Avant propos
Savoir-être et savoir-faire se meuvent l'un l'autre et
constituent le devenir de » notre être social, notre être
intellectuel et scientifique. C'est pourquoi ce Cours devait arriver, jour
où, selon les conseils du professeur Louis Mpala, nous allions à
la théorie apprise, lier la pratique ; et donc, par là,
notre savoir-faire qui parle de notre être, de notre savoir être,
conformément au cours d'Initiation à recherche scientifique.
Ceci ne pouvait être rendu possible sans concours de
plusieurs personnes qui nous encadrent. C'est pourquoi nos remerciements et
notre reconnaissance son-il adressés au professeur Louis Mpala sans qui,
bien entendu, cette richesse nous resterait inconnue, non exploitée pour
ce travail qui nous prépare non seulement pour la vie, mais aussi pour
le Travail de fin de cycle dans un avenir très proche. Nous remercions
également le Doyen de la faculté des lettres et Sciences
Humaines, le professeur Biruru ainsi que tous ceux attachés à son
administration.
Que notre reconnaissance arrive auprès du
département des Sciences de l'information et de la communication,
particulièrement à tous nos enseignants de premier er
deuxième graduats.
Nous ne pouvons passer sans dire notre joie de
bénéficier du soutien et de l'assistance de Père Jean
Schreurs, salvatorien, et nos chers parents et amis. Que ceux à qui nous
devrions adresser quelque reconnaissance et qui se retrouveraient omis, -
certes par inadvertance et non sciemment -, trouvent ici, de manière
expresse, notre gratitude.
Epigraphe
« L'intelligence humaine et l'esprit critique
finissent toujours par prendre leur droit » Michel Boullet
« Personne n'a la maîtrise ou le monopole de
l'opinion publique. Même sous des régimes de censure,
l'information circule déjà et circulera de plus en plus
grâce au progrès technique sans compter le phénomène
de rejet que provoque toute volonté d'intoxication. »
Michel Boullet
« Les fruits de l'ère de l'information(...)
vont, qu'on le veuille ou non, submerger le monde au cours des années
quatre-vingt-dix ». Dennis Everette
« Le monde ouvert d'aujourd'hui est difficile
à gérer que celui d'hier fermé et
interactif ». Dominique Wolton
Dédicace
A Jacques Nawej et Victor Mutombu
Père Jean Schreurs (salvatorien)
Sabine Uzany et feu le père Kanteng
A Feu Albert Makal' à Katut
A toi Bijou Kanteng Uzany et tes suivants
O.1. Choix et
intérêt du sujet
L'information se mondialise à l'heure qu'il fait :
l'ère de l'information et de la communication, l'ère du
multimédia. L'information passe désormais comme un signe de
croissance, de pouvoir et même de développement économique.
Mais elle ne crée pas moins de problème au point où des
sussions entre nord et sud se plus sentir, le nord ayant, selon les plaintes du
sud, monopolisé la circulation de l'information et voulant toujours
imposer le sens de cette matière chère. Il nous a ainsi plu de
parler de sa gestion à l'heure où le secret est loin d'être
vaincu.
O.2.
Problématique
Nous assistons à une profonde profusion de l'information
et une intense circulation au niveau local et international ou mondial,
grâce, non seulement à l'explosion technologique, mais aussi par
une présence assez musclée des médias dont la puissance
organisationnelle et matérielle seraient une gêne pour des
pouvoirs au Sud. Dès lors se pose la question de savoir comment
gérer ces informations au niveau local.
O.3. hypothèse de
travail
Les secret persistent et croissent, la croissance
économique traîne de décoller ; mais on informe et la
méfiance des pouvoirs ne cesse guère face aux médias
locaux qu'ils muselleraient et étrangers qu'ils éviteraient. Il
transparaît que la maitrise des informations à problème
pourrait provoquer diverses situations. Cette situation serait née de
l'explosion de la technologie de l'information et de la communication, mais
aussi la puissance des médias étrangers qui seraient instruments
des pays puissants.
O.4. méthode et
technique
Afin de descendre jusqu'au coeur de ce qui fonde notre
questionnement, nous utiliserons comme méthode de recherche,
l'herméneutique alors que l'analyse nous servira de technique
principale pour y parvenir.
O.5. Etat de la question
Nous ne pouvons nous prévaloir de la primauté sur
ce sujet à l'Université de Lubumbashi, toutefois, à
l'issue notre recherche à la faculté des lettres de cette
université, nous ne sommes entrés en contact avec aucun sujet
allant dans ce sens. Néanmoins, il est impérieux que nous
marquions que nous nous inspirons des études de Tudesq
Jean-André1(*) au
travers de ses ouvrages et articles sur les médias étrangers et
l'Afrique, et d'autres auteurs encore.
Introduction
générale
L'ère de l'information et de la communication que nous
parcourons témoigne des libertés et de la démocratie que
notre siècle a atteinte. Nous sommes tous acteurs et auteurs de cette
montée en puissance de l'information et de ce bouleversement qui a
arraché aux secrets ce qu'ils avaient de plus intime convenons-nous de
dire. Cependant des voix se lèvent pour décrier une circulation
unidirectionnelle Nord-Sud, et certains travers liés aux instances de
collecte, de traitement et de diffusion des informations, au niveau
international où informer veut passer pour un facteur de
développement et de coopération entre Etats.
Les affaires ne sont pas aussi simples qu'on ne le pense
ailleurs. La technique a explosé et continue encore sous une telle
poussée que la gestion des informations capitales et leur maîtrise
de plus en plus hypothétique, voire chimérique, en Afrique et en
République Démocratique du Congo où le pouvoir ne
libère au public via les médias que difficilement des
informations. Le monde ouvert d'aujourd'hui est difficile à gérer
que celui d'hier fermé et interactif »2(*) remarque Dominique de Wolton.
Cette difficulté est d'autant plus accentuée
dans le Tiers monde, en Afrique où les radios et
télévisions internationales (FRI, BBC, VOA, France 24) sont
présentes et exercent une double influence : et sur la politique
intérieure des Etats, et sur les médias qu'elles couvrent et
soutiennent en matériels et en cas des difficultés avec les
pouvoir. Mais parfois, les médias locaux arrivent à
détester l'ubiquité des radios et télévisions
étrangères sur leur territoires pour des raisons
d'identité culturelle, mais aussi l'audimat très
élevé, ce qui les défavorise.
Une pareille situation de conflit avec les pouvoirs et
médias locaux conduit parfois à une rupture de diffusion des
programmes étrangers, car la chaîne ou simplement un correspondant
devenu dérangeant la manipulation des informations sensibles.
CHAPITRE PREMIER :
DEFINITION DES CONCEPTS
Introduction
Avant e plonger de pleins pieds dans les méandres de notre
sujet, sied de préciser les contours de l'appareil conceptuel dont nous
nous servons.
I. Information
Ce concept a pris plusieurs connotations au cours de son histoire
et selon des domaines. En effet, tout le monde (psychologues, physiciens,
cybernéticiens, juristes, sociologues etc.) parle de l'information. Mais
pour ce qui nous concerne, nous nous en tiendrons à l'information
journalistique, qui consiste en une mise en forme :
« informare=mettre en forme) qui se réfère collecter
des donnée, les mettre en forme et à les diffuser ; ce qui
la différencie des autres. Signalons que cette information s'exerce sur
tous ce qui intéresse le grand publique et a de sens.
Ainsi, par information sensible, il sera question des
informations, des nouvelles destinées à être
traitées ou déjà traitées, mise en forme et
diffusées. Ce sont des informations de tensions, des grands dossiers
pour le pouvoir politique : célèbre, insolite, aux enjeux
politiques, le scoop...
I .3. Influence
Le dictionnaire Hachette(1985) la définit comme
« une action exercée sur quelqu'un » ; ainsi,
on peut avoir une bonne ou mauvaise influence sur quelqu'un. Influence peut
aussi signifier « emprise, ascendant » et alors, signifie
crédit, autorité. Dans l'une ou l'autre de ces acceptions,
l'influence dont nous parlons comprise.
I.4. Médias
Concept d'origine américaine, mass media, qui
signifie un ensemble de moyens cde diffusion de l'information destinée
au large publique (presse, radio, télévision, cinéma,
affichage, interne, aujourd'hui,...).Il est donc question de « moyens
de communication de masse, du latin media, moyen »3(*). A propos, Francis Balle,
dit « un média est « une technique ou un
ensemble des techniques permettant aux hommes de communiquer l'expression de
leur pensée, quelque soit la forme et la finalité de cette
expression »4(*).
Ainsi donc, les Nouvelles technologies de l'information et de la communication
peuvent être considérées comme médias.
I.5. Les NTIC
Sigle signifiant Nouvelles technologies de l'information et de la
communication, ce concept désigne des instruments ou appareils
électroniques permettant de communiquer et d'échanger les
données : téléfilm, décodeur, lecteurs CD,
DVD, réseaux interactifs, téléphones mobiles,...
Conclusion
Nous convenons ici de dire que par gestion des informations
sensibles nous entendons la manière dont on gérer les
informations à problème, si gestion il peut y en avoir, mais
aussi leur maitrise par quelques corps : médias et politiciens,
éternels opposés depuis la naissance de la presse.
CHAPITRE
DEUXIEME :
PRESENTATION GENERALE DE
RADIO FRANCE INTERNATIONNALE
0. Introduction
RFI, radio France internationale est une chaine publique
française qui émet de Paris partout dans le monde en 20 langues
sur internet, en Fm, Ondes courtes, Ondes moyennes, etc. c'est une
troisième station internationale la plus écoutée
derrière BBC World service et la Voix de l'Amérique et
égale la Deutsche Welle avec 45 millions d'auditeurs. Elle existe depuis
1976.
II.1. Historique de RFI
Le poste colonial est présenté comme
l'ancêtre lointain de RFI. Il avait été lancé en
1933 par la France pour contrer les propos racistes d'Hitler Adolph qui
peuplaient le monde. Il était question de « lui
répondre pendant qu'il en est temps encore temps(...) dans toutes les
langues utiles »5(*). Devenue Paris ondes courtes, la veille de la seconde
guerre mondiale, la chaine s'ouvre vers l'étranger et diffuse
en 30 langues. La guerre vint la taire.
La restructuration de 1975 de l'Office de Radiodiffusion et
télévision française fait naître de Radio France
avec sa plus grande programmation (France musique, France culture, France
inter...) Radio France Internationale qui prend la communication vers
l'étranger et fonctionne avec le ministère des Affaires
étrangères qui la soutien, pour la diffusion de « la
culture française ». Rfi se dirige vers L'Afrique, le bastion
de la France, puis s'ouvre partout au monde. En 1986 Rfi est
indépendante et bénéficie de la redevance. Et finie son
affiliation à Radio France qui datait de 1982 (loi du 27 juillet) et ne
cesse pas d'être société nationale ; du coup des
politiciens l'accusent d'être gauchiste et tentent de taire son
influence, sous Jacques Chirac comme premier ministre. L'entreprise va
échouer, puisque le président de Rfi va dorénavant
être nommé par le président de la République et non
en conseil des ministres, comme proposé avant. Il est le PDG et
« sera nommé par l'autorité de régulation des
médias sur une liste de quatre candidats désignés par le
chef de l'Etat. Le président [de Rfi] est inamovible durant son
mandat »6(*).
II.2. Ressources
humaines
Emettant 24h/24, dans le monde entier en 20 langues, avec 45
maillons d'auditeurs en 2006, Rfi revendique 1.036 collaborateurs en 2007 dont
401 journalistes. La même année, le conseil supérieur de
l'audiovisuel annonce 1118 postes équivalents, 113.81 occasionnels,
145.91 des cachetiers et pigistes. C'est donc un personnel très nombreux
qui contribue à l'organisation ci-dessous.
II.3. Organigramme
Deux grands blocs constituent l'ossature de Radio France
Internationale : les directions générales et les directions
des sections auxquelles se rattachent plusieurs services ou pôles, et
à eux, des journalistes nombreux et reporters. Son président est
le PDG et est assisté par un Directeur Général
délégué et un Directeur Délégué.
Dir.G.Dél.
Chef pole Euro
PDG
Réd.Chef Afriqu
Réd.Chef.Magaz
Réd.Chef.Infos
Sec.Gen. Réd
Dir.Ress. Huma.
D.Tec&Sys.Info
Dir.Informations
Multim&Synerg
Aff. Internatio.
Rel.av Auditeurs
Dir.adj.Informa.
Dir.Communica.
Dir.Délég.
Fin.Adm&Jurid.
Ch.pôle Sports
Chef pôle Scie
Chef pôle Cultur
Ch.pôle France
Chef pôle Econ
II.4. Programmation
Rfi émet 24h/24 et présente un programme riche que
plusieurs radios en RDC reprennent en direct ou en différé (alors
tiré de MFI, média France Internationale). Plusieurs de ses
émissions sont tournées vers l'Afrique où la radio trouve
un grand audimat, le domaine de la France. Sa grille comprend des journaux de
10 minutes, toutes les 20 minutes et des émissions diverses et un peu
de publicité. Trois grandes éditions : Afrique matin,
Afrique midi, Afrique soir. Parmi ses émissions, citons Archives
d'Afrique diffusée deux fois par semaine, 20' chacune sur
l'histoire d'Afrique contemporaines ; Grand reportage,
20' d'enquête deux fois la semaine ; Couleur
tropicale, émission de musique, deux fois chaque jour ;
Appels sur l'actualité, 20', chaque jour : c'est
l'émission la plus suivie en Afrique ; Mondial sports,
la plus ancienne des émissions Rfi (1975), etc.
Conclusion
La Rfi est née dans un but bien défini, la
communication étrangère de la France, et déjà sans
tarder, elle a fonctionné et fonctionne encore sous le patronage du
ministère des Affaires étrangères français.
Voilà ce qui donne à certain de douter de la neutralité de
Rfi ou du non engagement de la France dans certains propos jugés
excessifs dans le Tiers monde, en RDC en particulier, où le pouvoir la
considère comme la Voix de la France. Qu'à cela ne tienne, Rfi
est reconnue pour son professionnalisme et son effort pour la
neutralité.
TROISIEME
CHAPITRE :
LA GESTION DES INFORMATIONS
SENSIBLES FACE A L'INFLUENCE DES MEDIAS ETRANGERS ET DES NTICS EN RDC
Introduction
Les médias étrangers sont omniprésents en
RDC, ce qui ne va pas sans avantage ni «
inconvénients ». Si par la coopération entre Etats et
entre médias ils sont entrés, il arrive que l'adulation et la
confiance faite par exemple à FRI change en antagonisme. Mais il y a
aussi la gestion des informations : celle que les médias locaux ne
peuvent librement manier ... resteront-elles cachées, gelées
indéfiniment à l'heure qu'il fait ? Trois grands points sont
développés ici : l'influence de ces médias en
RDC ; le choc qu'ils créeraient ou créent et la gestion des
informations sensibles.
3.1. Influence des
médias étrangers et des NTCI en RDC
Une double influence est à signaler à ce
niveau : sur les médias locaux où il y a usage des
programmes importés et réceptions des matériels, et, sur
la politique interne où l'on se plaint des manipulations et d'une image
ternie de l'Etat.
3.1.1. Sur les
médias congolais
L'avènement des NTIC a déclenché non
seulement la concurrence entre chaine de diffusion d'informations, mais aussi
la manière de voir les choses. A la recherche d'un audimat
« mondialisé », les chaines étrangères
fournissent des matériels technologiques (ordinateurs, émetteurs,
antennes paraboliques, ...) mais aussi des émissions ou productions. Rfi
et son pays, la France, ont mis à la disposition du monde francophone
une espèce d'agence de presse, Médias France Internationale, MFI,
où ils se ressourcent gratuitement7(*).
En RDC, comme ailleurs en Afrique, il y a surtout
prépondérance de Rfi et de la BBC8(*) , Raga FM de Kinshasa, par exemple, diffuse
plusieurs heures par jour, des émissions de BBC et de la VOA, alors que
plusieurs TV, sauf RTNC, prennent chaque jour, à Lubumbashi, France 24,
France 2, TV 5 Afrique ou autres. Et, en temps de conflit, ils sont des
remparts.
3.1.2. Sur la politique
intérieure
André-Jean Tudesq considère cette influence comme
étant liée à l'audimat qui façonne l'opinion
publique.9(*) Et les
opposants politiques sur les médias étrangers trouvent un
traitement impartial qu'ils ne trouvent pas à
domicile : » les politiciens de tous bords, se confient à
lui [l'envoyé spécial de la VOA à Kinshasa, en 1993]
assurait qu'ils sont des bénéficier (sic) d'un traitement
impartial »10(*)
Il appert, ici, de noter que même des pouvoirs en place ont
témoigné de leur importance aux chaines étrangères
au nom de leur « impartialité ? » mais surtout
parce que la grande « place publique »11(*) où Mobutu aimait
à jouer12(*). Cette
relation est scellée par les correspondants locaux de ces radios et
télévisions ou étrangers (envoyés spéciaux),
mais elle finit souvent par barder.
3.2. Le choc des
médias étrangers13(*)
Compte tenu du volume imposé à notre travail
pratique, nous ne saurons grandement nous étendre sur ce point,
néanmoins, nous développons quelques traits, ici, nous
procédons comme aux points précédents.
3.2.1. Sur les
médias locaux
Longtemps le Tiers monde s'est plaint du monopole des
impérialistes sur l'information et son mode de circulation
(Nord-Sud) ; question débattue à l'ONU (UNESCO) sur le
« nouvel ordre mondial de l'information ».14(*)
André Jean-Tudesq souligne que ces médias
« ont [parfois] joué le rôle de contournement des
médias locaux »15(*) mais sans arrêter leur perfusion. Cette
relation finit par exacerber les locaux qui se voient concurrencés, eh
bien, oblitérés. Ainsi, on peut lire à Brazzaville
« pour avoir réellement ce qui se passe au pays(...) il faut
écouter les radios étrangères, lire la presse
étrangère... »16(*) ; Au Bénin, le ton hausse et
soulève un point capital : « cette invasion de notre
espace audiovisuel est inquiétant pour notre sécurité
culturelle, nationale, déjà que plus de 80% de programme de notre
chaine nationale vienne de l'étranger ».17(*) Sans négliger le sens
concurrentiel de ces propos, le problème est sérieux si la
culture est menacée : et c'est cela la situation. a ce propos, un
journaliste sénégalais râle à l'occasion de
l'implantation de la 11è station FM de Rfi en Afrique à
Moroni(Comores). Il parle de : « la présence coloniale
française » [et] « comptoirs audiovisuels
français » » 18(*)
En RDC, la rtnc est l'une des rares qui ont décidé
qui ont décidé de changer, ayant compris le danger.
3.2.2. Sur la politique
intérieure
Place publique ou large audience en passant par
objectivité, la relation entre les politiques congolais et les
médias se détériorent souvent. Le cas Rfi en est la
preuve. Cette relation passe par les correspondants que l'on emprisonne si
ça brûle, et les étrangers que l'on expulse, comme Gislaine
Dupond de Rfi sur juillet 2009, à Kinshasa. Certains analystes pensent
que cela est dû au regard critique porte sur certains dysfonctionnements
des gouvernements incapables de gérer pareille situations et compter
planer le secret, comme on le voudrait, c'est alors la menace de suspendre
cette concession (qui est un élément de la pression...)19(*) où on procède
à des fermetures. Ce qui est pourtant banalisable, puisque, ces radios
comme Rfi ou BBC, émettent librement en ondes courtes sur lesquelles nul
n'a aucun pouvoir. « si vous souhaitez, vous pouvez nous capter en
ondes courtes dans la bande de 41m sur 7265 KHz dans la bande de 31m, sur 9790
KHz...En direct, sur rfi.fr(...) sur le fréquences de nos nombreuses
radios partenaires à travers le Pays [RDC] »20(*)
3.2.3. Le cas RFI
RFI, comme BBC, a une forte influence qualitative sur l'opinion
publique réfléchie (des instruits). Sa forte audience contribue
à l'agacement des politiciens sans négliger des analyses
critiques par lesquelles elle procède, et l'accueil de l'opposition.
Rappelons que Rfi est présente partout dans le monde avec 20 langues,
et un millier de correspondants et personnels travaillant à temps plein
ou pigistes.
Il n'y a ainsi que peu d'informations qui lui échappent,
surtout en Afrique.
La coupure de Rfi accusée d' « inciter les
militaires à désobéir, à se révolter,
à créer des troubles dans les casernes alors que notre pays est
en guerre »21(*), a suscité plusieurs débats. Et l'on se
demande quel est le rôle des médias ? Que doivent-ils
dire ?
A l'ère des NTIC l'information tend à signifier
sécuriser, éduquer, éveiller, et donc, rendre
responsable22(*) dans une
conception telle que informer=développement. Et donc, Rfi, aurait
joué son rôle en « restituant
normalement » les propos publiés par la Monuc au cours d'un
point de presse23(*) car
en effet, la population de l'Est du Congo a droit à l'information sur
son lieu que l'Etat ne donne pas » ; cela donne davantage le
goût aux journalistes de chercher ce qui n'est pas donné pour
savoir pourquoi et quoi réellement. Mais il paraitrait qu'il y aurait
une façon de dire cela. Mais elle risque trop de rester pareille
à la rtnc, ce qui ne peut se passer sur aucune chaine sérieuse
(étrangère).
3.3. La gestion des
informations sensibles
Il ressort de tout ce qui précède que gérer
une information et par malheur, la geler ou mieux cacher, est une tâche
de plus en plus ardue et risquée. On s'informe et on informe à
tout moment sans trop de peines (téléphone, GPRS, internet,...).
A coup sûr c'est la fuite ; mais aussi la méfiance.
« Celui qui a l'info a le pouvoir », même
manipulateur. Ce qui ne reste plus vrai aujourd'hui. Car il peut passer aux
médias, une fois qu'ils l'ont par effraction ou par quelque
procédé.
Everette et Merrill ont vu en leur temps, la saturation du Tiers
Monde des NTIC : « les fruits de l'ère de
l'information (...) vont, qu'on le veuille ou non, submerger le Tiers Monde au
cours des années quatre-vingt-dix »24(*).
Ainsi, bon gré malgré, l'information n'appartient
à personne. Toutefois, l'information est
« responsable ». Aucun média ne pourra ipso facto
dire à son publique que « le président de la
République... »Sans aménagement préalable. De
même, nul ne peut divulguer des propos strictement liés au
campement d'une armée contre une rébellion sans susciter des
remous. Ce qui n'a pas manque d'être reproché à Rfi
longtemps tolérée qu'aimée en RDC.
Conclusion
La gestion efficiente et donc responsable serait beaucoup
déontologique, éthique et utile à tous. Car, en effet,
extrapoler ou geler, « l'intelligence humaine et l'esprit critique
finissent toujours par prendre leur droit ».25(*) Et là, des fuites sont
imminentes.
Conclusion
générale
Nous venons de le dire, les médias étrangers ont un
pouvoir accru sur ceux de la RDC, comme partout en Afrique sous deux angles
liés l'un à l'autre : politique et coopération avec
des médias locaux, parfois via le pouvoir politique. Si par son audimat
rependu sur toute l'étendue de toute la RDC, et capable de peser sur
l'opinion publique, RFI finit, aussi par sa multitude des ses correspondants
qui ne manqueraient de rien, par embarrasser les pouvoirs en place, la porte
d'entrée est bien celle des médias en quête
matériel, technique ou moral.
Il transparait, alors, qu'il ne peut que peu de choses
échapper à une chaîne aussi faite que Radio France
Internationale, en RDC où elle trouve bonne audience chez les
intellectuels, neutres, partisans ou opposants politiques.
La gestion des informations sensibles n'est pas facile, Dominique
Wolton l'a bien dit. Mais cela ne donne nullement droit à personne
à déconner. Il n'appartient, en effet, à personne d'avoir
une mainmise sur l'information ou de la maîtriser, car en effet,
« l'intelligence humaine et l'esprit critique finissent toujours par
reprendre leurs droits (...) même sous des régimes de censure,
l'information circule déjà et circulera grâce au
progrès technique... » (Michel Boullet, p.190). Une
transparence et une relation efficiente, mais pas d'absolue amitié
permette à la démocratie d'émerger. Puisqu'en
démocratie « tenir le publique informé des
activités de l'Etat, est l'un des objectifs de la presse » (D.
Everette, les médias en question, p.25) et cette pensée
d'Everette ressort bien la responsabilité de chacune des parties en
question.
Bibliographie
TABLE DES MATIERES
Avant propos
1
Epigraphe
2
Dédicace
3
O.1. Choix et intérêt du sujet
4
O.2. Problématique
4
O.3. hypothèse de travail
4
O.4. méthode et technique
4
O.5. Etat de la question
4
Introduction générale
5
CHAPITRE PREMIER : DEFINITION DES CONCEPTS
6
Introduction
6
I. Information
6
I .3. Influence
6
I.4. Médias
6
I.5. Les NTIC
7
Conclusion
7
CHAPITRE DEUXIEME :
7
PRESENTATION GENERALE DE RADIO FRANCE
INTERNATIONNALE
7
0. Introduction
7
II.1. Historique de RFI
8
II.2. Ressources humaines
8
II.3. Organigramme
8
II.4. Programmation
9
Conclusion
9
TROISIEME CHAPITRE :
10
LA GESTION DES INFORMATIONS SENSIBLES FACE A
L'INFLUENCE DES MEDIAS ETRANGERS ET DES NTICS EN RDC
10
Introduction
10
3.1. Influence des médias étrangers
et des NTCI en RDC
10
3.1.1. Sur les médias congolais
10
3.1.2. Sur la politique intérieure
11
3.2. Le choc des médias étrangers
11
3.2.1. Sur les médias locaux
11
3.2.2. Sur la politique intérieure
12
3.2.3. Le cas RFI
12
3.3. La gestion des informations sensibles
13
Conclusion
13
Conclusion générale
14
Bibliographie
15
TABLE DES MATIERES
16
* 1 André-Jean Tudesq est
professeur émérite de l'Université Bordeaux 3, Centre
d'Etude des Médias. Il a consacré ses efforts à
l'étude des médias en Afrique et l'influence des médias
étrangers en Afrique. Auteur de plusieurs publications dont les
médias en Afrique, paris, Ellipses, 1999 ; l'influence des
médias étrangers en Afrique subsaharienne, dans
Cheneau-Loquay(dir.), Enjeux des technologies de l'information et de la
communication en Afrique, du téléphone à internet,
Hommes et sociétés, paris, Karthala, 1995 ; etc.
* 2 Wolton, D., Mondes
francophones, auteurs et livres de langue française depuis 1990, p.15
* 3 Dictionnaire Hachette,
198O
* 4 F. BALLE, médias
et sociétés, Paris, Montchrétien, 1999, p. 44
* 5 RFI, (en ligne),
http://www.rfi.fr/histoire-de-rfi/articles/115/article_ 83132.asp,
page consultée le 23 mars 2O1O
* 7 Tudesq J., influence des
médias étrangers en Afrique subsaharienne, dans Cheneau
Loquay(dir.), enjeux des technologies de la communication en Afrique, du
téléphone à internet, Hommes et
sociétés, Paris, Karthala, 1995
* 8 IDEM, les médias
en Afrique, Paris, Eclipses, 1999, p. 25
* 9 Tudesq J., influence des
médias étrangers en Afrique subsaharienne, p
* 10 Ib., p.368
* 11 Boullet, M., le choc des
médias, Paris, Desclée, 1985, p.1
* 12 Tudesq., ib.,
p.361
* 13 Nous nous inspirons du
titre de Boullet Michel, o.c., où il critique certaines
pratiques courantes dans les médias.
* 14 Everette, D. et Merrill,
J.C., les médias en question, tradition de Dominique Walter,
Longman, New-York, p.294
* 15 Tudesq, J., ib.,
p.363-364
* 16 Makiza, B., dans la
semaine africaine, 25 déc. 1997, cité par Tudesq, J.,
ib., p. 365
* 17 La Gazette du Golf, 17-23
août 1993, cité par Tudesq, ib., p.365
* 18 Wal Fadjri, avril
1994, cité par Tudesq, J., ib., p.365
* 19 Tudesq, J., les
médias en Afrique, p.25, citant Vitin, Th., les radios
internationales en Afrique noires, thèse de doctorat
Université de Bordeaux 3, 1995
* 20 RFI, [en ligne],
http://www.rfi.fr/actufr/articles/115/articles/83132.asp,
page consultée le 23 mars 2010
* 22 Kamba, C., cours
d'information et de la communication, inédit, unilu, 2008-2009, p.36
* 23 RSF, a.c.
* 24 Everette, D. et Merrill,
J.C., o.c., p.304
* 25 Boullet, M.,
o.c., p.190
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