II-3-b IP/ATM
IP sur ATM est l'approche privilegiee dans les reseaux IP
operationnels aux Etats-Unis entre 1994 et 1998 pour des debits de 155 puis 622
Mbit/s.
C'est sur des previsions qui, a l'epoque, voyaient dans
l'augmentation du trafic telephonique la source principale de croissance que se
sont bases les operateurs existants de telecommunication, aux Etats-Unis et
surtout en Europe, pour investir massivement dans ATM comme technologie de
leurs reseaux a 155 Mbit/s a partir de la première moitie des annees 90.
Malheureusement, si ATM est approprie lorsque le trafic est constitue
majoritairement de voix, il est inadapte lorsque le trafic est
majoritairement
constitue de données, ce qui est et sera de plus en plus
le cas avec l'explosion du trafic lie a l'Internet.
Une opportunité stratégique apparait, favorable
aux operateurs émergents qui s'appuient sur une unification autour de
IP, répute plus adaptes au transport de données. Les operateurs
historiques se trouvent pris en porte-à-faux par des investissements
élèves et des offres inadaptées.
Pour adjoindre - récemment - a IP les mécanismes
propres a garantir la qualité de service, les ingénieurs et les
chercheurs définissent a l'IETF des mécanismes internes au
réseau, tels que réservation de ressources ou contrôle
adaptatif dans le protocole TCP, dans les applications de diffusion et dans les
routeurs d'extrémité.
Dans le même temps, l'augmentation des
fonctionnalités de commutation réalisables directement de
manière optique conduira a terme IP a être le protocole unique,
soit directement sur fibre optique a 40 Gbit/s et au delà, soit sur de
multiples sous canaux (WDM) a des débits binaires moins
élèves (2,5 et 10 Gbit/s).
II-3-c Convergence vers MPLS
Avant l'apparition de la MPLS et des routeurs au débit
du support physique, la réponse au problème des performances de
routage des réseaux de routeurs consistait à superposer les
réseaux IP aux réseaux ATM, ce qui créait une topologie
virtuelle dans la couche ATM, dans laquelle tous les routeurs devenaient
adjacents, et réduisant ainsi au minimum le nombre de sauts IP entre les
routeurs.
Toutefois, cette superposition IP/ATM présentait un
inconvénient majeur : la nécessité de gérer
l'explosion du nombre de connexions de circuit virtuel ATM nécessaires
pour assurer un maillage complet des liaisons virtuelles entre les paires de
routeurs. En effet, le nombre de circuits virtuels ATM nécessaires
augmente comme le carré du nombre de routeurs connectés au nuage
ATM.
Le pire fut atteint lorsque les réseaux IP eurent
besoin d'augmenter leur bande passante ce que les réseaux ATM ne
pouvaient leur fournir ; il leur fallait des circuits à gigabits, alors
que les circuits ATM étaient limités à des débits
OC-12/STM-4 en raison des équipements.
Avec le remplacement progressif des réseaux IP par les
réseaux IP/MPLS, les
meilleures techniques des réseaux de routage et de
commutation se trouvent réunies. Les réseaux IP/MPLS sont
capables de s'adapter aux besoins de forte croissance de l'internet,
et de prendre la place de l'ATM en faisant face aux très
grandes exigences du trafic professionnel.
De plus, les réseaux IP/MPLS sont prêts pour la
convergence des données, de la voix et de la vidéo sur IP. Il
n'est donc pas surprenant que l'IP/MPLS soit considéré par la
majorité des opérateurs de réseau comme le
réseau cible à long terme.
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