
Introduction
LE DEROULEMENT DU STAGE
Le stage pratique professionnelle d'une durée de 4
mois que nous avons effectué dans la province du littoral a
commencé par un passage du 19 juillet au 10 août 2004 au centre
principal des impôts du littoral1 (CPIL1). Puis nous avons
été mis à la disposition du Centre
Spécialisé des impôts du Wouri1 (CSW1) du 11 août au
12 novembre 2004. dans l'un comme dans l'autre centre, loin d'être de
simples spectateurs, nous avons participé au fonctionnement des
différentes structures qui nous ont accueillies, nous familiarisant
ainsi avec notre future fonction. Les travaux effectués aussi bien au
CPIL1 (CHAPITRE I) qu'au CSW1 (CHAPÏTRE II) ont été
très édifiants.
Chapitre 1:
PREMIERE PARTIE : le
déroulement du stage
Chapitre 1
DEROULEMENT DU STAGE AU CENTRE PRINCIPALE LITTORAL 1
(C.P.I.L.1)
Imposant immeuble de couleur orange foncé situé
en face de la chambre de commerce à la rue KITCHNER du quartier
administratif « BONANDJO » de la capitale économique
Douala, l'ancien centre provincial des impôts du Littoral aujourd'hui
C.P.P.L 1 était avant la réforme 3(*)initié en 2003 qui a aboutit à la
création de la D.G.E et des centres principaux pourvoyeur de recette
fiscale du pays. Aujourd'hui, il emboîte le pas à la D.G.E en
terme de recette grâce à ses C.D.I et surtout au CSW1.
Le C.P.I.L 1 est constitué de huit services que nous
avons pris le parti de diviser en deux groupe pour les besoins d'étude
compte tenu de leur fonctions : les services d'action d'une part, que sont
la recette principale des impôts, la cellule spéciale
d'enregistrement et la brigade principale de contrôle et des
vérification, et d'autre part les services de gestion et d'arbitrage
formés par la cellule informatique, le service des versements
spontanées, le service des affaires générales, le service
des statistiques et le service du contentieux. Pour atteindre ses objectifs, ce
centre dispose d'importantes ressources matérielles, financière
et humaines.
Pour l'essentiel, le personnel est composé d'agent
d'appui, de contractuels d'administration et de fonctionnaires en
détachement ou formés à l'E.N.A.M.
Le chef de C.P.I.L 1 joue un rôle très important
dans le fonctionnement du centre à travers la coordination
générale des services et le maintien de la discipline.
Pour mieux analyser le déroulement du stage au C.P.I.L
1, nous distinguerons les activités menées dans les services
d'action (section 1) de ceux effectués au service de gestion et
d'arbitrage (section2)
ACTIVITES FISCALES MENEES
DANS LES SERVICES D'ACTION
Nous avons travaillé tour à tour à la
cellule spéciale d'enregistrement (CSE) et à la recette
principale des impôts (A) ; à la brigade principale de
contrôle et des vérifications et au service des versement
spontanés (B)
A) LE PASSAGE A LA CELLULE
SPECIALE D'ENREGISTREMENT ET A LA RECETTE PRINCIPALE
La cellule spéciale d'enregistrement (CSE) (1) et la
recette principale des impôts (2) ont été les premiers
services dans lesquels nous avons effectué notre stage.
1. PREMIERE PARTIE :
le déroulement du stage
Chapitre 1
LA PARTICIPATION A L'ACTIVITE FISCALE À LA
CSE
Deux phases ont ponctué notre passage dans cette
structure : une phase théorique (a) et une phase pratique (b).
a. la phase
théorique
Nous avons rencontré le chef de la CSE, qui
après une présentation de la cellule et de ses différents
bureaux, nous a fait un bref exposé sur les différents droits
d'enregistrement perçus dans son centre.
Sur le 1er point, il nous a été
donné de comprendre que cette structure comprend sept bureaux :
- le bureau d'accueil : qui accueille les
contribuables ;
- le bureau des actes notarié : qui est
appelé à être transféré au Centre
Spécialisé des Profession Libérale et de l'immobilier ;
- le bureau des certificats de vente automobile a
l'enregistrement des ventes, de véhicule ;
- le bureau des marchés publics qui enregistre les
marchés publics ;
- le bureau des timbres
- la caisse ;
- la régie des recettes de la cours d'appel du littoral
qui enregistre les actes judiciaires.
Sur le second point, nous nous sommes appesantis sur les
délais à respecter, les différents taux, l'analyse des
actes et les écueils à éviter.
b. la phase
pratique
Nous avons fait le tour de tous les bureaux de la cellule en
y effectuant les tâches qui reviennent à chaque bureau. Voici
quelques morceaux choisis :
Au bureau des certificat de vente automobile, nous avons
appris que la base d'imposition à laquelle on applique le taux de 5 est
constituée de l'argus, des droits de douane, de la manutention, du
stationnement et du transport.
Au bureau des timbres nous avons vu et servi au contribuables
plusieurs catégories de timbres :
- timbre de dimension ;
- timbre gradué ;
- timbre sur la publicité dont les principaux
redevables sont les régisseurs et les éditeurs ;
- les timbres spéciaux à certains documents
comme les passeport, visa etc.
- les timbres de connaissement payés essentiellement
par les transitaires ;
- les timbres sur les automobiles ;
- le timbre d'aéroport
Nous avons liquidé deux successions, trois
marchés publics et cinq actes notariés. Après la CSE, nous
nous sommes rendu à la recette principale des impôts
2. PREMIERE PARTIE :
le déroulement du stage
Chapitre 1
DEROULEMENT DU STAGE A LA RECETTE PRINCIPALE DES
IMPÖTS DU LITTORAL I
Nous avons visité et participé à
l'activité fiscale dans les trois services que comporte cette structure.
A savoir :
- le service de la comptabilité où nous avons
assisté et participé à la centralisation des recettes
(a) ;
- la Brigade principale de recouvrement où nous avons
assuré le suivi des AMR (b) ;
- la cellule de compensation dont le passage nous a conduit
à la BEAC de Douala ou nous avons participé à une
séance de compensation (c).
a. la centralisation des
recettes au service de la comptabilité
Le service de la comptabilité assure l'encaissement
des recettes issues des AMR recouvrés par la brigade principale de
recouvrement et la production de la comptabilité centralisée des
recettes des CDI et CSI du ressort territorial et d'une part, et d'autre part
de leur centralisation.
La centralisation des recettes à laquelle nous avons
participé s'est déroulée comme d'habitude en six
étapes :
- la répartition de tous les comptes des CDI et CSI
déposés au niveau du CPIL1 ;
- la consolidation des comptes en un seul
état ;
- la détermination de la part communale dans l'annexe
des recettes municipales établies enfin de journée ;
- l'établissement d'un autre état
récapitulatif distinguant le principal, les pénalités et
le FEICOM ;
- le reversement des recettes à la trésorerie
générale en fin de journée.
b. le suivi du
recouvrement a la brigade principale de recouvrement
La brigade principale de recouvrement coordonne toutes les
opérations de recouvrement des centres des impôts relevant de la
compétence du CPIL1. Tous les AMR émis par ces centres des
impôts sont pris en charges c'est-à-dire authentifiées par
le receveur principal.
En outre, c'est la Brigade principale qui recouvre les AMR
émis par la Brigade principale de contrôle et de
vérification et certains AMR de la DGE. Cette Brigade est placée
sous l'autorité d'un chef de Brigade qui dispose d'une dizaine d'agents
de recouvrement qui sont les huissiers des impôts. Nous avons suivi le
recouvrement en participant à la tenue des différents registres
de suivi du recouvrement il s'agit :
- le registre de prise en charge des
AMR : quand tous les centres des impôts du C.P.I.L1
émettent des AMR, ils ont l'obligation de faire authentifier la
créance de l'Etat par le receveur des impôts qui les prends ainsi
en charge. Des copies de cet AMR sont transmises au CPIL1 pour des besoins de
statistiques, au centre émetteur pour le recouvrement et même et
même dans les autres services de la recette principale pour la
comptabilité, la coordination et le suivi du recouvrement.
- Le registre de recouvrement : le
système camerounais étant déclaratif, tous les
impôts qui n'ont pas fait l'objet de payement relèvent de la
compétence de la direction des impôts représentée
par les centres des impôts sous la coordination de la brigade principale.
Celle-ci suit l'évolution des AMR émis par ces centres dans un
registre que nous avons eu le privilège de remplir. Il s'agit d'un
tableau de quatre colonnes qui fais ressortir les restes à recouvrer du
début de la période, les apurements du mois et les restes
à recouvrer de la période.
- PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 1
Le registre des ATD qui permet d'assurer le suivi du
recouvrement auprès des tiers détenteurs. Après le suivi
du recouvrement, nous sommes passe à l'étape
supérieure.
c. le passage a la cellule
de compensation
La cellule de compensation assure la compensation
c'est-à-dire l'échange de valeurs entre les établissement
financiers. Les clients de la banque apportent des effets de commerce des
autres banques et la BEAC se charge de les compenser et de les redistribuer.
Cette cellule fut créée il y a un an pour faciliter la
compensation entre les recettes des impôts et les recettes
douanières et partant, limiter les écarts constatés dans
les déclarations.
Le circuit de l'opération est le suivant : la
cellule réunit tous les chèques déposés par les
contribuables et les transmet aux banques concernées. La BEAC assure la
compensation et remet à la recette principale le montant qui lui
revient. Pour ce faire, la BEAC crédite le compte de la recette
principale. Le lendemain, le dit compte est débité par le
reversement des sommes correspondantes au trésor.
Après ce séjour, nous nous sommes rendu au
service des versements spontanés et à la brigade principale de
contrôle et des vérifications.
B) LES ACTIVITES MENEES
AU SERVICE DES VERSEMENTS SPONTANES ET À LA BRIGADE PRINCIPALE DE
CONTROLE ET DE VERIFICATION DES ENTREPRISES
Nous présenterons tour à tour les
activités effectuées dans l'un comme dans l'autre service.
1. LE SERVICE DES
VERSEMENTS SPONTANES
Ce service s'occupe des retenues sur salaires et des
versements spontanés. Nous y sommes arrivé à un moment
où il est appelé à disparaître à l'exemple de
la cellule de coordination de l'ancien centre provinciale, à la faveur
de la création des centres principaux. Presque tous les dossiers ont
été transférés dans les centres des impôts
avant notre arrivée. Mais nous avons eu la chance de participer au
traitement des tous derniers dossiers en instance. Après l'entretien que
nous a accordé le chef de ce service, nous avons établis les
bulletins d'émissions, monté et exploité des documents
d'information sur le personnel employé (DIPE) ceci nous a permis
d'apprendre comment se liquide et se redresse pratiquement sur le terrain les
traitements et salaires et les cotisations sociales selon des techniques
simples et pratique. Deux jours après, nous avons changé de
service.
2. LA BRIGADE PRINCIPALE
DE CONTROLE ET DE VERIFICATION DES ENTREPRISES
La brièveté de notre passage dans cette
structure ne nous a pas permis d'opérer des descentes sur le terrain. De
plus, en ces moments, les vérifications et contrôle de la
période étaient déjà achevés. Mais
l'entretien que nous avons eu avec le chef de brigade a été
très enrichissant.
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 1
L'entretien a porté sur l'organisation et le
fonctionnement de la brigade, sur les différents types de
contrôles et leurs procédures, sur les écueils à
éviter et sur les attitudes d'un bon vérificateur afin
d'éviter les vices de procédures et les contentieux inutiles.
Après ce bref séjour, nous avions été accueillis
par les services de gestion et d'arbitrage.
LA PARTICIPATION AUX
REUNIONS DE COORDINATION ET A L'ACTIVITE FISCALE DANS LES SERVICES DE GESTION
ET D'ARBITRAGE.
Tout au long de notre stage, nous avons participé aux
réunions de coordination générale présidées
par le chef de centre principal. Mais avant de nous y attarder (B), encore
faut-il rappeler les actes réalisés dans les services de gestion
et d'arbitrage (A)
A. LA PARTICIPATION A
L'ACTIVITE FISCALE DANS LES SERVICES DE GESTION ET D'ARBITRAGE.
Au service des statistiques nous avons collecté,
centralisé et monté des informations statistiques (1). Au service
du contentieux, nous avons instruit le contentieux (2)
1 le montage et la
centralisation des informations au service des statistiques
Eu égard à son importance, ce service est
rattaché au chef de CPIL1. Il est placé sous l'autorité
d'un chef assisté d'un agent. Avec la reforme, il est appelé
à se reformer pour devenir le service des statistiques et de
l'immatriculation. C'est dire qu'il coordonnera et assurera au-delà de
l'analyse des informations statistiques provenant des CDI et des CSI, le suivi
de l'identification et de l'immatriculation des contribuables. Nous avons
participé à la confection des informations statistiques relatives
aux émissions, recouvrement par types d'impôts, par centre, restes
à recouvrer, taux de réalisation de la DPO par centre et par
cédule d'impôt. Ces information son sont remis au chef de CPIL1 et
à la direction des impôts pour établir les DPO. Deux jours
après, nous nous sommes rendu au service du contentieux.
2 instruction des dossiers
au service du contentieux
Le service du contentieux est chargé du traitement des
requêtes contentieuses et gracieuses soumises à l'attention du
chef de centre principal. Ce rôle est très important dans le
contexte actuel du partenariat qui régit les relations entre
l'administration fiscale et le contribuable. Au-delà de la sanction des
erreurs commises soit par le fisc, soit par le contribuable, le contentieux
permet de rétablir l'équité fiscale et revêt aussi
pour les deux protagonistes un caractère didactique. Pour
l'administration, il nous apprend à éviter des vices de
procédure. Pour le contribuable, à maîtriser son devoir
fiscal.
Le circuit du traitement des dossiers est le suivant :
après réception des requêtes des contribuables, le service
du contentieux transmet pour avis le dossier au service émetteur. Cet
avis ne lie pas le service de contentieux (SECO) qui librement et
conformément à la loi, prend position. C'est dans cet ordre
d'idée qu `a chacun d'entre nous, il nous a été
confié des dossiers à instruire.
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 1
Le dossier qui a le plus retenu notre attention c'est la
requête de la société de transporteur EZEDINE ADHAM4(*) Contre le CSW1.
Il s'agit au fond de la taxation à la TVA
effectuée par le CSW1 des opérations de transport
effectuées par la requérante pour le compte d'une
société congolaise qui expédie son bois en transit par le
port de Douala pour exportation.
Le contribuable estime que le vérificateur a mal
interprété la loi en considérant l'opération comme
étant un transport inter - CEMAC taxable à la TVA. Pour la
requérante, il s'agit d'une opération de transit
exonéré conformément à l'article 128 du CGI.
A l'analyse du dossier et des pièces annexes attestant
qu'il s'agit réellement d'un transport inter - Etat, nous avons
proposé le maintien des impositions contestées. Notre
activité au CPIL1 ne s'est pas arrêtée là bien
qu'étant mis à la disposition des CDI et CSI les stagiaires ont
assisté aux réunions de coordination.
B. LA PARTICIPATION AUX
REUNIONS DE COORDINATION
Avant de scruter leur déroulement (2), il n'est pas
sans objet de revenir sur leur importance (1)
1. importance des
réunions de coordination
Il s'agit d'une période très importante dans la
vie administrative du CPIL1. En effet, c'est à cette occasion que le
chef de CPIL1 évalue le travail effectué dans les CDI et CSI de
son ressort territorial par rapport à la DPO et transmet les
instructions de la hiérarchie. Il se déroule tous les mercredis.
En outre le chef de CPIL1 préside aussi les mardis les réunions
des centres spécialisés et les vendredis les réunions sur
les activités de recouvrement, les réunions de validations des
axes de recherche, les réunions d'évaluations à mi
parcours des vérifications de comptabilité ont lieu pendant les
périodes de contrôle sur place sur convocation du chef de CPIL
1.
2. le déroulement
des réunions de coordination
Quatre points meublent habituellement le déroulement
des réunions de coordination :
- l'exécution des directives données à la
réunion précédente ;
- l'évaluation des centres par rapport à la DPO,
aux AMR émis, recouvrés la moyenne d'AMR étant de cinq
par semaine ;
- l'interpellation des chefs à des responsables par
rapport à leur rendement et sur certaines questions d'actualité
fiscale ;
- l'analyse des statistiques sur le plan qualitatif et
quantitatif ;
La parole est donnée à tous pour exprimer des
préoccupations, même aux stagiaires. Après trois semaines
riches et instance au CPIL1, nous nous sommes rendue au CSW1.
Chapitre 2:
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 2
LE DEROULEMENT DU STAGE AU C.S.W 1
De couleur orange foncé, le bâtiment en
étage d'un niveau qui abrite les services du C.S.W 1 est voisin de celui
du C.P.I.L 1. Le C.S.W 1 est constitué de quatre services que nous
regrouperons en deux pour le besoin d'étude. D'une part ; les
services d'assiettes constitués de la cellule de gestion et de la
brigade de contrôle et d'autres part les services d'appuis que sont l, la
recette des impôts et la cellule d'accueil, de localisation et
d'immatriculation (CALI). Les reformes engagées dans ce centre
classé deuxième après la D.G.E en terme de rendement, ont
abouti à la mise en place d'une nouvelle organisation
matricielle5(*) du travail,
élaboré selon les techniques de management moderne et qui
consiste à répartir le travail et le personnel en fonction des
secteurs d'activités des contribuables : IFU (Interlocuteur Fiscal
Unique). Tous les services sont organisés en IFU.
En ce qui concerne sa compétence territoriale, avec la
réforme, le C.S.W 1 couvre tous les 16 C.D.I de Douala depuis le
1er juin 2004, conformément à la note de service
n° 361/CAB/MINFIB précitée. Matériellement, il
gère les contribuables réalisant un chiffre d'affaire hors taxes
supérieur ou égal à cent millions et inférieur
à un milliard. Le personnel6(*) formé de 49 personnes est constitué de
14 inspecteurs des impôts, 7 contrôleurs des impôts, 5
contractuels d'administration et 23 agents d'appui.
Notre programme de stage au CSW1 prévu par la note
n° 127/MINFIB/DI/CPIL1/CG du 25 août 2004 s'est
effectivement7(*)
déroulé ainsi qu'il suit :
- du 11 août au 10 septembre : cellule de
gestion ;
- du 13 septembre au 25 septembre : recette des
impôts ;
- du 27 septembre au 2 octobre : CALI ;
- du 04 octobre au 12 novembre brigade de contrôle.
Arrivé à une période où la
majorité du personnel est en congé, nous avons comblé le
besoin en personnel du centre, devenant ainsi de fait, de véritables
employés.
Pour mieux présenter ces travaux, nous distinguerons
d'une part le déroulement du stage dans les services d'assiette (section
1) et d'autre part dans les services d'appui (section 2).
SECTION 1. ACTIVITES FISCALES
MENEES DANS LES SERVICES D'ASSIETTE
Les travaux effectué tant à la cellule de
gestion (A) qu'à la brigade de contrôle (B) ont été
très enrichissants pour nous.
A) TRAVAUX EFFECTUES
À LA CELLULE DE GESTION
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 2
La cellule de gestion est le pilier du CSW1. Le bon
fonctionnement des autres services du centre est lié à
l'activité de cette cheville ouvrière. Pendant notre
séjour d'un mois dans ce service, nous avons participé à
toutes les activités relevant de sa compétence. Il s'agit tour
à tour : de la tenue du dossier fiscal unique (1), du classement et
de l'annotation des dits dossiers (2), de la liquidation des patentes,
cotisations CNPS et des droits d'enregistrement (3), du traitement
informatisé des déclarations au ``POOL de saisie''(4), de la
détection des reliquataires et des défaillants(5), de
l'établissement des AMR ,AMD et T.O (6) et de la confection des
statistiques (7).
1. la tenue du dossier
fiscal unique
Le dossier fiscal unique fut institué par
l'instruction n° 362/MINEFI/DI du 15 juin 2000 portant création et
tenue du dossier fiscal unique pour mettre un terme aux défaillances de
l'ancien système de tenue par section du dossier fiscal qui
entraînait entre autres conséquences des erreurs dans le processus
d'immatriculations, la non fiabilisation des fichiers des contribuables et
surtout des mauvaises impositions.
La notion de dossier fiscal unique signifie que le même
dossier doit comporter pour le même contribuable l'ensemble des documents
relatifs à tous les impôts et taxes dont il est redevable.
Nous avons ouvert les dossiers uniques de nouvelles
entreprises et tenue ceux des entreprises existantes. Le dossier unique est
formé d'une sous chemise correspondance et sept sous-dossiers ;
Tout est enveloppé dans une chemise à sangle ou cartonnée.
Les sous-dossiers sont ainsi classés :
- le sous-dossier TVA après la sous chemise des
correspondances ;
- le sous-dossier de l'impôt sur le revenu (IS et
IRPP).
- le sous-dossier des autres versements
spontanés ;
- le sous-dossier des taxes et droits
d'enregistrement ;
- le sous-dossier: patentes et licences ;
- le sous-dossier des renseignements permanent.
Après examen des dossiers uniques, nous avons appris
à les classer et à les annoter.
2. le classement et
l'annotation des dossiers
La reforme actuelle en application au C.S.W 1 liée
à la gestion par clientèle veut que tous les services du centre
soient organisés en I.F.U. la cellule de gestion n'échappe pas
à la règle. Avec cette nouvelle donne, tout contribuable qui
recourt aux services du C.S.W 1 s'adresse à un seul interlocuteur
fiscal. Tous les services sont repartis en cinq IFU :
- l'IFU 1 regroupe les industriels avec un fichier de 73
entreprises ;
- l'IFU 2 qui comporte 180 entreprises regroupe ceux qui
exercent le commerce général ;
- l'IFU 3 rassemble les entreprises dont l'activité
porte sur les coopératives, les nouvelles technologies de l'information
et de la communication, le secteur pétrolier et forestier.
- l'IFU 4 regroupe dans son fichier, 78 contribuables du
secteur des bâtiments, travaux publics et des transports.
- l'IFU 5 recense les autres prestataires de service.
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 2
Repartis par IFU, les stagiaires ont comblé le besoin
en personnel du centre suite aux départs en congé. Chacun a
reçu une pile dossiers à annoter et à classer. Il a
été question pour nous d'examiner les déclarations, de
reporter leur contenu dans les feuillets d'imposition et de les classer dans
leur sous-dossiers. Il s'agit de remettre le dossier unique à jour par
rapport aux déclarations souscrites par le contribuable. Ce faisant,
nous avons corrigé les erreurs d'annotation et reclassé les
dossiers mal tenus, dont la plus part sont les dossiers
transférés par l'ancien CSW2.
Notre activité ne s'est pas arrêtée
là.
3. la liquidation des
patentes, des cotisations CNPS, et des droits d'enregistrement
S'il est vrai que la liquidation des patentes, est plus
accélérée en janvier et en février pour la
majorité des cas où la patente se paie annuellement, il n'en
demeure pas moins qu'en cours d'année, il est possible de les liquider.
Il s'agit de :
- la patente des entreprises créées en cour
d'année : dans ce cas, nous tenons compte du prorata
temporis ;
- la patente des transporteurs qui se paye par
trimestre ;
- la patente payée suite au redressement : il
s'agit d'un complément de patente à payer suite à la
différence entre le chiffre d'affaire définitif ou du fait de la
reconstitution du chiffre d'affaire et le chiffre d'affaire prévisionnel
sur lequel la patente a été assise en début
d'année.
En ce qui concerne la liquidation des cotisations sociales,
depuis la loi n° 2001/01 du 18 décembre 2001 portant
réaménagement des procédures de recouvrement des
cotisations sociales, l'administration fiscale émet, liquide et recouvre
les cotisations sociales. Elle le fait selon les modalités
définies par l'arrêté conjoint du Ministre de l'Emploi du
Travail et de la Prévoyance Sociale et du Ministre des Finances et du
Budget d'une part, et d'autre part par les instructions conjointes du Directeur
Général de la CNPS et du Directeur des Impôts.
Dans le cadre de notre stage, il a été question
de recevoir les déclarations auto-liquidatives des contribuables
relatives aux cotisations CNPS, de les reporter sur des bulletins
d'émission tout en vérifiant leur régime et leur
imposition (prestations familiales, accidents de travail, pension de
vieillesse, d'invalidité et de décès). Puis nous
soumettons la liquidation à la signature du chef de centre. Quant
à l'enregistrement, nous avons liquidé des actes. Il s'agit en
majorité des baux commerciaux frappés des droits proportionnels
au taux de 10 et des actes de société liquidés aux droits
dégressifs.
Il a été question pour nous de lire les actes,
de les analyser de les qualifier avec une attention soutenue d'en tirer toutes
les conséquences fiscales en matière d'enregistrement puis de les
soumettre à l'attention du chef de centre pour signature valant accord
de la formalité. Le chef après vérification peut donner
des instructions ou corriger les erreurs. Puis nous avons détecté
les défaillants et les reliquataires.
4. la détection des
défaillants et des reliquataires
Parce que les déclarations auto liquidatives doivent
se faire au plus tard le 15 de chaque mois, à partir du 16, une
situation mensuelle est faite. Elle consiste à dresser la taille du
fichier qui est l'état au fichier des contribuables par nature
d'impôts c'est-à-dire le nombre total des contribuables, celui des
contribuables qui ont déclaré au plus tard le 15 du mois sans
toutefois payer les droits correspondants (il s'agit des reliquataires), et le
nombre des contribuables qui n'ont fait aucune déclarations (on les
appelle les défaillants). Puis nous établissons la liste des
défaillants et des reliquataires à relancer par des AMR avec
calcul des pénalités et intérêt de retard. La
détection des défaillants et reliquataires est facilitée
par le traitement informatisé des déclarations au
« pool de saisie ».
5. PREMIERE PARTIE :
le déroulement du stage
Chapitre 2
le traitement informatise des déclarations au
« pool de saisie »
La CSW1 est un centre moderne doté d'une unité
de saisie informatisée des déclarations appelée
« pool de saisie ». Notre séjour à cette
structure nous a permis de nous familiariser avec le programme
TRINITE (Traitement Informatisé des Impôts et
Taxes de l'Etat).
Nous avons reçu les déclarations, après
contrôle de leur régularité formelle, nous avons
procédé à la saisie et à l'impression des avis
d'imposition.
Sur ordinateur, il s'agit d'appeler la fonction liquidation
après avoir inscrit le code de confidentiel, de préciser la
nature de la liquidation en sélectionnant la commande de saisie de
déclaration. Puis nous précisons l'impôt et la
période concernée. Après inscription du N.I.U du
contribuable, nous saisissons les informations contenues dans les
déclarations. Après saisie, le double de la déclaration et
l'avis d'imposition sont remis au contribuable qui doit se rendre à la
caisse pour y effectuer le paiement des droits dus. Les autres exemplaires de
la déclaration et de l'avis d'imposition sont conservés dans une
chemise puis transmis à la cellule de gestion pour annotation,
contrôle sur pièce et classement dans le dossier fiscal unique.
Nous avons saisi 30 déclarations.
En outre, à la cellule de gestion nous avons appris
à monter les AMR, AMD et des T.O.
6. l'établissement
des AMR, AMD et des T.O
L'AMR est un acte administratif au moyen duquel
l'administration authentifie créance fiscale. C'est une décision
exécutoire qui constitue le 1er acte de procédure de
recouvrement lorsque la dette fiscale n'a pas été
acquittée au terme du délai légal d'exigibilité.
En application de l'article L53 du LPF, nous avons
établi et notifié plus d'une trentaine d'AMR dans des situations
suivantes :
- déclaration auto liquidative non accompagnée
de moyens de payement ;
- déclarations non liquidatives déposées
au centre ;
- impositions notifiés dans le cadre des
contrôles sur pièces ;
Pour chaque cas, nous précisons la nature de
l'impôt, la période concernée, le principal et les
pénalités. Nous les montons en quatre exemplaires qui sont pris
en charges par le receveur principal après visa du chef de centre. Le
premier va aux services des statistiques du CPIL1 pour les statistiques, le
deuxième est conservé à la recette principale pour les
besoins de comptabilité ; le troisième est remis à la
recette des impôts du CSW1 pour le recouvrement ; le 4eme est
conservé à la cellule de gestion qui le remet dans le dossier du
contribuables.
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 2
En ce qui concerne les AMD, notons que le contribuables qui
n'a pas réagit après AMR soit pour payer sa dette dans le
délai de quinze jours, soit pour solliciter une mesure de bienveillance
comme un sursis ou un moratoire doit être mis en demeure. C'est ainsi que
nous établissons plusieurs AMD valant commandement de payer. L'objectif
est de rappeler au débiteur fiscal sous menace de saisie qu'il doit
acquitter sa dette dans un délai de 7 jours. Nous avons établi
les AMD pour les sommes, droits, taxes et redevances de toute nature
constitutives de créances authentifiés par un AMR et non encore
apurées ou partiellement apurées depuis la réception de
l'AMR. Entre autres destinataires des AMD, nous pouvons citer TO DESIGN, SICA,
TRANSIMAR, HOTEL LE NDE, FILTRAC, POLYPLAST, PACK INDUSTRY, POLA, PAIN
MAGIQUE.
Par ailleurs, durant notre séjour à la cellule
de gestion, nous avons établir deux T.O les causes de T.O ont
été presque les mêmes : la déclaration de TVA
pour la première entreprise et la déclaration de retenue de 5 sur
le loyer pour la deuxième au titre du mois d'août n'ont pas
été souscrites malgré l'envoi de la mise en demeure. Pour
déterminer le chiffre d'affaire moyen mensuel applicable, nous avons
fait la moyenne des six déclarations mensuelles
précédentes. Les AMR, AMD et T.O sont pris en compte dans les
indicateurs de gestion.
7. la confection des
indicateurs de gestion
Les indicateurs de gestion sont des documents qui permettent
d'évaluer les travaux effectuées hebdomadairement ou
mensuellement dans les domaines suivants : immatriculation, assiette,
contrôle recouvrement et parfois, gestion des crédits de TVA. A la
fin de chaque semaine, la cellule de gestion comme les autres services du CSW1
doit produire ces états à l'attention du chef de centre et de la
hiérarchie. Les états hebdomadaires sont consolidés
mensuellement.
Sous l'impulsion du chef de la cellule de gestion, nous avons
établi et consolidé les indicateurs de gestion. Pour les
cotisations CNPS, nous avons retracé les recouvrements de la semaine et
détecté les reliquataires. Pour les impôts, nous avons
établi plusieurs fiches : fiche de suivi de l'immatriculation,
fiche de suivi des défaillants, tableau de suivi des contrôles,
et tableau de suivi des recouvrements.
Après ce séjour fructueux en terme de
connaissances acquises grâce à l'appui du chef de cellule de
gestion, nous nous sommes rendus à la brigade de contrôle.
B) ACTIVITES FISCALES
EFFECTUEES A LA BRIGADE DE CONTROLE
A la brigade de contrôle nous avons accomplir entre
autres tâches : la proposition des entreprises au contrôle
(1), la rédaction administrative (2) les contrôles sur
pièces (3) et les contrôles sur place (4)
1. la proposition des
entreprises au contrôle
Il s'agit d'une activité que nous avons menée
en juillet à l'assiette, pour le compte de la brigade de contrôle.
Il a été question de proposer les entreprises à
contrôler pour le compte du quatrième trimestre. Personnellement,
nous avons proposé cinq entreprises en vérification
générale de comptabilité et dix-sept entreprises en
vérification partielle. Concrètement nous remplissons les fiches
de proposition au contrôle8(*) en fonction des anomalies observées dans le
dossier fiscal unique de l'entreprise concernée. Ces anomalies sont des
axes de recherche du vérificateur. C'est à cette occasion que
nous avons appris à lire et à exploiter une déclaration
statistique et fiscale (DSF). Le programme de l' ENAM ne le prévoyant
qu'en deuxième année, nous l'avons découvert pour la
première fois à cette occasion.
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 2
En outre, à la brigade de contrôle nous avons
approfondi nos connaissances en matière de rédaction
administrative.
2. la rédaction
administrative
L'administration n'est pas orale, elle est essentiellement
écrite ; nous rappelait le chef du CSW1. C'est à la brigade
de contrôle que nous avons appris à rédiger les lettres
à adresser aux contribuables, et les documents à adresser
à la hiérarchie : compte rendu de réunion,
notification primitives, notifications définitives, réponses aux
requêtes contentieuses et gracieuses, lettre de report de contrôle
ou d'annulation de vérification partielle suite à un
contrôle précédent sur la même période et sur
les mêmes impôts. La rédaction administrative a
continué dans le cadre des contrôles sur pièce.
3. les contrôles sur
pièces
Le contrôle sur pièce est un examen au bureau de
régularité et de la sincérité des
déclarations d'un contribuable sur la base de la cohérence des
éléments contenus dans son dossier fiscal unique, à
l'exclusion de toute investigation sur place et de l'information
préalable du contribuable. Nous avons effectué des
contrôles sur pièces des entreprises suivantes S.A.T9(*), CHEPAN BUSSINESS GROUP,
POLYPLAST, la CIRCR (Société Camerounaise d' Industrie, de
Commerce et de Représentation), et Equatorial Froid. Pour l'essentiel
nous avons pu reconstituer le chiffre d'affaire à partir informations du
listing obtenu à la cellule mixte Douane - Impôt. Nous avons
reconstitué les charges de personnel en rapprochant celles contenue dans
la DSF avec les déclarations mensuelles. Les différents
écarts et incohérences ont eu pour conséquences fiscales
l'imposition à la TPRCM, à l' IS, et à la TVA. Ces
contrôles sur pièces portent sur l'exercice 2003. Il a
été de même pour les contrôles sur place.
4. les contrôles sur
place
Faute de temps, les contrôles sur place engagés
n'ont pas été conclus. Dans l' IFU1 où j'ai
été affecté pour les contrôles, nous avions deux
entreprises : CONFICAM et POLYPLAST. Dans l'un comme dans l'autre cas nous
avons exploité les documents comptables de l'entreprise :
grand-livre, journal, balance des comptes, relevés de banque et
brouillard caisse. Nous n'avons pas pu effectuer des séances de
débat contradictoire avec les contribuables. Avant de nous rendre
à la brigade de contrôle, nous avions déjà
visité les services d'appui.
SECTION 2. PARTICIPATION A
L'ACTIVITE FISCALE AUX SERVICES D'APPUI
Nous avons passé un mois intense d'activités
dans les services d'appui : deux semaines à la cellule d'accueil de
localisation et d'immatriculation (CALI) (A) et deux semaines à la
recette des du CSW1 (B)
A) PREMIERE PARTIE :
le déroulement du stage
Chapitre 2
LES TRAVAUX EFFECTUES À LA CALI
La CALI est la porte d'entrée de tout centre des
impôts. En effet, c'est par elle que le contribuable entre en contact
avec le fisc. En effet, on ne peut accessoire un impôt que si l'on a bien
identifié c'est à dire immatriculé et localisé le
contribuable. Pendant deux semaines (du 27 septembre au 10 octobre 2004)
passées à la CALI, nous avons accueilli les contribuables (a) et
avons géré le courrier. Nous les avons localisé (b) et
avons monté leur dossier d'immatriculation(c)
1. l'accueil des
contribuables et la gestion du courrier
Au CSW1, nous considérons l'impôt comme un
produit à vendre aux contribuables, à rendre accessible et
à faciliter sa consommation. D'où l'importance de l'accueil. Nous
avons accueilli les contribuables avec courtoisie, les avons demandé
leurs préoccupations et les avons dirigé au service
compétent.
A propos du courrier, nous nous sommes rendus chez la
secrétaire du chef de centre par ailleurs responsable de l'accueil. Nous
y avons feuilleté et rempli quelques registres : registres de
courriers départs, de courriers arrivés, registres des avis de
passages, registres des vérifications, chronos, parapheurs, registres
des mises en demeures, registres des convocations, registres des
transmissions.
Toutes les correspondances sont centralisées. Le
secrétariat les reçoit et les remet au chef de centre. Ce dernier
y appose sa signature et « cote » le dossier au service
compétent qui le traite et le renvoie au chef de centre pour signature
finale.
Tous les dossiers suivent le même circuit, même
si ils sont relatifs à la localisation.
2. la localisation des
contribuables
La localisation participe à l'élargissement de
l'assiette fiscale parce qu'on ne peut imposer parfaitement qu'une entreprise
dont on connaît la situation géographique. C'est d `ailleurs
en ce sens que l'instruction n° 362/MINEFI/DI du 15 juin 2000 subordonne
la création du dossier fiscal unique d'un contribuable à sa
localisation.
L'activité menée en matière de
localisation s'est déroulée en trois phases :
- la descente sur le terrain : nous
sommes descendus sur le terrain assistés d'un agent de localisation pour
localiser les contribuables ;
- l'élaboration du plan de
localisation : nous dessinons le plan de localisation du
contribuable10(*)
(emplacement du site, rue, avenue......) en nous fondant sur le plan de la
ville ;
- l'attestation de localisation : nous faisons signer le
contribuable sur la partie qui lui est réservée, le formulaire
d'attestation de localisation. Cette attestation est ramenée au bureau
revêtue de la signature de l'agent de localisation au delà de
celle du contribuable. Il est ensuite signé par le chef de la CALI, et
par le chef de centre. La localisation est renouvelée tous les deux ans
et confirmé trimestriellement, contrairement à l'immatriculation
qui est définitive.
3. l'immatriculation des
contribuables
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 2
Il s'agit de l'attribution d'un numéro identifiant
unique (NIU) aux contribuables matérialisé par la
délivrance d'une carte de contribuable pour mieux les identifier et les
suivre.
Depuis l'avènement de la cellule
déconcentrée d'immatriculation à l'ancien centre
provincial des impôts, l'immatriculation n'est pas faite dans les CDI et
CSI. Ceux-ci reçoivent le dossier d'immatriculation et le transmettent
à la cellule déconcentrée qui est au CPIL1. Le dossier
d'immatriculation est constitué :
- d'un mandat de 1500 FCFA à l'ordre du directeur des
impôts ;
- une demande aux fins d'immatriculations sous forme
d'imprimé fourni par le centre ;
- les statuts de la société pour les personnes
morales et la photocopie de la carte d'identité pour les personnes
physiques ;
- le plan de localisation.
La durée moyenne d'établissement de la carte de
contribuable est de soixante douze heures, mais le serveur du CPIL1
étant en panne, les dossiers sont transférés à
LIMBE et mettent un peu plus de temps. La CALI partage les mêmes locaux
que la recette des impôts du centre.
B) INTERVENTION A LA
RECETTE DES IMPOTS DU CSW1
Nous y avons réalisé essentiellement trois
tâches fiscales : la signification et la mise en oeuvre des actes de
poursuites (1) la participation aux missions spéciales de recouvrement
(2) et la confection des indicateurs de gestion (3).
1. la signification et la
mise en oeuvre des actes de poursuite
Descendu sur le terrain avec les agents de recouvrement nous
avons eu a signifier les AMR, AMD aux contribuables. Ces AMR proviennent soit
de la cellule de gestion qui en produit en moyenne 5 par semaine, soit de la
brigade de contrôle et sont destinés aux défaillants,
reliquataires, et aux entreprises contrôlées.
Quant aux actes de poursuites, nous avons participé
à la mise en oeuvre de certains actes de procédure de droit
commun :
- les ATD, il s'agit d'une saisie attribution en forme
simplifiée11(*) par
laquelle l'administration sur simple demande, oblige une personne à lui
verser immédiatement sur les fonds dont elle est dépositaire,
détentrice ou débitrice à l'égard du redevable, le
montant de l'impôt dû par ce dernier. Nous avons
déposé deux ATD au port autonome de Douala à
l'égard de deux contribuables que sont la clinique le
Maïmonide et le chantier Naval ;
- l'apposition des scellées ;
- le blocage des comptes : nous nous sommes rendus
auprès des banques suivantes SGBC-CREDIT LYONNAIS, SGBC, BICEC pour y
déposer les demandes de blocages de compte. Le blocage n'a pu intervenir
qu'après mise en demeure. Il s'inscrivait pour certain cas dans le cadre
de missions de recouvrement permanent.
2. la participation aux
missions de recouvrement forcé permanent
PREMIERE PARTIE : le déroulement du
stage
Chapitre 2
Le CSW1 a à notre arrivée beaucoup de restes a
recouvrer provenant non seulement des grands comptes partis à la DGE,
mais aussi des dossiers transférés par l'ancien CSWII aujourd'hui
appelé CSPLI (Centre Spécialisé des Professions
Libérales et de l'Immobilier). Initialement, ces restes à
recouvrer s'élevaient à quatorze milliards. Pour
accélérer leur recouvrement, des missions
spécialisées de recouvrement avec pour chef d'équipe les
stagiaires qui ont été crée12(*). En deux semaines nous nous
sommes rendus auprès d'une dizaine d'entreprises pour un recouvrement de
plus de deux cent millions de francs CFA.
3. la confection des
indicateurs de gestion et des rapports d'activité
Comme relevé plus haut, tous les services sont
astreints à la confection des indicateurs de gestion et des rapports
d'activité. En ce qui concerne la recette des impôts du CSW1, nous
y avons établir les rapports d'activité de fin de
semaine13(*) et
établi les documents de suivi des AMR14(*) tout en calculant les restes à recouvrer.
Pendant notre participation à l'activité
fiscale dans nos centres d'accueil, nous avons menés l'analyse critique
des difficultés et disfonctionnement observé.
DEUXIEME
PARTIE :
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Introduction
ANALYSE CRITIQUE DES
SITUATIONS OBSERVEES
Pendant notre stage nous avons touché du doigt les
difficultés ou dysfonctionnements qui obèrent la
réalisation des objectifs assignés au SCW 1. En outre, notre
attention a été aussi attirée par la baisse importante des
recettes de TVA dans le centre. Eu égard à la
généralisation de ce mal qui atteint presque tous les centres des
impôts de la province du littoral, la sonnette d'alarme doit être
tirée. S'il est vrai que cette dernière situation peut
s'expliquer par les dysfonctionnements sus évoqués qui sont des
écueils aux meilleur rendement du centre, il reste qu'en
l'espèce, il s'agit d'un problème spécifique d'origine
à la fois endogène et exogène au centre. D'où la
nécessité d'une analyse particulière.
Ainsi, nous passerons au crible de la réflexion
critique d'une part les difficultés et dysfonctionnement observés
(Chapitre 1) et d'autre part, l'épineux problème de la baisse des
recettes de TVA au CSW 1(Chapitre 2).
Chapitre 1: DEUXIEME PARTIE : analyse
critique des situations observées
Chapitre 1
LES PROBLEMES ET DISFONCTIONNEMENTS RELEVES AU C.S.W
1
Les problèmes et difficultés du centre,
véritable écueil au fonctionnement optimal du CWS 1 sont
multiples. Certains sont liés à l'organisation et au
fonctionnement des différents services de ce centre (section 1) ;
tandis que d'autres sont liés à l'organisation du travail et aux
ressources matérielles et humaines (section2).
SECTION 1. LES DEFAILLANCES DE
CERTAINS SERVICES OU FONCTIONS DU C.S.W 1
Nous distinguerons les difficultés relatives aux
services d'appui (A) et celles rencontrées dans les services d'assiettes
(B).
A) LES DIFFICULTES PROPRES
AUX SERVICES D'APPUI.
Les difficultés propres aux services d'accueil
d'immatriculation et de localisation (1) et celles recensées à la
recette de impôts (2) sont nombreuses.
1. LES PROBLEMES DE LA
CALI
Les nombreuses défaillances limitent la marge de
manoeuvre de cette très importante structure dans le fonctionnement du
C.S.W 1. Il s'agit essentiellement de :
- La défaillance de l'accueil :
l'accueil au C.S W 1 est peu performant et presque inexistant. Le chef du
bureau d'accueil, par ailleurs secrétaire du chef de centre est le seul
agent de ce service. En fait, elle n'accueille que ceux des contribuables qui
désirent rencontrer le chef de centre. Cette presque inexistence du
service d'accueil est de nature à démotiver le contribuable et
préjudicie à l'option de partenariat prôné par la
hiérarchie. Le contribuable a besoin d'être bien accueilli et
dirigé dans le service adéquat. Ceci leur éviterait des
pertes inutiles de temps étant donné que pour eux « le
temps c'est de l'argent » et contribuerait à les rapprocher du
fisc et partant à limiter l'incivisme fiscal ;
- La localisation et l'immatriculation :
le véritable problème ici c'est celui des moyens de locomotion.
Le centre ne dispose effectivement d'aucun véhicule pour se
déplacer, le seul véhicule dont il disposait ayant
été mis à la disposition du C.P.I.L 1. Cette situation est
déplorable pour un centre qui couvre désormais toute la ville de
Douala. En outre, à la CALI le travail n'est pas orienté dans le
sens de la recherche de renseignements pour dénicher de nouveaux
contribuables.
2. LES DIFFICULTES DE LA
RECETTE DES IMPOTS.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 1
Au delà de l'insuffisance du personnel, la recette des
impôts a entre autres problèmes :
- le retard accusé dans la délivrance
des quittances : les contribuables après paiement mettent
deux a trois semaines pour rentrer en possession de leurs quittances.
Malgré l'informatisation du système, la procédure est trop
longue.
- les obstacles au recouvrement des
créances : il ne suffit pas d'émettre un AMR,
encore faut-il le recouvrer. « un centre des impôts est
jugé base caisses ». Malgré son importance, le
recouvrement au C.S.W 1 est jonché de multiples embûches. Il
s'agit :
Ø des difficultés liées à
l'apurement de l'important stock de restes à recouvrer dû au
départ des grands comptes pour la DGE et des dossiers
transférés par l'ancien C.S.W 1 ;
Ø du manque de moyen de transport pour couvrir le
ressort territorial aujourd'hui agrandi ;
Ø de la tendance actuelle des contribuables à
verser le contentieux dans un but essentiellement dilatoire ;
Ø le retour lent des dossiers transmis au
contentieux : c'est parfois rendu sur le terrain avec l'intention de
sceller leur entreprise que les contribuables brandissent leur demande de
sursis à payement non répondu par l'administration qui vaut
acceptation tacite selon l'article L130 C.G.I, en cas de silence de
l'administration dans les 30 jours du dépôt de ladite demande.
Ceci intervient alors même que l'AMR querellé a déjà
été comptabilisé et que les recettes y afférentes
sont attendues.
Ø les demandes de moratoire des contribuables ;
Ø les accointances entre les agents de recouvrement et
les contribuables qui créent des complicités
inavouées ;
Ø les interventions de certains hauts responsables en
faveur de certains débiteurs indélicats ;
La cellule de gestion et la brigade de contrôle ne sont
pas épargnées de difficultés.
B) LES DIFFICULTES
RENCONTREES DANS LES SERVICES D'ASSIETTE.
Nous analyserons tour à tour les difficultés
rencontrées à la brigade de contrôle (1) et à la
cellule de gestion (2).
1. DIFFICULTES RENCONTREES
À LA BRIGADE DE CONTROLE.
Il s'agit :
- du conflit de compétence :
presque tous les dossiers du centre ont fait l'objet de vérification
générale de comptabilité soit par la brigade nationale,
soit par la brigade principale. Ces deux dernières structures tiennent
le même fichier que le C.S.W 1 parfois c'est quand la procédure de
contrôle est lancée que la hiérarchie impose
d'arrêter.
- du refus de collaborer et les manoeuvres
frauduleuses et dilatoires des contribuables qui parfois produisent de
pièces falsifiés, demandent des reports sur des motifs fallacieux
(voyage, absence du comptable, décès...) recourent au contentieux
et refusent de fournir les documents réclamés ;
- DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 1
de l'absence d'informations suffisantes sur les
secteurs d'activités à contrôler: le
vérificateur est parfois désarmé face à une
activité dont il ne maîtrise pas les règles de
fonctionnement ;
- de la non collaboration des autres
services : les autres administrations ne sont pas toujours
enclines à donner au centre les informations dont le centre a besoin.
Qu'en est-il de la cellule de gestion ?
2. LES DIFFICULTES
RENCONTREES À LA CELLULE DE GESTION
Il s'agit essentiellement :
- des obstacles à la tenue du dossier fiscal
unique et à la mise en oeuvre de la gestion par clientèle
;le mouvement des dossiers lié à la gestion des
mêmes fichiers par la BPCVE, la B.N.CVE est de nature à
gêner la tenue du dossier fiscal unique dans notre centre.
L'empiètement de ces structures dans les centres des impôts menace
le traitement harmonieux des dossiers. Très souvent, ces dossiers
mettent long à l'extérieur du centre. La moyenne de sortie de
dossier et de 18 par trimestre, soit 6 dossiers par mois. C'est ainsi que trois
dossiers ont passés deux mois à la B.NCV, cinq dossiers sont
actuellement détenus à la BPCV depuis plus d'un mois. Cette
instabilité retarde l'annotation des dossiers et empêche le suivi
régulier des contribuables. Il s'agit donc à bien y regarder de
près d'une entrave au bon suivi du contribuable et partant, au rendement
du centre. Ceci est d'autant plus vrai que certains dossiers rentrent mal
tenus, mal classés et parfois amputés de certains
éléments des dossiers, voici quelques exemples :
- quatre dossiers sont revenus sans des notifications de
redressement et alors même que les contrôles avaient
été déjà validés (leur rendement
étant ainsi attendus et pris en compte dans la D.P.O) et c'est descendu
sur le terrain pour le contrôle que les inspecteurs se heurtent aux
contribuables qui évoquent la vérification générale
de comptabilité dont ils ont fait l'objet ;
- les dossiers de quatre sociétés revenus
après quatre mois d'absence étaient en désordre avec des
sous chemises de TVA vides ;
- de l'étroitesse du la salle d'assiette :
l'exiguïté des locaux est une préoccupation
générale. Pour le cas spécifique de la
« salle d'assiette » qui abrite l'essentiel du
personnel de la cellule de gestion, il est très difficile d'y
travailler : la salle étroite est constituée d'une grande
table entouré de 13 chaises. On est obligé de vite servir le
contribuable (personnes âgées, femmes enceintes) qui, faute de
chaise est obligé de se tenir debout ;
- de l'ineffectivités de certains
bureaux : Certains bureaux tel que le bureau des statistiques, le
bureau de suivi du dossier, le bureau du sommier immobilier et le bureau de
liquidation ne sont pas effectifs. Ceci n'est pas de nature à
responsabiliser les agents. Cette situation crée plutôt un
surcroît de travail pour le chef de cellule de gestion.
- de l'insuffisance de l'informatisation du
système : Malgré l'informatisation du
système, il existe à la cellule de gestion beaucoup de taches
manuelles pourtant susceptibles d'informatisation. Il suffirait simplement de
recourir à un programmateur ou à un concepteur de logiciel. On
pourrait informatiser la détection des défaillances et
reliquaires, l'établissement des états comparatifs par
impôt. Ceci se faisant automatiquement, on réduirait la marge
d'erreur et on remobiliserait les ressources humaines à d'autres
fins.
La liste des difficultés du centre ne s'arrête
pas là.
SECTION 2. DEUXIEME
PARTIE : analyse critique des situations
observées
Chapitre 1
LES DIFFICULTES D'ORDRE GENERAL.
Pour l'essentiel, il s'agit de l'insuffisance et de la
défaillance des ressources humaines et matérielles (A) d'une
part, et d'autre part des problèmes liés à l'organisation
du travail dans le centre et à l'absence de collaboration aussi bien
avec les autres services qu'avec le contribuable (B)
A) LES DIFFICULTES LIEES
AUX RESSOURCES MATERIELLES ET HUMAINES
Malgré de nombreux efforts effectués par le
chef de centre, la qualité et la quantité des ressources
matérielles (1) et humaines (2) ne permettent pas au centre de
fonctionner au mieux de ses capacités.
1. L'INSUFFISANCE DES
RESSOURCES MATERIELLES.
« Pour atteindre un objectif, il faut se donner les
moyens et y croire jusqu'au bout. » disait le président de la
république Paul BIYA. L'atteinte des objectifs du C.S.W 1 est
limitée par les ressources matérielles. Il s'agit :
- de la taille de l'infrastructure d'accueil :
l'immeuble qui abrite les services du CSW 1 est exiguë et
dépassé au regard des missions assignées à ce
centre stratégique qui est devenu un centre de moyennes entreprises qui
talonne la DGE. Non seulement les salles sont étroites, mais aussi il
existe des services qui n'ont pas de bureaux et qui sont obligés de se
partager des salles. C'est le cas de la CALI et de la recette des impôts.
Le manque de cadre spacieux et confortable est un frein au rendement et
à la réalisation d'un service de qualité.
- des moyens de locomotion et de communication :
un centre spécialisé digne de ce nom devrait avoir du
matériel roulant afin d'accomplir ses missions quotidiennes. En outre,
il n'y a que le secrétariat du chef de centre qui dispose du
téléphone. Pourtant cet outil de communication est
nécessaire dans tous les services pour atteindre le contribuable
à volonté, et l'inciter à se rapprocher du fisc :
- de la dotation insuffisante du centre en
matériels de bureau et en imprimés : les
matériels de bureau mis à la disposition du C.S.W 1 sont
insuffisants et ne sont pas tous opérationnels. C'est ainsi que du fait
de la défaillance de certains ordinateurs, les retards sont
généralement accusés dans la saisie des notifications. La
seule photocopieuse du centre tombe en panne constamment, obligeant le
personnel à recourir aux photocopieurs à l'extérieur du
service. Ce qui constitue un danger à la sauvegarde de la
confidentialité attachée aux documents administratifs.
Cette situation ternit l'image de marque de l'administration
fiscale. Qu'en est-il des ressources humaines ?
2. LES PROBLEMES LIES AUX
RESSOURCES HUMAINES.
Ces difficultés sont relatives à la
qualité et à la quantité du personnel ou à sa
formation :
- la quantité du personnel : il y
a inadéquation entre l'extension des compétences du centre et le
personnel dont il dispose ;
- l'insuffisance de la formation du personnel :
s'il est vrai que certains membres du personnel sont bien
formés, il reste que le bon sens n'est pas toujours la chose la mieux
partagée à l'administration fiscale où il faut actualiser
ses connaissances en accord avec l'inflation des textes en perpétuelle
mutations. En outre, la formation des agents d'appui recrutés sur le
volet doit être bien suivi pour éviter l'inadéquation
observée entre les fonctions exercées et les niveaux de
formation ;
- DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 1
la corruption : certains agents
n'hésitent pas à marchander les services qu'ils sont
supposés rendre gratuitement ;
- l'absence de monographies : quant il
veut faire un contrôle, l'inspecteur des impôts est parfois
désarmé. Du fait de l'inexistence de sources fiables de
renseignement susceptible de lui permettre de mieux apprécier
l'activité du contribuable. Limité, il est obligé
d'exploiter le peu d'informations que veut bien lui donner le contribuable qui
pour l'essentiel reste toujours très méfiant à
l'égard du fisc. Il n'existe en outre pas dans la ville de Douala une
institution qui centralise et codifie les renseignements sur les
activités comme cela se fait sous d'autres cieux. En l'absence de
monographies susceptibles de renseigner le vérificateur sur les
méandres de l'activité des contribuables, l'inspecteur ne compte
que sur son flair et sur sa formation, se qui explique que certains
contribuables, arrivent à toujours à dissimuler une partie du
chiffre d'affaire taxable.
B) LES DIFFICULTES LIEES A
L'ORGANISATION DU TRAVAIL ET À L'ABSENCE DE COLLABORATION.
L'absence de collaboration entre les services et avec le
contribuable est à déplorer (2).De même, l'organisation du
travail est critiquable (1).
1. L'ORGANISATION DU
TRAVAIL.
Entre autres imperfections, nous pouvons relever :
- le fonctionnement au ralenti du centre pendant les
périodes des congés de juillet à
août : nous avons remarqué que le programme de
départ en congé n'était pas bien défini. Une bonne
partie du personnel était allée en congé au même
moment. Cette situation nuit au principe de la continuité du service
public, favorise les lenteurs administratives et la corruption. Ce dernier
fléau est favorisé par la non collaboration avec les autres
services et avec les contribuables.
2. LA COLLABORATION
DEFAILLANTE AVEC LES AUTRES SERVICES ET AVEC LES CONTRIBUABLES
La défaillance de collaboration est visible tant avec
les autres services qu'avec les contribuables.
En ce qui concerne la collaboration avec les autres services,
il faut distinguer les rapports entre le CSW 1 et les autres centres des
impôts des rapports que notre centre entretient avec les services extra
fiscaux.
Sur le premier point, il s'agit d'une part des CDI et de la
brigade principale ou de la brigade nationale qui ne collabore pas bien avec le
C.S.W 1 dans le cadre du transfert des dossiers. Par ailleurs, s'il est vrai
que le déclassement des contribuables dont le chiffre d'affaire est
devenu inférieur à 100 millions F CFA et le transfert du dossier
y relatif aux CDI par le C.S.W 1 est automatique, il reste qu'aux CDI, le
mouvement inverse, rarement observé, reste sujet à caution. Les
chefs de centre de CDI ont l'habitude de conserver les dossiers des
contribuables qui devraient en principe relever de la compétence du
C.S.W 1.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 1
Sur le second point, il convient de décrier l'absence
de collaboration des autres services en contradiction avec les articles L42 et
suivants du C.G.I qui font obligation à toutes les administrations de
transmettre sur simple demande aux services des impôts toute information,
tout document, susceptible d'exploitation fiscale.
En ce qui concerne le dialogue entre le fisc et le
contribuable, il s'impose pour promouvoir la transparence, l'éthique, la
lutte contre la corruption et contre l'incivisme fiscal dans le cadre de la
bonne gouvernance mise sur pied dans notre administration.
Au delà des dysfonctionnements relevés plus
haut, il convient de focaliser l'attention sur une situation critique
majeure : la baisse des recettes de TVA
.
Chapitre 2:
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 2
LA BAISSE DE RENDEMENT DE LA TVA AU C.S.W 1.
La baisse des recettes de TVA,
produit haut de gamme pour C.S.W 1 en ce qu'il représente plus de 40% de
la DPO, est un fléau qui ne cesse de se généraliser dans
la province du littoral. En effet, des informations reçues au service
des statistiques du C.P.I.L 1, il ressort que les recettes de notre centre qui
s'élevaient en moyenne à quatre milliards par mois Jusqu'en avril
2004 tournent aujourd'hui autour de 250 millions soit une baisse de plus de
90%. A l'échelon provincial, elles sont passées de 84 milliards
en 2001/2002 à 69 milliards en 2003
Certaines causes de ce phénomène sont internes
au centre, d'autres externes. Les causes internes ou endogènes sont les
dysfonctionnements et obstacles au rendement relèves dans le chapitre
précédent. Quant aux causes exogènes ou externes au
centre, elles sont nombreuses : certaines sont d'origine légales et
économiques et d'autres sont dus aux manoeuvres frauduleuses des
contribuables à l'imagination très fertile pour éluder cet
impôt supporté par le redevable réel qu'est le consommateur
dont ils ne sont que des redevables légaux. Aussi convient-il d'analyser
d'une part les causes légales et économiques (section1) et
d'autre part la baisse desdites recettes du fait des contribuables (sections
2)
SECTION I. CAUSES LEGALES ET ECONOMIQUES
DE LA BAISSE DES RECETTES DE TVA AU CSW 1
En supprimant partiellement les retenues à la source
de la TVA et en instituant la DGE, la loi a contribué de manière
non négligeable à la diminution des recettes de TVA dans notre
centre (A). Au delà de cette origine légale, la baisse des
recettes de TVA dans notre cadre d'étude peut aussi s'expliquer par des
raisons économiques (BI).
A) LES CAUSES LEGALES DE
LA CHUTE DES RECETTES DE TVA.
Nous analyserons tour à tour la suppression partielle
des retenues à la source (1) et le départ des grands comptes pour
la D.G.E. (2).
1. LA SUPPRESSION
PARTIELLES DES RETENUES DE TVA.
La suppression des retenus à la source de la TVA par
les entreprises privées (a) a provoqué la chute de ses recettes
(b)
a. Les données du
problème.
Selon Chambas15(*), « la retenue à la source du montant
des impôts consiste à faire retenir par le débiteur du
revenu, la dette d'impôt imputable du fait de ses revenues au
bénéficiaire de la somme. » Il s'agit en d'autres
termes pour une personne physique ou morale (redevable réel)
engagée dans une opération imposable à la TVA avec un
contribuable (redevable légal), de retenir cette taxe et de la reverser
à l'administration fiscale.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 2
La TVA instituée en remplacement de la TCA a
bénéficiée du dispositif légal mis en place en
matière de retenue à la source de son prédécesseur.
Il s'agit :
- de certains dispositions de l'ordonnances N° 94/002
donc l'article 7 alinéa 1 substitue au fournisseur redevable de la TCA
situé à l'étranger, son représentant solvable au
Cameroun ( ancien article 130 C.G.I ) ;
- de l'instruction n° 48/MINEFI/DI/LC du 16 novembre 1994
du Directeur des Impôts relatif à la retenue à la source de
TCA sur les transports des produits pétroliers par les
sociétés de distribution ;
- de l'arrêté n° 140/MINEFI du 16 juillet
1998 fixant la liste des entreprises publiques, collectivités publiques
locales, et des entreprises privées tenues d'opérer les retenues
à la source de TCA et de l'acompte au titre de l'impôt sur le
revenue .Cette dernière mesure de retenue à la source fut
reprise par l'article 24 de la loi N° 98/009 précitée.
Ainsi, lors de la création de la TVA, les
contribuables astreints à la retenue sont :
- l'Etat
- les administrations publiques dotées d'un budget
annexe ;
- les collectivités publiques locales ;
- certaines entreprises privées dont la liste a
été définie par arrêté n° 140/MINEFI du
16 juillet 1998 précité.
Sous le règne de ce système initial de retenue,
les recettes de TVA sont très élevées. Sur le plan
national, les recettes de TVA de l'exercice 2000/01 qui sont de 204,383
milliards équivalents de 10 fois les recettes de l'I.C.A.I de l'exercice
1991/92 cinq fois la recette de TCA en ses débuts en 1994/95 et deux
fois la recette de TCA à la veille de sa disparition en 1997/1998. Cette
mesure de retenue à la source a favorisé l'accroissement des
recettes de la TVA, se présentant ainsi comme la meilleure garantie de
sécurisation de recette. En fait, ce mode de prélèvement a
le mérite de garantir à la fois la solvabilité du
redevable, la régularité des versements et de détecter et
de faire sortir beaucoup de contribuables du maquis fiscal.
Toutefois, la retenue à la source a des
inconvénients majeurs:
- l'augmentation des crédits de TVA dont le payement
tardif pénalise le contribuable et limite le libre jeu de la
concurrence ;
- le non reversement ou le reversement tardif des fonds
retenus par certaines entreprises encouragés par la faiblesse des
intérêts de retards ;
C'est fort de ces inconvénients que le gouvernement
s'est engagé dans la limitation progressive des retenues. De plus, on
s'achemine vers le fonctionnement normal du système sans retenue.
La suppression des retenues est amorcée avec la loi
n° 2002/2003 du 19 avril 2002 portant C.G.I de la République du
Cameroun dont l'article 149 supprime de manière implicite la retenue
à la source par les entreprises privées.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 2
Il en ressort que la retenue à la source ne peut
être opérée que l'état et ses démembrements
sur les opérations taxables passées avec leurs fournisseurs.
La loi n° 2003/017 du 22 décembre 2003 portant
loi de finance de la République du Cameroun pour l'exercice 2004 va un
peu plus loin. Elle prévoit la dispense de retenue pour ceux des
fournisseurs de l'Etat dont la liste est fixée par arrêté
du ministre chargé des finances.
Rendus à la direction des impôts, il nous a
été dit que la dite liste reste attendue mais que pour le moment,
toute entreprise peut en faire la demande et la D.I étudie au cas par
cas.
Selon l'instruction n° 001/MINFI/DI/LC/L du 04
février 2004 précisant les modalités d'application des
dispositions fiscales de la loi de finances pour l'exercice 2004, seules les
entreprises de travaux publics traitant avec l'état et ses membres dans
le cadre des marchés publics peuvent bénéficier de ladite
dispense à condition :
- de figurer sur la liste arrêtée par le ministre
chargé des finances ;
- d'exécuter des marchés dont les clauses
mentionnent expressément la dispense de la retenue ;
La suppression des retenues à la source a
été grosse de conséquences pour le CSW 1.
b. les conséquences
de la limitation des retenues a la source.
Eu égard aux nombreuses difficultés
liées au système de retenues relevés plus haut, le
gouvernement a jugé nécessaire de supprimer l'obligation faite
aux entreprises du secteur privé de retenir à la source la TVA
à partir du 1er juillet 2003. Ceci a entraîné la
baisse de rendement à la TVA.
Au niveau provincial, l'on est passé de
84 731 719 211 F Cfa de recette en 2001/2002 à
69 500 356 324 F Cfe au cours de l'exercice 2003.
Au CSW1, alors qu'au 1er semestre2003 avant ladite
mesure, on tendait vers quatre milliards en moyenne par mois. A partir de
juillet 2003 on tendait à peine vers trois millions soit une perte de
l'ordre de 25.
2. LE DEPART DES GRANDS
COMPTES POUR LA DGE.
Consacrée par le décret n° 2003/165 du 30
juin 2003 portant organisation du Ministère des Finances et du Budget et
devenu effective en mai 2004, la création de la DGE a eu des
répercutions sur le CSW1. La majorité des entreprises du fichier
de la DGE relevaient du CSW1. En effet, sur les quatre cent cinquante dossiers
transférés des centres spécialisés à la DGE,
deux cent relevaient du CSW1. C'est pourquoi, suite à leur
départ, et malgré la reforme qui a élargie sa
compétence territoriale, les recettes du CSW 2 ont
considérablement baissées.
En ce qui concerne le rendement de la TVA, la
différence est grande entre les recettes de la période
antérieure à la création de la DGE et de celle de la
période postérieure à la création de la DGE.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 2
Avant la création de la DGE, elle s'élevait en
moyenne à 4 milliards et était ainsi constituée :
Janvier- 6.165.101.842 FCFA
Février- 2.656.321.866 FCFA
Mars- 4.251.802.435 FCFA
Avril- 4.369.228.814 FCFA
La D.P.O, était réalisée dans l'ordre de
75.
- Après la création de la DGE, ces recettes ont
baissées de plus de 67.C'est ainsi que de mai à octobre, on a
enregistré les montants suivants :
- Mai : 241.380.285 soit une baisse de 94% par rapport au
mois d'avril
- Juin : 435.568.225 l'augmentation significative
à partir de ce mois des recettes de TVA est liée à
l'élargissement du ressort territorial du CSW1 à tous les 16 CDI
de l'ancien Douala
- Juillet 294.886.857 FCFA
- Août 376.235.168 FCFA
- Septembre 237.031.096 FCFA
Dans les autres centres la baisse générale des
recettes de la TVA est perceptible au regard des documents obtenus au service
des statistiques, reportés en annexe. Mais il n'est pas exclusivement
d'origine légale.
B) LES CAUSES ECONOMIQUES
DE LA BAISSE DES RECETTES DE TVA AU C.S.W 1
La baisse du niveau des activités économiques
(1) et l'informel grandissant (2) expliquent la baisse des recettes de TVA au
C.S.W 1.
1. LA BAISSE DU NIVEAU DES
ACTIVITES ECONOMIQUES
Le ralentissement sur le plan macroéconomique du
niveau des activités économiques (a) et surtout les effets
induits de la fin des activités de pipe-line Tchad Cameroun (b) ont
entraînés la baisse de recettes de TVA au CSW1.
a. le ralentissement sur
le plan macroéconomique des activités
économiques.
L'évolution de l'économique camerounaise,
à l'instar de celle des autres pays est tributaire de l'évolution
de l'économie mondiale. Parce que la TVA est un impôt sur la
consommation, l'évolution des recettes y afférentes est
tributaires du niveau des activités économiques. S'il est vrai
que le taux de croissance de l'économie nationale se situe autour de 5,
il n'en demeure pas moins que la période de baisse de TVA dans notre
centre à savoir le deuxième semestre 2003 et l'exercice 2004 en
cours, sur le plan national et même mondial est marqué par un
relatif ralentissement des activités économiques. Qu'en est-il de
la fin des travaux du pipe-line ?
b. DEUXIEME PARTIE :
analyse critique des situations observées
Chapitre 2
LES EFFETS INDUITS DE LA FIN DES TRAVAUX DU PIPE-LINE
TCHAD-CAMEROUN
S'il est vrai que les entreprise engagées dans des
opérations avec la C.O.T.C.O dans le cadre de la réalisation du
terminal pétrolier entre le Tchad et le Cameroun
bénéficiaient de l'exonération de la TVA, il n'en demeure
pas moins que les fonds issus de ces opérations ont augmenté le
niveau de l'activité économique. En effets, injectés dans
le circuit économique, ces fonds ont eu des effets de multiplication des
investissements et de la consommation. D'où l'amélioration des
recettes constatée durant toute cette période. C'est d'ailleurs
pourquoi avec la fin de ces travaux, des nombreuses entreprises et autres
sous-traitants qui versaient des recettes importantes de TVA qui ont disparus.
Il faut ajouter à la liste des causes le développement de
l'économie souterraine.
2. L'ECONOMIE SOUTERRAINE
OU INFORMELLE
Certaines entreprises minorent leur chiffre d'affaire et
préfèrent rester dans les C.D.I bien qu'elles sachent que de par
leur chiffre d'affaire et réel, elles devraient en principe relever de
la compétence du CSW1.
A Ceux-ci, il faut ajouter les dossiers que les CDI
retiennent sans les transférer au C.S.W 1 comme souligné plus
haut. En outre de nombreuses autres activités du secteur informel sont
non fiscalisées à bon escient. Certaines manoeuvres des
contribuables justifient aussi la baisse des recettes TVA.
SECTION II. LA
BAISSE DES RECETTES DE TVA DU FAIT DES CONTRIBUABLES
La TVA étant entrée dans leurs moeurs, les
contribuables développent de plus en plus des techniques pour
l'éluder. Aussi assiste-t-on de en plus à une chute des recettes.
Ils Manipulent aussi bien la TVA collectée (section A) et que la TVA
déductible (section B). Ce qui a pour conséquence
immédiate au -delà de la baisse des recettes, la
récurrence des crédits de TVA. Dans le cadre de notre
étude, nous avons utilisé comme échantillons 100
entreprises des 5 IFU qui forment le fichier du CSW1. Mais tenues par le secret
professionnel et pour des raisons évidentes de sécurité et
de moralité, nous avons pris le parti de ne pas décliner
l'identité des entreprises concernées. Il n'est pas sans objet de
rappeler que les situations relevées proviennent non seulement des
contrôles sur places et sur pièces auxquels nous avons
participés, mais aussi et surtout de l'exploitation des dossiers fiscaux
du CSW1.
A LES MANIPULATIONS DE LA
TVA BRUTE
La TVA nette à payer étant égale
à la différence entre la TVA collectée auprès des
clients et la TVA supportée par le contribuable, ce dernier, dans le but
d'éluder l'impôt a l'habitude de minorer la base imposable. Cette
insuffisance de la TVA brute peut résulter soit de la minoration de la
base taxable (1) soit des exonérations injustifiées et des
exportations fictives. (2)
1. DEUXIEME PARTIE :
analyse critique des situations observées
Chapitre 2
INSUFFISANCE DE LA TVA BRUTE PAR MINORATION DE LA BASE
TAXABLE
Dans la pratique, on distingue de nombreuses techniques de
minoration du chiffre d'affaire taxable.
La minorisation du chiffre d'affaire taxable est la technique
de fraude la plus utilisée par les contribuables. Elle représente
68 des redressements dans les cinq IFU du CSW1. Elle consiste pour un
contribuable à déclarer un chiffre d'affaire taxable nettement
inférieur à la réalité. Pour en arriver là,
le contribuable dispose de plusieurs tactiques :
- dissimulation de tout ou partie des produits
taxables ;
- dissimulation des stocks réellement produits ou
écoulés
- non déclaration des frais accessoires ou des autres
éléments additionnels devant être compris dans la base
d'imposition en contradiction avec l'article 136 du CGI ;
- majoration des rabais, remises ristournes, des
débours ou des autres éléments exclus de la base imposable
par l'article 135 du CGI.
C'est ainsi que lors d'un contrôle sur pièces,
il a été découvert et réintégré dans
la base taxable à la TVA les débours fictifs d'un montant de dix
millions.
De même, après recoupement des informations
reçues à la cellule douane impôts, nous avons
reconstitué le chiffre d'affaire dissimulé par un
commerçant de l'ordre de quarante cinq millions de francs CFA.
Au-delà de la minoration de la base de la TVA
collectée, le contribuable dispose d'autres méthodes.
2. LA MANIPULATION DES
EXONERATIONS ET DES EXPORTIONS FICTIVES
Les exonérations injustifiées (a) et des
exportations fictives (b) auxquelles recours certains contribuables
indélicats à l'imagination de plus en plus fertiles contribue de
façon indéniable à la baisse des recettes de TVA.
a. la manipulation des
exonérations
La majorité des entreprises réalisant aussi
bien les opérations taxables que les opérations
exonérées ont tendance à passer sous le couvert des
opérations exonérées, une bonne partie des
opérations taxables.
Le pourcentage de ceux des assujettis partiels qui y
recouvrent est de 80. Nous avons exploré de nombreux cas. C'est ainsi
que dans le cadre d'un contrôle sur pièce, à partir du
tableau 20 de la DSHF OHADA, nous avons eu à relever que notre
contribuable dont l'activité principale est la boulangerie a eu produire
et à vendre au-delà des activités exonérées
du bois en grume de l'ordre de 140000000 FCFA et de la pâtisserie de
35000000 FCFA. Il s'agit là de deux opérations taxables pourtant
non déclarées par le contribuable.
Il ne faut pas s'y tromper : il ne s'agit là que
de la partie visible de l'iceberg. De nombreuses opérations comme celles
de relevées plus haut, traversent les mailles des filets de
l'administration fiscale, contribuant ainsi à réduire de plus en
plus les recettes de TVA.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 2
Parmi les nombreux cas rencontrés, nous pouvons aussi
citer le cas d'un sous-traitant de la COTCO qui dans le cadre de
l'exécution de son marché profitait du bénéfice de
l'exonération pour dissimuler les opérations imposables. C'est
ainsi qu'il ne déposait que des déclarations
« néants ».
Un grand transporteur de bois se spécialisait dans la
comptabilisation sous forme de transit pour éluder l'impôt, des
opérations de transport de bois du Congo pour le cameroun.
Par ailleurs, d'autres contribuables trafiquent les
exportations.
b. les exportations
fictives
Certains contribuables déclarent avoir exporté
tout ou partie de leur production alors même que toutes les
opérations taxables se sont réalisées sur le territoire
national. Il s'en prévalent dans le but de bénéficier de
l'application du taux zéro en applications de l'article 142 du CGI. Cet
avantage leur confère d'importants crédits d'impôts par le
mécanisme de déduction de la TVA supportée par eux sur ces
exportations.
Pour éluder l'impôt, les contribuables ne
manipulent pas que la TVA collectée : les déductions font
partie des autoroutes de la fuite devant l'impôt.
B LA BAISSE DES RECETTES
DE TVA DU FAIT DES MAUVAISES DEDUCTIONS ET DE LA RECURRENCE DES CREDITS DE
TVA.
C'est une situation générale : les
contribuables manipulent la TVA déductible (1). Ce qui favorise les
crédits (2).
1. LA MANIPULATION DES
DEDUCTIONS
Il s'agit tant du non respect des conditions de
déductibilité (a) que de la majoration de la TVA
déductible (b).
a. Le non respect des
conditions de déduction
Nous avons constaté que ce sont .aussi bien les
conditions générales, particulières, de forme et de temps
prévues par les articles 143 et suivants du CGI qui sont
transgressées.
C'est ainsi que nous avons relevé que certains
comptabilisent des dépenses non affectées à
l'exploitation. C'est le cas d'une entreprise de bâtiments et de travaux
publics qui a passé en charges déductibles les dépenses
qu'elle a effectuées pour la construction de l'hôtel du directeur
général dans la ville de Douala, alors même que la TVA
relative à la prestation de service que la que constitue cette
construction n'a même pas été déclarée.
Certains contribuables comptabilisent les dépenses
pourtant exclues du droit de déduction. Les biens et services
utilisés par les tiers qui sont soit les dirigeants de l'entreprise,
leurs proches ou le personnel sont habituellement comptabilisés au titre
des charges déductibles.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 2
En ce qui concerne les conditions de forme, rappelons que
toute TVA supportée n'est pas déductible automatiquement. En
effet, il incombe au redevable qui procède à la déduction
de la taxe ayant grevé l'achat de ses biens et services de produire la
justification de la dépense. Il s'agit soit de la facture
régulièrement établie par un fournisseur
immatriculé et soumis au régime du réel ou réel
simplifié, mentionnant son NIU ; soit des documents douaniers.
En outre, on assiste à des cas de falsification de
facture, de migration de charge d'une entreprise à une autre pour les
entreprises de groupes.
En ce qui concerne la règle du décalage d'un
mois, s'il est vrai que dans la majorité des cas de livraison des biens
elle ne fait pas problème, il en va autrement en matière de
prestation de service. L'exigibilité des prestations de services
étant liée à l'encaissement (contrairement au fait
générateur qui est l'exécution), les prestataires de
services ont l'habitude de déduire la TVA sur des opération
passées avec leurs fournisseurs sur la base des factures non encore
payées, alors même que la TVA y afférente n'est pas
exigible chez le fournisseur. Pour les prestataires de services, l'application
de l'article 143 du CGI est donc remise en question du fait du décalage
entre le fait générateur et l'exigibilité de la TVA en la
matière.
A tout ceci, il faut ajouter la majoration de la TVA
déductible.
b. la majoration de la
TVA déductible
Il s'agit là d'une autre tactique favorite des
contribuables. Elle représente plus de 80 des cas de liquidation de la
TVA déductible. Pour pouvoir atteindre leur dessein macabre, certains
contribuables créent des postes d'achats fictifs qui entraînent
des déductions indues ou non justifiées. C'est ainsi que dans le
cadre d'un contrôle sur place dans une industrie nous avons
détecté le caractère fictif des matières
premières achetées et supposées stockées. Cette
découverte a été réalisée grâce
à la confrontation de documents, comptables aux documents extra
comptables internes à l'entreprise. (Fiche entrée magasin, fiche
de vente et bordereau de livraison et facturation).
Par contre, d'autres contribuables minorent leurs achats de
matières premières. Cette minoration entraîne des
productions et ventes dissimulées.
Pour majorer la TVA déductible, les contribuables ont
l'habitude de minorer les ventes toutes en grossissant leurs charges.
Au-delà des procédés relevés plus haut nous pouvons
aussi citer :
- la non déclaration des ventes ou les ventes au
comptant sans factures ;
- la non déclaration des recettes provenant des
résidus ou récupérations de certains produits ;
- l'enregistrement au débit du compte de production
vendue des retours fictifs des produits manufacturés ou des ristournes
exagérées ;
- la non comptabilisation par le gérant des
prélèvements faits pour son compte ou pour les besoins de ses
proches.
- la manipulation du prorata en faveur des
contribuables : certains minorent leur prorata pour surévaluer leur
montant de déduction, d'autre ne l'utilise même pas malgré
leur statut d'assujetti partiel ;
- le trucage des contribuables qui recourent à la
règle des secteurs distincts d'activités (article 148 du CGI).
Ceux-ci ont l'habitude de faire migrer les charges du secteur d'activité
exonéré à celui taxable. Quand la charge est mixte, ils le
comptabilisent comme si elle est totalement déductible, sans même
recourir au prorata de déduction.
DEUXIEME PARTIE : analyse critique des
situations observées
Chapitre 2
Toutes ces manoeuvres entraînent la baisse des recettes
de TVA. Cette baisse a été exacerbée par la
récurrence des crédits de TVA dans le centre.
2. LA RECURENCE DES
CREDITS DE TVA
Le constat est frappant ; la situation de la TVA des
contribuables de tous les IFU du CSW1 est créditrice pour une grande
partie des contribuables. La proportion est de 20 soit 801 contribuables sur
les 404 que contient actuellement le fichier si l'on transpose le pourcentage
de notre échantillon au fichier du centre. Il convient de rechercher
leurs causes (a) avant d'analyser leurs conséquences sur les recettes de
TVA (b).
a. les causes des
crédits de TVA
Certaines causes dite normales sont liées au
mécanisme normal de la TVA : les crédits sont
générés par la différence négative entre TVA
déductible et la TVA collecte. C'est que la TVA déductible est
supérieur à la TVA collectée. Cette situation peut
s'expliquer par l'importance des investissements des entreprises en
création ou expansion, aux retenue à la source comme
relevé plus haut, à la baisse du niveau des ventes pour celles
des entreprises aux charges importantes, au retard à l'encaissement pour
les prestataires de service, ou tout simplement par le mécanisme de
déduction de la TVA des entreprises exportatrices, des transitaires des
transporteurs internationaux ou des entreprises qui traitent avec d'autres
entreprise bénéficiant de l'exonération par
destination.
D'autres causes dites anormales sont le fait d'incivisme des
contribuables, il s'agit pour l'essentiel des manipulations aussi bien de la
TVA collectée que de la TVA déductible à travers les
autoroutes de la fraude relevés plus haut. Il faut y ajouter le fait
pour les contribuables dont le solde de TVA est créditeur de majorer
volontairement leurs montant au moment des reports de crédits. C'est
ainsi que nous avons relevé en remontant à l'origine des
crédits reportés, quatre cas de majoration sur les 20 cas de
crédits récurrent recensés dans notre échantillons,
soit un pourcentage de majoration frauduleuse de 20 des crédits
existants. Cette situation est grosse de conséquences pour le C.S.W
1.
b. les
conséquences de la récurrence des crédits au
CSW1.
Une entreprise en situation de crédits
représente une perte de recettes pour sont centre. Elle réclame
plutôt de l'argent à l'Etat. Et dire que cela peut être une
créance indue ! Nous avons relevé 20 de cas de
crédits. Cela fait 20 de manque à gagner pour le centre pour un
mois. Quand on se rappelle qu'il s'agit d'un centre spécialisé,
on imagine l'ampleur de la perte. La moyenne des recette par mois étant
de nos jours d'environ 230.000.000, en le multipliant par 20, ont trouve
46.000000. Cette situation est d'autant plus préoccupante quand on voit
l'importance des recettes de TVA dans le rendement du centre.
Au terme de notre analyse, il ressort que du fait de
nombreuses causes d'origines légale, économique ou des
contribuables, le rendement de la TVA tend vers la baisse. L'importance de cet
impôt dans l'atteinte des objectifs du CSW1 justifie la recherche de
solutions idoines.
Troisième partie
TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 1
ESQUISSE DE SOLUTIONS
Pour améliorer qualitativement et quantitativement les
recettes du CSW1 et partant redorer le blason de l'impôt à haut
rendement qu'est la TVA, de nombreuses mesures s'imposent. Sans
prétention aucune de perfection ni d'exhaustivité, nous
reconnaissons que des meures proposées sont très loin de
constituer des panacées ou des recettes infaillibles. Il ne s'agit que
de jalons posés pour déblayer autant que faire se peut, le chemin
sinueux de la recherche des solutions. Il s'agit que d'une modeste contribution
à la construction d'une administration fiscale moderne et aux grandes
ambitions.
Quelles que soient compte tenu des causes endogènes et
exogènes des problèmes relevés les mesures à
prendre doivent être d'ordre légal et institutionnel surtout en ce
qui concerne la TVA d'une part (chapitre II) et d'ordre interne au CSW 1
(chapitre I) d'autre part, en ce qui concerne tous les autres impôts y
compris la TVA.
Chapitre 1:
TROISIEME PARTIE : les mesures internes au
CSW 1
Chapitre 1
LES MESURES INTERNES AU CSW1
Pour améliorer le rendement du CSW1, encore faut-il
renforcer ses capacités à mobiliser les recettes. Ceci passe
nécessairement par la redynamisation de ses activités porteuses
(section I) et par l'amélioration des ressources humaines et
matérielles ainsi que les relations du centre avec l'extérieur
(section II).
I LA REDYNAMISATION DES ACTIVITES DU
CSW1
Les activités d'accueils de location et de
recouvrement doivent être réorganisés (B). Par ailleurs il
faut redynamiser le contrôle et accélérer le traitement du
contentieux (A).
A) LA REDYNAMISATION DES
CONTRÔLES ET LA CELERITE DU CONTENTIEUX
Il faut redynamiser le contrôle (1) et alléger
la procédure de traitement du dossier de contentieux (2).
1 REDYNAMISATION DES
CONTRÔLES
L'importance des contrôles au regard de ses buts et de
ses fonctions (a) démontre la nécessité de les multiplier
et de les renforcer (b)
a. but et fonctions des
contrôles
La faiblesse du système déclaratif qui est le
notre, c'est que le contribuable déclare librement au fisc la
matière imposable. La présomption de sincérité qui
entoure cette déclaration oblige l'administration fiscale à la
considérer comme vrai sauf preuve contraire rapportée par le
contrôle.
Le contrôle fiscal a donc pour but de
rechercher :
- si les résultats déclarés par les
contribuables ont été déterminés
conformément aux règles comptables et fiscales régissant
l'assiette des impôts et reflètent exactement la
réalité des opérations réalisées ;
- si les impôts ont été payées
régulièrement à temps et intégralement.
On attribue au contrôle plusieurs fonctions :
- une fonction budgétaire qui consiste en la collecte
du complément de recettes fiscales issu des dissimulations, omissions et
fraudes des contribuables ;
- une fonction économique qui consiste à
sauvegarder les règles du libre jeu de la concurrence et à
assurer l'élargissement de l'assiette fiscale ;
- une fonction pédagogique qui est de former le
contribuable par rapport à ses obligations déclaratives ;
- une fonction politique qui est d'assurer
l'égalité des citoyens devant l'impôt ;
- une fonction éthique consistant à lutter
contre l'incivisme et la fraude fiscale ;
b. TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 1
multiplication et renforcement des
contrôles
Pour les raisons précipitées, le CSW1 doit
redynamiser les contrôles. Il s'agit de les renforcer et de les
multiplier. Un accent particulier doit être mis sur la multiplication des
vérifications inopinées qui sont pour l'instant rares alors
même que par leur effet, elle permettrait de mieux débusquer les
adeptes du maquis fiscal ou des fraudes, omissions et dissimulation. Ces
vérifications doivent être guidée par les recoupements
réalisés par les services chargés de localisation.
A cette mesure il faut ajouter la
célérité dans le traitement des demandes contentieuses
2 LA CELERITE DU
TRAITEMENT DU CONTENTIEUX
C'est au regard de la lenteur de la procédure du
traitement des dossiers de contentieux (a) que nous préconisons que
certaines mesures soient prises (b).
a. La lenteur de la
procédure de traitement du contentieux au C.P.I.L 1.
Comme relevé plus haut, aujourd'hui, les contribuables
recourent systématiquement au contentieux pour retarder le payement de
l'impôt. Les lenteurs observées dans le traitement du contentieux
sont des goulots d'étranglement au recouvrement des montants
émis. Profitants de ses lenteurs liées au va et vient des
dossiers entre le service du contentieux, le chef de centre principal et
l'inspecteur instructeur, les contribuables qui réclament toujours le
sursis de paiement savent pouvoir en bénéficier en application de
l'article L121 précité.
En effet le traitement actuel du contentieux se fait
ainsi : le contribuable adresse sa demande au chef de centre principal
soit en la déposant directement à son secrétaire, soit
à travers le CDI ou le CSI dont il relève qui transfert le
courrier au destinataire. Ce dernier l'envoi au service du contentieux qui le
renvoi au CDI ou au CSI qui a assuré l'imposition querellée pour
instruction. L'inspecteur instructeur émet son avis et retourne le
dossier au service du contentieux qui après analyse prend la
décision finale et transmet le dossier pour signature au chef du CPIL
1.La décision est ensuite signifiée au contribuable. Dans la
majorité des cas, après le délai de trente jours
prévus pour accorder ou refuser le sursis. Le silence valant
acceptation, les contribuables ne payent dont que les 10% des impositions
querellées en attendant l'issue du contentieux. Quel manque à
gagner ! Des mesures s'imposent !
b. Des mesures à
prendre
Il conviendrait d'accélérer le processus en
poussant chacun des maillons de la chaîne du traitement contentieux
à respecter le délai imparti de 72 heures. Nous incitons les
autorités du CSW1 et CPIL1 en général de respecter
scrupuleusement ce délai
En outre, pour éviter le manque à gagner
relevé plus haut qui justifie le grand décalage observé
entre les AMR émis et les AMR effectivement recouvrés, il
conviendrait de répondre d'abord systématiquement à la
demande de sursis du contribuable avant même d'instruire la requête
contentieuse.
En outre, pour que les fruits tiennent la promesse des
fleurs, les activités d'accueil, de localisation et de recouvrement
doivent être révisées.
B) TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 1
REORGANISATION DES ACTIVITES D'ACCUEIL DE LOCALISATION
ET DE RECOUVREMENT
L'accroissement du rendement du CSW1 est subordonné
à la réorganisation aussi bien des activités d'accueil et
de localisation que celle de recouvrement (2)
1 LA REOGANISATION DES
ACTIVITES D'ACUEIL ET DE LOCALISATION
Nous focaliserons l'attention tour à tour sur
l'accueil (a) et sur la localisation (b).
a.
l'accueil
De nos jours, l'impôt est devenu comme un produit que
l'administration fiscale vend au contribuable qui doit le consommer. Avec la
modernisation de l'Etat camerounaise, Les relations qui liens l'administration
à ses usagers sont comparables à celle qui lient le
commerçant à ses clients. A la direction des impôts, le
maître mot à propos de ces relations c'est le partenariat.
En outre, c'est au regard de l'accueil qui lui est
réservé que le client peut être porté à se
rendre chez le même vendeur. C'est dire combien il est important
d'accueillir et d'orienter les contribuables. Pour combler les
défaillances de l'accueil, il faudrait créer un autre poste
d'accueil au rez-de-chaussée qui accueillera les contribuables et les
dirigera vers leurs interlocuteurs fiscaux uniques. Ceci est d'autant plus
important qu'avec la reforme liée à la gestion par type de
clientèle, le contribuable doit pouvoir maîtriser son IFU. Ceci
passe par un bon accueil, et une bonne orientation de ces partenaires. Ceci
pourra les aider à économiser leur temps, tant il est vrai que
pour eux, « le temps c'est l'argent ». L'apport de la
localisation dans l'accroissement des recettes du centre est
indéniable.
b. la
réorganisation de la localisation
Pour mieux lutter contre l'incivisme et les fraudes fiscales,
le centre doit pouvoir compter sur l'appui du service chargé de la
localisation. En effet, ceux-ci au -delà de leur fonction ordinaire de
localisation doivent être de véritable flics investis d'une
mission de recoupement ou de recherche des informations.
Pour atteindre cet adjectif il serait possible d'attribuer
à chaque agent de localisation une zone de surveillance. Ce serait un
bon moyen de lutter contre le secteur informel de plus en plus florissant.
L'activité de recouvrement doit aussi être
réorganisé.
2) LE
RECOUVREMENT
Il faut alléger la procédure de paiement (a) et
renforcer le recouvrement (b)
a. L'allégement
de la procédure de paiement
Il convient de raccourcir la procédure de paiement
cause du retrait tardif des quittances de payement. Dans ce cas, la
procédure pourrait être la suivante : le contribuable se
présente à la caisse soit avec le double de sa
déclaration, soit avec son AMR. Il paie et la caisse enregistre à
l'ordinateur le montant du paiement tout en établissant en double la
quittance.
b. TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 1
Le renforcement du recouvrement
La loi de finance 1999/2000 ayant transféré la
fonction de recouvrement des créances fiscales (auparavant payés
à la caisse du comptable du trésor) à l'administration
fiscale, celle-ci a reçu le pouvoir d'exercer le privilège du
trésor à travers le receveur des impôts.
Mais à la recette des impôts du CSW 1, nous
avons constaté qu'aucune procédure de recouvrement forcée
n'est arrivé jusqu'au bout. C'est-à-dire à la vente aux
enchères. Les agents se limitent à l'opposition des
scellées, qui n'est qu'une mesure administrative. Il faut aller jusqu'au
bout. Par ailleurs, il faut aussi mettre un accent en tant que de besoin sur
les ATD, les blocages de comptes. En un mot, il faut exploiter et mettre en
oeuvre l'ensemble des moyens prévus par le législateur pour
assurer une meilleure collecte des impôts, droits et taxes.
Ce n'est qu'ainsi qu'on pourrait apurer l'important stock de
reste à recouvrer du centre. Il faut aussi donner aux agents des moyens
nécessaires à l'accomplissement de leurs fonctions.
LES MESURES RELATIVES AUX
RESSOURCES ET AUX RELATIONS DU CSW1 AVEC LE PUBLIC ET LES AUTRES
ADMINISTRATIONS
L'amélioration des ressources humaines et
matérielle (A) et le renforcement des relations entretenus par le CSW 1
avec les contribuables et les autres administrations (B) sont de nature
à accroître les recettes aussi bien de la TVA que des autres
cellule d'impôt.
A) L'AMELIORATION DES
RESOURCES HUMAINNES ET MATERIELLES
Il convient de distinguer les mesures relatives aux
ressources humaines (1) de celles relatives aux ressources matérielles
(2).
1 L'AMELIORATION DES
RESSOURCES HUMAINES
Des mesures s'imposent en matière de formation et
d'information du personnel (a), la rotation du personnel (b) et la motivation
du personnel (c).
a. la formation et
l'information du personnel
Sur le premier point, il convient de relever que le personnel
doit fournir individuellement des efforts pour arrimer ses connaissances
à l'évolution de la législation fiscale en
perpétuelle mutation. De même le chef de centre et la
hiérarchie doivent procéder de temps en temps à des
recyclages et concevoir des monographies.
Sur le second point, l'administration doit
systématiquement mettre à la disposition de tout le personnel
toutes les circulaires et instructions du Directeur des Impôts. La
fluidité de la circulation des informations au CSW 1 doit être
assurée aussi bien verticalement qu'horizontalement.
b. TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 1
la rotation du personnel
Parce Qu'en se familiarisant avec le contribuable
l'objectivité et l'impartialité pourtant requises dans l'exercice
de notre fonction peut céder le pas à la subjectivité et
générer des abus susceptibles d'obérer l'exercices
harmonieux de notre fonction, il serait souhaitable de faire roter le personnel
d'un IFU à un autre, d'un centre à un autre, voire d'une ville
à une autre.
Par ailleurs, cette mesure a l'avantage de mieux former le
personnel en lui permettant de maîtriser la fiscalisation de tous les
secteurs d'activité et partant d'acquérir de l'expérience.
De même il conviendrait de sanctionner les agents véreux et
indisciplinés.
c. la motivation du
personnel
« il n'y a de véritable richesse que
d'homme » disait un philosophe C'est dire qu'il faut accorder
une grande importance à ce tout petit piston qui fait marcher la grande
machine à produire les recettes qu'est le CSW 1. Il s'agit de
créer des conditions favorables à l'émulation et à
l'épanouissement du travailleur, car, comme le dit F. DRUCKER,
« l'homme n'est pas là seulement pour produire mais pour
vivre ».
Il serait souhaitable qu'à défaut de
l'augmentation des salaires et primes, que des gratifications des salaires et
d'autres mesures soient prévues pour les meilleurs agents ou pour
motiver le personnel tout en améliorant le capital matériel du
CSW 1
2 L'AMELIORATION DES
RESSOURCES MATERIELLES
Il faut combler le déficit matériel du centre
(b) et renforcer l'informatisation du système (a)
a. le renforcement de
l'informatisation du système
S'il est vrai que le centre n'est pas mal loti en ce qui
concerne le matériel informatique, il n'en demeure pas moins qu'on
gagnerait à informatiser certaines tâches manuelles pour combler
le besoin en personnel du centre. Il s'agit tout simplement de se rapprocher
d'un opérateur pour concevoir des programmes ou des logiciels pouvant
permettre par exemple par un simple clic d'avoir la situation d'un contribuable
par rapport à tous ses impôts, de ressortir les
défaillants et les reliquataires, d'établir l'état
comparatif des impôts d'une société. En informatisant le
système, on utiliserait le personnel pour des taches plus productives
comme le contrôle.
b.
l'amélioration de la situation matérielle du
centre.
Les locaux sont exigus. Il est nécessaire de les
agrandir. Le centre doit être pourvu en téléphone,
photocopieuses, chaises, imprimés, et la liste n'est pas exhaustive. Le
chef de centre doit se reprocher de la hiérarchie et les inciter
à agir. Il doit renforcer les relations du centre avec les autres
administrations et avec les contribuables.
B) LE RENFORCEMENT DES
RELATIONS AVEC LES AUTRES ADMINISTRATIONS ET AVEC LES CONTRIBUABLES
Le CSW1 entretien des bonnes relations avec ses contribuables
(2) et avec les autres administrations (1). Il est question de renforcer ces
points forts pour une mobilisation accrue des recettes.
1 TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 1
LA CAPITALISATIONS DES RELATIONS AVEC LES AUTRES
ADMINISTRATIONS
Le CSW 1 doit se rapprocher des administrations susceptibles
de lui fournir des informations à portées fiscales. Il s'agit par
exemple :
- de la cellules douane - impôt pour obtenir les listing
douanes des opérations des contribuable et de détecter les
dissimulation du chiffre d'affaires taxable à la TVA.
- des brigades et unités de contrôle de la douane
pour dépister les dissimulations de stocks de marchandises ;
- de la cellule spécialiser d'enregistrement pour
dépister les marchés publics non déclarés par les
prestataires de services ;
- des autres services des impôts pour recevoir les
dossiers des contribuables dont le chiffre d'affaire atteint cent millions de
francs CFA ;
- des services du MINDIC de la chambre de commerce et des
syndicats pour obtenir les textes législatifs et réglementaires
régissant leurs activités. Car, pour mieux fiscaliser un secteur
d'activité, encore faut-il le maîtriser. L'amélioration des
relations doit s'étendre aux principaux concernés que sont les
contribuables.
2 LE RENFORCEMENT DU
PARTENARIAT AVEC LES CONTRIBUABLES.
Il convient de féliciter le chef de centre pour la
politique de dialogue qu'il instaure actuellement avec les contribuables. Cette
politique doit être maintenue et le dialogue doit constituer des moments
d'échanges des préoccupations des deux camps.
Chapitre 2:
TROISIEME PARTIE : les mesures internes au
CSW 1
Chapitre 2
MESURE LEGALES ET INSTITUTIONNELLES D'AMELIORATION DU
RENDEMENT DE LA TVA
Sur le plan légal et institutionnel, nous proposons
que certaines réformes soient engagées (SECTION I)
En outre, il faut envisager la révision des taux,
l'institutionnalisation des tests de déduction et la modification de
l'article L121 du LPF.
section 1 LES
REFORMES A ENGAGER
Eu égard à leurs effets sur le rendement de la
TVA, nous pensons que la législation relatives à la suppression
des retenues à la sources pour les entreprises privées de
même que celles relatives aux exonérations doivent être
révisées(A).
De même, il faut envisager des reformes allant dans le
sens de la réorganisation de la BNCV et de la création des
comités de suivi des rendements de TVA dans tous les centres des
impôts (B).
A) LA REVISION DE LA
LEGISLATION SUR LES RETENUES A LA SOURCE ET LA LIMITATION DES
EXONERATIONS
Pour maximiser le rendement de la TVA en nette
décroissance, il convient de rationaliser aussi bien les
exonérations (2) que les retenues à la source de TVA (1)
1 LA REVISION DE LA
LEGISLATION SUR LES RETENUES A LA SOURCE
La retenue a la source est un système avantageux (a).
Elle mérite tout simplement d'être rationalisée (b).
a. la retenue a la
source, un système très avantageux
Il ressort de nombreuses études et analyses sur les
retenues à la sources menée par de nombreuses critiques comme
AMIA MOUNAMBA GERALD, BITOUGUI, et NGALEUMO RENE16(*) que la retenue à la
source à d'évident défaut il s'agit :
- le non reversement ou le reversement tardif des
retenues ;
- la non exécution des retenues ;
- les pesanteurs ;
- la possible genèse des crédits
d'impôt ;
- la possible entrave au libre jeu de la concurrence.
Mais au regard de la grande chute des recettes de TVA
enregistrée suite à la suppression des retenues à la
sources par les entreprises privées, on peut affirmer sans être
coupable d'abus de langage que les retenues à la source ont plus
d'avantages que d'inconvénients. En ce qu'elles favorisent, il faut le
rappeler l'accroissement des recettes de TVA et surtout la fiscalisation du
secteur informel. Par ailleurs, une étude d'impact permettrait de
relever la suprématie des avantages sur les inconvénients. A bien
y regarder de près, il est possible de réduire voire de supprimer
ces inconvénients. Il suffit de revisser le système de
retenues.
TROISIEME PARTIE : les mesures internes au CSW
1
Chapitre 2
A ceux qui croient y voire un système archaïque,
arbitraire ou un abandon de la charge de la collecte de l'impôt, nous
répondons qu'il s'agit du système le mieux adapté à
notre contexte marqué par l'incivisme et par l'informel florissant.
LAURENT NKODO17(*)
n'écrivait- il pas en ce sens que « tout système
fiscal doit s'adapter au contexte social, économique et culturel auquel
il s'applique » ? Il faut donc rationaliser la retenue à
la source de TVA.
b. la rationalisation
des retenues à la source
S'il y a eu beaucoup de cas de non reversement des retenues
c'est tout simplement dû au fait qu'on ne maîtrisait pas bien les
entreprises qui opéraient les retenues. Avec la création de la
DGE, on devrait penser à astreindre les entreprises relevants de son
fichier à l'obligation de retenue à la source de TVA.
Par ailleurs, la mesure devait aller de soi, étant
donné que les entreprises de la DGE retiennent à la source
l'acompte IS en application de l'article 21 (2) du CGI tel que modifié
par la loi de finances de l'exercices 2004 et rappelé par la note de
service n° 0077/MINFI/DI/LC/L du 04 mars 2004 précisant les
modalités d'applications des dispositions de la loi de finance pour
l'exercices 2004 relatives aux retenues à la source de l'acompte de 1,1
par les entreprises du secteur privée18(*)
On le voit bien, cette mesure se justifierait par le fait que
les entreprises relevant de la DGE sont crédibles maîtrisables et
retiennent déjà à la source l'acompte IS et surtout parce
que selon l'enquête menée par NKODO, 56,8 des entrepreneurs du
secteurs informels préfèrent traiter avec les grandes
entreprises.
On pourrait aussi pour éviter les reversements tardif
augmenter les taux d'intérêts, comme expliqué infra.
Mais le problème reste celui des exonérations
qui ne cessent d'augmenter.
2 LA LIMITATION DES
EXONERATIONS
Par exonération, entendons les opérations qui
bien que remplissant les critères d'imposition à la TVA ne sont
pas soumises à l taxation par la seule volonté de la loi :
avant d'examiner les conséquences aussi bien pour le contribuable que
pour l'administration fiscale (b), il faut relever les raisons pour lesquelles
ces exonérations doivent être maîtrisées (a).
a. TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 2
Les raisons de la limitation des
Exonérations
S'il est vrai que les exonérations constituent
d'évidents et importants éléments de politique
économique à travers la fiscalité, qu'elles
intègrent des paramètres socioéconomiques, il n'en demeure
pas moins qu'elles doivent être maîtrisées. En effet, les
exonérations non maîtrisées réduisent dangereusement
le champ des opérations imposables. La sauvegarde du caractère
d'impôt à haut rendement reconnu à la TVA en dépend.
il s'agit d'éviter de retomber dans les erreurs du passé, tant il
est vrai que les exonérations furent l'un des goulots
d'étranglement qui précipita la mort de la TCA.
Au regard de ce qui précède, il s'avère
nécessaire de supprimer certaines exonération, la liste
étant très longue. Une telle mesure serait la bienvenue dans le
contexte actuel marqué par la politique d'élargissement de
l'assiette fiscale. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir les
conséquences des exonérations.
b. Les
conséquences des exonérations
De nos jours, la liste ne cesse de s'allonger :
exonérations d'ordre technique, exonération d'ordre
socioéconomique, exonération de souveraineté,
exonération par destination ! Ceci est gros de conséquences
aussi bien pour le contribuable que pour le fisc.
Pour le contribuable qui réalise une opération
exonérée, il est dispensé de l'obligation de collecte de
TVA sur la dite opération. De même, il perd le droit de
déduction de la TVA liée au prix de revient de l'opération
exonérée. Mais s'il réalise à la fois les
opérations taxables et les opérations exonérées, la
déduction est strictement limitée à la TVA payée en
amont des seules opérations imposables.
Pour le fisc, la longue liste des exonérations
représente un manque à gagner considérable. Cette
rationalisation des exonérations doit s'accompagner d'autres mesures.
B) LA REORGANISATION DE LA
B.N.C.V.E ET LA CREATION DES COMITES DE SUIVI DU RENDEMENT DE TVA DANS TOUS LES
CENTRES DES IMPOTS
Dans le registre des mesures à proposer, il faut
inclure la création des comités de suivi du rendement de la TVA
dans tous les centres des impôts (2) ainsi que la réorganisation
de la BNCVE (1).
1 LA REORGANISATION DE LA
B.N.C.V.E
Suite à la création de la DGE, il est important
de réorganiser la BNCVE. Cette structure dont l'empiètement dans
les centres des impôts crée des conflits de compétence,
menace le fonctionnement régulier des centres et limite l'application
saine du dossier fiscal unique. On pourrait soit la supprimer et mettre le
personnel en renfort à la DGE ou aux centre principaux, soit lui
créer un fichier d'entreprises moyennes ayant un chiffre d'affaire d'un
certain seuil ; par exemple cinq cent millions de F CFA. Cette mesure
n'est pas l'unique solution à prendre.
2 LA CREATION DES COMITES
DE SUIVI DE RENDEMENT DE TVA
Dans quelques provinces, il existe des comités de
suivi de rendement de TVA. Il s'agit d'un groupe du personnel des anciens
centres provinciaux chargés de rechercher des solutions à la
baisse des recettes de TVA. Mais dans la majorité des cas, ces
comités vivent dans la léthargie. Il est question de les
instituer et de les étendre dans tous les centres des impôts, au
lieu de les limiter aux seuls centres principaux. Les membres de ce
comité mèneront toutes les investigations et formeront le
personnel de leur centre. Ils se chargeront de mener les tests de
déductions, de valider les crédits, de vérifier tous les
cas de récurrence de crédit et d'impulser dans les centres la
mobilisation générale contre la baisse des recettes de TVA.
TROISIEME PARTIE : les mesures internes au CSW
1
Chapitre 2
Ces mesures ne sont pas exhaustives.
section 2 La
révision des taux, l'institutionnalisation des tests de déduction
et la modification de l'article L 121 du LPF
Il serait opportun de réviser les taux de TVA (A) et
d'instituer les tests de déduction dans tous les centres (B)
A) LA REVISION DES TAUX
Nous allons corser notre critique aussi bien sur le taux de
TVA (1) que sur le taux des intérêts de retard (2)
1 LE TAUX DE LA
TVA
Il est grand temps d'augmenter progressivement les taux de
TVA. On pourrait les augmenter d'un point par an. De même, on pourrait
varier les taux d'un secteur à un autre. Loin de porter atteinte au
principe de d'égalité devant d'impôt, une telle mesure
permettrait d'augmenter les taux dans les secteurs économiquement
viables et limiterait la pression fiscale afin qu'on atteigne pas le point
fatidique de la courbe de Laffer.
L'augmentation des taux doit aussi prendre en compte les
intérêts de retard dont les montants actuels sont très bas
et causent beaucoup de dérives.
2 LES TAUX DES INTERETS DE
RETARD
Il nous a été donné de constater que de
nombreux contribuables détiennent par devers eux parfois pour de longues
périodes les recettes de TVA payées par leurs clients. Ils y
trouvent un fonds de commerce inespéré. Ils sont favorisés
en cela par le très faible taux des intérêts de
retard : 1,5%19(*)
par mois de retard. Pour mettre fin à cette situation qui ne cesse de se
généraliser, il serait souhaitable d'élever le taux des
intérêts de retard. On pourrait pour plus de dissuasion, le
doubler, le tripler ou le quadrupler sans dépasser 50%.
B) TROISIEME PARTIE :
les mesures internes au CSW 1
Chapitre 2
L'INSTITUTION DES TESTS DE DEDUCTION ET LA
MODIFICATION DE L'ARTICLE L 121 DU L.P.F.
L'amélioration des recettes passe par
l'amélioration de l'activité fiscale en générale et
du contrôle en particulier. Pour ce faire, il serait souhaitable que des
tests de déduction soient institués (1) et que le
législateur modifie l'article L 121 du L.P.F (2)
1. L'INSTITUTION DES TESTS
DE DEDUCTION
Elle consiste pour les services des impôts qui
effectuent un contrôle de :
- recenser toutes les charges pouvant générer
une TVA déductible, de calculer la TVA y afférente et de la
comparer à la totalité des déductions faites par le
contribuable ; ceci peut se faire dans le cadre d'un contrôle sur
pièce, d'un contrôle sur place ou d'un contrôle de groupe
d'opérations. L'administration peut même concevoir des fiches
à remettre aux centres des impôts pour la circonstance ou aux
contribuables afin que chaque mois ils détaillent sous réserve de
contrôle ultérieur les charges déductibles
supportées.
- de corriger les déductions de la SDF en se fondant
sur le suivi mensuel des déductions de l'exercice : dans le respect
de la règle du décalage d'un mois, il s'agira concrètement
de retrancher les déductions de la déclaration du premier mois de
l'exercice et d'y ajouter la TVA déduite calculée dans la
déclaration du premier mois de l'exercice suivant ;
- demander des éclaircissements pour tous les
écarts et proposer selon leur ampleur les entreprises en
vérification générale de comptabilité.
Dans le cadre du contrôle sur pièce, il faut
systématiquement proposer au contrôle sur place d'une part toutes
les entreprises qui souscrivent les déclarations néant pour
s'assurer de l'arrêt effectif des activités, et d'autre part
toutes celles qui souscrivent des déclarations créditrices
après avoir analysé le type de crédit et l'avoir
comparé avec les déclarations des trois (3) derniers mois. Il
faut s'assurer que le report de crédit n'est pas frauduleux et qu'il ne
tient pas en compte la part des crédits non validés.
Pour une meilleure efficacité des contrôles, il
serait souhaitable d'établir un guide de déduction qui serait un
carnet de bord précisant l'état de la législation sur les
déductions, les exonérations et la réalisation du test de
déduction. Cette mesure peut s'accompagner d'autres solutions.
2. LA MODIFICATION DE
L'ARTICLE L121 DU L.P.F
L'observation critique de la pratique sur le terrain nous
inspire la modification des articles L 121 L.P.F. Il serait souhaitable de
modifier cette disposition relative au survis de paiement qui assimile à
l'acceptation, l'absence de réponse de l'administration dans un
délai de trente (30) jours à compté du dépôt
de la demande du sursis de payement d'un contribuable.
En effet, 90% de contribuables recourent
systématiquement au contentieux en réclamant un sursis de
payement. Il s'agit d'une manoeuvre dilatoire à laquelle les
contribuable recouvrent pour retarder le payement de l'impôt et exploiter
les fonds qu'ils auraient du reverser. En déposant leur demande de
sursis, ils savent que l'administration débordée de demandes n'y
répondra probablement pas. Pour mettre un terme aux contentieux de
façade, il conviendrait de retenir mutandis que le silence en
l'espèce vaut refus du sursis.
Conclusion
générale
CONCLUSION GENERALE
Qu'il est difficile de mettre sous presse la riche
expérience acquise pendant le stage. Ce stage nous a permis d'avoir une
idée précise de notre futur milieu professionnel et de confronter
les connaissances théoriques reçues à l'école
à la pratique du terrain.
A l'aune d'un Cameroun qui se veut moderne, ambitieux, et
marqué par la bonne gouvernance, à l'administration fiscale, des
solutions doivent être apportées pour accroître
qualitativement et quantitativement les recettes fiscale. C'est en ce sens
qu'à travers l'analyse des écueils au rendement du CSW 1, nous
avons tenté d'esquisser quelques propositions de solutions pour un
rendement optimal.
Pour accroître l'efficacité et l'efficience des
centres des impôts, ne serait-il pas préférable d'adopter
une démarche de qualité qui prend en compte les écueils au
rendement de chaque cédule d'impôt ? En eu égard
à l'importance du stage professionnel pour la formation des stagiaires,
ne faudrait-il pas penser à la rotation des stagiaires d'un centre
à un autre et à augmenter la durée du stage ?
ANNEXE
ANNEXE 14 (1) (a)
Recettes de TVA du CSW 1 en 2003
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
septembre
|
octobre
|
novembre
|
décembre
|
TOTAL
|
2 070 175 591
|
1 917 108 396
|
3 645 437 059
|
2 151 072 430
|
3 546 119 216
|
2 748 415 280
|
3 167 712 384
|
2 585 490 043
|
2 840 800 119
|
2 942 763 243
|
2 918 422 262
|
6 763 414 601
|
37 296 930 624
|
Recettes de TVA des six dernières années
Exercice
|
1999/2000
|
2000/2001
|
2001/2002
|
2002
|
2003
|
2004 (prévisions)
|
Semestre 1
|
2 514 258 443
|
19 135 190 105
|
23 011 177 184
|
19 265 706 523
|
16 078 327 972
|
18 129 403 467
|
Semestre 2
|
30 597 064 492
|
26 711 015 403
|
25 454 854 119
|
|
21 218 602 652
|
|
Total
|
55 739 648 895
|
45 846 205 508
|
48 466 031 303
|
|
37 296 296 930 624
|
55 739 648 895
|
ANNEXE 3 (3)
L'organigramme du CPIL1 :
- la recette principale des impôts
- la brigade principale de contrôle et de
vérification
- le service des retenues et des versements spontanés
- la cellule informatique
- le service du contentieux
- le service des affaires générales
- le bureau de la curatelle
- la cellule spéciale enregistrement
Centre provincial des impôts du Littoral I
CSWI
|
CSPLI
|
CDI
1
|
CDI
2
|
CDI
3
|
CDI
4
|
CDI
5
|
CDI
6
|
CDI
7
|
CDI
8
|
CDI
9
|
CDI 10
|
CDI
11
|
CDI
12
|
CDI
13
|
CDI
14
|
CDI
15
|
CDI
16
|
Liste des
abréviations
AMR Avis de Mise en Recouvrement
ATD Avis à Tiers Détenteur
BEAC Banque des Etats de l'Afrique Centrale
BNCVE Brigade Nationale de Contrôle et
Vérification des Entreprises
BPCVE Brigade Principale de Contrôle et
Vérification des Entreprises
CALI Cellule d'Accueil, de Localisation et
d'Immatriculation
CDI Centre Divisionnaire des Impôts
Cf. Confère
CNPS Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale
CGI Code Générale des
Impôts
CPILI Centre Principale Impôts du Littoral
I
CSW I Centre Spéciale des Impôts de Wouri
I
CSPLI Centre Spécialisé des Professions
Libérales et de l'Immobilier
DI Direction Impôts
DIPE Document d'Information sur le Personnel
Employé
DPO Direction Par Objectif
DSF Déclaration Statistique et
Fiscale
ENAM Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature
FEICOM Fonds Spécial d'Equipement et
d'Intervention Inter Communale
ICAI Impôt sur le Chiffre d'Affaire
Intérieur
IRPP Impôt sur le Revenue des Personnes
Physique
IS Impôt sur les
Sociétés
MINFIB Ministère des Finances et du
Budget
LPF Livre des Procédures Fiscales
TO Taxation d'Office
TVA Taxe sur la Valeur Ajouté
Annexe 16: Note de service n° 296/MINFIB/DI du 12 juillet
2004 relative à notre adhésion en stage à Douala.
Annexe 17: Note de service n°67/MINFIB/DI/CPL 1 du
21 juillet 2004 relative à notre mise à la disposition des
services du CPIL 1
Annexe 18: 1 localisation du CPIL 1 et du CSW 1
2 note de service n° 361/CAB/MINFIB/DI sur la
compétence territoriale du
CPIL 1
3 organigramme du CPIL 1
Annexe 19: 1 organigramme du CSW 1
2 tableau de répartition du matériel du CSW
1
Annexe 20: Tableau de répartition du personnel du CSW
1
Annexe 21: Programme de stage
Annexe 22: Titre de patente
Annexe 23: Documents de contrôle :
1 Notification de redressement
2 Avis de passage
3 Affiche d'anomalies
Annexe 24: 1. plan de localisation
2. attestation de localisation
Annexe 25: Procès verbal de saisi-exécution
Annexe 26: Note de formation des équipes pour
recouvrement forcé permanent
Annexe 27: Rapport d'activité
Annexe 28: Fiche de suivi :
1 de l'immatriculation
2 des défaillants
3 des cotisations CNPS
4 des précomptes sur loyer
5 du DIPE
6 de localisation
Annexe 29: documents de TVA :
1 graphique de la baisse des recettes
2 une requête contentieuse
3 suivi de rendement TVA
4 suivi de remboursement TVA
5 déclaration de TVA
6 la note de service n°077/MINFI/DI/LC/L relative aux
retenues à la source de l'acompte IS
Annexe 30: émissions et recouvrement par
catégories d'impôt du mois de septembre
ANNEXE 4 (3)
Chef de CSW 1
IFU 1
IFU 5
IFU 4
IFU 2
IFU 3
Gestionnaire
Inspecteur vérificateur
Agent de localisation
Agent de recouvrement
Gestionnaire
Inspecteur vérificateur
Agent de localisation
Agent de recouvrement
Gestionnaire
Inspecteur vérificateur
Agent de localisation
Agent de recouvrement
Gestionnaire
Inspecteur vérificateur
Agent de localisation
Agent de recouvrement
Gestionnaire
Inspecteur vérificateur
Agent de localisation
Agent de recouvrement
* 1 Pierre ALAKA ALAKA :
finances publiques, deuxième partie, 16 janvier 2000
* 2 MASCOF (Guillaume) le
langage des impôts, méthodes et stratégies, Poitier 1998
Page 65
* 3 Cette reforme est
régie par les textes suivants :
- décret n° 2003/165 du 30 juin 2003 portant
organisation du MINFIB ;
- Arrêté n° 000101/MINFI du 14 octobre 2003
portant création des centres principaux des impôts ;
- Arrêté n° 2004/113 portant nomination des
chefs de centre principaux, des receveurs principaux des impôts ;
- Note de service n° 361/CAB/MINFIB du 01/06/2004 portant
délimitation des sphères de compétences des centres
principaux du Centre et du Littoral (annexe 1).
* 4 Cf. en annexe la
requête du contribuable.
* 5 Cf. l'organigramme du C.S.W
1 en annexe 4
* 6 Cf. le tableau du personnel
en annexe 5.
* 7 Cf. le programme de stage en
annexe 6
* 8 Cf. en annexe 7 une fiche de
proposition.
* 9 Cf. en annexe 8 la
notification de redressement de SAT.
* 10 Cf. en annexe 9 le plan et
l'attestation de localisation de CAPROCHIM que nous avons établi.
* 11 Cf. en annexe 10 un
exemple de procès verbal de saisi exécution que nous avons
établis
* 12 Cf. en annexe 11 la note
de formation desdites équipes.
* 13 Cf. en annexe 12 le
rapport d'activité du 13 au 17/09/2004
* 14 Cf. en annexe 13 les
fiches de suivi
* 15 Gérard
Chambas : fiscalité et développement en Afrique
Sub-Saharienne,
* 16 NGALEUMO
René : pratique de la retenue à la source dans le
système fiscal camerounais (mémoire 2001) Page 9
* 17 La fiscalisation du
secteur informel au Cameroun. Equité et recouvrement : fondation
FRIEDRICH HEBERT Yaoundé 1997 P 143.
* 18 Cf. le texte en question
en annexes 14
* 19 Article 106 du L.P.F
|